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Channel: Regard sur la pĂȘche et l'aquaculture "Aquablog"
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Inédites : Les premiÚres aventures du bar marqué !!! (publication de l'Ifremer)

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L'Ifremer continue la tournée des bars et nous conte leurs premiÚres aventures !!!


Des campagnes de marquage de bars pour mieux connaßtre l'espÚce à l'origine des premiers contes ifremerriens sur les aventures de 3 bars marqués en 2014 : Résultats préliminaires des campagnes de marquage 2014

L'Ifremer fait la tournée des bars

AprÚs quatre campagnes de marquage de bars menées en 2014 (Dunkerque, Saint-Quay-Portrieux, La Turballe et Capbreton), l'Ifremer poursuit les campagnes sur quatre nouveaux sites en 2015. Elles se dérouleront à Port-en-Bessin (Basse-Normandie) du 1er au 14 juin et à Audierne (Bretagne) du 8 au 21 juin, puis en septembre à Saint-Malo (Bretagne) et à La CotiniÚre (Poitou-Charentes). Ces opérations, qui permettront de marquer 1200 bars adultes au total, visent à mieux connaßtre l'espÚce et mieux comprendre la structure de la population par l'analyse des comportements migratoires.

Cette action s’inscrit dans le cadre du projet national de recherche BARGIP qui sera conduit jusqu’en 2017 par l'Ifremer en partenariat avec le MinistĂšre de l’Ecologie, du DĂ©veloppement durable et de l’Energie (Direction des PĂȘches Maritimes et de l’Aquaculture), le ComitĂ© National des PĂȘches Maritimes et Elevages Marins (CNPMEM) et France FiliĂšre PĂȘche (FFP).

Aventure 1

Données de température et de pression issues d'un poisson marqué à Dunkerque
Les profils de température (bleu) et  profondeur (rouge) montrent des épisodes de températures élevées correspondant trÚs probablement à la fréquentation des eaux de refroidissement de la centrale nucléaire de Gravelines.

100 euros de récompense

Les pĂȘcheurs professionnels et de loisir qui capturent des poissons marquĂ©s doivent contacter l’Ifremer. Cent euros de rĂ©compense seront remis pour le retour du poisson et de ses marques. Cette opĂ©ration n’a pas de limitation de durĂ©e. En effet, plus les marques rĂ©cupĂ©rĂ©es sont anciennes, plus l’intĂ©rĂȘt des informations recueillies est grand.

Introduites dans la cavitĂ© abdominale des poissons sous anesthĂ©sie, les marques Ă©lectroniques permettent d’enregistrer toutes les minutes la tempĂ©rature et la profondeur, donnĂ©es qui permettent d'analyser les mouvements et migrations des individus recapturĂ©s.

Pour chaque campagne de marquage, deux navires sont affrĂ©tĂ©s par le CNPMEM : un navire chargĂ© de la pĂȘche, et un navire hĂŽpital, sur lequel sont effectuĂ©s les marquages et les relĂąchers des poissons marquĂ©s. La capture est rĂ©alisĂ©e par des pĂȘcheurs professionnels Ă  la ligne ou Ă  la palangre.

Aventure 2

DonnĂ©es de tempĂ©rature et de pression issues d’un bar marquĂ© relĂąchĂ© Ă  Saint-Quay-Portrieux
Cette marque d'un poisson relùché le 27 juin 2014 à Saint-Quay-Portrieux, a été retrouvée le 20 novembre 2014 sur la plage du Trez Hir en rade de Brest. En fin de séquence, le profil de température (en bleu) montre une élévation brutale de la température : le poisson a été avalé par un mammifÚre marin ! La marque a été ensuite excrétée et, flottante, elle a dérivé jusqu'à son échouage.

Quelles migrations ?

Entre 2010 et 2012, des expĂ©riences pilotes menĂ©es en partenariat par l’Ifremer et le Parc Naturel Marin d’Iroise, ont montrĂ© que certains individus entreprennent des migrations hivernales (de reproduction) sur de grandes distances avant de revenir en mer d’Iroise l'Ă©tĂ© suivant. Les marquages conduits en 2014 et 2015 devraient rĂ©vĂ©ler les comportements Ă  plus grande Ă©chelle et permettront d'analyser notamment les Ă©changes entre grandes zones gĂ©ographique (mer du nord, Manche, mer celtique, golfe de Gascogne). A ce jour, plus de 80 marques ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es, sur 569 poissons relĂąchĂ©s au cours des campagnes menĂ©es en juin et septembre 2014.


Le bar, une espĂšce mal connue

S’il s’en pĂȘche environ 8000 tonnes par an sur la façade atlantique en France (5000 Ă  5500 tonnes par les professionnels et 2300 tonnes par les pĂȘcheurs de loisir) et 10000 tonnes Ă  l’échelle europĂ©enne, le bar reste une espĂšce mal connue dans son milieu naturel. Existe-t-il en Atlantique Nord-Est plusieurs populations de bars entre lesquelles il n’y a que peu d’échanges d’individus (on considĂšre actuellement quatre stocks de bar comme le montre la figure de gauche ci-dessous) ou n’existe-t-il qu’un seul stock qui nĂ©cessite des mesures de gestion applicables Ă  la zone dans son ensemble ? Quelles sont les grands schĂ©mas migratoires de l’espĂšce, les principales zones de reproduction, et d'alimentation ? Le phĂ©nomĂšne de « homing » (chaque poisson retourne sur un lieu prĂ©cis de reproduction ou d’engraissement annĂ©e aprĂšs annĂ©e) est-il une caractĂ©ristique de l’espĂšce ?

Cette opération de marquage à grande échelle sur 8 zones du littoral atlantique français vise à répondre à ces questions afin de mieux gérer cette espÚce.

Aventure 3

Reconstitution de trajectoire

Les mouvements des poissons recapturés sont par ailleurs reconstruits à l'aide d'un modÚle de géolocalisation développé pour cette application.

Un exemple de reconstruction est proposĂ© ici . Il s'agit d'un poisson marquĂ© Ă  Dunkerque le 06/06/2014 et recapturĂ© par un pĂȘcheur professionnel de Newhaven (UK) le 31/12/2014. Notez, sur l'animation,  l'enveloppe journaliĂšre des probabilitĂ©s de prĂ©sence (patatoĂŻde de couleur).

Pour plus d’informations : Bargip

Communiqué de presse :


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Mortalités ostréicoles, conchylicoles. Remise à plat !

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2015, une annĂ©e charniĂšre pour la survie de toute l’activitĂ© conchylicole.

Jean François Le Bitoux, Vétérinaire en aquaculture

Billet n° 1 / Relancer l’enquĂȘte

Billet n° 2 /GROBEST : La maladie des Ă©levages de crevettes EMS est le rĂ©sultat d’une course Ă  la production d’aliments toujours moins cher.

A relire 3 articles (+ billets) de Jean-François Le Bitoux

28 janvier 2014 : Mortalités ostréicoles, 2014 l'année des solutions ? Chiche ?  (+ 10 billets)
7 juin 2014 : Mortalités de moules : Nouvelles pathologies "inconnues" ?
9 mars 2015 : Les huĂźtres crĂšvent... et alors ! Stop ou encore ?

Relancer l'enquĂȘte

Quoi de neuf depuis un an ?

Le long des cĂŽtes françaises, des mortalitĂ©s conchylicoles se sont multipliĂ©es depuis que l’ostrĂ©iculture existe, soit plus de 150 ans. Les 12 derniers mois furent particuliĂšrement riches en Ă©vĂšnements, en informations, en rĂ©unions et en interventions, sans oublier d’autres manifestations de rues d'associations Ă©cologistes indirectement concernĂ©es, contre l’extension des filiĂšres, les marĂ©es vertes, etc.

L’historienne Mona Ozouf nous invite Ă  prendre conscience que le contexte est aussi important que le texte : « Il faut contextualiser avant de hiĂ©rarchiser ». Le contexte c’est autant ce qui se dĂ©roule dans les parcs d’élevage que dans des rĂ©unions qui se succĂšdent sans avancer, selon les termes mĂȘmes des participants. C’est l’heure de faire preuve de connaissances innovantes et d’imagination pour ouvrir de nouvelles pistes.

ArrĂȘt sur quelques images


Pour illustrer cette sĂ©rie de billets 2015, j’utiliserai les mĂȘmes images que l’an passĂ© Ă  savoir : « Tous responsables du dĂ©sastre... chacun a jouĂ© un rĂŽle » du Mensuel du Golfe du Morbihan (sept 2010) et le diagramme montrant les successions de mortalitĂ©s ostrĂ©icoles depuis le dĂ©but du siĂšcle que je me propose d’expliquer « scientifiquement » dans un mois environ.


Comme les rapports des Dr. J.D. Puyt et P. Vannier sont rĂ©digĂ©s sous le signe des lois de l’épidĂ©miologie, la couverture du livre du Dr. B. Toma et de son Ă©quipe rappelle que l’épidĂ©miologie est par excellence une science multifactorielle oĂč les domaines les plus Ă©tranges peuvent prendre une importance inattendue, par effet d’entrainements et d’amplification, tout en acceptant que l’on puisse faire des dĂ©couvertes innovantes en chemin.


Les bases techniques qui sous­-tendent cette rĂ©flexion vĂ©tĂ©rinaire sont vieilles de quelques millions d’annĂ©es et il serait vain de tenter de s’en Ă©chapper car « On ne trompe pas la nature ». (R. Feynman). Ce chercheur Nobel de physique exigeant avertissait l’auditeur ou le lecteur Ă  la recherche d’explications simples qu’il lui faudra changer de monde car le nĂŽtre et la nature n’obĂ©issent pas Ă  des constructions simples. Elles sont mĂȘme si complexes que nul ne peut affirmer qu’il en a « tout compris ». Bref une discussion prĂ©tendue dĂ©mocratique, Ă  la recherche d’un consensus est de peu d’intĂ©rĂȘt en science mĂȘme si la majoritĂ© prĂ©fĂ©rerait des explications simples, fausses mais simples.

Pour autant la citation prĂ©cĂ©dente est un rĂ©sumĂ© simplifiĂ© d’une sentence plus lourde de consĂ©quence. Elle conclut sa contribution Ă  l’enquĂȘte sur les 73 secondes du vol de Challenger (28/1/86), Ă©vĂšnement dramatique que le physicien attribue Ă  un certain « laissez-­aller » Ă  diffĂ©rents niveaux de responsabilitĂ© du programme et ce document est exemplaire Ă  plus d’un titre : “For a successful technology, reality must take precedence over public relations, for nature cannot be fooled”. « Pour qu’une technologie marche, la rĂ©alitĂ© doit prendre le dessus sur toute attitude de relation publique car on ne triche pas avec la nature. » On pressent que cette phrase pourra avoir une traduction et une portĂ©e diffĂ©rentes selon le cadre technique, commercial, administratif ou politique. Et que si elle s’applique Ă  une catastrophe qui se dĂ©roule en moins de 2 mn, elle s’applique aussi Ă  d’autres catastrophes, dans beaucoup de domaines.

Toute enquĂȘte policiĂšre piĂ©tine par moment et connait ses coups de blues ! A ce moment­-lĂ , le commissaire lance : « Il y a quelque chose qui nous a Ă©chappĂ©, on reprend tout Ă  zĂ©ro ! » Et les enquĂȘteurs relisent leurs notes, scrutent les images, rendent Ă  nouveau visite Ă  tous les tĂ©moins et les obligent Ă  raconter leur histoire une fois de plus, Ă  la recherche du dĂ©tail qui a pu Ă©chapper consciemment, inconsciemment, volontairement ou pas. En fait, il y a souvent des sĂ©quences qui cadrent mal les unes avec les autres et auxquelles il faut donc redonner de la cohĂ©rence. La conclusion finale de l’enquĂȘte dĂ©crira un enchainement fluide d’évĂšnements discrets.

Relancer l’enquĂȘte, c’est prendre en compte les nouveaux Ă©lĂ©ments et l’annĂ©e fut particuliĂšrement riche. Comme la montagne d’informations disponibles est dĂ©jĂ  consĂ©quente ça ne facilite pas le tri ! Le site Regard sur la pĂȘche et l'aquaculture (RPA = http://aquaculture­aquablog.blogspot.fr/) est une bibliographie d’une richesse quasi infinie car chacun traite les informations scientifiques et mĂ©diatiques selon son approche culturelle personnelle et y perçoit des dĂ©tails diffĂ©rents. Les billets postĂ©s sur ce blog l’an passĂ© n’ont pas eu l’écho espĂ©rĂ© mais avec l’appui inattendu et inespĂ©rĂ© des rapports des confrĂšres J.D. Puyt et P. Vannier, il devient possible de leur donner une seconde vie et je ne peux qu’inviter Ă  les relire car les bases scientifiques Ă©voquĂ©es se sont trouvĂ©es renforcĂ©es. Les Dr. Puyt et Vannier sont des « rĂ©fĂ©rences officielles » particuliĂšrement sensibles Ă  l’épidĂ©miologie des pathologies d’élevages industriels, ce dont d’autres chercheurs ne semblent pas se rendre compte. Les cinĂ©tiques de rĂ©action ne sont sans doute pas les mĂȘmes en Ă©cosystĂšmes aquatiques et dans les Ă©levages terrestres mais comme elles y sont plus rapides, il est nĂ©cessaire d’ĂȘtre d’autant mieux au parfum. Le rapport d’expertise du Prof. Puyt est un vĂ©ritable OVNI dans le dĂ©bat parce qu’il combine une approche scientifique, comptable et juridique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs mĂȘme si nous ne disposons que d’un rapport incomplet sans les annexes.

De nombreuses rĂ©unions ont « évoqué » les problĂšmes de la conchyliculture : en PrĂ©fecture Ă  la Rochelle (aout 2014), Ă  Aglia (sept. 2014), Ă  Bruxelles (oct. 2014), au SĂ©nat (janv. et mai 2015). Les rapports et les informations obtenus dans un contexte ou une confĂ©rence officiels ou publics, peuvent ĂȘtre vus, (ppt, vidĂ©os,..), entendus et interprĂ©tĂ©s diffĂ©remment des comptes rendus scientifiques. Il y a toujours des dĂ©tails qui Ă©chappent au prĂ©sentateur et qui donne plus de sens Ă  chaque prestation. Si l’administration a toujours Ă©tĂ© impliquĂ©e dans la routine de la gestion du DPM, la gestion de crises pathologiques reprĂ©sente un dĂ©fi auquel elle n’est pas prĂ©parĂ©e.

L’implication plus rĂ©cente du personnel politique est un signe de la gravitĂ© de la situation et de dĂ©sespoir : « On va dans le mur » avertit le SĂ©nateur J. LabbĂ©. De fait la situation Ă©cologique des Ă©cosystĂšmes est plus dĂ©gradĂ©e que les sources officielles ne savent le mesurer. Au niveau mondial les surfaces de mers mortes ou anoxiques vont croissantes et nous n’échappons pas Ă  cette tendance « naturelle ». Ce n’est pas dans le mur qu’on va mais on s’enfonce dans des mers et des vases mortes et des Ă©cosystĂšmes aquatiques anoxiques !

La nĂ©cessitĂ© d’autres formes de rĂ©flexion ?

« Pour cesser de tourner en rond », et redonner du sens au dĂ©bat je me propose de suivre d’autres pistes de rĂ©flexion comme J. Prou le suggĂšre dans sa contribution Ă  la rĂ©union de l’AGLIA de sept. 2014. Pour autant, comme le titre Le Marin (8/14­5­15) « Sortir de l’immobilisme » imposera de retrouver de vĂ©ritables bases « scientifiques ». J’utiliserai pour ce faire le mĂȘme fil d’Ariane que l’an passĂ© car il a fait la preuve de sa solidité : ce sont d’abord les conditions de l’élevage qui produisent des souches de plus en plus virulentes. Par la suite elles essaiment en fonction des pratiques locales.

B. Latour constate que la microbiologie de Pasteur n’est rien sans les mĂ©decins hygiĂ©nistes. Pour autant ces derniers n’avaient pas Ă©coutĂ© les recommandations de Semmelweis quelques annĂ©es auparavant : « Lavez­vous les mains, il y aura moins de mortalitĂ© dans les hĂŽpitaux et les maternitĂ©s ». Cette remise en cause frontale des mauvaises habitudes d’alors a pris des dizaines d’annĂ©es avant de s’imposer. A la mĂȘme Ă©poque C. Bernard dĂ©couvrait l’homĂ©ostasie du vivant, concept qui s’impose aujourd’hui dans les Ă©cosystĂšmes aquatiques et les organismes qui y vivent. Une approche sociologique cherche la mĂȘme cohĂ©rence scientifique et vise Ă  la renforcer en Ă©largissant le contexte. Des pistes ont Ă©tĂ© ouvertes par les anthropologues et les sociologues (cf. P. Jorion, B. Latour, P. Legué­ Dupont,...) sans oublier M. Crozier (La sociĂ©tĂ© bloquĂ©e, L’acteur et le systĂšme, Le phĂ©nomĂšne bureaucratique, etc.) en ce qui concerne un risque d’évolution naturelle sociĂ©tale vers une pathologie systĂ©mique !

C. Kiener explique les Ă©checs des politiques de relance de l’activitĂ© ostrĂ©icole dans la baie du Chesapeake (Maryland, USA, The oyster question) par une vĂ©ritable guerre culturelle entre les partis concernĂ©s. Cette hypothĂšse vaut en France.

Prendre en compte les informations et les mĂ©thodes d’étude des anthropologues des partis impliquĂ©s en conchyliculture (professionnels, chercheurs, administrateurs, politiques) et au-­delĂ  de tous les partis concernĂ©s (locaux, touristes, Ă©cologistes, contribuables) allument un Ă©clairage Ă©largi de la situation.


Source : D. Victor Nature (320) n°7545, 27-29 Avril 2015 : Embed the social sciences in climate policy.
« En pratique, on Ă©vite d’étudier les considĂ©rations internes qui expliquent pourquoi une politique marche ou Ă©choue »

Une approche sociologique recouvre des domaines que les chercheurs scientifiques ne frĂ©quentent pas forcĂ©ment : ĂȘtre polyvalent n’est pas un critĂšre pour faire carriĂšre. Il y a sans doute de bonnes raisons pour cela : une approche transversale dĂ©range tous les domaines traversĂ©s, sans leur demander d’autorisation ! Le gĂ©nĂ©raliste qu’est le vĂ©tĂ©rinaire de campagne pose des questions dĂ©rangeantes pour tout le monde ! C’est ce qui explique qu’il est peu apprĂ©ciĂ© des autres partis concernĂ©s ­ confidence vĂ©cue d’un homme de terrain ! Que chacun reste dans son domaine et y respecte les rites en usage : voilĂ  une explication simple et suffisante qui explique 150 ans de surplace !

DiffĂ©rents rapports rĂ©cents disent les inquiĂ©tudes des administrations et du politique sans apporter de voie de sortie ? De fait il ne faut pas rĂȘver rĂ©soudre quoi que ce soit en prĂ©fecture ! Les solutions naissent dans les entreprises, sur le terrain comme l’exemple de l’Equateur l’a dĂ©montrĂ© en matiĂšre d’aquaculture de crevettes. On trouvera des dizaines de documents et de rapports « gĂ©nĂ©ralistes » en français et en anglais, nationaux et europĂ©ens, qui ont mis en garde administration et politique de la dĂ©gradation environnementale en cours. Les rapports de B. Chevassus­ au ­Louis & al. (2009 et 2010) et de Mme H. Tanguy (2008) repris dans la communication de P. Ferlin (Bull. Acad. VĂ©t. France, 2009 (162) N°3) dĂ©nonçaient les « nombreuses contraintes » que subit l’aquaculture française. La thĂšse de Denis Lacroix (Aquaculture et Prospective - ­ Un passĂ© simple et ses futurs antĂ©rieurs, 2010 ; 333 p.) et l’article correspondant (Retour sur deux projets de dĂ©veloppement en aquaculture outre­mer : leçons pour l’avenir Natures Sciences SociĂ©tĂ©s, 21, 400­415 (2013) sont particuliĂšrement explicites. Pour la rĂ©daction de la revue NSS, c’est « un retour d’expĂ©rience sans fard, sur l’histoire pluridĂ©cennale des projets de dĂ©veloppement de l’Outre­mer français Ă  partir de l’aquaculture, parsemĂ©e autant d’échecs que de rĂ©ussites ». Le mot « échec » d’une politique nationale autrefois porteuse d’espoir devient de plus en plus frĂ©quent. Question orale sans dĂ©bat N° 795 au SecrĂ©tariat d'État du SĂ©nateur C. Revet, le 22 mai 2014 : « Le secteur de l'aquaculture français est en stagnation depuis 1995. La France a Ă©tĂ© en pointe dans les annĂ©es 1970 ; ...De pionnier, le pays a rĂ©gressĂ©,... ». Les interventions en SĂ©nat autour du sĂ©nateur J. LabbĂ© le 12/5/2015 sur les risques inhĂ©rents Ă  l’exploitation de l’huitre triploĂŻde, dĂ©montrent une prise de conscience trĂšs prĂ©occupĂ©e du monde politique et prĂ©parent un colloque de travail sur ce thĂšme le 10 juin 2015.

Nous laisserons d’autres Ă©voquer la gestion administrative schizophrĂšne des concessions sur DPM. C’est une pathologie qui a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e il y a 30 ans par P. Grua et B. Vaudour, dans le bulletin n° 27 de  l’Association de DĂ©veloppement de l’Aquaculture ­ ADA : Propositions d’amĂ©nagement Ă  l’arrĂȘtĂ© fixant le rĂ©gime d’exploitation des cultures marines (1992 ; p 77). Ce travail a obtenu la reconnaissance de la communautĂ© aquacole (Prix Fan­Li de l’ADA). Ce fut en vain comme tant d’autres rapports et recommandations.

DiffĂ©rents travaux de la cellule juridique AMURE de l’Ifremer spĂ©cialisĂ©e dans le droit de la mer, ont aussi dĂ©noncĂ© les contradictions de la gestion du DPM, comme RĂ©mi Mongruel, JosĂ© A. PĂ©rez AgĂșndez et Sophie Girard (Droits Ă  produire transfĂ©rables, Le marchĂ© des concessions conchylicoles et ses effets non dĂ©sirĂ©s. Économie rurale n° 306­2008). Sous l’angle Ă©pidĂ©miologique, ce laissez-­aller participe et tient une place originelle en pathologie ostrĂ©icole.

Une approche sociologique fera aussi place Ă  la dimension « commerciale » des activitĂ©s conchylicoles. LĂ  non plus je ne m’étendrai pas. Paul Jorion aime Ă  souligner la fuite en avant des « civilisations » qui Ă©cument les territoires nouveaux avant de se heurter Ă  quelques facteurs limitants qui les obligent Ă  repenser leur activitĂ©. DiffĂ©rentes Ă©tudes ont dĂ©crit l’extension des techniques ostrĂ©icoles Ă  partir des bassins naisseurs de Marennes-OlĂ©ron et d’Arcachon vers le nord du pays et depuis quelques annĂ©es, au­-delĂ  vers les territoires nouveaux comme Jersey, Chausey, l’Irlande, d’oĂč reviennent des produits finis concurrents. Ce fut mon erreur de vĂ©tĂ©rinaire aquacole « naĂŻf » de croire qu’il serait possible d’amĂ©liorer les techniques d’élevage localement alors qu’une entreprise peut se dĂ©localiser Ă  moindre frais. De fait beaucoup cherchent Ă  prĂ©server leur commerce sans chercher Ă  en amĂ©liorer la zootechnie, puisque « ça marche tout seul », sans se poser de questions. Le producteur rĂȘve que les choses redeviennent comme avant mais ce n’est jamais le cas !

Si ostrĂ©iculture et mytiliculture veulent sortir par le haut, autrement que de maniĂšre commerciale en exportant les « externalitĂ©s nĂ©gatives », les auto­pollutions caractĂ©ristiques de toute activitĂ© industrielle, il faudra qu’elles intĂšgrent les lois de l’épidĂ©miologie dans une zootechnie sanitaire mieux contrĂŽlĂ©e comme tous les Ă©levages. C’est d’autant plus nĂ©cessaire que la vie de toute la biodiversitĂ© en dĂ©pend ; accessoirement nĂŽtre bien ĂȘtre aussi. Une aide administrative et politique leur sera indispensable mais « On ne triche pas avec la nature » ! En langage juridique, cela peut signifier : il n’est pas envisageable de faire plier autoritairement des lois Ă©pidĂ©miologiques de plus de 3 milliards d’annĂ©es au Code NapolĂ©on mais il est urgent d’en tenir compte pour amĂ©liorer toute vie aquatique.

Jean François Le Bitoux


23 Mai 2015

Billet 2

GROBEST : La maladie des Ă©levages de crevettes EMS est le rĂ©sultat d’une course Ă  la production d’aliments toujours moins cher.



De nouveaux cas sont inĂ©vitables mais une meilleure qualitĂ© d’intrants contribuera Ă  limiter la casse estime la direction de Grobest, gĂ©ant asiatique de fournitures et d’aliment aquacole.

Ce titre parle de lui-mĂȘme ! La maladie EMS ( Early Mortality Syndrome) est une maladie Ă©mergente hautement pathogĂšne dĂ©terminĂ©e en 2013 provoquĂ©e par une nouvelle souche de Vibrio particuliĂšrement virulente, dĂ©truit des Ă©levages intensifs un peu partout dans le monde. Elle a dĂ©butĂ© en Asie et semble poursuivre ses mĂ©faits en AmĂ©rique Centrale  mais il existe des zones moins affectĂ©es. C'est une "peste moyenĂągeuse" nouvelle qui fait peur Ă  tout Ă©leveur, Ă  juste titre.

J’en profite pour signaler qu’en Equateur l’usage de postlarves pĂȘchĂ©es dans le milieu naturel est dorĂ©navant interdit non pas Ă  cause de prĂ©lĂšvements indus mais parce qu’ elles sont naturellement porteuses de souches virales. D’autres Ă©leveurs craignent que ces souches rĂ©activĂ©es n’attaquent leurs souches gĂ©nĂ©tiques « nettoyĂ©es » c'est-Ă -dire non porteuses des souches virales connues, aprĂšs tests PCR. Cette activitĂ© Ă©conomique a donc Ă©voluĂ© en moins de 30 ans, avec ses 150.000 ha de bassin rapporte autant de devises que les bananes et fait mieux vivre des dizaines de milliers de travailleurs dans tous les secteurs associĂ©s. Les premiĂšres postlarves d’écloserie ont Ă©tĂ© produites en 1980 - sur une technique Cnexo/Ifremer peut-on rappeler - Ă  partir de gĂ©niteurs sauvages. La mise en place de souches gĂ©nĂ©tiquement « amĂ©liorĂ©es », simplement « plus propres », a dĂ©butĂ© 15 ans plus tard et leur effet s’est imposĂ© au plan national Ă  partir de l’an 2000. C’est alors  qu’une gestion zootechnique plus exigeante a permis de produire des animaux de 30 Ă  50 grammes sans crainte de les voir mourir au moindre stress. A partir de lĂ , les Ă©leveurs ont mieux dormi et les exportations nationales ont recommencĂ© Ă  croĂźtre : tout va tellement mieux pour tout ce monde...

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AprĂšs "Des milliards engloutis" ("The Sunken Billions"), la Banque mondiale revisite la pĂȘche

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La Banque Mondiale va sortir une version actualisĂ©e de sa vision sur la pĂȘche mondiale...

En 2009, la Banque Mondiale publiait "The Sunken Billions: the Economic Justification for Fisheries Reform", un rapport qui prĂŽnait la privatisation des ressources halieutiques, afin de surmonter la surpĂȘche gĂ©nĂ©ralisĂ©e et arrĂȘter le gĂąchis des subventions, facteur de surpĂȘche... 

Souvenir... Souvenir... Un rapport Ă  l'origine des premiers articles de Regard sur la pĂȘche et l'aquaculture : Les QIT pour lutter contre la surpĂȘche ?

6 ans plus tard, la Banque Mondiale actualise son analyse de la pĂȘche dans le monde... Avant le rapport final, un rĂ©sumĂ© donne le ton : "The Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries"

La parole Ă  Ragnar Arnason, auteur principal des deux rapports : Les estimations du premier rapport Ă©taient consacrĂ©es aux pertes et s’appuyaient sur des donnĂ©es de 2004. Il s’agit Ă  prĂ©sent d’évaluer le manque-Ă -gagner pour les pĂȘcheries mondiales en 2012. Selon l’étude Ă  paraĂźtre, en 2012, la pĂȘche marine mondiale perdait toujours des sommes considĂ©rables. Nous voulions Ă  la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi prĂ©senter les progrĂšs rĂ©alisĂ©s.

Il est important de voir ce qui a Ă©tĂ© fait, et il semblerait qu’il y ait un lĂ©ger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir lĂ©gĂšrement augmentĂ©, de mĂȘme que le bĂ©nĂ©fice net global des pĂȘches marines (voir les rĂ©sultats prĂ©liminaires de l’étude de la Banque mondiale).

Des milliards engloutis au fond des océans : Ragnar Arnason répond à nos questions

Andrea Borgarello pour la Banque mondiale

Source : Banque mondiale - 03 juin 2015

Ragnar Arnason est l’auteur principal du rapport de la Banque mondiale intitulĂ© Sunken Billions: The Economic Justification for Fisheries Reform (a) et d’un autre rapport Ă  paraĂźtre sur le mĂȘme sujet : Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries (a). Il enseigne l'Ă©conomie de la pĂȘche depuis 1989 et prĂ©side l’Institute of Economic Studies de l’UniversitĂ© d’Islande. Il procure des conseils sur les systĂšmes de gestion des pĂȘches dans le monde entier et a Ă©tĂ© professeur invitĂ© dans des universitĂ©s aux États-Unis et en Europe.

Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  Ă©crire le premier rapport sur les « milliards engloutis » par la mauvaise gestion des pĂȘches ?

Ragnar Arnason (RA) : On savait dĂ©jĂ  Ă  l’époque que les stocks halieutiques mondiaux Ă©taient dĂ©cimĂ©s et que les dommages induits sur l’écosystĂšme marin avaient des consĂ©quences imprĂ©visibles. L’objectif du premier rapport Ă©tait de mettre l’accent sur les aspects Ă©conomiques du problĂšme et de quantifier les pertes Ă©conomiques, tout en incitant les dirigeants et les dĂ©cideurs mondiaux Ă  s’attaquer Ă  ce problĂšme.
Dans notre premiĂšre Ă©tude, de 2009, nous avons observĂ© que, dans le monde entier, des pays perdaient des sommes considĂ©rables en raison de la maniĂšre dont ils gĂ©raient, ou plutĂŽt ne gĂ©raient pas, leurs pĂȘches. Ces pertes n’avaient jamais Ă©tĂ© quantifiĂ©es auparavant. Nous avons chiffrĂ© ce manque-Ă -gagner potentiel Ă  environ 50 milliards de dollars par an.

Qu’est-ce qui a changĂ© depuis le premier rapport ?

RA : J’observe une prise de conscience accrue qu’il s’agit lĂ  d’un problĂšme Ă©conomique grave. Le premier rapport a permis de prendre la mesure du problĂšme sur le plan Ă©conomique.

Comment les pays en dĂ©veloppement peuvent-ils bĂ©nĂ©ficier de la rĂ©forme des pĂȘches ?

RA : La pĂȘche est une activitĂ© importante, ainsi qu’une source de revenu et de nourriture dans de nombreux pays en dĂ©veloppement. Ceux qui pĂȘchent pour assurer leur subsistance ont besoin que leurs droits soient garantis, durables et suffisamment exclusifs. Je pense que la prioritĂ© est de mettre en place des systĂšmes de gestion des pĂȘches adaptĂ©s, assortis, dans l’idĂ©al, de droits individuels, et parfois collectifs. La bonne gouvernance sera essentielle si l’on veut amĂ©liorer la gestion des pĂȘches et faire appliquer la rĂ©glementation sectorielle.

Que peut nous enseigner, selon vous, le systĂšme de pĂȘche islandais ?

RA: La pĂȘche occupe une place essentielle en Islande. La gestion des pĂȘches dans ce pays, comme dans d’autres États insulaires similaires, a beaucoup Ă  nous apprendre. En Islande, la pĂȘche contribue directement au PIB Ă  hauteur de 10 % environ, et sa contribution indirecte peut atteindre 25 %. Ce pays s’est beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  la question de la gestion des pĂȘches, car il a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans l’extension des zones Ă©conomiques exclusives et des droits de pĂȘche individuels. Le systĂšme islandais a permis de reconstituer les stocks de poissons et de rĂ©tablir la santĂ© Ă©conomique de ce secteur. Ce systĂšme est toutefois loin d’ĂȘtre parfait et ne convient pas partout. Notre approche n’est que l’une des nombreuses maniĂšres d’amĂ©liorer la gestion des pĂȘches.

Pourquoi sortir une nouvelle version du rapport aujourd’hui ?

RA : Les estimations du premier rapport Ă©taient consacrĂ©es aux pertes et s’appuyaient sur des donnĂ©es de 2004. Il s’agit Ă  prĂ©sent d’évaluer le manque-Ă -gagner pour les pĂȘcheries mondiales en 2012. Selon l’étude Ă  paraĂźtre (a), en 2012, la pĂȘche marine mondiale perdait toujours des sommes considĂ©rables. Nous voulions Ă  la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi prĂ©senter les progrĂšs rĂ©alisĂ©s.

Il est important de voir ce qui a Ă©tĂ© fait, et il semblerait qu’il y ait un lĂ©ger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir lĂ©gĂšrement augmentĂ©, de mĂȘme que le bĂ©nĂ©fice net global des pĂȘches marines (voir les rĂ©sultats prĂ©liminaires [a] de l’étude de la Banque mondiale).

J’espĂšre que nous redonnerons des estimations tous les cinq ou dix ans afin d’informer le monde entier de l’état de la pĂȘche marine. Ces chiffres permettent de suivre les avancĂ©es et de prendre conscience de la richesse du capital naturel ainsi que de la valeur des ressources naturelles. Le capital naturel que renferment les ressources ocĂ©aniques dĂ©pend de l’utilisation que l’on en fait. Plus il est utilisĂ© de façon prudente, plus ce capital a de valeur. Quantifier les pertes nous aide, par exemple, Ă  comprendre et Ă  apprĂ©cier l’ampleur des bĂ©nĂ©fices que ce secteur pourrait rĂ©aliser chaque annĂ©e.

Ce rapport s’appuie sur une mĂ©thodologie robuste. Il permet d’observer les problĂšmes d’utilisation des ocĂ©ans. Nous savons dĂ©sormais qu’une bonne gestion des pĂȘches permettra de rĂ©cupĂ©rer ce manque-Ă -gagner, et que cet argent peut ĂȘtre employĂ© Ă  des fins constructives, par exemple pour mettre en place une infrastructure indispensable ou investir dans la rĂ©duction de la pauvretĂ© et dans le dĂ©veloppement durable.

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Les océans, acteurs majeurs du systÚme climatique


La journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an est cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e afin de rappeler l’importance de l’ocĂ©an dans notre vie quotidienne. VĂ©ritable poumon de notre planĂšte, il fournit la plus grande partie de l’oxygĂšne que nous respirons.

Source : Réunion 1Úre Publié le 08/06/2015

Cette JournĂ©e Mondiale des OcĂ©ans donne l’occasion d’informer le public sur l'impact des actions humaines sur l'ocĂ©an, et de mobiliser et unir les populations du monde sur un projet de gestion durable de l’ocĂ©an de notre planĂšte.

Cette année, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO organise une journée complÚte dédiée au rÎle de l'océan dans le systÚme climatique, en amont des négociations sur le changement climatique qui auront lieu au cours de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP21), fin 2015.

Les objectifs de cette journée sont les suivants :
  • mobiliser la communautĂ© scientifique internationale pour travailler ensemble sur le rĂŽle de l'ocĂ©an dans le systĂšme climatique, afin de mieux informer les reprĂ©sentants institutionnels des Nations Unies, les États membres et les dĂ©cideurs pendant les prĂ©paratifs de la COP21,
  • crĂ©er un Ă©lan politique autour des liens qui unissent l’ocĂ©an au climat, afin de favoriser l’engagement des Etats membres et des institutions des Nations Unies et une meilleure prise en compte de l'ocĂ©an dans les nĂ©gociations sur le changement climatique et le processus parallĂšle Ă  la CCNUCC,
  • fournir un forum oĂč la sociĂ©tĂ© civile internationale, les jeunes et les scientifiques peuvent dialoguer sur le rĂŽle de l'ocĂ©an dans le systĂšme climatique, en amont de la confĂ©rence scientifique de l’UNESCO intitulĂ©e « Notre avenir commun sous le changement climatique» qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2015,
  • sensibiliser le public, avec des expositions sur les liens entre l'ocĂ©an et le climat, et
  • promouvoir le dĂ©veloppement de solutions durables et respectueuses de l'ocĂ©an, par une meilleure collaboration entre la science, la politique et la sociĂ©tĂ©, afin d’attĂ©nuer le changement climatique.


Les Outre-Mer représentent plus de 96 % de la superficie des eaux françaises

GrĂące Ă  ses Outre-mer, la France est en superficie la deuxiĂšme puissance mondiale pour les mers et les ocĂ©ans. Pourtant, aujourd’hui, seuls 3,8 % de ces eaux situĂ©es en Outre-Mer sont protĂ©gĂ©s.

D'ici la fin du siÚcle, le niveau des océans pourrait augmenter de 97 centimÚtres et submerger des territoires ultra-marins comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Pour les 200 milllions d'habitants de la planÚte qui vivent à moins d' un mÚtre au dessus du niveau de la mer, les conséquences seront évidemment catastrophiques...

Explications avec ce reportage de Ronan Ponnet



Parmi les solutions face à la montée des océans, l'une d'entre-elles consiste à repenser l'habitat en bord de mer...ou à créer des ßles artificielles. Voyez ce reportage de Véronique Urtizberea...



Terres et mers d’innovation : s’inspirer des Outre-Mer

Table ronde organisée ce lundi 8 juin, à Paris, dans le cadre de la Journée mondiale des océans. 

Conjointement organisée par France Télévision et Les ateliers de la Terre, cette journée de débat sera clÎturée par Madame Georges Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mer.

En cette annĂ©e de la COP21 Ă  Paris, il est important que le service public montre son engagement sur les sujets climatiques devenus des enjeux essentiels. Au-delĂ  de relayer objectivement ces informations, il s’agit de participer pleinement Ă  une rĂ©flexion nĂ©cessairement globale et de mettre en avant les reprĂ©sentations transversales des parties prenantes. Dans ce cadre et Ă  l’occasion de la JournĂ©e des OcĂ©ans, il apparaĂźt cohĂ©rent et pertinent que France TĂ©lĂ©visions participe Ă  l’émergence de ces innovations et de ces relais de croissance et participe Ă  la valorisation de l’identitĂ© française qui historiquement a su mĂȘler diversitĂ© et richesse.

8 juin 2015, Paris, au siÚge social de France Télévisions
15h00 - 15h15 : Ouverture de la journée par Jean-Louis Etienne, explorateur et biologiste
15h25 - 15h55 : Rencontre avec Michel Rocard et Juliette Grange
16h05 - 17h30 : Table-ronde - Les océans et le dérÚglement climatique
17h40 - 19h00 : Table-ronde - Terres et mers d’innovation : S’inspirer des Outre-mer ?
19h05 – 19h20 : ClĂŽture de la journĂ©e par George Pau Langevin, Ministre des Outre-mer et Remy Pflimlin, PrĂ©sident-Directeur-GĂ©nĂ©ral de France TĂ©lĂ©visions

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La COP 21 appelée à se pencher sur la protection des océans

Le rĂŽle des ocĂ©ans dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique doit ĂȘtre davantage pris en compte dans les nĂ©gociations de Paris Climat 2015, rĂ©clame la plateforme OcĂ©an et Climat.

Source : Euractiv Par Cécile BarbiÚre le 09/06/2015

Les ocĂ©ans sont les poumons mĂ©connus de la planĂšte, ont prĂ©venu les signataires de l’Appel de l’OcĂ©an pour le climat, qui rassemble les propositions de l’économie bleue en amont de la confĂ©rence de Paris Climat 2015.

À l’occasion de la journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an, de nombreux reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, d’ONG mais aussi du monde de l’entreprise ont signĂ© cette dĂ©claration qui regroupe 18 propositions visant Ă  remettre l’ocĂ©an au cƓur des nĂ©gociations de la COP21.

>>Lire : L’Europe apporte sa piĂšce au puzzle de la coopĂ©ration internationale pour le climat

Car si les 5 ocĂ©ans de la planĂšte reprĂ©sentent 71 % de la surface terrestre et jouent un rĂŽle de rĂ©gulateurs prĂ©pondĂ©rant de la tempĂ©rature terrestre, ils ont souvent Ă©tĂ© laissĂ©s Ă  l’écart des nĂ©gociations internationales sur le climat.

>>Lire : L’ocĂ©an absorbe moins de CO2, ce qui risque d’accĂ©lĂ©rer le rĂ©chauffement climatique

« La COP 21 est condamnĂ©e Ă  ĂȘtre un Ă©chec si nous ne mettons pas l’OcĂ©an au cƓur des dĂ©bats », a prĂ©venu Francis Vallat, prĂ©sident de du rĂ©seau des Clusters Maritimes EuropĂ©ens, Ă  l’occasion d’une confĂ©rence organisĂ©e par Green Cross le 8 juin.

Les diffĂ©rents signataires de l’appel, parmi lesquels les Armateurs de France, l’Institut de l’Économie circulaire ou encore le ComitĂ© 21, WWF, etc. espĂšrent convaincre les nĂ©gociateurs de la COP 21 de l’importance de l’enjeu.

Propositions

Les propositions listent un certain nombre de prioritĂ©s, notamment celle du renforcement de la capacitĂ© de l’ocĂ©an Ă  attĂ©nuer les changements climatiques, en mettant en place davantage d’écosystĂšmes marins protĂ©gĂ©s et fonctionnels en mesure de stocker le CO2.

Aujourd’hui, seuls 3 % des ocĂ©ans sont des zones protĂ©gĂ©es, un chiffre trĂšs insuffisant pour assurer la pĂ©rennitĂ© de la capacitĂ© de stockage de Co2, selon la plateforme OcĂ©an et climat.

« L’ocĂ©an est doublement impactĂ© par le rĂ©chauffement climatique » explique Laurence Eymard, directrice de recherche au CNRS. « La fonte des glaciers qui fait augmenter le niveau de la mer, mais aussi l’expansion thermique de l’ocĂ©an » dĂ©taille-t-elle.

>>Lire : Le réchauffement des océans responsable de la propagation de bactéries

Et les consĂ©quences sont nombreuses : impact sur le littoral, baisse de la concentration en oxygĂšne dans les ocĂ©ans, acidification des ocĂ©ans, etc. Autant de changement qui dĂ©sĂ©quilibre l’écosystĂšme marin, perturbe les migrations des espĂšces marines, voire accĂ©lĂšre la disparition de certaines.

« Entre 1970 et 2010, nous avons observé un recul de 39 % des espÚces marines et la disparition de 50 % des coraux de la planÚte » explique Philippe Germa, directeur général de WWF France.

Poumon de la planĂšte

L’appel souligne Ă©galement l’importance de la prĂ©servation des ocĂ©ans, qui sont les principaux capteurs de CO2 de la planĂšte.

« L'ocĂ©an capte 90 % de la chaleur due Ă  l'effet de serre et un quart des Ă©missions de CO2 » a soulignĂ© la chercheuse Françoise Gail, conseillĂšre scientifique de la Plateforme OcĂ©an et climat. « Jusqu'Ă  quand cette capacitĂ© de rĂ©gulateur du climat pourra-t-elle ĂȘtre maintenue ? » a-t-elle demandĂ©.

Une dégradation de la capacité d'absorption des océans ferait grimper rapidement les niveaux de CO2 , réduisant à néant les efforts des pays pour limiter leurs propres émissions.

Prochaines étapes :
30 novembre au 11 décembre: COP 21 à Paris

Liens externes :

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8 juin, journée mondiale de l'océan ou de l'ocean business 2015

Illustration : Google images : 8 juin, journée mondiale de l'océan


8 juin, journée mondiale de l'océan

Source : France Info - L'éphéméride par Sandrine Chesnel - lundi 8 juin 2015

Nos océans représentent plus de 70% de la surface de la Terre. Une bonne raison de veiller à les préserver.

Le fait du jour

Aujourd’hui c’est la journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an. L’idĂ©e, avec cette journĂ©e spĂ©ciale, c’est d’essayer de se rappeler au moins une fois par an combien notre vie de tous les jours dĂ©pend de la santĂ© des mers qui nous entourent. Pour cela, rien de mieux qu’une sĂ©rie de chiffres :
  • 70% de la surface de notre bonne vieille terre est recouverte par les ocĂ©ans,
  • 97% de l’eau disponible sur Terre est stockĂ©e dans les ocĂ©ans,
  • 40% des ocĂ©ans sont considĂ©rĂ©s comme lourdement affectĂ©s par les activitĂ©s humaines, Ă  savoir la pollution, la diminution des stocks de poissons, ou bien encore la destruction des fonds marins ...

Parmi les menaces qui pĂšsent sur les ocĂ©ans, et donc sur nous, le plastique - chaque seconde, des dizaines de tonnes de plastique sont jetĂ©es Ă  la mer - des dĂ©chets qui, sous l’effet des courants, finissent par former le 7e continent - un continent de plastique qui nous survivra tous. Raison de plus pour accepter sans trop rĂąler de se passer des sacs plastiques, et de rĂ©habiliter pour nos courses le bon vieux cabas de nos grand-mĂšres


Le renforcement de la protection des ocĂ©ans pourrait engendrer 920 milliards d’US$ de bĂ©nĂ©fices d’ici 2030


Illustration extraite du rapport du WWF France : Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Étendre la protection des ocĂ©ans pourrait faire progresser l’emploi, les ressources et les services dans des proportions bien supĂ©rieures aux coĂ»ts engagĂ©s : telle est la conclusion d’une nouvelle Ă©tude commandĂ©e par le WWF sur les Aires Marines ProtĂ©gĂ©es (AMP), quelques mois Ă  peine avant que les gouvernements ne fassent des choix cruciaux dĂ©cidant du sort des ocĂ©ans pour les gĂ©nĂ©rations futures.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

Des bénéfices bien supérieurs aux coûts

Le rapport Aires Marines ProtĂ©gĂ©es : un bon investissement pour la santĂ© des OcĂ©ans dĂ©montre que chaque dollar investi dans la crĂ©ation d’AMP permet des bĂ©nĂ©fices 3 fois supĂ©rieur aux coĂ»ts, grĂące Ă  la crĂ©ation d’emplois directs, la protection cĂŽtiĂšre ou la pĂȘche, Ă  titre d’exemple.

« L’ocĂ©an occupe une place centrale dans la vie de chacun de nous, et c’est pourquoi nous devons en ĂȘtre Ă  la fois les gardiens et les gestionnaires. Un ocĂ©an en bonne santĂ©, c’est un ocĂ©an qui sauvegarde nos cĂŽtes, stocke le carbone, crĂ©e des emplois et nourrit des familles », dĂ©clare Marco Lambertini, Directeur gĂ©nĂ©ral du WWF International. « Les Aires Marines ProtĂ©gĂ©es peuvent avoir un double impact en contribuant Ă  la santĂ© de l’ocĂ©an et en crĂ©ant d’importants dĂ©bouchĂ©s Ă©conomiques ».

Moins de 4 % de la surface des océans protégés

Les objectifs actuellement fixĂ©s Ă  l’échelle internationale prĂ©voient de protĂ©ger entre 10 % de la superficie des ocĂ©ans d’ici 2020 et 30 % d’ici 2030. Or, Ă  ce jour, seul 4 % des ocĂ©ans bĂ©nĂ©ficient officiellement d’une protection. A ceci s’ajoute une mauvaise mise en Ɠuvre ou gestion dans de nombreuses AMP.

Si les principales menaces pesant sur les ocĂ©ans sont la surpĂȘche, la pollution, la sĂ©dimentation et la destruction des habitats, les deux consĂ©quences du changement climatique que sont le rĂ©chauffement et l’acidification ocĂ©anique devraient pour leur part avoir des impacts dĂ©vastateurs sur les rĂ©cifs coralliens et sur d’autres systĂšmes ocĂ©aniques importants.

« 90 % des stocks halieutiques sont aujourd’hui exploitĂ©s ou surexploitĂ©s, 50% des coraux ont disparus dans les mers du monde, la biodiversitĂ© marine a dĂ©clinĂ© de 39 % en 30 ans
 Nous ne pouvons pas continuer Ă  exercer autant de pression et Ă  investir si peu dans l’ocĂ©an » prĂ©vient Philippe Germa, Directeur gĂ©nĂ©ral du WWF France.

« MĂȘme si les ocĂ©ans s’effondrent sous nos yeux, la bonne nouvelle, c’est que nous disposons des outils pour le rĂ©parer. Et en plus, il est parfaitement possible que l’ocĂ©an apporte une forte contribution Ă  notre vie et Ă  nos moyens d’existence du moment que nous sauvegardons ses habitats et sa biodiversitĂ© pour les gĂ©nĂ©rations futures », ajoute Marco Lambertini.

Une année importante pour les océans

Cette annĂ©e est tout particuliĂšrement importante pour les ocĂ©ans. En septembre prochain, les gouvernements se rĂ©uniront pour fixer une sĂ©rie d’objectifs dans le cadre de l’Agenda de dĂ©veloppement durable post-2015 des Nations unies.

Le WWF recommande d’insĂ©rer dans cet accord des objectifs et indicateurs ambitieux, ainsi que des engagements en faveur de cadres politiques, financiers, commerciaux et technologiques cohĂ©rents pour restaurer et protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes ocĂ©aniques.

La confĂ©rence mondiale sur le climat convoquĂ©e en fin d’annĂ©e en vue de forger un nouvel accord mondial sur le changement climatique constituera un autre moment critique pour engager l’action, les ressources et le leadership qu’impose le sauvetage des ocĂ©ans.

« BaptisĂ©e Sustain Our Seas (PrĂ©servons nos ocĂ©ans), la campagne mondiale lancĂ©e par le WWF pour les ocĂ©ans s’appuie sur plusieurs dĂ©cennies de travaux menĂ©s par l’organisation et ses partenaires sur le thĂšme de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautĂ©s pour encourager les dirigeants Ă  prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des ocĂ©ans et de protĂ©ger la vie et les moyens d’existence de milliards d’ĂȘtres humains sur la planĂšte. », conclut Isabelle Autissier, PrĂ©sidente du WWF France.

Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Les Aires Marines Protégées, ou comment investir dans une économie bleue durable.


Les ĂȘtres humains sont tributaires de la santĂ©, de la rĂ©silience et de la productivitĂ© des Ă©cosystĂšmes marins. Or les aires marines protĂ©gĂ©es (AMP) sont un outil fondamental pour rĂ©gĂ©nĂ©rer nos ocĂ©ans et protĂ©ger les services vitaux qu’ils assurent.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

La santĂ©, la biodiversitĂ© et la productivitĂ© des ocĂ©ans bĂ©nĂ©ficient aux ĂȘtres humains en leur procurant une foule de biens et de services Ă©cosystĂ©miques : aliments, protection cĂŽtiĂšre, oxygĂšne, sĂ©questration du carbone, pour ne citer qu’eux, sans compter les moyens de subsistance et les emplois.

La crĂ©ation d’aires marines protĂ©gĂ©es (AMP) sauvegarde efficacement habitats, espĂšces et fonctions Ă©cologiques. C’est un outil Ă  la fois essentiel pour restaurer, protĂ©ger et renforcer la biodiversitĂ©, la productivitĂ© et la rĂ©silience des ocĂ©ans, mais aussi pour permettre aux gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures de continuer Ă  jouir de ces ressources et services.

La derniĂšre Ă©tude commandĂ©e par le WWF montre qu’en assurant une rĂ©elle protection des habitats critiques, le dĂ©veloppement des AMP Ă  l’échelle mondiale procurerait des bĂ©nĂ©fices largement supĂ©rieurs aux coĂ»ts engagĂ©s :
  • les bĂ©nĂ©fices dĂ©passent les coĂ»ts dans les diffĂ©rents scĂ©narios consistant Ă  protĂ©ger 10 ou 30 % des zones marines et cĂŽtiĂšres Ă  partir de critĂšres de mise en Ɠuvre variĂ©s ;
  • le taux de rentabilitĂ© Ă©conomique de l’expansion des rĂ©seaux d’AMP atteint 24 % et dĂ©passe le taux d’actualisation (3 %) dans tous les scĂ©narios envisagĂ©s ;
  • dans les scĂ©narios les plus favorables, le ratio bĂ©nĂ©fices-coĂ»ts de l’expansion des AMP s’élĂšve Ă  20:1, avec des bĂ©nĂ©fices nets dĂ©passant au total 900 MdUS$ pour la pĂ©riode 2015-2050. Quel que soit le scĂ©nario, les bĂ©nĂ©fices sont plus de trois fois supĂ©rieurs aux coĂ»ts.

La constitution de rĂ©seaux d’AMP reprĂ©sentatifs, Ă©cologiquement cohĂ©rents et bien gĂ©rĂ©s se justifie largement au plan Ă©conomique. Elle doit s’inscrire dans un cadre plus large visant Ă  rĂ©glementer les activitĂ©s marines et cĂŽtiĂšres pour en minimiser les impacts environnementaux.

Il est dans l’intĂ©rĂȘt des communautĂ©s, des gouvernements, des entreprises, des industries et des institutions financiĂšres d’accroĂźtre leurs investissements dans les AMP.

Rapport "Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans"à télécharger Ici

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Sommet mondial sur les océans de 2015

La Global Salmon Initiative lance son rapport inaugural sur la durabilité à l'occasion du Sommet mondial sur les océans de 2015


Avec son écolabel ASC (Aquaculture Stewardship Council), le WWF soutient le Global Salmon Initiative (GSI) qui regroupe les 14 principaux acteurs de la salmoniculture mondialisée (soit prÚs de 50% de la production totale de saumon d'élevage). Cette filiÚre salmonicole "transforme" prÚs de 10 millions de tonnes de poisson sauvage en farine et en huile de poisson pour produire 2 millions de tonnes de saumon d'élevage !

Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF, a déclaré : « Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rÎle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas ».
 

Lisbon, Portugal, June 5, 2015 /PRNewswire/

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la GSI publie aujourd'hui un Rapport sur la durabilité, en ligne et interactif, définissant une nouvelle norme en matiÚre de rapports de transparence pour un secteur de l'industrie alimentaire mondialisé. Le rapport fait la démonstration de l'implication dévouée des membres de la GSI dans l'amélioration continue de la durabilité de leurs opérations  

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la Global Salmon Initiative (GSI) a lancé aujourd'hui son Rapport sur la durabilité inaugural au Sommet mondial sur les océans 2015 organisé par The Economist à Lisbonne, au Portugal. Ce rapport de référence présente des données environnementales et sociales tirées de 14 sociétés membres de la GSI. C'est la premiÚre fois qu'un secteur alimentaire mondial génÚre un tel rapport collectif sur les indicateurs de performance en matiÚre de durabilité d'une maniÚre aussi transparente.

Pour accéder au Multimedia News Release, veuillez cliquer sur le lien : http://www.multivu.com/players/English/7543151-gsi-inaugural-sustainability-report/

« Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rÎle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas », a déclaré Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF.



The GSI Story - English

Le lancement du Rapport sur la durabilité représente un accomplissement majeur pour la GSI, et il sera essentiel pour créer des rapports sur plusieurs de ses objectifs. Le Rapport en ligne sur la durabilité comprend des données sur :
  • Les indicateurs environnementaux et sociaux clĂ©s pour chaque membre de la GSI
  • Les avancĂ©es par rapport Ă  l'objectif de la GSI d'obtenir la certification de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) pour toutes ses fermes d'ici 2020
  • L'efficacitĂ© du saumon d'Ă©levage en tant que source durable et saine de protĂ©ines

« Aujourd'hui au Sommet mondial sur les océans, les dirigeants mondiaux discutent du rÎle potentiel que l'aquaculture peut jouer dans l'amélioration de la croissance économique mondiale. Avec le lancement du Rapport sur la durabilité, nous pouvons démontrer à quel point le saumon d'élevage représente une solution viable en tant qu'opportunité économique, compensée par des opérations durables et une performance environnementale améliorée », a expliqué Jon Hindar, co-président de la GSI et PDG de Cermaq.

« Avec un environnement dĂ©mographique dans lequel le monde cherche des sources de protĂ©ines durables pour alimenter une population en constante augmentation, et oĂč les individus sont demandeurs d'aliments plus sains, le saumon d'Ă©levage s'impose comme une source de protĂ©ines extrĂȘmement efficace et saine. GrĂące au lancement de ce rapport, les membres de la GSI font la dĂ©monstration de leur engagement pour satisfaire cette demande de durabilitĂ©. Le rapport dĂ©finit une base pour la performance de l'industrie, et gĂ©nĂšre un point de rĂ©fĂ©rence pour suivre notre Ă©volution d'une maniĂšre qui peut ĂȘtre analysĂ©e en toute transparence par les communautĂ©s et les parties prenantes. Ce rapport est un engagement sincĂšre Ă  faire des progrĂšs significatifs concernant notre durabilitĂ©, grĂące aux importants efforts et Ă  l'attention continue des membres de la GSI », a affirmĂ© Ricardo Garcia, co-prĂ©sident de la GSI et PDG de Camanchaca.

Le rapport fournit des données à tous les membres de la GSI dans les domaines suivants : évasion des poissons, mortalité des poissons, utilisation d'antibiotiques, niveaux des poux de mer, traitements contre les poux de mer, interactions avec la faune, utilisation d'ingrédients marins dans l'alimentation, conformité, santé et sécurité au travail, et interactions avec la communauté locale.

Le rapport reprĂ©sente de nombreux mois de travail acharnĂ© et de collaboration de toutes les sociĂ©tĂ©s de la GSI. La collecte et le rassemblement de donnĂ©es comparables en provenance de rĂ©gions aussi diverses que celles oĂč opĂšre la GSI a reprĂ©sentĂ© un processus difficile, mais avec le temps et une plus grande expĂ©rience, la GSI cherchera Ă  montrer des progrĂšs significatifs dans les donnĂ©es exprimĂ©es dans le Rapport sur la durabilitĂ©.

Le rapport complet est accessible ici : http://www.globalsalmoninitiative.org/sustainability-report



À propos de la GSI 

La Global Salmon Initiative (GSI) est une initiative de leadership Ă©tablie en 2013 par des producteurs mondiaux de saumon d'Ă©levage visant Ă  rĂ©aliser des progrĂšs significatifs en matiĂšre de durabilitĂ© de ce secteur d'activitĂ©. Aujourd'hui, la GSI comprend 14 sociĂ©tĂ©s reprĂ©sentant prĂšs de 50 % de l'industrie de production du saumon, qui sont dĂ©terminĂ©es Ă  atteindre intĂ©gralement l'objectif commun consistant Ă  fournir une source extrĂȘmement durable d'alimentation saine pour une population mondiale croissante, tout en minimisant notre empreinte environnementale et en continuant Ă  amĂ©liorer notre contribution sociale.

Parmi les entreprises membres de la GSI figurent Bakkafrost, Blumar, Cermaq, Compañía Pesquera Camanchaca, Empresas AquaChile, Fjardlax, Grieg Seafood, Huon Aquaculture, Los Fiordos, Marine Harvest, Multiexport Foods SA, New Zealand King Salmon, Norway Royal Salmon et Ventisqueros. Les entreprises de la GSI sont prĂ©sentes au Canada, au Chili, aux Ăźles FĂ©roĂ©, en Irlande, en Nouvelle-ZĂ©lande, en NorvĂšge, en Écosse et en Tasmanie, et contribuent notablement aux Ă©conomies de leurs pays respectifs.

Pour tout complément d'information sur la GSI, veuillez consulter notre site ou nous contacter :
E-mail - GSI@axon-com.com
Twitter - @GSI_Salmon


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What Is the Future of Our Ocean?


Quel est le futur de notre océan ?

What the science shows and what we can do about it. Ce que la science montre et ce que nous pouvons faire Ă  son sujet.

Mardi 9 juin 2015 de 14h Ă  20h

Maison des Océans (Grand Amphithéùtre) - Paris

La conférence  "What Is the Future of Our Ocean?" est organisée par PSL Université et The Pew Charitable Trusts, membres de la plateforme Océan et Climat.

L'océan joue un rÎle primordial dans la survie sur notre planÚte, mais l'océan change d'une façon que nous ne comprenons pas complÚtement. Cette conférence explorera la science derriÚre notre compréhension de l'océan, les impacts des activités humaines sur la santé de l'océan, et la maniÚre dont nous pouvons mieux gérer l'océan pour assurer sa protection. en savoir plus.

Francoise Gaill (Directrice de recherche Ă©mĂ©rite CNRS, UMR BOREA, coordinatrice du comitĂ© scientifique de la Plate forme OcĂ©an & Climat) animera la session plĂ©niĂšre “The Hard and Social Science of the Ocean” (15h-17h) et interviendra au cours de la table-ronde “How to Manage the Ocean? ” (17h30-19h) aux cĂŽtĂ©s de Teresa Ribera (IDDRI), Philippe Cury (IRD), Luis ValdĂ©s (UNESCO), Dan Laffoley (UICN). Source : borea.mnhn

Programme détaillé Ici

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A venir position de Pew et EDF

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Suite de la revue de presse : Mois de Mai 2015

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L’Huütre en questions de Catherine Flohic

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"Une autre enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique"...  qui confirme les expertises rĂ©centes

L’Huütre en questions 

Catherine Flohic – 2015, 352 pages (Ed. Les Ateliers d’Argol)

C’est un trĂšs beau document d’actualitĂ©, magnifiquement illustrĂ©, riche de tĂ©moignages qu’on ne trouve ni dans les documents scientifiques, ni « officiels ». Il s’agit d’une suite de discussions trĂšs ouvertes avec 30 acteurs dont 9 ostrĂ©iculteurs, 3 Ă©closeurs, 6 chercheurs, 10 restaurateurs, cuisiniers et Ă©caillers. Chacun apporte un vĂ©cu, une version trĂšs personnelle, historique, parfois douloureuse et actualisĂ©e de la crise que vit l’ostrĂ©iculture française depuis quelques annĂ©es.

On peut se demander quel sentiment en retirera le lecteur ? Sans doute une impression que « c’est complexe ! » ? Vit-on une dĂ©gradation Ă©cologique inĂ©luctable des Ă©cosystĂšmes ? Il y a pourtant ici et lĂ  des solutions qui perlent comme autant de dĂ©marches positives et de salut. Effectivement la nature obĂ©it Ă  des lois complexes qu’il ne suffit pas d’étaler dans un livre scientifique, ni dans un magazine pour embrasser d’une seule lecture. Chaque discussion fait apparaĂźtre des conditions diffĂ©rentes, des paramĂštres nouveaux. Pour partager avec le plus grand nombre, il faut en rester Ă  des explications accessibles, simplifiĂ©es. Malheureusement si des idĂ©es simples suffisent quand tout va bien, elles n’expliquent plus rien quand tout va mal. Et elles sont sans utilitĂ© pour corriger des habitudes passĂ©es devenues insuffisantes. Pourtant un vieux fond de raison humaniste nous laisse penser qu’il existe une cohĂ©rence entre des phĂ©nomĂšnes qui nous Ă©chappent complĂštement. Mais quand on ne possĂšde aucun entrainement en varappe, quelle idĂ©e de vouloir s’accrocher Ă  un mur d’escalade dont on ne connait pas les piĂšges, ni on ne voit pas le sommet ! Alors pour mettre en place des routes sĂ©curisĂ©es, il faudra y travailler localement pour prendre en charge des erreurs passĂ©es dont la mĂ©moire est probablement gravĂ©e quelque part ! Le reconnaĂźtre fait partie des tĂ©moignages pĂ©dagogiques :

M. de Longcamp, p. 62 : « Ce que je nous reproche aujourd’hui Ă  nous ostrĂ©iculteurs, c’est de ne pas avoir Ă©tĂ© plus exigeants, plus vigilants ». En fait, cette remarque vaut pour chacune des parties prenantes, la Profession, la Recherche et l’Administration mais il faudrait un autre livre aussi Ă©pais pour rĂ©pondre aux idĂ©es fausses qui plombent les dĂ©bats et qui naissent toutes de cette attitude tellement humaine : pourquoi se creuser la tĂȘte quand tout marche tout seul ! Nous en avons tous Ă©tĂ© victimes Ă  un moment ou Ă  un autre de notre vie, personnelle ou professionnelle ! Et cet artisan conclut p. 65 : « Biodiversité : Nous producteurs avons un devoir d’ĂȘtre Ă  l’écoute de notre environnement ». Et Mme Gillardeau livre son secret p. 229 : « On essaie de louer les parcs alentour, juste pour Ă©viter un voisinage de surproduction ». Il y a d’autres maniĂšres plus scientifiques et zootechniques d’exprimer ce constat sanitaire : chaque site est unique !

Tant de partage ne peuvent que se terminer dans l’optimisme et dans des recettes de grande cuisine. Je dois avouer que heureux des recettes naturelles, crevettes et bigorneaux cuits Ă  l’eau de mer, ceviche, sushis et autres poissons crus, je n’ai dĂ©couvert que tardivement la « cuisine de l’huĂźtre » et c’est un rĂ©gal !

L’HuĂźtre en questions rĂ©unit beaucoup d’idĂ©es et de concepts nĂ©cessaires pour remettre de l’ordre dans « les affaires » ! Mais qui seront les acteurs de cette remise en Ă©tat ? Les volontaires ne se sont pas encore manifestĂ©s ! « J’ai toujours le sourire ; il faut s’adapter Ă  la nature. Ce n’est pas elle qui va s’adapter Ă  nous ». (M. Glaunec p. 239).

Jean-François Le Bitoux

Autres articles :
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Poisson d'élevage, meilleur que poisson sauvage selon Jean-François Baroiller (IRD)

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Revue de presse de Juillet 2015

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Exposition Universelle Milan 2015, Le Pavillon France au cƓur des dĂ©bats... 

Les poissons sauvages sont-ils meilleurs que les poissons d’élevage ?



France Expo 2015

Pour la 9Ă©me Ă©dition de ConfĂ©rence dĂ©bat des Mercredi du pavillon France le sujet est : Les poissons sauvages sont ils meilleurs que les poissons d’élevage ?

Intervenant Jean-François Baroiller - Animatrice Sophie Coisne Mercredi 10 juin de 11h Ă  12h30 CinĂ©Magenta63 - Institut français Milano – Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 – Milan EntrĂ©e libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Traduction simultanĂ©e en trois langues (français, italien et anglais).

Le contexte mondial est caractĂ©risĂ© par une demande croissante en produits d’origine aquatique, une demande sociĂ©tale pour la qualitĂ© des produits et l’éthique de production, la nĂ©cessitĂ© de limiter les conflits d’espace et d’usage, et la nĂ©cessitĂ© de limiter l’impact de la pisciculture sur les populations sauvages et sur l’environnement. Face aux menaces qui pĂšsent sur les ressources marines, il est plus que jamais nĂ©cessaire de concevoir et de favoriser des processus de production piscicole capables de rĂ©pondre Ă  ces nombreux dĂ©fis.

Bien que la pisciculture permette d'augmenter la quantitĂ© nette de poisson disponible pour la consommation humaine de maniĂšre considĂ©rable, certains s’interrogent. Les questions critiques portent, notamment sur l’augmentation des risques d’épidĂ©mies, la nĂ©cessitĂ© pour alimenter certains Ă©levages de prĂ©lever une grande quantitĂ© d’espĂšces marines sauvages, la fuite possible de poissons d’élevage qui viendraient perturber la reproduction de leurs congĂ©nĂšres sauvages, ou encore les risques de pollution accrue liĂ©e Ă  une plus forte la surdensitĂ© de poissons. Enfin, leur qualitĂ© organoleptique fait est Ă©galement l’objet de discussions 


Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des dĂ©bats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-François Baroiller, interrogĂ© par Madame Sophie Coisne, rĂ©pondra aux questions des participants aprĂšs avoir prĂ©alablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des dĂ©bats.

Jean-François Baroiller, chercheur au CIRAD, est directeur-adjoint de l’UMR IntrĂ©pid dont l’objectif est de concevoir et de favoriser les processus de production piscicole capables de rĂ©pondre aux dĂ©fis alimentaires du futur, en quantitĂ© et en qualitĂ©, tout en Ă©tant plus respectueux de l'environnement et des sociĂ©tĂ©s humaines.

Des escarmouches Ă  l'encontre de la pĂȘche !!!

Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux...



L’aquaculture a une mauvaise image en France !

Jean-François Baroiller : « 50% du poisson consommĂ© dans le monde provient de l’aquaculture... A l’échelle française, on a seulement 12% du poisson consommĂ© qui provient de l’aquaculture... »

Selon Jean-François Baroiller, l’aquaculture aurait une mauvaise image en France ce qui expliquerait que les français consomment seulement 12% de poisson d’élevage alors qu’au niveau mondial, l’aquaculture contribue Ă  50% de la consommation en poisson.

12% contre 50%, une comparaison hasardeuse !

12% concerne la consommation de poissons d’aquaculture en France : saumon, truite, bar, dorade, turbot, panga, tilapia,... Alors que 50% concerne l’ensemble des produits halieutiques issus de l’aquaculture : poissons, crustacĂ©s et coquillages. En rĂ©alitĂ©, les français consomment 32% de produits aquatiques issus de l’aquaculture, selon les derniers chiffres de FranceAgriMer (13% de poissons d’élevage + 19% de crustacĂ©s et coquillages d’élevage) (Voir graphique plus haut)

Ce n'est pas l'aquaculture dans son ensemble qui a une mauvaise image en France... C'est surtout la pisciculture intensive qui est dans le collimateur des consommateurs !



Meilleure qualitĂ© sanitaire du poisson d’élevage !

La fraicheur du poisson (chaine du froid)  serait mieux garantie pour le poisson d’aquaculture...

Selon Jean-François Baroiller, le poisson sauvage serait plus contaminĂ© que le poisson issu de pisciculture du fait que les milieux d’élevage sont plus contrĂŽlĂ©s...

Les poissons sauvages seraient contaminés... Mais les poissons d'élevage qui consomment farine et huile de poissons sauvages contaminés, seraient sains !

Poisson sauvage pour produire poisson d’élevage

Selon Jean-François Baroiller, il est nĂ©cessaire de pĂȘcher 2,5 kg de poisson sauvage pour produire 1 kg de saumon d’élevage. Vrai pour la farine de poisson, mais Faux pour l’huile de poisson qui est le facteur limitant dans le cas de l’alimentation des salmonidĂ©s... En rĂ©alitĂ©, pour nourrir un saumon dans de bonnes conditions, il est nĂ©cessaire de capturer plus de 5 kg de poisson sauvage pour produire 1 kg de saumon !

Ce qui expliquerait que la production d'huile de poisson ne diminue pas à l'échelle mondiale alors que les captures minotiÚres ont tendance à diminuer ces derniÚres années (effet el nino)... Dans les usines, on "presse" le poisson pour en extraire le maximum d'huile !



Milan 2015 : Quels enjeux pour la pisciculture ?

La demande croissante de produits d'origine aquatique, associée à une revendication sociétale pour des poissons de qualité et une production éthique, oblige la pisciculture à se réinventer. Jean-François Baroiller, chercheur au Cirad, donne les clés pour comprendre le contexte et les enjeux des débats autour de l'aquaculture durable.

Source : Campagne et environnement

Pour cette neuviĂšme confĂ©rence des Mercredis du Pavillon France, Jean-François Baroiller met en lumiĂšre les dĂ©fis auxquels est confrontĂ©e l'aquaculture aujourd'hui. Si la pisciculture reprĂ©sente uniquement 2% des produits alimentaires consommĂ©s, elle reste l'une des plus intĂ©ressantes d'un point de vue environnemental. Les surfaces mobilisĂ©es, les quantitĂ©s d'eaux et d'intrants requis ainsi que les rejets d'azote et de phosphore y sont bien plus faibles que dans les Ă©levages de porcs ou de bƓufs.

L'aquaculture a toutefois un problĂšme d'image en France. Seulement 12 % du poisson consommĂ© sur le territoire provient des activitĂ©s piscicoles. La pĂȘche de son cĂŽtĂ© arrive Ă  saturation depuis les annĂ©es 80, mĂȘme si des mesures ont Ă©tĂ© prises pour protĂ©ger les stocks de poissons en danger.

Des consommateurs exigeants

En matiĂšre de poisson, les consommateurs sont de plus en plus exigeants, notamment concernant la fraĂźcheur des aliments. L'aquaculture française a mis en place des normes qui garantissent un maximum de 72 heures entre la pĂȘche et la mise sur l'Ă©tal. On assiste Ă©galement Ă  une importante labellisation des poissons d'aquaculture permettant une bonne traçabilitĂ© des produits.

Beaucoup de consommateurs s'inquiÚtent également des particules polluantes se trouvant dans l'eau et qu'on pourrait retrouver dans les aliments. Là encore, la pisciculture assure une protection, de nombreux contrÎles étant effectués par les services vétérinaires avant l'installation et durant le cycle d'exploitation.

Farines de poissons et antibiotiques

Si l'aquaculture offre une alternative Ă  la pĂȘche, elle est toutefois trĂšs consommatrices de farines et huiles de poissons. Pour produire un saumon d'Ă©levage, il est nĂ©cessaire de pĂȘcher 2,5 kg de poisson dans le milieu naturel. D'importantes doses d'antibiotiques sont par ailleurs utilisĂ©es dans les Ă©levages afin de prĂ©venir les maladies. Cela entraĂźne des phĂ©nomĂšnes d'antibiorĂ©sistance pour les bactĂ©ries proches des zones piscicoles, ce qui reprĂ©sente un rĂ©el danger pour les populations humaines. Ainsi, si l'aquaculture offre des avantages certains en terme de traçabilitĂ© et de qualitĂ© des produits, il reste Ă  trouver des solutions pour limiter l'utilisation de farines de poissons et d'antibiotiques dans ces Ă©levages.

Recréer des écosystÚmes naturels

Des études chez la truite montrent qu'une utilisation de farine végétale pour son élevage est possible, sans impacter pour autant la qualité des poissons. En revanche, leur vitesse de croissance est ralentie, entraßnant un temps plus long dans l'élevage et un prix plus élevé sur l'étal. Malgré cela, entre 1990 et 2013, on est passés de 10 à 70% de part de produits végétaux pour l'alimentation des poissons.

Des solutions innovantes sont aussi à trouver pour les systÚmes de cultures. Sachant que 70% des aliments prodigués aux poissons d'aquaculture sont gùchés, des techniques associant d'autres productions à l'élevage de poissons se développent. Des techniques dites multi-trophiques cultivent à la fois des mollusques (hußtres, moules, oursins
), qui récupÚrent la fraction organique des aliments non ingérés par les poissons, et des algues, qui en utiliseront la fraction minérale, associés des poissons herbivores et carnivores.

Aquaponie et poissons certifiés multi-trophiques

Au Canada, oĂč cette technique est pratiquĂ©e, les consommateurs sont prĂȘts Ă  payer plus cher des poissons certifiĂ©s multi-trophiques. Le producteur de son cĂŽtĂ© diversifie sa production et peut accepter de perdre un peu d'argent sur la culture de poisson s'il en gagne sur celles de mollusques et d'algues. Une autre pratique qui explose  ces derniĂšres annĂ©es est l'aquaponie. Le principe consiste Ă  faire re-circuler l'eau d'Ă©levage des poissons, riche en azote et en phosphore, vers des plantes qui vont rĂ©cupĂ©rer ces Ă©lĂ©ments pour leur dĂ©veloppement et de ce fait purifier l'eau qui pourra ensuite retourner aux poissons.

Pour satisfaire la demande tout en réduisant l'impact environnemental des élevages de poissons, Jean-François Baroiller préconise toutefois de s'intéresser à toutes les formes de production. « Il ne faut pas se limiter aux poissons carnivores, qui sont trÚs consommés dans les pays du Nord, mais aussi s'intéresser à ces problématiques dans les pays du Sud. »

Industrie minotiĂšre

PĂȘches mondiales. Concentration croissante autour de 13 multinationales



Un groupe de treize sociĂ©tĂ©s contrĂŽlent de 19% Ă  40% des stocks de poissons les plus importants et les plus stratĂ©giques ce qui reprĂ©sente entre 11% et 16% des captures marines mondiales, selon une Ă©tude parue en mai 2015 dans Plos One : Transnational Corporations as ‘Keystone Actors’ in Marine Ecosystems.

L'influence de ces sociĂ©tĂ©s «clĂ©s» dans la production des produits aquatiques ne cessent de grandir ;  elles orientent l'avenir de l’exploitation des ressources halieutiques Ă  l’échelle mondiale... Parmi ces 13 groupes, 8 sociĂ©tĂ©s sont impliquĂ©es dans l'industrie minotiĂšre, en tant que pĂȘcherie, producteur d'aliment aquacole ou/et aquaculteur/pisciculteur...


Précision : Skretting, leader mondial de l'alimentation piscicole, appartient au groupe hollandais Nutreco qui est convoité depuis plusieurs années par l'étatsunien Cargill, N°1 mondial de l'agro-alimentaire....



Jouer dans la cour des grands

Alimentation piscicole : Le groupe Avril Ă  la quĂȘte de son chercheur aquacole

Copie d'écran du portail :  Groupe Avril

Le Groupe Avril est présent dans des secteurs d'avenir aussi divers que l'alimentation humaine, les énergies et la chimie renouvelable, la nutrition et les expertises animales. Avril possÚde un portefeuille de marques fortes, leaders sur leurs marchés : Lesieur, Puget, Matines, Sanders et DiesterŸ.

Offre d'emploi : Chercheur Aquaculture - H/F

Date de publication : 23/06/2015

Nombre de postes : 1 en CDI
Statut : Cadre du secteur privé
Lieu : Bruz (35)
Salaire : Selon profil et expérience
Expérience : Expérimenté

AVRIL, un nouveau printemps pour votre carriĂšre !

Sa filiale MIXSCIENCE, société innovante d'expertise en nutrition et productions animales orientée vers l'international et constituée de 160 collaborateurs, recrute un Chercheur Aquaculture H/F, en CDI. Poste basé à Bruz (35).

Poste et missions :

RattachĂ©(e) au Responsable Recherche Innovation et DĂ©veloppement Nutrition Animale, vous ĂȘtes chargĂ©(e) de coordonner des projets de recherche pour le dĂ©veloppement de l'expertise aquaculture MIXSCIENCE. Vos principales missions seront les suivantes :
  • Piloter la recherche en aquaculture (gestion de projet) en Ă©tant force de proposition sur les innovations
  • Assurer une veille scientifique et rĂ©aliser des synthĂšses thĂ©matiques en relation avec la stratĂ©gie de dĂ©veloppement de l'expertise aquaculture
  • Construire un rĂ©seau scientifique international afin de mettre en place des essais en aquaculture : montage des partenariats, coordination des essais expĂ©rimentaux
  • Mettre en place et suivre les essais (rĂ©daction du protocole, formulation des aliments, traitement statistique et la rĂ©alisation des comptes rendus)

Profil :

De formation Ingénieur Agro/Agri ou Vétérinaire, vous justifiez d'une expérience en aquaculture.

Les outils informatiques vous sont familiers et des bases concernant les mĂ©thodologies d'analyses, les statistiques et la formulation seraient apprĂ©ciĂ©es. Vous ĂȘtes Ă©galement dotĂ© d'un bon relationnel.

La maßtrise de l'anglais est impérative et une deuxiÚme langue courante (espagnol, allemand...) serait souhaitable.

Des déplacements fréquents sont à prévoir à l'international.

