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Channel: Regard sur la pêche et l'aquaculture "Aquablog"
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News de la pêche dans le monde (6) : Afrique, Asie, Amérique et Océanie

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L'évolution du trafic maritime mondial révélée par satellite



Cette carte n'est pas extraite de l'étude de Jean Tournadre, mais d'un dossier cartographique de Vox

Le trafic maritime a connu une croissance sans précédent depuis le début des années 1990. C'est la principale conclusion d'une étude publiée par l’Ifremer dans le journal Geophysical Research Letters, reposant sur l’analyse de 20 ans de données satellite. L'océan Indien connaît l’augmentation la plus marquée, avec une hausse du trafic de l'ordre de 300% en 20 ans.

Source : Ifremer

« Le trafic maritime est la cause principale de pollution atmosphérique en océan ouvert. Ainsi sur la route Sri Lanka-Sumatra-Chine, une des plus fréquentée au monde, la concentration atmosphérique en NO2 mesurée par satellite a augmenté de 50% entre 1997 et 2010. En pleine mer, les bateaux constituent le vecteur majeur de pression anthropique sur le milieu, que ce soit en terme de pollution atmosphérique et sonore (important pour les mammifères marins notamment), ou d'impact sur les écosystèmes. Il est donc primordial de pouvoir quantifier aussi précisément que possible l'évolution du trafic. Notre étude est la première qui présente un état des lieux mondial de la navigation maritime sur une longue période » explique l’auteur de la publication, Jean Tournadre, chercheur au Laboratoire d’Océanographie Spatiale du centre Ifremer Bretagne à Brest.

Ce niveau d'analyse a été rendu possible grâce à l’altimétrie satellite, technique radar habituellement utilisée pour mesurer par satellite le niveau de la mer, les courants océaniques et la topographie du fond de l’océan. « Pour étudier les icebergs, nous utilisons déjà une méthode similaire de traitement des données de missions altimètriques passées et présentes. Nous avons réalisé que nous pouvions aussi utiliser ces données altimètre pour analyser l'évolution du trafic des navires et donc de la pression anthropique sur l'océan, » souligne Jean Tournadre.

Une hausse du trafic qui s’accélère Sur la période 1992-2012, l’analyse des données de 7 satellites montre une forte augmentation du trafic maritime: « La densité de bateaux, c'est-à dire leur présence en mer, a pratiquement quadruplé. La pression s’est particulièrement accrue dans l’océan Indien, notamment dans le golfe du Bengale et la mer d’Arabie et dans les mers de Chine » constate le chercheur.

Dans les autres bassins, en particulier l’Atlantique nord, le Pacifique nord et la Méditerranée, la hausse est certes moins forte mais reste comprise entre 100% et 200%. Toutes les routes maritimes (même celle des bateaux de croisière entre l'Europe et les Caraïbes) connaissent une croissance significative. Seule exception le large de la Somalie, où la piraterie a pratiquement stoppé le trafic depuis 2006. « Les données satellites permettent une analyse fine de l'évolution de la densité de bateaux. Ces données illustrent également le changement du rythme de croissance de l'ordre de 6 % entre 1992 et 2002, jusqu'à 8% à 10% par an entre 2002 et 2012, ainsi que la quasi stagnation durant la crise économique de 2008-2009 », remarque Jean Tournadre.

Agroalimentaire. Des allers-retours en Chine pour Saint-Jacques ou boyaux



Des boyaux de porc français expédiés au bout du monde pour y être découpés, puis qui reviennent chez nos charcutiers. Des coquilles Saint-Jacques qui font le même trajet pour un simple lavage. Fou ? Explications.

Source : Ouest France par Patrice Moyon 

Les arrière-cuisines de la mondialisation réservent d'étonnantes surprises. Exemple avec ces porcs élevés et abattus en Europe, mais dont les intestins sont expédiés à l'autre bout du monde par bateaux. Préparés et calibrés dans des usines chinoises, ils reprennent la mer, quelques semaines plus tard, pour « habiller » chipolatas et andouillettes françaises.

« Les Chinois font ce que nous ne sommes plus capables de faire pour des raisons de coût de main-d'oeuvre », explique l'un des rares industriels qui a accepté de s'exprimer sur le sujet. Mais ce n'est pas la seule explication. « Sur certains métiers, comme celui-ci qui exige de la minutie, le travail n'est pas automatisable et cela peut rebuter. Je ne suis pas sûr qu'on pourrait aujourd'hui recruter. »

Plus récemment, le cas de Celtarmor a fait beaucoup de bruit dans les médias et sur Internet. Certaines de ses coquilles Saint-Jacques pêchées en Bretagne sont décortiquées puis envoyées en Chine pour être lavées avant de revenir pour être garnies dans des plats cuisinés. Le directeur de l'entreprise a, depuis, nuancé l'information, précisant que cela relevait de l'exceptionnel.

Assiste-t-on à un vaste mouvement de sous-traitance, voire de délocalisation de l'industrie agroalimentaire ? À FranceAgrimer, l'organisme qui collecte l'ensemble des données françaises, on dit avoir peu d'informations. Dans le secteur des produits de la mer, c'est en tout cas déjà une réalité. Des poissons congelés sont débarqués de bateaux européens dans les ports chinois. Préparés en filets, ils sont ensuite vendus à des centrales d'achat. Ou livrés à des spécialistes des plats cuisinés européens pour leurs préparations.

Coût dérisoire du transport

(...)

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12 Décembre 2014

Pollution des océans : une première estimation globale des plastiques flottants



Publiée dans le journal PLoS ONE le 10 décembre, une étude coordonnée par l'institut 5 Gyresà laquelle l'Ifremer est associée, révèle que l'ensemble de la pollution de la surface des océans est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 269 000 tonnes de plastique. Cette étude, la plus complète à ce jour, compile les résultats de 6 ans de travaux et prélèvements effectués sur une distance parcourue de 50 000 milles nautiques. Grâce à cette première estimation globale de la pollution par les plastiques flottants, l'équipe internationale impliquée dans le projet a pu conclure que les plastiques et microplastiques sont présents sur l'ensemble de l'océan mondial.

Source : Ifremer

Initiée par le Docteur M. Erikssen de l'institut 5 Gyres et associant des équipes de 6 pays, dont la France à travers la participation de l'Ifremer, cette étude avait pour objectif de disposer de données sur l'ensemble de l'océan mondial afin d'évaluer l'importance de la pollution par les plastiques et les risques associés.

Les chercheurs ont assemblé, modélisé et analysé les données issues de 24 campagnes océanographiques réalisées ces 6 dernières années. Ils ont utilisé des filets de surface pour l'étude des microplastiques et l'observation visuelle pour les plastiques de plus grande taille.

D'après leurs résultats, toutes les zones océaniques, y compris les plus éloignées, sont touchées. Si les densités de plastiques dans les zones de convergence ou gyres océaniques1 sont plus faibles qu'attendues ou décrites précédemment, les zones côtières, notamment la Méditerranée, sont très affectées.

Les chercheurs en concluent que les zones de convergence océaniques ne sont pas des zones d'accumulation permanentes mais des lieux de transfert, de transformation et de redistribution des plastiques flottants en raison des phénomènes de dégradation par divers mécanismes et des mouvements des eaux.

Martine Thiel, co-auteur des travaux, précise : "on aurait pu s'attendre à des quantités plus importante de particules de petites tailles mais de manière surprenante, l'étude montre qu'elles représentent 90 % du nombre total des plastiques flottants mais seulement 10 % du poids total, c'est 100 fois moins qu'attendu.".

Markus Erikssen indique que "malheureusement, avec une répartition mondiale, les effets de ces particules touchent tous les écosystèmes océaniques, y compris les organismes marins notamment les filtreurs, le zooplancton et les organismes vivants dans les sédiments. Ils peuvent également concentrer les polluants organiques et altérer le fonctionnement des chaînes alimentaires".

Francois Galgani de l'Ifremer, co-auteur des travaux, précise que "ces plastiques flottants peuvent favoriser un transport d'organismes marins sur des longues distances avec des conséquences très mal connues à l'heure actuelle".

L'institut 5 Gyres dont les actions sont basées sur des travaux de recherche, encourage l'industrie à maîtriser l'ensemble du cycle de leurs produits. En lien avec des agences gouvernementales, des associations et les compagnies responsables, 5 Gyres veut favoriser les polymères biodégradables. " Il paraît essentiel de favoriser l'utilisation de produits innovants pour le remplacement des objets à usage unique. La bonne nouvelle est que l'arrêt des apports permettrait une dégradation dans le temps des plastiques présents et la diminution du problème. Il est temps de traiter ce problème à la source afin d'entrer dans une démarche de restauration et de responsabilité " précise Marcus Erikssen.

1. Les gyres océaniques sont de gigantesques tourbillons d'eau océanique de surface formés par les courants marins.

Pour en savoir plus sur 5 Gyres Institute

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Productivité des pêcheries dans le monde


World fisheries yield

Commercial fishing is an interesting modern link back to certain key aspects of the pre-agricultural economic paradigm. Nobody owns the ocean and nobody owns the fish it contains. Unfortunately, when you combine this traditional approach to property rights with state-of-the-art technology, you get a tragedy of the commons — everyone grabs as much fish as they can, and the long-term productivity of the fishery declines. This UN Environmental Program map of global fishing yields shows that we are pulling an awful lot of fish out of most coastal waters. At the same time, the average depth is falling as the most promising fisheries fall prey to overfishing. The good news is that policy solutions are available and, where implemented — as in many US fisheries— they are working.

Carte extraite du document de Vox : 38 maps that explain the global economy by Matthew Yglesias on August 26, 2014

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Quand les pêches artisanales font de la résistance



Maison de la Mer - CCSTI Lorient

Le lundi 24 novembre 2014, conférence organisée dans le cadre des "lundis de la mer".

Cette présentation, qui s’appuie sur une thèse de doctorat en géographie (soutenue à l’Université de Nantes en 2011), propose un regard critique sur un mouvement international de résistance propre au secteur halieutique.

Appréhendé comme une des composantes constitutives de la mouvance altermondialiste, ce mouvement transnational contestataire de pêcheurs artisans et de travailleurs du poisson (fishworkers) est étudié sous plusieurs aspects :
  • le système d’acteurs en place : il s’agit ici de présenter succinctement une typologie de la multitude d’acteurs qui compose ce mouvement de résistance ;
  • les stratégies mises en œuvre : cette seconde partie s’intéresse aux discours proférés, aux idéologies mobilisées ainsi qu’aux modes d’actions utilisés par les militants ;
  • les dynamiques historiques traversées : autrement dit, les principales étapes qui jalonnent la (courte) existence de cette contestation artisanale halieutique depuis une trentaine d’années.
Nous conclurons cette présentation sur les enjeux actuels, les perspectives et les pistes d’action auxquels est aujourd’hui confrontée cette altermondialisation halieutique…

Par Julien NOEL, géographe, Maitre de Conférences contractuel, Université d'Angers, ESO UMR 6590-CNRS

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Suite de la revue de presse :  Novembre 2014

Maltraitance animale. Les petits poissons doivent être mis à mort sans tarder

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En Suisse, on ne rigole pas avec la maltraitance animale... Dans ce pays où siège l’Organisation internationale du travail (OIT)....

Les pêcheurs à la ligne suisses sont désormais tenus de mettre à mort immédiatement les petits poissons, en les assommant ou en combinant «rupture de nuque» et coup sur la tête. Les autorités fédérales confirment aussi qu'il est interdit de pêcher des poissons dans l'intention de les remettre à l'eau.

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), en tant qu'autorités de surveillance, ont élaboré des directives pour les autorités cantonales. Le but est de clarifier la situation juridique, écrivent-elles ce lundi 15 décembre dans un communiqué.

Selon celles-ci, les pêcheurs à la ligne doivent mettre à mort immédiatement leurs prises destinées à la consommation. La méthode usuelle, pour les poissons de plus de 22cm, consiste à étourdir l'animal le plus rapidement possible en lui assénant un coup sur la tête ou en lui brisant la nuque, puis à le mettre à mort au plus vite en le saignant par incision des branchies ou en l'éviscérant.

La saignée des petits poissons de moins de 22cm est par contre jugée difficile à mettre en pratique. Les pêcheurs peuvent donc s'en passer. Pour ces poissons, il faut éviter de recourir à la seule méthode «rupture de la nuque» sans donner un coup supplémentaire sur la tête: mal effectuée, elle risque de paralyser l'animal sans le tuer, écrivent l'OFEV et l'OSAV.

Le document de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) nous explique le geste précis de mise à mort du poisson.... Sinon, il indique clairement que la pratique "No kill" est interdite en Suisse à quelques exceptions près... Cliquer Ici pour accéder au document : Aide à l’exécution : Pêche à la ligne - Interprétation des dispositions légales relatives à l’étourdissement et à la mise à mort des poissons de petite taille et à la remise à l’eau des poissons capturés - Décembre 2014

Contrainte interdite

Il est par ailleurs interdit de pêcher des poissons à la ligne avec l'intention de les remettre à l'eau, car il ne faut pas exercer une contrainte sur un animal sans raison valable, indiquent les offices. Et de préciser qu'en Suisse, il n'existe aucun lieu de pêche avec remise à l'eau obligatoire des poissons capturés (secteurs «no kill» ou «catch and release»).

Les poissons appartenant à une espèce protégée ou pêchés durant la période de protection doivent par contre être remis à l'eau après avoir été capturés. Ceci doit se faire immédiatement et en évitant les manipulations comme le fait de les mesurer, les peser ou les photographier, qui sont susceptibles de stresser le poisson, expliquent encore l'OFEV et l'OSAV.

Récemment, la Commission fédérale d'éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH) est arrivée à la conclusion qu'on ne peut pas exclure que certaines espèces de poissons soient dotées de sensibilité.

De l'avis de tous les membres de la CENH, utiliser les poissons avec attention et respect s'impose même en l'absence de certitude absolue au sujet de leur sensibilité à la douleur. Les méthodes d'étourdissement et de mise à mort comme les conditions de détention et de pêche doivent donc être adaptées sur la base de ces nouveaux critères, avait alors indiqué la commission... D'après : La Tribune de Genève

Des pêcheurs du Sud, esclaves de l’océan

Une compagnie coréenne douteuse

Taïwan et la Thaïlande : travail forcé sur des bateaux de pêche

L’Ecosse, L’Espagne sont aussi concernés par le travail forcé

Illustration : Lutte contre la traite des êtres humains : Bienvenue sur le site Web anti-traite du  Conseil de l'Europe

Une compagnie coréenne douteuse

Lundi 1er décembre un chalutier usine coréen, l’Oryang 501, en pêche dans les eaux russes du détroit de Behring a fait naufrage ; seuls huit marins ont pu être sauvés. La composition de l’équipage était multinationale : « Soixante personnes se trouvaient à bord : un inspecteur russe, onze Sud-Coréens, treize Philippins et trente-cinq Indonésiens. Le mauvais temps serait à l’origine du naufrage.»  Rien ne permet d’affirmer que ces marins étaient des esclaves des mers, mais ce n’est pas la première fois qu’un bateau coréen, particulièrement de cette compagnie Sajo Group, est mis en cause. Les familles des marins disparus constatent d’ailleurs que le chalutier usine continuait à travailler dans des conditions difficiles, sans repos.  Un autre bateau de la même compagnie, l’Oyang 70, a coulé dans les eaux de Nouvelle-Zélande, en 2010, provoquant 6 disparitions. En 2011, c’est l’Oyang 75, avec un équipage de 32 Indonésiens, qui a été mis en cause pour usage de travail forcé, non-paiement de salaires et abus sexuels. Un réalisateur a récemment tourné un documentaire sur ce sujet. « Depuis 1994, les équipages indonésiens ont travaillé dans les chalutiers-usines coréens dans les eaux néo-zélandaises : une main-d'œuvre bon marché prenant le quota de poissons des sociétés néo-zélandaises. Tous les jours, ces Indonésiens ont souffert de violents abus, verbaux, physiques ou sexuels, contraires aux droits de l’homme. Ils sont également forcés de travailler 20 heures par jour et n’ont que 3 heures de sommeil. En juin 2011, 32 membres de l’équipage indonésien de l’Oyang 75 ont quitté le navire. Après seulement 5 mois à bord du navire, ils n’auraient plus à endurer les durs traitements infligés par les officiers coréens.

Ces hommes craignaient en permanence que leurs femmes et leurs familles soient menacées par des agents en Indonésie. Ils ont emprunté jusqu’à 2 000 $ pour pouvoir signer avec une agence de recrutement pour obtenir un emploi pour ensuite signer des contrats chers pour deux ans. De même, ils devaient mettre en gage des choses telles que leur terre familiale comme garantie de leur travail. Ils ont fait face à la faillite en Indonésie, tout ça pour un pauvre salaire de 200 $ par mois.

Cet acte a encouragé d’autres équipages indonésiens dans les chalutiers-usines à s’exprimer sur les abus cruels qu’ils ont vécu chaque jour, en Nouvelle-Zélande, mais aussi dans l’Océan Indien, la Mer du Japon, la Mer de Béring et l’Océan Sud-Atlantique. Le film de Guye Henderson montre une choquante réalité : les équipages indonésiens n’ont aucune protection officielle et aucun droit contre un tel traitement inhumain, que ce soit en Nouvelle-Zélande ou dans d’autres zones de pêche. Leur sort d’esclaves modernes est une honte pour les droits de l’homme internationaux

Taïwan et la Thaïlande : travail forcé sur des bateaux de pêche

Un autre pays se trouve fréquemment sur la sellette pour utilisation systématique de travailleurs forcés, la Thaïlande. La situation scandaleuse des pêcheurs migrants birmans, laotiens et cambodgiens a donné lieu à plusieurs campagnes menées soit par des organisations européennes comme Environmental Justice Foundation, des organisations internationales, des syndicats et ONG d’Asie du S-E.  « Plus de 80% des pêcheurs sur les bateaux thaïlandais viennent du Myanmar, du Cambodge et du Laos. La plupart des  pêcheurs migrants sur les bateaux de pêche thaïlandais sont des clandestins, des pêcheurs sans papiers ou sans autorisation de travailler.»  Selon une étude de 2010, 31% des pêcheurs cambodgiens employés sur des bateaux thaïlandais étaient des travailleurs esclaves et leur nombre, loin de décliner, serait en progression.

Des bateaux de Taïwan se trouvent également fréquemment accusés, comme en témoigne cette dépêche de l’AFP : « Navire taïwanais: des pêcheurs "esclaves" se jettent à la mer : c'est le quotidien : ils me disaient que c'est sept jours sur sept, 18 heures par jour, pendant deux ans » . Plus récemment, un marchand d’hommes taïwanais a été condamné au Cambodge. Il promettait des emplois attractifs à des Cambodgiens, en Malaisie et au Japon. Ils se retrouvaient sur des bateaux taïwanais en Afrique. Le fructueux trafic aurait concerné au moins un millier de personnes.

L’Ecosse, L’Espagne sont aussi concernés par le travail forcé

Enfin, l’Europe est de plus en plus touchée par le phénomène de l’exploitation des pêcheurs migrants. En Espagne, en Ecosse, les équipages des navires hauturiers sont souvent composés de pêcheurs issus de pays du Sud, Pérou pour l’Espagne, Indonésie et Philippines pour l’Ecosse. Tous ces pêcheurs ne sont pas employés dans des conditions indignes et sont considérés comme des pêcheurs locaux, mais, quand il s’agit de clandestins, la tentation est grande de ne pas respecter leurs droits . Des situations d’esclavage ont été dénoncées à la suite d’enquêtes d’organisations comme ITF (International Transport Federation) ou Apostolship of the Sea et des institutions officielles du Royaume-Uni. En Ecosse, la police enquête sur la  situation de deux pêcheurs philippins. Il y a suspicion de travail forcé au profit d’une agence philippine : les deux pêcheurs doivent rembourser les prêts consentis pour financer leur passage illégal au Royaume-Uni. On assiste donc à une généralisation du Nord au Sud, de l’utilisation de main-d’œuvre immigrée sur les bateaux de pêche lointaine et hauturière. Tous ne sont pas soumis au travail forcé ou à des conditions indignes, mais cette tendance traduit une crise de recrutement dans ce secteur où les conditions de travail sont souvent rudes. La précarité de leur situation juridique et leur isolement créent des conditions propices au développement du travail forcé ou dans des conditions proches de l’esclavage. Souvent ces migrants sont obligés de rembourser ceux qui ont organisé leur déplacement et leur embauche, parfois sans que leur patron soit obligatoirement au courant.

Comment protéger les pêcheurs migrants ?

Les révélations des diverses enquêtes sur la situation dramatique de nombreux pêcheurs migrants dans plusieurs pays ont suscité de vives réactions et des propositions en direction des consommateurs ou des distributeurs. La plus habituelle est un appel au boycott soit par les consommateurs et par la grande distribution. Suite aux enquêtes publiées par le Guardian, Carrefour a décidé d’arrêter l’achat de crevettes en Thaïlande. Par contre, Tesco, une grande enseigne britannique, a refusé de s’engager dans cette voie. Ces approches relèvent assez clairement de démarches fondées sur le libéralisme, dans la mesure où c’est au marché de régler des problèmes de droits humains en évacuant la responsabilité des Etats. Comme le rappelle la journaliste du Guardian, Felicity Lawrence : « La vraie solution exige une politique différente, qui rééquilibre le pouvoir et réaffirme l’importance des intérêts collectifs par rapport à ceux des individus et des entreprises – qui non seulement, sauve les travailleurs esclaves en mer parce qu’ils sont victimes, mais leur donne aussi un appui pour qu’ils puissent se syndiquer, comme ils l’ont fait ailleurs dans la pêche, afin de lutter contre les abus ». La protection des droits humains au travail relève de la responsabilité politique, et c’est donc aux Etats de fixer les règles des échanges commerciaux de manière à garantir le respect des droits des travailleurs. En Asie même, et plus particulièrement en Thaïlande, les enquêtes des ONG, des syndicats, des organisations internationales (OIT), ont permis de créer un processus politique pour créer les conditions du respect des droits humains dans la pêche. L’OIT a adopté en 2007 une Convention (N° 188) pour garantir un travail décent dans la pêche. Du 11 au 13 décembre 2013, à l’initiative d’ICSF et du projet régional de la Baie du Bengale, s’est tenu à Bangkok, un atelier qui a permis de réunir des représentants des syndicats, des armateurs, des ministères, d’organisations internationales, des ONG, des universitaires.

La rencontre a validé un plan d’action en sept points.
- Obligation d’un contrat de travail écrit pour les pêcheurs embarqués.
- Création d’un réseau d’assistance et de préparation au départ dans les pays d’origine des migrants, avec des syndicats et des organisations de défense des migrants.
- Modification de la loi thaïlandaise.
- Coordination du travail de protection des travailleurs dans la pêche et information sur leurs droits.
- Création d’un corps d’inspecteurs spécialisés sur les droits du travail dans la pêche.
- Mettre la pêche aux normes du droit du travail de l’ASEAN.
- Développer une recherche universitaire sur le travail dans la pêche.

Un groupe de travail a été créé pour assurer le suivi de la mise en application de ces propositions.
Ainsi, la défense des droits des pêcheurs migrants passe par l’appui à l’organisation de ces travailleurs et la mise en place de législations dans les pays concernés. Un simple boycott peut donner un signal, mais ne garantit en rien la mise en œuvre d’une politique qui assure le respect des droits des pêcheurs migrants, dans la durée.

Alain Le Sann
Décembre 2014

Autres articles :

La France continue de tourner le dos aux professionnels de la mer

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La France continue de tourner le dos aux pêcheurs, conchyliculteurs et aquaculteurs...

Illustration : les pêcheurs charentais manifestent dans le Vieux Port de La Rochelle, le 2 décembre 2014

Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) vient de donner son avis sur l’agriculture familiale... A quelques jours des fêtes de fin d’année, cet avis ne peut que nous laisser sur notre faim ! Aucune considération envers les pêcheurs, les conchyliculteurs et les aquaculteurs, tous ces producteurs de fruits de mer, huître, coquille saint-jacques, langoustine, homard, lotte, turbot,... qui orneront les tables de Noël et du Nouvel An.

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale » afin de mettre à l’honneur ces centaines de millions de familles qui consacrent leur vie tout entière à nourrir la population : agriculteurs, éleveurs, forestiers, pêcheurs et aquaculteurs. Dans ce contexte, le premier ministre Manuel Valls a demandé en juillet au CESE « d’identifier, au regard des atouts des agricultures familiales et des obstacles qu’elles rencontrent, les principaux outils sur lesquels les politiques publiques peuvent s'appuyer pour les accompagner... »

Pilotées par la FAO, organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture, les manifestations autour de l’agriculture familiale englobaient toutes les activités de productions alimentaires y compris les activités halieutiques (pêche et aquaculture). Qu’est-ce que l’agriculture familiale ? selon la FAO : « L’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes.... » (1)


Cliquer Ici pour visualiser la vidéo de Philippe Revelli sur l'accaparement des Océans

A l’issue de la présentation du projet d’avis, la France Agricole relate :

Commerce international : Sortir l’agriculture des accords de libre-échange (CESE)

« Au sein de notre commission, il y a unanimité sur le fait que les accords de libre-échange sont une calamité pour l'agriculture », a assuré mardi Martine Laplante, rapporteure d'un projet d'avis sur l'agriculture familiale et membre de la section de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Présentées le 9 décembre 2014, « les préconisations de ce projet d'avis s'adressent surtout aux pays en voie de développement », a expliqué la présidente des Amis de la terre Limousin.

Le CESE, saisi par le gouvernement sur cette question de l'agriculture familiale dans le monde, se positionne pour « une gouvernance mondiale autour de l'agriculture » et souhaite que la France prenne position en faveur d'une déclaration des droits des paysans au Conseil des droits de l'homme.

Directives internationales sur la pêche artisanale ?


Le CESE  souhaite que la France prenne position en faveur d'une déclaration des droits des paysans au Conseil des droits de l'homme. Soit.

Mais qu’en est-il de la position de la France vis-à-vis des directives de la FAO sur la pêche artisanale qui ont été adoptées en juin dernier à Rome : « Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté » (2) ont pour but de soutenir les millions de petits pêcheurs, en particulier dans les pays en développement, en défendant leurs droits humains et en sauvegardant l'exploitation durable des ressources ichtyques dont ils dépendent pour vivre....

Ces directives s’inscrivent totalement dans l’année internationale de l’agriculture familiale comme le rapportent ces articles de la FAO :


Droit à produire et privatisation des océans

Par ailleurs, une menace nouvelle pointe sur les pêcheurs. Le libre accès à la ressource remis en cause avec la privatisation des océans.

L’accès à la ressource est indispensable à toute activité halieutique. Il doit être sécurisé, stable et pérenne de manière à ce que le pêcheur puisse avoir une vision à moyen et/ou long terme de son activité. Pour cela, l’avis du CESE « recommande de favoriser l’accès au foncier en limitant la concentration des exploitations et en mettant l’accent sur les droits d’usage. Il appelle également à rendre contraignantes les Directives volontaires de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, qui encouragent fortement le respect des droits d’usage.... » (3)

Néanmoins, Yan Giron nous rappelle lors d’une conférence (4) que les océans font l’objet d'un mouvement global d'accaparement dans lequel les trusts caritatifs prennent une place prépondérante au même titre que les multinationales industrielles...

Vers une privatisation des océans ?



Maison de la Mer à Lorient

Dans une première partie, Yan Giron présente ce que sont les trusts caritatifs, comment ils fonctionnent, comment ils génèrent leurs dons dans un contexte à la fois de spéculation boursière et de défiscalisation. Pour cela l’exemple de PEW est présenté.

Dans une seconde partie, les mécanismes de la privatisation des océans sont présentés, notamment en lien avec la mobilisation des pouvoirs privés que représentent ces trusts caritatifs, au travers de leurs actions de conservation stricte.

Cette privatisation des océans s’appuie sur 3 mécanismes :
  • La privatisation des droits à produire et ses conséquences sur la création de grandes multinationales des produits de la mer et les financiarisations associées
  • La corporatisation des grandes ONG internationales
  • L’accaparement des espaces maritimes et des ressources (l’accaparement spatial étant vu comme un usage unique de l’espace maritime, avec comme corollaire l’éviction des communautés de pêcheurs de leurs moyens d’existence).

En conclusion, les mécanismes futurs de privatisation par les trusts caritatifs sont évoqués.
 
A un moment où la Politique Commune de la Pêche (PCP) met à mal l'avenir des pêcheurs artisans (ou petits métiers) en Europe... A un moment où les océans sont l'enjeu de toutes les convoitises : accaparement des mers dans le cadre de la croissance bleue... L’avis du CESE sur l’agriculture familiale était l'occasion d'afficher les directives internationales sur la pêche artisanale adoptées par 143 Etats membres de la FAO, et de montrer que la France défend une pêche, une conchyliculture et une aquaculture de type familial....

Un oubli ? ou alors aucun membre du CESE pour porter la voix des professionnels de la mer sachant que dans la Section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation il n'y a pas de représentant de la pêche et de l'aquaculture !!!

Philippe Favrelière (modifié le 21 décembre 2014)

(1) FAO : Qu'est-ce que l'agriculture familiale ?
(2) "Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté" A télécharger Ici
(3) "Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale" A télécharger Ici
(4) Theatrum Belli : « Les trusts caritatifs, acteurs de la privatisation des océans » Le lundi 9 décembre 2014 a eu lieu une conférence sur la privatisation des océans à Lorient, organisée par la Maison de la Mer. Blue Lobby Eu représenté par Yan Giron, est intervenu pour présenter le rôle joué par les trusts caritatifs privés, notamment américains, dans cette privatisation.

Autres articles :

Pour plus d'informations

Le dossier Agriculture familiale de la FAO


Cliquer Ici pour télécharger l'infographie de la FAO "Agriculture familiale : Nourrir le monde, préserver la planète"


Nicole Franz - Voluntary Guidelines for Securing Sustainable Small-scale Fisheries



World Forum of Fisher Peoples

Nicole Franz de la FAO parle des Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale lors de la 6e assemblée générale du WFFP (Forum mondial des populations de pêcheurs)

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    Prix du livre de mer 2014 au Salon nautique international de Paris

    Après Terre-Neuvas (Chasse-Marée Glénat) paru en 2010, Loïc Josse s’intéresse de près à la morue, ses voyages et ses usages. Une passionnante histoire qui nous mène dans le sillage d’un poisson tour à tour rond et plat. De là à prétendre comme Pascal Roth* que l’on entre en morue comme on entre en religion…

    De la morue, on ne connaît parfois que le filet cuisiné avec plus ou moins de bonheur et l’infâme huile de foie absorbée quotidiennement par des générations de bambins. Pourtant, la morue trône au cœur d’une longue histoire et participe d’une véritable culture.

    Depuis les Vikings jusqu’à nos jours, on l’a pêchée dans tout l’Atlantique Nord et les circuits de commercialisation ont très tôt donné lieu à une « mondialisation » avant l’heure. La morue a occupé une place essentielle dans l’alimentation et la culture des peuples européens, mais aussi américains, antillais… En tant que ressource halieutique, la morue a été victime d’une surpêche qui a mené, en deux décennies, à sa disparition : elle constitue à ce titre un contre-exemple riche d’enseignements. C’est ainsi que ce poisson qui fut si populaire, devenu un symbole vulgaire, constitue peut-être aussi une piste de réflexion. Elle méritait en tout cas un hommage. C’est chose faite avec ce beau livre au texte riche et à l’iconographie abondante, composée de documents souvent inédits provenant de collections privées (cartes, photographies, documents).

    * Pascal Roth est PDG de Delpierre, leader du marché français de la morue.

    Poissons : histoires de pêcheurs, de cuisiniers et autres....

    Elisabeth Tempier

    Editions Libre et Solidaire, Paris, 2014, 280 p.

    29,90 €

    Ils sont magnifiques, les flamants roses, et on se réjouit de l’augmentation de leur nombre, c’est bon pour le touriste. Pourtant « les flamants roses sont une catastrophe, car ils sont un indicateur de déséquilibre du lieu ». « Plus il y a de flamants roses, plus le milieu est pauvre ». C’est compliqué, la biodiversité… Le livre d’Elizabeth Tempier fourmille de perles de ce genre qui bousculent à chaque page les idées reçues. Ce sont parfois des analyses de scientifiques mais le plus souvent des remarques de pêcheurs qui, au jour le jour, voient la mer et ses ressources se modifier. Elisabeth Tempier sait écouter les pêcheurs, elle aime particulièrement ses proches amis, les pêcheurs du Var, qu’elle voit de sa fenêtre partir en mer, quand le temps le permet. Elle est aussi secrétaire de la Prudhomie de Sanary, où elle est en permanence aux côtés des pêcheurs pour les accompagner et parfois les suivre en mer. Elle retranscrit la langue savoureuse des pêcheurs et peut ainsi rendre compte de leur immense savoir, de leur connaissance très fine du comportement des poissons, de l’évolution des ressources et du milieu. On mesure aussi la précision et la complexité de leurs techniques de pêche. Si l’essentiel des témoignages sont liés à l’expérience méditerranéenne des prudhomies, l’auteure a également su tirer parti de ses multiples contacts et voyages, en particulier en Bretagne. Il faut lire l’histoire du bar et du lançon, racontée par Robert Bouguéon, l’ancien président du Comité des pêches du Guilvinec, puis du Finistère, pour comprendre comment deux jeunes pêcheurs ont bouleversé les habitudes des bars et mis en péril leur pêche à la ligne.

    La spiruline, petite histoire et recettes



    La Cuisine des marins

    Camille LABRO

    Collection Gründ cuisine

    Le Goût de la mer ...

    24.95€

    Ils ont choisi la mer et, avec elle, un territoire mouvant, riche et mystérieux. Ils connaissent le littoral, les fonds et leurs habitants comme leur poche. Ils sont intimes des vents et des marées. Chaque jour, bien avant l'aube, ces pêcheurs artisans, marins par choix ou par filiation, pratiquent un métier chaotique et vieux comme la terre, s'aventurant sur leurs petits bateaux pour aller chercher des poissons dont on a parfois oublié le nom et le goût. Loin des méthodes de la pêche industrielle, ils sont les gardiens d'un savoir et d'un savoir-faire précieux, au plus près du produit et des techniques traditionnelles, dans le respect de la nature et de ses ressources. « La Cuisine des Marins » propose de redécouvrir les poissons de nos littoraux, ceux qui les pêchent et ceux qui les cuisinent. Histoires de vies, recettes et récits, ce livre est un hommage à l'univers de la petite pêche, ses saveurs et son humanité.

    L'auteur : Camille LABRO

    Journaliste pour M le magazine du Monde, Camille Labro est spécialisée dans la gastronomie. Passionnée par tous les sujets touchant de près ou de loin à l'alimentation, à la culture et à l'agriculture, elle défend des valeurs écologiques, paysannes, artisanales et humaines. Elle est également auteur/scénariste du « Bonheur est dans l'Assiette », série documentaire culinaire pour la chaîne Arte (en cours de production), et tient son blog Le Ventre Libre sur la plateforme du Monde.fr, tout en donnant régulièrement des cours de cuisine.



    La pêche amateur au fil du Rhône et de l'histoire

    Usages, savoirs et gestions de la nature

    Carole Barthélémy

    Préface de Bernard Picon

    L’Harmattan, 2013, 180 pages

    17,10 € (Commande numérique Ici)

    La mise en perspective historique de la constitution de la pêche amateur en France, peu étudiée par les sciences sociales, permet de mieux comprendre les enjeux environnementaux et les relations entre la société et la nature. Les enquêtes conduites auprès des pêcheurs d'aloses et des carpistes du Rhône mettent en évidence un "service écosystémique" souvent ignoré et méconnu dans notre lecture éco-centrée de la nature : celui qui permet aux individus, dans un espace-temps délimité, de maîtriser ce qui les entoure.

    Carole Barthélémy est spécialiste des questions d’environnement et de gestion des ressources naturelles. Tout en intégrant les avancées de ce champ de recherche synthétisées dans deux ouvrages récents (Aspe et Jacqué, 2012 ; Barbier et al., 2012), ses travaux nous incitent à ne pas trop « écologiser » notre regard à propos des pratiques environnementales. L’enjeu est d’importance pour saisir les rapports sociaux qui se jouent toujours au travers des « usages, savoirs et gestions de la nature », pour reprendre le sous-titre de son ouvrage consacré à la pêche amateur. Celui-ci vient combler une lacune sur la connaissance d’une pratique prisée par environ 1,4 million de Français, mais qui reste très peu étudiée – beaucoup moins que la chasse, pour prendre une pratique de prélèvement d’importance comparable. Mais au-delà de l’usage en question, le propos de l’auteure est « de portée générale », comme l’écrit Bernard Picon (p. 13), qui dirigea sa thèse et signe aujourd’hui la préface de l’ouvrage qui en est issu. Comment interpréter la persistance de pratiques de prédation dans nos sociétés dites « écologisées » ? Telle est la question posée par Carole Barthélémy. Plutôt que d’envisager ces pratiques sous l’angle trompeur de la « tradition », l’auteure démontre ici tout l’intérêt d’une approche socio-historique combinée à l’analyse précise des pratiques et des discours des pêcheurs amateurs contemporains. En pointant les transformations de ce loisir populaire et de sa gestion du XIXème siècle à nos jours, sa démarche permet de nous distancier d’une lecture éco-centrée de la nature, devenue dominante, pour apporter in fine une contribution à l’analyse diachronique des interactions entre les sociétés et leurs environnements.

    Coquilles Saint-Jacques

    Maria Canabal

    Photographies de Pierre Monetta

    Editions Canabal

    Journaliste et critique culinaire. Infatigable food-trotteuse, cette polyglotte qui vit entre Paris, Madrid et Copenhague, parcourt le monde à la recherche des dernières tendances culinaires pour les lecteurs de Gourmet, Monocle ou encore Apicius.

    La véritable coquille Saint-Jacques - ou Pecten Maximus  -  naît exclusivement sur les rivages  des pays traversés par les chemins menant à Saint-Jacques de Compostelle. Dans chacun des onze pays traversés, les chefs des meilleurs restaurants d'Europe ont livré leur interprétation de la coquille Saint-Jacques. Poêlée entière ou effilochée, en chips ou en sashimi, servie grillée ou même "brûlée", accompagnée de réglisse et anguille fumée ou d'un simple velouté de potiron, la précieuse noix a inspiré 69 recettes, comme autant d'étapes savoureuses sur le chemin de Compostelle.

    Parmi les fidèles de la coquille Saint-Jacques, citons en pêle-mêle : Joan Roca et Juan-Mari Arzak (Espagne), René Redzepi (Danemark), Kobe Desramault et Sang-Hoon Degeimbre (Belgique), Sat Bains (Royaume-Uni), Mathias Dahlgren et Björn Frantzén (Suède), Moreno Cedroni (Italie) et, en France, Alexandre Gauthier, Anne-Sophie Pic ou encore Alain Passard.

    Un océan d'amour

    Wilfrid Lupano et Gregory Panaccione

    Delcourt

    24,95 €

    Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c'est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine.

    Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. S'en suit une série de chassés croisés faisant intervenir une mouette, des pirates somaliens, des militaires cubains et des jet-setters fans de napperons...

    Une très belle fable écologique, pleine d'humour, de tendresse et de sardines à l'huile, récit muet porté par le graphisme poétique de Grégory Panaccione.

    "La lune est blanche", d'Emmanuel Lepage. (Futuropolis, 29 €)

    Les frères Lepage, Emmanuel (celui qui dessine) et François (le photographe) on réalisé un rêve de gosse, une expédition en Antarctique, effectué en 2011  avec l'Institut polaire, qui a pu apprécier le travail d'Emmanuel Lepage, embarqué pour les terres australes dans son magnifique Voyage aux îles de la Désolation. But du voyage (ou prétexte) : réaliser un livre relatant la vie quotidienne à la base Dumont d'Urville. Une belle aventure humaine porté par le dessin envoûtant d'Emmanuel Lepage. D’après les idées cadeaux de Sud Ouest

    L'atlas 2015 des Enjeux maritimes

    Hors-série et suppléments le marin

    19.90 €

    Le seul atlas de l'économie maritime mondiale

    Destiné au grand public s'intéressant au monde maritime, aux lycées et établissements d'enseignement supérieur,  aux étudiants, professeurs d'économie ou d'histoire géographie, mais aussi aux professionnels du  milieu maritime, ce document de synthèse en grand format  permet de mesurer les grands enjeux économiques maritimes du monde d'aujourd'hui et comprendre dans quelles mesures « la mer est l'avenir de la terre ».

    Une compilation de toutes les données les plus récentes commentées dans toutes les grandes activités économiques maritimes mondiales. En quelques coups d'œil, chacun peut trouver les derniers chiffres disponibles sur les plus grands ports du monde, les matières premières, les flottes par pavillons, les compagnies et leurs spécialités, la construction navale, l'offshore pétrolier et l'éolien en mer, la pêche, l'aquaculture et les produits de la mer, les aires marines protégées, les marines de combat du monde… ENJEUX MARITIMES 2015 dresse un panorama complet de tous ces domaines. Des cartes, des chiffres, des faits et des commentaires pour mieux comprendre cette économie maritime jusqu'à présent mal connue du grand public.

    Commande numérique Ici

    Tsunami en Inde : les séquelles d’une tragédie

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    Inde : départ pour la pêche hauturière (photo Alain Le Sann)

    10 ans après le tsunami qui a ravagé les côtes en Inde du Sud, particulièrement celles du Tamil Nadu, c’est l’occasion de revenir sur les conséquences des aides reçues par les villages de pêcheurs et les mutations positives et négatives qui ont touché les communautés.

    La Croix Rouge indienne note de nombreux changements positifs qui résultent en partie de son action, comme l’amélioration des conditions de travail des femmes de pêcheurs. Elles disposent maintenant de plates-formes pour la vente et la transformation du poisson, de meilleurs équipements pour le transport, la conservation (1).  Leurs organisations se sont renforcées. Le mouvement coopératif s’est consolidé avec le développement de SIFFS. Les reconstructions de certains villages ont permis d’améliorer l’habitat avec quelques réussites spectaculaires comme à Tharangambadi, où la reconstruction a été pilotée par SIFFS (2).

    Beaucoup de dons et un effort de pêche accru...


    On pourrait aussi se réjouir d’un accroissement spectaculaire des captures, de plus de 60%, de 2004 à 2011 ; 392 000 T en 2004 et 631 000 T en 2011, pour le Tamil Nadu. Mais ce succès a ses revers et suscite beaucoup d’inquiétudes pour l’avenir des villages de pêcheurs. En effet, le tsunami a entraîné un afflux de dons de toutes origines, publiques et privées, nationales et internationales. Ces dons n’ont pas tenu compte des réalités de la mer et de ses limites. Le nombre de bateaux et d’engins de pêche s’est accru considérablement. Le plus inquiétant est la multiplication de bateaux puissants, comme des senneurs de 24 mètres avec 60 hommes d’équipage, accompagnés de plusieurs bateaux en fibre de verre pour la collecte des énormes captures de pélagiques. Un bateau de ce type, d’occasion, a coûté 2,5 millions de roupies. Des pêcheurs se sont groupés pour en acheter avec l’argent reçu du gouvernement. Beaucoup de ces bateaux se trouvent à Devinapattinam, un village de Cuddalore, qui compte 130 sennes de ce type. Ces senneurs pêchent à 3 heures de route, au large. Ils réalisent des captures qui peuvent atteindre 1 million de roupies, chaque jour. Les poissons sont transportés sur des bateaux en fibre de verre qui accompagnent le senneur (3).

    Cependant, ces bateaux ne sont pas officiellement enregistrés, pas plus que leurs captures. Ils pêchent donc illégalement. Des procès ont été engagés contre eux, ils ont été condamnés, mais les pêcheurs ont saccagé les bureaux du service des pêches. Il n’y a donc aucun contrôle de ces bateaux qui risquent de mettre en péril les ressources ; on en constate déjà des signes. Au début, ils utilisaient de toutes petites mailles, des filets de type moustiquaire ; après avoir constaté un déclin des ressources, les mailles ont été augmentées. Le problème posé par ces bateaux très performants est l’absence de régulation et la compétition pour les ressources avec les petits bateaux côtiers. Beaucoup espéraient que le tsunami avait permis d’assainir la situation en éliminant bon nombre de chalutiers en surnombre, mais l’arrivée massive de ces senneurs engendre à nouveau une surcapacité, un effet classique de subventions excessives mal contrôlées. Il est important de développer une pêche hauturière pour soulager la pression sur la bande côtière, mais il est nécessaire de conserver son caractère artisanal et de contrôler son développement. Ainsi on a pu constater l’essor d’une pêche thonière hauturière. La ville de Lorient et le Collectif Pêche & Développement ont soutenu financièrement la construction d’un bateau artisan expérimental, adapté à ce type de pêche. L’avenir de la pêche artisanale, côtière ou hauturière, passe par la maîtrise collective de son développement par les organisations de pêcheurs.

    Alain Le Sann 
    Décembre 2014

    Zéro rejet. La pêche minotière doit débarquer toutes ses captures !!!

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    Obligation de débarquement à partir du 1 janvier 2015

    La pêche minotière (ou « industrial fishery » en anglais) a encore de beaux jours devant elle...

    Décryptage du communiqué de presse de la Commission européenne, en essayant de ne pas être roulé dans la farine comme l'AFP qui rend compte de l'obligation de débarquement des captures pélagiques...

    L'article de l'AFP du 1 janvier 2015 a été repris ensuite dans les médias, texto ou non (avec des variantes comme dans cet article de Bateaux.com qui propose de Changer les habitudes de pêche industrielle)

    Au départ, reprise de l'article de l'AFP, notamment dans Marine et Océans : Les pêcheurs inquiets de l'interdiction de rejeter leurs prises en mer

    A partir du communiqué de la Commission européenne rédigé en 4 langues...



    Extrait :

    Qui est concerné par l'obligation de débarquement applicable au 1er janvier 2015 ?

    Seules les pêcheries de pélagiques, les pêcheries à des fins industrielles et les pêcheries ciblant le saumon et le cabillaud dans la mer Baltique sont soumises à l'obligation de débarquement à compter du 1er janvier 2015.

    Le texte original en anglais parle de « Industrial fishery » traduit en français « pêcheries à des fins industrielles » que le journaliste de l'AFP a transcrit en « pêche industrielle »... repris ensuite dans tous les médias...

    OR, il s'agit de la pêche minotière... dont personne ne veut parler à Bruxelles et que la Commission européenne et les pays scandinaves « camouflent » sous « Industrial fishery ». Alors que cette pêcherie de petits pélagiques représente près de 25% des captures totales en Atlantique Nord-Est soit plus de 2 millions de tonnes de poissons pour la farine chaque année (voir tableau plus bas)...

    La pêche minotière, la plus importante pêcherie en Europe, n'aurait pas de cadre réglementaire spécifique dans l'Europe bleue ? Contrairement aux autres pêcheries de pélagiques, l'obligation de débarquement n'est pas une contrainte pour cette activité minotière... Sélectivité ou pas, hors taille ou pas, tout part à la farine !..

    Illustration du dessinateur Red, tirée de l'article de l'Age de Fer : Sauvons les saumons ! 

    Comment seront comptabilisées toutes les prises accessoires de cette pêcherie minotière ? Tous ces maquereaux, tous ces juvéniles de cabillaud et autres espèces nobles réduits en farine et huile de poisson ?

    Extrait du communiqué de la Commission :

    Les règles de composition des captures

    Qu'en est-il des règles de composition des captures et des dispositions relatives au maillage dans le cadre de l’obligation de débarquement à compter du 1er janvier 2015?

    À partir du 1er janvier 2015, les captures qui dépassent les limites fixées par une règle de composition des captures doivent être débarquées et imputées sur les quotas.

    Que se passe-t-il pour les règles de composition des captures dans les pêcheries où l’obligation de débarquement ne s’applique pas encore?

    Les dispositions actuelles continuent de s’appliquer.

    Si je suis soumis à l’obligation de débarquement, puis-je débarquer des captures qui dépassent les limites fixées par les règles de composition des captures?

    Oui, vous pouvez débarquer ces captures si vous disposez d'un quota suffisant pour les couvrir.

    Qu'advient-il des captures dépassant les limites autorisées par les règles de composition des captures pour lesquelles je ne possède pas de quota?

    Dans une telle situation, le pêcheur n’aurait d’autre alternative que d’essayer d’obtenir le quota additionnel auprès de l’autorité de gestion de la pêche, ou de louer ou d'acheter des quotas à un autre pêcheur.

    Quant aux poissons hors taille (interdits à la vente pour la consommation humaine) qui seront débarqués dans les ports européens, il ne faut pas s'inquiéter pour eux... La filière minotière, notamment l'industrie de la nutrition animale, va rapidement s'organiser pour récupérer tout ce poisson pour l'alimentation piscicole... Ces rebuts vont valoir de l'or car l'anchois du Pérou commence à se tarir avec le réchauffement climatique...

    Illustration : Rappelez-vous ! En février 2013, les eurodéputés ont voté massivement pour le "Zéro rejet" au grand bonheur de l'industrie minotière : Farines animales et de poisson : Merci ! José Bové, Isabella Lövin, Jean-Paul Besset...

    Extrait du communiqué :

    Tailles minimales

    Qu'en est-il des tailles minimales de débarquement dans le cadre de l’obligation de débarquement à compter du 1er janvier 2015?

    Les tailles minimales de débarquement existantes restent en grande partie les mêmes, sauf pour ce qui est du cabillaud dans la mer Baltique et de l’anchois dans les eaux occidentales australes, où des tailles minimales de référence de conservation ont été fixées dans les plans régionaux en matière de rejets.

    Qu’advient-il des poissons ayant une taille inférieure à la taille minimale qui sont capturés dans des pêcheries soumises à l’obligation de débarquement?

    Les captures de poissons dont la taille est inférieure à la taille minimale (poissons n'ayant pas la taille requise) dans les pêcheries soumises à l’obligation de débarquement doivent être débarquées et imputées sur les quotas.

    Les poissons n’ayant pas la taille requise doivent-ils être enregistrés et arrimés séparément?

    Les règles actuellement en vigueur pour les poissons destinés à la production de farine ou d’huile s’appliquent dans ce cas: les poissons sont stockés, réfrigérés ou congelés, dans des caisses ou des bacs à poissons standards.

    Qu’advient-il des poissons n’ayant pas la taille requise une fois débarqués? Puis-je les vendre?

    Ces captures peuvent être vendues en conformité avec les normes de commercialisation existantes (elles ne peuvent être destinées à la consommation humaine).
     
    Une réalité face aux mensonges sur les rejets...

    Sélectivité : Réduction des rejets organisée par le secteur de la pêche

    Exemple du Royaume-Uni


    Illustration extraite du document de NFFO : Fishing Fact Vs Fishing Fiction -

    Pour en savoir plus :  



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    Le 5 janvier 2014

    A bord du "Mariette le Roch" pour une pêche de l’extrême


    Sept à Huit a embarqué avec l'équipage du Mariette le Roch pour une campagne de pêche en mer du Nord.

    Un document exceptionnel de Romain Bolzinger et David Caillez.

    A bord, ils sont 14 hommes. Pendant un mois, ils endurent des conditions de travail dantesques. Au grand air, mais coupés du monde, ballottés par une mer souvent inhospitalière et exposés aux dangers. Embarquez avec l'équipage du "Mariette le Roch" pour une campagne de pêche en mer du Nord....

    Source : TF1. Sept à huit - 4 janvier 2015

    Pour en savoir plus sur la pêche profonde :Discussion autour du chalutage dans les grands fonds...



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    Suite de la revue de presse de la pêche en France et en Europe : Décembre 2014

    Charlie Hebdo - Les tyrans haïssent l'humour, le rire, la dérision.

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    Les tyrans haïssent l'humour, le rire, la dérision.

    Le rire tourne en ridicule leur arrogance, leur morgue, leurs certitudes, leur volonté d'imposer aux autres par la force leur pouvoir, leurs lois religieuses, leur mode de vie, leurs élucubrations, leur paranoïa.

    Les tyrans haïssent le rire parce qu'ils en ont une peur panique. La peur qu'un miroir leur révèle leur pauvreté d'esprit, le vide sidéral de leur vie intérieure, leur extrême fragilité, leur bêtise. Ils ont tellement peur d'apparaître comme ils sont : médiocres, infantiles, inhumains.

    Le premier souci des tyrans est de faire taire le rire par tous les moyens .

    Aujourd'hui j’éprouve du chagrin et de la colère : de lamentables salauds ont canardé à la kalachnikov la rédaction de Charlie Hebdo. Plusieurs indications incriminent un terrorisme islamiste.

    Ces abrutis se réclament de Mahomet. Ils ont crié « Allahou Akbar ». Comment peut-on invoquer Dieu quand on œuvre pour la désolation, l'obscurité et la mort ?
    12 morts et vingt blessés. Parmi les victimes Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Oncle Bernard.
    Ces meurtres sont des sacrilèges.

    J'ai très mal. Mal à l'idéal républicain, mal à la démocratie, mal à la liberté d'expression.

    Je pleure l'impertinence des auteurs, leur fantaisie, leur culot, leur courage, leur lucidité, leur art, leur génie.

    J'ai une pensée émue pour Cabu qui m'a accompagné dans mon adolescence avec son Grand Duduche, récré A2 et Charlie Hebdo.

    Je salue les victimes de cet attentat. Ils vont nous manquer cruellement.

    Mais que vive Charlie Hebdo ! Qu'il continue à pourfendre les imbéciles, les fourbes, les corrompus... et les tyrans.

    Frantz Tyenkel.

    Sirha de Lyon. Thon rouge et truite fario à l'honneur...

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    Sans aucune reconnaissance envers les producteurs français, pêcheurs et pisciculteurs !!!

    Ce qui n'était pas le cas lors du Bocuse d'or 2011 : Langoustine, lotte et crabe d'Ecosse...

    Truite fario et thon rouge seront sous les projecteurs du Bocuse d'Or et du Sirha, le salon mondial de la restauration et de l'hôtellerie qui se tiendra du 24 au 28 janvier 2015 à Lyon...

    Illustration : Truite fario (wikipedia). En France, plusieurs espèces de salmonidés d’eau douce sont élevées. La truite fario (Salmo trutta) est la truite autochtone de nos rivières. Elle représente environ 3% du tonnage français, et se destine essentiellement aux marchés du repeuplement et de la pêche de loisir.  

    La truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) représente plus de 95% du tonnage produit. Cette espèce, originaire d’Amérique du nord s’est imposée depuis des décennies par la maîtrise de son élevage et ses qualités gustatives. Enfin, un certain nombre de pisciculteurs élèvent d’autres espèces de salmonidés, comme le saumon de fontaine (Salvelinus fontinalis) ou l’omble chevalier (Salvelinus alpinus)...

    Découpe du thon rouge à la façon japonaise

    Découpe du thon rouge de Méditerranée entier (environ 150 Kg) à la façon traditionelle japonaise

    Chef Market vous propose un véritable spectacle ludique où seront à la fois expliqués les spécificités du produit et le caractère durable et raisonné de la pêche raisonnée. Un thon rouge entier sera découpé par un spécialiste japonais selon la méthode traditionnelle. C'est une occasion unique d'apprendre tout ce que vous ne saviez pas sur l'espèce et goûter les différentes parties qui composent cet animal fascinant : filet, ventrèche, joues...

    Intervenant : Vincent Giroud Directeur Chef Market

    Rendez-vous sur le plateau de la Sirha TV (Place des Lumières près de l'entrée principale) pour assister à la démonstration. Pour plus d'informations

    Virtuosité, créativité et ouverture sur le monde gastronomique

    Le Bocuse d’Or sera une nouvelle fois le lieu où le meilleur de la gastronomie mondiale se rencontre, échange et inspire les tendances de la haute cuisine et révèle des chefs artistes.

    Mais ce sera également un challenge de taille à relever pour 24 équipes, la finale du concours réservant toujours plus de surprises aux candidats, qui devront allier créativité et spontanéité  la maitrise de leur art.

    Pour l’épreuve viande :
    En plus de devoir présenter la Pintade Fermière des Landes Label Rouge entière ou reconstituée, les candidats devront exprimer la culture culinaire de leur région, sur laquelle ils seront notés.

    Pour l’épreuve poisson :
    La Truite fario devra faire partie d’une préparation contenant au moins 50% de végétal.  Tous les légumes composant la recette devront provenir du « Marché de fruits et légumes » de METRO dont le contenu ne leur sera révélé que la veille du concours, les forçant à faire preuve spontanéité. Ils devront aussi intégrer à leur recette un légume obligatoire qui sera tiré au sort parmi les 4 légumes suivants : Le Céleri branche, le Fenouil, la Butternut et le Poireau

    Les candidats seront notés sur la sublimation des légumes dans leur plat, en plus des notes de présentation et de goût

    Plus que jamais, l’alliance de l’art et de la technique sera indispensable pour accrocher un podium au Bocuse.

    Pour plus d'informations : Bocuse d'Or

    La truite fario d’origine française au menu de l’épreuve poisson du Bocuse d’Or

    Vedette des eaux vives, froides et bien oxygénées, la truite fario d’origine française sera au menu de l’épreuve Poisson du prochain Bocuse d’Or. Le produit vient d’être dévoilé aux équipes sélectionnées pour la finale, qui ont désormais moins de deux mois seulement pour imaginer leur recette, et faire preuve de réactivité et de spontanéité. Pour sublimer la chair blanche du poisson, la préparation chaude qui l’accompagnera devra contenir au moins 50 % de végétal. Les équipes feront leur marché la veille du premier jour du concours parmi une sélection de fruits et légumes. Un choix crucial qui pèsera dans la notation du jury dégustation, d’autant que les équipes devront relever un défi supplémentaire : un légume mystère, dévoilé la veille de l’épreuve, devra obligatoirement figurer dans la recette.

    Les règles à respecter :
    • La préparation devra comporter un ou plusieurs accompagnements (au choix du candidat).
    • Les produits imposés devront être identifiables visuellement et/ou gustativement.
    • Chaque élément de l’assiette devra être comestible.
    • Tous les légumes de la préparation devront provenir du « Marché de fruits et légumes» mis en place par l’organisation. Le candidat n’aura pas la possibilité de revenir sur le marché une fois ses produits choisis et enregistrés par les huissiers. Source : Zepros

    Le RNM au SIRHA, rendez-vous mondial de la restauration et de l'hôtellerie en janvier 2015

    Le Réseau des Nouvelles des Marché, piloté par FranceAgriMer, sera présent au Salon International de la Restauration, de l'Hôtellerie et de d'Alimentation (SIRHA) qui se tiendra du 24 au 28 janvier 2015 à Lyon, pour y présenter son nouveau « Panier Restauration Collective ».

    Un "Panier Restauration Collective" adapté aux professionnels de l’agroalimentaire et de la restauration hors foyer

    Source : FranceAgriMer

    Service public créé en 1953 et rattaché depuis 2009 à FranceAgriMer, le RNM recueille en temps réel, des informations sur les prix et la conjoncture de 500 produits frais en France: fruits et légumes, fleurs, viandes, œufs, produits laitiers et marée.

    Disponibles par mail ou fax, les données de moins de 45 jours sont payantes et gratuites au-delà.

    Pour la première fois, le RNM participera au Salon International de la Restauration, de l'Hôtellerie et de d'Alimentation (SIRHA) qui se tiendra du 24 au 28 janvier 2015 à Lyon.
    Il présentera aux professionnels son nouveau service, le "Panier Restauration Collective".

    Ce panier regroupe toutes les informations de prix susceptibles d'intéresser les acteurs de la restauration à un prix beaucoup plus avantageux que le même service à l'unité.

    Il se compose de plusieurs messages par secteur de produit et place de cotation, hebdomadaires ou mensuels.
    • Messages Fruits et légumes de gros : Rungis, Lille, Nantes, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Strasbourg, Toulouse, Avignon
    • Messages Marée de gros - Rungis
    • Messages Viandes de gros - Rungis
    • Messages Produits laitiers et œufs de gros – Moyenne nationale / Rungis
    • Message Bio : fruits et légumes, œufs et lait de gros – Moyenne nationale
    • Message Produits surgelés de gros – Moyenne nationale

    Chaque message contient des références de prix HT par produit, au stade grossiste, précisé par espèce, variété, catégorie, calibre, conditionnement et origine ainsi que des variations de prix en pourcentage par rapport à la semaine ou au mois précédent.

    Les informations de prix du RNM constituent une référence officielle utilisée par le Groupe d’étude des marchés (GEM) de restauration collective et nutrition du Ministère de l’Économie et des Finances, les organisations professionnelles, les services de l’État et de l’Union européenne.

    Les enquêtes de ce réseau sont certifiées sous démarche qualité ISO 9001: 2008 pour observer au mieux la réalité des négociations commerciales sur le terrain entre vendeurs et acheteurs.

    Rendez-vous sur le stand n° 2.2F126, pour découvrir ce nouveau service du RNM, au cœur d’un salon d’affaires international innovant, en pleine croissance avec près de 3 000 marques ou exposants et 185 500 visiteurs professionnels en 2013 ( http://www.sirha.com/ ).

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    News de la pêche dans le monde : Asie, Afrique, Océanie, Amérique,... (Janvier 2015)

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    News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

    Janvier 2015

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    Le 22 Janvier 2015

    Forum économique mondial : Le rapport 2015 sur les risques mondiaux


    Forum économique mondial : les retransmissions à ne pas manquer

    Le Forum économique mondial annuel a lieu cette semaine en Suisse

    Source : Irin

    Le Forum économique mondial s’est ouvert ce mercredi à Davos, en Suisse.

    L’évènement réunit comme à l’habitude des stars et des présidents, des universitaires et des banquiers, qui échangent leurs points de vue sur les problèmes du monde, mais aussi sur les opportunités, sous forme de discussions, de présentations, de rapports et de débats d’idées.

    Cette année, les participants devraient aborder les thèmes d’Ebola, de la résilience des réfugiées, du changement climatique, de l’inégalité, des frontières et des migrations, ainsi que la question de plus en plus urgente de savoir si le système humanitaire est en crise.
    Le Forum a évolué au fil des ans. Autrefois réunion élitiste des riches et puissants de ce monde pour discuter de l’état de la finance mondiale, l’évènement est devenu un rassemblement ouvert, véritable caisse de résonance pour les Nations Unies, les organisations non gouvernementales (ONG) et les militants sociaux. Ces derniers ont de plus en plus tendance à prendre la parole sur les différentes scènes de l’évènement au lieu de manifester à l’extérieur.

    De nombreux exposés sont déjà en ligne et, grâce à la diffusion en direct, vous n’avez plus besoin d’un billet d’entrée au forum pour suivre les discussions.

    Voici la sélection IRIN des interventions à ne pas manquer :
     
    *Tous les horaires indiqués sont en heure GMT+1

    Mercredi 21 janvier, 17 h 45

    Le rapport sur les risques mondiaux est l’une des publications phares présentées cette semaine à l’occasion du Forum économique. Basé sur une enquête réalisée auprès de 900 membres du Forum, le rapport cartographie les risques sociaux, géopolitiques et environnementaux, étudie leur probabilité et leurs impacts et examine les mesures pouvant être prises pour y faire face. Les principaux risques mentionnés sont le manque d’eau, les conflits entre États et les maladies infectieuses. [http://reports.weforum.org/global-risks-2015/top-10-infographics/ ]. A télécharger Ici

    Jeudi 22 janvier, 13 h 30

    L’UNICEF présentera un nouveau rapport, intitulé The Investment Case for Education and Equity, qui analyse pourquoi des millions d’élèves ont peu ou n’ont pas accès à un bon enseignement malgré les efforts menés dans le monde entier pour résoudre ce problème. Interviendront notamment Angelique Kidjo, chanteuse et ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, Yoka Brandt, directrice générale adjointe de l’UNICEF, ainsi que l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown.

    Jeudi 22 janvier, 15 h 30

    L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a révélé une incapacité à faire face aux pandémies. Quelles leçons peut-on en tirer et à qui incombe-t-il de prendre les mesures appropriées ? L’ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan discutera de cette question d’actualité avec la secrétaire générale adjointe et coordinatrice des secours d’urgence sortante Valerie Amos, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial Ertharin Cousin et d’autres intervenants.

    Jeudi 22 janvier, 19 h 45

    Cette table ronde, qui traitera elle aussi d’Ebola, réunira Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, qui a été fortement critiquée pour sa réaction initiale à l’épidémie, Alpha Condé, président de la Guinée, l’un des pays touchés, Peter Piot, le médecin qui a codécouvert Ebola dans les années 1970 et d’autres personnalités importantes du secteur médical et pharmaceutique.

    Jeudi 22 janvier, 21 h 30

    À quoi servent les frontières dans notre monde globalisé ? Alors que de plus en plus de personnes se déplacent pour fuir l’instabilité, le terrorisme et les difficultés économiques, les frontières sont devenues une poudrière géopolitique. Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés participera, avec d’autres personnalités, à cette table ronde sur les conséquences de l’ouverture des frontières.

    Vendredi 23 janvier, 13 h 30

    Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde et le président tanzanien Jakaya M. Kikwete discuteront des ressources et des engagements nécessaires pour résoudre la question du changement climatique et de ses effets sur le développement et la croissance.

    Vendredi 23 janvier, 21 h 15

    Les philanthropes milliardaires Bill et Melinda Gates aborderont les moyens d’encourager l’action en faveur des nouveaux objectifs de développement durable des Nations Unies mis en place cette année pour succéder aux Objectifs du millénaire pour le développement.

    Au-delà de Davos
    Pour aller plus loin, nous vous recommandons également les synthèses quotidiennes et les réunions en marge du Forum de #BeyondDavos.

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    Le 21 Janvier 2015

    Norvège. Conférence Arctic Frontiers


    Du 18 au 23 janvier, se tient à Tromsø l’importante conférence internationale Arctic Frontiers. La Norvège est l’un des cinq pays riverains de l’Arctique. Un tiers de la Norvège continentale se trouve au-dessus du cercle polaire. L'Arctique est une région unique par sa nature et la richesse de ses ressources naturelles, mais également une région menacée par le réchauffement climatique.

    Source : Ambassade de Norvège

    Chaque année, la conférence attire plus de 1400 participants de 29 pays. La liste des délégués se compose de représentants du monde universitaire, du gouvernement, des entreprises et des ONG provenant des pays arctiques, mais aussi d'autres pays.

    Cette fois, la conférence se porte sur le changement climatique et l’énergie dans la zone arctique. La conférence Arctic Frontiers tente à répondre aux questions comme : Comment les ressources énergétiques de l'Arctique contribueront à la palette énergétique mondiale dans les décennies à venir ? Comment les changements climatiques impactent l'environnement de l'Arctique et les sociétés arctiques? Où allons-nous trouver un équilibre entre la demande d'énergie de la planète et la nécessité de réduire les émissions de CO2 ?

    Pour savoir plus sur la conférence Arctic Frontiers consultez le site http://www.arcticfrontiers.com/.

    La Norvège redessine la banquise de l'Arctique, facilitant les activités pétrolières



    La Norvège va redéfinir la cartographie des contours de la banquise dans l'Arctique, a annoncé le ministère de l'Environnement mardi, une décision controversée susceptible d'ouvrir davantage la mer de Barents aux activités pétrolières.

    Source : 20 Minutes © 2015 AFP

    Le même jour, le ministère du Pétrole a offert à la prospection 57 blocs, presque tous en mer de Barents, certains dans les eaux les plus septentrionales jamais ouvertes à l'exploration par le pays scandinave.

    Un accord conclu en 2013 entre le gouvernement (minoritaire) de droite et deux alliés de centre-droit interdit d'ouvrir les zones situées en bordure de la banquise, afin de protéger leur écosystème, à la prospection et à la production d'hydrocarbures.

    Mais avec le réchauffement climatique, la banquise recule toujours plus au nord et la cartographie de ses contours fait débat.

    «Il est important de disposer de connaissances actualisées sur l'emplacement géographique des zones fragiles», a déclaré dans un communiqué la ministre de l'Environnement Tine Sundtoft. «J'ai donc demandé à l'Institut polaire norvégien de mettre à jour ses calculs».

    La nouvelle carte s'appuie sur les données satellite collectées entre 1984 et 2013 plutôt que celles recueillies entre 1967 et 1989 utilisées dans la définition en vigueur jusqu'à présent. Résultat: la limite des glaces marines est par endroits des dizaines de kilomètres plus au nord que dans les anciens calculs.

    «Nous ne déplaçons pas la bordure de la banquise», a fait valoir le Premier ministre, Mme Erna Solberg, à la chaîne TV2 Nyhetskanalen. «C'est la nature qui déplace les limites de la banquise».

    Cette mise à jour permet au gouvernement de faire valoir que les nouvelles licences pétrolières nouvellement proposées sont toutes situées à bonne distance de la banquise, alors que certains blocs auraient posé problème avec l'ancienne cartographie.

    Également critiques, les organisations de défense de l'environnement ont accusé le gouvernement de faire le jeu du secteur pétrolier. Outre les risques écologiques, elles soulignent que l'exploitation d'hydrocarbures a peu de chances d'être viable à de telles latitudes, a fortiori à la lumière de la chute du cours du baril.


    La défense de l’océan Arctique : un combat essentiel à la subsistance des peuples autochtones d’Alaska

    Faith Gemmill

    « La subsistance, telle que nous l’entendons, ne renvoie pas uniquement à l’alimentation physique ; elle constitue une manifestation du tissu social de nos communautés, entrelacé des enseignements spirituels et culturels de nos peuples. » (2)

    Les territoires autochtones sont aujourd’hui la proie de la tendance mondiale actuelle à l’extraction de nouvelles formes de ressources énergétiques extrêmes, telles que l’exploitation des sables bitumineux, la fracturation hydraulique, l’extraction du charbon des montagnes selon la technique dite du « déplacement du sommet » (mountain top removal) ou l’exploitation pétrolière offshore, des activités qui, toutes, menacent la qualité de l’air et de l’eau, la santé humaine et écologique, ainsi que la sécurité alimentaire. Le présent article examine les projets d’exploitation pétrolière et gazière offshore envisagés en Arctique et leurs impacts sur les droits de subsistance des peuples autochtones d’Alaska.

    Les peuples autochtones d’Alaska sont fortement enracinés dans leurs territoires ancestraux ; nos origines et nos attaches y trouvent un ancrage profond. Il s’agit d’une relation d’ordre spirituel. Notre rapport à la Terre est si puissant qu’il remonte au moment de la création, lorsque le Créateur nous transmit nos Lois Naturelles.

    Ces lois sacrées pénètrent le mode de vie traditionnel des différents peuples de la région, que le monde extérieur qualifie de « mode de subsistance ». Génération après génération, nous poursuivons notre existence en préservant nos modes de vie coutumiers et traditionnels. Nos traditions de chasse, pêche et cueillette sont imprégnées des valeurs culturelles et spirituelles de respect, de partage, ainsi que des relations étroites qui unissent les êtres humains, les animaux et la nature. En tant que telle, la subsistance signifie pour nous bien plus que la sécurité alimentaire.

    Le droit inhérent des peuples autochtones d’Alaska à vivre comme l’ont toujours fait leurs ancêtres nous a été accordé par le Créateur. Ce droit nous permet de disposer des moyens de subsistance physiques, culturels, spirituels, sociaux et économiques nécessaires. Les peuples autochtones considèrent que les droits humains sont intrinsèquement liés à un environnement sain. Ainsi, les éléments de gestion prudente et de protection du milieu arctique représentent une condition sine qua non pour garantir que les peuples d’Alaska jouissent de leurs droits humains, particulièrement parce que ces éléments ont trait au mode de vie de subsistance. Depuis longtemps, les peuples autochtones d’Alaska luttent pour obtenir la reconnaissance des droits de subsistance comme un droit humain fondamental. À l’instar de leurs ancêtres, les Iñupiat du versant nord (North Slope) de l’Alaska continuent de vivre de la pêche à la baleine, laquelle nécessite un écosystème océanique sain.

    Subsistance des peuples autochtones et droits humains

    Suite de l'article : Observatoire du droit à l'alimentation  

    Alaska Marine Council : Militer pour la pêche artisanale



    Aux Etats-Unis, les militants de l'Alaska Marine Council militent pour le maintien de la pêche artisanale et des pêcheries sauvages en Alaska. Un travail qui passe par la collaboration avec les pêcheurs des villages autochtones mais aussi avec les pêcheurs commerciaux afin de promouvoir la pêcherie viable.

    Source : Terre TV

    Journalistes : Yves Leers,

    Intervenants : Eric SIY (Militant pour la survie des pêcheries en Alaska),

    Obama interdit les forages dans la Baie de Bristol, en Alaska

    Source : Le Monde.fr avec AFP | 17.12.2014

    Le président américain Barack Obama a interdit, mardi 16 décembre, les forages pour des installations d'extraction de gaz et de pétrole dans la Baie de Bristol, en Alaska. Une mesure motivée par le souci de préserver l'industrie du tourisme et de la pêche dans cette région sauvage. La zone a été exclue de tout projet d'extraction d'hydrocarbures pour une période indéfinie. Une interdiction temporaire avait été décidée en 2010.

    « J'ai pris cette décision pour être sûr qu'un des régions les plus belles d'Amérique et un moteur de l'économie, non seulement pour l'Alaska, mais pour toute l'Amérique, soit préservée pour les générations futures », a déclaré M. Obama dans une vidéo. « C'est quelque chose de trop précieux pour nous pour que nous la mettions à la disposition du plus offrant. »


    Espèces sauvages

    L'interdiction protège aussi des millions d'hectares de côtes et de terrains sauvages. La Baie de Bristol, au sud-ouest de l'Alaska, produit à elle seule plus de 40 % du poisson sauvage aux Etats-Unis. L'industrie de la pêche dans cette zone réalise un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), selon la Maison Blanche. Elle génère également 100 millions de dollars (80 millions d'euros) annuellement grâce au tourisme et aux activités de pêche récréative.

    La Baie de Bristol abrite de nombreuses espèces sauvages de saumons, loutres, phoques, morses, belugas, baleines ou orques.


    Le président américain a interdit l’exploitation du gaz et du pétrole dans la baie de Bristol, pour des raisons écologiques et économiques.

    Il n’y aura pas de forage pétrolier ou gazier dans la baie de Bristol en Alaska. Barack Obama a annoncé mardi soir qu’il souhaitait protéger de façon pérenne cet espace naturel situé dans le sud-ouest de l’Etat américain – une suspension provisoire des forages avait déjà été décidée en 2010.

    Les pêcheurs et les militants écologistes sont désormais rassurés. Dans une vidéo postée sur YouTube, Barack Obama dit vouloir préserver «pour les générations futures» les économies du tourisme et de la pêche dans cette zone qui s'étend sur 135 000 km2. Le Président présente la baie de Bristol comme «une des plus grandes ressources naturelles américaines et un moteur économique de taille» :
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    La Maison Blanche assure en effet que 40% de la consommation américaine de poisson d’origine sauvage provient de la pêche dans cette baie, une activité qui génère un chiffre d’affaires annuel de 2 milliards de dollars (environ 1,6 milliard d’euros).

    De son côté, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) avait ouvert en février 2014 une procédure pour empêcher l’installation de mines d’or et de cuivre dans la région, qui, selon eux, menacerait «la zone de pêche de saumon la plus productive au monde».

    Arctique canadien : Les Inuits en guerre contre une prospection pétrolière

    Cela « viole les droits fondamentaux des habitants du Nunavut », ce territoire autonome inuit du Grand Nord canadien, a affirmé l’avocat représentant Clyde River

    Source : Blog de Gaëtan Pelletier Publié le 30-juillet-2014 |

    Un petit village inuit de l’Arctique canadien a saisi lundi la justice afin de bloquer la prospection pétrolière qui doit être menée à coups de relevés sismiques au large de ses côtes, y voyant une menace pour la faune polaire.

    Située sur la côte orientale de l’Île de Baffin, face au Groenland et à 2000 km du Pôle Nord, la localité de Clyde River doit assister au débarquement de navires de prospection pétrolière dès l’année prochaine grâce au feu vert accordé fin juin par l’Office national de l’Énergie du Canada(ONÉ).

    Lors de consultations publiques préalables, les Inuits s’étaient inquiétés des dangers que feraient peser sur l’environnement ces relevés sismiques réalisés à coups de canons à air comprimés et, le cas échéant, la production pétrolière elle-même.

    L’ONÉ, un organisme fédéral, avait d’ailleurs notamment reconnu l’année dernière que ces tests très bruyants devant permettre de cartographier en deux dimensions le sous-sol océanique « pourraient avoir des répercussions sur la baleine boréale ».

    Cela n’a toutefois pas suffi pour bloquer la demande de relevés sismiques déposée par trois sociétés: TGS-NOPEC Geophysical Company ASA (TGS), Petroleum GeoServices (PGS)et Multi Klient Invest AS (MKI).

    Cela « viole les droits fondamentaux des habitants du Nunavut », ce territoire autonome inuit du Grand Nord canadien, a estimé dans un communiqué Nader Hasan, l’avocat représentant Clyde River.

    « Étant donné que des relevés sismiques peu réglementés pourraient avoir des conséquences catastrophiques sur les communautés inuits, le village de Clyde River, l’association Nammautaq des trappeurs et chasseurs de Clyde River et le maire de Clyde River, Jerry Natanine, ont demandé à la cour d’appel fédérale de réviser la décision de l’ONÉ », est-il indiqué.

    Les eaux convoitées par les groupes pétroliers sont riches en narvals, baleines boréales, morses et phoques, des mammifères marins qui « sont la base de l’alimentation et la culture inuit », écrivent les autochtones, jugeant que « les tests sismiques peuvent être fatals », notamment en « perturbant le chemins de migration » de ces animaux.

    « Si les compagnies pétrolières nous enlèvent ça, il ne nous restera plus rien », a plaidé le maire de la petite localité polaire, Jerry Natanine.

