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Channel: Regard sur la pêche et l'aquaculture "Aquablog"
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Des algues au menu de l’Agrocampus Ouest

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Des algues alimentaires aux Journées Professionnelles de Rennes

En 2015, « Les Journées Professionnelles de Rennes » consacreront une journée aux algues alimentaires macrophytes.

Dans le cadre du projet IDEALG, le Pôle halieutique Agrocampus Ouest organise un colloque :

Les algues alimentaires : aujourd'hui - demain

Jeudi 28 mai 2015

La journée s'organisera autour de trois sessions thématiques et d'une table ronde :
    * Les algues dans l’assiette : quelle consommation aujourd’hui ?
      * Algues alimentaires et production : quel approvisionnement pour demain ?
        * Algues et marché : comment développer le marché des algues alimentaires ?

          Table ronde – Comment démocratiser la consommation des algues alimentaires ? Quels produits et quelle promotion développer pour demain ?


          Dans l’attente du colloque, vous pouvez vous immerger dans le monde des algues en consultant l’étude nationale sur les algues : Etude de la consommation des algues alimentaires en France (Document Téléchargeable Ici)

          Extrait

          Depuis quelques années, le marché des algues alimentaires est bousculé par l’arrivée de la restauration japonaise en France. Elle apporte de nouveaux produits exotiques qui contiennent des algues, comme les sushis (terme générique). Cette cuisine, jouissant d’un grand succès, a permis de faire découvrir l’algue à de nombreux français. Un créneau semble se dessiner pour les produits bretons qui pourraient profiter du succès cette cuisine, et d’une volonté exprimée par de plus en plus de consommateurs de revenir vers des produits locaux, naturels et sains.



          Les professionnels ont amorcé des actions pour élargir le panel de consommateurs, et de nombreux efforts sont faits pour remettre ces produits aux goûts du jour. Pour autant, très peu d’informations sont disponibles sur la consommation des algues, aucune étude à grande échelle n’a jamais été menée en France. Afin de pouvoir développer avec cohérence cette filière prometteuse, il serait particulièrement intéressant de connaître les caractéristiques de consommation des algues alimentaires. Cette étude tente répondre à ce besoin en allant chercher les informations à la source, directement auprès des consommateurs, grâce à des analyses qualitatives et quantitatives.



          Plusieurs thématiques seront détaillées successivement dans ce rapport :
          • la méthodologie utilisée pour la récolte des données ;
          • l’étude de l’image des algues ;
          • la description de la consommation française ;
          • la vision qu’on les non consommateurs des algues ;
          • les freins actuels à la consommation.
             

          Les huîtres crèvent... Et alors !

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          Après une saison de crève des huîtres sur les côtes françaises, marquée par la mortalité subite des moules dans le pertuis breton, Jean-François Le Bitoux nous entraine maintenant dans les méandres tortueux de la Politique de développement de la conchyliculture française...

          Illustration : Passons l'éponge sur la mortalité des huîtres dans Ostrea.org : Quel avenir pour l'ostréiculture ?

          Rappelez-vous au début de l’année 2014, Jean-François Le Bitoux - véto aquacole globe-trotter -  y croyait encore à la résurrection des huîtres : Mortalités ostréicoles : 2014 l'année des solutions ? Chiche ?

          Y croyait un peu moins après la mortalité massive des moules sur les côtes charentaises et vendéennes : Mortalités des moules : Nouvelles pathologies « inconnues »?

          Quand la science vétérinaire débouche sur une réflexion politique...

          Diffuser ou résister à la diffusion : Fractales fatales, par Jean-François Le Bitoux

          « Il y a deux types de populations. Il y a ceux où ce type d’information circule, et puis ça ne se diffuse pas à l’intérieur du reste du système. »

          Paul Jorion, Le temps qu’il fait le 6 mars 2015

          Source : Blog de Paul Jorion

          L’anthropologue s’étonne d’un problème qu’il connait et dénonce depuis toujours : ce qui parait simple aux uns est parfois insupportable et irrecevable aux voisins. Bruno Latour enseigne que le « fait scientifique » est peu de choses sans le « fait sociologique » qui le porte. La science pastorienne n’existerait pas sans l’encadrement sociétal et de communication que le savant a su gérer simultanément. Peu avant Pasteur, Semmelweis constatait « scientifiquement » par les statistiques, que se désinfecter les mains faisait baisser les mortalités dans les maternités. Ce constat ne fut pas partagé à l’époque !

          Vétérinaire de terrain depuis 40 ans, j’ai reconnu dans la description anthropologique du fonctionnement des sociétés de pêcheurs de l’Ile d’Houat, d’ostréiculteurs, de saliculteurs, une approche « holistique » que le véto pratique au quotidien : on ne soigne pas en étudiant tel ou tel paramètre mais en vérifiant comment les fonctions vitales s’équilibrent entre elles, bien ou mal.

          Scientifique, j’ai longtemps cru que cette rigueur suffit à rendre accessible la biologie, la physiologie, les dérives pathologiques et les thérapeutiques curatives ou mieux encore préventives. Même sans en connaître les détails, on peut accepter qu’il existe un lien entre population croissante et l’émergence de pathologies. Le risque pathologique augmente avec l’augmentation et la densité des populations et, pour en limiter l’effet, il faut définir et mettre en œuvre une zootechnie de plus en plus rigoureuse.

          Illustration : L'heure est grave ! Selon les informations dont nous disposons, les parcs, bassins et claires sont encore gavés d'huîtres. En effet, ce sont bien des centaines de tonnes qui restent invendus... Comité de Survie de l'Ostréiculture dans Ostrea.org : Prix de vente à la production des huîtres

          « Élémentaire mon cher Watson ? Pas tant que ça mon cher Holmes ! ». Car il existe dans toute démonstration scientifique des paramètres culturels et environnementaux masqués ou ignorés qui bloquent « la diffusion vers l’intérieur des écosystèmes ». L’environnement du vétérinaire, c’est d’abord le propriétaire de l’animal qui ayant perçu quelque dysfonctionnement, demande de l’aide pour retrouver une homéostasie. Si personne n’appelle, aucune thérapie ne résoudra rien !

          Et c’est ce qui se passe aujourd’hui en conchyliculture le long des côtes françaises! Vous avez pu lire que bactéries et virus contribuent à la destruction des élevages mais l’étiologie et l’épidémiologie anthropologique ou sociologique de ces maux montrent qu’aucune des parties prenantes – producteurs, chercheurs, administration maritime – ne s’y impliquent suffisamment pour chercher à résoudre les problèmes. L’émergence de pathogènes est un phénomène parfaitement naturel qui résulte du laisser aller des uns et des autres. Tout ceci vient d’être enfin rapporté dans l’expertise du Professeur Puyt de l’Ecole Vétérinaire de Nantes.

          Vous ne savez pas ce que sont les lois de l’épidémiologie, ce message ne se diffusera de lui-même nulle part, même chez ceux qui en ont le plus besoin ! À moins qu’ils n’en aient pas vraiment besoin ? Et qu’il y ait d’autres intérêts masqués qui soient plus solidement défendus que la vie des coquillages et des entreprises ?

          Chacun se construit une identité bordée de membranes de sécurité culturelles, scientifiques, administratives, religieuses ; elles sont certes souples mais souvent imperméables à ce qu’on ne veut pas entendre et plus encore à ce qui n’a pas été exprimé. Je laisse conscience et inconscience aux psys, sans complètement les ignorer mais il manque un « détail » à cette histoire de conchyliculture qui se meurt : c’est le commerce qui prime sur la santé des élevages. Les huitres se promènent à travers toutes la France et au-delà en suivant des circuits commerciaux qui structurent le reste de l’activité : y toucher est une telle remise en cause de l’histoire de l’ostréiculture française que cette hypothèse n’est pas retenue. Evidemment virus et bactéries circulent aussi et il sera donc plus difficile de s’en débarrasser. En attendant, ce sont les circulations commerciales des virus et bactéries qui détruisent les animaux et la profession : un véritable suicide assisté ! La conchyliculture a progressé en « colonisant » des territoires nouveaux (Irlande) et aujourd’hui, les produits commerciaux reviennent de ces territoires récemment colonisés où un écosystème neuf les protège provisoirement de l’émergence de pathogènes et ils font concurrence aux produits locaux ! Bref une défaite qui n’a rien d’étrange ! Voilà un « fait sociologique » plus solide que le « fait scientifique » ! On pourrait définir des thérapies préventives, encore faudra-t-il les faire appliquer et donc limiter la circulation des stocks !

          Suite : Blog de Paul Jorion

          Avec le moratoire, la contrebande d'anguille européenne s'organise ?

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          Non à la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne

          Le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), autorité scientifique française CITES, prend acte de l’amélioration du recrutement en Europe et des efforts des pêcheurs mais rend un avis défavorable à une reprise immédiate des exportations des anguilles européennes notamment des civelles (ou pibales), les alevins d'anguille très recherchés par les éleveurs asiatiques (Chine, Taïwan, Japon...)

          Illustration : le prix de la civelle américaine atteint des sommets à près de 3500 euros le kilo !!!

          Pour en savoir plus sur la pêcherie de civelle en France :A la traque des braconniers de pibale dans les marais de Charente (cet article montre que le moratoire affecte principalement les petits pêcheurs déclarés qui désarment en raison des prix très bas sur le marché intérieur moins de 200 euros le kilo)


          Avec le moratoire, le prix des civelles exportées s'envole... 

          Dans un rapport (*) rendu préalablement à la présente campagne de pêche à la civelle 2014-2015, le MNHN, en tant qu’autorité scientifique française au sein du groupe scientifique CITES de l’Union Européenne, a rendu un avis de commerce non préjudiciable négatif concernant la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne pour l’année 2015.

          Actant le passage au vert des indicateurs relatifs au recrutement d’alevins d’anguilles (civelles) et à la mise en oeuvre des mesures de gestion en Europe, le MNHN souligne néanmoins que l’état du stock d’anguilles européennes, concernant notamment l’échappement d’anguilles argentées (stade reproducteur), demeure fragile sinon incertain à l’échelle de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. La possibilité de soumettre au groupe scientifique européen CITES, seul compétent en matière de commerce international d’espèces protégées dans le cadre de la convention CITES, la question de la réouverture des exportations de l’anguille européenne en dehors de l’Union Européenne pourra être réexaminée par le MNHN pour la prochaine année.

          Et la contrebande s'organise ?

          Le groupe d’experts tient à souligner que la coopération de tous les pays de l’aire de distribution de l’anguille européenne est primordiale et que les pays n’ayant pas de gestion adaptée mettent en péril l’ensemble de la population et pénalisent les pays ayant fait l’effort de mettre en place un plan de gestion et d’en évaluer ses résultats.



          Il est à noter que des stocks non négligeables d’anguilles européennes sont observés dans les zones hors UE notamment dans le Sud de la Méditerranée. On remarque que la Tunisie a adopté un quota de 135 T pour les spécimens de moins de 30 cm d’origine sauvage pour l’année 2010.

          Après le ban ‘zéro export’ pour la période 2011-2012, la Tunisie n’a plus adopté de quotas d’exportation et le Maroc apparaît comme le 1er exportateur (environ 66 000 kg) suivi de la Tunisie et de la Turquie. Le ban UE a permis au Maroc de devenir le premier exportateur et d’augmenter ses exportations de près de 29 000 kg en 2 ans (Tableau 2 ; cf. annexe 3 pour plus de détails (*)). Les chiffres disponibles suggèrent donc que des stocks d’anguilles peuvent être importants hors UE, et que ces pays peuvent exporter des volumes significatifs d’anguilles.



          (*) Téléchargez le rapport complet

          Variation mytilicole

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          Visualisez une élite religieuse. Un souverain pontife enveloppé d’un costume de saltimbanque et coiffé d’un chapeau rigolo. Du haut d’une éminence, plein de superbe et dégoisant du verbiage polyglotte, affecté de simagrées sophistiquées, il harangue une foule subjuguée, bouche bée. Vous l’imaginez bien cette élite… et bien elle a une chose en commun avec l’idiot du village qui croupit dans la crasse et la pauvreté aux tréfonds d’un trou de balle de la planète : ni l’un ni l’autre n’ont la preuve de l’existence de Dieu pas plus d’ailleurs que les milliards de croyants de toutes obédiences à travers le monde qui prient pourtant plusieurs fois par jour debout, assis, couchés et debout, assis, couchés.

          Sans doute l’idiot du village a plus de chances d’avoir vu Dieu dans ses délires psychotiques. A quoi ressemble celui-ci du coup ? Il parait que nous, humains, sommes façonnés à son image. On imagine un homme dans la force de l’âge avec une barbe blanche. Mais en fait rien n’interdit de croire qu’il pourrait s’agir d’une femme ou d’un hermaphrodite… et s’il existait plusieurs Dieux ? Mais encore, il pourrait s’agir d’un animal, d’un ours, d’un cochon, d’un rat, ou d’une huitre… non, plutôt une moule…

          J’ai une révélation à vous faire : Dieu m’est apparu ce matin au petit déjeuner… C’est en fait une Déesse ! Elle s’est présentée à moi, c’est une Moule et elle s’appelle Gertrude


          Et faites place à son Grand Racumam, le petit crabe

          Neuneu !


           

          Neuneu le Grand Racumam affirme que Gertrude La Grande Moule est la créatrice de l’univers. Cette assertion est aussi recevable que les autres puisque comme les autres elle ne peut être ni confirmée ni infirmée. Comme les autres elle reste donc à l’état d’hypothèse.

          Et les livres sacrés, c’est pas des preuves peut-être ? Ils ont surtout été écrits par des hommes qui n’étaient pas plus éclairés que les croyants d’aujourd’hui. Ce qui ne les a pas empêchés de gribouiller des tartines de certitudes, des dogmes qu’on enfonce dans la tête de gamins maltraités dans d’obscures écoles religieuses et dont l’avenir probable oscille entre celui de ministre du culte illuminé, la fatwa aux lèvres et la sainteté qui pue la charogne ou celui de meurtrier suicidaire déterminé à assassiner des justes et des innocents.

          Des états édifient même des systèmes politiques économiques et sociaux basés sur des concepts aussi hasardeux...

          Si les certitudes sont autant de barreaux de prisons qui enferment et obscurcissent la raison, les hypothèses appellent des multitudes de questions, celles-là mêmes qui autorisent l’émerveillement. Et dans l’intimité de cette sagesse, avec l’intuition que nous appartenons à un tout, que nous sommes une étincelle de vie reliée -religare a donné le mot religion- aux autres vivants dans l’immensité, alors germera peut-être cette grâce qu’on appelle la foi.

          Marlin-Ducru Robert

          En Mauritanie, les femmes misent sur la pêche

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          La pêche miraculeuse des femmes mauritaniennes




          Quelques jours après la journée internationale de la femme... Cet article montre le dynamisme de la filière Pêche artisanale en Mauritanie, un pays sans tradition halieutique - à l'exception des Imragens sur les bancs d'Arguin - Dynamique mais sous la menace de la pêche minotière qui convoite aussi les petits pélagiques (sardinelles...), la ressource bon marché recherchée par les femmes transformatrices de poisson...

          La véritable « place du village » de Nouak-chott, capitale de la Mauritanie, est le port artisanal, c’est-à-dire la plage, au bord de l’Atlantique. Dans des odeurs âcres de goudron, de déchets, de poissons crus ou grillés, une foule bruyante se côtoie : pêcheurs, revendeurs de poissons, porteurs, badauds, enfants, policiers et quelques rares touristes.

          Source : Le Pélerin

          Dès qu’une pirogue accoste, des porteurs se précipitent et chargent la cargaison dans des cagettes en plastique qu’ils transportent sur leur tête ou dans des carrioles. Sardinelles, mulets, capitaines, mâchoirons, mérous, sont ensuite déversés sur le sol ou dans des coffres de camionnettes stationnées en haut de la plage.

          À propos de l'article

          Publié dans Pèlerinn°6901, du 5 mars 2015... Et mis en ligne après la journée mondiale du 8 Mars (Publié par : Sabine Harreau - Édité par : Estelle Couvercelle)  

          Soutenue par le CCFD-Terre solidaire, l’association Mauritanie 2000  offre aux femmes pauvres et peu instruites la possibilité de conquérir leur indépendance économique.

          C’est là que commence l’activité de Mauritanie 2000 (M 2000). Cette organisation non gouvernementale, soutenue depuis dix ans par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), valorise le travail féminin dans le secteur de la pêche. Certaines femmes de l’association des mareyeuses, réunies à quatre ou cinq en groupement d’intérêt économique (GIE), achètent avec leurs modestes économies des kilos de poissons.

          Des « transformatrices » aux « revendeuses »

          Elles les acheminent ensuite à quelques centaines de mètres du port, à La Sirène, le centre de transformation fondé par M 2000.

          En pénétrant dans le bâtiment, des effluves de poissons fermentés agressent les narines. Des femmes en bottes et blouse, les « transformatrices », sortent des sardinelles aux écailles argentées d’une rigole emplie de saumure.

          « Après deux ou trois jours de fermentation, elles sont mises à sécher au soleil », explique Diamon M’Bodj, l’animatrice, vêtue d’un boubou fuchsia. En effet, d’autres femmes de l’équipe grimpent vers la terrasse, portant sur leur tête des seaux remplis de 35 kg de poissons, qu’elles disposent sur des claies en bois.

          Chaque semaine, jusqu’à deux tonnes de poissons sont éviscérés, étêtés, fumés, dans des conditions d’hygiène irréprochables, par les équipes de M 2000.

          Ensuite, la production est achetée par des « revendeuses », également membres de M 2000, pour être écoulée dans leurs petites boutiques.

             "L’association a été créée grâce à une histoire de phoques"

            explique malicieusement Nedwa Nech, 49 ans, directrice, femme de tête et de cœur.

          « En 1993, j’ai rencontré une océanographe hollandaise venue protéger les phoques moines du cap Blanc, en voie de disparition, dans le nord du pays. Je lui ai dit qu’il fallait d’abord aider les familles de pêcheurs artisanaux, très pauvres. »

          La première aide financière est alors venue des Pays-Bas. L’idée de départ de Nedwa Nech était de profiter de la richesse de la côte mauritanienne, l’une des plus poissonneuses au monde...

          La liberté... mais à quel prix ? Dure réalité des travailleurs de la pêche

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          Au moment où la France va ratifier la convention n°188 de l'OIT relative au travail dans la pêche...

          La liberté au prix d’un travail dur et éprouvant à bord des bateaux de pêche...
          La liberté de populations pauvres, volée par des armateurs sans scrupule, des esclavagistes...

          A bord du chalutier « Le Sainte Marie de la Mer »



          Documentaire de Cyril Badet (France – 2014 - 34’)

          Le chalutier le Sainte Marie de la mer, appareille pour une campagne d’une semaine à pêcher le maquereau et la sardine au large du Tréport. La vie des marins à bord et leur travail, dur et astreignant y est filmé tout au long du processus de pêche, de la plongée des filets jusqu’à la vente aux mareyeurs. Le travail est physique parfois dangereux mais les marins aiment ce boulot... La liberté du métier... Cyril Badet a capté, avec beaucoup de précisions, les  gestes de chaque marin ainsi que les mouvements qui lient les membres d'équipage dans une chaine de production solidaire... Ce travail en équipe dans un espace exigu... avec tous ses dangers... Attention ! Pas de rupture de coordination... Pas de fausse manœuvre !

          La France va ratifier la convention n°188 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) relative au travail dans la pêche... Cette ratification intervient au moment où des associations dénoncent le travail forcé dans la pêche partout dans le monde... En Asie comme en Europe... Adopté en 1ère lecture par l'Assemblée nationale le 19 mars 2015, le projet de loi autorisant la ratification attend la signature des sénateurs...

          Public Sénat : Les dessous de la mondialisation dans la pêche

          A l'heure de la globalisation, cette série documentaire vise à éveiller les consciences des citoyens sur les dessous de fabrication des produits et services de grande consommation. Des enquêtes inédites sur les dessous de la mondialisation avec les enjeux, mais aussi les conséquences sanitaires économiques et environnementales, des produits que nous consommons : crevettes en Equateur, fleurs en Ethiopie, call center en Inde...

          Thaïlande, les damnés de la pêche


          Un documentaire réalisé par Florence Morice. Durée : 29 minutes

          Ce documentaire raconte l'histoire d'un esclavage moderne dont nous, consommateurs, nous rendons parfois complices sans même le savoir.

          L'industrie de la pêche thaïlandaise est une industrie florissante essentiellement tournée vers l'exportation. Elle a rapporté plus de 5 milliards d'euros au royaume en 2012. Mais, derrière, se joue un drame humain. Celui de milliers d'immigrés en majorité birmans, le plus souvent clandestins qui fuient la précarité économique et politique de leurs pays avec l'espoir de trouver un emploi bien payé de l'autre côté de la frontière. Vulnérables dans leur exil, les clandestins birmans, sont souvent la cible d'un trafic d'êtres humains tenu par une mafia bénéficiant de complicités au sein des autorités Thaïlandaises.

          Pris au piège, les birmans sont embarqués de force sur des bateaux de pêche, retenus en mer des mois, des années parfois. A bord des chalutiers ils sont souvent victimes de maltraitance, battus, forcés à travailler 24h sur 24h, exécutés parfois. Aucune pression internationale n'est suffisante pour contraindre le royaume Thaïlandais à agir contre ce trafic d'être humains.

          Selon un proverbe birman " qui échappe au tigre rencontre le crocodile ".

          Procédure législative


          La Convention n° 188 sur le travail dans la pêche, dont l'élaboration et l'adoption par l'Organisation internationale du travail ont été soutenues par la France, complète la convention du travail maritime adoptée en 2006. Elle confirme une évolution majeure en matière de normes internationales du travail maritime pour les gens de mer et les pêcheurs. La pêche et la navigation maritime commerciale seront les premiers secteurs à disposer au niveau mondial d'un ensemble complet de normes couvrant tous les domaines du droit social.

          En la ratifiant, la France sera le premier pays européen à contribuer à l'entrée en vigueur d'une convention qui s'inscrit dans une logique de développement durable en instaurant, dans le domaine de la pêche maritime, des mécanismes de respect de la norme sociale. Tout comme la convention sur le travail maritime de 2006, qui vient d'entrer en vigueur, la France espère que la convention n° 188 sera largement ratifiée.

          En février 2015, Chantal Guittet dépose le Rapport n° 2589 lié au projet de loi...

          Extrait...

          Le métier de pêcheur est un métier dangereux et soumis à de nombreux aléas. En dépit de ces caractéristiques intrinsèques, il est traditionnellement moins bien protégé par les règlementations nationales et internationales. Cela tient à l’extrême hétérogénéité de ce secteur et à sa spécificité.

          Il est aujourd’hui urgent d’améliorer la régulation internationale du travail dans le secteur de la pêche pour répondre à un double impératif : celui d’assurer un niveau de protection minimum à des métiers très exposés (1) ; et celui de disposer de règles communes, seules garantes d’une concurrence juste dans un secteur mondialisé (2).

          A bord du "Mariette le Roch" pour une pêche de l'extrême


          A bord, ils sont 14 hommes. Pendant un mois, ils endurent des conditions de travail dantesques. Au grand air, mais coupés du monde, ballottés par une mer souvent inhospitalière et exposés aux dangers. Embarquez avec l'équipage du "Mariette le Roch" pour une campagne de pêche en mer du Nord. Source vidéo : Extrait Sept à Huit : à bord du "Mariette le Roch" pour une pêche de l'extrême

          1. Assurer un niveau minimum de protection à des métiers très exposés

          En règle générale, les conditions de travail dans le secteur de la pêche sont difficiles. La pêche suppose de longues heures de travail dans un milieu marin par nature éprouvant. Le trajet à destination des zones de pêche peut être périlleux. Les pêcheurs peuvent en outre être amenés à utiliser des équipements dangereux pour prendre, trier ou stocker le poisson. En cas d’accident ou de maladie survenant en mer, il arrive que le pêcheur soit loin d’un centre médical professionnel, et la qualité des services d’évacuation médicale varie considérablement d’un pays à l’autre.

          Les taux d’accidents du travail et le nombre de décès dans ce secteur sont largement supérieurs à la moyenne nationale dans la plupart des pays. En 1999, le Bureau international du travail (BIT) estimait le taux mondial de mortalité dans la pêche à 80 pour 100 000 travailleurs. Des estimations récentes laissent penser que ce taux n’a pas diminué depuis (3).

          En outre, les mutations du secteur de la pêche modifient les conditions de travail des pêcheurs. Le progrès technologique permet aux navires d’opérer plus loin des côtes et de rester plus longtemps en mer. La qualité des conditions de travail et de vie à bord des navires (logement, nourriture, temps de repos) revêt alors une importance plus grande. La réduction tendancielle de la taille des équipages s’accompagne de nouvelles exigences en matière de qualifications professionnelles.

          Pour toutes ces raisons, il est indispensable que les pêcheurs bénéficient du même cadre de protection minimum. C’est une condition indispensable pour rendre plus loyale la concurrence entre les États dans le domaine de la pêche.

          2. Disposer de règles communes dans un secteur mondialisé

          On assiste à une mondialisation croissante de la chaîne de valeur des pêcheries, qui se double d’une mondialisation de la main d’œuvre, notamment par le recours aux travailleurs migrants. La France ne fait pas exception : sur les 17 822 marins qui y sont employés fin 2013, 585 ne sont pas originaires de l’Union européenne.

          Dans ce contexte, la disparité des conditions de vie et de travail à bord des navires, ainsi que celle des normes de sécurité et de contrôle, engendre une concurrence déloyale entre les États et favorise les pratiques de « dumping social ». Une harmonisation minimale des normes de protection et des contrôles à l’échelle mondiale, permettant de rejeter dans la marginalité les navires hors normes, s’avère donc indispensable.

          La mise en œuvre d’une telle harmonisation n’en est pas moins délicate, tant les situations de pêcheurs sont variées selon le pays d’origine ou le type de pêche pratiqué. Le secteur se caractérise en effet par une très forte hétérogénéité, des pêches artisanales et extensives sur des embarcations de fortune aux pêches industrielles en eaux profondes. On retrouve la même hétérogénéité s’agissant des modes de rémunération des pêcheurs – à la part, fixe, ou un mix des deux – et des statuts qui leur sont appliqués – indépendants ou salariés (cf supra).

          Le défi est ainsi de parvenir à mettre en place des normes de protection qui soient applicables dans tous les pays, à tous les types de pêche.


          Des naufrages à répétition

          Le 2 Avril 2015

          Russie : au moins 54 morts dans le naufrage d'un chalutier en mer d'Okhotsk



          Le Pacifique Nord (Mer d'Okhotsk et Mer de Béring) est la principale zone de pêche de la planète, avec notamment la pêcherie de colin d'Alaska, espèce la plus consommée dans le monde...viennent ensuite le Cabillaud et les Saumons du Pacifique...

          Un chalutier russe a sombré en mer d'Okhotsk dans la nuit de mercredi à jeudi avec à son bord 132 hommes d'équipages. Au moins 54 d'entre eux sont morts noyés et 15 autres sont toujours portés disparus.

          Le chalutier russe "Dalni Vostok" a fait naufrage à 22 h 20, heure française (6 h 30 locales) dans la nuit de mercredi à jeudi, au large des côtes de la péninsule du Kamtchatka et à 250 kilomètres au sud de la ville de Magadan, la principale agglomération de cette zone peu peuplée de l'Extrême-Orient russe.

          « Actuellement, nous avons récupéré les corps de 54 victimes. Soixante-trois membres d'équipage ont pu être sauvés », a indiqué le chef régional de l'administration fédérale de sauvetage en mer à l'agence de presse russe Interfax, précisant que 15 marins étaient toujours portés disparus. Un précédent bilan faisait état d'au moins 43 morts et 26 disparus.

          Le même responsable explique que près de 40 marins ont pu être hélitreuillé vers les hôpitaux de Magadan. Il a également annoncé que près de 800 personnes ont participé aux opérations de sauvetage et que 26 navires de pêche de différentes nationalités, croisant dans les environs du naufrage, se sont déroutés pour porter assistance aux marins en perdition.



          Des Russes et des Birmans

          Le « Dalni Vostok » a fait naufrage à 06 h 30 locales au large des côtes du Kamtchatka et à 250 kilomètres au sud de la ville de Magadan, la principale agglomération de cette zone peu peuplée de l'Extrême-Orient russe. Un responsable du centre de coordination des secours de la région a précisé à l'agence Tass que 78 des marins à bord du « Dalni Vostok » étaient russes et au moins 40 originaires de Birmanie.

          Des hommes originaires de Lituanie, d'Ukraine et du Vanuatu étaient également à bord du chalutier, un navire-usine de 5 700 tonnes et 104 mètres de long conçu pour embarquer plusieurs dizaines de marins pour des campagnes de pêche de plusieurs mois. Le « Dalni Vostok » était exploité par la compagnie Magellan LLC et basée à Nevelsk, une ville portuaire de l'île de Sakhaline, dans l'Extrême-Orient russe.

          « Selon nos premières informations, 40 blessés vont être évacués vers un hôpital de Magadan par hélicoptère », a indiqué le service de presse du district de Magadan dans un communiqué, précisant que ceux-ci n'avaient pas pris part aux opérations de sauvetage en raison de l'éloignement du chalutier au moment de son naufrage.

          Mer calme au moment du naufrage

          « Un total de 800 personnes ont participé aux opérations de recherche et de secours », indique toutefois le communiqué, précisant que 26 navires de pêche avaient participé au sauvetage des marins rescapés.

          Selon la même source, les causes du naufrage n'ont pas encore été déterminées. Les médias russes évoquent toutefois la possibilité que le bateau ait heurté des blocs de glace, alors que la température était de 0°C et la mer très calme au moment du naufrage.

          De nombreux navires de pêche notamment russes, chinois et japonais, se livrent à des campagne de pêche dans les eaux internationales des mers d'Okhotsk et de Béring bordant l'Extrême-Orient russe car elles sont extrêmement poissonneuses et furent longtemps sous-exploitées en raisons des conditions difficiles de travail sur place. En décembre dernier, le naufrage d'un chalutier sud-coréen en mer de Béring, entre l'extrémité orientale de la Russie et l'Alaska, avait fait 27 morts et 26 disparus. D'après le monde : Au moins 54 morts dans le naufrage d'un chalutier russe

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          Naufrage à répétition dans la pêche. Au moins 54 morts dans le Pacifique Nord...

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          Russie : au moins 54 morts dans le naufrage d'un chalutier en mer d'Okhotsk



          Le Pacifique Nord (Mer d'Okhotsk et Mer de Béring) est la principale zone de pêche de la planète, avec notamment la pêcherie de colin d'Alaska, espèce la plus consommée dans le monde...viennent ensuite le Cabillaud et les Saumons du Pacifique...

          Un chalutier russe a sombré en mer d'Okhotsk dans la nuit de mercredi à jeudi avec à son bord 132 hommes d'équipages. Au moins 54 d'entre eux sont morts noyés et 15 autres sont toujours portés disparus.

          Le chalutier russe "Dalni Vostok" a fait naufrage à 22 h 20, heure française (6 h 30 locales) dans la nuit de mercredi à jeudi, au large des côtes de la péninsule du Kamtchatka et à 250 kilomètres au sud de la ville de Magadan, la principale agglomération de cette zone peu peuplée de l'Extrême-Orient russe.

          « Actuellement, nous avons récupéré les corps de 54 victimes. Soixante-trois membres d'équipage ont pu être sauvés », a indiqué le chef régional de l'administration fédérale de sauvetage en mer à l'agence de presse russe Interfax, précisant que 15 marins étaient toujours portés disparus. Un précédent bilan faisait état d'au moins 43 morts et 26 disparus.

          Le même responsable explique que près de 40 marins ont pu être hélitreuillé vers les hôpitaux de Magadan. Il a également annoncé que près de 800 personnes ont participé aux opérations de sauvetage et que 26 navires de pêche de différentes nationalités, croisant dans les environs du naufrage, se sont déroutés pour porter assistance aux marins en perdition.



          Des Russes et des Birmans

          Un responsable du centre de coordination des secours de la région a précisé à l'agence Tass que 78 des marins à bord du « Dalni Vostok » étaient russes et au moins 40 originaires de Birmanie.

          Des hommes originaires de Lituanie, d'Ukraine et du Vanuatu étaient également à bord du chalutier, un navire-usine de 5 700 tonnes et 104 mètres de long conçu pour embarquer plusieurs dizaines de marins pour des campagnes de pêche de plusieurs mois. Le « Dalni Vostok » était exploité par la compagnie Magellan LLC et basée à Nevelsk, une ville portuaire de l'île de Sakhaline, dans l'Extrême-Orient russe.

          « Selon nos premières informations, 40 blessés vont être évacués vers un hôpital de Magadan par hélicoptère », a indiqué le service de presse du district de Magadan dans un communiqué, précisant que ceux-ci n'avaient pas pris part aux opérations de sauvetage en raison de l'éloignement du chalutier au moment de son naufrage.

          Mer calme au moment du naufrage

          « Un total de 800 personnes ont participé aux opérations de recherche et de secours », indique toutefois le communiqué, précisant que 26 navires de pêche avaient participé au sauvetage des marins rescapés.

          Selon la même source, les causes du naufrage n'ont pas encore été déterminées. Les médias russes évoquent toutefois la possibilité que le bateau ait heurté des blocs de glace, alors que la température était de 0°C et la mer très calme au moment du naufrage.

          De nombreux navires de pêche notamment russes, chinois et japonais, se livrent à des campagne de pêche dans les eaux internationales des mers d'Okhotsk et de Béring bordant l'Extrême-Orient russe car elles sont extrêmement poissonneuses et furent longtemps sous-exploitées en raisons des conditions difficiles de travail sur place.

          En décembre dernier, le naufrage d'un chalutier sud-coréen en mer de Béring, entre l'extrémité orientale de la Russie et l'Alaska, avait fait 27 morts et 26 disparus. D'après le monde : Au moins 54 morts dans le naufrage d'un chalutier russe

          Dans RPA :

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          Suite de la revue de presse internationale :Mois de Mars en 2015

          Festival Pêcheurs du Monde 2015 : La voix des invisibles

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          Festival Pêcheurs du Monde 2015

          7e édition

          17-22 Mars 2015

          La voix des invisibles

          Les deux jurys du festival ont récompensé cinq films sur les 14 soumis à leur appréciation. Certains membres ont même regretté de ne pouvoir récompenser des films non-inscrits dans la compétition, ce qui témoigne de la qualité globale de l’ensemble des films présentés- 46- durant les six jours.

          Tous les films primés donnent la parole aux invisibles du monde de la pêche, ceux et celles dont la voix ne parvient jamais, ou rarement, aux oreilles des décideurs.

          Les deux jurys réunis, celui des jeunes et celui des professionnels, ont attribué le prix Chandrika Sharma à « Wawata Topu » de David Palazon et Enrique Alonzo, qui donne la parole aux femmes pêcheuses de Timor Leste ; elles pêchent en plongée pour améliorer les revenus de leur famille. Ce prix a été attribué en mémoire de la secrétaire d’ICSF, disparue en mars 2014 dans l’avion de la Malaysian Airline.