Pour plus d'information : Apec

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Suite de la revue de presse :Mois de Juin 2015
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Les ocĂ©ans sous menace climatique : risques d'impacts sur la pĂȘche

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News de la pĂȘche dans le monde  : Afrique, Asie, AmĂ©rique et OcĂ©anie 

Mois de Juillet 2015

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Le 10 Juillet 2015

Les océans sous menace climatique

Infographie Gattuso : exemples de risques d'impacts sur la pĂȘche et sur les rĂ©gions ocĂ©anographiques

Le 3 juillet 2015, la revue Science a publié un article "Contrasting futures for ocean and society from different anthropogenic CO2 emissions scenarios" signé de 22 océanographes qui sonne comme une contribution à la COP-21.

Les auteurs tirent quatre messages de cette Ă©tude. (1) L’ocĂ©an est un acteur-clĂ© du changement climatique, et l’avenir de l’HumanitĂ© dĂ©pend de celui de l’ocĂ©an. (2) Les impacts des Ă©missions de CO2 dans l’atmosphĂšre sur l’ocĂ©an, sur ses ĂȘtres vivants, sur ses Ă©cosystĂšmes et sur les activitĂ©s humaines qui en dĂ©pendent sont dĂ©jĂ  dĂ©tectables, et Ă  diverses latitudes. De nombreuses rĂ©gions auront Ă  faire face Ă  des risques impacts Ă©levĂ©s bien avant 2100, mĂȘme dans le cas d’une trajectoire d’émission bas carbone. (3) Des efforts immĂ©diats de rĂ©duction des Ă©missions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prĂ©venir le risque de modifications brutales et irrĂ©versibles des Ă©cosystĂšmes marins et les services qu’ils nous fournissent. (4) Parmi les solutions permettant de faire face Ă  ces risques, les options de protection, adaptation et de rĂ©paration deviennent moins nombreuses et moins efficaces au fur et Ă  mesure que la concentration de CO2 dans l’atmosphĂšre augmentera. (d'aprĂšs Iddri)

Les ocĂ©anographes yfont une prĂ©sentation trĂšs synthĂ©tique des consĂ©quences sur les Ă©cosystĂšmes marins et les services qu'ils rendent aux hommes de deux scĂ©narios de rĂ©chauffement. Celui oĂč la restriction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre a permis de limiter Ă  2°C l'Ă©lĂ©vation de tempĂ©rature. Et celui oĂč la trajectoire des Ă©missions a suivi la pente actuelle. (pour voir le graphique en meilleure rĂ©solution, cliquer ici).

Source : Libération par Sylvestre Huet

RĂ©sultat, m'explique le premier auteur, Jean-Pierre Gattuso (Cnrs, Villefranche sur mer) : «le scĂ©nario sans restriction des Ă©missions aboutit Ă  des risques si importants pour les Ă©cosystĂšmes et les services qu’ils rendent - pĂȘche, aquaculture, protection des rivages, absorption du carbone de l’atmosphĂšre... - que les mĂ©canismes d’adaptation ou de protection ne sont plus efficaces».

FondĂ© sur une large revue de la littĂ©rature scientifique, l'article montre que le rĂ©chauffement des eaux a dĂ©jĂ  dĂ©clenchĂ© des migrations "de 400 km par dĂ©cennies". Des migrations qui vont s'amplifier et bousculer les Ă©cosystĂšmes marins, permettant parfois des augmentations de ressources, au nord de l'hĂ©misphĂšre nord, mais le plus souvent des risques d’appauvrissement, notamment dans les zones cĂŽtiĂšres tropicales dĂ©cisives pour la pĂȘche de subsistance. Parmi les causes : la vulnĂ©rabilitĂ© des rĂ©cif coralliens tropicaux Ă  la montĂ©e des tempĂ©ratures.


L'acidification des ocĂ©ans, inĂ©luctable avec la montĂ©e de la teneur en CO2 de l'atmosphĂšre va mettre en pĂ©ril certaines espĂšces planctoniques en rĂ©duisant leur capacitĂ© Ă  fabriquer leur coquille ou squelette. Des zones oĂč la teneur en oxygĂšne va chuter vont s'Ă©tendre... L'article examine en dĂ©tail tous les aspects de la vie marine en tant qu'ils concourent Ă  l'Ă©conomie, y compris le tourisme. Avec une conclusion franche : aller au delĂ  de 2°C de rĂ©chauffement dĂ©clenche des processus risquant d'aller au delĂ  des capacitĂ© d'adaptation des sociĂ©tĂ©s.

L'article de Science (en anglais) est  ici en pdf.

Par Sylvestre Huet, le 3 juillet 2015


COP 21 - Oceans 2015 Initiative : des chercheurs analysent le futur des océans



[Figure : Modifications physiques et chimiques de l'ocĂ©an et impact sur les organismes et les services Ă©cosystĂ©miques selon deux scĂ©narios : attĂ©nuation Ă©levĂ©e (RCP2.6) et business-as-usual (RCP8.5). Les changements de tempĂ©rature (∆T) et de pH (aciditĂ© ; ∆pH) en 2090-2099 sont exprimĂ©s par rapport Ă  la pĂ©riode prĂ©-industrielle (1870-1899). L'augmentation du niveau de la mer (SLR) en 2100 est exprimĂ©e par rapport Ă  1901. RCP2.6 est beaucoup plus favorable Ă  l'ocĂ©an mĂȘme si plusieurs Ă©cosystĂšmes, biens et services restent trĂšs vulnĂ©rables. Ce scĂ©nario fournit Ă©galement des options de gestion plus efficaces. h, l, m : latitudes hautes, moyennes et basses.]

L’ocĂ©an tempĂšre le rĂ©chauffement global du climat au prix d’une altĂ©ration profonde de son fonctionnement physique et chimique, de ses Ă©cosystĂšmes et des services qu’ils fournissent Ă  l’humanitĂ©. RegroupĂ©s sous le nom « Oceans 2015 Initiative», une vingtaine de chercheurs du monde entier, notamment du CNRS, de l’Iddri et de l’UPMC, publient dans Science une Ă©tude qui Ă©value et compare, pour deux scĂ©narios contrastĂ©s d’émissions de CO2, les risques d’impacts sur les Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers et les services Ă©co-systĂ©miques rendus par les OcĂ©ans d’ici Ă  2100.

Source :  CNRS via techniques-ingénieur

Avec cette analyse du futur des ocĂ©ans, les chercheurs souhaitent alerter les dĂ©cideurs qui se retrouveront en fin d’annĂ©e Ă  Paris pour la COP21. Jean-Pierre Gattuso, premier auteur de l’article, rappelle que « les mers et ocĂ©ans n’ont pas Ă©tĂ© jusque-lĂ  considĂ©rĂ© Ă  leur juste valeur dans les nĂ©gociations climatiques. Notre Ă©tude avance des arguments incontestables pour que cela change dĂšs la COP21 ».

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1970, l'ocĂ©an a absorbĂ© plus de 90 % de l’excĂšs de chaleur liĂ©e Ă  l’augmentation de l’effet de serre, limitant ainsi la tempĂ©rature de l’air mais en rĂ©chauffant l’eau et augmentant le niveau de la mer. Il a Ă©galement absorbĂ© plus du quart des Ă©missions de CO2 d’origine anthropique depuis 1750, ce qui acidifie l’eau de mer. Enfin, l’ocĂ©an reçoit la totalitĂ© de l’eau libĂ©rĂ©e par la fonte des glaciers et des calottes polaires, ce qui contribue Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer.

D’un risque modĂ©rĂ© Ă  un risque trĂšs Ă©levĂ©

Les chercheurs montrent que mĂȘme le scĂ©nario Ă  faible Ă©missions, qui correspond Ă  l’objectif de +2°C en 2100 fixĂ© par l’accord de Copenhague, comporte des risques de dommages majeurs, notamment sur les coraux tropicaux et les bivalves des latitudes moyennes. Le risque d’impacts sur d’autres organismes et Ă©cosystĂšmes restera modĂ©rĂ© dans le cas d’un tel scĂ©nario. En revanche, des scĂ©narios plus Ă©metteurs de CO2 – par exemple si la trajectoire actuelle des Ă©missions est poursuivie – aggraveront considĂ©rablement la situation : presque tous les organismes Ă©tudiĂ©s par l’initiative OcĂ©ans 2015 (coraux, ptĂ©ropodes, poissons, krill, par ex.) auront Ă  faire face Ă  des risques de dommages trĂšs Ă©levĂ©s, tel que des mortalitĂ©s massives et d'importants dĂ©placements d'espĂšces. De mĂȘme, les services rendus par les Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers, la protection des cĂŽtes par les mangroves ou les rĂ©cifs coralliens, par exemple, l’aquaculture, le tourisme ou la pĂȘche, auront Ă  faire face Ă  des risques Ă©levĂ©s Ă  trĂšs Ă©levĂ©s d’ici Ă  2100. On s’attend par exemple Ă  des contraintes fortes sur les pĂȘches tropicales dĂšs la moitiĂ© de ce siĂšcle, mĂȘme dans le cas d’un scĂ©nario Ă  faible Ă©missions de CO2. Cette Ă©tude montre Ă©galement que plus l’ocĂ©an se rĂ©chauffera et s’acidifiera, plus la gamme des solutions possibles (attĂ©nuer, protĂ©ger, rĂ©parer, adapter) se rĂ©duira. Comment, par exemple, accroĂźtre la rĂ©silience de rĂ©cifs coralliens s’il ne subsiste pas de rĂ©cifs en bonne santĂ© ? Certaines options sont aussi antagonistes. Par exemple, si la gestion du rayonnement solaire est mise en Ɠuvre pour limiter l’augmentation de la tempĂ©rature, elle aurait l’effet pervers de rĂ©duire les incitations Ă  diminuer les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, ne rĂ©glant donc pas le problĂšme de l'acidification de l’ocĂ©an. « Au regard de l’étendue des changements attendus, aucun pays n’est Ă  l’abri, ce qui fait de cette question un enjeu mondial, au-delĂ  des classiques divisions Nord/Sud », explique Alexandre Magnan, chercheur Ă  l’Iddri et co-auteur de l’article.

Pousser Ă  un accord durant la COP21 qui prendra en compte l’ocĂ©an

Les auteurs tirent quatre messages de cette Ă©tude. L’ocĂ©an est un acteur-clĂ© du changement climatique, et l’avenir de l’HumanitĂ© dĂ©pend de celui de l’ocĂ©an. Les impacts des Ă©missions de CO2 dans l’atmosphĂšre sur l’ocĂ©an, sur ses ĂȘtres vivants, sur ses Ă©cosystĂšmes et sur les activitĂ©s humaines qui en dĂ©pendent sont dĂ©jĂ  dĂ©tectables, Ă  diverses latitudes. De nombreuses rĂ©gions auront Ă  faire face Ă  des risques impacts Ă©levĂ©s bien avant 2100, mĂȘme dans le cas d’une trajectoire d’émission bas carbone. Des efforts immĂ©diats de rĂ©duction des Ă©missions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prĂ©venir le risque de modifications brutales et irrĂ©versibles des Ă©cosystĂšmes marins et les services qu’ils nous fournissent. Parmi les solutions permettant de faire face Ă  ces risques, les options de protection, adaptation et de rĂ©paration deviennent moins nombreuses et moins efficaces au fur et Ă  mesure que la concentration de CO2 dans l’atmosphĂšre augmentera.

Au regard des futurs possibles mis en lumiĂšre dans cet article, les perspectives d’impacts sur l’ocĂ©an apportent des arguments supplĂ©mentaires en faveur d’une diminution rapide, rigoureuse et ambitieuse des Ă©missions de CO2. Un accord global sur le climat qui ne minimiserait pas les impacts sur l’ocĂ©an serait incomplet et inadĂ©quat.

À propos de l’Initiative OcĂ©ans 2015 :

L’Initiative OcĂ©ans 2015 a pour objectif de fournir aux nĂ©gociateurs de COP21 des informations clĂ©s sur le futur des ocĂ©ans. Elle regroupe une vingtaine d’auteurs issus de laboratoires du monde entier, prĂ©occupĂ©s par le futur de l’ocĂ©an. Cette initiative est coordonnĂ©e par le CNRS, l’UPMC et l’Iddri. Elle est soutenue par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le Centre de coordination international sur l’acidification des ocĂ©ans de l’Agence Internationale de l’énergie atomique, la Fondation BNP Paribas, et l’Association MonĂ©gasque pour l'acidification des ocĂ©ans.

« L’ocĂ©an n’est pas assez pris en compte dans les nĂ©gociations climatiques »



Il est minuit moins une pour les océans. Un groupe de chercheurs vient de publier les résultats d'une étude comparant deux scénarios de réchauffement de la planÚte. Ils lancent un cri d'alerte à l'attention des négociateurs de la COP21. Interview d'Alexandre Magnan, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

Source : Terraeco

Pourquoi des scientifiques rĂ©unis au sein de l’Initiative OcĂ©an 2015 ont-ils dĂ©cidĂ© de se mobiliser ?

La question que nous nous posons est : comment avoir une influence sur ce qui va se dire Ă  la COP21 en dĂ©cembre prochain ? Le groupe de l’Initiative OcĂ©ans 2015 rĂ©unit 22 scientifiques, dont la moitiĂ© fait partie du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Dans son cinquiĂšme rapport, celui-ci a, pour la premiĂšre fois, consacrĂ©, dans le deuxiĂšme groupe de travail dĂ©diĂ© aux impacts et aux adaptions, deux chapitres entiers Ă  l’ocĂ©an. Pourtant, celui-ci n’est pas assez pris en compte dans les nĂ©gociations climatiques. Le principe de ces nĂ©gociations, ce sont des pays qui nĂ©gocient entre eux. Les pays discutent sur les forĂȘts par exemple, car elles appartiennent toutes Ă  des Etats. Mais une bonne partie de l’ocĂ©an se situe en dehors de toute juridiction nationale. Qui nĂ©gocie pour quelque chose qui n’appartient Ă  personne ?

Pourquoi faut-il absolument que la question des océans soit prise en compte par les négociateurs ?

S’il y avait un seul milieu Ă  prendre en considĂ©ration sur la question des changements climatiques ce serait l’ocĂ©an ! Il absorbe 90% de la chaleur accumulĂ©e et entre un quart et un tiers du CO2 Ă©mis dans l’atmosphĂšre. Cela signifie clairement que si l’ocĂ©an n’était pas lĂ , on ne serait dĂ©jĂ  plus lĂ  non plus. Le rĂ©chauffement serait bien plus important aujourd’hui. L’ocĂ©an constitue un bien public mondial, qui ne peut pas ĂȘtre un objet de nĂ©gociation en tant que tel. Par contre, que l’arĂšne des nĂ©gociations prenne conscience de l’importance des ocĂ©ans dans la rĂ©gulation du climat, c’est dĂ©cisif.

Que disent les résultats de vos analyses, récemment publiés dans la revue Science ?

Quelles sont les perspectives ?

S’il n’est pas trop tard, qu’attendez-vous des dĂ©cideurs ?
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Climat : Tout droit vers des permis Ă  polluer


Parlement européen

Tout ce qu’il faut savoir sur la rĂ©forme du systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2

Le systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2 vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de l’industrie.

Source : Parlement européen - 6 juillet 2015

Document de base lĂ©gislatif (22/01/2014) : Objectif : crĂ©er une rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© pour le systĂšme d’échange de quotas d’émission de gaz Ă  effet de serre (SEQE) de l’Union europĂ©enne.

Fiche de procédure : SystÚme d'échange de quotas d'émission de l'Union: création et fonctionnement d'une réserve de stabilité du marché

Le 7 juillet, les dĂ©putĂ©s dĂ©battront en session plĂ©niĂšre d'un accord informel avec les États membres concernant la rĂ©forme du systĂšme d’échange de quotas d’émissions de CO2 (SEQE). Un vote aura lieu le lendemain. Cette rĂ©forme devrait aider Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et lutter contre le changement climatique. En effet, la lĂ©gislation lutterait contre les dĂ©sĂ©quilibres de rĂ©serves et de demandes de permis d’émission qui entravent les incitations aux investissements verts.

Le systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2 vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de l’industrie. Les centrales Ă©lectriques et installations de production ainsi que les compagnies aĂ©riennes peuvent acheter ou vendre des permis de polluer dont le prix vise Ă  les encourager Ă  chercher des mesures d’économie d’énergie et de rĂ©duction des Ă©missions.

Déséquilibres actuels

Ces permis de polluer sont actuellement peu chers car la demande a baissé en raison de la crise, alors que la production reste constante.

En 2013, il y avait un excĂ©dent d’environ deux milliards de quotas comparĂ© aux Ă©missions rĂ©elles. Cet excĂ©dent pourrait augmenter Ă  2,6 milliards d’ici Ă  2020.

Chaque permis d'Ă©mission donne Ă  son propriĂ©taire le droit d'Ă©mettre l'Ă©quivalant d'une tonne de CO2. Un surplus important rĂ©duit les incitations aux investissements verts et l’efficacitĂ© du SEQE dans la lutte contre le changement climatique.

Comment y remédier ?

En juillet 2013, le Parlement a voté l'autorisation de geler la mise aux enchÚres de certains quotas pour la période de 2014-2016 jusqu'à celle de 2019-2020. Cette proposition, surnommée « back-loading », n'était pourtant qu'une mesure temporaire.

CrĂ©er une rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© si le surplus dĂ©passe un certain seuil permettrait de retirer les permis du marchĂ© et de les placer dans la rĂ©serve afin d’éviter les dĂ©sĂ©quilibres sur le marchĂ©. Si besoin, les permis peuvent ĂȘtre retirĂ©s de la rĂ©serve et replacĂ©s sur le marchĂ©.

L'accord informel obtenu entre le Parlement et le Conseil en mai envisage l'introduction d'une réserve de stabilité du marché en 2019, plutÎt qu'en 2021 comme l'avait initialement proposée la Commission européenne.

Cet accord prĂ©voit que les permis reportĂ©s ou non allouĂ©s d'ici Ă  2020 soient gardĂ©s dans la rĂ©serve, plutĂŽt que d'ĂȘtre mis sur le marchĂ©.

Prix du CO2: le Parlement approuve la réserve de stabilité du SEQE

Une réforme du systÚme européen de quotas d'émission (SEQE), conclue de maniÚre informelle avec la présidence lettone du Conseil des ministres, a été adoptée par le Parlement ce mercredi. Elle vise à réduire le surplus de crédits carbone disponibles pour les échanges dans le but de soutenir le prix des droits d'émission. Le systÚme sera opérationnel en 2019.

Source : Parlement europĂ©en− 08-07-2015 

La lĂ©gislation proposĂ©e crĂ©erait un systĂšme qui retire automatiquement du marchĂ© une partie des quotas SEQE et qui les place dans une rĂ©serve si le surplus dĂ©passe un certain seuil. Dans le scĂ©nario opposĂ©, les quotas pourraient ĂȘtre remis sur le marchĂ©. L'excĂ©dent de quotas d'Ă©mission, qui s'est constituĂ© au sein du systĂšme depuis 2009, est estimĂ© Ă  plus de 2 milliards.

"La rĂ©serve de stabilitĂ© sera un outil efficace pour stabiliser le marchĂ© du carbone et ainsi sauvegarder le pilier de la politique climatique de l’UE. Cette rĂ©serve jouera un rĂŽle central pour faire en sorte que le prix du carbone puisse stimuler l’innovation en matiĂšre d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Elle place l’UE dans la bonne voie pour atteindre son objectif d’une rĂ©duction des Ă©missions de CO2 de 40% d’ici 2030", a dĂ©clarĂ© Ivo Belet (PPE, BE), en charge de la lĂ©gislation au Parlement. Le texte nĂ©gociĂ© avec le Conseil a Ă©tĂ© adoptĂ© par 495 voix contre 158 et 49 abstentions.

"Pour les industries Ă©nergivores (acier, produits chimiques, verre, etc.), rĂ©duire les Ă©missions de CO2 est une tĂąche difficile qui requiert des investissements lourds. Nous devons fournir des garanties Ă  ces entreprises afin qu’elles ne dĂ©localisent pas leur production dans des pays tiers ayant des politiques moins strictes. Ce point sera un Ă©lĂ©ment central de la prochaine rĂ©forme du SEQE, qui sera proposĂ©e par la Commission la semaine prochaine", a ajoutĂ© M. Belet.

Quotas reportés et non attribués

Conformément à l'accord proposé, les quotas déjà retirés par le biais de la législation dite "backloading" (900 millions de quotas retirés du marché, initialement à réintroduire à partir de 2019) seraient placés dans la réserve.

Les quotas restants non attribués à la fin de la phase d'échanges actuelle (2020) seraient également placés dans la réserve, moyennant une révision générale de la directive SEQE, qui sera présentée par la Commission européenne plus tard cette année.

Début du mécanisme en 2019

La rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© commencerait Ă  ĂȘtre opĂ©rationnelle plus tĂŽt que prĂ©vu au dĂ©part, Ă  partir du 1er janvier 2019 au lieu de 2021 comme proposĂ© par la Commission europĂ©enne.

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Le 9 Juillet 2015

En Alaska, le saumon sauvage est un pĂȘcherie artisanale...



The Best4yOU

Alaska, les pĂȘcheurs de l'extrĂȘme / RMC DĂ©couverte / Documentaire novembre 2014 HD 720p

Contrairement Ă  la pĂȘcherie de cabillaud ou de colin d'Alaska entre les mains de grandes sociĂ©tĂ©s industrielles parmi les plus grandes dans le monde (par exemple la sociĂ©tĂ© Ă©tatsunienne Trident seafood), le saumon sauvage du Pacifique fait vivre de nombreuses communautĂ©s de pĂȘche artisanale notamment amĂ©rindiennes...

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Le 8 Juillet 2015

Homard contre Cognac et Yatch

PĂȘches : Ottawa souhaite un accord commercial avec l’Europe


Le gouvernement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ© dimanche son intention de conclure un accord commercial avec l’Union europĂ©enne (UE) concernant le poisson et les fruits de mer. Il espĂšre ainsi accroĂźtre l’accĂšs au plus important marchĂ© d’importation au monde pour ces produits.

Source : Acadie Nouvelle par Olivier Robichaud - 10 mars 2013

«Le Canada dispose ainsi d’une occasion historique d’obtenir un accĂšs prĂ©fĂ©rentiel Ă  l’UE, laquelle constitue un marchĂ© de 500 millions de consommateurs en plus d’occuper le premier rang mondial des importateurs de poisson et de fruits de mer», affirme par voie de communiquĂ© Gerald Keddy, secrĂ©taire parlementaire du ministre du Commerce international.

Selon M. Keddy, l’Europe importe annuellement pour 25 milliards $ de produits de la pĂȘche. Seulement 404 millions $ de ce total reviennent au Canada.

Les États-Unis demeurent le principal marchĂ© pour les pĂȘcheurs canadiens, qui y vendent environ 62 % de leurs exportations, soit 2,6 milliards $.

L’Union europĂ©enne impose des droits de douane de 11 % sur le poisson et les fruits de mer du Canada. Ces droits peuvent s’élever Ă  plus de 25 %.

M. Keddy est prĂ©sentement en Nouvelle-Angleterre pour l’International Boston Seafood Show en compagnie du ministre des PĂȘches et des OcĂ©ans, le NĂ©o-Brunswickois Keith Ashfield. Il tente de promouvoir les avantages d’un accord commercial avec l’UE concernant les produits de la pĂȘche.

Exportations en hausse

Les exportations canadiennes de poisson et de fruits de mer se portent bien. Le pays a exportĂ© pour 4,14 milliards $ de cette ressource en 2012, une augmentation de 41 millions $ par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Les États-Unis accaparent la majeure partie de ces exportations (62 %). La Chine et l’UE suivent avec environ 19 % chacune.

Le Nouveau-Brunswick se classe au premier rang des provinces exportatrices de poissons et de fruits de mer. En 2012, les pĂȘcheurs nĂ©o-brunswickois ont exportĂ© plus de 105 500 tonnes de produits de la mer pour une valeur de 967,2 millions $.

La Nouvelle-Écosse suit de prĂšs avec 111 300 tonnes de produits exportĂ©s pour une valeur de 915,4 millions $.

Au Nouveau-Brunswick, les trois espĂšres dont les exportations ont gĂ©nĂ©rĂ© le plus de valeur sont le homard (22 058 tonnes, soit une valeur de 475,4 millions $), le saumon de l’Atlantique d’élevage (35 620 tonnes; 210,8 millions $) et le crabe des neiges (8736 tonnes, 99,1 million $).

Il est Ă  noter qu’à elle seule, la valeur des exportations de homard du N.-B. est plus grande que l’ensemble des exportations de fruits de mer du QuĂ©bec et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Les principaux produits exportĂ©s par le Canada sont le homard, le crabe des neiges, le saumon de l’Atlantique et les crevettes. Ces produits reprĂ©sentent 61 % de la valeur des exportations canadiennes.

Le libre-échange en question

Isabelle Thomas, députée européenne

« Aujourd’hui, le grand sujet qui anime les dĂ©bats au sein du Parlement europĂ©en reste celui des accords internationaux de libre-Ă©change avec, en tĂȘte, le traitĂ© transatlantique.

Source : pdm-seafoodmag

Au sein du Parlement et avec la Commission, nous tentons de mettre en place des rĂšgles progressistes qui, malheureusement, Ă  l’épreuve du commerce international, peuvent crĂ©er des dĂ©sĂ©quilibres. Nos exigences de civilisation concernant la qualitĂ©, la protection des ressources, des conditions de travail, etc. sont importantes, mais elles ont un coĂ»t pour la production et les transformateurs qui importent des produits de qualitĂ©.

La concurrence n’est pas soutenable s’ils se trouvent confrontĂ©s Ă  des produits venus d’ailleurs qui ne respectent pas les mĂȘmes rĂšgles et sur lesquels nul rĂ©ajustement aux frontiĂšres ne serait imposĂ©. Nous devons nous battre pour imaginer de nouvelles formes de rĂ©gulations douaniĂšres. Ce combat, transformateurs et producteurs doivent le mener ensemble, sans quoi c’est l’idĂ©e mĂȘme de l’Europe qui est en danger et les consĂ©quences pourraient ĂȘtre funestes. »

Agroalimentaire / Nautisme / Numérique

L'Hermione peut ĂȘtre un label favorable Ă  l’exportation de produits de Poitou-Charentes


Ces entrepreneurs de Poitou-Charentes qui surfent sur la vague "Hermione" aux Etats-Unis

Des chefs d’entreprises ont profitĂ© de la frĂ©gate et du voyage d'affaires la semaine derniĂšre pour approcher le marchĂ© amĂ©ricain ou conforter leur activitĂ© outre-Atlantique

Source : Sud Ouest par Marie-Claude Aristégui Publié le 08/07/2015

François Asselin, dirigeant d'une entreprise dans les Deux-SÚvres spécialisée dans la restauration des monuments historiques et président national de la CGPME depuis peu, fait partie des 20 patrons qui étaient à New York avec l'Hermione. Pour eux, l'opération communication autour de la frégate a été une belle opportunité de développer du business avec les Américains. Plusieurs secteurs étaient représentés, en particulier l'agroalimentaire, avec des sociétés des Deux SÚvres et de la Vienne telles que Les jus de fruits des Jardins de L'Orbrie, les biscuits Les p'tits Amoureux... Il y avait aussi bien sûr quelques fleurons du nautisme, Fountaine Pajot et Dufour Yachts, ainsi que des pépites numériques (C2S, Studio NYX), voire industrielles à l'image de la start-up Ez-Wheel.

Un magnifique étendard

L'initiative vient de la RĂ©gion. Son prĂ©sident, Jean-François Macaire, est persuadĂ© que l'Hermione peut ĂȘtre un label favorable Ă  l'exportation de produits de Poitou-Charentes. Une idĂ©e qui reste Ă  concrĂ©tiser. Pour l'heure, on ne sait pas trĂšs bien comment. Il ne s'agit quand mĂȘme pas de coller des Ă©tiquettes Hermione-La Fayette, sur les produits en question. L'impact serait faible de toute façon. Aux Etats-Unis, l'Hermione ne suscite pas un engouement extraordinaire, son aventure passionne surtout les historiens, les amateurs de voile ou les amoureux de la France.

François Asselin connaĂźt bien les Etats-Unis. Il y a créé une filiale Ă  Atlanta il y a 15 ans. De son point de vue, L'Hermione symbolise le savoir-faire français et en ce sens, cette image peut favoriser l'exportation dans d'autres domaines. "J'ai amenĂ© beaucoup d'AmĂ©ricains sur le chantier Ă  Rochefort. On faisait des photos qui maintenant sont prĂ©cieuses. L'Hermione peut ĂȘtre un facteur de dĂ©veloppement Ă©conomique. L'Hermione est un magnifique Ă©tendard", avance-t-il.

Mais, un marché américain difficile à séduire...

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Le 7 Juillet 2015

Le Dessous des cartes : L’arctique au cƓur des prĂ©occupations gĂ©opolitiques



Le Dessous des cartes
Arctique, la fin du sanctuaire

ARTEplus7


Le rĂ©chauffement climatique va-t-il placer l’Arctique au centre des prĂ©occupations gĂ©opolitiques ? PĂ©trole, gaz, terres rares : la rĂ©gion attise de nombreuses convoitises. Quelles menaces planent sur le monde polaire ?

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Le 6 Juillet 2015

Seychelles : Valorisation des prises accessoires de la pĂȘche thoniĂšre


Aspect positif de l'interdiction des rejets en mer

Optimiser la valeur ajoutée issue de l'économie bleue : un entrepreneur des Seychelles transforme les " prises accessoires indésirables " en produits d'exportation

Le poisson, notamment le thon listao sous-dimensionnĂ© n’est pas utilisĂ© pour les conserves. Les bonites, dorades, marlins, carangues, requins soyeux, carangues arc-en-coureurs ainsi que les wahoos constituent environ 5% de la pĂȘche des thoniers-senneurs.

Source : seychellesnewsagency par John Lablache, Sharon Uranie, et Severine Martin

Le port de Victoria, port principal de la capitale des Seychelles, archipel de 115 Ăźles de l'ocĂ©an Indien, est l'un des ports de pĂȘche les plus achalandĂ©s en thon dans le monde. Chaque annĂ©e, en moyenne, prĂšs de 200000 tonnes mĂ©triques de poissons sont dĂ©barquĂ©es et transbordĂ©es.

Selon l’AutoritĂ© de pĂȘche des Seychelles, la pĂȘche reprĂ©sente un revenu de 370 millions de US$ annuel dans l'Ă©conomie des Seychelles.

Un bon pourcentage du thon pĂȘchĂ© par les senneurs Ă©trangers dans la zone Ă©conomique exclusive des Seychelles (ZEE) et dĂ©barquĂ© au port de Victoria est destinĂ© Ă  la seule usine de conserve de thon de la nation insulaire.

La compagnie de thon de l'océan Indien Ltd, qui est l'une des plus grandes conserveries de thon dans la région, emploie 2300 personnes et produit jusqu'à 1,5 million de boßtes de thon par jour pour les grandes marques européennes telles que John West et Petit Navire.

Néanmoins, parmi les poissons capturés par les thoniers dans la zone, il y a toujours une proportion d'espÚces de poissons indésirables connue sous le nom de «prises accessoires».

Dans le but d’augmenter la valeur ajoutĂ©e et les perspectives de croissance, tout en rĂ©duisant le gaspillage, une entreprise appartenant Ă  un Seychellois a trouvĂ© le moyen de s’assurer que les prises accessoires des senneurs Ă©trangers, pĂȘchant dans la zone Ă©conomique exclusive des Seychelles soient utilisĂ©es Ă  bon escient.

Depuis mars de cette annĂ©e, la compagnie « Amirante Fisheries» qui se situe dans la zone industrielle de Providence, Ă  environ trois kilomĂštres au sud de Victoria, la capitale des Seychelles, a Ă©tĂ© la premiĂšre entreprise dans l'archipel Ă  cibler les prises accessoires dans le but de maximiser les rendements de "l’économie bleue".

Suite : seychellesnewsagency

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Le 3 Juillet 2015

Une tribu aborigĂšne refuse 1 milliard de $ d’une compagnie pĂ©troliĂšre



L’information est pratiquement passĂ©e inaperçue des grands mĂ©dias, elle est pourtant symbolique d’un combat menĂ© par des minoritĂ©s au nom de la planĂšte entiĂšre. Au Canada, une petite communautĂ© d’amĂ©rindiens a refusĂ© un « pot de vin » (officiellement, un dĂ©dommagement) d’ 1 milliard de dollars qui aurait dĂ» ouvrir la voie Ă  la construction d’un port pour le transport du gaz naturel liquĂ©fiĂ©.

Source : mrmondialisation

Avec la rarĂ©faction des puits de pĂ©trole, le secteur doit se diversifier dans des sources non-conventionnelles et repousser toujours plus les limites de l’exploitation des milieux naturels. Ceci implique notamment la construction de nouveaux ports industriels. C’est ainsi que le groupe pĂ©trolier Malaysien Petronas avait l’ambition de construire un port spĂ©cialisĂ© pour l’acheminement du gaz naturel liquĂ©fiĂ© au Canada. Un sous-projet d’un plan d’exploitation plus large de 36 milliards de dollars canadiens lancĂ© par le groupe Pacific NorthWest LNG.

Malheureusement leur projet va, au moins momentanĂ©ment, prendre l’eau tout rĂ©cemment avec la dĂ©cision des Lax Kw’ alaams, une tribu amĂ©rindienne, de refuser la construction de ce port pĂ©trolier adaptĂ© au gaz naturel. Par la mĂȘme occasion, la tribu constituĂ©e de quelques 3600 membres fait une croix sur la bagatelle d’1 milliard de dollars. « Ce n’est pas une question d’argent. L’enjeu est environnemental et culturel. » exprime Garry Reece, porte parole du groupe, au New York Times.

AprĂšs six consultations publiques et dĂ©bats, le conseil de la tribu va s’opposer au paiement et au projet. Ainsi, la communautĂ© situĂ©e en Colombie-Britannique Ă  l’extrĂȘme Ouest du Canada, pose un acte Ă©cologique fort et courageux. En effet, les habitants craignent que le projet de Petronas puisse avoir un impact important sur les poissons et l’environnement, causant des dĂ©gradations irrĂ©versibles des « terres sacrĂ©es » qui appartiennent aux Lax Kw’ alaams. La plus grande inquiĂ©tude concerne la survie des jeunes saumons sauvages dont l’habitat naturel pourrait ĂȘtre dĂ©truit et est dĂ©jĂ  malmenĂ© par d’autres sources de pollutions. Mais la compagnie pĂ©troliĂšre avance des Ă©tudes environnementales exprimant un avis contraire. L’agence environnementale canadienne n’a pas encore remis son avis. Dans une rĂ©flexion plus globale, c’est une opposition locale Ă  un souhait de construire sans tarder une Ăšre post-pĂ©troliĂšre Ă  l’heure mĂȘme d’une crise Ă©cologique sans pareille mesure.

Une petite bataille de gagnĂ©e mais certainement pas la victoire. La compagnie pĂ©troliĂšre annonce qu’elle continuera Ă  Ă©valuer la viabilitĂ© du projet pour rĂ©pondre aux attentes des natifs amĂ©rindiens. De nouvelles « nĂ©gociations » auront probablement lieu. Plusieurs batailles locales contre des projets similaires se dĂ©roulent au mĂȘme moment au Canada, au QuĂ©bec et dans le nord des États-Unis. À titre d’exemple, le projet Keystone XL, un pipeline gĂ©ant devant transporter les sables bitumineux du Canada Ă  travers les USA, est au point mort Ă  ce jour. D’autres tribus aborigĂšnes font opposition Ă  cet autre projet de maniĂšre effective pour l’instant. Jusqu’à quand ces peuples vont-ils rĂ©sister Ă  « la marche du progrĂšs » ? Le progrĂšs ne serait-il pas dĂ©sormais d’envisager de nouvelles Ă©nergies sans plus tarder?

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Le 1 Juillet 2015

ThaĂŻlande: mise au pas des pĂȘcheurs, de crainte de sanctions de l’UE

MotivĂ©e par l’espoir d’échapper Ă  des sanctions de Bruxelles, la ThaĂŻlande a lancĂ© le passage en revue de tous ses bateaux de pĂȘche, ce qui menace de paralyser depuis mercredi un secteur clef de l’économie.

Source : AFP/Libération

Thon, surimi, crevettes... Une partie des produits de la mer qui se retrouvent sur les tables des consommateurs europĂ©ens, Ă  l’autre bout de la chaĂźne, vient de ThaĂŻlande, troisiĂšme producteur mondial.

Jusqu’ici peu de bateaux de pĂȘche respectaient la rĂ©glementation. La ThaĂŻlande a dĂ©sormais mis en place un contrĂŽle plutĂŽt strict des bateaux, avec notamment des vĂ©rifications Ă  l’entrĂ©e et Ă  la sortie des ports.

Ce durcissement est dénoncé par les acteurs du secteur qui pointent du doigt la précipitation et les méthodes au forceps de la junte militaire au pouvoir depuis mai 2014.

Elle a mis en place «trop de rĂšgles, en trop peu de temps», se dĂ©sespĂšre, sous couvert de l’anonymat, le propriĂ©taire d’un bateau de pĂȘche rencontrĂ© Ă  Samut Sakhon, le plus grand port de pĂȘche de ThaĂŻlande.

Aphisit Techanitisawad, reprĂ©sentant d’un importante association d’industriels, estime Ă  3.000 le nombre de bateaux n’ayant pas pu prendre la mer mercredi.

Selon les derniĂšres donnĂ©es disponibles, la marine a rĂ©pertoriĂ© au 25 juin prĂšs de 21.000 bateaux de pĂȘche et plus de 7.000 non enregistrĂ©s.

«Environ 80% des pĂȘcheurs reviennent Ă  terre pour se consacrer aux procĂ©dures d’enregistrement», assure Aphisit Ă  l’AFP, dans son usine de transformation de poisson de Samut Sakhon.

Une rĂ©cente pĂ©nurie de poisson frais l’a obligĂ© Ă  arrĂȘter temporairement de produire des bĂątonnets de surimi Ă  destination du marchĂ© français.

A la place, maquereaux et sardines congelĂ©s sont pour l’heure conditionnĂ©s, Ă  destination de marchĂ©s voisins, vers la Birmanie et le Cambodge.

Parmi les pĂȘcheurs n’ayant pas pu s’enregistrer Ă  temps, la grogne s’exprime.

«Nous allons devoir continuer Ă  payer les factures sans revenus», s’inquiĂšte le mĂȘme propriĂ©taire de bateau de 59 ans, alors que s’activent autour de lui des travailleurs immigrĂ©s du Cambodge et de la Birmanie voisines, main d’oeuvre bon marchĂ© trĂšs souvent utilisĂ©e dans le secteur.

Plus généralement, ce sont tous les travailleurs immigrés qui doivent désormais avoir des titres de séjour.

Le ministĂšre du Travail a annoncĂ© mercredi que 80.000 travailleurs immigrĂ©s Ă©taient dĂ©sormais enregistrĂ©s dans le secteur de la pĂȘche.

- Carton rouge ? -

Dans un contexte Ă©conomique morose pour la ThaĂŻlande, Bruxelles lui a dĂ©cernĂ© en avril un «carton jaune», procĂ©dure pouvant dĂ©boucher sur la fermeture du marchĂ© europĂ©en aux exportations thaĂŻlandaises de produits de la pĂȘche, en particulier thon et crevettes.

Celles-ci ont reprĂ©sentĂ© quelque 642 millions d’euros en 2014. Le passage Ă  un «carton rouge» serait catastrophique pour l’image du royaume mĂȘme si l’impact Ă©conomique serait limitĂ© puisque seulement 3 Ă  5% de ses produits de la mer sont exportĂ©s vers l’Europe.

Bruxelles a donnĂ© six mois Ă  Bangkok, soit jusqu’à octobre en thĂ©orie, pour mettre en place «un plan d’action correctif».

D’oĂč la hĂąte du rĂ©gime Ă  montrer sa mise au pas d’un secteur accusĂ© de trafic d’ĂȘtres humains, d’esclavage, et de captures illĂ©gales.

Bruxelles a dĂ©jĂ  fermĂ© depuis mars 2014 son marchĂ© aux produits de pĂȘche du Cambodge, de la GuinĂ©e et du Sri Lanka, dans le cadre de sa lutte contre la pĂȘche illĂ©gale. La CorĂ©e du Sud et les Philippines avaient rĂ©ussi quant Ă  elles Ă  Ă©viter le carton rouge.

L’arme Ă©conomique pourrait se rĂ©vĂ©ler efficace pour obliger la ThaĂŻlande Ă  agir.

Mais la mise en place Ă  la hĂąte de rĂ©gulations ne permettra pas de combattre la pĂȘche illĂ©gale sur le long terme, estiment certains analystes.

Car sans quota strict du nombre de bateaux autorisĂ©s Ă  pĂȘcher, il y a un «risque que soient rĂ©gularisĂ©s plus de bateaux que les eaux thaĂŻlandaises ne peuvent en supporter», alors mĂȘme qu’elles sont dĂ©jĂ  victimes de surpĂȘche, met en garde Daniel Murphy, de l’ONG Environmental Justice Foundation.

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Suite Revue de presse : Mois de Juin 2015
 
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Consultation du public : les dés ne sont-ils pas pipés ?

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Consultation publique de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) sur l’alimentation aquacole durable

Les citoyens sont rĂ©guliĂšrement amenĂ©s Ă  donner leur avis sur des sujets les plus divers lors de consultations "internet" ouvertes Ă  tout le monde... Des consultations organisĂ©es par la puissance publique ou par des organisations privĂ©es telles que des ONGE... Croissance bleue, Ă©olien offshore, gouvernance des ocĂ©ans, gestion des pĂȘcheries et aquaculture durable sont des thĂ©matiques qui font de plus en plus souvent l’objet de ce type de consultation publique...

L’objectif des consultations du public serait de « recourir, prĂ©alablement Ă  l’adoption d’un acte rĂ©glementaire, Ă  la consultation sur Internet des personnes... » afin de mieux orienter des dĂ©cisions aprĂšs avoir recueilli les diffĂ©rents points de vue des particuliers, associations, entreprises...

DerriĂšre une façade dĂ©mocratique, les rĂšgles qui rĂ©gissent ces consultations, sont-elles objectives ? Les citoyens ont-ils tous les Ă©lĂ©ments en main pour rĂ©pondre en toute objectivitĂ© et dans l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ? Les dĂ©s ne seraient-ils pas pipĂ©s ?

Réponses en prenant deux consultations en cours :

Les manƓuvres informationnelles sur la gouvernance des ocĂ©ans



La Commission europĂ©enne a lancĂ© le 4 juin dernier une consultation publique sur la gouvernance des ocĂ©ans ouverte jusqu’au 15 septembre 2015. Cette dĂ©marche couvre les derniĂšres avancĂ©es sur la question du Blue Charity Business ainsi que sur la question de la financiarisation et de la privatisation des ocĂ©ans. Le cadre/justificatif immĂ©diat concerne la problĂ©matique de la Haute Mer, mais le dĂ©bat peut ĂȘtre Ă©largi Ă©ventuellement Ă  un champ de rĂ©flexion plus large. A Bruxelles, les lobbyistes des trusts caritatifs nord-amĂ©ricains sont notamment Ă  la manƓuvre pour conforter leur place comme ‘influenceur’ non dĂ©sintĂ©ressĂ© de la gouvernance des ocĂ©ans.

Une telle consultation mérite une réponse des opérateurs historiques qui vivent ou agissent sur les océans.

L’expert français Yan Giron nous alerte aussi sur le fait qu’il se profile une manƓuvre internationale visant Ă  limiter la rĂ©alisation des opĂ©rations/spĂ©culations financiĂšres sous couvert de rĂ©munĂ©ration des services Ă©co systĂ©miques des ocĂ©ans. En effet, parmi les menaces identifiĂ©es, la question de la privatisation des espaces maritimes n’est pas dissociable d’un risque de privatisation des droits de pĂȘche. Et ce dernier point pourrait bien prendre une importance inattendue dans l’avenir (dans le calcul de valeurs de droit d’accĂšs Ă  l’espace ou aux ressources maritimes par exemple). Des organismes bancaires et de la haute finance “dĂ©territorialisĂ©e” suivent de trĂšs prĂšs ce sujet, souvent en partenariat avec les trusts caritatifs amĂ©ricains. Cela pourrait se traduire par exemple par la crĂ©ation de mĂ©canisme de type REDD+ (prĂ©vus pour les forĂȘts et les compensations carbones), appliquĂ©s aux ocĂ©ans.

Source : knowckers.org(30 juin 2015)

L’ASC consulte sur l’alimentation aquacole durable

Illustration : Portail ASC : Responsible aquaculture

La pĂȘche minotiĂšre est une pĂȘcherie parmi les plus controversĂ©es dans le monde. En outre, cette pĂȘcherie qui se distingue par la capture d’espĂšces sauvages en vue de leur transformation en farine et en huile de poisson, est l’une des plus « juteuses » depuis le dĂ©veloppement de l’aquaculture intensive et tout particuliĂšrement de la salmoniculture (qui exige des huiles de qualitĂ© dans la composition des aliments pour saumon...)

Avec l’appui d’un comitĂ© de pilotage (voir la liste des membres plus bas), l’Aquaculture Stewardship Council, Ă©manation de l’Onge WWF, ouvre une premiĂšre consultation auprĂšs du public du 30 juin au 11 septembre 2015. L’Aquaculture Stewardship Council souhaite crĂ©er un standard « aliment aquacole responsable » afin de pouvoir certifier les producteurs d’aliments, dans le cadre d’une dĂ©marche globale d’écolabellisation de la filiĂšre piscicole depuis les pĂȘcheries minotiĂšres jusqu’aux Ă©levages piscicoles en passant par l’industrie de la nutrition aquacole...

Comité de pilotage équilibré ?

Le comitĂ© de pilotage est composĂ© de 15 membres. L’Aquaculture Stewardship Council prĂ©cise que la composition actuelle respecte l’équilibre entre l’industrie et les autres : 50% des voix pour l'industrie / 50% des voix pour la « non-industrie »...

Liste des membres du comité de pilotage : 
  1. Albert Tacon (Aquatic Farms) (Ind)
  2. Ally Dingwall (Sainsbury's) (Ind)
  3. Andrew Jackson (IFFO) (Ind)
  4. Blake Lee-Harwood (Sustainable Fisheries Partnership) (Ind)
  5. Dawn Purchase (Marine Conservation Society)
  6. Eduardo Goycoolea (Blumar Seafoods/GSI Partner) (Ind)
  7. Karl Tore Maeland (Cermaq) (Ind)
  8. Liu Yi-Sung (Grobest Vietnam) (Ind)
  9. Johan Verburg (Oxfam Novib)
  10. Michael Tlustly (New England Aquarium)
  11. Niels Alsted (Biomar) (Ind)
  12. Piers Hart (WWF-UK)
  13. Tor Eirik Homme (Grieg Seafood/GSI Partner) (Ind)
  14. Trygve Berg-Lea (Skretting Group) (Ind)
  15. Pichaiyut Tachapong (CP Thailand) (Ind)

Membres précédents du comité de pilotage :

Or il se rĂ©vĂšle que la paritĂ© entre les reprĂ©sentants de l'industrie et le reste des membres, n’existe pas dans ce comitĂ© de pilotage qui donne la part belle Ă  l’industrie salmonicole... D’autre part, les membres des organisations « hors industrie » ne sont pas reprĂ©sentatifs Ă  l'exception d'Oxfam... Aucune organisation de la pĂȘche artisanale parmi les membres ! Le World Fish Center Ă©tait la seule organisation qui aurait pu dĂ©fendre le secteur artisanal !

Cette consultation de l'ASC a pour objectif de renforcer la filiĂšre minotiĂšre

PĂȘches mondiales. Concentration croissante autour de 13 multinationales



Un groupe de treize sociĂ©tĂ©s contrĂŽlent de 19% Ă  40% des stocks de poissons les plus importants et les plus stratĂ©giques ce qui reprĂ©sente entre 11% et 16% des captures marines mondiales, selon une Ă©tude parue en mai 2015 dans Plos One : Transnational Corporations as ‘Keystone Actors’ in Marine Ecosystems.

L'influence de ces acteurs «clĂ©s» dans la production des produits aquatiques ne cessent de grandir ;  ils orientent l'avenir de l’exploitation des ressources halieutiques Ă  l’échelle mondiale... Parmi ces 13 groupes, 8 sociĂ©tĂ©s sont impliquĂ©es dans l'industrie minotiĂšre, en tant que pĂȘcherie, producteur d'aliment aquacole ou/et aquaculteur/pisciculteur...


Précision : Skretting, leader mondial de l'alimentation piscicole, appartient au groupe hollandais Nutreco qui est convoité depuis plusieurs années par l'étatsunien Cargill, N°1 mondial de l'agro-alimentaire....

Philippe FavreliĂšre


Point sur la pĂȘche minotiĂšre

MalgrĂ© une chute de la production (effet El Nino), il semblerait que les pĂȘcheries minotiĂšres se renforcent actuellement. Au PĂ©rou, plusieurs conserveries Ă  vocation alimentaire humaine viennent de fermer : dans FIS (23 juin 2015) :Five canning and frozen product plants close(Avec de la farine de poisson Ă  plus de 2000 $ la tonne, les profits sont bien plus importants dans la pĂȘche minotiĂšre)...



D'autre part, le marché mondial de l'huile de poisson est en pleine croissance, en liaison avec le développement des élevages de salmonidés (saumon et truite) :Fish Oil Market in Asia Pacific Will Reach $1.5 Billion by 2020

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Economie Bleue : Une proposition de loi pour relancer le secteur maritime

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Mois de Juillet 2015

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Le 10 Juillet 2015

Economie Bleue : Une proposition de loi pour relancer le secteur maritime

La prĂ©sente proposition de loi s’inscrit dans un mouvement, plus que jamais nĂ©cessaire, de refondation de notre politique maritime. Dans ce domaine, la France dispose d’une kyrielle d’atouts et doit dĂ©sormais se tourner rĂ©solument vers la mer pour assumer enfin son moi maritime.


Suite au rapport « Osons la Mer » que j’ai remis au Premier ministre en 2013, j’ai dĂ©posĂ© aujourd’hui Ă  l’AssemblĂ©e...
Posted by Arnaud Leroy on jeudi 9 juillet 2015

Pour accĂ©der Ă  la Proposition de loi pour l’économie bleue du dĂ©putĂ© PS Arnaud Leroy

Ce texte constitue ainsi une Ă©tape et sera suivi d’autres initiatives du mĂȘme type. Son objectif est de contribuer Ă  l’amĂ©lioration de la compĂ©titivitĂ© des entreprises concernĂ©es mais aussi Ă  la simplification et la modernisation de l’ensemble du dispositif lĂ©gislatif concernant les activitĂ©s maritimes au sens le plus large de celles-ci. Au cours de la prĂ©paration de ce texte, tous les acteurs du monde maritime ont pu exprimer leurs attentes lors des nombreuses rencontres organisĂ©es sur le thĂšme de la « Croissance bleue ». Il a Ă©tĂ© Ă©galement tenu compte du rapport « Osons la Mer » rendu par Arnaud Leroy le 13 novembre 2013. Les administrations maritimes, pour celles qui l’ont souhaitĂ©, ont aussi pu transmettre leurs propres propositions au regard de l’intĂ©rĂȘt qu’il y avait Ă  les insĂ©rer dans un texte fĂ©dĂ©rateur....

Les pĂȘches maritimes et les Ă©levages marins sont traitĂ©s par l’article 14 relatif Ă  la pĂȘche professionnelle Ă  pied, aux sociĂ©tĂ©s de pĂȘche artisanale et au statut des gardes-jurĂ©s.

La conchyliculture et les autres cultures marines relĂšvent des articles 13 Ă  15 qui traitent principalement de la reconnaissance de ces activitĂ©s dans le code rural et de la pĂȘche maritime mais aussi dans le code de l’environnement. Au regard de ce dernier, les problĂ©matiques traitĂ©es Ă  l’article 18 sont celles de la qualitĂ© des eaux, essentielle pour les cultures marines mais aussi de la prise en compte des zones conchylicoles en tant que zones humides au titre de leur biodiversitĂ©.

Dans les secteurs de la pĂȘche, des Ă©levages marins, de la conchyliculture et des cultures marines, la prĂ©sente proposition comprend Ă©galement dans son article 16 des demandes de rapports complĂ©mentaires. Ils devront traiter de l’impact des pĂȘches rĂ©crĂ©atives sur l’estran comme en mer, de la diversification dans le tourisme des marins-pĂȘcheurs. Une sĂ©rie de modifications du code monĂ©taire et financier viennent moderniser le rĂ©gime du crĂ©dit maritime Ă  l’article 21.

Les articles 5 Ă  8 traitent des gens de mer. Ils visent, pour l’essentiel, Ă  augmenter leur employabilitĂ©. Vingt articles du code des transports sont concernĂ©s. Il s’agit ici de redĂ©finir les entreprises employant des gens de mer et de revoir la catĂ©gorisation de ces derniers entre non marins et marins. L’importance de la liste d’équipage certifiant la prĂ©sence Ă  bord des personnes prĂ©vues au rĂŽle y est soulignĂ©e. S’y ajoutent deux dispositions : l’une Ă©tendant la protection sociale des marins aux pĂȘcheurs Ă  pied ; l’autre exonĂ©rant les marins du commerce de certaines cotisations sociales. Face Ă  la concurrence des navires battant notamment pavillon d’États membres de l’Union europĂ©enne, ces Ă©volutions sont devenues indispensables.

L’article 2 est consacrĂ© Ă  la rĂ©novation des titres de navigation et notamment du rĂŽle. Il propose des modalitĂ©s d’évolution du rĂŽle qui ne connaissait jusqu’ici qu’une seule forme lĂ©gale, le « rĂŽle d’équipage » valant Ă©galement titre de perception des cotisations sociales. L’évolution proposĂ©e permet un rattachement plus direct Ă  l’entreprise et un dĂ©tachement par rapport aux cotisations ENIM. L’employabilitĂ© du navigant français s’en trouvera ainsi amĂ©liorĂ©e. De cette Ă©volution vers une notion plus gĂ©nĂ©rique du rĂŽle, auquel serait annexĂ©e la liste d’équipage, dĂ©coulera la nĂ©cessitĂ© de modifier la lettre de quelques autres articles de l’actuel code des transports.

Aujourd’hui, les Ă©nergies renouvelables sont en plein dĂ©veloppement. Celui-ci demande et demandera encore des ajustements lĂ©gislatifs. L’article 19 vise Ă  faciliter l’assurance des installations d’énergie renouvelables.

La crĂ©ation d’une flotte stratĂ©gique est prĂ©vue par l’article 17 qui stipule que les navires battant pavillon français peuvent ĂȘtre affectĂ©s Ă  une flotte Ă  caractĂšre stratĂ©gique. Cette disposition permet ainsi d’assurer en temps de crise la sĂ©curitĂ© des approvisionnements de toute nature et complĂšte les moyens des forces armĂ©es en tant que de besoin. Au regard des situations de crise quasi-permanente que le monde actuel traverse, cette initiative doit ĂȘtre sĂ©rieusement considĂ©rĂ©e.

La simplification et l’allĂšgement des procĂ©dures maritimes sont traitĂ©s par l’article 11 qui demande au Gouvernement de transmettre au Parlement dans les six mois et dix-huit mois suivant la promulgation de la prĂ©sente proposition un ensemble de cinq Ă©tudes et rapports sur ces sujets.

Au cours des travaux prĂ©paratoires Ă  l’établissement de ce texte les professionnels consultĂ©s ont souvent fait part de leurs prĂ©occupations en ce qui concerne la dispersion de la gouvernance du secteur maritime, excessive Ă  leurs yeux. Il serait bon d’y mettre fin. L’article 23 souligne donc la nĂ©cessitĂ© de rassembler en un seul code de la mer l’ensemble des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires concernant les activitĂ©s maritimes.

Economie Bleue : Arnaud Leroy dépose une proposition de loi qui détone

Comme il l’avait promis, le dĂ©putĂ© PS Arnaud Leroy a dĂ©posĂ© ce 9 juillet Ă  l’AssemblĂ©e nationale une proposition de loi sur l’économie bleue cosignĂ©e par les dĂ©putĂ©s PS membres de la commission du dĂ©veloppement durable dont le prĂ©sident du groupe socialiste Bruno Le Roux. Elle ouvre notamment le Rif Ă  la grande pĂȘche et aux lignes passagers internationales, propose de nouvelles exonĂ©rations de charges et va dans le sens des manutentionnaires pour crĂ©er un comitĂ© des investisseurs dans les ports.

Source : Le Marin

Ce texte doit ĂȘtre examinĂ© avant la fin de l’annĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Il couvre l’ensemble des secteurs de l’économie maritime et, selon Arnaud Leroy, « comporte des mesures qui permettront de simplifier, faciliter la relance et le dĂ©veloppement de la pĂȘche, Ă©nergie marine renouvelable, transport maritime, portuaire, aquaculture, conchyliculture ».

Une revue gĂ©nĂ©rale des textes lĂ©gislatifs, non exhaustive cependant, a permis, dans dix codes diffĂ©rents, de repĂ©rer de trĂšs nombreux points de simplification et d’amĂ©lioration, indique la prĂ©sentation du texte avec deux sujets essentiels : « La compĂ©titivitĂ© des entreprises maritimes françaises et l’employabilitĂ© des gens de mer tous secteurs confondus. »

Code des transports....

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Le 9 Juillet 2015

Attaque en rÚgle contre les derniers armements industriels français avec en arriÚre-plan la guerre des GMS...

Intermarché menace de mort deux poissons




Par Fabrice Nicolino

Deux poissons des grands fonds entrent dans la liste rouge des espĂšces en voie de disparition. Les vingt-trois chalutiers d’IntermarchĂ© continuent pourtant de les traquer. Un peu comme si l’on essayait de flinguer les derniers pandas.

Source : Charlie Hebdo dans Altermonde-sans-frontiĂšres

Attention, Charlie ne fournit pas de sacs vomitoires. On y va : mĂȘme la pub ne veut pas d’IntermarchĂ©, malgrĂ© un chiffre d’affaires de 21,6 milliards d’euros. En 2011, le groupe dit des Mousquetaires – 1 800 magasins – lance une campagne publicitaire qui fait honneur Ă  l’industrie du mensonge. On y voit des chalutiers racler les grands fonds ocĂ©aniques pour en rapporter de beaux filets de poisson « durables », forcĂ©ment durables. IntermarchĂ©, selon la fable servie ad nauseam, « joue un rĂŽle dĂ©terminant dans (
) la prĂ©servation et le renouvellement des ressources marines ».

C’est si gonflĂ© que le trĂšs conciliant Jury de dĂ©ontologie publicitaire condamne symboliquement IntermarchĂ©, notant au passage que les filous utilisent un logo trĂšs – trop – proche de celui d’un label indĂ©pendant, MSC, censĂ© certifier une pĂȘche respectueuse des Ă©cosystĂšmes. Claire Nouvian, qui a créé en 2004 la vigoureuse association Bloom, profite de l’occasion pour rappeler une Ă©vidence : la pĂȘche dans les grands fonds marins – jusqu’à 1 800 mĂštres de profondeur, grĂące Ă  de nouveaux chaluts – est un massacre inouĂŻ, qui dĂ©truit des espĂšces aussi rares que fragiles. Les poissons ramenĂ©s Ă  la surface, notamment la lingue bleue, le grenadier de roche ou le sabre noir, se reproduisent plus lentement et, d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, sont moins rĂ©silients que les poissons de surface.

Le temps passe. Il faut comprendre IntermarchĂ©, les gars et les filles. À la fin des annĂ©es 1980, la pĂȘche industrielle française a tellement salopĂ© les deux cents premiers mĂštres de profondeur qu’il faut bien aller chercher ailleurs. Les grands chalutiers de Boulogne, Lorient et Concarneau s’équipent de nouvelles machines de destruction massive. ParallĂšlement, IntermarchĂ© va s’imposer peu Ă  peu comme le premier armateur français de pĂȘche fraĂźche. Au total, vingt-trois navires portent les glorieuses couleurs, qui se lancent Ă  corps perdu dans le chalutage des grands fonds.

Royal, ministre farceuse

Bloom, association trĂšs Ă©coutĂ©e, multiplie les alertes et accule IntermarchĂ©, qui tente de reprendre la main en promettant la lune. Ce que les communicants appellent la lune : Ă  partir du 1er janvier 2015, les pĂȘcheurs d’IntermarchĂ© s’engagent Ă  ne plus chaluter en dessous de 800 mĂštres de profondeur. C’est une promesse trĂšs plaisante, car un poisson comme le grenadier de roche est ce qu’on appelle un migrateur vertical. Il passe ses nuits sur le plancher ocĂ©anique et remonte dans la journĂ©e sur plus de 1 000 mĂštres pour se nourrir. Les bancs principaux se trouvent Ă  partir de 400 mĂštres de profondeur. Et c’est Ă©videmment dans cette manne toute provisoire que piochent les filets. Est-ce Ă  dire que l’engagement d’IntermarchĂ© est une foutaise ? Charlie n’oserait pas.

Mais le dossier vient brutalement de s’alourdir avec une publication de la Commission europĂ©enne prĂ©parĂ©e par une palanquĂ©e de scientifiques. [1] Depuis le 20 juin, le grenadier de roche est considĂ©rĂ© officiellement – en Europe – comme une espĂšce en voie de disparition. Et la lingue bleue comme vulnĂ©rable, c’est-Ă -dire confrontĂ©e Ă  un risque d’extinction. Autrement exprimĂ©, IntermarchĂ© pĂȘche massivement deux espĂšces qui sont en train de mourir. Un peu, ainsi que l’exprime Claire Nouvian, de Bloom, comme si on avait le droit de chasser le rarissime grand panda. « Ces nouveaux Ă©lĂ©ments, dit-elle, portent un coup de grĂące aux pĂȘcheries profondes, dĂ©jĂ  condamnĂ©es par les chercheurs comme Ă©tant les pĂȘches les plus destructrices de l’Histoire. »

Au fait, quel ministĂšre s’occupe de la pĂȘche, chez nous ? Depuis 2012, celui de l’Écologie. Donc Royal, qui n’est plus Ă  une farce prĂšs. En octobre 2014, elle poste sur Twitter ces mots : « Il faut arrĂȘter le chalutage en eau profonde, c’est clair. » Et puis, comme pour le Nutella, elle se reprend. Le mois suivant, elle devient la marraine du lobby de la pĂȘche profonde, Blue Fish. IntermarchĂ© en fait partie, Ă©videmment. Extrait de la de la derniĂšre pub : « Je suis un bon poisson pas cher pĂȘchĂ© en mer par l’un des vingt-trois bateaux IntermarchĂ©. »

Fabrice Nicolino
Charlie Hebdo N° 1197 du 1er juillet 2015

[1] ec.europa.eu

INTOX EnquĂȘte sur les lobbies de la pĂȘche industrielle



BLOOM Association

*** AU PROGRAMME DE CE « HOUSE OF CARDS » DE LA PÊCHE PROFONDE : TRAHISONS, MENSONGES ET MANIPULATIONS AU CƒUR DES INSTITUTIONS POLITIQUES ***

Plongez au coeur des stratagĂšmes utilisĂ©s par les lobbies français de la pĂȘche industrielle pour faire dĂ©railler un rĂšglement europĂ©en. 49 minutes pour tout savoir sur le bras de fer de BLOOM contre le front uni de ces lobbies industriels, du gouvernement français, de la recherche d’Etat et de certains Ă©lus locaux. Un combat dont il est important de discerner les rouages pour comprendre le fonctionnement actuel de notre "dĂ©mocratie" !

L’interdiction du chalutage profond au niveau europĂ©en aurait pourtant un impact mondial pour la protection du plus grand biotope de la planĂšte : les ocĂ©ans profonds.


Thons cherchent relation durable


Dispositifs de concentration de poissons, diminution inquiĂ©tante des stocks
 les thons tropicaux souffrent des pratiques destructrices de la pĂȘche industrielle.

Source : Greenpeace France

Presque un an aprĂšs notre campagne sur Petit Navire – MW Brands, nous ne souhaitons pas en rester lĂ . Les marques de thon en boĂźte, dont les marques de distributeurs, ont un rĂŽle important Ă  jouer pour protĂ©ger les ocĂ©ans et soutenir une pĂȘche durable. Elles peuvent et doivent intĂ©grer des exigences environnementales et sociales ambitieuses dans les cahiers des charges qu’elles transmettent Ă  leurs fournisseurs.

Pour cela, elles ont plus que jamais besoin de conseils.

Tous les thons méritent une relation durable

Afin de les conseiller, Cupithon, un thon albacore spĂ©cialisĂ© dans le conseil relationnel auprĂšs de l’industrie thoniĂšre, les guidera tout au long du mois de juillet.

Conseil n°1 : rĂ©duire l’impact environnemental de la pĂȘche thoniĂšre

La pĂȘche thoniĂšre industrielle utilisant des DCP gĂ©nĂšre chaque annĂ©e 100 000 tonnes de rejet, alors que d’autres modes de pĂȘche respectueux des ocĂ©ans et de leurs ressources existent. La pĂȘche Ă  la canne ou la pĂȘche Ă  la senne sur bancs libres (sans DCP) sont des alternatives qui permettent de prĂ©server la durabilitĂ© des stocks. La pĂȘche Ă  la canne est une technique sĂ©lective et n’engendre pas de prise accessoire d’espĂšces non visĂ©es comme les requins. Elle créé plus d’emplois par tonne de thons pĂȘchĂ©s que la pĂȘche Ă  la senne. La pĂȘche Ă  la senne sur bancs libres Ă©vite la prise de thons juvĂ©niles.

En effet, les DCP attirent les thons comme un aimant. Mais ils ne sont pas les seuls à subir cette attraction. Les requins soyeux, les tortues olivñtres, et bien d’autres, se retrouvent autour du DCP, puis pris dans les filets de thoniers senneurs qui finiront par les rejeter à la mer.

Aux cĂŽtĂ©s de Cupithon, VOUS pouvez agir en appelant les marques de thon en boĂźte afin de vous assurer qu’elles respectent ces conseils.


Carrefour : s'engage pour une pĂȘche responsable en proposant du thon pĂȘchĂ© Ă  la canne


Illustration : Copie d'Ă©cran LSA : Carrefour opte pour le thon pĂȘchĂ© Ă  la canne

(Boursier.com) — Carrefour poursuit son engagement en matiĂšre de pĂȘche durable en proposant un thon issu de la pĂȘche Ă  la canne. L'enseigne lance dans ses magasins Carrefour et Carrefour Market deux rĂ©fĂ©rences de thon -albacore et listao- en conserve issu de la pĂȘche Ă  la canne.

Cette technique de pĂȘche sĂ©lective, permet de limiter la prise d'espĂšces non ciblĂ©es, et contribue Ă  prĂ©server la biodiversitĂ©. "Avec ces nouvelles rĂ©fĂ©rences, Carrefour poursuit ses engagements en faveur de la pĂȘche responsable", indique le groupe. Source : Boursier.com

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Le 6 Juillet 2015

Les mers européennes ni "propres" ni "en bonne santé"

L’agence europĂ©enne de l’environnement dresse un constat sĂ©vĂšre sur l’état des eaux cĂŽtiĂšres en Europe. La pollution terrestre, la surpĂȘche, l’exploitation du littoral sont dĂ©noncĂ©s.

Cliquer Ici pour télécharger le rapport de l'Agence européenne de l'environnement "State of Europe's seas"

Source : Sciences et avenir Par LoĂŻc Chauveau

CONSTAT. En 2008, la directive cadre sur la stratĂ©gie marine de l’Union europĂ©enne se donnait trois buts essentiels : avoir des zones cĂŽtiĂšres "productives", "propres" et "en bonne santĂ©". 7 ans plus tard, le rapport de l’agence europĂ©enne de l’environnement dresse un constat sĂ©vĂšre sur l’efficacitĂ© de la politique europĂ©enne sur ses treize zones marines, de la mer de Barents au nord de la NorvĂšge Ă  la mer EgĂ©e et la mer Noire. Si ces Ă©tendues sont encore productives, elles ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es ni en bonne santĂ©, ni propres. La premiĂšre cause, c’est le voisinage Ă©troit des hommes avec ces milieux fragiles. En 2011, note le rapport, 206 millions d’EuropĂ©ens vivaient dans des rĂ©gions cĂŽtiĂšres, mais en incluant les populations vivant prĂšs des riviĂšres et fleuves, ce sont prĂšs de 660 millions de personnes vivant dans et hors de l’Union qui influent sur la qualitĂ© des eaux littorales Ă  travers les dĂ©pĂŽts de dĂ©tritus, les dĂ©versements d’eaux usĂ©es, les rejets d’azote et de phosphore.
Des mers riches trop exploitées

SURPÊCHE. La productivitĂ© des zones marines reste importante. Les usages sont trĂšs nombreux : extractions de sables et de matiĂšres premiĂšres, plateformes pĂ©troliĂšres, Ă©oliennes offshore, pĂȘche, activitĂ©s de tourisme (baignades, voile). Il faut y ajouter des services globaux comme la captation des gaz Ă  effet de serre, les ocĂ©ans absorbant 30% du CO2 Ă©mis en excĂšs par l’homme. Les mers rendent donc d’énormes services qui sont menacĂ©s par une exploitation excessive. Le cas de la surpĂȘche est aujourd’hui bien connu. 58% des stocks commerciaux de poissons ne sont pas dans un Ă©tat environnemental qualifiĂ© de "bon" alors que 40% des prises de bateaux europĂ©ens restent mal Ă©valuĂ©es. MalgrĂ© une politique commune de pĂȘche fonctionnant sur un systĂšme de quotas destinĂ©s Ă  prĂ©server la ressource, la surpĂȘche continue Ă  vider des mers qui sont pourtant riches de plus de 660 espĂšces de poissons. Sur les 363 espĂšces de poissons dont le nombre est Ă©valuĂ©e par les Etats membres, 21% sont considĂ©rĂ©s en bonne santĂ©, 26% sont dĂ©faillants, et le reste est inconnu. ConsĂ©quence : le total des prises des pĂȘcheries europĂ©ennes dĂ©cline depuis le dĂ©but du siĂšcle et l’Union europĂ©enne dĂ©pend de plus en plus d’importation de poissons d’autres rĂ©gions du monde. Les 28 Etats membres importent ainsi pour 5,6 millions de tonnes de produits de la mer tous les ans.
Préserver les écosystÚmes rapporte

En matiĂšre de biodiversitĂ©, les Ă©cologues distinguent 9 habitats marins diffĂ©rents (vasiĂšres, herbiers, canyons sous-marins, etc.). L’évaluation de ces milieux entre 2001 et 2006 indiquait que 9% seulement de ces habitats Ă©taient en bonne condition Ă©cologique et 40% en situation dĂ©favorable. La situation s'est depuis dĂ©gradĂ©e puisque l’évaluation 2007-2012 ne donne pas de changement pour les milieux en bonne santĂ©, mais rĂ©vĂšle que dĂ©sormais c’est 66% des habitats qui ne sont pas en bonne condition environnementale. Le rapport pointe le lien entre la qualitĂ© des habitats marins et l’état de la ressource de pĂȘche. Ainsi, les herbiers de posidonies de MĂ©diterranĂ©e qui servent de nurserie pour bon nombre d’espĂšces de poissons, contribuent pour 4% Ă  la valeur commerciale des dĂ©barquements de poissons, soit une somme de 78 millions d’euros. Pour stopper ces tendances dĂ©lĂ©tĂšres, l’Union europĂ©enne prĂŽne une approche Ă©cosystĂ©mique des milieux marins. Les activitĂ©s humaines doivent s’avĂ©rer compatibles avec une gestion environnementale qui assure le maintien voire l’amĂ©lioration des biens et services issus de la mer pour les lĂ©guer aux gĂ©nĂ©rations futures. Ce que proclame le rapport de l’agence, c’est que ce n’est pas aujourd’hui le chemin empruntĂ©.

Lire aussi dans Actu-environnement :Les mers européennes sont encore loin du bon état écologique

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Littoral : la présence des phoques en Gironde n'est pas sans danger


Attention, entrer en contact avec un phoque peut ĂȘtre risquĂ©. Pour la santĂ© et le porte-monnaie...

"Des phoques ?". Oui, des phoques.

Il y a le(s) dĂ©sormais cĂ©lĂšbre(s) :  "Phoque You" et "Phoque Off" (qui seraient en rĂ©alitĂ© le mĂȘme animal familier des surfeurs). Mais il ne serait pas seul. L'observatoire rochelais Pelagis, qui Ă©tudie les mammifĂšres marins, "suspecte la prĂ©sence de quelques autres individus" dans les Landes et en Gironde.

Source : Sud Ouest

Une présence qui n'est pas sans danger, alerte la préfecture de Gironde qui a lancé à partir de juin une campagne d'information à destination des vacanciers.

Depuis plusieurs mois, "il y aurait eu une dizaine d'interactions problématiques" avec des humains, à savoir des "morsures avec de faibles lésions ou des déchirements de combinaison" de surfeurs, explique ainsi Willy Dabin de l'observatoire rochelais. "Mais ce ne sont pas des agressions : nous sommes en face d'ados joueurs, qui commencent à avoir des comportements sexuels", poursuit-il. Selon lui, ces animaux sont dans une "période transitoire", et devraient rejoindre leurs congénÚres au large d'ici un an.



Risques de maladie et d'amende

Dans le cadre de cette campagne de prĂ©vention, des fiches dĂ©taillant les maladies pouvant ĂȘtre potentiellement transmises Ă  l'homme ont Ă©tĂ© envoyĂ©es aux centres de secours et aux Ă©tablissements de santĂ© (CHU, SAMU...).

Les mammifĂšres marins peuvent ĂȘtre porteurs de germes qui se transmettent Ă  l'ĂȘtre humain. La plupart des phoques adultes sont notamment porteurs de mycoplasmes, qui peuvent provoquer la gangrĂšne. Et les jeunes peuvent transmettre la brucellose, qui peut causer des complications sĂ©vĂšres.

Ainsi, il est préconisé de se tenir à une distance de 50 mÚtres des animaux lorsqu'il sont sur la plage, car sur terre l'animal "peut gagner une dizaine de mÚtres sur vous assez rapidement", indique Willy Dabin. Lorsqu'un animal est signalé dans l'eau, il est recommandé aux baigneurs d'en sortir.

ParallĂšlement, les touristes qui s'approcheraient trop prĂšs des phoques pourront ĂȘtre verbalisĂ©s, en vertu d'un arrĂȘtĂ© du 1er juillet 2011, car "les phoques restent des animaux protĂ©gĂ©s", rappelle la prĂ©fecture.

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Etaples / Pas-de-Calais

MarĂ©is - Centre de dĂ©couverte de la pĂȘche en mer


Pour plus d'informations : Maréis

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Guide Poisson Seaweb sur Ulule


Seaweb a le plaisir de vous informer que l'Ă©dition 2015 du Guide des espĂšces Ă  l’usage des professionnels, intĂ©grant...
Posted by SeaWeb Europe on lundi 6 juillet 2015

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Le 3 juillet 2015

AprĂšs avoir menĂ© campagne contre les subventions europĂ©ennes Ă  la pĂȘche  (synonyme de surpĂȘche)

RĂ©gionales : la tĂȘte de liste Ă©cologiste propose que la RĂ©gion achĂšte les bateaux de pĂȘche


La tĂȘte de liste d’Europe Écologie – Les Verts pour les Ă©lections rĂ©gionales s’est dĂ©placĂ©e Ă  Boulogne cette semaine. Une journĂ©e orientĂ©e autour de la thĂ©matique de l’agriculture et de la pĂȘche.

Source : La Voix du Nord par Céline Rudz

Sandrine Rousseau est allĂ©e Ă  la rencontre des pĂȘcheurs et agriculteurs boulonnais. « Il y a Ă©normĂ©ment de personnes qui impulsent des projets, inventent pour le futur
 On sent parfois une rĂ©sistance au changement, bien sĂ»r, mais aussi un bouillonnement. Notre idĂ©e, c’est de prendre toutes les bonnes initiatives partout oĂč elles se trouvent. Ça me donne de l’énergie et une envie folle de faire bouger cette rĂ©gion ! »

La candidate imagine dĂ©jĂ  « un avenir oĂč l’on retrouve de la fiertĂ©. On a une rĂ©gion particuliĂšre, pas question de plaquer un programme national ».

Sensible aux « aspects sociaux et environnementaux » liĂ©s Ă  la pĂȘche, l’actuelle vice-prĂ©sidente du conseil rĂ©gional rĂ©flĂ©chit Ă  des « innovations qui permettraient de rĂ©duire les charges, en baissant la part du gazole tout en prĂ©servant les emplois. C’est le moment de lancer un grand plan de renouvellement de la flotte. On pourrait imaginer que la RĂ©gion achĂšte des bateaux et que les pĂȘcheurs les remboursent plus tard via un systĂšme de leasing ».

CĂŽtĂ© agriculture, « nous sommes la rĂ©gion qui a le moins de terres en bio, rappelle Sandrine Rousseau. Alors que la culture bio permet de prĂ©server les sols, le paysage, les revenus des agriculteurs, le tourisme
 »

Des emplois durables, pas Ă  temps partiel

Parmi les autres prioritĂ©s de la tĂȘte de liste, la santĂ© – « nos indicateurs sont dramatiques, c’est liĂ© Ă  la fois aux comportements individuels et Ă  la qualitĂ© de vie et de l’environnement » ; l’emploi – « pas quelques heures par semaine, mais des emplois durables » ; l’accĂšs aux services et le dĂ©veloppement du territoire - « il faut soutenir les transports collectifs ; faciliter l’accĂšs aux Ă©tudes
 » - ; ou encore la culture.

« Des structures qui crĂ©ent de la vie, comme le Festival de la CĂŽte d’Opale, ne doivent pas subir des baisses de budget ».

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Le 2 Juillet 2015

Les priorités de la Présidence luxembourgeoise

Présidence luxembourgeoise : "Une Union pour les citoyens"


Le 1 juillet 2015, le Grand-DuchĂ© de Luxembourg a pris la PrĂ©sidence du Conseil de l’Union europĂ©enne... Pour fĂȘter cet Ă©vĂšnement, les autoritĂ©s luxembourgeoises organisent un "Pique-nique europĂ©en" qui se dĂ©roulera le vendredi 3 juillet 2015 de 16 heures Ă  minuit sur la place d’Armes de la Ville de Luxembourg ainsi que devant la Maison de l’Europe, dans la rue du CurĂ©, dans la rue des Capucins et sur la place du Théùtre... Pour plus d'informations sur les festivitĂ©s : Lancement officiel de la PrĂ©sidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union europĂ©enne

Les priorités de la Présidence luxembourgeoise


Le premier jour de la douziĂšme PrĂ©sidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union europĂ©enne (UE), Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, s’est rendu Ă  Bruxelles afin de prĂ©senter les prioritĂ©s de la PrĂ©sidence lors de l’ouverture de la session plĂ©niĂšre du ComitĂ© Ă©conomique et social europĂ©en (CESE).

En guise d’introduction, le ministre a indiquĂ© que le Luxembourg prenait la PrĂ©sidence Ă  un "moment critique pour l’Union", oĂč la croissance est certes en train de reprendre, mais oĂč elle est fragile et peut subir des chocs internes et externes. "La crise sociale est encore prĂ©sente en Europe [et] il faut la prendre Ă  bras le corps". "L’Europe ne peut pas ĂȘtre associĂ©e aux notions de dĂ©sespoir, d’échec et de dĂ©sunion", a-t-il encore dit.

Le ministre, qui exclut la possibilitĂ© d’une "Europe qui en cours de route perde un Etat", estime qu’il faut aujourd’hui "se reconcentrer sur l’essentiel, sur ce qui nous unit". "L’Europe n’a pas Ă©tĂ© construite pour punir mais c’est un formidable projet oĂč tous les Etats membres dialoguent et travaillent ensemble", a rappelĂ© Nicolas Schmit, tout en appelant Ă  "retrouver un nouvel Ă©lan" en Europe... Suite

Illustration : Politique Commune de la PĂȘche sur Google images

Les prioritĂ©s dans le domaine de la politique de la pĂȘche...