    L’Arctique contiendrait 22% des réserves d’hydrocarbures restant à découvrir sur la planète selon des estimations américaines datant de 2008, mais les promesses énergétiques nées du recul de la banquise tardent à se concrétiser: le géant norvégien Statoil a notamment renoncé à deux forages dans le Grand Nord depuis juin, car pas assez viables commercialement.

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    Suite de la revue de presse :Décembre 2014
     

    Du Pays Royannais à la Baie de Lannion, l'extraction de sable crée des remous

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    https://www.change.org/p/madame-segolene-royal-non-au-projet-de-concession-mini%C3%A8re-pour-l-exploitation-et-l-extractions-des-s%C3%A9diments-marins-granulats-et-sable-sur-le-banc-des-mateliers-%C3%A0-l-embouchure-de-la-gironde-entre-le-d%C3%A9partement-de-la-charente-maritime-et-la-gironde?just_created=true
    « les fonds ont baissé de 10 mètres et des roches sont apparues. Les bateaux ne peuvent plus travailler là-bas. Le lançon est parti, les zones de frayères des turbots ont été détruites, on ne voit plus de barbues (...) Le bruit des sabliers ajoute au phénomène de désertion des poissons. » 

    Rappelez-vous (en 2012) : Touche pas à mon lançon !

    En Pays Royannais, l'avis favorable de la commission d'enquête sur le projet de concession minière à l'embouchure de la Gironde fait réagir. La résistance s'organise contre l'exploitation et l'extraction des granulats et des sables marins au large de la Côte de Beauté.

    L'enquête publique s'était déroulée du 17 septembre au 17 octobre 2014. Environ 250 personnes, associations ou collectivités ont émis des observations, quasi unanimement hostiles à ce projet, qui prévoit sur 30 ans d'exploitation l'extraction d'un volume annuel moyen de 430 000 m3 de graves et sables, dans une zone située au plus à 1 km de la Pointe de la Coubre, à La Palmyre. A noter que le seul avis favorable recensé parmi les contributeurs à l'enquête publique émane du conseil municipal du Verdon-sur-Mer (NDLR sur l'autre rive de l'estuaire de la Gironde !).  

    Cliquer Ici pour signer la pétition "Non au projet de concession minière pour l'exploitation et l'extraction des sédiments marins "granulats et sable" sur le banc des "mateliers"à l'embouchure de la Gironde"

    En Baie de Lannion, le Peuple des dunes rameute ses troupes contre l'exploitation d'une dune sous-marine. Un projet d’extraction de sable, déposé par la Compagnie armoricaine de navigation (Can), filiale du groupe Roullier, prévoit de pomper 400 000 m3 – maximum – de sable coquillier par an dans la baie de Lannion, pendant 20 ans, sur une dune sous-marine située à environ 6,7 km de Trébeurden et 9,4 km de Locquirec (Finistère)... Des élus et une partie de la population s'y opposent. La décision du ministère de l'Économie est imminente.

    Jusqu'en 2013, la Can exploitait du maërl. Or, en septembre 2013, l'Europe a interdit l'extraction de ce sable constitué par deux espèces d'algues, afin d'éviter la destruction d'habitats marins. La Can, qui cherche de nouveaux gisements pour compenser cette interdiction, a donc ciblé cette dune sous-marine. Celle-ci mesure environ 15 km de long, soit 186 millions de m3, en ne ciblant toutefois que les 4 km2 les plus hauts.

    Entretien avec Bernard Lenoir, directeur foncier de la Can, Compagnie armoricaine de navigation.

    La décision du ministère de l'Économie serait imminente, avez-vous des échos ?

    Elle est imminente depuis 18 mois. On pense qu'il va bientôt falloir que l'État prenne position. Maintenant, je ne fais pas de pronostics et notre seule source, c'est la lecture de la presse.

    Le maërl n'étant plus autorisé, où prélevez-vous le sable ?

    On a vécu jusqu'alors avec nos deux gisements en baie de Morlaix et de Saint-Brieuc, qui sont autorisés jusqu'en 2035 pour la Horaine et 2036 pour les Duons. Le problème est que ces deux seuls gisements dont on dispose, ne produisent pas assez, même en prélevant quasiment le quota maximum : 125 000 m3 pour le premier et 50 000 m3 pour le second. Résultat, depuis la fin du maërl, on est en déficit.

    Quels sont les besoins bretons en sable coquillier pour l'agriculture ?

    Pour la Bretagne et le grand Ouest, on estime qu'il faut 300 000 à 400 000 m3 par an. Les agriculteurs peuvent aussi se tourner vers d'autres produits, moins naturels. Nos débouchés sont bretons pour le sable brut. Et pour le sable broyé avec des fertilisants, ils sont bretons mais aussi français. Nous avons demandé 400 000 m3 mais c'est un maximum qu'on extraira... Ou pas, selon les besoins du marché.

    Comprenez-vous les craintes des opposants ?


    Si elles étaient fondées, l'administration aurait bloqué ce dossier avant de le poser sur le bureau du ministre. Tout le monde sait que le désensablement et l'érosion de la côte sont surtout dûs aux constructions faites par l'homme sur les rivages, aux tempêtes. On est à 7 km, ça n'est quand même pas tout près et il y a des gros gisements de maërl qui étaient plus proches que cela. 400 000 m3 ça n'est pas grand-chose quand on voit les gisements de 2,5 millions de m3 qu'exploitent des concurrents en Manche Est, à 10-15 km des côtes. Dans l'étude d'impact, les experts ont considéré que ça ne tuerait pas toute l'activité dans la baie. D'ailleurs, sur notre gisement de la Horaine, il y a un suivi environnemental régulier et on ne constate pas à proximité une baisse de la population de lançons ou de coquilles Saint-Jacques....

    Pour les pêcheurs, « il y aurait conflit d'usage »

    « L'impact ? Il est certain sur le milieu marin, les lançons, le bar, le lieu et pas mal d'espèces », affirme Alain Coudray, président du comité départemental des pêches. Selon les pêcheurs locaux, il en va de l'avenir des petits bateaux des Côtes-d'Armor et du Finistère qui pêchent dans cette zone. Ils sont plus d'une cinquantaine, représentant environ 80 emplois et 300 emplois induits.

    Pour Alain Coudray, sur le site d'extraction de la Horaine, (exploité par la Compagnie armoricaine de navigation), au large de Paimpol, « les fonds ont baissé de 10 mètres et des roches sont apparues. Les bateaux ne peuvent plus travailler là-bas. Le lançon est parti, les zones de frayères des turbots ont été détruites, on ne voit plus de barbues (...) Le bruit des sabliers ajoute au phénomène de désertion des poissons. »

    « Si la Can dit qu'on peut travailler ensemble sur ses sites avec la façon dont le sable est extrait, c'est faux ! », tempête le patron des pêcheurs. Pour lui, par exemple, le conflit d'usage est moins fort dans les pays anglo-saxons, où les bancs de sable sont plus grands. « Mais c'est sûr que ça coûte moins cher de faire tout au même endroit ! Si l'État donne son feu vert, on fera des actions. »

    Pour plus d'informations :

    Baie de Lannion

    Ouest France : Extraction de sable. Le Peuple des dunes rameute les foules 
    Ouest France : Lannion. L'extraction de sable fait des vagues
    RPA : Extraction de sable en Baie de Lannion : Touche pas à mon lançon !

    Embouchure de la Gironde - Pays Royannais



    Agenda 2015 : Colloque, salon, formation, réunion, exposition,....

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    Les prochains rendez-vousdes professionnels de la mer...

    Colloque, conférence, salon, réunion, formation, exposition,...

    Vous pouvez ajouter un évènement dans les commentaires (bas de page)

    Avec Aquafind, le calendrier des évènements internationaux

    Produits de la mer, métiers de la mer, pêche, aquaculture, transformation, formation, recherche,...

    Dates des conférences, salons, colloques, foires, exhibitions, expositions,... partout dans le monde

    Voir le calendrier des évènements internationaux sur :Aquafind

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    Conférences grand public de l'Ifremer 2014-2015



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    Les Rendez-vous de Janvier 2015
     
    Surpêche - la fin du poisson à foison



    Arte - mardi 27 janvier à 20h50 (62 min)

    Rediffusion mercredi 28.01 à 8h55

    Rediffusion lundi 09.02 à 8h55

    La croissance exponentielle de la pêche comporte de terribles conséquences pour les écosystèmes comme pour les populations. De la mer à l’assiette, cette enquête dévoile la face sombre de cette industrie et met en évidence la chaîne de responsabilités économiques et politiques à l'origine de ce désastre.

    Depuis des dizaines d’années, une armada de bateaux sillonne sans interruption les mers du globe. La pêche toujours plus intensive des poissons nuit à la biodiversité. Selon les spécialistes, cette surpêche se pratique sur 90 % de la Méditerranée, tandis que 40 % des espèces de poissons du nord-est de l’Atlantique sont menacées. Les systèmes de quotas ou les subventions accordées par l’Union européenne (UE) contribuent à cette situation, comme le concède Maria Damanaki. Cette commissaire aux Affaires maritimes et à la Pêche a récemment mis sur pied une réforme contre cette surexploitation des ressources. Mais les mesures de l’UE  suffiront-elles, quand une grande partie du poisson consommé en Europe vient d’Asie ou d’Afrique ? Les ONG dénoncent les conditions déplorables qui règnent dans l’aquaculture des pays en voie de développement. Sur la côte ouest de l’Afrique, la pêche illégale fait rage, privant les petits exploitants de leurs moyens de subsistance, tandis que de nombreuses entreprises imposent à leurs employés des conditions de quasi-esclavage. De la mer à l’assiette, cette enquête dévoile la face sombre de cette industrie et met en évidence la chaîne de responsabilités économiques et politiques à l'origine de ce désastre.
     
    Pour plus d'informations : Thema sur Arte

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    Heureux comme un poisson dans l'eau



    Arte - mardi 27 janvier à 21h55 (42 min)
    Rediffusion mercredi 28.01 à 10h00
    Rediffusion lundi 09.02 à 10h00

    Surpêche, pollution des mers, conditions d'élevage scandaleuses... : s'il semble inévitable d'interroger nos habitudes de consommation, faut-il renoncer à manger du poisson ?

    Dossier

    Existe-t-il encore des modes de pêche "durables" ? Pour la Food and Agriculture Organization, la plupart des espèces de poissons sauvages sont surexploitées, menacées d’extinction, ou pêchées selon des méthodes qui détruisent les écosystèmes et les fonds marins, comme le chalutage. Pour parer ces critiques, les producteurs misent de plus en plus sur l’aquaculture, qui fournit la moitié des poissons consommés dans le monde. Mais cette solution est-elle moins nocive ? Au Chili, l’un des premiers pays exportateurs de saumons d’élevage, ces derniers sont gavés d’antibiotiques, de colorants et… de farines de poissons sauvages, ce qui ne fait que contribuer à la surpêche, sans compter les déchets qui polluent la côte du Pacifique. Certains consommateurs se tournent vers le secteur bio, mais ses labels ne garantissent pas toujours une aquaculture respectueuse et transparente.

    Pour plus d'informations : Arte

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    What's new in the high seas?

    Mardi 27 janvier 2015, Washington (États-Unis)

    Une intervention de Julien Rochette ("What's new in the high seas? An update on the international discussions on the conservation and sustainable use of marine biodiversity in areas beyond national jurisdiction [ABNJ]") dans le cadre d'un atelier organisé par la Banque mondiale.

    Julien Rochette dressera un état des lieux de la gouvernace mondiale de la biodiversité marine au-delà de la juridiction nationale, soulignant les principaux défis auxquels la communauté internationale est confrontée et présentant un état des lieux des discussions internationales.

    Source : IDDRI

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    Global conference on inland fisheries, freshwater, fish and the future 


    co-organized with Michigan State University (MSU)

    FAO - Rome

    26-28 janvier 2015

    Cliquer Ici pour plus d'information

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    16e Carrefour des gestions locales de l'eau




    Bienvenue au 16e Carrefour de l'Eau !

    Rennes les 28 et 29 janvier 2015

    Edition 2015 : 330 exposants et 9000 participants attendus

    C'est le rendez-vous annuel de référence pour tous les professionnels de l'eau : décideurs publics, collectivités locales, opérateurs publics, monde associatif, communautés scientifique.

    Le Carrefour de l'Eau fédère chaque année les acteurs publics et privés du secteur grâce à une programmation complète, au cœur de l'actualité et des problématiques de terrain :

    - un salon professionnel de 10000 m² sur 2 halls, organisé en 9 pôles thématiques ou villages

    - un programme de 70 conférences, agencé en parcours et dans des formats multiples, autour de 150 intervenants

    Les ateliers et forums

    Ces séances de travail permettent aux participants d'échanger, durant 1h à 1h30, sur des problématiques précises et sur des expériences soulevées par la thématique de chaque atelier.

    Les ateliers sont organisés en parcours thématiques :
    • Assainissement : ce parcours aborde les questions liées à la mise en conformité des stations d'épuration, aux installations d'assainissement non collectif, à la valorisation des boues issues du traitement des eaux usées et aux eaux pluviales.
    • Cours d’eau et milieux aquatiques : ce parcours est consacré à la gestion et l’entretien des cours d’eau, à la mise en œuvre de la compétence GeMAPI.
    • Eau et énergies :  La question de l'énergie sera abordée sous l'angle conciliation des usages entre l'hydroélectircité et les milieux mais aussi sous l'axe économies d'énergie sur les dispositifs de gestion de l'eau.
    • Eau et solidarités : Ce parcours reviendra sur des expériences de coopération à l'international dans le secteur de l'eau.
    • Eaux pluviales et gestion des eaux de pluies : Ce parcours reviendra sur les solutions de gestion des eaux pluviales et de récupération d'eau de pluie. Il présentera également les enjeux de cette thématique.
    • Gouvernance & services : ce parcours aborde l’organisation de la gestion de l’eau, sur le plan des compétences et de l’organisation, au niveau national, que ce soit en termes humains, structurels ou financiers.
    • Les réseaux demain : ce parcours reviendra sur l’entretien des réseaux et des infrastructures ainsi que sur le développement des technologies permettant d’optimiser les réseaux.
    • Littoral : ce parcours sera dédié à la restauration du milieu marin, au littoral, aux risques de submersion et à la protection intégrée de la zone côtière.
    • Protection de la ressource : ce parcours traite des sujets en lien avec la chaîne de production d’eau potable, la protection des eaux souterraines, la gestion des sècheresses et la protection quantitative de la ressource.

    Pour plus d'informations : Carrefour de l'eau

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    Conférence ComFish : pêche et communication



    30 janvier 2015

    Bruxelles - Musée des sciences naturelles

    Le projet européen ComFish organise une conférence le 30 janvier 2015 à Bruxelles sur le thème : « Résoudre les problèmes de la pêche à travers la communication ciblée ».

    Elle est ouverte aux acteurs de la pêche : chercheurs, société civile, représentants de l’industrie et décideurs politiques.

    Les principaux résultats du projet ComFish seront présentés, à travers une session plénière et des rapports par région : mer du Nord, Baltique, Atlantique nord, Méditerranée et mer Noire. L’après-midi sera consacré à des ateliers. Le projet ComFish vise à renforcer l’impact de la recherche sur la pêche à travers la dissémination, la communication et le transfert technologique. Il est coordonné par une université de Munich, et financé par le 7e PCRD à hauteur d’un million d’euros. Cette conférence en est l’aboutissement. Il faut s’inscrire avant le 12 janvier.

    Source : Le Marin

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    Les Rendez-vous de Février 2015

    2 février 2015 : Journée mondiale des zones humides

     (Illustration : Conservatoire du littoral)

     Les zones humides pour notre avenir

    Chaque année, la Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar.

    Depuis 2001,  en France, les organismes gouvernementaux, les  organisations non gouvernementales et les groupes de citoyens redoublent  d'originalité et d'inventivité pour proposer des animations sortant des  sentiers battus…

    Chaque année, les Pôles-relais zones humides, l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques), la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et la SNPN (Société nationale de protection de la nature), et l'association Ramsar-France, invitent le plus grand nombre à faire connaître et/ou à découvrir les animations proposées pour l'occasion, fin janvier et sur l'ensemble du mois de février, sur le Portail national zones humides.

    Le thème (facultatif) de l'édition 2015 est "les zones humides pour notre avenir".


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    La pisciculture, une production d'avenir ?

    Académie d'Agriculture de France

    Séance du 04/02/2015 à 15h00

    Animateur(s) :
    René LÉSEL

    Introduction
    René LÉSEL

    Exposé(s)

    Quelles protéines mangerons- nous demain ? Contraintes et impacts globaux de la pisciculture, de la pêche et de l'élevage terrestre tels que vus par l'Analyse du Cycle de Vie
    Joël Aubin, INRA Rennes

    Poissons herbivores, poissons carnivores : quels choix pour développer la pisciculture et fournir à tous des aliments sains et nutritifs ?
    Sadasivam KAUSHIK

    Les poissons d'aquaculture: un groupe d'espèces en cours de domestication
    Fabrice Teletchea, Université de Nancy

    Conclusion
    Benoît Fauconneau , INRA, Bordeaux

    Cliquez Ici pour en savoir plus 

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    Explorer la boîte à outils du droit international dans la perspective de la Conférence de Paris sur le climat de décembre 2015

    Journée d'étude

    4 février 2015, Paris

    Dans un objectif d'informer sur les négociations climatiques, l'Iddri, le Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (CERIC) et l'Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (IREDIES) organisent, avec le soutien du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, une journée d'étude autour de juristes internationaux sur les différentes options juridiques possibles dans la construction d'un accord international sur le climat.

    Une manifestation soutenue par le Comité de pilotage ministériel de la COP 21, et réalisée grâce au soutien de l’Agence nationale pour la recherche française dans le cadre du projet "Circulex" et du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

    Note : les inscriptions sont closes


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    Common Oceans 


    Cliquer Ici pour en savoir +

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    Production maximale équilibrée dans la gestion des pêches



    Audition publique

    Commission de la pêche du Parlement européen

    Lundi 23 février 2015

    Bruxelles - 15h à 18h30

    Télécharger Ici le programme

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    Les Rendez-vous de Mars 2015

    Colloque national sur les têtes de bassin versant


    Le colloque, intitulé " Têtes de bassin - Comment concilier les enjeux sur ces territoires hors du commun ? " aura lieu les 4 et 5 mars prochain, à l'espace Saint-Martin, à Paris.

    Il est organisé par l'Onema avec le soutien de l'OIEau et en partenariat avec le ministère en charge de l'écologie, les agences de l'eau Loire-Bretagne et Rhin Meuse, les Pôles-relais zones humides, l'assemblée permanente des chambres d'agricultures et l'Office national des fôrets.

    En France métropolitaine, les têtes de bassin versant appelées aussi petits chevelus occupent un rôle primordial dans le fonctionnement du cycle de l’eau et représentent près de 70% du linéaire de cours d’eau. Les cours d’eau et les zones humides qui constituent ce réseau participent à l’approvisionnement en eau et à la régulation des crues, au transport et la rétention des sédiments, à l’épuration de l’eau et sont de véritables réservoirs de biodiversité. Le rôle primordial de ces milieux est actuellement peu évalué voir ignoré par notre société.
    Les têtes de bassin sont des espaces d'une grande diversité paysagère et ont été, bien souvent, modelés par la main de l'Homme au fil du temps. L'évolution actuelle des activités humaines et des changements globaux peuvent altérer le fonctionnement de ces milieux. Du fait de leur petit gabarit les cours d’eau en tête de bassin sont fortement influencés par les conditions locales (géologie, relief, climat …). Ces milieux sont donc particulièrement vulnérables. De mauvaises pratiques peuvent ainsi entrainer leurs dégradations et la perte de fonctions et services pour la société.

    L’aménagement des têtes de bassin de plaine résultent principalement de l’expansion urbaine et l’intensification de l’agriculture. D’autres usages économiques tels que la forêt sont également présents. Sur les secteurs de montagne la déprise agricole a entrainé progressivement la fermeture des milieux ainsi que la diminution de la qualité de l’eau et de la biodiversité.

    Sur ces territoires présentant d'importants enjeux environnementaux et économiques, il n'est pas toujours facile pour les gestionnaires et usagers, les syndicats de rivières, les collectivités, les associations… d'articuler les différentes politiques et directives européennes que sont la politique agricole commune, la directive cadre sur l'eau, la directive habitat, la directive inondation, voire la directive énergie.

    L'objectif du colloque est donc de :

    - permettre de mieux comprendre les enjeux et le fonctionnement des cours d’eau et des zones humides des têtes de bassin versant ;
    - connaitre des projets territoriaux de gestion et de restauration de ces milieux, conciliant préservation de l’eau, de la biodiversité et des activités économiques ;
    - réussir à concilier les obligations réglementaires européennes et nationales.

    A l’heure des changements globaux, il est primordial de communiquer, d'échanger nos points de vue et nos expériences afin de préserver, gérer et restaurer les cours d’eau et zones humides de ces territoires.

    Cliquez Ici pour plus d'informations (programme, inscription,...)

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    7e édition du Festival du Film "Pêcheurs du Monde"


    Lorient du 17 au 22 mars 2015

    Cliquez Ici pour plus d'informations
     
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    Les droits fonciers et de pêche : Pêches, pour toujours...


    Tenure & Fishing Rights 2015

    A global forum on rights-based approaches for fisheries

    23–27 March 2015

    Apsara Angkor Hotel, Siem Reap, Cambodia

    Cliquer Ici pour le Programme et inscription

    Les droits fonciers et de pêche: Pêches, pour toujours.

    Que nous soyons sur l'eau ou autour d’une table, nous jouons tous un rôle dans  la réalisation de la durabilité de nos pêches. Nous savons que nous devons gouverner et gérer nos pêcheries afin qu'elles  produisent du poisson  de manière durable. La production durable – qui se base sur des  considérations économiques, sociales et environnementales - est fondamentale pour garantir des possibilités d'emplois stables, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs et des consommateurs. Nous savons que la définition des droits fonciers dans le secteur des pêches est la clé pour obtenir des ressources halieutiques suffisantes,  pour les générations actuelles et à venir.

    La mission d‘ UserRights 2015 est de favoriser une compréhension mutuelle des défis rencontrés par les différents groupes dans nos communautés de pêche et de trouver un terrain d‘entente et des alternatives pour l'autonomisation et l'avenir des pêcheurs et de nos pêcheries.  Les présentations scéniques, les panels de discussions, les visites aux communautés de pêche avoisinantes, les présentations d'études de cas et les discussions plénières fourniront aux acteurs de la pêche et aux décideurs des conseils sur la façon de soutenir des systèmes basés sur les droits appropriés pour les pêcheries, ce qui contribuera à construire un avenir durable.

    UserRights 2015 a été conçu pour rassembler toutes les personnes qui gravitent autour du secteur de la pêche afin de discuter des questions fondamentales  inhérentes à l'occupation et aux approches fondées sur les droits. En fournissant  une plateforme qui permet à toutes les voix de  se faire entendre, UserRights 2015 met en contact des pêcheurs, des communautés de pêcheurs, des universitaires, et des représentants d'ONG, de gouvernements et d‘organisations internationales de part le monde.

    Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté.



    La vidéo sur la Gouvernance responsable des régimes fonciers fournit une introduction aux Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (VGGT). Vous trouverez sous la vidéo un lien vers les Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté.  La vidéo a été produite par le programme «Amélioration de la gouvernance mondiale pour la réduction de la faim»  financé par l'Union européenne et mis en œuvre par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

    Cliquer Ici pour plus d'informations

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    Pêches continentales : 13 à 30 millions de tonnes de poisson d'eau douce !

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    «Les pêches continentales constituent une source de nutrition et d'emplois précieuse mais souvent négligée dans le monde», a rappelé M. Árni M. Mathiesen, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des pêches et de l'aquaculture lors de la conférence mondiale "Global Conference on Inland Fisheries". «Mais jusqu'à présent, l'effort international visant à intégrer efficacement la pêche continentale dans l'agenda mondial du développement n'a pas tenu ses promesses.» En Europe, la pêche continentale (y compris la pisciculture en eau douce) est la grande oubliée de la réforme de la Politique Commune de la Pêche...

    A Bogota (Colombie), le marché de gros aux poissons d'eau douce était beaucoup plus important que celui des produits de la mer, dans les années 1990...

    La surface de la Lune est mieux connue que les grands fonds marins, ces fosses océaniques présentées comme la dernière frontière de l’exploration de notre Planète. Mais connait-on mieux les eaux continentales, fleuves, lacs et rivières, qui nous sont pourtant plus proches ?

    Quand la FAO annonce des productions halieutiques continentales comprises dans une plage de 13 à 30 millions de tonnes pour une année, nous sommes en droit de nous poser des questions sur les statistiques en matière de pêches continentales dans le monde et plus généralement en ce qui concerne les captures totales (mer + continent). Les productions continentales sont agrégées aux pêcheries maritimes pour nous donner ce chiffre qui revient dans toutes les études : 90 millions de tonnes de captures mondiales.

    « La pêche professionnelle en eau douce est le secteur oublié du monde de la pêche » nous rapporte le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) dans une étude sur la situation de la pêche continentale dans le monde « Blue Harvest – Inland fisheries as an ecosystem service ». Pourtant, les captures dans les lacs, fleuves et rivières atteindraient entre 20 et 30 millions de tonnes chaque année ce qui n’est pas rien comparé aux 90 millions de tonnes de la pêche mondiale.

    Plus de 2 millions de tonnes dans le bassin inférieur du Mékong, plus d’un million de tonnes dans le lac Victoria ou sur l'ensemble du bassin du fleuve Niger,…


    L'importance vitale de la pêche continentale pour l'alimentation et les revenus des habitants des pays en développement est fortement mise en évidence dans ce nouveau rapport du PNUE. Globalement les rivières et les lacs offrent 13 millions de tonnes de poisson par an, peut-être même 30 millions si l'on tient compte des captures non déclarées. Cette activité génère 60 millions d'emplois à temps plein et partiel dans le secteur pêche, mais aussi dans d'autres secteur qui en dépendent tel que le traitement. La moitié de ces emplois sont occupés par des femmes.

    Environ 70% des pêches sont en Asie, 25% en Afrique, et environ 4% en Amérique latine. Il s'agit en grande partie de produits consommés à l'échelle nationale, ce qui souligne l'importance vitale de ce type de pêche pour les populations et l'économie des pays en voie de développement. Cette étude, compilée par le Pnue et le World Fish Center, souligne également l'importance des pêches continentales dans l'alimentation et, l'apport de protéines, surtout chez les enfants. « En plus des protéines, le rôle des pêches continentales dans l'apport de micronutriments, notamment la vitamine A, le calcium, le fer et le zinc, est vital » dit le rapport Blue Harvest : Inland Fisheries as an Ecosystem…. 

    Philippe Favrelière (actualisation de l'article publié le 4 novembre 2010 à partir du communiqué du Pnue : Nagoya 2010 : Il est temps de se concentrer sur les domaines "oubliés" de la pêche) (3770)


    Autres articles :

    Pour aller plus loin....

    Photographie de Philippe Favrelière : Poissons du fleuve Magdalena dans le marché aux poissons d'eau douce de Bogota (Colombie)

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    Le 29 Janvier 2015


    Lacs et rivières sont essentiels pour les moyens d’existence de millions de personnes


    Copie d'écran du portail de la conférence internationale Global Conference on Inland Fisheries

    Une conférence mondiale "Global Conference on Inland Fisheries" appelle à la reconnaissance et à une meilleure gestion des pêches continentales

    Les pêches continentales - le réseau de lacs, rivières et cours d'eau qui alimentent en eau douce et en poissons des millions de personnes à travers le monde  - méritent d'être mieux gérées afin de préserver leur contribution à une bonne nutrition et à l'économie, notamment dans les pays en développement.

    Source : FAO

    Telle est l'une des principales recommandations d'un groupe d'experts internationaux réunis cette semaine à Rome dans le cadre d'une conférence mondiale sur les pêches continentales. Au cours des discussions, d'éminents chercheurs dans le domaine de la pêche et de la gestion de l'eau ont, tout comme des groupes de peuples autochtones, averti que le manque de données et de politiques judicieuses empêchent les décisions relatives au développement de prendre en compte l'impact négatif de certains facteurs sur les pêches continentales.

    A Bogota (Colombie), le marché de gros aux poissons d'eau douce était beaucoup plus important que celui des produits de la mer, dans les années 1990...

    Les lacs et les rivières sont une source essentielle de protéines, d'oligo-éléments, de vitamines et de graisses, en particulier dans les pays en développement où plus de 60 millions de personnes en tirent leurs moyens d'existence. Quelque 71 pays à faible revenu produisent actuellement près de 7 millions de tonnes par an, soit 80 pour cent des captures mondiales dans les eaux intérieures.

    Mais ces eaux sont souvent utilisées pour couvrir d'autres besoins humains, notamment la création d'énergie, le tourisme et il convient de citer aussi la concurrence pour l'eau douce.

    «Les pêches continentales constituent une source de nutrition et d'emplois précieuse mais souvent négligée dans le monde», selon M. Árni M. Mathiesen, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des pêches et de l'aquaculture. «Mais jusqu'à présent, l'effort international visant à intégrer efficacement la pêche continentale dans l'agenda mondial du développement n'a pas tenu ses promesses.»

    Au plan mondial, quelque 70 pour cent des réserves d'eau douce disponibles sont actuellement utilisés pour l'agriculture. La pollution et la construction de barrages hydro-électriques et de canaux affectent de plus en plus la disponibilité et la qualité des eaux intérieures qui abritent divers types de poissons.



    La coopération internationale est essentielle

    «Nous entendons beaucoup dire que les récifs coralliens sont menacés, mais ce sont les  poissons d'eau douce qui sont le groupe de vertébrés les plus menacés par le genre humain», soutient M. Mathiesen.

    C'est pourquoi la gestion de l'eau et de la pêche doivent aller de pair. Cela va également sans dire que la coopération internationale est essentielle.

    «Si un pays construit un barrage en amont d'une rivière ou draine une zone humide, la gestion de la pêche en aval devient pratiquement inutile», explique, pour sa part, M. Devin Bartley, expert en ressources halieutiques à la FAO.

    Actuellement, moins de la moitié des organismes internationaux d'eaux intérieures ou partagées sont gérés par des accords internationaux et seulement 11 pour cent ont un mandat couvrant les poissons.

    Les experts ayant participé à la réunion sont favorables à l'augmentation du nombre d'accords internationaux pour s'assurer que les ressources en eau douce sont utilisées de manière durable et intelligente, surtout à la lumière de la demande croissante de nourriture dans un monde qui comptera neuf milliards en 2050.

    Les experts sont également favorables au renforcement des institutions nationales et internationales capables de résoudre les problèmes de la pêche continentale et d'aider à mieux intégrer la filière dans les programmes de développement mondiaux.

    La reconnaissance de la valeur des connaissances locales et traditionnelles et le respect des cultures autochtones sont essentiels pour que cette intégration se fasse de manière durable.


    De meilleures données pour de meilleures politiques

    La plupart des activités de la pêche continentale étant à petite échelle, une grande partie n'est pas signalée et les données relatives à ce secteur sont incomplètes. De ce fait, la contribution de la pêche continentale aux décisions relatives à la gestion et au développement de l'eau est sous-évaluée.

    D'ailleurs, la recherche suggère que les captures signalées dans les rivières ne représentent que 30 à 50 pour cent du butin que les pêcheurs ramènent à la maison.

    Des données plus fournies et plus précises sur la contribution de la pêche continentale à la nutrition et à l'économie locale, ainsi que sur l'impact environnemental qu'elle subit du fait d'autres industries, permettraient aux décideurs de faire des choix plus stratégiques.


    Un nouveau  partenariat

    La conférence mondiale sur les pêches continentales était organisée conjointement par la FAO et l'Université d'Etat du Michigan (Etats-Unis). Les deux institutions ont signé un protocole d'entente sur un nouveau partenariat visant à rehausser le profil international des pêches continentales.

    «La nutrition humaine, la durabilité de l'environnement et la prospérité des collectivités sont étroitement liées à la santé des pêches en eau douce à travers le monde», selon la Présidente de l'Université d'Etat du Michigan Lou Anna K. Simon.

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    Le 4 octobre 2013

    L’impact minoré du changement climatique sur l’extinction des poissons d’eau douce


    Des chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)1, de l’Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology.

    Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce2.

    ...........

    Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

    Cliquer Ici pour le communiqué intégral du Cnrs 

    Les poissons d’eau douce disparaissent moins à cause du climat que par la pollution et la transformation des rivières

    Source : Reporterre d'après Museum national d’Histoire naturelle

    A moyen terme, le changement climatique n’est pas la principale menace pour la biodiversité des poissons. Une étude scientifique montre que l’extinction des poissons d’eau douce est avant tout la conséquence des actions directes de l’homme (pollution, dégradation de l’habitat, fragmentation liée aux barrages), et qu’il faut agir dès maintenant si l’on veut préserver l’intégrité des cours d’eau.

    Des chercheurs de l’Université Toulouse III [1] et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans le Journal of Applied Ecology [2].

    Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce. Plusieurs décennies, voire plusieurs millénaires, peuvent en effet s’écouler avant l’extinction d’une espèce, celle-ci pouvant être due à d’autres facteurs que le changement climatique.

    En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff [3], vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l’ordre de 7 % en moyenne.
    Taux d’extinction 150 fois plus rapide que naturellement

    Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d’extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d’extinction prédits en fonction du changement climatique.

    Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90 000 cours d’eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.

    Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l’Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle.

    Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l’extinction, en tout et pour tout, d’une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d’eau d’ici à 2090.

    Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique.

    Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

    Notes
    [1] Laboratoire BOREA (Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques)
    [2] Tedesco, P.A, Oberdorff, T. et al., "A scenario for impacts of water availability loss due to climate change on riverine fish extinction rates" Journal of Applied Ecology, 50, 1105 (2013)

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    Journée Internationale d'Action Pour Les Rivières

    14 mars 2011 : 14e Journée internationale d'action pour les rivières !

    Mobilisez les forces créatrices de notre mouvement collectif pour les rivières et les droits.

    Le 14 mars 2011, joignez-vous aux communautés de partout dans le monde et faites partie de la 14e Journée internationale d'action contre les barrages et pour les rivières, l'eau et la vie. Laissez-vous inspirer pour réaliser votre propre action créative: exprimez votre amour pour les rivières au travers de la musique et de la danse, protestez contre les violations des droits humains à l'aide de la peinture et de la photographie, et faites appel à un meilleur modèle de gestion de l'eau et de l'énergie par la poésie et des mots.
    Pour plus d’informations, cliquer Ici


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    Intervention de l’Union Européenne dans la pêche continentale


    Intervention de l’Europe dans la pêche continentale 

    “Studies linked to the implementation of the European Fisheries Fund” 

    EU intervention in inland fisheries

    European commission / Directorate general for maritime affairs and fisheries EU wide report – final version

    Un document de 132 pages avec pour objectifs :
    - Définir la pêche continentale,
    - Clarifier l’importance socio-économique de la pêche en eau douce,
    - Identifier les actions qui pourraient bénéficier des fonds européens pour la pêche.

    The goal of the survey was to determine the elements that will justify the added value of the Community intervention as regards Inland Fishing.

    The main objectives of the survey were to:
    - Provide a definition of inland fishing and evaluate its limits;
    - Clarify the socio-economic importance of inland fishing;
    - Define the framework of the Article 33 of the EFF;
    - Identify the appropriate actions that should benefit from the EFF support.

    The framework of this EU-wide report provides an integrated analysis of the definition and the socioeconomic importance of commercial inland fishing at the EU level.

    The rationale of the analysis developed in each chapter is to highlight the differences and similarities between the MS and regions, regarding structures and needs of the sector, and to identify subsequent challenges and fields for EU intervention.

    Pour télécharger le document, cliquer DGMARE




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    Le 30 Janvier 2015

    Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles

    D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole. Des générations de pisciculteurs se sont succédées pour entretenir ces étangs, en Brenne, en Sologne, en Dombes et ailleurs. Actuellement, les pisciculteurs sont les premières victimes de la richesse biologique de ces zones humides : Pisciculture en étang d'eau douce : la carpe ou le cormoran ?

    Quand ils seront disparus, qui entretiendra ces zones humides afin que la biodiversité ne disparaisse ensuite ?


    L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a publié une brochure de 62 pages présentant ses connaissances sur la biodiversité des étangs piscicoles, cumulées sur les 20 dernières années. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de ses missions de connaissance, de gestion de la faune sauvage et de ses habitats. En effet, pour l'ONCFS, les étangs ont un rôle stratégique en termes d'accueil de l'avifaune et de réservoirs de la biodiversité.

    Le rapport "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS" présente les résultats des études menées par l’ONCFS et ses partenaires.

    Les étangs par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)

    En 2011, dans le cadre de son contrat d’objectifs, l’ONCFS a décidé de mettre en œuvre un pôle thématique interne sur les étangs. Son objectif est d’établir, par la recherche et l’expérimentation, des références techniques sur la gestion des étangs (génie écologique, gestion piscicole, etc.) qui ont ensuite vocation à être transférées auprès des gestionnaires et intégrés dans les politiques publiques.

    La validation et la promotion des modes de gestion favorables à la biodiversité sont actuellement au cœur des projets du "Pôle étangs continentaux" dans plusieurs régions d’étangs piscicoles.


    Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles

    Les complexes d’étangs piscicoles constituent des réservoirs majeurs de biodiversité en Europe. D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole.

    De nombreux travaux ont été menés depuis une vingtaine d’années par l’ONCFS et ses partenaires, visant à définir, en concertation avec les gestionnaires, des modèles permettant de maintenir l’équilibre entre les activités humaines (pisciculture, chasse, agriculture) et la préservation de cet écosystème.

    La gestion d’un écosystème aussi complexe que celui de l’étang piscicole suscite de nombreuses questions pour l’usager ou le propriétaire conscient de l’importance de prendre en compte les exigences de la biodiversité dans ses pratiques. Par exemple :
    • Quelle surface minimale doit avoir une roselière pour optimiser l’accueil des oiseaux d’eau ?
    • Jusqu’à quel seuil le chargement piscicole est-il compatible avec la biodiversité ?
    • Quelle serait la fréquence optimale d’assec pour le bon fonctionnement écologique de l’étang ?

    Plusieurs documents pédagogiques existants rassemblent les connaissances acquises à l’usage des gestionnaires des étangs. Toutefois, ces divers documents n’intègrent pas les résultats des recherches conduites par l’ONCFS et ses partenaires dans plusieurs régions d’étangs et laisse en suspens un certain nombre de questions que peuvent se poser les gestionnaires confrontés à l’évolution actuelle des pratiques.

    Il était donc nécessaire de réaliser une compilation des résultats d’études de l’ONCFS, avec un triple objectif :
    • rassembler et synthétiser les connaissances scientifiques et l’expérience acquises par l’ONCFS sur son cœur de métier « faune sauvage-habitat »,
    • proposer les grandes lignes d’orientations de gestion qui en résultent,
    • contribuer a l’identification des pistes de recherche et d’expérimentation prioritaires pour les prochaines années.