          Yvette Diei Ouadi de la FAO rend hommage à  Chandrika Sharma, secrétaire du Collectif international d'appui à la pêche artisanale (ICSF), disparue en mars 2014 dans l’avion de la Malaysian Airline... La présence d'une délégation de la FAO au Festival Pêcheurs du Monde annonce le début d'un partenariat entre l'organisation internationale et Pêcheurs du Monde (Photo d'Alain Le Sann)

          Le jury des professionnels (Cinéma et Pêche) a primé le long-métrage au Taïwanais Hung Chun-Hsiu pour « The Lost Sea ». Tourné sur l’île de Kinmen, toute proche de la Chine, il décrit le désastre engendré par la construction d’un grand port inutilisé, sous le regard de pêcheurs côtiers pittoresques qui prennent plaisir à cuisiner les limules, abondantes sur les plages, avant la construction du port. Un film attachant plein d’humour pour décrire une réalité sinistre. Le prix du court-métrage a été donné à un film bouleversant de la jeune réalisatrice bretonne, Frédérique Odye, « Les veilleuses de chagrin ». Plusieurs veuves de marins pêcheurs évoquent la mémoire de leur mari disparu en mer et leur difficulté à faire leur deuil. Un bel hommage à ces femmes discrètes qui ont gardé la mémoire de leur mari au cœur de leurs pensées. Ce fut aussi l’occasion de rappeler le scandale du naufrage du « Bugaled Breizh », coulé par un sous-marin, mais sans que les responsabilités soient reconnues. Un court-métrage de fiction de la jeune marocaine Asmae El Moudir « Les couleurs du silence », évoquant la disparition d’un pêcheur en hommage à son grand père disparu, a aussi profondément ému le public.

          Des jeunes sensibles à la marginalité

          Le jury des jeunes étudiants et lycéens a pour sa part fait preuve d’originalité en choisissant deux films sur des sujets étonnants qui mettent en scène des marginaux essayant d’échapper à la misère en pratiquant des pêches et des activités illégales. Le long-métrage primé est « Les Hustlers », du Béninois Egone Amah. Ces débrouillards, comme ils se désignent eux-mêmes, survivent dans un bidonville près du port de Lomé. Ils font du trafic d’essence et pratiquent la pêche quand ils ont réussi à émerger de la drogue et de l’alcool. Ils sont attachants malgré tout, ils rêvent d’une vie meilleure impossible, d’un travail régulier et s’appuient sur leur famille et leur solidarité entre copains. C’est une plongée rare dans un monde peu accessible.

          Les jeunes ont également été touchés par le court-métrage de Robin Dimet « Sounds of the Soul » sur les marginaux qui survivent le long du transsibérien en vendant du poisson ou en pêchant illégalement sur le lac Baïkal, dans un froid glacial, par moins 30 degrés. Tous ces films mettent en scène des invisibles du monde de la pêche qui essaient de survivre dans des conditions difficiles, parfois extrêmes, oubliés de tous. Ces documentaires illustrent bien l’esprit du festival, centré sur les hommes et les femmes dans la pêche, souvent incompris et méconnus.


          L’impact du changement climatique

          L’ensemble des 46 films projetés mettent en lumière d’autres nombreux enjeux. L’impact du changement climatique sur les communautés de pêcheurs est analysé avec acuité et émotion dans le film « Thuletuvalu ». Il annonce la mort programmée de communautés insulaires du Pacifique et de villages Inuit, la disparition de leur culture, l’inéluctabilité de la croissance du nombre de réfugiés climatiques, dont de nombreux pêcheurs. Les Inuits interrogés dans le film «  Inuit Knowledge and Climate Change » vivent avec angoisse la transformation de leur mode de vie, mais ils témoignent également de leur volonté de s’adapter. Ils sont parfois sceptiques sur les actions des biologistes qui veulent protéger les ours blancs, alors que, selon eux, ils ne sont pas menacés…sinon par les scientifiques eux-mêmes. Sur la question de l’énergie, le film remarquablement documenté « Are Vah » montre la résistance des pêcheurs indiens contre un projet de six centrales nucléaires proposées par Areva sur la côte du Maharashtra, un combat qui rappelle aux pêcheurs bretons leur combat contre la centrale de Plogoff et auparavant celle d’Erdeven, il y a 40 ans en 1975.

          Pillage dans le Pacifique

          Plusieurs films ont évoqué la situation des pêcheurs dans le Pacifique. Le phénomène le plus marquant est sans doute l’énorme pression exercée par la Chine sur les ressources marines. Plusieurs films ont évoqué l’impact de la demande pour les holothuries. Cette ressource est systématiquement pillée, d’île en île. Cette pression a aussi des conséquences humaines dramatiques, car les marchands chinois font travailler des jeunes en plongée, de plus en plus profond, dans des conditions terribles. Beaucoup de ces plongeurs sont handicapés ou meurent au cours de leurs plongées, les familles ne sont pas indemnisées. Heureusement, il reste des pêcheurs qui ne sont pas encore soumis à la pression de cette demande chinoise et continue de vivre heureux sur leur île, d’améliorer leurs pratiques avec des Dispositifs de Concentration de Poissons, qui restent artisanaux et n’ont rien à voir avec les milliers de DCP utilisés par des thoniers.

          La solidarité, condition de la transmission.

          Bousculées par la brutalité du changement climatique, les communautés de pêcheurs s’interrogent aussi sur leur place dans une société où leur mode de vie et leur rythme de travail sont de plus en plus décalés. La transmission des savoirs et des outils est de plus en plus problématique, comme le montre le film polonais « Walking Under Waters » avec le magnifique portrait d’un jeune pêcheur confronté au choix entre la tradition de la pêche et un travail routinier dans un centre touristique pour riches étrangers. Les pêcheurs du film « Luci a mare », en Sardaigne, ont conscience de vivre la fin d’une activité qui les tient éloignés de leur famille pendant des mois, pour de faibles revenus. Certaines communautés comme celles des pêcheurs des îles Salomon, « Le test », font revivre d’anciens rites d’initiation abandonnés récemment pour transmettre aux jeunes l’amour de la mer et le goût de la pêche. Malgré les difficultés, il reste des jeunes enthousiastes et heureux de reprendre le métier de leur père dans un contexte incertain, ainsi qu’en témoigne « La relève des filets » avec le portrait de trois jeunes patrons dans le port du Grau-du-Roi, en Méditerranée. L’exemple de jeunes paludiers, dans « Les paludiers de la baie », qui ont fait revivre des marais salants, parfois abandonnés depuis de siècles, montre que la volonté de vivre des ressources de la mer en relation étroite avec la nature, ses beautés et ses incertitudes, peut engendrer des miracles. La solidarité se manifeste aussi entre gens du Nord et Sud, comme en témoigne le beau film de Maylen Villaverde « L’huître d’Anosy, une odyssée malgache » ; une famille de l’île de Groix s’installe à Madagascar pour développer une production locale d’huîtres et former des ostréiculteurs malgaches.

          Sans la solidarité entre les générations, sans un partage équitable des ressources et une solidarité entre pêcheurs, sans l’appui des communautés des territoires qui vivent de la pêche, la transmission est difficile, surtout lorsque les choix politiques, les décisions bureaucratiques, certains diktats d’organisations environnementalistes viennent briser les rêves et la résistance de communautés où la pêche est une tradition depuis des siècles. Le film « Dans la passerelle », tourné à l’île d’Yeu, montre l’intelligence des derniers pêcheurs hauturiers confrontés à une succession de décisions absurdes et désespérés par le mépris dont ils sont l’objet de la part d’organisations écologistes et de décideurs. C’est un film que ces derniers devraient prendre le temps de voir et de méditer pour comprendre l’impact social de leurs campagnes simplistes et l’urgence d’écouter des pêcheurs artisans hauturiers. Il permet de comprendre également que l’avenir de la petite pêche côtière passe souvent par le maintien d’une pêche hauturière artisanale attachée à son territoire et soucieuse d’un partage équitable des ressources. En privé, certains écologistes reconnaissent que l’interdiction des filets maillants dérivants était une bêtise, mais ils se refusent à le reconnaître publiquement et la traque contre les derniers filets dérivants se poursuit jusqu’à l’absurde. Les pêcheurs de l’île d’Yeu n’ont jamais rejeté les environnementalistes qui les écoutent et les respectent et ils ont construit avec eux une des plus belles AMAP poissons qui touche 2000 familles dans la région nantaise.

          Il est urgent de reconnaître ces réalités totalement niées et méconnues par de nombreux écologistes et les promoteurs de la nouvelle Politique Commune des Pêches. Deux représentantes de la Fao, présentes pour leur film sur l’amélioration des pratiques de conservation du poisson par les femmes du Burundi, ont témoigné de leur intérêt et de leur soutien pour le Festival. C’est une reconnaissance importante. Puissent tous ces films rendre audible la parole de ces pêcheurs incompris et méconnus.

          Alain Le Sann

          Autres articles :

          Pour aller plus loin...

          FAO. Vers un partenariat officiel du Festival Pêcheurs du Monde en 2016

          Des représentants de la FAO ont participé à la 7ième édition du festival de films Pêcheurs du Monde en mars 2015

          The International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’ marked with the participation of FAO Fisheries and Aquaculture Department

          Source : FAO - Globefish - 27 March 2015

          During the 7th International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’, the FAO film on the successful project ‘’Support to post-harvest fisheries technology’’ has been selected under the category "Découvertes" (Discoveries).

          The International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’ is an annual cultural event organized by a team of volunteers and fisheries experts in Lorient, France. It introduces new or recent films dedicated to the sea people, and invites to discover images of the sea from all over the world, while providing a platform for debates and exchanges on political, economic, social and environmental questions related to the fisheries sector. Each edition gives fishermen the possibility to speak about themselves, enables the workers from the sea to introduce their world to the audience, to express their love for their jobs and to share their hopes and fears.

          For this 7th edition, the FAO film on the successful project ‘’Support to post-harvest fisheries technology’’ has been selected under the category ‘’Découvertes’’ (Discoveries). This film has been produced last year, and presents the long-term outputs and impact of a FAO technical cooperation programme which has been implemented in Burundi 8 years ago. Specifically, the project introduced to fishing communities along Lake Tanganyika an improved and simple fish drying technique, which enabled to curb post-harvest fish losses and resulted into a large scale improvement in the living conditions of the fish operators. The short version of the video can be viewed by clicking here.

          The presence of FAO during this International Film Festival was highly appreciated. During the panel discussions, the FAO representatives pointed out the impartial and advisory role of FAO in the decision-making process in the global fisheries sector. They also insisted on the importance not only of a more sustainable management of fisheries resources, but also of an efficient management of the catches through fight against losses and waste, and the generation of fish by-products resulting from the production process, and in less developed countries through the adoption of improved processing technologies.

          Discussions on the possibility for FAO to become official partner of the Festival for the next editions were initiated. That would imply the participation of FAO representatives in the preliminary panel discussions and the financing offered by this international organization of some fishermen and fisherwomen from less developed countries to participate at the Festival.

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          Pêcheurs du monde. « Leur redonner de l'autonomie »

          « Peut-on encore manger du poisson ? » : une question a priori simple mais un sujet ô combien vaste, sur lequel se sont penchés des spécialistes, hier, à l'UBS, dans le cadre du festival « Pêcheurs du monde ». Le débat est ouvert. 

          Source : Le Télégramme par Emmanuelle Gourvès

          « Il est urgent de reprendre la main sur le discours autour de la pêche ». À l'initiative de la toute première rencontre « Le poisson fait son cinéma », hier après-midi, à l'UBS, Alain Le Sann, président du festival du film Pêcheurs du monde, n'en démord pas : « Il faut développer un discours de transparence autour de la pêche et redonner de l'autonomie aux pêcheurs ».

          « Catastrophisme ambiant »

          Le secrétaire général du collectif « Pêche et développement » pointe du doigt le « catastrophisme ambiant. Pour certains, la seule façon de sauver l'océan est de ne plus manger de poisson ! D'autres disent qu'il n'y aura plus de poissons à partir de 2048. Et pourquoi pas 2030 ou 2020 ! On entend des âneries en permanence. Cela induit le consommateur en erreur ». Fustigeant « les campagnes qui visent à contrôler le commerce du poisson et donc les pêcheurs », il invite les producteurs à reprendre le dessus. Il prône « des logiques de régulation, de contrôle, de gestion... et non des interdictions ! Il y a des problèmes dans la pêche mais ils ne peuvent être résolus qu'avec les gens concernés ». Des propos qui ont fait l'unanimité, hier après-midi, auprès des différents interlocuteurs présents à la faculté de sciences, devant une cinquantaine d'auditeurs attentifs. C'est une « gestion collective et participative » qui doit être opposée à la « bataille de l'image » engagée par les grands groupes ou les multinationales dont « les intérêts n'ont parfois rien à voir avec la pêche ».

          « Permettre aux pêcheurs de donner leur point de vue »

          Invitée, Micheline Dion Somplehi, vice-président de la Fédération nationale des coopératives de pêche de Côte d'Ivoire, approuve : « Il faut permettre aux pêcheurs de donner leur point de vue. Le poisson peut être encore mangeable avec des politiques de pêche bien définies, bien appliquées. Actuellement, on ne tient pas compte de la réalité. Il faut soutenir les pêcheurs pour qu'ils mettent en place leurs propres outils de gestion ». « Des politiques à adapter suivant les zones », renchérit Élisabeth Templier, secrétaire générale de la Prud'homie de Sanary, dans le Var. « Il n'y a que des gens de métier qui peuvent gérer leur territoire, leur ressource... La pêche artisanale, qui représente 80 % en France, est à encourager ».

          Vers un écolabel européen

          Alors, peut encore manger du poisson, aujourd'hui ? « La question se pose, vu l'état de l'océan, la gestion des ressources et la tentation des labels », insiste le journaliste Bertrand Tardiveau, spécialiste de la mer. « Il faut rapprocher le consommateur du producteur, créer de nouvelles habitudes de consommation ». Le tout, dans un souci de durabilité, de qualité, de traçabilité, d'identification des produits. À l'échelle locale, les circuits courts apportent un début de réponse mais quand les débarquements se comptent en milliers de tonnes, ces circuits sont forcément débordés... « La mise en place d'un écolabel européen, à l'initiative d'Alain Cadec, député européen des Côtes-d'Armor et président de la commission de la pêche, doit mettre de l'ordre dans la jungle des labels privés, qui ne donnent pas assez de garanties d'authenticité », conclut-il.

          Illustration : Copie d'Ecran de Google Images (recherche : Pêcheurs du Monde Poisson fait son cinéma)

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          Rencontre. Peut-on encore manger du poisson ?

          Le poisson fait son cinéma

          Mercredi 18 Mars 2015

          16 h

          Université de Bretagne-Sud, Faculté des sciences

          Dans la volonté de prolonger les débats, le Festival Pêcheurs du Monde, la Maison de la Mer, l’Université de Bretagne-Sud et le Collectif Pêche et Développement s’associent pour organiser un temps d’échanges et de rencontres spécifiques entre pêcheurs et consommateurs pour débattre sur des questions d’actualité sur le poisson.

          Thème de cette première rencontre : Peut-on encore manger du poisson ?

          Cette rencontre est organisée dans le cadre du festival de films "Pêcheurs du Monde" qui a lieu à Lorient du 17 au 22 mars 2015

          Au programme :

          - Projection d’extraits du documentaire Pêcheurs et consommateurs : un comportement responsable pour sauver les océans réalisé par Jean-Roch Meslin.

          - Table ronde animée par Bertrand Tardiveau de l’hebdomadaire Le Marin Entre intox et info ? Les pressions sur les pêcheurs et les consommateurs
          Invités : Elisabeth Tempier, secrétaire générale de la Prud’homie de Sanary et fondatrice du journal "l’Encre de mer"– Rolf Willman, spécialiste de la pêche artisanale à la FAO – Micheline Dion Somplehi, vice-présidente de la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de Côte d’Ivoire et responsable du programme "Femmes" de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale.

          - Table ronde animée par Bertrand Tardiveau de l’hebdomadaire Le Marin Vers de nouvelles relations pêcheurs-consommateurs
          Invités : Florence Gourlay, agrégée de géographie et maître de conférences en aménagement du territoire à l’Université de Bretagne Sud Lorient – Sébastien Chauvet, conseiller municipal de l’île d’Yeu et directeur de l’organisation professionnelle des marins pêcheurs, René-Pierre Chever du comité départemental des pêches du Finistère Débat avec le public autour des questions traitées au cours des deux tables rondes

          Dégustation de poissons et produits de la mer préparés par des professionnels valorisant la qualité, la traçabilité et l’identification de leurs produits. …...................................................................................

          Pour plus d'explications : Pêcheurs du Monde 

          Le même jour à La Rochelle, Paul Watson expliquera qu'il ne faut plus manger de poisson pour sauver la biodiversité des océans

          Devant une salle comble, près de 1000 personnes, dans l'ancienne criée  "Espace Encan" - Quai Louis Prunier -  bassin des chalutiers !!!



          Cette conférence de Paul Watson (fondateur de Sea Shepherd) est organisée par Léa Nature, groupe rochelais de produit bio et naturel... Débat animé par Denis Cheissoux (animateur de CO2 mon amour sur France Inter) avec Isabelle Autissier, présidente du WWF France et les associations Surfrider, Longitude 181 et Planète Mer.

          Actuellement, Sea Shepherd mène une campagne de mobilisation très importante en France, sous couvert de biodiversité marine... Lire cet article sur Eco-Bretons : Mobiliser les citoyens, avec Sea Shepherd, pour protéger la biodiversité des océans...

          Pour rappel dans RPA :Sea Shepherd, champion de la biodiversité marine ! Lamentable !
          En novembre 2014 : Escale du Columbus, le navire ambassadeur de Sea Shepherd, à l'île d'Yeu : Un entartage de marins qui se transforme en campagne médiatique...

          Vidéo : « La pêche en question », réponses aux consommateurs



          Gérard Romiti, le président des pêcheurs français, et Guy Martin, chef étoilé, répondent aux questions des consommateurs sur la pêche et le poisson. Ça se passait fin février, dans l’émission La pêche en question, sur le plateau installé par la chaîne Campagne TV au Salon international de l’agriculture.

          Source : le marin

          Pourquoi le prix du poisson est souvent élevé ? Quels poissons sont les plus consommés ? Quelles astuces pour faire manger du poisson à mes enfants ? Peut-on manger tous les poissons toute l’année ? Comment atténuer les odeurs ? Comment pêche-t-on les poissons qu’on mange ? Est-ce qu’il y aura encore des poissons dans la mer ?

          Autant de questions glanées dans les allées, ou posées sur les réseaux sociaux, face auxquelles les deux spécialistes ont vanté le respect de la saisonnalité des produits, leur fraîcheur et traçabilité, l’étiquetage, le rapport de confiance avec son poissonnier, la cuisine simple, l’éducation au goût... Et bien sûr la durabilité. Le leitmotiv aujourd’hui est de« pêcher moins et vendre mieux » en veillant à la qualité, assure Gérard Romiti, qui encourage à se fier à l’étiquette Pavillon France. Il cite des gestions de ressource réussies comme le réensemencement en coquilles Saint-Jacques, ou encore le retour du thon rouge.

          Le débat est entrecoupé de séquences reportage sur le stand Pavillon France : les animations pédagogiques, un passage en revue des saisonnalités avec Philippe, pêcheur au Guilvinec. Et conclusion avec Sylvie la conteuse, sur ce proverbe malgache : « Ne prends à la mer que ce que la mer veut bien te donner, sinon la mer se vengera. »

          Visionner l’émission, de 48 minutes, mise en ligne le 11 mars.

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          Greenpeace vs Petit Navire ; Il faut changer de thon !

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          Copie d'écran de la campagne de Greenpeace : Arrêthons

          La durabilité d'une pêcherie ne se mesure pas à la perception de la souffrance qu'endurent les individus capturés. La gestion des pêches ne peut pas et ne doit pas être une gestion technico-biologique. Condamner les dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui permettent de maximiser les prises des pêcheurs industriels, ne résout aucun des problèmes des pêches lointaines au thon. La réduction du nombre des DCP est une des revendications des armements thoniers français : Greenpeace, en ciblant sa campagne sur cette question, détourne le public des vraies questions. Les flottilles de pêche artisanales et locales doivent être défendues face aux géants de l'industrie thonière, non parce que leurs techniques de pêche sont moins douloureuses pour les poissons, non parce qu'elles seraient nécessairement respectueuses de la nature (ce n'est pas le cas), mais parce qu'il s'agit d'un modèle plus juste, créateur d'emplois qui permet plus de dignité et une relation plus saine aux ressources marines, ce bien commun.

          Clément Calmettes, avril 2015


          L'histoire de Petit Navire et la pêche au thon



          Petit Navire est le leader du thon en boîte sur le marché français. Malgré l’ambition affichée d’être exemplaire en matière de pêche durable, la marque s’approvisionne en thons pêchés avec une technique de pêche ravageuse pour les océans : les dispositifs de concentration de poissons.

          Greenpeace

          Greenpeace vs Petit Navire : il faut changer de thon !

          En octobre 2014, Greenpeace France a lancé une campagne « Arrêthons ». Au-delà du bon jeu de mot, il faut saluer l'initiative : tout n'est pas bon dans le thon et l'industrie thonière européenne mérite bien des critiques. Elle est un exemple parfait d'une exploitation irraisonnée des hommes et des ressources naturelles des pays du Sud au profit de l'Europe. Les compagnies espagnoles et françaises de pêche au thon sont extrêmement puissantes et soutenues par les Etats et l'Union Européenne alors même qu'elles usent et abusent de tous les dispositifs d'optimisation et de dumping possibles.

          Sur quoi porte la campagne de Greenpeace ?

          Le seul texte visible dans la vidéo est le suivant « Le thon Petit Navire est pêché avec une technique destructrice, le dispositif de concentration de poissons ». Tout le thon Petit Navire n'est pas pêché sous DCP (Dispositif de Concentration de Poissons) et les DCP ne sont pas une technique de pêche. La technique de pêche utilisée est la senne coulissante, un engin qui a de nombreux avantages écologiques par rapport à d'autres techniques. Les sennes n'ont absolument aucun impact sur les fonds marins puisqu'elles pêchent en surface. Ces grand filets encerclants permettent également de ne pas blesser les animaux capturées : ils peuvent donc, à condition que les équipages soient formés et le souhaitent, être libérées sans problème.

          Copie d'écran du portail Petit Navire : Les engagements de Petit Navire 

          La senne coulissante pour les thons a cependant des inconvénients en termes écologiques : elle est terriblement efficace, en particulier associée à de nombreuses technologies de détection et de concentration du poisson. D'après les avis scientifiques, malgré des données trop parcellaires, les différentes espèces de thonidés ne sont pas en danger immédiat, mais la vigilance est de mise. Dans la plupart des mers du monde, des organisations régionales de gestion des pêches (la Commission des Thonidés de l'Océan Indien, la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique,...) développent des programmes d'observation et de contrôle des pêches. Il ne faut pas balayer trop rapidement la question de la surexploitation des espèces de thonidés exploitées, mais un certain nombre de garde-fou existe.

          Les DCP dérivants dont il est question pour la grande pêche thonière sont des radeaux équipés de nombreux capteurs et qui communiquent régulièrement leurs informations aux thoniers senneurs. Cette technologie est largement issue des travaux d'instituts publics de recherche comme l'IFREMER ou l'IRD en France, ainsi que de leurs homologues espagnols ou asiatiques. Le principe est de recréer un écosystème au milieu de l'océan, en fixant les micro-organismes et le plancton, puis les prédateurs et enfin les super-prédateurs que sont les thons. On estime généralement que cette technologie n'augmente pas la biomasse mais « concentre » les espèces migratrices du large en un point, rendant la capture plus facile. Le développement de ces DCP depuis la fin des années 1980 a engendré une augmentation des captures de thon listao (moins cher que l'albacore ou le thon obèse) et de jeunes thons. D'autres espèces peuvent également se retrouver sous les DCP comme des mammifères marins ou des tortues, leur capture est interdite et elles doivent impérativement être libérées avec le moins de dommage possible. La polémique sur les DCP n'est pas neuve et l'industrie thonière française milite pour une réduction du nombre de ces épaves flottantes, beaucoup plus utilisées par les navires espagnols que par les navires français. Cette distinction s'explique notamment par une préférence des navires français pour les espèces à plus forte valeur commerciale (thon albacore, en particulier).

          Comment Greenpeace sensibilise le public ?

          Aucune des explications ci-dessus n'est donnée dans la vidéo de Greenpeace. La force de la vidéo se résume à un procédé simple : les thons sont remplacés par des hommes et les pêcheurs par des extra-terrestres laids qui fument et boivent en conduisant leur engin volant (représentant le thonier senneur). Lorsque, vers la fin du spot, on aperçoit des poissons, on y glisse quelques dauphins bien visibles pour montrer les captures accessoires. Pauvreté de l'argumentation : évidemment, nous ne souhaitons à aucun humain de vivre le sort des thons pêchés à la senne sous DCP. Mais doit-on, de ce point de vue, préférer les lignes et palangres, la petite pêche soutenue par Greenpeace, où les poissons sont hameçonnés puis harponnés et laissés agonisant sur le pont du navire ? Nous ne souhaitons à personne non plus la vie des animaux élevés en batterie... La critique anthropomorphe mène alors a minima au végétarisme voire à l'antispécisme (égalité entre les espèces, comme l'antiracisme défend l'égalité des races) : pourquoi, alors cibler Petit Navire ou le thon ?

          C'est surtout du sang des hommes que sont entachées les boîtes de thon.

          La campagne de Greenpeace touchera sans doute un certain public, et pourtant... Elle éloigne les consommateurs des vrais problèmes écologiques et sociaux de la pêche au thon. L'industrie du thon en conserve est insoutenable d'un point de vue écologique. La pêche sur des immenses zones de l'océan implique une très grande consommation d'énergie (même si la senne est globalement moins consommatrice que le chalut). Les flux et les transports du thon sont immenses : les thons capturés dans l'Atlantique sont généralement mis en boîte dans les usines de l'Océan Indien avant d'être distribué dans le monde entier. L'industrie thonière est surtout un symbole des survivances du colonialisme et de la domination des pays du Nord sur les pays des Suds. L'exploitation des ressources naturelles du monde entier au profit d'entreprises européennes se manifeste en général par des accords de pêche : on estime que, sur un territoire donné, les compensations financières représentent environ 5 à 10% de la valeur captée par l'industrie européenne. Cette situation est d'autant plus aberrante que la conserve de thon, en tant qu'aliment populaire, peut être consommée dans les territoires littoraux à proximité des zones de pêche, sans qu'aucun emploi local ne soit impliqué (à bord comme à terre) et quasiment sans retombée financière. Les conséquences des accords de pêche sont complexes : on cite l'exploitation sauvage des eaux somaliennes comme l'un des facteurs déclenchant de la piraterie. Pour autant, lorsqu'il existe des accords, les pays en développement se trouvent alors dans une situation de dépendance très forte, notamment pour financer les opérations de contrôle des pêches. Par ailleurs, à bord des thoniers senneurs, les inégalités Nord/Sud sont marquantes. L'usage des pavillons étrangers, de complaisance ou simplement avantageux pour les armateurs (Ghana, île Maurice, Dzaoudzi, …) permet de ne pas appliquer les conditions de travail légal en France. L'organisation même de l'équipage est basée sur l'origine nationale des marins : on trouve des officiers européens avec des appartements séparés et des marins de différentes nationalités, très souvent africaines. Les salaires et les rythmes de travail ne sont pas les mêmes pour ces différents personnels.

          La durabilité d'une pêcherie ne se mesure pas à la perception de la souffrance qu'endurent les individus capturés. La gestion des pêches ne peut pas et ne doit pas être une gestion technico-biologique. Condamner les DCP ne résout aucun des problèmes des pêches lointaines au thon. La réduction du nombre des DCP est une des revendications des armements thoniers français : Greenpeace, en ciblant sa campagne sur cette question, détourne le public des vraies questions. Les flottilles de pêche artisanales et locales doivent être défendues face aux géants de l'industrie thonière, non parce que leurs techniques de pêche sont moins douloureuses pour les poissons, non parce qu'elles seraient nécessairement respectueuses de la nature (ce n'est pas le cas), mais parce qu'il s'agit d'un modèle plus juste, créateur d'emplois qui permet plus de dignité et une relation plus saine aux ressources marines, ce bien commun.

          Filière huîtres de la Malconche : vers une ZAD dans l'île d'Oléron ?

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          Revue de presse d'Avril 2015

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          Le 10 Avril 2015

          Charente-Maritime : vers une ZAD dans l'île d'Oléron ?

          Un site alternatif lance un appel en opposition à un projet de conchyliculture dans l'anse de la Malconche...

          Après Echillais, la forêt de Saumonards dans l'île d'Oléron va-t-elle accueillir une zone à défendre (ZAD) ce samedi ?

          Source : Sud Ouest

          Le site de média alternatif Indymedia Nantes a publié mercredi soir un appel "en opposition à un énorme projet de conchyliculture". Il veut rassembler des opposants au projet d'installation de filières conchylicoles dans l'anse de la Malconche.

          Illustration : Copie d'écran du site Indymedia Nantes

          Projet retoqué

          La première version du projet portée par le comité régional conchylicole Poitou-Charentes avait été retoquée devant le tribunal administratif. Une seconde version a été soumise à enquête publique l'automne dernier. L'avis favorable du commissaire enquêteur (suivi d'une autorisation préfectorale) avait fait tousser les opposants au projet : communes du nord de l'île et associations de riverains et environnementale.

          Un deuxième recours serait en cours de préparation et les requérants  qui ont changé d'avocat ont frappé à la porte du cabinet de l'ancien ministre de l'Environnement Corine Lepage.

          Envasement et pollution

          Rappelons que les filières conchylicoles consistent à produire huîtres et moules sur de longues lignes suspendues en eaux profondes. Les opposants au projet craignent que ce champs de filière envase et pollue le site naturel de l'anse de la Maleconche. Ils critiquent aussi la gêne à la navigation. 

          Cette anse, située en face de la plage des Saumonards, est bordée de forêt qui s'étend sur environ 8 kilomètres.

          Une date qui coïncide?

          Il ne serait pas surprenant que le mouvement spontané de ZAD se constitue ce samedi car c'est aussi le jour où débute à La Tremblade le Salon du matériel conchylicole, grand rendez-vous annuel de cette filière professionnelle.

          Salon conchylicole de La Tremblade


          Le 43e salon national du matériel conchylicole, aquacole, pêche, énergies renouvelables et les loisirs de mer... 

          La Tremblade - Charente-Maritime

          11 au 13 avril 2015

          Cette année le salon est ouvert à de nouveaux exposants et à de nouvelles technologies en particulier les énergies renouvelables, l'environnement, les énergies solaires et photovoltaïques, le traitement écologique des déchets. 

          Tous matériels élevage, expédition, conditionnement (pompes électrique et moteurs, trieuses, calibreuses), cercleuses, laveurs, matériels de manutention, moteurs marins, propulseurs, accastillages, emballages et dérivés, bateaux, chalands, pontons, aménagements d'installations et de bureaux, matériels ostréicoles pneumatiques, techniques scientifiques, aquaculture, pêche artisanale, petite navigation et pêche de loisirs. 

          Organisation de colloques. 

          Ouvert de 9h à 12h et de 14h à 19h. Entrée gratuite... Renseignements : 05 46 47 22 57

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          Le 9 Avril 2015

          Des fermes hydroponiques et aquaponiques pour les toits des grandes villes

          Les chercheurs et urbanistes de l'Université technique de Berlin (TU Berlin) ont développé un nouveau type de ferme urbaine pour les toits des grands ensembles : la Roof Water - Farm.

          Illustration : Concept de Roof Water Farm (Crédits : TU Berlin - Institut für Stadt- und Regionalplanung)

          L'objectif de ce nouveau concept est d'intégrer l'agriculture dans le paysage urbain en occupant des espaces originaux : les toits des immeubles. Ceux-ci présentent plusieurs avantages comparés aux sols ou aux cultures dans des hangars [1] : l'ensoleillement et la possibilité d'utiliser les eaux usées du bâtiment. Cela permet de mettre en valeur des lieux encore peu utilisés mais qui connaissent actuellement un regain d'intérêt important (photovoltaïque, toitures végétalisées...).

          Source : BE Allemagne

          Roof Water - Farm inclut deux types de culture : d'une part une culture hydroponique, où les plantes utilisent les eaux usées des sanitaires riches en nitrates et phosphores. D'autre part, une culture aquaponique, qui utilise les eaux usées faiblement polluées (douche, lavabo, baignoire) pour alimenter des aquariums poissons - plantes. L'eau résiduelle de ces deux types d'utilisation rejoint ensuite les canalisations des eaux de pluie faiblement pollués. Les synergies sont maximisées lorsque le bâtiment dispose des deux types de culture afin d'utiliser complètement les différentes eaux usées.

          A l'heure actuelle, les chercheurs de la TU Berlin travaillent sur une installation de test au sol dans le quartier de Kreuzberg à Berlin. Ils cherchent à y valider leur concept sur le plan de l'hygiène et de la qualité des produits. Des récoltes ont déjà eu lieu. Par ailleurs, un des objectifs est aussi de faire de ces espaces des terrains d'échanges : des évènements y sont organisés, ainsi que des ateliers dans les écoles primaires. Les impacts socio-économiques et les coûts du cycle de vie font aussi partie du cadre de recherche, afin de déterminer l'intérêt sociétal et la rentabilité de Roof Water - Farm.

          L'équipe travaille actuellement sur un projet pilote pour un bâtiment du quartier de Marzahn à Berlin. Les chercheurs sont en contact avec le sénat de Berlin, ainsi que d'autres partenaires privés et publics, dont l'Institut Fraunhofer des technologies de l'environnement, de la sécurité et de l'énergie (UMSICHT), pour porter à maturité leur concept. Ils ont, par ailleurs, reçu le soutien financier du Ministère fédéral de la recherche (BMBF) dans le cadre du programme "Infrastructures intelligentes et multifonctionnelles pour un approvisionnement et un traitement de l'eau durable" (INIS).

          Pour en savoir plus, contacts :           

          - [1] Voir le concept d'ECF "Quand la perche et la tomate vivent en symbiose", BE Allemagne 634, 8/11/2013 - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/74265.htm
          - Dr. Grit Bürgow, coordinatrice de la R&D, Institut d'urbanisme et d'aménagement du territoire, TU Berlin - tél. : +49 30 314-28093 - email : g.buergow@isr.tu-berlin.de
          - Site internet de Roof Water Farm (en anglais et allemand) : http://www.roofwaterfarm.com
          - Site internet du programme INIS (en anglais et allemand) : http://www.bmbf.nawam-inis.de

          Sources : Rencontre avec Mme Bürgow au salon international de l'eau à Berlin (25/03/2015).

          Rédacteurs :          
          - Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr
          - A noter : à compter du 25 juin 2015, les bulletins de veille scientifique et technologique des ambassades de France à l'étranger ne seront plus diffusés par l'ADIT. Ils seront disponibles sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (http://www.diplomatie.gouv.fr - rubrique : diplomatie scientifique/veille scientifique et technologique) et sur le site Internet des ambassades qui produisent ces documents.

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          Du bitume à base de microalgues pour « verdir » les routes


          Demain, nous roulerons peut-être sur des routes plus écologiques, recouvertes de bitume végétal. Un enrobé issu non pas du pétrole, comme c'est le cas aujourd'hui, mais de microalgues. C'est du moins la piste explorée par des chercheurs nantais et orléanais, appartenant notamment au CNRS et à l'université de Nantes, en association avec l'entreprise AlgoSource de Saint-Nazaire.

          Source : Le Monde.fr |  Par Pierre Le Hir

          Utilisées de longue date dans les cosmétiques ou les compléments alimentaires, les microalgues sont aussi cultivées, depuis peu, comme source de biocarburants. Ces plantes microscopiques, qui prolifèrent dans les océans, les lacs et les rivières, et qui n'ont besoin que d'eau, de soleil et de gaz carbonique pour se multiplier par photosynthèse, ont en effet la particularité de pouvoir accumuler de grandes quantités de lipides ou de sucres, à partir desquels peuvent être produits du biodiesel ou du bioéthanol.