Le principe de durabilitĂ© dominera l’action de la PrĂ©sidence luxembourgeoise dans le domaine de la politique de la pĂȘche. En effet, elle s’efforcera de renforcer la nouvelle approche, axĂ©e sur la durabilitĂ©, en veillant Ă  ce que le principe du rendement maximum durable soit dans la mesure du possible Ă  la base des dĂ©cisions sur les possibilitĂ©s de pĂȘche (TAC et quotas) pour 2016. Une discussion approfondie sur les donnĂ©es scientifiques relatives Ă  la situation des stocks de poissons devrait permettre une prise de dĂ©cision raisonnĂ©e et transparente.

La PrĂ©sidence luxembourgeoise essaiera Ă©galement de parvenir Ă  un accord sur le dossier de la pĂȘche en eaux profondes, garantissant l’exploitation durable de ces stocks de poissons. Par ailleurs, les notions de simplification et d’équilibre des compĂ©tences institutionnelles devront ĂȘtre mises en Ɠuvre dans les nĂ©gociations sur le plan de gestion pluriannuel des pĂȘcheries pour la Baltique, pour les dĂ©cisions sur l’alignement de l’acquis communautaire sur le TraitĂ© de Lisbonne, notamment dans les dossiers de la pĂȘche illĂ©gale et non rĂ©glementĂ©e ou de la reconstitution des stocks d’anguilles europĂ©ennes...

Promouvoir une démarche de développement durable

Une croissance Ă©conomique durable et au service du citoyen ne peut aller de pair qu’avec la plus haute ambition environnementale. La PrĂ©sidence luxembourgeoise s’efforcera d’accĂ©lĂ©rer la transition vers une Ă©conomie verte Ă  faibles Ă©missions de gaz Ă  effet de serre en crĂ©ant les dynamiques nĂ©cessaires Ă  l’émergence d’une sociĂ©tĂ© sĂ»re et durable. Elle promouvra aussi une Ă©conomie innovante, circulaire et compĂ©titive, sobre en Ă©nergie, prĂ©servant la biodiversitĂ© et les ressources naturelles, Ă©vitant le gaspillage et favorisant le recyclage au meilleur coĂ»t.

Cette ambition indispensable guidera la PrĂ©sidence dans les dossiers lĂ©gislatifs en cours, tels que ceux relatifs Ă  la qualitĂ© de l’air ou Ă  la rĂ©duction des Ă©missions de CO2.

La PrĂ©sidence luxembourgeoise s’engagera fermement en faveur d’une meilleure qualitĂ© de l’air, notamment dans le cadre de la rĂ©vision de la directive fixant des plafonds d’émission nationaux pour certains polluants atmosphĂ©riques (NEC). En cas de besoin, elle cherchera un accord sur la directive relative aux installations de combustion de taille moyenne (medium combustion plants, MCP), de mĂȘme que sur la proposition de directive sur la rĂ©duction des Ă©missions polluantes des vĂ©hicules routiers (Euro 5/6).

Une des pierres angulaires de la stratĂ©gie contre le changement climatique sera indubitablement le SystĂšme d’Échange de Quotas d’Émission (SEQE), l’instrument phare de la politique de l’Union europĂ©enne visant la rĂ©duction des Ă©missions de dioxyde de carbone et la surveillance des marchĂ©s du carbone. La PrĂ©sidence luxembourgeoise entamera les travaux sur la proposition de rĂ©forme du SEQE attendue en dĂ©but de la PrĂ©sidence et aprĂšs l’accord sur le mĂ©canisme de rĂ©serve de stabilitĂ© des marchĂ©s (MSR).

La stratĂ©gie europĂ©enne sur la biodiversitĂ©, essentielle pour le maintien du bien-ĂȘtre environnemental en Europe, fera l’objet d’une rĂ©vision Ă  mi-parcours au second semestre 2015. En garantissant des standards de protection communs au niveau des ressources naturelles dans le marchĂ© intĂ©rieur de l’UE, elle Ă©tablit des conditions favorables pour un dĂ©veloppement Ă©conomique durable. La PrĂ©sidence luxembourgeoise procĂ©dera Ă  un examen dĂ©taillĂ© des rĂ©sultats et proposera l’adoption de conclusions du Conseil Ă  ce sujet...

Cette exigence de durabilitĂ© sera Ă©galement au centre de l’action de la PrĂ©sidence en vue des diverses Ă©chĂ©ances internationales qui domineront l’agenda global en matiĂšre de dĂ©veloppement durable, qu’il s’agisse du Sommet spĂ©cial pour le dĂ©veloppement durable en septembre Ă  New York ou de la 21Ăšme ConfĂ©rence des Parties Ă  la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) en dĂ©cembre Ă  Paris.

L’accord sur l’élaboration d’un ensemble d’objectifs pour le dĂ©veloppement durable (ODD), conclu lors de la ConfĂ©rence des Nations Unies sur le dĂ©veloppement durable en juin 2012 (Rio +20), constitue l’outil pour la poursuite de l’action ciblĂ©e et cohĂ©rente en matiĂšre de dĂ©veloppement durable et dĂ©finira l’agenda du dĂ©veloppement pour les quinze annĂ©es Ă  venir et succĂšdera aux huit objectifs du millĂ©naire pour le dĂ©veloppement qui ont Ă©tĂ© adoptĂ©s en 2000, tout en y intĂ©grant les trois dimensions du dĂ©veloppement durable.

Les résultats de la troisiÚme Conférence internationale sur le financement pour le développement à Addis-Abeba (juillet 2015) devront fournir les moyens de mise en oeuvre pour les futurs ODD et définiront le cadre financier, ainsi que le transfert de compétences et de technologies et le renforcement des capacités pour mettre en oeuvre les nouveaux objectifs du développement durable.

La durabilitĂ© doit constituer Ă©galement le principe fondamental du dĂ©veloppement futur de l’agriculture europĂ©enne. Ce dĂ©veloppement doit se faire en tenant compte tant de la dimension Ă©conomique et sociale que des aspects sanitaires et environnementaux. Tel est le contexte dans lequel la politique agricole commune doit contribuer aux objectifs politiques gĂ©nĂ©raux de l’UE.

Ainsi la PrĂ©sidence luxembourgeoise s’efforcera-t-elle de faire aboutir les nĂ©gociations sur la proposition de la Commission dans le domaine de la production biologique afin de mettre en place un cadre rĂ©glementaire adaptĂ© aux nouveaux dĂ©fis et permettant un dĂ©veloppement harmonieux de ce secteur....

La PrĂ©sidence luxembourgeoise visera Ă  finaliser le rĂšglement concernant le contrĂŽle officiel de la chaĂźne alimentaire avec pour objectif de promouvoir une harmonisation technique favorable au marchĂ© unique notamment en uniformisant les redevances liĂ©es aux contrĂŽles des autoritĂ©s compĂ©tentes dans l’UE et Ă  ses frontiĂšres.

La PrĂ©sidence espĂšre pouvoir contribuer au dĂ©bat dĂ©mocratique en ouvrant les travaux sur la rĂ©vision de la procĂ©dure d’autorisation des organismes gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s dans les denrĂ©es alimentaires et les aliments pour animaux....

Extrait du programme de la présidence luxembourgeoise que vous pouvez télécharger : Les priorités de la Présidence luxembourgeoise : Une Union pour les citoyens

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Le 1 Juillet 2015

Un nouveau site pour le comitĂ© des pĂȘches de Bretagne

Illustration : Copie d'Ă©cran du portail du ComitĂ© RĂ©gional des PĂȘches de Bretagne

En ligne depuis le 1er juillet 2015, le nouveau site du CRPMEM de Bretagne a pour objectif de mieux faire connaĂźtre au grand public la pĂȘche en Bretagne et de mieux faire comprendre le rĂŽle et les travaux du comitĂ©, notamment en faveur du dĂ©veloppement durable de la pĂȘche et de l’environnement. Ce nouveau site doit aussi permettre aux professionnels d’accĂ©der plus facilement Ă  de nombreuses informations pratiques et rĂ©glementaires.

Un espace public permet aux internautes de dĂ©couvrir les diffĂ©rents mĂ©tiers et techniques de pĂȘche en Bretagne mais aussi de savoir quand consommer et comment conserver poissons, coquillages et crustacĂ©s. Ils ont Ă©galement accĂšs aux pages prĂ©sentant les missions du comitĂ© et ses activitĂ©s : gestion durable des ressource halieutiques, encadrement des engins de pĂȘche, contribution aux politiques environnementales, collaboration avec des scientifiques


Un espace professionnel donne accÚs aux informations légales et pratiques nécessaires aux professionnels. Il permet de télécharger facilement les formulaires de demande de licences et donne aussi de nombreuses informations sur la formation, la réglementation, la santé, la sécurité et le social.


Des actualitĂ©s rĂ©guliĂšres permettent de dĂ©couvrir la vie du CRPMEM de Bretagne mais aussi celles des quatre comitĂ©s dĂ©partementaux et tous les utilisateurs peuvent dĂ©sormais s’inscrire sur le site Ă  la lettre d’information.

Avec un design actuel et plus dynamique, le site du CRPMEM de Bretagne contribue Ă  donner une image moderne et attractive de la pĂȘche et de l’aquaculture bretonnes.

Communiqué du CRPMEM Bretagne, 1/07/15 via Mer et Marine

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Concours photographique : "La pĂȘche professionnelle en Bretagne"



Le CRPMEM de Bretagne reconduit son concours photo pour promouvoir la pĂȘche professionnelle en Bretagne

Du 01 mai au 31 juillet 2015

Face au succĂšs de la premiĂšre annĂ©e, Le ComitĂ© rĂ©gional des pĂȘches maritimes, CRPMEM de Bretagne, dans le cadre de sa mission de promotion des mĂ©tiers de la pĂȘche professionnelle en Bretagne, organise, du 01 mai au 31 juillet 2015, un concours de photographie pour illustrer son agenda annuel.

Chaque annĂ©e, le CRPMEM de Bretagne publie un agenda Ă  destination des professionnels de la filiĂšre pĂȘche. ÉditĂ© Ă  2500 exemplaires cet agenda est largement diffusĂ© aux institutions et administrations, entreprises du secteur maritime, comitĂ©s des pĂȘches, organisations de producteurs, lycĂ©es maritimes, certains armements, Ă  de nombreux acteurs de la pĂȘche en Bretagne et dans les instances nationales. L’ouvrage, trĂšs apprĂ©ciĂ©, reprĂ©sente un outil de communication important pour le CRPMEM de Bretagne et l’opportunitĂ© de montrer une image positive de la profession.

Le CRPMEM de Bretagne relance donc un concours de photographie pour la une de son agenda. Il souhaite ainsi mobiliser le plus grand nombre, Ă  commencer par les marins, dans le but de valoriser le mĂ©tier de marin pĂȘcheur et l’activitĂ© de pĂȘche professionnelle en Bretagne. À travers un regard nouveau et positif de la profession et des rĂ©fĂ©rences Ă  la Bretagne, dont elle est un symbole fort et un Ă©lĂ©ment structurant de l’identitĂ© culturelle, la photographie contribuera Ă  promouvoir l’image d’une pĂȘche durable et responsable telle que pratiquĂ©e en Bretagne.

Le concours, ouvert Ă  tous, a fait l’objet d’une diffusion particuliĂšre auprĂšs des lycĂ©es maritimes et des comitĂ©s dĂ©partementaux des pĂȘches de Bretagne. DĂ©but septembre, le jury composĂ© des membres du bureau du CRPMEM de Bretagne dĂ©signera le gagnant dont la photo viendra illustrer la premiĂšre de couverture de l’agenda 2016 et qui recevra une Box week-end. Amateurs ou professionnels de la photo, Ă©tudiants, marins en devenir ou en activitĂ©, amoureux de la mer, tous Ă  vos objectifs !

Le cahier des charges du concours photo organisé par le CRPMEM de Bretagne.

À propos du CRPMEM de Bretagne:

Le ComitĂ© rĂ©gional des pĂȘches maritimes et des Ă©levages marins de Bretagne est une organisation professionnelle. Sa principale mission est de reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts de la pĂȘche professionnelle bretonne, d’assurer une exploitation durable des ressources marines et de valoriser les diffĂ©rents mĂ©tiers du secteur.

Pour plus d'informations : Crpmem Bretagne

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Suite de la revue de presse : Mois de Juin 2015
 
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Le Monde Diplomatique : Claude Julien doit se retourner dans sa tombe...

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L’altermondialiste Claude Julien, responsable du Monde Diplomatique pendant 18 ans, dĂ©fendait les droits de l’homme, l’autodĂ©termination des peuples et surtout en tant que journaliste engagĂ© il ne manquait aucune occasion de dĂ©noncer l’impĂ©rialisme amĂ©ricain partout dans le monde.

« PersonnalitĂ© exceptionnelle, par la puissance de ses convictions, la singularitĂ© de son talent et l’étendue de sa culture, Claude Julien a marquĂ© dĂ©finitivement l’histoire du Monde diplomatique. Il a exercĂ© une influence dĂ©cisive sur plusieurs gĂ©nĂ©rations de jeunes journalistes qui ont admirĂ© en lui la force de son caractĂšre, les qualitĂ©s de son Ă©criture, la fermetĂ© de ses idĂ©es, la gĂ©nĂ©rositĂ© de son engagement et la passion de ses combats en faveur d’un journalisme irrĂ©vĂ©rencieux, et d’un monde plus juste, plus pacifique, moins inĂ©galitaire et plus solidaire... » (*)

Aujourd’hui, Le Monde Diplomatique organise une table ronde « Changement climatique et santĂ© de l'ocĂ©an » en partenariat avec la Fondation Bertarelli, une institution qui s’est illustrĂ©e lors de la crĂ©ation du parc marin des Chagos dans l’OcĂ©an Indien. En effet, cette fondation s’est distinguĂ©e en s’asseyant sur les droits humains quand les intĂ©rĂȘts britanniques et surtout les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques Ă©tatsuniens ont pesĂ© dans la balance... A l’intĂ©rieur du rĂ©seau Chagos conservation trust, la Fondation Bertarelli a participĂ© Ă  l’exclusion du peuple chagossien de leurs Ăźles sous couvert d’une rĂ©serve marine gĂ©ante. Parc marin vidĂ© de ses habitants mais occupĂ© par la base militaire US de Diego Garcia, Ă  quelques encablures des champs pĂ©troliers du Moyen-Orient.

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Earthfarce : Manuel de l'éco-guerrier par l'égo-logiste Paul Watson

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Earthforce : Manuel de l’éco-guerrier

Capitaine Paul Watson

Editions ACTES SUD, 185 p.

Pendant les vacances, vous allez peut-ĂȘtre vous trouver sur le Tour de France des confĂ©rences de  Paul Watson dit l'Ă©copirate, ou bien croiser l'un des bateaux de sa flottille notamment le "Brigitte Bardot", ou le "Columbus", voilier de Jean-Yves Parlier, navire ambassadeur Ă  la cause de Sea Shepherd, association créée par Paul Watson..

NapaulĂ©on Watson, l’égo-logiste.

Paul Watson place la réédition de son manuel de stratĂ©gies pour dĂ©fendre la planĂšte (1993) sous l’égide de NapolĂ©on, dont il admire le charisme. Nul doute qu’il en fasse son modĂšle, lorsqu’il s’agit de contrĂŽler son image et de manipuler les mĂ©dias en crĂ©ant « un mythe autour de sa personne ». Ce charisme est « au service de la Terre et de tous ses enfants ». Mais ces enfants ne sont pas seulement « les animaux humains », parce que « la vie d’un humain a autant de valeur que celle d’un animal. La vie d’un animal a autant de valeur que celle d’une plante. La vie d’une plante a autant de valeur que la montagne ou le lac ». Mieux, « les vers, les fourmis, les bactĂ©ries et les poissons sont plus importants que les ĂȘtres humains ». De ce fait, les productions culturelles des humains « n’ont aucune valeur pour la Terre quand on les compare Ă  n’importe quelle espĂšce d’oiseau ».

Pour Watson, les humains se divisent en deux catĂ©gories, les biocentriques et « les pratiquants de la religion anthropocentrique », ses ennemis. Pour les convaincre, l’éco-guerrier, « disciple des rĂ©alitĂ©s spirituelles naturelles », peut les tromper en respectant « le systĂšme anthropique » qu’il veut dĂ©truire. Cet art de la dissimulation va jusqu’à la manipulation revendiquĂ©e des mĂ©dias, la diffusion de fausses informations. Il faut croire que cela fonctionne si l’on considĂšre les articles Ă  la gloire du Capitaine Watson. On s’inquiĂšte pourtant lorsqu’il Ă©crit : « Dans le contexte de la nature, tous les animaux peuvent tuer leur petit, s’ils ne peuvent garantir la sĂ©curitĂ© et la santĂ© de leur progĂ©niture ». On est un peu rassurĂ© lorsqu’il considĂšre que cela se limite pour la femme au droit Ă  l’avortement. Par ailleurs, il est fier de veiller dans ses activitĂ©s d’éco-guerrier Ă  ne pas blesser ses soldats ou ses ennemis. On se demande tout de mĂȘme comment il parviendra Ă  une croissance nĂ©gative de la population. Il ne devrait pas se prĂ©cipiter pour lutter contre la famine considĂ©rant qu’il s’agit lĂ  d’une rĂ©gulation naturelle. Il veut en effet bannir l’agriculture, l’industrie et la guerre et ramener l’humanitĂ© au stade des cueilleurs. Il a affirmĂ© rĂ©cemment qu’il souhaitait interdire la pĂȘche « sauf Ă  la main » et que son idĂ©al serait de placer les humains dans des rĂ©serves restreintes, en groupes rĂ©duits de quelques milliers, pour laisser la nature aux autres espĂšces animales. L’avenir de l’homme est de redevenir animal et primate prouvant ainsi qu’il est vivant
 Vaste programme.

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Pescatourisme : Embarquement immédiat avec les professionnels de la mer

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Plus de Baignassout’, ni de Chinchard
. En finir avec tous les vocables pas trĂšs gentils accolĂ©s aux touristes et autres estivants de passage sur les cĂŽtes
 PĂȘcheurs, ostrĂ©iculteurs, mytiliculteurs, paludiers et autres travailleurs de la mer font preuve de la plus grande hospitalité  Accueil sur les lieux de travail. Sortie en mer. DĂ©gustation des produits
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Laurette Techoueyres, ostrĂ©icultrice Ă  la retraite, Ă©voque, avec passion et inquiĂ©tude, « son » village, Le Canon, au cƓur de la presqu'Ăźle (ndlr Arcachon-Cap-Ferret) : « L'huĂźtre, c'est le Bassin, c'est ce qui fait la vie sur le Bassin. Et c'est le dernier rempart avant la banalisation. Si un jour il n'y a plus d'ostrĂ©iculture, ici, ça deviendra Saint-Tropez. » Source : Cap-Ferret : Laurette et la douceur du Canon (Sud-Ouest)

Derniers remparts Ă  la banalisation, les professionnels de la mer accueillent les touristes en quĂȘte de dĂ©couverte. Tourisme de dĂ©couverte face au tourisme de masse


La Mer se cultive, la Mer nous cultive


Morbihan - Bretagne

Découverte des métiers de la Mer
Visites ostréicoles
Création artistique
Gastronomie

La mer se cultive, la mer nous cultive est une opĂ©ration de dĂ©couverte des activitĂ©s maritimes dans le Morbihan. Elle est l’aboutissement d’un partenariat unique entre professionnels de la mer, du tourisme, de l’environnement et d’artistes, rĂ©unis autour d’un enjeu commun : valoriser des hommes, des mĂ©tiers et leurs interactions avec les milieux naturels et permettre au visiteur de dĂ©couvrir et de comprendre ces Ă©quilibres.

Avec ces professionnels, expérimentez un autre littoral !

Téléchargez ici le programme 2015 (du 01/04/2015 au 31/10/2015)


Exemples d’immersion dans le monde de la pĂȘche et de la conchyliculture

Arcachon - Embarquez avec les professionnels de la mer du bassin :

OstrĂ©iculteurs et pĂȘcheurs embarquent des touristes sur leur bateau de travail. Cette initiative, appelĂ©e Pescatourisme, propose au public un tourisme authentique, diffĂ©rent, une plongĂ©e au coeur du mĂ©tier de pĂȘcheur ou d'ostrĂ©iculteur, sur le Bassin d'Arcachon.

Tarif 2015 : 45 euros par personne sur un bateau de pĂȘche / 45 euros sur un bateau d'ostrĂ©iculteur, avec dĂ©gustation. Quatre Ă  cinq heures de sortie. Demi-tarif pour les enfants de 8 Ă  12 ans... Tarif famille pour la sortie Ă  la marĂ©e avec un ostrĂ©iculteur (voir dĂ©pliant ci-dessous)

Télécharger Ici le dépliant "Découvertes maritimes 2015".

Pour de plus amples renseignements sur les découvertes maritimes du bassin d'Arcachon : Route de l'hußtre et du patrimoine maritime

Bilan et reconnaissance des 4 premiÚres années de Pescatourisme sur le bassin d'Arcachon

Les pescatouristes embarquent avec les pĂȘcheurs et les ostrĂ©iculteurs...

Les films du Siba (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) sur le pescatourisme et les Bicyclettes Bleues, réalisés  en 2014, ont reçu l'Awards de bronze lors du séminaire du réseau européen Farnet (European Fisheries Areas Network) qui s'est déroulé les 2 et 3 mars 2015 à Bruxelles. Ces projets ont été sélectionnés parmi plus de 10 000 autres, tous soutenus par le programme européen Axe 4 du FEP dans toute l'Europe.

Jean-Michel Labrousse, prĂ©sident  dĂ©partemental des pĂȘcheurs, a prĂ©sentĂ© le pescatourisme mis en place en 2010 sur le bassin d'Arcachon et le soutien su syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon. 1100 passagers ont embarquĂ© en 2014 sur les navires des 25 professionnels, pĂȘcheurs et ostrĂ©iculteurs, qui participent au pescatourisme.

Clip "Pescatourisme, vis ma vie"




Participez à l'événement Les Bicyclettes Bleues 2014




"Ces films ne sont pas artificiels, ils montrent la vraie vie des gens du Bassin" rappelle Isabelle Galinier, la directrice du pÎle tourisme du Siba, à l'initiative de ces films, mis en ligne sur les sites des offices de tourisme des communes du bassin d'Arcachon."Nous travaillons sur l'idée des vraies vacances et  du partage avec les touristes que nous accueillons. Nous ne sommes pas un territoire comme les autres". Source : Sud Ouest

Vendée Atlantique.7 Escalesgourmandes sur la route de l'Hußtre Vendée Atlantique

L'ostréiculture est un secteur économique qui a aussi une dimension touristique. 

7 Escales gourmandes sur la route de l'Hußtre Vendée Atlantique 

Cliquer Ici pour plus d'informations sur les tarifs et sur les différentes escales gourmandes de la route de l'hußtre "Vendée Atlantique"

Quand l'hußtre prend une dimension touristique 

Source : Ouest France Entreprises  (15 août 2013)

Jeudi 8 août, l'entreprise Lusseau, sur le port des Brochets, à Bouin en Vendée, est une étape des rencontres gourmandes. Toute l'année, ils font partie des sept étapes gourmandes du domaine Hußtres Vendée Atlantique.

Une histoire de famille

L'établissement de la famille Lusseau est, chaque jeudi, une escale gourmande orchestrée par Gaëlle et Sébastien Lusseau. Ils font partie de la troisiÚme génération conchylicole de cette famille.

Celle-ci propose la découverte du milieu ostréicole, avec l'histoire de leur entreprise, construite dans les années 50.

Une histoire écrite par René Lusseau, qui arrivait de Charente-Maritime, puis reprise par leur pÚre, Michel Lusseau.

Depuis dix ans, Sébastien, pour la partie ostréicole et Gaëlle, pour les visites du domaine et les dégustations dans un bar à hußtres, Fleurs des flots, ont repris l'affaire familiale.

À la dĂ©couverte du domaine

Tout l'été, ils font découvrir le parcours et l'histoire de l'hußtre. « Comment est arrivée l'hußtre portugaise au XIXe siÚcle, puis sa disparition dans les années 70. La découverte de nouvelles souches japonaises qui font le bonheur des ostréiculteurs, malgré les signes de fatigue de cette espÚce, suite à un virus qui touche les jeunes hußtres. » On y découvre des claires, mais aussi les bassins d'affinage, sans oublier l'évolution des supports de captage.

Visites, tous les jeudis, à 10 h, et sur rendez-vous. Contact : Fleurs des flots, tél. 02 51 68 84 23.

Au Pays basque, plusieurs bateaux pratiquent le pescatourisme, Ă  Saint-Jean-de-Luz et Ă  Hendaye.

Voyage au cƓur de la pĂȘche sur le bateau Ordagna, grĂące au pescatourisme. Il est 5 h 45. Il fait encore nuit. La baie de Saint-Jean-de-Luz est endormie. Le bateau fend les vagues, noires comme de l'encre. La lune et les Ă©toiles accompagnent l'embarcation. Au loin, on aperçoit la lumiĂšre des lampadaires, petites lucioles qui picorent la cĂŽte. Le soleil se lĂšve en compagnie du phare de Biarritz. Un dĂ©gradĂ© de bleu, violet, vert, jaune et rouge. Le profil de la Rhune se dessine au loin. Le bateau file sur l'eau. Il est libre. Voici le spectacle auquel assistent tous les jours les deux membres de l'Ă©quipage du bateau de pĂȘche, l'Ordagna. « On est des privilĂ©giĂ©s. C'est magnifique ici », confirme entre deux bouffĂ©es de cigarette, Marco Auffrat, le matelot du bateau. « C'est sĂ»r qu'ici, on n'a pas d'embouteillages le matin en partant au boulot », avoue en souriant Pierre Courtiau, le patron pĂȘcheur de ce petit navire.

Un visage de la pĂȘche romantique, quasi fĂ©erique, mais inconnu du commun des mortels. « Il y a une grande mĂ©connaissance sur le travail de la pĂȘche. D'un cĂŽtĂ©, on a les Ă©colos intĂ©gristes, de l'autre les mĂ©dias qui relatent les naufrages et les problĂšmes. Mais en fait la pĂȘche est un mĂ©tier comme les autres. » C'est pour aller Ă  l'encontre de ces idĂ©es reçues que Pierre Courtiau a dĂ©cidĂ© de proposer du pescatourisme. « On fait ça pour montrer le vrai visage de la pĂȘche. »...

Aujourd'hui, c'est une petite matinĂ©e : des langoustes, des homards et quelques poissons. « On ne sait jamais ce qu'on va rĂ©colter. » C'est ça aussi, le charme de la pĂȘche. Pour embarquer, contacter le 06 42 70 61 67. Tarif : 40 euros par personne. PrĂ©voir 8 heures de pĂȘche. RĂ©servation 48 heures Ă  l'avance. Source : A la pĂȘche au tourisme (Sud Ouest)

Var - Embarquez avec un patron pĂȘcheur varois :Tout l'Ă©tĂ©, les curieux pourront embarquer pour une expĂ©rience unique au dĂ©part de quatre ports varois : Sanary, Saint-Mandrier, Le Brusc et Saint-RaphaĂ«l. Rien de plus normal que de dĂ©guster les poissons achetĂ©s frais le matin sur le vieux port de Saint-RaphaĂ«l. Mais comment ont-ils Ă©tĂ© pĂȘchĂ©s, avec quelles techniques, dans quelles conditions ? Le mĂ©tier de pĂȘcheur est souvent mĂ©connu. « Pescatourisme 83 », dĂ©rivĂ© du provençal « pescadou », a Ă©tĂ© mis en place par l'association « Marco Polo, Echanger Autrement », avec la prud'homie de Saint-RaphaĂ«l, les centrales de rĂ©servation des offices intercommunaux du Var, dont EstĂ©rel-CĂŽte d'Azur, avec le soutien de la rĂ©gion Paca, du conseil gĂ©nĂ©ral et des Affaires maritimes du Var. 60 euros par adulte (en 2009). RĂ©servation auprĂšs de la centrale de rĂ©servation EstĂ©rel-CĂŽte d'Azur (face Ă  la gare de Saint-RaphaĂ«l). TĂ©l. 04.94.19.10.60. ou reservation@esterel-cotedazur.com. Source : Var Matin

Philippe FavreliÚre (publié la 1e fois le 4 août 2010 et réactualisé le 22 juillet 2015) 9108


Des pionniers du pescatourisme en sommeil actuellement

Charente-Maritime - Sortie Ă  la marĂ©e avec la flottille Terres Marines de Marennes-OlĂ©ron : Les jours oĂč le coefficient de marĂ©e est supĂ©rieur Ă  70, des professionnels de l'ostrĂ©iculture vous emmĂšnent pendant 6 heures sur leur lieu de travail. Ports d’embarquement : Chenal d'Ors, Le ChĂąteau d'OlĂ©ron, La BaudissiĂšre, Saint-Trojan, Marennes et Port des Barques.

FinistĂšre Sud - Sortie en mer avec les bolincheurs : Une opĂ©ration conduite depuis cinq ans par l'association des Bolincheurs de Bretagne. En 2009, quelque 250 passagers ont embarquĂ© sur huit bolincheurs, au dĂ©part de Douarnenez et Concarneau principalement, de Saint-GuĂ©nolĂ© et Loctudy Ă©galement. L'heure des dĂ©parts varie chaque jour en fonction du poisson. Les bolincheurs peuvent embarquer, en fonction des bateaux, un ou deux passagers, pour la soirĂ©e ou la nuit. Renseignements et rĂ©servation au 06.30.59.35.43 avant midi ou aprĂšs 18h (formalitĂ©s administratives nĂ©cessaires: affaires maritimes et assurance). Participation de 22 euros (prix 2012) dont une partie reversĂ©e Ă  la SNSM. Pour plus d'informations : Le TĂ©lĂ©gramme (Cette sortie avec les bolincheurs bretons est annulĂ©e en 2013. Lire dans Le TĂ©lĂ©gramme, les raisons qui poussent les pĂȘcheurs de sardine Ă  jeter l'Ă©ponge : Bolincheurs. Fini les touristes Ă  bord)

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Ports de pĂȘche. Des visites guidĂ©es dans la plupart des 39 criĂ©es françaises



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Elisabeth Tempier nous fait voyager Ă  travers :

Poissons, histoires de pĂȘcheurs, de cuisiniers et autres...


Ils sont magnifiques, les flamants roses, et on se rĂ©jouit de l’augmentation de leur nombre, c’est bon pour le touriste. Pourtant « les flamants roses sont une catastrophe, car ils sont un indicateur de dĂ©sĂ©quilibre du lieu ». « Plus il y a de flamants roses, plus le milieu est pauvre ». C’est compliquĂ©, la biodiversité  Le livre d’Elizabeth Tempier fourmille de perles de ce genre qui bousculent Ă  chaque page les idĂ©es reçues. Ce sont parfois des analyses de scientifiques mais le plus souvent des remarques de pĂȘcheurs qui, au jour le jour, voient la mer et ses ressources se modifier. Elisabeth Tempier sait Ă©couter les pĂȘcheurs, elle aime particuliĂšrement ses proches amis, les pĂȘcheurs du Var, qu’elle voit de sa fenĂȘtre partir en mer, quand le temps le permet. Elle est aussi secrĂ©taire de la Prudhomie de Sanary, oĂč elle est en permanence aux cĂŽtĂ©s des pĂȘcheurs pour les accompagner et parfois les suivre en mer. Elle retranscrit la langue savoureuse des pĂȘcheurs et peut ainsi rendre compte de leur immense savoir, de leur connaissance trĂšs fine du comportement des poissons, de l’évolution des ressources et du milieu. On mesure aussi la prĂ©cision et la complexitĂ© de leurs techniques de pĂȘche. Si l’essentiel des tĂ©moignages sont liĂ©s Ă  l’expĂ©rience mĂ©diterranĂ©enne des prudhomies, l’auteure a Ă©galement su tirer parti de ses multiples contacts et voyages, en particulier en Bretagne. Il faut lire l’histoire du bar et du lançon, racontĂ©e par Robert BouguĂ©on, l’ancien prĂ©sident du ComitĂ© des pĂȘches du Guilvinec, puis du FinistĂšre, pour comprendre comment deux jeunes pĂȘcheurs ont bouleversĂ© les habitudes des bars et mis en pĂ©ril leur pĂȘche Ă  la ligne. 

Cliquer Ici pour continuer le voyage avec Elisabeth Tempier comme guide

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Exposition "Gestes des pertuis"


Exposition "Gestes des pertuis" - crĂ©dit Yves Ronzier - Graphisme : Atelier Malax - CommunautĂ© de communes de l’üle d’OlĂ©ron

Du 14 juin 2014 au 11 janvier 2015

Le MusĂ©e de l’üle d’OlĂ©ron

Photographies du patrimoine et des activités maritimes du Pays Marennes Oléron par Yves Ronzier, photographe de mer.

Façonnant le territoire dans lequel elles s’inscrivent, lui confĂ©rant une spĂ©cificitĂ© et un caractĂšre unique, les activitĂ©s professionnelles locales de l’ostrĂ©iculture, la mytiliculture, la pĂȘche en mer, la pĂȘche Ă  pied ou l’aquaculture sont aujourd’hui confrontĂ©es Ă  une mĂ©connaissance des pratiques de travail qui ont Ă©voluĂ© et Ă  un dĂ©ficit d’image...

Fort de ce constat, une dĂ©marche collective de valorisation du patrimoine et des activitĂ©s maritimes a Ă©tĂ© engagĂ©e sur le Pays Marennes OlĂ©ron Ă  la demande des organisations professionnelles locales de la pĂȘche et des cultures marines, afin de crĂ©er et valoriser une base de donnĂ©es photographiques, audiovisuelles et de tĂ©moignages...

L’exposition, mettant en exergue la rĂ©alitĂ© qu’offrent ces mĂ©tiers de la mer, est une des dĂ©clinaisons de ce projet collectif. Le parti pris est de donner toute son importance Ă  l’humain (gestes, organisation, outils de travail, savoir-faire
) en ciblant la rĂ©invention permanente du travail par l’homme dans son environnement.

Horaires
Juillet - août : tous les jours de 10h à 19h.
Avril, mai, juin, septembre, octobre : tous les jours de 10h Ă  12h et de 14h Ă  18h.
Novembre Ă  mars : du mardi au dimanche de 14h Ă  18h.
Fermé les 25 décembre et 1er janvier.

Tarifs
Plein tarif : 4,50 € ; pass 3,70 € ; rĂ©duit 2,50 €
Gratuit les dimanches 2 novembre 2014, 7 décembre 2014 et 4 janvier 2015.

Le MusĂ©e de l’üle d’OlĂ©ron
9 place Gambetta
17310 Saint-Pierre d’OlĂ©ron
05 46 75 05 16
museeoleron@cdc-oleron.fr

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L'aquatourisme

http://www.aqua-tourisme.fr/les-piscicultures-proches/

Bienvenue Ă  la pisciculture !

PĂȘche Ă  la truite - Visite de pisciculture - Vente directe

Cliquer Ici pour trouver une pisciculture

L'aquatourisme, c'est quoi ?

Week-end à deux, vacances en famille, séjour entre amis... aujourd'hui les occasions sont nombreuses pour partir à la redécouverte de notre environnement ; et c'est de cette tendance de recherche d'authenticité, de local, de proximité, et de cet engouement pour notre patrimoine qu'est né l'aquatourisme. Avec prÚs de 600 sites de production piscicole, répartis dans toutes les régions, les pisciculteurs ont à coeur de partager leur savoir-faire et de faire découvrir leur exploitation.

Avec l'aquatourisme, les professionnels dont les sites sont propices Ă  l'accueil du public vous proposent un parcours Ă  travers la France pour dĂ©couvrir le mĂ©tier, se rencontrer, mais aussi se dĂ©tendre et profiter du grand air avec la pĂȘche de loisir. JournĂ©es portes ouvertes, parcours de pĂȘche Ă  la truite, vente directe ou tout simplement visite de pisciculture, notre carte de l'aquatourisme vous permet d'aller Ă  la rencontre des pisciculteurs de votre rĂ©gion !

Pour en savoir plus : Aquatourisme

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La réglementation du pesca-tourisme en question ?

En matiÚre de réglementation Pesca-tourisme, dégustation....

Guide - Diversification des activitĂ©s de pĂȘche et de conchyliculture en Bretagne

Cellule Études et Transfert, Pîle halieutique AGROCAMPUS OUEST , 104 p.

Lesueur, M. Hénicart, L.-M. Besse, T. Boude, J.-P. Folliard, G. Merrien, V. Ropars-Collet, C., 2010.

Cliquer Ici pour tĂ©lĂ©charger le guide « Diversification des activitĂ©s de pĂȘche et de conchyliculture en Bretagne »

Contexte
Les activitĂ©s de pĂȘches maritimes et de cultures marines ont une place essentielle dans la gestion et l'amĂ©nagement des territoires cĂŽtiers, elles jouent un rĂŽle important dans le dĂ©veloppement local des zones littorales, aujourd'hui fortement convoitĂ©es. La pĂ©rennisation de ces activitĂ©s est Ă  la fois stabilisateur d'emplois et permet le maintien d'un tissu Ă©conomique et social diversifiĂ©. Ces activitĂ©s primaires, sources d'animation locale, exercent une attractivitĂ© indĂ©niable au niveau du tourisme : elles apportent une contribution forte Ă  la qualitĂ© de l'offre touristique pour le public Ă  la recherche d'authenticitĂ© et de patrimoine. Pour un dĂ©veloppement de ces activitĂ©s, on peut envisager diverses voies de diversification voire mĂȘme, Ă  l'image des transformations de l'agriculture de dĂ©velopper une approche multifonctionnelle de ces activitĂ©s.

Présentation du projet
Le projet est centrĂ© sur la diversification des activitĂ©s de pĂȘche et de cultures marines en Bretagne : vente directe, valorisation des produits, "Ă©co-activitĂ©", tourisme bleu, hĂ©bergement ou tables d'hĂŽte dont les pĂȘcheurs/conchyliculteurs ou leur famille pourraient ĂȘtre les acteurs directs, activitĂ©s culturelles et Ă©ducatives ou de loisir en lien avec la pĂȘche/conchyliculture
 De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la diversification peut ĂȘtre dĂ©finie comme la pratique d’activitĂ©s complĂ©mentaires Ă  la production, en lien avec le produit, le mĂ©tier ou la structure d’exploitation.

Le projet, original dans le domaine des pĂȘches maritimes et des cultures marines, permet d'apporter de nouvelles connaissances sur la pĂ©rennisation des entreprises en faisant en sorte que le maximum de pĂȘcheurs/conchyliculteurs puissent soutenir leur activitĂ© en s'appuyant sur ces activitĂ©s de diversification. De plus, ce projet Ă©largit l'apprĂ©hension que l'on peut avoir de la nature des entreprises de pĂȘche/cultures marines : on passe d'une vision d'un mĂ©tier limitĂ© Ă  la production Ă  une nouvelle vision intĂ©grant d'autres biens et services marchands.

Entretiens auprĂšs des acteurs
A travers un ensemble d'entretiens avec les professionnels et les acteurs concernĂ©s, l’étude a pour objet d'analyser comment les pĂȘcheurs/conchyliculteurs et leur famille perçoivent ces activitĂ©s diversifiĂ©es, d'analyser dans quelles conditions, ils sont prĂȘts Ă  s'y consacrer. Il s'agit Ă©galement de comprendre les freins ou les facteurs favorables Ă  une telle Ă©volution et Ă  la mise en place d'actions incitatives Ă©ventuelles dans le cadre des politiques publiques, de prĂ©ciser leur Ă©chelle par rapport Ă  leur seule activitĂ© actuelle de capture. Pour ceux qui ont dĂ©jĂ  entamĂ© de telles dĂ©marches, d'analyser leurs expĂ©riences et de mesurer leur importance par rapport Ă  leur activitĂ© de production.

Cette Ă©tude aboutira Ă  la rĂ©daction d’un guide Ă  l’attention des professionnels de la pĂȘche et des cultures marines qui reprendra par activitĂ©s les informations rĂ©coltĂ©es durant l’ensemble du projet

D'aprÚs Agrocampus Ouest / PÎle Halieutique. 


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Pesca-tourisme interdit aux chalutiers et coquillards ?



Les chalutiers et les coquillards seront-ils exclus d'une activité complémentaire de pesca-tourisme ?

Le texte en prĂ©paration qui rĂ©glemente l'embarquement des passagers dans le cadre du pescatourisme, exclut les bateaux de pĂȘche pratiquant la drague et le chalut....

Deux mĂ©tiers essentiels Ă  la survie de la pĂȘche artisanale sur les cĂŽtes de la Manche et de l'Atlantique comme coquille saint-jacques et langoustine, seraient donc interdits de Pescatourisme ?

Lire de texte de RenĂ©-Pierre Chever, SecrĂ©taire du ComitĂ© dĂ©partemental des pĂȘches du FinistĂšre (CDPM 29) en mars 2011 :

Parapluie, parachute, parasol, paratonnerre, prĂ©caution maximale pour l’Administration.

Tous ces noms commençant par le prĂ©fixe « para » semblent coller Ă  la Direction des PĂȘches Maritimes. Depuis l’affaire Michelin (on oublie que cela concerne Guillaume Normand rĂ©putĂ© pour sa prudence en mer), rien n’est plus possible au niveau du transport de passagers pour les canots. On se demande bien pourquoi ? A priori c’est un espace maritime sĂ©curisĂ©. S’il Ă©tait si dangereux nous le saurions depuis longtemps. Aujourd’hui, ce sont les chalutiers qui sont dans le collimateur, promus ennemis touristiques N°2 aprĂšs les canots.

Le projet d’article 227-10-03 stipule que Le transport de passagers n’est pas autorisĂ© Ă  bord des navires pratiquant le dragage ou le chalutage. C’est Ă©videmment un non sens absolu dans un secteur comme le notre oĂč l’osmose pĂȘcheurs-tourisme est rĂ©alisĂ©e depuis longtemps.Suite....

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Le pescatourisme : définition, réglementation,


Le pescatourisme est l'embarquement payant d'une personne sur un navire de pĂȘche (ou d'aquaculture). Cette personne n'est pas autorisĂ©e Ă  pĂȘcher mais justifie de sa prĂ©sence par sa volontĂ© de dĂ©couvrir le mĂ©tier du professionnel.

Ce concept original vient d'Italie et d'Espagne. Le pescatourisme (qui est une variante maritime de l'agritourisme en milieu rural) regroupe les activitĂ©s touristiques en bateau dans les stations de pĂȘche ou d'aquaculture. Cela correspond Ă  "prendre la mer" et Ă  dĂ©couvrir l'univers passionnant de la pĂȘche, pendant quelques heures, en ayant comme objectif direct ou indirect la diffusion, la valorisation et la promotion, des modes de vie, des habitudes et de la culture des personnes vivant de la pĂȘche maritime (y compris l'aquaculture, conchyliculture, cerastoculture, etc.).

Cette activitĂ© en est encore Ă  ses balbutiements, mais pourrait, Ă  terme, participer Ă  la diversification professionnelle des pĂȘcheurs et des conchyliculteurs. C'est aussi un moyen, pour ces derniers, de faire mieux connaĂźtre leur mĂ©tier. Suite sur Les Temps de Thau

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Le Pescatourisme sur la façade atlantique française

AGLIA. Lettre d’information n°1 - DĂ©cembre 2011

‱ Qu’est-ce que le pescatourisme ?

C’est une activitĂ© de diversification qui a pour objectif de permettre aux pĂȘcheurs professionnels et aux conchyliculteurs, Ă  titre d’activitĂ© complĂ©mentaire rĂ©munĂ©rĂ©e, d’accueillir Ă  bord de leur navire, des personnes pour leur faire dĂ©couvrir leur mĂ©tier, mais aussi l’environnement marin.

Le professionnel continue donc Ă  pratiquer son activitĂ© principale de pĂȘche ou de conchyliculture, tout en embarquant des passagers Ă  son bord.

Le pescatourisme dans la rÚglementation française

Depuis plus de 20 ans, les pĂȘcheurs italiens se sont lancĂ©s dans le «pescaturismo». En France, le transport de passagers occasionnel a toujours fait partie intĂ©grante des mĂ©tiers de la mer, jusqu’à l’accident tragique de 2006 d’un fileyeur-ligneur ayant causĂ© la mort d’Edouard Michelin et du patron-pĂȘcheur.

La Direction des Affaires Maritimes (DAM) a alors renforcĂ© la rĂšglementation encadrant le transport de passagers Ă  bord des embarcations dĂ©clarĂ©es en « navire de pĂȘche ». Il en a rĂ©sultĂ© la publication des notes du 11 janvier 2007 et du 20 juillet 2007 relatives au «transport de passagers sur les navires de pĂȘche infĂ©rieurs Ă  24m».

AprĂšs 2 ans sous ce systĂšme dĂ©rogatoire, un groupe de travail national (DAM, DPMA, AGLIA, CNPMEM, MPEA) s’est constituĂ© pour obtenir une rĂšglementation nationale applicable Ă  tous les navires et de maniĂšre homogĂšne d’un port Ă  l’autre.

Cela a abouti Ă  l’intĂ©gration de la division 230-13, spĂ©cifique aux navires conchylicoles, dans la rĂšglementation relative Ă  la sĂ©curitĂ© des navires (ArrĂȘtĂ© du 9 mai 2011 portant modification de l’arrĂȘtĂ© du 23 novembre 1987 relatif Ă  la sĂ©curitĂ© des navires). L’équivalent de ce texte pour les navires de pĂȘche professionnelle est attendu pour dĂ©but 2012.

Le développement du pescatourisme en France

AprĂšs les notes de 2007, peu de professionnels ont essayĂ© d’obtenir les autorisations pour embarquer des passagers, jugeant les modalitĂ©s trop contraignantes. En 2009, l’association Marco Polo Echanger Autrement (MPEA) a prĂ©sentĂ© un projet de dĂ©veloppement du pescatourisme dans le cadre du groupe Axe 4 FEP varois.

Cette activitĂ© a pris peu Ă  peu de l’ampleur et l’essai est un succĂšs. Sur la façade atlantique, les professionnels s’appuient principalement sur la dynamique territoriale des groupes Axe 4 FEP. Des demandes individuelles ont Ă©galement Ă©mergĂ© ça et lĂ , mais peu ont pu aboutir pour le moment


Résultat à Marennes-Oléron

En 2010, les professionnels ostréicoles ont manifesté le souhait de diversifier leur activité, fragilisée par la crise ostréicole.

Le CRC Poitou-Charentes a alors voulu expĂ©rimenter le Pescatourisme sur le Pays Marennes-OlĂ©ron durant l’étĂ© 2011. Cette action pilote a Ă©tĂ© menĂ©e dans le cadre du groupe Axe 4 FEP du Pays Marennes OlĂ©ron (financements Europe, Etat, RĂ©gion Poitou-Charentes).

Sur les 6 professionnels initialement intĂ©ressĂ©s, seuls 3 (2 au ChĂąteau d’OlĂ©ron, 1 Ă  Marennes) ont obtenu l’autorisation du Centre de SĂ©curitĂ© des Navires pour effectuer du pescatourisme durant l’étĂ© 2011. Les 3 autres ont abandonnĂ© devant le coĂ»t trop important des investissements Ă  rĂ©aliser. Ainsi, 27 passages ont Ă©tĂ© embarquĂ©s (pour rappel : tarif adulte Ă  39€ et enfant 19€).

En attendant le bilan officiel d’ici la fin de l’annĂ©e 2011, on peut d’ores et dĂ©jĂ  retenir que malgrĂ© la volontĂ© de la profession Ă  embarquer des passagers pour les sensibiliserĂ  la richesse mais aussi Ă  la fragilitĂ© de l’environnement dans lequel se dĂ©veloppent leurs huĂźtres, ils ont Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  2 freins majeurs :
  • une rĂ©glementation trĂšs contraignante,
  • un coĂ»t d’investissement disproportionnĂ© par rapport au profit attendu, sachant que le pescatourisme n’est qu’une activitĂ© complĂ©mentaire.
Remarque personnelle : Avec cette réglementation draconnienne, le pescatourisme a fortement diminué dans le bassin de Marennes-Oléron. Dans les années 1990, l'association Terres Marines pilotée par des ostréicultrices coordonnait avec l'accord des Affaires Maritimes de Marennes, une flottille d'une quarantaine de chalands ostréicoles pour les sorties à la marée. Les touristes pouvaient réserver une sortie en mer avec les ostréiculteurs dans les offices de tourisme. Ils pouvaient partir de Port-des-barques, de Marennes et d'Oléron (Chenal d'Arceau, chenal d'Ors, chùteau d'Oléron et Saint-Trojan). Des centaines de touristes ont pu ainsi découvrir le travail des hußtres en mer...

Pour télécharger la lettre d'information n°1, cliquer Aglia

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Autres initiatives de pescatourisme et d'éco-tourisme bleu

DĂ©tail sur diffĂ©rents exemples de pesca-tourisme (sortie en mer avec des pĂȘcheurs ou des conchyliculteurs (trices)

Bouin (85). Quand l'huĂźtre prend une dimension touristique

L'ostréiculture est un secteur économique qui a aussi une dimension touristique. 

7 Escales gourmandes sur la route de l'Hußtre Vendée Atlantique

Source : Ouest France Entreprises  (15 août 2013)

Jeudi 8 août, l'entreprise Lusseau, sur le port des Brochets, à Bouin en Vendée, est une étape des rencontres gourmandes. Toute l'année, ils font partie des sept étapes gourmandes du domaine Hußtres Vendée Atlantique.

Une histoire de famille

L'établissement de la famille Lusseau est, chaque jeudi, une escale gourmande orchestrée par Gaëlle et Sébastien Lusseau. Ils font partie de la troisiÚme génération conchylicole de cette famille.
Celle-ci propose la découverte du milieu ostréicole, avec l'histoire de leur entreprise, construite dans les années 50.

Une histoire écrite par René Lusseau, qui arrivait de Charente-Maritime, puis reprise par leur pÚre, Michel Lusseau.

Depuis dix ans, Sébastien, pour la partie ostréicole et Gaëlle, pour les visites du domaine et les dégustations dans un bar à hußtres, Fleurs des flots, ont repris l'affaire familiale.

À la dĂ©couverte du domaine

Tout l'été, ils font découvrir le parcours et l'histoire de l'hußtre. « Comment est arrivée l'hußtre portugaise au XIXe siÚcle, puis sa disparition dans les années 70. La découverte de nouvelles souches japonaises qui font le bonheur des ostréiculteurs, malgré les signes de fatigue de cette espÚce, suite à un virus qui touche les jeunes hußtres. » On y découvre des claires, mais aussi les bassins d'affinage, sans oublier l'évolution des supports de captage.

Visites, tous les jeudis, à 10 h, et sur rendez-vous. Contact : Fleurs des flots, tél. 02 51 68 84 23.

Cliquer Ici pour plus d'informations sur les différentes escales gourmandes de la route de l'hußtre "Vendée Atlantique"


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Corse : Un projet pilote de Pescatourisme hisse les voiles Ă  Bonifacio

Source : Corse Matin

Jean-Hughes tient entre ses mains une jolie petite langouste qu'il vient tout juste de remonter dans ses filets. À ses cĂŽtĂ©s, Elliot et de Margot, deux jeunes passagers originaires de Lille, n'ont pas perdu une miette de la manoeuvre. Il se retourne vers eux et leur tend le crustacĂ© pour leur laisser le temps de l'observer, avant de le rejeter Ă  la mer : « Vous voyez, celle-lĂ , elle est trop petite, elle n'a pas la taille rĂ©glementaire. C'est pour cela que je dois la relĂącher. C'est comme ça que nous prĂ©servons notre ressource ! »...

AprĂšs l'agrotourisme, voici venu l'Ăšre du Pescatourisme ou comment offrir des perspectives de diversification Ă  la pĂȘche artisanale par le biais d'une activitĂ© Ă©co-touristique. Et il ne s'agit pas lĂ  des habituelles balades en mer avec repas du pĂȘcheur Ă  bord. Le Pescatourisme, est un concept bien plus large. Une nouvelle forme de dĂ©veloppement local durable qui donne la possibilitĂ© Ă  des pĂȘcheurs d'accueillir Ă  bord de leur embarcation armĂ©e pour la pĂȘche professionnelle, des passagers qui souhaitent dĂ©couvrir le monde de la mer et s'immerger dans la rĂ©alitĂ© de l'un des plus beaux, mais aussi des plus difficiles mĂ©tiers du monde
. Pescatourisme Ă  bord de Lestrygon II, quai des pĂȘcheurs, port de Bonifacio. tĂ©l. : 06.18.56.66.26.

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La mer se cultive, la mer nous cultive


PĂȘcheurs et conchyliculteurs s’appellent eux mĂȘmes les “paysans de la mer” et la cultivent pour en cueillir ses fruits
 pour notre plus grand plaisir.

D’ailleurs, comment aujourd’hui imaginer nos tables sans poissons et coquillages qui ravissent nos papilles depuis l’aube de l’humanitĂ© !

« La mer se cultive, la mer nous cultive » est l’aboutissement d’un partenariat unique entre des professionnels de la mer, du tourisme, de l’environnement et d’artistes, rĂ©unis autour d’un mĂȘme enjeu : valoriser des Hommes, des mĂ©tiers et leurs interactions avec les milieux naturels, afin de vous permettre de comprendre ces Ă©quilibres.

Ils se sont associĂ©s pour vous faire partager leur passion de la mer, alors n’attendez plus et expĂ©rimentez avec eux un autre littoral ! 

Cliquer Ici pour en savoir +

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Quiberon. Visite. L'ostréiculture livre ses secrets


Chaque jeudi matin pendant l'été, à Carnac, l'office de tourisme propose une visite ostréicole dans une entreprise locale. Nous l'avons testée pour vous.


Romain Le Berrigot

Ça sent la mer, le sel. Sur le bord de l'eau, avec Le Po Ă  l'horizon, Ă  Carnac, 20 touristes patientent devant l'entreprise ostrĂ©icole de la famille Puren, l'une des quatre entreprises qui participent Ă  l'opĂ©ration hebdomadaire proposĂ©e par l'office de tourisme. Il est 10 h 30. Le petit-dĂ©jeuner est tout juste digĂ©rĂ© que l'odeur des huĂźtres arrive dĂ©jĂ  jusqu'aux narines. Les visiteurs sont lĂ , le ticket d'entrĂ©e Ă  la main, pour dĂ©couvrir un monde qu'ils ne connaissent pas. En plein coeur du hangar de triage des huĂźtres, le calibreur comme toile de maĂźtre, Martine Puren joue les guides. « Nous Ă©levons en eau de mer les huĂźtres plates, propres au territoire, et les huĂźtres creuses, d'origine japonaises et introduites dans les annĂ©es 1970 dans la rĂ©gion suite Ă  la quasi-disparition des huĂźtres plates Ă  cette Ă©poque », lance-t-elle. La phrase Ă  peine terminĂ©e, les visages des participants semblent comme happĂ©s par les explications de la maĂźtresse des lieux. Tout est expliquĂ© avec finesse, Martine Ă©tant bien consciente que le monde ostrĂ©icole est une dĂ©couverte pour une bonne partie du public. « L'objectif, c'est de faire connaĂźtre notre mĂ©tier et d'alerter sur nos difficultĂ©s du moment, avec un virus qui amĂšne le taux de mortalitĂ© de nos huĂźtres Ă  plus de 80 %, contre 30 % en temps normal. Mais on veut surtout montrer le travail qui se cache derriĂšre chaque huĂźtre ».

L'huĂźtre de A Ă  Z

L'exposĂ© est bien ficelĂ©. MĂȘme les enfants semblent conquis. Anatomie de l'huĂźtre, techniques d'Ă©levage et de stockage, quotidien Ă  bord de « L'Iseran », le bateau de l'entreprise, astuces de consommation, tout est passĂ© au crible de maniĂšre ludique. Pas besoin d'ĂȘtre un maĂźtre en la matiĂšre pour comprendre et s'intĂ©resser. D'ailleurs, les questions fusent : « De quoi se nourrissent les huĂźtres ? », demande un participant. « De plancton », rĂ©pond Martine avec le sourire des beaux jours. Quelques tours de couteaux plus tard, pour apprendre Ă  ouvrir les huĂźtres, et c'est parti pour la dĂ©gustation. Évidemment, pas besoin de prĂ©ciser que le plateau s'est vidĂ© Ă  un rythme effrĂ©nĂ©. Ce dĂ©lice des mers qui garnit nos cĂŽtes a du goĂ»t, ça se voit.

« Je ne regrette pas d'ĂȘtre venue »

« C'est dommage que l'on ne puisse pas aller en mer, me confie Liliane Subilia, une vacanciĂšre suisse, entre deux huĂźtres. Mais on a bien compris que ce n'Ă©tait pas autorisĂ© et ce n'est pas grave. Je ne regrette pas d'ĂȘtre venue en tout cas. Quand je mangerai des huĂźtres, je repenserai certainement Ă  cette visite ». Et la prĂ©sence de son enfant n'a pas posĂ© de problĂšme : « La visite dure pile le temps qu'il faut pour eux ». Juste Ă  cĂŽtĂ©, pendant que certains s'amusent Ă  comparer huĂźtres creuses et huĂźtres plates, Martine Purnelle, de l'Aisne, Ă©galement en vacances, prend un malin plaisir Ă  l'art de la dĂ©gustation, histoire de conclure la matinĂ©e en beautĂ©. « On voulait connaĂźtre le cheminement de l'huĂźtre de A Ă  Z, m'explique-t-elle. On a appris de nouvelles choses et approfondi certaines connaissances ». DerniĂšre explication de Martine Puren puis le hangar se vide. La vie reprend son cours dans l'entreprise familiale. « Je pense qu'ils Ă©taient satisfaits », confie-t-elle, le visage heureux, une fois les visiteurs partis. Pratique Visite ostrĂ©icole, tous les jeudis Ă  10 h 30. Sur rĂ©servation Ă  l'office de tourisme de Carnac. Tarif adulte 7 €, 4-10 ans 3,50 €, gratuit pour les - de 4 ans. Environ 1 h.

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Musée virtuel : toute la Dombes à portée de « clics »

www.museedeladombes.fr
La salle "PĂȘche d'Ă©tang"

Premier du genre en France, le musée virtuel de la Dombes se visite sur le web. En 3D, le pays des mille étangs devient librement accessible à tous les citoyens du monde.

Source : Le ProgrÚs  par Marc Dazy

Poussez la porte de la rotonde -de carrons rouges forcĂ©ment- Ă©rigĂ©e sur le parking du Parc des oiseaux de Villars-les-Dombes. Dans le hall, une gentille grenouille vous accueille sur son ponton au milieu des joncs. « Bonjour. Bienvenue en Dombes, bienvenue au pays des mille Ă©tangs
 »

Un million de connexions annuelles, autant de touristes potentiels

Vous n’avez jamais vu la rotonde de Villars et ne cro(a)yez pas aux batraciens bavards ? Normal. Le musĂ©e de la Dombes est purement virtuel. Ce qui ne l’empĂȘche pas d’exister, la preuve. Il se visite sur le web.

Le beau graphisme en 3D sĂ©duit d’emblĂ©e et le tour du propriĂ©taire s’effectue aussi plaisamment qu’une balade cycliste entre Marlieux et ChĂątillon.

Huit salles thĂ©matiques dĂ©clinent la Dombes dans tous ses Ă©tats : agriculture, artisanat/Ă©conomie, chasse et nature, cheval et transport, pĂȘche et Ă©tangs, vie domestique/loisirs, histoire, vie religieuse. Plus une, dĂ©diĂ©e aux expositions temporaires et Ă  l’actualitĂ©.

L’internaute passe-muraille navigue de l’une Ă  l’autre en un clic, grĂące au plan de coupe judicieusement placĂ© en haut Ă  gauche de l’écran. Prenons « pĂȘche et Ă©tangs ». On retrouve le « guide vert » pour une prĂ©sentation succincte. Sur un Ă©cran, un pisciculteur expose « un imposant brochet pĂȘchĂ© dans un Ă©tang de Lapeyrouse ».

Sur un autre, une vidĂ©o permet de suivre une pĂȘche dans la tradition, casse-croĂ»te compris.

Au mur, des tableaux disent tout de la faune, de la flore, et de l’environnement dombiste.

Cliquons sur « carpe ». Le poisson s’étale plein Ă©cran avec une petite fiche signalĂ©tique. Gardon, Ă©crevisse, grenouille
 Les flĂ©aux (cormoran, ragondin, grippe aviaire), les photos, les objets et les ouvrages piscicoles, des cartes
 Soit une quarantaine de panneaux.

Raplapla

MultipliĂ© par neuf salles, c’est dire toute la richesse de la collection et l’ampleur du travail accompli.

www.museedeladombes.fr est perfectible. Les commentaires parlĂ©s sonnent didactique et raplapla. La palme Ă  la grenouille mollassonne, qui donne envie de la fricasser Ă  chacune de ses interventions. CĂŽtĂ© pratique, il faut taper l’adresse exacte, la recherche « musĂ©e de la dombes » ne suffit pas.

Quelques tĂ©lĂ©chargements moulinent un peu ou n’aboutissent pas, comme cet accĂšs partagĂ© au site du Parc des oiseaux. Autant de dĂ©fauts de jeunesse qui devraient rapidement s’amĂ©liorer.

Sinon, tout bon. Le musĂ©e virtuel rĂ©sout les problĂšmes d’espace. Il est on ne peut plus Ă©cologique et trĂšs Ă©conomique. Il est aussi librement accessible Ă  tous les citoyens du monde, de jour comme de nuit. Ses concepteurs escomptent un million de connexions annuelles
 Et autant de touristes potentiels.
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Une Ă©glade fumante les pieds dans l’eau

Sur l’üle d’OlĂ©ron, c’est les pieds dans le chenal, ou presque, que l’on dĂ©guste huĂźtres et Ă©glades chez Mamelou.

Source : Sud Ouest

A OlĂ©ron, Chez Mamelou est une adresse bien connue des habitants de l’üle. Mamelou, c’est le surnom de Michel AubriĂšre, un ostrĂ©iculteur du pays qui a installĂ© sa cabane sur la route des HuĂźtres il y a plus de trente ans. « Cela ne nous rajeunit pas », commente sa femme.

Mme AubriĂšre s’occupe de la vente Ă  emporter et prend les commandes des convives attablĂ©es. Car Ă  l’heure du dĂ©jeuner, olĂ©ronais et vacanciers viennent en nombre se rĂ©galer de fruits de mer dans la partie restaurant, les pieds dans le chenal.

Depuis la terrasse de cette sympathique petite gargote, on admire la vue sur les champs ostrĂ©icoles en savourant quelques huĂźtres. Le chenal de la BaudissiĂšre offre un paysage de canaux et de petites cabanes de pĂȘcheurs colorĂ©es. L’églade est servie encore fumante sur sa traditionnelle planche en bois. Les moules, tout juste dĂ©barrassĂ©es de leur flambĂ©e d’aiguilles de pin se mangent avec les doigts, accompagnĂ©es de pain beurrĂ©.

On se met du noir partout, comme il est d’usage pour dĂ©guster cette spĂ©cialitĂ© locale. Un rĂ©gal.

Chez Mamelou, Chenal de la BaudissiĂšre sur la route des HuĂźtres. Ouvert tous les jours durant l’étĂ©. Le midi uniquement. Pensez Ă  rĂ©server au 05 46 75 44 41.

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À la BeaudissiĂšre, comme le long de nombreux chenaux, des ostrĂ©iculteurs dĂ©sertent leurs cabanes pour s’adonner aux joies
 de la retraite. La modernisation de l’ostrĂ©iculture a en effet contribuĂ© Ă  l’abandon de ces anciens hauts lieux du dĂ©troquage et du triage. Certains croulaient sous le poids des annĂ©es, soufflĂ©s ici et lĂ  par un mauvais vent de « nordĂ© », d’autres ailleurs rĂ©sistaient vaillamment.

Mais depuis quelques annĂ©es, Ă  l’initiative de la commune, plusieurs cabanes ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©es, dont quelques-unes par des bĂ©nĂ©voles, et trouvent aujourd’hui une seconde vocation, abritant des ateliers de crĂ©ateurs ou des salles d’exposition artistiques.
Un site entre art et nature

« C’est un choix que nous avons fait de redonner vie Ă  celles qui sont sur le domaine public maritime », explique Marie CĂ©sar, adjointe au maire, responsable de la commission qui gĂšre cet espace. « Cette commission se rĂ©unit deux fois par an, en dĂ©but et fin de saison et choisit en prioritĂ© des locaux afin qu’ils puissent y pratiquer leur art. »

Une quinzaine de cabanes sont actuellement occupées, dont une réservée aux expositions temporaires, deux étant en voie de réhabilitation.

« Pour celles qui se libĂ©reront dans l’avenir, nous souhaitons appliquer la mĂȘme politique qui nous permet aussi d’avoir une mixitĂ© entre l’ostrĂ©iculture et les crĂ©ateurs, car c’était notre volontĂ© initiale », prĂ©cise l’élue.

Dans ce cadre typiquement insulaire, en empruntant la route des huĂźtres, les visiteurs ne pourront manquer ces cabanes trĂšs colorĂ©es, qui restent le symbole de l’ostrĂ©iculture traditionnelle.

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Gironde : Un kama-sutra touristique avec les 33 positions du plaisir


Kama-sutra touristique avec les 33 positions du plaisir


Afin de valoriser ses atouts, le comité départemental du tourisme présente sur son site internet les 33 positions du plaisir..."pour prendre du bon temps" en Gironde.

Un kama-sutra touristique liĂ© Ă  chaque fois Ă  une activitĂ© Ă  faire dans le dĂ©partement. "Avec humour et une grande ouverture d’esprit, elles vous invitent Ă  dĂ©couvrir la Gironde autrement" explique le comitĂ© dĂ©partemental


Position n°21 - L'hußtre

Dans cette position, la respiration est essentielle. Ouvrez bien grand les narines et gonflez vos poumons de l’air iodĂ© du Bassin d’Arcachon. La lumiĂšre fait vibrer les eaux qui montent et descendent quotidiennement pour nourrir les huĂźtres qui y grandissent. Pour en savoir plus
.

Tourisme en Gironde : aprĂšs le point G, les 33 positions du plaisir

En 2009, à travers une campagne astucieuse, le comité départemental de Gironde (CDT) invitait les vacanciers à venir trouver leur "Point G". Une maniÚre de valoriser la destination plaisir que constitue la Gironde, une communication efficace qui avait connu sa petite heure de gloire.

Deux ans plus tard, le CDT remet le couvert en déclinant à nouveau cette thématique autour de la sexualité. Sur son site internet, ce ne sont pas moins de 33 positions du plaisir qui sont déclinées, "pour passer du bon temps en Gironde" souligne le slogan. Suite dans Sud Ouest

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Train des Mouettes : Pique-nique nocturne Ă  bord du train

Durant ces soirées, des anecdotes historiques sont contées au public entre Saujon et Mornac.

Source : Sud Ouest (22 juillet 2013)

Chaque mardi soir de juillet et d’aoĂ»t, un parcours ferroviaire et une visite insolite de village vont permettre Ă  tous de dĂ©couvrir les paysages de Saujon et Mornac. Cette animation particuliĂšre et estivale est organisĂ©e en partenariat avec le Train des Mouettes et l’association L’HuĂźtre pĂ©dagogique, et ce en deux phases. AprĂšs le dĂ©part de Saujon Ă  19 h 30, le trajet comporte deux arrĂȘts permettant aux passagers de pique-niquer Ă  bord du train, chacun apportant son panier. Tout au long du parcours, l’animation est assurĂ©e par Piqthiu, le patoisant saintongeais, qui sait exprimer ses succulentes histoires en « parler local » mais toujours accessibles Ă  tous.

À l’arrivĂ©e en gare de Mornac, entre 21 heures et 23 heures, c’est Ă  une Ă©vocation de la vie de ce « village de pierres et d’eau » que sont conviĂ©s les voyageurs par le ou les animateurs et guides de L’HuĂźtre pĂ©dagogique.

Le quartier arabe de Mornac

« En effet, au-delĂ  des pierres, en remontant ici Ă  l’époque des MĂ©rovingiens, l’eau salĂ©e a toujours Ă©tĂ© source de vie Ă  Mornac », assure Roger Cougot, de L’HuĂźtre pĂ©dagogique. On y trouve le trafic maritime, les pĂȘches, le sel, les Ă©levages de poissons et le travail sur les trois huĂźtres. Anecdotes et faits historiques sont Ă©galement Ă©voquĂ©s, tout en parcourant le labyrinthe des ruelles du quartier arabe de Mornac. Ce qui ajoute Ă  l’insolite une visite hors du commun. Autant d’aspects qui alimenteront les conversations de retour vers Saujon dans la nuit, et toujours en compagnie de l’ami Piqthiu.

Pratique. Pique-nique de nuit à bord du train des Mouettes, chaque mardi de juillet et août, au départ de la gare touristique de Saujon, à 19 h 30. Entrée : 15 euros par adulte et 4 euros par enfant (pique-nique non fourni). Réservations au 05 46 05 37 64 et sur traindesmouettes@orange.fr.

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Le 6 juillet 2012

Le guide des terrasses ostréicoles du bassin d'Arcachon est arrivé !

Le guide 2012 des dĂ©gust’

Bienvenue sur le Bassin d’Arcachon, Ă  la dĂ©couverte des terrasses ostrĂ©icoles.

Cette année, le guide présente le panorama complet des dégustations sur tout le pourtour du Bassin.

Elles sont toutes originales et reflĂštent la personnalitĂ© d’un ostrĂ©iculteur. Modestes, fleuries, tendances ou exotiques, vous tomberez sous leur charme. Souvent attenantes aux chais, elles sont un lieu convivial, [...]

Remarque : L'image concerne le guide 2011sur les terrasses du Cap Ferret


Le premier manuel des terrasses ostréicoles détaille les 50 lieux de dégustation autour du Bassin.

François de Bercegol présente son guide à Sandrine Laban, à l'Oyster Bar, au marché d'Arcachon.

Comme toutes les bonnes idées, on se demande pourquoi personne ne l'a eu plus tÎt. DÚs leur installation sur le bassin d'Arcachon, il y a six ans, au Canon puis à Piraillan, François de Bercegol, géographe et cartographe, et son épouse Marie Liquard, écrivain spécialisée dans les voyages d'aventure, ont vite découvert que « l'ostréiculture est, à la fois, le pivot du paysage et de l'attrait touristique ».

« Cette idĂ©e des terrasses de dĂ©gustation est une excellente entrĂ©e en matiĂšre, cela invitait Ă  pĂ©nĂ©trer dans les villages et Ă  poursuivre dans les exploitations ostrĂ©icoles. C'est un excellent moyen de communication » complĂšte François qui a tout de suite imaginĂ© rĂ©aliser des cartes de ces villages du Cap Ferret. Puis trĂšs rapidement un guide des terrasses ostrĂ©icoles de dĂ©gustation
 qui n'existait pas.

L'an dernier, François et Marie ont réalisé, en quelques semaines et avec les moyens du bord, un premier guide, uniquement sur le Cap Ferret, recensant 32 terrasses. Les 300 exemplaires sont partis en 10 jours.

Guide pratique

Cette année, le nouveau guide, élargi à l'ensemble du Bassin, recense 50 terrasses du Cap Ferret à l'Aiguillon (Arcachon) (1).

Le principe est simple : une carte en trois dimensions par village ou port, avec la signalisation des terrasses. Et pour chacune, une photo et un texte de présentation.

« On a rencontré tous les ostréiculteurs, souligne François. Nous avons pris le temps de discuter avec chacun. Ils sont tous passionnants et attachants. Chaque terrasse est originale, aucune ne se ressemble. » C'est un guide pratique, non critique. Au lecteur de se faire sa propre opinion.

Ce guide sera rĂ©actualisĂ© chaque annĂ©e. DĂ©jĂ , 10 % des terrasses recensĂ©es l'an dernier au Cap Ferret ont changĂ©. Si les touristes - et lecteurs - sont sĂ©duits, les ostrĂ©iculteurs sont aussi intĂ©ressĂ©s : « Ils dĂ©couvrent ce que font les autres, qui a une terrasse ou n'en a pas. Souvent, par manque de temps. » À dĂ©guster sans modĂ©ration.

(1) Pratique Guide des dégust', éditions du Canon, 68 pages. Disponible dans les librairies et maisons de la presse au prix de 5 euros.

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Le 6 juillet 2012


Dans le paysage magnifique et lunaire de la grÚve de Port Lazo, « Parc an Istr » permet de découvrir l'hußtre de la baie de Paimpol.

« Park an Istr » est un parc à hußtres à vocation pédagogique créé en 2010 à l'initiative de la municipalité de Plouézec. Il est géré par l'association Istr.com qui regroupe des professionnels, des collectivités locales et des usagers de la mer. Pour la 3 e saison consécutive, Yvon Simon, adjoint au maire, animera des visites gratuites du parc grùce auxquelles, il est possible de tout découvrir de l'animal dans son milieu naturel et de son élevage. La premiÚre visite a lieu le 6 juillet à 14 h 45.


Des nouveautés

Cette année, Park an Istr s'est encore un peu étoffé avec l'installation de nouvelles techniques d'élevage (en particulier des systÚmes venant de Méditerranée : les hußtres sont collées sur des cordes suspendues), l'élevage de moules, d'algues alimentaires ou encore de bigorneaux ! L'occasion de comprendre de façon plus large le travail des « agriculteurs de la mer ». Et comme toujours, la visite, qui dure environ 1 h 30, se termine par une dégustation gratuite d'hußtres offertes par les ostréiculteurs de la baie de Paimpol, membres de l'association Istr.com.

Calendrier
En juillet : le 6 (14 h 45), le 22 (14 h 45) et le 24 (16 h). En août : le 6 (15 h 30), le 19 (14 h), le 23 (16 h 30). Rendez-vous à la cale de Port Lazo. Prévoir des bottes. Gratuit. Contact, mairie de Plouézec au 02 96 20 64 90.

L’ostrĂ©iculture en Baie de Paimpol

(de la Pointe de Bilfot à la Pointe de l’Arcouest)

Superficie exploitée : plus de 500 Hectares
Production : prÚs de 7000 tonnes d'Hußtres Creuses (soit 5% de la production française)

Nbre d’entreprises : environ 90 entreprises travaillent dans la baie de Paimpol
Origine : moins de 10 entreprises ont leur Etablissement sur les cĂŽtes d'Armor,
Les autres entreprises exploitent dans la baie de Paimpol depuis : Gironde, Charente Maritime, Vendée, Morbihan, Manche, Calvados.

Les exploitations se font Ă  partir des sites de :
  • Port Lazo : par vĂ©hicules terrestres motorisĂ©s (tracteurs et remorques)
  • Boulgueff : par vĂ©hicules terrestres motorisĂ©s et embarcations nautiques (chalands ostrĂ©icoles)
  • Paimpol : par embarcations nautiques
  • Pors Even : par embarcations nautiques

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Grandcamp-Maisy. Promenade crépusculaire dans le gris de la Baie des Veys

Appréciées des peintres, les teintes de la Baie des Veys varient à chaque instant. C'est d'autant plus remarquable au crépuscule lorsque le soleil vient se coucher sur la Manche entre deux nuages aux couleurs changeantes. Le ciel et la mer ne sont séparés que par cette ligne verte dessinée à l'horizon et dont le clocher de Sainte-MÚre-l'Eglise émerge.

 Source : Ouest France

C'est dans ce paysage naturel que l'office de tourisme, le Parc des marais et l'association Le Dit de l'eau invitent les curieux à se promener. Et comme une valse sur l'eau calme de la baie, la soirée se divise en trois temps. « Nous débutons la soirée par une présentation de la culture de l'hußtre sur le parc à terre par l'animateur du service animation », indique Clémence Fossé, responsable de l'office de tourisme.

Un parc Ă  terre, c'est une reconstitution de l'Ă©tape d'Ă©levage des huĂźtres Ă  terre. Une table d'Ă©levage y est posĂ©e ainsi que quelques poches d'huĂźtres. Éric, l'animateur, Ă©voque ainsi l'Ă©levage en pleine mer, de l'arrivĂ©e des naissains Ă  la rĂ©colte des huĂźtres adultes. Des panneaux informatifs ont Ă©galement Ă©tĂ© placĂ©s cette annĂ©e.

Déguster avant de se promener

La soirĂ©e se poursuit dans un atelier ostrĂ©icole, en bordure de la baie. L'animateur continue son explication sur le travail de l'huĂźtre, jusqu'Ă  l'expĂ©dition. Dans une salle de l'atelier, la table a Ă©tĂ© dressĂ©e pour dĂ©guster les huĂźtres. Mais il faut d'abord les ouvrir et lĂ  encore Éric dĂ©voile le petit truc qui permet de le faire sans forcer, sans se blesser et sans mettre d'Ă©caille avec la chaire. AprĂšs le pique-nique, une promenade spectacle de 4 km sur l'estran est prĂ©vu. L'occasion d'observer la baie de tout son long.

Deux heures de balade animĂ©e par trois intervenants de l'association Le Dit de l'eau. Sandrine Quillet, naturaliste, Ă©voquera la richesse de la biodiversitĂ© naturelle du lieu. Un conteur, François Épiard, fera voyager l'imaginaire et racontera aussi les petites histoires de la grande histoire de la Baie des Veys. Le tout en musique puisqu'un musicien accompagnera la sortie.

AnnĂ©e 2012. Grandcamp-Maisy, lundi 6 aoĂ»t, rendez-vous Ă  18 h Ă  l'entrĂ©e Est de la base ostrĂ©icole. PrĂ©voir un pique-nique et des chaussures confortables ne craignant pas la plage. Tarifs 10 € par adulte, 3,50 € pour les moins de 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. RĂ©servation : 02 31 21 46 00.

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Le 1 juillet 2011


DĂ©couvrez le mĂ©tier de pĂȘcheur traditionnel Ă  bord de pointus lors de cette troisiĂšme saison, dans le port du Dramont-PoussaĂŻ

CalquĂ© sur les concepts de l’agrotourisme en zone rurale et de l’Ɠnotourisme dans les propriĂ©tĂ©s viticoles, le pescatourisme est une nouvelle forme d’activitĂ© touristique au service du dĂ©veloppement durable local maritime qui prend le large pour la troisiĂšme annĂ©e.

Une prĂ©sentation a Ă©tĂ© faite au port de PoussaĂŻ, un des lieux d’embarquement des vacanciers dans le dĂ©partement, pour une pĂȘche traditionnelle. Le pescatourisme propose aux touristes des sorties en mer Ă  la dĂ©couverte de la pĂȘche artisanale, Ă  bord de pointus, bateaux de pĂȘche traditionnel mesurant entre six et huit mĂštres en compagnie des patrons pĂȘcheurs du Var.

Huit patrons pĂȘcheurs

De telle sorte que les professionnels peuvent diversifier leur activitĂ© tout en partageant la passion d’un mĂ©tier transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration et d’un savoir-faire ancestral avec le grand public. Ce projet expĂ©rimental, portĂ© par l’association Marco Polo depuis 2009, associe notamment le comitĂ© local des pĂȘches maritimes et d’élevages marins du Var, l’agence de dĂ©veloppement touristique, la direction dĂ©partementale des territoires de la Mer du Var avec le soutien entre autres du conseil gĂ©nĂ©ral du Var et de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur, etc. L’association fĂ©dĂ©ratrice de cette opĂ©ration Ă©tant le Prides Carac’Terres. À l’heure actuelle, huit patrons pĂȘcheurs varois se sont embarquĂ©s dans cette aventure. Ils sont ancrĂ©s dans les ports de Bandol, du Brusc, de Saint-Elme, de Saint-Mandrier-sur-Mer et de Saint-RaphaĂ«l.

Les patrons pĂȘcheurs, prud’hommes de pĂȘche de Saint-RaphaĂ«l proposant ces services sont : SĂ©bastien Revert, propriĂ©taire du pointu « La foi » au port de Boulouris, Christian Ubbuzzoni Ă  bord du « Rafal » Ă  Agay et Eric Visqui dans l’« AllĂ©grĂ© » au port du Dramont-PoussaĂŻ.