    L'ONCFS présente les grands habitats des étangs : végétation aquatique, sédiment, vasières et habitats périphériques (prairie et champs). Le gros du document repose sur l'évaluation des conditions nécessaires à la présence et à la préservation des habitats de la faune et la flore de ces zones humides. Il s'agit notamment de la gestion de la végétation aquatique, de la pratique de l'assec, d'une herbivorie limitée, de la qualité physico-chimique du sédiment et de la transparence de l'eau favorable aux herbiers aquatiques, de la qualité de l'eau du bassin versant ou encore de l'agriculture riveraine.

    L'ONCFS identifie également trois acteurs de la gestion des étangs : le pisciculteur, le chasseur et l'agriculteur. L'étang est pour le premier un outil de production, pour le second un support pour la chasse et un lieu de reproduction du gibier, et pour le dernier un lieu de production dans le cas de la culture du fond de l'étang en assec ou un débouché du fumier. L'office promulgue pour chacun des conseils spécifiques. D'après Actu-Environnement : Etang piscicole : l'ONCFS diffuse ses recommandations en matière de biodiversité


    Cliquer Ici ou pour télécharger "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS"

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    Revue de presse :

    10 novembre 2010


    Le Ministre de Commerce et de l’Industrie, Youssouf Abbassalla chargé de veiller à l’application des textes régulant les prix des denrées alimentaires sur les marchés a rencontré ce vendredi 06 novembre 2010, les acteurs impliqués dans la vente de poissons. Présente également à cette rencontre, la ministre de la micro finance et de la lutte contre la pauvreté Mme Fatimé Tchombi….

    Les arguments des commerçants - Des fournisseurs en passant par les grossistes aux détaillants, ce sont les mêmes problèmes. Le poisson coûte cher parce que nos cours d’eau et même le Lac Tchad n’en fournissent pas assez. Aussi, le coup de transport du poisson du Lac Tchad jusqu’à N’Djaména et vers d’autres villes du Tchad est-il très élevé. A ces difficultés s’ajoutent, les multiples taxes. Un fournisseur a déclaré : « les pécheurs vendent aujourd’hui environ 35 Kg de poisson à 80.000 ou 100.000 Frs, le transport de ce même poids est de 2.500 Frs et à chaque poste de contrôle forestier, de la brigade ou de police les convoyeurs déboursent entre 3000 et 6000 Frs.» Pour ne pas courir le risque de perte, nous sommes obligés de vendre aux grossistes également cher, a-t-il ajouté.
    Réponse du berger à la bergère, les femmes grossistes et détaillantes accusent les fournisseurs d’entretenir cette situation en exagérant les prix. C’est pour ne pas perdre qu’elles revendent également cher a indiqué l’une d’elles sous l’anonymat. Les vendeuses de poisson demandent au gouvernement de prendre des mesures adéquates. Car, la plupart d’entre elles sont veuves et c’est du revenu de ce commerce du poisson qu’elles vivent....

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    Le 28 novembre 2010 : Lac d'Annecy en France


    Un rapport confidentiel, produit par le Sila (syndicat mixte du lac d'Annecy), préconise de diminuer la pression globale de la pêche notamment sur le corégone et sur l'omble.Il dénonce les pratiques de la pêche amateur. Il préconise de revoir le nombre de jours de pêche, les quotas journaliers et le nombre ou la forme des hameçons. Un rapport qui pourrait bien raviverles tensions existantes entre les amateurs et la poignée de professionnels qui officient sur le lac. (Selon le rapport, la chute des ombles ne peut leur être imputée compte-tenu des méthodes qu'ils utilisent.)


    La population de féra (corégone) du lac d’Annecy est en chute depuis dix ans, mais les pêcheurs amateurs (ici Guy Favre et Jean-Luc Gassmann, de Sevrier Loisir Pêche), ne veulent pas être considérés comme les seuls responsables du phénomène….

    En bref... Amateurs ou pros?? : Plusieurs centaines de pêcheurs amateurs (à la ligne) et quatre professionnels (au filet) pêchent aujourd’hui en bateau dans le lac d’Annecy. En terme de nombre de féras (corégones) pêchées, le bilan est comparable. Les “pros” ont tendance à en prendre un peu plus, sauf années exceptionnelles (1999). Les amateurs pêchent par contre beaucoup plus d’ombles et de truites que les professionnels. Il y a dix ans, le nombre total de captures oscillait autour de 25?000 par an. Il est de 15?000 aujourd’hui.

    La féra ou corégone est un salmonidé présent dans les lacs alpins? Il se reproduit naturellement dans le lac d’Annecy (pas d’alevinage) et se nourrit principalement de plancton.

    La réglementation : La taille limite de capture pour la féra dans le lac d’Annecy est de 38 cm, dans la limite de 8 poissons par jour et 200 par an pour les amateurs qui doivent consigner chaque sortie et chaque prise dans un carnet. Les amateurs pêchent à la ligne (sonde ou traîne), les professionnels au filet flottant (“pic”?: 120 m de long, 14 de haut et maille de 60 mm) ou profond (“araignée”?: 80 m de long, 4 m de haut et maille de 30 ou 39 mm), posés le soir et relevés le matin......


    Trois experts halieutiques suisses et allemands (MM. Roesch, Pattay et Mueller) se sont rendus à Annecy, les 18 et 19 novembre 2010, dans le cadre d’une mission d’expertise sur la pêche au lac d’Annecy, a-t-on appris par un communiqué de la préfecture de Haute-Savoie. Ils ont pris connaissance à cette occasion de l’ensemble des données techniques et scientifiques et ont pu en débattre avec les membres du comité scientifique halieutique du lac d’Annecy, qui regroupe des représentants de plusieurs organismes de recherche. Ces deux journées ont également été l’occasion de rencontrer les représentants des pêcheurs amateurs et professionnels. Leurs conclusions sont attendues pour le début du mois de décembre…

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    Le 7 janvier 2011


    Le comité de gestion du périmètre aquacole d'intérêt économique de Bagré a tenu le 27décembre 2010 à Tenkodogo, sa septième session ordinaire.Présidé par le gouverneur de la région du Centre-Est, Siméon Sawadogo en présence de son collègue de la région du Centre-Sud, Raymond Edouard Ouédraogo et de la directrice générale des ressources halieutiques, Kadiatou Kaboré, cette session a permis aux membres du comité d'examiner et d'adopter le rapport bilan des activités menées en 2009 par l'unité technique dudit périmètre, suivi d'un exposé sur le bilan des activités des unions des femmes transformatrices de poisson, des unions des pêcheurs et du comité de surveillance….

    Au titre de l'année 2009, l'unité technique du périmètre aquacole d'intérêt économique de Bagré a délivré 628 titres d'exploitation de pêche toutes catégories confondues. L'ensemble de ces titres délivrés et des recettes ont rapporté au Trésor public une somme de 4 193 000 F CFA. La collecte des statistiques de capture initialement estimée à 1 500 tonnes de poisson par an. En 2009, les captures sont de l'ordre de 500 tonnes, ce qui correspond au tiers du potentiel exploitable.

    C'est ainsi que face à la baisse de capture, une proposition pour la fermeture temporaire du lac à la pêche du 1er juillet au 15 août 2011 a été acceptée par l'ensemble des acteurs. Selon les techniciens, c'est pour permettre la reconstitution du potentiel halieutique.

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    Quoi qu'en pensent les négationnistes du réchauffement climatique global actuellement en cours, la planète se réchauffe et, même s'il est impossible de déterminer la part anthropique, les activités humaines y contribuent et s'en trouvent également perturbées. Un des derniers exemples en date provient d'une étude de la NASA, menée sur la température de 167 lacs d'au moins 500 kilomètres carrés de surface et répartis sur l'ensemble de la planète. En moyenne, la température de ces grands lacs a augmenté en moyenne de 0,45°C par décennie depuis 25 ans….

    Si ces valeurs peuvent sembler faibles, nombre d'écosystèmes présentent pourtant un impact déjà identifiable. C'est notamment le cas du Tanganyika, un des plus grands lacs du monde, qui a vu la température de ses eaux s'élever de 0,9°C au cours des dix dernières années. D'une surface légèrement supérieure à la Belgique, pour une profondeur maximale de 1433 m, ce géant voit en conséquence le brassage de ses eaux de surface, avec celles de profondeur, se ralentir, orientant son exceptionnelle production piscicole à la baisse, tandis que des algues nocives pour la faune s'y développent. Pascal Farcy

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    Le 8 février 2011 : Quand surpêche, malnutrition...


    Les riverains de l'Ouest du lac Kivu, condamnés à ne manger que des légumes depuis que les sambaza sont trop chers pour leur bourse, souffrent de malnutrition, surtout les enfants. Trop pêchés, malgré les interdictions, ces petits fretins sont devenus rares.

    "La faim a élu domicile dans les familles du littoral ouest du lac Kivu", constate Jules Kanjira, coordonnateur d’Action pour la paix, l'éducation et le développement (APED). Les populations riveraines du lac de Kabare et de Kalehe (dans les environs de Bukavu au Sud-Kivu), incapables d'acheter de la viande ou du poisson devenus trop chers pour elles, s'étaient rabattues sur la consommation de petits fretins (sambaza) pour se procurer des protéines d'origine animale. Mais, depuis deux ans, la perturbation des saisons, le nombre incontrôlé de pêcheurs, le non-respect des périodes d'arrêt de pêche et l'usage de filets aux mailles trop serrées qui capturent d'énormes quantités d'alevins, ont diminué les prises de sambaza.

    Pour décourager les pêcheurs récalcitrants "la division provinciale de l'Environnement a fait brûler une vingtaine de filets interdits", se félicite Symphorien Mwandulo, le président de la Coopérative des pêcheurs aux filets maillants (Copefima) au Sud-Kivu, tout en exprimant sa frustration. Car, derrière le dos des autorités, "des pêcheurs utilisent ces filets, avec la bénédiction de certains agents du service de l'environnement, pêche et forêt", dénonce-t-il.

    Auparavant, les pêcheurs ramenaient en moyenne 5 kg de sambaza par sortie et par pirogue. Désormais, ils n'en prennent plus que 2 kg dans leurs filets, constate Symphorien Mwandulo. Une situation qui a conduit une majorité d'entre eux à fuir la côte ouest du lac. "Nous avons poussé jusqu'à Nkuvu, sur l'île Idjwi où la capture est encore passable", révèle Jules Barhebana, un pêcheur. D'autres se sont reconvertis en laboureurs en attendant que les choses s'améliorent.
    Alimentation déséquilibrée

    La rareté du fretin a modifié le circuit économique de certains insulaires et de riverains du lac Kivu. "Un tas de 30 petits sambaza coûte actuellement 3 000 Fc (3,4 $) deux fois plus qu'il y a deux mois", déplore Déo Muhindo, pêcheur au filet maillant depuis 12 ans. Du coup, les vendeuses s'approvisionnent en face, au Rwanda.....

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    Le 13 juillet 2011


    La surexploitation du fleuve Amou-Daria qui traverse l'Afghanistan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan, constitue une menace pour la sécurité de ces pays dont les populations souffrent de plus en plus de la raréfaction de ses eaux, a prévenu le 11 juillet l'ONU.

    Dans un rapport intitulé "Environnement et sécurité dans le Bassin de l'Amou-Daria", le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s'alarme de décennies de "surexploitation et de distribution inefficace" des eaux du fleuve, qui court sur quelque 2.500 km en Asie centrale.

    Les raisons remontent il y a quelques décennies, avec le lancement de la culture massive de coton dans la région. Très consommatrice en eau, la culture du coton a également nécessité de nombreux produits chimiques (pesticides et fertilisants), polluant sols et rivières.

    À cela se sont ajoutés des décennies d'"utilisation intensive" pour l'énergie hydraulique.

    Ainsi, depuis sa source dans les montagnes du Pamir en Afghanistan et Tadjikistan, "la rivière est détournée de toutes parts pour irriguer champs et barrages", explique la responsable des programmes de l'initiative "Environnement et Sécurité" (ENVSEC), Laura Rio. "Et plus le fleuve va vers la mer (d'Aral où il se jette), plus il est détourné par des canaux", a-t-elle insisté expliquant qu'au final, "plus rien n'arrivait jusqu'à la mer" (d'Aral).

    Résultat, non seulement la mer d'Aral a été divisée par dix entre 1988 et 2008, selon le PNUE, mais les pénuries en eau ne font que s'aggraver pour les populations qui autrefois vivaient de la pêche et souffrent désormais de ses problèmes de qualité, ayant des conséquences notables pour la santé. "Les gens vivent maintenant dans un désert alors qu'avant ils étaient des pêcheurs", a insisté Mme Rio. "C'est une situation très dramatique", a-t-elle souligné en estimant que l'état de la mer d'Aral est révélateur "de la maladie" de l'Amou-Daria.

    De fait, selon Mme Rio, cette surexploitation et mauvaise distribution "pourraient constituer une menace sur la stabilité à long-terme" de la région. "Déjà en 1994, les recherches ont identifié le delta de l'Amou-Daria comme un point chaud pour l'environnement et la sécurité", a abondé le patron du PNUE, Achim Steiner, cité dans un communiqué….

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    Le 17 novembre 2011

    La sécurité alimentaire menacée dans des bassins d’Afrique


    Changement climatique

    Bien que l'Afrique ait réussi à éviter les conflits sur les cours d'eau partagés, elle aura besoin d’une diplomatie plus grande pour maintenir cette paix puisqu’une nouvelle étude indique que les changements climatiques auront une incidence sur la productivité alimentaire.

    "Les changements climatiques introduisent un nouvel élément d'incertitude juste au moment où les gouvernements et les donateurs commencent à avoir des discussions plus ouvertes sur le partage des ressources en eau et à envisager des investissements à long terme pour renforcer la production alimentaire", a déclaré Alain Vidal, directeur du Programme de défi pour l'eau et l’alimentation (CPWF) du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), à plus de 300 délégués participant au troisième Forum international sur l'eau et l'alimentation qui se tient à Pretoria, en Afrique du Sud, du 11 au 18 novembre.

    Le GCIAR réunit les organisations de recherche agricole avec les donateurs.

    "Pour éviter que cette incertitude sape les accords et engagements clé, les chercheurs doivent développer une base fiable pour des décisions, qui prenne en compte les effets variables des changements climatiques sur les bassins fluviaux".

    Des scientifiques à ce forum mondial de l'eau ont ajouté que les changements climatiques augmenteront la pression de l'eau sur les bassins déjà sous pression du Limpopo, du Nil et de la Volta, dont dépendent plus de 300 millions de personnes.

    Vidal a indiqué que de nouveaux aperçus sur l'effet des changements climatiques sur les bassins fluviaux demandent que l’on repense les hypothèses concernant la disponibilité de l’eau. Toutefois, un investissement dans la recherche, pour soutenir les politiques de l'eau adoptées avec prévoyance, donnera aux décideurs les informations dont ils ont besoin pour relever les défis introduits par les changements climatiques qui pourraient autrement entraver les accords et investissements dans la sécurité alimentaire, a-t-il expliqué.

    Dans le cadre d'un projet de recherche mondiale sur cinq ans, des scientifiques, venus de plus de huit grandes institutions de recherche à travers le monde, ont examiné l’effet potentiel que les températures plus élevées et le changement des précipitations - causés par les changements climatiques - auraient sur les bassins fluviaux dans le monde en 2050. Les scientifiques du CPWF affirment que certains scénarios troublants ont émergé pour des parties de l'Afrique, particulièrement dans le bassin du Limpopo, en Afrique australe, qui abrite 14 millions de personnes.

    (....)

    Les résultats qui seront présentés à ce forum mondial indiquent que les changements climatiques pourraient également introduire des incertitudes dans la politique de l'eau du bassin du Nil. L'analyse du CPWF montre que des températures plus élevées - les températures devraient augmenter de deux à cinq degrés Celsius d'ici à 2050 - pourraient entraîner une augmentation de l'évaporation de l'eau et "réduire l’équilibre de l’eau du bassin du haut Nil bleu".

    Busani Bafana Pretoria, Afrique du Sud, 17 novembre 2011 pour IPS

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    Trois mois avant le début de la saison pluvieuse écoulée, Jacob Tumbulto, directeur par intérim de l’observatoire de l’Autorité du bassin de la Volta (VBA), et ses collègues des institutions sous régionales, avaient prédit lors d’une rencontre à Niamey une quantité d’eau légèrement au dessus de la moyenne dans le bassin de la Volta en prenant en compte la pluviométrie.

    Mais dès le mois de juin, Tumbulto et ses collègues se sont ravisés et ont informé les pays du bassin de la Volta d’un changement notable dans les prévisions.

    "Les prévisions ont changé rapidement car la quantité d’eau allait être en deçà de la normale", explique Tumbulto à IPS. Ils ont souhaité alors l’utilisation des variétés qui produisent à 90 jours ou 60 jours au lieu de 120 jours.

    En effet, le barrage hydroélectrique de Bagré, dans l’est du Burkina, dont les vannes ont été ouvertes ces deux dernières années pour laisser l’excédent d’eau s’échapper vers le Ghana est à son plus bas niveau de remplissage de ces dix dernières années.

    Le plus grand barrage du Burkina, celui de la Kompienga également construit sur la Volta, présente lui un déficit de 431 millions de mètres cubes, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique du Burkina.
    "C’est la preuve que les changements climatiques que nous avons toujours évoqués sont à nos portes et cela signifie que pendant des années nous allons avoir très peu d’eau dans nos retenues", s’alarme Tumbulto. "Donc nous devons tout faire pour avoir davantage de retenues pour mobiliser les eaux pluviales, mais aussi aménager les vallées des fleuves afin qu’elles recueillent beaucoup d’eau qui peut être utilisée pendant la saison sèche."

    Selon Tumbulto, plus de 80 pour cent des eaux qui tombent dans la région du bassin s’évaporent et selon les estimations, seulement 14 pour cent des eaux sont stockés.

    L’eau s’évaporant dans la partie en amont du lac de la Volta représente dix fois celle utilisée dans tout le bassin de la Volta, indique en outre la VBA.

    Le bassin couvre une superficie totale de 412.000 km² dont 85 pour cent se trouvent au Burkina et au Ghana, les 15 pour cent restants se trouvent entre les quatre autres pays que traverse le fleuve: le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, et le Togo.

    Environ 20 millions de personnes vivent dans ce bassin dont 70 pour cent habitent en milieu rural et dépendent des retenues d’eau pour la production agricole qui est essentiellement pluviale avec des précipitations variant entre 500 et 1.100 mm par an....

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    Le 25 novembre 2011

    Lac Édouard : de plus en plus de poissons pour les pêcheurs responsables


    Les pêcheurs de l'est du lac Édouard, à l'extrême est de la RD Congo (zone sud-est sur la carte ci-dessous), pratiquent une pêche responsable qui a permis d'augmenter leurs prises. Mais ceux de l'ouest, soutenus par des groupes armés et militaires incontrôlés, continuent à frauder. Les patrouilles mises en place pour les en empêcher ont bien du mal à agir efficacement.



    Si les efforts d'information et de lutte contre la pêche au filet à petites mailles par des patrouilles mixtes -gardes de l'ICCN (Institut congolais de conservation de la nature) et militaires FARDC –ont commencé à porter leurs fruits à l'est du lac, à l'ouest les pêcheurs résistent.


    Les pêcheries illicites y sont encouragées par les groupes armés installés là - FDLR et Maï Maï - aux côtés de militaires incontrôlés. (....) Cette pêche incontrôlée a fait baisser les prises à Vitshumbi à l'est du lac : de 11.725 t de poissons en 1990 à 4 500 t en 2005. Depuis lors, grâce au suivi des méthodes de pêche, la situation s'est stabilisée.

    Retour de l'abondance à l'est


    Sur la côte est, le poisson est plus abondant. L'ambiance est d'ailleurs animée à la pêcherie de Vitshumbi quand les pêcheurs arrivent sous le vent matinal, certains grelottant de froid au milieu des cris des hippopotames, des clapotis des eaux du bord du lac. Hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux se précipitent ainsi que des agents de l'agri pêche pour avoir des poissons. Chaque matin et début d’après-midi, les pirogues accostent.

    Ici les pêcheurs respectent le code de la pêche et n'utilisent que des filets à larges mailles. Ils ne comprennent pas l'impunité dont semblent bénéficier ceux qui ne le font pas. "Nous déplorons cette discipline à double vitesse : on exige de nous de respecter les normes de la pêche, mais d'autres font du désordre. Ca nous décourage. L'autorité doit se manifester. Trop c'est trop !", se révolte un pêcheur. "Chaque fois qu'on arrête les pêcheurs illicites, quelques jours plus tard, on les voit libres !", déplore un autre en train de préparer ses filets.

    Difficile travail des forces de l'ordre

    Certains apprécient toutefois les mesures prises. "Pour moi, la patrouille mixte est une bonne chose. Si l'on parvient à arrêter la multiplicité des pêcheries illicites sur les côtes ouest du lac, on pourrait desservir toute la province du Nord Kivu en poissons", estime Paul Kasereka, un pêcheur. A l'ouest du lac, de nombreuses pirogues pêchent en effet sans discontinuer et viennent même vendre leurs prises aux habitants de l'est. Ces pêcheurs détruisent l'écosystème et pèsent sur la ressource en ne laissant pas le temps aux poissons de se reproduire. Ils prennent même à partie les associations qui luttent contre ces pratiques : "Ces hors la loi malmènent nos pêcheurs. Ils en ont déporté plusieurs fois vers l'ouest du lac Édouard et exigent ensuite que nous payions une rançon pour libérer nos collègues pris en otage", témoigne un membre de la Coopevi, la coopérative des pêcheurs de Vitshumbi.

    Pourtant, plusieurs fois, des pêcheurs ont été arrêtés. "En juin dernier, nous avons réussi à mettre la main sur 50 pirogues illicites et des alevins. Dix sept sennes de plage (Ngurura), 380 filets à mailles prohibées et plusieurs nasses ont été détruits par nos services", indique Kasongo Simba, officier de pêche à l'Agri pêche. "Mais la justice a relâché les contrevenants, malgré l'effort périlleux que nous avions fourni", regrette-t-il. "En dépit de la complicité de certains militaires incontrôlés et de hors-la-loi qui ont squatté les côtes ouest, nous demandons que cette partie du lac Édouard soit libérée pour augmenter la ressource ce qui est possible si tout le monde respecte les normes de la pêche", conclut-il.

    Quant aux revendeurs et consommateurs de Goma, Kiwanja et Kanyabayonga, ils apprécient déjà d'avoir du poisson frais, même si les quantités ne sont pas encore suffisantes, comme en témoigne un revendeur de Goma. 


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    Le 13 septembre 2012

    Afrique du Nord : l’extinction des poissons d’eau douce menace les activités halieutiques !

    Assessment of the socio-economic value of freshwater species for the northern African region

    IUCN avec l'appui financier de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID)
    Edited by Diego Juffe-Bignoli and William R.T. Darwall

    Extinction des espèces d’eau douce : une double perte

    Source : IUCN

    C’est la première fois qu’une étude qui regroupe et intègre l’information sur la valeur socio-économique des espèces d’eau douce et leur menaces au nord de l’Afrique est effectuée.

    Les écosystèmes d’eau douce au Nord de l’Afrique, comme cela est le cas dans d’autres parties du monde, abritent des espèces dont les retombées socio-économiques sont directes et importantes pour les communautés locales. En effet, les espèces d’eau douce sont bien souvent source de nourriture, de matériaux de construction, de matières premières pour l’artisanat et de médicaments. Cependant, les espèces d'eau douce d'Afrique du Nord sont également confrontées à l'un des plus hauts niveaux de menace en Afrique continentale, avec 28% de tous les poissons, mollusques, crabes, libellules, hippocampes, et plantes aquatiques menacés d’extinction.

    Télécharger le rapport, cliquer IUCN

    Les résultats de cette étude coordonnée par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN et supervisée par le Programme des Espèces de l'UICN, sont édifiants. La valeur socio-économique élevée des espèces d'eau douce est clairement démontrée, puisque qu’environ 46% des poissons et 28% des plantes sont utilisés d'une manière ou d'une autre par les populations. Malheureusement, les espèces d'eau douce qui constituent les écosystèmes des zones humides tendent à disparaître rapidement en raison de l'activité humaine, avec 25% de toutes les espèces utilisées en danger.

    En ce qui concerne les poissons d'eau douce, au moins 378 000 personnes en Egypte dépendent directement des activités liées à la pêche et / ou à l'aquaculture en eau douce, une activité qui a généré 355,7 millions de dollars en 2009. Dans les pays du Maghreb, la pêche continentale et l'aquaculture sont moins importantes qu’en Egypte, mais constituent encore une contribution importante à la vie de milliers de personnes.

    Plus du quart des espèces de plantes d’eau douce autochtones du Nord de l’Afrique sont utilisées directement par les habitants de la région, et plus de 20% de ces espèces utilisées sont menacées d’extinction à un niveau régional. Les montagnes du Rif et la côte méditerranéenne du Maroc, la zone de la région de Kroumirie en Algérie jusqu’à la région de Sejenane en Tunisie, ainsi que la zone du Delta du Nil abritent un grand nombre de plantes ayant une valeur socio-économique mais qui sont malheureusement menacées. Parmi les plantes inclues dans cette étude, 66% sont des parents sauvages des espèces cultivées («Crop Wild Relatives» ou CWR, en anglais), et dont la valeur est évidente, puisqu'elles fournissent le patrimoine génétique dont dépendent de nombreuses espèces cultivées.

    L'objectif de cette étude est de relier les données de la Liste Rouge de l'UICN portant sur les risques d'extinction de 877 espèces d'Afrique du Nord, avec des informations sur la valeur socio-économique de ces espèces d'eau douce. Pour cela, 646 espèces ont été sélectionnées, dont les 128 poissons natives et518 plantes aquatiques, en évaluant ainsi les niveaux de dépendance vis-à-vis des services dérivés des écosystèmes d'eau douce. Cela a permis l'identification des espèces qui sont menacées d'extinction et qui ont également une grande valeur socio-économique.

    « Les espèces identifiées comme menacées et de grande valeur socio-économique devrait être une priorité lorsqu'il s'agit de promouvoir des initiatives de conservation visant à réduire au minimum ou atténuer les impacts sur leurs habitats, à travers des initiatives de gestion intégrée à l'échelle du bassin ou sous-bassin », affirme Diego Juffe-Bignoli de l’Unité de la Biodiversité d'Eau Douce du Programme des Espèces de l'UICN et coordinateur de la publication.

    « Cette étude montre clairement les synergies entre les objectifs de conservation de la biodiversité et les objectifs pour la protection des moyens de subsistance durables basées sur l'utilisation des ressources naturelles », a déclaré William Darwall, directeur de l'Unité de la Biodiversité d'Eau Douce du Programme des Espèces de l'UICN.

    « Les espèces et les écosystèmes doivent être protégés non seulement parce qu'ils sont utiles pour les humains, mais parce que la biodiversité soutient toute vie sur terre, y compris l'humanité », explique Catherine Numa du Programme de l'UICN des Espèces du Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN.

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    Le 14 septembre 2012


    Les Grands Lacs, présents sur les territoires américain et canadien, sont composés de cinq lacs : Supérieur, Michigan, Huron, Erié et Ontario. Ils occupent une superficie de plus de 240.000 km2 pour un volume d'eau douce de près de 23.000 km3 ce qui représente 18% des réserves d'eau douce mondiales. Ces lacs sont une véritable ressource aquacole mais représentent également d'importantes voies de communication fluviale.

    Comme nous l'évoquions dans notre précédent communiqué en date du 7 septembre dernier, des chaleurs extrêmes, avec des températures supérieures à 100°F (soit 37,8°C), ont frappé les Etats-Unis durant cet été. Celles-ci ont entrainé de lourdes conséquences sur l'activité agricole mais devraient également en engendrer sur l'économie liée aux Grands Lacs.

    La baisse du niveau des lacs et l'augmentation des températures

    Le Service National Océanique (National Ocean Service), sous tutelle de l'Administration Nationale des Océans et de l'Atmosphère (National Oceanic and Atmospheric Administration) est en charge de la mesure et du contrôle du niveau des Grands Lacs sur le territoire américain au travers de 31 points de contrôle. Selon les projections des Ingénieurs de l'US Army (U.S. Army Corps of Engineers), les Grands Lacs, et notamment les lacs Huron et Michigan, devraient atteindre, d'ici le mois de novembre, le niveau le plus bas jamais atteint. Les précédents records de niveau atteints avaient été relevés en 1964 et 1965, avec un déficit de 42 cm en deçà du niveau annuel moyen qui est de 176 m au-dessus du niveau de la mer. D'après les derniers relevés, les lacs Huron et Michigan devraient perdre 61cm par rapport au niveau annuel moyen, le lac Supérieur 28 cm, et les lacs Erié et Ontario 20 cm. Les données indiquent une baisse notable, visible sur le graphique ci-dessous, des niveaux des eaux des lacs Michigan/Huron et Erié entre septembre 2011, septembre 2012, et les prévisions pour octobre 2012.

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    Le 18 avril 2013

    Soudan du Sud. Du matériel de pêche pour survivre...

    Sud Soudan. Ces dernier mois, la violence a obligé des milliers d'habitants de zones reculées à abandonner leur foyer et leurs biens, et à renoncer aux activités qui assuraient leur survie. Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) leur a récemment apporté une assistance vitale. Il a distribué du matériel de pêche aux personnes démunies parmi les communautés locales et les déplacés. Les équipements de pêche sont légers et facilement transportables, ce qui est un avantage lorsque les gens doivent se déplacer pour des raisons de sécurité.

    Dans l'État du Jonglei, le CICR a distribué des kits de pêche pour venir en aide à 12 000 personnes démunies parmi les communautés locales et les déplacés à Pibor et à Gumuruk, les deux principales villes du comté de Pibor. Combinée aux inondations saisonnières, la violence armée a durement éprouvé les habitants de ces régions, qui dépendent aujourd'hui dans une large mesure de la pêche pour se nourrir. « L'accès aux terres agricoles a été considérablement entravé, tandis que la flambée des prix des denrées alimentaires a empêché les gens d'acheter ce dont ils avaient besoin pour survivre », précise encore M. Mabeck.

    « Les bouleversements que cela suppose pour les personnes déplacées et pour les communautés locales qui les accueillent sont considérables, explique Melker Mabeck, chef de la délégation du CICR au Soudan du Sud. Se procurer de l'eau potable, des vivres ou un abri sont une véritable gageure dans des endroits où les biens de première nécessité sont déjà très rares en temps normal. »

    Pénuries d'eau et de vivres dans d'autres régions. Les mauvaises récoltes, la pénurie de vivres et l'insécurité ont bouleversé l'existence de nombreuses communautés dans d'autres régions du Soudan du Sud, également. Sur la rive occidentale du Nil, au nord de Malakal, une région accessible principalement par bateau, le CICR procède actuellement à des distributions de secours en faveur de quelque 25 000 personnes. Cette assistance, dont le volume varie de famille en famille, comprend des vivres, des outils agricoles, des semences, des kits de pêche et des articles ménagers. « L'aide que nous fournissons aux agriculteurs arrive juste avant la saison des pluies, qui est aussi celle des semailles », relève Ana Gerlin Hernandez, coordonnatrice des activités d'assistance du CICR.

    Les équipements de pêche sont légers et facilement transportables, ce qui est un avantage lorsque les gens doivent se déplacer pour des raisons de sécurité, ce qui a récemment été le cas pour beaucoup de personnes dans plusieurs région du Soudan du Sud. D'après l'agence de presse : Soudan du Sud : des dizaines de milliers de personnes subissent toujours les effets de la violence

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    Le 4 octobre 2013

    L’impact minoré du changement climatique sur l’extinction des poissons d’eau douce

    Des chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)1, de l’Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology.

    Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce2.

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    Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

    Cliquer Ici pour le communiqué intégral du Cnrs 

    Les poissons d’eau douce disparaissent moins à cause du climat que par la pollution et la transformation des rivières

    Source : Reporterre d'après Museum national d’Histoire naturelle

    A moyen terme, le changement climatique n’est pas la principale menace pour la biodiversité des poissons. Une étude scientifique montre que l’extinction des poissons d’eau douce est avant tout la conséquence des actions directes de l’homme (pollution, dégradation de l’habitat, fragmentation liée aux barrages), et qu’il faut agir dès maintenant si l’on veut préserver l’intégrité des cours d’eau.

    Des chercheurs de l’Université Toulouse III [1] et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans le Journal of Applied Ecology [2].

    Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce. Plusieurs décennies, voire plusieurs millénaires, peuvent en effet s’écouler avant l’extinction d’une espèce, celle-ci pouvant être due à d’autres facteurs que le changement climatique.

    En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff [3], vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l’ordre de 7 % en moyenne.
    Taux d’extinction 150 fois plus rapide que naturellement

    Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d’extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d’extinction prédits en fonction du changement climatique.

    Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90 000 cours d’eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.

    Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l’Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle.

    Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l’extinction, en tout et pour tout, d’une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d’eau d’ici à 2090.

    Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique.

    Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

    Notes
    [1] Laboratoire BOREA (Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques)
    [2] Tedesco, P.A, Oberdorff, T. et al., "A scenario for impacts of water availability loss due to climate change on riverine fish extinction rates" Journal of Applied Ecology, 50, 1105 (2013)

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    Avec la compensation biodiversité, la nature devient marchande !

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    Avec la compensation biodiversité, la destruction de l'environnement devient monnayable !

    Mardi 3 févier 2015 sur Arte :Nature, le nouvel eldorado de la finance

    La Commission Européenne propose la compensation biodiversité pour protéger la nature. L’enquête publique est close depuis le 17 octobre 2014 (1)... Après la sanctuarisation des espaces maritimes, la compensation biodiversité constituerait l’étape marchande (libérale) de la protection des mers et des océans.

    Alors que Bruxelles avance à grands pas vers la marchandisation des espaces naturels (forêt, lac et océan), on ne peut pas dire que cette décision soulève les foules... Quelques jours avant l’échéance de la consultation publique, les chasseurs se sont réveillés flairant un danger dans l’exercice de leur activité (2). En juillet, un collectif d’associations britanniques avait lancé une pétition mais sans grand résultat ; la lettre ouverte pour la Commission n’a pas eu la résonnance des grands mouvements de foule comme la marche mondiale pour le climat... (3)

    Au moment où le PNUE, agence onusienne de l’environnement, signe plusieurs documents "catastrophe" sur l’état de la biodiversité dans le monde, les citoyens semblent désarmés face au chaos annoncé. Seraient-ils blasés au point de remettre leur destin, l’avenir des ressources forestières et océaniques, entre les mains des forces du marché ?

    Après leur sanctuarisation, les ressources marines seront « marchandables »

    Le concept de diversité biologique est récent. Cependant, il encadre de plus en plus l’activité des professionnels de la mer. Il est à l’origine de multiples règles dans la gestion des pêcheries. La plus emblématique est probablement l’arrêt de tout rejet de poisson par-dessus bord, le fameux « rejet zéro » dont l’application débutera le 1 janvier 2015 dans les eaux européennes.

    Issue du Sommet de la Terre de Rio en 1992, la Convention sur la biodiversité impacte beaucoup les activités halieutiques. Aires marines protégées, Natura 2000 en mer et autres Réserves marines et côtières sont autant de décisions prises suite à ce traité international signé par 193 États. A Durban en 2003, l’objectif fixé pendant cette réunion-étape se situait déjà entre 10 et 20% des océans. Toutefois, la sanctuarisation de vastes étendues océaniques (jusqu’à 40% proposition de certaines organisations environnementales) relève plus des enjeux géostratégiques que de la protection des ressources marines (4).


    La Commission européenne va t-elle transformer la nature en registre comptable ? s’interrogeait Sophie Chapelle en juillet 2014 dans Basta !

    Une consultation publique vient d’être lancée par la Commission européenne jusqu’au 17 octobre prochain. Malgré un intitulé quelque peu énigmatique – « initiative européenne visant à enrayer toute perte nette de biodiversité » (1) –, l’enjeu est majeur. Car ce projet de réglementation concerne l’ensemble des impacts liés aux activités humaines, de la création d’un entrepôt à la réalisation des grandes infrastructures de transport. « Pour stopper cette détérioration (de la biodiversité, ndlr), les pertes dues aux activités humaines doivent être contrebalancées par des gains, précise la Commission européenne. Lorsque ces gains sont au moins équivalents aux pertes, le principe visant à éviter toute perte nette est respecté. » Traduction ? Concrètement, quand une activité économique détruit une portion de nature, et de biodiversité, celle-ci doit être recréée ailleurs. L’intention paraît louable. Sauf que pour la Commission européenne, tous les écosystèmes seraient substituables les uns aux autres. Un projet bétonne plusieurs hectares de vallons, de bois et d’étang dans une région ? Il pourra être compensé par une action équivalente en faveur de l’environnement dans une autre région. Comme si tout se valait.

    La nature n’est pas à vendre

    En réaction à la proposition de la Commission européenne, plusieurs organisations ont mis en ligne une lettre ouverte qui demande l’abandon des projets de compensation (5).

    Lettre pour la Commission Européenne

    Nous, organisations et individus signataires de cette lettre ouverte, nous considérons que la législation sur la compensation biodiversité en train d’être étudiée par la Commission Européenne nuirait à la nature et aux êtres humains tout en donnant plus de pouvoir à ceux qui détruisent la nature pour faire du profit.

    Nous demandons que tous les projets de compensation soient abandonnés.

    La compensation, un permis de détruire

    L’expérience mondiale des projets et dispositifs de compensation biodiversité montre qu’en réalité ils augmentent la pression sur la biodiversité en blanchissant des infrastructures et aménagements controversés. Par exemple, en Grande Bretagne, le gouvernement a été assez franc pour admettre que la compensation de biodiversité « accélèrerait les demandes pour de nouveaux aménagements et infrastructures ». La compensation biodiversité a déjà facilité l’autorisation de tels projets dans des forêts, des prairies de grande valeur et des zones appréciées des populations. (6)

    Making Dreams Come True – New Film



    Vidéo parodique de trois minutes autour de la « compensation biodiversité » : La directrice d’une société fictive, GreenLite Energy, se réjouit d’avoir découvert du gaz de schiste sous le Regent’s Park – un parc situé en plein cœur de Londres. Soutenue par le gouvernement anglais, la société assure pouvoir compenser la destruction du parc, voué à l’extraction d’hydrocarbures. Comme si le bénéfice pour la flore et la faune était forcément quantifiable à un instant donné. Ce dont se moque la vidéo : un expert tente de compter chaque abeille en train de butiner et inventorie grossièrement les oiseaux dans les arbres. Impossible de croire en la mise en place d’unités de mesure fiables permettant de calculer la valeur naturelle de Regent’s Park...

    Marchandisation de la nature

    La compensation biodiversité transforme la nature en une marchandise et suggère dangereusement que la nature peut être remplacée. La biodiversité et les écosystèmes sont complexes et uniques. Il est impossible de réduire la biodiversité à un système de crédits tel que le propose de nombreux systèmes de compensation.