          Proche d'un bitume pétrolier

          Après le carburant algal – encore en phase de recherche et développement –, voici donc, peut-être, le bio-bitume. Les chercheurs n'ont pour l'instant apporté que la « preuve de concept » du procédé, c'est-à-dire qu'ils en ont démontré la faisabilité technique en laboratoire, ainsi qu'ils le décrivent dans le numéro d'avril de la revue ACS Sustainable Chemistry § Engineering. Un brevet a été déposé.

          Les scientifiques sont partis, explique Bruno Bujoli (université de Nantes-CNRS), de résidus de microalgues destinées à des productions industrielles. Par liquéfaction hydrothermale, dans un bain d'eau chauffée sous pression, ils les ont transformées en une substance visqueuse hydrophobe, qui présente des caractéristiques similaires à celles du bitume pétrolier. Même couleur noire – et non pas verte –, viscoélasticité qui assure la cohésion des granulats entrant dans la composition des revêtements routiers, propriétés rhéologiques (déformation sous l'effet d'une contrainte mécanique) qui confèrent résistance et flexibilité sous les charges... Le rendement, c'est-à-dire le rapport entre la matière algale et la quantité de bitume obtenue, atteint 55 %.
          Reste à démontrer que le bitume algal, testé en laboratoire sur des échantillons d'enrobés, peut être exploité en conditions réelles sur le réseau routier et autoroutier, avec une tenue dans le temps suffisante. Les essais doivent être menés dans les trois à cinq ans à venir, à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux.

          Horizon de cinq à dix ans

          Reste aussi à assurer la viabilité économique du procédé, en parvenant à un prix compétitif avec celui du bitume fossile, compris entre 500 et 900 euros la tonne. L'utilisation de résidus de microalgues cultivées pour les industries cosmétique ou alimentaire est à cet égard un avantage. Et un développement à grande échelle est envisageable, si la filière des biocarburants algaux, qui génère d'importants volumes de déchets, monte en puissance. Avec des unités de production de la taille d'une raffinerie de pétrole, il deviendrait « réaliste », pense le chercheur, de bitumer le réseau routier avec cet enduit végétal, sachant qu'un enrobé est formé à 95 % de granulats et à 5 % seulement de bitume.

          « Pour un premier déploiement industriel, l'horizon est de cinq à dix ans », avance Bruno Bujoli. Le projet Algoroute, financé à hauteur de 200 000 euros par la région Pays de la Loire sur la période 2012-2014, et en attente d'un nouveau financement de l'Agence nationale de la recherche, s'inscrit dans le long terme. Celui, sinon de l'après-pétrole, du moins de l'alternative au tout pétrole, pour les carburants comme pour la construction routière.

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          30 ans de biotechnologies à l’Ifremer

          Chatry Gilles
          IFREMER, Ctr Bretagne, Plouzane, France.


          La France a initié les premières études de biotechnologies en rapport avec l’aquaculture, les produits et sous-produits de la pêche et l’environnement, il y a plus de 30 ans. Mais le tournant s’opère réellement en 1990 lorsque le spectre des molécules étudiées s’élargit. Grâce aux apports de la génomique et des souchothèques, les perspectives pour l’environnement et la santé s’annoncent très prometteuses pour l’Ifremer.

          Dans les années 1980, le CNEXO (Centre national pour l’exploitation des océans) et l’ISTPM (Institut scientifique et technique des pêches maritimes), qui donneront naissance, par leur fusion, à l’Ifremer, en 1984, dédient une part importante de leur activité à l’exploration des grands fonds, à l’aquaculture et à la pêche. Ils dotent ainsi le nouvel institut de moyens techniques pour l’exploration océanique et d’une large culture s’étendant des questions de pêche à l’océanographie. L’étude des molécules et des microorganismes marins se révèle de plus en plus incontournable. Et les biotechnologies marines deviennent rapidement indispensables à la poursuite de ces recherches.

          Le lancement en 1990

          Les biotechnologies participent aux recherches sur l’environnement, la valorisation des produits et des sous-produits de la pêche et l’aquaculture dans les domaines spécifiques de la physiologie, de la nutrition, de la pathologie et de la génétique. Par exemple, il est démontré que la tyrosine de l’algue Delesseria sanguinea favorise la métamorphose de la coquille Saint-Jacques (1). Dans les écosystèmes marins, il s’agit, en particulier, d’évaluer les effets des polluants et de détecter les algues responsables des efflorescences toxiques qui altèrent les coquillages (2). La recherche et la mesure de taux d’histamine et d’autres amines biogènes, responsables d’intoxications alimentaires, commencent dans les laboratoires de l’Ifremer (3).

          Le démarrage du programme portant sur les microorganismes des écosystèmes hydrothermaux a marqué l’année 1988 et poursuit cette démarche en ouvrant l’institut aux biotechnologies. L’année suivante, lors des campagnes océanographiques Biolau et Starmer, effectuées avec le submersible Nautile près des îles Fidji, sur des sources hydrothermales chaudes, des archæbactéries adaptées à des conditions extrêmes de pression et de température sont découvertes et étudiées (4).

          En 1990, sur demande du ministère de la Recherche et de la Technologie, une étude évalue l’évolution des biotechnologies marines, tant au niveau national que mondial, afin de préciser le rôle de l’Ifremer (5). Les biotechnologies deviennent alors un des axes prioritaires de l’institut et la biologie moléculaire entre, sans réserve, dans ses laboratoires. Un premier colloque sur les biotechnologies a lieu la même année à Martigues.

          Les actions de l’Ifremer se diversifient vers les hydrolysats et les enzymes de poisson, l’identification de peptides en raison de leurs propriétés pour la conservation des produits et la santé humaine. Dans le domaine des algues, une nouvelle famille d’anticoagulant est identifiée (6). Les premiers essais de culture de micro-algues Skeletonema costatum sont initiés afin de proposer de nouveaux fourrages aquacoles.

          Les micro-algues, des micro-usines d’innovation

          Suite sur Archimer
          http://archimer.ifremer.fr/doc/00252/36320/34867.pdf

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          Aquaponie : cultiver des légumes en ville avec l'aide des poissons

          Un projet de recherche vise à optimiser l’aquaponie, une technique qui permet de combiner productions végétales hors-sol et élevage de poissons. Les résultats permettront aux professionnels de diversifier leurs activités tout en économisant la ressource en eau.

          Illustration : Un exemple de système aquaponique qui implique des tilapias (jusqu’à 10.000 poissons dans le réservoir de 5 mètres de profondeur), du cresson et des tomates. © Ryan Griffis, Wikimedia Commons, cc ba sa 2.0

          Dans la nature, tout est bon à prendre, quand on sait bien y faire. L’aquaponie en est un bon exemple. Cette technique ancestrale, utilisée en Amérique centrale par les Aztèques, mais aussi en Asie, consiste d’abord à récupérer les rejets des poissons d’élevage, riches en azote ammoniacal et en urée. Il s’agit ensuite de les transformer via l’activité biologique de bactéries, en nutrimentsvalorisables pour une production hors-sol (hydroponie) de plantes d’intérêt économique telles que des légumes, des plantes ornementales ou encore des herbes médicinales. Après filtrationmécanique et biologique, l’eau ayant servi à nourrir les végétaux en nitrate et autres composés nutritifs est reversée dans les bassins piscicoles. Ainsi, en plus de valoriser les effluents aquacoles, la ressource n’est pas rejetée et donc économisée.

          Source : Futura Sciences Par Andréa Haug, Futura-Sciences

          Des équipements clés en main se vendent déjà, mais il existe peu de référentiels scientifiques. Aussi, le projet Apiva (Aquaponie innovation végétale et aquaculture), qui réunit différents acteurs des filières aquacole et horticole, a pour objectif de caractériser techniquement et économiquement différents systèmes aquaponiques, en eau chaude ou froide, en vue d’un transfert de la technologie vers les professionnels. À terme, des normes qui permettent un rendement optimal pourront être définies.

          La technique a du potentiel dans les zones périurbaines

          Les protocoles en cours depuis plusieurs mois visent notamment à chiffrer la dépense énergétique pour le pompage de l’eau, le poste le plus coûteux de ce système. « Comme il faut une source d’énergie invariable et permanente, l’énergie solaire ou éolienne apparaissent moins adaptée que l’électricité », souligne Laurent Labbé, manager du projet Apiva pour l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et directeur de la Pisciculture expérimentale Inra des monts d’Arrée, à Sizun, en France.

          Il s’agit aussi d’étudier les aspects techniques des différents types de stations : va-t-on privilégier les serres ou des circuits en plein air ? Dans ce dernier cas, vont-ils supporter le gel ? Faut-il ajouter des bâches ? sont quelques-unes des problématiques étudiées. Le dimensionnement, la planification de la production, l’entretien et la surveillance quotidienne de chaque système sont aussi questionnés tout comme leur impact environnemental.

          Les chercheurs savent déjà que le concept fonctionne très bien pour produire des salades à l’aide de truites. « Pour d’autres légumes, poursuit Laurent Labbé, nous nous penchons sur la disponibilité en certains éléments, comme le fer ou le potassium et s’il faut les supplanter, en cas de carence. » Des tests sont également en cours sur des plantes aromatiques, par exemple via le modèle « tilapia-basilic ».

          Les résultats de ces travaux en vue de la meilleure équation possible entre population de poissons, de bactéries et de végétaux intégrés à un système de production performant devraient être communiqués courant 2016 aux filières horticoles et aquacoles. « Nous sommes très attendus par les professionnels, notamment sur la rentabilité des systèmes », déclare Laurent Labbé. En cas de succès, l’aquaponie s’adapterait bien en zone périurbaine où elle génèrerait de l’activité économique et des emplois.

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          Alimentation piscicole de demain

          L’élevage d’insectes valorisera nos déchets pour nourrir nos animaux



          Si les insectes ne remplaceront pas tout de suite l’entrecôte dans nos assiettes, il est fort probable que les farines d’insectes, riches en protéines, entrent d’ici peu aux menus de nos poissons d’élevage, volailles, porcs, bovins en commençant par l’écuelle de nos chiens et chats.

          Source : Agrisalon

          Avec l'élevage d'insectes, c'est un nouveau domaine agro-industriel qui s'ouvre. « Les innovations de ce type, où tout reste à créer sont extrêmement rares, se réjouit Frédéric Marion-Poll, chercheur à Agro Paris Tech. Nous sommes face à un processus de domestication, qui promet de nombreuses découvertes et finalités encore insoupçonnées (molécules spécifiques, biomatériaux, bio fuel,..). Demain, les insectes nous serviront à mieux tirer parti des ressources et de déchets agro-alimentaires que nous sous-exploitons actuellement. »

          1 millions d'espèces

          Le règne des « insectes » rassemble plus d'un million d'espèces différentes aux régimes alimentaires et aux caractéristiques très variés, comme le prouvent depuis des millénaires l'abeille et le ver à soie domestiques. Actuellement, les recherches sur l'élevage d'insectes se concentrent sur les teneurs en protéines. Ainsi les vers de farine (ténébrions) se nourrissent de céréales, pulpes de betterave ou déchets de biscuiterie. Les mouches peuvent créer des protéines comestibles à partir de lisier ou de déchets d'abattoir ou de légumes abîmés s'ils n'ont pas été traités aux insecticides ! Plus intéressant encore, les termites sont capables de transformer la cellulose du bois ou de la paille. A l'image des légumineuses, certaines espèces de termites ont la faculté de synthétiser atmosphérique pour produire leurs protéines.

          Les insectes sont des animaux à sang froid qui ne consomment pas d'énergie superflue sous forme de chaleur. Ainsi, leur taux de conversion est excellent : avec 10 kg de son de blé, il est possible d'obtenir 7 kg de vers de farine, un score légèrement supérieur au poulet de chair obtenu après plus d'un siècle de sélection génétique et de recherche zootechnique. La marge de progrès sur les rendements des insectes en élevage est encore inconnue.

          Améliorer le coût de production

          « Avant de voir apparaître une véritable filière insectes en France, il reste de nombreux verrous à ouvrir, avertit Samir Mezdour d'Agro Paris Tech qui mène depuis deux ans des recherches sur la confection d'une bio-raffinerie d'insectes. Il nous faut trouver des solutions pour mécaniser la production et la transformation en farine. L'objectif serait d'atteindre un coût de production entre 600 et 1.200 euros la tonne d'insectes pour être compétitif face à d'autres sources de protéines. »

          D'autres verrous concernent la réglementation européenne encore inexistante sur les conditions d'élevage et d'abattage des insectes ou les risques de toxicité (métaux lourds, mycotoxines). Et surtout revoir la réglementation sur les farines animales. En effet, aujourd'hui, les farines animales sont autorisées uniquement pour le marché du « pet food » (chiens et chats) et les farines de poisson pour l'aquaculture. Il se pourrait que d'ici quelques années Bruxelles autorise l'alimentation croisée entre certaines espèces, d'autant que les insectes sont génétiquement très éloignés des volailles, porcs, bovins ou humains.

          Eleveur d'insectes, un métier d'avenir

          « Je pense que d'ici cinq à dix ans, le marché des insectes s'ouvrira pour les volailles et les porcs, et il faudra attendre une dizaine d'années avant que les insectes entrent à grande échelle dans la composition de l'alimentation humaine », estime Antoine Hubert co-fondateur de l'entreprise française Ynsect. Pionnière sur ce marché, Ynsect vient d'investir 11 millions d'euros pour construire une usine à Dol en Franche-Comté. D'ici 2017, cette « fabrique à insectes » fournira 30 à 40 tonnes de farine d'insectes par jour !

          « Les chiens et chats sont pour le moment le seul marché ouvert en Europe, notre objectif est d'obtenir l'autorisation de placer la protéine d'insectes au même niveau que la protéine de poisson. L'aquaculture vit sous perfusion grâce à la pêche. Mais à cause de l'effondrement des stocks de petits poissons de mer, la farine de poisson a atteint les 2.000 dollars la tonne. Avec les insectes, nous visons un prix de vente inférieur. »

          L'entreprise Ynsect a vocation à s'installer à travers le monde et prépare des projets d'élevage en Asie. Eleveur d'insectes sera sans doute un métier à l'avenir : « nous voulons multiplier les unités de production d'insectes, à proximité des gisements de biomasse. Et pourquoi pas proposer un jour des services de production "clé en main", envisage le président d'Ynsect. Les centaines de milliers d'espèces d'insectes nous offrent un champ d'exploration inépuisable. »

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          Le 8 Avril 2015

          De Jersey, les toutes premières huîtres labellisées ASC

          Jersey Oyster Company est la première entreprise ostréicole dans le monde à obtenir le label ASC  de l'Aquaculture Stewardship Council.

          « Je suis ravi d'accueillir Jersey Oyster Company dans la liste des entreprises certifiées ASC », a déclaré Chris Ninnes, chef de la direction de NCP. « Maintenant, j'attends avec beaucoup d'impatience les premières huîtres ASC sur les étals ».

          « Deux autres entreprises ostréicoles à Jersey, Seymour Oyster Company et Jersey Sea Farms, attendent aussi le résultat de leurs évaluations.... Nous voulons avoir un large éventail de produits et d'entreprises de toutes tailles impliqués dans notre programme. Ces trois exploitations ostréicoles sont représentatives des petits aquaculteurs indépendants qui voient un intérêt dans la certification ASC de leurs produits...

          Pour plus d'informations : First oyster farm certified against ASC bivalves standard

          ASC (Aquaculture Stewardship Council), Kesaco ?

          La mission de l'ASC est de transformer l'aquaculture vers la durabilité environnementale et la responsabilité sociale par des mécanismes de marché efficaces en créant de la valeur au travers la chaîne d'approvisionnement.

          Qu'est-ce que l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) ?

          Fondé en 2010 par le WWF et l'IDH (initiative néerlandaise pour le commerce durable), l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) est une organisation indépendante à but non lucratif dont l'influence s'exerce à l'échelle mondiale.

          L'ASC a pour ambition d'être le principal programme de certification et de labellisation des produits de la mer issus d'une aquaculture responsable. Son rôle consiste avant tout à gérer les référentiels mondiaux pour une aquaculture responsable établis par les Dialogues sur l'aquaculture du WWF.

          L'ASC travaille en collaboration avec les aquaculteurs, avec les transformateurs de produits de la mer, les entreprises des secteurs de la vente au détail et de la restauration, les scientifiques, les groupes de protection de l'environnement et les consommateurs en vue de :

          Reconnaître et récompenser les efforts de l'aquaculture responsable au travers du programme de certification de l'aquaculture et de labellisation des produits de la mer de l'ASC.
          Promouvoir de meilleurs choix environnementaux et sociaux lors de l'achat de produits de la mer.
          Contribuer à la transformation des marchés de produits de la mer dans le sens d'une plus grande durabilité.
          Transformer les marchés mondiaux de produits de la mer

          Avec ses partenaires, l'ASC gère un ambitieux programme visant à transformer les marchés de produits de la mer de la planète et à promouvoir les meilleures performances environnementales et sociales dans la filière de l'aquaculture. Cela suppose un accroissement de l'offre de produits de la mer issus d'une aquaculture responsable et certifiée à la disposition des acheteurs, ainsi que des efforts pour promouvoir l'utilisation du logo ASC. Le logo adresse un message fort aux consommateurs quant à l'intégrité environnementale et sociale du produit qu'ils sont en train d'acheter.

          Changer réellement le cours des choses

          L'ASC est bien plus qu'un organisme dépositaire des référentiels. Il œuvre activement à la transformation de la filière de l'aquaculture grâce à son approche axée sur le marché. Ses efforts dans ce sens s'appuient sur les atouts de l'organisation :

          Crédibilité

          Les référentiels de l'ASC sont élaborés conformément aux lignes directrices de l'ISEAL - multiplicité des parties prenantes, transparence, intégration de mesures de performances reposant sur des critères scientifiques.

          Efficacité

          En s'attaquant aux principaux impacts attribuables à la filière, l'ASC contribue à réduire au minimum l'impact environnemental et social de l'aquaculture commerciale.

          Valeur ajoutée

          Destiné au consommateur, le label de l'ASC contribue à promouvoir des pratiques responsables - il crée une relation entre l'exploitation et le marché.

          Pour plus d'informations :ASC

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          Le 7 Avril 2015

          Création du parc marin de l'estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais




          Illustration à partir de la carte de l'Agence des aires marines protégées : Carte du périmètre du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis

          La Rochelle : Ségolène Royal acte la création du septième Parc naturel marin

          Ce samedi, la ministre de l'Ecologie a signé le décret de création du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. Ce sera le plus grand parc marin hexagonal

          Source : Sud Ouest par Luc Bourrianne

          "C'est un très beau jour", s'est enthousiasmée Ségolène Royal avant d'acter la création du septième Parc naturel marin français, celui qui va englober les pertuis charentais et l'estuaire de la Gironde.

          La ministre de l'Ecologie s'est félicitée d'avoir relancé le projet qui avait été arrêté à l'automne 2012. Elle a eu beau jeu de rappeler qu'en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, elle avait "réclamé sa création dès 2008".

          Les nombreux élus locaux présents ont salué cette création. De Philippe Plisson (député PS de la Gironde) à Didier Quentin (député-maire UMP de Royan), ils se sont tous félicités de la renaissance du projet. Beaucoup se sont montrés davantage perplexes quant aux moyens qui seront alloués au futur parc.

          ....

          Un cadeau royal pour Marennes 

          Alors que les élus étaient invités par la ministre à réagir à la création du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, Hervé Blanché (maire UMP de Rochefort) douchait l'ambiance et brisait l'unanimité du moment : « Rochefort est candidate à l'accueil du siège social du Parc naturel marin. Nous sommes central, accueillons déjà le siège national de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), le Centre international de la mer ou encore le Conservatoire du littoral. Et en plus, nous avons des bâtiments beaucoup plus grands que ceux de Marennes. »

          Source : Sud Ouest

          Un plaidoyer qui ne troublait pas Ségolène Royal. Sans ciller, la ministre de l'Écologie prenait tout le monde de court en officialisant sa décision, à l'avantage de la ville dirigée par le socialiste Mickaël Vallet. « L'État a choisi Marennes car, justement, il est important que tout ne soit pas au même endroit. Il faut répartir les potentiels, rapprocher les territoires. » Une argumentation qui ne calmait pas le maire rochefortais. « C'est le fait du prince et comme tout fait du prince, ce n'est pas forcément logique. C'est un choix politique. » De son côté, le maire de Marennes se réjouissait de l'officialisation ministérielle avant d'être à son tour surpris par les annonces de Royal. La ministre évoquait en effet d'elle-même les locaux de l'ancien tribunal de Marennes pour accueillir le siège quand Mickaël Vallet ne parlait encore que de « simple hypothèse ». Au final, on s'en doute, les 30 agents du Parc devraient bien siéger dans l'ancien tribunal de Marennes.

          Remarque personnelle : Le quartier maritime de Marennes-Oléron par le nombre de ses inscrits maritimes (pêcheurs et conchyliculteurs), fait partie des plus grands quartiers en France, il mérite bien ce siège... A Marennes... Dans une autre majorité, La Tremblade (sur l'autre rive de la Seudre) aurait aussi été un bon choix...

          Les enjeux économiques du parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais

          Samedi 4 avril, le parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais est créé par décret de la ministre de l’Ecologie et du développement durable, Ségolène Royal. Il s’ajoute à la liste des six parcs marins français existants. 

          Certains pensaient que ce parc naturel marin ne verrait jamais le jour. Mais, il y a un peu moins d'un an, à La Rochelle, la ministre, Ségolène Royal relançait la procédure de création qu'avait impulsée Jean-Louis Borloo en juin 2008.

          Un périmètre de 6 500 km²

          Le parc marin est doté d'une gouvernance centrée sur un conseil de gestion de 69 membres issus des collectivités territoriales, de groupement professionnels, des services de l'Etat et des associations des pratiques et usages maritimes de loisirs. La concertation est le maître mot qui doit régir ses interventions, sur un périmètre de 6 500 kilomètres carrés qui s'étire du pertuis Breton, au nord, au bec d'Ambès, en amont de l'estuaire de la Gironde. Un linéaire côtier de près de 700 kilomètres, dont 230 pour les quatre îles charentaises-maritimes.

          Concilier intérêts économiques et respect de la nature...

          Comment sera financé le parc marin ?

          Une très forte activité économique maritime


          Parmi les activités économiques majeures exercées dans le périmètre du parc se trouvent celles des deux Grands Ports maritimes de La Rochelle et de Bordeaux. Ils cumulent près de 18 millions de tonnes de trafic. Il y a aussi la conchyliculture charentaise, avec la mise en marché de près de 20 000 tonnes de moules et 45 000 tonne d'huîtres. Le sort des flottilles de pêche artisanale de La Rochelle, La Cotinière, et Royan, mais aussi des pêcheurs de l'estuaire de la Gironde, au regard des quotas et restrictions européennes, est aussi sensible dans ce périmètre. On ne saurait, enfin, éluder les enjeux de la qualité des apports d'eau douce des bassins versants vers l'aval et les productions maritimes.

          Pour en savoir plus :

          Communiqué de presse

          Création du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais…sur le papier !



          Ce samedi, la ministre de l’Ecologie signera enfin le décret de création du septième Parc Naturel Marin français, celui de l'estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais, le plus grand de métropole ! Après un abandon de 5 ans, France Nature Environnement et ses associations membres la LPO, la SEPANSO Gironde, Nature Environnement 17, Ré Nature Environnement, Vendée Nature Environnement et Coorlit 85, mobilisées depuis le début du projet, saluent cette bonne nouvelle mais restent exigeantes concernant les objectifs et la gouvernance du parc et s’inquiètent des moyens humains et financiers qui seront déployés. 

          Source : FNE

          Explications. 

          Un parc attendu pour un milieu exceptionnel

          6 000 km², 700 kilomètres de côtes, des zones d’enjeux écologiques majeurs, une multitude d’activités maritimes…Nos associations soutiennent pleinement l’esprit de ce parc marin qui conduira les acteurs du littoral, à approfondir leurs connaissances des milieux marins et estuariens, à débattre de façon concertée à propos des orientations à donner aux activités maritimes et nautiques dans le but d’en pérenniser les ressources, protéger les milieux marins et assurer la vie économique raisonnée des territoires concernés. Rappelons qu’un parc marin a pour mission première la connaissance du patrimoine marin, puis la protection du milieu marin, et, enfin, son développement durable. Son action doit viser à concilier les activités existantes les unes avec les autres en s'appuyant sur le rassemblement, au sein d’un seul conseil de gestion tel un « parlement de la mer », des élus, professionnels, usagers et associations territorialement concernés.

          Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « La LPO se réjouit de la création du Parc Marin, qui vient conforter notamment les réserves naturelles qu’elle gère et qui accueillent les effectifs d’oiseaux hivernants les plus importants de la façade Atlantique.»

          A cette occasion, FNE et ses associations membres attendent la reconnaissance et un appui pour les gestionnaires associatifs des aires protégées.

          Carte extraite de l'article de Sciences et Avenir : Pertuis charentais et Gironde deviennent le 7e parc naturel marin français

          Pour un parc représentatif des intérêts environnementaux

          La création de ce parc est une bonne nouvelle pour les milieux marin et estuarien. Néanmoins, les associations exigent que soient définis un périmètre cohérent et une gouvernance équilibrée afin de défendre les intérêts de ce milieu naturel remarquable à sa juste mesure.

          Nos associations demandent l’intégration du plateau de Rochebonne ainsi qu’un découpage en deux comités géographiques et non trois[1], comme proposé lors des dernières réunions de concertation et ce, afin de respecter le fonctionnement naturel des milieux.

          Par ailleurs, un parc marin concilie nature et activités. La représentativité des défenseurs de l’environnement s’améliore, tout en restant malheureusement toujours minoritaire, ce qui est insatisfaisant. Les océans, étant devenus progressivement de nouveaux moteurs économiques (énergies marines renouvelables, extraction de granulats marins, etc.), nos associations poursuivront leur investissement au sein du « parlement de la mer » et exigeront que la protection du milieu marin soit clairement affichée dans les orientations du parc afin d’éviter un accaparement par les activités économiques.

          Pour Yves Le Quellec, président de Vendée Nature Environnement : « Cette création est une bonne nouvelle et contribuera à renforcer le lien terre-mer, négligé aujourd’hui. Parce que l’essentiel de la pollution en mer vient des bassins versants, nous ferons en sorte de consolider les travaux portant sur l’interface entre les espaces marins et terrestres. »

          Une belle ambition…sur le papier pour l’instant !

          Depuis l’enquête publique en 2011, nos associations n’ont cessé de s’interroger sur les engagements humains, techniques et financiers dont sera doté le parc marin. A ce jour, ces interrogations ne peuvent être que renforcées aux regards des actualités récentes : Création du parc marin du bassin d’Arcachon, projets de parcs marins en Martinique ainsi qu’au Cap Corse, extension du réseau Natura 2000 en mer, mise en œuvre de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin, intégration de l’agence des Aires Marines Protégées au sein de l’Agence Française pour la Biodiversité, etc. Les surfaces à protéger et les problématiques marines augmentent, pas les moyens. Nos associations s’interrogent donc sur la stratégie de la France en matière de protection du milieu marin et rappellent qu’un parc marin a besoin de ressources pour fonctionner, répondre aux enjeux et à ses missions et mener des projets. L'étendue et la diversité des problématiques du parc marin de l'estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais appelleront indéniablement des moyens accrus en termes de personnels, de spécialistes et de répartition géographique.

          Pour Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement et administrateur de l’Agence des Aires Marines Protégées: «Rappelons que les océans sont les premières victimes des changements climatiques et sont au cœur de la machine climatique planétaire. La création de parcs naturels marins peut et doit répondre aux enjeux des changements climatiques. A l’approche de la COP21, la France, second domaine maritime mondial, doit se montrer exemplaire en la matière en mettant en œuvre une stratégie ambitieuse de création et de gestion des aires marines protégées ! »

          [1] Les trois comités géographiques proposés étaient le littoral vendéen, la mer des Pertuis et l’estuaire de la Gironde

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          Salon conchylicole de La Tremblade


          Le 43e salon national du matériel conchylicole, aquacole, pêche, énergies renouvelables et les loisirs de mer... 

          La Tremblade - Charente-Maritime

          11 au 13 avril 2015

          Cette année le salon est ouvert à de nouveaux exposants et à de nouvelles technologies en particulier les énergies renouvelables, l'environnement, les énergies solaires et photovoltaïques, le traitement écologique des déchets. 

          Tous matériels élevage, expédition, conditionnement (pompes électrique et moteurs, trieuses, calibreuses), cercleuses, laveurs, matériels de manutention, moteurs marins, propulseurs, accastillages, emballages et dérivés, bateaux, chalands, pontons, aménagements d'installations et de bureaux, matériels ostréicoles pneumatiques, techniques scientifiques, aquaculture, pêche artisanale, petite navigation et pêche de loisirs. 

          Organisation de colloques. 

          Ouvert de 9h à 12h et de 14h à 19h. Entrée gratuite... Renseignements : 05 46 47 22 57

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          En Italie, Linden Comansa fait bonne pêche



          L'entreprise italienne Gargano Pesca, spécialisée dans l'élevage de poissons, emploie une grue à tour Linden Comansa 16LC185 Flat-Top pour le chargement et le déchargement de conteneurs sur le port de Manfredonia, dans la province de Foggia en Italie.

          Source : Cayola

          Manfredonia est une petite ville côtière en Italie, située à proximité du promontoire de Gargano dans la province de Foggia. Une grande partie de son économie est basée sur la pêche, et sa flotte de bateaux est une des plus importantes de la mer Adriatique. En plus du port de pêche, Manfredonia possède également un port industriel de 3 km de long où s'est implantée la société italienne Gargano Pesca.

          Cette dernière s'est spécialisée dans l'aquaculture pour laquelle elle dispose de 40 cages flottantes en mer destinées à l'élevage du bar, de la dorade royale, des huîtres, des moules et des palourdes. Depuis le début 2015, Gargano Pesca s'est acquis les services d'une grue à tour Linden Comansa 16LC185 Flat-Top d'une capacité de charge maximale de 12 t. Chaque jour, cette grue s'emploie au transbordement de conteneurs installés en pleine mer et qui produisent chaque année environ 1 200 t de poisson. La période de reproduction dure en moyenne de 2 à 2,5 ans, au cours de laquelle la grue Linden Comana contribue également au chargement et au déchargement de tous les équipements pour l'exploitation et l'entretien des filets et autres systèmes électriques.

          La grue 16LC185 a été montée au port, à environ 5m au-dessus du niveau de la mer, sur 4,5 m de large avec une hauteur sous crochet de 20,2 m et une flèche de 45 m. Elle dispose d'une protection spéciale pour environnement marin appelé C4M et est exempte de cabine. Pour des questions de mobilité et de visibilité, les grutiers emploient un système de contrôle radiocommandé.

          Selon Dino Dorigo, directeur des ventes de Linden Comansa en Italie, la 16LC185 est probablement la plus grande grue à tour vendue sur le territoire transalpin au cours de l'année passée.

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          Le 6 Avril 2015

          Les moules de Groix cuisinées à toutes les sauces

          Les moules de l'île de Groix moule de corde élévée en pleine mer - Peinture Gildas Flahault

          À la cantine municipale, le chef Jean-Louis Farjot et son invité Patrick Saigot, venu expliquer l'élevage des moules de Groix aux élèves de l'atelier.

          Source : Ouest France

          Animé par le patron du restaurant Le Cinquante, le dernier atelier de cuisine s'est déroulé samedi après-midi, à la cantine municipale. Il était dédié cette fois aux moules de Groix. Le chef Jean-Louis Farjot a eu l'idée d'inviter le mytiliculteur de l'île, Patrick Saigot, qui utilise comme méthode le captage naturel en pleine mer. Il a expliqué aux participants l'élevage des moules et leur vie de mollusque. « Les restaurateurs ne veulent pas prendre les moules de Groix, parce qu'elles sont dures à nettoyer... Ce qui fait que 10 % de la production est vendue sur place et tout le reste est exporté. Mais l'an prochain, nous investirons dans une machine pour les nettoyer », a-t-il annoncé.

          Les élèves de l'atelier ont ensuite suivi les recettes du chef : moules farcies au beurre d'algue ; brochettes de moules ; baluchons retravaillés au chou ; crème de chou-fleur et risotto de moules cuites aux herbes... Ainsi s'achève le cycle consacré à la cuisine et aujourd'hui démarre un nouveau cycle sur le thème du jardin. « Samedi 11 avril, aura lieu un troc de plantes, sur le terrain Jep Jep, de 10 h à 12 h 30. Les inscriptions sont à effectuer dès à présent en mairie », indique Cécile Valentin, chargée de mission tourisme durable.

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          Le Sétois Henri Grizel apporte son savoir-faire aux conchyliculteurs chinois


          Depuis 2010, Henri Grizel s’est rendu à sept reprises sur des sites conchylicoles chinois.

          L'ancien patron d'Ifremer Sète, Henri Grizel, a mené plusieurs missions en Chine pour initier les conchyliculteurs aux indispensables analyses. Entretien. 

          Source : Midi libre

          Retraité d'Ifremer depuis 2009, vous assurez pourtant encore des missions à l'étranger, dans quel cadre ? Je suis en fait membre de l'ECTI (à l'origine Échanges et Consultations Techniques Internationales). C'est une association de seniors désireux de s'engager, à l'issue de leur carrière, dans le développement. Le siège social, à Levallois-Perret, recueille les CV des volontaires, qui sont ensuite sollicités en fonction de leurs compétences pour des missions diverses au service de gouvernements ou de particuliers. Pour ma part, j'ai travaillé 38 ans à Ifremer autour des coquillages, de leur élevage, de leurs pathologies... Des compétences pour lesquelles l'ECTI vous a proposé plusieurs missions en Chine... L'existence de la mission nous est dans un premier temps signifiée, puis on postule et notre...

          Retraité d'Ifremer depuis 2009, vous assurez pourtant encore des missions à l'étranger, dans quel cadre ?

          Je suis en fait membre de l'ECTI (à l'origine Échanges et Consultations Techniques Internationales). C'est une association de seniors désireux de s'engager, à l'issue de leur carrière, dans le développement. Le siège social, à Levallois-Perret, recueille les CV des volontaires, qui sont ensuite sollicités en fonction de leurs compétences pour des missions diverses au service de gouvernements ou de particuliers. Pour ma part, j'ai travaillé 38 ans à Ifremer autour des coquillages, de leur élevage, de leurs pathologies...

          Des compétences pour lesquelles l'ECTI vous a proposé plusieurs missions en Chine...

          L'existence de la mission nous est dans un premier temps signifiée, puis on postule et notre candidature repart, en l'occurrence en Chine, cette fois, pour validation. En ce qui me concerne, ma première mission, en 2010, consistait en une assistance technique pour le Nantong (ville de 7,7 millions d'habitants dans la province du Jiangsu) Foreign Expert Bureau.

          Où les Chinois ont un problème avec leurs coquillages ?

          Ils en sont en fait au tout début : ils veulent recueillir des informations sur tout : les technologies, l'élevage, les écloseries, que cela concerne les huîtres, les moules ou encore les ormeaux...

          Qu'ils ne savent pas encore produire ?

          Comment élèvent-ils leurs coquillages ?

          Mais s'ils font appel au savoir-faire français, c'est bien qu'ils ont un problème...

          Et leur conscience de l'environnement ?

          Du style escherichia coli (*) ?

          Que leur avez-vous apporté ?

          Les Chinois consomment-ils des huîtres ou veulent-ils seulement en produire pour les exporter ?

          J'imagine qu'une partie de la population consomme les huîtres locales, notamment produites dans le sud. En revanche, dans les grandes villes, les cartes de restaurants un peu huppés proposent essentiellement des huîtres occidentales.