« Cette action nous apporte des revenus complĂ©mentaires et permet de faire connaĂźtre la pĂȘche artisanale au filet. De juin Ă  octobre, les passagers peuvent nous accompagner en tant qu’observateur durant une matinĂ©e de pĂȘche entre trois et cinq heures, le dĂ©part se fait une heure avant le lever du soleil », a expliquĂ© SĂ©bastien Revert, marin pĂȘcheur depuis seize ans, patron depuis douze ans. V. S.

Tarifs : 60 € par personne pour la matinĂ©e seule deux personnes par embarcation. Des rĂ©ductions disponibles en passant par les partenaires : Vacanciel- Les Flots bleus Ă  AnthĂ©or et La petite auberge Ă  Saint-Aygulf. Renseignements auprĂšs des offices de tourisme.

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Le 10 août 2011


Tous les jours, Pierrick Le Roux, patron de ce chalutier, propose une sortie au large de Saint-Quay-Portrieux. Une balade embarquĂ©e pour dĂ©couvrir le travail d'un pĂȘcheur en mer.

Au petit matin, sur le port de Saint-Quay-Portrieux, de drĂŽles de marins montent Ă  bord de l'Hippocampe, d'habitude utilisĂ© pour la pĂȘche Ă  la saint-jacques. « Aujourd'hui, les conditions ne sont pas idĂ©ales, mais on va pousser au large », dĂ©clare Pierrick Le Roux, le patron du chalutier. L'Hippocampe prend le large, Ă  son bord sept apprentis pĂȘcheurs.

« Les premiÚres minutes, c'est du sport »

Au bout d'une demi-heure de navigation Ă  vue, le pĂȘcheur coupe les gaz. Des petits points bleus sont apparus sur son dĂ©tecteur, le poisson est lĂ . « La mer est bien agitĂ©e. » Effectivement, le bateau roule, obligeant chacun Ă  s'accrocher. « Et encore, c'est parfois pire », prĂ©cise Pierrick Le Roux.

Canne à la main et hameçons montés, le travail des vacanciers commence. AprÚs quelques minutes, Patrick, 56 ans, sent les premiÚres touches. Le maquereau mord, mais lùche finalement l'hameçon. « Tant pis, c'était un petit », se rassure ce Parisien en vacances dans la baie.

La houle se fait sentir, une main pour se tenir, l'autre pour agiter la canne. « C'est physique. Pour tenir debout, il faut savoir suivre le mouvement de la mer », confie le marin aguerri.

À bord, chacun s'impatiente. Pierrick qui n'a pas la langue dans sa poche explique : « D'octobre Ă  avril, c'est la saison de la saint-jacques, puis le chalut jusqu'Ă  juin. En ce moment, c'est la saison du touriste. »

Julien, 27 ans, vacancier venu du nord de la France ferre le premier maquereau
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Tous les jours, du 15 juin au 15 septembre, de 7 h 30 Ă  11 h 30 ou de 14 h Ă  18 h (pĂȘche de nuit possible). Tarifs : 40 € pour les adultes, 20 € pour les 4-11 ans. Balade en mer possible. RĂ©servation Ă  l'office de tourisme de Saint-Quay-Portrieux,tĂ©l. 02 96 70 40 64.

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En Vacances ou de passage sur le bassin d'Arcachon, apprenez à ouvrir les hußtres avec Sylvie Latrille, ostréicultrice au port de Piraillan (direction cap-Ferret)

Comment se faire la main pour ouvrir les huĂźtres sans y laisser la sienne ?

Sur les rives du bassin d'Arcachon (Gironde), Sylvie Latrille, ostréicultrice depuis une dizaine d'années, invite les estivants à apprendre à ouvrir les hußtres, pour que la dégustation de ce mets prisé reste un plaisir jusqu'au bout.

Dans son cabanon de bois, sur le port de Piraillan, à quelques encablures de la pointe du Cap-Ferret, l'ostréicultrice accueille une demi-douzaine de vacanciers venus écouter ses conseils à l'occasion des ateliers d'apprentissage qu'elle organise deux fois par semaine pendant l'été.

"Tenter d'ouvrir une hußtre c'est comme tenter d'ouvrir un coffre avec un trésor à l'intérieur: soit vous trouvez la clé et vous préservez le trésor, soit vous y allez au pied de biche au risque de le détruire", glisse avec malice l'ostréicultrice pour ouvrir la séance et détendre l'atmosphÚre un brin studieuse.

AprĂšs quelques rudiments thĂ©oriques, pour expliquer notamment comment l'animal est traversĂ© par un muscle qui le rattache dans le tiers haut Ă  la coquille, viennent les conseils pratiques. Car il faut non seulement "Ă©viter de se blesser", mais aussi "Ă©viter de rĂ©duire l'huĂźtre en charpie ou d'y laisser des morceaux de coquille" pour qu'elle puisse ĂȘtre joliment prĂ©sentĂ©e Ă  table.

"Beaucoup de gens aiment manger des hußtres, mais ne savent pas les ouvrir. Ou sinon, ils les massacrent, enlevant le bénéfice de notre travail", raconte l'ostréicultrice, qui a choisi ce métier par passion aprÚs avoir travaillé dans la biotechnologie pharmaceutique à Bordeaux.

MĂȘme Ă  l'ouverture, "on essaie de respecter l'huĂźtre" qui nĂ©cessite deux Ă  trois ans de travail, explique l'Ă©leveuse, dont les parcs Ă  huĂźtres creuses sont situĂ©s Ă  l'entrĂ©e du bassin d'Arcachon.

Comme un vigneron qui parle de son raisin
 Source : NouvelObs

Infos pratiques

Des ateliers ouverts Ă  tous

Ceux qui le souhaitent peuvent découvrir à pied les parcs ostréicoles, aux cÎtés d'une ostréicultrice pédagogue. On peut ainsi observer les parcs, le métier, les gestes et techniques du métier. La visite dure 1 h 30.

On peut aussi visiter le quartier ostréicole de Piraillan, afin de comprendre les différentes phases de la culture de l'hußtre. Les réservations sont obligatoires à l'Office du tourisme, tout comme pour les ateliers d'écaillage qui se tiennent le mardi et le vendredi à 10 h.

Contacts : Ă  l'Office de tourisme au 05 5603 94 49 ou auprĂšs de Sylvie Latrille, Cabane 57, au port de Piraillan : 05 56 60 54 76 ou 06 13 29 87 60.

DĂ©but du cours. Sylvie distribue un couteau Ă  huĂźtre Ă  chaque Ă©lĂšve : « Pour ouvrir, il faut un bon couteau, lame courte, pas de garde, et ensuite connaĂźtre la morphologie de la bĂȘte, commence-t-elle. On va apprendre sans torchon, sans gant, sans filet. »

CÎté élÚves, la tension monte un peu. Parmi eux, un vétérinaire attentif et bien décidé à y arriver du premier coup « honneur oblige », un expert-comptable mort de rire, un boulanger sceptique et un banquier à Nice « autant dire l'escroc de la bande ». Pour tout dire, ils s'accrochent à leur premiÚre hußtre un peu trop nerveusement. Ils vont tenter l'ouverture en apnée. Sylvie ordonne une respiration ventrale, petit exercice de sophrologie devant l'hußtre que l'on imagine un peu affolée.

« L'idée, reprend l'ostréicultrice, est de trouver le premier tiers avant d'ouvrir. Une hußtre bien ouverte n'a pas d'écaille, toute sa chair fait bloc. On ne doit pas la tracasser. D'abord, on prend l'hußtre parallÚle à l'axe de la main, puis avec le couteau on la fait sourire, avant de tourner le couteau pour la faire rire. Et on jette la premiÚre eau pour éliminer les débris, puis l'eau qui se reconstitue sort des chairs, elle est pure. » Source : L'hußtre, sport de combat (Sud Ouest)

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Parmi les trĂšs nombreuses manifestations estivales :

Les bigoudens fĂȘtent leurs langoustines Ă  Lesconil

La FĂȘte de la Langoustine va fĂȘter son 15Ăšme anniversaire! Ce sont les associations de la commune, rĂ©unies sous le nom de Tout An Dud qui travaillent toute l'annĂ©e Ă  la mise en oeuvre de ce rendez-vous phare de l'Ă©tĂ© breton. Plusieurs centaines de kilos de langoustines, spectacles, animations pour enfants, expositions, promenades en mer sur chalutiers composent cette journĂ©e festive sur le port de Lesconil. Source : Commune de Plobannec-Lesconil

Autres activités de découverte

14 février 2011 : sortie dans les parcs ostréicoles en mer

Comment sont nées les sorties à l'occasion des grandes marées dans la station ?

Elles existent depuis environ six ans. Une conchylicultrice était alors dans le conseil d'administration. Une jeune fille en alternance avec spécialisation dans ce genre d'animations travaillait à ce moment-là à l'office. Toutes les deux ont réfléchi à une activité grand public pour faire découvrir une des spécialités locales. Les sorties à l'occasion des grandes marées sont alors nées. Une sortie, c'est à la fois la découverte de paysages magnifiques et celle du métier de conchyliculteur. Les gens nous confient souvent qu'ils sont « épatés de marcher sur le fond de l'eau ».

Depuis deux ans, les sorties connaissent un franc succĂšs...

Nous avons accentué la communication auprÚs des locaux. Les gens recherchent ce genre de visite authentique, pour le contact avec les gens du cru. Ils se rendent alors compte que c'est un métier difficile certes, mais un beau métier. Nous organisons au moins une sortie par mois, avec un minimum de 14 dans l'année. Les dates sont déterminées par les coefficients les plus favorables.

Comment se déroule une sortie type ?

Le départ s'effectue toujours de la plage des Quatre-Vaulx. Nous nous rendons ensuite au milieu des bouchots et des parcs à hußtres aprÚs une marche de 15 minutes. Puis Marion, la guide, explique aux participants la culture de la moule et de l'hußtre pendant 45 minutes environ. Nous faisons alors demi-tour pour rejoindre les véhicules et pour nous rendre dans une entreprise conchylicole pour voir comment on prépare le coquillage avant sa commercialisation. La visite est couronnée par une dégustation, trÚs appréciée.
Prochaines sorties, les 18 et 21 fĂ©vrier. Renseignements et inscriptions auprĂšs de l'office de tourisme au 02 96 41 81 52. Tarif : 5 € par personne.

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Le 20 juin 2011 : Visite criée


L'Ă©quipe qui assure les visites estivales de la criĂ©e est fin prĂȘte pour assurer sa mission. Elle s'est retrouvĂ©e autour d'un repas jeudi, en prĂ©sence du responsable de la criĂ©e Jean-Yves Claquin.
Les recrues Ă  poste
L'an dernier, les fidĂšles patrons pĂȘcheurs, JudicaĂ«l Lagadec, Jean Arhan, Jos Fouquet, la vice -prĂ©sidente de l'office de tourisme Annie GornĂšs ont vu leurs rangs s'Ă©toffer par l'arrivĂ©e de deux recrues: MichĂšle Le Jouis (professeur d'histoire gĂ©ographie Ă  la retraite) et Jean PellaĂ« (ancien comptable de la criĂ©e de Poulgoazec). Tous sont bĂ©nĂ©voles. La pĂȘche dĂ©barquĂ©e chaque jour sous la criĂ©e fait l'objet de visites «industrielles», via la chambre de commerce et d'industrie, relayĂ©es sur le terrain, par l'office de tourisme municipal.
Deux visites hebdomadaires
Les visites ont lieu le lundi et le jeudi, Ă  14h30. Elles recueillent une large audience et font partie de l'image de marque de l'OMT. Avec quelque cinquante visiteurs par sĂ©ance (nombre volontairement limitĂ© pour ne pas perturber le travail des usagers de la criĂ©e), cette dĂ©couverte de l'univers de la pĂȘche cĂŽtiĂšre offre aux visiteurs une authenticitĂ© qu'ils plĂ©biscitent. L'office accompagne cette immersion dans le monde de la pĂȘche par un dĂ©pliant relookĂ© chaque annĂ©e et portant tous les renseignements utiles.

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Haliotika accueille 40.000 visiteurs l'an. Un ratio Ă©tonnant et peu commun dans ce type de structure. À la suite d'un audit rĂ©alisĂ© en 2010, Haliotika-CitĂ© de la PĂȘche a reçu la «marque qualitĂ© tourisme» dĂ©livrĂ©e par le ministĂšre. Un grand moment pour le prĂ©sident, Daniel Le Balch et la directrice, GaĂ©tane Launay, partagĂ© aussi par toute l'Ă©quipe. Haliotika avait effectuĂ© une demande auprĂšs de l'Association bretonne des Ă©tablissements de loisirs (Abel): «Une remise en question pour avancer», livrait, mardi, la directrice, qui ne mĂ©nage pas les efforts pour renouveler l'intĂ©rĂȘt sur la connaissance de la pĂȘche professionnelle, ses atouts Ă©conomiques, ses difficultĂ©s aussi. C'est l'Abel qui a transmis le dossier de la CitĂ© de la PĂȘche au ministĂšre du Tourisme. La signalĂ©tique, l'accueil, la qualitĂ© des visites et de leur guidage, le choix offert via la dĂ©couverte sur des ateliers spĂ©cifiques, les tarifs et la capacitĂ© Ă  offrir le service aux extra-nationaux sont autant d'arguments qui ont permis l'obtention de la distinction.

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Interdit au public toute l'annĂ©e, le lac de Grand Lieu se visite exceptionnellement lors de la fĂȘte des pĂȘcheurs qui aura lieu les dimanche 14 et lundi 15 aoĂ»t. Durant ces deux jours, l'association des pĂȘcheurs professionnels, soutenue par la municipalitĂ©, invite les visiteurs Ă  dĂ©couvrir le lac, leur mĂ©tier et les mĂ©thodes traditionnelles de pĂȘche.

Aujourd'hui, des sept pĂȘcheurs autorisĂ©s Ă  pĂȘcher sur le lac, ils ne sont plus que six : Jean-RenĂ© Richard a en effet pris sa retraite rĂ©cemment. Il y a donc une place Ă  prendre... Mais comment devient-on pĂȘcheur professionnel sur le lac ? « C'est une passion plus qu'un mĂ©tier, rĂ©pond Dominique Guillet, prĂ©sident de l'association des pĂȘcheurs. Personnellement, je suis pĂȘcheur depuis 7 ans, aprĂšs 23 annĂ©es passĂ©es dans la boulangerie-pĂątisserie. Nous venons tous d'horizons diffĂ©rents, mais avons tous un lien avec le lac : un pĂšre ou un grand-pĂšre pĂȘcheur ou simplement l'amour de la nature. »

Des candidatures ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reçues pour prendre la place libĂ©rĂ©e : « Avec les membres de l'association, nous Ă©tudions les demandes et ferons passer des entretiens. Ensuite, il y aura un vote pour choisir le 7 e pĂȘcheur. Mais pour l'instant, nous attendons de voir comment va Ă©voluer la rĂ©glementation europĂ©enne sur la pĂȘche de l'anguille car nous ne voulons pas que cette personne se trouve en difficultĂ©. »

Les directives europĂ©ennes sur la restauration des populations d'anguilles limitent en effet un peu plus chaque annĂ©e la pĂ©riode de pĂȘche : en 2011, c'est d'avril Ă  septembre pour l'anguille jaune et d'octobre Ă  dĂ©cembre pour l'anguille argentĂ©e. La pĂȘche Ă  l'anguille reprĂ©sente 70 % de l'activitĂ© des pĂȘcheurs, auxquels viennent s'ajouter les autres poissons d'eau douce (carpe, sandre, etc.). Depuis mai, un contrat Natura 2000 avec l'État leur octroie une aide financiĂšre pour la pĂȘche et la destruction de l'Ă©crevisse de Louisiane, une espĂšce invasive
. Source : (Ouest France)

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Sur la route des vacances, pourquoi ne pas faire une halte dans un charmant petit port de pĂȘche. France-Soir a sĂ©lectionnĂ© trente ports parmi les plus pittoresques de France.

Entre terre et mer, les ports ont toujours Ă©tĂ© des lieux de grande effervescence. Le cri des mouettes, les amas de filets de pĂȘche, le ballet incessant des chalutiers qui entrent et sortent du port, les clameurs de la traditionnelle criĂ©e aux poissons
 Ces havres de paix, empreints d’authenticitĂ©, presque hors du temps, sont avant tout des lieux d’histoire. Depuis toujours, artistes et bons vivants y sĂ©journaient, cĂŽtoyant marins pĂȘcheurs et voyageurs du bout du monde. Aujourd’hui encore, de nombreux ports tĂ©moignent de ce passĂ©. Chaque Ă©tĂ©, de petites fĂȘtes de villages ravivent l’histoire de ces lieux, toujours animĂ©s d’une atmosphĂšre si particuliĂšre.

Avec plus de 5.500 km de cĂŽtes, la France bĂ©nĂ©ficie du plus grand espace nautique europĂ©en. Chacun de nos ports a ses propres spĂ©cificitĂ©s. Un bateau qui a su faire sa rĂ©putation, une technique de pĂȘche typique, un produit de la mer bien particulier


D’abord petit port de pĂȘche, puis de commerce, la plupart accueillent dorĂ©navant des plaisanciers. L’an dernier, prĂšs de 5 millions de Français ont optĂ© pour ce mode de vacances. Sur fleuve comme sur mer, des lieux d’évasion Ă  dĂ©couvrir sans plus attendre.

Les trente plus beaux ports de pĂȘche de France

Sur la route des vacances, pourquoi ne pas faire une halte dans un charmant petit port de pĂȘche. France-Soir a sĂ©lectionnĂ© 30 villages maritimes parmi les plus pittoresques de France.
Pour connaitre les 30 ports de pĂȘche, cliquer Suite
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Le 21 août 2011 : La senne de plage ou la traine

La pĂȘche entre amis et en famille, si vous ne connaĂźssez pas il vous faut essayer en prioritĂ© la pĂȘche Ă  la traĂźne. Par chance tous les dimanches matins dĂšs 9 h 30 sur la plage de Port-la-Nouvelle, des pĂȘcheurs vous initient Ă  la mĂ©thode ancestrale de cette pĂȘche qui n'est plus pratiquĂ©e de nos jours. Une fois les Ă©quipes de pĂȘcheurs du dimanche dĂ©signĂ©es, chaque Ă©quipe Ă©coute solennellement les consignes. Ils doivent dans un premier temps lĂącher du mou Ă  la longue et grosse corde d'environ 300m reliĂ©e au filet lestĂ© de plombs qui se dĂ©ploie en mer tandis que les barques l'emmĂšnent au large. Commence alors de longues minutes de suspens a guetter le signal du pĂ©cheur Ă  l'arrĂȘt sur la barque. C'est alors que tous doivent intervenir dans les rĂšgles de l'art en ramenant le filet en douceur afin de retenir les poissons enserrĂ©s dans les mailles. C'est de plus en plus lourd Ă  tirer quand il y a moins d'eau en se rapprochant du rivage.»Si on tire trop vite, les poissons s'esquivent il faut savoir les garder en les ramenant expliquent les pĂȘcheurs». C'est dur, mais c'est dans la bonne humeur gĂ©nĂ©rale et des rires que grands et petits tirent sur la code. Un grand moment de plaisir partagĂ© quand enfin les poissons frĂ©tillent sur le sable. La joie sera complĂšte et les commentaires iront bon train pendant la dĂ©gustation sur place de la sardinade gĂ©ante offerte par les organisateurs. De bons souvenirs de vacances et de belles photos fixeront ces instants inoubliables qui font se cĂŽtoyer dans l'effort et la convivialitĂ© des gens de toutes rĂ©gions.

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Le 24 janvier 2012 : Pesca-tourisme ! Tarte à la crÚme ou vraie opportunité

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - L’Office de l’Environnement de la Corse a organisĂ© la semaine derniĂšre un sĂ©minaire autour du projet dit MAREMED. Celui-ci regroupe diffĂ©rentes rĂ©gions de MĂ©diterranĂ©e, ainsi que des professionnels du secteur de la pĂȘche, avec un objectif clairement dĂ©fini : mettre en synergie les rĂ©gions entre elles, et avec les niveaux de gouvernance locaux, nationaux et europĂ©ens pour favoriser la mise en place d’une politique maritime intĂ©grĂ©e en MĂ©diterranĂ©e. Les thĂ©matiques abordĂ©es ont Ă©tĂ©, en premier lieu, la pĂȘche, mais Ă©galement l’adaptation face aux changements climatiques, la gestion intĂ©grĂ©e des zones cĂŽtiĂšres, la lutte contre les Ă©vĂ©nements de pollution, la gouvernance et la gestion des donnĂ©es. On a beaucoup parlĂ©, au cours de cette rĂ©union, d'un concept qui parfois enthousiasme et parfois fait grincer des dents : le pesca-tourisme ! Tarte Ă  la crĂšme ou vraie opportunitĂ© pour une profession en grande difficultĂ© ?

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Depuis février 2012, l'écomusée est labellisé Tourisme et Handicap pour trois déficiences (visuelle, auditive et mentale) ; un label qui récompense les efforts de l'association pour accueillir le public en situation de handicap. En effet, des livrets d'aide à la visite ont été traduits en braille et des supports de visite en gros caractÚres sont également disponibles. Une maquette tactile de l'estuaire charentais est en réalisation.

En langue des signes

Cette annĂ©e, deux visites en langue des signes vont ĂȘtre organisĂ©es ; Julie et Anne, les animatrices, ont suivi plusieurs formations (en partenariat avec la CAPR) afin d'accueillir au mieux les personnes en situation de handicap.

Pour la Nuit des musĂ©es qui aura lieu samedi 19 mai prochain, l'ÉcomusĂ©e organise une visite nocturne (prĂ©voir lampes torches) du fort de l'Ăźle Madame. Pour cette visite originale Ă  la dĂ©couverte des mystĂšres du fort, trois horaires sont prĂ©vus Ă  20 h 30, 21 h 15 et 22 heures (gratuit, rĂ©servation indispensable). Cette saison encore, l'Ă©comusĂ©e relance l'animation FĂȘte ton anniversaire Ă  l'Ă©comusĂ©e ! Une façon originale de fĂȘter son anniversaire avec chasse au trĂ©sor au milieu des claires et dans l'Ă©comusĂ©e afin de dĂ©couvrir l'huĂźtre et son environnement de façon ludique. Un goĂ»ter d'anniversaire et une pĂȘche Ă  la crevette ponctuent Ă©galement cette journĂ©e festive (mercredis et samedis de 14 heures Ă  17 heures, 12 enfants maximum). NouveautĂ© 2012. Tout comme le fort de l'Ăźle Madame, l'Ă©comusĂ©e sera dĂ©sormais ouvert du 1er juin au 30 septembre, du lundi au samedi pour les individuels et les groupes, sur rĂ©servation pour les groupes pendant les autres mois de l'annĂ©e.

Enfin, durant la saison estivale, des ateliers pédagogiques pour les enfants seront proposés à l'écomusée. Le programme des activités sera diffusé en juin.

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Le 12 juillet 2012

Jean-Louis le pĂȘcheur lance le "Pesca-tourisme" au Cros

Avec son nouveau bateau « Les III canailles 3 » Jean-Louis Costanzia, pĂȘcheur du Cros, propose une nouvelle activitĂ© au port : les promenades en mer et le Pesca-tourisme

Le port du Cros-de-Cagnes propose une nouvelle activitĂ© touristique pour cet Ă©tĂ© : les promenades et la pĂȘche en mer (ou le pesca-tourisme) Ă  bord de « Les III Canailles 3 ». Ce catamaran Ă  moteur Jean-Louis Costanzia, dit Jean-Louis le pĂȘcheur, a mis du temps Ă  le trouver. « Je suis allĂ© le chercher Ă  Cap Breton. Il est aussi bien homologuĂ© pour le transport de passagers que pour la pĂȘche. Il peut accueillir 50 passagers » explique Jean-Louis. Une perle rare ! Cette activitĂ© complĂ©mentaire Ă  la pĂȘche traditionnelle, Jean-Louis y rĂ©flĂ©chissait depuis quelque temps.

« On peut vivre uniquement de la pĂȘche, mais il faut savoir que c'est un mĂ©tier de plus en plus difficile. On se lĂšve Ă  4 h du matin pour finir vers 19 h 30 » explique Jean-Louis. Il pensait Ă©galement Ă  faire perdurer son activitĂ© au Cros et Ă  investir au Cros : «avec ma fille qui est passĂ©e patron pĂȘcheur et a reçu le diplĂŽme de capitaine 200, nous sommes Ă  la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration de pĂȘcheurs crossois ». Si Louis, le pĂšre de Jean-Louis continue de pĂȘcher en mer, sa fille Tatiana, qui a 22 ans, travaille Ă  la poissonnerie et pourrait, un jour, reprendre la barre des « III Canailles 3 ».

« C'est important cette diversification de nos pĂȘcheurs. Il y en a qui dĂ©veloppent une ferme aquacole en plus de la pĂȘche traditionnelle et d'autres qui font du pesca-tourisme. C'est comme les agriculteurs qui ouvrent un gĂźte » souligne Louis NĂšgre, le sĂ©nateur-maire.

« Les charmes de la baie du Cros »

Avec son nouveau bateau Jean-Louis va proposer trois types d'activités. La promenade en mer pour découvrir les « charmes de la baie du Cros», avec un parcours d'une heure entre l'aéroport et Marina. Plusieurs sorties seront proposées par jour. Jean-Louis entend aussi proposer des sorties à thÚme autour d'événements exceptionnels : feux d'artifice, grand prix de Monaco, rade de Villefranche, etc... Il organisera aussi des sorties pédagogiques pour les scolaires ou les groupes.

Mais le « produit» phare d'ici quelques jours sera le « pesca-tourisme ». « Nous proposons de venir en mer pour voir comment nous travaillons et permettre de tirer des filets et des palangres ».

« C'est une activité trÚs demandée par les touristes et qui n'existe pas encore vraiment dans les Alpes-Maritimes » explique Armelle Roudaut Lafon, déléguée mer et littoral.

Et que les touristes se rassurent : il y a des gilets de sauvetage à bord et le bateau a reçu la bénédiction du pÚre Astre. Le curé de la paroisse a remis à Jean-Louis une image pieuse représentant Notre Dame de la Garoupe. Source : Nice matin

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Le 16 juillet 2012

Ondine pratique le Pesca-tourisme Ă  Ouessant


Le 18 juin, se dĂ©roulait Ă  Paris, au théùtre du Rond-Point (Champs-ÉlysĂ©es) la grande soirĂ©e annuelle de remise des prix de la Fondation de France. 36 dossiers sur 1.000 ont Ă©tĂ© retenus et vingt primĂ©s dont celui d'une Ouessantine, Ondine Morin, pour son engagement dans le tourisme durable sur son Ăźle natale. Elle a Ă©tĂ© encouragĂ©e Ă  continuer son activitĂ© de «pesca-tourisme». Cet hiver, Ondine, Ă©lĂšve Ă  l'Ă©cole de pĂȘche du Guilvinec, a passĂ© son certificat d'initiation nautique. Aujourd'hui matelot, elle embarque sur le bateau de pĂȘche Finis Terrae, basĂ© Ă  Ouessant, et permet Ă  quatre passagers de dĂ©couvrir l'Ăźle en tant que guide interprĂšte rĂ©gionale au sein de sa propre entreprise «Kalon-Eusa: Voyage au coeur de l'Ăźle d'Ouessant». «En alliant nos forces, on arrivera Ă  rester vivre sur notre Ăźle», dit-elle en commentant son alliance avec le marin pĂȘcheur-ligneur, Jean-Denis Le Pape. Source : Fondation de France. Une Ouessantine primĂ©e (Le TĂ©lĂ©gramme)

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12 juillet 2012


Tout au long de l'Ă©tĂ©, l'Association des bolincheurs de Bretagne propose de prendre Ă  bord de certains de ses bateaux, pour la journĂ©e de pĂȘche, un ou deux passagers. «Il s'agit pour ces derniers de dĂ©couvrir une technique de pĂȘche professionnelle particuliĂšre et spectaculaire et non d'aller pĂȘcher avec leur gaule», tient Ă  prĂ©ciser Jean-Jacques Berrou, prĂ©sident de l'Association des bolincheurs, du nom de ce type de bateau de pĂȘche Ă©quipĂ© d'un filet tournant appelĂ© bolinche.

Bonne condition physique

«Les bateaux partent du dimanche au jeudi, du port de pĂȘche, vers 18h. Les retours se font dans le courant de la nuit, voire au matin et ce, en fonction de la pĂȘche. Une condition physique correcte est indispensable, indique encore Jean-Jacques Berrou, prĂ©cisant que les participants doivent prĂ©voir une tenue adaptĂ©e, avec notamment des bottes et apporter Ă©galement de quoi faire une pause casse-croĂ»te». Pratique Sortie en mer Ă  bord d'un bolincheur au dĂ©part du port du Rosmeur, du jeudi au dimanche. Participation demandĂ©e: 22 EUR (dont une partie est reversĂ©e Ă  la SNSM). Renseignements complĂ©mentaires et rĂ©servations au 06.30.59.35.43 ou au 02.98.90.26.55 ou Ă  l'office de tourisme du Pays de Douarnenez, 1, rue du Docteur-MĂ©vel.

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Jeudi soir, Georges et Évelyne ont ouvert les portes de la cabane ostrĂ©icole des Ă©tablissements Thaeron au port d'Orivol d'Étaules.

Pour cette soirĂ©e en plein air, la mairie, avec la participation de l'office de tourisme d'Étaules, a proposĂ© une dĂ©gustation gratuite d'huĂźtres, accompagnĂ©e de rosĂ©.

80 participants

Piqthiu, chroniqueur bien connu des Charentais, a emmené les 80 participants dans les claires, en détaillant la vie de l'hußtre. De retour à la cabane, couteau à la main, il a expliqué la maniÚre d'ouvrir une hußtre, simplement, sans se blesser, et mis à l'ouvrage deux jeunes de 7 et 14 ans, sous les yeux médusés de leurs parents.

Le feu vert a été donné à la dégustation, Piqthiu précisant comment les Charentais mangeaient les hußtres, avec des rillettes, du rosé frais


Chaque convive a ensuite déballé et partagé son pique-nique, voire acheté une assiette d'hußtres sur les tables installées à l'extérieur.

Ce fut le moment d'accueillir L'Estran Saintongeais, un groupe de 20 personnes vĂȘtues de costumes d'Ă©poque : le pĂȘcheur Ă  pied, la magayante, la bergĂšre, le paysan
 L'accordĂ©oniste, le flĂ»tiste, le chanteur, les danseurs, une vĂ©ritable envolĂ©e de sabots, ont interprĂ©tĂ© chants et danses du folklore charentais.

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Le port de Larros, l'un des sites proposés à la visite, accueille la Maison de l'hußtre.

L'hußtre est intimement liée à la vie de Gujan-Mestras, la ville aux sept ports, capitale ostréicole du bassin d'Arcachon. Gujan-Mestras se devait de partager avec les vacanciers et les touristes l'histoire de sa culture et de son élevage de l'hußtre. Une maniÚre d'appréhender différemment et de lever le voile sur ce succulent coquillage.

L'Epic, office de tourisme, dispose pour cela d'un fabuleux outil : la Maison de l'hußtre. Créée jadis par des ostréiculteurs passionnés et se passionnant pour raconter ce qui fût leur métier toute une vie durant. Au fil des années, la Maison de l'hußtre a évolué et surtout bùti une renommée qui va bien au-delà des limites de l'Hexagone.

Aujourd'hui, gérée par l'Epic, la Maison de l'hußtre est devenue l'un des incontournables de Gujan-Mestras et du bassin d'Arcachon. C'est un véritable outil de découverte de l'ostréiculture avec une scénographie interactive, quatre salles thématiques, des informations accessibles à tous. Elle permet de faire connaissance avec l'histoire de l'ostréiculture sur le bassin d'Arcachon mais aussi avec l'histoire de l'hußtre à travers les siÚcles.

Les visites guidées

L'office de tourisme propose durant tout l'été une autre maniÚre de découvrir Gujan-Mestras, ses ports, son littoral avec une série d'animations et de visites à thÚme encadrées par des guides.

Parmi elles, les visites guidées du port de Larros, le lundi et mercredi à 10 h 30, cette visite se fait au départ de la Maison de l'hußtre. « Les faces cachées du littoral » partent du port de Gujan, empruntent le sentier du littoral pour découvrir les prés salés la faune et la flore qui les peuplent. Elle a lieu le vendredi à 10 heures.

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Jeudi matin, dans le cadre de la journĂ©e «La mer se cultive, la mer nous cultive», le personnel de l'Eclosarium a proposĂ© une visite guidĂ©e de son musĂ©e ainsi qu'une animation scientifique. Plus d'une vingtaine de personnes sont venues visiter ce centre de production de phytoplancton. Ouvert en 1994, l'Eclosarium est un centre de recherche sur les biotechnologies marines. Des Ă©tudes sur le monde microscopique ainsi que la culture de phytoplancton y sont rĂ©alisĂ©es. Les visiteurs ont pu dĂ©couvrir ce monde de l'infiniment petit au coeur des ocĂ©ans et indispensable Ă  la vie. Ici, les micro algues sont identifiĂ©es, sĂ©lectionnĂ©es puis mises en culture. Elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es Ă  des fins diverses. Elles sont sources de protĂ©ines, vitamines, acides gras, colorants... Elles servent dans la rĂ©alisation de produits alimentaires, pharmaceutiques ou bien encore cosmĂ©tiques. C'est justement pour cette derniĂšre qu'elles sont cultivĂ©es Ă  l'Eclosarium.

Musée et exposition

De nouvelles journĂ©es «La mer se cultive la mer nous cultive» auront lieu le 26 juillet et les 9 et 23aoĂ»t. Le bĂątiment abrite Ă©galement le seul musĂ©e sur l'Ăźle de Houat qui accueille plus de 5.000 visiteurs par an. Il permet de parcourir l'histoire de l'Ăźle, de ses coutumes, son activitĂ© principale, la pĂȘche... Chaque annĂ©e, il accueille Ă©galement plusieurs expositions. À partir de lundi 16juillet et jusqu'au 30septembre, l'exposition «Rivages, marines et autres, de Houat et d'ailleurs» de Jacques Blot, est prĂ©sentĂ©e.

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La tension reste vive entre les professionnels et les propriétaires de cabanes, comme l'a montré la commission de gestion des villages réunie lundi soir

Dix dossiers sur la table. L'avenir de dix cabanes, ravissantes autant que spartiates constructions de bois Ă©maillant neuf sites ostrĂ©icoles de la presqu'Ăźle. Lundi soir en mairie de LĂšge-Cap-Ferret, se rĂ©unissaient pour la premiĂšre fois depuis l'adoption de la nouvelle convention de gestion des cabanes, les membres de la commission d'attribution. Une sĂ©ance oĂč comme depuis des annĂ©es (des dĂ©cennies ?), les dĂ©bats ont Ă©té  vifs.

D'un cĂŽtĂ©, des professionnels de la mer (ostrĂ©iculteurs, marins pĂȘcheurs) qui dĂ©noncent la privatisation des villages au profit de riches occupants sur des cabanes peu occupĂ©es, alors que des jeunes inscrits maritimes galĂšrent pour se loger sur la presqu'Ăźle. De l'autre, des propriĂ©taires qui arguent d'une historique tradition de prĂ©sence et transmission familiale et d'une gestion partenariale satisfaisante de ce domaine maritime public sous Ă©gide municipale depuis 2001. Au milieu, la mairie parfois un peu coincĂ©e entre les deux parties.

Les villages en chiffres

500 - Le nombre de cabanes (et chais) sur la presqu'ßle, répartis sur neuf sites : Le Four, les Jacquets, Petit Piquey, Grand Piquey, Piraillan, Le Canon, L'Herbe, Le Phare, La Douane.

6 - En mÚtres carrés, la surface initiale d'une cabane.

DE 46 500 A 79 000 - En euros, la fourchette oĂč se sont situĂ©s les prix des cabanes attribuĂ©es lundi. Des prix qui peuvent aller jusqu'Ă  plusieurs centaines de milliers d'euros.

19 - Le nombre de membres votant dans la commission d'administration des villages : le maire, huit conseillers municipaux, six reprĂ©sentants des professionnels, quatre des propriĂ©taires. L'État siĂšge avec une voie consultative.

18 - En années, la durée de l'autorisation d'occupation temporaire liée à la nouvelle convention.
2 300 - En euros, la redevance annuelle payée à la mairie pour une cabane de 75 m2 en premiÚre ligne à Grand Piquey. La commune finance avec cet argent l'entretien des villages ostréicoles, patrimoine classé.

« Mixité des villages »

InitiĂ©e par l'État qui voulait visiblement rĂ©affirmer certains fondamentaux (1), la nouvelle convention signĂ©e par le prĂ©fet et adoptĂ©e au Conseil municipal de juillet, permet finalement toujours la transmission mais sous rĂ©serve de trouver rapidement une solution pour les professionnels en demande. Elle a permis aussi d'intĂ©grer le village du Four.

Les décisions de la commission réunie lundi semblent illustrer cet état d'esprit que tente de résumer le maire UMP Michel Sammarcelli : « La mixité des villages est la priorité, comme la place faite aux professionnels. »
La commission devait d'abord statuer sur sept cabanes qui se « libéraient », souvent par le décÚs de son propriétaire. Héritier direct, consensus au sein des ayants droit, occupation réguliÚre de la cabane : autant de critÚres au tamis desquels passe le dossier. La transmission a été validée pour deux cabanes, deux autres ont été déclarées vacantes et seront donc bientÎt proposées « à l'affichage » public, trois autres feront l'objet d'études complémentaires.

Cabane libérée à un « pro »

Il s'agissait pour les trois derniÚres cabanes, à l'affichage depuis quelques semaines, de les attribuer. Si deux d'entre elles, occupées jusque-là par des professionnels, sont allés à des inscrits maritimes, le cas de la troisiÚme est plus symbolique. Elle est en effet passée d'un « propriétaire » à une jeune professionnelle qui va ainsi pouvoir s'installer.

« C'est tout Ă  fait normal et depuis 2001, toutes les cabanes libĂ©rĂ©es sont allĂ©es Ă  un professionnel », dĂ©clare Patricia Chabrat, la prĂ©sidente de l'association syndicale des propriĂ©taires de cabanes (Asynpro). « Mais pourquoi vouloir mettre dehors des familles qui sont lĂ  depuis des dĂ©cennies, qui ont entretenu et fait vivre ces villages, Ă  des Ă©poques oĂč les professionnels n'en voulaient plus ? » « C'est bien pour elle mais il y a encore beaucoup de jeunes qui attendent de pouvoir dĂ©cemment se loger », maugrĂ©e quant Ă  lui Alain Argelas, reprĂ©sentant le syndicat arcachonnais des marins, membre de la commission. « Si la convention de gestion instaure la prioritĂ© aux pros, le rĂšglement intĂ©rieur officialise toujours la transmission, une aberration quand des professionnels sont dans la difficultĂ©. » Un rĂšglement intĂ©rieur qui ne satisfait pas non plus les propriĂ©taires : l'Asynpro a par exemple perdu un siĂšge au profit des professionnels, quatre contre six. Et les deux camps de s'accuser d'intransigeance.

(1) « La transmission des cabanes à des ayants droit est illégale », rappelait il y a un an le sous-préfet d'alors, Pascal Gauci.

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Appréciées des peintres, les teintes de la Baie des Veys varient à chaque instant. C'est d'autant plus remarquable au crépuscule lorsque le soleil vient se coucher sur la Manche entre deux nuages aux couleurs changeantes. Le ciel et la mer ne sont séparés que par cette ligne verte dessinée à l'horizon et dont le clocher de Sainte-MÚre-l'Eglise émerge.

C'est dans ce paysage naturel que l'office de tourisme, le Parc des marais et l'association Le Dit de l'eau invitent les curieux à se promener. Et comme une valse sur l'eau calme de la baie, la soirée se divise en trois temps. « Nous débutons la soirée par une présentation de la culture de l'hußtre sur le parc à terre par l'animateur du service animation », indique Clémence Fossé, responsable de l'office de tourisme.

Un parc Ă  terre, c'est une reconstitution de l'Ă©tape d'Ă©levage des huĂźtres Ă  terre. Une table d'Ă©levage y est posĂ©e ainsi que quelques poches d'huĂźtres. Éric, l'animateur, Ă©voque ainsi l'Ă©levage en pleine mer, de l'arrivĂ©e des naissains Ă  la rĂ©colte des huĂźtres adultes. Des panneaux informatifs ont Ă©galement Ă©tĂ© placĂ©s cette annĂ©e.

Déguster avant de se promener

La soirĂ©e se poursuit dans un atelier ostrĂ©icole, en bordure de la baie. L'animateur continue son explication sur le travail de l'huĂźtre, jusqu'Ă  l'expĂ©dition. Dans une salle de l'atelier, la table a Ă©tĂ© dressĂ©e pour dĂ©guster les huĂźtres. Mais il faut d'abord les ouvrir et lĂ  encore Éric dĂ©voile le petit truc qui permet de le faire sans forcer, sans se blesser et sans mettre d'Ă©caille avec la chaire. AprĂšs le pique-nique, une promenade spectacle de 4 km sur l'estran est prĂ©vu. L'occasion d'observer la baie de tout son long.

Deux heures de balade animĂ©e par trois intervenants de l'association Le Dit de l'eau. Sandrine Quillet, naturaliste, Ă©voquera la richesse de la biodiversitĂ© naturelle du lieu. Un conteur, François Épiard, fera voyager l'imaginaire et racontera aussi les petites histoires de la grande histoire de la Baie des Veys. Le tout en musique puisqu'un musicien accompagnera la sortie.

Grandcamp-Maisy, lundi 6 aoĂ»t, rendez-vous Ă  18 h Ă  l'entrĂ©e Est de la base ostrĂ©icole. PrĂ©voir un pique-nique et des chaussures confortables ne craignant pas la plage. Tarifs 10 € par adulte, 3,50 € pour les moins de 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. RĂ©servation : 02 31 21 46 00.

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Le 23 août 2012

Au Pays basque, plusieurs bateaux pratiquent le pescatourisme, Ă  Saint-Jean-de-Luz et Ă  Hendaye.


Voyage au cƓur de la pĂȘche sur le bateau Ordagna, grĂące au pescatourisme.

Il est 5 h 45. Il fait encore nuit. La baie de Saint-Jean-de-Luz est endormie. Le bateau fend les vagues, noires comme de l'encre. La lune et les étoiles accompagnent l'embarcation. Au loin, on aperçoit la lumiÚre des lampadaires, petites lucioles qui picorent la cÎte. Le soleil se lÚve en compagnie du phare de Biarritz. Un dégradé de bleu, violet, vert, jaune et rouge. Le profil de la Rhune se dessine au loin. Le bateau file sur l'eau. Il est libre.

Voici le spectacle auquel assistent tous les jours les deux membres de l'Ă©quipage du bateau de pĂȘche, l'Ordagna. « On est des privilĂ©giĂ©s. C'est magnifique ici », confirme entre deux bouffĂ©es de cigarette, Marco Auffrat, le matelot du bateau. « C'est sĂ»r qu'ici, on n'a pas d'embouteillages le matin en partant au boulot », avoue en souriant Pierre Courtiau, le patron pĂȘcheur de ce petit navire.

Un visage de la pĂȘche romantique, quasi fĂ©erique, mais inconnu du commun des mortels. « Il y a une grande mĂ©connaissance sur le travail de la pĂȘche. D'un cĂŽtĂ©, on a les Ă©colos intĂ©gristes, de l'autre les mĂ©dias qui relatent les naufrages et les problĂšmes. Mais en fait la pĂȘche est un mĂ©tier comme les autres. » C'est pour aller Ă  l'encontre de ces idĂ©es reçues que Pierre Courtiau a dĂ©cidĂ© de proposer du pescatourisme. « On fait ça pour montrer le vrai visage de la pĂȘche. »

Une activité complémentaire

Ce que confirme Serge Larzabal, prĂ©sident du comitĂ© local des pĂȘches maritimes et des Ă©levages marins (CLPMEM) de Bayonne : « Il s'agit d'une activitĂ© complĂ©mentaire pour les pĂȘcheurs pour que le grand public voie comment ils travaillent. C'est la meilleure des communications. »

Et le prĂ©sident du comitĂ© prĂ©vient les critiques potentielles : « Cela ne peut ĂȘtre qu'une dĂ©marche complĂ©mentaire du point de vue du revenu. Le pescatourisme ne peut pas sauver une entreprise. »

L'amour de l'océan

L'Ordagna est un petit bateau de pĂȘche. Deux membres d'Ă©quipage, 11 mĂštres de long, un parc Ă  filets Ă  l'arriĂšre, un vire filets Ă  l'avant, pour tracter les prises. C'est en raison de sa taille qu'il ne peut accueillir que deux touristes Ă  la fois, harnachĂ©s du dĂ©but Ă  la fin de gilets de sauvetage, Ă©videmment.

Dans la petite cabine de capitaine, tout le nĂ©cessaire de navigation. Et il ne s'agit pas d'une carte et d'un compas, loin de lĂ . Ici, la technologie a envahi l'espace : un Ă©cran pour voir les fonds marins en 3D, un radar, un GPS. Pour ceux qui rĂȘvaient de la pĂȘche Ă  l'ancienne, c'est ratĂ©. Les marins dĂ©posent des filets dans la mer, Ă  20 miles (37 km) maximum des cĂŽtes et les laissent 24 heures avant d'y rĂ©cupĂ©rer leur butin.

On remonte les filets. Ca y est, la pĂȘche commence. Pendant qu'il rĂ©colte les poissons, Pierre Courtiau s'improvise professeur. Il indique comment on distingue les crabes mĂąles des femelles, montre les puces de mer, Ă©tale sa science de la faune marine. Il pĂȘche une dorade. Tout Ă  coup, il trifouille dans la gorge de l'animal mort. Et en sort un crabe nageur. Il tend le gosier et fait toucher. « Il venait de se faire un repas, lui. » On sent les crustacĂ©s Ă  l'intĂ©rieur. DrĂŽle d'expĂ©rience.


D'ailleurs, entre les poissons morts et le mal de mer, il faut avoir le cƓur accrochĂ©. Le produit s'abĂźme moins s'il est dĂ©coupĂ© sur place. C'est ainsi que le pĂȘcheur, aux mains sĂ»res et aguerries, dĂ©coupe une raie sur le bouche vivier. Un jeu d'enfant pour ce pĂȘcheur de vingt ans d'expĂ©rience. Et la carcasse ? « Il n'y a pas de raison, on partage. » Les mouettes flirtent avec l'embarcation et attendent avec impatience leur petit-dĂ©jeuner.

Aujourd'hui, c'est une petite matinĂ©e : des langoustes, des homards et quelques poissons. « On ne sait jamais ce qu'on va rĂ©colter. » C'est ça aussi, le charme de la pĂȘche.

Pour embarquer, contacter le 06 42 70 61 67. Tarif : 40 euros par personne. PrĂ©voir 8 heures de pĂȘche. RĂ©servation 48 heures Ă  l'avance.
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Le 9 mars 2013

Dégustation et vue imprenable dans l'ßle de Ré

Jacky et Sophy Sury, sont les premiers ostréiculteurs du réseau Accueil Paysan

Source : Sud Ouest

Quelques oies bernaches piquent du bec sur le rivage, dĂ©cidĂ©es Ă  reporter sine die leur grand dĂ©part pour la SibĂ©rie. Assis au bord de la rĂ©serve d’eau de l’exploitation, Henri et Guy, telle une paire de fidĂšles et vieux colverts, n’ont accompli ce matin-lĂ  pour toute migration que celle de bons voisins qui rallient le but d’une invariable promenade en bord de cĂŽte. Tout Ă  leur conversation, ils en oublieraient presque le merveilleux panorama qui s’ouvre Ă  leur pied, sur un pertuis Breton vert-de-gris, ourlĂ© au loin par la ligne sombre des cĂŽtes de VendĂ©e. LumiĂšre d’impressionnisme


Ces deux images s’imposent comme pour souligner une Ă©vidence : Ă  l’auberge de la mer, la convivialitĂ© des uns et la beautĂ© de la nature se fondent dans le sourire des aubergistes qui occupent le centre du dĂ©cor (1). Lieu dit Vert-Clos, Ă  Saint-Martin-de-RĂ©, Jacky et Sophie Sury sont ces ostrĂ©iculteurs qui, rattrapĂ©s par la crise des surmortalitĂ©s d’huĂźtres juvĂ©niles et la baisse des stocks qui l’accompagnait, ont misĂ© sur une activitĂ© complĂ©mentaire Ă  leur mĂ©tier de producteurs. Et la dĂ©gustation qu’ils testaient avec bonheur, l’annĂ©e derniĂšre, vient d’ouvrir cette semaine, ce que quelques pĂ©dants qualifieraient d’activitĂ© agro-touristique.

Poisson du jour, poisson local

Mais que le commun, gourmand de sensation, dĂ©couvrira sagement comme le lieu oĂč l’on peut se rĂ©galer de produits de la mer frais, et d’un paysage beau Ă  dĂ©crocher une mĂąchoire. Le tout estampillĂ© du label Auberge paysanne que dĂ©ploie le rĂ©seau Accueil paysan, la premiĂšre en France de l’environnement maritime.

Ils avaient de moins en moins d’huĂźtres pour garnir leur Ă©tal sur le marchĂ© de Saint-Martin, ils disposaient d’une cabane ostrĂ©icole assez grande, et surtout d’une vue imprenable. Ajoutons la proximitĂ© de la trĂšs frĂ©quentĂ©e « autoroute des cyclistes insulaires », leur goĂ»t du contact, et jamais deux pieds dans la mĂȘme cuissarde


Au bout d’un investissement de 100 000 euros, un remblaiement de dĂ©gorgeoir et une construction de terrasse en bois plus loin, ils donnent Ă  voir le large, Ă  le goĂ»ter dans l’assiette, et Ă  comprendre que leur attachement Ă  la culture extensive d’une huĂźtre traditionnelle et aux circuits courts de consommation, peut entrer en rĂ©sonance avec le terroir. Le poisson du jour systĂ©matiquement cuit Ă  la plancha, c’est JĂ©rĂ©my Chevrier, l’un des deux derniers marins pĂȘcheurs rĂ©tais qui le fournit, les pĂątisseries sont confectionnĂ©es par Éric Vignot, Ă  Saint-Martin-de-RĂ©, et le vin est nĂ©cessairement rĂ©tais.

Deux métiers en un

DĂ©cor sobre mais cabane ordonnĂ©e, matĂ©riel de cuisine flambant neuf, accĂšs et toilettes conçus pour les handicapĂ©s. Tout en attention pour les autres, comme en tĂ©moignent ces petits idĂ©ogrammes posĂ©s sur la carte, Ă  l’attention des personnes souffrant de handicap mental, qui leur traduisent les plats affichĂ©s. Les « aubergistes » - comme ils se qualifient pour ne pas heurter les restaurateurs - se surprennent eux-mĂȘmes d’exercer deux mĂ©tiers en un. Jacky, ostrĂ©iculteur dĂšs 7 heures commence Ă  parler cuisson du poisson et purĂ©e en fin de matinĂ©e, lorsqu’il enfile sa veste de cuisinier. Tandis que Sophie, aux fourneaux le matin, dĂ©noue son tablier Ă  l’heure du service qu’elle assure.

Nous les avions rencontrĂ©s inquiets des surmortalitĂ©s d’huĂźtres au dĂ©but de la crise, nous les retrouvons Ă©panouis dans leur nouveau projet. Ils ont la quarantaine et rebondissent. Tels les bernaches prĂȘtes Ă  prendre leur envol.

(1)   Service tous les midis, et le soir quand la météo le permettra. Réservation au 06 83 08 20 38.

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Mornac-sur-Seudre : A la découverte des marais

Mornac / Charente-Maritime

Le jeudi 9 août 2012

l'association Le Phare et l'Hußtre pédagogique proposent d'emmener les visiteurs dans les marais salants de Mornac-sur-Seudre illuminés par le soleil couchant de l'estuaire. L'histoire de ce milieu fragile est contée par Roger Cougot, doyen du domaine ostréicole.

Un véritable voyage à travers le temps grùce aux poÚmes de toutes époques. Le public pourra déguster des hußtres cultivées dans les claires, relevées d'un vin blanc. Au retour, à la nuit tombée, la promenade permet à tous d'admirer les étoiles et de découvrir les mythes s'y rapportant avec Jean-Baptiste Hayreaud, président de l'association Le Phare et fin connaisseur d'astronomie. Source : Sud Ouest

Pour ceux qui souhaiteraient participer cette la balade d'août, programmée le jeudi 9, le rendez-vous est fixé, à 20 h 30, sur le port de Mornac-sur-Seudre.

Réservation conseillée à l'office de tourisme de Saujon au 05 46 02 83 77.


L'association L'Hußtre Pédagogique de Mornac propose, au mois d'août, des animations pour les vacanciers et les promeneurs. En voici le programme :
  • Samedi 4 aoĂ»t : journĂ©e de l'huĂźtre sur le port, dĂ©monstrations, avec ateliers ouverts au public, dragage traditionnel des huĂźtres Ă  la voile et aux avirons.
  • Jeudi 9 aoĂ»t : en partenariat avec le phare de Saujon, sortie nocturne dans le marais : balade, faune, flore, poĂšmes avec guitare, saveurs etc. S'inscrire Ă  l'office de tourisme de Saujon (tĂ©l. 05 46 02 83 77), tarif : 3,50 € adultes (enfants jusqu'Ă  12 ans, gratuit).
  • Des sorties
  • En partenariat avec le Train des Mouettes, tous les mardis soir de juillet et aoĂ»t, sortie pique-nique, au dĂ©part de Saujon, Ă  19 h 30, avec arrĂȘts dĂźner dans la campagne, arrivĂ©e Ă  Mornac vers 21 heures et visite du village avec l'association.
  • Du 1er au 31 aoĂ»t : exposition estivale sur la vie du Marais, dans le patio derriĂšre la salle du port Ă  Mornac : maquette reprĂ©sentant une portion du marais, un marais salant, des claires, un moulin Ă  marĂ©e et des jeux.
Renseignements sur le site Hußtre Pédagogique

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Le 16 août 2013 

Bouin (85). Quand l'huĂźtre prend une dimension touristique

L'ostréiculture est un secteur économique qui a aussi une dimension touristique.

7 Escales gourmandes sur la route de l'Hußtre Vendée Atlantique

Source : Ouest France Entreprises

Jeudi 8 août, l'entreprise Lusseau, sur le port des Brochets, à Bouin en Vendée, est une étape des rencontres gourmandes. Toute l'année, ils font partie des sept étapes gourmandes du domaine Hußtres Vendée Atlantique.

Une histoire de famille

L'établissement de la famille Lusseau est, chaque jeudi, une escale gourmande orchestrée par Gaëlle et Sébastien Lusseau. Ils font partie de la troisiÚme génération conchylicole de cette famille.
Celle-ci propose la découverte du milieu ostréicole, avec l'histoire de leur entreprise, construite dans les années 50.

Une histoire écrite par René Lusseau, qui arrivait de Charente-Maritime, puis reprise par leur pÚre, Michel Lusseau.

Depuis dix ans, Sébastien, pour la partie ostréicole et Gaëlle, pour les visites du domaine et les dégustations dans un bar à hußtres, Fleurs des flots, ont repris l'affaire familiale.

À la dĂ©couverte du domaine

Tout l'été, ils font découvrir le parcours et l'histoire de l'hußtre. « Comment est arrivée l'hußtre portugaise au XIXe siÚcle, puis sa disparition dans les années 70. La découverte de nouvelles souches japonaises qui font le bonheur des ostréiculteurs, malgré les signes de fatigue de cette espÚce, suite à un virus qui touche les jeunes hußtres. » On y découvre des claires, mais aussi les bassins d'affinage, sans oublier l'évolution des supports de captage.

Visites, tous les jeudis, à 10 h, et sur rendez-vous. Contact : Fleurs des flots, tél. 02 51 68 84 23.

Cliquer Ici pour plus d'informations sur les différentes escales gourmandes de la route de l'hußtre "Vendée Atlantique"

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Le 5 mars 2014

La Commission présente une nouvelle stratégie européenne pour promouvoir le tourisme cÎtier et maritime


La Commission europĂ©enne a prĂ©sentĂ© le 20 fĂ©vrier 2014 une nouvelle stratĂ©gie visant Ă  promouvoir le tourisme cĂŽtier et maritime en Europe. Reconnaissant le potentiel de ce secteur en matiĂšre de croissance durable et de crĂ©ation d'emplois, la stratĂ©gie prĂ©sente 14 mesures de l'UE destinĂ©es Ă  aider les rĂ©gions cĂŽtiĂšres et leurs entreprises Ă  relever les dĂ©fis auxquels elles sont confrontĂ©es et renforcer la position du secteur en tant que moteur essentiel de l'Ă©conomie bleue de l'Union europĂ©enne. Ces mesures concrĂštes s'accompagnent d'une rĂ©partition des tĂąches que les États membres, les rĂ©gions et les acteurs du secteur peuvent rĂ©aliser pour complĂ©ter ces mesures de l'UE.

Les mesures proposĂ©es consistent notamment Ă  faciliter une coopĂ©ration et un dialogue plus Ă©troits en Europe entre tous les acteurs du tourisme cĂŽtier, Ă  favoriser les partenariats public-privĂ©, Ă  promouvoir les compĂ©tences et l'innovation, Ă  encourager l'Ă©cotourisme, et Ă  crĂ©er un guide en ligne concernant les possibilitĂ©s de financement afin de contribuer Ă  stimuler l'investissement. Les États membres, les autoritĂ©s rĂ©gionales et le secteur auront un rĂŽle clĂ© Ă  jouer dans l'Ă©laboration et la mise en Ɠuvre de ces mesures.

Mme Maria Damanaki, commissaire europĂ©enne chargĂ©e des affaires maritimes et de la pĂȘche, a dĂ©clarĂ© Ă  ce propos: «Le tourisme cĂŽtier et maritime a Ă©tĂ© dĂ©fini dans notre stratĂ©gie en faveur de la “croissance bleue” comme l'un des moteurs essentiels pour crĂ©er de la croissance et de nouveaux emplois, notamment dans nos rĂ©gions cĂŽtiĂšres qui connaissent souvent un taux de chĂŽmage Ă©levĂ©. Ce secteur constituant la principale activitĂ© Ă©conomique maritime et la base de l'Ă©conomie d'un grand nombre de nos rĂ©gions cĂŽtiĂšres, il est de notre responsabilitĂ© de l'aider Ă  se dĂ©velopper et Ă  prospĂ©rer.»

M. Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et commissaire européen chargé de l'industrie, de l'entrepreneuriat et du tourisme, a quant à lui déclaré: «Je considÚre le tourisme comme un levier économique fondamental pour la croissance en Europe, autour duquel nous devons articuler des politiques spécifiques, cohérentes et intégrées. Une stratégie ciblée sur le tourisme cÎtier et maritime met en évidence le potentiel de ce secteur important du tourisme et le rÎle qu'il peut jouer pour lutter contre le chÎmage, en particulier chez les jeunes.»

Malgré son incontestable potentiel, le secteur est confronté à un certain nombre de défis que la stratégie s'emploie à relever. Il s'agit notamment des lacunes en matiÚre de données et de connaissances, de la volatilité de la demande, de la forte saisonnalité, du manque de compétences adéquates et d'innovation et des difficultés pour accéder au financement. Les mesures définies dans la stratégie présentée aujourd'hui visent à aider le secteur à surmonter ces obstacles et à créer un environnement qui attirera l'investissement. Ces mesures contribueront également à garantir la durabilité des activités du secteur, à préserver le patrimoine naturel et culturel, à engranger d'importants bénéfices économiques et avantages environnementaux et à rendre le secteur plus compétitif au niveau mondial.

Contexte
Le tourisme cÎtier et maritime, qui inclut le tourisme balnéaire et nautique, le tourisme de croisiÚre et de navigation, constitue un moteur essentiel pour l'économie de nombreuses régions cÎtiÚres et ßles en Europe.

Il emploie prĂšs de 3,2 millions de personnes, gĂ©nĂšre un total de 183 milliards € en valeur ajoutĂ©e brute pour l'Ă©conomie de l'UE et reprĂ©sente plus d'un tiers du produit brut de l'Ă©conomie maritime. Le tourisme est un secteur en plein essor: en 2013, le nombre de nuitĂ©es passĂ©es dans des hĂŽtels ou Ă©tablissements similaires a atteint un niveau record de 2,6 milliards dans l'UE-28, soit une augmentation de 1,6 % par rapport Ă  20121.

L'exploitation du potentiel qu'offrent les cÎtes et les mers contribuerait à la prospérité et à la santé des régions cÎtiÚres et de l'économie de l'UE en général, tout en garantissant un développement durable et à long terme de toutes les activités liées au tourisme.

La stratĂ©gie prĂ©sentĂ©e aujourd'hui sera examinĂ©e lors d'une confĂ©rence organisĂ©e avec la collaboration de la prĂ©sidence grecque le 10 mars Ă  AthĂšnes; elle rassemblera des administrations et des entreprises ainsi que d'autres parties intĂ©ressĂ©es. Les mesures concrĂštes seront mises en Ɠuvre dans les mois Ă  venir.

Source : Europa - 20 février 2014 

Pour de plus amples informations :

Page consacrée au tourisme cÎtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm

Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie: http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm

http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/documentation/studies/documents/study-maritime-and-coastal-tourism_en.pdf

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Questions et réponses sur la stratégie européenne pour le tourisme cÎtier et maritime

Source : Europa

Qu'est-ce que le tourisme cĂŽtier et maritime ?

Le tourisme cĂŽtier inclut le tourisme et les activitĂ©s rĂ©crĂ©atives balnĂ©aires (nage, surf, par exemple) et d'autres activitĂ©s de loisirs dans les zones cĂŽtiĂšres (aquariums, par exemple). Le tourisme maritime couvre les activitĂ©s aquatiques (navigation de plaisance, activitĂ©s de croisiĂšre, sports nautiques, par exemple) et comprend l'exploitation des installations terrestres (affrĂštement, fabrication d’équipements et services).

Sur le plan gĂ©ographique, on entend par rĂ©gions cĂŽtiĂšres les rĂ©gions situĂ©es en bordure de mer ou dont la moitiĂ© du territoire se trouve Ă  moins de 10 km de la cĂŽte1. Le tourisme cĂŽtier et maritime a Ă©tĂ© mis en avant comme l'un des secteurs dotĂ©s d'un fort potentiel en matiĂšre de croissance et d’emploi dans la stratĂ©gie de l'UE en faveur de la croissance bleue.

Pourquoi la Commission se concentre-t-elle sur le secteur du tourisme cĂŽtier et maritime ?

En raison de son poids Ă©conomique et de son incidence directe et indirecte sur les Ă©conomies locales et rĂ©gionales, le tourisme cĂŽtier et maritime prĂ©sente un fort potentiel en matiĂšre d’emploi et de croissance, notamment pour les rĂ©gions Ă©loignĂ©es dans lesquelles l'activitĂ© Ă©conomique est par ailleurs limitĂ©e. Toutefois, les destinations cĂŽtiĂšres sont confrontĂ©es Ă  un certain nombre de dĂ©fis qui ont une incidence sur la poursuite de leur dĂ©veloppement. Bien que ces problĂšmes concernent aussi d’autres activitĂ©s touristiques, ils sont accentuĂ©s dans le cas du tourisme cĂŽtier et maritime :
  • fragmentation du secteur avec une forte proportion de PME;
  • accĂšs au financement limitĂ©, voire inexistant;
  • manque d’innovation et de diversification;
  • accroissement de la concurrence mondiale;
  • volatilitĂ© de la demande et caractĂšre saisonnier;
  • inadĂ©quation des compĂ©tences et des qualifications;
  • pressions environnementales croissantes.

En 2010, la Commission, avec le soutien du Conseil et du Parlement europĂ©en, a publiĂ© la communication intitulĂ©e «l’Europe, premiĂšre destination touristique au monde», qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la nĂ©cessitĂ© d'Ă©laborer une stratĂ©gie pour un tourisme cĂŽtier et maritime durable. La stratĂ©gie en faveur de la croissance bleue2 adoptĂ©e en 2012 a fait apparaĂźtre le tourisme cĂŽtier et maritime comme l’un des cinq domaines prioritaires dans «l’économie bleue» pour stimuler l’emploi dans les zones cĂŽtiĂšres.

Que propose la communication ?

Cette communication passe en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté et présente une nouvelle stratégie visant à relever ces défis.

La Commission a dĂ©fini 14 mesures qui peuvent aider le secteur Ă  se dĂ©velopper de maniĂšre durable et Ă  donner une nouvelle impulsion aux rĂ©gions cĂŽtiĂšres de l’Europe. La Commission collaborera avec les États membres, les autoritĂ©s rĂ©gionales et locales et le secteur pour mettre en Ɠuvre ces mesures.

Ainsi, la Commission propose :
  • d'Ă©laborer un guide en ligne concernant les principales possibilitĂ©s de financement disponibles pour le secteur (en particulier pour les PME);
  • de favoriser un dialogue paneuropĂ©en entre les organisateurs de croisiĂšres, les ports et les acteurs du tourisme cĂŽtier;
  • de mettre davantage l'accent sur la dimension cĂŽtiĂšre et maritime, le cas Ă©chĂ©ant, dans les initiatives touristiques de l'UE et notamment dans les campagnes de promotion et de communication;
  • de soutenir le dĂ©veloppement des partenariats transnationaux et interrĂ©gionaux, des rĂ©seaux3, des regroupements et des stratĂ©gies de spĂ©cialisation intelligente;
  • d'encourager les systĂšmes de gestion novateurs au moyen des TIC4 et du portail des entreprises du tourisme;
  • de s'efforcer d'amĂ©liorer la disponibilitĂ© et l'exhaustivitĂ© des donnĂ©es dans le secteur du tourisme cĂŽtier et maritime;
  • de favoriser l'Ă©cotourisme et d'encourager l'Ă©tablissement de liens avec d’autres actions en matiĂšre de durabilitĂ©;
  • de promouvoir des stratĂ©gies en matiĂšre de prĂ©vention et de gestion des dĂ©chets ainsi que de dĂ©chets marins pour soutenir le tourisme cĂŽtier et maritime durable;
  • d'entreprendre des activitĂ©s de recherche pour dĂ©terminer comment amĂ©liorer la connectivitĂ© des Ăźles et de concevoir en consĂ©quence des stratĂ©gies touristiques innovantes pour les Ăźles (Ă©loignĂ©es);
  • de recenser les pratiques innovantes pour le dĂ©veloppement des ports de plaisance grĂące Ă  une Ă©tude spĂ©cifique.

Qu'attend-on des États membres, des parties prenantes, ainsi que des autoritĂ©s locales et rĂ©gionales ?

La stratĂ©gie-cadre proposĂ©e offre une rĂ©ponse cohĂ©rente aux dĂ©fis auxquels le secteur est confrontĂ© en complĂ©tant les initiatives dĂ©jĂ  mises en Ɠuvre par les États membres, les rĂ©gions et les autres parties prenantes et en y apportant une valeur ajoutĂ©e.

Les États membres, qui sont compĂ©tents au premier chef en matiĂšre de tourisme, sont invitĂ©s Ă  Ă©laborer et mettre en Ɠuvre des stratĂ©gies nationales et rĂ©gionales, Ă  utiliser les fonds disponibles et Ă  Ă©changer les bonnes pratiques.

La stratégie vise à promouvoir les partenariats transnationaux et interrégionaux, le dialogue et la coopération, tout en intégrant les questions liées au tourisme cÎtier et maritime dans les politiques et les programmes existants.

Le secteur et les parties intĂ©ressĂ©es sont invitĂ©s Ă  mettre au point de nouveaux modĂšles d'exploitation, ainsi que des produits innovants et diversifiĂ©s pour renforcer la capacitĂ© de rĂ©action et le potentiel de croissance du secteur. Les mesures proposĂ©es visent Ă©galement Ă  amĂ©liorer l’accessibilitĂ©, la connectivitĂ© et la visibilitĂ© de l'offre touristique et Ă  promouvoir la durabilitĂ© en rĂ©duisant l’incidence des activitĂ©s touristiques sur l'environnement.

Quelle est l’importance Ă©conomique du tourisme cĂŽtier et maritime ?

Le tourisme cĂŽtier et maritime, qui est le principal sous-secteur du tourisme et l’activitĂ© Ă©conomique maritime unitaire la plus importante, constitue un moteur Ă©conomique clĂ© dans de nombreuses rĂ©gions cĂŽtiĂšres et Ăźles en Europe. Il emploie prĂšs de 3,2 millions de personnes, gĂ©nĂšre un total de 183 milliards € pour le PIB de l'UE (chiffres de 2011 pour les 22 États membres de l’UE possĂ©dant un littoral, sans la Croatie).

PrĂšs d'un tiers de toute l’activitĂ© touristique en Europe s'effectue dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, et environ 51 % de la capacitĂ© hĂŽteliĂšre europĂ©enne est concentrĂ©e dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres.

En 2012, le tourisme de croisiĂšre a gĂ©nĂ©rĂ© Ă  lui seul un chiffre d'affaires direct de 15,5 milliards € et a employĂ© 333 000 personnes; quant aux ports europĂ©ens, ils ont accueilli 29,3 millions de voyageurs. Au cours de ces 10 derniĂšres annĂ©es, la demande de croisiĂšre a pratiquement doublĂ© dans le monde et le secteur des croisiĂšres a connu une expansion de plus de 10 % chaque annĂ©e en Europe.

En 2012, le secteur nautique (constructeurs de bateaux, fabricants d’équipements pour les bateaux et les sports aquatiques, commerce et services tels que l’affrĂštement) comprenait plus de 32 000 entreprises en Europe (UE sauf Croatie, Espace Ă©conomique europĂ©en et Suisse), ce qui reprĂ©sente 280 000 emplois directs.

Le tourisme est en plein essor et l’Europe est la destination touristique mondiale n° 1. En 2012, 534 millions d’arrivĂ©es de touristes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en Europe, ce qui reprĂ©sentait 17 millions de plus qu'en 2011 (52 % des arrivĂ©es au niveau mondial) et les recettes se sont Ă©levĂ©es Ă  356 milliards € (soit 43 % du total mondial)5.

Comment cette stratĂ©gie peut-elle contribuer Ă  la rĂ©alisation des objectifs de la stratĂ©gie «Europe 2020» de l’UE ?

Le dĂ©veloppement du tourisme cĂŽtier et maritime contribue Ă  la rĂ©alisation des objectifs de la stratĂ©gie «Europe 2020» de l’UE de plusieurs façons :

la stratĂ©gie peut aider le secteur Ă  exploiter son potentiel en tant que moteur de la croissance et de la crĂ©ation d’emplois, notamment pour les jeunes et en particulier dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres;

l’évaluation des compĂ©tences professionnelles et des qualifications dans le secteur offrira une meilleure vue d’ensemble de ses besoins et contribuera Ă  obtenir une formation et un enseignement plus ciblĂ©s pour crĂ©er une main-d’Ɠuvre plus mobile et qualifiĂ©e;

en promouvant l'Ă©cotourisme et la prĂ©vention des dĂ©chets, la stratĂ©gie peut aider le secteur Ă  rĂ©duire ses incidences sur l’environnement.

Pour plus d’informations
Page consacrée au tourisme cÎtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm

Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie : http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm

Voir également IP/14/171

1 : Selon la définition donnée par Eurostat.

2 : COM(2012) 494 du 13.9.2012.

3 : Par exemple, le rĂ©seau Enterprise Europe Network. Une Ă©tude sur les perspectives de crĂ©ation de groupements en MĂ©diterranĂ©e a Ă©tĂ© lancĂ©e Ă  l’automne 2013.

4 : Parmi les outils informatiques concrets disponibles figurent l’observatoire virtuel du tourisme (http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/vto/index_fr.htm); la plateforme TOURISMlink (http://www.tourismlink.eu/tourism-link) et la plateforme eCalypso (http://www.ecalypso.eu/steep/public/index.jsf).

5 : Rapport annuel 2012 de l'OMT.

6 : Source: Tourism 2020 Vision (OMT). Données disponibles pour tous les touristes et pas seulement pour les régions cÎtiÚres.

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Le 24 Juin 2014

Dans les coulisses du port de pĂȘche

Tout l’étĂ©, le port de pĂȘche propose au public de dĂ©couvrir sa filiĂšre Ă  travers une visite de la criĂ©e et un atelier. L’an dernier, 350 personnes avaient participĂ© Ă  la visite du port et de la criĂ©e ainsi qu’à l’atelier de mareyage.

Source : Sud Ouest par Jennifer Delrieux

Triage du poisson, calibrage des moules, vente aux enchĂšres des produits de la mer. Cet Ă©tĂ© encore, l'univers du port de pĂȘche de La Rochelle, Ă  Chef-de-Baie, n'aura plus de secrets pour les habitants et les touristes. Pour la septiĂšme annĂ©e, des visites du port de pĂȘche rochelais et des ateliers de dĂ©coupe de poisson frais sont proposĂ©s au grand public Ă  travers les animations « Un matin Ă  la criĂ©e », jusqu'au 12 septembre, en partenariat avec l'office de tourisme de La Rochelle. Tous les jeudis matins, la criĂ©e accueille le public qui rencontre les professionnels de la marĂ©e et dĂ©couvre l'envers du dĂ©cor en assistant au tri du poisson et Ă  la visite des Ă©quipements. Les visiteurs assistent ensuite Ă  une vente aux enchĂšres des produits de la mer, rĂ©servĂ©es aux professionnels.

Un autre aspect du port

L'atelier Écailler, dĂ©couper, goĂ»ter est proposĂ© tous les vendredis matins aux adultes et adolescents. Sur les conseils de Mathieu Duportal, formateur au lycĂ©e maritime et aquacole de La Rochelle, les participants apprendront Ă  lever les filets comme les professionnels, dĂ©couvriront les secrets du mĂ©tier de mareyeur et dĂ©couperont eux-mĂȘmes leurs poissons. « Cet atelier, oĂč le public devient acteur, est un complĂ©ment Ă  la visite de la criĂ©e. On apprend Ă  reconnaĂźtre la qualitĂ© d'un poisson », prĂ©cise Pascal Bouillaud, directeur du Syndicat mixte du port de pĂȘche de Chef-de-Baie de La Rochelle.

Vive, mulet, maigre
 Les apprentis-mareyeurs repartiront ensuite avec leurs filets pour une dĂ©gustation Ă  domicile. « C'est important pour nous de montrer un autre aspect du port, qui vit essentiellement la nuit, d'autant plus que celui-ci fĂȘte ses 20 ans cette annĂ©e. Comme le travail est nocturne, les gens ne se rendent pas compte de l'activitĂ© qui y rĂšgne », ajoute Pascal Bouillaud.

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Jeux Olympiques Rio 2016 : des pĂȘcheurs manifestent pour dĂ©noncer les eaux polluĂ©es...

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"En effet l'eau est pas trop belle, mais pour notre sport ça va ĂȘtre grandiose d'avoir des images sous le Pain de sucre ou le Corcovado (...). Je pense que ça nous fait oublier que l'eau n'est pas transparente" - Guillaume Chiellino, directeur de l'Equipe de France de voile...

JO-2016 : manifestation en bateau à Rio pour dénoncer les eaux polluées

Plusieurs yachts et bateaux de pĂȘche Ă©taient rĂ©unis samedi dans la baie de Guanabara, Ă  Rio de Janeiro, oĂč se dĂ©rouleront les Ă©preuves de voile aux JO l'an prochain, pour dĂ©noncer l'importante pollution des eaux.

Source : AFP via Le Point

Plus d'une douzaine de voiliers, huit petits bateaux de pĂȘche et des embarcations de toutes sortes ont participĂ© Ă  l'opĂ©ration, dĂ©marrĂ©e dans la Marina da Gloria, un port voisin oĂč les athlĂštes ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  se prĂ©parer pour la compĂ©tition sportive de 2016.

Aux sons des sirÚnes des bateaux et sifflets de sauvetage, les manifestants ont chanté "baia viva!" (la baie est vivante).

La qualité des eaux de Guanabara est la principale source d'inquiétudes dans les préparatifs des jeux Olympiques, prévus du 5 au 21 août 2016. Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a promis cette semaine que ces eaux, polluées et pleines de déchets, seraient propres d'ici là.

Les Ă©cologistes estiment cependant que la pollution empire dans cette baie oĂč sont programmĂ©es les Ă©preuves de voile et de planche Ă  voile des Jeux.

Des monceaux de dĂ©tritus sont visibles alors qu'une bouche d'Ă©gout dĂ©verse Ă  flot constant une eau marron oĂč flottent des excrĂ©ments humains.

"Il n'y a pas une seule plage de la baie qui ne soit pas polluée", a assuré l'écologiste Sergio Ricardo, présent parmi les manifestants. Selon lui "il y a une couche de plus d'un mÚtre d'épaisseur de plastique au fond" de l'eau.

Sans surprise, les responsables locaux ont admis récemment qu'ils ne seraient pas en mesure de tenir leur promesse de traiter à 80% les eaux usées qui se jettent dans la baie.

"C'était de la propagande", a estimé Sergio Ricardo, "un objectif complÚtement irréaliste".

Présent dans la Marina, Guillaume Chiellino, directeur de l'Equipe de France de voile, a expliqué que les sportifs de son équipe prennent des précautions médicales et que des tests indépendants de l'eau seront effectués.

"En effet l'eau est pas trop belle, mais pour notre sport ça va ĂȘtre grandiose d'avoir des images sous le Pain de sucre ou le Corcovado (...). Je pense que ça nous fait oublier que l'eau n'est pas transparente", a-t-il confiĂ©.

Les Ă©cologistes voient la prĂ©paration des jeux Olympiques comme l'unique - et peut-ĂȘtre derniĂšre - opportunitĂ© de faire pression sur le gouvernement pour qu'il rendre enfin efficace le programme de nettoyage lancĂ© depuis deux dĂ©cennies, avec de maigres rĂ©sultats.


Suite de la revue de presse :Juillet 2015
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Au fil de l’eau, des Pertuis charentais à l’üle d’Yeu

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Au caprice des vents, au gré des courants, 15 jours à longer les cÎtes charentaises et vendéennes à bord du voilier "Constance" (Moody 33)....

MalgrĂ© les dizaines de milliers de vacanciers, de plaisanciers et de pĂȘcheurs Ă  la ligne, la vie des professionnels de la mer continue imperturbablement au rythme des marĂ©es en ce mois d’aoĂ»t 2015... PĂȘcheurs et conchyliculteurs marquent toujours leurs empreintes dans ces paysages littoraux de plus en plus convoitĂ©s...


















































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Manipulation. Les manƓuvres informationnelles sur la gouvernance des ocĂ©ans

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News de la pĂȘche dans le monde  : Afrique, Asie, AmĂ©rique et OcĂ©anie 

Mois de Juin 2015

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Suite de la Revue de presse :Juillet 2015

Le 30 Juin 2015

Les manƓuvres informationnelles sur la gouvernance des ocĂ©ans

Knowckers = rĂ©vĂ©ler les manipulations de l’information vĂ©hiculĂ©es sur le web ou plus gĂ©nĂ©ralement dans les mĂ©dias.

La Commission europĂ©enne a lancĂ© le 4 juin dernier une consultation publique sur la gouvernance des ocĂ©ans ouverte jusqu’au 15 septembre 2015. Cette dĂ©marche couvre les derniĂšres avancĂ©es sur la question du Blue Charity Business ainsi que sur la question de la financiarisation et de la privatisation des ocĂ©ans. Le cadre/justificatif immĂ©diat concerne la problĂ©matique de la Haute Mer, mais le dĂ©bat peut ĂȘtre Ă©largi Ă©ventuellement Ă  un champ de rĂ©flexion plus large. A Bruxelles, les lobbyistes des trusts caritatifs nord-amĂ©ricains sont notamment Ă  la manƓuvre pour conforter leur place comme ‘influenceur’ non dĂ©sintĂ©ressĂ© de la gouvernance des ocĂ©ans.

Une telle consultation mérite une réponse des opérateurs historiques qui vivent ou agissent sur les océans.