    Les populations perdent l’accès à la nature

    La compensation biodiversité masque la perte irrémédiable de nature lorsque celle-ci est détruite, ce qui implique une perte de biodiversité et la perte de l’accès des populations à la nature, nuisant à leur santé, leur bien être et leur joie. Les hommes aiment la nature, non seulement pour ce qu’elle est mais aussi pour l'endroit où elle se trouve. Le rôle social que la nature joue dans les vies des gens et des populations ne peut être compensé.

    Protéger la nature et reconnaître les responsabilités, plutôt que la compensation

    Si l’UE et les Etats-membres s’intéressent réellement à la perte continue de biodiversité, ils doivent reconnaître que la compensation ne fera qu'empirer la situation. S’attaquer à la perte de biodiversité nécessite que les Etats-membres appliquent les lois protégeant la biodiversité, regardent attentivement comment les terres sont utilisées et élaborent des plans locaux de développement en partenariat, et non pas en opposition, avec les populations locales. Les économies doivent être structurées dans l’intérêt des citoyens et non de celui des grosses entreprises.

    La nature est un bien commun pour lequel nous partageons tous des droits et des responsabilités. Pour être efficace, tout politique visant à protéger la biodiversité doit prendre en compte ces considérations.

    Nous exhortons la Commission Européenne à abandonner ses projets de législation européenne sur la compensation biodiversité. De telles politiques ne permettront qu'à ceux qui le peuvent de continuer à détruire la nature pour faire du profit. L’UE devrait agir pour l’intérêt public en protégeant la biodiversité, la nature et les espaces publics à travers des régulations claires et une mise en œuvre sérieuse.

    Veuillez agréer, Messieurs, Mesdames, nos salutations distinguées.

    Si vous souhaitez signer notre lettre pour la Commission Européenne
    – à titre individuel ou pour le compte d'une organisation – remplissez le formulaire en bas de la version en anglais de la lettre.

    NB : Illustrations proposées par Nature Not For Sale
    (2) Chasseurs de France : L'initiative « No Net Loss »: consultation publique de l'UE  (pour visualiser les documents à remplir (non accessibles depuis la fin de la consultation) aller sur le site des Chasseurs en Somme)
    (3) Nature not for sale 
    (4) Atlas Blue lobby : Le pivot maritime Asie Pacifique 
    (5) Nature not for sale : Lettre ouverte pour la Commission européenne (en français)
    (6) Etude de cas : http://www.fern.org/naturenot4sale

    Philippe Favrelière (article publié le 20 octobre 2014) (1688)

    Autres articles :

    Pour aller plus loin

    Le 31  janvier 2015

    Nature, le nouvel eldorado de la finance




    Combien vaut la nature ? Combien peut-elle rapporter ? À l'heure où l'on craint le pire pour la biodiversité, ce documentaire révèle la financiarisation croissante des ressources naturelles par les banques et les investisseurs privés. Édifiant.

    Sur Arte - Mardi 03 février à 22h25 (88 min)

    Ce documentaire raconte l’histoire de la main mise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes. Animaux et végétaux sont désormais transformés en produits bancaires et cotés en bourse. Un nouveau marché se développe : les espèces vivantes disparaissent, elles prennent donc de la valeur. L’environnement devient un capital spéculatif. Quel en sera le prix pour la nature et les hommes ?" - Un film de Sandrine Feydel & Denis Delestrac - Images : Images : Michel Anglade - Chef monteur : Guillaume Quignard - ARTE France & Via découvertes production - www.viadecouvertes.fr

    Rediffusion mardi 10.02 à 1h35
    Rediffusion mardi 10.02 à 8h55
    Rediffusion lundi 16.02 à 8h55

    La course au profit généralisé et le marché global ont largement contribué à la crise écologique actuelle. Pourtant, les mondes de l'économie et de la finance prétendent renverser la tendance et sauver la planète en la protégeant à leur façon, c'est-à-dire avec de l'argent. C'est bien l'émergence d'un nouveau marché, celui de la protection environnementale, que décrypte le documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac  - l'auteur du Sable, enquête sur une disparition, récemment diffusé par ARTE. Encore embryonnaire il y a quelques années, ce marché est aujourd'hui l'un des plus prometteurs en terme de profit. Son mode de fonctionnement est simple. De plus en plus de sociétés financières ou d'assurances, parfois précédées par les économistes, attribuent un coût à la nature. Combien vaut la forêt d'Amazonie ? Quelle est la valeur marchande de l'incessant labeur de pollinisation accompli par les abeilles ? Jusqu'ici, l'"invisibilité économique" de la nature ne jouait pas en sa faveur : les marchés n'aiment ni l'abondance ni la gratuité. Mais avec la raréfaction des ressources et la disparition programmée de certaines espèces, l'équation a changé. La loi de l'offre et de la demande peut maintenant s'appliquer aux richesses naturelles. Ainsi, des banques et des fonds d'investissements, pourtant responsables de la dernière crise financière en date, achètent d'immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales menacées. Monétarisées et financiarisées, ces réserves sont ensuite transformées en produits boursiers possiblement spéculatifs. On peut donc acheter des actions "mouche", "orang-outan" ou "saumon". En investissant dans ces titres, les entreprises polluantes obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes...

    La nature de l'argent

    Fruit d'un patient et minutieux travail d'investigation, Nature, le nouvel eldorado de la finance met en relief les mécanismes d'un système naissant qui pourrait se révéler une entreprise de tartufferie mondiale. Interrogeant financiers, experts et penseurs, le film confronte les points de vue antagonistes et multiplie les exemples concrets de populations et milieux naturels menacés par ces nouvelles pratiques. L'enquête dresse un vaste panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour de ce "nouveau" capital naturel, se demandant au final quelles valeurs défendent réellement ceux qui attribuent un coût à la nature. Une nouvelle crise financière pourrait en effet résulter de la spéculation et de l'effondrement de ces nouveaux marchés...Fruit d'un patient et minutieux travail d'investigation, Nature, le nouvel eldorado de la finance met en relief les mécanismes d'un système naissant qui pourrait se révéler une entreprise de tartufferie mondiale. Interrogeant financiers, experts et penseurs, le film confronte les points de vue antagonistes et multiplie les exemples concrets de populations et milieux naturels menacés par ces nouvelles pratiques. L'enquête dresse un vaste panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour de ce "nouveau" capital naturel, se demandant au final quelles valeurs défendent réellement ceux qui attribuent un coût à la nature. Une nouvelle crise financière pourrait en effet résulter de la spéculation et de l'effondrement de ces nouveaux marchés...


    Regardez “Nature, le nouvel eldorado de la finance”, 

    en avant-première sur Télérama.fr

        Virginie Félix
        Publié le 31/01/2015.



    Nature, le nouvel eldorado de la finance de Denis Delestrac et Sandrine Feydel.

    Sur fond de crise écologique, la protection des ressources naturelles est devenue un secteur lucratif, qui attire de plus en plus spéculateurs et multinationales. Jusqu’au mardi 3 février nous vous proposons en avant-première cette enquête stupéfiante au cœur de l’économie verte.

    La nature serait-elle en train de devenir le nouveau terrain de chasse des grands fauves de la finance ? C'est le stupéfiant constat auquel aboutissent Denis Delestrac et Sandrine Feydel, au terme d'une enquête fleuve dans la jungle de la nouvelle économie verte. Un secteur émergent où les espèces en voie de disparition sont un placement lucratif, et la protection des écosystèmes un investissement ad hoc pour des multinationales qui doivent compenser les dégâts qu'elles commettent ailleurs.

    La crise écologique serait donc devenue une opportunité économique, voire un objet de spéculation, dont cette vaste enquête dévoile les appétits et les logiques avec mordant. « Il y a trois ans, lors d'une conférence sur l'économie verte, j'ai appris qu'aux Etats-Unis, c'étaient des institutions privées, des biobanques, qui s'occupaient de la protection des espèces en voie de disparition, explique Sandrine Feydel. En creusant un peu, j'ai découvert que des économistes commençaient à parler de financiarisation de la nature, voire à évoquer des risques d'un nouveau krach si le monde de la finance se couplait trop avec les milieux de la préservation de l'environnement. »

        “En se raréfiant, les ressources naturelles prennent de la valeur.”

    Comment en est-on arrivé à mettre un prix sur une forêt primaire ou une barrière de corail, à chiffrer le service de pollinisation rendu par les abeilles (200 milliards de dollars) ? « Depuis des années, certains économistes défendent l'idée que s'il y a une dégradation aussi importante de la biodiversité, c'est parce que l'on n'a jamais attribué de valeur économique à la nature. Et ce discours finit par s'imposer en même temps que se développent ces nouveaux marchés de la protection des espèces ou des écosystèmes, analyse la réalisatrice. Selon la loi de l'offre et de la demande, en se raréfiant, les ressources naturelles prennent de la valeur. Comme nous l'a résumé un économiste : “La dernière forêt sur Terre, le dernier cours d'eau non pollué, le dernier endroit où respirer de l'air pur, ça vaudra plus que des diamants...” »

    Plus largement, le film montre aussi comment a fait son chemin l'idée que l'économie et les marchés pouvaient résoudre la crise environnementale. « Au sommet de Rio, en 1992, il ne venait à l'idée de personne de penser que les entreprises devaient être des acteurs de la protection de l'environnement, rappelle Sandrine Feydel. Depuis, il y a eu un changement de paradigme, des multinationales destructrices de la nature ont réussi à faire croire qu'elles pouvaient faire partie des solutions au problème écologique. Et la crise économique a conduit à un désengagement des Etats. Désormais, même les ONG doivent aller chercher l'argent là où il est, en nouant des partenariats avec des multinationales. Mais, à ce jeu-là, on peut se demander qui influence qui... »

    http://television.telerama.fr/television/regardez-nature-le-nouvel-eldorado-de-la-finance-en-avant-premiere-sur-telerama-fr,122201.php

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    Le 23 Janvier 2015

    Les obligations vertes transforment les attentes des investisseurs et facilitent les investissements durables
       
    Les points marquants
    • Les obligations vertes permettent de mobiliser des milliards de dollars par an pour la mise en œuvre de projets de développement nationaux ou municipaux à la fois indispensables et respectueux du climat et de l’environnement.
    Avec plus de 35 milliards de dollars d’émissions obligataires, soit plus de trois fois plus qu’en 2013, 2014 a été une année record pour ce marché naissant.
    • Plusieurs tendances se dessinent pour 2015, notamment de nouvelles catégories d’émetteurs, de nouveaux indices et une évolution des attentes des investisseurs.

    Source : Banque mondiale

    Il y a un an, lors du Forum économique mondial de Davos, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a encouragé les investisseurs à s'engager de manière durable et responsable dans le marché des obligations vertes. Les obligations vertes, qui constituent un segment relativement récent mais en pleine expansion, fonctionnent comme les autres types de produits obligataires mais présentent l’avantage de contribuer à combler le manque de financements disponibles pour des projets de développement respectueux du climat.

    Environ 11 milliards de dollars d’obligations vertes avaient été émis l’année précédente. Jim Yong Kim avait appelé au doublement de ce chiffre d’ici septembre 2014, date du Sommet sur le climat. De nouveaux émetteurs ont lancé leurs premières obligations vertes, de nouveaux indices ont été créés pour ces titres et le nombre de souscripteurs a augmenté, ce qui a permis aux émissions d’obligations vertes de dépasser les 35 milliards de dollars en 2014.

    Alors que s’ouvre cette semaine la nouvelle édition du Forum de Davos, la plupart des observateurs prévoient que les investissements dans les obligations vertes continueront d’afficher une forte croissance en 2015.

    D’après le Groupe de la Banque mondiale, plusieurs tendances se font jour.

    Évolution des attentes des investisseurs

    L’essor du marché des obligations vertes fait évoluer les formes d’investissement et les attentes des investisseurs.

    Depuis leur introduction en 2007, les obligations vertes ont principalement été émises par des banques de développement, comme la Banque mondiale (a) et l’IFC (a) ; elles ont permis de financer des projets respectueux du climat et de l’environnement, par exemple l’expansion de l’énergie solaire dans les zones rurales au Pérou (a), le déploiement à grande échelle des énergies renouvelables au Mexique (a), l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation en Tunisie (a) ou le recours accru à des transports urbains non polluants en Colombie (a).

    Les investisseurs apprécient non seulement la liquidité et le rendement fixe des obligations vertes, mais également l’effet bénéfique qu’elles peuvent produire.

    Aujourd’hui, à l’instar des fonds de pension (a) par exemple, nombre d’investisseurs institutionnels ont des impératifs d’investissements durables et responsables, et ils élaborent des stratégies expressément conçues pour faire face aux risques climatiques en mettant à profit les opportunités offertes par les différentes classes d’actifs. Les obligations vertes sont à même de répondre aux besoins des investisseurs sur le plan de la vérification et de la mesure de l’impact. De plus, celles de la Banque mondiale et de l’IFC sont notées AAA/Aaa.

    « La dégradation de l’environnement, la pauvreté et les conséquences du changement climatique sont autant de facteurs qui mettent en péril le bien-être et la stabilité des pays, des populations, des ressources et des entreprises. Les investisseurs sont de plus en plus conscients des menaces que ces facteurs représentent pour le rendement financier à long terme, et en tiennent compte dans leurs décisions », explique Laura Tlaiye, conseillère en investissements durables à la Banque mondiale, qui figure parmi les premiers et plus importants émetteurs d’obligations vertes (plus de 27 milliards de dollars, dans 18 monnaies).

    En outre, les obligations vertes offrent aux petits investisseurs un moyen de « voter avec leur argent ». Aux États-Unis, l’État du Massachusetts, par exemple, a reçu plus de 1 000 ordres de souscription pour une obligation verte qu’il a émise l’année dernière. La plupart de ces ordres émanent de particuliers désireux de soutenir les investissements des autorités locales dans l’environnement.

    « Les incitations évoluent du fait que certains investisseurs sont en quête de ce type d’investissement et demandent des informations détaillées sur les performances environnementales. Nous attirons des investisseurs qui, sinon, n’auraient pas été intéressés, et nous diversifions et élargissons notre base d’investisseurs ainsi que nos sources de financement », précise Heike Reichelt, responsable des relations avec les investisseurs et des nouveaux produits à la Banque mondiale.

    Diversification des émetteurs et des investisseurs

    À mesure que le marché des obligations vertes se développe, la taille des opérations d’émission s’accroît et de nouveaux types d’émetteurs apparaissent.

    Les municipalités et les organismes publics qui recouraient hier à des titres obligataires pour lever des fonds destinés à des projets d’infrastructure se sont mis à émettre des obligations vertes afin de soutenir et de promouvoir des projets respectueux de l’environnement et du climat. Ces projets portent notamment sur l’amélioration de la maîtrise de l’énergie et les transports en commun, comme à Johannesburg (Afrique du Sud), où a été lancée l’année dernière la première obligation verte municipale d’Afrique pour financer des projets de réduction des émissions polluantes dans le domaine du biogaz, de l’électricité solaire et du transport durable.

    Les entreprises et les opérateurs de services publics ont, eux aussi, commencé d’émettre des obligations vertes. En France, GDF Suez a réalisé la plus vaste émission obligataire à ce jour (2,5 milliards d’euros) pour financer des projets exploitant des énergies renouvelables, comme l’implantation d’éoliennes, ou axés sur la maîtrise énergétique, tels que des compteurs intelligents et des réseaux de chauffage urbain intégrés.
    Le « label vert » peut aider les émetteurs à attirer de nouveaux investisseurs. Plus le marché des obligations vertes se développera, plus les projets écologiques deviendront prioritaires sur les autres projets ; les émetteurs affichant de solides performances en termes de durabilité verront s’étoffer leur portefeuille de clientèle.

    On assiste aussi à l’émergence de nouveaux types d’obligations vertes et de nouvelles monnaies de libellé. La période de souscription de la première obligation verte liée à un indice que la Banque mondiale a émise à l’intention des investisseurs individuels (a) européens s’est achevée début janvier. Cette opération a permis de lever 91 millions de dollars. L’année dernière, l’IFC, qui a émis à ce jour plus de 3,7 milliards de dollars d’obligations vertes, a proposé ses premières obligations vertes en renminbi (a) et en sol péruvien (a).

    Transparence et indices

    Les investisseurs considèrent que la transparence est la clé du succès des obligations vertes.

    La Banque mondiale a placé la barre très haut lorsqu’elle a lancé en 2007 sa première obligation verte en partenariat avec la banque suédoise SEB. D’autres organisations lui ont emboîté le pas et adapté ce modèle. Il faut tout d’abord définir les critères d’éligibilité pour les projets financés via des obligations vertes et vérifier ces critères avec une organisation spécialisée, telle que CICERO (a). La Banque mondiale a mis en place un processus de sélection des projets satisfaisant aux critères, puis constitué un compte distinct réservé au produit de l’émission, afin d’allouer ces fonds aux projets éligibles. Enfin, elle rend compte de l’impact environnemental des projets et veille à la conformité.

    Cette structure et cette priorité donnée à la transparence et à l’information ont servi à formuler les « Principes pour les obligations vertes », approuvés par plus de 70 investisseurs, banques, autres émetteurs et participants à ce marché. Ces principes sont appliqués sur une base volontaire, avec une coordination assurée par l’International Capital Markets Association (ICMA).

    Afin d’aider les investisseurs à évaluer les obligations vertes, MSCI/Barclays (a) et d’autres acteurs ont aussi constitué des indices spécifiques pour noter les émetteurs et vérifier leurs critères de sélection des projets, ainsi que le mode de gestion du produit des émissions, afin que les fonds soient utilisés comme prévu et en toute transparence.

    Quel effet sur le financement du développement ?

    Le financement public ne suffira jamais à lui seul à freiner le changement climatique : des investissements privés dans des projets climato-intelligents sont également nécessaires pour orienter les économies sur une trajectoire de croissance plus sobre en carbone. La création d’un marché des obligations vertes à même de mobiliser le financement du secteur privé permet de sensibiliser ce dernier à l’importance des investissements propices au développement et favorise la mobilisation de ses fonds.

    « Nous pensons que l’investissement durable va s’imposer à terme comme la forme de gestion la plus banale pour les portefeuilles de titres à revenu fixe, ce qui transformera le mode de gestion des entreprises et des projets qu’elles appuient », explique Heike Reichelt. « La prochaine génération de gestionnaires de portefeuilles se demandera pourquoi le profit à court terme l’a aussi longtemps emporté sur la croissance durable... » 

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    Le 27 Janvier 2015

    Les profondeurs des océans protégées... en 2018



    New York - Une importante réunion sur la gouvernance des océans en haute mer s'est tenue au siège de l'ONU du 20 au 23 janvier 2015 dans le cadre des rencontres du groupe "Ad Hoc Open-ended Informal Working Group to Study Issues Relating to the Conservation and Sustainable Use of Marine Biological Diversity Beyond Areas of National Jurisdiction" - Connu aussi sous le nom de BBNJ (biodiversity beyond national jurisdiction) Working Group.

    Cliquer Ici pour télécharger les recommandations du BBNJ datées du 23 janvier 2015 : "Recommendations of the Ad Hoc Open-ended Informal Working Group to study issues relating to the conservation and sustainable use of marine biological diversity beyond areas of national jurisdiction to the sixty-ninth session of the General Assembly"

    Cliquer Ici pour accéder aux travaux de ce groupe de travail
    Cliquer Ici pour un résumé en images de la réunion du 20 au 23 janvier

    Les pays membres de l'ONU se sont mis d'accord samedi 24 janvier pour commencer à négocier un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, après quatre jours de discussions à New York.

    Source : AFP/La Dépêche

    Des organisations écologistes qui suivaient de près ces discussions, regroupées dans la Coalition pour la haute mer (High Seas Alliance), ont salué "une étape importante pour la protection des océans".

    Le futur traité, qui serait le premier du genre, permettrait de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques) que chaque État riverain gère à sa guise. Ces zones et les fonds marins qu'elle recouvrent sont menacées par la pollution, la surpêche ou le réchauffement climatique.

    Elles représentent 64% des océans et 43% de la surface de la Terre, ce qui en fait la plus grande biosphère de la planète.

    Il faudra encore que l'Assemblée générale de l'ONU, à sa prochaine session fin septembre, entérine formellement l'accord obtenu tôt samedi matin à New York. Et un traité ne verra le jour au mieux qu'en 2018.

    Selon le texte adopté samedi et dont l'AFP a eu copie, un "comité préparatoire" sera mis sur pied en 2016 pour dessiner les contours d'un futur traité et faire des recommandations à l'Assemblée à sa session de septembre 2017.

    Celle-ci décidera alors si et quand il convient de réunir une "conférence intergouvernementale sous l'égide des Nations unies" afin de négocier un "instrument international juridiquement contraignant". Ce traité devra porter sur "la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale".

    Il s'agira en particulier de créer des "zones marines protégées" et de "partager les bénéfices" tirés des grands fonds, par exemple en matière de génétique marine.

    Pour Karen Sack, de Pew Charitable Trusts, "c'est un grand moment pour la haute mer (...) et une vraie bonne nouvelle pour la vie dans les océans".

    "L'accord obtenu aujourd'hui peut faire beaucoup pour garantir la protection de la haute mer, qui en a terriblement besoin", a souligné Sofia Tsenikli de Greenpeace dans un communiqué. "Le temps presse."

    "C'est la plus grande biosphère de la planète et il n'existe pas encore d'instrument juridique pour y créer des parcs nationaux de la mer", explique Karen Sack.

    Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins.


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    Edito de la lettre de l'Iddri - Janvier 2015

    2015 : le grand test

    Institut de recherche sur les politiques - Institut du développement durable et des relations internationales

    Teresa Ribera, Directrice de l'Iddri

    Chers amis,

    Presque vingt-cinq ans après le Sommet de la Terre, qui a mis le développement durable à l'agenda de l'action internationale, 2015 sera l’année de grandes échéances, avec notamment la décision de l’Assemblée générale des Nations unies sur les Objectifs de développement durable (ODD) en septembre et la conférence Paris Climat 2015 en décembre. Au terme de deux processus distincts, mais sur des enjeux qui ne peuvent qu’être reliés, ces deux événements ont chacun pour objectif de définir un cadre d’action renforcé pour l’avenir ; l’analyse des expériences passées (Objectifs du Millénaire pour le développement [OMD] dans le premier cas, conférences climat sous la houlette de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques [CCNUCC] et Protocole de Kyoto dans le second) contribuera à cette construction. Ces deux processus ont maturé, chacun arrive à une étape décisive, et cela converge temporellement.

    Au même moment, Johan Rockström, Will Steffen et une équipe d’éminents scientifiques viennent de publier une mise à jour de leurs travaux sur les limites planétaires (www.sciencemag.org/content/early/2015/01/14/science.1259855). Le constat est sans appel. Quatre des neuf limites sont déjà franchies ou en cours de dépassement : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, le changement rapide d’usage des sols, et la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore. Ces limites sont pourtant définies comme les seuils à ne pas dépasser pour que « le système Terre ne bascule [pas] dans un état très différent [de l’actuel], probablement bien moins favorable au développement des sociétés humaines ».

    Toujours dans Science (16 janvier 2015)

    Les océans pourraient bientôt connaître une extinction massive de leur biodiversité


    Illustration : Chronologie de l'empreinte des activités humaines sur les milieux terrestres et marins. La ligne du temps devient rouge avec le réchauffement climatique en cours. © D J McCauley et al. Science 2015;347:1255641

    Extrait de Notre Planète 

    Pour la première fois, une étude met en évidence l'impact global et alarmant des activités humaines sur la vie marine. Après la disparition, souvent irréversible d'une partie de la biodiversité terrestre, c'est au tour de la vie marine de connaître un dangereux basculement vers une véritable extinction massive.

    La 6e extinction massive du vivant est en cours

    Actuellement, la perte de biodiversité et les changements dans l'environnement qui y sont liés sont plus rapides qu'à aucune période de l'histoire de l'humanité. De nombreuses populations animales et végétales sont en déclin, que ce soit en termes de nombre d'individus, d'étendue géographique, ou les deux. Si la disparition d'espèces fait partie du cours naturel de l'histoire de la Terre, l'activité humaine a considérablement accéléré le rythme d'extinction.

    L'extinction actuelle, provoquée par les activités humaines et notre mode de vie irresponsable, est comparable à une crise biologique majeure, comme celles, naturelles, qui ont entraîné la disparition de très nombreuses espèces vivantes. On parle actuellement de la 6e extinction massive de la biodiversité : elle a déjà des effets irréversibles sur terre et cause des dommages majeurs dans les mers et océans.

    Les océans subissent une pression de plus en plus forte...

    L’attente en cette année 2015 est donc claire : ce doit être l’année qui marque le passage de la maturation à une mise en œuvre à la hauteur des enjeux, l’année de l’épreuve de la réalité. Alors que l’ampleur des problèmes ne fait plus débat, nous devons être capables de créer suffisamment de confiance pour une ambition significativement renforcée et surtout suivie d’effet.

    Un signal important sera donné dès le mois de juillet avec la conférence d’Addis-Abbeba (Éthiopie) sur le financement du développement. Ce sujet délicat, dans un contexte de contraintes économiques et d’un paysage de l’aide au développement profondément reconfiguré, sera crucial pour renforcer cette confiance et un élément important pour passer des objectifs à la mise en œuvre.

    Un critère de succès des grands rendez-vous de 2015 sera d’une part l’appropriation de ces enjeux de climat et de développement par les pays et d’autre part leur capacité à inscrire l’action dans la durée. Ainsi, Paris Climat 2015 devra marquer une étape et engager irrémédiablement tous les pays dans des transformations profondes pour rester en-dessous d’une augmentation de 2°C.

    En lien avec ce premier marqueur, un autre sera la capacité à enclencher une action cohérente dans les différents volets des politiques : cohérence entre les engagements internationaux et les politiques nationales, et entre les politiques économiques, sociales et environnementales. L’environnement ne peut plus être une option, un sujet technique, délimité, indépendant des objectifs économiques et sociaux.

    Au fil de l’année, un grand nombre d’enjeux seront d’ailleurs traités. La réduction des risques de catastrophes sera à l’agenda du mois de mars, avec une résolution à la clé lors de l’Assemblée générale des Nations unies. La gouvernance de la haute mer, jusque-là zone de non droit, pourrait elle aussi évoluer en profondeur à cette occasion. Les questions de biodiversité traverseront les différentes négociations sur le financement, les ODD et le climat.

    C’est d’ores et déjà un signe d’espoir important de voir de nombreuses initiatives de citoyens, de collectivités et d’entreprises déjà à l’œuvre, partout, dans tous les secteurs (énergie, mobilité, agriculture, économie collaborative, santé, etc.). L’enjeu des processus de négociations internationales est de donner l'impulsion et le cap pour amplifier ce phénomène et créer les conditions d’une transformation massive. Il s’agit de donner aux citoyens la capacité d’agir : à celui-ci l’accès à l’énergie pour la santé et l’éducation, à celui-là le choix d’un mode de vie plus durable.

    En 2015, les processus de gouvernance internationale du développement durable ont donc l’occasion de passer avec succès l’épreuve de la réalité. Je nous souhaite à tous, mes chers amis, une année 2015 synonyme de validation de notre capacité d’action collective.

    À l’Iddri, soyez-en sûrs, nous ferons tout pour cela, avec vous !

    Teresa Ribera

    Pour retrouver les chroniques et l'ensemble des activités de l'Iddri en vue de la COP21, venez visiter le blog cimat : www.blog-iddri.org

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    Le 22 Janvier 2015

    Forum économique mondial : Le rapport 2015 sur les risques mondiaux


    Forum économique mondial : les retransmissions à ne pas manquer

    Le Forum économique mondial annuel a lieu cette semaine en Suisse

    Source : Irin

    Le Forum économique mondial s’est ouvert ce mercredi à Davos, en Suisse.

    L’évènement réunit comme à l’habitude des stars et des présidents, des universitaires et des banquiers, qui échangent leurs points de vue sur les problèmes du monde, mais aussi sur les opportunités, sous forme de discussions, de présentations, de rapports et de débats d’idées.

    Cette année, les participants devraient aborder les thèmes d’Ebola, de la résilience des réfugiées, du changement climatique, de l’inégalité, des frontières et des migrations, ainsi que la question de plus en plus urgente de savoir si le système humanitaire est en crise.
    Le Forum a évolué au fil des ans. Autrefois réunion élitiste des riches et puissants de ce monde pour discuter de l’état de la finance mondiale, l’évènement est devenu un rassemblement ouvert, véritable caisse de résonance pour les Nations Unies, les organisations non gouvernementales (ONG) et les militants sociaux. Ces derniers ont de plus en plus tendance à prendre la parole sur les différentes scènes de l’évènement au lieu de manifester à l’extérieur.

    De nombreux exposés sont déjà en ligne et, grâce à la diffusion en direct, vous n’avez plus besoin d’un billet d’entrée au forum pour suivre les discussions.

    Voici la sélection IRIN des interventions à ne pas manquer :
     
    *Tous les horaires indiqués sont en heure GMT+1

    Mercredi 21 janvier, 17 h 45

    Le rapport sur les risques mondiaux est l’une des publications phares présentées cette semaine à l’occasion du Forum économique. Basé sur une enquête réalisée auprès de 900 membres du Forum, le rapport cartographie les risques sociaux, géopolitiques et environnementaux, étudie leur probabilité et leurs impacts et examine les mesures pouvant être prises pour y faire face. Les principaux risques mentionnés sont le manque d’eau, les conflits entre États et les maladies infectieuses. [http://reports.weforum.org/global-risks-2015/top-10-infographics/ ]. A télécharger Ici

    Jeudi 22 janvier, 13 h 30

    L’UNICEF présentera un nouveau rapport, intitulé The Investment Case for Education and Equity, qui analyse pourquoi des millions d’élèves ont peu ou n’ont pas accès à un bon enseignement malgré les efforts menés dans le monde entier pour résoudre ce problème. Interviendront notamment Angelique Kidjo, chanteuse et ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, Yoka Brandt, directrice générale adjointe de l’UNICEF, ainsi que l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown.

    Jeudi 22 janvier, 15 h 30

    L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a révélé une incapacité à faire face aux pandémies. Quelles leçons peut-on en tirer et à qui incombe-t-il de prendre les mesures appropriées ? L’ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan discutera de cette question d’actualité avec la secrétaire générale adjointe et coordinatrice des secours d’urgence sortante Valerie Amos, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial Ertharin Cousin et d’autres intervenants.

    Jeudi 22 janvier, 19 h 45

    Cette table ronde, qui traitera elle aussi d’Ebola, réunira Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, qui a été fortement critiquée pour sa réaction initiale à l’épidémie, Alpha Condé, président de la Guinée, l’un des pays touchés, Peter Piot, le médecin qui a codécouvert Ebola dans les années 1970 et d’autres personnalités importantes du secteur médical et pharmaceutique.

    Jeudi 22 janvier, 21 h 30

    À quoi servent les frontières dans notre monde globalisé ? Alors que de plus en plus de personnes se déplacent pour fuir l’instabilité, le terrorisme et les difficultés économiques, les frontières sont devenues une poudrière géopolitique. Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés participera, avec d’autres personnalités, à cette table ronde sur les conséquences de l’ouverture des frontières.

    Vendredi 23 janvier, 13 h 30

    Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde et le président tanzanien Jakaya M. Kikwete discuteront des ressources et des engagements nécessaires pour résoudre la question du changement climatique et de ses effets sur le développement et la croissance.

    Vendredi 23 janvier, 21 h 15

    Les philanthropes milliardaires Bill et Melinda Gates aborderont les moyens d’encourager l’action en faveur des nouveaux objectifs de développement durable des Nations Unies mis en place cette année pour succéder aux Objectifs du millénaire pour le développement.

    Au-delà de Davos
    Pour aller plus loin, nous vous recommandons également les synthèses quotidiennes et les réunions en marge du Forum de #BeyondDavos.

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    Aires marines protégées│Congrès Mondial des Parcs 2014



    AFD - Agence Française de Développement

    Ajoutée le 22 oct. 2014

    « Ce n'est pas un bar à sushi, c'est l'océan ! ». L'AFD est partenaire du Congrès Mondial des Parcs qui se déroulera à Sydney du 12 au 19 novembre 2014.
     
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    En route vers le sixième congrès mondial des parcs !


    L’UICN organise tous les dix ans depuis 1962 les Congrès mondiaux des parcs afin de faire un bilan du développement des aires protégées et de contribuer à définir leur agenda international pour la décennie à venir. La sixième édition du congrès se tiendra en novembre 2014. Le Comité français de l’UICN a lancé, au niveau national, un processus de préparation, avec ses membres et ses experts, pour valoriser l’expertise française.

    Source : IUCN

    Le sixième Congrès mondial des parcs de l’UICN se déroulera du 12 au 19 novembre 2014 à Sydney (Australie) et aura pour thème général « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration ». Il se déclinera en trois priorités stratégiques : (a) valoriser et conserver la nature (les parcs) ; (b) trouver des solutions « naturelles » face aux changements globaux (la planète), et (c) une gouvernance efficace et équitable des services rendus par la nature (nous).

    Le principal enjeu consiste à valoriser la contribution des aires protégées pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la santé et le bien être des populations, la gouvernance des territoires et plus globalement pour répondre aux défis du développement. C’est également à cette occasion que sera lancée officiellement la liste verte des aires protégées.

    Illustration extraite du dossier sur l'appel aux entreprises et aux sponsors : Sponsorship Opportunies

    Ce congrès constitue une occasion majeure pour valoriser l’expertise française en matière de conservation de la biodiversité, présenter les savoir-faire et les bonnes pratiques de nos réseaux d’aires protégées, et influer sur les orientations de la politique mondiale des aires protégées. Le Comité français de l’UICN a donc souhaité mettre en place dans le cadre de sa Commission des aires protégées, en coordination avec le GIP Aten, une plateforme pour faciliter la coordination des initiatives françaises et valoriser l’ingénierie des réseaux de gestionnaires d’aires protégées. La participation est ouverte à l’ensemble des membres de l’UICN et de l’Aten (ONG, établissements publics, ministères), aux experts des commissions et des groupes de travail, et plus globalement aux acteurs impliqués dans la création et la gestion des aires protégées.

    Appel aux entreprises et aux sponsors

    Une vaste gamme de possibilités de parrainage a été mise au point pour garantir des résultats intéressants pour les entreprises et les sponsors. Des documents de référence et des informations supplémentaires peuvent être fournis pour mieux comprendre les possibilités d'harmonisation et de bénéfice mutuel avec les sponsors. Nous espérons que vous participerez activement au programme du Congrès mondial des parcs 2014.

    Quel intérêt pour les entreprises?

    Les investissements dans les aires protégées et les institutions peuvent être rentables et offrir des avantages économiques et sociaux multiples, aussi bien pour le secteur privé que public. En mettant en avant l’engagement avec des intérêts sectoriels, nous encouragerons la collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les populations autochtones, les communautés locales, les ONG, et les jeunes pour mettre en place une nouvelle approche avec des engagements concrets.

    Le Congrès mondial des parcs 2014 représente pour le secteur privé une occasion unique de montrer à la communauté mondiale son engagement et sa responsabilité sociale et environnementale en matière de conservation et d'aires protégées.

    Plus vous confirmerez tôt votre intérêt et votre soutien envers le Congrès, plus vous vous garantirez un niveau élevé de couverture médiatique. Une importante campagne de promotion, comprenant des publicités, des campagnes d’envois de mails directs, une diffusion ciblée et une couverture sur Internet, sera mise en place. Votre entreprise aura la possibilité d'être représentée en tant que sponsor principal du Congrès bien avant le début du Congrès. Extrait de la fiche : Le congrès mondial des parcs 2014

    Pour plus d’informations sur le Congrès mondial des parcs et sa préparation en France :
    • Site Internet officiel du Congrès mondial des Parcs
    • Site Internet de la plateforme française

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    Des avancées sur l'étude de l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine

    La Convention sur la diversité biologique (CBD - Convention for biodiversity) a publié le 08/10/2014 son deuxième rapport sur l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine. Plusieurs membres de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire (AWI situé à Bremerhaven, Brême) ont participé à sa rédaction en précisant l'impact sur la biologie marine au niveau des zones polaires. Ils ont ainsi pu relever que la morue polaire, élément clé des écosystèmes arctiques, ne grandit plus aussi bien sous l'effet combiné du réchauffement des eaux et de son acidification.

    Source :  BE Allemagne

    Néanmoins toutes les espèces ne réagissent pas de la même façon : certains varechs profitent des concentrations plus élevés de dioxyde de carbone dans l'eau de mer pour croître davantage via la photosynthèse. D'autres, tels que les copépodes (petits crustacés de l'ordre de grandeur d'un centimètre), n'ont pas de réaction apparente à la baisse actuelle du pH marin. Le rapport met ainsi l'accent sur l'importance de considérer l'acidification des océans comme un phénomène complexe dont les ramifications et les impacts nécessitent des études séparées, selon les lieux et les espèces étudiés.

    De nombreuses questions restent en suspens, en particulier sur les capacités d'adaptation des coraux ayant une importance cruciale au sein des écosystèmes marins, mais qui nourrissent de nombreuses populations humaines à travers le globe et les protègent des inondations. Les chercheurs de l'AWI travaillent actuellement à la compilation des données qui sont à leur disposition pour construire des modèles d'écosystèmes marins qui permettront d'établir des scénarios plus précis concernant les évolutions en cours. L'objectif à court terme est de sensibiliser davantage les instances politiques nationales et internationales pour que celles-ci inscrivent cette thématique à leur agenda. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a ainsi récemment intégré la problématique de l'acidification des océans à son cinquième rapport d'évaluation "Changement climatique 2014".

    Sources :

    - "An Updated Synthesis of the Impacts of Ocean Acidification on Marine Biodiversity", CBD Technical Series No. 75, 2014 - http://www.cbd.int/doc/publications/cbd-ts-75-en.pdf
    - "Enorme Fortschritte in der Ozeanversauerungsforschung: Neuer Bericht fasst aktuellen Stand des Wissens zusammen", Brême, 08/10/2014 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WaBnV

    Rédacteurs : Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

    Accéder Ici aux rapports techniques de la convention sur la diversité biologique (CDB)

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    Perspectives mondiales de la diversité biologique

    Un rapport de l’ONU lance un appel pour une action globale audacieuse et accélérée pour répondre aux objectifs de la biodiversité d’ici à 2020

    Le rapport présente les progrès et attire l’attention sur les implications d’un développement durable au cours du siècle


    Cliquer Ici pour télécharger le rapport "Perspectives mondiales de la diversité biologique / Évaluation à mi-parcours des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020"

    Source : CDB - PyeongChang / Montréal, le 6 Octobre 2014

    Des mesures audacieuses et novatrices sont urgemment requises si les gouvernements veulent respecter le plan stratégique globalement adopté sur la biodiversité et ses objectifs d'Aichi en 2020, selon un rapport sur l’état de la biodiversité mondiale.