          Une telle mission en Chine est, on l'imagine, grassement rémunérée...


          L’antenne de Royan de la CCI présentait vendredi au siège de la Cara le bilan de son activité en 2014.

          Tout n'est pas rose. Tout n'est pas noir ou porteur d'inquiétude, non plus. Il est intéressant, en effet, de souligner ce chiffre presque paradoxal pour un territoire où dominent les activités de service et de commerce de proximité : 48 entreprises du territoire ont exporté, en 2014. C'est notamment le cas dans le domaine ostréicole.

          Les deux plus gros exportateurs du territoire sont d'ailleurs la SARL Spéciales Gillardeau et les huîtres Geay. Les consommateurs chinois apprécient particulièrement les huîtres Marennes-Oléron, contribuant à l'essor de l'exportation. Alors que le territoire de l'antenne de Royan de la CCI héberge 33 % des entreprises globalement recensées sur le territoire de la CCI Rochefort-Saintonge, on y enregistre 50 % des formalités d'exportation à l'international.


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          Afrique Centrale: Des pistes pour rentabiliser la pisciculture

          Dans le cadre d'un projet mis en œuvre depuis 2012, les résultats probants sont déjà visibles au niveau de la technique.Multiplier par trois la production piscicole actuelle et réduire de 15% les importations de poissons, soit un gain de 20 milliards de F par an pour les pays concernés.

          Source : AllAfricapar Michel Tessoh Tene (stagiaire)

          Ce sont quelques progrès auxquels pourrait conduire le projet d'intensification écologique des systèmes piscicoles extensifs (SyPiEx) familiaux, en Afrique de l'Ouest et centrale. Le Pr Minette Tomedi Eyango, directeur de l'Institut des sciences halieutiques (ISH) de Yabassi et coordonatrice régionale du SyPiEx, l'a relevé lundi dernier à Yaoundé, à l'ouverture du troisième atelier de revue annuelle et de planification de ce projet mis en œuvre par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF/WECARD). Pendant quatre jours, les participants venus du Bénin, de la Côte d'ivoire, du Sénégal, de la France et du Cameroun, vont se pencher sur les difficultés rencontrées et les leçons apprises au cours de son implémentation, depuis le lancement du projet en 2012. Les échanges devront aussi porter sur les recommandations de la dernière mission de supervision de la Banque mondiale qui, avec le CORAF/WECARD, a décidé d'une extension du projet SyPiEx sur une année supplémentaire et l'intégration du Gabon, de la Centrafrique, du Congo et la RDC.

          D'une durée de trois ans, le projet SyPiEx couvre trois pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Notamment le Cameroun, le Bénin et la Côte d'ivoire. Sa mise en œuvre vise à améliorer la productivité et la durabilité des systèmes piscicoles extensifs familiaux. Parvenu en 2015, le projet SyPiEx a déjà permis la maîtrise de l'itinéraire conventionnel de production du Tilapia du Nil. Notamment le retrait simple des géniteurs après 40 jours de stockage, qui permet de produire 10 fois plus que la manière de faire actuelle et de réaliser au moins deux cycles annuels de production. Bien que le poisson issu des systèmes piscicoles extensifs soit très prisé par les consommateurs, il ressort que sa production se trouve limitée par la méconnaissance de la conduite des itinéraires techniques, la non-adoption des propositions techniques et les difficultés d'accès au foncier. En Afrique de l'Ouest et du Centre, le poisson couvre près de 50% de la demande en protéine animale et provient pour près de 60% des importations.

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          Pêche. Le fabriquant de filets KLM va vendre sacs étanches et bottes sur Internet

          Pourquoi un fabricant de filets de pêche se lance-t-il dans la vente de bottes et de sacs étanches sur Internet?

          Ronan Le Meur, président de KLM à Guengat (Finistère), explique sa démarche.

          Source : Ouest France

          Les entreprises doivent s'adapter en permanence à l'évolution du marché. Ça, c'est la théorie. Et en pratique ? L'exemple de Kersaudy & Le Meur (KLM), à Guengat (Finistère), est parlant. Depuis peu, la société a lancé une nouvelle marque, Kerfil Outdoor. Spécificité, elle propose sur Internet une gamme de sacs étanches, de chaussures et de bottes. Pour l'entreprise, c'est une petite révolution. Parce que Kersaudy & Le Meur (KLM) est né dans le monde de la pêche, en 1938 à Douarnenez.

          « Je suis le représentant de la 3e génération. Arrivé en 1998 dans l'entreprise à la quarantaine lorsque la question de la succession s'est posée » se rappelle Ronan Le Meur, 57 ans. Les années glorieuses de la pêche s'effilochaient. « C'était le début de la crise, la flotte se réduisait fortement. » KLM a persisté et fabrique toujours des filets de pêche pour professionnels.

          « Il faut un coup de coeur »


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          Le 3 Avril 2015

          Trop-plein d'huîtres à Pâques en Languedoc-Roussillon



          C. Agullo et F. Detranchant.

          Consommer des huîtres à Pâques ? La météo clémente en Languedoc-Roussillon a entraîné une surproduction d'huîtres de Bouzigues dans le bassin de Thau. Les producteurs sont prêts à baisser les prix pour écouler les stocks, notamment pendant les fêtes pascales.

          Source : Midi Libre par Z. S. avec AFP

          Une campagne nationale incite à la consommation d'huîtres pendant les fêtes pascales afin d'écouler une certaine surproduction due à une météo clémente et à une faible consommation à Noël alors que les ostréiculteurs réalisent de 40 à 80% de leur chiffre d'affaires pendant les fêtes de fin d'année.

          La commercialisation des huîtres et des moules de l'étang de Thau avait par ailleurs été suspendue en fin d'année en raison des inondations de l'automne.

          La surproduction d'huîtres de Bouzigues dans le bassin de Thau (Hérault), qui représentent 90% des huîtres de Méditerranée, est estimée entre 800 et 1.000 tonnes (entre 7.000 et 8.000 tonnes sur le plan national) en ce qui concerne les calibres 0 et 1, confirme le président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée Philippe Ortin.

          L'automne 2014 a été favorable à la croissance des huîtres et on s'est retrouvé avec des huîtres très grosses en quantités non négligeables, qui ne se sont pas vendues à Noël", explique Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture (CNC).

          Depuis 2008, l'ostréiculture connaît une crise en raison de la présence d'un herpès virus qui a décimé jusqu'à 75% des jeunes huîtres (naissains). Depuis 2013, les huîtres de taille adulte sont elles aussi victimes d'un taux de surmortalité important, pouvant atteindre 65% selon l'Ifremer.

          Dans la grande distribution, on trouve actuellement la douzaine d'huîtres n°2 autour des 6 euros, contre 9 euros pour celles de calibre 3. Une huître de calibre zéro pèse entre 150 et 250 grammes et une n°3 environ 75 grammes.

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          Des huîtres à Pâques pour écouler les stocks en gros calibres

          Une campagne nationale incite à la consommation d'huîtres pendant les fêtes pascales afin d'écouler une certaine surproduction due à une météo clémente

          Source : Libération avec AFP

          Des huîtres à Pâques. Pourquoi pas? Une campagne nationale incite à la consommation d’huîtres pendant les fêtes pascales afin d’écouler une certaine surproduction due à une météo clémente, une consommation plus faible en fin d’année ou à l’embargo russe.

          «L’automne 2014 a été favorable à la croissance des huîtres et on s’est retrouvé avec des huîtres très grosses en quantités non négligeables, qui ne se sont pas vendues à Noël», explique à l’AFP Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture (CNC). Les ostréiculteurs réalisent de 40 à 80% de leur chiffre d’affaires pendant les fêtes de fin d’année.

          «L’huître est un produit d’exception qui ne se consomme pas uniquement pendant les fêtes de fin d’année», peut-on lire sur le site du CNC à la rubrique «Huître de Pâques». Le Comité a mis à la disposition de ses membres des outils de communication - recettes, affiches, petit film présentant la filière - pour promouvoir les huîtres de gros calibre (numéro 0, 1 et 2), alors que depuis quelques années les consommateurs demandent plutôt des mollusques plus petits (n°3).

          Dans la grande distribution, on trouve actuellement la douzaine d’huîtres n°2 autour des 6 euros, contre 9 euros pour celles de calibre 3. Une huître de calibre zéro pèse entre 150 et 250 grammes et une n°3 environ 75 grammes.

          «Les huîtres ce ne sont pas des boulons, c’est pas un produit industriel», souligne M. Viaud. «On oublie que ce sont des animaux vivants qui réagissent aux éléments de la nature», explique-t-il, assurant que le surplus de grosses huîtres concerne actuellement entre 7.000 et 8.000 tonnes et que tous les bassins sont concernés.

          La surproduction d’huîtres de Bouzigues dans le bassin de Thau (Hérault), qui représentent 90% des huîtres de Méditerranée, est estimée entre 800 et 1.000 tonnes en ce qui concerne les calibres 0 et 1, confirme le président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée Philippe Ortin.

          - Campagne 'trop tardive' -

          L’ostréiculteur met en cause la douceur automnale mais également une faible consommation à Noël, ainsi que le fait que les huîtres du bassin de Thau sont triploïdes, ce qui les empêche de se reproduire mais conduit à un fort développement. M. Viaud pointe du doigt également l’embargo alimentaire décrété en août dernier par la Russie en réponse aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne.

          Depuis 2008, l’ostréiculture connaît une crise en raison de la présence d’un herpès virus qui a décimé jusqu’à 75% des jeunes huîtres (naissains). Depuis 2013, les huîtres de taille adulte sont elles aussi victimes d’un taux de surmortalité important, pouvant atteindre 65% selon l’Ifremer.

          «Les huîtres qui survivent continuent à grossir du fait qu’elles ont plus de place et surtout davantage d’aliments pour se nourrir vu qu’elles sont moins nombreuses», explique Philippe Le Gal, président du Comité régional de conchyliculture de Bretagne Sud, soulignant que les professionnels du secteur ont essayé de mettre en place davantage de naissains depuis 2008 pour pallier la surmortalité.

          «On n’est pas revenus à une production normale», assure-t-il cependant, M. Viaud précisant qu’avant 2008 elle était de quelque 150.000 tonnes par an, contre 100.000 en moyenne depuis.

          La petite production haut-normande (100 à 150 tonnes), concentrée à Veules-les-Roses (Seine maritime) où sont présents cinq ostréiculteurs, se dit en revanche plutôt satisfaite de la situation actuelle. «Pour nous, côté production c’est la stabilité avec une belle qualité», se réjouit Gérard Gallot, ce qui devrait ravir les consommateurs.

          «Mangez des huîtres pour Pâques! Il n’y a pas que les chocolats, on mange les chocolats après les huîtres!» lance à leur égard Gérald Viaud. Une campagne de promotion «trop tardive» cependant pour Ronan Henry, ostréiculteur à Saint-Philibert (Morbihan), qui regrette «un manque d’anticipation des instances nationales», assurant avoir un surplus de production de 30%.

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          Le 2 avril 2015
          Colloque scientifique sur les microalgues toxiques et les cyanobactéries

          Plus d’une centaine de participants seront réunis du 31 mars au 2 avril à l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) pour la conférence du Groupement de Recherche (GdR) Phycotox et du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Cyano.

          Source : Ifremer

          A cette occasion, ils présenteront leurs travaux de recherche et discuteront du montage de projets communs. Ces travaux étant totalement en phase avec les recherches menées au niveau international, des invités venant du Portugal, d’Italie, d’Allemagne et d’Australie sont également attendus.

          Les microalgues sont le premier maillon de la chaîne alimentaire dans l’écosystème marin et produisent une molécule d’oxygène sur deux que nous respirons. Sur les quelques milliers d'espèces connues à travers le monde, une centaine est considérée comme toxique. Elles le sont notamment par la production de toxines dangereuses pour la faune marine et pour l'alimentation humaine. Les phénomènes d’efflorescences de microalgues toxiques, en rendant les coquillages impropres à la consommation et donc en entraînant des arrêts de commercialisation, peuvent avoir des conséquences économiques importantes. Les cyanobactéries, plus connues pour causer des problèmes en eau douce, ont engendré de nouvelles approches de remédiation qui pourraient également inspirer le domaine des micro-algues toxiques marines.

          Comme l’ont constaté Drs Philipp Hess et Hélène Hégaret, respectivement pilote Ifremer et CNRS du GdR Phycotox, « ce colloque est le premier qui rassemble à l’échelle nationale les recherches en amont de la surveillance réglementaire du REPHY1. Il réflète les activités des nombreuses équipes qui travaillent dans ce domaine et permettra de trouver des synergies dans le domaine de la recherche sur cette thématique d’importance sanitaire et économique ».

          1 Réseau national de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines créé par l’Ifremer en 1984. Il a pour objectifs d’observer l’ensemble des espèces de microalgues des eaux côtières et de surveiller plus particulièrement les espèces produisant des toxines dangereuses pour les consommateurs de coquillages.

          Cliquer Ici pour télécharger le document

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          Suite de la revue de presse "Aquaculture" :Mois de Mars 2015

          A Saint-Jean-de-Luz, le merlu n'est pas à la fête ! Place à la fête du port de pêche...

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          Mois d'Avril 2015

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          Le 11 et 12 Avril 2015

          Stop à la fête du merlu de ligne, le merlu c'est pour les espagnols !

          Saint-Jean-de-Luz / Ciboure : Fête du port de pêche


          La Fête du merlu de ligne n'aura pas dépassé son troisième anniversaire. Elle fait place à la première édition de la Fête du port de pêche luzo-cibourien, portée par l'Agglo sud Pays basque. Ce qui change avec l'appellation, dit son président Peyuco Duhart, c'est la « dimension ». Elle se veut à la fois plus consensuelle au sein de la filière et plus fédératrice.

          Le principe demeure identique : entre animations gourmandes, ludiques ou culturelles, faire mieux connaître le poisson local de saison et les spécificités de la pêche artisanale locale.

          Mais l'événement n'est plus centré uniquement autour du merlu de ligne. « Faire une fête seulement pour le merlu de ligne, c'était un peu comme dire à ceux qui n'en pêchent pas que leurs produits ne sont pas dignes d'être mis en avant. Du moins, ça pouvait être vécu comme ça », résume le maire de Ciboure, Guy Poulou.

          A Saint-Jean-de-Luz, le merlu de ligne n'est plus la tête d'affiche... Place à la fête du port de pêche

          La diversité valorisée

          « Il était nécessaire d'élargir pour montrer des produits de la pêche locale. En se concentrant sur le merlu, seuls quelques métiers étaient valorisés », ajoute Serge Larzabal, le président du Comité local des pêches. Or, sur nos côtes, les endroits où l'on trouve une telle variété sont devenus rares. « On a des fileyeurs, des palangriers, des bolincheurs, des chalutiers, des thoniers canneurs ou encore des pêcheurs d'algues… On veut montrer cette spécificité », souligne David Milly de l'Organisation de producteurs pêcheurs d'Aquitaine. Le merlu de ligne reste toutefois le produit phare de la manifestation, toujours mis en exergue et proposé à la carte d'une quarantaine de restaurants partenaires sur toute l'Agglo durant le week-end. « Le merlu souffre d'une concurrence forte, c'est pour ça qu'on le met en avant mais il faut se rappeler qu'une centaine d'espèces différentes, parfois injustement méconnues du consommateur, sont débarquées par les bateaux du port à la criée », insiste David Milly.

          Samedi et dimanche, place donc aussi au bar, au chipiron, à la bonite s'il y en a, au chinchard, au maquereau, à la vive et à toutes les autres espèces autochtones, à apprendre à cuisiner, à découvrir, à déguster sur place des deux côtés du port, de l'océan à l'assiette.

          D'après Sud Ouest : Le merlu oui, le reste aussi

          A la découverte des métiers, des savoir-faire et de la qualité de la pêche

          – visites commentées du port
          – rencontres avec les pêcheurs sur leurs bateaux.

          côté Saint-Jean-de-Luz
          Exposition « La pêche au merlu de ligne » proposée par l’Association Itsas Begia.
          Exposition de matériel de sécurité maritime par la Coopérative La Basquaise

          côté Ciboure
          Exposition proposée par le Lycée agricole Saint-Christophe de Saint-Pée-sur-Nivelle pour découvrir l’algue rouge (sa transformation et ses usages)
          Exposition les espèces de poisson pêchées localement par l’Ifremer

          Téléchargez le programme détaillé

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          Le 10 Avril 2015

          La récolte des algues en mer en Bretagne
           


          Comité Départemental des Pêches du Finistère

          Ce film pédagogique de 10 minutes réalisé par Solenne Le Guennec et Romain Le Bleis (avec, aussi, des images de Stéven Donnart) alterne les séquences de récolte en mer à bord de différents goémoniers, les débarquements à quai et les témoignages. Sans oublier de belles images sous-marines de champs de laminaires d’Yves Gladu.

          Les pêcheurs bretons cueillent les algues laminaires au « scoubidou », crochet qui tourne dans l’eau, un peu comme on enroule des spaghettis. Une technique peu connue si on sort du Finistère… C’est pourtant une pêche ancienne, bien encadrée, qui évolue encore, et que décrit le comité des pêches du Finistère dans ce film mis en ligne en mars : La récolte des algues en mer en Bretagne.

          Yvon Troadec, pêcheur et président de la commission algue du comité des pêches de Bretagne, et Martial Laurans, chercheur à l’Ifremer, y expliquent les deux types d’exploitation. La plus ancienne, la pêche de la Laminaria digitata, se déroule de mai à octobre. La flottille (35 licences) a un quota journalier de 960 tonnes.

          L’an dernier, les pêcheurs ont sectorisé les zones de travail, responsabilisant ainsi chaque goémonier sur sa zone. Plus récent, ils exploitent désormais aussi la Laminaria hyperborea, cette fois avec un peigne et un système de jachères sur de petites zones. Ils ont mis du temps à adapter l’outil, racontent-ils, et y sont arrivés notamment grâce aux études réalisées avec le parc naturel marin d’Iroise, que décrit Philippe Le Niliot, directeur adjoint du parc.

          Pour en savoir plus : Le Marin 

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          Le 9 Avril 2015

          Industrie minotière : de la pêche durable à l'aquaculture durable !

          Le Marine Stewardship Council souhaite labelliser Pêche durable l'industrie minotière (Pour rappel, près du quart des captures en Atlantique Nord-Est sont transformées en farine et en huile à destination principalement des élevages de salmonidés).

          Une pêcherie danoise de près 300 000 de tonnes de sprat, de lançon (sandeel) et de tacaud norvégien (Pout) vient d’entrer en évaluation MSC. Une ressource transformée exclusivement en farine et en huile de poisson. Cette certification est un préalable à la certification aquaculture durable ASC des élevages de poisson (saumon, truite, bar, dorade,...)...

          Certifications en cascade ! Elles s’inscrivent dans le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, proposé par l'organisation britannique Marine Stewardship Council. C’est « un ensemble d’exigences adaptées aux entreprises en lien direct avec le consommateur, comme les restaurants, les poissonniers et les traiteurs. Le Référentiel continue de proposer une 'certification de groupe' plus adaptée et rentable pour les grandes organisations ou les petites entreprises se regroupant pour tenter d’obtenir la certification. Tous les audits Chaîne de Garantie d’Origine du MSC devront être réalisés selon le nouveau Référentiel à partir du 1er septembre 2015. Les entreprises certifiées ayant planifié un audit avant cette date devront contacter leur organisme de certification et voir comment effectuer cette transition. L’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour les produits de la pêche MSC et d’élevage ASC est concerné...

          De grandes pêcheries scandinaves entrent en évaluation MSC

          Depuis fin mars 2015, deux grandes pêcheries danoises et suédoises sont entrées en évaluation MSC du Marine Stewardship Council. En cas de succès, elles produiront près de 500 000 tonnes de poisson certifié durable.

          Il s’agit des organisations de producteurs danoises : Danish Pelagic Producers Organization (DPPO) et Danish Fishermen Producers Organisation’s (DFPO). Ces organisations ciblent lançon, sprat et tacaud norvégien. Par ailleurs, la pêcherie de hareng dans le cadre d’un accord entre les organisations danoises (DPPO et DFPO) et la Fédération suédoise des organisations de producteurs de pélagiques (SPFPO) est également en cours d'évaluation.

          « Nous sommes très heureux d'entrer en évaluation du MSC. Si nous réussissons, nous serons en mesure de fournir le marché en farine et en huile de poisson issues de pêcherie durable », explique Claus Sparrevohn du DPPO.

          D’après le communiqué MSC : Large Scandinavian fisheries enter MSC assessment


          Pew part en campagne contre la pêche minotière ?

          Poissons fourrage : la pêche amplifie l'effondrement des populations

          Tiny Fish Endure Big Collapses—How We Can Help?



          Pew
           
          En mer, la pêche peut accentuer la diminution drastique des stocks de poissons fourrage sous l'effet de phénomènes naturels, selon une étude scientifique "Fishing amplifies forage fish population collapses". Des stratégies simples et à faibles coûts permettraient pourtant aux populations animales de se régénérer.

          Source : Futura Sciences Par Andréa Haug

          Dans la nature, les stocks de poissons sont soumis à des cycles d'augmentation et de réduction des effectifs suivant leur sensibilité aux conditions environnementales. Une équipe de chercheurs a voulu connaître l'impact de la pêche sur les populations de poissons fourrage, des espèces de petite taille, comme le hareng, les anchois et les sardines, source de nourriture pour les poissons carnassiers et d'autres vertébrés marins.

          Dans une étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques montrent que la pêche a un impact sur l'effondrement des populations de poissons fourrage. Plus précisément, l'activité humaine joue sur l'ampleur et la fréquence des chutes de populations : ces deux critères se révèlent plus importants au regard des processus naturels. En revanche, la durée des épisodes d'effondrement semble être la même que celle qui peut avoir lieu dans l'environnement marin.

          « Nous avons identifié l'empreinte de la pêche sur les fluctuations de population, déclare Timothy Essington, chercheur à l'université de Washington, aux États-Unis, et auteur principal de l'étude. La pêche accentue les creux dans les populations. »



          La pêche minotière menace les populations de poissons petits pélagiques Ici : plus de 1000 tonnes de chinchard du Chili (Trachurus murphyi) pêchées par deux senneurs chiliens au large de Talcahuano, le grand port minotier au centre du pays. © Philippe Favrelière (en 1990 avant l'effondrement du stock)

          Des solutions pour une pêche durable

          Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont examiné un vaste ensemble de données auprès de 55 stocks de poissons fourrage du Pacifique. 27 d'entre eux ont chuté à un quart ou moins de leur biomasse moyenne. Sur ces cas, la pêche a été particulièrement intense, de 50 à 200 % plus élevée que le taux moyen.

          De plus, en comparant les données réelles à des données issues de simulations de fluctuations aléatoires et naturelles, les effondrements se sont révélés plus fréquents dans les stocks réels que dans 97 % des simulations, confortant l'idée que la surpêche peut contribuer à l'effondrement des populations.

          Outre la perte économique qui en découle, le phénomène peut perturber les réseaux trophiques marins, les poissons fourrage transférant l'énergie du plancton aux prédateurs, comme les poissons carnassiers, les oiseaux de mer et les mammifères marins.

          « Des stratégies simples peuvent éviter le pire des impacts écologiques à moindre coût », signale Timothy Essington. Les chercheurs proposent en effet une stratégie de gestion spécifique en vue d'une pêche durable. En suspendant l'activité lorsque les populations tombent à moins de la moitié de leur biomasse moyenne sur le long terme, 64 % des effondrements des espèces pourraient être évités tout en ne réduisant que de 2 % la capture moyenne sur le long terme, estiment-ils. L'application généralisée de ces types de stratégies pourrait permettre de maintenir les populations de poissons et la pêche sur le long terme.

          Oceana en campagne contre la pêche minotière ?


          L’ONG Oceana en campagne contre la pêche minotière

          Au Pérou, jusqu’à 98 % des captures d’anchois finissent en huile et farine pour nourrir des porcs et des saumons : une aberration écologique, alors qu’on peut s’en nourrir directement...

          Source : Le Marin

          « Nous pourrions alimenter des dizaines de millions de personnes rien qu’en mangeant directement les anchois et autres poissons de fourrage, au lieu de les utiliser à gaver les saumons d’élevage. » C’est ce qu’a défendu Andy Sharpless, directeur exécutif d’Oceana, au Pays basque espagnol où il présentait la campagne Save the Oceans and feed the world, le 17 mars.

          Pas question de pêche minotière sur le portail d'Oceana dans la campagne "Save the Oceans, Feed the World"

          Restoring The Oceans Could Feed 1 Billion People A Healthy Seafood Meal Each Day

          Oceana campaigns worldwide for policy change that can restore and increase ocean biodiversity and abundance. 

          Pour en savoir plus sur "Save the Oceans, Feed the World"  : Oceana

          En réalité, Oceana n'attaque pas l'industrie minotière... 

          Au contraire au Chili, dans le deuxième pays de pêche minotière dans le monde où Oceana est très présent, cette ONGE a défendu la nouvelle loi sur la pêche ("ley longueira"). Cette loi constestée par les organisations de pêche artisanale a "attribué" plus de 90% des quotas de pêche du pays à "7 familles", dont l'activité principale est la pêche minotière et qui sont très impliquées dans l'élevage du saumon  !!! 

          Pour en savoir plus sur la privatisation de la mer au Chili au profit des sociétés minotières :Accaparement Terre Air Mer : Ayrault et Longueira, même combat !


          Oceana mobilise des grands chefs dans le Pays basque où les petits pélagiques sont très appréciés... 

          Ce n'est pas à San Sébastien (Pays basque) que l'ONGE Oceana doit faire la promotion des petits pélagiques, mais à Valparaiso au Chili où la quasi totalité des petits pélagiques sont transformés en farine et en huile pour les élevages de saumon, 3e produit d'exportation du pays... 

          De grands chefs se mobilisent pour défendre la mer

          San Sebastian - Une vingtaine de chefs parmi les plus en vue participeront à partir du 8 juin à une campagne "pour sauver les océans" en servant dans leurs restaurants anchois, sardines et maquereaux de plus en plus exploités par l'industrie alimentaire.

          Illustration : L'anchois "Engraulis..." est un poisson très apprécié au Pays basque....

          Des cuisiniers connus comme l'Espagnol Ferrán Adrià, le Canadien Normand Laprise, l'Italien Massimo Bottura ou l'Allemand Joachim Wissler se sont retrouvés mardi à San Sebastian, haut lieu de la gastronomie au Pays basque espagnol, pour présenter la campagne "Save the Oceans and feed the world" de l'organisation Oceana.

          Source : Afp / Marine-Océans 

          Cette ONG écologiste cherche à sauver les océans tout en encourageant la consommation durable du poisson, sans épuiser les espèces en voie d'extinction.

          Ils proposent de consommer plutôt des espèces comme les anchois, les sardines, les maquereaux, les harengs souvent pêchés non pour être directement consommés mais pour la fabrication de farine ou d'huile de poisson.


          Pêcherie d'anchois du golfe de Gascogne : Des pêcheurs basques espagnols 
          se préparent dans le port de Lorient autour de la senne (Photo Alain le Sann)

          "Nous pourrions alimenter des dizaines de millions de personnes rien qu'en mangeant directement les anchois et autres poissons de fourrage, au lieu de les utiliser à gaver les saumons d'élevage", a déclaré le directeur exécutif d'Oceana, Andy Sharpless.

          Selon la FAO (Organisation mondiale de l'alimentation), les pêcheries destinées à fabriquer des sous-produits de poisson représentent 37% des captures mondiales.

          Le 8 juin, journée mondiale des Océans, ces chefs, dont beaucoup ont décroché des étoiles au Guide Michelin, proposeront des plats à base de ces petits poissons afin d'en encourager la consommation.

          Selon l'espagnol Pedro Subijana, trois étoiles Michelin, il y a des espèces que les gens ne cuisinent pas parce qu'ils ne savent pas comment: "Notre tâche c'est de leur apprendre"

          Pour en savoir plus sur la pêcherie d'anchois du Golfe de Gascogne :Anchois. Suivre en direct la pêche des bolincheurs basques sur Marine Traffic


          Le gaspillage alimentaire prend bien des formes...

          Le petit poisson et le gros gaspillage

          Cette dilapidation éhontée de nos aliments, que l'on produit en bien assez grandes quantités pour nourrir toute la planète si on n'en gâchait pas autant, se cache un peu partout.

          Source : La Presse par Marie-Claude Lortie

          Il y a par exemple les aliments mal utilisés, notamment les protéines animales mal allouées.

          Trouvez-vous normal, par exemple, que des plies et des maquereaux entiers à peine grignotés par des homards dont ils étaient les appâts soient jetés aux goélands ? Parce que c'est ce que les pêcheurs de homards font au Québec.

          Trouvez-vous normal que 37 % de tout le poisson pêché dans les océans soit transformé en moulées et autres farines servant à nourrir d'autres poissons, ceux des fermes de pisciculture ou même de poulets ou de cochons sur des fermes bien terrestres?

          C'est absurde.


          ***

          Au Québec non plus on n'est pas à l'abri du gaspillage de nos ressources marines. On n'est plus à l'époque où les crabes des neiges étaient considérés des nuisances vendus à 25 cents la poche sur le quai, puisqu'on a appris à les commercialiser et à les vendre à gros prix aux Japonais (jusqu'à 95% du volume pêché aux Îles de la Madeleine).

          Mais le cas de la pêche au homard mérite d'être étudié. Pour attraper les homards, on utilise des poissons entiers («la bouette») embrochés dans les cages déposées au fond de l'océan. Les homards sont attirés par ces plies et maquereaux, par exemple, mais ils ont à peine le temps d'y toucher avant d'être pris au piège. Résultat: quand les pêcheurs sortent les cages de l'eau, ils prennent les crustacés mais larguent le restant des appâts, souvent des poissons à peine attaqués. Ainsi, des tonnes et des tonnes de poissons, au départ comestibles quand ils sont pêchés, sont jetées. Est-ce vraiment le meilleur usage, d'un point de vue écologique, mais aussi économique et social, pour toutes ces protéines extraites des océans?

          Je n'ai pas de réponse à toutes ces questions, mais ne devrions-nous pas nous les poser?


          Le Référentiel de traçabilité du MSC plus adapté aux restaurants, poissonniers et étals de poisson frais

          Le MSC a révisé ses exigences pour les distributeurs, transformateurs et vendeurs de produits de la mer. Selon les commentaires reçus de 200 partenaires partout dans le monde, le Référentiel Chaine de Garantie d’Origine du MSC est dorénavant plus simple, clair et accessible.

          Source : Communiqué MSC

          La nouvelle version du Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine inclut un ensemble de nouvelles exigences plus adaptées aux entreprises en lien direct avec le consommateur, comme les restaurants, les poissonniers et les traiteurs. Le Référentiel continue de proposer une 'certification de groupe' plus adaptée et rentable pour les grandes organisations ou les petites entreprises se regroupant pour tenter d’obtenir la certification.

          Tous les audits Chaîne de Garantie d’Origine du MSC devront être réalisés selon le nouveau Référentiel à partir du 1er septembre 2015. Les entreprises certifiées ayant planifié un audit avant cette date devront contacter leur organisme de certification et voir comment effectuer cette transition.

          L’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour les produits de la pêche MSC et d’élevage ASC concerné

          Le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine du MSC assure que seuls les produits de la mer issus de pêcheries certifiées MSC peuvent porter le label et la mention MSC. Il permet également d’assurer l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement pour les produits d’aquaculture responsable certifiés selon le Référentiel Aquaculture Stewardship Council (ASC). Toute organisation de la chaîne d’approvisionnement de produits de la mer certifiés MSC et/ou ASC doit répondre au Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine afin que le produit final puisse être vendu avec la mention ou le label MSC et/ou ASC.

          Plus de 2800 entreprises dans 75 pays détiennent aujourd’hui un certificat Chaîne de Garantie d’Origine. L’ensemble de ces entreprises vend plus de 28 000 produits labellisés MSC et 1700 produits ASC dans plus de 100 pays.

          L’intégrité de la chaîne d’approvisionnement est essentielle pour engager les consommateurs

          David Agnew, Directeur de l’équipe Référentiels au MSC commente : " Le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine du MSC permet aux consommateurs d’avoir l’assurance de la durabilité des produits de la mer qu’ils achètent. C’est absolument essentiel de les encourager à la préservation des océans pour le futur.

          Même si les tests ADN réalisés sur les produits de la mer labellisés MSC démontrent l’efficacité du Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, nous avons conscience de l’évolution du marché et de la nécessité d’une amélioration régulière de notre programme. Les actualisations annoncées aujourd’hui sont le résultat d’une consultation d’un an des représentants de l’industrie. Elles permettent d’avoir un programme MSC plus simple et applicable à différentes entreprises tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

          De plus, une version séparée du Référentiel donne dorénavant un meilleur accès aux entreprises en fin de chaîne d’approvisionnement, leur permettant de répondre aux demandes croissantes du consommateur en recherche de produits de la mer durables et traçables."

          Répondre aux besoins de la filière



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          Le 8 Avril 2015

          Thon rouge : histoire d'une surpêche et d'une reconstitution



          Mercredi 8 avril 2015

          Maison des Océans - Paris

          Par Gemma Quilez-Badia, Programme Pêche WWF Méditérranée, et Jean-Marc Fromentin, directeur-adjoint de l'UMR MARBEC

          La surexploitation récente du stock de thons rouges de l'Atlantique oriental et de Méditerranée a été fortement relayée par les médias. Cette espèce est devenue le symbole de la mauvaise gestion des pêches !

          Un scientifique et une représentante du WWF retraceront l'histoire de cette surpêche.

          L'amélioration des stocks de ce poisson, suite à la mise en oeuvre du plan de reconstitution, est possible, quand il existe une véritable volonté politique.

          Cependant, une gestion durable du thon rouge sur le long terme implique d'avoir une meilleure connaissance des populations actuelles, et donc nécessite la poursuite des travaux de recherche et du soutien de la société civile.

          Programme des conférences de la Maison des Océans :Océan 2015


          Thon rouge: «La demande du marché est encore importante»

          Interview de Jean-Marc Fromentin, spécialiste en écologie marine et halieutique à l’Ifremer, fait le point sur la situation du thon rouge en Méditerranée… 

          Source : 20 minutes Propos recueillis par Audrey Chauvet

          Il y a peu de belles histoires en matière de sauvegarde des espèces animales. Celle du thon rouge  en Méditerranée pourrait être l’exception qui confirme la règle: sérieusement menacé de disparition il y a une dizaine d'années, ce poisson est maintenant sauvé grâce aux réglementations sur la pêche. Mais est-on maintenant tranquille pour l’avenir du thon rouge? Jean-Marc Fromentin, spécialiste en écologie marine et halieutique à l’Ifremer, fait le point ce mercredi lors d’une conférence à l’Institut océanographique à Paris.

          Quelle est la situation du thon rouge en Méditerranée aujourd’hui ?

          On est sorti d’une situation critique. La tendance était très inquiétante jusqu’à la fin des années 2000 à cause de la surpêche. La crise s’est étendue sur une bonne dizaine d’années: on manquait de contrôles sur les prises et les prélèvements étaient trop élevés. Cette crise a atteint son paroxysme en 2009-2010, au moment où une demande d’inscription du thon rouge à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites) a été déposée. Grâce à la mobilisation de l’opinion publique par les ONG et aux rapports scientifiques alarmants, le plan de reconstitution de la population de thon rouge a été renforcé et a permis l’inversion de la tendance et l’arrêt de la décroissance dangereuse de la biomasse. Depuis 2012, on enregistre une augmentation assez forte de la biomasse de thon rouge, tous les indicateurs sont au vert.