L’expert français Yan Giron nous alerte aussi sur le fait qu’il se profile une manƓuvre internationale visant Ă  limiter la rĂ©alisation des opĂ©rations/spĂ©culations financiĂšres sous couvert de rĂ©munĂ©ration des services Ă©co systĂ©miques des ocĂ©ans. En effet, parmi les menaces identifiĂ©es, la question de la privatisation des espaces maritimes n’est pas dissociable d’un risque de privatisation des droits de pĂȘche. Et ce dernier point pourrait bien prendre une importance inattendue dans l’avenir (dans le calcul de valeurs de droit d’accĂšs Ă  l’espace ou aux ressources maritimes par exemple). Des organismes bancaires et de la haute finance “dĂ©territorialisĂ©e” suivent de trĂšs prĂšs ce sujet, souvent en partenariat avec les trusts caritatifs amĂ©ricains. Cela pourrait se traduire par exemple par la crĂ©ation de mĂ©canisme de type REDD+ (prĂ©vus pour les forĂȘts et les compensations carbones), appliquĂ©s aux ocĂ©ans.

Source : knowckers

A propos de Knowckers

Pourquoi Knowckers?

Knowckers a Ă©tĂ© créé en 2003 par un collectif de personnes soucieuses de rĂ©vĂ©ler les manipulations de l’information vĂ©hiculĂ©es sur le web ou plus gĂ©nĂ©ralement dans les mĂ©dias. Nous ne pouvons plus tolĂ©rer l’absence de dĂ©bat sur des sujets vitaux.

Knowckers n’a pas vocation Ă  donner des leçons mais simplement ouvrir Ă  la discussion sur ces sujets. Knowckers rassemble aujourd’hui une dizaine de contributeurs rĂ©guliers aux profils diffĂ©rents: journalistes freelance, universitaires, cadres d’entreprises, bloggers avertis, acteurs du monde de l’intelligence Ă©conomique


Pourquoi le nom knowckers? Knowckers est la contraction des termes Knowledge et Hackers.

Pour plus d'informations : knowckers 

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Le 29 Juin 2015

Droits de l’homme contre droits d’accĂšs Ă  la pĂȘche : un champ de bataille idĂ©ologique Ă  Siem Reap



Le Consensus de Rio

Publié le : 24/06/2015, par  WFFP

Source : Crisla - Bulletin PĂȘche et DĂ©veloppement n° 120, juillet 2015 |

L’analyse par le forum mondial des pĂȘcheurs, de la rencontre tenue au Cambodge sur les droits d’accĂšs Ă  la pĂȘche, montre comment se dĂ©veloppe l’approche libĂ©rale de la gestion des pĂȘches, sous couvert d’une dĂ©fense de la pĂȘche artisanale. Elle montre le rĂŽle jouĂ© par des organisations comme EDF (Environmental Defence Fund), des agences gouvernementales comme celles de la NorvĂšge, la Banque Mondiale et l’ambiguĂŻtĂ© de la FAO. Curieusement, c’est aussi le moment choisi par l’agence gouvernementale norvĂ©gienne pour interrompre ses financements Ă  ICSF (Collectif international d'appui Ă  la pĂȘche artisanale). L’impact du Partenariat Mondial pour les OcĂ©ans officialisĂ© Ă  Rio en 2012 se vĂ©rifie. On peut parler d’un Consensus de Rio, comme il y eut le Consensus de Washington pour mettre en place la stratĂ©gie de libĂ©ralisation de l’économie mondiale. AprĂšs avoir largement initiĂ© son projet libĂ©ral aux Etats-Unis, EDF, aprĂšs d’autres ONGE amĂ©ricaines, s’implante maintenant en Europe sur un terrain bien prĂ©parĂ© par la nouvelle Politique Commune des PĂȘches.

Du 23 au 27 mars 2015, six reprĂ©sentants des deux organisations mondiales de pĂȘcheurs, le WFFP et le WFF, soutenus par l’ICSF et par des chercheurs, ont participĂ© Ă  la ConfĂ©rence de 2015 sur les droits d’accĂšs Ă  la pĂȘche, Ă  Siem Reap au Cambodge. Ces dĂ©lĂ©guĂ©s, mĂȘme s’ils Ă©taient peu nombreux, reprĂ©sentaient des millions de personnes appartenant aux communautĂ©s de pĂȘcheurs et celles qui pratiquent la pĂȘche artisanale ou cĂŽtiĂšre. Les autres cent trente participants reprĂ©sentaient des gouvernements, des organisations internationales, des universitĂ©s, des grandes entreprises et des organisations environnementales.

La « propriĂ©tĂ© privĂ©e », base fondamentale des droits d’accĂšs aux pĂȘcheries selon EDF

Au bout des cinq jours, les objectifs de la confĂ©rence restaient encore peu clairs. Si l’on rassemble 140 personnes du monde entier – dont seulement 45 femmes – il faudrait avoir un objectif plus concret que « fournir des conseils pour soutenir des systĂšmes basĂ©s sur les droits d’accĂšs aux pĂȘcheries, ce qui contribuera Ă  construire un avenir durable » [1]

EDF, Environmental Defense Fund, est une Onge Ă©tatsunienne qui promeut la privatisation des droits de pĂȘche 

Au cours de ces cinq jours, il devenait de plus en plus clair que le point de vue dominant et hĂ©gĂ©monique, tenu par la plupart des orateurs et des dĂ©lĂ©guĂ©s Ă©tait que la « propriĂ©tĂ© privĂ©e » soit la base fondamentale des droits d’accĂšs aux pĂȘcheries. Ce concept dans la gestion des pĂȘches s’appelle aussi la pĂȘche basĂ©e sur les droits d’accĂšs, les QIT, la pĂȘche basĂ©e sur la richesse, et le partage des prises.

Cette conviction presque fondamentaliste en la propriĂ©tĂ© privĂ©e est ironique. D’une part, la FAO (l’hĂŽte principal de la confĂ©rence) et la Banque mondiale visent Ă  Ă©liminer la faim et Ă  rĂ©duire la pauvretĂ© rurale. D’autre part, la Banque Mondiale, en tant que l’un des acteurs les plus forts dans la gouvernance de la pĂȘche au niveau global, a avouĂ© que le systĂšme basĂ© sur la propriĂ©tĂ© privĂ©e est favorable pour quelques personnes mais dĂ©favorable pour la plus majoritĂ©. Au vue de ce constat, comment la Banque mondiale peut-elle contribuer Ă  l’élimination de la faim et Ă  la rĂ©duction de la pauvretĂ© ?

Pour plus d’exemples des consĂ©quences catastrophiques des systĂšmes de pĂȘche basĂ©s sur la propriĂ©tĂ© privĂ©e et pour des exemples de la pĂȘche basĂ©e sur les droits d’accĂšs, rĂ©fĂ©rez vous au livret : l’Accaparement mondial des mers.

La gouvernance de la pĂȘche artisanale doit ĂȘtre basĂ©e sur les droits de l’homme


Les dĂ©lĂ©guĂ©s du WFFP ont insistĂ© plusieurs fois et dans plusieurs situations (comme participants, comme membres des jurys et comme orateurs) pour dire que la gouvernance de la pĂȘche artisanale doit ĂȘtre basĂ©e sur les droits de l’homme. Une telle approche comprendrait l’égalitĂ©, les droits des peuples indigĂšnes, la souverainetĂ© alimentaire, l’égalitĂ© entre les hommes et les femmes, la rĂ©duction de la pauvretĂ© pour tous, les droits coutumiers et traditionnels, la pĂȘche traditionnelle Ă  faible impact, et la participation Ă  la gouvernance. MalgrĂ© cela, les Ă©changes qui suivirent ces interventions furent trĂšs limitĂ©s, et, Ă  plusieurs occasions les rĂ©ponses furent dĂ©gradantes et injustifiĂ©es.

L’organisation de la confĂ©rence a permis beaucoup d’exposĂ©s, courts et longs, mais a fourni peu d’occasions pour un rĂ©el engagement et un dialogue. Elle a pris la forme d’un champ de bataille idĂ©ologique, oĂč le point de vue exprimĂ© dans le compte-rendu sera probablement celui des participants qui ont parlĂ© le plus fort. Vu que les avocats de la propriĂ©tĂ© privĂ©e Ă©taient plus nombreux et qu’ils ont eu plus d’occasions de faire des exposĂ©s, on peut craindre que la voix du WFFP sera rĂ©duite dans le compte-rendu de la confĂ©rence. Tandis que nous ne savons pas encore quel sera le rĂ©sultat, nous nous attendons Ă  ce que la FAO utilise le compte-rendu dans son futur outil de travail dans le domaine de la gouvernance de la pĂȘche, y pour compris les Directives volontaires sur le foncieret les Directives visant Ă  assurer la durabilitĂ© de la pĂȘche artisanale.

Sachant que la FAO a approuvĂ© en 2014 les Directives visant Ă  assurer de la pĂȘche artisanale, et en 2012 les Directives volontaires sur le foncier, nous nous attendions Ă  ce que la FAO façonne le contenu du programme sur la base de ces directives, mais Ă  part quelques rĂ©fĂ©rences aux directives sur le site officiel de la confĂ©rence et une allusion dans un discours d’ouverture, uniquement le WFFP, le WFF et l’ICSF y ont fait rĂ©fĂ©rence de maniĂšre systĂ©matique lors des exposĂ©s et des Ă©changes. Il semblait que de nombreux participants ignoraient mĂȘme l’existence de ces directives – ou bien qu’ils les ignoraient – de plus, les fonctionnaires de la FAO ont montrĂ© trĂšs peu d’intĂ©rĂȘt pour la possibilitĂ© de crĂ©er des liens entre le thĂšme de la confĂ©rence – les droits d’accĂšs – et les Directives sur le foncier et sur la pĂȘche artisanale.

Vu que la FAO a investi énormément de ressources humaines et financiÚres dans la rédaction des directives, cette position de quasi-ignorance est encore plus controversée.

La stratégique de la rhétorique à Siem Reap

Beaucoup des « suspects habituels » ont parlĂ© ouvertement de la nĂ©cessitĂ© de soutenir la propriĂ©tĂ© privĂ©e, des QIT etc. dans la gouvernance de la pĂȘche, mais il est Ă  noter que quelques-uns d’entre eux modifiaient leur langage, cachant leur conviction que la propriĂ©tĂ© privĂ©e soit la seule solution. Ainsi, ils modifient leur langage stratĂ©giquement pour persuader les autres – y compris les mouvements pour les pĂȘcheurs – de leur soutien « honnĂȘte » et « sincĂšre ». Cette technique a Ă©tĂ© utilisĂ©e Ă  Siem Reap et s’utilise en effet de plus en plus. A priori il peut ĂȘtre difficile de distinguer le bon du mĂ©chant, mais si l’on Ă©tudie bien la situation, elle devient plus claire. On peut voir d’oĂč proviennent les financements, ou bien on peut faire des recherches sur les positions politiques des acteurs ou se renseigner sur les personnes qui siĂšgent Ă  leurs conseils d’administration. TrĂšs souvent, et plus particuliĂšrement dans le cas des organisations Ă©cologistes internationales, nous remarquons des liens trĂšs Ă©troits avec des multinationales de l’industrie agro-alimentaire, avec la grande distribution, ou avec d’autres gĂ©ants financiers, qui sont parfois gouvernĂ©s par des individus qui appartiennent aux mĂȘmes organisations qui fournissent les financements.

Compte tenu de ce qui prĂ©cĂšde, il ne surprendra personne que l’impression gĂ©nĂ©rale du WFFP est que la confĂ©rence n’a pas rĂ©ussi Ă  atteindre le seul objectif concret mentionnĂ© sur son site, « fournir des conseils pour soutenir des systĂšmes basĂ©s sur les droits ». Or notre participation a Ă©tĂ© fondamentale pour plusieurs raisons. D’abord, sans les exposĂ©s du WFFP, les amis du WFF, de l’ICSF et de quelques chercheurs, la confĂ©rence aurait Ă©tĂ© une assemblĂ©e de penseurs et institutions nĂ©olibĂ©rales qui auraient eu le champ libre pour dĂ©velopper leurs propres projets pour la gouvernance des pĂȘches basĂ©e sur des rĂ©gimes de la propriĂ©tĂ© privĂ©e. DeuxiĂšmement, le fait d’avoir pu connaĂźtre les acteurs clĂ©s et nous renseigner sur leurs intentions cachĂ©es nous sera extrĂȘmement utile pour pouvoir dĂ©velopper et affiner des stratĂ©gies pour promouvoir une approche basĂ©e sur les droits de l’homme et la mise en Ɠuvre des directives de la FAO.

[1] La seule référence aux objectifs de la conférence sur le site officiel : http://www.fao.org/about/meetings/user-rights-2015/fr/

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Le 27 Juin 2015

Que l'espace maritime polynésien est vaste !

Moorea : une balise de bateaux de pĂȘche Ă©trangers sĂšme la colĂšre



Les pĂȘcheurs sont en colĂšre aprĂšs avoir Ă  nouveau retrouvĂ© une balise de bateaux de pĂȘche Ă©trangers au large de Moorea.

Source : Tntv

UtilisĂ© en masse par les navires Ă©trangers, un dispositif de concentration du poisson (DPC) a Ă©tĂ© retrouvĂ© jeudi au large de Moorea, dans la zone Ă©conomique. Cette dĂ©couverte provoque Ă  nouveau la colĂšre des pĂȘcheurs : "Il y a dĂ©jĂ  du poisson en moins chez nous, alors si en plus ils rĂ©cupĂšrent du poisson .... On est dĂ©jĂ  assez appauvri" se plaint Jean-Luc Yuhing, pĂȘcheur.


Selon Jaroslav Otcenasek, prĂ©sident du syndicat des PĂȘcheurs Professionnels, plus de 2500 thoniers Ă©trangers pĂȘchent autour de la zone Ă©conomique. InquiĂ©tants et polluants, les pĂȘcheurs du fenua peuvent retrouver 20 Ă  30 DCP la nuit. Pour eux, la seule solution pour protĂ©ger nos poissons serait d'agrandir la zone Ă©conomique pour Ă©carter d'avantage les bateaux Ă©trangers.

Le problÚme sera abordé prochainement lors de la commission thoniÚre du Pacifique centre et ouest en octobre prochain.

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Le 26 Juin 2015

La demande de poisson reste soutenue au niveau mondial

Perspectives de l'alimentation.

FAO - Mai 2015

Cliquer Ici pour télécharger le résumé en français (Les marchés en bref 16 p.)

Cliquer Ici pour télécharger la version intégrale en anglais (Food outlook May 2015)

Résumé (pour tous les produits alimentaires) :

L'abondance des disponibilitĂ©s et la fermetĂ© du dollar amĂ©ricain continuent d’exercer une pression Ă  la baisse sur les prix internationaux des produits alimentaires. D’aprĂšs les perspectives actuelles, cette situation ne devrait pas connaĂźtre d’évolution majeure au cours de la campagne Ă  venir, mais les fluctuations monĂ©taires et les dĂ©veloppements macro-Ă©conomiques pourraient de nouveau avoir des implications importantes pour les marchĂ©s en 2015/16.

Dans ce contexte, la facture mondiale des importations alimentaires devrait atteindre en 2015 son plus bas niveau depuis cinq ans...

Poisson et produits halieutiques

L’aquaculture demeure le principal moteur de la croissance de la production halieutique dans le monde. La demande d’importation soutenue des États-Unis et de l’Union europĂ©enne devrait stimuler le commerce international de poisson en 2015. En 2014, la consommation humaine de poissons d’élevage a dĂ©passĂ© pour la premiĂšre fois celle de poissons sauvages.

En 2014, selon les estimations, la production globale de poisson aurait atteint 164,3 millions de tonnes, soit une croissance de seulement 1%, soutenue par une expansion de 5% de la production aquacole qui a atteint 74,3 millions de tonnes, et qui a compensĂ© une contraction de 2% de la production de poissons de capture, qui s’est Ă©tablie Ă  90,0 millions de tonnes.


L’offre de poissons de capture devrait enregistrer un lĂ©ger rebond en 2015 suite Ă  la contraction observĂ©e en 2014 due au phĂ©nomĂšne El Niño, et atteindre ainsi 90,6 millions de tonnes. La production aquacole devrait de nouveau croĂźtre de 5 pour cent en 2015, et atteindre 78 millions de tonnes. En consĂ©quence, la production de poisson devrait s’établir Ă  168,6 millions de tonnes en 2015, une hausse de 2,6 pour cent par rapport Ă  2014.

La demande de poisson reste soutenue chez les consommateurs, de plus en plus de personnes Ă  travers le monde apprĂ©ciant les bienfaits pour la santĂ© d’une consommation rĂ©guliĂšre de poisson. Selon les derniĂšres estimations, la consommation humaine directe, qui reprĂ©sente plus de 85% de toutes les utilisations, devrait croĂźtre de 2%. En outre, la reprise attendue des prises de poissons sauvages en 2015 pourrait favoriser un rebond de 9% de l’utilisation de poissons Ă  des fins d’alimentation animale, principalement Ă  destination des exploitations aquacoles.

Globefish Highlights



The Globefish Highlights provides a quarterly detailed update on market trends for a variety of commodities. For more information visit www.globefish.org

La demande d’importation soutenue aux États-Unis, et un regain d’intĂ©rĂȘt sur les marchĂ©s de l’Union europĂ©enne ont soutenu le commerce international de poisson en 2014 et en ce dĂ©but de 2015. Les exportations de poissons Ă  destination des marchĂ©s Ă©mergents sont Ă©galement restĂ©es soutenues, malgrĂ© un certain flĂ©chissement dans des pays tels que le BrĂ©sil et la FĂ©dĂ©ration de Russie, qui sont confrontĂ©s Ă  un ralentissement Ă©conomique et Ă  de fortes dĂ©valuations de leurs monnaies. En revanche, au Japon, l’intĂ©rĂȘt d’achat est restĂ© particuliĂšrement modĂ©rĂ© en raison d’une stagnation de la consommation de fruits de mer. Les prix internationaux des poissons se sont maintenus Ă  des niveaux relativement Ă©levĂ©s au cours de l’annĂ©e 2014, bien que toutes les espĂšces n’aient pas observĂ© les mĂȘmes tendances. En raison de la fermetĂ© des prix et d’une croissance soutenue des volumes Ă©changĂ©s, selon les estimations, la valeur des Ă©changes commerciaux de poisson aurait atteint un record de 143,9 milliards d’USD en 2014. En 2015, la valeur du commerce de poissons devrait enregistrer une croissance modĂ©rĂ©e et s’établir Ă  144,5 milliards d’USD, les prĂ©visions faisant Ă©tat d’une stagnation des volumes d’échange et des prix sur le marchĂ© international.

Le Code de conduite pour une pĂȘche responsable Ă©laborĂ© par la FAO cĂ©lĂšbrera son vingtiĂšme anniversaire en 2015. Document novateur et issu d’une nĂ©gociation internationale, le Code Ă©nonce des principes et des normes dont l’objectif est de soutenir les efforts nationaux et internationaux visant Ă  assurer la production durable des ressources aquatiques vivantes. C’est un document Ă©volutif, qui sert de base Ă  l’élaboration de divers instruments visant Ă  relever de nouveaux dĂ©fis dans des domaines tels que les pĂȘches illicites, non dĂ©clarĂ©es et non rĂ©glementĂ©es (INDNR) et les pĂȘches artisanales.

Globefish. Point sur le marché mondial (15 juin 2015) : Growth recorded in 2014 forecasts positive trends for 2015

Point sur la pĂȘche minotiĂšre (perso) 

MalgrĂ© une chute de la production (effet El Nino), il semblerait que les pĂȘcheries minotiĂšres se renforcent actuellement. Au PĂ©rou, plusieurs conserveries Ă  vocation alimentaire humaine viennent de fermer : dans FIS (23 juin 2015) : Five canning and frozen product plants close (Avec de la farine de poisson Ă  plus de 2000 $ la tonne, les profits sont bien plus importants dans la pĂȘche minotiĂšre)...



D'autre part, le marché mondial de l'huile de poisson est en pleine croissance, en liaison avec le développement des élevages de salmonidés (saumon et truite) : Fish Oil Market in Asia Pacific Will Reach $1.5 Billion by 2020

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Le 25 Juin 2015

Roundup, désherbage total... WWF, éradication totale des communautés villageoises...


La stratégie du WWF pour aider les multinationales à conquérir le monde est vraiment effrayante... On peut imaginer aprÚs avoir regardé les 4 ou 5 exemples de ce reportage ce qu'il adviendra des Océans... C'est terrible !!!

Sous couvert de biodiversité, cette ONGE participera à n'en point douter à l'accaparement des océans par les "Grands" de ce monde...

La "Machine" est en marche...

L'ONU a fait un nouveau pas vers un traitĂ© qui protĂ©gerait pour la premiĂšre fois la biodiversitĂ© dans la profondeur des ocĂ©ans, avec l'adoption vendredi 19 juin 2015 d'une rĂ©solution par son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Celle-ci a confirmĂ© la dĂ©cision d'Ă©laborer "un instrument juridiquement contraignant sur la conservation et l'exploitation durable de la biodiversitĂ© marine dans les zones situĂ©es au-delĂ  des limites de la juridiction nationale". Elle a créé un "comitĂ© prĂ©paratoire" qui se rĂ©unira Ă  deux reprises en 2016, en mars-avril et aoĂ»t-septembre. D'autres rĂ©unions se tiendront en 2017 et, sur la base de ces travaux prĂ©paratoires, l'AssemblĂ©e devra prendre en 2018 une dĂ©cision sur la convocation d'une confĂ©rence intergouvernementale chargĂ©e de nĂ©gocier le traitĂ©... La Coalition pour la haute mer (*) a qualifiĂ© la rĂ©solution de l'AssemblĂ©e "d'Ă©tape majeure dans les efforts pour protĂ©ger la haute mer". "Ce processus ne fait que commencer mais l'engagement pris par les dirigeants mondiaux ne doit pas ĂȘtre sous-estimĂ©", a affirmĂ© Elizabeth Wilson, responsable du secteur aux Pew Charitable Trusts.

(*) La Coalition regroupe 27 ONG, dont Greenpeace et le WWF, ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

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Le 24 Juin 2015

MW Brands va vendre des sardines venant du Sahara Occidental



Les marques de poisson en boite tels que John West et Parmentier vont bientÎt vendre du poisson du Sahara Occidental occupé. Le propriétaire des marques, MW Brands, vient d'engager un partenariat avec Oceamic Laayoune, une conserverie de sardines au territoire occupé.

Source : Spsrasd

MW Brands, basé à Paris, la maison des marques européennes de thon John West, Petit Navire, Parmentier et Mareblu, avaient jusqu'à récemment acheté des sardines auprÚs des fournisseurs marocains pour les traiter dans son usine basée à Peniche, Portugal.

Cependant, il y a plusieurs mois, MW Brands a scellé un accord avec Oceamic - une conserverie de sardines qui est basée à El Aaiun, situés dans les parties du Sahara occidental que le Maroc a envahi en 1975, et qu'il maintient toujours sous occupation militaire brutale. En violation flagrante du droit international, le Maroc vend hors du Sahara Occidental d'importantes ressources, y compris ses stocks de poissons. Les Sahraouis, les habitants du Sahara Occidental et les propriétaires légitimes des ressources du territoire, ont été relégués aux franges de la société, en situation d'exclusion sociale et économique, alors que les ressortissants marocains tiennent l'économie illégale dans le territoire occupé.

Oceamic est possĂ©dĂ©e par Sarma food, Ă©galement basĂ© Ă  El Aaiun. Oceamic et Sarma food sont dĂ©tenus et gĂ©rĂ©s par des Marocains, et non des Sahraouis. Les entreprises emploient principalement des colons marocains. Ils prennent les navires de la flotte marocaine et les pĂȘcheurs qui opĂšrent dans les eaux du pays que le gouvernement marocain occupe illĂ©galement.

ConformĂ©ment Ă  l'actuel Accord de pĂȘche UE-Maroc, maintenant en cours d'examen par la Cour europĂ©enne de justice prĂ©cisĂ©ment du fait de l'inclusion implicite du Sahara Occidental dans sa portĂ©e opĂ©rationnelle, les navires de l'UE sont tenus de dĂ©barquer un certain pourcentage de leurs captures dans les ports du Sahara Occidental ou du Maroc, qui vont Ă  des entreprises comme Oceamic. Oceamic lui-mĂȘme Ă©tait interdit d'exporter vers l'UE entre 2012 et 2014 pour non conformitĂ© aux normes d'hygiĂšne.

Le partenariat MW Brands-Oceamic permet la mise en conserve des espÚces pélagiques comme la sardine et le maquereau sur le débarcadÚre. Selon une source proche de MW Brands, l'accord permettrait également l'accÚs à des sardines "dans le sud" - probablement en référence aux débarquements dans d'autres ports au Sahara Occidental, comme Dakhla. Dans le cadre de l'accord, Oceamic va maintenant mettre en boite des sardines sous les marques John West et Parmentier, en vente sur le marché européen.

Le partenariat entre MW Brands et Oceamic vient d'ĂȘtre dĂ©couvert par Undercurrent News. Le manager de Oceamic, Mohamed Zoubeir, aurait dit que cette action est un «partenariat Ă©conomique Ă  long terme, et peut-ĂȘtre le dĂ©but d'une joint-venture". Les volumes produits par Oceamic pour MW Brands ne sont pas encore certains, a t il dit. "Pour les quatre ou cinq prochains mois, nous allons produire sur ordre. En dĂ©cembre, nous allons fixer les volumes." Pour l'instant, l'affaire porte sur les sardines seulement, bien que le maquereau soit en discussion aussi, a t il confirmĂ©.

MW Brands est un groupe de mise en conserve détenu par Thai Union Frozen Products. MW Brands est représenté dans un certain nombre de pays européens : France, Pays-Bas, Royaume-Uni, l'Irlande, l'Italie et le Portugal, mais ses produits sont également disponibles dans d'autres pays.

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Le 23 Juin 2015

Migration : Des quotas imposés à la frontiÚre canado-étatsunienne



Plus de restrictions sur la pĂȘche au saumon du fleuve Yukon

Le comitĂ© consultatif Yukon Salmon Sub-Committee recommande de plus grandes restrictions pour la pĂȘche au saumon quinnat sur le fleuve Yukon.

Source : Radio Canada

La pĂȘche au saumon quinnat sur le fleuve Yukon, qui traverse Ă©galement l'Alaska, fait l'objet de nombreux dĂ©bats depuis les derniĂšres annĂ©es alors que leur nombre est en baisse. L'Ă©tat amĂ©ricain a imposĂ© pour une deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive une interdiction complĂšte de la pĂȘche pour permettre aux stocks de remonter.
Au Yukon, la pĂȘche commerciale et sportive est interdite jusqu'Ă  ce qu'au moins 51000 saumons aient franchi la frontiĂšre canado-amĂ©ricaine. La pĂȘche de subsistance autochtone est quant Ă  elle permise aprĂšs la barre des 30000 saumons.  Le Yukon Salmon Sub-Committe propose d'augmenter ces restrictions Ă  55000 pour la pĂȘche commerciale et sportive, et 42 000 pour la pĂȘche de subsistance.

Un traité international oblige les Alaskiens à garantir la passation de 42 500 saumons dans les eaux canadiennes vers les lieux de frai, un objectif atteint seulement trois fois lors des huit derniÚres années.

Les experts Ă©valuent la montaison cette annĂ©e Ă  60000 ou 70000 saumons, un nombre bien en deçà des quantitĂ©s d'il y a 20 ans quand 300000 saumons quinnat traversaient la frontiĂšre canado-amĂ©ricaine. Les recommandations du Yukon Salmon Sub-Committee sont actuellement Ă  l'Ă©tude par PĂȘches et OcĂ©ans Canada. 

À lire aussi sur : Radio Canada
  • Stocks de saumon du fleuve Yukon : « il faut agir », dit la PremiĂšre Nation Teslin Tlingit
  • Une PremiĂšre Nation du Yukon voudrait limiter la pĂȘche au saumon quinnat

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21 Juin 2015

Acidification des ocĂ©ans : une menace pour l’Arctique


SchĂ©ma expliquant le phĂ©nomĂšne de l’acidification des ocĂ©ans

Source : WWF Canada par Bettina Saier - 19 Juin 2015

Il y a quelques annĂ©es, Rashid Sumaila, un rĂ©putĂ© professeur d’économie des pĂȘches, m’a dit que l’impact du rĂ©chauffement et de l’acidification des ocĂ©ans aura un effet dĂ©vastateur – pour l’environnement bien sĂ»r, mais aussi pour les communautĂ©s inuites. « D’abord, les poissons nagent vers le nord pour fuir la hausse des tempĂ©ratures de l’eau. Mais, lorsqu’ils atteignent l’Arctique, ils aboutissent dans un vĂ©ritable cimetiĂšre en raison de l’acidification des ocĂ©ans. Ce phĂ©nomĂšne est pire dans l’Arctique que n’importe oĂč ailleurs au Canada, et dĂ©cime les populations de poissons », m’a-t-il expliquĂ©.

Et maintenant une nouvelle Ă©tude (en anglais), dont Rashid est l’un des co-auteurs, confirme ce phĂ©nomĂšne : les communautĂ©s arctiques sont vulnĂ©rables Ă  l’acidification des ocĂ©ans. L’étude estime qu’au cours des 20 prochaines annĂ©es, la mer de Beaufort – sur la cĂŽte nord-ouest du Canada – pourrait devenir si acide que les crustacĂ©s, les poissons, les baleines et d’autres organismes possĂ©dant une carapace ou qui en dĂ©pendent feront face Ă  de trĂšs fortes pressions. Ceci est trĂšs inquiĂ©tant pour cet Ă©cosystĂšme riche mais fragile. La situation est d’autant plus grave en raison de l’effet que ce phĂ©nomĂšne aura sur les multiples communautĂ©s arctiques qui dĂ©pendent d’ocĂ©ans en santĂ© pour assurer leur subsistance.

Alors que l’acidification frappera durement l’Arctique, le problĂšme n’est pas limitĂ© qu’au Grand Nord. D’autres rĂ©gions et d’autres secteurs Ă©conomiques du Canada, incluant la baie de Fundy et la cĂŽte du Pacifique, sont aussi particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă  l’acidification des ocĂ©ans, Ă  la fois sur le plan Ă©cologique et d’un point de vue social. Les communautĂ©s rurales de la Baie de Fundy dĂ©pendent de la pĂȘche au homard (la pĂȘcherie la plus lucrative au Canada), de celle du pĂ©toncle ainsi que du tourisme liĂ© Ă  l’observation des baleines. Chaque Ă©tĂ©, l’une des baleines les plus en pĂ©ril au monde – la baleine noire de l’Atlantique Nord, fait un voyage de plusieurs milliers de kilomĂštres jusqu’à la baie de Fundy afin de se nourrir des copĂ©podes qui y vivent. Les homards, les pĂ©toncles et les copĂ©podes sont des organismes calcificateurs, ce qui les rend vulnĂ©rables Ă  l’acidification.

Sans enveloppe protectrice durable, ces organismes munis de carapaces – qui constituent une partie importante de la chaĂźne alimentaire – auront de la difficultĂ© Ă  survivre. Cela signifie qu’il n’y aura plus suffisamment de nourriture pour les bĂ©lugas, les phoques et les ours polaires, pour ne nommer que ceux-lĂ . Et si ces espĂšces n’arrivent plus Ă  se nourrir, il est possible que des gens n’y arrivent plus non plus. Cela est particuliĂšrement vrai pour certaines communautĂ©s arctiques trĂšs reculĂ©es, qui n’ont pas l’option de diversifier leur rĂ©gime alimentaire ou leurs moyens de subsistance, tous dĂ©pendants qu’ils sont Ă  un environnement sain.
L’acidification des ocĂ©ans, que l’on surnomme parfois le « jumeau diabolique » du changement climatique, se produit lorsque du dioxyde de carbone excĂ©dentaire, issu de la consommation de combustibles fossiles, est absorbĂ© par l’eau de mer. Les ocĂ©ans constituent le plus grand puits de carbone au monde. En effet, entre 30 et 40 % du dioxyde de carbone que l’on produit en brĂ»lant du charbon ou en conduisant nos voitures se dissout dans les ocĂ©ans du monde, ainsi que dans nos lacs et nos riviĂšres. Cela se combine Ă  d’autres facteurs tels que le degrĂ© de salinitĂ© de l’eau, sa tempĂ©rature ou encore les remontĂ©es.

Il s’agit d’un problĂšme global et Ă  long terme, dont la rĂ©solution dĂ©pend ultimement d’une rĂ©duction des Ă©missions de dioxyde de carbone de grande ampleur, qui nĂ©cessitera des dĂ©cennies Ă  rĂ©aliser. Plus tard cette annĂ©e, Ă  Paris, les États ont la chance de s’engager sur la voie de la rĂ©solution de ces questions. Jusqu’à ce qu’on y arrive, l’adaptation locale et des mesures de mitigation sont essentielles au maintien du bien-ĂȘtre des communautĂ©s cĂŽtiĂšres affectĂ©es et Ă  celui des espĂšces marines dont elles dĂ©pendent. Des zones de protection marine plus nombreuses et mieux dĂ©fendues contribueront Ă  amĂ©liorer la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes marins vulnĂ©rables. Elles font partie de la solution.

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Le 19 Juin 2015

Biodiversité en haute mer: l'ONU progresse vers un traité

Copie d'écran du portail de l'Onu : Oceans and law of the sea


L'ONU a fait un nouveau pas vers un traité qui protégerait pour la premiÚre fois la biodiversité dans la profondeur des océans, avec l'adoption vendredi d'une résolution par son Assemblée générale.

Source : Marine et Océans - Nations unies (Etats-Unis), 19 juin 2015 (AFP)

Celle-ci a confirmé la décision d'élaborer "un instrument juridiquement contraignant sur la conservation et l'exploitation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale".

Elle a créé un "comité préparatoire" qui se réunira à deux reprises en 2016, en mars-avril et août-septembre. D'autres réunions se tiendront en 2017 et, sur la base de ces travaux préparatoires, l'Assemblée devra prendre en 2018 une décision sur la convocation d'une conférence intergouvernementale chargée de négocier le traité.

Il serait le premier du genre et permettrait de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques).

Ces zones et les fonds marins qu'elles recouvrent, soit 64% des ocĂ©ans, sont menacĂ©s par la pollution, la surpĂȘche et le rĂ©chauffement climatique. Le traitĂ© permettrait notamment d'y crĂ©er des zones marines protĂ©gĂ©es.

Il serait négocié dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Des conventions internationales rĂ©glementent dĂ©jĂ  certaines activitĂ©s comme la pĂȘche ou certaines zones prĂ©cises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins.

Cette initiative, dont l'ONU discute depuis dix ans, avait été relancée en janvier, à l'issue d'une réunion à New York entre experts des 193 pays membres.

La Coalition pour la haute mer (*) a qualifiĂ© la rĂ©solution de l'AssemblĂ©e "d'Ă©tape majeure dans les efforts pour protĂ©ger la haute mer". "Ce processus ne fait que commencer mais l'engagement pris par les dirigeants mondiaux ne doit pas ĂȘtre sous-estimĂ©", a affirmĂ© Elizabeth Wilson, responsable du secteur aux Pew Charitable Trusts. Pour Sofia Tseniklmi, de Greenpeace, "il est urgent de crĂ©er un rĂ©seau de rĂ©serves naturelles marines si on veut redonner vie aux ocĂ©ans".

(*) La Coalition regroupe 27 ONG, dont Greenpeace et le WWF, ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Réaction de WWF International : UN paves way for new high seas treaty

Texte de référence de l'ONU sur Océans et droit de la mer (Mars 2015) : Océans et développement durable : intégration des trois dimensions du développement durable à savoir social, environnement et économie

Accéder à tous les textes : Oceans and law of the sea

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Le 18 Juin 2015

“Un thonier viendra au port si le port est bien Ă©quipĂ©, compĂ©titif”



Un entretien avec Philippe Michaud, Président de la Seychelles Fishing Authority

Philippe Michaud est un Ă©conomiste, actif dans le secteur de la pĂȘche aux Seychelles depuis 30 ans. Il est actuellement conseiller technique au -ministĂšre des Relations Ă©trangĂšres des Seychelles, ainsi que prĂ©sident du conseil d’administration de la Seychelles Fishing Authority. Il est Ă©galement membre du conseil d’administration de la Seychelles Ports Authority et du Haut comitĂ© contre la piraterie.

Source : Agritrade (05 mai 2014)

Q: Les pays cĂŽtiers en dĂ©veloppement, comme les pays ACP, expriment aujourd’hui leurs aspirations lĂ©gitimes Ă  dĂ©velopper leur propre capacitĂ© de pĂȘche. Quelle est l’expĂ©rience des Seychelles en la matiĂšre?

Il est effectivement trĂšs important pour les pays cĂŽtiers de pouvoir retirer plus de bĂ©nĂ©fices de leurs ressources halieutiques, en dĂ©veloppant leur capacitĂ© Ă  les pĂȘcher, mais cela doit se faire d’une maniĂšre qui permette d’éviter de dĂ©velopper une surcapacitĂ©.

Il faut aussi se rendre compte que, particuliĂšrement dans le cas de la pĂȘche thoniĂšre, le dĂ©veloppement d’une pĂȘche industrielle locale performante coĂ»te trĂšs cher. Un thonier senneur, c’est un capital considĂ©rable; mĂȘme un palangrier reprĂ©sente un investissement consĂ©quent, difficilement abordable pour nos citoyens.

Aux Seychelles, nous avons pris plusieurs initiatives. En premier lieu, nous avons permis Ă  des navires Ă©trangers d’acheter des licences de pĂȘche pour pĂȘcher dans la ZEE seychelloise - c’est notamment le cas des flottes europĂ©ennes active Ă  travers les accords de pĂȘche.

Nous avons aussi permis l’enregistrement de thoniers sous pavillon seychellois: nous avons aujourd’hui une flotte de 7 senneurs et 30 palangriers sous pavillon des Seychelles. Nous appliquons les mĂȘmes normes de suivi et de contrĂŽle des activitĂ©s Ă  tous les bateaux, qu’ils soient sous pavillon national ou Ă©tranger.

De plus, nous avons financĂ© le dĂ©veloppement d’une flotte de palangriers semi-industriels pour pĂȘcher le thon et l’espadon avec des armateurs et des Ă©quipages qui sont Ă  100% seychellois.
Q: Selon vous, qu’est ce qui guide le choix d’un armateur europĂ©en, entre acheter une licence de pĂȘche pour le thon, notamment dans le cadre d’un accord de pĂȘche, ou changer de pavillon ?

PĂȘcher sous accord de pĂȘche apporte un certain degrĂ© de garantie aux armateurs, mais pour un laps de temps assez court. D’un autre cĂŽtĂ©, et mĂȘme si cela n’est Ă©crit nulle part, changer de pavillon offre Ă  l’armateur une meilleure garantie de pĂ©renniser son accĂšs aux ressources et donc son activitĂ©.

Pour ce qui est des licences, un armateur paie plus lorsque son bateau est sous pavillon seychellois que lorsqu’il pĂȘche dans le cadre d’un accord. Mais il faut aussi considĂ©rer l’intervention financiĂšre des pouvoirs publics europĂ©ens dans le cadre des accords, comme l’appui sectoriel, qui est aussi un bĂ©nĂ©fice pour le pays cĂŽtier.

Globalement, pour les Ă©tats cĂŽtiers, les avantages des deux sont plus ou moins similaires, mĂȘme si on peut parfois considĂ©rer qu’un bateau qui a changĂ© de pavillon est mieux intĂ©grĂ© Ă  l’économie nationale : le bateau dĂ©charge ses captures localement, fait les rĂ©parations nĂ©cessaires dans le  port local, etc.

Pour ces raisons, nous souhaitons continuer Ă  dĂ©velopper notre capacitĂ© de pĂȘche, y compris par le biais de changement de pavillon de navires trĂšs contrĂŽlĂ©s qui s’intĂšgrent dans l’économie nationale.

Q: Comment Ă©valuez-vous d’autres Ă©lĂ©ments des accords de pĂȘche avec l’Union europĂ©enne, comme l’appui sectoriel?

Nous utilisons l’appui sectoriel pour aider toutes les pĂȘcheries qui se dĂ©ploient dans les eaux des Seychelles.

RĂ©cemment, un quai de 120 mĂštres de long a Ă©tĂ© construit grĂące Ă  cet appui, ce qui permet d’amĂ©liorer l’offre de services pour les senneurs qui peuvent ainsi dĂ©barquer leurs filets sans problĂšme.

Cet appui sectoriel a aussi servi Ă  la construction d’infrastructures pour la pĂȘche artisanale, dont les populations dĂ©pendent beaucoup pour l’approvisionnement en poisson frais.

D’autres aspects sont Ă©galement importants, comme l’introduction d’une clause sociale au sein des accords de pĂȘche europĂ©ens. Cela nous a forcĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir sur la formation que nous devions donner Ă  nos membres d’équipage pour qu’ils aient toutes les certifications exigĂ©es par les navires, et puissent ainsi bĂ©nĂ©ficier d’un meilleur statut.

Il y a aussi eu des avancĂ©es importantes en matiĂšre de suivi et de contrĂŽle, notamment avec l’introduction d’un systĂšme Ă©lectronique d’enregistrement des donnĂ©es de captures. Cela nous rend ces donnĂ©es plus accessibles, plus rapidement, ce qui, au bout du compte, nous donne aussi plus de confiance dans la qualitĂ© de ces donnĂ©es de capture.

La transparence est aussi un Ă©lĂ©ment important. Au niveau des Seychelles, - comme ce qui est fait pour l’accord avec l’UE-, nous allons rendre publics tous les accords de pĂȘche que nous avons signĂ©s avec des pays Ă©trangers, ainsi que cela a Ă©tĂ© recommandĂ© par la CTOI. Cela va certainement permettre de fournir une meilleure information Ă  tous et faciliter une harmonisation des conditions d’accĂšs entre les pays de la rĂ©gion.

Il faut sur ce point saluer aussi d’autres initiatives de l’UE, comme le financement du programme Smartfish, qui fournit un excellent travail, notamment pour aller vers une harmonisation des conditions d’accĂšs aux ZEE des diffĂ©rents pays de la rĂ©gion.

Q: Un Ă©lĂ©ment des accords de pĂȘche avec l’UE sur lequel certains pays partenaires insistent, c’est l’inclusion d’une obligation de dĂ©barquement local des captures. Qu’en pensez-vous?

C’est un Ă©lĂ©ment important, mais il est difficile en pratique d’obliger des opĂ©rateurs privĂ©s Ă  dĂ©barquer Ă  un certain endroit: un thonier viendra au port si le port est bien Ă©quipĂ©, si les services portuaires sont compĂ©titifs, si les chambres froides et les conserveries respectent les normes Ă©levĂ©es, etc.

Aux Seychelles par exemple, mĂȘme si beaucoup de senneurs dĂ©barquent Ă  Victoria, il y a encore trop peu de palangriers qui le font car nous n’avons pas encore les infrastructures nĂ©cessaires, en particulier des chambres froides Ă  -60 degrĂ©s, qui permettent de garder le poisson au meilleur de sa fraĂźcheur. Des investissements sont nĂ©cessaires.

Q: Donc, les besoins sont importants mais, malgrĂ© cela, la plupart des pays ACP ne mettent pas la pĂȘche comme secteur prioritaire en matiĂšre d’aide au dĂ©veloppement, dans les programmes FED par exemple. Comment expliquez-vous cela?

Le secteur de la pĂȘche n’a pas un poids politique trĂšs fort, car son importance n’est pas assez visible. Par exemple, pour les Seychelles, lorsqu’on donne des statistiques Ă©conomiques, on parle surtout du tourisme, alors que la pĂȘche a un poids Ă©conomique Ă©quivalant!

Il faut amĂ©liorer l’information et les donnĂ©es sur la pĂȘche, mais aussi sur ses effets induits. Par exemple, aux Seychelles, 60% des containers qui partent du port commercial transportent des conserves de thon fabriquĂ©es aux Seychelles pour l’exportation.

La filiĂšre thoniĂšre fait littĂ©ralement vivre le trafic de cargos, mais cela n’est pas suffisamment connu ou visible. Si c’était le cas, les autoritĂ©s en charge de la pĂȘche pourraient mieux convaincre leurs collĂšgues de l’importance Ă  donner Ă  la pĂȘche dans les programmes d’aide au dĂ©veloppement.

Q: Le commerce des produits thoniers est un moteur de dĂ©veloppement Ă©conomique. Quel est votre point de vue par rapport au frein que peuvent constituer les rĂšgles d’origine?

Nous avons beaucoup de dĂ©barquements de thon d’origine aux Seychelles, au port de Victoria. Ce ne sont pas les rĂšgles d’origine en tant que telles qui nous posent donc des difficultĂ©s, mais plutĂŽt les demandes croissantes des importateurs pour certains produits particuliers, comme le thon pĂȘchĂ© Ă  la canne, que nous devrions alors importer des Maldives, du Ghana ou d’ailleurs.

Nous pourrions bien sĂ»r avoir une dĂ©rogation, mais les volumes sont trop limitĂ©s. D’un autre cĂŽtĂ©, ce n’est pas Ă©vident non plus d’utiliser les possibilitĂ©s de cumulation avec les autres pays ACP, car il faut les structures administratives nĂ©cessaires pour gĂ©rer tout cela. Ce sont de nouveaux dĂ©fis !

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Le 15 Juin 2015

L'avenir des mers se jouera au Frioul


Illustration : Copie d'écran du Portail Fondation Parley et de son fondateur Cyrill Gutsch

L'ßle (en face de Marseille) doit accueillir la base européenne d'une fondation internationale de défense des océans, soutenue par l'Onu

Source : La Provence  par Agathe Westendorp

Quel est le lien entre le chanteur Pharell Williams, le Frioul et le designer Ora-ĂŻto ? Parley for the Oceans ! Il s'agit de l'organisation internationale qui, depuis deux ans, fait grand bruit avec sa mission ambitieuse de sauver les ocĂ©ans grĂące Ă  l'activisme de personnalitĂ©s hautes en couleurs. À l'image de Pharell Williams, donc, qui a fait sienne l'idĂ©e phare du fondateur de Parley, Cyrill Gutsch : l'Ă©cologie n'est pas juste une corvĂ©e pour sauver la planĂšte qui se meurt, mais bien l'avenir Ă©conomique des entreprises mondiales.

Cyrill Gutsch, homme d'affaires brillant et spécialiste des marques de 43 ans, s'est donc bien entouré, faisant de son entourage ultra-médiatique d'artistes, d'experts et d'éminences grises une arme fatale pour défendre ce sauvetage crucial de la planÚte. Version innovante et ultra-connectée.

Renforcer le projet Marsa

Le rapport avec l'ßlot du 7e arrondissement face au Vieux-Port ? Le designer Ora-ïto, propriétaire de 3 hectares sur l'ßle de Ratonneau au Frioul (dont le fort de Brégantin), prévoit d'y implanter d'ici trois ans un hÎtel de luxe écoconscient avec table gastronomique mais aussi un centre d'art.

Une aventure dĂ©jĂ  hors normes, menĂ©e tambours battants avec l'architecte Roland Carta et le chef GĂ©rald PassĂ©dat. BaptisĂ© Marsa, le projet, qui pourrait coĂ»ter quelque 20 millions d'euros, connaĂźt avec Parley un tournant crucial et embarque avec lui l'image mĂȘme de la citĂ© phocĂ©enne. Explications. "L'ONG Parley va y implanter sa base europĂ©enne, son QG. Marseille est au milieu de la MĂ©diterranĂ©e, plateforme naturelle parfaite pour montrer comment vivre plus responsable. La citĂ© phocĂ©enne va apparaĂźtre comme un exemple pour les futures gĂ©nĂ©rations."

L'aventure sur le Frioul était déjà née en partie sous le signe de l'écoconscience, comme le rappelle Ora-ïto. "J'avais déjà envie de réconcilier les Marseillais avec la mer, de trouver une fonctionnalité au lieu, entre technologie, écologie et art."

Pharell Williams et Adidas

Une suite logique in fine du projet initial dont rĂȘve Ora-ĂŻto depuis des annĂ©es. Marsa avait dĂ©jĂ  un profil Ă©cologique en plus de ses propositions "arty", dĂ©coulant, elles, du Mamo (Marseille Modulor), le centre d'art que le designer a implantĂ© sur le toit terrasse de la CitĂ© radieuse, il y a trois ans. Ainsi, tous les artistes du MaMo seront naturellement invitĂ©s Ă  ĂȘtre prĂ©sents Ă  terme au Frioul, Ă  l'image de Daniel Buren ou mĂȘme de Dan Graham qui inaugure son exposition ce soir sur le toit de l'immeuble de Le Corbusier.

"L'implantation de Parley sur l'ßle va servir à l'organisation internationale de lieu événementiel, de colloques, comme pour des interventions aussi bien de GreenPeace que de David LaChapelle", précise Ora-ïto. Soit un coup de projecteur phénoménal.

"L'association vient tout juste de signer un accord avec Adidas et l'Onu. Il s'agit d'un partenariat de 5 ans, à l'image de ce qu'ils ont fait avec G-Star et Pharrell Williams en créant pour la marque de jeans une collection qui utilisait la Bionic Yarn, une fibre fabriquée à partir de déchets plastiques marins recyclés."

Hier aprĂšs-midi, le fondateur de Parley, Cyrill Gutsch, a rĂ©pondu Ă  nos questions, en direct du MaMo (lire ci-dessous). Et ce soir, il annoncera l'implantation officielle de Parley Ă  Marseille dĂšs l'annĂ©e prochaine. Un coup mĂ©diatique insolite pour la ville, voire la France ! Marseille pourrait bien se rĂȘver un destin Ă©cologique d'envergure.

"Il faut mettre en perspective la dimension du projet"

(...)

Selon l'organisation Parley, le corail aura disparu de la Terre d'ici 2025. L'effondrement de la pĂȘche commerciale aura lieu dĂšs 2048. VoilĂ  le discours choc de Parley. Un rĂ©alisme glaçant accompagnĂ© aussi d'un grand pragmatisme. L'idĂ©e gĂ©niale de Cyrill Gutsch, le fondateur de Parley, est d'utiliser les mĂ©canismes pervers de la sociĂ©tĂ© de consommation ultra-connectĂ©e. Il s'entoure donc de grands noms, personnalitĂ©s internationales dĂ©sormais convaincues par cette dĂ©marche, comme l'artiste Julian Schnabel, le philanthrope David de Rothschild, Paul Watson, cofondateur de GreenPeace ou le cĂ©lĂšbre photographe David LaChapelle. L'idĂ©e phare ? Utiliser plus pour gaspiller moins ! En soi, rĂ©utiliser par exemple les plastiques qui polluent l'ocĂ©an pour crĂ©er.

(...)

Le Parc des Calanques trÚs réceptif

Le prĂ©sident du Parc national des Calanques ne pouvait ĂȘtre prĂ©sent hier pour rencontrer Cyrill Gutsch. Ce sera le cas ce soir, au MaMo. "J'Ă©tais Ă  Lyon pour gĂ©rer le contrat de baie avec l'agence de l'eau," confie Didier RĂ©ault. À la clĂ©, la gestion des eaux de la baie, de Saint-Cyr Ă  Martigues... Au coeur du sujet !"J'ai vu les propositions de Parley et nous sommes ouverts Ă  leurs propositions. C'est une Ă©vidence, nous devons prĂȘter attention Ă  ce projet. La crĂ©ation des rĂ©cifs artificiels ou la surveillance de la qualitĂ© des eaux de baignade montrent que Marseille, et bientĂŽt la mĂ©tropole, font dĂ©jĂ  cas des sujets environnementaux. La fondation Parley pourrait ĂȘtre un partenaire important."

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Le 12 Juin 2015

L’avenir de l’ocĂ©an, c’est maintenant !

Illustration : Les poissons profonds stockent aussi du CO2. Source : Tweet Bloom Association


Vital pour notre Ă©cosystĂšme, le milieu marin, dont les mĂ©canismes ne sont pas encore tous connus, est de plus en plus menacĂ© par les activitĂ©s humaines. Une confĂ©rence, dont Sciences & Avenir Ă©tait partenaire, rĂ©unissait Ă  Paris des spĂ©cialistes du monde entier pour alerter sur l’urgence de sa protection.

Source : Sciences et Avenir Par Sylvie Rouat Publié le 11-06-2015

CLIMAT. Le bel amphithéùtre de bois de la Maison des Océans, à Paris, a réuni le 9 juin 2015 des chercheurs du monde entier pour discuter du futur de notre océan (What is the future of our ocean ?). De fait, à l'aune du réchauffement climatique, il n'y a plus des océans, mais bien un seul océan connecté qui va se transformer rapidement dans les prochaines décennies. L'objectif de cette conférence, au lendemain de la Journée mondiale de l'océan organisée à l'Unesco, était de donner plus longuement la parole à des spécialistes étrangers, invités à mettre en avant une problématique scientifique, à ouvrir de nouvelles voies de recherche océanographique. Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que l'océan joue un rÎle capital dans la machine climatique terrestre, qu'il forme un couple indissociable avec l'atmosphÚre. Le problÚme, c'est que nous sommes encore loin de comprendre cet élément clé, qui couvre 71 % de la surface de notre planÚte, absorbe plus de 25 % du CO2 émis chaque année par l'homme dans l'atmosphÚre et fournit plus de la moitié de l'oxygÚne que nous respirons.

TEMPÉRATURE. Et tout d'abord, comment l'ocĂ©an gĂšre-t-il l'Ă©nergie fournie par le rayonnement solaire ? C'est la question qui taraude l'AmĂ©ricain Paul Falkowski, directeur du Rutgers Energy Institute Ă  l'universitĂ© du New Jersey. En chaleur, logiquement. Certes, on a observĂ© une augmentation des tempĂ©ratures dans les couches supĂ©rieures de l'ocĂ©an depuis plusieurs dĂ©cennies. Mais l'Ă©tude des sĂ©diments ocĂ©aniques a rĂ©vĂ©lĂ© des pĂ©riodes de changements abrupts de tempĂ©rature au cours de l'holocĂšne. L'un de ces basculements, qui s'est produit il y a environ 55 millions d'annĂ©es, caractĂ©risĂ© par l'injection massive de carbone dans l'atmosphĂšre, a conduit Ă  une Ă©lĂ©vation forte et Ă  long terme des tempĂ©ratures dans les profondeurs ocĂ©aniques. Cependant aucun de ces Ă©pisodes passĂ©s ne s'est accompagnĂ© d'extinctions de masse ou de dĂ©soxygĂ©nation Ă  long terme de vastes zones comme on l'observe depuis un siĂšcle environ dans tous les ocĂ©ans et sur nos cĂŽtes.

Que se passe-t-il de différent aujourd'hui ? L'énergie emmagasinée par les océans est le moteur des interactions entre l'océan et le climat, mais on ne comprend pas comment elle est convertie. C'est un phénomÚne complexe, qui a des conséquences sur le transfert d'azote, de sulfures, de carbone, etc., autant d'éléments fondamentaux que l'on trouve dans la matiÚre inanimée et vivante. Et s'il n'y avait que la chaleur
 Comment les organismes et les milieux vont-ils réagir à l'accumulation des différents stress (acidification, perte d'oxygÚne) ? Toutes ces questions s'imposent comme des défis aux scientifiques.
ELDORADO. L'ocĂ©an, c'est aussi un grand magasin pour l'humanitĂ©. On y trouve de la nourriture, via la pĂȘche, du pĂ©trole, des minĂ©raux (cuivre, or, platine, sulfures, etc.), du mĂ©thane via le dĂ©gazage de certains Ă©cosystĂšmes
 Un immense eldorado potentiel pour l'industrie. Et un jeu potentiellement dangereux pour l'humanitĂ©. Car personne ne sait quelles seront les consĂ©quences de la remobilisation de fonds marins qui ont mis des millĂ©naires Ă  se stabiliser, d'Ă©cosystĂšmes qui vont ĂȘtre annihilĂ©s. « Il y a un impĂ©ratif grandissant Ă  temporiser entre la demande immĂ©diate de ressources et les besoins des gĂ©nĂ©rations futures », alerte Lisa Levin, directrice du Centre pour la biodiversitĂ© marine de l'universitĂ© de Californie Ă  San Diego (États-Unis).

Plongée à Palau : des merveilles à préserver



Palau's Paradise: Ocean Wonders Worth Protecting

Pew
Ajoutée le 19 mai 2015
The Micronesian island nation of Palau has been called one of the seven underwater wonders of the world, thanks to its healthy and diverse marine ecosystem. Watch rare underwater footage of these Western Pacific waters, teeming with sharks, sea turtles, vibrant coral reefs, and schools of tropical fish.

“The ocean is very important—it is our culture, our way of life, our economy, and our self-sustaining source of what makes us Palauans,” says Palau President Tommy Remengesau, Jr. But the waters of the “Pearl of the Pacific” are changing and need our help. That’s why the people of Palau are coming together in support of a large, fully protected marine reserve to protect this global treasure and a local economy for future generations.
To learn more about The Pew Charitable Trusts and President Remengesau's work to create a fully protected marine sanctuary in Palau, visit http://www.pewtrusts.org/en/projects/...


PÊCHE. Que faire ? Sanctuariser des zones maritimes, multiplier les aires marines protĂ©gĂ©es, propose Dan Laffoley, conseiller en science marine et conservation Ă  l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Une solution plĂ©biscitĂ©e par nombre de chercheurs. C'est bĂ©nĂ©fique pour la pĂȘche, par exemple, comme l'explique Charles Sheppard, professeur Ă  l'universitĂ© de Warwick (Royaume-Uni). "Un poisson femelle de 1 kg produit 1000 Ɠufs par an lĂ  oĂč celui de 10 kg en produit 2 millions. Un gros poisson vaut plus en termes de fĂ©conditĂ© que 100 petites femelles. Or les rĂšgles imposĂ©es aux pĂȘcheries systĂ©matiquement visent Ă  rĂ©duire la capture de juvĂ©niles au dĂ©triment des gros adultes". Si effectivement, c'est d'un meilleur rapport au kilo sur les marchĂ©s, cela exacerbe les problĂšmes de renouvellement de stocks. Stocks que l'on connaĂźt mal, comme l'a fait remarquer Philippe Cury.

Pitcairn, la plus grande réserve marine mondiale.



World's Biggest Marine Reserve: Pitcairn Facts and Footage

Pew
2 023
Ajoutée le 18 mars 2015
Fast facts and underwater footage explain and reveal the world’s largest protected marine reserve—home to dozens of rare and threatened sea creatures, including humpback and blue whales, green sea turtles, reef sharks, and more.
In March 2015 the U.K. government announced the Pitcairn Islands Marine Reserve in the southern Pacific Ocean. One of the remotest places in the world, the Pitcairn Islands will soon see more than 322,000 square miles (over 834,000 square kilometers) of their near pristine waters protected.
Why does it matter? Because large, highly protected marine reserves help counter global effects of overfishing, pollution, and development—and can make the planet more resilient to the consequences of climate change.
For more on the Pitcairn Islands Marine Reserve, visit http://www.pewtrusts.org/en/projects/...


Les aires marines protégées sont en quelque sorte des infrastructures naturelles pour la recherche

Le chercheur Ă  l'Institut de recherche pour le dĂ©veloppement (IRD) appelle Ă  dĂ©velopper une meilleure modĂ©lisation des stocks de poissons et Ă  faire coĂŻncider rĂ©sultats scientifiques et dĂ©cisions politiques. "Les aires marines protĂ©gĂ©es sont en quelque sorte des infrastructures naturelles pour la recherche, souligne Françoise Gaill, directrice de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS et l'une des fondatrices de la plateforme Ocean et Climat, qui co-organisait la confĂ©rence avec l'universitĂ© de recherche Paris Sciences et Lettres et l'ONG The Pew Charitable Trusts. Ce sont des laboratoires d'Ă©tude pour le biomimĂ©tisme et toutes expĂ©riences basĂ©es sur la nature. La MĂ©diterranĂ©e pourrait ainsi ĂȘtre un extraordinaire terrain de recherche pour les scientifiques. On pourrait y crĂ©er des aires marines protĂ©gĂ©es Ă  Ă©chelle humaine, dans le golfe du Lyon, par exemple". Et de conclure : "PlutĂŽt que d'attendre de comprendre pour agir, hĂątons-nous d'agir pour comprendre".

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Une bouée de sauvetage en haute mer


ENVIRONNEMENT - A New York, les Nations Unies viennent d'opérer un tournant majeur dans la relation de l'homme à l'océan. Un moment important, qui arrive à point nommé dans le débat sur la conservation des fonds marins.

Source : huffingtonpost  Publication: 12/06/2015 21h59 CEST Mis à jour: 13/06/2015 08h50 CEST

AprĂšs presque dix ans de pourparlers, de tables rondes, de grands discours, une rĂ©solution est sur le point d'ĂȘtre adoptĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, un accord unique en son genre permettant de protĂ©ger la biodiversitĂ© en haute mer au-delĂ  de toute juridiction nationale. Cette zone qui couvre environ 45% de la surface de la terre et 64% de la surface de l'ocĂ©an est le berceau d'une vie marine merveilleusement diversifiĂ©e. Sa prĂ©servation fait partie intĂ©grante de systĂšmes d'Ă©conomie viables et d'une santĂ© planĂ©taire florissante.

Mais alors que les zones de haute mer couvrent presque la moitié de la surface du monde, moins d'1% de cette zone est réellement protégé. En comparaison, la surface terrestre est protégée à hauteur de 13%.

Si la terre ferme fait l'objet d'efforts de prĂ©servation de plus en plus appuyĂ©s, car ceux-ci ne dĂ©passent pas la juridiction d'un pays, la protection des ocĂ©ans est entravĂ©e par divers intĂ©rĂȘts entrant en ligne de compte, comme la pĂȘche ou l'extraction minĂ©rale. Il n'existe par ailleurs aucune structure dĂ©finie permettant de mettre en place une protection similaire Ă  celle dont bĂ©nĂ©ficient les zones terrestres.

Laissée sans surveillance, l'exploitation des ressources marines peut sérieusement endommager certains ecosystÚmes complexes, qui sont pour nous une véritable bouée de sauvetage. Bien que les activités à niveau individuel soient relativement régulées -les gouvernements régionaux protégeant par exemple les populations de poissons migrateurs- ces rÚgles sont mises en place au goutte à goutte.

La haute mer représente un bénéfice inestimable pour le monde, la protéger est un investissement. On peut d'ailleurs mesurer concrÚtement la portée de cet investissement. Selon une étude publiée par la Commission océan mondial, la concentration de carbone dans l'océan et son effet sur le climat représenteraient un manque à gagner de 74 à 222 milliards de dollars par an. Et face au réchauffement des océans, la mise en place de réserves marines reliées entre elles peut aider à alléger les dommages causés par la pollution et l'acidification.
Assurer la santé et la diversité de la vie en haute mer est aussi une question de sécurité alimentaire, car les grands courants océaniques transportent des nutriments vers les eaux cÎtiÚres qui leur permettent de rester productives, surtout au large des pays en voie de développement.

Déclarer de grands périmÚtres océaniques "zones de régénération" n'est pas qu'une jolie idée qui sonne bien. Les bénéfices gouvernementaux d'une telle initiative ont été prouvés scientifiquement. Un ensemble d'études examinées par des pairs montrent que ces réserves marines - à l'instar des parcs nationaux sur le continent - sont un outil indispensable à la sauvegarde de la biodiversité et la protection des habitats naturels, ainsi qu'à la résistance écologique contre d'inévitables changements environnementaux. Avec des habitats plus riches et plus d'espÚces, c'est aussi la capacité des océans à absorber du CO2 et à maintenir leur production d'oxygÚne qu'on améliore.

C'est la premiÚre fois que les leaders mondiaux s'engagent à trouver une solution pour protéger des écosystÚmes marins entiers plutÎt que de continuer à exploiter leurs ressources. Comme l'a un jour fait remarquer Jacques-Yves Cousteau, pionnier de l'exploration océanique et directeur du Musée océanographique de Monaco pendant plus de 30 ans : "Pendant la plus grande partie de son histoire, l'homme a dû assurer sa survie en combattant la nature; en ce siÚcle (le XXe), il commence à comprendre que pour survivre, il doit la protéger."

Nous sommes aujourd'hui dans un nouveau siÚcle et la réalité est on ne peut plus claire.

Une bonne partie des négociateurs ayant pris part aux discussions à l'ONU m'ont rejoint à Monaco en décembre dernier pour discuter de l'avancée des débats. Les négociations internationales étant toujours compliquées en soi, cette nouvelle étape ne manquera pas d'apporter avec elle d'autres obstacles. AprÚs tout, la haute mer est un bien commun - elle appartient à tout le monde et à personne à la fois. La mise en place d'un cadre d'intendance internationale sur la gestion de ces zones précieuses se fera au prix d'une vision sur le long terme et, finalement, de compromis. Mais il est toujours possible de mener à bien le dialogue. Ce ne sera pas la premiÚre fois.

Chaque fois que l'humanité a dû faire face à une menace sérieuse, les dirigeants du monde ont toujours travaillé de concert pour trouver un terrain d'entente et identifier des solutions pratiques et efficaces. Il n'y a aucune raison pour que ce soit différent cette fois-ci.

Nous serons tous jugĂ©s par l'Ă©tat de notre planĂšte quand nous la confierons aux gĂ©nĂ©rations futures. MĂȘme les villes les plus peuplĂ©es s'ornent de parcs. C'est parce que tout le monde en connaĂźt les bĂ©nĂ©fices. ProtĂ©ger les espaces sauvages -y compris en haute mer- nous permettra de lĂ©guer Ă  nos enfants toute une richesse de nature immaculĂ©e.

Mon arriĂšre-arriĂšre grand-pĂšre a créé l'Institut ocĂ©anographique de Monaco en 1906 pour mettre Ă  disposition de tous les informations disponibles sur la richesse et la fragilitĂ© de l'ocĂ©an. Aujourd'hui je suis fier de perpĂ©tuer cette tradition et de tout faire pour conserver et protĂ©ger la vie aquatique dans le monde. Monaco se tient prĂȘte Ă  avancer vers le progrĂšs en collaboration avec d'autres gouvernements du monde et mener les nĂ©gociations Ă  l'ONU vers une conclusion positive. Nous savons ce qui doit ĂȘtre fait. Nous savons que le temps nous est comptĂ©. Travaillons ensemble Ă  protĂ©ger les ocĂ©ans pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

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L'ONU appelle à inclure la préservation des océans dans les stratégies de développement durable



8 juin 2015 – A l'occasion de la JournĂ©e mondiale de l'ocĂ©an, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU, Ban Ki-moon, a soulignĂ© lundi le lien interdĂ©pendant entre le dĂ©veloppement durable, la lutte contre le changement climatique et la prĂ©servation des ocĂ©ans.

Source : ONU

« Les océans sont une composante fondamentale de l'écosystÚme terrestre, et des océans sains sont essentiels à une planÚte en bonne santé », a déclaré le chef de l'ONU dans un message, ajoutant que deux personnes sur cinq vivent à proximité des cÎtes et trois sur sept dépendent des ressources marines et cÎtiÚres pour subsister.

Cette Journée est organisée chaque année le 8 juin pour rappeler l'importance des océans dans la vie quotidienne des individus, informer le public quant à l'impact des actions humaines sur l'océan et mobiliser les populations du monde sur un projet de gestion durable des océans.

Le thÚme de cette édition 2015, « Océan sain, planÚte saine », vise à mettre l'accent sur la pollution engendrée par les matiÚres plastiques, qui provoque une dégradation trÚs lente, affectant les cours d'eau pour de nombreuses années et a également des conséquences sur la santé des animaux aquatiques.

Compte tenu de leur importance pour la santé de la planÚte et la prospérité de ses habitants, M. Ban a rappelé dans son message que les océans occupent une place centrale dans la stratégie pour un développement durable en cours d'élaboration par la communauté internationale, y compris dans les nouveaux objectifs de développement durable visant à orienter la lutte mondiale contre la pauvreté pour les 15 années à venir.

« Nos océans régulent le climat et reminéralisent les nutriments par des cycles naturels, tout en fournissant un vaste ensemble de services, dont des ressources naturelles, de la nourriture et des emplois, qui bénéficient à des milliards de personnes », a poursuivi le Secrétaire général.

Les changements climatiques d'origine humaine sont en partie responsables du rĂ©chauffement des ocĂ©ans, a-t-il poursuivi, soulignant que le niveau des mers monte et a des effets dĂ©vastateurs sur les populations vulnĂ©rables, en particulier celles des petits États insulaires en dĂ©veloppement.

« Du fait qu'ils absorbent de grandes quantitĂ©s de gaz Ă  effet de serre, les ocĂ©ans s'acidifient. Les Ă©cosystĂšmes ocĂ©aniques se dĂ©gradent. Les coraux, oĂč la vie marine foisonne, souffrent de blanchiment et meurent sous l'effet de la hausse des tempĂ©ratures », a dĂ©plorĂ© M. Ban.

Le Secrétaire général a par ailleurs salué les efforts déployés par les gouvernements pour conclure cette année des accords historiques sur le changement climatique et l'élimination de la pauvreté, ajoutant qu'ils ne pourront y parvenir que s'ils prennent en compte le rÎle essentiel des océans.

« Les océans sont vastes, mais leur capacité à résister aux dommages d'origine humaine est limitée. En cette année, que nous espérons décisive, nous devons nous engager à profiter du cadeau que représentent les océans de maniÚre pacifique, équitable et durable de génération en génération », a dit M. Ban.


L’ONU adopte une rĂ©solution en faveur d’un traitĂ© de la haute mer

L’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies a adoptĂ©, ce 3 juin, une rĂ©solution en faveur d’un traitĂ© contraignant pour protĂ©ger la biodiversitĂ© marine en haute mer.

Source : Journal de l'Environnement par Stéphanie Senet - mercredi 03 juin 2015 à 18h 03 

Extrait :   Cette rĂ©solution souligne «la nĂ©cessitĂ© d’un rĂ©gime mondial d’ensemble afin de mieux traiter la question de la conservation et de l’exploitation durable de la biodiversitĂ© marine en haute mer». Ce vote..

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Le 9 Juin 2015

AprĂšs "Des milliards engloutis" ("The Sunken Billions"), la Banque Mondiale revisite la pĂȘche

La Banque Mondiale va sortir une version actualisĂ©e de sa vision sur la pĂȘche mondiale...

En 2009, la Banque Mondiale publiait "The Sunken Billions: the Economic Justification for Fisheries Reform", un rapport qui prĂŽnait la privatisation des ressources halieutiques, afin de surmonter la surpĂȘche gĂ©nĂ©ralisĂ©e et arrĂȘter le gĂąchis des subventions, facteur de surpĂȘche... 

Souvenir... Souvenir... Un rapport Ă  l'origine des premiers articles de Regard sur la pĂȘche et l'aquaculture : Les QIT pour lutter contre la surpĂȘche ?

6 ans plus tard, la Banque Mondiale actualise son analyse de la pĂȘche dans le monde... Avant le rapport final, un rĂ©sumĂ© donne le ton : "The Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries"

La parole Ă  Ragnar Arnason, auteur principal des deux rapports : Les estimations du premier rapport Ă©taient consacrĂ©es aux pertes et s’appuyaient sur des donnĂ©es de 2004. Il s’agit Ă  prĂ©sent d’évaluer le manque-Ă -gagner pour les pĂȘcheries mondiales en 2012. Selon l’étude Ă  paraĂźtre, en 2012, la pĂȘche marine mondiale perdait toujours des sommes considĂ©rables. Nous voulions Ă  la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi prĂ©senter les progrĂšs rĂ©alisĂ©s.

Il est important de voir ce qui a Ă©tĂ© fait, et il semblerait qu’il y ait un lĂ©ger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir lĂ©gĂšrement augmentĂ©, de mĂȘme que le bĂ©nĂ©fice net global des pĂȘches marines (voir les rĂ©sultats prĂ©liminaires de l’étude de la Banque mondiale).

Des milliards engloutis au fond des océans : Ragnar Arnason répond à nos questions

Andrea Borgarello pour la Banque mondiale

Source : Banque mondiale - 03 juin 2015

Ragnar Arnason est l’auteur principal du rapport de la Banque mondiale intitulĂ© Sunken Billions: The Economic Justification for Fisheries Reform (a) et d’un autre rapport Ă  paraĂźtre sur le mĂȘme sujet : Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries (a). Il enseigne l'Ă©conomie de la pĂȘche depuis 1989 et prĂ©side l’Institute of Economic Studies de l’UniversitĂ© d’Islande. Il procure des conseils sur les systĂšmes de gestion des pĂȘches dans le monde entier et a Ă©tĂ© professeur invitĂ© dans des universitĂ©s aux États-Unis et en Europe.

Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  Ă©crire le premier rapport sur les « milliards engloutis » par la mauvaise gestion des pĂȘches ?

Ragnar Arnason (RA) : On savait dĂ©jĂ  Ă  l’époque que les stocks halieutiques mondiaux Ă©taient dĂ©cimĂ©s et que les dommages induits sur l’écosystĂšme marin avaient des consĂ©quences imprĂ©visibles. L’objectif du premier rapport Ă©tait de mettre l’accent sur les aspects Ă©conomiques du problĂšme et de quantifier les pertes Ă©conomiques, tout en incitant les dirigeants et les dĂ©cideurs mondiaux Ă  s’attaquer Ă  ce problĂšme.
Dans notre premiĂšre Ă©tude, de 2009, nous avons observĂ© que, dans le monde entier, des pays perdaient des sommes considĂ©rables en raison de la maniĂšre dont ils gĂ©raient, ou plutĂŽt ne gĂ©raient pas, leurs pĂȘches. Ces pertes n’avaient jamais Ă©tĂ© quantifiĂ©es auparavant. Nous avons chiffrĂ© ce manque-Ă -gagner potentiel Ă  environ 50 milliards de dollars par an.

Qu’est-ce qui a changĂ© depuis le premier rapport ?

RA : J’observe une prise de conscience accrue qu’il s’agit lĂ  d’un problĂšme Ă©conomique grave. Le premier rapport a permis de prendre la mesure du problĂšme sur le plan Ă©conomique.

Comment les pays en dĂ©veloppement peuvent-ils bĂ©nĂ©ficier de la rĂ©forme des pĂȘches ?

RA : La pĂȘche est une activitĂ© importante, ainsi qu’une source de revenu et de nourriture dans de nombreux pays en dĂ©veloppement. Ceux qui pĂȘchent pour assurer leur subsistance ont besoin que leurs droits soient garantis, durables et suffisamment exclusifs. Je pense que la prioritĂ© est de mettre en place des systĂšmes de gestion des pĂȘches adaptĂ©s, assortis, dans l’idĂ©al, de droits individuels, et parfois collectifs. La bonne gouvernance sera essentielle si l’on veut amĂ©liorer la gestion des pĂȘches et faire appliquer la rĂ©glementation sectorielle.

Que peut nous enseigner, selon vous, le systĂšme de pĂȘche islandais ?

RA: La pĂȘche occupe une place essentielle en Islande. La gestion des pĂȘches dans ce pays, comme dans d’autres États insulaires similaires, a beaucoup Ă  nous apprendre. En Islande, la pĂȘche contribue directement au PIB Ă  hauteur de 10 % environ, et sa contribution indirecte peut atteindre 25 %. Ce pays s’est beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  la question de la gestion des pĂȘches, car il a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans l’extension des zones Ă©conomiques exclusives et des droits de pĂȘche individuels. Le systĂšme islandais a permis de reconstituer les stocks de poissons et de rĂ©tablir la santĂ© Ă©conomique de ce secteur. Ce systĂšme est toutefois loin d’ĂȘtre parfait et ne convient pas partout. Notre approche n’est que l’une des nombreuses maniĂšres d’amĂ©liorer la gestion des pĂȘches.

Pourquoi sortir une nouvelle version du rapport aujourd’hui ?

RA : Les estimations du premier rapport Ă©taient consacrĂ©es aux pertes et s’appuyaient sur des donnĂ©es de 2004. Il s’agit Ă  prĂ©sent d’évaluer le manque-Ă -gagner pour les pĂȘcheries mondiales en 2012. Selon l’étude Ă  paraĂźtre (a), en 2012, la pĂȘche marine mondiale perdait toujours des sommes considĂ©rables. Nous voulions Ă  la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi prĂ©senter les progrĂšs rĂ©alisĂ©s.

Il est important de voir ce qui a Ă©tĂ© fait, et il semblerait qu’il y ait un lĂ©ger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir lĂ©gĂšrement augmentĂ©, de mĂȘme que le bĂ©nĂ©fice net global des pĂȘches marines (voir les rĂ©sultats prĂ©liminaires [a] de l’étude de la Banque mondiale).

J’espĂšre que nous redonnerons des estimations tous les cinq ou dix ans afin d’informer le monde entier de l’état de la pĂȘche marine. Ces chiffres permettent de suivre les avancĂ©es et de prendre conscience de la richesse du capital naturel ainsi que de la valeur des ressources naturelles. Le capital naturel que renferment les ressources ocĂ©aniques dĂ©pend de l’utilisation que l’on en fait. Plus il est utilisĂ© de façon prudente, plus ce capital a de valeur. Quantifier les pertes nous aide, par exemple, Ă  comprendre et Ă  apprĂ©cier l’ampleur des bĂ©nĂ©fices que ce secteur pourrait rĂ©aliser chaque annĂ©e.

Ce rapport s’appuie sur une mĂ©thodologie robuste. Il permet d’observer les problĂšmes d’utilisation des ocĂ©ans. Nous savons dĂ©sormais qu’une bonne gestion des pĂȘches permettra de rĂ©cupĂ©rer ce manque-Ă -gagner, et que cet argent peut ĂȘtre employĂ© Ă  des fins constructives, par exemple pour mettre en place une infrastructure indispensable ou investir dans la rĂ©duction de la pauvretĂ© et dans le dĂ©veloppement durable.

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L’ocĂ©an mĂ©rite bien une journĂ©e

Illustration : Blog Climat de l'IDDRI

Le 8 juin 2015 a lieu comme chaque annĂ©e depuis 2008 la JournĂ©e mondiale de l’ocĂ©an. À cette occasion, plusieurs Ă©vĂšnements sont programmĂ©s aux quatre coins du monde, dont la confĂ©rence organisĂ©e Ă  Paris par la Commission ocĂ©anographique intergouvernementale de l’Unesco Ă  laquelle l’Iddri participera activement.

Source : Iddri

L’ocĂ©an mĂ©rite bien une journĂ©e, en effet. Occupant prĂšs de 70 % de la surface de la Terre, il abrite une biodiversitĂ© exceptionnelle, de plus en plus menacĂ©e par la multiplication et l’intensification des activitĂ©s humaines. Changement climatique et Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (notamment le CO2 qui pose des problĂšmes spĂ©cifiques), pollution provenant des activitĂ©s terrestres, destruction des habitats, introduction d’espĂšces invasives et surexploitation des ressources sont autant de dangers qui fragilisent le milieu marin et le rende de moins en moins propice Ă  y dĂ©velopper la vie.

Voir la vidĂ©o « Bleu ocĂ©an » sur le rĂŽle du changement climatique sur le rĂ©chauffement, l’acidification et la montĂ©e des ocĂ©ans. (une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par la Oceans 2015 Initiative)




IddriTV

Acidification, réchauffement, montée des eaux menacent l'écosystÚme marin...le projet "Ocean Initiative 2015" décryptent dans cette animation ces phénomÚnes qui nous concernent tous.


Depuis plusieurs dĂ©cennies, la communautĂ© internationale s’organise pour rĂ©pondre au formidable dĂ©fi que reprĂ©sente la prĂ©servation de l’ocĂ©an. Si le chemin vers la durabilitĂ© est encore long et sinueux, des signaux encourageants se sont multipliĂ©s au cours des derniers mois.