    Lancé aujourd'hui un an avant l’état à mi-parcours du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la Décennie des Nations Unies sur la biodiversité, le quatrième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité montre qu’il y a eu des progrès significatifs pour répondre à certaines composantes de la majorité des objectifs d'Aichi. Cependant, dans la plupart des cas, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour que le Plan stratégique 2011-2020 reste sur la bonne voie.

    Le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses 20 objectifs d’Aichi sur la biodiversité, ont été adopté par la communauté internationale en 2010 à Nagoya, au Japon et ont depuis été réaffirmés par l'Assemblée générale des Nations Unies et au sommet le Rio + 20 en 2012.

    Répondre aux objectifs d'Aichi contribuerait de manière significative à élargir les priorités mondiales plus larges abordés par l’agenda de développement post-2015; à savoir, réduire la faim et la pauvreté, améliorer la santé humaine, et assurer un approvisionnement durable en énergie, nourriture et eau potable.

    Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, en repensant nos habitudes de consommation et, en particulier, en procédant à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

    Ban Ki-moon, Secrétaire général des NU , a souligné le lien entre la biodiversité et le développement durable: « Je prie instamment les États membres et les parties prenantes dans le monde à prendre en compte les conclusions du rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité dans leur planification, en reconnaissant que la biodiversité contribue à résoudre les défis du développement auxquels nous sommes confrontés et redoubler d'efforts pour atteindre nos objectifs communs, » a-t-il déclaré.

    Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a déclaré : «La gestion responsable de la biodiversité de notre planète n’est pas seulement motivée par un sentiment commun de responsabilité envers les générations futures. Les facteurs incitant les décideurs politiques à sauvegarder la biodiversité sont de plus en plus de nature économiques. Sans une biodiversité en bonne santé, les moyens de subsistance, les services écosystémiques, les habitats et la sécurité alimentaire seront compromis ».

    « Les mesures visant à réduire la perte de biodiversité appuieront inévitablement un large éventail d'avantages pour la société et jetteront les bases d’une transition socio-économique pour un modèle de développement plus durable et solidaire» a-t-il ajouté.

    « La bonne nouvelle est que les Parties font des progrès et des engagements concrets pour mettre en oeuvre les objectifs d'Aichi sur la biodiversité.», a déclaré Braulio Ferreira de Souza Dias, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. « Toutefois, le rapport nous montre aussi que des efforts doivent être augmentés de manière significative pour la mise en oeuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité et l’atteinte des objectifs d'Aichi ».

    «Nos efforts peuvent et doivent être renforcées en combinant des actions qui répondent à des multiples facteurs de perte de biodiversité et d’objectifs divers. Le monde comprend de plus en plus les liens critiques entre la biodiversité et le développement durable. Les mesures nécessaires pour atteindre également les objectifs d'Aichi sur la biodiversité soutiennent les objectifs d'une plus grande sécurité alimentaire, des populations plus en santé et l'amélioration de l'accès à l'eau potable pour tous », at-il déclaré.

    Avec les progrès réalisés à ce jour, des voies plausibles existent pour réaliser et mettre un terme à la perte de biodiversité, ainsi que réaliser les objectifs mondiaux liés aux changements climatiques, la dégradation des terres et le développement durable

    Sur la bonne voie :

    Dans la mise en oeuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, il a été reporté des progrès dans les domaines suivants :

    Zone protégées- Cible 11
    La zone terrestre de la planète protégée pour sa biodiversité est en augmentation constante, et la désignation d'aires marines protégées s'accélère. Presque un quart des pays ont dépassé l’objectif de protéger 17 pour cent de leur zone terrestre.

    Toutefois, la réalisation de la composante marine de la cible 11 requiert des efforts supplémentaires. Les Progrès sont plus importants dans les zones côtières, alors que les zones océaniques de haute mer, y compris la haute mer, sont beaucoup moins couvertes.

    Accès et partage des avantages des ressources génétiques - Cible 16

    Le Protocole de Nagoya entrera en vigueur le 12 Octobre 2014 après sa ratification par 51 parties avant l’échéance de 2015.

    Cependant, des ratifications supplémentaires du Protocole de Nagoya, de même que veiller à ce que toutes les parties mettent en place, d'ici à 2015, des mesures administratives ou législatives et politiques sont nécessaires pour augmenter son opérationnalisation.

    Stratégies de biodiversité et Plans d’actions- Cible 17

    179 des 194 parties de la Convention ont développé des stratégies de biodiversité et des plans d’actions sur le plan national ; dont 57 sont toujours d’actualité.

    Les domaines d'interventions requis :

    Pour la majorité des cibles, des efforts supplémentaires sont requis pour assurer qu’ils soient atteints d’ici à 2020.

    Par exemple :
    • Réduire de moitié la perte de tous les habitats naturels, y compris les forêts- Cible 5
    • Réduire la pollution, y compris celle issue de l’excès des éléments nutritifs - Objectifs 8
    • Réduction des nombreuses pressions sur les écosystèmes vulnérables marins et côtiers affectés par les changements climatiques ou l’acidification des océans, tels que les récifs coralliens – Cible 10
    • Eviter l’extinction d'espèces menacées connues amélioration de leur statut de conservation- Cible 12
    • Restauration des écosystèmes et développement de la résilience- Cible 15

    Voie à suivre :

    Le défi lié à la réalisation de plusieurs de ces objectifs découle de la réalité basée sur les tendances actuelles, les pressions sur la biodiversité vont continuer à augmenter au moins jusqu'en 2020 et l'état de la biodiversité continuera à décliner. Ceci en dépit du fait que les réponses de la société face à la perte de biodiversité augmente considérablement, et qu’il est attendu que les plans et les engagements nationaux devraient continuer à augmenter au cours de cette décennie.

    Cela peut être dû en partie aux décalages entre les prises de mesures positives et les résultats positifs perceptibles. Mais cela est plus probable parce que les réponses sont insuffisantes par rapport aux pressions, de sorte qu'elles ne peuvent pas surmonter les impacts croissants des facteurs de perte de biodiversité, ce qui suggère que le travail pour s'attaquer à ces facteurs sera une priorité.

    Chacun des objectifs d'Aichi ne peut être traité isolément. Les actions en faveur de certains objectifs auront une influence particulièrement forte sur la réalisation du reste.

    Les voies plausibles existent pour la réalisation de la vision de 2050 pour mettre fin à la perte de biodiversité, en collaboration avec des objectifs clés du développement humain, tels que limiter le réchauffement climatique à 2°C , lutter contre la désertification et la dégradation des sols. Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, repenser nos habitudes de consommation et en particulier procéder à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

    Pour télécharger le rapport, veuillez visiter : www.cbd.int/gbo4

    Pour plus d'informations, veuillez contacter : Shereen Zorba, Cheffe , de la salle des médias Programme des Nations Unies pour l'environnement, Tél.: + 254 788 526 000, e-mail : Shereen.zorba@unep.org et David Ainsworth, Chargé d'Information, Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique à + 82 (0) 10 2149 0526 (jusqu'au 17 octobre 2014) ou au david.ainsworth@cbd.int

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    Zéro rejet : Quand le législatif devance la recherche...

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    Le "zéro rejet" est en vigueur depuis le début de l'année pour les poissons pélagiques (thon, sardines, anchois), le cabillaud et le saumon de la Baltique. L'interdiction doit être étendue à toutes les espèces d'ici à 2019.

    Des poissons marqués pour une meilleure connaissance de la survie des rejets


    En vue de l’application de la nouvelle politique commune des pêches (PCP), de l’obligation de débarquement et d’une éventuelle exemption pour les espèces à fort taux de survie, l’IFREMER a lancé en 2014 un projet d’évaluation de la survie des rejets de pêche (ENSURE).

    Un grand nombre d’individus d’espèces présentant un potentiel de survie (langoustine, sole, plie, bar…) a été marqué en Manche ainsi que dans le Golfe de Gascogne  en 2014, avec de prochaines campagnes prévues en 2015 (Boulogne du 16 au 24 février ; Noirmoutier du 23 mars au 2 avril ; Le Tréport en juillet).

    Pour plus d'informations : Comité national des pêches

    Zéro rejet : le Parlement introduit des garde-fous

    Ce jeudi matin 29 janvier, un accord a été trouvé en trilogue sur l’omnibus, règlement de mise en œuvre de l’obligation de débarquement. Avec une belle victoire pour le Parlement européen, qui a introduit des dispositions obligeant la Commission européenne et les États membres à assumer cette obligation, introduite par la nouvelle politique commune de la pêche (PCP).

    Réaction du commissaire Karmenu Vella

    Pour en savoir plus dans Le Marin

    Pêche : l'UE fera le point tous les ans sur l'interdiction des rejets en mer

    L'Union européenne a décidé jeudi d'évaluer tous les ans l'interdiction pour les pêcheurs de rejeter leurs prises indésirables en mer, une mesure emblématique de la nouvelle politique de pêche commune mais qui suscite l'inquiétude du secteur.

    Au moment où l'UE est empêtrée dans la gestion des rejets, la Norvège s'octroie unilatéralement des quotas de merlan bleu pour la farine et l'huile de poisson... Pas question de rejets dans l'industrie minotière !!!

    Source : AFP/Marine-Océans

    D'autre part, les sanctions pour les pêcheurs enfreignant cette interdiction seront suspendues jusqu'en 2017, comme le réclamait le Parlement européen, invoquant la complexité de la mesure.

    Visant à protéger les ressources halieutiques, elle est entrée en vigueur le 1er janvier. Son principe avait été adopté au forceps par les États membres en 2013 dans le cadre d'un sursaut européen contre la surpêche.

    Ces dispositions sont contenues dans un compromis conclu jeudi entre la commission Pêche du Parlement européen et les États membres pour fixer les règles encadrant les nouvelles pratiques de pêche. Cette législation sera soumise au vote des élus européens en session plénière en avril. Pour le député européen français Alain Cadec (PPE, droite), rapporteur du texte, l'évaluation annuelle que devra présenter la Commission européenne constitue un précieux "garde-fou". Cela permettra "d'apprécier les difficultés", voire de "re-légiférer" s'il s'avérait que l'obligation de débarquement des prises accessoires est ineffective. M. Cadec a réitéré pour l'AFP qu'il jugeait cette mesure "très difficilement applicable".

    Espérer détricoter cette réforme, qui vise à inciter les pêcheurs à plus de sélectivité dès la prise, "est un voeu pieux", a objecté une source européenne. "La position des Etats membres est qu'elle doit être appliquée".

    Le compromis trouvé "vise à simplifier les dispositions et à réduire le fardeau administratif pour les pêcheurs et les administrations de contrôle", a indiqué le Conseil, qui représente les Etats. Les règles convenues visent aussi à lutter contre "le développement d'un marché parallèle pour les poissons trop petits" qui seront débarqués, et doivent être exclus de la consommation, a précisé le Conseil, qui représente les gouvernements. Les pêcheurs, jusque-là autorisés à rejeter en mer les poissons trop petits ou d'une espèce différente de celle visée, redoutent pour leur part de crouler sous le poids de lourdeurs bureaucratiques, techniques et financières.

    Les écologistes ont déjà dénoncé le sursis de deux ans appliqué aux sanctions, ainsi que la nature des pénalités envisagées, qu'ils jugent insuffisamment dissuasives.

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    Pacific Andes : Damanzaihao (Alias Lafayette) pris la main dans le sac !

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    Depuis le 6 février 2015, le plus grand navire-usine au monde, le Damanzaihao (Alias Le Lafayette) du géant chinois Pacific Andes est inscrit sur la liste de la pêche illégale.

    C’est la décision de la South Pacific Regional Fisheries Management Organization au cours de sa 3e assemblée générale qui s’est déroulée du 2 au 6 février 2015 à Auckland en Nouvelle-Zélande.

    Cette organisation régionale de gestion des pêches gère en particulier la pêcherie de chinchard du Chili, une ressource très mal en point qui est convoitée par les plus grandes compagnies pélagiques dans le monde.

    Depuis l’effondrement des stocks, la pêcherie de chinchard du Chili (Jurel) est très encadrée avec des périodes de pêche et des quotas de capture attribués à chaque bateau autorisé...

    Une règlementation que n’a pas respecté le Damanzaihao pris en flagrant délit de pêche illégale entre juillet et octobre 2014 en compagnie du chalutier Aurora au large des côtes du Pérou et du Chili :


    Pour plus d'explications dans Undercurrent News : Pacific Andes factory vessel lands on illegal fishing list

    Pour ceux ne connaissant pas le groupe chinois Pacific Andes qui possède une usine de poisson à Boulogne/mer dans le Nord de la France : Avec Pacific Andes, c'est un géant chinois qui se dresse dans l'Europe Bleue !!!


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    Ha ! la belle bleue z’humide !

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    Copie d'écran du portail Agrocampus Ouest : Les milieux potentiellement humides de France

    Zones humides, entre sanctuarisation et valorisation...

    Pendant toute la semaine, de nombreuses manifestations ont fêté les zones humides en France, un rite annuel le 2 février, jour de la signature de la Convention de Ramsar en 1971. Cette convention souligne l'engagement international pour la préservation et l'utilisation rationnelle des zones humides.

    « Des zones humides pour notre avenir »

    Placée sous le thème : « Des zones humides pour notre avenir », l’année z’humide 2015 n’a pas dérogé aux habitudes...

    Tout le monde s’accorde à reconnaitre la richesse biologique de cet écosystème aquatique...

    C’est le moment de sortir un nouveau (le 3e) Plan national d'action en faveur des milieux humides pour la période 2014-2018. Z’humide de cultures maraichères ! (1) De rappeler en cette année décisive sur le climat, conférence de Paris en décembre 2015 que les milieux humides, sont des amortisseurs du changement climatique... (2) Et qu’avec la sixième extinction massive déjà en cours, les zones humides sont devenues de fabuleux puits de carbone pour compenser tous les dégagements carbonés qui empoisonnent toute vie sur notre planète...

    Beaucoup de plans tirés sur la comète alors que dans les faits, les zones humides vivent toujours sous la menace de l’urbanisation, du bétonnage des côtes, de l’agriculture motorisée... Repousser l’eau et tous ses excès... Peur de submersion, d’insalubrité, d’humidité, de sols gorgés d’eau,...

    Poisson et autre produit aquatique : balance commerciale déficitaire de plus de 3 milliards d'euros !


    Tous ces rituels oublient les fonctions premières des écosystèmes aquatiques : leur rôle socio-économique et leur contribution alimentaire. Le plus souvent créés et modelés par la main de l’homme, les étangs, les lagunes, les marais côtiers, les claires,... sont le support d’activités économiques ancestrales... des productions en manque de considération voire en voie de disparition comme la pisciculture, l’ostréiculture, la saliculture,... Depuis des générations, des pisciculteurs, des ostréiculteurs et des paludiers entretiennent et valorisent ces milieux humides souvent hostiles, d’où émerge la richesse biologique reconnue par tout le monde... Dans une Europe bleue déficitaire en poisson, la pisciculture en étang d'eau douce est la grande oubliée de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP).

    La disparition de ces activités, c’est la disparition à plus ou moins long terme de toute la faune et de toute la flore aquatique... Et le passage à des programmes coûteux de réhabilitation : L'étang du Méjean, réhabilité, attend le retour des oiseaux (3)



    A quelques encablures, dans le bassin de Thau (4) : « 5 000 hectares qui ne sont pas sanctuarisés (il ne s'agit pas d'une immense réserve naturelle) mais dans lesquels le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT), chargé désormais de “l'animation” des deux sites, doit bichonner la biodiversité. Et encourager pour cela de bonnes pratiques environnementales de la part des particuliers, des collectivités, des professionnels de l'étang, de la mer, des agriculteurs. Avec, en face, des “financements incitatifs”. »

    L’avenir des zones humides réside dans l’appui aux activités professionnelles...

    Exemple des étangs d'eau douce

    D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole. Des générations de pisciculteurs se sont succédées pour entretenir ces étangs, en Brenne, en Sologne, en Dombes et ailleurs. Actuellement, les pisciculteurs sont les premières victimes de la richesse biologique de ces zones humides : Pisciculture en étang d'eau douce : la carpe ou le cormoran ?

    Après disparition des pisciculteurs, qui entretiendra ces zones humides afin que la biodiversité ne disparaisse ensuite ?

    L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a publié une brochure de 62 pages présentant ses connaissances sur la biodiversité des étangs piscicoles, cumulées sur les 20 dernières années. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de ses missions de connaissance, de gestion de la faune sauvage et de ses habitats. En effet, pour l'ONCFS, les étangs ont un rôle stratégique en termes d'accueil de l'avifaune et de réservoirs de la biodiversité.

    Le rapport "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS" présente les résultats des études menées par l’ONCFS et ses partenaires.

    Les étangs par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)

    En 2011, dans le cadre de son contrat d’objectifs, l’ONCFS a décidé de mettre en œuvre un pôle thématique interne sur les étangs. Son objectif est d’établir, par la recherche et l’expérimentation, des références techniques sur la gestion des étangs (génie écologique, gestion piscicole, etc.) qui ont ensuite vocation à être transférées auprès des gestionnaires et intégrés dans les politiques publiques.

    La validation et la promotion des modes de gestion favorables à la biodiversité sont actuellement au cœur des projets du "Pôle étangs continentaux" dans plusieurs régions d’étangs piscicoles.


    Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles

    Les complexes d’étangs piscicoles constituent des réservoirs majeurs de biodiversité en Europe. D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole.

    De nombreux travaux ont été menés depuis une vingtaine d’années par l’ONCFS et ses partenaires, visant à définir, en concertation avec les gestionnaires, des modèles permettant de maintenir l’équilibre entre les activités humaines (pisciculture, chasse, agriculture) et la préservation de cet écosystème.

    La gestion d’un écosystème aussi complexe que celui de l’étang piscicole suscite de nombreuses questions pour l’usager ou le propriétaire conscient de l’importance de prendre en compte les exigences de la biodiversité dans ses pratiques. Par exemple :
    • Quelle surface minimale doit avoir une roselière pour optimiser l’accueil des oiseaux d’eau ?
    • Jusqu’à quel seuil le chargement piscicole est-il compatible avec la biodiversité ?
    • Quelle serait la fréquence optimale d’assec pour le bon fonctionnement écologique de l’étang ?

    Plusieurs documents pédagogiques existants rassemblent les connaissances acquises à l’usage des gestionnaires des étangs. Toutefois, ces divers documents n’intègrent pas les résultats des recherches conduites par l’ONCFS et ses partenaires dans plusieurs régions d’étangs et laisse en suspens un certain nombre de questions que peuvent se poser les gestionnaires confrontés à l’évolution actuelle des pratiques.

    Il était donc nécessaire de réaliser une compilation des résultats d’études de l’ONCFS, avec un triple objectif :
    • rassembler et synthétiser les connaissances scientifiques et l’expérience acquises par l’ONCFS sur son cœur de métier « faune sauvage-habitat »,
    • proposer les grandes lignes d’orientations de gestion qui en résultent,
    • contribuer a l’identification des pistes de recherche et d’expérimentation prioritaires pour les prochaines années.

    L'ONCFS présente les grands habitats des étangs : végétation aquatique, sédiment, vasières et habitats périphériques (prairie et champs). Le gros du document repose sur l'évaluation des conditions nécessaires à la présence et à la préservation des habitats de la faune et la flore de ces zones humides. Il s'agit notamment de la gestion de la végétation aquatique, de la pratique de l'assec, d'une herbivorie limitée, de la qualité physico-chimique du sédiment et de la transparence de l'eau favorable aux herbiers aquatiques, de la qualité de l'eau du bassin versant ou encore de l'agriculture riveraine.

    L'ONCFS identifie également trois acteurs de la gestion des étangs : le pisciculteur, le chasseur et l'agriculteur. L'étang est pour le premier un outil de production, pour le second un support pour la chasse et un lieu de reproduction du gibier, et pour le dernier un lieu de production dans le cas de la culture du fond de l'étang en assec ou un débouché du fumier. L'office promulgue pour chacun des conseils spécifiques. (5)

    Cliquer Ici ou pour télécharger "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS"

    Philippe Favrelière

    (3) France 3 Languedoc-Roussillon : L'étang du Méjean, réhabilité, attend le retour des oiseaux
    (4) Midi Libre : Pays de Thau : Natura 2000 dans le paysage
    (5) Actu-Environnement : Etang piscicole : l'ONCFS diffuse ses recommandations en matière de biodiversité

    Autres articles :

    Forêts et Océans : quand des ONGE prennent le pouvoir

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    Océan Mondial de Chuck Clark, architect

    En 2005, l’écologiste Alain Lipietz soulignait, dans la revue Mouvements, « le danger que courent les grandes Organisations Non Gouvernementales (BINGO) [1]  de se comporter en substitut d’un Etat international en charge de l’environnement, se plaçant au-dessus de la société « comme un corps étranger », et occupant, presque à leur insu, le rôle que la puissance dominante mondiale (Les Etats-Unis) aurait voulu faire jouer à un tel Etat ». [2]

    Guerre des forêts, guerre des océans

    Peu de temps auparavant, une universitaire, Marie-Claude Smouts, analysait cette prise de pouvoir des ONGE sur la gestion des forêts tropicales [3], dans le cadre de la constitution d’une « écopolitique mondiale ». Il y a de nombreuses similitudes entre les forêts, tropicales en particulier, et les océans, comme nous l’avons montré dans un précédent article [4]. Ce qui se produit à l’échelle internationale se développe aussi à l’échelle nationale dans la pêche, par exemple, lorsqu’une dirigeante d’une ONG environnementaliste (Environment Defense Fund), Jane Lubchenco, devient directrice de l’agence américaine en charge de la pêche, la NOAA. L’analyse par Marie-Claude Smouts des débats liés à la déforestation et des réponses apportées, permet de mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans le domaine de la gestion des océans et des ressources halieutiques.

    Ces points de vue peuvent être renforcés par des analyses historiques comme celle d’Edward Thompson sur « la guerre des forêts » et les luttes sociales dans l’Angleterre du 18ème siècle [5]. En 1723, le Parlement anglais adopta une loi implacable, le « Black Act », qui condamnait à mort le braconnage, considéré comme une atteinte à la propriété. Cette loi répondait aux actions menées par des braconniers contre les parcs forestiers réservés aux cerfs pour permettre les chasses royales. Elle fut en application durant trois ans : « dans les faits, tout était subordonné à l’économie du cervidé », et la défense des cerfs servait en réalité à masquer les intérêts de ceux qui vivaient de cette économie, plus que ceux du roi lui-même. Parmi ceux-ci figurait toute une bureaucratie de gardes-chasse qui formait une caste au sein de la forêt. Au-dessus de cette caste, les élites nobiliaires considéraient l’espace forestier comme « un espace de distraction champêtre » et multipliaient les espaces réservés au mépris des usages communautaires.

    On ne peut manquer d’être frappé de la similitude avec le développement actuel en mer d’espaces et d’espèces réservées, interdits aux usagers traditionnels. Au nom de la protection du saumon, les pêcheurs professionnels sont priés de disparaître pour que ce poisson soit réservé aux pêcheurs amateurs. Derrière la bataille actuelle pour le partage de la ressource du bar, où les pêcheurs côtiers défendent leurs intérêts, on voit aussi poindre, en Grande-Bretagne, la force d’un lobby de la pêche récréative, très puissant, qui voudrait bien éliminer toute pêche professionnelle, comme en Irlande. Ailleurs ce sont des espaces qui sont réservés à la protection d’une espèce (phoque, baleine, crocodile, tortue, etc) et servent souvent de base au développement d’un écotourisme. Si la loi ne condamne pas à mort les braconniers, il arrive fréquemment, dans des pays du Sud, que des pêcheurs fautifs soient assassinés par des gardes. Ainsi, une femme pêcheur en Inde déclare : « Maintenant, c’est une question de survie. Nous travaillons n’importe quand et n’importe où afin de gagner un peu d’argent. Récemment un pêcheur de notre village a été blessé à mort par les gardes forestiers. Jusqu’ici cette affaire n’est toujours pas jugée. A ce régime-là, on n’aura bientôt plus le droit de mettre les pieds dans la mer. Qu’est-ce-que des pauvres gens comme nous peuvent faire ? ».[6]

    Derrière la protection de l’environnement se jouent aussi des luttes sociales et Edward Thompson recommande aux dominés de défendre leurs droits par le droit. Karl Marx rappelait lui-même que « certains objets de la propriété ne peuvent, par leur nature, prendre en aucun cas le caractère de propriété privée prédéterminée et relèvent…du droit d’occupation » [7].  Comme les paysans du 18ème siècle en Angleterre, les pêcheurs doivent aujourd’hui se battre pour la reconnaissance de leurs droits coutumiers collectifs dans un système juridique complexe où s’enchevêtrent divers types de droits personnels, publics et collectifs, en opposition avec l’imposition d’un système juridique fondé sur l’individualisme. Il ne faut cependant pas oublier que ces droits coutumiers ne sont pas toujours égalitaires. Ils sont le résultat de rapports de forces entre des groupes d’usagers et le rôle de l’Etat est de garantir l’égalité des droits et de veiller au respect de la démocratie. La complexité du respect de ces droits coutumiers dans le système juridique actuel est accentuée par l’émergence d’un droit environnemental de plus en plus contraignant qui fait souvent fi de ces droits. La FAO a abordé cette question des droits fonciers des pêcheurs artisans dans une publication récente [8].  Ces approches sont importantes face au mouvement de sacralisation de la nature qui s’inscrit dans « une longue histoire d’écologie coloniale ou d’impérialisme vert » [9], portée aujourd’hui par des fondations et ONGE libérales.

    Les BINGOs et l’écopolitique mondiale des océans

    Les pêcheurs doivent désormais faire face à de nouveaux acteurs très puissants qui utilisent les outils du droit et du marché pour imposer leur loi.  Ces ONGE ne se contentent pas d’un rôle d’alerte sur des problèmes réels, elles deviennent des acteurs politiques au plus haut niveau et des opérateurs majeurs appuyés par des financements privés et aussi publics. Marie-Claude Smouts a analysé la manière dont les ONG « imposent les thèmes et le choix des objets « scientifiques ». Comme elles sont nombreuses, diverses et monomaniaques, elles ont chacune leur objectif prioritaire », en ce qui concerne les politiques forestières. Elle montre comment se constitue « un réseau de professionnels ayant une expertise et une compétence reconnues dans un domaine précis qui peuvent faire valoir leur autorité ». Ces réseaux sont transnationaux. Plusieurs réseaux peuvent coexister, et c’est le cas pour les océans, mais les ONGE tendent à déposséder les scientifiques du discours public, car elles disposent de moyens de communication redoutables, évacuant les doutes, les nuances, les interrogations du discours scientifique. Elles n’hésitent pas à décrédibiliser les scientifiques qui n’adhèrent pas à leurs croyances. Ainsi elles continuent à proclamer la disparition du poisson en 2048, voire avant, alors même que les auteurs de cette projection ont nuancé, voire remis en cause, ce point de vue.

    Pour cela, les ONGE s’appuient également sur des techniques de communication très au point. Il s’agit pour elles de convaincre le grand public que l’avenir des forêts ou des océans est entre ses mains et « passe par le respect des critères définis par eux. La demande pour les produits certifiés est fabriquée selon les meilleures techniques de marketing » [10]. La certification a en effet tendance à remplacer les appels au boycott, elle a été particulièrement promue par le WWF, d’abord pour les forêts avec le Forest Stewarship Council, (FSC), puis, pour la pêche, le Marine Stewarship Council, (MSC), élaboré avec l’appui d’Unilever. Depuis, le MSC a reçu l’appui de puissants groupes de distribution comme Walmart ou de multinationales de la pêche comme Nissui, ce qui lui permet de s’imposer comme unique label de garantie d’une pêche durable. Pour M.-C. Smouts, les ONG ont la « capacité à faire passer leurs propres critères pour des critères universels en discréditant tout ce qui ne venait pas d’elles ». Il est vrai cependant que, s’agissant du label MSC, il y a de profonds désaccords entre le WWF et d’autres ONGE comme Greenpeace. Mais, le MSC tend à devenir la référence majeure de la durabilité et sert à faire pression sur la grande distribution qui en fait un critère d’accès à ses rayons. En réalité, la certification appliquée aux produits forestiers ou halieutiques ne tient pas compte de la variabilité de la productivité naturelle, ni de la complexité des chaînes trophiques et des écosystèmes. Elle ne tient pas compte non plus de la complexité des compromis sociaux entre des acteurs multiples aux pratiques et attentes contradictoires. Ainsi, des pêcheurs traditionnels de langouste au Brésil, aux pratiques très durables, n’ont pu obtenir la certification car le stock est partagé avec d’autres pêcheurs aux pratiques incontrôlées. Par ailleurs, pour M C Smouts, « la certification ne crée pas les conditions d’un aménagement forestier durable, elle vient a posteriori pour récompenser ceux qui ont voulu, ou pu, faire l’effort », et elle ajoute : « elle favorise une éthique de discussion entre tous, sauf ceux que les hasards de la vie obligent à vivre en permanence dans la forêt dense humide. Leurs droits sont invoqués…mais on parle à leur place »...

    Un petit bateau pour vendre un produit de pêche industrielle

    Pour les océans, il n’y a pas la même unanimité entre les BINGOs. Il y a une forte concurrence pour occuper le terrain médiatique et attirer les financements du public, des grandes fondations et des Etats. Au sein même du WWF, le MSC suscite de curieuses réactions. Ainsi de nombreuses pêcheries chalutières de grands fonds sont certifiées MSC. En Europe, le WWF est en pointe pour dénoncer cette pêche de grands fonds, mais certaines sont déjà certifiées et d’autres pourraient l’être. Cela n’empêche pas le WWF de recevoir des centaines de milliers de dollars pour assurer la promotion du MSC. Cependant la certification n’est pas le seul outil de prise de pouvoir des ONGE.

    Les ONGE se substituent aux Etats.

    Plus encore que pour les forêts, les ONGE disposent d’autres moyens que la certification pour contrôler la pêche et mettre les pêcheurs sous leur tutelle. La certification concerne essentiellement les pêches industrielles, surtout dans les pays du Nord, même si le MSC fait des efforts pour s’adapter et certifier quelques pêches artisanales du Sud. Il en est de même pour le label FSC qui concerne surtout des forêts des pays du Nord. Pour les océans et la pêche, les BINGOs ont tendance à se substituer purement et simplement aux Etats, avec l’aval de ces derniers qui n’hésitent pas à les financer pour mener des programmes de grande ampleur, relevant normalement du rôle des Etats. En 2005, Alain Lipietz notait déjà que la montée en puissance du débat sur l’environnement s’accompagnait d’un effondrement des fonds publics dédiés à la conservation de l’environnement. « Entre 1990 et 2000, on assiste à une baisse de 50% des fonds publics pour la conservation de l’environnement… Par une ruse de la raison, les grandes ONG vont prendre le relais d’une aide publique au développement déclinante, selon une tendance d’ailleurs très générale à la privatisation de l’intérêt public… On peut donc dire, au moins en ce qui concerne l’Amérique Latine, que les investissements en conservation de l’environnement des trois grandes ONG environnementalistes mondiales ("les big NGOs" ou BINGO) remplacent purement et simplement les budgets nationaux totalement défaillants et l’aide publique au développement international déclinante ». Après avoir indiqué que cette montée en puissance des ONG présente des aspects positifs, il attire aussi l’attention sur les contradictions et les risques. Alain Lipietz poursuit : « Devenus embryons d’un État transnational environnemental inexistant pour le moment, ces ONG n’ont de compte à rendre qu’à elles-mêmes, et, comme tout appareil d’État, elles peuvent s’autonomiser par rapport à la société qu’elles s’étaient chargées de défendre. On retrouve, ici, la prophétie de Engels, à propos de l’État :"De serviteur de cette société, il en devient le maître". Cet outil devenu indépendant de la société, tend beaucoup plus facilement à servir les intérêts des dominants que ceux des dominés ».

    Cette analyse se vérifie largement quand on examine les liens que ces ONG entretiennent avec les grandes entreprises multinationales, le rôle qu’elles jouent dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes comme le Partenariat Mondial pour les Océans. Elles sont devenues de très influents lieux de pouvoir qui attirent les hommes d’affaires, les banquiers et les plus hauts dirigeants politiques. Maria Damanaki, ancienne commissaire européenne à la pêche est devenue la responsable des programmes « océans » de la puissante ONG The Nature Conservancy (TNC). Elle y promeut la financiarisation de la conservation des océans avec l’appui de grandes banques d’affaire. Les financements dont elles disposent les placent à égalité ou au-delà des moyens mis en œuvre par les Etats. Elles négocient directement avec des Etats, s’appuyant souvent sur de micro-états, ou des Etats pauvres, fortement dépendants de leurs financements. En Afrique de l’Ouest, le WWF a reçu de l’UE et du PNUD 10,5 millions€ pour améliorer la gouvernance des pêches, sur quatre ans. Par comparaison, le Sénégal a reçu de l’UE, 15 millions € sur 5 ans en paiement des droits de pêche. Le programme du WWF s’est arrêté en décembre 2014, un an et demi après son lancement, le bureau de Dakar a été fermé. Il y a des soupçons de corruption et de détournements massifs de fonds. En Europe, le WWF a reçu des fonds considérables de l’UE pour mettre en œuvre la nouvelle PCP, au même titre que de grands organismes de recherche. Le WWF pilote ainsi le programme PISCES pour gérer la mer Celtique, avec un budget de 4 millions€ sur 4 ans. EDF, le Fond de Défense de l’Environnement, est devenu un acteur important dans les organisations comme les Comités Consultatifs Régionaux, ainsi que Pew, puissante fondation américaine qui se pare du titre d’ONG. Avec le WWF, le Fond de Défense de l’Environnement finance des rencontres entre pêcheurs britanniques et normands pour améliorer la gestion de la coquille St Jacques. L’objectif initial est louable, mais quelle est la légitimité de ces ONG pour contrôler le processus par l’argent dont elles disposent ? Pourquoi, les Etats ne soutiennent-ils pas directement les efforts des pêcheurs qui mènent depuis des décennies des efforts de gestion ? Au Brésil, deux ONG, Rare et Oceana, se sont associées à une société financière, EKO Asset, pour intervenir auprès des pêcheurs. Elles disposent d’une partie des 53 millions $ attribués par la fondation Bloomberg, pour qu’elles interviennent dans ce pays ainsi qu’au Chili et aux Philippines. L’argent coule à flot pour financer les actions des ONG ; il provient des grandes entreprises, des fondations, des Etats, des organisations internationales. Cet argent permet aux ONG de mettre sous leur tutelle les organisations de pêcheurs pour faire avancer leurs objectifs. Il suffit de lire leurs programmes pour comprendre que leurs priorités ne sont pas toujours celles des pêcheurs.

    Pour l’autonomie des pêcheurs

    Il y a donc urgence à protéger et garantir l’autonomie des pêcheurs en leur assurant en particulier la garantie de droits fonciers collectifs. Ils doivent aussi pouvoir contrôler les règles de la commercialisation de leurs produits, ce qui implique le contrôle de la définition des normes de la certification. Quand les pêcheurs de bar de ligne créent leur propre labellisation, ils le font sur la base d’un rapport de confiance avec les consommateurs, dans la transparence. Lorsque des pêcheurs de l’île d’Yeu mettent place une AMAP poisson avec des AMAP de Nantes, ils le font sur la base d’un contrat fondé sur la transparence, il n’est pas nécessaire de recourir à une certification. Lorsque la certification est mise en place et contrôlée par des ONG, elle se fait sur la base de leurs objectifs et de leurs normes, pour contrôler l’accès au marché. Les pêcheurs perdent la maîtrise de leur destin, c’est ce qu’ont bien compris les organisations internationales de pêcheurs artisans qui refusent les certifications proposées par les ONGE.

    Bars de ligne avec leur étiquette photo Alain Le Sann

    Il ne s’agit pas pour autant d’idéaliser les pêcheurs. Il existe entre eux, comme dans toute communauté, des inégalités et des divergences de pratiques et d’intérêt, et il est important de défendre ceux des plus faibles. La démocratie fournit le cadre de cette défense et il faut veiller à ce que les organisations respectent ces principes. Les ONG peuvent jouer un rôle d’alerte sur des problèmes sociaux, écologiques, institutionnels, informer les consommateurs. Ce n’est pas à elles de se substituer aux pêcheurs ou à l’Etat. Ainsi les mots d’ordre de boycott sont à utiliser avec précaution, en assurant qu’ils sont validés par ceux des plus pauvres pour qu’ils puissent en tirer parti. C’est d’abord aux Etats de fixer les règles des échanges commerciaux en réaffirmant l’importance des intérêts collectifs, particulièrement ceux des plus faibles, par rapports à ceux des individus des entreprises ou des ONG, comme le rappelait la journaliste du Guardian, Felicity Lawrence.

    Alain Le Sann
    Février  2015.


    [1] Alain Lipietz, op. Cit.


    [1] Ces BINGOs sont les ONGE comme WWF, EDF (Fond pour la Défense de l’Environnement), TNC, Conservation International, OCEANA, etc, qui sont des opérateurs dans la gestion des océans. Elles sont essentiellement anglo-saxonnes.

    [2] Alain Lipietz, Maria-Fernanda Espinosa. Les « Bingos », agents involontaires d’une écologie de droite internationale ? Mouvements, N°41, septembre –octobre 2005

    [3] Marie-Claude Smouts. Forêts tropicales, jungle internationale, les revers d’une écopolitique mondiale. Paris, Presses de Sciences Po, 2001, 350p.

    [4] Alain Le Sann. De l’homme aux bois à l’homme aux poissons : la traque des indigènes de l’hexagone. Bulletin Pêche & Développement, N° 103, septembre 2013.

    [5] Edward. P. Thompson, La guerre des forêts, La Découverte, Paris, 2014, 200p.

    [6] in « Chronicles of Oblivion », de Priyanjana Dutta, 25 mn, 2013

    [7] Cité par Daniel Bensaïd, in Les dépossédés, Karl Marx, les voleurs de bois et le droit des pauvres, La Fabrique, 2007, 128 p.

    [8] FAO, Revue des questions foncières, N°1 (2013), Numéro thématique sur les pêches.

    [9] Razmig Keucheyan, La Nature est un champ de bataille, La découverte, Paris, 2014, 210p.

    [10] M.- C. Smouts, op. cit. p 302.
     

    Revue de presse : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,... Février 2015

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    Le 16 Février 2015

    Pologne : Le fondateur de Morpol investit 50 millions EUR dans l’aquaculture en Pologne et en Islande


    L’entrepreneur polonais Jerzy Malek, fondateur de Morpol (N°1 du saumon fumé en Europe et acheté par Marine Harvest en 2014), investit 50 millions EUR dans deux élevages, l’un en Pologne, l’autre en Islande.

    Source : Ubifrance d'après : FischMagazin (novembre 2014)

    En Pologne, J. Malek construit une ferme d’élevage de truites (Oncorhynchus mykiss) à Slupsk, près d’Ustka, la ville du siège de Morpol. Représentant un investissement de 25 millions EUR, elle disposera d’une capacité de production de 4 000 tonnes. Les poissons seront transformés sur place dans une unité implantée sur le même site. L’exploitation produira des truites de 300 à 400 g, conformément à la demande sur les marchés polonais et allemand.