          Est-on maintenant tranquille pour le thon rouge ?

          On n’est jamais tranquille. La demande du marché est encore importante,  sa valeur marchande reste très élevée et malgré le plan de diminution de la surcapacité de pêche, elle est toujours potentiellement très importante. Nous avons toujours besoin de contrôles. Si on les relâche, on reviendra à la situation d’avant.
          Peu de thon rouge au menu des Français

          Quelles mesures ont permis la reconstitution de la population de thons rouges ?

          Ce sont les contrôles et la baisse des quotas de pêche qui ont le plus joué. Dès 2010, le quota a été divisé par trois, on est passé de 30.000 à 13.000 tonnes environ par an. La pêche illégale a aussi diminué, même si elle existe encore. On a également augmenté la taille minimale des poissons pêchés et mis des observateurs indépendants à bord des bateaux. Les contrôles à terre des débarquements et la mise en place d’un registre des captures ont renforcé le dispositif.

          Est-ce un exemple à suivre pour d’autres espèces?

          Le principal dans l’histoire du thon rouge, c'est qu’elle prouve que quand on a la volonté politique d’enrayer une surpêche, on peut. Même avec des problématiques politiques compliquées car cela implique beaucoup de pays. On doit aussi aux ONG de s’être beaucoup mobilisées et d’avoir créé une sensibilité de l’opinion publique qui a pesé sur les autorités.

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          Le 7 Avril 2015

          Lorient. Les Paniers de la Mer font leurs valises pour Keroman

          Hébergés depuis plus de 10 ans dans le centre de Lorient, les Paniers de la Mer 56 s’apprêtent à emménager dans leurs nouveaux locaux, au cœur du port de pêche. Un déménagement qui devrait permettre à l’association de doubler sa production. Et d’offrir de nouvelles opportunités professionnelles à ses salariés en parcours d’insertion.

          Source : Keroman

          Les cartons sont prêts depuis déjà plusieurs semaines. Hébergée jusque là au Centre de Formation des Apprentis (CFA) de Lorient, l’association les paniers de la mer 56 devrait emménager d’ici quelques jours dans ses nouveaux locaux, au cœur du port de pêche de Lorient. C’est dans l’atelier numéro 70, anciennement occupé par les Viviers du Diben que les employés de l’association vont poser leurs valises. Deux ans que son directeur, Pascal Mahé, attend ce moment. « Nous sommes convaincus qu’en étant sur place nous pourrons offrir davantage de possibilités de retrouver un emploi durable aux personnes que nous accompagnons », explique-t-il. Actuellement, ils sont 16 à travailler au sein de l’association. A l’année, ce sont une quarantaine de personnes qui sont ainsi accompagnées en formation professionnelle. Embauchées en CDD pour une durée de 6 mois, ils alternent chaque semaine 20 heures de travail en atelier, où ils apprennent à fileter et conditionner le poisson, et 6 h de formation complémentaire pendant lesquelles ils s’exercent à l’écriture de CV ou de lettres de motivation. Une fois installés dans leur nouvel atelier de 220m2, les employés des Paniers de la Mer 56 seront totalement immergés dans le monde économique portuaire. Plus besoin d’organiser pour eux des visites de Keroman, ou de multiplier les allers-retours quotidiens en camion pour récupérer le poisson. Cette proximité devrait également permettre à l’association de nouer de nouveaux contacts, notamment auprès des mareyeurs, souvent en recherche de personnel qualifié.


          Porte ouverte

          C’est en tout cas bien là l’objectif de Pascal Mahé, qui espère pouvoir doubler la production annuelle de l’association. Celle-ci produit actuellement 25 tonnes de poisson par an. Fileté par les salariés, surgelé sur place, puis conditionné en palette, le poisson est distribué à des associations caritatives dans la France entière : Restaurants du Cœur, Secours Populaire, Banque alimentaire… « Cela permet à des gens qui n’en ont pas les moyens de manger du poisson de temps en temps », précise le directeur. Et comme malheureusement la demande n’est pas prête de baisser, Pascal Mahé sait qu’il n’aura pas de mal à écouler 50 tonnes de produits en 2015, s’il le peut. Cela permettrait d’augmenter la part d’autofinancement de la structure, subventionnée aujourd’hui à plus de 80% par les fonds publics. Financé en grande partie lui aussi par les collectivités (État, Région Bretagne, Département du Morbihan et Lorient Agglomération), le déménagement des Paniers de la Mer aura coûté un peu moins de 170 000€. Si la partie rez de chaussée a été entièrement rénovée et remise aux normes, il reste encore quelques travaux d’aménagement à réaliser au premier étage : installation de douches, agrandissement des vestiaires, aménagement de nouveaux bureaux et d’une salle de cours. L’inauguration officielle est prévue en juin. D’ici là, « notre porte est grande ouverte aux entreprises du port qui voudraient voir comment nous travaillons », indique Pascal Mahé. L’invitation est lancée.

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          Le 6 Avril 2015

          SIPêche : Planification concertée et durable de la zone côtière



          Illustration extraite du document SIPêche : Système d'information Pêche des comités des pêches bretons : Cdpm22

          Le manque d’informations sur les activités de pêche et l’arrivée de nouveaux acteurs dans la bande côtière ont contraint les Comités des pêches bretons et le Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne à créer, en 2009, une banque d’informations commune : le Système d’Information Pêche (SIPêche).

          Avec l’accélération des projets d’énergie marines renouvelables (EMR) en Bretagne et la mise en place d’aires marines protégées (zones Natura 2000, Parcs marins…), le SIPêche est un moyen de défendre la présence des activités de pêche dans certains secteurs. Il permet au Comité des pêches, chargé de représenter l’intérêt des professionnels, de définir des zones à forts enjeux pour la profession.

          C’est donc un moyen d’impliquer les pêcheurs dans la planification concertée et durable de la zone côtière.

          Le CDPMEM56 participe à l’élaboration de la méthodologie, la réalisation d’enquêtes auprès des professionnels, l’intégration des informations dans une base de données commune au niveau régional, la mobilisation et l’analyse des informations.

          Les objectifs du SiPêche :
          • Cartographier précisément l’activité de pêche professionnelle en mer
          • Valoriser les connaissances des professionnels de la pêche
          • Défendre les intérêts des pêcheurs professionnels.

          Morbihan. Les résultats des enquêtes SIPêche dévoilés



          Jean-Marie Anguill, chargé de mission SIPêche au Comité des pêches du Morbihan, a présenté, ce samedi matin, au port de pêche, les résultats des enquêtes SIPêche (Système d'information pêche) aux professionnels de Lorient. Les images de Katell Brélivet.

          Pour plus d'informations sur le programme SIPêche :CDPMEM 56

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          Suite de la revue de presse "Actualité Europe - France - Région - Port" : Mois de Mars 2015

          Etiquetage des huîtres : les débats s'animent sur Ostrea.org

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          Revue de presse de Mai 2015

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          Le 11 mai 2015

          Etiquetage des huîtres : les débats s'animent sur Ostrea.org

          Les débats s'animent sur Ostrea.org à l'approche du colloque sur l'ostréiculture qui se tiendra le 10 juin 2015 au Sénat... 

          Un colloque sur l’avenir de l’ostréiculture où sont conviés de nombreux scientifiques et représentants de la profession. L’objectif sera notamment de faire avancer la réglementation ostréicole. 

          Le sénateur Joël Labbé tente de mettre la lumière sur un problème qui n’est pourtant pas récent et tient à rappeler que « les consommateurs sont au cœur du débat ». L’huître triploïde échappant à la réglementation des OGM, et n’étant pas non plus considérée comme un « nouveau produit alimentaire » par l’Europe, aucun étiquetage spécifique n’est imposé.

          Répondre à ce message

          8 mai, 17:54

          Encore du grand n’importe quoi , quelques crétins arriérés vont tenter de faire chiez les mecs qui bossent sous pretexte de faire une huitre traditionnelle qui il l’oublie a été importée massivement dans les années 70 sans aucun controle ; laissez moi rire avec vos montagnes de plastique posées si vous trouvez cela naturel alors chapeau

          Tous les commentaires sur ostrea.org : Mortalités des huîtres : actions

          Extrait sur Ostrea.org

          3 mai, 21:11

          La nouvelle-zelande et l’australie sont touchés par l’herpes depuis 2010. Ils ont mis en place restriction de mouvement de huitres et du matériel. Limitant ainsi la propagation de la maladie. Chose que l’on a été incapable de mettre en place en France depuis 91. On refait la même avec asterianus. On est vraiment trop con.

          Répondre à ce message

              4 mai, 15:26

          après être venu en formation en France ! ils ont commencé la triplo au même moment ...!!

          sommes nous vraiment trop con ... ?
             
          Répondre à ce message
              4 mai, 20:05

              T’inquiète. Ils n’avait pas besoin de nous pour en faire.
              Ceci dit Nouvelle-Zélande prédominance de captage naturel et Australie prédominance d’écloserie. Ce n’est donc pas un souci d’écloserie ou de captage naturel. Il semblerai que le principal vecteur soit le phyto.
             
          Répondre à ce message
           
          Le sénateur Joël Labbé demande l’étiquetage des huîtres


          Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan et vice-président de la Commission des Affaires économiques du Sénat a annoncé mercredi 28 janvier vouloir un étiquetage obligatoire des huîtres françaises afin de suivre leur traçabilité et connaître leur mode de production.

          Source : Marie Claire - Cuisine et Vins de France par Hélène Damien

          Quelle est la situation actuellement ?

          Produit d’origine naturelle par excellence, issu de captage traditionnel en mer, l’huître a pris le virage, en deux décennies, de la production intensive.

          Une grande partie de la production actuelle, quasiment une huitre sur deux, est issue de laboratoires (huîtres nées en écloseries). Les larves d’huîtres y sont rendues stériles dans le but d’accélérer leur croissance, et de commercialiser des huîtres en toute saison.

          Il s’agit essentiellement d’huîtres “triploïdes”, une variété développée et brevetée par l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer). Joël Labbé, entouré d’ostréiculteurs a voulu mettre le point sur la généralisation de ces mollusques appauvris par les sélections et par la quantité limitée de géniteurs, ce qui pourrait jouer un rôle non négligeable dans l’affaiblissement du patrimoine génétique des huîtres et leur résistance aux bactéries et virus. Leur production rend en outre la profession fortement dépendante des écloseries, à l’image des agriculteurs par rapport aux semenciers.

          Depuis 2008, les surmortalités du naissain et des huîtres juvéniles, provoquant une baisse de plus de 40 % du tonnage français, frappent de plein cœur la profession, a tenu à préciser le sénateur.

          Les ostréiculteurs dénoncent une concurrence déloyale

          Les professionnels ayant choisi de poursuivre la culture de l’huître née en mer s’estiment victimes d’une concurrence déloyale et craignent la contamination du milieu naturel en quelques générations. Ils dénoncent le manque de contrôle des laboratoires et des produits qui en sortent, aucune traçabilité étant en vigueur, ainsi que l’absence de protection des bassins naisseurs. Ils rappellent que mener une huître adulte prend 3 ans, contre 2 pour une huître triploïde. Il existe un risque de contamination de l’environnement, le patrimoine génétique de l’huître pouvant être affecté.

          Jean-Noël Yvon, ostréiculteur à Locoal-Mendon (Morbihan) tient à préciser qu’ « aujourd’hui, il n’existe dans le commerce aucun étiquetage sur cette distinction. Il y a un souci pour le produit et le consommateur. La survie des producteurs dépend de cet étiquetage. Il s’agit d’une « hypocrisie » car ce manque de transparence n’est pas bon pour le consommateur ».

          L’impact des écloseries

          Pour Angélika Hermann, ostréicultrice à La Teste (Bassin d’Arcachon, Gironde) les écloseries représentent des menaces. « On a besoin d’être préservé des agressions » car il n’existe aucun contrôle. « Elles peuvent stériliser progressivement notre environnement naturel. Il faut donner au consommateur le droit de choisir entre une huître née en mer et une huître développée dans des écloseries ».

          Christian de Longchamp vient, quant à lui, d’appendre qu’il y avait l’utilisation d’antibiotiques dans les écloseries. « Il faut expliquer aux gens qu’il y a des saisons, des catégories d’huîtres et les écloseries ont détruit cela. Il faut respecter le savoir-faire, sinon on appauvrit la biodiversité. A force d’industrialisation, on a affaibli les huîtres. Il n’y a pas assez de moyens de contrôle ».

          La création du Réseau Cohérence

          L’association Réseau Cohérence regroupe sur la Bretagne et au-delà, plus d’une centaine d’organisations (associations, syndicats, entreprises...) et des membres engagés pour un développement durable et solidaire.

          En 2010, le Réseau Cohérence a accompagné des ostréiculteurs de la Ria d’Etel et du Golfe du Morbihan sur l’élaboration d’un cahier des charges « ostréiculture durable et solidaire » en partenariat avec le Comité Régional Conchylicole de Bretagne Sud, le Syndicat Mixte de la Ria d’Etel et le Syndicat Ostréicole de la Ria d’Etel. L’objectif était de proposer aux ostréiculteurs volontaires d’intégrer une démarche de durabilité, avec un cahier des charges évolutif portant sur la qualité des produits, le respect de l’environnement et l’éthique.

          Aujourd’hui, le Réseau Cohérence lance, en partenariat avec l’association Ostréiculteur Traditionnel, une étude de faisabilité sur l’instruction d’une demande de reconnaissance sous signe officiel de qualité pour l’huitre née en mer.

          « Les ostréiculteurs traditionnels font de la résistance »

          CVF : En quoi l’étiquetage est-il nécessaire à la fois pour le producteur et pour le consommateur ?

          Joël Labbé : Aujourd’hui les consommateurs tiennent à savoir ce qu’ils ont dans leur assiette. Et c’est souvent le choix du consommateur qui guide la production ; et il se trouve qu’il y a une production faite par les ostréiculteurs traditionnels, une production traditionnelle, respectueuse des équilibres sur les bassins, du produit, de son patrimoine génétique. Les producteurs sont également demandeurs d’un étiquetage pour faire le lien entre consommateur-produit de qualité et production de qualité.

          Vous êtes sénateur du Morbihan, quel est l’impact de ce manque de traçabilité dans votre région ?

          Il y a maintenant pratiquement une huître sur deux qui provient des écloseries, et ce marché gagne de plus en plus. Si les ostréiculteurs voient à court terme une huître qui pousse en deux ans au lieu de trois, qui n’est pas laiteuse l’été, qu’ils s’y mettent tous et à ce moment-là on aura que des huîtres triploïdes. Donc ce n’est pas le souhait ! Les ostréiculteurs traditionnels, quelque part, font de la résistance, mais c’est difficile pour eux et la reconnaissance de leur produit fera en sorte qu’il sera mieux valorisé et mieux choisi par les consommateurs.

          A partir de quelle date pourrait être mis en place cet étiquetage ?

          Je suis un politique impatient. Cela fait trois ans que je suis sénateur et j’ai appris une certaine patience. Je ne peux pas donner de délai, par contre pour moi au 10 juin, il faut que l’on ait des objectifs, soit du côté réglementaire, soit du côté législatif, mais je poserai un acte et on le fera collectivement pour que ce soit suivi des faits.

          Et qu’en est-il du côté des principaux concernés ? Le point avec Angélika Hermann, ostréicultrice à La Teste (Bassin d’Arcachon, Gironde).

          CVF : Quelle est la situation globale actuelle des ostréiculteurs français ?

          Angélika Hermann : Je suis ostréicultrice sur le Bassin d’Arcachon, qui a la particularité d’être un bassin naisseur, c’est à dire que les huîtres se reproduisent naturellement. Un autre site majeur est Marennes d’Oléron. Nous sommes une nurserie naturelle, la première nurserie d’Europe. Après on a la chance de faire un produit 100% naturel qui est non transformé où à aucun moment on ajoute des substances artificielles, donc le consommateur sur le marché a encore la chance de trouver parmi les rares produits aujourd’hui un produit 100% naturel. Nous demandons à ce que l’on donne une chance au consommateur d’être responsable, de lui donner le droit d’avoir le choix entre une huître qui est née en mer, naturellement ou une huître qui est née en écloserie, artificiellement. Nous avons besoin de ce soutien des consommateurs pour qu’ils disent ce qu’ils veulent. Et c’est important pour nous, pour la survie de notre façon de travailler, de faire les huîtres par rapport à cette ostréiculture artificielle qui a perdu tout lien avec l’environnement.

          Vous comptez sur l’appui des politiques. Pensez-vous qu’ils puissent mettre en place cet étiquetage ?

          Bien sûr ! Parce que nous tous seuls, on ne peut rien faire donc on a besoin que les politiques se mettent derrière nous pour faire avancer la réglementation. Car actuellement, pour les écloseries il n’y a aucun encadrement, aucun contrôle sanitaire. Si quelqu’un veut s’installer en ostréiculture, il faut avoir le Baccalauréat et suivre une formation ; tandis qu’en écloserie, vous pouvez vous y installer avec un peu d’argent et personne ne vous demandera quoi que ce soit. Et c’est là le gros problème !

          Le sénateur Joël Labbé tente donc de mettre la lumière sur un problème qui n’est pourtant pas récent et tient à rappeler que « les consommateurs sont au cœur du débat ». L’huître triploïde échappant à la réglementation des OGM, et n’étant pas non plus considérée comme un « nouveau produit alimentaire » par l’Europe, aucun étiquetage spécifique n’est imposé.

          Le 10 juin 2015 se tiendra au Sénat un colloque sur l’avenir de l’ostréiculture à laquelle sont conviés de nombreux scientifiques et représentants de la profession. L’objectif sera notamment de faire avancer la réglementation ostréicole.

          Par Damien Hélène

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          Le 9 mai 2015

          Et si on mangeait des Marennes Oléron d'exception à l'unité ?

          C'est peut-être la solution pour les ostréiculteurs pour lutter contre la surmortalité. Produire des huîtres d'exception qu'ils vendront ensuite très cher. Le phénomène commence à prendre de l'ampleur à Paris. Du côté de Marennes aussi.



          Un reportage entre les claires de Ronce-lès-Bains et les restos chics parisiens d'Anne Claire Le Sann, Loic Houeix, Luc Gieysse et Nathalie Aibar

          Source : France 3 Poitou-Charentes par Marine Rondonnier

          A Ronce-les-Bains, petite station balnéaire qui fait face à Marennes, David Hervé a choisi de plonger dans le monde de l'huître de luxe. Une bonne façon pour lui de ne plus subir les hausses de mortalité de ses coquillages. Le taux de mortalité a atteint 60 % cette année.

          Il a réduit d'un tiers le nombre de coquilles par poche, laisse ses coquillages trois ans en mer et les affine huit mois en claires. Son secret pour améliorer la qualité de son produit : ralentir la croissance des huîtres en les retournant fréquemment.

          "Plus l'huître est profonde, plus la qualité de la chair est importante, plus on va avoir de sucre et donc le goût de noisette qu'on recherche".

          A Paris, ses huîtres se vendent 10 euros pièce dans des restaurants spécialisés où manger une huître est un luxe parce que c'est une huître d'exception.

          A l'origine : une surmontalité insurmontable

          De 1996 à 2007, la production nationale plafonnait entre 130.000 et 140.000 tonnes par an. Dès 2008, elle chute à 80.000 sous l'effet cumulé d'un virus s'attaquant aux coquillages juvéniles puis d'une bactérie décimant les huîtres creuses adultes.

          Conséquence logique, les prix ont bondi de 10 à 50 % dans les restaurants. Déjà très à la mode dans les repaires chics de Hongkong, Moscou et Stockholm, il n'est pas interdit d'imaginer que la consommation à la pièce devienne bientôt la règle.

          En 2010, Garry Dorr, jeune entrepreneur de 30 ans,  a fait figure de pionnier français en ouvrant le premier Bar à Huîtres. L'idée : s'installer au bar, déguster un verre de blanc et seulement une huître. Il parle d'ailleurs d'«Huîtres grands crus».

          Fini la douzaine d'huîtres alors? La petite Marennes va-elle devenir aussi chère que du caviar?

          Pas de panique, on pourra continuer à manger sa petite douzaine au goût de noisette dans les cabanes de pêcheurs. Mais les prix continueront d'augmenter de toute façon.

          Côté mortalité, l'histoire est rassurante.

          La profession est familière des crises de mortalité. En 1922, la quasi-totalité des bancs d'huîtres plates avait disparu en quelques mois. L'espèce avait été remplacée par une souche venue de Hollande et la production n'avait repris que six ans plus tard. En 1970, une épizootie fulgurante avait contraint la profession à abandonner l'élevage d'huîtres portugaises, Crassostrea angulata, au profit de l'espèce japonaise, Crassostrea gigas. Celle-là même qui est aujourd'hui en danger.

          En attendant l'huître d'exception est un nouveau marché pour le luxe français.

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          Le 8 Mai 2015 : Rapport Philippe Vannier

          Maladies des coquillages : à quand l’action ?

          Comment limiter la propagation des pathogènes d’un élevage conchylicole à l’autre ? Un énième rapport dénonce l’immobilisme de l’État et de la profession.


           Source : Ouest France

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          Le 7 mai 2015

          Les perspectives de l'alimentation dans le monde

          Le poisson est un aliment de plus en plus consommé à l'échelle mondiale

          Le poisson est un aliment de plus en plus consommé à l'échelle mondiale, porté par la croissance rapide de l'aquaculture, laquelle devrait enregistrer une progression de 5% au cours de l'année à venir. 

          Les prises de poisson sauvage devraient également rebondir après le manque à gagner lié au phénomène climatique El Nino (NDLR la pêcherie d'anchois du Pérou devrait augmenter sa production). Ce relèvement encouragera une croissance rapide de l'usage de poisson sauvage pour l'alimentation animale dans l'aquaculture.

          Perspectives de l’alimentation est une publication semestrielle (mai/juin et novembre/décembre) qui s'intéresse en particulier aux faits nouveaux intervenus sur les marchés mondiaux des produits destinés à la consommation humaine et animale. 

          Le sous-titre "Analyse des marchés mondiaux" traduit l’accent mis sur l’évolution des marchés internationaux des produits, avec des évaluations et des prévisions approfondies pour chaque denrée concernée. Cette publication reste étroitement liée avec une autre importante publication du SMIAR, Perspectives de récoltes et situation alimentaire en ce qui concerne les céréales. La rapport entier et en anglais et les faits saillants sont en arabe, chinois, espagnol, français et russe.

          Cliquer ici pour télécharger la dernière version (mai 2015) de "Food Outlook" (Perspectives de l’alimentation)

          Cliquer Ici pour accéder aux versions résumées en français

          Selon la FAO, la facture mondiale des importations alimentaires touchera son plus bas niveau en cinq ans

          Les prix des aliments ont poursuivi leur recul en avril face aux disponibilités abondantes des produits agricoles de base

          Source : FAO - 7 mai 2015, Rome

          Les cours internationaux des denrées agricoles ont continué à fléchir en avril et les stocks abondants devraient compenser les pressions liées à la légère contraction des récoltes mondiales attendue cette année.

          La production céréalière mondiale subira vraisemblablement un déclin de 1,5 pour cent par rapport au résultat record de l'an dernier, essentiellement sous l'effet de la réduction des superficies ensemencées en maïs. Cependant, l'impact sera amorti par des niveaux "exceptionnellement élevés" de stocks existants, d'après les dernières prévisions du rapport semestriel Perspectives de l'alimentation paru aujourd'hui.

          Si les conditions météorologiques restent normales durant le reste de la campagne, la FAO établit ses premières estimations de production céréalière mondiale en 2015 à 2,509 milliards de tonnes, un peu moins que le record de l'an passé mais près de 5 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Dans le cas d'une légère baisse de la production, il faudrait diminuer les stocks d'environ 3 pour cent durant la nouvelle campagne (2015/16), avec davantage de prélèvements de céréales secondaires et de riz que de blé.

          "En 2015, la facture mondiale des importations alimentaires devrait toucher son plus bas niveau en cinq ans", souligne le rapport, compte tenu essentiellement du repli des cours internationaux, des faibles taux de frêt et de la fermeté du dollar E-U. Les volumes d'importation des diverses composantes de la facture sont restés largement inchangés, voire ont augmenté. Les pays à fabile revenu devraient aussi tirer parti de la baisse des factures d'importation.

          Plus de farine de poisson et surtout plus d'huile de poisson...


          Chute des prix

          L'Indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé de 1,2 pour cent en avril par rapport au mois précédent, avec 171 points, son niveau plancher depuis juin 2010 et inférieur de 19,2 pour cent à il y a un an. Les prix des produits laitiers sont ceux qui ont le plus baissé, mais le sucre, les céréales et les huiles végétales ont chuté également. En revanche, les prix de la viande ont augmenté en avril, soit leur première hausse depuis août 2014.

          L'Indice des prix alimentaires est un indice pondéré en fonction des échanges commerciaux qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux de cinq grandes catégories de denrées: céréales, viande, produits laitiers, huiles végétales et sucre. 

          Les cours internationaux des produits alimentaires ont de fortes probabilités de rester sous pression à cause d'une offre abondante et du raffermissement du dollar, selon Perspectives de l'alimentation, qui fait remarquer que les «mouvements de devises et les développements macro-économiques pourraient avoir des incidences pour les marchés en 2015-16".

          ... Pour toujours plus de saumon d'aquaculture !!!


          Tendances et perspectives du marché des produits de base

          Grâce à plusieurs années de bonnes récoltes ayant permis de reconstituer les stocks, la plupart des denrées de base affichent un excédent. Ainsi, la baisse escomptée de la production céréalière ne devrait pas avoir d'incidence sur les disponibilités de nourriture destinée à la consommation.

          La production laitière devrait continuer à croître d'environ 2 pour cent en 2015, le repli des cours mondiaux stimulant les importations en Afrique. La suppression des quotas laitiers dans l'Union européenne devrait doper la production; c'était l'un des principaux facteurs à l'origine de la baisse mensuelle de 6,7 pour cent de l'Indice des prix des produits laitiers.

          La production de sucre ne devrait enregistrer qu'une légère hausse – sous l'effet de l'Inde, de l'Union européenne et de l'Australie – mais demeurer supérieure à la consommation pour la 5ème année consécutive.

          La production totale d'oléagineux de la campagne 2014/15 affichera une forte augmentation de 5,7 pour cent compte tenu des récoltes exceptionnelles de soja. Avec le repli des prix dû à une demande plus timide du secteur des biocarburants et de la hausse des stocks, cela pourrait porter à une production réduite pour la prochaine campagne, selon la FAO.

          La production mondiale de bœuf ne devrait croître que de 0,2 pour cent pour l'année à venir, tandis que celle de toutes viandes confondues progressera de 1,3 pour cent.

          Le poisson est un aliment de plus en plus consommé à l'échelle mondiale, porté par la croissance rapide de l'aquaculture, laquelle devrait enregistrer une progression de 5 pour cent au cours de l'année à venir. Les prises de poisson sauvage devraient également rebondir après le manque à gagner lié au phénomène climatique El Nino. Ce relèvement encouragera une croissance rapide de l'usage de poisson sauvage pour l'alimentation animale dans l'aquaculture.

          Le rapport Perspectives de l'alimentation comporte également un article sur la volatilité, soulignant la nécessité de rechercher si la volatilité est revenue à la normale.

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          Cru ou cuit, le cobia rivalisera avec le bar

          Illustration : Cobia de la ferme aquacole Open Blue (Wikipedia)

          Élevé en eau profonde, ce poisson atteint 5 kg en un an. le cobia grandit trois fois plus vite que le saumon. Ce poisson haut de gamme, d’aquaculture en eaux chaudes, aussi appelé saumon noir, arrive sur les tables de l’horeca. À 25€/kg.

          Source : L'Avenir par Dominique WAUTHY

          «Nos poissons sont élevés à 12 kilomètres des côtes de Panama, en pleine mer à l’écart des écosystèmes sensibles dans des eaux pures, propres et profondes», avance le mariculteur Open Blue. Les cobias sont en effet élevés dans des enclos de faible densité complètement submergés (97% d’eau, 3% de biomasse); ils nagent dans des courants à forte énergie où les eaux sont constamment renouvelées. «Notre approche offre à ces poissons un environnement de croissance naturel réduisant les risques de maladie.»

          Ce mangeur de crabe, que l’on pêche aussi sportivement à l’état sauvage dans les eaux des Caraïbes et du golfe du Mexique, ressemble à un requin. Il présente une saveur riche, fraîche et fondante ainsi qu’une texture ferme; on le compare souvent à l’espadon ou au bar. Selon les chefs qui le préparent, ce poisson noble à la chair ferme et blanche peut être cuisiné cru, en ceviche, mi-cuit, à la plancha ou juste «snacké».

          Ses éleveurs affirment que l’alimentation du cobia suit le cahier des charges de l’élevage biologique (farine et huile de poisson, protéines végétales, vitamines et minéraux.) «Une alimentation sans OGM, hormones, colorants, pesticides, antibiotiques prophylactiques ou autres contaminants dangereux…» La santé du plancher océanique situé sous la plateforme dont la structure est submergée à 10 m sous la surface, est surveillée à l’aide de caméras et d’un véhicule téléguidé; des échantillons sont prélevés afin de collecter des sédiments pour une analyse en laboratoire des 10 km2 concernés par l’écloserie et les 12 cages de ferme marine.

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          Des investisseurs chinois se lancent dans l'aquaculture en Polynésie française

          Illustration extraite de Tahiti Infos : Hao : L'espoir et les inquiétudes du projet de la ferme aquacole

          Le gouvernement polynésien et une société financée par des investisseurs chinois ont posé mercredi la première pierre d'un grand projet aquacole dans l'archipel des Tuamotu, en Polynésie française, a constaté un photographe de l'AFP.

          Source : L'express Par AFP , publié le 07/05/2015

          Un rocher de quinze tonnes a été amené par bateau sur l'atoll de Hao, où Tahiti Nui Ocean Foods, filiale du groupe chinois Tian Rui, compte investir 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros). La société vise une production annuelle d'au moins 50.000 tonnes de poissons de lagon, dans 2.800 cages d'élevage, et prévoit aussi de produire des crevettes et des concombres de mer.

          Le chantier devrait durer 24 à 30 mois, et employer environ 500 personnes, sur cet atoll d'un millier d'habitants, selon le groupe et le gouvernement local. Le même nombre d'employés, voire un peu plus, est prévu en phase d'exploitation.

          Le gouvernement polynésien insiste sur la protection de l'environnement sur cet atoll qui a servi de base arrière militaire à l'époque des essais nucléaires et est en cours de réhabilitation. Il a d'ailleurs été choisi en partie pour sa longue piste aéroportuaire, qui permettra des exportations directes vers la Chine.

          Le gouvernement local prône aussi le recrutement de main d'oeuvre locale dans une Polynésie en mal d'emplois. En l'absence de caisse de chômage, on estime entre 20 et 25% le nombre de personnes sans travail. Les atolls, surtout, offrent peu d'emplois en dehors de la pêche et de la coprahculture (récolte des noix de coco pour leur huile).

          L'aquaculture est très peu développée en Polynésie, qui dispose pourtant d'une surface maritime grande comme l'Europe dans le Pacifique Sud.

          Un autre projet potentiellement financé par des investisseurs chinois est toujours en phase d'études: le Mahana Beach, un complexe hôtelier de 3.128 chambres à Tahiti. Le chantier, estimé à 2,1 milliards d'euros, pourrait générer 10.000 emplois pendant quatre ans.

          Mardi, le Haut-commissaire, représentant de l'Etat français dans la collectivité, a rencontré une délégation de l'Association du Peuple Chinois pour l'Amitié avec l'Étranger (APCAE), chargée notamment de promouvoir "les investissements des entreprises chinoises à l'étranger".

          La Polynésie française souhaite attirer des touristes chinois - 100 millions à l'étranger en 2014, dont 2 millions en France selon l'APCAE -, notamment par la création d'une ligne directe entre la Chine et Papeete. Après une forte baisse au début des années 2000, le tourisme stagne autour de 170.000 visiteurs par an, mais reste le premier secteur économique local.

          Autres articles :

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          Le 6 Mai 2013

          Guipavas. Des salicornes cultivées sous serre

          Depuis quatre ans, Gilles Fournier cultive des salicornes pour la coopérative Savéol, à Guipavas. Sur des surfaces bien plus modestes, il sème et récolte aussi.

          Source : Le Courrier  Par Adèle Le Berre,

          D’ici quelques jours, la récolte de salicornes va démarrer dans les vastes serres de Lanvian, à Guipavas.

          « Les premiers semis datent du 4-5 janvier. Les salicornes sont maintenant bien tendres et suffisamment salées. Je récolte aussi à la demande du client. Certains veulent des salicornes peu salées, d’autres très salées », décrit Gilles Fournier.

          Il serait le seul serriste à faire ainsi pousser des salicornes en France, voire en Europe.

          90 T de salicornes en 2014

          Pourquoi cultiver cette plante marine alors qu’elle fleurit sur le littoral breton ? « A l’état sauvage, elle est cueillie de début juin à fin août. Quand la durée du jour est inférieure à 16 heures, elle monte en graines et devient ligneuse », indique Gilles Fournier.

          Sous une serre, la luminosité peut être contrôlée et la période de récolte élargie. À Lanvian, la récolte s’étale du 15 avril à la fin-novembre.

          Il a fallu quelques années pour mettre au point cette culture. Un challenge qu’a relevé avec plaisir Gilles Fournier, serriste depuis 1987 après quelques années comme technicien chez Saveol.

          « La salicorne est semée sur un substrat à base de coco. Il s‘agit en fait des sacs où ont poussé les tomates. On recycle », insiste Gilles Fournier qui précise aussi que les serres ne sont pas chauffées et qu’aucun traitement chimique n’est nécessaire.

          Cette culture exige toutefois l’apport de sel et d’une solution nutritive. « Quelques jours de beaux temps la font vite pousser. A contrario, quand le temps est maussade, elle pousse très lentement. Il n’est donc pas évident de vendre toute la production », confie le professionnel.

          Marché de niche...

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          Championnat régional des écaillers à Lège

          Le championnat régional des écaillers se déroulera samedi 16 mai à Lège-Cap Ferret.

          Source : Sud Ouest

          Le championnat Régional des écaillers se déroulera samedi 16 mai à 11heures, place des Boulistes à Lège-Cap Ferret. Organisé par le Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon-Aquitaine (CRCCA), il comprendra deux épreuves. Une épreuve de vitesse consistant à ouvrir 50 huîtres creuses et plates en un minimum de temps et sans abimer le produit et une épreuve de présentation durant laquelle les concurrents devront, en 20 minutes, composer le plus beau plateau de fruits de mer, avec la possibilité d'utiliser la glace, les algues et les citrons mis à leur disposition.

          Les deux meilleurs écaillers seront qualifiés pour le Championnat de France des Ecaillers. A l'issue du concours, les plateaux réalisés seront offerts à la dégustation

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          Port-des-Barques : Le tourisme en ligne de mire

          On savait Port-des-Barques touristique, mais la municipalité souhaite dynamiser cet axe pour cette année. C'est le projet 2015 du maire Lydie Demené, qui veut développer le tourisme sur la commune en même temps que son identité. Au programme : l'amélioration de l'aire de la retenue d'eau avec l'installation d'une douche supplémentaire et de mobilier urbain, l'aménagement du lac des Rouches en aire sportive et de détente et la mise en place d'un marché fermier pendant la saison estivale.

          Source : Sud Ouest par Julien Bonnet

          L'île Madame n'échappera pas à ce renouveau touristique puisque la commune veut y créer une scénographie autour du fort et des casemates, afin d'animer le site et expliquer la faune, la flore et l'histoire du site.