Ainsi, aprĂšs dix annĂ©es de dĂ©bats scientifiques, de controverses juridiques et de tractations politiques, les États se sont finalement entendus pour ouvrir des nĂ©gociations en vue d’un accord international sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversitĂ© marine dans les zones situĂ©es au-delĂ  des juridictions nationales (ZAJN) (voir publication Iddri "A new chapter for the high seas"). Une telle dĂ©cision ouvre la voie Ă  une meilleure gestion de ces espaces, reprĂ©sentant prĂšs de 64 % de la surface totale des mers et ocĂ©ans ; elle devrait notamment conduire Ă  une remise en cause du statut de res nullius, attachĂ© depuis trop longtemps Ă  la haute mer et ses ressources. Si l’Iddri Ɠuvre depuis plusieurs annĂ©es Ă  l’ouverture de telles nĂ©gociations, nous avons parallĂšlement soutenu le dĂ©veloppement d’initiatives rĂ©gionales dans les ZAJN. C’est la raison pour laquelle l’Iddri dĂ©veloppe aujourd’hui des partenariats avec certaines rĂ©gions (mer des Sargasses, Convention de Nairobi sur l’ocĂ©an Indien, Convention d’Abidjan sur les mers de l’Ouest africain et Commission permanente du Pacifique Sud) afin d’identifier des stratĂ©gies et mesures adaptĂ©es pour rĂ©pondre aux enjeux de gouvernance de ces zones.

Autre signal positif, la discussion autour des futurs objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) a conduit Ă  faire Ă©merger la conservation et l’utilisation durable des ocĂ©ans, des mers et des ressources marines comme un objectif spĂ©cifique. Lorsque les cibles et indicateurs pertinent seront prĂ©cisĂ©s, cet ODD ocĂ©ans devrait pouvoir fournir une feuille de route utile dans l’agenda post-2015, dont les États, individuellement et Ă  travers les organisations internationales, devront se saisir. Les enjeux financiers, institutionnels, juridiques et Ă©conomiques liĂ©s Ă  la mise en Ɠuvre de l’ODD ocĂ©ans seront au cƓur des futurs travaux de l’Iddri – Ă  travers le lancement Ă  l’automne prochain d’un projet sur la durabilitĂ© de la filiĂšre thoniĂšre de l’ocĂ©an Indien – et le thĂšme central d’une confĂ©rence internationale organisĂ©e Ă  Paris le 2 octobre prochain (Ă  vos agendas !).

Enfin, Ă  six mois de la COP 21, comment ne pas Ă©voquer les liens entre ocĂ©an et climat, qui seront d’ailleurs au cƓur des dĂ©bats lors de la confĂ©rence du 8 juin Ă  l’Unesco. Ces liens seront Ă©galement largement discutĂ©s par des scientifiques du monde entier lors de la confĂ©rence scientifique “Our Common Future Under Climate Change”, qui se tiendra Ă  Paris du 7 au 10 juillet 2015, et autour de laquelle l’Iddri est engagĂ© Ă  plusieurs titres (comitĂ© scientifique et d’organisation, animation de sessions, etc.). En tant que puits de carbone, l’ocĂ©an joue un rĂŽle majeur dans le fonctionnement du systĂšme climatique. Sa capacitĂ© d’absorption des Ă©missions de CO2 disparaĂźt toutefois Ă  mesure que sa santĂ© se dĂ©grade ; cela invite Ă  redoubler nos efforts pour assurer la prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes marins. L’ocĂ©an subit par ailleurs les effets du changement climatique et des Ă©missions de CO2 ; le rĂ©chauffement et l’acidification de ses eaux en sont les exemples les plus frappants. Il apparaĂźt donc aujourd’hui primordial de mieux apprĂ©hender les relations, complexes, entre ocĂ©an et climat. Cela exige tout d’abord un dĂ©veloppement des connaissances scientifiques sur ces relations ; c’est le sens du projet « The Oceans 2015 Initiative » (voir publications Iddri "An updated synthesis of the observed and projected impacts of climate change on physical and biological processes in the oceans", "An updated understanding of the observed and projected impacts of ocean warming and acidification on marine and coastal socioeconomic activities/sectors") coordonnĂ© par l’Iddri et l’UPMC-CNRS, et le fondement de la rĂ©cente proposition de Monaco pour l’élaboration d’un rapport spĂ©cial du Giec. Cela impose Ă©galement une meilleure articulation entre le rĂ©gime climatique qui devrait naĂźtre Ă  Paris et les instances de gouvernance des ocĂ©ans. Cela exige, enfin, que la ConfĂ©rence de Paris aboutisse Ă  un accord ambitieux permettant une rĂ©duction significative des Ă©missions de GES : pour le climat, pour les ocĂ©ans.


Les océans, acteurs majeurs du systÚme climatique


La journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an est cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e afin de rappeler l’importance de l’ocĂ©an dans notre vie quotidienne. VĂ©ritable poumon de notre planĂšte, il fournit la plus grande partie de l’oxygĂšne que nous respirons.

Source : Réunion 1Úre Publié le 08/06/2015

Cette JournĂ©e Mondiale des OcĂ©ans donne l’occasion d’informer le public sur l'impact des actions humaines sur l'ocĂ©an, et de mobiliser et unir les populations du monde sur un projet de gestion durable de l’ocĂ©an de notre planĂšte.

Cette année, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO organise une journée complÚte dédiée au rÎle de l'océan dans le systÚme climatique, en amont des négociations sur le changement climatique qui auront lieu au cours de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP21), fin 2015.

Les objectifs de cette journée sont les suivants :
  • mobiliser la communautĂ© scientifique internationale pour travailler ensemble sur le rĂŽle de l'ocĂ©an dans le systĂšme climatique, afin de mieux informer les reprĂ©sentants institutionnels des Nations Unies, les États membres et les dĂ©cideurs pendant les prĂ©paratifs de la COP21,
  • crĂ©er un Ă©lan politique autour des liens qui unissent l’ocĂ©an au climat, afin de favoriser l’engagement des Etats membres et des institutions des Nations Unies et une meilleure prise en compte de l'ocĂ©an dans les nĂ©gociations sur le changement climatique et le processus parallĂšle Ă  la CCNUCC,
  • fournir un forum oĂč la sociĂ©tĂ© civile internationale, les jeunes et les scientifiques peuvent dialoguer sur le rĂŽle de l'ocĂ©an dans le systĂšme climatique, en amont de la confĂ©rence scientifique de l’UNESCO intitulĂ©e « Notre avenir commun sous le changement climatique» qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2015,
  • sensibiliser le public, avec des expositions sur les liens entre l'ocĂ©an et le climat, et
  • promouvoir le dĂ©veloppement de solutions durables et respectueuses de l'ocĂ©an, par une meilleure collaboration entre la science, la politique et la sociĂ©tĂ©, afin d’attĂ©nuer le changement climatique.


Les Outre-Mer représentent plus de 96 % de la superficie des eaux françaises

GrĂące Ă  ses Outre-mer, la France est en superficie la deuxiĂšme puissance mondiale pour les mers et les ocĂ©ans. Pourtant, aujourd’hui, seuls 3,8 % de ces eaux situĂ©es en Outre-Mer sont protĂ©gĂ©s.

D'ici la fin du siÚcle, le niveau des océans pourrait augmenter de 97 centimÚtres et submerger des territoires ultra-marins comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Pour les 200 milllions d'habitants de la planÚte qui vivent à moins d' un mÚtre au dessus du niveau de la mer, les conséquences seront évidemment catastrophiques...

Explications avec ce reportage de Ronan Ponnet



Parmi les solutions face à la montée des océans, l'une d'entre-elles consiste à repenser l'habitat en bord de mer...ou à créer des ßles artificielles. Voyez ce reportage de Véronique Urtizberea...



Terres et mers d’innovation : s’inspirer des Outre-Mer

Table ronde organisée ce lundi 8 juin, à Paris, dans le cadre de la Journée mondiale des océans. 

Conjointement organisée par France Télévision et Les ateliers de la Terre, cette journée de débat sera clÎturée par Madame Georges Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mer.

En cette annĂ©e de la COP21 Ă  Paris, il est important que le service public montre son engagement sur les sujets climatiques devenus des enjeux essentiels. Au-delĂ  de relayer objectivement ces informations, il s’agit de participer pleinement Ă  une rĂ©flexion nĂ©cessairement globale et de mettre en avant les reprĂ©sentations transversales des parties prenantes. Dans ce cadre et Ă  l’occasion de la JournĂ©e des OcĂ©ans, il apparaĂźt cohĂ©rent et pertinent que France TĂ©lĂ©visions participe Ă  l’émergence de ces innovations et de ces relais de croissance et participe Ă  la valorisation de l’identitĂ© française qui historiquement a su mĂȘler diversitĂ© et richesse.

8 juin 2015, Paris, au siÚge social de France Télévisions
15h00 - 15h15 : Ouverture de la journée par Jean-Louis Etienne, explorateur et biologiste
15h25 - 15h55 : Rencontre avec Michel Rocard et Juliette Grange
16h05 - 17h30 : Table-ronde - Les océans et le dérÚglement climatique
17h40 - 19h00 : Table-ronde - Terres et mers d’innovation : S’inspirer des Outre-mer ?
19h05 – 19h20 : ClĂŽture de la journĂ©e par George Pau Langevin, Ministre des Outre-mer et Remy Pflimlin, PrĂ©sident-Directeur-GĂ©nĂ©ral de France TĂ©lĂ©visions

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La COP 21 appelée à se pencher sur la protection des océans

Le rĂŽle des ocĂ©ans dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique doit ĂȘtre davantage pris en compte dans les nĂ©gociations de Paris Climat 2015, rĂ©clame la plateforme OcĂ©an et Climat.

Source : Euractiv Par Cécile BarbiÚre le 09/06/2015

Les ocĂ©ans sont les poumons mĂ©connus de la planĂšte, ont prĂ©venu les signataires de l’Appel de l’OcĂ©an pour le climat, qui rassemble les propositions de l’économie bleue en amont de la confĂ©rence de Paris Climat 2015.

À l’occasion de la journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an, de nombreux reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, d’ONG mais aussi du monde de l’entreprise ont signĂ© cette dĂ©claration qui regroupe 18 propositions visant Ă  remettre l’ocĂ©an au cƓur des nĂ©gociations de la COP21.

>>Lire : L’Europe apporte sa piĂšce au puzzle de la coopĂ©ration internationale pour le climat

Car si les 5 ocĂ©ans de la planĂšte reprĂ©sentent 71 % de la surface terrestre et jouent un rĂŽle de rĂ©gulateurs prĂ©pondĂ©rant de la tempĂ©rature terrestre, ils ont souvent Ă©tĂ© laissĂ©s Ă  l’écart des nĂ©gociations internationales sur le climat.

>>Lire : L’ocĂ©an absorbe moins de CO2, ce qui risque d’accĂ©lĂ©rer le rĂ©chauffement climatique

« La COP 21 est condamnĂ©e Ă  ĂȘtre un Ă©chec si nous ne mettons pas l’OcĂ©an au cƓur des dĂ©bats », a prĂ©venu Francis Vallat, prĂ©sident de du rĂ©seau des Clusters Maritimes EuropĂ©ens, Ă  l’occasion d’une confĂ©rence organisĂ©e par Green Cross le 8 juin.

Les diffĂ©rents signataires de l’appel, parmi lesquels les Armateurs de France, l’Institut de l’Économie circulaire ou encore le ComitĂ© 21, WWF, etc. espĂšrent convaincre les nĂ©gociateurs de la COP 21 de l’importance de l’enjeu.

Propositions

Les propositions listent un certain nombre de prioritĂ©s, notamment celle du renforcement de la capacitĂ© de l’ocĂ©an Ă  attĂ©nuer les changements climatiques, en mettant en place davantage d’écosystĂšmes marins protĂ©gĂ©s et fonctionnels en mesure de stocker le CO2.

Aujourd’hui, seuls 3 % des ocĂ©ans sont des zones protĂ©gĂ©es, un chiffre trĂšs insuffisant pour assurer la pĂ©rennitĂ© de la capacitĂ© de stockage de Co2, selon la plateforme OcĂ©an et climat.

« L’ocĂ©an est doublement impactĂ© par le rĂ©chauffement climatique » explique Laurence Eymard, directrice de recherche au CNRS. « La fonte des glaciers qui fait augmenter le niveau de la mer, mais aussi l’expansion thermique de l’ocĂ©an » dĂ©taille-t-elle.

>>Lire : Le réchauffement des océans responsable de la propagation de bactéries

Et les consĂ©quences sont nombreuses : impact sur le littoral, baisse de la concentration en oxygĂšne dans les ocĂ©ans, acidification des ocĂ©ans, etc. Autant de changement qui dĂ©sĂ©quilibre l’écosystĂšme marin, perturbe les migrations des espĂšces marines, voire accĂ©lĂšre la disparition de certaines.

« Entre 1970 et 2010, nous avons observé un recul de 39 % des espÚces marines et la disparition de 50 % des coraux de la planÚte » explique Philippe Germa, directeur général de WWF France.

Poumon de la planĂšte

L’appel souligne Ă©galement l’importance de la prĂ©servation des ocĂ©ans, qui sont les principaux capteurs de CO2 de la planĂšte.

« L'ocĂ©an capte 90 % de la chaleur due Ă  l'effet de serre et un quart des Ă©missions de CO2 » a soulignĂ© la chercheuse Françoise Gail, conseillĂšre scientifique de la Plateforme OcĂ©an et climat. « Jusqu'Ă  quand cette capacitĂ© de rĂ©gulateur du climat pourra-t-elle ĂȘtre maintenue ? » a-t-elle demandĂ©.

Une dégradation de la capacité d'absorption des océans ferait grimper rapidement les niveaux de CO2 , réduisant à néant les efforts des pays pour limiter leurs propres émissions.

Prochaines étapes :
30 novembre au 11 décembre: COP 21 à Paris

Liens externes :

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8 juin, journée mondiale de l'océan ou de l'ocean business 2015

Illustration : Google images : 8 juin, journée mondiale de l'océan


8 juin, journée mondiale de l'océan

Source : France Info - L'éphéméride par Sandrine Chesnel - lundi 8 juin 2015

Nos océans représentent plus de 70% de la surface de la Terre. Une bonne raison de veiller à les préserver.

Le fait du jour

Aujourd’hui c’est la journĂ©e mondiale de l’ocĂ©an. L’idĂ©e, avec cette journĂ©e spĂ©ciale, c’est d’essayer de se rappeler au moins une fois par an combien notre vie de tous les jours dĂ©pend de la santĂ© des mers qui nous entourent. Pour cela, rien de mieux qu’une sĂ©rie de chiffres :
  • 70% de la surface de notre bonne vieille terre est recouverte par les ocĂ©ans,
  • 97% de l’eau disponible sur Terre est stockĂ©e dans les ocĂ©ans,
  • 40% des ocĂ©ans sont considĂ©rĂ©s comme lourdement affectĂ©s par les activitĂ©s humaines, Ă  savoir la pollution, la diminution des stocks de poissons, ou bien encore la destruction des fonds marins ...

Parmi les menaces qui pĂšsent sur les ocĂ©ans, et donc sur nous, le plastique - chaque seconde, des dizaines de tonnes de plastique sont jetĂ©es Ă  la mer - des dĂ©chets qui, sous l’effet des courants, finissent par former le 7e continent - un continent de plastique qui nous survivra tous. Raison de plus pour accepter sans trop rĂąler de se passer des sacs plastiques, et de rĂ©habiliter pour nos courses le bon vieux cabas de nos grand-mĂšres


Le renforcement de la protection des ocĂ©ans pourrait engendrer 920 milliards d’US$ de bĂ©nĂ©fices d’ici 2030


Illustration extraite du rapport du WWF France : Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Étendre la protection des ocĂ©ans pourrait faire progresser l’emploi, les ressources et les services dans des proportions bien supĂ©rieures aux coĂ»ts engagĂ©s : telle est la conclusion d’une nouvelle Ă©tude commandĂ©e par le WWF sur les Aires Marines ProtĂ©gĂ©es (AMP), quelques mois Ă  peine avant que les gouvernements ne fassent des choix cruciaux dĂ©cidant du sort des ocĂ©ans pour les gĂ©nĂ©rations futures.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

Des bénéfices bien supérieurs aux coûts

Le rapport Aires Marines ProtĂ©gĂ©es : un bon investissement pour la santĂ© des OcĂ©ans dĂ©montre que chaque dollar investi dans la crĂ©ation d’AMP permet des bĂ©nĂ©fices 3 fois supĂ©rieur aux coĂ»ts, grĂące Ă  la crĂ©ation d’emplois directs, la protection cĂŽtiĂšre ou la pĂȘche, Ă  titre d’exemple.

« L’ocĂ©an occupe une place centrale dans la vie de chacun de nous, et c’est pourquoi nous devons en ĂȘtre Ă  la fois les gardiens et les gestionnaires. Un ocĂ©an en bonne santĂ©, c’est un ocĂ©an qui sauvegarde nos cĂŽtes, stocke le carbone, crĂ©e des emplois et nourrit des familles », dĂ©clare Marco Lambertini, Directeur gĂ©nĂ©ral du WWF International. « Les Aires Marines ProtĂ©gĂ©es peuvent avoir un double impact en contribuant Ă  la santĂ© de l’ocĂ©an et en crĂ©ant d’importants dĂ©bouchĂ©s Ă©conomiques ».

Moins de 4 % de la surface des océans protégés

Les objectifs actuellement fixĂ©s Ă  l’échelle internationale prĂ©voient de protĂ©ger entre 10 % de la superficie des ocĂ©ans d’ici 2020 et 30 % d’ici 2030. Or, Ă  ce jour, seul 4 % des ocĂ©ans bĂ©nĂ©ficient officiellement d’une protection. A ceci s’ajoute une mauvaise mise en Ɠuvre ou gestion dans de nombreuses AMP.

Si les principales menaces pesant sur les ocĂ©ans sont la surpĂȘche, la pollution, la sĂ©dimentation et la destruction des habitats, les deux consĂ©quences du changement climatique que sont le rĂ©chauffement et l’acidification ocĂ©anique devraient pour leur part avoir des impacts dĂ©vastateurs sur les rĂ©cifs coralliens et sur d’autres systĂšmes ocĂ©aniques importants.

« 90 % des stocks halieutiques sont aujourd’hui exploitĂ©s ou surexploitĂ©s, 50% des coraux ont disparus dans les mers du monde, la biodiversitĂ© marine a dĂ©clinĂ© de 39 % en 30 ans
 Nous ne pouvons pas continuer Ă  exercer autant de pression et Ă  investir si peu dans l’ocĂ©an » prĂ©vient Philippe Germa, Directeur gĂ©nĂ©ral du WWF France.

« MĂȘme si les ocĂ©ans s’effondrent sous nos yeux, la bonne nouvelle, c’est que nous disposons des outils pour le rĂ©parer. Et en plus, il est parfaitement possible que l’ocĂ©an apporte une forte contribution Ă  notre vie et Ă  nos moyens d’existence du moment que nous sauvegardons ses habitats et sa biodiversitĂ© pour les gĂ©nĂ©rations futures », ajoute Marco Lambertini.

Une année importante pour les océans

Cette annĂ©e est tout particuliĂšrement importante pour les ocĂ©ans. En septembre prochain, les gouvernements se rĂ©uniront pour fixer une sĂ©rie d’objectifs dans le cadre de l’Agenda de dĂ©veloppement durable post-2015 des Nations unies.

Le WWF recommande d’insĂ©rer dans cet accord des objectifs et indicateurs ambitieux, ainsi que des engagements en faveur de cadres politiques, financiers, commerciaux et technologiques cohĂ©rents pour restaurer et protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes ocĂ©aniques.

La confĂ©rence mondiale sur le climat convoquĂ©e en fin d’annĂ©e en vue de forger un nouvel accord mondial sur le changement climatique constituera un autre moment critique pour engager l’action, les ressources et le leadership qu’impose le sauvetage des ocĂ©ans.

« BaptisĂ©e Sustain Our Seas (PrĂ©servons nos ocĂ©ans), la campagne mondiale lancĂ©e par le WWF pour les ocĂ©ans s’appuie sur plusieurs dĂ©cennies de travaux menĂ©s par l’organisation et ses partenaires sur le thĂšme de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautĂ©s pour encourager les dirigeants Ă  prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des ocĂ©ans et de protĂ©ger la vie et les moyens d’existence de milliards d’ĂȘtres humains sur la planĂšte. », conclut Isabelle Autissier, PrĂ©sidente du WWF France.

Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Les Aires Marines Protégées, ou comment investir dans une économie bleue durable.


Les ĂȘtres humains sont tributaires de la santĂ©, de la rĂ©silience et de la productivitĂ© des Ă©cosystĂšmes marins. Or les aires marines protĂ©gĂ©es (AMP) sont un outil fondamental pour rĂ©gĂ©nĂ©rer nos ocĂ©ans et protĂ©ger les services vitaux qu’ils assurent.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

La santĂ©, la biodiversitĂ© et la productivitĂ© des ocĂ©ans bĂ©nĂ©ficient aux ĂȘtres humains en leur procurant une foule de biens et de services Ă©cosystĂ©miques : aliments, protection cĂŽtiĂšre, oxygĂšne, sĂ©questration du carbone, pour ne citer qu’eux, sans compter les moyens de subsistance et les emplois.

La crĂ©ation d’aires marines protĂ©gĂ©es (AMP) sauvegarde efficacement habitats, espĂšces et fonctions Ă©cologiques. C’est un outil Ă  la fois essentiel pour restaurer, protĂ©ger et renforcer la biodiversitĂ©, la productivitĂ© et la rĂ©silience des ocĂ©ans, mais aussi pour permettre aux gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures de continuer Ă  jouir de ces ressources et services.

La derniĂšre Ă©tude commandĂ©e par le WWF montre qu’en assurant une rĂ©elle protection des habitats critiques, le dĂ©veloppement des AMP Ă  l’échelle mondiale procurerait des bĂ©nĂ©fices largement supĂ©rieurs aux coĂ»ts engagĂ©s :
  • les bĂ©nĂ©fices dĂ©passent les coĂ»ts dans les diffĂ©rents scĂ©narios consistant Ă  protĂ©ger 10 ou 30 % des zones marines et cĂŽtiĂšres Ă  partir de critĂšres de mise en Ɠuvre variĂ©s ;
  • le taux de rentabilitĂ© Ă©conomique de l’expansion des rĂ©seaux d’AMP atteint 24 % et dĂ©passe le taux d’actualisation (3 %) dans tous les scĂ©narios envisagĂ©s ;
  • dans les scĂ©narios les plus favorables, le ratio bĂ©nĂ©fices-coĂ»ts de l’expansion des AMP s’élĂšve Ă  20:1, avec des bĂ©nĂ©fices nets dĂ©passant au total 900 MdUS$ pour la pĂ©riode 2015-2050. Quel que soit le scĂ©nario, les bĂ©nĂ©fices sont plus de trois fois supĂ©rieurs aux coĂ»ts.

La constitution de rĂ©seaux d’AMP reprĂ©sentatifs, Ă©cologiquement cohĂ©rents et bien gĂ©rĂ©s se justifie largement au plan Ă©conomique. Elle doit s’inscrire dans un cadre plus large visant Ă  rĂ©glementer les activitĂ©s marines et cĂŽtiĂšres pour en minimiser les impacts environnementaux.

Il est dans l’intĂ©rĂȘt des communautĂ©s, des gouvernements, des entreprises, des industries et des institutions financiĂšres d’accroĂźtre leurs investissements dans les AMP.

Rapport "Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans"à télécharger Ici


Sommet mondial sur les océans de 2015

La Global Salmon Initiative lance son rapport inaugural sur la durabilité à l'occasion du Sommet mondial sur les océans de 2015


Avec son écolabel ASC (Aquaculture Stewardship Council), le WWF soutient le Global Salmon Initiative (GSI) qui regroupe les 14 principaux acteurs de la salmoniculture mondialisée (soit prÚs de 50% de la production totale de saumon d'élevage). Cette filiÚre salmonicole "transforme" prÚs de 10 millions de tonnes de poisson sauvage en farine et en huile de poisson pour produire 2 millions de tonnes de saumon d'élevage !

Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF, a déclaré : « Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rÎle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas ».
 

Lisbon, Portugal, June 5, 2015 /PRNewswire/

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la GSI publie aujourd'hui un Rapport sur la durabilité, en ligne et interactif, définissant une nouvelle norme en matiÚre de rapports de transparence pour un secteur de l'industrie alimentaire mondialisé. Le rapport fait la démonstration de l'implication dévouée des membres de la GSI dans l'amélioration continue de la durabilité de leurs opérations  

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la Global Salmon Initiative (GSI) a lancé aujourd'hui son Rapport sur la durabilité inaugural au Sommet mondial sur les océans 2015 organisé par The Economist à Lisbonne, au Portugal. Ce rapport de référence présente des données environnementales et sociales tirées de 14 sociétés membres de la GSI. C'est la premiÚre fois qu'un secteur alimentaire mondial génÚre un tel rapport collectif sur les indicateurs de performance en matiÚre de durabilité d'une maniÚre aussi transparente.

Pour accéder au Multimedia News Release, veuillez cliquer sur le lien : http://www.multivu.com/players/English/7543151-gsi-inaugural-sustainability-report/

« Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rÎle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas », a déclaré Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF.



The GSI Story - English

Le lancement du Rapport sur la durabilité représente un accomplissement majeur pour la GSI, et il sera essentiel pour créer des rapports sur plusieurs de ses objectifs. Le Rapport en ligne sur la durabilité comprend des données sur :
  • Les indicateurs environnementaux et sociaux clĂ©s pour chaque membre de la GSI
  • Les avancĂ©es par rapport Ă  l'objectif de la GSI d'obtenir la certification de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) pour toutes ses fermes d'ici 2020
  • L'efficacitĂ© du saumon d'Ă©levage en tant que source durable et saine de protĂ©ines

« Aujourd'hui au Sommet mondial sur les océans, les dirigeants mondiaux discutent du rÎle potentiel que l'aquaculture peut jouer dans l'amélioration de la croissance économique mondiale. Avec le lancement du Rapport sur la durabilité, nous pouvons démontrer à quel point le saumon d'élevage représente une solution viable en tant qu'opportunité économique, compensée par des opérations durables et une performance environnementale améliorée », a expliqué Jon Hindar, co-président de la GSI et PDG de Cermaq.

« Avec un environnement dĂ©mographique dans lequel le monde cherche des sources de protĂ©ines durables pour alimenter une population en constante augmentation, et oĂč les individus sont demandeurs d'aliments plus sains, le saumon d'Ă©levage s'impose comme une source de protĂ©ines extrĂȘmement efficace et saine. GrĂące au lancement de ce rapport, les membres de la GSI font la dĂ©monstration de leur engagement pour satisfaire cette demande de durabilitĂ©. Le rapport dĂ©finit une base pour la performance de l'industrie, et gĂ©nĂšre un point de rĂ©fĂ©rence pour suivre notre Ă©volution d'une maniĂšre qui peut ĂȘtre analysĂ©e en toute transparence par les communautĂ©s et les parties prenantes. Ce rapport est un engagement sincĂšre Ă  faire des progrĂšs significatifs concernant notre durabilitĂ©, grĂące aux importants efforts et Ă  l'attention continue des membres de la GSI », a affirmĂ© Ricardo Garcia, co-prĂ©sident de la GSI et PDG de Camanchaca.

Le rapport fournit des données à tous les membres de la GSI dans les domaines suivants : évasion des poissons, mortalité des poissons, utilisation d'antibiotiques, niveaux des poux de mer, traitements contre les poux de mer, interactions avec la faune, utilisation d'ingrédients marins dans l'alimentation, conformité, santé et sécurité au travail, et interactions avec la communauté locale.

Le rapport reprĂ©sente de nombreux mois de travail acharnĂ© et de collaboration de toutes les sociĂ©tĂ©s de la GSI. La collecte et le rassemblement de donnĂ©es comparables en provenance de rĂ©gions aussi diverses que celles oĂč opĂšre la GSI a reprĂ©sentĂ© un processus difficile, mais avec le temps et une plus grande expĂ©rience, la GSI cherchera Ă  montrer des progrĂšs significatifs dans les donnĂ©es exprimĂ©es dans le Rapport sur la durabilitĂ©.

Le rapport complet est accessible ici : http://www.globalsalmoninitiative.org/sustainability-report



À propos de la GSI 

La Global Salmon Initiative (GSI) est une initiative de leadership Ă©tablie en 2013 par des producteurs mondiaux de saumon d'Ă©levage visant Ă  rĂ©aliser des progrĂšs significatifs en matiĂšre de durabilitĂ© de ce secteur d'activitĂ©. Aujourd'hui, la GSI comprend 14 sociĂ©tĂ©s reprĂ©sentant prĂšs de 50 % de l'industrie de production du saumon, qui sont dĂ©terminĂ©es Ă  atteindre intĂ©gralement l'objectif commun consistant Ă  fournir une source extrĂȘmement durable d'alimentation saine pour une population mondiale croissante, tout en minimisant notre empreinte environnementale et en continuant Ă  amĂ©liorer notre contribution sociale.

Parmi les entreprises membres de la GSI figurent Bakkafrost, Blumar, Cermaq, Compañía Pesquera Camanchaca, Empresas AquaChile, Fjardlax, Grieg Seafood, Huon Aquaculture, Los Fiordos, Marine Harvest, Multiexport Foods SA, New Zealand King Salmon, Norway Royal Salmon et Ventisqueros. Les entreprises de la GSI sont prĂ©sentes au Canada, au Chili, aux Ăźles FĂ©roĂ©, en Irlande, en Nouvelle-ZĂ©lande, en NorvĂšge, en Écosse et en Tasmanie, et contribuent notablement aux Ă©conomies de leurs pays respectifs.

Pour tout complément d'information sur la GSI, veuillez consulter notre site ou nous contacter :
E-mail - GSI@axon-com.com
Twitter - @GSI_Salmon


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What Is the Future of Our Ocean?


Quel est le futur de notre océan ?

What the science shows and what we can do about it. Ce que la science montre et ce que nous pouvons faire Ă  son sujet.

Mardi 9 juin 2015 de 14h Ă  20h

Maison des Océans (Grand Amphithéùtre) - Paris

La conférence  "What Is the Future of Our Ocean?" est organisée par PSL Université et The Pew Charitable Trusts, membres de la plateforme Océan et Climat.

L'océan joue un rÎle primordial dans la survie sur notre planÚte, mais l'océan change d'une façon que nous ne comprenons pas complÚtement. Cette conférence explorera la science derriÚre notre compréhension de l'océan, les impacts des activités humaines sur la santé de l'océan, et la maniÚre dont nous pouvons mieux gérer l'océan pour assurer sa protection. en savoir plus.

Francoise Gaill (Directrice de recherche Ă©mĂ©rite CNRS, UMR BOREA, coordinatrice du comitĂ© scientifique de la Plate forme OcĂ©an & Climat) animera la session plĂ©niĂšre “The Hard and Social Science of the Ocean” (15h-17h) et interviendra au cours de la table-ronde “How to Manage the Ocean? ” (17h30-19h) aux cĂŽtĂ©s de Teresa Ribera (IDDRI), Philippe Cury (IRD), Luis ValdĂ©s (UNESCO), Dan Laffoley (UICN). Source : borea.mnhn

Programme détaillé Ici

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A venir position de Pew et EDF

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Suite de la revue de presse : Mois de Mai 2015

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L’Huütre en questions de Catherine Flohic

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"Une autre enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique"...  qui confirme les expertises rĂ©centes

L’Huütre en questions 

Catherine Flohic – 2015, 352 pages (Ed. Les Ateliers d’Argol)

C’est un trĂšs beau document d’actualitĂ©, magnifiquement illustrĂ©, riche de tĂ©moignages qu’on ne trouve ni dans les documents scientifiques, ni « officiels ». Il s’agit d’une suite de discussions trĂšs ouvertes avec 30 acteurs dont 9 ostrĂ©iculteurs, 3 Ă©closeurs, 6 chercheurs, 10 restaurateurs, cuisiniers et Ă©caillers. Chacun apporte un vĂ©cu, une version trĂšs personnelle, historique, parfois douloureuse et actualisĂ©e de la crise que vit l’ostrĂ©iculture française depuis quelques annĂ©es.

On peut se demander quel sentiment en retirera le lecteur ? Sans doute une impression que « c’est complexe ! » ? Vit-on une dĂ©gradation Ă©cologique inĂ©luctable des Ă©cosystĂšmes ? Il y a pourtant ici et lĂ  des solutions qui perlent comme autant de dĂ©marches positives et de salut. Effectivement la nature obĂ©it Ă  des lois complexes qu’il ne suffit pas d’étaler dans un livre scientifique, ni dans un magazine pour embrasser d’une seule lecture. Chaque discussion fait apparaĂźtre des conditions diffĂ©rentes, des paramĂštres nouveaux. Pour partager avec le plus grand nombre, il faut en rester Ă  des explications accessibles, simplifiĂ©es. Malheureusement si des idĂ©es simples suffisent quand tout va bien, elles n’expliquent plus rien quand tout va mal. Et elles sont sans utilitĂ© pour corriger des habitudes passĂ©es devenues insuffisantes. Pourtant un vieux fond de raison humaniste nous laisse penser qu’il existe une cohĂ©rence entre des phĂ©nomĂšnes qui nous Ă©chappent complĂštement. Mais quand on ne possĂšde aucun entrainement en varappe, quelle idĂ©e de vouloir s’accrocher Ă  un mur d’escalade dont on ne connait pas les piĂšges, ni on ne voit pas le sommet ! Alors pour mettre en place des routes sĂ©curisĂ©es, il faudra y travailler localement pour prendre en charge des erreurs passĂ©es dont la mĂ©moire est probablement gravĂ©e quelque part ! Le reconnaĂźtre fait partie des tĂ©moignages pĂ©dagogiques :

M. de Longcamp, p. 62 : « Ce que je nous reproche aujourd’hui Ă  nous ostrĂ©iculteurs, c’est de ne pas avoir Ă©tĂ© plus exigeants, plus vigilants ». En fait, cette remarque vaut pour chacune des parties prenantes, la Profession, la Recherche et l’Administration mais il faudrait un autre livre aussi Ă©pais pour rĂ©pondre aux idĂ©es fausses qui plombent les dĂ©bats et qui naissent toutes de cette attitude tellement humaine : pourquoi se creuser la tĂȘte quand tout marche tout seul ! Nous en avons tous Ă©tĂ© victimes Ă  un moment ou Ă  un autre de notre vie, personnelle ou professionnelle ! Et cet artisan conclut p. 65 : « Biodiversité : Nous producteurs avons un devoir d’ĂȘtre Ă  l’écoute de notre environnement ». Et Mme Gillardeau livre son secret p. 229 : « On essaie de louer les parcs alentour, juste pour Ă©viter un voisinage de surproduction ». Il y a d’autres maniĂšres plus scientifiques et zootechniques d’exprimer ce constat sanitaire : chaque site est unique !

Tant de partage ne peuvent que se terminer dans l’optimisme et dans des recettes de grande cuisine. Je dois avouer que heureux des recettes naturelles, crevettes et bigorneaux cuits Ă  l’eau de mer, ceviche, sushis et autres poissons crus, je n’ai dĂ©couvert que tardivement la « cuisine de l’huĂźtre » et c’est un rĂ©gal !

L’HuĂźtre en questions rĂ©unit beaucoup d’idĂ©es et de concepts nĂ©cessaires pour remettre de l’ordre dans « les affaires » ! Mais qui seront les acteurs de cette remise en Ă©tat ? Les volontaires ne se sont pas encore manifestĂ©s ! « J’ai toujours le sourire ; il faut s’adapter Ă  la nature. Ce n’est pas elle qui va s’adapter Ă  nous ». (M. Glaunec p. 239).

Jean-François Le Bitoux

Autres articles :

Pour aller plus loin

Catherine Flohic. Tout un livre sur l'huĂźtre


Source : Le Télégramme  / Thierry Dussard / 19 juillet 2015
Pour se faire une opinion sur l'hußtre triploïde qui fait débat dans l'ostréiculture, Catherine Flohic a rencontré les plus grands spécialistes de ce coquillage en France. Auteure et éditrice, elle publie un livre de 350 pages sur l'hußtre, aprÚs avoir rencontré 30 amoureux et spécialistes de ce coquillage fabuleux. On y apprend tout sur la vie sexuelle des japonaises, et les transformations des triploïdes, parce que « l'hußtre a un sens », dit-elle, et ce n'est pas un sens unique.

Les plates, les creuses, les japonaises, ou les portugaises, on en croise de toutes sortes sur les plages et mĂȘme des pieds de cheval, ou des oreilles de lapin. MĂ©fiez-vous de celles-lĂ , tout en longueur, ce sont sĂ»rement des triploĂŻdes et mal Ă©levĂ©es en plus. « L'huĂźtre triploĂŻde, c'est ce qui m'a incitĂ©e Ă  me lancer dans ce gros livre lorsque je me suis aperçue que plus de la moitiĂ© des huĂźtres que l'on mange sont des organismes vivants modifiĂ©s (OVM), et que ce n'est mĂȘme pas signalé », confie Catherine Flohic, sur un ton doucement rĂ©voltĂ©.

1.000 € le mñle reproducteur

Cette Bretonne a commencĂ© par aller voir un Lyonnais, Louis Teyssier, producteur d'huĂźtres nĂ©es en mer, Ă  Blainville, dans la Manche. Ah ! bon, parce qu'il y a des huĂźtres qui naissent en couveuse ? Oui, dans des Ă©closeries industrielles, avant d'ĂȘtre livrĂ©es en caisse polystyrĂšne et glissĂ©es dans des poches grillagĂ©es qui sont immergĂ©es, et retournĂ©es rĂ©guliĂšrement. Mais Catherine Flohic a bondi en apprenant que la plupart des huĂźtres sont maintenant stĂ©riles et que le coquillage hermaphrodite, qui change de sexe d'une saison Ă  l'autre, Ă©tait donc, Ă  terme, menacĂ© de disparition. Enfin, pas tout Ă  fait, il reste des « mĂąles reproducteurs, qui sont vendus 1.000 € piĂšce et envoyĂ©s aux ostrĂ©iculteurs par Chronopost, ajoute-t-elle. La coquille vide est consignĂ©e et doit ĂȘtre renvoyĂ©e aprĂšs usage Ă  l'Ifremer ». Ce nouveau mollusque triploĂŻde, dotĂ© de trois chromosomes, a en effet un double avantage. StĂ©rile, il ne fabrique pas de laitance en Ă©tĂ©, et peut ainsi ĂȘtre consommĂ© toute l'annĂ©e. Finis, les seuls mois en ? r ? oĂč l'on pouvait dĂ©guster ces fruits de mer sans avoir l'impression de manger de la crĂšme fraĂźche.

L'huĂźtre des quatre saisons

Second atout, libĂ©rĂ©e de tout souci de reproduction, l'huĂźtre grandit plus vite, en deux ans au lieu de trois. « C'est l'huĂźtre des quatre saisons mais il ne faut pas confondre OVM et OGM, dĂ©clare Yves Le Borgne, expert en coquillages. On a longtemps pensĂ© que l'huĂźtre Ă©tait un caillou et tout le bruit que l'on fait autour des triploĂŻdes va inciter Ă  ce que l'on amĂ©liore leurs conditions d'Ă©levage ». Catherine Flohic reste malgrĂ© tout sceptique et elle a poursuivi son tour de France des ostrĂ©iculteurs. Jean-NoĂ«l Yvon et Tifenn Vigouroux, Ă  Listrec, dans la ria d'Etel (56). Ou MickaĂ«l Glaunec, sur la riviĂšre de PĂ©nerf, en Morbihan, qui s'est refermĂ© comme une huĂźtre, et « n'aborde jamais la question des triploĂŻdes » avec ses collĂšgues, tout en militant pour des mĂ©thodes traditionnelles et naturelles. Il a mĂȘme maintenant son propre naissain Ă  Arcachon, qui lui garantit une traçabilitĂ© parfaite. Les jeunes huĂźtres prennent ensuite la route pour la Bretagne, d'oĂč certaines repartiront vers Marennes-OlĂ©ron, afin de prendre cette belle teinte verte, et la mention « Fine de claire » aprĂšs 28 jours en bassin.

Des arĂŽmes de noisette

Catherine Flohic a poursuivi son chemin et multipliĂ© les rencontres avec tout ce que le littoral compte de spĂ©cialistes. Mais en contournant les stars, tel JoĂ«l Dupuch au Cap Ferret. Elle n'a pourtant pas pu Ă©viter Bourcefranc-le-Chapus, en Charente-Maritime, le berceau des huĂźtres haute couture signĂ©es Gillardeau. L'ostrĂ©iculteur, qui grave ses coquilles au laser d'un ?G?, est malgrĂ© tout partisan des triploĂŻdes, gages d'un goĂ»t rĂ©gulier. « Nous parlons de meroir pour les huĂźtres comme de terroir pour le vin », dit joliment VĂ©ronique Gillardeau, dont les parcs vont du Portugal, Ă  l'Irlande et l'Écosse. Encore faut-il que l'huĂźtre soit en contact avec le fond de l'eau, comme chez Yvon Madec, dans les abers, et non pas hors-sol. Et quel goĂ»t elle a, cette triploĂŻde ? « Charnue et dĂ©licieuce », rĂ©pond Catherine Flohic, qui s'avoue dĂ©sarmĂ©e par l'Ă©vidence. Le jeune repreneur des Bars Ă  HuĂźtres, Ă  Paris, le confirme, « au niveau gustatif, c'est le chapon de l'huĂźtre », dĂ©clare Garry Dorr, enthousiaste. « Les triploĂŻdes offrent une harmonie quelles que soient les saisons », assure Florent Tarbouriech, le roi de l'huĂźtre de Bouzigues, dans la lagune de Thau, en MĂ©diterranĂ©e. À dĂ©faut de marĂ©e, il suspend les coquilles Ă  des cordes qu'un systĂšme de poulies sort de l'eau rĂ©guliĂšrement, pour reproduire le flot et le jusant. Les huĂźtres aiment cette gymnastique et se musclent ainsi. RĂ©sultat, des arĂŽmes de noisette un peu sucrĂ©s !

Pour un étiquetage « hußtres sauvages »

Inébranlable, Catherine Flohic estime qu'il y a un risque avec les triploïdes. « L'hußtre industrielle conduit aux excÚs et la limite des 5.000 poches par hectare dans les parcs est souvent dépassée. Comment expliquer autrement la surmortalité que l'on a vue en 2008 ? ». Avec le sénateur du Morbihan, Joël Labbé (EELV), elle milite pour l'étiquetage des hußtres sauvages, « nées en mer » mais le projet stagne au Sénat, entre deux eaux.

Pratique « L'hußtre en questions », aux éditions Les Ateliers d'Argol.

En complément Nature, avec un trait de citron ou des échalotes ?

Au commencement Ă©tait la plate, surnommĂ©e la Gravette dans le Sud-Ouest. DĂ©cimĂ©e vers 1920, elle est remplacĂ©e par les portugaises jusque dans les annĂ©es 1970, lorsque celle-ci est Ă  nouveau attaquĂ©e par un virus, qui marque l'arrivĂ©e des japonaises. L'huĂźtre respire de l'eau, elle est donc trĂšs sensible Ă  l'environnement, Catherine Flohic la qualifie mĂȘme de « coquillage sentinelle », capable de servir de sonnette d'alarme dĂšs que la mer devient trouble. On la croit ancrĂ©e sur son rocher mais elle est baladeuse. En 1868, Le Morlaisien, un bateau chargĂ© d'huĂźtres du Portugal, met le cap sur l'Angleterre mais est pris par la tempĂȘte au large de la Gironde, et dĂ©charge alors de sa cargaison en mer, dont les survivantes vont coloniser tout le littoral. On en retrouve aujourd'hui jusqu'en NorvĂšge. « De l'eau froide, un mĂ©lange d'eau de mer et d'eau douce et des courants, voilĂ  ce que toutes les huĂźtres prĂ©fĂšrent. L'embouchure des riviĂšres est donc le site le plus recherchĂ© par les ostrĂ©iculteurs », poursuit Catherine Flohic, qui les mange nature. Ou juste avec une goutte de citron. « Au dĂ©part, je les aimais avec du vinaigre et des Ă©chalotes pour le croquant, raconte Jean-Marie Baudic, le chef Ă©toilĂ© du Youpala Bistrot, Ă  Saint-Brieuc. Puis chez Pierre Gagnaire, j'ai dĂ©couvert que cuite, ou snackĂ©e, elle gonflait et prenait une texture intĂ©ressante ». Bertrand GrĂ©baut, du restaurant Septime , Ă  Paris, donne sa recette d'huĂźtre plate sauvage, fumĂ©e aux champignons.

Conseils aux ostréiphobes

Les Français sont les plus gros mangeurs d'huĂźtres du monde (1,8 kg par habitant par an) mais un tiers d'entre eux continue Ă  ne pas vouloir y toucher. Un conseil pour les ostrĂ©iphobes, commencez par goĂ»ter l'eau, un pur dĂ©lice, mais la deuxiĂšme eau. « L'huĂźtre n'est pas bonne juste sortie de la mer mais au cinquiĂšme jour, elle refait son eau, c'est lĂ  qu'elle est la meilleure », lit-on dans le livre de Catherine Flohic. Quant aux allergiques aux triploĂŻdes, il suffit de se dire que cela revient au mĂȘme que de manger une mandarine stĂ©rile : sans pĂ©pins.

RepĂšres chronologiques
1946. Naissance Ă  Paris.
1967. Licence de linguistique et de psychologie.
1987. Lancement de Eighty, revue d'art contemporain.
2005. Création des éditions Argol. 2015. « L'Hußtre en questions », éditions Les Ateliers d'Argol.

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    Concarneau : pas de réinsertion sociale possible dans les activités maritimes ?

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    Mois de Juin 2015

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    Suite de la revue de presse :Mois de Juillet 2015

    Concarneau : pas de réinsertion sociale possible dans les activités maritimes ?


    L’association Mor Glaz qui lutte pour la dĂ©fense de la mer et des marins, dĂ©nonce les aberrations d’un systĂšme administratif  qui remettrait en cause la rĂ©-insertion d’un jeune marin en patron de pĂȘche.

    Concarneau: pas de réinsertion sociale possible dans les activités maritimes ?

    Un zĂšle administratif de la part des Affaires Maritimes de Concarneau qui pourrait remettre en cause la vie familiale, sociale et  professionnelle d’un marin pĂȘcheur qui a dĂ©cidĂ© de tourner la page.

    Le jeune patron pĂȘcheur CĂ©dric LUCAS du quartier de Concarneau vit depuis quelques jours une situation ubuesque, provoquĂ©e une fois encore par un excĂšs de zĂšle administratif, par une application rigoureuse d’une loi qui contredit le discours politique sur la rĂ©insertion. Tout mettre en Ɠuvre pour rĂ©insĂ©rer ceux qui auraient pu fauter ou dĂ©river durant quelques temps, oui mais les millefeuilles administratifs se contredisent, et interdisent  toute insertion et progression sociale dans les activitĂ©s maritimes.

    Une loi qui empĂȘchera Ă  certains  jeunes de devenir des marins, puis des capitaines. Une loi sanction signĂ©e par Madame Christiane  Taubira, SĂ©golĂšne Royal  et du Premier Ministre, ubuesque, dans un pays qui prĂŽne la rĂ©insertion, dans un pays qui manque et cherche des marins pĂȘcheurs.

    L’association MOR GLAZ s’insurge une fois encore contre la dĂ©cision des Affaires Maritimes de Concarneau et condamne cette dĂ©cision qui empĂȘche un jeune marin pĂȘcheur (mĂȘme si celui-ci a pu commettre par le passĂ© des erreurs l’amenant devant les tribunaux) de pouvoir exercer un mĂ©tier qu’il aime et nĂ©cessaire pour reprendre un nouveau cap, nĂ©cessaire aussi pour faire vivre sa famille.

    CĂ©dric LUCAS, 28 ans, jeune matelot pĂȘcheur depuis six ans a envi de refaire sa vie, de tourner la page de la dĂ©linquance, d’oublier son passĂ© en choisissant ce mĂ©tier difficile et dangereux. CĂ©dric Lucas  qui a commis une erreur de jeunesse il y a 7 ans, condamnĂ©, il a payĂ© et s’est rachetĂ© une conduite depuis, sĂ©rieux, sobre, serviable et travailleur, de l’avis de tous. Ce jeune marin pĂȘcheur devenu Capitaine aurait du faire la une des mĂ©dias pour dĂ©montrer que la rĂ©insertion est possible, devenir Capitaine 200 n’est pas donnĂ© Ă  tous, il faut travailler et il n’a pas fait le choix le plus facile, la pĂȘche.

    D’aprĂšs nos renseignements, CĂ©dric Lucas est dynamique et volontaire, aprĂšs six mois de formation au Centre de Formation EuropĂ©en de Formation Continue Maritime de Concarneau, il est reçu avec succĂšs le 18 juin 2015 au brevet de capitaine 200. Cette formation l’autorisait et lui permettait de devenir patron de pĂȘche salariĂ© sauf que l’administration des affaires maritimes en a dĂ©cidĂ© autrement au vu d’un nouveau dĂ©cret rĂ©cent du 2 juin 2015  « lui interdisant de sortir pĂȘcher en mer en tant que patron pĂȘcheur » parce qu’il a Ă©tĂ© condamnĂ©. Si les lois Ă©taient aussi sĂ©vĂšrement appliquĂ©es envers les armateurs voyous, que la vie serait douce pour les marins du monde.

    Un mauvais dĂ©part dans la vie doit-il vous pĂ©naliser Ă  jamais, pour l’association MOR GLAZ, CĂ©dric LUCAS doit retrouver sa dignitĂ© et le droit de commander. Les autoritĂ©s maritimes sont parfois bien moins regardantes pour dĂ©livrer des dĂ©rogations Ă  tout va qui autorisent l’appareillage de navires douteux « socialement et techniquement » dangereux pour les marins et l’environnement,  trop souvent en sous effectif sur tout type de navire et de navigation.

    L’association MOR GLAZ demande Ă  ceux qui ont pris cette mauvaise dĂ©cision contre CĂ©dric Lucas de rectifier le cap afin qu’il puisse prendre rapidement la mer, cette dĂ©cision serait saluĂ©e par plusieurs, y compris par l’association MOR GLAZ qui dĂ©fend la mer, les marins et les activitĂ©s maritimes. Source : 7seizh

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    La dramatique situation du jeune patron pĂȘcheur CĂ©dric Lucas interdit de pĂȘche !

    Cédric Lucas entouré de quelques membres de l'ABBR, devant les Affaires Maritimes de Concarneau. 

    Porte-parole:Fañch Dupuis

    Lettre ouverte de l'ABBR Ă  SĂ©golĂšne Royal, Ministre du dĂ©veloppement durable et Alain Vidalies, SecrĂ©taire d'Etat des Transports, de la Mer et de la PĂȘche.

    Madame SégolÚne Royal,
    Monsieur Alain Vidalies,

    Permettez nous de vous informer d'une situation dramatique vĂ©cue par le jeune patron pĂȘcheur CĂ©dric Lucas, en espĂ©rant que vous accepterez de dĂ©bloquer cette affaire regrettable.

    Lors de notre manifestation pacifique Ă  Concarneau le samedi 27 juin, (--> Voir le site facebook), sur les circuits courts et la consommation locale, nous avons rencontrĂ© quelques acteurs de la pĂȘche pour discuter de leurs problĂšmes quotidiens dans un secteur en lente perdition en Bretagne : rappelons que Concarneau a Ă©tĂ© il y a trente ans le troisiĂšme port de pĂȘche de France en poissons frais dĂ©barquĂ©s
 Parmi eux nous avons rencontrĂ© le tout jeune patron pĂȘcheur CĂ©dric Lucas, dont l'affaire nous a touchĂ©, et nous la portons Ă  votre connaissance :

    CĂ©dric Lucas, 28 ans, jeune matelot pĂȘcheur depuis six ans, est doublement soutien de famille avec un fils de deux ans et demi Ă  charge et sa compagne lourdement handicapĂ©e en fauteuil roulant. Dynamique et volontaire, aprĂšs six mois de formation, il a passĂ© avec succĂšs le 18 juin 2015 l'examen pour devenir patron de pĂȘche salariĂ©, seul Ă  bord d'un petit ligneur dont il voudrait acquĂ©rir des parts Ă  suivre. Tout va bien jusqu'au moment oĂč les Affaires Maritimes de Concarneau lui signifient l'interdiction de sortir pĂȘcher en mer en tant que patron pĂȘcheur, au vu d'un nouveau dĂ©cret rĂ©cent du 2 juin 2015, qui stipule que dorĂ©navant pour pouvoir exercer les fonctions de capitaine, il ne faut avoir eu aucune condamnation mentionnĂ©e au casier judiciaire n°2. Malheureusement c'est le cas de CĂ©dric Lucas qui a commis une erreur de jeunesse il y a 7 ans, mais qui a payĂ© et s'est rachetĂ© une conduite depuis, sĂ©rieux, sobre, serviable et travailleur, de l'avis de tous, mĂȘme des forces de l'ordre locales


    Voilà donc un jeune breton qui est la preuve que l'on peut changer aprÚs un mauvais départ dans la vie, et s'insérer dans la vie sociale et professionnelle par la volonté de s'en sortir et l'ambition de progresser, et qui est fauché en plein essor par un décret qui ne tient pas compte des cas particuliers. Aujourd'hui il est désespéré, avec un bateau à quai inutile et aucune rentrée d'argent pour subvenir aux besoins de sa famille.

    J'espÚre que le cas de Cédric Lucas va vous toucher comme nous, et que vous allez contacter les Affaires Maritimes de Concarneau pour débloquer cette situation malheureuse. Vous seuls pouvez le faire.

    D'avance nous vous remercions, Madame le Ministre, et Monsieur le Secrétaire d'état.

    Jean-Loup Le Cuff
    pour l'Assemblée de Bretagne des Bonnets Rouges le 30/6/2015

    La prochaine action et réunion ABBR, le 27 juin à Concarneau!!!!Pour les circuits courts, contre Rungis...
    Posted by Assemblée de Bretagne des Bonnets Rouges - ABBR on mardi 9 juin 2015

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    Le 30 Juin 2015

    « La pĂȘche comme horizon professionnel »



    Étudiant en journalisme Ă  l'IUT de Lannion, Florian Delafoi a rĂ©alisĂ© un web-documentaire, intitulĂ© « La pĂȘche comme raison professionnelle » sur la reconversion professionnelle dans les mĂ©tiers de la mer. PubliĂ© sur le site du TĂ©lĂ©gramme, il donne la parole Ă  ceux qui ont dĂ©cidĂ© de changer de vie. C'est le cas de SĂ©bastien, ancien chef d'entreprise, devenu stagiaire matelot. Le TĂ©lĂ©gramme : Reconversion. Il a choisi de devenir matelot [Webdoc]

    « La pĂȘche comme horizon professionnel »

    Ils Ă©taient chef d'entreprise, maçon, couvreur ou Ă©tudiant. Pendant quatre mois et demi, ils ont travaillĂ© dur pour obtenir leur diplĂŽme de matelot sur navire de pĂȘche Ă  Concarneau, en Bretagne. Un nouveau dĂ©part pour certains, une derniĂšre chance pour beaucoup.

    Au travail, c'Ă©tait lui le patron. SĂ©bastien dirigeait deux entreprises de peinture depuis presque huit ans. Mais il a tout revendu. L'ancien entrepreneur est au bout du ponton avec ses camarades de formation, au pied des remparts de la ville close de Concarneau, en Bretagne. Gilet de sauvetage sur les Ă©paules et bottes aux pieds, SĂ©bastien s'apprĂȘte Ă  prendre un nouveau dĂ©part. « Je repars de zĂ©ro. La mentalitĂ© dans le bĂątiment ne me convenait plus. C'est un choix de vie important mais il n'y a pas de regrets Ă  avoir ». À 37 ans, il est sĂ»r de son choix. Tandis que ses anciens ouvriers continuent de donner de la couleur aux bĂątiments, il a choisi de prendre le large. De se confronter Ă  une mer souvent agitĂ©e, au vent et au plaisir de ramener de belles prises sur la terre ferme. « J'avais fait un stage embarquĂ© Ă  13-14 ans mais ensuite j'ai complĂštement quittĂ© le milieu ». Cet aprĂšs-midi de fĂ©vrier, ils sont six apprentis matelots Ă  apprendre Ă  naviguer.

     > Voir le web-documentaire

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    Le 26 Juin 2015

    Personne n’avait rien vu ?

    Le Monde du silence, un film naïvement dégueulasse



    Le Monde du silence, un film naĂŻvement dĂ©gueulasse (05’18)

    Le mardi 23 juin 2015, par L’équipe de LĂ -bas si j'y suis

    Chronique : Gérard Mordillat
    Réalisation : Aurélie Martin

    Il a fallu 60 ans pour que GĂ©rard Mordillat trouve un moment pour voir le chef-d’Ɠuvre du commandant Cousteau. AcadĂ©micien, couvert d’honneur, communicant avisĂ©, dĂ©fenseur de la planĂšte, le commandant Cousteau fut longtemps la personnalitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e des Français. En 1956, son premier film (rĂ©alisĂ© avec Louis Malle) obtenait la Palme d’or Ă  Cannes. Des millions de spectateurs ravis allaient dĂ©couvrir la mer et ses mystĂšres. Certes la conscience Ă©cologique s’est dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es soixante, mais en voyant ce film personne n’avait rien vu ?

    Des commentaires trÚs intéressants sur : Là-bas si j'y suis

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    Le 25 Juin 2015

    Lorient fĂȘte son port de pĂȘche : Keroman 2015



    La 9Ăšme Ă©dition de Keroman Port en FĂȘte se tient les 27 et 28 juin au port de pĂȘche de Lorient. Objectifs : ouvrir la citĂ© du poisson au grand jour pendant deux jours de fĂȘte et promouvoir la pĂȘche durable et responsable.

    La fĂȘte du port de pĂȘche de Lorient, c’est vraiment l’occasion de poser toutes les questions sur les mĂ©tiers de la pĂȘche. Chaque annĂ©e, des milliers de personnes se massent sur les quais de Lorient pour embarquer Ă  bord des chalutiers ou des fileyeurs. Les visites sont commentĂ©es par les marins eux-mĂȘmes.

    Comment reconnaĂźtre un chalutier d’un fileyeur ? Dans quelles zones pĂȘchent les marins ? Quels poissons capturent-ils ? C’est quoi une pĂȘche responsable ? Et une pĂȘche durable ? Comment se dĂ©roule une journĂ©e de pĂȘche ?

    La fĂȘte du port de pĂȘche de Lorient, c’est vraiment l’occasion de poser toutes les questions. Et, assurent les professionnels, heureux d’y rĂ©pondre, il n’y a pas de questions idiotes.

    La citĂ© du poisson au grand jour pendant deux jours de fĂȘte

     Source : keroman

    Depuis prĂšs de 10 ans, afin de faire dĂ©couvrir les produits et les mĂ©tiers de la pĂȘche au grand public, c’est toute la filiĂšre professionnelle qui se mobilise et ouvre en grand les portes du port de pĂȘche pour deux jours de fĂȘte.

    Keroman Port en FĂȘte est une occasion exceptionnelle pour le grand public de dĂ©couvrir cette vĂ©ritable ville dans la ville pendant tout un week-end. «  Pendant deux jours de fĂȘte, nous invitons les lorientais Ă  venir dĂ©couvrir en famille l’activitĂ© du port de pĂȘche et leur donnons accĂšs aux bateaux, aux Ă©quipements, aux ateliers de mareyage. Ainsi, nous crĂ©ons un lien entre les habitants et les professionnels du port qui ont Ă  cƓur de leur faire connaitre les mĂ©tiers et les produits de la pĂȘche lorientaise » explique Maurice Benoish, prĂ©sident de la SEM Lorient-Keroman.

    De nombreuses animations Ă©merveilleront petits et grands venus en famille ou entre amis. Le long des quais, sous les chapiteaux et dans les rues du port, le public dĂ©couvrira le quotidien du port et rencontrera les pĂȘcheurs, les dockers, les mareyeurs et de nombreux professionnels tous passionnĂ©s par leur mĂ©tier. Au programme : visites du port, de la criĂ©e, des ateliers de marĂ©e et des bateaux de pĂȘche, dĂ©monstration de vente de poissons Ă  la criĂ©e, dĂ©monstration d’hĂ©litreuillage, animations dans le village maritime, dĂ©gustations de dĂ©licieux produits issus de la pĂȘche durable (langoustines, lottes, merlus, sardines, thons, juliennes
). Un grand repas de la mer et un concert gratuit auront lieu le samedi soir. Des expositions, des vidĂ©os, des jeux ou encore des confĂ©rences et divers ateliers permettront aussi aux visiteurs de dĂ©couvrir la filiĂšre pĂȘche de maniĂšre ludique et pĂ©dagogique. Ces animations et les stands seront articulĂ©s autour d'une thĂ©matique visant Ă  valoriser la coopĂ©ration entre les pĂȘcheurs et les scientifiques. Le MĂŽle sud-est devrait quant Ă  lui ĂȘtre baptisĂ© en hommage Ă  Michel Tonnerre. d'aprĂšs Ouest France et Sea to Sea

    Plus de dĂ©tails sur le programme des 2 jours : Les 27 et 28 juin : Embarquez pour Keroman Port en FĂȘte !

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    Le 24 Juin 2015

    « Dead Zone » dans les pertuis charentais ?


    Charente-Maritime : les poissons retrouvés morts se seraient asphyxiés

    La préfecture de la Charente-Maritime communique sur ces cas de poissons échoués dans l'ßle d'Oléron et l'ßle de Ré, au début du mois

    Source : Sud Ouest

    Les 4 et 5 juin, de nombreux poissons ont été retrouvés échoués au niveau de la réserve de Moëze-Oléron. Plus précisément, des gardes de cette réserve naturelle ont constaté, entre le havre de Brouage et la digue sud de Montportail, plusieurs milliers de poissons morts, principalement des mulets, mais aussi des congres et des anguilles. Des spécimens ont par la suite été aussi retrouvés à Rivedoux, dans l'ßle Ré.

    La Direction dĂ©partementale des territoires et de la mer a enquĂȘtĂ© sur l'origine de la mortalitĂ©. Des autopsies et analyses ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es par un laboratoire Ă  La Rochelle.

    The Dead Zone



    NOAAVisualizations

    Hypoxic zones are areas in the ocean of such low oxygen concentration that animal life suffocates and dies, and as a result are sometimes called "dead zones." One of the largest dead zones forms in the Gulf of Mexico every spring. This data visualization discusses the causes of hypoxia in the Gulf of Mexico.

    Les examens des animaux appuient l'hypothĂšse d'un problĂšme d'asphyxie dĂ» aux fortes chaleurs

    Ces analyses bactériologiques n'ont démontré aucun pathogÚne (qualifie ce qui provoque une maladie) commun. Les examens physiques des animaux appuient l'hypothÚse d'un problÚme d'asphyxie dû aux fortes chaleurs qui ont eu lieu.

    Les animaux auraient été piégés dans des laisses d'eau dont le taux d'oxygÚne a chuté avec l'augmentation brutale des températures. Les concentrations de poissons morts sur deux sites uniquement s'expliqueraient donc par les courants lors des marées montantes.

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    Le 23 juin 2015

    Recettes estivales : Anchois / Thon, l'embarras du choix

    Le THON, vedette de nos recettes d'été !


    Dans nos recettes d’étĂ©, le THON se taille la part du lion !

    C’est un fait avĂ©rĂ©, le thon est une vraie vedette dans nos salades composĂ©es et autres verrines lĂ©gĂšres
 de mĂȘme que dans nos sandwiches sur le pouce, nos canapĂ©s apĂ©ros, etc.

    Dans le présent dossier, le ton est donné : transformons-nous donc en petits reporters et partons à la découverte du thon en abordant, pour commencer, la question de sa consommation dans les familles françaises, à domicile et hors foyer :

    Les tendances actuelles de consommation du thon

    Plus de 9 mĂ©nages français sur 10 achĂštent des conserves de poissons : en tĂȘte le thon avec 71 435 tonnes.

    La palette de l’offre des professionnels est large : du thon au naturel aux prĂ©parations simples ou sophistiquĂ©es, les fabricants de conserves de poissons proposent, en effet, un grand nombre de prĂ©sentations aux consommateurs afin de rĂ©pondre Ă  leurs diffĂ©rentes attentes, goĂ»ts et situations diverses de consommation. Une variĂ©tĂ© qui sĂ©duit les Français : 87% des mĂ©nages achĂštent des conserves de thon. La restauration hors domicile donne aussi prioritĂ© au thon avec 8 500 tonnes achetĂ©es par les restaurateurs  soit 74% des achats de conserves de poissons.

    A découvrir dans le présent dossier :

    * Ce qu’il faut savoir sur la pĂȘche au thon – la Charte, les 14 Conserveries françaises engagĂ©es
    * Le thon en conserve : tradition et modernité
    * Le thon n°1 de la mise en boßte
    * Les aspects nutritionnels du thon
    * Une suggestion de préparation : "La verrine fraßcheur au thon"

    Cliquer Ici pour télécharger le dossier de la FIAC (Fédération des industries d'aliments conservés)


    Anchois, forte demande au Maroc et en Turquie


    6 213 t de prĂ©parations et conserves d’anchois importĂ©es par la France en 2014.

    Source : Pdm-seafoodmag -18/06/2015

    MalgrĂ© une saison de pĂȘche qui dĂ©marre bien au Maroc, l’Engrolis encrasicolus reste au-dessus de l’euro pour flirter autour d’1,50-2,50 €/kg (17 Ă  27 dirhams) sous criĂ©es. Situation liĂ©e en grande partie Ă  une « vive concurrence des Italiens et des Espagnols qui achĂštent au prix fort pour alimenter leurs marchĂ©s respectifs », souligne Philippe Giner, directeur du groupe LMV. Saleurs et conserveurs s’approvisionnent Ă©galement au PĂ©rou, en Argentine, en Afrique du Sud, voire en Chine. « D’oĂč la tendance Ă  l’échelle mondiale : l’anchois dĂ©diĂ© aux farines de poisson rĂ©gresse au profit de l’alimentation humaine. » (*)

    Traditionnellement moins cher que celui transformĂ© au Maroc, l’anchois marinĂ© turc voit nĂ©anmoins l’écart se rĂ©duire. « En mer Noire, les captures ont beaucoup baissĂ©. La saison court de septembre Ă  mars, mais les pĂȘches se pratiquent seulement sur deux mois, faute de poissons. L’autre Ă©lĂ©ment est le coĂ»t du travail, plus cher en Turquie qu’au Maroc. Comme l’anchois turc taille plus petit, le prix de revient de la matiĂšre premiĂšre est Ă©quivalent dans les deux pays. Ajoutez un coĂ»t logistique plus Ă©levĂ© en partant de Turquie », explique JosĂ© Moradiellos, responsable de Tapasmar, le bureau commercial Ă  Bruxelles de Sastas.

    Suite : Pdm-seafoodmag

    (*) En rĂ©alitĂ©, les conserveries ferment actuellement au PĂ©rou : dans FIS (23 juin 2015) : Five canning and frozen product plants close (Avec de la farine de poisson Ă  plus de 2000 $ la tonne, les profits sont bien plus importants dans la pĂȘche minotiĂšre)
    D'autre part, le marché mondial de l'huile de poisson est en pleine croissance, en liaison avec le développement des élevages de salmonidés (saumon et truite) : Fish Oil Market in Asia Pacific Will Reach $1.5 Billion by 2020

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    Le 22 Juin 2015

    PĂȘche illĂ©gale : Sole normande hors taille sur les Ă©tals royannais ?

    Les Aff’mar contrĂŽlent les Ă©tals

    En-dessous de 24 cm, une sole est de taille non conforme.

    Plusieurs vérifications ont été menées samedi chez des poissonniers et sur des marchés en Pays royannais.

    Source : Sud Ouest par Ronan Chérel Publié le 22/06/2015

    Au bénéfice du consommateur, les Affaires maritimes veillent, y compris à terre. Samedi, en collaboration avec les gendarmes nautiques et parfois d'agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, les « Aff'mar » ont procédé, en Pays royannais, à des contrÎles dans des poissonneries ou sur des étals de poissonniers sur les marchés.

    L'objet de ces contrĂŽles, menĂ©s rĂ©guliĂšrement : vĂ©rifier le bon respect de la rĂ©glementation en matiĂšre de commercialisation des produits de la pĂȘche : traçabilitĂ©, taille et poids des piĂšces mises en vente, informations lĂ©gales portĂ©es Ă  la connaissance des consommateurs.

    Taille non conforme

    Ces contrĂŽles interviennent prĂšs de six mois aprĂšs l'entrĂ©e en vigueur de nouvelles dispositions fixĂ©es par l'Union europĂ©enne en matiĂšre notamment d'information des consommateurs. « Auparavant, par l'Ă©tiquetage, on savait qu'un poisson avait Ă©tĂ© pĂȘchĂ© en Atlantique Nord, mais l'indication dĂ©signait la moitiĂ© de l'Atlantique ! », sourit Jean-Luc Turpin, technicien du dĂ©veloppement durable au sein des Affaires maritimes. DĂ©sormais, le consommateur doit savoir dans quel secteur prĂ©cis le poisson a Ă©tĂ© pĂȘchĂ©.


    La rĂ©glementation en matiĂšre de taille des spĂ©cimens vendus, en revanche, n'a pas changĂ©, mais des infractions sont encore constatĂ©es en la matiĂšre. Comme samedi, Ă  Saujon et Ă  Royan, oĂč des soles d'une taille non conforme apparaissaient sur des Ă©tals. À Royan par exemple, dans un bac contenant 87 piĂšces, 32 soles ne mesuraient pas les 24 centimĂštres rĂ©glementaires.

    La faute, peut-ĂȘtre, Ă  un dĂ©faut dans la machine calibrant les piĂšces Ă  la criĂ©e de Port-en-Bessin en Normandie, d'oĂč provenaient lesdites soles. En attendant que la criĂ©e et le pĂȘcheur apportent leurs explications, le dĂ©taillant, lui, s'est vu sanctionner d'une amende et a dĂ» dĂ©truire les poissons de taille non conformes. Si les agents savent faire preuve de discernement, on ne badine pas avec la loi.

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    Le 20 Juin 2015

    Des homards plus nombreux, moins de cabillauds...

    “Avant, on rentrait avec un homard, aujourd’hui, on rentre avec 25, 30 homards”



    BientĂŽt du thon et des anchois en mer du Nord ?

    REPORTAGE WEB -  En 50 ans, la tempĂ©rature de la Manche et de la mer du Nord a augmentĂ© d’1°. Des homards plus nombreux, moins de cabillauds... D’ici 2100, les pĂȘcheurs de Boulogne-sur-Mer pourraient voir arriver des espĂšces d’eaux bien plus chaudes.

    Source : France Inter par Thibault LefĂšvre,

    Il est 3h sur le premier port de pĂȘche français. Sur les 70 chalutiers, un seul s’apprĂȘte Ă  prendre la mer. Le “Caprice des Temps II” est commandĂ© par David Malfoy. Ce matin lĂ , ce marin de pĂšre en fils depuis trois gĂ©nĂ©rations n’est pas au courant de la grĂšve dĂ©butĂ©e la veille par une vingtaine de pĂȘcheurs. L’entrĂ©e du port est bloquĂ©e. Les grĂ©vistes protestent contre les quotas de sole jugĂ©s trop faibles. AprĂšs avoir essayĂ© de nĂ©gocier, le capitaine et ses quatre marins rebroussent chemin. Aujourd’hui, ils ne partiront pas en mer remonter les dizaines de homards et de crabes piĂ©gĂ©s dans leurs casiers.

    “Avant, on rentrait avec un homard. Aujourd’hui, on rentre avec 25, 30 homards.” Depuis 20 ans, les eaux boulonnaises changent : moins de cabillauds, de lieus, de soles, des homards plus nombreux
 Au sud du dĂ©troit le plus frĂ©quentĂ© du monde (700 navires passent tous les jours entre Boulogne-sur-Mer et Douvres), la surpĂȘche, les pollutions et le dĂ©placement des espĂšces ont bouleversĂ© l’écosystĂšme et changĂ© les habitudes de pĂȘche.

    "On pourrait avoir une disparition de poissons"

    L’instinct marin est-il juste ? 230 espĂšces de poisson ont Ă©tĂ© recensĂ©es dans les 750 000 km2 de la Manche et de la mer du Nord. Sur ces 230 espĂšces, 13 sont d’un grand intĂ©rĂȘt commercial dont le cabillaud.

    GrĂ©gory Beaugrand est directeur de recherche au CNRS. Depuis 20 ans, il travaille sur les implications du changement climatique sur la biodiversitĂ© dans l’ocĂ©an Atlantique Nord. DĂ©but 2015, il dĂ©bute une Ă©tude sur l’état de la Manche et de la mer du Nord Ă  l’horizon 2100. Elle devrait ĂȘtre terminĂ©e d’ici cinq ans. 

    Pourquoi n’y a-t-il plus de cabillauds (aussi appelĂ©s morues) dans la Manche et la mer du Nord ?

    La morue risque de disparaĂźtre de la mer du Nord d’un point de vue commercial si le rĂ©chauffement est important.

    "On est trĂšs loin de la pĂ©riode des annĂ©es 1960-70 oĂč on avait assistĂ© Ă  l’explosion des gadidĂ©s (morues, aiglefins, merlans, lieus noirs, lieus jaunes
) alors que les fortes pĂȘches continuaient d’augmenter. On l’explique par un environnement qui Ă©tait trĂšs favorable Ă  la survie des larves de morues. Dans les annĂ©es 1980, on a constatĂ© un effondrement des stocks de morue en mer du Nord. On a pensĂ© au dĂ©part que cet effondrement Ă©tait liĂ© Ă  la surexploitation mais on a bien montrĂ© qu’il correspond en fait Ă  un environnement devenu trĂšs dĂ©favorable Ă  la survie des larves de morue. De 1960 Ă  aujourd’hui, la mer du Nord s’est rĂ©chauffĂ©e d’à peu prĂšs 1°. Suite Ă  ce rĂ©chauffement des tempĂ©ratures, on a eu des bouleversements importants de l’écosystĂšme planctonique qui ont Ă©tĂ© plutĂŽt dĂ©favorables pour cette espĂšce exploitĂ©e. La morue risque de disparaĂźtre de la mer du Nord d’un point de vue commercial si le rĂ©chauffement est important. La morue ira plutĂŽt en mer de Barents."

    30 ans de pĂȘche au cabillaud en Mer du Nord


    Comment expliquez-vous l’augmentation des prises de homards ?

    Dans notre jargon, on parle de changement de régime abrupt.

    On a constatĂ© une augmentation vertigineuse des larves de dĂ©capodes (des crustacĂ©s Ă  cinq pattes dont le homard, la langouste ou la crevette par exemple) depuis la fin des annĂ©es 1980. C’est Ă  cette Ă©poque que l’on a constatĂ© un changement de rĂ©gime de l’écosystĂšme mer du Nord. Tous les niveaux trophiques du systĂšme mer du Nord ont subi des modifications rapides et substantielles. Dans notre jargon, on parle de changement de rĂ©gime abrupt. C’est le cas en mer Baltique, en mer MĂ©diterranĂ©e, en mer du Nord, sur la partie est des cĂŽtes amĂ©ricaines, dans le Pacifique Nord Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment. On a observĂ© un deuxiĂšme changement de rĂ©gime Ă  la fin des annĂ©es 90 dans l’OcĂ©an Atlantique Nord-Est mais aussi en mer du Nord et sur la partie ouest des cĂŽtes amĂ©ricaines. On l’explique par l’augmentation trĂšs importante de la tempĂ©rature que l’on a eue partout dans le monde. On observe Ă  cette Ă©poque lĂ  des changements biologiques synchrones. 

    Qu’est-ce qui expliquent ces changements d’écosystĂšmes ?

     Dans un contexte de changement climatique, mĂȘme en respectant les stocks, on pourrait avoir une disparition de poissons.

    Essayer de voir l’effet de la surexploitation dans l’évolution des stocks et l’effet du changement climatique, c’est trĂšs difficile. L’effet de la pĂȘche a Ă©tĂ© de diminuer la rĂ©silience des stocks face aux changements environnementaux. En gĂ©nĂ©ral, la pĂȘche a Ă©liminĂ© dans un premier temps les gros individus. Ce sont ces gros individus qui ont plus de rĂ©silience Ă  long terme. La surexploitation fragilise ce stock. On a en mĂȘme temps les effets du changement climatique. Sur un stock fragilisĂ©, s’il y a changement climatique et changement environnemental, on prĂ©cipite l’effondrement des stocks. Dans un contexte de changement climatique, mĂȘme en respectant les stocks, on pourrait avoir une disparition de poisson. La morue est une espĂšce tempĂ©rĂ©e froide subarctique, si le climat se rĂ©chauffe, avec ou sans pĂȘche,  elle disparaĂźtra. En revanche, si la pression de pĂȘche est importante, on va prĂ©cipiter les effondrements de stocks.

    À quoi vont ressembler la Manche et la mer du Nord en 2100 ?

    On pourrait voir apparaĂźtre  d‘autres espĂšces plus tempĂ©rĂ©es chaudes comme le thon, pourquoi pas ?

    Si on ne maĂźtrise pas le rĂ©chauffement, on va avoir des modifications biologiques importantes. Ça pourrait se traduire par une quasi disparition de la morue de l’Atlantique, de l’aiglefin, du lieu noir, une augmentation jusqu’au milieu du siĂšcle de la sole puis une diminution jusqu’en 2100, on aura davantage de chinchards, d’anchois, de homards. Le lieu jaune devrait ne pas subir trop de modifications. On pourrait voir apparaĂźtre  d‘autres espĂšces plus tempĂ©rĂ©es chaudes comme le thon, pourquoi pas ?

    Par Thibault LefĂšvre, | 22 Juin 2015 Ă  06:00

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    Le 19 Juin 2015

    Cherbourg Cotentin. Les rencontres de la mer



    DĂ©couvrez la filiĂšre des produits de la mer : PĂȘche et Cultures marines Ă  Cherbourg et dans le reste du Cotentin

    19 & 20 Juin 2015

    La filiĂšre produits de la mer (pĂȘche, aquaculture, mareyage, transformation) fait partie de l'identitĂ© Ă©conomique et culturelle du Cotentin.

    Elle représente aujourd'hui plus de 1 000 équivalents temps Directs sur le territoire :
    • PĂȘche : 384 Emplois Temps Plein (ETP)
    • Aquaculture : 300 ETP
    • Commercialisation : 300 ETP
    • Industrie de transformation : 56 ETP

    Afin de la valoriser, la CCI Cherbourg Cotentin organise, avec ses partenaires et les professionnels, une manifestation dédiée à sa promotion : "Les Rencontres de la Mer" les 19 et 20 juin.

    Les animations sur le port de Cherbourg seront proposées de 10h à 18h le vendredi 19 et le samedi 20 juin.

    Inauguration de l'exposition d'Antoine Soubigou

    L'inauguration de l'exposition d'Antoine Soubigou intitulĂ©e "PĂȘcheurs au quotidien" aura lieu le vendredi 19 juin Ă  13h30 sur la Place Jacques HĂ©bert devant Les ElĂ©is.

    Pour plus d'informations : CCI Cherbourg-Cotentin

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    Le 18 Juin 2015

    Les thoniers senneurs de MĂ©diterranĂ©e ont pĂȘchĂ© 2.300 tonnes en 2 semaines


    Les quotas de pĂȘche ont Ă©tĂ© atteints en moins de quinze jours. Les 17 thoniers senneurs français, en provenance principalement des ports de SĂšte, 11 bateaux, et Martigues, ont capturĂ© 2.300 tonnes de thon rouge. Aucune fraude n'a Ă©tĂ© recensĂ©e lors de cette campagne 2015.

    Source : France 3Par Fabrice Dubault Publié le 18/06/2015

    En moins de 15 jours de pĂȘche, 2.300 tonnes de thon rouge ont Ă©tĂ© capturĂ©s en MĂ©diterranĂ©e, puis stockĂ©s dans des cages gĂ©antes, et des fermes, au large de Malte. La campagne officielle de pĂȘche 2015 s'achĂšve mercredi.