    En Islande 25 millions EUR également sont investis dans des sites d’élevages d’ombles chevaliers (Salvelinus alpinus). La société Arctic Fish, détenue avec un partenaire local, a obtenu la certification biologique de l’UE et travaille actuellement à l’obtention de la certification ASC. Arctic Fish détient des licences d’élevage dans trois fjords et en sept lieux, ce qui permet d’escompter une production annuelle de 6 000 tonnes. Une partie des ombles islandais devrait être transformée à Slupsk.

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    Proposition de résolution du Parlement européen concernant le tourisme sur le littoral européen

    12.2.2015        PE549.959v01-00
                            B8-0166/2015

    déposée conformément à l'article 133 du règlement concernant le tourisme sur le littoral européen

    Aldo Patriciello

    Proposition de résolution du Parlement européen concernant le tourisme sur le littoral européen             B8-0166/2015

    Le Parlement européen,
    – vu les objectifs de la stratégie européenne pour plus de croissance et d'emploi dans le tourisme côtier et maritime,
    – vu l'étude de 2012 à l'appui des mesures politiques à prendre en faveur du tourisme côtier et maritime,
    – vu l'article 133 de son règlement,

    A. considérant que l'Europe est la première destination touristique au monde (534 millions de visites en 2012) et que le secteur du tourisme représente le pivot de l'économie de nombre de régions, d'îles et de stations balnéaires;

    B. considérant que le tourisme sur le littoral (dans ses composantes balnéaire, nautique, de croisière ou de navigation de plaisance) occupe près de 3,2 millions de personnes et constitue la branche principale du marché du tourisme;

    C. considérant, selon une étude européenne, que le secteur du tourisme côtier croîtra de 2 à 3 % d'ici à 2020 et qu'il existe donc de grandes potentialités de croissance, d'offre de services et d'emplois;

    1. invite la Commission à promouvoir, de manière plus efficace qu'auparavant, les stratégies européennes en faveur du tourisme côtier et maritime.

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    Polémique au Cap-Ferret : un Américain hérite d'une cabane ostréicole



    Levée de boucliers sur la presqu'île après l’attribution d’une cabane de L’Herbe à un héritier vivant aux États-Unis. 

    Source : Sud Ouest par Sabine Menet 

    Au Cap-Ferret, l'attribution des autorisations d'occupation temporaire (AOT) des cabanes situées sur le domaine public maritime, dans les villages ostréicoles, est toujours un moment particulier. Il faut dire que de cabanes, elles n'en ont que le nom. Les pieds dans l'eau et les fondations sur une terre qui vaut de l'or, ces anciens abris de pêcheurs ou d'ostréiculteurs sont particulièrement convoités. Sur le Bassin, en France et même Outre-Atlantique.
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    "Il est l'héritier de l'une des plus vieilles familles de la presqu'île et a signifié par courrier qu'il compte terminer ses jours ici"

    La dernière commission des villages réunie le 29 janvier a ainsi validé le transfert d'une cabane située en première ligne au village de l'Herbe à un Franco-Américain… vivant sur la côte ouest des États-Unis. Une décision que dénonce haut et fort Alain Argelas, président d'honneur du syndicat des patrons, armateurs et marins de la Gironde.

    "Scandaleux"

    « C'est scandaleux. La transmission à un non-professionnel vivant à plus de 7 000 kilomètres de la France. Alors qu'il y a tant de demandes émanant des travailleurs de la mer », dit-il. La cabane en question, la n°113 était précédemment attribuée à une titulaire qui avait refait sa vie aux États-Unis. À son décès, son fils a demandé la transmission de l'AOT à son nom.

    Les représentants des pêcheurs et des ostréiculteurs se sont opposés à ce transfert. En revanche, les représentants du Conseil municipal de Lège-Cap Ferret et ceux de l'Association syndicale des propriétaires des cabanes de la côte ouest du bassin d'Arcachon (Asynpro) l'ont validé.
    ....

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    Pologne : Suempol / de nouvelles acquisitions en perspective ?

    Suempol, numéro 2 polonais du saumon fumé, mise pour 2014 sur un chiffre d’affaires de 240,5 millions EUR, pour un EBITDA de 9,6 millions EUR.

    Source : Ubifrance

    Selon le site portalspozywczy.pl, Suempol réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’exportation. Si les 2 dernières années ont été difficiles pour les entreprises européennes du secteur, 2014 leur a apporté davantage de satisfaction.

    Aussi, la direction de la société aurait-elle annoncé son intention de développer ses activités, en procédant à de nouvelles acquisitions.

    Le polonais Suempol est implanté dans le nord de la France à Boulogne après la reprise d'un fumeur local...

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    Delpeyrat, la société "qui monte qui monte"

    Frédéric Oriol et Dominique Duprat, Directeur général et Directeur général adjoint de Delpeyrat, dressent le bilan 2014 et les projets 2015 de la société toujours dynamique

    Source : Aqui

    Partie du foie gras, la société Delpeyrat ne cesse de déployer sa stratégie de diversification sur les produits de la gastronomie : Foie gras et canard donc, puis jambon de Bayonne et enfin saumon fumé supérieur il y a un peu plus d'un an... Une stratégie qui lui réussit et qu'elle compte bien poursuivre dès le mois de mai en lançant une gamme de «Tarama extra». La société aux 550 M€ de chiffre d'affaires, 2600 salariés dont environ 2100 dans le grand sud ouest et basée à Saint-Pierre-du-Mont, continue ainsi de poser ses pions sur un marché des produits gastronomiques âprement disputé, notamment par sa voisine Labeyrie.

    Pour Dominique Duprat, et avec un brin de modestie, «l'année 2014 est plutôt une bonne année». Modestie en effet car sur l'ensemble de ses trois métiers phares 2014 n'a apporté que de bonnes nouvelles.

    (...)

    Par ailleurs, sur le saumon fumé, «nous venons de créer une association en partenariat avec deux autres acteurs du marché Meralliance et Guyader Gastronomie afin de mettre en place un cahier des charges «Saumon fumé supérieur». Il concerne le mode d'élevage de qualité, la non congélation du produit et des critères sur la préparation comme le salage traditionnel au sel sec sans injection», précise-t-il. Un gage de transparence qui se veut aussi selon Frédéric Oriol, «une explication du prix par l'éducation du consommateur».

    Des efforts sont aussi mis en place dans les grandes surfaces, multipliant les animations autour de leurs produits, comme par exemple ce caddie au couleur de Delpeyrat, avec lequel «l'animateur ou animatrice, n'attend pas le consommateur en bout de rayon, mais se déplace dans le magasin à la recherche de celui-ci», explique Dominique Duprat.

    Mais une des grandes nouveautés 2015 de la marque, c'est le lancement d'une nouvelle activité: le «Tarama extra». Et là encore Delpeyrat s'appuie sur un produit à l'image festive et haut de gamme, choisissant une fois encore de mettre en oeuvre des critères plus élevés que le cahier des charges existant, notamment en terme de présence de matière noble. «Nous mettrons 40% d'oeuf de cabillaud, là où le cahier des charge en exige 35%.» Et là encore, toujours dans un logique «premium», plusieurs recettes seront proposées: classique, saumon, coquille Saint-Jacques ou enfin homard. Lancé au 1er mai 2015, dans un premier temps par le biais d'une fabrication sous-traitée, Delpeyrat viendra là aussi sans doute un peu gêner, le grand leader de ce marché: la marque Blini, tenue par Labeyrie...

    (...)

    Enfin, bien sûr, 2015 se jouera aussi à l'international pour la marque dont les produits se retrouvent déjà dans 63 pays. Parmi les grands projets en cours et à venir, la première cargaison à Taïwan, et sans doute en Chine, où le principe de l'ouverture au Jambon de Bayonne a été acquis, mais non encore signé par les autorités locales. Et enfin en Amérique du nord ou les premiers jambons de Bayonne seront livrés à partir du mois de septembre. Avec actuellemet 12% de son chiffre d'affaires réalisé à l'international, Frédéric Oriol et Dominique Duprat espèrent doubler ce chiffre d'ici 5 à 10 ans.

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    Royaume-Uni : Croissance du marché du saumon

    De source Nielsen, les ventes de saumon ont progressé de 7,4% sur le marché britannique au cours de l’année mobile close le 18 novembre dernier, pour s’établir à 1,1 milliard EUR. Nielsen met en évidence, la croissance de 9,8% en un an du segment du saumon frais à 931 millions EUR. Il représente 86,2% des ventes totales de saumon en valeur et 74% en volume. La société d’études fait état également d’une progression de +10,5% du segment du saumon fumé à 305,8 millions EUR, et d’un recul pour le saumon congelé (-4,4% à 55,7 millions EUR), ainsi que pour le saumon en conserve (-5,9% à 93,8 millions EUR). Enfin, elle met en évidence la progression des parts de marché des discounters allemands Aldi et Lidl aux dépens de Tesco et Sainsbury’s. Source : Ubifrance

    Par ailleurs, le Royaume-Uni est une plaque tournante du commerce de saumon


    Royaume-Uni : Le saumon en quelques chiffres

    Production : 150 000 tonnes

    Importation : 96 000 tonnes

    Exportation : 113 000 tonnes

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    Dordogne : de nouveaux investisseurs pour le Caviar de Neuvic

    La société Huso, installée en Dordogne, vient de lever 4 millions d’euros pour le développement de sa marque

    Source : Sud Ouest par Hervé Chassain
    Pour financer son développement et notamment celui de sa marque Caviar de Neuvic, Huso, la société créée par Laurent Deverlanges en 2011 à Neuvic-sur-l'Isle en Dordogne, a lancé l'an dernier un appel de fonds. Mercredi à Paris, un comité stratégique a permis de finaliser le tour de table : il s'élève à 4 millions d'euros.

    Les nouveaux actionnaires de cette entreprise de production de caviars sont d'abord trois fonds spécialisés dans le luxe : The luxury fund management, basé à Dubaï (dans les Emirats Arabes Unis), fondé par Nizar El Hachem ; Olma, également spécialisé dans les investissements dans le luxe et dans le monde digital ; Calao finances, fondée par Eric Gaillat et Rodolphe Herbelin qui ont déjà investi dans une cinquantaine de sociétés françaises.

    Du financement participatif aussi

    Le tour de table comprend aussi deux filiales de banques régionales : Expanso capital de la Caisse d'Épargne Aquitaine Poitou-Charentes et Charente Périgord Expansion du Crédit Agricole Charente Périgord. Enfin, des fonds ont aussi été collectés sur le site de financement participatif Wiseed (750 000 euros annoncés en 2014).

    Laurent Deverlanges reste toutefois le principal actionnaire de Huso, avec 40 % des parts de la société. Il conserve donc le titre de PDG.

    La société annonce 6 millions d'euros en fonds propres et un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros sur la saison 2014-2015, presque le double de la saison précédente.

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    Fermentalg débute son aventure industrielle

    La société Fermentalg, spécialisée dans la production de microalgues, pose la première pierre jeudi 12 février de sa première unité industrielle à Libourne (Gironde), près de son siège social.



    Jeudi 12 février, Fermentalg lance les travaux de sa première usine de microalgues basée à Libourne (Gironde). D’une surface de 3 000 mètres carrés, elle va regrouper les activités de recherche et de développement des procédés. Un démonstrateur pré-industriel de 80 mètres cubes y sera installé. Il aura une capacité annuelle de production de 1 500 tonnes pour la biomasse sèche et autant pour la biomasse fraîche.

    Source : Usine Nouvelle Par Nicolas César (Aquitaine)

    "L’objectif avec cette unité est de réduire nos coûts de production des microalgues et de maîtriser parfaitement une production continue", explique Pierre Calléja, le PDG qui a fondé la société en 2009. A terme, il entend atteindre le même rendement industriel que les Américains, qui sont actuellement capables de produire certaines microalgues à 2 dollars le kilo.

    Dans cette unité, qui devrait être mise en service au premier trimestre 2016, Fermentalg sera à même de couvrir l’ensemble des étapes de la production de microalgues, du développement de la souche jusqu'au produit fini. Au total, cette usine représente un investissement de 20 millions d’euros. "C’est le début de notre aventure industrielle", s’enthousiasme-t-il. Une étape majeure pour Fermentalg, qui a levé 40,4 millions en 2014 pour son introduction en bourse, sur Euronext.

    Une vingtaine de recrutements cette année

    La société, qui emploie 60 salariés, vise plusieurs marchés : la nutrition humaine, la cosmétique, la santé, la chimie verte et l'énergie… En plein essor, elle devrait procéder à vingt recrutements cette année. "En ce moment, nous embauchons deux personnes tous les mois, car de nouveaux horizons s’ouvrent à nous", indique Pierre Calléja. Par ailleurs, en début d’année, Fermentalg a lancé le programme collaboratif Trans’Alg pour industrialiser la production de substituts aux produits pétroliers destinés aux marchés de la chimie et des carburants dont le carburéacteur. Elle a fédéré autour d’elle des majors français, dont Arkema et Soprema. L’enveloppe totale du programme s’élève à 31,2 millions d’euros sur cinq ans.

    Pour rappel, dès 2011, Fermentalg a signé une première joint-venture industrielle et commerciale avec Avril (ex-Sofiprotéol), pour fabriquer des huiles alimentaires, des oméga 3, acides gras importants pour le bon fonctionnement du cœur et du cerveau. La société est aussi déjà présente sur le marché des oméga 6 avec Polaralg, cofondée en octobre 2013 avec Polaris, le spécialiste breton des lipides nutritionnels.

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    Le 15 Février 2015

    La Région Centre recherche son animateur piscicole

    La Fédération Aquacole de la Région Centre - FAReC -a notamment pour objet de pérenniser en région Centre l’aquaculture durable traditionnelle, source de biodiversité, et favoriser le développement d’une aquaculture nouvelle et responsable.

    Source : Actualités aquacoles

    Bio Centre fédère l’ensemble des opérateurs engagés dans le développement de la filière agriculture biologique régionale.

    Ces deux associations, dans le cadre du contrat de pays Brenne ont pour objectif de soutenir et développer la pisciculture d’eau douce traditionnelle et biologique en Brenne. Elles ont pour but de regrouper et de soutenir les différents acteurs dans leur métier et leurs compétences en vue de ce développement.

    L’enjeu de la mission de l’animateur (trice) est l’accompagnement du développement de la filière piscicole locale autour de ses 5 pôles prioritaires : l’écloserie, les pisciculteurs producteurs, les pisciculteurs négociants, la transformation, la communication sur la filière piscicole.

    L'activité s'exerce dans le cadre d'un plan d'actions annuel défini par le bureau de la FAReC qui intègre les demandes du Syndicat des exploitants piscicoles de Brenne (SEPB) et de Bio Centre. Ces demandes sont déclinées en projets pilotés par des référents.

    Les activités de l’animateur sont :
    • Contribution à la réalisation du plan d'actions défini annuellement par le Bureau de la FAReC ;
    • Prise en compte les besoins des exploitants piscicoles et des autres acteurs de la Filière. Force de propositions pour les solutions à mettre en œuvre ;
    • Mise en avant des objectifs et résultats du plan d'actions auprès des acteurs de la Filière piscicole, des acteurs privés ou publics, des partenaires du contrat de pays, des acteurs de la profession en France notamment en région Centre ;
    • Contribution à l’amélioration de l’image de la Filière piscicole de la Brenne : qualité de ses activités depuis l’écloserie jusqu’aux pêches, qualité de ses produits transformés, respect de la biodiversité, etc.

    Adresser votre CV et lettre de motivation avant le 20 février 2015 à francoiseaubrun@hotmail.com


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    Les pisciculteurs régionaux veulent développer la filière

    Créer une véritable filière piscicole est l’objectif de la Fédération aquacole de la région Centre...

    Françoise Farec, présidente de la Farec : « La pisciculture est la sauvegarde de la biodiversité l'héritière d'un passé séculaire et a une vraie volonté de réussir. » Françoise Farec, présidente de la Farec : « La pisciculture est la sauvegarde de la biodiversité l'héritière d'un passé séculaire et a une vraie volonté de réussir. »

    Source : La Nouvelle République

    Parce qu'il n'existe pas encore de réelle filière régionale piscicole et aquacole, les acteurs de la profession ont décidé de s'organiser. Héritière de structures anciennes, la Fédération aquacole de la région Centre (Farec), présidée par Françoise Aubrun, a tenu son assemblée générale, hier, au Blanc, à deux pas des locaux de l'entreprise Fish Brenne, en présence d'une douzaine de membres. L'association représente des exploitants producteurs, des négociants et des transformateurs. Ses principaux objectifs : pérenniser et développer la production, adapter les volumes à la demande, gérer les ressources en eau, structurer la filière et créer un marché régional du poisson d'eau douce.

     Aquaculture responsable

    Suite : La Nouvelle République 

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    Le 14 Février 2015

    La Caisse maritime des allocations familiales en fin de vie ?



    En réponse aux interrogations de Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, sur l’avenir de la Caisse maritime d’allocations familiales (Cmaf), basée à La Rochelle, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a précisé, dans un courrier en date du 29 janvier, le cadre d’une évolution de la protection sociale des marins, voulue par le gouvernement et entérinée par l’Assemblée nationale à travers la loi de financement de la Sécurité sociale.

    Pour plus d'informations : Le Marin

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    Huître : Le palier semble atteint

    Ce n’est plus par des volumes supplémentaires que la valeur de la production d’huîtres creuses progressera, ni par une hausse du prix moyen qui stationne désormais autour de 9,80 € la douzaine sur le banc marée.

    La hausse continue qui accompagne les mortalités jusqu’à fin 2013 a vécu. Au-delà de 10 euros, les consommateurs vont ailleurs se faire plaisir. Ou bien, et c’est là qu’il reste encore des ouvertures, ils découvrent une nouvelle origine, une nouvelle signature, le tout fondé sur un travail soigné. À l’arrivée, une spéciale ou une fine reconnue comme telle et qui mérite, au cas par cas, qu’on la paye plus cher.

    Source : pdm-seafoodmag

    « Au sein des Frères Blanc, le fond de carte appartient aux crus bretons, normands et à Marennes. Dans des brasseries comme La Lorraine, certains clients tiennent à la Gillardeau. À côté, le groupe a dynamisé son offre en la diversifiant. Tous les mois, une nouvelle proposition est à l’affiche. En novembre, la spéciale n° 3 Tarbouriech a très bien marché. En décembre, les fines de claires vertes n° 2 et 3 Marennes label Rouge ont pris le relais. Janvier a fait la part belle à une spéciale Ancelin. Ensuite, on remettra à l’honneur la Cancale, l’Ostra Régal…, les possibilités ne manquent pas. Au total, nous achetons environs 130 tonnes d’huîtres par an, principalement de la n° 2 et n° 3. Un peu de n° 1 bretonne pour des amateurs ou la clientèle russe et italienne. En spéciale cependant, le trop beau poisson d’une n° 2 peut gêner certains clients, la n° 3 est plus consensuelle.

    La question de la hausse des prix est forcément un obstacle car nous tenons à maintenir un niveau de qualité dans nos établissements. Il est possible de répercuter en partie l’augmentation ou de réduire l’assiette mais nous avons aussi demandé aux fournisseurs de faire un effort. Depuis 6 mois, on rogne aussi sur nos marges pour avoir un positionnement attractif », explique Xavier Rouland, responsable des achats du groupe Frères Blanc.

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    Les huîtres et les moules se meurent



    Mardi, Matthieu Charbonnaud, Cédric Remy, Quentin Pascual et Clément Provot, quatre étudiants de BTS aquaculture du lycée de la Mer et du Littoral, ont organisé au sein de l'établissement un colloque, avec le concours des professeurs Pascale Fédon, Alain Parache et Vincent Gayet.

    Source : Sud Ouest par Michel Seillac

    Le thème ? « L'avenir de la conchyliculture dans le bassin de Marennes-Oléron ». Professionnels, élèves et étudiants ont participé à cette journée très informative. Cet événement s'inscrivait dans le cadre d'un projet d'initiative et de communication, l'exercice faisant l'objet d'une évaluation pour obtention d'un diplôme.

    « Régler ça au mieux »

    Divers intervenants (1) se sont succédés à la tribune toute la journée. Patrick Soletnick, de l'Ifremer, a évoqué les recherches actuelles concernant la mortalité des huîtres. Sur ce même sujet, Jean-François Périgné, éleveur de moules, semblait résigné : « Les scientifiques ont identifié le même agent pathogène que pour les huîtres. Nous sommes dans le constat plutôt que dans l'analyse des causes. L'an dernier, il y a eu 100 % de pertes dans le pertuis breton et 50 % dans le pertuis d'Antioche. Selon nos informations, ça crève déjà régulièrement depuis un mois du côté de Noirmoutier (Vendée). On ne sait toujours pas pourquoi. »

    Clément Provot, s'exprimant au nom des professeurs et de ses trois camarades, semblait satisfait : « Nous avons reçu une centaine de personnes. C'est positif car c'est la première fois que des étudiants organisent cette manifestation. Nous sommes toutefois un peu déçus du petit nombre de professionnels qui ont répondu à notre invitation », regrettait l'étudiant. Puis, concernant la mortalité, l'un des sujets du jour, Clément Provot parlait d'union : « Nous retenons que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte et que les professionnels ne peuvent pas en maîtriser les paramètres. Il faudrait que tous les acteurs s'unissent pour régler ça au mieux. »

    (1) Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), Creaa (Centre régional expérimentation application aquacole), Satmar (Société Atlantique de mariculture), DDTM (Directions départementales des territoires et de la mer).

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    L’Huître pédagogique tire la sonnette d’alarme


    Samedi, pour la Journée mondiale des zones humides, L'Huître pédagogique a organisé à Marennes, à la Cité de l'huître, une rencontre présentée par Yann Barrau, du Conseil d'administration de la dynamique association mornaçonne. Environ 20 personnes, bravant le grand froid, étaient présentes à cette réunion, en compagnie du président Jean-Claude Lebrun.

    Source : Sud Ouest par Paul Ghézi

    Ensuite, balade, découverte du marais et vision ludique du cycle d'élevage de l'huître sur trois ans. Puis retour au chaud et exposé du vice-président Louis Chivaille sur les zones humides, selon la convention de Ramsar (relative aux zones humides d'importance internationale).

    Il a insisté, projection à l'appui, sur la disparition des huîtres dans le monde (en Europe, environ 60 % de moins, en moyenne, sur les cinquante dernières années ; en France, 67 % environ, sur cent ans) et sur la nécessaire prise de conscience collective pour protéger ce qui reste.

    Le géologue Guy Estève l'a suivi et a évoqué, avec beaucoup de précision, le système des marais de la presqu'île d'Arvert et de la Seudre, sachant qu'un ouvrage sur le sujet sera publié prochainement.

    L'après-midi, Jean Prou, de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) de La Tremblade, a capté l'attention de l'assemblée par une présentation de l'environnement et des ressources dans les pertuis et les marais salés charentais.

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    Le 13 Février 2015

    Les questions controversées de l'accord de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne



    Les négociations entre les USA et l'Union européenne sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) sont en cours. L'accord, qui devrait créer de nouveaux emplois et stimuler l'économie des deux côtés de l'Atlantique touche cependant des points sensibles comme le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS). Les commissions du commerce international et des affaires juridiques ont organisé une audition publique conjointe sur ces questions.

    Pour plus d'informations : Parlement européen

    L'impact du Partenariat transatlantique sur les régions et les villes doit être clarifié et mieux pris en compte dans le cadre des négociations

    Un projet d'avis sur le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) adopté le 17 décembre par la commission de la politique économique et sociale (ECOS) du Comité des régions (CdR) met en garde contre le fait que l’impact de l’accord commercial sur les collectivités locales et régionales n’a pas été suffisamment clarifié, notamment concernant les marchés publics et les services publics.

    Source : Comité des Régions

    Les régions et les villes reconnaissent le potentiel de croissance que recèle le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (européennes qui sont le moteur de la création d’emplois en Europe. Elles sont néanmoins préoccupées par les incidences du partenariat entre l’Union européenne et les États-Unis au niveau local et régional et demandent, au titre du nouvel effort consenti par la Commission européenne pour améliorer la transparence des négociations, que le Comité des régions fasse partie du groupe consultatif de la Commission européenne accompagnant les négociations. Le projet d’avis de Markus Töns (Allemagne/PSE), membre du Parlement du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, met en évidence un certain nombre de risques potentiels qui menacent l’équilibre entre la nécessité d’accroître la concurrence et l’innovation dans l’UE, et la conformité avec les principes de l’autonomie locale et du contrôle public sur les services d’intérêt général.

    Selon le rapport, les marchés publics et les services publics font partie des aspects les plus complexes et les plus délicats des négociations et demandent à être précisés bien davantage. Le cadre juridique européen qui régit actuellement les marchés publics autorise qu'un traitement spécial soit réservé aux entreprises internes, à la coopération entre collectivités locales, au secteur de l’eau ainsi qu'aux services d’urgence. Le rapporteur du CdR insiste sur la nécessité de préserver ces exceptions. Il souligne également le risque de déséquilibre concernant les marchés publics. A l'heure actuelle, 85 % des marchés publics passés au sein de l'UE sont en effet ouverts aux soumissionnaires américains, tandis que les soumissionnaires européens n'ont accès qu'à 32 % des marchés publics américains.

    Suite : Comité des Régions
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    Landes: Delpeyrat est conforté dans sa montée en gamme

    La société publie des chiffres intermédiaires encourageants à l'issue des fêtes de fin d'année

    Source : Sud Ouest par Jean-Bernard Gilles

    Il faudra sans doute encore attendre la cession effective par Delpeyrat de son activité traiteur frais, notamment située à Estillac, en Lot-et-Garonne (170 personnes), qui plombe ses résultats, pour connaître avec précision la situation financière de Delpeyrat, mais la société landaise a tiré cette semaine un bilan intermédiaire plutôt encourageant de ses ventes à l'issue des fêtes de fin d'année.

    « Nous cédons à Tallec une activité de vente à la coupe en supermarché qui n'a plus sa place dans le périmètre de notre marque », explique Frédéric Oriol, directeur général de Delpeyrat-Delmas (550 M€ de chiffre d'affaires), filiale de Maïsadour. La société landaise - son siège est à Saint-Pierre-du-Mont - est un poids lourd de l'industrie agroalimentaire du Sud-Ouest, où elle emploie quelque 2 000 de ses 2 600 salariés. Comme d'autres concurrents et voisins, Delpeyrat a passé de bonnes fêtes. Ses ventes de jambons secs ont crû de 8 % sur un marché stable, confortant sa deuxième place, loin derrière Aoste, tout comme celles de canard, elles aussi en forte croissance. En 2013, l'activité saumon était en fort retrait. Les ventes de fin d'année ont confirmé le retour du consommateur sur ce marché investi par Delpeyrat avec le rachat de Delmas.

    Nouveaux produits

    Suite : Sud Ouest

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    Littoral : la Vendée peine à bâtir ses plans de prévention

    Les habitants de Noirmoutier sont appelés à se prononcer sur le plan de prévention des risques littoraux. Ces documents sont prévus pour la protection des personnes et des biens dans les zones littorales en cas de submersion marine. L’île comporte des secteurs à risques, avec ses terres situées en dessous du niveau des plus hautes eaux.

    Pour plus d'informations : Le Marin

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    Les agences de l'eau dans la lessiveuse de la Cour des comptes

    Surreprésentation de l'agriculture et de l'industrie au sein des instances de gouvernance, recul du principe pollueur-payeur, insuffisance de la sélectivité des aides… C'est un véritable réquisitoire que dresse la juridiction financière.

    Source : Actu-Environnement par Laurent Radisson

    Les importantes ressources financières dont disposent les agences de l'eau (2,2 Md€ en 2013) ne sont pas employées de manière optimale au regard des objectifs de la politique de l'eau. C'est ce qui ressort du rapport annuel que la Cour des comptes a présenté ce mercredi 11 février, à la suite de contrôles effectués sur les six agences de l'eau entre 2007 et 2013.

    En cause ? La prédominance d'intérêts catégoriels dans les bassins, un éloignement du principe pollueur-payeur dans la fixation des redevances, et une sélectivité insuffisante dans l'attribution des aides.

    Une gouvernance à revoir....

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    Cour des comptes: les agences de l’eau sous le feu des critiques

    Source : Journal de l'environnement par Stéphanie Senet

    Les agriculteurs représentent 6% des redevances annuelles des agences de l'eau

    Pollueurs non payeurs, exonérations de redevance non justifiées, conflits d’intérêts, manque de transparence et de représentativité… Les 6 agences de l’eau ne sont pas près d’oublier le rapport annuel que la Cour des Comptes a publié ce 11 février. Les magistrats étrillent leur gestion et plus largement la politique hexagonale de l'eau.

    Chiffres à l’appui, les magistrats de la rue Cambon énumèrent les nombreux dysfonctionnements qu’ils ont constatés au sein de ces établissements publics, en charge de financer la politique de l’eau en France. Ce qui n’est pas une mince affaire puisque les 6 agences ont déboursé 14,9 milliards d’euros d’aides entre 2007 et 2012.

    Des pollueurs non payeurs

    Le premier problème provient des contributions. «Les redevances sont largement déconnectées du principe pollueur-payeur», regrette la Cour. Ce sont en effet les usagers domestiques qui sont les plus sollicités. Ils ont versé en moyenne 87% des redevances en 2013, mais les agriculteurs seulement 6%, et les industriels 7%. Pour l’Agence de l’eau Seine-Normandie, cette proportion s’élève même à 92% et dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse (RMC) à 88%. Et le problème s’aggrave au fil du temps puisque les versements des citoyens ont augmenté de 25% entre 2007 et 2013. Si la hausse générale des contributions a pu se justifier par la mise aux normes des stations d’épuration, au début des années 2000, ce n’est plus le cas dans le cadre des 10e programmes (2013-2018). Pourtant, les rééquilibrages sont à peine perceptibles.

    Des éleveurs chéris

    Suite : Journal de l'environnement

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    Baie de Somme : L’encourageant retour de la civelle

    Alors que le recrutement est important, cette activité se réduit en Picardie. Ses règlements sont contraignants et son rapport parfois insuffisant.

    Source : Courrier Picard

    La campagne de pêche à la civelle (alevin de l’anguille) ouvre ce dimanche 15 février dans le bassin Artois-Picardie. Elle doit durer jusqu’au 25 mai. Cette pêche se déroule à la nuit tombée, la civelle demeurant au fond de l’eau lorsqu’il fait jour et remontant à la surface ensuite, à tout le moins dans la Manche.

    Les pêcheurs évoluent sur leur bateau avec des tamis à fines mailles, dans les ports, en l’occurrence à Saint-Valery et au Crotoy. Douze licences sont accordées aux marins pêcheurs, mais il semble que seuls neuf, voire dix bateaux armeront. Le quota accordé aux professionnels de ce bassin s’élève à 300 kilos destinés à la consommation et 450 kilos au repeuplement, soit exactement 1 % de la quantité nationale fixée à 75 tonnes réparties dans les mêmes proportions.

    Cette répartition s’effectue via les mareyeurs, qui reçoivent des commandes. L’évolution de la pêche est suivie par les Affaires maritimes. Une réunion de précampagne s’est tenue mardi 10 février à la mairie du Crotoy, pour porter à la connaissance des professionnels les règles et les documents de cette campagne. Laquelle stoppera dès lors que les quotas seront atteints, s’ils le sont avant la date de fermeture.

    Une ressource abondante

    Suite : Courrier Picard

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    Il faut sauver les posidonies, ces plantes à fleurs des fonds sous-marins

    La diminution de la surface des herbiers sous-marins empêche ces zones de stocker le dioxyde de carbone et pire, le phénomène contribue à en libérer pendant des décennies.

    Source : Sciences et Avenir Par Joël Ignasse

    POSIDONIE. Elles sont retrouvées sur les fonds marins de Méditerranée et tout autour de l’Australie. Pourtant, les posidonies ne sont pas des algues mais des plantes à fleurs qui jouent un rôle capital dans l’écologie de ces régions. Elles constituent en effet un herbier sous-marin qui concourt à l’oxygénation du milieu et sert de nurserie pour de nombreuses espèces aquatiques. Les herbiers à posidonies sont aussi considérés comme des formations essentielles dans le stockage du carbone atmosphérique. Leur disparition pourrait avoir des conséquences importantes sur l’évolution du climat mondial selon une étude réalisée par des scientifiques espagnols et australiens.

    Une des cinq espèces protégées de Méditerranée

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    Algérie - Corée du Sud : Lancement d’un programme de développement de la pêche et de la crevetticulture

    Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et l’Agence coréenne de coopération internationale ont procédé hier au lancement d’un programme commun dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture d’une valeur de 5 millions de dollars.

    Source : El Moudjahid

    Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et l’Agence coréenne de coopération internationale ont procédé hier au lancement d’un programme commun dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture d’une valeur de 5 millions de dollars. Le programme, qui dure jusqu’en 2017, s’articule sur l’industrie dans le domaine de l’aquaculture notamment la filière élevage de la crevette (crevetticulture) dans le but de «promouvoir la compétitivité algérienne sur une période de 4 ans», a indiqué le secrétaire général du ministère de la Pêche, Mustapha Lagha, lors d’une rencontre qui a regroupé les cadres du ministère et la délégation coréenne. Il permettra aux cadres du ministère, aux pêcheurs et aux investisseurs privés de tirer profit de l’expérience coréenne en matière de diversification et d’accroissement des ressources halieutiques et d’aménagement des sites naturels pour alevins. Le programme dont l’étude a débuté en 2014, porte également sur l’industrie des bassins artificiels et la formation de près de 60 Algériens dont des cadres administratifs et chercheurs ainsi que des pêcheurs et opérateurs outre l’organisation de trois conférences sur les résultats obtenus.

    D’autre part, la partie coréenne dépêchera 38 experts pour travailler en collaboration avec le ministère de la Pêche dans le cadre de ce programme. L’Agence coréenne prendra en charge, le financement dans l’attente de l’orientation de la production vers les entreprises sociales et les moyens de sa commercialisation future.  M. Lagha a rappelé en outre, les deux projets d’élevage de la crevette en mer à El Marsa, dans la wilaya d’Oran et dans la commune de Hassi Ben Abdallah, à Ouargla pour la culture de la crevette d’eau douce (crevettine). Il a précisé à cet effet, que ces projets ont encouragé la création d’autres pôles dans le domaine de la crevetticulture à l’Est du pays. Ces projets ont permis aussi de présenter des modèles aux opérateurs sur les différentes étapes de cet élevage, soulignant l’assistance technique fournie par le Centre national de la recherche et développement de l’aquaculture en direction des opérateurs privés et investisseurs.

    Suite : El Moudjahid

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    11 Février 2015

    Saumon atlantique : Une demande mondiale toujours soutenue

    Peu ou prou, les prix de détail du saumon frais en France suivent les cours à la production. À une nuance près : les variations sont beaucoup moins importantes. Entre 2010 et 2014, l’amplitude maximale entre les prix plancher et plafond au rayon marée est inférieure à 2,8 €/kg. Alors que le cours du saumon matière première rendu en France peut varier du simple au double.

    Source : pdm-seafoodmag

    La volatilité du prix du saumon au départ des fermes tient aux nombreux facteurs naturels qui jouent sur la production. L’évolution de la demande mondiale influence aussi directement les prix. Enfin, la parité entre l’euro et la couronne norvégienne renforce ou atténue la volatilité des cours à l’exportation. « Notre métier d’importateur consiste justement à sécuriser les acheteurs avec des prix aussi stables que possible et des approvisionnements réguliers. L’optique est d’apporter un maximum d’informations aux clients et de décider avec eux des positions à prendre. De notre côté, on peut amortir les écarts, en particulier par la couverture du risque de change », remarque Sébastien Roussel, directeur de Direct océan.

    En 2014, les Norvégiens auront encore une fois bien tiré leurs marrons du feu avec un record d’exportations en valeur et en volume. Environ 1,15 million de tonnes de saumon sont sorties du pays l’an dernier. En plus de leurs gros clients  en Europe, comme la France, l’Allemagne et la Pologne, les exportateurs norvégiens sont confiants sur le potentiel de croissance des marchés asiatiques.

    Un bémol toutefois concerne le marché français, qui enregistre une baisse des importations de saumon frais norvégien de 8 % en volume l’an dernier. Résultat, le niveau des apports de salar norvégien est tombé sous la barre des 100 000 tonnes en 2014. Une conséquence des prix élevés au premier semestre et d’une contre-publicité médiatique qui poursuit l’industrie norvégienne du saumon.
    B.V.

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    Les ex-Marine Harvest saisissent les Prud’hommes

    Le groupe norvégien Marine Harvest pèse 20 % de la production mondiale de saumon atlantique d’élevage. Il vient de reprendre le n°1 du saumon d'élevage au Chili : AquaChile

    Réunis en association, 110 anciens salariés de l’usine de saumon fumé de Poullaouen (Finistère) licenciés en 2014 par Marine Harvest, ont saisi le tribunal de Prud’hommes. Ils contestent la réalité du motif économique de leur licenciement et demandent des dommages et intérêts. Le dossier sera examiné le 27 avril.

    Source : pdm-seafoodmag  par Bruno Vaudour

    La suppression de plusieurs centaines de postes à Poullaouen et à Chateaugiron (Ille-et-Vilaine) avait fait l’objet d’un plan social portant sur les trois sites de fumaison du groupe norvégien. Le dernier à Landivisiau est toujours en activité ainsi qu’une unité traiteur de la mer à Chateaulin.

    L’annonce des licenciements en 2013 avait fortement mobilisé le personnel avant les fêtes. La même année, le groupe norvégien avait réalisé un profit net de 323 millions d’euros et il rachetait Morpol, n° 1 européen du saumon fumé en Pologne. Pays où le coût du travail est trois moins élevé qu’en France.

    Poursuivant sur sa lancée, Marine Harvest devrait produire autour de 440 000 tonnes en 2015, soit 20 % de la production de saumon atlantique d’élevage dans le monde. À lui seul Marine Harvest concentre 35 % de la salmoniculture norvégienne et il domine la salmoniculture écossaise et irlandaise. Au Chili, le leader mondial a conforté ses positions par le rachat d’Acuinova. Selon les dernières prévisions du groupe et de Nordea markets, le résultat net du groupe devrait dépasser 360 millions d’euros en 2015.

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    Marine Harvest. L'État réfute le motif économique

    Source : Le Télégramme par Dominique Morvan 

    L'État réfute le motif économique Marine Harvest n'a sans doute pas fini de payer son départ de Poullaouen (29). Huit mois après la fermeture de l'usine de saumon, le ministère du Travail vient d'annuler le licenciement d'un syndicaliste. À ses yeux, le motif économique n'est pas justifié, ce qui devrait valoir une indemnisation. 185 ex-salariés sont concernés.

    En novembre 2013, après dix jours de blocage de leur usine de Poullaouen, les 185 salariés (plus 100 intérimaires) de Marine Harvest avaient finalement abdiqué. À défaut de sauver leur emploi, ils avaient obtenu des indemnités de licenciement relativement conséquentes. En revanche, ils n'ont jamais cessé de contester le motif économique invoqué par le numéro un mondial du saumon fumé.