          Enfin, pour rappeler l'identité de la commune, une barque sera installée à l'entrée de la commune pour rappeler le nom, Port-des-Barques, ainsi que des drapeaux à l'effigie de la commune et du département, et enfin un panneau d'accueil. L'écusson, qui se trouve actuellement à l'entrée, pourrait changer.

          Alertes aux submersions...

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          Le 5 Mai 2015

          La spiruline du Languedoc-Roussillon en vitrine à l’Expo universelle


          Le Languedoc-Roussillon est la première zone de production de cette micro-algue vertueuse présentée à Milan pendant six mois.

          Source : Midi Libre par Pierre Bruynooghe
          Cocorico. Voilà au moins un secteur où le Languedoc-Roussillon s'octroie la plus haute marche du podium : la spiruline. La région est la première zone de production de cette cyanobactérie aux nombreuses vertus (lire ci-après). Or, dans le cadre de l'Exposition universelle de Milan, qui se tiendra de ce vendredi 1er mai au 31 octobre, le pavillon français la mettra en avant. Motif : cette Exposition universelle sera consacrée à un sujet très porteur, “Nourrir la planète, énergie pour la vie”. La France, dans ce cadre, a décidé de se positionner sur l'innovation, en répondant à la question Comment produire et nourrir autrement ?.

          La belle affaire pour les producteurs de la région

          Ce choix a donc interpellé les producteurs de spiruline français. "Je me suis rendue à notre fédération et nous avons regardé comment nous pouvions présenter nos productions parmi les aliments innovants qu'allait exposer le Pavillon français", explique la Gardoise Émilie Rousselou, codirigeante de la jeune société alésienne Spiruline Arc-en-Ciel.

          La fédération des spiruliniers, dont le siège national est à Clermont-l'Hérault, a fait une proposition au commissaire de l'exposition, qui l'a retenue. La spiruline française fera ainsi partie de la scénographie générale du pavillon France à Milan. La belle affaire pour les producteurs de la région. "Près de 1 000 visiteurs sont attendus par heure, soit environ 1,2 million de personnes sur les six mois d'exposition", chiffre Sidonie Lameyre, à la fédération.

          Le stand des producteurs ne passera pas inaperçu : huit claies caractéristiques du séchage et du façonnage du produit seront présentées, ainsi que vingt pots de spiruline, dont la particularité française est qu'elle est fabriquée selon des méthodes complètement artisanales. En outre, la fédération des spiruliniers sera présente lors de l'inauguration officielle vendredi 1er mai à Milan. Dans la délégation, il y aura notamment Émilie Rousselou.

          La première ferme française est née dans l'Hérault...

          Milan au chevet de l’alimentation du monde...

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          L'Écosse fait cap sur l’aquaculture

          Le ministre écossais en charge des Affaires rurales et de l’Environnement depuis 8 ans, Richard Lochhead, revient sur l’essor à l’export des produits d’Écosse. « Les exportations de produits alimentaires écossais ont progressé de 50 % depuis 2008, dont 20 % pour les produits de la mer. L’aquaculture, saumon en tête, génère à l’international plus de 500 M£. Et nous avons du mal à satisfaire la demande. »

          Source : Pdm-seafoodmag

          L’Écosse s’est donc lancée comme défi de faire progresser considérablement son aquaculture. « D’ici à 2020, tout en veillant à rester parfaitement respectueux de l’environnement, nous espérons faire progresser notre production de 50 %. Pour cela, nous devons aller de plus en plus loin en mer. » Le premier plan d’aménagement de la mer a été révélé mi-avril : il appartient désormais aux communes d’identifier les zones de production. Au-delà du saumon, le ministre n’oublie pas les produits de la pêche, langoustine et maquereau en tête.

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          Suite de la revue de presse "Aquaculture" : Mois d'avril 2015

          Slow Fish 2015: il est temps de changer de cap

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          News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

          Mois de Mai 2015

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          Slow Fish 2015: il est temps de changer de cap



          Du 14 au 17 mai, la cité côtière de Gênes dans le nord de l'Italie accueillera à nouveau l'événement international de Slow Food dédié à la pêche durable : Slow Fish.

          Cette biennale célèbre la diversité de la pêche, de ses techniques et des cultures culinaires du bassin méditerranéen. Elle a aussi pour but de renforcer le réseau Slow Fish Méditerranée en aidant les communautés de pêcheurs à parler d'une seule et même voix face aux problèmes de pollution et de surpêche industrielle.

          Des délégués de plus de 15 pays sont attendus cette année, tout comme des passionnés des produits de la mer issus des quatre coins du monde. Tous envahiront le vieux port de la ville pour rencontrer producteurs et négociants, en apprendre plus sur la pêche artisanale et... manger du poisson bien sûr !

          Le public aura la chance de découvrir et goûter un large éventail de poissons (dont beaucoup ne sont pas couramment utilisés en cuisine), mais aussi d'élargir cette expérience gastronomique aux sels, épices, huiles d'olive extra-vierge, bières et vins, ainsi que de nombreuses spécialités de la région Ligurie comme le pesto.

          Cette septième édition s'intéressera particulièrement aux problèmes liés à la pollution et au manque de jeunes pour remplacer les pêcheurs qui prennent leur retraite. On y regardera également de près les questions liées à la gouvernance, et notamment l'importance d'inclure les communautés locales, dont les connaissances et savoir-faire respectent l'écosystème complexe qu'est la mer.

          Comme dans tous les évènements Slow Food, l'éducation occupe une place centrale dans le programme : ateliers interactifs, conférences et présentations seront proposés pour développer une plus large conscience de l'impact de nos comportements et de nos choix sur la santé de nos mers.

          Alors, qu'attendez-vous ? Venez nous joindre à Gênes! Pour plus d'infos Ici.

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          6 mai 2015

          Alex Cope, réserve de Millbrook


          Le Tribunal canadien des droits de la personne donne raison à une pêcheuse autochtone de la réserve de Millbrook, en Nouvelle-Écosse, qui avait déposé une plainte pour discrimination sur la base de son sexe.

          Source : Radio Canada

          Stacey Marshall Tabor rêve de devenir capitaine de bateau de pêche au homard depuis longtemps. Elle a commencé à travailler comme membre d'équipage sur un des bateaux de la réserve en 2000 et a décroché un brevet de capitaine, peu après, pour obtenir de l'avancement. Mais selon le Tribunal des droits de la personne, ses demandes pour obtenir une licence de capitaine ont été rejetées pendant des années par le conseil de bande de la réserve, uniquement parce qu'elle est une femme.

          En fait, selon la décision du Tribunal, des hommes moins compétents qu'elle ont obtenu des postes de capitaine au cours des années 2000. Même son mari a reçu un poste de responsabilité, en dépit du fait que sa seule expérience dans le domaine des pêches consistait à préparer des équipements et à peindre des bouées. Le Tribunal note également, dans sa décision, qu'elle a fait l'objet de commentaires dérogatoires d'un membre en vue du conseil de bande, qui lui a dit à plus d'une reprise que la « seule place pour des seins de femme à bord d'un bateau est sur la proue, comme figure de proue ».

          Discrimination systématique

          La Première Nation de Millbrook a nié, dans sa défense, avoir rejeté la candidature de Mme Tabor parce qu'elle est une femme. Elle précise que sa candidature a été considérée au même titre que celles de deux candidats masculins. L'homme qui a obtenu une licence de capitaine lors de sa dernière demande en 2008 était plus compétent qu'elle, a soutenu la réserve.

          Le Tribunal, toutefois, a conclu que la candidature de Mme Tabor n'a jamais été sérieusement considérée et que son rejet s'inscrivait dans une tendance plus large, au sein de la réserve, consistant à refuser systématiquement aux femmes des postes de responsabilité au sein de l'industrie des pêches. Le Tribunal n'impose pas de remède pour l'instant, puisque les deux parties ont fait état de leur désir de trouver un terrain d'entente. Il demandera toutefois aux parties de lui faire un compte rendu sur l'état de leurs négociations.

          Ironie du sort, la plaignante, Stacey Marshall Tabor, est la nièce de Donald Marshall fils, celui-là même qui a défendu avec succès les droits de pêche des communautés micmaques.

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          Le rôle des femmes dans la filière des produits de la mer

          La dernière publication GLOBEFISH, traite d’un sujet malheureusement trop peu traité et abordé : le rôle des femmes dans la filière des produits de la mer. Parce que la moitié des travailleurs de la mer sont en fait … des travailleuses ; invisibles, mal payées mais indispensables à la filière.

          Le travail qu’a mené Marie Christine Monfort au cours des mois passés, repose sur la littérature scientifique (sociologues, anthropologues…) et sur l’examen de la situation des connaissances sur le sujet dans six pays, dont la France.

          « L’attention portée aux femmes, très présente aux Nations Unies, pointe son nez à Bruxelles et descend lentement mais sûrement dans nos filières, pour plus de visibilité, de reconnaissance et d’équité... »

          Marie Christine Monfort (économiste-consultante dans la filière des produits de la mer)

          Cliquer Ici pour accéder à la publication de Globefish :  "The role of women in the seafood industry"



          Vol 119 - The role of women in the seafood industry

          One in two seafood workers is a woman. This worldwide desktop study, the first of its kind, presents what is known, and what remains to be investigated in this crucial component of the seafood industry.

          Globefish Research Programme, Vol. 119

          Author: Marie Christine Monfort

          Language: English

          Women participate to all segments of the seafood industry, including fishing, farming, trading and selling, monitoring and administrating. But the widespread lack of consideration for their role and work in the seafood industry are, in many respect, disadvantageous to them and ultimately bar them from fully and equitably participate to the industry.

          The primary aim of this report is to increase consciousness of business leaders and policy makers, to enlarge their knowledge and sensitization about the value women bring to the seafood industry, and to encourage them to consider each time they develop a new project or a policy: “Have we not overlooked women?”

          Price: € 30.00

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          Suite revue de presse :Avril 2015

          28e édition du défi des ports de pêche à Port-en-Bessin

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          Mois de Mai 2015

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          11 mai 2015

          28e édition du défi des ports de pêche à Port-en-Bessin

          Port-en-Bessin - Calvados - Normandie

          du 11 au 17 mai 2015

          La 28e édition du défi des ports de pêche se déroulera à Port-en-Bessin du 11 au 17 mai. Dix-huit équipages sont attendus, entre régates et village des pêcheurs.

          Cliquer ici pour télécharger le programme

          Port-en-Bessin accueillera pour la première fois le Défi des ports de pêche, du lundi 11 au dimanche 17 mai. Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs sont attendues pour cette grande fête de la mer et des marins. "Nous avons repris l’ossature de la fête du Goût du large et de la fête du port, assure Christophe Van Roye, le responsable du comité de pilotage. De très nombreuses animations seront proposées chaque jour."

          La compétition commencera le mardi 12 mai, dans l'après-midi avec une petite régate d’entraînement et se terminera le vendredi 15 mai. Chaque jour, si la météo le permet, les voiliers sortiront en mer.

          13 ports représentés

          En marge de la compétition, tout est fait pour que les treize ports représentés et les cinq lycées maritimes puissent faire connaître leur région, un village sera installé place Gaudin, devant la Tour Vauban. De nombreuses dégustations seront proposées de 10 h à 18 h et en soirée chaque façade maritime proposera des spécialités, Méditerranéenne, Atlantique et Manche.

          "Tout est axé sur la mise en valeur des savoir-faire des différentes filières professionnelles qui font le quotidien de notre vie, explique Christophe Van Roye. Notre force est de tout concentrer à l’intérieur même de la ville ainsi les dix-huit voiliers seront visibles dans le port." La fête se terminera dimanche 17 mai avec un spectacle et des concerts. D'après Ouest France : Défi des ports de pêche. Un programme bien rempli du 12 au 17 mai

          Cliquer Ici pour plus de détails

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          10 mai 2015

          Rencontre au Tréport : comment ils luttent pour vivre de la pêche

          Une équipe de France 3 Picardie  a embarqué sur un chalutier pour suivre le quotidien des marins-pêcheurs et tenter de comprendre comment  ils survivent



          VIDEO : le reportage France 3  Picardie  de   Mickaël Guiho, Aurélien Barège, Maxime Milluy et Nicolas Duchet  avec les interviews de :
          •          Jean-Joseph Delaby, patron-pêcheur au Tréport  du chalutier "Atlantis"
          •          Bruno Hélie, chef de cuisine du restaurant  "Les Comptoirs de l'Océan" au Tréport
          •          Liseline Lavoine, propriétaire depuis 24 ans du restaurant "Les Comptoirs de l'Océan"
          •          Pascal Moisant, matelot
          •          Didier Lamidel, matelot
          •          Julie Delaby, poissonnière à Saint-Valéry sur Somme et Cayeux-sur-Mer (Somme)


          Source : France 3 Picardie par Richard Plumet (avec Nathalie Tissot)

          Un tiers de Picards

          Faute de port pour amarrer ou accoster (notamment à cause de l'ensablement des chenaux), une bonne quinzaine de bateaux picards en provenance de la Baie de Somme s'installe  chaque année au Tréport (Seine-Maritime).

          C'est le cas de l'Atlantis. A bord le travail est rude et la journée débute tôt. Bien avant le lever du soleil…

          Avenir de la profession,  importation massive de poissons, projet d'éoliennes en mer, quotas, directives  : les sujets d'inquiétude ne manquent pas.

          Mais la passion du métier est là et ne fait pas changer de cap…

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          Le 8 mai 2015

          7 pages sur le plancton !

          Dans le marin du 8 mai 2015, Plancton : un bond dans la connaissance

          Pendant trois ans, marins et scientifiques à bord de la goélette Tara ont récolté des planctons dans tous les océans. Cette précieuse collecte permet aux chercheurs d’Oceanomics de réaliser un inventaire inédit du plancton, d’expliquer son rôle fondamental pour l’écosystème et d’explorer ses richesses fabuleuses, notamment pour la médecine. Résumé dans le marin en ligne : Le plancton dévoile son incroyable potentiel

          Les autres sujets du marin :

          Océan indien. Les thoniers limités en nombre de DCP, 
          Conchyliculture. Un expert pointe l'immobilisme,
          Chlordécone. L'Etat débloque 6 millions,

          Cliquer Ici pour lire le marin dans le Kiosk

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          Le 7 mai 2015

          Campagne PELGAS 2015

          Pêcheurs et scientifiques unis pour une meilleure expertise de la ressource dans le golfe de Gascogne !


          Depuis 2007, les scientifiques de l’Ifremer et les pêcheurs professionnels mènent conjointement la mission PELGAS dont l’objectif est d’estimer la biomasse de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, sprat, maquereau…) dans le golfe de Gascogne.

          Source : Ifremer

          Ces campagnes, co-financées par l’Ifremer, l’Union Européenne et France Filière Pêche, permettent de récolter des données sur l’écosystème qui sont essentielles pour encadrer une exploitation durable des ressources halieutiques. Le succès des premières campagnes communes a encouragé scientifiques et professionnels de la pêche à poursuivre leur collaboration.

          Ainsi, du 4 au 20 mai, La Thalassa, navire océanographique de l’Ifremer sillonnera les eaux, sous juridiction française, du golfe de Gascogne accompagné de 2 navires de pêche professionnelle.

          Compter les poissons pour bien gérer l’avenir

          Dans les eaux européennes, la définition des quotas de pêche repose sur une évaluation des biomasses de poissons marins, qui s’appuie à la fois sur des campagnes à la mer réalisées par les instituts scientifiques et sur les données de captures des navires de pêche professionnels. L’Ifremer réalise depuis 15 ans une campagne d’évaluation des ressources de poissons pélagiques dans le golfe de Gascogne au moyen de son navire de recherche La Thalassa. Les sondeurs acoustiques du navire permettent de détecter et quantifier les bancs de poissons.  Des pêches sont réalisées en complément pour identifier les différentes espèces présentes et traduire les échos acoustiques en tonnes de poissons. Les pêcheurs, eux, procèdent à des pêches complémentaires pour aider à l’identification des échos et acquérir des paramètres biologiques supplémentaires. Les données acoustiques et les captures sont ensuite combinées afin de produire des indices d'abondance qui reflètent l'évolution des  biomasses de chacune de ces espèces.

           Copie d'écran de Google Images : Ifremer Pelgas

          Grâce à cette collaboration, pêcheurs et scientifiques parviennent à fournir des indices précis et essentiels pour la gestion durable des pêcheries des petits poissons pélagiques du golfe de Gascogne.

          Les enjeux d’une telle campagne

          Les campagnes PELGAS ont été initiées par l’Ifremer en 2000, puis co-financées par l’Union Européenne. En 2010, la pêche à l'anchois a été réouverte dans le golfe de Gascogne. Elle était fermée depuis 2005, compte tenu de l’état du stock jugé préoccupant et faute de bon recrutement depuis 2002.

          La mission PELGAS illustre la volonté de l’ensemble des acteurs de la filière de mettre leurs compétences en commun pour une meilleure connaissance de l’écosystème. Le CNPMEM (Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins), responsable de la participation professionnelle dans cette campagne, encourage vivement ce type de collaboration, qui montre que les pêcheurs peuvent endosser le rôle de sentinelles de la mer en participant à la surveillance des ressources marines.

          Le soutien de France Filière Pêche, association réunissant les professionnels de la filière, créée en 2011 pour soutenir et valoriser les acteurs et les produits de la mer, est également prépondérant pour le bon fonctionnement de cette opération. C’est grâce à son financement que les frais engagés par les navires professionnels sont couverts : en effet, afin de garantir la probité scientifique du programme, le produit de ces pêches n’est pas commercialisé.

          Planning opérationnel
          • Appareillage de la Thalassa le 30 avril à Brest, direction le sud du golfe de Gascogne
          • Du 4 jusqu’au 12 mai, une paire de bateaux pélagiques de La Turballe accompagnera La Thalassa
          • Le 12 mai en fin de journée, les deux bateaux rentreront au port de La Rochelle et seront relayés par deux autres bateaux de Saint-Gilles-Croix de Vie.
          • Ces deux bateaux rejoindront La Thalassa et rentreront le 20 mai
          • La campagne PELGAS s’achèvera le 2 juin à Brest.


          Mission Pelgas: «Les stocks d’anchois se sont reconstitués dans le golfe de Gascogne»

          Copie d'écran de Google images : ifremer pelgas anchois sardine

          Pour s’endormir, les scientifiques de  la mission Pelgas ne comptent pas les moutons, mais les poissons. Plus précisément, les anchois et les sardines, que l’Ifremer recense dans le golfe de Gascogne jusqu’au 20 mai, en collaboration avec les pêcheurs français. Mathieu Doray, chef de la mission Pelgas, est à bord de la Thalassa, le bateau de l’Ifremer, depuis le 29 avril. Il nous explique comment se passe cet inventaire.

          Source : 20' Propos recueillis par Audrey Chauvet

          Comment peut-on évaluer le stock de poissons présents dans le golfe de Gascogne?

          On utilise des appareils acoustiques qui envoient des ultra-sons dans l’eau et détectent les bancs de poissons. On fait ensuite des pêches d’identification sur les zones détectées par les sonars pour déterminer la composition des bancs: les espèces, la longueur des poissons, leurs âges… C’est en combinant tous ces paramètres biologiques avec les données obtenues par acoustique qu’on peut déterminer la biomasse totale. Une autre équipe compte les œufs d’anchois et de sardines et nous étudions aussi le zooplancton dont se nourrissent les poissons, ainsi que leurs prédateurs, oiseaux et mammifères marins, pour avoir une vision de tout l’écosystème pélagique du golfe de Gascogne.

          Pourquoi cibler les anchois et les sardines ?

          Ce sont nos deux espèces cibles car leur stock est géré au niveau du golfe de Gascogne. Un groupe d’évaluation se base sur les données de notre campagne et sur celles de scientifiques espagnols pour proposer une quantité de poisson que l’on peut raisonnablement pêcher pour assurer la viabilité du stock. Cette quantité est transmise à l’Europe qui statue sur le total admissible de capture. Cela se fait pour le moment uniquement pour les anchois mais les sardines sont aussi suivies pour connaître l’évolution de la population et la pression de pêche qu’elle subit.

          Comment vont les anchois et les sardines en ce moment ?

          Comment se passe le partenariat entre les scientifiques et les pêcheurs ?

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          Le 6 mai 2015

          La coquille va fermer... Mais, les sauveteurs seront toujours là !

          Illustration à partir du site de financement participatif : My Major Company

          Grâce aux 3120 € des 54 donateurs, le moteur des sauveteurs est reparti !

          14 avril 2015

          SNSM à Erquy. Un clip Panne moteur, pas de sauveteur pour les soutenir

          La Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM ) d'Erquy a lancé un projet de financement participatif en ligne avec mymajorcompagny, pour récolter 3 000 € en 90 jours.

          Source : Ouest France

          « Panne moteur, pas de sauveteur » C'est le nom du clip tourné pour soutenir la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM ) d'Erquy, qui vient de lancer un projet de financement participatif en ligne. La mission est de récolter, par l’intermédiaire de donateurs, au minimum 3 000 € sur une période de 90 jours.

          Panne moteur, pas de sauveteurs !


          Le remplacement imprévu de la pompe à injection d’un moteur de la vedette, les investissements divers tels de l’accastillage ou les tenues sèches pour les équipiers du canot pneumatique à moteur, nécessitent un budget important.

          En 2014, la station d'Erquy a effectué une centaine de sorties vedette et en semi-rigides, dont 21 appels du Cross Corsen, 27 assistances à la personne, 13 sorties pour sécuriser la pêche à la coquille Saint-Jacques, 9 sorties pour sécuriser diverses manifestations nautiques (fête de la coquille, de la mer, route du Rhum), et 21 sorties pour exercices.

          « Si l’objectif n’est pas atteint, nous perdons tout »

          Le secteur d’intervention de la SNSM d’Erquy se situe depuis le Cap Fréhel jusqu’à la pointe des Guettes, à Hillion.« Panne moteur équivaut à pas de sauveteur, déclare le président Marcel Gaudu. Nous en avons fait un slogan. Notre association regroupe actuellement vingt-trois volontaires, tous bénévoles, qui se rendent disponibles dès que besoin. Notre budget de fonctionnement est de 27 000 € par an. Nos recettes proviennent à 45 % des cotisations des adhérents, puis d’associations caritatives. Il est important que notre projet mymajorcompagny aboutisse. Si l’objectif de 3 000 € n’est pas atteint, nous perdons la totalité. »

          Pour soutenir la SNSM d'Erquy, cliquez ici ! Les donateurs bénéficient d’une déduction fiscale de 66 % du don versé.

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          Le 5 Mai 2015

          À Dieppe, les deux marchés aux poissons cohabitent plutôt bien


          Port. Barrières ou quai Trudaine ? Les clients ont leurs habitudes, tandis que les pêcheurs semblent s’entendre.


          Les conditions météorologiques n’étaient pas très bonnes cette nuit-là, mais une douzaine de bateaux vendent néanmoins leurs produits tout juste pêchés. Ils sont quatre aux barrières, les autres sont de l’autre côté du pont, quai Trudaine. Les deux sites sont familiers pour les clients, Dieppois comme touristes.

          « Cela fait 22 ans que nous sommes installés aux barrières, toute l’année du mardi au samedi de 8 h 30 à 13 h », indiquent les vendeuses du bateau Princesse des mers, Sylviane et Michelle. Elles ont une « clientèle fidèle composée de Dieppois, d’habitants des alentours, de Rouennais, de Parisiens et de gens du Nord. On vend aussi aux restaurateurs du coin ». Actuellement, « la sole se vend bien, tout comme les coquilles dont c’est bientôt la fin de saison »...

          En face, Nathalie vend les coquilles Saint-Jacques du bateau Rêve de mousse. Elle est ravie de sa situation sur le quai Trudaine, d’octobre à mai, soit la saison de la coquille, et l’assure : « On s’entend très bien avec nos collègues d’en face...

          Suite : Paris Normandie

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          Le 4 Mai 2015

          Terra Madre 2014 : Des solutions à profusion !

           Slow Fish – Terra madre 2014 – Photo Sophie H. Marty

          Au cours du Salone del Gusto & Terra Madre, le salon biennal de Slow Food qui s’est déroulé cette année à Turin du 23 au 27 octobre, des délégués du monde entier se sont retrouvés tous les jours à l’espace Slow Fish afin de discuter de la pêche durable. Les pêcheurs ont partagé leur histoire, les universitaires ont fait état de leurs recherches, et les militants ont présenté leurs campagnes. Lors de ces discussions, le pessimisme et le découragement ont parfois pris le dessus, lorsque les problèmes auxquels sont confrontés les petits pêcheurs – malmenés par les autorités publiques, la pêche industrielle et même les ONG environnementales – semblaient insurmontables. Mais, grâce au dynamisme et à l’énergie des délégués, qui ont donné maints exemples de la grande diversité des solutions qui peuvent être apportées aux problèmes communs, l’état d’esprit du groupe est vite redevenu positif.

          Source : L'Encre de Mer par Carla Ranicki

          Un des problèmes majeurs que doivent gérer les petits pêcheurs est le discours dominant, qui catalogue toute la profession comme les « méchants », responsables de la surpêche, des prises accessoires, et de la dégradation des environnements marins, sans faire aucune distinction entre l’impact de la pêche industrielle et celui de la pêche à petite échelle, et sans reconnaissance aucune des efforts des communautés de pêcheurs et de leurs réussites dans le monde. Il est évident, à les écouter, que pêcheurs et militants doivent se battre continuellement pour donner leur version des faits et faire valoir le rôle positif de la pêche à petite échelle sur la protection des stocks de pêche et de l’environnement.

          Terra madre 2014 – Photo Sophie H. Marty

          Barbara Rodenburg-Geertsema, adhérente de l’association de pêche néerlandaise Goede Vissers (« les bons pêcheurs »), a présenté le travail de son association qui tente d’obtenir de meilleurs prix pour les poissons, crustacés et coquillages pêchés en utilisant de bonnes pratiques de pêche. Elle est aussi membre duPrésidium Wadden Sea Traditional Fishers de Slow Food. Les projets Presidia et Ark of Taste de Slow Food aident bien souvent les petits pêcheurs à préserver leurs techniques et leurs modes de vie. « L’aspect le plus important du Presidium, c’est la reconnaissance de notre contribution à un héritage mondial de traditions culinaires », a indiqué Mme Rodenburg-Geertsema. « Nous faisons valoir cette reconnaissance essentiellement lors de nos échanges avec les autorités publiques. Elle nous permet de nous présenter non pas comme un simple groupe de pêcheurs, mais bien comme les dépositaires de cet héritage, et de nous appuyer sur cette reconnaissance internationale. Elle nous donne une légitimité ».

          Il est essentiel pour les petits pêcheurs de travailler sur leur image de marque et d’adopter cette démarche marketing afin de différencier leurs produits des productions pêchées industriellement et d’élevage également proposées sur le marché. Pour Dave Adler, du centre canadien Ecology Action Centre, il est important de créer une chaîne de valeur pour mettre en prise l’approvisionnement et la demande. « Que veulent les consommateurs ? Des produits de la mer frais, locaux, de saison, délicieux », a-t-il rappelé. « Pour les leur livrer, vous avez besoin d’une chaîne de valeur fondée sur l’honnêteté, la confiance et le relationnel. Aucune pêcherie, aussi respectueuse de l’environnement soit-elle, ne peut se prétendre durable sans une chaîne de valeur régionale capable de la soutenir ». La plupart des fruits de mer pêchés en Nouvelle-Écosse sont destinés à l’exportation, mais M. Adler gère une pêcherie communautaire, Off the Hook, qui vise à fédérer consommateurs et pêcheurs locaux. « Nos membres commandent du poisson chaque semaine », a-t-il expliqué. « Ce n’est qu’un infime exemple de ce qui peut être fait, mais cela permet d’établir une relation directe entre les consommateurs et les pêcheurs ».

          Permettre aux consommateurs de mettre un visage sur les pêcheurs est une stratégie marketing essentielle. Spencer Montgomery, étudiant à l’université du New Hampshire et organisateur des événements Slow Fish sur son campus, a rappelé la nécessité de reconnecter sa génération avec son alimentation. « En ce qui me concerne, les pêcheurs ont toujours été largement invisibles », a-t-il confessé. « Toute ma vie durant, ma mère a toujours acheté des filets de poisson prédécoupés au supermarché. Ce « poisson anonyme » est tout ce que ma génération a jamais connu ».


          « Nous devons faire connaître le visage des pêcheurs au public », a confirmé le pêcheur Dan Edwards. Pour cela, il s’appuie sur le programme ThisFish d’Ecotrust Canada, qu’il décrit comme un projet de « physionomie », et pas uniquement de traçabilité. Les pêcheurs qui y participent étiquètent chaque poisson pêché, puis il suffit aux consommateurs de saisir le code-barre sur le site de ThisFish pour obtenir une foule d’informations : qui a pêché le poisson et comment, où il a été débarqué, où il a été transformé, sa biologie, et bien d’autres informations. Ce projet compte actuellement 750 bateaux qui débarquent leur production dans 200 ports au Canada, aux États-Unis, en Indonésie, au Mexique, aux Pays-Bas et en Islande, et qui se chargent d’étiqueter 50 espèces différentes de poissons. « Les objectifs sont d’améliorer la confiance et l’authenticité, et de permettre aux consommateurs de choisir en meilleure connaissance de cause », a expliqué M. Edwards. « Les pêcheurs doivent faire connaître leur histoire ».

          Créer un lien avec le consommateur n’est qu’une des tactiques d’une stratégie plus large d’alliances que les pêcheurs peuvent mettre à profit pour faire entendre leur voix et raconter leur histoire. Brett Tolley de la Northwest Atlantic Marine Alliance a donné l’exemple de Fish Locally Collaborative, un réseau de 300 personnes – pêcheurs, familles de pêcheurs, universitaires spécialisés dans les sciences marines et sociales, défenseurs de la justice alimentaire, organisateurs d’événements jeunesse, agriculteurs – fédérés autour de valeurs communes et qui agissent sur des problèmes tels que l’accaparement et la privatisation des ressources océaniques en organisant des marchés, des événements éducatifs, et des campagnes au niveau local, régional et national. « Notre réussite passe par les ponts jetés et par les relations établies avec les militants de la souveraineté alimentaire », a-t-il insisté. « Nous devons nous connecter à d’autres mouvements sociaux ».

          Toutefois, Antonio García Allut de la Fondation espagnole Lonxanet pour la pêche durable a rappelé, pour sa part, l’importance des alliances au sein des communautés de pêcheurs elles-mêmes...

          Suite dans L'Encre de Mer

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          Création d'un label "Mer de Lérins"

          Valoriser et maintenir la pêche locale et garantir aux consommateurs des poissons frais péchés dans la rade de Cannes. C'est l'objectif gagnant-gagnant du label en cours de création par les pêcheurs et les restaurateurs.

          Reportage: E. Felix, JF Fuster et K. Schmid



          Intervenants:
          • Guillaume Arragon Maitre restaurateur à Cannes
          • Gilbert Dubbiosi Pêcheur et créateur du label "Mer de Lérins"
          Source : France 3 Côte d'AzurPar Olivier Le Creurer

          Acheter 200 kg de poissons par an

          Guillaume Arragon est l'un des 1er restaurateurs cannois à avoir obtenu le label mer de Lerins. Dans son établissement, la pêche locale est à l'honneur. Ce matin, le pajot et la vive sont au menu. Pour obtenir cette marque de qualité, il à dû signer une charte et ainsi s'engager auprès des pêcheurs locaux à acheter 200 kilos de poissons par an.

          ça colle vraiment à l'image de Cannes qui, à l'origine, est un village de pêcheur.

          15 restaurateurs pour l'instant

          Un label que l'on retrouvera sur les devantures des restaurants et dans les poissonneries de la région. A l'initiative de ce projet, des pêcheurs cannois qui présente cette appellation comme un gage de qualité, représenté par un saint-Pierre…


          Pour le moment, une 15ème de restaurateurs ont obtenu le précieux label. Les pêcheurs locaux espèrent attirer de nombreux autres professionnels d'ici le début de l'été…

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          La une du marin le 1 mai 2015...

          La mer du Nord, poubelle à CO2



          Stocker le gaz carbonique émis par les grandes usines dans les immenses réservoirs naturels déjà vidés de leur pétrole et de leur gaz : l’idée fait son chemin. C’est même déjà une réalité en mer du Nord. Une solution pour freiner le réchauffement climatique. Mais un drôle de cadeau aux générations futures.

          Les océans absorbent 22 millions de tonnes par jour de CO2 produit par les activités humaines... Cependant, la capacité d’absorption des océans ne suffit pas pour lutter contre le changement climatique. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le captage et le stockage de carbone fait partie des solutions incontournables pour limiter le réchauffement climatique. En Europe la mer du Nord offre un énorme potentiel...

          Autres sujets :
          Senne de fond. Conflit en mer,
          Boulogne. Un chalutier coincé à quai,
          Méditerranée. Vers une filière d'élevage de coquille Saint-Jacques,
          Produits aquatiques. La France toujours plus gourmande,
          La Cotinière. Une cuisine de chefs à bord de bateaux de pêche,
          A la recherche des vagues scélérates,
          Observatoire des marges. Le prix du merlan triple de la pêche au détail,
          Nouvelle-Calédonie. L'élevage de crevette de luxe est en crise,
          Eolien flottant. Consensus en Bretagne pour une ferme pilote au Sud de Groix,
          Loup et bar sont très proches et en même temps bien différents

          Cliquer Ici pour lire le marin dans le kiosk

          Dossiers

          La capture et le stockage du carbone au Royaume-Uni

          En Octobre 2014, les états-membres de l'Union Européenne ont réaffirmé leur engagement dans la lutte contre le changement climatique, en s'accordant notamment sur de nouveaux objectifs de réductions des émissions de gaz à effets de serre d'ici 2030. Dans ce domaine, les techniques de capture et de stockage du carbone (CSC) présentent une option intéressante, notamment pour le secteur de l'énergie. En effet, le CSC consiste à capturer, lors de processus industriels (par exemple la création d'énergie à partir de gaz), une partie du CO2 émis, et de le transporter dans une zone de stockage, telle qu'un ancien gisement de gaz naturel en mer du Nord.

          Au Royaume-Uni, près de 40% du CO2 émis lors de l'année 2014 provient en majorité du secteur de l'énergie et, en 2013, près de 80% de l'énergie produite dans le pays provenait de gaz naturel, charbon ou pétrole. Le développement des techniques de CSC représente ainsi une opportunité particulièrement intéressante pour la réduction des émissions dans le secteur de l'énergie britannique, qui continue de reposer fortement sur le gaz naturel.

          Le Royaume-Uni se positionne depuis quelques années en leader pour le CSC, notamment avec deux projets de centrales pilotes : Peterhead, en Ecosse, et White Rose, dans le Kent. D'autre part, la recherche britannique en CSC est plus présente que jamais, grâce entre autres à la création d'un centre national de recherche en CSC, le UK Carbon Capture and Storage Research Centre (UKCCSRC), et des financements stables et encourageants de la part des conseils de recherche (Research Councils, agences publiques de financement de la recherche) et du gouvernement. Ce rapport vise à dresser un panorama des initiatives britanniques dans le domaine du CSC (principalement dans le secteur de l'électricité), en présentant notamment les principaux centres de recherche ainsi que la politique menée par le gouvernement.