    Un bateau de la Marine française pour les contrÎles

    Le patrouilleur de haute mer «Commandant Ducuing», de la Marine nationale, est dĂ©ployĂ© dans une zone situĂ©e au sud de Malte pour faire appliquer la rĂ©glementation spĂ©cifique Ă  la pĂȘche au thon rouge en MĂ©diterranĂ©e. Il est sur zone pour l’unique pĂ©riode de capture annuelle autorisĂ©e du 26 mai au 24 juin. Aucune fraude au tonnage, depuis le dĂ©but de l'autorisation de pĂȘche, n'a Ă©tĂ© observĂ©e par les inspecteurs assermentĂ©s par l'ICAT.

    La pĂȘche au thon reste un mĂ©tier Ă  risques dans un milieu dangereux et en mouvement permanent.

    L’équipage du "Commandant Ducuing" a menĂ© quatre opĂ©rations d’assistance mĂ©dicale Ă  bord des senneurs, sur des navires français, tunisiens, italiens et libyens. Le Commandant du navire français, Lionel Siegfried, explique sa mission internationale de surveillance et de contrĂŽle de pĂȘche, dans cette vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par la Marine nationale.

    Patrouilleur "Commandant Ducuing"

    Le patrouilleur de haute mer «Commandant Ducuing» avec ses 90 membres d’équipage assure des missions de surveillance de nos approches maritimes (Posture Permanente). Il rĂ©alise aussi des missions de service public (sauvetage, police des pĂȘches), d’escorte de bĂątiments en zone de crise (lutte contre les trafics, la piraterie et le terrorisme maritime) et des dĂ©ploiements opĂ©rationnels plus lointains (OcĂ©an indien, Golfe de GuinĂ©e
).


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    Le 17 juin 2015

    Dans le marin du 12 juin 2015, Civelle : une campagne correcte, voire bonne



    Les chiffres de la saison, achevĂ©e le 25 mai, viennent d’ĂȘtre dĂ©voilĂ©s. 2015 s’avĂšre un bon millĂ©sime, notamment grĂące Ă  des prix en hausse vers la fin de campagne. CĂŽtĂ© ressource, c’est en revanche moins brillant...

    Les autres sujets du marin :
    Thon rouge. Les senneurs restent encore fragiles,
    Boulogne. La CME retrouve des couleurs,
    Criées. Les directeurs accompagnent les mutations de la filiÚre,
    Moules. Ouverture dans l’Est-Cotentin,
    PremiÚres moules label rouge sur les étals,
    Langoustine vivante. L’abondance n’empĂȘche pas les bons prix,
    Etiquetage. Une marque en Bretagne,
    Guyane. La traque contre la pĂȘche illĂ©gale bat son plein,
    « Bugaled Breizh » Une nouvelle instruction au Royaume-Uni,
    MĂ©ritĂ© maritime. Une femme Ă  la tĂȘte de la fĂ©dĂ©ration nationale,
    Mer Iroise. Nathalie Sarrabezolles élue à la présidence du parc naturel marin,
    Pirou. Confirmation de la commande d’un navire logistique polaire,
    Aires marines. L’agence ne veut pas ĂȘtre noyĂ©e dans la biodiversitĂ©,
    Algues vertes. Le projet Ulvans passe à la vitesse supérieure,
    Accords de pĂȘche. L’association Bloom critique les chiffres d’EuropĂȘche,
    IUCN. Un premier inventaire complet des espĂšces de poissons en Europe,
    Environnement. Océan et climat veut donner de la voix avant la Cop21
    Pétrole. 86 000 tonnes déversées au cours des dix derniÚres années,

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    Le 17 Juin 2015

    Boulogne : 350 professionnels aux Assises de la pĂȘche


    Théùtre Monsigny : La directrice des pĂȘches maritimes, CĂ©cile Bigot, qui a ouvert les assises, a reconnu la « situation difficile de certaines pĂȘcheries », comme celle des pĂȘcheurs de sole du Nord - Pas-de-Calais. Mais, assure-t-elle, la situation actuelle est globalement « plutĂŽt favorable » pour la pĂȘche et l’aquaculture en France. (Photo : Thierry Nectoux)

    Les Assises de la pĂȘche accueillies par les fileyeurs boulonnais

    Au premier jour des Assises de la pĂȘche et des produits de la mer, principal rendez-vous annuel des dĂ©cideurs de la filiĂšre, des pĂȘcheurs boulonnais ont alertĂ© sur leurs difficultĂ©s. Une quinzaine de fileyeurs ont ainsi bloquĂ© l’entrĂ©e du port le mardi 17 juin au matin. Ils craignent une baisse de 14 % de leurs quotas de pĂȘche de la sole en 2016, qui rendrait leurs entreprises non viables. Suite dans le marin

    La situation « plutÎt favorable » pour le secteur en France

    La situation actuelle est « plutĂŽt favorable » pour la pĂȘche et l'aquaculture en France, grĂące Ă  la baisse des prix du carburant et Ă  la forte demande mondiale pour ce type de produits, a estimĂ© mardi la directrice des PĂȘches.

    Source : Terre Net - Boulogne-sur-Mer, 16 juin 2015 (AFP)

    Avec le recul des prix du pĂ©trole, le carburant pour les bateaux coĂ»te « 20 Ă  25 centimes de moins qu'en 2012-2013 », et « il y a de la place pour les produits français » sur le marchĂ© mondial, grĂące Ă  une demande croissante, a dĂ©clarĂ© CĂ©cile Bigot, responsable de la Direction des pĂȘches maritimes et de l'aquaculture, Ă  l'ouverture des Assises de la pĂȘche organisĂ©es mardi et mercredi Ă  Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

    CĂ©cile Bigot reprĂ©sentait le secrĂ©taire d'Etat Ă  la PĂȘche et aux Transports Alain Vidalies, absent en raison du salon aĂ©ronautique du Bourget. CĂ©cile Bigot a toutefois reconnu la « situation difficile de certaines pĂȘcheries », comme celle des pĂȘcheurs de sole du Nord/Pas-de-Calais, qui bloquent depuis lundi soir l'entrĂ©e du port de Boulogne pour protester contre la baisse de leurs quotas. Sur cette question des quotas, nĂ©gociĂ©s chaque annĂ©e au niveau europĂ©en, « la position française est trĂšs claire (...) : le rendement maximum durable oui, mais par des quotas progressifs pour Ă©viter des consĂ©quences Ă©conomiques et durables trop graves », a-t-elle soulignĂ©. Le rendement maximum durable correspond Ă  la quantitĂ© optimale de poisson que l'on peut prĂ©lever sur un stock donnĂ© sans mettre en danger l'espĂšce.

    « Le modĂšle Ă©conomique de la flotte de pĂȘche française est en train d'Ă©voluer », a analysĂ© CĂ©cile Bigot, pour qui le temps oĂč l'Etat volait au secours des pĂȘcheurs Ă  chaque crise est « derriĂšre nous ».

    Les quantitĂ©s de poisson pĂȘchĂ©es par des navires français et vendues en France ont reculĂ© de 20 % en 20 ans, tandis qu'un tiers des bateaux disparaissait, selon une Ă©tude de FranceAgriMer prĂ©sentĂ©e aux assises. La filiĂšre des produits aquatiques pĂątit d'un dĂ©ficit commercial de 3,6 milliards d'euros, en raison notamment des importations de saumon, le 2e poisson le plus consommĂ© en France.

    Boulogne-sur-Mer. Les fileyeurs ont levé le blocage du port

    Blocage du port de Boulogne



    France 3 : Les fileyeurs bloquent le port de Boulogne-sur-Mer

    En plein pendant les assises de la pĂȘche, accueillies cette annĂ©e Ă  Boulogne-sur-mer, des fileyeurs ont levĂ© le blocage du port, qu'ils avaient commencĂ© lundi soir.

    Source : Ouest France - 16 Juin

    « Nous sommes en train de lever le blocage », a dĂ©clarĂ© StĂ©phane Pinto, vice-prĂ©sident du ComitĂ© rĂ©gional des pĂȘches. Une quinzaine de bateaux avaient Ă©tĂ© alignĂ©s dĂšs 17 heures lundi Ă  l'entrĂ©e du port, avec l'espoir de maintenir le blocage pendant 48 heures.

    Pinto s'est dit satisfait d'avoir pu exprimer ses revendications lors d'une rĂ©union avec la responsable de la Direction des pĂȘches maritimes et de l'aquaculture, organisĂ©e en fin de journĂ©e en marge des assises. Auparavant, les pĂȘcheurs avaient pu s'exprimer en ouverture des assises, exprimant leur dĂ©sarroi face Ă  la baisse des quotas de pĂȘche de la sole, qui reprĂ©sente la quasi-totalitĂ© de leur activitĂ©.

    Baisse des quotas, baisse du chiffre d'affaire

    Ils s'inquiĂštent particuliĂšrement d'une Ă©ventuelle baisse de 14 % de quotas de pĂȘche de la sole en 2016. « On ne peut plus rien donner, on est Ă  ras-les-pĂąquerettes. On ne veut pas ĂȘtre riche, on veut juste gagner notre vie. Sur le bateau j'ai trois ouvriers, si les quotas diminuent ils seront deux », a regrettĂ© GĂ©rald Lebrequier, patron du fileyeur l'Ile Maurice. La cĂŽte d'Opale, qui s'Ă©tend de Dunkerque Ă  Montreuil-sur-Mer, compte encore 74 fileyeurs.

    Stéphane Pinto Représentant des fileyeurs - Région Nord Pas-de-Calais



    « Si on pouvait ĂȘtre, toutes espĂšces confondues, Ă  hauteur de 50 tonnes de poisson par an, je pense que lĂ , les entreprises seront viables, la profession pourrait se tourner vers l'avenir », a observĂ© de son cĂŽtĂ© StĂ©phane Pintot. « Si on perd les 14 % annoncĂ©s, sur trois ans ça nous fait -60 % de quota de soles, ce qui reprĂ©sente en gros -60 % de chiffre d'affaires pour une entreprise », a-t-il poursuivi. Les assises de la pĂȘche et des produits de la mer, principal rendez-vous annuel des dĂ©cideurs de la filiĂšre, se tiennent Ă  Boulogne-sur-Mer mardi et mercredi.

    Entre les pĂȘcheurs et l'Europe, le malaise est profond

    La politique europĂ©enne a Ă©tĂ© au cƓur des dĂ©bats hier aux assises de la PĂȘche. Un responsable de la DG mare a exposĂ© sa vision trĂšs libĂ©rale. Les professionnels ont rĂ©agi. Pour Isabelle Thomas, la dĂ©putĂ©e europĂ©enne du groupe socialiste, ce n’est pas l’Europe le problĂšme mais les rĂšgles qu’il faut changer.

    Source : Nord Eclair Publié le 17/06/2015

    Dans un style austĂšre, Christian Faure de la DG Mare Ă  Bruxelles, la direction gĂ©nĂ©rale des affaires maritimes et de la pĂȘche de la commission europĂ©enne, a exposĂ© aux pĂȘcheurs sa conception trĂšs libĂ©rale de la politique commune des pĂȘches. Il Ă©tait invitĂ© hier aux 6Ăšmes assises de l’économie maritime qui se tenaient au théùtre Monsigny.

    Objectif zéro subvention

    Sa vision se rĂ©sume Ă  cela  : pas de subventions publiques pour renouveler la flottille pourtant vieillissante, mieux pĂȘcher, mieux valoriser la production afin d’amĂ©liorer la rentabilitĂ© des bateaux pour espĂ©rer pouvoir en reconstruire un nouveau. «  Que le secteur soit viable par lui-mĂȘme   », a t-il professĂ©.

    Un point de vue trĂšs Ă©loignĂ© de celui des pĂȘcheurs. «  Y’en a marre, a protestĂ© l’Étaplois Michel Fournier. Quinze navires ont disparu ces derniĂšres annĂ©es. Nos quotas baissent constamment. Est-ce que les quotas de fonctionnaires europĂ©ens se sont rĂ©duits autant que les nĂŽtres  ?   »

    Les quotas pluriannuels, c’est pour quand  ?

    Des applaudissements ont retenti dans le théùtre. Mais Christian Faure, tout en raideur, a rĂ©pondu avec courtoisie  : «  Il y des difficultĂ©s structurelles, c’est pour cela qu’il y a un fonds d’aide Ă  la pĂȘche (FEAMPS). À vous de construire des solutions, on les Ă©tudiera. »

    Parmi ces solutions, il y a la mise en place des quotas pluriannuels rĂ©clamĂ©s par la filiĂšre (pĂȘcheurs et transformateurs). «  Avoir des quotas pour plusieurs annĂ©es donnerait de la visibilitĂ© et renforcera nos entreprises  », dit un professionnel. La DG Mare n’est pas fermĂ©e  : «  Il y a un besoin de visibilitĂ© pour avoir des quantitĂ©s qui assurent des revenus.  »

    Pour Dominique Godefroy, directeur d’Ifremer Boulogne, «  la question est de savoir si le quota sera rĂ©visable. À la hausse, ça ne devrait pas poser de problĂšme, mais Ă  la baisse...  » Certains quotas ne sont pas pĂȘchĂ©s totalement.

    Trop de poisson  ?

    Ce fut le cas en 2014 du quota de merlan dĂ©laissĂ© par les Étaplois au profit de l’encornet, nettement mieux valorisĂ©. La lecture qu’a la commission de cette situation  ? «  C’est une bonne nouvelle, c’est qu’il y a un excĂšs de ressources.  »

    Bonne nouvelle, pour l’instant, en dĂ©pit de ces quotas non pĂȘchĂ©s par la France, la DG Mare n’a pas l’intention de modifier la clĂ© de rĂ©partition entre les États.

    Isabelle Thomas, dĂ©putĂ©e europĂ©enne PS : « Je suis inquiĂšte pour la pĂȘche artisanale »

    Publié le 17/06/2015

    Source : La Voix du Nord par Romain Douchin

    Isabelle Thomas a conclu hier les assises de l’économie maritime. La dĂ©putĂ©e europĂ©enne du groupe de l’alliance progressiste des socialistes (gauche) ne cache pas son inquiĂ©tude pour l’avenir....

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    Le 16 Juin 2015

    Suivez en direct les Assises de la pĂȘche et des produits de la mer

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    Les Assises de la pĂȘche et des produits de la mer ont lieu Ă  partir les mardi 16 juin et mercredi 17 juin Ă  Boulogne-sur-Mer. Cinquante intervenants de haut niveau y exposeront leur vision de la filiĂšre.

    Le programme dĂ©taillĂ© des Assises de la pĂȘche et des produits de la mer : Boulogne-sur-mer

    Il sera possible de suivre les débats en direct en se connectant sur le site www.pdm-seafoodmag.com

    Les Assises de la filiĂšre pĂȘche et produits de la mer, créées et organisĂ©es pour la sixiĂšme annĂ©e par le mensuel Produits de la mer et l’hebdomadaire le marin sont le grand rendez-vous annuel de cette filiĂšre.

    En se rendant cette annĂ©e Ă  Boulogne-sur-Mer, les Assises poursuivent dans leur volontĂ© de se rapprocher des hauts lieux de cette filiĂšre d’excellence française.

    Un marchĂ© de 7 milliards d’euros

    Une filiĂšre importante car le marchĂ© français l’est aussi : chaque Français consomme en moyenne 34 kilos de produits aquatiques par an, dont 58 % de poisson de pĂȘche. Un chiffre en lĂ©gĂšre baisse, mais les Français les troisiĂšmes plus gros amateurs de produits aquatiques d’Europe. Ce qui vaut au marchĂ© français de dĂ©passer les 7 milliards d’euros.

    La production française est trĂšs loin de satisfaire tous les besoins. Avec 667 000 tonnes, elle reprĂ©sente un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros (pĂȘche et aquaculture cumulĂ©es, soit le quatriĂšme rang europĂ©en). Le dĂ©ficit de la balance commerciale du secteur, toujours croissant, est de 3,5 milliards d’euros.

    La France reste certes un grand pays pĂȘcheur (environ 300 000 tonnes, pĂȘche fraĂźche et surgelĂ©e cumulĂ©es). Dans l’Union europĂ©enne, sa flotte est la troisiĂšme en jauge et la premiĂšre en puissance cumulĂ©e. MĂȘme si elle a perdu un tiers du nombre de ses navires en dix ans, Ă  ce jour, elle compte 7 100 navires dont 4 600 en mĂ©tropole.

    Reste qu’au-delĂ  du bol d’oxygĂšne apportĂ© par le bas prix du baril, qui ne le restera pas, cette flotte doit dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices et se renouveler pour rĂ©duire son Ăąge moyen, aujourd’hui de 26,4 ans.

    Comme chaque annĂ©e, les Assises traiteront aussi des autres filiĂšres de production : de l’ensemble de l’aquaculture, des huĂźtres dont la France est leader en Europe, aux poissons, dont la production hexagonale couvre le cinquiĂšme de nos importations.

    Les perspectives du zéro rejet

    La transformation des produits de la mer, une des filiĂšres d’excellence de l’agroalimentaire français, sera elle aussi Ă  l’honneur, avec la prĂ©sentation d’une sĂ©lection de produits innovants, ainsi que la prĂ©sentation des perspectives ouvertes par le « zĂ©ro rejet » Ă  la pĂȘche.

    CÎté distribution, on évoquera le développement de nouveaux types de rayons « marée », ces rayons qui, en grande surface, sont indispensables, mais sont souvent déficitaires, ainsi que la vente sur internet et les « drive ».

    Ces thĂšmes seront Ă©voquĂ©s du 16 juin Ă  14 h au 17 juin Ă  15 h 30 (des horaires permettant de faire l’aller-retour sur deux jours) par 50 intervenants de haut niveau.

    Comme l’an passĂ©, un dĂ©bat ouvert au public sera organisĂ© le mardi Ă  18 h. Il sera consacrĂ© cette fois aux labels.

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    Boulogne : La mer Ă  hauteur d’homme : une journĂ©e Ă  bord d’un chalutier


    Pendant deux jours Boulogne-sur-Mer accueille les assises de la pĂȘche, Ă  cette occasion nous vous proposons un supplĂ©ment de 12 pages avec votre journal du jour et un webdocumentaire qui vous emmĂšne en mer, Ă  bord d'un chalutier boulonnais.

    DĂ©couvrir le webdocumentaire : La mer Ă  hauteur d’homme : une journĂ©e Ă  bord d’un chalutier

    PĂȘche : Boulogne-sur-Mer toujours premiĂšre criĂ©e de France

    En pĂȘche, les annĂ©es se suivent et ne se ressemblent pas. L’embellie observĂ©e depuis janvier, qui fait suite Ă  une bonne annĂ©e 2014, confirme malgrĂ© tout la meilleure santĂ© des apports Ă  Boulogne-sur-Mer, toujours premiĂšre criĂ©e française. Le prix moyen au kilo est, lui aussi, en augmentation.

    Source : La Voix du Nord Par Bertrand Spiers Publié le 16/06/2015

    Ce n’est plus une course au tonnage Ă  laquelle se livrent les ports de pĂȘche, mais une course Ă  la rentabilitĂ©, et cela, depuis des annĂ©es. Mais pour faire tourner la premiĂšre plateforme europĂ©enne des produits de la mer, encore faut-il de la matiĂšre premiĂšre ! Alors certes, les chalutiers ramĂšnent moins de poisson Ă  Boulogne-sur-Mer que dans les annĂ©es 2000, les annĂ©es 80 ou les annĂ©es 60. Mais cette baisse a, depuis, Ă©tĂ© largement compensĂ©e par des importations. Et si Boulogne « pĂȘche », bon an mal an, 34 000 tonnes depuis quelques annĂ©es, le port importe dix fois plus de poissons (360 000 tonnes) en majoritĂ© d’Europe du Nord et de NorvĂšge, un pays qui, bien que se trouvant gĂ©ographiquement en Europe, n’est pas concernĂ© par le rĂ©gime des quotas.

    1er port en tonnage...

    Boulogne, premier port de pĂȘche français ? Largement puisqu’il devance Lorient, numĂ©ro deux, avec quelque 34 000 tonnes contre 26 700 tonnes en 2014. Du poisson dĂ©barquĂ© en criĂ©e mais aussi acheminĂ© par route lorsque les chalutiers boulonnais (surtout ceux de la pĂȘche hauturiĂšre) dĂ©barquent leurs prises Ă  l’étranger (Écosse principalement). PremiĂšre espĂšce capturĂ©e par les Boulonnais : le merlan (2 400 tonnes, pĂȘche artisanale) devance le lieu noir (2 000 tonnes, pĂȘche industrielle).

    ... et 2e en chiffre d’affaires

    Mais Keroman, le CapĂ©cure breton, vend mieux ses espĂšces. Lorient est en effet la premiĂšre criĂ©e en chiffre d’affaires (75,8 millions d’euros), juste devant Boulogne (72,5 millions d’euros). C’est grĂące Ă  la langoustine, par exemple, inexistante en Manche et mer du Nord.

    Les Boulonnais ont toutefois retrouvĂ© le sourire depuis qu’ils capturent Ă  nouveau de l’encornet, une espĂšce trĂšs prisĂ©e des pays d’Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal). Plus 120 % pour l’encornet en 2014, + 80 % pour le cabillaud : cela faisait longtemps que les pĂȘcheurs n’avaient pas Ă©tĂ© autant Ă  la fĂȘte. Ajoutons Ă  cela un prix moyen au kilo qui a augmentĂ© de 6 % en un an. Les pĂȘcheurs prĂ©fĂšrent aujourd’hui lancer leurs filets en mer plutĂŽt que d’aller manifester contre Bruxelles.

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    15 Juin 2015

    Boulogne : les pĂȘcheurs bloquent le port jusqu’à mercredi



    Un mouvement de grogne touche depuis 17h le port de Boulogne. Une vingtaine de chalutiers en bloquent l’entrĂ©e et aucun navire, de pĂȘche ou de plaisance, ne peut en sortir.

    Source : La Voix du Nord  Publié le 15/06/2015

    Selon les premiĂšres informations, ce sont les nĂ©gociations concernant les quotas de sole qui auraient provoquĂ© la colĂšre des pĂȘcheurs. L’enjeu est de taille pour les professionnels boulonnais qui rĂ©alisent une grosse partie de leur chiffre d’affaires sur cette espĂšce.

    Ce mouvement intervient alors que Boulogne accueille Ă  partir de demain, et pour deux jours, les assises de la pĂȘche et des produits de la mer, en prĂ©sence d’experts du monde maritime.

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    Un an aprùs l’adoption de la PCP, quel rîle pour les OP ?


    « Notre premiĂšre mission consiste Ă  apporter aux scientifiques des Ă©lĂ©ments pour fixer les quotas Ă  des niveaux rationnels. Le  revenu des pĂȘcheurs  en dĂ©pend. » Jacques Pichon, directeur de l'OP LPDB

    « Le rĂŽle des criĂ©es doit s’adapter, dans un dialogue continu avec les OP. » Yves Guirriec, directeur de la criĂ©e de Lorient et de l’association des directeurs de halles Ă  marĂ©e

    « Il y a urgence Ă  travailler de concert. » GaĂ«l Michel, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Union du mareyage français

    Source : pdm-seafoodmag - le 15/06/2015

    La nouvelle politique commune des pĂȘches et l’organisation commune des marchĂ©s ont donnĂ© aux organisations de producteurs la mission d’optimiser la mise en marchĂ© en prĂ©sentant des plans de production et commercialisation. Jacques Pichon, directeur des PĂȘcheurs de Bretagne, Ă©voque le rĂŽle de son OP, ses missions
 Interview, avec les regards des reprĂ©sentants du mareyage et des criĂ©es.

     PdM : Jacques Pichon, Les pĂȘcheurs de Bretagne ont Ă©tĂ© reconnus comme organisation de producteurs le 1er janvier 2015. Quel est son pĂ©rimĂštre et surtout quel regard portez-vous sur le rĂŽle des OP dĂ©fini par la nouvelle PCP et l’OCM

    Jacques Pichon : Les pĂȘcheurs de Bretagne comptent 800 bateaux adhĂ©rents de Bretagne et de Loire-Atlantique. Outre les pĂ©lagiques, l’OP gĂšre une part importante de quotas français sur des espĂšces comme la sole, la langoustine, le merlu et la baudroie. Au fil des annĂ©es, les missions des OP ont beaucoup Ă©voluĂ©. Longtemps, 95 % de notre activitĂ© consistait Ă  organiser le soutien aux marchĂ©s. Aujourd’hui l’aspect marchĂ© et commercialisation n’est que l’un des sept chapitres de notre plan de production et de commercialisation. Cet outil a Ă©tĂ© mis en place par la rĂ©glementation communautaire pour assurer le succĂšs de la PCP, et celle-ci ne se limite pas Ă  l’OCM.

    Les premiers interlocuteurs des OP sont les producteurs. Pour eux, le plus important reste la constitution de leur chiffre d’affaires. Aujourd’hui celui-ci dĂ©pend avant tout de l’accĂšs Ă  la ressource. Notre premier rĂŽle consiste donc Ă  apporter aux scientifiques des Ă©lĂ©ments tangibles pour que les quotas soient fixĂ©s Ă  des niveaux rationnels, Ă  les gĂ©rer et les rĂ©partir ensuite de la façon la plus efficace possible. En France cela se faisait depuis 2006, mais ce rĂŽle est aujourd’hui attribuĂ© Ă  toutes les OP europĂ©ennes.

    GĂ©rer les quotas de la façon la plus rentable qui soit, cela consiste-t-il Ă  en rĂ©partir l’usage sur l’ensemble de la saison, Ă  les rĂ©partir par bateaux ?
    J.P. :...

    Vous Ă©voquez 7 000 tonnes de quotas non pĂȘchĂ©s sur la lotte, n’est-ce pas une perte de valeur pour la filiĂšre et vos adhĂ©rents ?
    J.P. : ...

    Ne risquez-vous pas de perdre ces quotas non utilisés ?

    De quels pouvoirs disposez-vous pour adapter la flotte aux prévisions de ressource ?

    Pour anticiper son avenir, l’aval de la filiĂšre serait friande d’informations sur vos prĂ©visions de ressources. Les partagez-vous ?

    En conclusion, aprĂšs un an de PCP, qu’est-ce qui a changĂ© ?

    Intégralité de l'entretien dans : pdm-seafoodmag


    Retrouver sur le site de PDM, les points de vue :



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    Le 12 Juin 2015

    Eutrophisation : menace sur les eaux douces et marines en Bretagne
     (cliquer sur l'illustration pour voir la conférence)
    http://www.cseb-bretagne.fr/index.php/conferences/qualite-des-eaux-en-bretagne/168-eutrophisation-menace-sur-les-eaux-douces-et-marines-en-bretagne-p-aurousseau-2015.html

    Pierre Aurousseau, professeur et président du CSEB (Agrocampus Ouest, centre de Rennes - 35)

    Pierre Aurousseau explique de façon trĂšs claire un phĂ©nomĂšne qui trouble les activitĂ©s de pĂȘche et de conchyliculture. L'eutrophisation Ă  l'origine des eaux colorĂ©es et des marĂ©es vertes. Cette "maladie des pays dĂ©veloppĂ©s" impacte considĂ©rablement les activitĂ©s halieutiques, mortalitĂ© des espĂšces aquatiques et fermeture des zones de production en liaison avec la prĂ©sence de planctons toxiques...


    L'eutrophisation est une situation anormale de l'environnement et une maladie des pays développés.

    En conditions normales, la plupart des milieux sont dits oligotrophes, c'est-à-dire peu alimentés en sels nutritifs appelés aussi nutriments. Pendant la belle saison, on rencontre encore dans la mer bretonne des eaux oligotrophes avec des teneurs en azote de l'ordre de 1 micromole par litre (c'est-à-dire de l'ordre de 0,06 mg/L de nitrate).

    Ce sont les panaches des fleuves qui enrichissent les eaux marines cÎtiÚres en sels nutritifs. Ceci se produit principalement pendant la saison pluvieuse. Mais les teneurs en sels nutritifs des fleuves et des riviÚres sont telles qu'aujourd'hui, ce sont des quantités massives de nutriments (azotés et phosphorés) qui alimentent la mer bretonne.

    L'eutrophisation ne se manifeste pas seulement dans les eaux marines cÎtiÚres ; elle se manifeste d'abord dans les eaux douces, le long du réseau hydrographique. On parlera d'abord de l'eutrophisation à cyanobactéries qui se produit dans des eaux immobiles de lacs ou d'étangs et dans des eaux trÚs calmes de riviÚres lentes ou canalisées. On parlera aussi de l'eutrophisation à Jussie qui se produit dans des eaux calmes et lentes et qui constitue un peu les marées vertes des eaux douces.

    Au niveau des estuaires et à proximité immédiate de l'embouchure de certains fleuves, ce sont les trop célÚbres marées vertes qui s'observent à de faibles niveaux de dilution des eaux douces par les eaux marines (taux de dilution inférieurs à 10).

    Dans les panaches des fleuves et un peu plus au large et pour des niveaux de dilution plus Ă©levĂ©s (de 10 Ă  100 pour faire simple), les nutriments sont consommĂ©s Ă  la belle saison par des diatomĂ©es qui sont des microorganismes chlorophylliens originaux car ils prĂ©sentent un squelette siliceux. Les diatomĂ©es prĂ©sentent donc l'originalitĂ© de nĂ©cessiter pour se dĂ©velopper d'un troisiĂšme nutriment, la silice en plus des nutriments classiques azotĂ©s et phosphorĂ©s. Les productions massives de diatomĂ©es appelĂ©es « blooms » ou « efflorescences » conduisent Ă  l'apparition d'eaux colorĂ©es parfois visibles par satellite jusqu'Ă  des dizaines de kilomĂštres des cĂŽtes. On observe souvent, dans les mĂȘmes rĂ©gions et en fonction de conditions locales particuliĂšres, des marĂ©es vertes et des phĂ©nomĂšnes d'eaux colorĂ©es. C'est le cas de la Bretagne et de certaines cĂŽtes de Chine.

    Les blooms massifs de diatomées peuvent conduire à des hypoxies des eaux marines (eaux pauvres en oxygÚne), à des anoxies (eaux insuffisamment pourvues en oxygÚne pour la survie des espÚces) et à un épuisement en silice de la colonne d'eau. En dessous de certaines teneurs en silice, les diatomées ne peuvent plus croßtre et se multiplier. Dans ce cas, des espÚces dites opportunistes habituellement dominées par les diatomées vont se multiplier en profitant des nutriments azotés et phosphorés. Parmi ces espÚces, plusieurs produisent des toxines diarrhéiques ou des neurotoxines.

    L'eutrophisation n'est donc pas seulement un dysfonctionnement environnemental. L'eutrophisation relÚve d'un ensemble de mécanismes complexes et présente un volet sanitaire trÚs important.

    L'eutrophisation est un dysfonctionnement environnemental assez commun à tous les pays développés mais dont la gravité dépend des contextes locaux et régionaux. En Bretagne, l'eutrophisation des eaux et des milieux constitue un défi majeur pour l'avenir de notre région.

    Source : Conseil Scientifique de l'Environnement en Bretagne (CSEB)

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    Le 11 Juin 2015

    Vers un Ă©colabel europĂ©en public et unique pour les produits de la pĂȘche et l’aquaculture ?

    Septembre 2012.« Le Parlement demande un Ă©colabel europĂ©en public et unique des produits de la pĂȘche et de l’aquaculture d’ici 2015. Les consommateurs doivent pouvoir tracer les produits qu’ils consomment. » DĂ©claration de l’eurodĂ©putĂ© Alain Cadec dans Ouest France, le 13 septembre 2012, au moment de la rĂ©forme de la politique commune de la pĂȘche...

    Mars 2015. L'union europĂ©enne prĂ©pare un Ă©colabel pour les produits de la pĂȘche. Sa mise en Ɠuvre pourrait entrer en vigueur en 2016. Ouest France : Produits de la pĂȘche. L'Union europĂ©enne prĂ©pare un Ă©colabel

    "Les consommateurs europĂ©ens rĂ©clament Ă  juste titre un Ă©tiquetage prĂ©cis sur les produits de la pĂȘche et de l'aquaculture. On constate l'Ă©mergence de nombreux labels qui se concurrencent les uns les autres. TrĂšs clairement, les labels privĂ©s et les labels publics nationaux sont insuffisants pour fournir une vĂ©ritable information aux consommateurs sur la durabilitĂ©, la qualitĂ© et la traçabilitĂ© des produits mis sur le marchĂ©. Ils sont trop nombreux et leur champ d'action est trop Ă©troit. Les consommateurs s'y perdent. Seul un label public europĂ©en peut garantir le respect de standards environnementaux, sociaux et sanitaires Ă©levĂ©s" explique Alain Cadec, l'eurodĂ©putĂ© des CĂŽtes-d'Armor, prĂ©sident de la commission de la pĂȘche.

    "Lors de la rĂ©forme de la politique commune de la pĂȘche, je me suis battu pour la crĂ©ation d'un Ă©colabel europĂ©en pour les produits de la pĂȘche. Le principe est dĂ©sormais acquis et l'Union europĂ©enne y travaille. La Commission prĂ©sentera ainsi cette annĂ©e les options envisageables, notamment en ce qui concerne les exigences minimales de ce label. Sur cette base, un Ă©colabel europĂ©en pourra ĂȘtre mis en place dĂšs 2016. C'est une de mes prioritĂ©s comme prĂ©sident de la commission de la pĂȘche du Parlement europĂ©en", assure Alain Cadec.

    Juin 2015. Parlement européen

    Audition publique sur un Ă©colabel europĂ©en unique pour les produits de la pĂȘche et l’aquaculture

    Mardi 16 juin de 15:00 Ă  18:30, Alain Cadec, prĂ©sident de la commission de la pĂȘche prĂ©sidera une audition publique de la commission de la pĂȘche sur un Ă©colabel unique europĂ©en.

    Cette audition sera l’occasion d’entendre l’avis des experts sur les critĂšres communs minimaux en matiĂšre de durabilitĂ© et d’entendre le point de vue de la DG Mare concernant notamment la consultation de la commission europĂ©enne Ă  ce sujet.

    Le Programme est Ici

    The single European Eco label - setting minimum criteria: public hearing

    A public hearing on setting minimum criteria for the single European Eco label will be held by the Committee on Fisheries. Issues that will be discussed include the objectivity and validity of current systems as well as the values and potential impact of the EU Eco label. The hearing will take place on 16.06.15 with the participation of experts and stakeholders. Pour plus de precisions : Parlement européen

    Mai-Juillet 2015. Commission européenne 

    Label Ă©cologique de l’UE pour les produits de l’aquaculture et de la pĂȘche

    Consultation publique

    Groupes cibles : La consultation est ouverte Ă  l'ensemble des parties prenantes et aux particuliers. Les contributions d'associations de consommateurs, d'organisations de producteurs, d'organismes publics, d'autoritĂ©s publiques, d'entreprises, de fournisseurs et de dĂ©taillants du secteur de la pĂȘche et de l’aquaculture, ainsi que d'ONG, sont les bienvenues.

    Période de consultation : du  8 mai au 31 juillet 2015

    Objet de la consultation : En vertu du rĂšglement (UE) n° 1379/2013 portant organisation commune des marchĂ©s dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture, la Commission doit soumettre un rapport de faisabilitĂ© sur les options envisageables pour l'attribution d'un label Ă©cologique europĂ©en aux produits de la pĂȘche et de l'aquaculture. La consultation servira Ă  Ă©tayer cette Ă©tude. Elle vise Ă  aider la Commission Ă  recueillir l'avis de diffĂ©rentes parties prenantes sur les incidences positives et nĂ©gatives des labels Ă©cologiques concernant les produits de la pĂȘche et de l’aquaculture et sur les aspects qui y sont associĂ©s.

    Contribution : remplir le questionnaire.

    Pour plus d'informations : Commission européenne

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    Le 10 Juin 2015

    Climat. Moins de saint-jacques et de bulot... Plus de sardine et d'anchois

    Le réchauffement climatique menace la vie aquatique
          
    Selon les scientifiques, les ocĂ©ans vont connaĂźtre "un changement important" de la biodiversitĂ©, mĂȘme si le rĂ©chauffement climatique reste infĂ©rieur Ă  2 degrĂ©s.

    Reportage Aurelia Chopin et Frederico Nicotra



    Intervenants :
    - Grégory Beaugrand, Bioclimatologue, directeur de recherche CNRS
    - Hubert Baty, pĂȘcheur professionnel Ă  Marseille

    Source : France 2 Mis à jour le 08/06/2015 | 10:02 , publié le 08/06/2015 | 09:46
          
    Les ocĂ©ans occupent les deux tiers de la surface de la Terre et reprĂ©sentent un vrai enjeu environnemental. Une journĂ©e mondiale leur est consacrĂ©e, lundi 8 juin. Ils sont menacĂ©s par le rĂ©chauffement climatique et vont connaĂźtre "un changement important" de la biodiversitĂ©, mĂȘme si le rĂ©chauffement climatique reste infĂ©rieur Ă  2 degrĂ©s, l'objectif fixĂ© par la communautĂ© internationale, selon une Ă©tude du CNRS publiĂ©e lundi 1er juin.

    "Si le réchauffement climatique n'est pas maßtrisé rapidement, il provoquera une réorganisation massive de la biodiversité marine à l'échelle planétaire", avertissent les chercheurs, à six mois de la conférence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir à un accord pour contenir le réchauffement à 2 degrés.

    Diminution de certaines espĂšces

    Quelle que soit son intensité, le réchauffement provoquera un affaiblissement de la biodiversité dans les régions chaudes de l'océan et une augmentation dans les régions froides.

    "Nous nous attendons Ă  une diminution assez importante de la coquille Saint-Jacques, du bulot, des laminaires, des morues...", explique Ă  France 2 Gregory Beaugrand, bioclimatologue au laboratoire d’ocĂ©anologie et de gĂ©osciences du CNRS, l’un des auteurs de l'Ă©tude. "Et ces espĂšces qui sont plutĂŽt tempĂ©rĂ©es-froides ou tempĂ©rĂ©es vont ĂȘtre remplacĂ©es par des espĂšces chaudes comme l'anchois, la sardine..." Une modification des migrations des espĂšces dĂ©jĂ  constatĂ©e par des pĂȘcheurs, comme le montre le reportage de France 2.

    Réchauffement climatique : Coquilles St Jacques et bulots menacés de disparition

    Nos enfants mangeront-ils encore des coquilles St-Jacques et des bulots ?

    Pas sûr si l'on en croit une récente étude scientifique... Si le réchauffement climatique n'est pas rapidement maßtrisé, de nombreuses espÚces sous-marine sont menacées de disparition... 


    Source : France 3 Basse-Normandie  par Pauline Latrouitte Publié le 10/06/2015

    Selon les scientifiques, les ocĂ©ans connaĂźtront "un changement important" de la biodiversitĂ©, mĂȘme si le rĂ©chauffement climatique reste infĂ©rieur Ă  2 degrĂ©s. D'aprĂšs leur Ă©tude, les coquilles Saint-Jacques et les bulots pourraient disparaĂźtre,au profit d'autres espĂšces comme l'anchois et la sardine.

    Etude conduite par le CNRS

    Une Ă©tude menĂ©e par une Ă©quipe internationale conduite par le CNRS vient d'ĂȘtre publiĂ©e dans la revue Nature Climate Change. "Si le rĂ©chauffement climatique n'est pas maĂźtrisĂ© rapidement, il provoquera une rĂ©organisation massive de la biodiversitĂ© marine Ă  l'Ă©chelle planĂ©taire", avertissent les chercheurs, Ă  six mois de la confĂ©rence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir Ă  un accord pour contenir le rĂ©chauffement Ă  2 degrĂ©s.

    Nos enfants mangeront-ils encore des coquilles St-Jacques et des bulots ?

    MĂȘme si la tempĂ©rature de l'air n'augmente que de deux degrĂ©s  : "Nous nous attendons Ă  une diminution assez importante de la coquille Saint-Jacques, du bulot, des laminaires, des morues", note le scientifique GrĂ©gory Beaugrand, bioclimatologue au laboratoire d’ocĂ©anologie et de gĂ©osciences du CNRS, l’un des auteurs de l'Ă©tude. "Et ces espĂšces qui sont plutĂŽt tempĂ©rĂ©es-froides ou tempĂ©rĂ©es vont ĂȘtre remplacĂ©es par des espĂšces chaudes comme l'anchois, la sardine..."

    Autre article sur le sujet : 

    Le Monde : Le réchauffement climatique va bouleverser la biodiversité marine (= Communiqué de presse du CNRS)

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    Le 9 Juin 2015

    L’Aquitaine capitalise sur sa façade littorale


    Modes d’emplois : OcĂ©an

    Cliquer Ici pour voir le reportage de Sud Ouest (11')

    Une usine de fabrication de micro-algues – Fermentalg à Libourne
    Les poissons locaux dans les cantines - Coopérative maritime Arrainetik à Saint-Jean-de-Luz
    Du cuir fait avec de la peau de poisson - Arcachon



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    Le 8 Juin 2015

    Relais & ChĂąteaux et SeaWeb Europe cĂ©lĂšbrent le patrimoine mondial marin lors de la JournĂ©e mondiale de l’ocĂ©an par la promotion de la pĂȘche durable

    Menu « Marin durable »

    Copie d'écran du portail Relais et Chùteaux : Cazaudehore « La ForestiÚre » 

    Autre restaurant proposant le Menu "Marin durable" : ChĂąteau de Noirieux

    Au menu : homard, mulet, tourteau calamars, merlu, huĂźtre,...


    Relais & ChĂąteaux et SeaWeb Europe cĂ©lĂšbrent le patrimoine mondial marin lors de la JournĂ©e mondiale de l’ocĂ©an par la promotion de la pĂȘche durable

    Source : Unesco - lundi 8 juin 2015

    Compte tenu de la croissance de la population mondiale, la demande en produits de la mer est en hausse tandis que les stocks de pĂȘche ont atteint leurs limites. Les impacts du changement climatique imposent de nouvelles contraintes Ă  la chaĂźne alimentaire. Les sites marins du patrimoine mondial peuvent fournir une protection contre cette pression de la demande. Ils permettent aux poissons de grandir et de se multiplier Ă  l'abri des perturbations, et de stimuler leur rĂ©silience de l'ensemble des Ă©cosystĂšmes.

    Aujourd’hui, un grand nombre d’aires marines protĂ©gĂ©es Ă  travers le monde, dont 30 % de sites marins inscrits au patrimoine mondial, souffrent encore de la pĂȘche illĂ©gale, non-dĂ©clarĂ©e et non-rĂ©glementĂ©e. La surpĂȘche n’a pas seulement un impact sur les poissons et les crustacĂ©s pĂȘchĂ©s, mais bouleverse Ă©galement l’équilibre des ĂȘtres vivants et de la chaĂźne alimentaire dans son ensemble.

    Relais & ChĂąteaux et SeaWeb Europe ont souhaitĂ© alerter sur ce problĂšme mondial en mettant en valeur la pĂȘche et l’élevage durables des produits de la mer, et en tenant compte de la santĂ© Ă  long terme des espĂšces rĂ©coltĂ©es et des ocĂ©ans. A l’occasion de la JournĂ©e mondiale de l’ocĂ©an, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le 8 juin et avec pour thĂ©matique cette annĂ©e « OcĂ©an sain, planĂšte saine », Relais & ChĂąteaux a choisi de soutenir la mission de l’UNESCO pour la prĂ©servation des sites marins du patrimoine mondial.

    Du 7 au 14 juin, les clients des maisons Relais & ChĂąteaux se verront proposer un menu spĂ©cifique « menu marin durable », conçu par des Chefs cuisiniers et composĂ© uniquement de produits de la mer durables, sĂ©lectionnĂ©s grĂące aux conseils de SeaWeb Europe. Un pourcentage des recettes de chaque menu sera reversĂ© Ă  l’UNESCO pour soutenir son travail visant Ă  amĂ©liorer la protection des sites marins de la Liste du patrimoine mondial.

    SeaWeb Europe est une organisation environnementale qui Ɠuvre pour la prĂ©servation des ocĂ©ans et de leurs ressources.

    Les maisons Relais & ChĂąteaux sont implantĂ©es dans des lieux d’exception dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Relais & ChĂąteaux fort d’une trĂšs haute qualitĂ© d’hĂŽtellerie et de restauration gastronomique, a pour engagement de proposer "une cuisine diversifiĂ©e qui soit le tĂ©moignage et l’expression d’un hĂ©ritage environnemental et culturel."

    "Les maisons Relais & Chùteaux sont à la fois des sentinelles, garantes de ce que le terroir a de plus précieux, et des éclaireurs ouvrant la voie à la cuisine de demain, créative, responsable et engagée", explique  Philippe Gombert, Président International de Relais & Chùteaux.

    Nous remercions Relais & ChĂąteaux et SeaWeb Europe de sensibiliser le public au problĂšme mondial de la surpĂȘche et de la pĂȘche illĂ©gale et de mettre Ă  l’honneur des produits durables de la mer dans les menus servis Ă  l’occasion de cette JournĂ©e mondiale de l’ocĂ©an.

    www.seaweb-europe.org
    www.relaischateaux.com

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    Le 6 Juin 2015

    Fécamp : des élÚves du lycée maritime décrochent des médailles au concours de la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France.



    Jonathan, Corentin et Bruno, 18 ans tous les trois, sont en premiĂšre annĂ©e de bac pro « conduite et gestion de l’entreprise maritime, option pĂȘche ». Tony, 17 ans, prĂ©pare un CAP de matelot. Les quatre Ă©lĂšves viennent de se distinguer dans l’étape rĂ©gionale du 30e concours « Un des meilleurs apprentis de France ». Ils concouraient dans la catĂ©gorie « Marin pĂȘcheur » et chacun devait construire un chalut de fond utilisĂ© par la majoritĂ© des bateaux de Manche.

    « Il s’agit d’un sujet imposĂ© dont ils ont eu connaissance Ă  la fin du mois de dĂ©cembre, expliquait Christelle Bardoux, directrice adjointe de l’établissement. DĂšs le retour des vacances de NoĂ«l, ils se sont attelĂ©s Ă  la rĂ©alisation du travail, munis des plans et consignes Ă  respecter. »

    Un ouvrage de 7 mĂštres

    Pour construire cet ouvrage de 7 mĂštres, les candidats disposaient de bobines de fil et de toute la matiĂšre brute nĂ©cessaire. Il leur a fallu travailler les mailles, faire des coupes pour donner des formes plus ou moins en fuseau, utiliser des techniques propres Ă  la marine de pĂȘche, rassembler les piĂšces entre elles, faire des rajouts, etc.

    Tout cela en suivant les cours. Les Ă©lĂšves sont en effet dans une annĂ©e scolaire sanctionnĂ©e par un examen, BEP ou CAP. Sans oublier les coupures dues aux stages, aux formations et aux pĂ©riodes de vacances. Et toujours l’angoisse au ventre de ne pouvoir terminer Ă  temps. « Il Ă©tait estimĂ© 55 heures de travail, prĂ©cisait Christophe Lacheray, enseignant techniques de pĂȘche. Mais ils Ă©taient rĂ©ellement motivĂ©s. D’ailleurs, ils Ă©taient volontaires. La direction a proposĂ© la participation au concours et ils se sont spontanĂ©ment inscrits. »

    Place au jury national

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    Le 5 Juin 2015

    L'Ifremer continue la tournée des bars et nous conte leurs premiÚres aventures !!!


    Des campagnes de marquage de bars pour mieux connaßtre l'espÚce à l'origine des premiers contes ifremerriens sur les aventures de 3 bars marqués en 2014 : Résultats préliminaires des campagnes de marquage 2014

    L'Ifremer fait la tournée des bars

    AprÚs quatre campagnes de marquage de bars menées en 2014 (Dunkerque, Saint-Quay-Portrieux, La Turballe et Capbreton), l'Ifremer poursuit les campagnes sur quatre nouveaux sites en 2015. Elles se dérouleront à Port-en-Bessin (Basse-Normandie) du 1er au 14 juin et à Audierne (Bretagne) du 8 au 21 juin, puis en septembre à Saint-Malo (Bretagne) et à La CotiniÚre (Poitou-Charentes). Ces opérations, qui permettront de marquer 1200 bars adultes au total, visent à mieux connaßtre l'espÚce et mieux comprendre la structure de la population par l'analyse des comportements migratoires.

    Cette action s’inscrit dans le cadre du projet national de recherche BARGIP qui sera conduit jusqu’en 2017 par l'Ifremer en partenariat avec le MinistĂšre de l’Ecologie, du DĂ©veloppement durable et de l’Energie (Direction des PĂȘches Maritimes et de l’Aquaculture), le ComitĂ© National des PĂȘches Maritimes et Elevages Marins (CNPMEM) et France FiliĂšre PĂȘche (FFP).

    Aventure 1

    Données de température et de pression issues d'un poisson marqué à Dunkerque
    Les profils de température (bleu) et  profondeur (rouge) montrent des épisodes de températures élevées correspondant trÚs probablement à la fréquentation des eaux de refroidissement de la centrale nucléaire de Gravelines.

    100 euros de récompense

    Les pĂȘcheurs professionnels et de loisir qui capturent des poissons marquĂ©s doivent contacter l’Ifremer. Cent euros de rĂ©compense seront remis pour le retour du poisson et de ses marques. Cette opĂ©ration n’a pas de limitation de durĂ©e. En effet, plus les marques rĂ©cupĂ©rĂ©es sont anciennes, plus l’intĂ©rĂȘt des informations recueillies est grand.

    Introduites dans la cavitĂ© abdominale des poissons sous anesthĂ©sie, les marques Ă©lectroniques permettent d’enregistrer toutes les minutes la tempĂ©rature et la profondeur, donnĂ©es qui permettent d'analyser les mouvements et migrations des individus recapturĂ©s.

    Pour chaque campagne de marquage, deux navires sont affrĂ©tĂ©s par le CNPMEM : un navire chargĂ© de la pĂȘche, et un navire hĂŽpital, sur lequel sont effectuĂ©s les marquages et les relĂąchers des poissons marquĂ©s. La capture est rĂ©alisĂ©e par des pĂȘcheurs professionnels Ă  la ligne ou Ă  la palangre.

    Aventure 2

    DonnĂ©es de tempĂ©rature et de pression issues d’un bar marquĂ© relĂąchĂ© Ă  Saint-Quay-Portrieux
    Cette marque d'un poisson relùché le 27 juin 2014 à Saint-Quay-Portrieux, a été retrouvée le 20 novembre 2014 sur la plage du Trez Hir en rade de Brest. En fin de séquence, le profil de température (en bleu) montre une élévation brutale de la température : le poisson a été avalé par un mammifÚre marin ! La marque a été ensuite excrétée et, flottante, elle a dérivé jusqu'à son échouage.

    Quelles migrations ?

    Entre 2010 et 2012, des expĂ©riences pilotes menĂ©es en partenariat par l’Ifremer et le Parc Naturel Marin d’Iroise, ont montrĂ© que certains individus entreprennent des migrations hivernales (de reproduction) sur de grandes distances avant de revenir en mer d’Iroise l'Ă©tĂ© suivant. Les marquages conduits en 2014 et 2015 devraient rĂ©vĂ©ler les comportements Ă  plus grande Ă©chelle et permettront d'analyser notamment les Ă©changes entre grandes zones gĂ©ographique (mer du nord, Manche, mer celtique, golfe de Gascogne). A ce jour, plus de 80 marques ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es, sur 569 poissons relĂąchĂ©s au cours des campagnes menĂ©es en juin et septembre 2014.


    Le bar, une espĂšce mal connue

    S’il s’en pĂȘche environ 8000 tonnes par an sur la façade atlantique en France (5000 Ă  5500 tonnes par les professionnels et 2300 tonnes par les pĂȘcheurs de loisir) et 10000 tonnes Ă  l’échelle europĂ©enne, le bar reste une espĂšce mal connue dans son milieu naturel. Existe-t-il en Atlantique Nord-Est plusieurs populations de bars entre lesquelles il n’y a que peu d’échanges d’individus (on considĂšre actuellement quatre stocks de bar comme le montre la figure de gauche ci-dessous) ou n’existe-t-il qu’un seul stock qui nĂ©cessite des mesures de gestion applicables Ă  la zone dans son ensemble ? Quelles sont les grands schĂ©mas migratoires de l’espĂšce, les principales zones de reproduction, et d'alimentation ? Le phĂ©nomĂšne de « homing » (chaque poisson retourne sur un lieu prĂ©cis de reproduction ou d’engraissement annĂ©e aprĂšs annĂ©e) est-il une caractĂ©ristique de l’espĂšce ?

    Cette opération de marquage à grande échelle sur 8 zones du littoral atlantique français vise à répondre à ces questions afin de mieux gérer cette espÚce.

    Aventure 3

    Reconstitution de trajectoire

    Les mouvements des poissons recapturés sont par ailleurs reconstruits à l'aide d'un modÚle de géolocalisation développé pour cette application.

    Un exemple de reconstruction est proposĂ© ici . Il s'agit d'un poisson marquĂ© Ă  Dunkerque le 06/06/2014 et recapturĂ© par un pĂȘcheur professionnel de Newhaven (UK) le 31/12/2014. Notez, sur l'animation,  l'enveloppe journaliĂšre des probabilitĂ©s de prĂ©sence (patatoĂŻde de couleur).

    Pour plus d’informations : Bargip

    Communiqué de presse :

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    Le 4 Juin 2015

    Conseil spécialisé « mer et aquaculture » de FranceAgriMer du 27 mai 2015 : focus sur les marchés

    Le Conseil spĂ©cialisĂ© de FranceAgriMer pour les produits de la mer, de l’aquaculture et de la pĂȘche professionnelle en eau douce s’est rĂ©uni le 27 mai 2015, sous la prĂ©sidence d’HervĂ© Jeantet.

    Source : FranceAgriMer

    Points principaux

    Une sĂ©ance largement consacrĂ©e Ă  un focus sur les marchĂ©s et les grandes tendances Ă  l’international et en France :
    • Ă  l’international, la tendance s’inverse sur les marchĂ©s du saumon et du cabillaud
    • en France, des disponibilitĂ©s moindres en halles Ă  marĂ©e permettent une meilleure valorisation
    • un recul des achats des Français en poissons frais, avec une embellie pour le saumon et un ralentissement pour le cabillaud
     À l’international, la tendance s’inverse sur les marchĂ©s du saumon et du cabillaud

    Sur le marchĂ© international du saumon, les cours sont Ă  la baisse depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2015 et mĂȘme infĂ©rieurs Ă  ceux de la mĂȘme pĂ©riode 2014. Les disponibilitĂ©s sont importantes (en raison d’un accroissement de la production et de l’arrĂȘt des exportations norvĂ©giennes vers la Russie). Les cours devraient continuer de flĂ©chir, avant leur remontĂ©e habituelle au dernier trimestre. En consĂ©quence, les volumes de saumon norvĂ©gien exportĂ©s sont croissants, notamment vers l’Union europĂ©enne, oĂč la demande est dynamique.

    Sur le marchĂ© des poissons blancs, l’approvisionnement est rĂ©duit par rapport Ă  2014. La rĂ©duction de 10% du quota de cabillaud en mer de Barents, face Ă  une demande toujours soutenue, entraĂźne un raffermissement des cours.

    En France, des disponibilités moindres en halles à marée permettent une meilleure valorisation

    Les volumes mis en vente en halles à marée en cumul annuel mobile sur douze mois (à fin avril 2015) reculent de 2 % par rapport aux douze mois précédents, en raison de la baisse des apports de poissons blancs et de petits pélagiques. Cette baisse des disponibilités entraßne une hausse du prix moyen de 6 %, qui permet une amélioration de 5 % de la valeur des ventes.

    Depuis dĂ©but 2015, le prix moyen a encore progressĂ©, signe que la demande s’adapte Ă  des revalorisations de prix d’une offre de pĂȘche française plus limitĂ©e en volume, mais bien reconnue par le marchĂ©. Ce contexte parait globalement peu contrarier jusqu’à maintenant l’écoulement des produits français au stade de la premiĂšre vente, alors que l’importation des grands produits (saumon, cabillaud, crevette, thon) s’est rĂ©duite ces douze derniers mois. Les produits aquatiques traditionnels se sont globalement bien comportĂ©s sur les Ă©tals des fĂȘtes de fin d’annĂ©e.


    Un recul des achats des Français en poissons frais, avec une embellie pour le saumon et un ralentissement pour le cabillaud

    Sur les douze derniers mois (cumul annuel mobile Ă  fin mars 2015), les achats de poissons frais par les mĂ©nages français ont diminuĂ© (- 2 % en volume par rapport aux douze mois prĂ©cĂ©dents), alors que le prix moyen d’achat a augmentĂ© de 1 % (panel consommateur Kantar, 12 000 mĂ©nages, pour FranceAgriMer).
    Cette baisse globale n’est aujourd’hui plus liĂ©e Ă  la rĂ©duction des achats de saumon : sur les derniers douze mois, les volumes de saumon achetĂ©s ont reculĂ© de 3 %, alors que le prix moyen d’achat s’est stabilisĂ©. En revanche, sur le premier trimestre 2015, les volumes progressent de 16 % (Ă  la faveur d’un prix en baisse de 3 %), stimulant ainsi une reprise de sa consommation. Quant aux achats de cabillaud, ils se sont stabilisĂ©s sur douze mois, mais diminuent de 9 % sur le premier trimestre 2015, alors que son prix d’achat se raffermit. Cependant, en mars 2015, la part de marchĂ© du cabillaud en volume sur le rayon frais est toujours supĂ©rieure Ă  celle du saumon (24 % versus 18 %).

    Les espĂšces les plus concernĂ©es par ce repli des achats en frais sur douze mois sont le lieu noir (- 9 %), le merlu (- 17 %), la dorade (- 11 %), la sole (- 7 %) et l’églefin (- 18 %).

    Les coquillages frais enregistrent Ă©galement une baisse du volume des achats face Ă  des captures françaises rĂ©duites par un cycle bas des gisements naturels. La coquille Saint-Jacques est particuliĂšrement impactĂ©e (coquille Saint-Jacques entiĂšre - 29 %, noix - 18 %) ; les achats de moules restent stables. L’offre d’huitres en GMS a connu, depuis les fĂȘtes de fin d’annĂ©e, un recul plus accentuĂ© que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Les crustacĂ©s frais se portent bien (en moyenne + 8 %, langoustine + 12 %).

    La consommation des produits traiteur est stable sur douze mois. Les achats de saumon fumé régressent de 5 %, ceux de surimi de 3 %, mais ceux de crevettes et gambas cuites repartent à la hausse (+ 4 %), alors que leur prix moyen augmente.

    Les produits surgelés sont toujours déconsommés (poissons surgelés : - 3 %), tout comme les conserves de poissons (- 2 % en moyenne, et - 1 % pour le thon).

    La campagne de communication sur les produits de la mer bien accueillie par les consommateurs et les acteurs de la distribution

    FranceAgriMer a prĂ©sentĂ© le bilan de la campagne gĂ©nĂ©rique de communication sur le poisson, « En frais ou dĂ©jĂ  prĂȘts, les produits de la mer, ils ont tout pour plaire », rĂ©alisĂ©e en deux vagues, Ă  l’automne 2014 et au printemps 2015. D’un montant de 1,5 M€, cofinancĂ©e par FranceAgriMer Ă  hauteur de 76 % et par l’Union europĂ©enne pour 24%, cette campagne a Ă©tĂ© bien ressentie par les consommateurs et par les acteurs de la distribution (grandes surfaces et poissonneries) ; ces derniers ayant particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© les animations en magasins dont les ventes ont augmentĂ© les jours d’animation. Les prochaines campagnes, en 2016, auront pour thĂšme les productions de la pĂȘche et de l’aquaculture durables pour pouvoir bĂ©nĂ©ficier des aides nouvelles du Fonds europĂ©en pour les affaires maritimes et la pĂȘche (FEAMP).

    Les membres du Conseil ont Ă©galement eu confirmation de la mise en oeuvre du soutien aux mytiliculteurs de VendĂ©e et Charente-Maritime, sinistrĂ©s par des mortalitĂ©s d’ampleur exceptionnelle en 2014. Sa justification a Ă©tĂ© reconnue par la Commission europĂ©enne.

    Pour en savoir plus, les derniĂšres donnĂ©es Ă©conomiques sur la filiĂšre « pĂȘche et aquaculture » sont consultables en ligne sur le site internet de FranceAgriMer : etudesfilierepeche

    Consulter les documents associés :

    Revue de presse :

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    Dans le marin du 29 mai 2015, Le thon rouge fait son grand retour


    La campagne de thon rouge en Méditerranée vient de commencer. Dix-sept senneurs français y prennent part. L'espÚce annoncée comme menacée de s'effondrer, a fait un spectaculaire retour....

    Les autres sujets du marin

    Saint-jacques. La saison sauvée par les cours,
    Plancton. Découverte de Tara,
    Petits métiers de Paca. La vente directe promeut des espÚces méconnues,
    Mareyage. Mariteam plus Océalliance, un géant en gestation,
    Entretien. François Jacq, Pdg de l'Ifremer,
    Polynésie. Un projet aquacole à 100 000 tonnes,
    Cultures marines. Un projet de 400 hectares au large de l'Ăźle Dumet,
    Guadeloupe. a pĂȘche au large crĂ©e des problĂšmes de santĂ©,
    Religion. La Mission de la mer sur le pont,
    Contrat des CMN. Doutes au Mozambique,
    Navires du futur. Le troisiÚme appel à projets lancé,
    Noirmoutier. Chantier vendéen cible la réparation des cÎtiers,
    Hydrocarbures. La Chine se tourne de plus en plus vers l'offshore,

    Cliquer Ici pour lire le marin dans le kiosk


    Thon rouge : le spectaculaire redressement des stocks

    Fin mai, les senneurs mĂ©diterranĂ©ens ont dĂ©marrĂ© leur campagne de pĂȘche au thon rouge. L’abondance du poisson est telle qu’en moins de cinq coups de senne, si la mĂ©tĂ©o s’y prĂȘte, ils devraient avoir pĂȘchĂ© leur quota. Un quota Ă  la hausse aprĂšs cinq annĂ©es de restrictions fortes, grĂące Ă  la bonne santĂ© retrouvĂ©e du stock.

    Source : Le Marin

    On revient de loin. Victime d’une pĂȘche excessive durant 15 ans, la population de thon rouge de l’Atlantique a bien failli y passer. Pour Jean-Marc Fromentin, spĂ©cialiste du thon rouge Ă  l’Ifremer, trois raisons ont menĂ© Ă  la surexploitation.

    D’abord, la forte valeur marchande du thon rouge. Dans les annĂ©es quatre-vingt, l’émergence du marchĂ© japonais du sushi-sashimi a conduit Ă  une forte demande et Ă  sa prise de valeur. Le thon se vend en moyenne entre 7 000 et 20 000 euros piĂšce, avec des records vers 500 000 euros.

    Décisions drastiques
    ....

    Lire l'enquĂȘte complĂšte de SolĂšne Le Roux sur le retour du thon rouge dans l’édition du "marin" du 29 mai (ci-dessus)

    Ouest France : PĂȘche. Le spectaculaire retour du thon rouge 

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    Le renouvellement de la flottille de pĂȘche vieillissante en question

    Dans le marin du 22 mai 2015, les armements de Charente-Maritime luttent pour préserver l'avenir


    Article tiré de Reportage en Sud-Ouest : Une grande région maritime se dessine

    Malgré la stabilité, en 2014, des apports dans les trois criées charentaises, il y a des raisons de s'inquiéter du vieillissement de la flottille. La CotiniÚre, le port le plus soudé, a rassemblé ses coopératives pour conserver, voire attirer des navires.

    Les autres sujets du marin :
    Bar. Une Ă  trois tonnes par mois et par navire,
    "Bugaled Breizh". Le non-lieu confirmé, l'écoeurement des proches des victimes,
    Vendée. Année correcte de l'Acav,
    Le CrĂ©dit maritime Bretagne-Normandie reste fidĂšle Ă  la pĂȘche,
    Saint-Malo. Bras de fer autour du bulot,
    Golfe du Lion. La nasse changeante se cherche une image,
    Golfe du Lion. Le parc naturel marin précise les rÚgles du jeu pour l'éolien,
    Palangre. L'"HĂ©liotrope" de ScapĂȘche en escale Ă  Boulogne,
    Guadeloupe. Une nouvelle unité pour transformer le poisson,
    Sargasses. La Guyane également touchée par l'algue invasive,
    Observation cĂŽtiĂšre. Jerico poursuit sa lutte contre le biofouling,
    L'Europe choisit la France pour la surveillance des océans,
    Agence des aires marines protĂ©gĂ©es. Pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©,
    Spratleys. La Chine construit deux nouvelles Ăźles,

    Cliquer Ici pour lire le marin du 22 mai 2015 dans le Kiosk


    PĂȘche artisanale. Des patrons finistĂ©riens « flouĂ©s » par des sociĂ©tĂ©s de financement

    Des patrons pĂȘcheurs se plaignent des financements mis en place via des sociĂ©tĂ©s de financement de la pĂȘche artisanale. Ils estiment que, pour eux, le match Ă©tait perdu d'avance.

    Source : Ouest France par Isabelle Jégouzo

    Dominique Le Loupp-Caradec a 47 ans. Si tout s'Ă©tait passĂ© comme prĂ©vu, son bateau, le Face Ă  la mer, lui appartiendrait intĂ©gralement. En 2005, il achĂšte ce sardinier via le systĂšme SofipĂȘche, SociĂ©tĂ© de financement de la pĂȘche artisanale. Ce dispositif permettait aux jeunes patrons pĂȘcheurs de financer l'achat de leur bateau d'un cĂŽtĂ©, tandis que les sommes investies de l'autre par des particuliers Ă©taient dĂ©fiscalisĂ©es. Le nouveau patron disposait de 20 % des parts du bateau, les 80 % restants appartenaient Ă  l'armement coopĂ©ratif OcĂ©ane, créé en pleine crise de la pĂȘche, en 1994, pour aider les marins. Au bout de 5 ou 10 ans, selon le contrat, le patron devenait propriĂ©taire du bateau en rachetant les parts au fur et Ă  mesure. « Quand on voulait racheter nos parts, ça n'Ă©tait jamais le moment », indique Dominique Le Loupp-Caradec.

    « Une catastrophe »

    En 2008, on lui retire la gestion du bateau : « On m'a dit que j'aurais moins de soucis. Je leur ai fait confiance. Entre deux marĂ©es, on me faisait signer des papiers. » En 2012, Dominique Le Loupp-Caradec est licenciĂ©. Il porte l'affaire devant les Prud'hommes. Entre temps, les dettes se sont accumulĂ©es. « Je ne dĂ©tenais que 20 % des parts, mais on me rĂ©clamait des dettes astronomiques. Des emprunts avaient Ă©tĂ© souscrits pour faire face aux pertes d'exploitation. Mais je ne pouvais pas ĂȘtre tenu pour responsable, je n'Ă©tais plus Ă  bord. » La dĂ©cision du conseil des Prud'hommes a sauvĂ© Dominique Le Loupp-Caradec de la faillite en 2013. « J'ai eu gain de cause. L'armement a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  me verser une grosse somme d'argent ce qui m'a permis de nĂ©gocier avec OcĂ©ane. » Dominique a aujourd'hui toujours 20 % du Face Ă  la mer, la ScapĂȘche dĂ©tient le reste des parts.

    "Les dés pipés d'avance"

    Histoire similaire pour Éric Cornec de TrĂ©vignon. Il n'a jamais pu devenir propriĂ©taire de l'Albator, qui a Ă©tĂ© revendu entre-temps Ă  des Espagnols. « On me rĂ©clame encore aujourd'hui 200 000 €. » Lui aussi estime que les dĂ©s Ă©taient pipĂ©s d'avance. L'affaire est devant le tribunal de commerce. Pascal BoĂ©nec, du Guilvinec, ancien patron du Red an Amzer, indique qu'il a tout perdu. « J'ai achetĂ© ce bateau en 2005 avec les aides SofipĂȘche. J'ai Ă©tĂ© licenciĂ© deux ans plus tard par l'armement OcĂ©ane et tout mon Ă©quipage avec. Aujourd'hui, on me rĂ©clame toujours 150 000 € de dettes, l'affaire est au tribunal. Mais entre-temps, j'ai tout perdu, y compris ma santĂ©. Je ne peux plus naviguer. Ça a Ă©tĂ© une catastrophe. »

    Pour tous ces marins, le constat est le mĂȘme. Tous ont fait confiance Ă  l'armement pour la gestion comptable de l'entreprise. Tous se sentent flouĂ©s par un systĂšme qui les a trĂšs vite noyĂ©s dans les dettes. MalgrĂ© nos tentatives d'appels, il n'a pas Ă©tĂ© possible de joindre un responsable de l'armement OcĂ©ane.

    Lire aussi RPA : Intermarché. SCOPALE : étonnants artisans !

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    Suite de la revue de presse : Mois de mai 2015 

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    Au Canada, les pĂȘcheurs se mobilisent contre l'exploration pĂ©troliĂšre dans le Golfe du Saint-Laurent

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    News de la pĂȘche dans le monde  : Afrique, Asie, AmĂ©rique et OcĂ©anie 

    Mois de Juillet 2015

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    Le 23 Juillet 2015

    Canada Atlantique

    L’industrie de la pĂȘche se prononce contre l’exploration pĂ©troliĂšre dans le golfe du Saint-Laurent !!


    « Golfe Saint-Laurent Depths fr » par © Ewan ar Born & SĂ©mhur / Wikimedia Commons. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

    Dix-huit associations de pĂȘcheurs, d’usines et d’aquaculteurs Ă©crivent une lettre aux ministres fĂ©dĂ©raux des PĂȘches, de l’Environnement et des Ressources naturelles


    Messieurs les Ministres,

    Nous, les reprĂ©sentants de l’ensemble de l’industrie de la pĂȘche du golfe Saint-Laurent, vous Ă©crivons aujourd’hui pour vous informer que nous nous opposons au dĂ©veloppement de l’industrie pĂ©troliĂšre dans le Golfe tant qu’il n’y aura pas eu de rĂ©elle Ă©valuation de ses impacts sur nos activitĂ©s.

    Compte tenu que le processus des Ă©valuations environnementales associĂ© au forage exploratoire a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  un simple examen prĂ©alable et que cette façon de faire ne nĂ©cessite aucune consultation publique pour les utilisateurs du Golfe, nous exigeons que le projet Old Harry soit soumis Ă  une commission d’examen, de mĂȘme que tout autre projet du mĂȘme type qui pourrait voir jour dans le Golfe.


    Comme reprĂ©sentants des pĂȘcheries nous voulons rappeler au gouvernement fĂ©dĂ©ral que le Golfe est une grande zone de pĂȘche commune et qu’aucun dĂ©versement accidentel ne sera retenu par les frontiĂšres provinciales.

    MĂȘme si d’une province Ă  l’autre le sous-sol marin et la colonne d’eau du Golfe sont gĂ©rĂ©s diffĂ©remment, nous tenons Ă  souligner que la Loi canadienne sur les Ă©valuations environnementales, la Loi sur les ocĂ©ans, la Loi sur les pĂȘches et la Loi sur les espĂšces en pĂ©ril doivent ĂȘtre respectĂ©es. Le point commun entre tous ces rĂšglements d’envergure, c’est qu’ils s’appliquent au golfe Saint-Laurent comme unitĂ© gĂ©ographique, dans laquelle circule un seul fluide oĂč les stocks de poissons se dĂ©placent naturellement et sont partagĂ©s entre les communautĂ©s riveraines.

    En tant que Ministres reprĂ©sentants l’Office national de l’énergie, la Loi canadienne sur les Ă©valuations environnementales, et la Loi sur les pĂȘches, nous vous demandons de remplir vos responsabilitĂ©s de ministres et d’évaluer les impacts rĂ©els de chacune des phases d’implantation de l’industrie pĂ©troliĂšre sur les pĂȘches commerciales pour l’ensemble du Golfe Saint-Laurent.

    À dĂ©faut de soumettre en toute objectivitĂ© et sous l’Ɠil aguerri de la science qui conclurait que le forage en mer ne pose pas un vĂ©ritable risque envers notre Ă©cosystĂšme et nos ressources renouvelables, nous vous demandons de suspendre toute activitĂ© d’exploration pĂ©troliĂšre, incluant les relevĂ©s sismiques, dans le Golfe Saint-Laurent.

    Veuillez agrĂ©er, Messieurs les Ministres, l’expression de nos sentiments distinguĂ©s.

    Développement pétrolier : le golfe se mobilise

    Un regroupement de pĂȘcheurs et des communautĂ©s du golfe Saint-Laurent interpellent trois ministres conservateurs sur un possible dĂ©versement pĂ©trolier dans le golfe.

    Source : Radio Canada

    Dans une lettre adressĂ©e Ă  la ministre des PĂȘches Gail Shea, au ministre des Ressources naturelles, Greg Rickford et Ă  la ministre de l'Environnement Leona Aglukkaq, des reprĂ©sentants de l'industrie de la pĂȘche du golfe Saint-Laurent affirment qu'ils s'opposent Ă  ce dĂ©veloppement pĂ©trolier, tant qu'il n'y aura pas eu de rĂ©elle Ă©valuation de ses impacts sur leurs activitĂ©s de pĂȘche.

    Les auteurs de la lettre exigent que le projet Old Harry soit soumis Ă  une commission d'examen.

    Enjeux importants pour l'industrie de la pĂȘche

    Le porte-parole sur les hydrocarbures de l'Association des capitaines propriĂ©taires de la GaspĂ©sie, RĂ©ginald Cotton, estime que ce regroupement s'imposait. « S'il y a une seule voix, peut-ĂȘtre que quelqu'un va nous Ă©couter », lance M. Cotton.

    Ce dernier souligne qu'actuellement les connaissances ne permettent pas une exploitation sĂ©curitaire pour l'industrie de la pĂȘche. « Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© clairement qu'un dĂ©versement Ă  Old Harry aura des consĂ©quences jusqu'au Saguenay », souligne le pĂȘcheur qui fait valoir que peu de travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur les consĂ©quences d'un dĂ©versement en hiver.

    « On n'est pas dans l'Atlantique, poursuit M. Cotton, le golfe est un petit milieu fermé. »

    Le porte-parole quĂ©bĂ©cois du regroupement croit que le gouvernement n'est pas conscient des enjeux. PĂȘcheur de poisson de fond, RĂ©ginald Cotton rappelle qu'Ottawa a dĂ» dĂ©bourser aux pĂȘcheurs entre 3 et 4 milliards de dĂ©dommagements lors de l'imposition du moratoire sur la morue. « LĂ , ça touche tout le monde », relĂšve-t-il.

    M. Cotton ne pense pas que les pétroliÚres, comme Corridor Resources qui possÚde des droits d'exploration dans le golfe, soient en mesure de dédommager tous les gens touchés en cas de désastre.

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    Le 22 Juillet 2015

    Bancs de Terre-Neuve : L'Hermione et le K8 Ă  quelques encablures de Saint-Pierre-et-Miquelon

    Attention pas plus de 15 morues par embarcation !!!


    Sous des conditions de voile plutÎt agitées


    Pourtant c'est moment de sortir les lignes Ă  morue sur les fameux bancs de Terre-Neuve

    La pĂȘche rĂ©crĂ©ative commence Ă  Terre-Neuve



    Le dĂ©but de la saison de pĂȘche rĂ©crĂ©ative, un moment fort attendu Ă  Terre-Neuve, est arrivĂ©.

    Source : Radio Canada (le 19 juillet 2015) de Philippe Grenier

    Jusqu'au 9 aoĂ»t, chaque pĂȘcheur peut rapporter cinq poissons par jour. Le maximum pour chaque embarcation est de 15 poissons, afin de protĂ©ger les stocks de morue.

    La prudence est de mise lorsque les vents sont trÚs forts et les conditions météorologiques peu clémentes.

    Les vents ont causĂ© des problĂšmes aux pĂȘcheurs, certains jugeant la mer trop dangereuse, et voilĂ  que le mauvais temps vient aussi se mettre de la partie. De la pluie est prĂ©vue pour les trois prochains jours.

    Le ministĂšre des PĂȘches et des OcĂ©ans du Canada a tenu aussi Ă  avertir les pĂȘcheurs de choisir le bon moment pour sortir en mer. L'an dernier, un homme est mort lorsque le vent a fait chavirer son bateau dans les eaux de la baie de Conception, prĂšs de la capitale.

    Il y aura une deuxiĂšme saison de pĂȘche rĂ©crĂ©ative du 19 au 27 septembre.

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    Le 16 Juillet 2015

    USA. La Nouvelle-Angleterre au coeur de l'industrie du poisson nord-américaine

    New England, une trĂšs grande rĂ©gion de pĂȘche...


    Sur la cĂŽte nord-est des USA, la rĂ©gion de New England (en français Nouvelle-Angleterre) regroupe six États : Maine, Massachusetts, New Hampshire, (Vermont), Rhode Island et Connecticut. La pĂȘche reste l'un des points forts de l'Ă©conomie de cette rĂ©gion. 

    C’est une trĂšs grande zone de pĂȘche avec 18 % de la valeur amĂ©ricaine. La Nouvelle-Angleterre se classe au 3e rang en volume (derriĂšre l’Alaska et le Golfe de Mexique) et au 2e rang en valeur (derriĂšre l’Alaska) : 150 000 tonnes pour plus d’1 milliard US$ chaque annĂ©e.

    Dans le Massachusetts, New Bedford reste le premier port de pĂȘche des États-Unis (en valeur) : environ 400 millions US$ pour 70 000 tonnes de dĂ©barquement... Les deux produits phares de la rĂ©gion : pĂ©toncle gĂ©ant et homard...

    En plus des pĂȘcheurs et des navires, la Nouvelle-Angleterre dispose d'une industrie cĂŽtiĂšre importante qui inclut des transformateurs primaires et secondaires et des entreprises de commercialisation, de vente et de distribution. Cette industrie fournit des milliers de restaurants, de supermarchĂ©s et de poissonneries dans l'ensemble des États-Unis en poisson frais et emploie des travailleurs qualifiĂ©s et arrivant sur le marchĂ© du travail.

    Les ports de pĂȘche de Gloucester et de New Bedford au Massachusetts, de Point Judith au Rhode Island, et de Portland au Maine se sont classĂ©s annĂ©e aprĂšs annĂ©e parmi les 20 plus importants ports des États-Unis. Selon le National Marine Fisheries Service, le port de New Bedford se classe actuellement premier au chapitre des ports de poissons et de fruits de mer, en termes de valeur, produisant 146,4 millions de livres de poissons et de fruits de mer chaque annĂ©e, estimĂ© Ă  241,3 millions de dollars amĂ©ricains.

    Tous les ans, la ville de Boston (Nouvelle-Angleterre) accueille le plus grand salon des produits de la mer de toute l'Amérique du Nord : Seafood Expo North America (ex International Boston Seafood Show)

    Il y a plus de 430 entreprises du poisson et des fruits de mer et 170 industries de transformation du poisson et des fruits de mer en Nouvelle-Angleterre dont le total des ventes annuelles combinées s'élÚve à 5,2 et à 2,9 milliards de dollars américains, respectivement. L'industrie du poisson et des fruits de mer (entreprises et transformateurs) emploie prÚs de 20000 personnes et fournit plus de 600 millions de dollars américains en salaires annuels.

    La Nouvelle-Angleterre est la porte d'entrĂ©e du poisson et des fruits de mer vers les États-Unis... Le Canada est le principal fournisseur de poissons et de fruits de mer aux États-Unis en termes de valeur, et le troisiĂšme en termes de volume, derriĂšre la Chine et la ThaĂŻlande, avec Boston et le Maine Ă©tant les principaux ports d'entrĂ©e des importations canadiennes de poissons et de fruits de mer. Si le Canada est le principal fournisseur de homard et de crabe aux États-Unis avec des exportations d'une valeur d'environ 1 milliard de dollars canadiens en 2008, il est aussi un fournisseur important de crevette nordique, de saumon, de flĂ©tan, de plie, de sole et de pĂ©toncles.