          La capture et le stockage du carbone au Royaume-Uni

          Auteurs : RIERA Eliette

          Ambassade de France au Royaume-Uni - 28 pages - 1/03/2015

          Au sommaire de ce document :

          Introduction

          1. Principes et techniques de CSC
          1.1 La capture du carbone
          1.2 Transport du carbone
          1.3 Capture du CO2

          2. La recherche en CSC au Royaume-Uni
          2.1 Le UK Carbon Capture and Storage Research Centre
          2.2 Infrastructures de recherche
          2.3 Autres organisations

          3. Politique britannique en CSC et projets majeurs
          3.1 Politique scientifique et financements publics
          3.2 Projets pilotes

          Conclusion

          Autres documents :

          Climat. Le captage du CO2 serait nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques

          Afin de réduire les risques et les coûts engendrés par le changement climatique et pour atteindre les objectifs climatiques fixés par le Groupe Intergouvernemental d'Experts pour le Climat (GIEC), des technologies aujourd'hui controversées peuvent s'avérer nécessaires. La combinaison d'une production d'énergie à partir de combustibles fossiles et de biomasse avec la capture et le stockage du dioxyde de carbone émis (CCS) pourrait être une technologie clé pour respecter la limite d'un réchauffement maximal de deux degrés. C'est ce que montre l'étude la plus complète sur les stratégies technologiques possibles pour lutter contre le changement climatique, qui a été publiée dans un numéro spécial de la revue Climatic Change. Pour cette étude, les simulations de 18 modèles informatiques d'une équipe internationale de chercheurs ont été examinées au Stanford Energy Modeling Forum (projet EMF 27).

          Suite dans BE Allemagne

          Le stockage de CO2 dans les aquifères ne provoquerait pas de séismes
          Stocker du CO2 dans les aquifères salins profonds ne présenterait pas de risque d'induction de tremblements de terre, comme ce fût le cas dans le Delta de l'Ebre (Tarragone, Espagne) avec le stockage géologique de gaz, selon une étude publiée par la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences" (PNAS). Réalisée par Jesus Carrera, scientifique du CSIC à l'Institut de Diagnostic Environnemental et d'Etudes De l'Eau (IDAEA), et Victor Vilarrasa, du Lawrence Berkeley National Laboratory (USA), elle se base sur des considérations de dynamique des pressions dans les aquifères salins pour stocker du CO2 et de calculs de variations de propriétés des roches couvertures argileuses.

          Suite dans BE Espagne

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          Revue de presse "Actualité de la pêche dans l'Europe Bleue"

          Suite de la revue de presse : Mois d'Avril 2015

          Mortalités ostréicoles, conchylicoles. Remise à plat !

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          2015, une année charnière pour la survie de toute l’activité conchylicole.

          Jean François Le Bitoux, Vétérinaire en aquaculture

          Billet n° 1 / Relancer l’enquête

          Billet n° 2 /GROBEST : La maladie des élevages de crevettes EMS est le résultat d’une course à la production d’aliments toujours moins cher.

          A relire 3 articles (+ billets) de Jean-François Le Bitoux

          28 janvier 2014 : Mortalités ostréicoles, 2014 l'année des solutions ? Chiche ?  (+ 10 billets)
          7 juin 2014 : Mortalités de moules : Nouvelles pathologies "inconnues" ?
          9 mars 2015 : Les huîtres crèvent... et alors ! Stop ou encore ?

          Relancer l'enquête

          Quoi de neuf depuis un an ?

          Le long des côtes françaises, des mortalités conchylicoles se sont multipliées depuis que l’ostréiculture existe, soit plus de 150 ans. Les 12 derniers mois furent particulièrement riches en évènements, en informations, en réunions et en interventions, sans oublier d’autres manifestations de rues d'associations écologistes indirectement concernées, contre l’extension des filières, les marées vertes, etc.

          L’historienne Mona Ozouf nous invite à prendre conscience que le contexte est aussi important que le texte : « Il faut contextualiser avant de hiérarchiser ». Le contexte c’est autant ce qui se déroule dans les parcs d’élevage que dans des réunions qui se succèdent sans avancer, selon les termes mêmes des participants. C’est l’heure de faire preuve de connaissances innovantes et d’imagination pour ouvrir de nouvelles pistes.

          Arrêt sur quelques images


          Pour illustrer cette série de billets 2015, j’utiliserai les mêmes images que l’an passé à savoir : « Tous responsables du désastre... chacun a joué un rôle » du Mensuel du Golfe du Morbihan (sept 2010) et le diagramme montrant les successions de mortalités ostréicoles depuis le début du siècle que je me propose d’expliquer « scientifiquement » dans un mois environ.


          Comme les rapports des Dr. J.D. Puyt et P. Vannier sont rédigés sous le signe des lois de l’épidémiologie, la couverture du livre du Dr. B. Toma et de son équipe rappelle que l’épidémiologie est par excellence une science multifactorielle où les domaines les plus étranges peuvent prendre une importance inattendue, par effet d’entrainements et d’amplification, tout en acceptant que l’on puisse faire des découvertes innovantes en chemin.


          Les bases techniques qui sous­-tendent cette réflexion vétérinaire sont vieilles de quelques millions d’années et il serait vain de tenter de s’en échapper car « On ne trompe pas la nature ». (R. Feynman). Ce chercheur Nobel de physique exigeant avertissait l’auditeur ou le lecteur à la recherche d’explications simples qu’il lui faudra changer de monde car le nôtre et la nature n’obéissent pas à des constructions simples. Elles sont même si complexes que nul ne peut affirmer qu’il en a « tout compris ». Bref une discussion prétendue démocratique, à la recherche d’un consensus est de peu d’intérêt en science même si la majorité préférerait des explications simples, fausses mais simples.

          Pour autant la citation précédente est un résumé simplifié d’une sentence plus lourde de conséquence. Elle conclut sa contribution à l’enquête sur les 73 secondes du vol de Challenger (28/1/86), évènement dramatique que le physicien attribue à un certain « laissez-­aller » à différents niveaux de responsabilité du programme et ce document est exemplaire à plus d’un titre : “For a successful technology, reality must take precedence over public relations, for nature cannot be fooled”. « Pour qu’une technologie marche, la réalité doit prendre le dessus sur toute attitude de relation publique car on ne triche pas avec la nature. » On pressent que cette phrase pourra avoir une traduction et une portée différentes selon le cadre technique, commercial, administratif ou politique. Et que si elle s’applique à une catastrophe qui se déroule en moins de 2 mn, elle s’applique aussi à d’autres catastrophes, dans beaucoup de domaines.

          Toute enquête policière piétine par moment et connait ses coups de blues ! A ce moment­-là, le commissaire lance : « Il y a quelque chose qui nous a échappé, on reprend tout à zéro ! » Et les enquêteurs relisent leurs notes, scrutent les images, rendent à nouveau visite à tous les témoins et les obligent à raconter leur histoire une fois de plus, à la recherche du détail qui a pu échapper consciemment, inconsciemment, volontairement ou pas. En fait, il y a souvent des séquences qui cadrent mal les unes avec les autres et auxquelles il faut donc redonner de la cohérence. La conclusion finale de l’enquête décrira un enchainement fluide d’évènements discrets.

          Relancer l’enquête, c’est prendre en compte les nouveaux éléments et l’année fut particulièrement riche. Comme la montagne d’informations disponibles est déjà conséquente ça ne facilite pas le tri ! Le site Regard sur la pêche et l'aquaculture (RPA = http://aquaculture­aquablog.blogspot.fr/) est une bibliographie d’une richesse quasi infinie car chacun traite les informations scientifiques et médiatiques selon son approche culturelle personnelle et y perçoit des détails différents. Les billets postés sur ce blog l’an passé n’ont pas eu l’écho espéré mais avec l’appui inattendu et inespéré des rapports des confrères J.D. Puyt et P. Vannier, il devient possible de leur donner une seconde vie et je ne peux qu’inviter à les relire car les bases scientifiques évoquées se sont trouvées renforcées. Les Dr. Puyt et Vannier sont des « références officielles » particulièrement sensibles à l’épidémiologie des pathologies d’élevages industriels, ce dont d’autres chercheurs ne semblent pas se rendre compte. Les cinétiques de réaction ne sont sans doute pas les mêmes en écosystèmes aquatiques et dans les élevages terrestres mais comme elles y sont plus rapides, il est nécessaire d’être d’autant mieux au parfum. Le rapport d’expertise du Prof. Puyt est un véritable OVNI dans le débat parce qu’il combine une approche scientifique, comptable et juridique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs même si nous ne disposons que d’un rapport incomplet sans les annexes.

          De nombreuses réunions ont « évoqué » les problèmes de la conchyliculture : en Préfecture à la Rochelle (aout 2014), à Aglia (sept. 2014), à Bruxelles (oct. 2014), au Sénat (janv. et mai 2015). Les rapports et les informations obtenus dans un contexte ou une conférence officiels ou publics, peuvent être vus, (ppt, vidéos,..), entendus et interprétés différemment des comptes rendus scientifiques. Il y a toujours des détails qui échappent au présentateur et qui donne plus de sens à chaque prestation. Si l’administration a toujours été impliquée dans la routine de la gestion du DPM, la gestion de crises pathologiques représente un défi auquel elle n’est pas préparée.

          L’implication plus récente du personnel politique est un signe de la gravité de la situation et de désespoir : « On va dans le mur » avertit le Sénateur J. Labbé. De fait la situation écologique des écosystèmes est plus dégradée que les sources officielles ne savent le mesurer. Au niveau mondial les surfaces de mers mortes ou anoxiques vont croissantes et nous n’échappons pas à cette tendance « naturelle ». Ce n’est pas dans le mur qu’on va mais on s’enfonce dans des mers et des vases mortes et des écosystèmes aquatiques anoxiques !

          La nécessité d’autres formes de réflexion ?

          « Pour cesser de tourner en rond », et redonner du sens au débat je me propose de suivre d’autres pistes de réflexion comme J. Prou le suggère dans sa contribution à la réunion de l’AGLIA de sept. 2014. Pour autant, comme le titre Le Marin (8/14­5­15) « Sortir de l’immobilisme » imposera de retrouver de véritables bases « scientifiques ». J’utiliserai pour ce faire le même fil d’Ariane que l’an passé car il a fait la preuve de sa solidité : ce sont d’abord les conditions de l’élevage qui produisent des souches de plus en plus virulentes. Par la suite elles essaiment en fonction des pratiques locales.

          B. Latour constate que la microbiologie de Pasteur n’est rien sans les médecins hygiénistes. Pour autant ces derniers n’avaient pas écouté les recommandations de Semmelweis quelques années auparavant : « Lavez­vous les mains, il y aura moins de mortalité dans les hôpitaux et les maternités ». Cette remise en cause frontale des mauvaises habitudes d’alors a pris des dizaines d’années avant de s’imposer. A la même époque C. Bernard découvrait l’homéostasie du vivant, concept qui s’impose aujourd’hui dans les écosystèmes aquatiques et les organismes qui y vivent. Une approche sociologique cherche la même cohérence scientifique et vise à la renforcer en élargissant le contexte. Des pistes ont été ouvertes par les anthropologues et les sociologues (cf. P. Jorion, B. Latour, P. Legué­ Dupont,...) sans oublier M. Crozier (La société bloquée, L’acteur et le système, Le phénomène bureaucratique, etc.) en ce qui concerne un risque d’évolution naturelle sociétale vers une pathologie systémique !

          C. Kiener explique les échecs des politiques de relance de l’activité ostréicole dans la baie du Chesapeake (Maryland, USA, The oyster question) par une véritable guerre culturelle entre les partis concernés. Cette hypothèse vaut en France.

          Prendre en compte les informations et les méthodes d’étude des anthropologues des partis impliqués en conchyliculture (professionnels, chercheurs, administrateurs, politiques) et au-­delà de tous les partis concernés (locaux, touristes, écologistes, contribuables) allument un éclairage élargi de la situation.


          Source : D. Victor Nature (320) n°7545, 27-29 Avril 2015 : Embed the social sciences in climate policy.
          « En pratique, on évite d’étudier les considérations internes qui expliquent pourquoi une politique marche ou échoue »

          Une approche sociologique recouvre des domaines que les chercheurs scientifiques ne fréquentent pas forcément : être polyvalent n’est pas un critère pour faire carrière. Il y a sans doute de bonnes raisons pour cela : une approche transversale dérange tous les domaines traversés, sans leur demander d’autorisation ! Le généraliste qu’est le vétérinaire de campagne pose des questions dérangeantes pour tout le monde ! C’est ce qui explique qu’il est peu apprécié des autres partis concernés ­ confidence vécue d’un homme de terrain ! Que chacun reste dans son domaine et y respecte les rites en usage : voilà une explication simple et suffisante qui explique 150 ans de surplace !

          Différents rapports récents disent les inquiétudes des administrations et du politique sans apporter de voie de sortie ? De fait il ne faut pas rêver résoudre quoi que ce soit en préfecture ! Les solutions naissent dans les entreprises, sur le terrain comme l’exemple de l’Equateur l’a démontré en matière d’aquaculture de crevettes. On trouvera des dizaines de documents et de rapports « généralistes » en français et en anglais, nationaux et européens, qui ont mis en garde administration et politique de la dégradation environnementale en cours. Les rapports de B. Chevassus­ au ­Louis & al. (2009 et 2010) et de Mme H. Tanguy (2008) repris dans la communication de P. Ferlin (Bull. Acad. Vét. France, 2009 (162) N°3) dénonçaient les « nombreuses contraintes » que subit l’aquaculture française. La thèse de Denis Lacroix (Aquaculture et Prospective - ­ Un passé simple et ses futurs antérieurs, 2010 ; 333 p.) et l’article correspondant (Retour sur deux projets de développement en aquaculture outre­mer : leçons pour l’avenir Natures Sciences Sociétés, 21, 400­415 (2013) sont particulièrement explicites. Pour la rédaction de la revue NSS, c’est « un retour d’expérience sans fard, sur l’histoire pluridécennale des projets de développement de l’Outre­mer français à partir de l’aquaculture, parsemée autant d’échecs que de réussites ». Le mot « échec » d’une politique nationale autrefois porteuse d’espoir devient de plus en plus fréquent. Question orale sans débat N° 795 au Secrétariat d'État du Sénateur C. Revet, le 22 mai 2014 : « Le secteur de l'aquaculture français est en stagnation depuis 1995. La France a été en pointe dans les années 1970 ; ...De pionnier, le pays a régressé,... ». Les interventions en Sénat autour du sénateur J. Labbé le 12/5/2015 sur les risques inhérents à l’exploitation de l’huitre triploïde, démontrent une prise de conscience très préoccupée du monde politique et préparent un colloque de travail sur ce thème le 10 juin 2015.

          Nous laisserons d’autres évoquer la gestion administrative schizophrène des concessions sur DPM. C’est une pathologie qui a été dénoncée il y a 30 ans par P. Grua et B. Vaudour, dans le bulletin n° 27 de  l’Association de Développement de l’Aquaculture ­ ADA : Propositions d’aménagement à l’arrêté fixant le régime d’exploitation des cultures marines (1992 ; p 77). Ce travail a obtenu la reconnaissance de la communauté aquacole (Prix Fan­Li de l’ADA). Ce fut en vain comme tant d’autres rapports et recommandations.

          Différents travaux de la cellule juridique AMURE de l’Ifremer spécialisée dans le droit de la mer, ont aussi dénoncé les contradictions de la gestion du DPM, comme Rémi Mongruel, José A. Pérez Agúndez et Sophie Girard (Droits à produire transférables, Le marché des concessions conchylicoles et ses effets non désirés. Économie rurale n° 306­2008). Sous l’angle épidémiologique, ce laissez-­aller participe et tient une place originelle en pathologie ostréicole.

          Une approche sociologique fera aussi place à la dimension « commerciale » des activités conchylicoles. Là non plus je ne m’étendrai pas. Paul Jorion aime à souligner la fuite en avant des « civilisations » qui écument les territoires nouveaux avant de se heurter à quelques facteurs limitants qui les obligent à repenser leur activité. Différentes études ont décrit l’extension des techniques ostréicoles à partir des bassins naisseurs de Marennes-Oléron et d’Arcachon vers le nord du pays et depuis quelques années, au­-delà vers les territoires nouveaux comme Jersey, Chausey, l’Irlande, d’où reviennent des produits finis concurrents. Ce fut mon erreur de vétérinaire aquacole « naïf » de croire qu’il serait possible d’améliorer les techniques d’élevage localement alors qu’une entreprise peut se délocaliser à moindre frais. De fait beaucoup cherchent à préserver leur commerce sans chercher à en améliorer la zootechnie, puisque « ça marche tout seul », sans se poser de questions. Le producteur rêve que les choses redeviennent comme avant mais ce n’est jamais le cas !

          Si ostréiculture et mytiliculture veulent sortir par le haut, autrement que de manière commerciale en exportant les « externalités négatives », les auto­pollutions caractéristiques de toute activité industrielle, il faudra qu’elles intègrent les lois de l’épidémiologie dans une zootechnie sanitaire mieux contrôlée comme tous les élevages. C’est d’autant plus nécessaire que la vie de toute la biodiversité en dépend ; accessoirement nôtre bien être aussi. Une aide administrative et politique leur sera indispensable mais « On ne triche pas avec la nature » ! En langage juridique, cela peut signifier : il n’est pas envisageable de faire plier autoritairement des lois épidémiologiques de plus de 3 milliards d’années au Code Napoléon mais il est urgent d’en tenir compte pour améliorer toute vie aquatique.

          Jean François Le Bitoux


          23 Mai 2015

          Billet 2

          GROBEST : La maladie des élevages de crevettes EMS est le résultat d’une course à la production d’aliments toujours moins cher.



          De nouveaux cas sont inévitables mais une meilleure qualité d’intrants contribuera à limiter la casse estime la direction de Grobest, géant asiatique de fournitures et d’aliment aquacole.

          Ce titre parle de lui-même ! La maladie EMS ( Early Mortality Syndrome) est une maladie émergente hautement pathogène déterminée en 2013 provoquée par une nouvelle souche de Vibrio particulièrement virulente, détruit des élevages intensifs un peu partout dans le monde. Elle a débuté en Asie et semble poursuivre ses méfaits en Amérique Centrale  mais il existe des zones moins affectées. C'est une "peste moyenâgeuse" nouvelle qui fait peur à tout éleveur, à juste titre.

          J’en profite pour signaler qu’en Equateur l’usage de postlarves pêchées dans le milieu naturel est dorénavant interdit non pas à cause de prélèvements indus mais parce qu’ elles sont naturellement porteuses de souches virales. D’autres éleveurs craignent que ces souches réactivées n’attaquent leurs souches génétiques « nettoyées » c'est-à-dire non porteuses des souches virales connues, après tests PCR. Cette activité économique a donc évolué en moins de 30 ans, avec ses 150.000 ha de bassin rapporte autant de devises que les bananes et fait mieux vivre des dizaines de milliers de travailleurs dans tous les secteurs associés. Les premières postlarves d’écloserie ont été produites en 1980 - sur une technique Cnexo/Ifremer peut-on rappeler - à partir de géniteurs sauvages. La mise en place de souches génétiquement « améliorées », simplement « plus propres », a débuté 15 ans plus tard et leur effet s’est imposé au plan national à partir de l’an 2000. C’est alors  qu’une gestion zootechnique plus exigeante a permis de produire des animaux de 30 à 50 grammes sans crainte de les voir mourir au moindre stress. A partir de là, les éleveurs ont mieux dormi et les exportations nationales ont recommencé à croître : tout va tellement mieux pour tout ce monde...

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          SCOPALE : étonnants artisans !

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          Armement artisanal et financement des bateaux de pêche... 

          SCOPALE : étonnants artisans !  un article de Clément Calmettes

          Illustration : Copies d'écran du logo de la CME (Coopérative Maritime Etaploise) et de  l'article de La Semaine dans le Boulonnais : La Coopérative maritime ne veut pas couler

          Premier volet d’une série d’articles (*) concernant l'impact de la réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP) sur les pêcheries européennes et surtout françaises...

          En guise d'introduction

          Boulogne va très très mal...

          Après avoir laissé filer son dernier armement industriel - Euronor est passé sous la coupe d’une puissante pêcherie néerlando-islandaise - Boulogne accueille un nouvel acteur dans le port de pêche, Intermarché. La Scapêche, filiale du groupement Les Mousquetaires, arrive en « sauveteur » de la CME (**). La Coopérative Maritime Etaploise (CME), principal acteur du premier port de pêche français, est au bord du naufrage... Bien que regroupés et solidaires, ces pêcheurs artisans aux commandes d’une quarantaine de chalutiers hauturiers et semi-hauturiers n’ont plus la capacité de rester à flot.

          Il est loin le temps où le Crédit Maritime aidait sans problème les pêcheurs à acquérir leur premier bateau. La banque des professionnels de la mer finançait sans sourciller des navires de plusieurs millions de francs sans que le pêcheur n'ait besoin d'apporter le moindre centime !.. A ce moment-là, l'Europe subventionnait à tour de bras le développement de la pêche communautaire... Depuis le vent a tourné à Bruxelles... Subventionner un bateau de pêche est devenu un crime contre la biodiversité marine ! Les pêcheurs artisans ne peuvent compter que sur leurs propres moyens... La ressource s’améliore... Place aux investisseurs ! Les autres devront rester à quai !

          L’article de Clément Calmettes illustre les changements en cours dans le port de Boulogne... La disparition des artisans hauturiers et semi-hauturiers au profit de sociétés dont les capacités financières sont sans commune mesure avec celles d’un armement artisanal (voire familial)

          SCOPALE : étonnants artisans

          Copie d'écran du portail de la Scapêche : La Scapêche investit dans la Scopale et se développe dans la pêche côtière et artisanale

          En France, la « pêche artisanale » est le modèle dominant. Elle recoupe ces réalités variées et tout porte à croire que certains veulent maintenir l'ambigüité. Est reconnu comme artisan tout armateur d'un bateau de moins de 25m embarqué et ne possédant pas plus de 2 bateaux. Ces « artisans » sont donc propriétaires de navires aussi différents qu'une petite barque de 7m ou qu'un hauturier de 25m. Dans ce dernier cas, il sera à la tête d'une entreprise de près de 10 salariés pour un chiffre d'affaire de 200 000 ou 500 000 euros.

          Scapêche-­Intermarché est le premier armateur à la pêche fraiche de France. Cette entreprise s'appuie sur l'un des principaux réseaux de grande distribution et exploite plus de 20 bateaux de pêche. La Scapêche prétend aujourd'hui participer au « développement de la pêche côtière et artisanale ». Elle entre au capital des entreprises de la pêche artisanale. Comment continuer alors de parler d'artisans ? Comment en est-on arrivé là ?

          Les armateurs artisans rencontrent en effet de grandes difficultés de financement : acheter un navire entre 16 et 25m est extrêmement coûteux, notamment en raison de la limitation des licences. Le groupe Intermarché dispose de ces capacités de financement.

          Il s'assure ainsi un approvisionnement en produits de la mer qui revêt de nombreux avantages. La question de l'image est très importante : la Scapêche, armement généralement considéré comme industriel, peut ainsi commercialiser des produits « issus de la pêche artisanale ». On sent déjà poindre ici les possibilités de labels ou d'appellations qui ont déjà valu quelques problèmes à l'entreprise (auto­label « pêche responsable » en 2012). Cette pêche, en plus d'être artisanale, pourra se targuer d'être française, même si les poissons sont capturés au large de l'Ecosse et de l'Irlande et débarqués dans des bases avancées à l'étranger.

          Par son entrée au capital, Intermarché peut également influencer les investissements, les espèces ciblées, etc. Ainsi, les grandes et moyennes surfaces, qui représentent déjà plus de 70% des ventes de produits de la mer, pourront capter encore davantage de parts de marché. Le contrat avec « l'artisan­patron­armateur » (ni complètement artisan, ni complètement patron, ni complètement armateur) prévoit d'ailleurs une clause de priorité pour l'approvisionnement de l'usine Capitaine Houat, les Intermarchés et les Netto. Surtout, en orientant le travail des pêcheurs pour coller avec la demande, on finit d'achever ce qui est une particularité de l'artisan pêcheur : le couple métier-saison.

          La pêche a besoin de financement. Les « grands artisans » sont particulièrement demandeurs étant donné l'importance des investissements sur les navires de 18 à 25m. Les impératifs de sécurité et de confort pour les marins, la performance et les économies de carburants nécessitent des bateaux bien entretenus et modernes. Pour faciliter les investissements, le secteur s'est doté, au cours du 20ème siècle, d'un certains nombre d'outils : Crédit Maritime, armements coopératifs, etc. Ce sont ces structures qui ont joué le rôle ambigu d'adaptation de la pêche artisanale à la « modernité européenne » (marché commun, organisations de producteurs, innovation technologique, approvisionnement de l'industrie alimentaire,...). Ces structures collectives et coopératives, aux mains des professionnels ont accompagné les mutations du secteur.
          La question de leur représentativité se pose de plus en plus : les critiques de la part des défenseurs de la petite pêche ne sont pas rares, au risque d'écorner la fameuse solidarité maritime. La création de la SCOPALE ne peut que renforcer ce sentiment.

          Si elle est présentée comme un armement coopératif (on pourrait même voir dans le nom une évocation des SCOP...), il s'agit en réalité d'une Société par Actions Simplifiée et son seul lien avec la Coopération Maritime est d'être détenue à 50% par une coopérative maritime créée en octobre 2014, Pêcheurs d'Opale. L'autre moitié étant la propriété de la Scapêche. La SCOPALE se propose d'acquérir des parts de navires neufs pour aider de jeunes patrons à s'installer. Ces derniers seront actionnaires minoritaires (40%) de l'armement. (On a donc la répartition suivante : 40% patron / 30% Coopérative maritime / 30% Scapêche). Les armements coopératifs avaient comme objectif, pour la quasi totalité d'entre eux, l'accession à la propriété pour les artisans. Ici, il est avant tout question de relancer l'activité du port de Boulogne-­sur­-Mer et d'assurer l'approvisionnement des Mousquetaires.

          Les exigences de transparence et de traçabilité sur les produits de la mer et les multiples démarches de labellisation risquent fort d'être compromises si les armateurs eux­même brouillent les cartes.

          Les « artisans » boulonnais, en s'associant à Intermarché, vont finir d'achever la notion de pêche artisanale en France.

          Clément Calmettes


          Stratégie d'Intermarché...


          Mondialisation de la pêche selon Clearwater : Société nord-américaine, intégrée de l’océan à l’assiette, qui contrôle entre autres 40% du quota de pétoncle argentin... Pour en savoir plus sur les tendances du marché des produits halieutiques : Rapport de Clearwater (à l'intention des actionnaires)

          La stratégie d’Intermarché s’inscrit dans une politique de développement intégrée de la filière « Pêche fraiche » depuis l’océan jusqu’à l’assiette du consommateur. Dans un marché international des produits de la pêche et de l’aquaculture de plus en plus concentré, le groupe français souhaite tirer son épingle du jeu, notamment en France, 5e pôle mondial de consommation de poisson. Mais la concurrence est rude comme le résume l’illustration ci-dessus. Chaque filière de la pêche est contrôlée par une dizaine d’acteurs, des multinationales norvégiennes, étatsuniennes, japonaises, chinoises, thaïlandaises, espagnoles, britanniques, islandaises, danoises, canadiennes, chiliennes,... et un groupe coopératif agricole français Lur Berri : Labeyrie !

          (*) Impact de la PCP réformée sur la pêche française
          1- Scopale : armement et financement des bateaux...
          2- Transparence de la filière et étiquetage des produits de la pêche
          3- Accords de pêche et politique externe de la PCP (à partir d'un article de Cape)
          4- PCP, Tafta et libéralisation du marché
          5-...
          D'autres sujets seront abordés : social, sécurité,

          (**) En très grande difficulté, la Coopérative Maritime Etaploise (CME) a créé en 2014 « Pêcheurs d’Opale » pour mieux rebondir. Dans le marin d’octobre 2014 : Boulogne : la CME lance un nouvel armement avec la Scapêche

          Thon rouge : une pêcherie qui brasse des millions... répartis inéquitablement !

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          Avec un quota de 2971,71 tonnes attribué à la France, la pêcherie de thon rouge dégagera un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros en 2015. Un chiffre comparable aux plus importantes pêcheries françaises ! Un chiffre conséquent surtout pour la flottille industrielle qui se taille la part du lion : 17 thoniers-senneurs se partagent la plus grosse part du « gâteau » et ce en quelques jours entre le 26 mai et le 24 juin 2015 (1). Alors que les artisans pêcheurs - canneurs - palangriers et ligneurs - doivent se contenter de quelques tonnes réparties quasiment sur toute l’année...

          A vos calculettes !

          Téléchargez Ici  le document avec la répartition des quotas par bateau dans : Arrêté du 7 mars 2015 modifiant l’arrêté du 28 janvier 2015 établissant les modalités de répartition du quota de thon rouge (Thunnus thynnus) accordé à la France pour la zone océan Atlantique à l’est de la longitude 45° Ouest et Méditerranée pour l’année 2015.

          Et calculez le chiffre d'affaire par thonier-senneur sur la base de 10 euros le kilo 

          Quand on parle du thon, les journalistes perdent la tête !

          par Clément Calmettes

          L'ouverture de la pêche au thon rouge en Méditerranée pour les senneurs est l'occasion, pour certains journalistes, de faire découvrir une activité souvent ignorée. Ils donnent malheureusement l'impression que les lecteurs ne sont pas les seuls ignorants.

          Le quota de pêche de thon rouge en hausse de 2.500 tonnes pour 2015



          La campagne du thon rouge qui débute en Méditerranée, pour une période d'un mois, s'annonce sous de bons auspices. Le plan de reconstitution de cette espèce, mis en place par l'Union européenne en 2006 pour limiter une pêche intensive, porte ses fruits. Le quota passe de 13.500 à 16.000 tonnes.

          Source : France 3 Languedoc-Roussillon  Par Fabrice Dubault

          Dans le Monde (2), Martine Valo profite du thon rouge, non pas pour insister sur le sauvetage quasiment miraculeux de cette espèce : stock supérieur à celui des années 2000, quotas en hausse, etc. Elle n'évoque pas non plus la difficulté des petits métiers dont la technique de pêche (la thonaille) a été interdite, les obligeant à se porter (avec réussite) vers les palangres et les lignes. Pas un mot non plus sur le combat que mènent ces petits pêcheurs pour un partage plus équitable de la ressource. Non, pour éviter de signaler que les choses peuvent s'améliorer en termes d'environnement et de gestion des pêches, pour éviter de parler de pêche responsable, on préfère changer immédiatement de sujet et semer la confusion en décrivant la pêche sur DCP dans les océans Indien et Pacifique. On reprend alors le discours des industriels français du thon tropical, en le mélangeant avec celui de Greenpeace (totalement compatible, dans ce cas). On y décrit les Dispositifs de Concentration du Poisson comme un engin de pêche, alors qu'il s'agit de radeaux autour desquels on peut pêcher avec différentes techniques. Aucun DCP en Méditerranée pourtant, mais des thoniers senneurs (plus petits que dans ceux des armements bretons ou réunionnais) qui respectent désormais globalement les quotas, embarquent des inspecteurs des pêches... et continuent, pour la plupart, la fraude sociale, les comptes et les paies arrangées, les inégalités flagrantes.

          Dans le Figaro (3), c'est Eric de la Chesnais qui aborde la question du thon rouge méditerranéen. Si les questions de gestion de la ressource semblent lui avoir été bien expliquées, on s'étonne du chiffre d'affaire par bateau : 100 000 euros par an, écrit-il. On lui avait (finement) laissé faire le calcul lui-même. 100 000 euros correspond assez généralement à une entreprise de 1 à 3 salariés. La dizaine de marin à bord d'un thonier senneur et son armateur se partagent en réalité (de manière très inégale) le revenu des 150 tonnes pêchées et vendues autour de 10€/kg... Je vous laisse à mon tour faire le calcul...

          MERCI Professeur Puyt (1)

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          Merci pour cette expertise, pierre d’angle du renouveau d’une conchyliculture nationale durable

          Jean-François Le Bitoux

          Résumé - Le rapport d’expertise du Prof. J.D. Puyt sur l’étiologie des mortalités qui ont affecté certaines productions ostréicoles françaises en 2008 et 2009 est un véritable « OVNI » dans le débat national, un rapport « hors normes » et c’est ce qui en fait l’originalité à plus d’un titre. Il combine une approche scientifique, zootechnique, vétérinaire, historique, anthropologique, comptable et juridique qu’on ne retrouve nulle part, même si le document disponible est incomplet, sans les annexes. Il révèle l’importance d’un paramètre oublié, l’épidémiologie qui régule tout écosystème, domaine complexe qui contient les clefs d’une activité durable, indispensable pour neutraliser l’évolution « naturelle » de pathologies émergentes dans les élevages en phase d’industrialisation.

          Rapport d'expertise judiciaire (Jean-Dominique Puyt) (*) : A télécharger Ici ou

          Si cette série de billets n’avait eu qu’une seule raison d’être, ce serait de remercier le professeur J.D. Puyt pour son travail d’expertise et de réflexion vétérinaire en réponse à la plainte posée par l’Association Ostréiculture Traditionnelle (O.T.) contre « le reste du monde ostréicole français », la Profession, la Recherche et l’Etat. Il n’est pas sûr que ses conclusions agréent qui que ce soit mais l’impact des lois de l’épidémiologie devra être pris en compte pour sortir de l’impasse où les trois partis se trouvent. « C’est la vie ! » qui réserve des bonnes et de moins bonnes surprises.

          Cette réflexion est présentée dans un cadre juridique qui impose une  présentation spécifique et qui même incomplète puisqu’on ne dispose pas des annexes, lui donne une tonalité et une considération très particulières, uniques. Rédigé comme un article de revue scientifique, ce travail ne pouvait pas avoir le même impact. Merci donc à l’O.T. pour avoir su trouver le bon angle pour obtenir des réponses pertinentes à des questions en suspens depuis longtemps car dérangeantes.

          Le silence qui accompagne la publication de ce document peut s’expliquer par le choix des partis de conserver leurs arguments pour le procès mais ce faisant la situation ne s’arrangera pas d’elle-même. Ce silence peut aussi indiquer que le fond du problème reste incompris de la majorité et je me propose d’en éclaircir quelques thèmes même si un livre entier ne suffirait pas à expliciter les situations vécues et les arguments utilisés par les parties impliquées.
          Cette expertise constate l’absence d’études épidémiologiques sérieuses dans les programmes de recherche. En fait ce que constatent ces trois confrères – J. D. Puyt, P. Vannier, autre épidémiologiste, P. Nicolas « sapiteur virologue » de l’expertise – c’est que Profession, Recherche et Administrations « tournent en rond ». Ils sont dans une impasse faute d’une meilleure appréciation épidémiologique des lois qui régulent toute vie en élevage, faute d’avoir oublié le concept « d’écopathologie » né à Ploufragan dans les années 1980/90. Il faudra pour en sortir faire machine arrière et retrouver l’aiguillage qui rendra la gestion d’un élevage saine et durable, de l’intérieur comme de l’extérieur. Je ne doute pas que ce travail soit la pierre angulaire d’un assainissement des écosystèmes aquatiques en général car les pathologies conchylicoles et les proliférations d’algues toxiques obéissent aux mêmes lois épidémiologiques.

          Je suis heureux d’avoir évoqué l’an passé dans ce blog les vicissitudes vécues en conchyliculture et les comparaisons avec l’évolution en aquaculture de crevettes – avant même de connaitre ce document. Les observations analysées obéissent aux mêmes développements épidémiologiques que celles rapportées par J.D. Puyt. Le contraire eut été contre-productif. C’était faire de « l’écopathologie » et lutter contre des pathologies « émergentes » avant que les termes n’en soient inventés. Des traces fossilisées s’en trouvent encore quelque part dans les tiroirs de l’Ifremer. C’est aussi une façon de souligner à ceux qui selon les termes du rapport, estiment que l’expert et son sapiteur n’ont pas suffisamment de « publications » à leur actif ou de compétences particulières dans l’analyse des écosystèmes aquatiques qu’il sera possible de trouver des dizaines d’exemples en aquaculture de crevettes pour illustrer leurs propos. Car l’épidémiologie progresse par pathologie comparée.