    La Nouvelle-Angleterre est la porte d'entrĂ©e du poisson et des fruits de mer vers les États-Unis. Environ 60 % des produits canadiens importĂ©s entrent sur le marchĂ© amĂ©ricain par la Nouvelle-Angleterre. Le Massachusetts et le Maine sont les deux principaux ports d'entrĂ©e des importations canadiennes de poissons et de fruits de mer. En 2008, les exportations de poissons et de fruits de mer du Canada vers la Nouvelle‑Angleterre Ă©quivalaient Ă  1,07milliard de dollars canadiens. Les exportations mondiales de poissons et de fruits de mer du Canada Ă©tant Ă©valuĂ©es Ă  3,4 milliards de dollars canadiens. La Nouvelle-Angleterre reprĂ©sente 30 % de la valeur totale de celles-­ci.

    Les dĂ©fis rencontrĂ©s aux États-Unis, en gĂ©nĂ©ral, et dans la rĂ©gion de la Nouvelle‑Angleterre, en particulier, sont nombreux. De plus, les entreprises canadiennes doivent relever leurs propres obstacles uniques pour accĂ©der au marchĂ©.

    Aux États-Unis, les marges de profit dĂ©clinent dans la restauration, et les profits des transformateurs et des distributeurs rĂ©trĂ©cissent. Dans un sondage menĂ© rĂ©cemment, les marges de profit moyennes pour les distributeurs de poissons et de fruits de mer aux États-Unis Ă©taient de 13,9 %, une baisse par rapport Ă  19,9 % en 2006. Les producteurs continuent Ă  blĂąmer les forts coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques comme la cause des hausses des frais de transport et des coĂ»ts de production.

    La consommation par habitant de poisson aux États-Unis Ă©tait de 16,0 livres en 2008, une baisse de 0,5 livre par rapport Ă  2006. Au cours du ralentissement Ă©conomique actuel, les consommateurs privilĂ©gient des poissons et des fruits de mer moins chers. Cette tendance s'associe Ă  une concurrence accrue des producteurs asiatiques. Dans le climat Ă©conomique actuel, les acheteurs pourraient trouver trĂšs difficile le fait d'accepter des poissons et des fruits de mer au coĂ»t plus Ă©levĂ©, et de prendre en charge une partie de ceux-ci.

    L'industrie des poissons et fruits de mer doit aussi faire face à des facteurs qui ne sont pas liés au marché et qui font grimper les coûts alors que les marges de profit sont déjà trÚs serrées. Des contrÎles de sécurité et de bioterrorisme plus étroits ajoutent aux coûts des importateurs alors que les exigences américaines de mention du pays d'origine sur l'étiquette pourraient constituer une dépense ajoutée encore plus grande.

    La demande de certification (Ă©coĂ©tiquetage) doit ĂȘtre reconnue, acceptĂ©e et mise en Ɠuvre afin de constituer un facteur sur le marchĂ©. De plus, il y aune tendance croissante chez les dĂ©taillants et les restaurants Ă  mettre enƓuvre leurs propres programmes de dĂ©veloppement durable. Par exemple, les entreprises de la Nouvelle‑Angleterre comme Ahold USA, Darden Restaurants et Gorton's Inc. ont Ă©tabli des partenariats avec le New England Aquarium pour Ă©laborer et mettre en Ɠuvre des programmes d'achat de poissons et de fruits de mer durables.

    d’aprùs : Agro-alimentaire Canada : Profil du secteur du poisson et des fruits de mer – Nouvelle-Angleterre, États-Unis

    Informations complémentaires d'Agro-alimentaire Canada : Vue d'ensemble de l'Amérique du Nord : Le commerce du poisson et des fruits de mer 

    Au pays de la liberté, l'argent est roi

    Privatisation de la pĂȘche par le « systĂšme de partage des prises » (Catch shares)

    Illustration tirée du portail de l'agence NOAA : Economic performance of U.S. catch share programs

    Il n’y a pas que des plages et des ports privatisĂ©s aux Etats-Unis...

    Sur les traces de L'Hermione, l’équipage du LycĂ©e maritime de La Rochelle Ă  bord du voilier K8 arrive au terme de son Grand Voyage... Au pays de la libertĂ©, les lycĂ©ens sont enthousiastes mais aussi Ă©tonnĂ©s... Deux remarques rapportĂ©es sur le Blog du LEMA et L'Hermione au cours du pĂ©riple sur les cĂŽtes Ă©tatsuniennes :  

    « Nous profitons de la journĂ©e d’avance et du mouillage pour nous rafraĂźchir en nous baignant. Dommage que toute la cĂŽte soit privatisĂ©e et que nous n’ayons accĂšs qu’à un petit lambeau de plage. » (Chesapeake Bay)

    « Newport, sa campagne, ses manoirs magnifiques (mansions) et ses splendides bateaux. Il est Ă  regretter que presque tout le port soit privĂ© et les pontons interdits d’accĂšs aux visiteurs... »

    ... Les ressources en poisson ont aussi fait l’objet d’une privation sous la poussĂ©e du lobby environnemental...

    « Il y a de plus en plus d'efforts de lobby (et tout particuliĂšrement de l'Onge EDF Environnemental Defense Fund et de la Fondation PEW NDLR) pour que les pĂȘches fassent l'objet de davantage de restrictions. On a fait valoir que les pĂȘcheurs de la Nouvelle-Angleterre font face Ă  de plus importants dĂ©fis que ceux des autres rĂ©gions du pays en raison de la reprise des stocks en Nouvelle-Angleterre et d'une plus grande diversitĂ© d'espĂšces.

    Les organisations de pĂȘche artisanale ont Ă©tĂ© soutenues par les associations de consommateurs, notamment Food and Water Watch, mais en vain ! Le gouvernement a privatisĂ© la quasi totalitĂ© des ressources en poisson...

    Dans l'ensemble, la flottille de pĂȘche de la rĂ©gion diminue. Cela est dĂ» Ă  un certain nombre de facteurs ces derniĂšres annĂ©es qui compliquent la vie des pĂȘcheurs de la Nouvelle-Angleterre, y compris une forte rĂ©glementation du total autorisĂ© des captures (TAC) de certaines espĂšces, le coĂ»t croissant du carburant et le nombre limitĂ© de jours de pĂȘche permis. En 2010, le New England Fisheries Management Council a mis en Ɠuvre un nouveau systĂšme de gestion des poissons de fond. Un grand nombre des membres de l'industrie de la pĂȘche en Nouvelle-Angleterre ont formulĂ© des prĂ©occupations face au nouveau systĂšme de partage des prises, conçu pour faciliter la reprise des stocks de poissons et Ă©liminer le systĂšme de « course Ă  la pĂȘche », qui force les plus petits pĂȘcheurs Ă  se retirer des affaires conduisant Ă  davantage de consolidation dans l'industrie. » d’aprĂšs : Agro-alimentaire Canada : Profil du secteur du poisson et des fruits de mer – Nouvelle-Angleterre, États-Unis

    Trust et mise sous tutelle des pĂȘcheurs artisans...


    Faute de capacitĂ© financiĂšre, les pĂȘcheurs artisans ne peuvent pas acquĂ©rir les parts de capture... Pour continuer leur activitĂ©, ils doivent alors s'en remettre Ă  des organisations notamment environnementales qui possĂšdent des moyens pour collecter des fonds et acheter les droits de pĂȘche. C'est le cas des pĂȘcheurs de l'Ăźle de Marta's Vineyard dans l'Etat de Massachusetts avec "The Martha’s Vineyard Fishermen’s Preservation Trust"
     

    Plenty of Fish in the Sea, But Red Tape Keeps Them There

    Source : Vineyard Gazette par Alex Elvin - Thursday, July 2, 2015

    Wes Brighton looked out the window of his 40-foot fishing boat the Martha Elizabeth — among the largest docked at Menemsha harbor on Monday evening — at the picturesque shacks and wooden piles lining the dock behind the fish markets.

    “Every vacationer makes Menemsha at least one night on their two-week vacation,” he said, ticking off the benefits of commercial fishing to the Island.

    A group of young fishermen farther down the dock chatted quietly about day-to-day business. To the north, a crowd of visitors on the beach grew as the sun neared the horizon.

    “It’s a year-round job that doesn’t actually entail a direct relation to tourism and the building industry,” Mr. Brighton said. And while most of the locally-caught fish is exported, most fishermen live here year-round and their profits stay in the community.

    Suite ici 

    Can they save the fish? Environmentalists push back against bills

    Washington– It’s been rough waters lately for conservationists trying to protect America’s most vulnerable fish stocks amid mounting evidence that many of the nation’s species are making a dramatic comeback.

    Source : The Town Talk by Ledyard King, USA TODAY 2:13 p.m. CDT July 17, 2015

    Lawmakers on Capitol Hill want to relax fishing restrictions. States want to wrest control of fishery management from federal authorities, especially red snapper in the Gulf of Mexico. Even the Obama administration, often an ally to environmentalists, is proposing changes critics say would weaken efforts to prevent overfishing.

    “We think that the conservation requirements are working and more can — and should — be done to actually improve fishery management from a comprehensive point of view,” said Ted Morton, director of U.S. Oceans for the Pew Charitable Trusts. “It is disappointing to have to defend what is working from efforts to weaken and undermine it.”

    Morton is referring to a recent wave of legislative and policy proposals pushed by fishing interests, notably recreational anglers economically stung by the tighter rules, that environmentalists say threaten to undo nearly a decade of success under the Magnuson-Stevens Fishery and Conservation Management Act.

    First adopted in 1976 and last updated in 2006, the federal law spells out how regional fishery management councils should measure a stock’s health and the tools it can use, such as catch limits, to keep a species from being overfished.

    Such steps have been credited with helping an overall rebound: in 2014, 37 stocks were considered overfished, an all-time low and down from 55 in 2002, according to the National Oceanic and Atmospheric Administration Fisheries division.

    The commercial fishing industry generally supports the current law. But many recreational fishermen and charter boat captains say the momentum to slacken the regulations is long overdue following the sacrifices they’ve had to make under a regimen of catch limits and short seasons they concede has helped near-depleted stocks bounce back.

    “Magnuson is working for the fish but it’s not working (for the) recreational sector,” said Jim Donofrio, executive director of the Recreational Fishing Alliance. “We said from day one during the 2006 reauthorization, It’s going to start with summer flounder, sea bass, amberjack, red snapper. It’s across the board. You name the fishery and we’re getting shortchanged.”

    Suite Ici

    Les derniers chiffres de la pĂȘche Ă©tatsunienne publiĂ©s par NOAA :
    Us commercial fisheries statistics

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    Le 15 Juillet 2015

    Le mystÚre mérou, aprÚs Arte sur dailymotion...


    11/07/2015

    Le mystÚre mérou

    Le biologiste et plongeur Laurent Ballesta part en Polynésie française pour percer le mystÚre de la reproduction spectaculaire des mérous. Une mission scientifique doublée d'une plongée record de vingt-quatre heures !

    Laurent Ballesta part en Polynésie française pour percer le mystÚre de la reproduction spectaculaire des mérous

    Le biologiste et plongeur Laurent Ballesta part en Polynésie française pour percer le mystÚre de la reproduction spectaculaire des mérous. Une mission scientifique doublée d'une plongée record de vingt-quatre heures !

    Réalisation : Gil Kebaïli

    (France, 2014, 90mn) ARTE F

    Télévision : ce soir, Arte vous invite à percer le mystÚre du mérou


    bande annonce

    Ce soir, on plonge dans "Le MystÚre Mérou"

    Source : Sud Ouest par Cathy Lafon

    AprĂšs les mystĂšres du cƓlacanthe, le fabuleux poisson prĂ©historique, puis ceux du rĂ©galec, le mythique poisson roi des abysses, au tour du mĂ©rou : ce soir, Arte nous fait dĂ©couvrir les secrets de la reproduction de cet Ă©tonnant poisson, dont la gueule peu avenante s'ouvre dĂ©mesurĂ©ment pour avaler sa proie. Durant l'Ă©tĂ© 2014, sur l’atoll polynĂ©sien de Fakarava, le biologiste marin, photographe et plongeur Laurent Ballesta, et les chercheurs du CNRS de Moorea, sont parvenus Ă  observer le moment, unique au monde, du rassemblement de milliers de mĂ©rous.

    Aventure scientifique

    Une fois par an, obĂ©issant Ă  un mystĂ©rieux appel, prĂšs de 20.000 mĂ©rous font un long voyage pour se rĂ©unir dans une passe, un passage navigable entre deux terres, oĂč ils se reproduiront tous en mĂȘme temps, le jour de la pleine lune du mois de juillet, dans une chorĂ©graphie aussi brĂšve que spectaculaire. Curieusement, les mĂąles combattent violemment, alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble dĂ©cider de ceux qui auront la chance d’avoir une descendance. Qui plus est, chaque nuit, des centaines de requins gris profitent de l’aubaine pour dĂ©vorer ces poissons... C’est lĂ  toute la question : pourquoi les mĂ©rous attendent-ils ce jour prĂ©cis pour se rassembler  et prennent-ils autant de risques ? Pour y rĂ©pondre,  Laurent Ballesta et son Ă©quipe (photo ci-dessus), avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, ont montĂ© une nouvelle expĂ©dition scientifique, " Gombessa".

    Record de plongée

    Dans un dĂ©cor de rĂȘve, pendant quarante jours, les chercheurs de "Gombessa" ont plongĂ© sans relĂąche et expĂ©rimentĂ© de nombreuses mĂ©thodes pour Ă©tudier et tĂ©moigner de ce phĂ©nomĂšne, dont la conception d’une carte en 3D des fonds marins.  Le film dĂ©voile des images inĂ©dites exceptionnelles grĂące notamment Ă  l’utilisation de camĂ©ras spĂ©ciales qui ont permis d’obtenir des vidĂ©os ultra-ralenties - jusqu’à 1000 images par seconde -  pour percer enfin le mystĂšre des mĂ©rous. Pour Laurent Ballesta, l'expĂ©dition scientifique aura aussi Ă©tĂ© l'occasion de rĂ©aliser un vieux rĂȘve, celui d’une plongĂ©e record non-stop de vingt-quatre heures.  Un challenge dĂ©licat, car passer 24  heures Ă  plus de 20 mĂštres de profondeur devrait thĂ©oriquement engendrer 20  heures supplĂ©mentaires de remontĂ©e lente pour Ă©viter l’accident de dĂ©compression. Une contrainte que l’équipe a eu l’audace de contourner en utilisant des changements radicaux des gaz respirĂ©s, trĂšs riches en HĂ©lium et trĂšs pauvres en OxygĂšne. Ce protocole inĂ©dit a permis de rĂ©duire la dĂ©compression Ă  seulement 2h20...

    PremiĂšre mondiale, cette plongĂ©e de 24 heures n'est pas seulement une performance sportive. Elle a permis d’observer le cycle de vie d’une journĂ©e complĂšte de la vie sous-marine et contribuĂ© au dĂ©nouement spectaculaire du film. Quant au mĂ©rou, une autre question se pose, plus inquiĂ©tante: combien de temps le rĂ©chauffement climatique qui acidifie les ocĂ©ans et entraine la montĂ©e des eaux, notamment dans le Pacifique, lui permettra-t-il de continuer Ă  se reproduire dans cet atoll polynĂ©sien ?

    Cathy Lafon

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    Le 12 Juillet 2015

    Le homard des Îles: les identifiants, une idĂ©e novatrice Ă  la croisĂ©e des chemins


    NDLR: L’Acadie Nouvelle vous prĂ©sente aujourd’hui un dossier sur la pĂȘche au homard aux Îles-de-la-Madeleine. Comme l’a constatĂ© notre journaliste Pascal Raiche-Nogue, cette industrie pesant lourd dans l’économie de l’archipel est Ă  la croisĂ©e des chemins.

    Source : Acadie Nouvelle

    La pĂȘche au homard aux Îles-de-la-Madeleine est dotĂ©e depuis peu d’un systĂšme novateur d’identifiants, qui amĂ©liore la traçabilitĂ© des produits. Mais l’avenir de cette avancĂ©e est plus incertain que jamais, deux ans aprĂšs sa mise en oeuvre.

    Si les Îles-de-la-Madeleine sont de plus en plus connues pour leur industrie touristique, elles dĂ©pendent aussi d’une autre industrie majeure; la pĂȘche au homard.

    En plus des 325 propriĂ©taires de permis et de leurs assistants, le homard fait vivre de nombreuses personnes dans des entreprises du secteur liĂ©es Ă  l’achat, Ă  la prĂ©paration et au transport des produits.

    La pĂȘche des Îles a beau se dĂ©rouler prĂšs du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard, elle demeure singuliĂšre. On y retrouve notamment un mĂ©canisme d’établissement du prix plancher et un systĂšme d’identification des homards.

    En gros, ce systĂšme gĂ©rĂ© par l’Office des pĂȘcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine est centrĂ© sur une Ă©tiquette attachĂ©e au crustacĂ© grĂące Ă  un Ă©lastique immobilisant l’une de ses pinces. Sur un cĂŽtĂ© de l’étiquette, on retrouve le logo de la campagne Aliments du QuĂ©bec, avec sa fleur de lys. De l’autre se trouve le logo confirmant que le produit est certifiĂ© Ă©coresponsable par le Marine Stewardship Council (MSC).

    Une mise sur pied laborieuse

    AprĂšs la fin d’un projet pilote, le programme d’identification a pris son envol en 2014. Le projet avait alors un budget de 500 000 $ afin de payer les Ă©tiquettes, la certification MSC (obtenue par l’Office en 2013, un an avant des pĂȘcheries du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse) et une campagne de marketing.

    L’annĂ©e derniĂšre la plupart des fonds provenaient d’un prĂ©lĂšvement obligatoire de 7 cents la livre sur le prix versĂ© aux pĂȘcheurs par les acheteurs.

    La mise en Ɠuvre a Ă©tĂ© difficile; le programme a Ă©tĂ© jugĂ© trop coĂ»teux par certains pĂȘcheurs. Seulement 80 des 325 d’entre eux ont choisi de placer les identifiants sur leurs homards.

    À lire aussi: La pĂȘche, le quotidien pour bien des Madelinots [vidĂ©o]

    Les six acheteurs de homard de la province ont refusĂ© de verser les centaines de milliers de dollars prĂ©levĂ©s Ă  l’Office des pĂȘcheurs, notamment parce qu’ils argumentaient que leurs acheteurs amĂ©ricains n’en voulaient pas. Ils espĂ©raient que le gouvernement provincial s’engagerait Ă  payer tous les coĂ»ts de ce programme, ce qui ne s’est pas concrĂ©tisĂ©.

    L’affaire s’est retrouvĂ©e devant la RĂ©gie des marchĂ©s alimentaires et agricoles du QuĂ©bec, qui a tranchĂ© en faveur de l’Office des pĂȘcheurs.

    «On a frappé un mur»

    LĂ©onard Poirier est le directeur de l’Office des pĂȘcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine. – Acadie Nouvelle: Pascal Raiche-Nogue

    Dans la foulĂ©e de ces problĂšmes majeurs, des changements ont Ă©tĂ© apportĂ©s au programme d’identification en prĂ©vision de la saison 2015. Seuls les homards vivants destinĂ©s au marchĂ© quĂ©bĂ©cois sont dĂ©sormais visĂ©s. Le budget du programme a diminuĂ© de plus de la moitiĂ© pour se chiffrer Ă  225 000 $, tandis que le prĂ©lĂšvement est passĂ© Ă  2,5 cents par livre.

    En juin 2015, les acheteurs ont eu gain de cause devant la RĂ©gie des marchĂ©s alimentaires et agricoles; la participation financiĂšre au programme n’est plus obligatoire. Seuls les pĂȘcheurs et les acheteurs intĂ©ressĂ©s mettent l’épaule Ă  la roue.

    En interview, le directeur de l’Office des pĂȘcheurs de homard, LĂ©onard Poirier, ne cache pas que le programme d’identification des homards ne pĂšte pas le feu, mĂȘme s’il affirme que 30 % des pĂȘcheurs y participent.

    «Le problĂšme, c’est que ce n’était pas si mal que ça ici, on Ă©tait rendu assez loin. Mais on a frappĂ© un mur.»

    La situation le dĂ©sole, puisqu’il est convaincu que le programme est efficace et que l’identification des homards aide toute l’industrie, pas seulement les acheteurs qui envoient leurs produits aux QuĂ©bec.

    «Le jour oĂč les pĂȘcheurs vont bien comprendre que le fait de ne pas mettre de “tag” fait en sorte que tu peux alimenter le marchĂ© avec n’importe quoi
Ne pas identifier les homards, ça ne protĂšge pas notre marchĂ©.»

    Comme son financement est dĂ©sormais assurĂ© sur une base volontaire, l’avenir du programme est plus incertain que jamais.

    «Cet automne, c’est certain qu’il va y avoir des discussions. Les pĂȘcheurs vont devoir finalement se prononcer et prendre leurs responsabilitĂ©s face Ă  ce programme-lĂ  en entier. Nous, on est allĂ© le plus loin qu’on a pu. On est allĂ© chercher le programme, on l’a montĂ©, on l’a dĂ©fendu», dit LĂ©onard Poirier.

    Chaque chose en son temps

    L’une des entreprises qui se sont battues pour que le programme d’identification des homards soit volontaire est la CoopĂ©rative des pĂȘcheurs de Cap Dauphin. Il s’agit d’un regroupement de 85 pĂȘcheurs-propriĂ©taires qui achĂšte et exporte les homards de ses membres.

    Sa directrice gĂ©nĂ©rale, Ruth Taker, explique que la Coop qu’elle dirige exporte moins d’un pour cent de ses produits au QuĂ©bec. Ses clients d’ailleurs au pays et des États-Unis ne veulent rien savoir des Ă©tiquettes, assure-t-elle.

    «On doit aller oĂč se trouve l’argent et on ne peut pas mettre les identifiants lorsqu’on envoie du homard aux États-Unis. Ils ne les veulent pas. Et le problĂšme, c’est qu’on demande davantage pour du homard identifiĂ© et ils (les clients) doivent embaucher des gens pour enlever ces identifiants par la suite.»

    ....

    De meilleurs prix pour les pĂȘcheurs de homard madelinots

    La saison de pĂȘche au homard prend fin jeudi en GaspĂ©sie alors qu'aux Îles-de-la-Madeleine, elle se terminera dans une semaine. Selon les donnĂ©es, les pĂȘcheurs madelinots ont touchĂ© de meilleurs prix dĂšs le milieu de la saison avec 5,82 dollars la livre alors que les pĂȘcheurs gaspĂ©siens n'ont reçu que 5 dollars.

    Source : Radio Canada

    Des ventes accrues aux États-Unis, le taux de change favorable et une promotion bien orchestrĂ©e ont permis aux Madelinots d'obtenir de bons prix.

    « Le taux de change a monté à 1,26 dollars la semaine derniÚre. On est payés en argent américain et quand c'est transformé en argent canadien, ça fait pas mal plus. C'est un gros facteur. Et en plus, on a fait de la promotion. »
    — Le directeur gĂ©nĂ©ral de l'Association quĂ©bĂ©coise de l'industrie de la pĂȘche, Jean-Paul GagnĂ©

    Un plan conjoint pour réduire les écarts

    En fin de saison, le prix du homard a grimpĂ© Ă  7 dollars la livre pour les GaspĂ©siens, avec les fluctuations des marchĂ©s. Mais, comme les Madelinots ont touchĂ© le mĂȘme prix pendant la mĂȘme pĂ©riode, l'Ă©cart enregistrĂ© en cours de route entre les deux groupes n'a pu ĂȘtre rattrapĂ©, selon le Regroupement des pĂȘcheurs professionnels du Sud de la GaspĂ©sie.

    Les pĂȘcheurs et propriĂ©taires d'usines madelinots se sont entendus sur un plan conjoint, une mĂ©thode qui permet d'ajuster les prix selon les marchĂ©s. En GaspĂ©sie, cette mĂ©thode aurait pu sauver la mise pour les pĂȘcheurs parce qu'elle aurait facilitĂ© les nĂ©gociations avec les usines. L'idĂ©e va peut-ĂȘtre faire son chemin. Le directeur du Regroupement, O'Neil Cloutier, est prĂȘt Ă  relancer le projet rejetĂ© en 1992.

    « Si c'est la volontĂ© du conseil d'administration d'aller devant les pĂȘcheurs avec un plan conjoint, je vais y aller, mais je vais m'assurer tout d'abord que c'est pratiquement gagnĂ© parce que c'est beaucoup de travail. »

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    Le 11 Juillet 2015

    Ostréiculture, agriculture, textile, bùtiment...

    Economie. Au Japon, le pire stage du monde



    The Worst Internship Ever: Japan’s Labor Pains

    VICE News

    Le Japon doit faire face Ă  une pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre, notamment dĂ»e au vieillissement de sa population. Pour y pallier, le gouvernement a mis en place un programme de formations et de stages pour attirer les travailleurs Ă©trangers en provenance de Chine, du Vietnam ou des Philippines.

    Vice News s’est rendu au Japon pour enquĂȘter sur ce programme. Les “stagiaires” peuvent rester jusqu’à trois ans dans le pays, travaillent sans vraiment apprendre de nouvelles techniques – comme le promet pourtant le gouvernement – et sont payĂ©s un salaire de misĂšre. Voici le “pire stage du monde”.

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    Le 10 Juillet 2015

    Les océans sous menace climatique

    Infographie Gattuso : exemples de risques d'impacts sur la pĂȘche et sur les rĂ©gions ocĂ©anographiques

    Le 3 juillet 2015, la revue Science a publié un article "Contrasting futures for ocean and society from different anthropogenic CO2 emissions scenarios" signé de 22 océanographes qui sonne comme une contribution à la COP-21.

    Les auteurs tirent quatre messages de cette Ă©tude. (1) L’ocĂ©an est un acteur-clĂ© du changement climatique, et l’avenir de l’HumanitĂ© dĂ©pend de celui de l’ocĂ©an. (2) Les impacts des Ă©missions de CO2 dans l’atmosphĂšre sur l’ocĂ©an, sur ses ĂȘtres vivants, sur ses Ă©cosystĂšmes et sur les activitĂ©s humaines qui en dĂ©pendent sont dĂ©jĂ  dĂ©tectables, et Ă  diverses latitudes. De nombreuses rĂ©gions auront Ă  faire face Ă  des risques impacts Ă©levĂ©s bien avant 2100, mĂȘme dans le cas d’une trajectoire d’émission bas carbone. (3) Des efforts immĂ©diats de rĂ©duction des Ă©missions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prĂ©venir le risque de modifications brutales et irrĂ©versibles des Ă©cosystĂšmes marins et les services qu’ils nous fournissent. (4) Parmi les solutions permettant de faire face Ă  ces risques, les options de protection, adaptation et de rĂ©paration deviennent moins nombreuses et moins efficaces au fur et Ă  mesure que la concentration de CO2 dans l’atmosphĂšre augmentera. (d'aprĂšs Iddri)

    Les ocĂ©anographes yfont une prĂ©sentation trĂšs synthĂ©tique des consĂ©quences sur les Ă©cosystĂšmes marins et les services qu'ils rendent aux hommes de deux scĂ©narios de rĂ©chauffement. Celui oĂč la restriction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre a permis de limiter Ă  2°C l'Ă©lĂ©vation de tempĂ©rature. Et celui oĂč la trajectoire des Ă©missions a suivi la pente actuelle. (pour voir le graphique en meilleure rĂ©solution, cliquer ici).

    Source : Libération par Sylvestre Huet

    RĂ©sultat, m'explique le premier auteur, Jean-Pierre Gattuso (Cnrs, Villefranche sur mer) : «le scĂ©nario sans restriction des Ă©missions aboutit Ă  des risques si importants pour les Ă©cosystĂšmes et les services qu’ils rendent - pĂȘche, aquaculture, protection des rivages, absorption du carbone de l’atmosphĂšre... - que les mĂ©canismes d’adaptation ou de protection ne sont plus efficaces».

    FondĂ© sur une large revue de la littĂ©rature scientifique, l'article montre que le rĂ©chauffement des eaux a dĂ©jĂ  dĂ©clenchĂ© des migrations "de 400 km par dĂ©cennies". Des migrations qui vont s'amplifier et bousculer les Ă©cosystĂšmes marins, permettant parfois des augmentations de ressources, au nord de l'hĂ©misphĂšre nord, mais le plus souvent des risques d’appauvrissement, notamment dans les zones cĂŽtiĂšres tropicales dĂ©cisives pour la pĂȘche de subsistance. Parmi les causes : la vulnĂ©rabilitĂ© des rĂ©cif coralliens tropicaux Ă  la montĂ©e des tempĂ©ratures.


    L'acidification des ocĂ©ans, inĂ©luctable avec la montĂ©e de la teneur en CO2 de l'atmosphĂšre va mettre en pĂ©ril certaines espĂšces planctoniques en rĂ©duisant leur capacitĂ© Ă  fabriquer leur coquille ou squelette. Des zones oĂč la teneur en oxygĂšne va chuter vont s'Ă©tendre... L'article examine en dĂ©tail tous les aspects de la vie marine en tant qu'ils concourent Ă  l'Ă©conomie, y compris le tourisme. Avec une conclusion franche : aller au delĂ  de 2°C de rĂ©chauffement dĂ©clenche des processus risquant d'aller au delĂ  des capacitĂ© d'adaptation des sociĂ©tĂ©s.

    L'article de Science (en anglais) est  ici en pdf.

    Par Sylvestre Huet, le 3 juillet 2015


    COP 21 - Oceans 2015 Initiative : des chercheurs analysent le futur des océans



    [Figure : Modifications physiques et chimiques de l'ocĂ©an et impact sur les organismes et les services Ă©cosystĂ©miques selon deux scĂ©narios : attĂ©nuation Ă©levĂ©e (RCP2.6) et business-as-usual (RCP8.5). Les changements de tempĂ©rature (∆T) et de pH (aciditĂ© ; ∆pH) en 2090-2099 sont exprimĂ©s par rapport Ă  la pĂ©riode prĂ©-industrielle (1870-1899). L'augmentation du niveau de la mer (SLR) en 2100 est exprimĂ©e par rapport Ă  1901. RCP2.6 est beaucoup plus favorable Ă  l'ocĂ©an mĂȘme si plusieurs Ă©cosystĂšmes, biens et services restent trĂšs vulnĂ©rables. Ce scĂ©nario fournit Ă©galement des options de gestion plus efficaces. h, l, m : latitudes hautes, moyennes et basses.]

    L’ocĂ©an tempĂšre le rĂ©chauffement global du climat au prix d’une altĂ©ration profonde de son fonctionnement physique et chimique, de ses Ă©cosystĂšmes et des services qu’ils fournissent Ă  l’humanitĂ©. RegroupĂ©s sous le nom « Oceans 2015 Initiative», une vingtaine de chercheurs du monde entier, notamment du CNRS, de l’Iddri et de l’UPMC, publient dans Science une Ă©tude qui Ă©value et compare, pour deux scĂ©narios contrastĂ©s d’émissions de CO2, les risques d’impacts sur les Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers et les services Ă©co-systĂ©miques rendus par les OcĂ©ans d’ici Ă  2100.

    Source :  CNRS via techniques-ingénieur

    Avec cette analyse du futur des ocĂ©ans, les chercheurs souhaitent alerter les dĂ©cideurs qui se retrouveront en fin d’annĂ©e Ă  Paris pour la COP21. Jean-Pierre Gattuso, premier auteur de l’article, rappelle que « les mers et ocĂ©ans n’ont pas Ă©tĂ© jusque-lĂ  considĂ©rĂ© Ă  leur juste valeur dans les nĂ©gociations climatiques. Notre Ă©tude avance des arguments incontestables pour que cela change dĂšs la COP21 ».

    Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1970, l'ocĂ©an a absorbĂ© plus de 90 % de l’excĂšs de chaleur liĂ©e Ă  l’augmentation de l’effet de serre, limitant ainsi la tempĂ©rature de l’air mais en rĂ©chauffant l’eau et augmentant le niveau de la mer. Il a Ă©galement absorbĂ© plus du quart des Ă©missions de CO2 d’origine anthropique depuis 1750, ce qui acidifie l’eau de mer. Enfin, l’ocĂ©an reçoit la totalitĂ© de l’eau libĂ©rĂ©e par la fonte des glaciers et des calottes polaires, ce qui contribue Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer.

    D’un risque modĂ©rĂ© Ă  un risque trĂšs Ă©levĂ©

    Les chercheurs montrent que mĂȘme le scĂ©nario Ă  faible Ă©missions, qui correspond Ă  l’objectif de +2°C en 2100 fixĂ© par l’accord de Copenhague, comporte des risques de dommages majeurs, notamment sur les coraux tropicaux et les bivalves des latitudes moyennes. Le risque d’impacts sur d’autres organismes et Ă©cosystĂšmes restera modĂ©rĂ© dans le cas d’un tel scĂ©nario. En revanche, des scĂ©narios plus Ă©metteurs de CO2 – par exemple si la trajectoire actuelle des Ă©missions est poursuivie – aggraveront considĂ©rablement la situation : presque tous les organismes Ă©tudiĂ©s par l’initiative OcĂ©ans 2015 (coraux, ptĂ©ropodes, poissons, krill, par ex.) auront Ă  faire face Ă  des risques de dommages trĂšs Ă©levĂ©s, tel que des mortalitĂ©s massives et d'importants dĂ©placements d'espĂšces. De mĂȘme, les services rendus par les Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers, la protection des cĂŽtes par les mangroves ou les rĂ©cifs coralliens, par exemple, l’aquaculture, le tourisme ou la pĂȘche, auront Ă  faire face Ă  des risques Ă©levĂ©s Ă  trĂšs Ă©levĂ©s d’ici Ă  2100. On s’attend par exemple Ă  des contraintes fortes sur les pĂȘches tropicales dĂšs la moitiĂ© de ce siĂšcle, mĂȘme dans le cas d’un scĂ©nario Ă  faible Ă©missions de CO2. Cette Ă©tude montre Ă©galement que plus l’ocĂ©an se rĂ©chauffera et s’acidifiera, plus la gamme des solutions possibles (attĂ©nuer, protĂ©ger, rĂ©parer, adapter) se rĂ©duira. Comment, par exemple, accroĂźtre la rĂ©silience de rĂ©cifs coralliens s’il ne subsiste pas de rĂ©cifs en bonne santĂ© ? Certaines options sont aussi antagonistes. Par exemple, si la gestion du rayonnement solaire est mise en Ɠuvre pour limiter l’augmentation de la tempĂ©rature, elle aurait l’effet pervers de rĂ©duire les incitations Ă  diminuer les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, ne rĂ©glant donc pas le problĂšme de l'acidification de l’ocĂ©an. « Au regard de l’étendue des changements attendus, aucun pays n’est Ă  l’abri, ce qui fait de cette question un enjeu mondial, au-delĂ  des classiques divisions Nord/Sud », explique Alexandre Magnan, chercheur Ă  l’Iddri et co-auteur de l’article.

    Pousser Ă  un accord durant la COP21 qui prendra en compte l’ocĂ©an

    Les auteurs tirent quatre messages de cette Ă©tude. L’ocĂ©an est un acteur-clĂ© du changement climatique, et l’avenir de l’HumanitĂ© dĂ©pend de celui de l’ocĂ©an. Les impacts des Ă©missions de CO2 dans l’atmosphĂšre sur l’ocĂ©an, sur ses ĂȘtres vivants, sur ses Ă©cosystĂšmes et sur les activitĂ©s humaines qui en dĂ©pendent sont dĂ©jĂ  dĂ©tectables, Ă  diverses latitudes. De nombreuses rĂ©gions auront Ă  faire face Ă  des risques impacts Ă©levĂ©s bien avant 2100, mĂȘme dans le cas d’une trajectoire d’émission bas carbone. Des efforts immĂ©diats de rĂ©duction des Ă©missions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prĂ©venir le risque de modifications brutales et irrĂ©versibles des Ă©cosystĂšmes marins et les services qu’ils nous fournissent. Parmi les solutions permettant de faire face Ă  ces risques, les options de protection, adaptation et de rĂ©paration deviennent moins nombreuses et moins efficaces au fur et Ă  mesure que la concentration de CO2 dans l’atmosphĂšre augmentera.

    Au regard des futurs possibles mis en lumiĂšre dans cet article, les perspectives d’impacts sur l’ocĂ©an apportent des arguments supplĂ©mentaires en faveur d’une diminution rapide, rigoureuse et ambitieuse des Ă©missions de CO2. Un accord global sur le climat qui ne minimiserait pas les impacts sur l’ocĂ©an serait incomplet et inadĂ©quat.

    À propos de l’Initiative OcĂ©ans 2015 :

    L’Initiative OcĂ©ans 2015 a pour objectif de fournir aux nĂ©gociateurs de COP21 des informations clĂ©s sur le futur des ocĂ©ans. Elle regroupe une vingtaine d’auteurs issus de laboratoires du monde entier, prĂ©occupĂ©s par le futur de l’ocĂ©an. Cette initiative est coordonnĂ©e par le CNRS, l’UPMC et l’Iddri. Elle est soutenue par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le Centre de coordination international sur l’acidification des ocĂ©ans de l’Agence Internationale de l’énergie atomique, la Fondation BNP Paribas, et l’Association MonĂ©gasque pour l'acidification des ocĂ©ans.

    « L’ocĂ©an n’est pas assez pris en compte dans les nĂ©gociations climatiques »



    Il est minuit moins une pour les océans. Un groupe de chercheurs vient de publier les résultats d'une étude comparant deux scénarios de réchauffement de la planÚte. Ils lancent un cri d'alerte à l'attention des négociateurs de la COP21. Interview d'Alexandre Magnan, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

    Source : Terraeco

    Pourquoi des scientifiques rĂ©unis au sein de l’Initiative OcĂ©an 2015 ont-ils dĂ©cidĂ© de se mobiliser ?

    La question que nous nous posons est : comment avoir une influence sur ce qui va se dire Ă  la COP21 en dĂ©cembre prochain ? Le groupe de l’Initiative OcĂ©ans 2015 rĂ©unit 22 scientifiques, dont la moitiĂ© fait partie du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Dans son cinquiĂšme rapport, celui-ci a, pour la premiĂšre fois, consacrĂ©, dans le deuxiĂšme groupe de travail dĂ©diĂ© aux impacts et aux adaptions, deux chapitres entiers Ă  l’ocĂ©an. Pourtant, celui-ci n’est pas assez pris en compte dans les nĂ©gociations climatiques. Le principe de ces nĂ©gociations, ce sont des pays qui nĂ©gocient entre eux. Les pays discutent sur les forĂȘts par exemple, car elles appartiennent toutes Ă  des Etats. Mais une bonne partie de l’ocĂ©an se situe en dehors de toute juridiction nationale. Qui nĂ©gocie pour quelque chose qui n’appartient Ă  personne ?

    Pourquoi faut-il absolument que la question des océans soit prise en compte par les négociateurs ?

    S’il y avait un seul milieu Ă  prendre en considĂ©ration sur la question des changements climatiques ce serait l’ocĂ©an ! Il absorbe 90% de la chaleur accumulĂ©e et entre un quart et un tiers du CO2 Ă©mis dans l’atmosphĂšre. Cela signifie clairement que si l’ocĂ©an n’était pas lĂ , on ne serait dĂ©jĂ  plus lĂ  non plus. Le rĂ©chauffement serait bien plus important aujourd’hui. L’ocĂ©an constitue un bien public mondial, qui ne peut pas ĂȘtre un objet de nĂ©gociation en tant que tel. Par contre, que l’arĂšne des nĂ©gociations prenne conscience de l’importance des ocĂ©ans dans la rĂ©gulation du climat, c’est dĂ©cisif.

    Que disent les résultats de vos analyses, récemment publiés dans la revue Science ?

    Quelles sont les perspectives ?

    S’il n’est pas trop tard, qu’attendez-vous des dĂ©cideurs ?
    ......

    Climat : Tout droit vers des permis Ă  polluer


    Parlement européen

    Tout ce qu’il faut savoir sur la rĂ©forme du systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2

    Le systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2 vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de l’industrie.

    Source : Parlement européen - 6 juillet 2015

    Document de base lĂ©gislatif (22/01/2014) : Objectif : crĂ©er une rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© pour le systĂšme d’échange de quotas d’émission de gaz Ă  effet de serre (SEQE) de l’Union europĂ©enne.

    Fiche de procédure : SystÚme d'échange de quotas d'émission de l'Union: création et fonctionnement d'une réserve de stabilité du marché

    Le 7 juillet, les dĂ©putĂ©s dĂ©battront en session plĂ©niĂšre d'un accord informel avec les États membres concernant la rĂ©forme du systĂšme d’échange de quotas d’émissions de CO2 (SEQE). Un vote aura lieu le lendemain. Cette rĂ©forme devrait aider Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et lutter contre le changement climatique. En effet, la lĂ©gislation lutterait contre les dĂ©sĂ©quilibres de rĂ©serves et de demandes de permis d’émission qui entravent les incitations aux investissements verts.

    Le systĂšme d’échange de quotas d’émission de CO2 vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de l’industrie. Les centrales Ă©lectriques et installations de production ainsi que les compagnies aĂ©riennes peuvent acheter ou vendre des permis de polluer dont le prix vise Ă  les encourager Ă  chercher des mesures d’économie d’énergie et de rĂ©duction des Ă©missions.

    Déséquilibres actuels

    Ces permis de polluer sont actuellement peu chers car la demande a baissé en raison de la crise, alors que la production reste constante.

    En 2013, il y avait un excĂ©dent d’environ deux milliards de quotas comparĂ© aux Ă©missions rĂ©elles. Cet excĂ©dent pourrait augmenter Ă  2,6 milliards d’ici Ă  2020.

    Chaque permis d'Ă©mission donne Ă  son propriĂ©taire le droit d'Ă©mettre l'Ă©quivalant d'une tonne de CO2. Un surplus important rĂ©duit les incitations aux investissements verts et l’efficacitĂ© du SEQE dans la lutte contre le changement climatique.

    Comment y remédier ?

    En juillet 2013, le Parlement a voté l'autorisation de geler la mise aux enchÚres de certains quotas pour la période de 2014-2016 jusqu'à celle de 2019-2020. Cette proposition, surnommée « back-loading », n'était pourtant qu'une mesure temporaire.

    CrĂ©er une rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© si le surplus dĂ©passe un certain seuil permettrait de retirer les permis du marchĂ© et de les placer dans la rĂ©serve afin d’éviter les dĂ©sĂ©quilibres sur le marchĂ©. Si besoin, les permis peuvent ĂȘtre retirĂ©s de la rĂ©serve et replacĂ©s sur le marchĂ©.

    L'accord informel obtenu entre le Parlement et le Conseil en mai envisage l'introduction d'une réserve de stabilité du marché en 2019, plutÎt qu'en 2021 comme l'avait initialement proposée la Commission européenne.

    Cet accord prĂ©voit que les permis reportĂ©s ou non allouĂ©s d'ici Ă  2020 soient gardĂ©s dans la rĂ©serve, plutĂŽt que d'ĂȘtre mis sur le marchĂ©.

    Prix du CO2: le Parlement approuve la réserve de stabilité du SEQE

    Une réforme du systÚme européen de quotas d'émission (SEQE), conclue de maniÚre informelle avec la présidence lettone du Conseil des ministres, a été adoptée par le Parlement ce mercredi. Elle vise à réduire le surplus de crédits carbone disponibles pour les échanges dans le but de soutenir le prix des droits d'émission. Le systÚme sera opérationnel en 2019.

    Source : Parlement europĂ©en− 08-07-2015 

    La lĂ©gislation proposĂ©e crĂ©erait un systĂšme qui retire automatiquement du marchĂ© une partie des quotas SEQE et qui les place dans une rĂ©serve si le surplus dĂ©passe un certain seuil. Dans le scĂ©nario opposĂ©, les quotas pourraient ĂȘtre remis sur le marchĂ©. L'excĂ©dent de quotas d'Ă©mission, qui s'est constituĂ© au sein du systĂšme depuis 2009, est estimĂ© Ă  plus de 2 milliards.

    "La rĂ©serve de stabilitĂ© sera un outil efficace pour stabiliser le marchĂ© du carbone et ainsi sauvegarder le pilier de la politique climatique de l’UE. Cette rĂ©serve jouera un rĂŽle central pour faire en sorte que le prix du carbone puisse stimuler l’innovation en matiĂšre d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Elle place l’UE dans la bonne voie pour atteindre son objectif d’une rĂ©duction des Ă©missions de CO2 de 40% d’ici 2030", a dĂ©clarĂ© Ivo Belet (PPE, BE), en charge de la lĂ©gislation au Parlement. Le texte nĂ©gociĂ© avec le Conseil a Ă©tĂ© adoptĂ© par 495 voix contre 158 et 49 abstentions.

    "Pour les industries Ă©nergivores (acier, produits chimiques, verre, etc.), rĂ©duire les Ă©missions de CO2 est une tĂąche difficile qui requiert des investissements lourds. Nous devons fournir des garanties Ă  ces entreprises afin qu’elles ne dĂ©localisent pas leur production dans des pays tiers ayant des politiques moins strictes. Ce point sera un Ă©lĂ©ment central de la prochaine rĂ©forme du SEQE, qui sera proposĂ©e par la Commission la semaine prochaine", a ajoutĂ© M. Belet.

    Quotas reportés et non attribués

    Conformément à l'accord proposé, les quotas déjà retirés par le biais de la législation dite "backloading" (900 millions de quotas retirés du marché, initialement à réintroduire à partir de 2019) seraient placés dans la réserve.

    Les quotas restants non attribués à la fin de la phase d'échanges actuelle (2020) seraient également placés dans la réserve, moyennant une révision générale de la directive SEQE, qui sera présentée par la Commission européenne plus tard cette année.

    Début du mécanisme en 2019

    La rĂ©serve de stabilitĂ© du marchĂ© commencerait Ă  ĂȘtre opĂ©rationnelle plus tĂŽt que prĂ©vu au dĂ©part, Ă  partir du 1er janvier 2019 au lieu de 2021 comme proposĂ© par la Commission europĂ©enne.

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    Le 9 Juillet 2015

    En Alaska, le saumon sauvage est un pĂȘcherie artisanale...



    The Best4yOU

    Alaska, les pĂȘcheurs de l'extrĂȘme / RMC DĂ©couverte / Documentaire novembre 2014 HD 720p

    Contrairement Ă  la pĂȘcherie de cabillaud ou de colin d'Alaska entre les mains de grandes sociĂ©tĂ©s industrielles parmi les plus grandes dans le monde (par exemple la sociĂ©tĂ© Ă©tatsunienne Trident seafood), le saumon sauvage du Pacifique fait vivre de nombreuses communautĂ©s de pĂȘche artisanale notamment amĂ©rindiennes...

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    Le 8 Juillet 2015

    Homard contre Cognac et Yatch

    PĂȘches : Ottawa souhaite un accord commercial avec l’Europe


    Le gouvernement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ© dimanche son intention de conclure un accord commercial avec l’Union europĂ©enne (UE) concernant le poisson et les fruits de mer. Il espĂšre ainsi accroĂźtre l’accĂšs au plus important marchĂ© d’importation au monde pour ces produits.

    Source : Acadie Nouvelle par Olivier Robichaud - 10 mars 2013

    «Le Canada dispose ainsi d’une occasion historique d’obtenir un accĂšs prĂ©fĂ©rentiel Ă  l’UE, laquelle constitue un marchĂ© de 500 millions de consommateurs en plus d’occuper le premier rang mondial des importateurs de poisson et de fruits de mer», affirme par voie de communiquĂ© Gerald Keddy, secrĂ©taire parlementaire du ministre du Commerce international.

    Selon M. Keddy, l’Europe importe annuellement pour 25 milliards $ de produits de la pĂȘche. Seulement 404 millions $ de ce total reviennent au Canada.

    Les États-Unis demeurent le principal marchĂ© pour les pĂȘcheurs canadiens, qui y vendent environ 62 % de leurs exportations, soit 2,6 milliards $.

    L’Union europĂ©enne impose des droits de douane de 11 % sur le poisson et les fruits de mer du Canada. Ces droits peuvent s’élever Ă  plus de 25 %.

    M. Keddy est prĂ©sentement en Nouvelle-Angleterre pour l’International Boston Seafood Show en compagnie du ministre des PĂȘches et des OcĂ©ans, le NĂ©o-Brunswickois Keith Ashfield. Il tente de promouvoir les avantages d’un accord commercial avec l’UE concernant les produits de la pĂȘche.

    Exportations en hausse

    Les exportations canadiennes de poisson et de fruits de mer se portent bien. Le pays a exportĂ© pour 4,14 milliards $ de cette ressource en 2012, une augmentation de 41 millions $ par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

    Les États-Unis accaparent la majeure partie de ces exportations (62 %). La Chine et l’UE suivent avec environ 19 % chacune.

    Le Nouveau-Brunswick se classe au premier rang des provinces exportatrices de poissons et de fruits de mer. En 2012, les pĂȘcheurs nĂ©o-brunswickois ont exportĂ© plus de 105 500 tonnes de produits de la mer pour une valeur de 967,2 millions $.

    La Nouvelle-Écosse suit de prĂšs avec 111 300 tonnes de produits exportĂ©s pour une valeur de 915,4 millions $.

    Au Nouveau-Brunswick, les trois espĂšres dont les exportations ont gĂ©nĂ©rĂ© le plus de valeur sont le homard (22 058 tonnes, soit une valeur de 475,4 millions $), le saumon de l’Atlantique d’élevage (35 620 tonnes; 210,8 millions $) et le crabe des neiges (8736 tonnes, 99,1 million $).

    Il est Ă  noter qu’à elle seule, la valeur des exportations de homard du N.-B. est plus grande que l’ensemble des exportations de fruits de mer du QuĂ©bec et de l’Île-du-Prince-Édouard.

    Les principaux produits exportĂ©s par le Canada sont le homard, le crabe des neiges, le saumon de l’Atlantique et les crevettes. Ces produits reprĂ©sentent 61 % de la valeur des exportations canadiennes.

    Le libre-échange en question

    Isabelle Thomas, députée européenne

    « Aujourd’hui, le grand sujet qui anime les dĂ©bats au sein du Parlement europĂ©en reste celui des accords internationaux de libre-Ă©change avec, en tĂȘte, le traitĂ© transatlantique.

    Source : pdm-seafoodmag

    Au sein du Parlement et avec la Commission, nous tentons de mettre en place des rĂšgles progressistes qui, malheureusement, Ă  l’épreuve du commerce international, peuvent crĂ©er des dĂ©sĂ©quilibres. Nos exigences de civilisation concernant la qualitĂ©, la protection des ressources, des conditions de travail, etc. sont importantes, mais elles ont un coĂ»t pour la production et les transformateurs qui importent des produits de qualitĂ©.

    La concurrence n’est pas soutenable s’ils se trouvent confrontĂ©s Ă  des produits venus d’ailleurs qui ne respectent pas les mĂȘmes rĂšgles et sur lesquels nul rĂ©ajustement aux frontiĂšres ne serait imposĂ©. Nous devons nous battre pour imaginer de nouvelles formes de rĂ©gulations douaniĂšres. Ce combat, transformateurs et producteurs doivent le mener ensemble, sans quoi c’est l’idĂ©e mĂȘme de l’Europe qui est en danger et les consĂ©quences pourraient ĂȘtre funestes. »

    Agroalimentaire / Nautisme / Numérique

    L'Hermione peut ĂȘtre un label favorable Ă  l’exportation de produits de Poitou-Charentes


    Ces entrepreneurs de Poitou-Charentes qui surfent sur la vague "Hermione" aux Etats-Unis

    Des chefs d’entreprises ont profitĂ© de la frĂ©gate et du voyage d'affaires la semaine derniĂšre pour approcher le marchĂ© amĂ©ricain ou conforter leur activitĂ© outre-Atlantique

    Source : Sud Ouest par Marie-Claude Aristégui Publié le 08/07/2015

    François Asselin, dirigeant d'une entreprise dans les Deux-SÚvres spécialisée dans la restauration des monuments historiques et président national de la CGPME depuis peu, fait partie des 20 patrons qui étaient à New York avec l'Hermione. Pour eux, l'opération communication autour de la frégate a été une belle opportunité de développer du business avec les Américains. Plusieurs secteurs étaient représentés, en particulier l'agroalimentaire, avec des sociétés des Deux SÚvres et de la Vienne telles que Les jus de fruits des Jardins de L'Orbrie, les biscuits Les p'tits Amoureux... Il y avait aussi bien sûr quelques fleurons du nautisme, Fountaine Pajot et Dufour Yachts, ainsi que des pépites numériques (C2S, Studio NYX), voire industrielles à l'image de la start-up Ez-Wheel.

    Un magnifique étendard

    L'initiative vient de la RĂ©gion. Son prĂ©sident, Jean-François Macaire, est persuadĂ© que l'Hermione peut ĂȘtre un label favorable Ă  l'exportation de produits de Poitou-Charentes. Une idĂ©e qui reste Ă  concrĂ©tiser. Pour l'heure, on ne sait pas trĂšs bien comment. Il ne s'agit quand mĂȘme pas de coller des Ă©tiquettes Hermione-La Fayette, sur les produits en question. L'impact serait faible de toute façon. Aux Etats-Unis, l'Hermione ne suscite pas un engouement extraordinaire, son aventure passionne surtout les historiens, les amateurs de voile ou les amoureux de la France.

    François Asselin connaĂźt bien les Etats-Unis. Il y a créé une filiale Ă  Atlanta il y a 15 ans. De son point de vue, L'Hermione symbolise le savoir-faire français et en ce sens, cette image peut favoriser l'exportation dans d'autres domaines. "J'ai amenĂ© beaucoup d'AmĂ©ricains sur le chantier Ă  Rochefort. On faisait des photos qui maintenant sont prĂ©cieuses. L'Hermione peut ĂȘtre un facteur de dĂ©veloppement Ă©conomique. L'Hermione est un magnifique Ă©tendard", avance-t-il.

    Mais, un marché américain difficile à séduire...

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    Le 7 Juillet 2015

    Le Dessous des cartes : L’arctique au cƓur des prĂ©occupations gĂ©opolitiques



    Le Dessous des cartes
    Arctique, la fin du sanctuaire

    ARTEplus7


    Le rĂ©chauffement climatique va-t-il placer l’Arctique au centre des prĂ©occupations gĂ©opolitiques ? PĂ©trole, gaz, terres rares : la rĂ©gion attise de nombreuses convoitises. Quelles menaces planent sur le monde polaire ?

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    Le 6 Juillet 2015

    Seychelles : Valorisation des prises accessoires de la pĂȘche thoniĂšre


    Aspect positif de l'interdiction des rejets en mer

    Optimiser la valeur ajoutée issue de l'économie bleue : un entrepreneur des Seychelles transforme les " prises accessoires indésirables " en produits d'exportation

    Le poisson, notamment le thon listao sous-dimensionnĂ© n’est pas utilisĂ© pour les conserves. Les bonites, dorades, marlins, carangues, requins soyeux, carangues arc-en-coureurs ainsi que les wahoos constituent environ 5% de la pĂȘche des thoniers-senneurs.

    Source : seychellesnewsagency par John Lablache, Sharon Uranie, et Severine Martin

    Le port de Victoria, port principal de la capitale des Seychelles, archipel de 115 Ăźles de l'ocĂ©an Indien, est l'un des ports de pĂȘche les plus achalandĂ©s en thon dans le monde. Chaque annĂ©e, en moyenne, prĂšs de 200000 tonnes mĂ©triques de poissons sont dĂ©barquĂ©es et transbordĂ©es.

    Selon l’AutoritĂ© de pĂȘche des Seychelles, la pĂȘche reprĂ©sente un revenu de 370 millions de US$ annuel dans l'Ă©conomie des Seychelles.

    Un bon pourcentage du thon pĂȘchĂ© par les senneurs Ă©trangers dans la zone Ă©conomique exclusive des Seychelles (ZEE) et dĂ©barquĂ© au port de Victoria est destinĂ© Ă  la seule usine de conserve de thon de la nation insulaire.

    La compagnie de thon de l'océan Indien Ltd, qui est l'une des plus grandes conserveries de thon dans la région, emploie 2300 personnes et produit jusqu'à 1,5 million de boßtes de thon par jour pour les grandes marques européennes telles que John West et Petit Navire.

    Néanmoins, parmi les poissons capturés par les thoniers dans la zone, il y a toujours une proportion d'espÚces de poissons indésirables connue sous le nom de «prises accessoires».

    Dans le but d’augmenter la valeur ajoutĂ©e et les perspectives de croissance, tout en rĂ©duisant le gaspillage, une entreprise appartenant Ă  un Seychellois a trouvĂ© le moyen de s’assurer que les prises accessoires des senneurs Ă©trangers, pĂȘchant dans la zone Ă©conomique exclusive des Seychelles soient utilisĂ©es Ă  bon escient.

    Depuis mars de cette annĂ©e, la compagnie « Amirante Fisheries» qui se situe dans la zone industrielle de Providence, Ă  environ trois kilomĂštres au sud de Victoria, la capitale des Seychelles, a Ă©tĂ© la premiĂšre entreprise dans l'archipel Ă  cibler les prises accessoires dans le but de maximiser les rendements de "l’économie bleue".

    Suite : seychellesnewsagency

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    Le 3 Juillet 2015

    Une tribu aborigĂšne refuse 1 milliard de $ d’une compagnie pĂ©troliĂšre



    L’information est pratiquement passĂ©e inaperçue des grands mĂ©dias, elle est pourtant symbolique d’un combat menĂ© par des minoritĂ©s au nom de la planĂšte entiĂšre. Au Canada, une petite communautĂ© d’amĂ©rindiens a refusĂ© un « pot de vin » (officiellement, un dĂ©dommagement) d’ 1 milliard de dollars qui aurait dĂ» ouvrir la voie Ă  la construction d’un port pour le transport du gaz naturel liquĂ©fiĂ©.

    Source : mrmondialisation

    Avec la rarĂ©faction des puits de pĂ©trole, le secteur doit se diversifier dans des sources non-conventionnelles et repousser toujours plus les limites de l’exploitation des milieux naturels. Ceci implique notamment la construction de nouveaux ports industriels. C’est ainsi que le groupe pĂ©trolier Malaysien Petronas avait l’ambition de construire un port spĂ©cialisĂ© pour l’acheminement du gaz naturel liquĂ©fiĂ© au Canada. Un sous-projet d’un plan d’exploitation plus large de 36 milliards de dollars canadiens lancĂ© par le groupe Pacific NorthWest LNG.

    Malheureusement leur projet va, au moins momentanĂ©ment, prendre l’eau tout rĂ©cemment avec la dĂ©cision des Lax Kw’ alaams, une tribu amĂ©rindienne, de refuser la construction de ce port pĂ©trolier adaptĂ© au gaz naturel. Par la mĂȘme occasion, la tribu constituĂ©e de quelques 3600 membres fait une croix sur la bagatelle d’1 milliard de dollars. « Ce n’est pas une question d’argent. L’enjeu est environnemental et culturel. » exprime Garry Reece, porte parole du groupe, au New York Times.

    AprĂšs six consultations publiques et dĂ©bats, le conseil de la tribu va s’opposer au paiement et au projet. Ainsi, la communautĂ© situĂ©e en Colombie-Britannique Ă  l’extrĂȘme Ouest du Canada, pose un acte Ă©cologique fort et courageux. En effet, les habitants craignent que le projet de Petronas puisse avoir un impact important sur les poissons et l’environnement, causant des dĂ©gradations irrĂ©versibles des « terres sacrĂ©es » qui appartiennent aux Lax Kw’ alaams. La plus grande inquiĂ©tude concerne la survie des jeunes saumons sauvages dont l’habitat naturel pourrait ĂȘtre dĂ©truit et est dĂ©jĂ  malmenĂ© par d’autres sources de pollutions. Mais la compagnie pĂ©troliĂšre avance des Ă©tudes environnementales exprimant un avis contraire. L’agence environnementale canadienne n’a pas encore remis son avis. Dans une rĂ©flexion plus globale, c’est une opposition locale Ă  un souhait de construire sans tarder une Ăšre post-pĂ©troliĂšre Ă  l’heure mĂȘme d’une crise Ă©cologique sans pareille mesure.

    Une petite bataille de gagnĂ©e mais certainement pas la victoire. La compagnie pĂ©troliĂšre annonce qu’elle continuera Ă  Ă©valuer la viabilitĂ© du projet pour rĂ©pondre aux attentes des natifs amĂ©rindiens. De nouvelles « nĂ©gociations » auront probablement lieu. Plusieurs batailles locales contre des projets similaires se dĂ©roulent au mĂȘme moment au Canada, au QuĂ©bec et dans le nord des États-Unis. À titre d’exemple, le projet Keystone XL, un pipeline gĂ©ant devant transporter les sables bitumineux du Canada Ă  travers les USA, est au point mort Ă  ce jour. D’autres tribus aborigĂšnes font opposition Ă  cet autre projet de maniĂšre effective pour l’instant. Jusqu’à quand ces peuples vont-ils rĂ©sister Ă  « la marche du progrĂšs » ? Le progrĂšs ne serait-il pas dĂ©sormais d’envisager de nouvelles Ă©nergies sans plus tarder?

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    Le 1 Juillet 2015

    ThaĂŻlande: mise au pas des pĂȘcheurs, de crainte de sanctions de l’UE

    MotivĂ©e par l’espoir d’échapper Ă  des sanctions de Bruxelles, la ThaĂŻlande a lancĂ© le passage en revue de tous ses bateaux de pĂȘche, ce qui menace de paralyser depuis mercredi un secteur clef de l’économie.

    Source : AFP/Libération

    Thon, surimi, crevettes... Une partie des produits de la mer qui se retrouvent sur les tables des consommateurs europĂ©ens, Ă  l’autre bout de la chaĂźne, vient de ThaĂŻlande, troisiĂšme producteur mondial.

    Jusqu’ici peu de bateaux de pĂȘche respectaient la rĂ©glementation. La ThaĂŻlande a dĂ©sormais mis en place un contrĂŽle plutĂŽt strict des bateaux, avec notamment des vĂ©rifications Ă  l’entrĂ©e et Ă  la sortie des ports.

    Ce durcissement est dénoncé par les acteurs du secteur qui pointent du doigt la précipitation et les méthodes au forceps de la junte militaire au pouvoir depuis mai 2014.

    Elle a mis en place «trop de rĂšgles, en trop peu de temps», se dĂ©sespĂšre, sous couvert de l’anonymat, le propriĂ©taire d’un bateau de pĂȘche rencontrĂ© Ă  Samut Sakhon, le plus grand port de pĂȘche de ThaĂŻlande.

    Aphisit Techanitisawad, reprĂ©sentant d’un importante association d’industriels, estime Ă  3.000 le nombre de bateaux n’ayant pas pu prendre la mer mercredi.

    Selon les derniĂšres donnĂ©es disponibles, la marine a rĂ©pertoriĂ© au 25 juin prĂšs de 21.000 bateaux de pĂȘche et plus de 7.000 non enregistrĂ©s.

    «Environ 80% des pĂȘcheurs reviennent Ă  terre pour se consacrer aux procĂ©dures d’enregistrement», assure Aphisit Ă  l’AFP, dans son usine de transformation de poisson de Samut Sakhon.

    Une rĂ©cente pĂ©nurie de poisson frais l’a obligĂ© Ă  arrĂȘter temporairement de produire des bĂątonnets de surimi Ă  destination du marchĂ© français.

    A la place, maquereaux et sardines congelĂ©s sont pour l’heure conditionnĂ©s, Ă  destination de marchĂ©s voisins, vers la Birmanie et le Cambodge.

    Parmi les pĂȘcheurs n’ayant pas pu s’enregistrer Ă  temps, la grogne s’exprime.

    «Nous allons devoir continuer Ă  payer les factures sans revenus», s’inquiĂšte le mĂȘme propriĂ©taire de bateau de 59 ans, alors que s’activent autour de lui des travailleurs immigrĂ©s du Cambodge et de la Birmanie voisines, main d’oeuvre bon marchĂ© trĂšs souvent utilisĂ©e dans le secteur.

    Plus généralement, ce sont tous les travailleurs immigrés qui doivent désormais avoir des titres de séjour.

    Le ministĂšre du Travail a annoncĂ© mercredi que 80.000 travailleurs immigrĂ©s Ă©taient dĂ©sormais enregistrĂ©s dans le secteur de la pĂȘche.

    - Carton rouge ? -

    Dans un contexte Ă©conomique morose pour la ThaĂŻlande, Bruxelles lui a dĂ©cernĂ© en avril un «carton jaune», procĂ©dure pouvant dĂ©boucher sur la fermeture du marchĂ© europĂ©en aux exportations thaĂŻlandaises de produits de la pĂȘche, en particulier thon et crevettes.

    Celles-ci ont reprĂ©sentĂ© quelque 642 millions d’euros en 2014. Le passage Ă  un «carton rouge» serait catastrophique pour l’image du royaume mĂȘme si l’impact Ă©conomique serait limitĂ© puisque seulement 3 Ă  5% de ses produits de la mer sont exportĂ©s vers l’Europe.

    Bruxelles a donnĂ© six mois Ă  Bangkok, soit jusqu’à octobre en thĂ©orie, pour mettre en place «un plan d’action correctif».

    D’oĂč la hĂąte du rĂ©gime Ă  montrer sa mise au pas d’un secteur accusĂ© de trafic d’ĂȘtres humains, d’esclavage, et de captures illĂ©gales.

    Bruxelles a dĂ©jĂ  fermĂ© depuis mars 2014 son marchĂ© aux produits de pĂȘche du Cambodge, de la GuinĂ©e et du Sri Lanka, dans le cadre de sa lutte contre la pĂȘche illĂ©gale. La CorĂ©e du Sud et les Philippines avaient rĂ©ussi quant Ă  elles Ă  Ă©viter le carton rouge.

    L’arme Ă©conomique pourrait se rĂ©vĂ©ler efficace pour obliger la ThaĂŻlande Ă  agir.

    Mais la mise en place Ă  la hĂąte de rĂ©gulations ne permettra pas de combattre la pĂȘche illĂ©gale sur le long terme, estiment certains analystes.

    Car sans quota strict du nombre de bateaux autorisĂ©s Ă  pĂȘcher, il y a un «risque que soient rĂ©gularisĂ©s plus de bateaux que les eaux thaĂŻlandaises ne peuvent en supporter», alors mĂȘme qu’elles sont dĂ©jĂ  victimes de surpĂȘche, met en garde Daniel Murphy, de l’ONG Environmental Justice Foundation.

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    Suite Revue de presse : Mois de Juin 2015
     
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    Consultation du public : les dés ne sont-ils pas pipés ?

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    Consultation publique de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) sur l’alimentation aquacole durable

    Les citoyens sont rĂ©guliĂšrement amenĂ©s Ă  donner leur avis sur des sujets les plus divers lors de consultations "internet" ouvertes Ă  tout le monde... Des consultations organisĂ©es par la puissance publique ou par des organisations privĂ©es telles que des ONGE... Croissance bleue, Ă©olien offshore, gouvernance des ocĂ©ans, gestion des pĂȘcheries et aquaculture durable sont des thĂ©matiques qui font de plus en plus souvent l’objet de ce type de consultation publique...

    L’objectif des consultations du public serait de « recourir, prĂ©alablement Ă  l’adoption d’un acte rĂ©glementaire, Ă  la consultation sur Internet des personnes... » afin de mieux orienter des dĂ©cisions aprĂšs avoir recueilli les diffĂ©rents points de vue des particuliers, associations, entreprises...

    DerriĂšre une façade dĂ©mocratique, les rĂšgles qui rĂ©gissent ces consultations, sont-elles objectives ? Les citoyens ont-ils tous les Ă©lĂ©ments en main pour rĂ©pondre en toute objectivitĂ© et dans l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ? Les dĂ©s ne seraient-ils pas pipĂ©s ?

    Réponses en prenant deux consultations en cours :

    Les manƓuvres informationnelles sur la gouvernance des ocĂ©ans



    La Commission europĂ©enne a lancĂ© le 4 juin dernier une consultation publique sur la gouvernance des ocĂ©ans ouverte jusqu’au 15 septembre 2015. Cette dĂ©marche couvre les derniĂšres avancĂ©es sur la question du Blue Charity Business ainsi que sur la question de la financiarisation et de la privatisation des ocĂ©ans. Le cadre/justificatif immĂ©diat concerne la problĂ©matique de la Haute Mer, mais le dĂ©bat peut ĂȘtre Ă©largi Ă©ventuellement Ă  un champ de rĂ©flexion plus large. A Bruxelles, les lobbyistes des trusts caritatifs nord-amĂ©ricains sont notamment Ă  la manƓuvre pour conforter leur place comme ‘influenceur’ non dĂ©sintĂ©ressĂ© de la gouvernance des ocĂ©ans.

    Une telle consultation mérite une réponse des opérateurs historiques qui vivent ou agissent sur les océans.

    L’expert français Yan Giron nous alerte aussi sur le fait qu’il se profile une manƓuvre internationale visant Ă  limiter la rĂ©alisation des opĂ©rations/spĂ©culations financiĂšres sous couvert de rĂ©munĂ©ration des services Ă©co systĂ©miques des ocĂ©ans. En effet, parmi les menaces identifiĂ©es, la question de la privatisation des espaces maritimes n’est pas dissociable d’un risque de privatisation des droits de pĂȘche. Et ce dernier point pourrait bien prendre une importance inattendue dans l’avenir (dans le calcul de valeurs de droit d’accĂšs Ă  l’espace ou aux ressources maritimes par exemple). Des organismes bancaires et de la haute finance “dĂ©territorialisĂ©e” suivent de trĂšs prĂšs ce sujet, souvent en partenariat avec les trusts caritatifs amĂ©ricains. Cela pourrait se traduire par exemple par la crĂ©ation de mĂ©canisme de type REDD+ (prĂ©vus pour les forĂȘts et les compensations carbones), appliquĂ©s aux ocĂ©ans.

    Source : knowckers.org(30 juin 2015)

    L’ASC consulte sur l’alimentation aquacole durable

    Illustration : Portail ASC : Responsible aquaculture

    La pĂȘche minotiĂšre est une pĂȘcherie parmi les plus controversĂ©es dans le monde. En outre, cette pĂȘcherie qui se distingue par la capture d’espĂšces sauvages en vue de leur transformation en farine et en huile de poisson, est l’une des plus « juteuses » depuis le dĂ©veloppement de l’aquaculture intensive et tout particuliĂšrement de la salmoniculture (qui exige des huiles de qualitĂ© dans la composition des aliments pour saumon...)

    Avec l’appui d’un comitĂ© de pilotage (voir la liste des membres plus bas), l’Aquaculture Stewardship Council, Ă©manation de l’Onge WWF, ouvre une premiĂšre consultation auprĂšs du public du 30 juin au 11 septembre 2015. L’Aquaculture Stewardship Council souhaite crĂ©er un standard « aliment aquacole responsable » afin de pouvoir certifier les producteurs d’aliments, dans le cadre d’une dĂ©marche globale d’écolabellisation de la filiĂšre piscicole depuis les pĂȘcheries minotiĂšres jusqu’aux Ă©levages piscicoles en passant par l’industrie de la nutrition aquacole...

    Comité de pilotage équilibré ?

    Le comitĂ© de pilotage est composĂ© de 15 membres. L’Aquaculture Stewardship Council prĂ©cise que la composition actuelle respecte l’équilibre entre l’industrie et les autres : 50% des voix pour l'industrie / 50% des voix pour la « non-industrie »...

    Liste des membres du comité de pilotage : 
    1. Albert Tacon (Aquatic Farms) (Ind)
    2. Ally Dingwall (Sainsbury's) (Ind)
    3. Andrew Jackson (IFFO) (Ind)
    4. Blake Lee-Harwood (Sustainable Fisheries Partnership) (Ind)
    5. Dawn Purchase (Marine Conservation Society)
    6. Eduardo Goycoolea (Blumar Seafoods/GSI Partner) (Ind)
    7. Karl Tore Maeland (Cermaq) (Ind)
    8. Liu Yi-Sung (Grobest Vietnam) (Ind)
    9. Johan Verburg (Oxfam Novib)
    10. Michael Tlustly (New England Aquarium)
    11. Niels Alsted (Biomar) (Ind)
    12. Piers Hart (WWF-UK)
    13. Tor Eirik Homme (Grieg Seafood/GSI Partner) (Ind)
    14. Trygve Berg-Lea (Skretting Group) (Ind)
    15. Pichaiyut Tachapong (CP Thailand) (Ind)

    Membres précédents du comité de pilotage :

    Or il se rĂ©vĂšle que la paritĂ© entre les reprĂ©sentants de l'industrie et le reste des membres, n’existe pas dans ce comitĂ© de pilotage qui donne la part belle Ă  l’industrie salmonicole... D’autre part, les membres des organisations « hors industrie » ne sont pas reprĂ©sentatifs Ă  l'exception d'Oxfam... Aucune organisation de la pĂȘche artisanale parmi les membres ! Le World Fish Center Ă©tait la seule organisation qui aurait pu dĂ©fendre le secteur artisanal !

    Cette consultation de l'ASC a pour objectif de renforcer la filiĂšre minotiĂšre

    PĂȘches mondiales. Concentration croissante autour de 13 multinationales



    Un groupe de treize sociĂ©tĂ©s contrĂŽlent de 19% Ă  40% des stocks de poissons les plus importants et les plus stratĂ©giques ce qui reprĂ©sente entre 11% et 16% des captures marines mondiales, selon une Ă©tude parue en mai 2015 dans Plos One : Transnational Corporations as ‘Keystone Actors’ in Marine Ecosystems.

    L'influence de ces acteurs «clĂ©s» dans la production des produits aquatiques ne cessent de grandir ;  ils orientent l'avenir de l’exploitation des ressources halieutiques Ă  l’échelle mondiale... Parmi ces 13 groupes, 8 sociĂ©tĂ©s sont impliquĂ©es dans l'industrie minotiĂšre, en tant que pĂȘcherie, producteur d'aliment aquacole ou/et aquaculteur/pisciculteur...


    Précision : Skretting, leader mondial de l'alimentation piscicole, appartient au groupe hollandais Nutreco qui est convoité depuis plusieurs années par l'étatsunien Cargill, N°1 mondial de l'agro-alimentaire....

    Philippe FavreliĂšre

    Point sur la pĂȘche minotiĂšre

    MalgrĂ© une chute de la production (effet El Nino), il semblerait que les pĂȘcheries minotiĂšres se renforcent actuellement. Au PĂ©rou, plusieurs conserveries Ă  vocation alimentaire humaine viennent de fermer : dans FIS (23 juin 2015) :Five canning and frozen product plants close(Avec de la farine de poisson Ă  plus de 2000 $ la tonne, les profits sont bien plus importants dans la pĂȘche minotiĂšre)...



    D'autre part, le marché mondial de l'huile de poisson est en pleine croissance, en liaison avec le développement des élevages de salmonidés (saumon et truite) :Fish Oil Market in Asia Pacific Will Reach $1.5 Billion by 2020

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    Le Monde Diplomatique : Claude Julien doit se retourner dans sa tombe...

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    L’altermondialiste Claude Julien, responsable du Monde Diplomatique pendant 18 ans, dĂ©fendait les droits de l’homme, l’autodĂ©termination des peuples et surtout en tant que journaliste engagĂ© il ne manquait aucune occasion de dĂ©noncer l’impĂ©rialisme amĂ©ricain partout dans le monde.

    « PersonnalitĂ© exceptionnelle, par la puissance de ses convictions, la singularitĂ© de son talent et l’étendue de sa culture, Claude Julien a marquĂ© dĂ©finitivement l’histoire du Monde diplomatique. Il a exercĂ© une influence dĂ©cisive sur plusieurs gĂ©nĂ©rations de jeunes journalistes qui ont admirĂ© en lui la force de son caractĂšre, les qualitĂ©s de son Ă©criture, la fermetĂ© de ses idĂ©es, la gĂ©nĂ©rositĂ© de son engagement et la passion de ses combats en faveur d’un journalisme irrĂ©vĂ©rencieux, et d’un monde plus juste, plus pacifique, moins inĂ©galitaire et plus solidaire... » (*)

    Aujourd’hui, Le Monde Diplomatique organise une table ronde « Changement climatique et santĂ© de l'ocĂ©an » en partenariat avec la Fondation Bertarelli, une institution qui s’est illustrĂ©e lors de la crĂ©ation du parc marin des Chagos dans l’OcĂ©an Indien.

    En effet, cette fondation s’est distinguĂ©e en s’asseyant sur les droits humains quand les intĂ©rĂȘts britanniques et surtout les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques Ă©tatsuniens ont pesĂ© dans la balance... A l’intĂ©rieur du rĂ©seau Chagos conservation trust, la Fondation Bertarelli a participĂ© Ă  l’exclusion du peuple chagossien de leurs Ăźles sous couvert d’une rĂ©serve marine gĂ©ante. Parc marin vidĂ© de ses habitants mais occupĂ© par la base militaire US de Diego Garcia, Ă  quelques encablures des champs pĂ©troliers du Moyen-Orient.

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    Earthfarce : Manuel de l'éco-guerrier par l'égo-logiste Paul Watson

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    Earthforce : Manuel de l’éco-guerrier

    Capitaine Paul Watson

    Editions ACTES SUD, 185 p.

    Pendant les vacances, vous allez peut-ĂȘtre vous trouver sur le Tour de France des confĂ©rences de  Paul Watson dit l'Ă©copirate, ou bien croiser l'un des bateaux de sa flottille notamment le "Brigitte Bardot", ou le "Columbus", voilier de Jean-Yves Parlier, navire ambassadeur Ă  la cause de Sea Shepherd, association créée par Paul Watson..

    NapaulĂ©on Watson, l’égo-logiste.

    Paul Watson place la réédition de son manuel de stratĂ©gies pour dĂ©fendre la planĂšte (1993) sous l’égide de NapolĂ©on, dont il admire le charisme. Nul doute qu’il en fasse son modĂšle, lorsqu’il s’agit de contrĂŽler son image et de manipuler les mĂ©dias en crĂ©ant « un mythe autour de sa personne ». Ce charisme est « au service de la Terre et de tous ses enfants ». Mais ces enfants ne sont pas seulement « les animaux humains », parce que « la vie d’un humain a autant de valeur que celle d’un animal. La vie d’un animal a autant de valeur que celle d’une plante. La vie d’une plante a autant de valeur que la montagne ou le lac ». Mieux, « les vers, les fourmis, les bactĂ©ries et les poissons sont plus importants que les ĂȘtres humains ». De ce fait, les productions culturelles des humains « n’ont aucune valeur pour la Terre quand on les compare Ă  n’importe quelle espĂšce d’oiseau ».

    Pour Watson, les humains se divisent en deux catĂ©gories, les biocentriques et « les pratiquants de la religion anthropocentrique », ses ennemis. Pour les convaincre, l’éco-guerrier, « disciple des rĂ©alitĂ©s spirituelles naturelles », peut les tromper en respectant « le systĂšme anthropique » qu’il veut dĂ©truire. Cet art de la dissimulation va jusqu’à la manipulation revendiquĂ©e des mĂ©dias, la diffusion de fausses informations. Il faut croire que cela fonctionne si l’on considĂšre les articles Ă  la gloire du Capitaine Watson. On s’inquiĂšte pourtant lorsqu’il Ă©crit : « Dans le contexte de la nature, tous les animaux peuvent tuer leur petit, s’ils ne peuvent garantir la sĂ©curitĂ© et la santĂ© de leur progĂ©niture ». On est un peu rassurĂ© lorsqu’il considĂšre que cela se limite pour la femme au droit Ă  l’avortement. Par ailleurs, il est fier de veiller dans ses activitĂ©s d’éco-guerrier Ă  ne pas blesser ses soldats ou ses ennemis. On se demande tout de mĂȘme comment il parviendra Ă  une croissance nĂ©gative de la population. Il ne devrait pas se prĂ©cipiter pour lutter contre la famine considĂ©rant qu’il s’agit lĂ  d’une rĂ©gulation naturelle. Il veut en effet bannir l’agriculture, l’industrie et la guerre et ramener l’humanitĂ© au stade des cueilleurs. Il a affirmĂ© rĂ©cemment qu’il souhaitait interdire la pĂȘche « sauf Ă  la main » et que son idĂ©al serait de placer les humains dans des rĂ©serves restreintes, en groupes rĂ©duits de quelques milliers, pour laisser la nature aux autres espĂšces animales. L’avenir de l’homme est de redevenir animal et primate prouvant ainsi qu’il est vivant
 Vaste programme.

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