          Un rapport scientifique « Hors normes » - Pourquoi cette expertise ? Que dit-elle de si intéressant ?

          Ce rapport est « hors normes » dès sa naissance et dans ses développements, tant sur les formes que sur le fond. Il n’est pas possible d’en proposer un « vrai résumé » car dans un document juridique, sortir quelques idées hors du contexte tend à simplifier une réflexion complexe.

          L’Association O.T. veut comprendre comment et pourquoi des mortalités chroniques de la première décennie du XXIème siècle se sont transformées en mortalités aigües en 2008 et 2009, sans que personne n’ait rien vu venir et si les productions de naissain triploïdes pourraient en être responsables à un titre ou à un autre. Faute d’avoir des réponses crédibles et compétentes de la part des diverses autorités de tutelle (Ifremer, Etat, Administration Maritime, DSV et Ministère correspondant, CNC, CRC) elle choisit de porter l’affaire devant le Tribunal Administratif pour tenter d’obtenir réparation des préjudices subis par ses adhérents. Cette démarche entérine un manque de confiance profond entre les acteurs et les différentes instances d’encadrement.

          Résumer c’est dénaturer l’expertise

          Le Rapport d’Expertise Judiciaire de 128 pages formalise l’enquête de J.D. Puyt, qui a eu pour mission (Page 2 &3) « de se rendre sur les lieux d’exploitation litigieux en présence des parties », de « préciser le phénomène de mortalité des naissains d’huitres en 2008 et 2009 en en identifiant les causes ; en cas de pluralité de cause, préciser le pourcentage d’imputabilité à chacune d’elles » ; de « rappeler la mission de l’IFREMER,….. » ; de « fournir au tribunal tous les éléments de nature à lui permettre de se prononcer sur les éventuelles responsabilité encourues »... L’expert a organisé 5 réunions de travail avec les partis sur le terrain entre le 17 mai 2010 et le 6 juillet 2012. Une réunion de synthèse a eu lieu le 28 janvier 2014.

          Résumer cette expertise à ses conclusions en trahit l’esprit et la lettre. Car ce sont les dires des uns et des autres, les interrogations de l’expert sur ce qu’il entend, sur ce qu’il n’entend pas, sur les réponses et les non-réponses des acteurs qui sont le cœur de l’expertise.
          Des réponses aux questions posées sont résumées en fin de dossier. P. 120 .
          1°) « Les mortalités de 2008 et 2009 continuent de sévir à l’été 2013 et elles sont majoritairement imputables à un microvariant du virus 0sHV-1 dont l’origine n’est aujourd’hui pas comprise. Les mortalités antérieures sont pour la majorité, imputables également à une infection  herpétique…. Ce virus était moins pathogène et demandait la participation de causes favorisantes ». 
          2°) « Par son expertise scientifique et technique l’Ifremer a pour mission de donner des avis à l’Etat pour une bonne gestion sanitaire de la mer et en l’occurrence, des concessions ostréicoles ». « Peu de travaux d’épidémiologie… »
          3°) « Cette absence de diagnostic médical a empêché l’IFREMER de formuler le moindre avis, notamment sur les mesures de prophylaxie à prendre… »

          Quelques commentaires
          Un livre entier ne suffirait pas à expliciter une démarche de 4 années de travail par un professeur en pharmacologie et toxicologie des écoles vétérinaires, spécialité particulièrement difficile du cursus, très exigeante et formatrice en physiologie et en pathologie comparées. 

          Un travail scientifique anthropologique
          Ce rapport est un travail scientifique enrichi de dimensions anthropologique, sociologique, historique, économique et juridique mieux qu’aucune publication dans une revue prestigieuse. Si  cette approche multiculturelle en fait sa force, elle sera contestée par « les spécialistes » de chaque domaine abordé. La dimension anthropologique de ce travail réside dans le fait que les mots ont ici une portée qu’ils n’ont pas vis-à-vis d’un journaliste, d’un autre professionnel ou scientifique. Le propre de l’expression juridique réside dans le fait que chaque situation, chaque expression, chaque dire contribue à l’expression de l’information finale. On ne dit pas la même chose dans le cadre d’une enquête juridique que lors d’une enquête de voisinage menée par un stagiaire. Chacun est engagé par chaque détail de ce qui est prononcé. Une personne plus ou moins concernée ne dit pas la même chose dans une réunion publique et dans une réunion privée, à un touriste ou un chercheur et à son médecin. Chaque groupe tente de définir ses positions avec ses « valeurs » et son vocabulaire. Dans un contexte juridique, un acteur, même simple témoin, se laisse parfois aller à des considérations ou des confidences qui n’auraient pas lieu d’être dans une publication, ni dans un compte rendu de réunions professionnelles.

          Paul Jorion débute son travail d’anthropologue en soulignant qu’il faut rapporter les paroles des intervenants mot à mot sous peine d’en trahir le message. C’est aussi le premier travail du vétérinaire de campagne. Le scientifique a le plus souvent un but différent. En quête de lois qui résument des observations et des expériences différentes en un minimum de termes voire en quelques équations, il élimine consciemment ou inconsciemment des « détails » qu’il estime trop vite ne pas relever de son  thème principal – sans se donner la possibilité de se remettre en question ultérieurement. Cette démarche est une erreur dans un cadre médical et vétérinaire car chaque patient est unique même au cœur d’une épidémie !
          Le compte rendu juridique s’apparente donc à un véritable compte rendu « anthropologique ». Le ton de l’ensemble du document révèle la tension qui existe entre les acteurs et un manque de confiance, situation également rapportés dans d’autres documents officiels. Cette plainte en justice n’en est qu’une concrétisation d’années de dysfonctionnement et les solutions curatives et prophylactiques proposées devront en tenir compte.

          Quelques considérations, interrogations et réponses additionnelles arbitrairement choisies parmi mille autres tout aussi recevables

          Le risque de surproduction hantait la profession. Chacun savait que la profession vivait une période de surproduction et que les mortalités chroniques des années 2000 étaient acceptées comme une manière de réguler les productions et les prix de marché. Cela n’incite pas la profession dans son ensemble à faire des efforts sanitaires particuliers qui auraient pu déstabiliser un peu plus des productions fragilisées par une « écopathologie multifactorielle ». Et encore moins à partager quelque progrès que ce soit ! On peut imaginer un grand découragement chez tous les acteurs. Les lois du marché font aussi partie du bagage épidémiologique et parfois de la pire façon : les écologistes le constatent au quotidien.

          Les multiples avantages des huitres triploïdes
          Dans un contexte artificiellement apaisé, les huitres triploïdes sont présentées comme un avantage car vendables toute l’année. Ce rapport dit enfin clairement « ce que tout le monde sait », qu’en fait leur succès est essentiellement dû à une croissance plus rapide, donc un meilleur business – ce qui est totalement légitime. Idem pour les productions d’écloserie à condition qu’elles deviennent fiables et sécurisées.
          Etant père fondateur des techniques d’écloserie marine chez les crevettes, j’aurai très mauvaise grâce à ne pas en souligner les avantages. Mais comme je sais aussi combien cette production est difficile tant au niveau de la technique qu’au niveau commercial, je me garderai bien de la moindre critique envers les bonnes ou les mauvaises pratiques éventuelles du « secteur » : cela ne veut rien dire. Un pâtissier peut faire les pires ou les meilleurs produits avec les mêmes ingrédients. La « disponibilité » du produit « naissain d’écloserie » peut donc être la pire ou la meilleure des nouvelles selon que chacun sait ou croit savoir en faire. Sous un angle strictement zootechnique, je ne crois pas avoir lu de techniques qui permettraient de mesurer les productions primaires des écosystèmes, afin de préciser s’ils peuvent ou non nourrir aussi efficacement ces animaux sélectionnés, et ce tout au long de l’année ; ce serait la moindre des précautions, et je ne doute pas qu’on aurait de vraies surprises : la base de la zootechnie aquacole de crevettes est la gestion de la production primaire. C’est en dépassant cette étape qu’il fut possible de passer à la génétique – et non l’inverse.

          Les limites de l’exercice
          Les mortalités 2008 et 2009 s’inscrivent dans un contexte de mortalités chroniques qu’il n’est pas possible d’ignorer « depuis une quinzaine ou une vingtaine d’années » (p. 73). Mais il est indispensable de sortir de la considération limitée à la vie des mollusques pour comprendre l’épidémiologie des pathologies (p. 95). De fait physiologie, pathologie, épidémiologie, microbiologie ne prennent de sens que comparées avec la vie d’autres espèces. Pour construire une cohérence, une continuité entre élevage de poulets, de porcs, de crevettes et de coquillages, encore faut-il en avoir une connaissance physiologique et pathologique. C’est le recul et la profondeur qui manquent aux programmes en cours. « Il faut contextualiser avant de hiérarchiser » rappelle l’historienne Mona Ozouf : c’est exactement la démarche de l’épidémiologie. Ce qui explique que le concept juridique de découper une étiologie, une « cause » en pourcentage d’importance n’a pas de sens dans une dynamique biologique : une fois un mécanisme enclenché, d’autres suivent entrainés vers de mauvais aiguillages de manière automatique, irréfléchie. Et déterminer qui a lancé la première pierre est délicat car cela correspond à revenir sur l’historicité des séquences, dans leur contexte d’époque.
          Et le travail de J.D. Puyt est une longue réflexion de physiologie et de pathologie comparées, étapes indispensables à la suivante, l’épidémiologie comparée. On n’accède pas à cet étage sans avoir emprunté les escaliers parfois sinueux de la vie des écosystèmes. C’est pourquoi l’expert précise comment l’homme de l’art perçoit et soigne une pathologie (p. 10 &11). Il existe pour une personne non avertie une tendance naturelle à apprécier un phénomène selon des critères anthropomorphiques qui alimentent des conversations de café du commerce qui répétées, prennent des allures de vérité. Aujourd’hui cette attitude simpliste est renforcée par Wikipedia.
          Pasteur et Koch ont pu penser en leur temps que « le germe fait tout ». Les chercheurs sont obnubilés par en donner une définition aussi précise que possible afin de faire passer la nouvelle à l’administration. Mais c’est une erreur anthropomorphique qui rend plus difficile l’approche épidémiologique. Même le chercheur de laboratoire qui a peu d’expérience de terrain, n’y échappe pas alors que Claude Bernard affirmait à la même époque que « Le germe n’est rien et le terrain fait tout ». Son approche de la pathologie est « holiste ou holistique », celle des microbiologistes, « réductionniste » et il est très difficile de passer de l’une à l’autre en toute conscience. La situation est tout aussi difficile à déminer quand chercheurs et professionnels placent leurs (faux) espoirs dans une souche résistante (à quoi ? à quelque Vibrio ? à ce virus ?) par sélection génétique !

          Visite dans une écloserie (P.27) : Quel est le risque d’appauvrissement du patrimoine génétique par les manipulations des larves ? Quid de l’usage d’antibiotiques ?

           En écloserie le tamisage des larves plus petites permet l’élimination de celles qui s’alimentent peu ou mal – quelle qu’en soit la raison. Elles sont plus susceptibles de retenir et fixer des germes dits opportunistes, capables de devenir pathogènes en quelques mutations. C’est en observant le tube digestif des larves de mollusques et de crustacés que l’on a appris - à nos dépens comme toujours - que la toute première étape de la dégradation de la santé de nos larves correspondaient à une moindre assimilation des aliments. Bref nos larves avaient la « diarrhée » comme peuvent l’avoir des poussins, des petits cochons ou un bébé : une pathologie « non spécifique » d’origine inconnue à l’époque mais qu’il a été possible de prévenir dans un premier temps par des doses faibles d’antibiotiques – chose qui serait évidemment interdite aujourd’hui. Nous n’avions pas cherché à mieux définir les souches en cause car c’est sans importance. Le but était de soigner les animaux puis de prévenir ces troubles, ce qui fut fait et qui a donné naissance à une industrie mondiale. Il existe différentes manières de gérer ces affections et aujourd’hui les probiotiques ont remplacé les antibiotiques. Leur usage ponctuel ne fut qu’une étape pour apprendre à s’en passer et une comparaison sur le mode d’action des uns et des autres, reste un vrai thème de recherche.

          Quant au risque d’appauvrissement génétique des populations, c’est une histoire qui traine aussi au sujet des crevettes japonaises reproduites en France depuis des décennies avec peu sinon aucun renouvellement de stock. Il devrait exister aujourd’hui des méthodes pour mesurer l’évolution des génomes car les crevettes d’élevage sont dorénavant très suivies, quasi domestiquées et sélectionnées notamment pour l’absence de porteur viral sain. Aujourd’hui, les élevages craignent l’introduction d’animaux « sauvages ». Rien ne justifie actuellement donc des craintes de voir la génétique s’échapper des élevages mais proposer une sélection génétique sans disposer d’une zootechnie industrielle fiable restera une erreur de programmation coûteuse. « Pas la moindre conclusion sur une éventuelle fragilisation » (Page 85). Pas plus de raison de craindre quelque pollution génétique dans les populations naturelles.

          Le gérant de l’écloserie fait remarquer qu’il existe une période pendant laquelle la qualité de l’eau du Golfe de Morbihan ne permet plus des cultures d’algues. Sans connaître son équipement, ni ses méthodes de travail, ce sont des difficultés que toutes les écloseries ont connu à travers le monde : des fluctuations suffisantes à la prise d’eau de mer pour induire des mortalités. La solution est de mettre en place un circuit d’épuration mais c’est une autre technologie, complexe. Mais on peut aussi se demander comment la biodiversité et les mollusques sauvages et d’élevage survivent dans ce secteur : c’est un épisode qui favorise des pathologies émergentes, quelle qu’en soit le germe.

          Page 67, l’expert mentionne l’influence de l’état physiologique des animaux sur le risque sanitaire. C’est effectivement un paramètre sous-estimé. Comme un contre-exemple, le climat automnal doux 2014 a produit des blooms de plancton et une croissance inattendue à une époque où les professionnels n’en souhaitaient pas, sans apparemment déclencher de mortalités.

          « L’organisation de la conchyliculture comment ça marche ? »à la manière du journaliste Michel Chevalet, c’est une des questions du Tribunal : Qui fait quoi ? Avec quels moyens ?

          J.D. Puyt et P. Nicolas par leur fonction, connaissent l’organisation professionnelle du secteur agricole et en tirent des comparaisons utiles. Il a été signalé par ailleurs que le pourcentage du chiffres d’affaires consacré à la recherche est nettement plus élevé en conchyliculture qu’en agriculture, c’est une manière de mesurer l’intérêt du politique et réciproquement de s’étonner d’échecs répétés, (cf. différentes questions au gouvernement des sénateurs Revet et Labbé).

          Pas question d’appréhender le bon ou le « moins bon »fonctionnement d’instances administratives de l’extérieur. Et il faut relire tout M. Crozier avant de s’y lancer ! Les capacités d’intervention des unes et des autres semblent floues et limitées et je ne commenterai pas cette étape. J’ai eu la chance d’éviter cette source de difficultés au CNEXO/COP et en Equateur. Il faut peut-être souligner qu’à cette époque, chacun se sentait suffisamment concerné par le succès des opérations en cours pour en stimuler le développement. Le jour où la même préoccupation et « demande » existeront, il deviendra possible de résoudre de manière écologique des problèmes aquatiques qui dans l’attente restent dédaignés, puisque personne ne veut vraiment les résoudre. Soigner des organismes malades n’est possible qu’à la demande de ceux qui le voit vivre, car on ne soigne quiconque contre son gré : en fait, on ne soigne pas un écosystème, on l’entretient. On ne soignera ni les coquillages sans l’investissement des producteurs, ni les écosystèmes affectés sans une volonté soutenue des gérants du DPM quels qu’ils soient.

          Complément d’enquête.
          Il y aurait mille détails à apporter aux observations des Dr Puyt et Nicolas quant à la gestion des stocks d’animaux et des écosystèmes pour conforter leur analyse.
          Le concept d’écopathologie constate l’importance de l’environnement sur la santé des animaux et l’émergence de pathologies nouvelles, phénomène naturel. Qu’il s’agisse de bactéries de virus ou d’autres, toutes populations vivantes « secrètent » des pathogènes par mutation et sélection ?
          La base de l’émergence de pathogène est la capacité de mutation des souches microbiennes dites « opportunistes ».  Et le travail de tout éleveur est d’être attentif aux détails qui signalent les difficultés de ses « élèves ». Aucun élevage ne saurait échapper à l’œil des éleveurs qui sont les plus compétents et dont la coopération est indispensable pour envisager des traitements curatifs ou préventifs.
          Une idée facilement partagée est que le milieu marin est « ouvert » ! Ce n’est pas exact car les eaux des marées petites et grandes vont et viennent sur les sites sans forcément se renouveler avec les eaux du large. Par ailleurs le rôle des sédiments est lui aussi largement sous-estimé. Bref il y a matière à travailler sur le terrain pour sauver le cheptel comme le défendent les artisans.

          Conclusion
          L’expertise de J.D. Puyt constate qu’une épidémie virale chronique existait probablement depuis des années et qu’une flambée virale, probablement par mutation a provoqué les mortalités constatées. Des pratiques d’élevage autrefois traditionnelles sont devenues insuffisantes du fait de l’évolution des techniques et par excès de charges ; les triploïdes plus exigeantes ont pu y contribuer. Ce qui pouvait être localement « toléré » de manière artisanale devient un abus de « bien planctonique » quand des tonnes de mollusques vont et viennent sans contrôle ni de leur état sanitaire, ni connaissance des productions primaires nourricières.

          Il n’est pas sûr que cette expertise particulièrement constructive soit appréciée à sa juste valeur par les partis concernés car elle constate les limites de l’efficacité des structures officielles et des connaissances des uns et des autres et personne n’apprécie un tel message qui implique une remise en cause, une réévaluation de pratiques abusivement définies comme bonnes et in fine, un retour sur ses pas pour prendre une autre direction. N’est-ce pas une étape pourtant essentielle au bon fonctionnement d’une démocratie ? Mais ce n’est pas le thème traité ici (cf. P. Jorion, M. Crozier).

          L’expertise de J.D. Puyt n’est en soi rien de « révolutionnaire » puisqu’il fait remarquer que les partis concernés ignorent les acquis de l’écopathologie des décennies passées. Pourtant, elle propose un nouveau cadre aux débats en cours, y introduit une rigueur exigeante qui y manquait et qui suffit à expliciter un siècle de mortalités conchylicoles, pathologies qui ne s’éteindront pas tant que les pratiques et les régulations n’auront pas évolué sur le terrain et dans les textes. Pour tout cela, un grand MERCI Dr. J.D. Puyt. Le colloque sénatorial de réflexion « Regards croisés sur l’ostréiculture » du 10 juin 2015 pourrait être un vrai déclic si ce message passe sans être déformé. Mais, « C’est pas gagné ! » car tout reste à faire !

          (*) Tribunal Administratif de Rennes - Jean-Dominique Puyt Vétérinaire Rapport d’expertise judiciaire - Association « ostréiculteur traditionnel » contre Ifremer, Etat, Comité national de la conchyliculture et CRC Bretagne Sud

          Charente-Maritime : C'est parti pour les moules de filières Label Rouge

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          Depuis le 1er mai, les mytiliculteurs charentais ont la possibilité de mettre sur le marché leurs premières moules de filières Label rouge... Mais c'était sans compter sur Dame Nature, manque de croissance et présence de dinophysis... C'est donc à partir du 1er juin que des moules Label Rouge se découvrent dans leur emballage caractéristique sur les étals...

          Une moule Label rouge doit mesurer 45 millimètres et son taux de chair est de 28 % au moins...


          Les «Moules de filières élevées en pleine mer» obtiennent le label rouge
           
          Pour plus d'informations : Moules de filières Label Rouge est sur facebook

          L’arrêté du 16 février 2015 portant homologation du cahier des charges du label rouge LA n°06-14 « Moules de filières élevées en pleine mer » au bénéfice de l’Organisme de Défense et de Gestion Association des producteurs de moules de filières des Pertuis (APROFIL), est paru au Journal Officiel de la République Française le 26 février 2015.

          Source : INAO

          Les « Moules de filières élevées en pleine mer » label rouge sont des moules de l’espèce Mytilus edulis élevées en mer sur filières, caractérisées par leur taille, leur quantité de chair, leur fraîcheur et le milieu d’élevage.

          La taille des coquilles doit être au minimum de 45 millimètres de longueur et le taux de remplissage au minimum de 28 %, soit un équivalent de 70 grammes de chair minimum pour 30 moules. Elles sont caractérisées comme charnues, grandes, sucrées, présentant une persistance et un volume en bouche intense.

          Les naissains de moules sont captés à une distance maximale de 50 miles (90 kilomètres) de la zone d’élevage, garantissant ainsi leur adaptation. Les moules élevées sur les filières sont immergées en permanence dans l’eau jusqu’à leur pêche. Les filières proprement dites sont des filins flottants amarrés au fond de l’eau et portant les moules fixées sur des cordages verticaux, les « descentes » ou « suspentes ». La densité d’élevage est maîtrisée avec une filière de 100 mètres maximum par hectare sur laquelle sont fixées des descentes dont la hauteur est au maximum de 4 mètres. La durée d’élevage est de 8 mois minimum. Les moules sont lavées et triées directement en mer ou rapportées à terre à bord des bateaux mytilicoles et conditionnées pour commercialisation.

          Le conditionnement en sac ou en barquette sous atmosphère contrôlée, est réalisé au maximum 24 heures après la sortie de l’eau.  La commercialisation des moules label rouge n’est possible qu’entre  le 1er mai et le 31 octobre.

          Données chiffrés en 2015
          • 30 naisseurs/éleveurs/expéditeurs en France
          • 500 à 1000 tonnes sont susceptibles de bénéficier du label rouge pour cette première campagne de production

          Cahier des charges Moules de Corde / Filières Label Rouge (Association des Producteurs de moules de Filières des Pertuis) : INAO

          Les moules attendent leur label

          Dans l'attente de la commercialisation des premières Moules Label Rouge, les producteurs ont préparé une vidéo....

          Moules de filières Label Rouge





          Les moules attendent leur label

          L’indésirable toxine

          La saison de récolte des moules débute dans le département. Pour la première fois, le produit devrait bénéficier d’un Label rouge... Ce label reconnaît pour la première fois l’excellence de la production sur filières.

          Source : Sud Ouest par Philippe Baroux Publié le 26/05/2015

          C'est une chorégraphie estivale. Ses notes feutrées sont produites par le mouvement rythmé d'une grue, sur fond persistant des basses du moteur. Il tourne pour produire l'énergie.

          Mécanique et hydraulique, les deux leviers de la récolte des moules. Symphonie de saison, dont les premières mesures sont exécutées au début du mois de mai, et qui referme son livret quand la chute de la température de l'eau ralentit la croissance des coquillages, lorsque l'automne s'éveille.

          Bienvenue à bord de « L'Argo ». L'atelier mytilicole emprunte au bateau carène et mode de propulsion (415 CV en l'occurrence), et à l'entreprise de conditionnement tout un équipement pour cueillir les moules sur l'entrelacs des suspentes de la filière ou sur le bouchot, puis de les laver, dégrapper et calibrer. 21 mètres de longueur.

          Moules filières : un label rouge



          Reportage Laurence Couvrand et Didier Gomez sur France 3 Poitou-Charentes : Charente-Maritime : un Label Rouge pour les moules de filières

          Un spectacle graphique

          Au bout du bras articulé, le grappin fouille à l'aveugle la surface de l'eau, à l'aplomb d'un alignement de grosses bouées le long duquel l'atelier avance, au fur et à mesure de la récolte. 100 mètres par filière. Cinq hommes au bord du pont, un sixième à la manœuvre de la grue. Plonger, relever, cueillir, immerger, replonger…, c'est la mesure à quatre temps du mytiliculteur.

          Benoît et François Durivaud connaissent la musique. Les premières filières d'élevage de moules de France se sont alignées au début des années 90 dans le pertuis Breton, au nord du département ; celles de la baie d'Yves qu'ils travaillent ce matin-là, depuis moins de dix ans.

          Entre deux coups de grappin, c'est à pleines mains que les paquets de moules sont arrachés à la filière. Les suspentes sont allégées, comme le maraîcher éclaircit ses rangs, laissant au produit restant plus de place pour engraisser avant un prochain passage. Les grappes remplissent des mannes, ces corbeilles en plastique déversées ensuite devant la chaîne de rinçage et de calibrage qu'elles alimentent.

          Les premiers rayons du jour allument le jaune vif et l'orange pétant des cirés, les silhouettes se détachent dans les violets de la nuit qui s'enfuit. Chassiron et les Baleines ont éteint leurs feux. À l'opposé, le soleil envoie un salut général quelque part au-dessus des falaises d'Yves que souligne leur fin bandeau calcaire.

          Dans le lever du jour, le spectacle est graphique en diable ; les artistes, avares de mots exécutent des mouvements hérités de l'évolution technique du métier. Au bout des suspentes de 4 mètres, les moules nées il y a un an sont arrivées à maturité.

          C'est ainsi qu'au large de Châtelaillon, en vue de l'île d'Aix, la récolte sur filières débutait la semaine dernière. Elle prendra fin au milieu de l'été, tandis que se poursuivra la cueillette sur les pieux de bouchots qui, engagée début juillet, prolongera la saison de vente de l'un parmi les plus célèbres produits de la mer de la Charente-Maritime.

          De nouvelles mortalités

          Les filières sont immergées en permanence, cela garantit la pleine croissance d'un produit charnu qui, pour la première fois cette année, devrait bénéficier du Label rouge (lire par ailleurs). Les pieux de bouchots, eux, découvrent à marée basse, conférant aux moules résistance, coloration et saveur spécifiques.

          Mais l'heure n'est pas aux considérations gastronomiques. François et Benoît Durivaud sont un peu tendus. La saison qui débute n'a pas dissipé le traumatisme de l'été dernier. Un mal inconnu ravageait près de 100 % de la production du pertuis Breton. Une soixantaine de producteurs de Charente-Maritime laissaient 18 millions d'euros de chiffre d'affaires dans ces mortalités. Qu'un nouvel épisode aussi foudroyant s'abatte et plus d'un producteur fermerait boutique : le cycle court (un an) d'élevage de la moule n'autorise pas à jouer sur plusieurs classes d'âge et à étaler ainsi la production sur plusieurs années…

          Les deux producteurs ne sont pas pleinement rassurés. Les productions des Noirmoutrins, ont été ravagées cet hiver, alors qu'elles étaient indemnes l'an dernier.

          Et les premières évaluations sur les productions du nord de la Charente-Maritime ce printemps incitent à la mesure. Des mortalités ont encore sévi, mais à des niveaux inférieurs à celles du printemps dernier : 20 à 50 % sur les bouchots ; 30 % en moyenne sur les filières.

          Des produits de filières plus charnus et plus chers

          Par arrêté en date du 16 février dernier, la trentaine d’adhérents du Groupement de producteurs de moules de filières peut estampiller ses productions d’un Label rouge. En théorie à partir du 1er mai, et jusqu’au 31 octobre. Encore faut-il que ces moules répondent aux critères de qualité fixés par l’arrêté. C’est ce que constateront deux campagnes d’échantillonnages prévus dans les pertuis charentais cette semaine, et la semaine prochaine.

          « Une moule de filière Label rouge doit être élevée en pleine mer, dans le bassin de production où elle est née »

          Une demi-douzaine de producteurs réaliseront eux-mêmes les prélèvements, sans que l’interdiction de pêche et commercialisation liée à la présence temporaire d’un dinophysis, n’entrave la démarche.

          Longue de 45 millimètres

          Au plan qualitatif, une moule de filière Label rouge doit être élevée en pleine mer, dans le bassin de production où elles sont nées (ce qui interdit le label pour les moules objets de transferts entre bassins). Leur taille minimale doit être de 45 millimètres, et leur taux de chair est de 28 % au moins. Elles doivent donc être plus charnues que la moyenne des moules et, par comparaison, plus belles encore que les moules de l’appellation d’origine Mont-Saint-Michel, dont le taux de chair est de 26 % minimum.

          Les producteurs attendent du label une valorisation du prix de leur produit de quelques dizaines de centimes du kilo. Si bien que ces moules Label rouge, signes d’excellence de production pourraient se retrouver sur les étals entre 3 et 4 euros le kilo.

          En vente début juin

          Si tout se passe comme prévu, les premiers produits devraient arriver sur le marché début juin.

          Autres articles :

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          Pleubian. Portes ouvertes au Centre d'études des algues, le 19 juin

          Le Ceva ouvrira ses portes le 19 juin, pour faire découvrir ses laboratoires, ses recherches, leurs applications.

          « Quoi de neuf sur les algues ? », tel sera le thème de la journée portes ouvertes qu'organise le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva), le 19 juin. « L'événement a pour objectif d'informer le grand public sur les activités du Ceva, et les nouveautés dans le domaine des algues », explique Elizabeth Deboise.

          La journée se déroulera en deux temps. La matinée sera consacrée à des conférences, données par les experts du Ceva, de 9 h à 12 h 30, dans la salle du centre culturel Le Sillon. Tous les sujets seront abordés : suivi de la ressource algale, production et applications (alimentaire, cosmétique, chimie/matériaux). Les conférences seront suivies d'une dégustation de produits aux algues.

          Des visites du Ceva, à Pen Lan, seront organisées l'après-midi, de 14 h 30 à 17 h 30. Elles donneront l'occasion de découvrir ses laboratoires et équipements. Dans la continuité des conférences du matin, une exposition dans les locaux du Ceva, permettra aux visiteurs d'enrichir leur connaissance sur les algues.

          Conférences et visites gratuites, mais la réservation est obligatoire, dans la limite de 200 places, au 02 96 22 89 25. Leur date limite est le 31 mai. Source : Ouest France

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          Le Merlu, un vrai tocard dans la compétition Saumon - Cabillaud ?

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          Le saumon détient depuis longtemps la palme des achats de poissons frais des français pour leur consommation à domicile... Mais le scandale de « dopage » dans les cages piscicoles, en novembre 2013, du poisson à chair rose, va mettre un terme à sa suprématie dans la course au marché du poisson bon marché. En 2014, le cabillaud sauvage a détrôné le saumon d’élevage ! « Il s’en faut de peu : 23 385 tonnes de cabillaud contre 23 261 tonnes de saumon », précise le marin.

          Dans la compétition entre les deux champions aux couleurs nordiques, rivalité mise en avant dans le teaser des chroniqueurs spécialisés, le merlu, n°1 des criées françaises, fait pâle figure au 7e rang des achats sur les étals des poissonneries... Un vrai tocard ! Derrière le lieu noir, favori des pêcheries industrielles, la truite, championne française de la pisciculture, le fin merlan et le sombre maquereau...

          Pour l'année 2015, l'Europe bleue a attribué un quota de 47 927 tonnes de merlu à la France


          Le merlu, champion des criées françaises, surclassé en poissonnerie !

          Leader en halles à marée, le merlu a un fort potentiel avec des quotas de capture à la hausse depuis plusieurs années... Malgré des ressources optimales, contre toute attente, le merlu régresse de 17% dans les achats au cours de 12 derniers mois selon FranceAgriMer (Conseil spécialisé « mer et aquaculture » du 27 mai 2015). Alors que le saumon retrouve de sa superbe ! « Un recul des achats des Français en poissons frais, avec une embellie pour le saumon et un ralentissement pour le cabillaud ».

          Criée 2014 : merlu, première espèce débarquée en quantité (17 590 tonnes) et 3e en valeur (43 millions d'euros)
          (cliquer sur l'illustration pour agrandir)

          « En frais ou déjà prêt, le saumon, il a tout pour plaire »

          Le 27 mai 2015, FranceAgriMer a présenté le bilan de la campagne générique de communication sur le poisson, « En frais ou déjà prêts, les produits de la mer, ils ont tout pour plaire », réalisée en deux vagues, à l’automne 2014 et au printemps 2015. D’un montant de 1,5 M€, cofinancée par FranceAgriMer à hauteur de 76 % et par l’Union européenne pour 24%, cette campagne a été bien ressentie par les consommateurs et par les acteurs de la distribution (grandes surfaces et poissonneries) ; ces derniers ayant particulièrement apprécié les animations en magasins dont les ventes ont augmenté les jours d’animation...

          « Cette campagne de communication sur les produits de la mer a été bien accueillie par les consommateurs et les acteurs de la distribution » selon FranceAgriMer  ! Et les pêcheurs, premier maillon de la filière produits de la mer ?


          Que vaut une campagne de communication si elle n’a pas d’impact sur les pêcheries françaises ? Cette campagne correspond à la relance du saumon d’importation, alors que dans le même temps les espèces issues de pêcheries françaises reculent : « Les espèces les plus concernées par ce repli des achats en frais sur douze mois sont le lieu noir (- 9%), le merlu (- 17%), la dorade (- 11%), la sole (- 7%) et l’églefin (- 18%). »

          Philippe Favrelière

          Communiqué et note de conjoncture de FranceAgriMer suite au Conseil "pêche et aquaculture" du 27/05/15
          Autres documents publiés récemment par FranceAgriMer
           
          Autres articles :

          Pour aller plus loin

          Les chiffres clés de la filière pêche : 31 000 emplois directs



          Selon Pavillon France, la filière de la pêche emploie directement 31 000 personnes réparties dans 7 800 unités de production (bateau de pêche (4600), mareyage (295) et poissonnerie (2900))

          A ces chiffres clés, il faut ajouter les emplois dans l'industrie halio-alimentaire estimés à 16 000 personnes et tous les emplois en amont (construction navale, avitaillement,...)

          Les emplois dans la conchyliculture et la pisciculture : > 20 000 emplois

          Secteur Pêche + Aquaculture : Plus de 80 000 emplois directs et indirects en France

          Pour plus d'informations sur la filière de la pêche : Pavillon France 

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          De la mer à l'assiette

          Le Poissonnier



          Poissonnier : Jean-Pierre Fernandez

          PavillonFrance

          Plusieurs fois par semaine, le poissonnier commence sa journée par l'achat de marchandises auprès d'un grossiste, dans un MIN ou dans les criées du littoral. De retour sur son point de vente, il les met en scène sur l'étal préalablement couvert de glace. À la demande du client, il va préparer et transformer le poisson : l'étêter, l'écailler, le vider, le fileter ou le trancher et ouvrir les coquillages. Quand il pratique l'activité traiteur, il confectionne ses plats préparés dans son atelier : salades de la mer, soupes, terrines...

          Plusieurs fois par semaine, le poissonnier commence sa journée par l'achat de marchandises auprès d'un grossiste, dans un MIN ou dans les criées du littoral. De retour sur son point de vente, il les met en scène sur l'étal préalablement couvert de glace. À la demande du client, il va préparer et transformer le poisson : l'étêter, l'écailler, le vider, le fileter ou le trancher et ouvrir les coquillages. Quand il pratique l'activité traiteur, il confectionne ses plats préparés dans son atelier : salades de la mer, soupes, terrines...

          Formation requise

          Après le CAP poissonnier, il peut exercer en poissonnerie, en grande surface ou sur les marchés. Après plusieurs années comme vendeur et une formation de gestion, il peut s’installer à son compte.
          Qualités requises

          Il sait faire partager sa passion pour les bons produits. En bon acheteur il est attentif à la qualité et au prix. Il connaît toutes les espèces et sait conseiller sur la manière de les cuisiner.

          De la mer à l’assiette : 

          découvrir les étapes en images avec Pavillon France

          http://www.pavillonfrance.fr/mer-assiette


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