    Des bénéfices records et un rachat discret

    Suite : Le Télégramme

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    Marine Harvest. Le forum de recrutement des ex-salariés ce jeudi

    Ce jeudi, une dizaine d'anciens salariés de Marine Harvest organisent un forum de recrutement, à Carhaix. L'événement est ouvert à tous dans l'après-midi.

    Source : Ouest France

    Neuf mois après la fermeture de l'usine de saumon fumé Marine Harvest, à Poullaouen, une dizaine d'anciens salariés organisent un forum de recrutement, ce jeudi. Une dizaine d’entreprises, quatre agences de travail temporaire et deux organismes de formation seront au rendez-vous, à la pépinière d'entreprises.
    Plan de reclassement

    De 14 h à 17 h, à la pépinière d’entreprises, ce forum solidaire sera ouvert à toute personne cherchant du travail dans les environs. Dans la matinée, il sera réservé aux ex-salariés de Marine Harvest, dans le cadre de leur plan de reclassement.

    Plus d’informations sur le site internet du forum.

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    Le 9 février 2014

    Picardie : Le retour des truites de mer dans nos cours d’eau



    Grâce à des travaux de continuité écologique, des poissons peuvent remonter les cours d’eau pour pondre leurs œufs en amont. Exemples dans trois fleuves picards : la Somme, la Bresle et l’Authie.

    Source : Courrier Picard  par Denis Desbleds

    À Hangest-sur-Somme, près des silos de la coopérative agricole Noriap, le cours de la Somme se divise : d’un côté le canal artificiel, de l’autre un bras du fleuve. C’est à cet endroit que, depuis octobre 2014, les engins de l’entreprise Charier vont et viennent, à quelques mètres en dessous des passerelles, dans la moitié du lit du fleuve mise au sec. Du bruit, de la boue, du béton, comme sur tout chantier. On a du mal à croire que l’un des objectifs, ici, est de restaurer la continuité écologique. En clair, de faciliter la circulation des poissons, notamment les migrateurs qui remontent les fleuves pour pondre leurs œufs en amont.

    «  Ici, on avait un barrage très vétuste, pas automatisé, pour réguler le niveau des eaux  », rappelle Jérôme Cavory, adjoint au directeur de la modernisation des infrastructures du conseil général. «  Il fallait le moderniser tout en respectant la continuité écologique. » Pour ce chantier de 2,6 millions d’euros, une passe à poissons (421 000 euros) a été prévue. Six bassins successifs, sur trente mètres de long et deux mètres de large, pour permettre aux lamproies marines, aux brochets, etc. de passer. Les anguilles et civelles (les jeunes) auront leur propre passe (69 000 euros), parallèle à l’autre, d’un mètre de large.

    Les affluents de la Somme bénéficient de travaux moins spectaculaires, mais l’esprit est le même. «  Depuis 2010, on s’est occupé de 33 ouvrages sur 95  », explique Bilal Ajouz, technicien au syndicat mixte Ameva. «  D’ici 2018, 33 autres seront aménagés ou effacés  ». Il s’agit de barrages, d’anciens moulins, de radiers sous les ponts, etc.

    À Senarpont, la Bresle a retrouvé son cours historique

    500 truites de mer dans l’Authie

    Suite : Courrier Picard 

    Il faut convaincre les propriétaires

    Certains propriétaires renâclent quand les chargés de mission viennent leur proposer de construire des passes à poissons ou de supprimer leurs barrages. Sur le fleuve Somme, pas de problème, puisque le conseil général est propriétaire. Mais sur les petits fleuves, c’est une autre histoire. Sur la Bresle, à Senarpont, Pierre-Marie Michel a dû traiter avec quatre propriétaires. La Noriap, qui possède le moulin, a été facilement convaincue. Mais il y avait aussi des riverains du fleuve côtier. «  On touche à la propriété des gens  », note Pierre-Marie Michel, chargé de mission. «  Annoncer qu’on va détourner le cours d’eau, ce n’est pas anodin  ». Quand le propriétaire possède un moulin, c’est encore plus compliqué. Sur l’Authie, à Tollent, le propriétaire du moulin d’Enconnay, qui produit de l’électricité, a longtemps refusé la construction des deux passes à poissons. L’affaire a duré des années. Finalement, après avoir perdu devant le Conseil d’État, le propriétaire a accepté. Il a dû prendre en charge 25 % du montant des travaux, soit 125 000 euros sur les 600 000 au total.

    Pierre-Marie Michel connaît bien la donne. Francis Lambotte, propriétaire du moulin du Roy, à Aumale (Seine-Maritime), sur la Bresle, refuse catégoriquement tout aménagement. Le moulin, classé monument historique, n’a plus d’activité mais le propriétaire n’entend pas abandonner son droit d’eau, dans la perspective de produire, un jour, de l’électricité. Le dossier est bloqué.

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    Continuité écologique : la concertation prônée par le Ministère de l’Ecologie… un marketing indigeste.

    Nonobstant un marché de dupes baptisé « charte » que devraient accepter de signer les propriétaires de moulins et d’ouvrages hydrauliques, en plus des articles du Code de l’environnement qui les ciblent clairement dans le collimateur, on constate que rien ne ralentit le rouleau compresseur sur le terrain.

    Source : OCE2015 
    Déni de démocratie, désinformation sur les obligations et les enjeux, menaces… Cette dichotomie entre le discours officiel prétendant chercher le dialogue et l’envoi du bulldozer dans les biefs et rivières est parfaitement inadmissible.

    Notre adhésion au principe de restauration écologique des rivières serait pourtant totale si les coûts des études/travaux n’étaient pas aussi exorbitants, si les priorités n’étaient pas définies par dogme sans base scientifique sérieuse, ni légitimité démocratique réelle et enfin, si le gain environnemental était avéré…
    Mais le compte n’y est pas, loin s’en faut.

    Le cas du Beuvron (41)

    Ces deux billets dans la presse locale illustrent parfaitement le scénario national :
    - une concertation « qui ne sert à rien » puisque les propriétaires de moulins ne vont parler… que de moulins, (cf l’article),
    - la notion de continuité écologique qui a été « traduite par une volonté de supprimer le plus possible d’ouvrages » alors qu’il s’agissait, dans l’esprit de la DCE, d’améliorer la qualité de l’eau,
    - une pression forte des services de l’état et un chantage appuyé des Agences de l’eau, armées de la carotte des subventions.

    On observe que le projet du Beuvron prévoit 42 effacements (partiels ou complets) sur 52 ouvrages, ce qui équivaut à une liquidation pure et simple des aménagements hydrauliques, de leur potentiel énergétique, touristique et patrimonial.

    La concertation n’est plus, sur le terrain, qu’un vœu pieux....

    Suite : OCE2015 

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    Impact du changement climatique sur les saumons


    Des chercheurs s'efforcent de prédire la manière dont les populations animales partout dans le monde vont s'adapter au changement climatique. De nombreux exemples montrent comment les températures futures affecteront les conditions de vie de beaucoup d'espèces animales. Certaines espèces s'acclimateront à des températures plus chaudes, leurs corps s'ajusteront. D'autres, celles qui en sont capables, devront migrer vers des habitats plus frais.

    Source : BE Canada

    Mais il est difficile de savoir quelles espèces animales peuvent s'adapter et survivre à une augmentation des températures mondiales sur le long terme. Déterminer l'avenir des animaux dans des environnements aquatiques est un défi qu'un chercheur de l'Université de Colombie-Britannique relève. Une équipe de recherche a analysé la capacité pour des jeunes saumons chinook à s'adapter à une élévation de la température de l'eau. Elle a examiné la possibilité d'une évolution en utilisant un programme de couplage génétique.

    La réponse des saumons à l'élévation de la température de l'eau était mesurée par différentes variations génétiques de poissons créés pour ce projet de recherche. Les chercheursont découvert que le saumon chinook peut s'adapter à un environnement plus chaud avec de légères modifications de ses fonctions cardiaques, mais ceci n'est possible que jusqu'à un certain point. En effet à partir de 24.5°C, le saumon chinook développe alors de graves problèmes cardiaques. "Leur coeur bat de plus en plus vite avec l'augmentation de la température de l'eau jusqu'à 24,5°C où il ne peut plus battre plus vite, alors il ralentit ou bien devient arythmique." explique le Prof. Anthony Farrell de UBC.

    Le Prof. Farrel précise que si le changement climatique continue de manière incontrôlée, le saumon chinook sera parmi les espèces les plus touchées. Les chercheurs ont conclu qu'il y avait 5% de risques d'une disparition du saumon chinook d'ici 2075 et 98% de chances que leur population souffre de pertes catastrophiques d'ici 2100.

    Pour en savoir plus, contacts

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    10 février 2015

    Manche : purifier les huîtres à tout prix

    Dans la zone ostréicole de Copalestres, près de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), deux bassins de stockage d’eau de mer sont en construction malgré la procédure judiciaire engagée par l’association Manche nature.

    Pour plus d'informations : Le Marin

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    Blonville-sur-Mer 

    Des milliers d’étoiles de mer sur la plage de Blonville

    C’est un phénomène impressionnant et rare à la fois. Mardi, la plage de Blonville-sur-Mer était recouverte de milliers d’étoiles de mer. Explications.

    Source : Le Pays d'Auge par Sophie Quesnel

    D’ordinaire, Deauville est plus habituée aux étoiles que sa voisine Bénerville. Et celles qui ont envahi la plage ne fouleront pas le tapis rouge du festival du film américain. C’est pourtant un phénomène spectaculaire qui reste heureusement rare sur nos côtes : des milliers d’étoiles de mer échouées le sable au niveau de la laisse de mer. Pour être tout à fait précis, il s’agit d’un lit de moules recouvert d’étoiles de mer. Une bonne nouvelle car la présence conjointe des deux espèces à toutes les raisons d’indiquer qu’il ne s’agit pas d’un événement lié à la pollution mais plutôt à la météo.

    La houle plus forte que les moules

    « Les grandes marées et les forts coups de vent du début de semaine ont créé une houle importante, fatale aux étoiles de mer, indique Jean-Yves Jegourel, spécialiste littoral et pêche à pied au CPIE Vallée de l’Orne. Les mollusques se déplacent sur les fonds marins et si la houle les frappe, elles se décrochent. Une fois en pleine eau elles ont du mal à se reposer correctement ». Elles se retrouvent alors, au même titre que les coquillages comme les moules, en proie au courant et aux marées.

    Sur les moulières de nos côtes, il y a énormément d’étoiles de mer. En effet, elles se nourrissent en grande partie de moules. On les trouve en général sur les zones assez peu dégagées par les marées et c’est la raison pour laquelle elles sont rarement visibles à marée basse.

    Les étoiles de mer sont de vrais prédateurs qui aiment s’attaquer aux moules, condamnées à rester immobiles. « Au moment où les moules filtrent et s’entrouvrent, l’étoile de mer glisse une part de son estomac dans la moule et entame une ingestion et une digestion ensuite » précise Yves Jegourel. Leur gourmandise leur est donc fatale en cas de tempête.

    Suite : Le Pays d'Auge

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    Le 9 février 2015

    Maladie de l'huître. Espoir de solution... au Mans



    Au pays des rillettes, un enseignant-chercheur s'intéresse depuis près de vingt ans à la micro-algue Haslea ostrearia. La marennine, pigment qu'elle secrète, pourrait renforcer la défense des mollusques.

    Source : Ouest France par Thierry Ballu

    À la station Ifremer de Bouin et l'université de Nantes en passant par Vannes, la Grande-Bretagne, les États-Unis, sans oublier le Canada, l'Australie, l'Ukraine ou la Grèce, ils sont nombreux à tenter de mieux comprendre le comportement de l'Haslea ostrearia. Cette micro-algue fabrique un pigment capable de verdir les branchies des huîtres de Marennes-Oléron ou d'ailleurs. Mais l'enjeu va désormais au-delà d'une simple plus-value commerciale les soirs de réveillon...

    « Le fruit de l'histoire »

    La marennine, pigment en question, pourrait avoir des vertus protectrices ou thérapeutiques. « Elle a des propriétés antioxydantes et antiprolifératives. Son activité antimicrobienne contre les virus et les bactéries a pu être démontrée en laboratoire », expose Jean-Luc Mouget, coordonnateur du projet Pandha (Propriétés antimicrobiennes d'Haslea ostrearia) orchestré à partir du Mans.

    Que la recherche sur les algues passe par la capitale de la Sarthe, davantage connue pour ses rillettes que ses huîtres, ne manque pas de surprendre à brûle-pourpoint. « C'est le fruit de l'histoire. Lorsque l'université du Maine a pris son essor, la première unité de biologie est venue de Caen. » Nettement plus proche de la mer...

    Jean-Luc Mouget a posé son sac au Mans en 1996. Il a consacré une partie de son temps à mieux cerner l'étonnante micro-algue et sa reproduction en particulier. Première découverte, l'Haslea ostrearia n'est pas du tout un enfant unique dans la lignée des diatomées (micro-algues), comme on l'a cru longtemps. Elle a des soeurs aux caractéristiques différentes. « Nous nous en sommes rendu compte quand un collègue ukrainien a envoyé un échantillon de la mer Noire. »

    Depuis 2013, le programme Pandha, soutenu par la Région des Pays de la Loire et le programme Biovadia, soutenu par l'Europe (1), aident à mieux cerner la structure chimique exacte de la molécule. « Ce n'est pas un lipide, peut-être un glucide complexe ou un polyphénol », indique le chercheur manceau. Avec d'autres et notamment son jeune collègue Romain Gastineau, qui a réalisé une thèse sur les Haslea, le chercheur manceau tente de décrypter les secrets de la micro-algue et de son pigment.

    Des questions demeurent

    Suite : Ouest France

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    Le cadre de la dégustation défini

    Une charte explique dans quelles conditions un producteur d’huîtres, de moules ou autres produits aquacoles peut mener cette activité.


    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    Les étangs de Leucate et de Thau en Méditerranée, puis le bassin d'Arcachon en Atlantique, ont essuyé les plâtres. C'est à la Charente-Maritime de clarifier à son tour la situation dans la dégustation des produits de l'aquaculture. Une charte vient définir les règles de ces activités de dégustation et préciser le cadre juridique dans lesquelles elles doivent s'exercer.

    C'est une base au contenu de laquelle le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes a travaillé, en lien avec les services de l'État, notamment les Directions des territoires et de la mer et de protection des populations et avec le Conseil général de la Charente-Maritime. Une charte a été signée jeudi dernier à La Rochelle, par madame la préfète Béatrice Abollivier, le président du CRC Gérald Viaud, et Jean-Pierre Tallieu, vice-président du Conseil général. Une forme de code de bonne conduite et de bon usage.

    Différent du restaurateur

    Suite : Sud Ouest

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    Les mollusques montrent la voie pour l'autocicatrisation en milieu aqueux

    La moule, grâce à son pouvoir adhésif hors du commun, a inspiré une équipe de scientifiques américains. Explication.

    Source : Sciences et Avenir Par Franck Daninos

    C'est le plus souvent dans des environnements secs que les matériaux autoréparables fonctionnent, alors qu'ils perdent leurs propriétés une fois mouillés. C'est gênant si l'on s'intéresse aux revêtements de plateformes pétrolières offshore ou aux implants médicaux. La solution ? Elle se trouve peut-être chez la moule dont les prouesses adhésives ont inspiré une équipe de scientifiques de l'université de Santa Barbara, en Californie (Etats-Unis).

    Des catéchols dans le "pied"

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    Charente-Maritime : près de 18 000 avocettes recensées en baie de l'Aiguillon

    C'est un record : près de 18 000 avocettes élégantes séjournent actuellement sur la Réserve naturelle nationale de la baie de l'Aiguillon (à la limite des départements de la Vendée et de la Charente-Maritime), "soit plus d'un quart de la population européenne", précise la Ligue pour la protection des oiseaux sur son site Internet.

    Source : Sud Ouest

    En France, cet échassier est présent toute l'année sur le territoire. "On constate cependant une abondance particulière en hiver, de décembre à février. Cet hivernage s'observe notamment dans les baies et estuaires du littoral Manche-Atlantique."

    L'Avocette élégante vit en Europe, en Asie et en Afrique. Elle est facilement reconnaissable à son bec qui remonte légèrement à l'extrémité. Cette forme particulière en fait un outil imparable pour la pêche de crustacés et de mollusques, principaux aliments consommés par l'espèce....

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    Le 8 Février 2015

    Morbihan. « Breiz an istr » produit des huîtres purement bretonnes



    Lorsque début 2009, lorsque Ronan et Fabien Mahé ont choisi comme nom de société « Breiz an istr » qui veut dire « huîtres de Bretagne », ils ne pensaient pas être aussi proches de la vérité. Les deux frères commercialisent aujourd'hui des huîtres purement bretonnes, du captage à la vente.

    Source : Ouest France

    « Comme nos anciens »

    « C'est fin 2009, lorsque nous nous sommes retrouvés à cours de stock, à la suite de la très forte mortalité de l'été, que nous sommes allés ramasser des petites huîtres sur les rochers en baie de Vilaine, explique Ronan. C'est sur ces rochers que nos anciens avaient déjà fait des essais de récolte du précieux naissain, avant qu'ils n'aillent le capter dans les eaux charentaises. »

    Les jeunes ostréiculteurs ont constaté que les rochers se recouvraient rapidement de nouveaux naissains, « les conditions de captage avaient l'air idéales, confie Fabien. On a décidé de tenter l'expérience. »

    Après un accord avec les mytiliculteurs, des cages de coupelles ont été posées en juillet 2010, dans une zone envasée d'anciens pieux à moules, qui n'était plus exploitée. Trois mois après les supports étaient couverts de bébés huîtres, nés en Bretagne à l'embouchure du fleuve.

    Une huître plus résistante

    Après le captage, en septembre, les caisses sont enlevées de la zone. Les minuscules et précieux coquillages sont décollés et mis dans des poches à mailles fines, puis placés dans des parcs dans le Golfe du Morbihan.

    Tous les deux mois, les poches sont retournées ; pour différencier celles qui contiennent du naissain breton, Ronan et Fabien ont un truc : « On met également des bigorneaux avec nos Bretonnes, confie Ronan. Ils mangent les algues et les poches ne sont pas vertes ».

    Les huîtres sont triées une fois par an et réparties dans de nouvelles poches à mailles plus grosses, en petite quantité, pour obtenir un beau coquillage. La troisième année, c'est dans les parcs de la rivière de Pénerf que les huîtres vont terminer leur pousse avant d'être commercialisée en gros.

    Une spéciale de claire en projet

    Suite : Ouest France

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    Le 7 Février 2015

    Santé. À Portsall, Algo'Manne va cultiver de la spiruline biologique

    À deux pas du plus grand champ d'algues au monde, Julien Racaud se lance dans la production de spiruline biologique ! Une algue microscopique d'une incroyable richesse en minéraux et en vitamines qui se cultive parfaitement en bassin.

    Source : Ouest France

    Étudiant en physique-chimie à Rennes, avec dans l'idée de se spécialiser dans la qualité des eaux, Julien Racaud avoue avoir peu à peu passé plus de temps en bibliothèque qu'en salle de cours.

    Les ouvrages sur les algues, il les a tous dévorés, les uns après les autres. Pourtant, la spiruline, ce n'est que lors d'un concert de reggae, durant lequel était présenté un projet de ferme solidaire au Burkina Faso, qu'il l'a découverte. Déclic instantané. « C'est ce que je veux faire ! »

    Passionné de musique et de voyages, animé d'une forte envie « d'aider les autres », le jeune homme a trouvé sa voie. En 2012, il crée l'entreprise Algo'Manne et revend des algues séchées sur les marchés. L'année suivante, il décroche un droit de cueillette et se lance dans la transformation des algues récoltées à la main.

    Financement participatif

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    Le 6 Février 2015

    Cultimer lance la bouchot décoquillée surgelée IQF

    Valoriser la bouchot autrement en développant le marché du traiteur, telle est l’ambition de Cultimer avec ce produit R & D présenté au Sirha.

    Source : pdm-seafoodmag

    Une moule décortiquée surgelée IQF ? L’idée ne semble pas neuve. Sauf qu’il s’agit ici d’une moule de bouchot, « que nous pouvons tracer et segmenter par origine comme de la vivante », indique Didier Bezanson, directeur commercial chez Cultimer. Pour l’heure, le produit est encore en phase de R& D : il faut affiner la partie marketing, développer des recettes adaptées « à un goût plus marqué de la bouchot ». Destinée au marché des traiteurs, des PAI ou à des freezer centers, elle entre en concurrence directe avec les moules du Chili ou même de Hollande. Sauf que ses prix sont presque trois fois plus élevés. Le lancement officiel pourrait se faire fin d’année prochaine. Les ambitions de Cultimer, qui a retenu Granvilmer comme prestataire pour le décorticage, sont d’en vendre 50 tonnes, soit près de 300 tonnes de moules fraîches.

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    Le 5 Février 2015

    Le syndicat des étangs de la Haute-Vienne souhaite l’implantation d’une fileterie


     Avec 12.000 étangs présents sur le département de la Haute-Vienne, Serge Barry en est convaincu. Une entreprise de fileterie peut voir le jour sur le territoire. « Il y a beaucoup d'étangs chez nous. Dans l'Indre, l'entreprise de fileterie Fish Brenne fonctionne très bien, alors qu'il n'y a que 4.000 étangs », s'empresse d'argumenter le président du syndicat des étangs de la Haute-Vienne.

    Source : Le Populaire  par Aline Combrouze

    A la recherche d'un entrepreneur

    Une fileterie consiste à récupérer les poissons dans les étangs pour les transformer en filets. Pour cela, il faut d'abord les stocker dans des bassins d'eau claire et les passer sous des machines spécifiques dans un atelier de transformation (trancheuses et pelleuses).

    La démarche de Serge Barry est de valoriser l'activité piscicole en local et de créer six emplois, « dans un premier temps ». Mais avant de pouvoir embaucher, l'installation de l'activité nécessite des investissements dans le bâtiment et le matériel. Serge Barry en est bien conscient, mais laisse la faisabilité de l'affaire à d'autres, soulignant que le montage de l'entreprise ne relève pas des compétences du syndicat. Il lance donc un appel. « Nous souhaitons entrer en contact avec des entrepreneurs potentiels susceptibles d'être intéressés. Cela accélérerait le montage du projet. » Selon le président du syndicat, les élus sont réceptifs à la mise en place d'une fileterie en Haute-Vienne. Celle-ci pourrait même s'implanter à Saint-Yrieix-la-Perche : le maire, Daniel Boisserie, serait prêt à mettre à disposition l'ancien abattoir de la ville pour abriter la future entreprise.

    Des poissons difficiles à vendre

    Pour Serge Barry, le projet dynamisera l'économie locale. « Fish Brenne, la fileterie implantée dans l'Indre, réalise un chiffre d'affaires de 900.000 par an, avec 140 tonnes de carpes. C'est un poisson d'eau douce qui se cuisine très bien. Il faut que les gens goûtent ! », lance le président du syndicat des étangs de la Haute-Vienne, qui souhaite aussi sensibiliser le grand public sur ce que pourraient être les prochaines cartes des restaurants haut-viennois.

    Si Serge Barry croit en son projet, Stéphane Geoffroy, le gérant de la fileterie Fish Brenne, souligne que les poissons d'eau douce élevés dans les étangs restent difficiles à vendre. « Nous avons dû diversifier notre production avec du fumé. Sinon, on ne s'en sortirait pas. La carpe, par exemple, est un poisson qui a une mauvaise réputation, avec plein d'arêtes. Les gens n'ont pas envie de manger ça et pour les restaurateurs, c'est difficile à travailler », souligne Stéphane Geoffroy.

    La production de carpes, importante pour Fish Brenne, est uniquement livrée sur l'Alsace, seule région qui mange le poisson par tradition régionale. Toutes les fileteries de France se concentrent donc sur le même marché pour vendre le poisson. Stéphane Geoffroy ajoute que la grande distribution préfère quant à elle la truite et le saumon.

    Si le département a beaucoup d'étangs et serait légitime pour créer une fileterie sur son territoire, il n'est pas évident que son activité suffise à dynamiser l'économie locale et piscicole de la Haute-Vienne. Stéphane Geoffroy, entouré de six salariés après douze ans d'implantation, se dit aussi faire face à des mises aux normes « de plus en plus strictes et coûteuses, qui s'appliquent de la même façon sur l'ensemble du secteur, quelle que soit la taille de l'entreprise. »

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    Ah ! La belle bleue z'humide...



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    Loir-et-Cher - Romorantin-Lanthenay - Pisciculture

    " Tous les ans, on perd une propriété ou deux "

    Les ravages des cormorans, conjugués à la baisse du nombre de pêcheurs à la ligne, ont considérablement freiné l’activité de la pisciculture Doyon.

    Source : La Nouvelle République  par Laurence Texier

    Au bout du terrain de la pisciculture Doyon, les gardons patientent dans la Sauldre. La fin de saison des pêches en étang a beau se profiler à grands pas, pour le professionnel romorantinais, le compte n'y est pas. Ce n'est pas la première année que les prélèvements de poissons s'avèrent en dessous des prévisions, mais la tendance, qui se répète saison après saison, pèse de plus en plus sur les épaules du père et du fils Doyon.

    Les pluies du printemps facteur aggravant

    La faute au cormoran, ce migrateur désormais sédentarisé en Sologne et particulièrement friand des poissons d'étangs, mais pas seulement, explique Jean-François Doyon : « Il y a eu beaucoup de pluie au printemps et le ruissellement, ce n'est pas bon pour la reproduction des gardons ». Résultat : « on en est à espérer pouvoir honorer les commandes ». Si la clientèle, des fédérations de pêche, étangs de CE et quelques autres communaux pour l'essentiel, sont bien au rendez-vous, la production, elle, se fait encore attendre à quelques semaines à peine de la fin de la saison du gardon. Un poisson qui représente 70 % de l'activité de la maison.
    « Ça ne fait pas de bruit, mais tous les ans, on perd une propriété ou deux, parce que les gens abandonnent leurs étangs faute de récupérer leur argent ». Pour Jean-François Doyon, les séquelles infligées par le « prédateur » à plumes depuis son arrivée dans les années 90, sont bien sûr économiques – il avance une perte de 50 % de son tonnage de poissons en une quinzaine d'années – mais aussi environnementale. Installé à son compte depuis 1985, le professionnel estime, en effet, que plus de 15 ha d'étangs dont il assurait l'exploitation seraient aujourd'hui à l'abandon. Avec des conséquences directes sur la préservation du milieu, poursuit Thomas Doyon : « L'eau qui stagne, pour la biodiversité, ce n'est pas bon ». « C'est déjà tellement aléatoire la nature, mais là, le cormoran ajoute un facteur contre lequel on ne peut pas lutter », poursuit le fils qui a malgré tout décidé de prendre la relève de son père, probablement l'année prochaine.

    La relève malgré tout

    Il reprendra alors la location d'étangs familiale, une centaine d'ha d'eau environ, mais surtout l'activité de rempoissonnement des propriétés de Sologne. Avec l'espoir d'y récupérer, un ou deux ans plus tard, le fruit de son travail. Un pari loin d'être gagné. « Il arrive qu'on ne retrouve même pas l'empoisonnement initial », les deux pisciculteurs romorantinais, citant l'exemple du rendement de l'étang de la Bâtarde qui était de 6 ou 7 tonnes il y a une quinzaine d'années et qui n'excède plus guère la tonne et demie de poissons cette année.

    " Solenska " vise la qualité supérieure

    La pisciculture Hennequart réalise aujourd'hui 80 % de son chiffre d'affaires grâce aux esturgeons qu'elle a introduits dans ses bassins...

    Source : La Nouvelle République

    Sur le bord de ses étangs de Saint-Viâtre, Vincent Hennequart regarde passer les cormorans avec beaucoup moins d'inquiétude qu'avant. Dans les années 1990, le pisciculteur a, en effet, décidé de faire en sorte que le fléau à plumes ne s'en prenne plus à ses poissons. Non pas frontalement, mais en se reconvertissant peu à peu dans l'esturgeon. Une première en Sologne et presque un nouveau métier, retrace le pisciculteur qui est passé « d'exploitant d'étang à producteur et éleveur d'esturgeons ».

    Il a fallu, bien sûr, réaménager l'outil de travail, entre étangs et bassins extérieurs et intérieurs. Attendre aussi, patiemment. « Il faut au moins 8 ans pour que les premiers poissons soient matures, pour un retour sur investissement », rappelle Stéphane Hennequart du long processus, qui a permis de génération en génération d'esturgeons d'atteindre les 50.000-70.000 spécimens. Dont les œufs se retrouvent aujourd'hui sur les meilleures tables des palaces parisiens – la France représente 80 % du marché – mais aussi d'Hong Kong, Dubaï, d'Allemagne ou Londres…

    Et le caviar« Solenska », pour Sologne Hennequart, n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. La production devrait atteindre les deux tonnes cette saison et plus de 3 tonnes à l'horizon 2018, si les prédictions du pisciculteur de Saint-Viâtre se réalisent.

    L'esturgeon osciètre bientôt dans l'assiette

    Vincent Hennequart a, en tout cas, de bons arguments gustatifs pour y arriver. Et cela grâce à l'introduction, voilà six ans, de l'esturgeon osciètre, en plus du traditionnel baeri qu'il élève dans ses bassins depuis le début. Reconnue pour la saveur particulièrement délicate de ses œufs, la seconde espèce devrait normalement commencer à porter ses fruits à l'automne prochain. Une échéance alléchante et un gage de « produire un caviar de qualité encore supérieure », savoure déjà l'heureux pisciculteur de Saint-Viâtre.
    L.T.

    « La première cause de destruction des zones humides, c’est l’intensification agricole »

    A l’occasion de la journée mondiale des zones humides, François Letourneux, co-président de l’UICN-France, l’Union internationale pour la conservation de la nature, et président de la Fête de la nature, détaille les enjeux de ces concentrés de biodiversité.

    Source : Le Monde.fr | Propos recueillis par Martine Valo
    Selon une estimation du Programme des Nations Unies pour l’environnement, 64 % des zones humides auraient disparu de la surface de la planète depuis 1900. Comment définissez-vous ces zones ?

    Le terme désigne tous les lieux de contact entre la terre et l’eau, les endroits où alternent sols secs et détrempés selon les moments. Ce sont les étangs littoraux, les bords de rivières, de lacs, les marais… Tous ces réservoirs de biodiversité où se produisent les échanges entre le monde aquatique et le monde terrestre font la richesse de la nature.

    Toute cette biomasse particulièrement dense capture beaucoup de carbone. Surtout, ces espaces offrent les plus magnifiques spectacles. Ainsi ce n’est pas dans l’eau mais dans les plaines inondées que les brochets pondent ; sans îlots au milieu des étangs, les oiseaux d’eau ne peuvent pas se poser…

    Pourquoi sont-elles devenues un lieu emblématique, un enjeu de protection à tout prix, comme à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes ?

    Suite : Le Monde.fr

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    Déclin de la perchaude : la pêche n'est pas en cause

    Une nouvelle étude prouve que le déclin de la population de perchaudes est dû à la diminution de nourriture dans le lac Saint-Pierre, ce qui empêcherait les poissons naissants de grossir suffisamment pour survivre à leur premier hiver.

    Source : Courrier du Sud Par Sarah-Eve Charland

    Cette étude est publiée deux ans après que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) ait imposé un moratoire de cinq ans de la pêche à la perchaude au lac Saint-Pierre afin de lutter contre le déclin de la population du poisson. Elle a été menée en collaboration entre le ministère, Environnement Canada et l’Université du Québec à Trois-Rivières en 2013. Les résultats ne sont connus que depuis quelques mois.

    L’habitat de la perchaude s’est transformé. En raison de l’écoulement du phosphore qu’on retrouve dans les engrais et le réchauffement de la température de l’eau, les cyanobactéries (algues bleues) se sont développées dans le cours d’eau.

    Le lac Saint-Pierre regorgeait d’herbiers, la principale nourriture des perchaudes. Toutefois, les algues bleues ont pris la place des herbiers.

    «La perchaude n’a plus de protection, ni de garde-manger. C’est ça qui est dramatique», résume le responsable du comité de suivi des stocks de perchaudes et professeur titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des eaux douces, Pierre Magnan.

    «Le problème est la relève. Il n’y en a pas. La reproduction va très bien. Il faut que le poisson atteigne 7 cm au mois de novembre pour puiser dans ses réserves énergétiques durant la saison froide. Il mange peu durant l’hiver», explique-t-il.

    Il y a de nombreuses années, la perchaude pouvait atteindre 8 ou 9 cm avant l’hiver. Selon des données recueillies dans un projet connexe, des centaines de milliers de larves éclosent tous les ans.

    «Au printemps suivant, il n’y a presque pas de perchaudes âgées d’un an. Ce n’est pas suffisant pour repeupler. La population va mourir d’elle-même. Ce n’est pas juste une question de surexploitation», croit-il.

    Des solutions

    Selon le chercheur, la meilleure solution est de diminuer au maximum l’utilisation d’engrais en agriculture.

    «Depuis des années, les agriculteurs ont fait beaucoup d’efforts et ont diminué les engrais. Il ne faut pas les mettre sur le banc des accusés. Toutefois, je crois qu’il reste encore des efforts à faire», mentionne-t-il.


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    Nature, le nouvel Eldorado de la finance

    Marchandiser la nature par ceux-là même qui l’ont martyrisée était une réponse aux souhaits socio-écologiques qui s’exprimaient à la fin du 20ème siècle.

    Source : Cedepa

    L’expression sociale qui milite en faveur de la protection de la nature et qui fait écho, au 21ème siècle, a conforté l’idée chez les financiers de développer ce marché illimité en termes de volumes et de cours: « vous voulez de la nature ? nous pouvons vous la vendre ; vous exigez des labels ? nous allons en créer des centaines ».

    Cette prise de conscience environnementale s’est retournée contre ceux qui la prônent…  et contre la nature qui pourra être durablement pillée.

    Ils se sont fait rouler deux fois dans la farine :
    • par une agression et une ponction forcenées de tous les actifs naturels, partout extrêmement menacés,
    • par une marchandisation hautement spéculative de biens immatériels. Car il s’agit bien d’un marché de services virtuels, créé uniquement à des fins spéculatives. C’est le paroxysme du business : vendre des espoirs et du vent… et ça marche !

    Le responsable est l’homme, ingénieux, cupide et cynique. Rien ne changera.

    Le coupable, n’est-ce pas le consommateur, exigeant, concupiscent, qui encourage toutes ces dérives par son acte d’achat ?

    Suite : Cedepa

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    Le 4 Février 2015

    Le parc marin installé

    Les 56 membres du conseil de gestion du parc naturel marin éliront le président, le 23 février .


    Source : Sud Ouest par Bernadette Dubourg

    La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, était venue sur le Bassin, le 8 juin dernier, annoncer la création du parc naturel marin du bassin d'Arcachon. Quatre ans et demi après la mise en place de la mission d'études.

    En revanche, contrairement à ce qui avait été murmuré, Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat notamment chargé de la mer et de la pêche, ne devrait pas assister à l'installation du conseil de gestion du PNM, le lundi 23 février prochain, à la Maison des associations de Gujan-Mestras.

    Trois candidats déclarés

    On évoque aussi bien un « agenda surchargé » que la volonté de ne pas assister à l'élection du président, notamment si elle doit être conflictuelle. D'autant qu'Alain Vidalies est un ami de François Deluga, auquel il avait remis la Légion d'honneur en novembre 2013 à la mairie du Teich. Or, le maire PS du Teich est justement candidat à la présidence du PNM.

    François Deluga, qui a officiellement déclaré sa candidature lors des vœux du Teich, il y a deux semaines, justifiait notamment cette décision par le fait qu'il est à l'origine du PNM. Il en avait, en effet, lancé l'idée lors de sa campagne aux législatives en 2008.

    S'il reste le premier à avoir souhaité un parc naturel marin pour le bassin d'Arcachon, il est aussi le troisième candidat déclaré à la présidence, après le président des ostréiculteurs, Olivier Laban, lui-même défenseur du PNM depuis le début, et le président départemental des pêcheurs, Jean-Michel Labrousse.

    Chacun peut commencer à compter ses voix sur la liste des membres du conseil de gestion qui vient justement d'être publiée par les deux préfets, de Région et maritime (lire par ailleurs). Il faut y ajouter le directeur de la chambre d'agriculture et les sept représentants de l'Etat, pour compléter les 56 membres que compte le conseil de gestion qui, une fois installé, définira le plan de gestion du PNM.

    Deux voix acquises

    Suite : Sud Ouest

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    Soorts-Hossegor : au chevet du lac marin




    Un comité participatif dédié au lac d’Hossegor a été installé lundi. Il tentera de résoudre deux dossiers complexes : l’assainissement et le désensablement

    Source : Sud Ouest par Christine Lamaison
    Il faut souvent attendre des situations de crise, et en l'occurrence de nouvelles intoxications alimentaires liées à la consommation d'huîtres provenant du lac d'Hossegor, pour que se tiennent avec un tel écho des réunions comme celle de lundi après-midi, au port de Capbreton.

    Pas une simple assemblée mais l'installation d'un comité participatif, à l'initiative de Jean-Pierre Dufau, député et président du Sivom côte sud, gestionnaire du lac d'Hossegor, qui a réuni, en présence du préfet Claude Morel et du sous-préfet de Dax Philippe Malizard, les services de l'État, les élus, le syndicat des rivières, le Sydec, le Sibva, les ostréiculteurs, les pêcheurs, les plaisanciers, les plongeurs, les associations environnementales, l'écrivain-journaliste Hugo Verlomme, etc.

    Un tour de table rare qui a permis que tout le monde s'exprime, s'écoute, sans céder à l'invective et aux postures manichéennes.

    Une totale transparence

    « Nous avons choisi cette méthode pour que, sur ces opérations d'intérêt général, nous puissions avoir une totale transparence. Au final, la décision incombera aux élus du conseil syndical, qui n'ont pas la science infuse, a précisé Jean-Pierre Dufau. Il paraissait important de mettre en commun ce que nous savons, afin que tout le monde soit au même niveau d'information. »

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    La pêche à l’anguille très réglementée

    L'Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Peyrehorade tiendra son assemblée générale dimanche 22 février à 10 heures, au centre socioculturel.

    Source : Sud Ouest 

    L'association informe également les pêcheurs que l'arrêté anguille n'étant toujours pas sorti pour cette saison, la pêche reste interdite. Suite à l'effondrement des stocks, un plan de gestion de l'anguille a été mis en place à l'échelle européenne. La réglementation a donc fortement évolué. Ainsi : interdiction totale de la pêche de l'anguille argentée, restriction de la durée de la pêche de l'anguille jaune, interdiction de la pêche de nuit et limitation de la saison de pêche à cinq mois, de février à juin. Une modification a été demandée par les pêcheurs de loisirs, les amateurs et professionnels, d'avril à août. Pour 2015, on trouvera une fiche de capture anguille dans le dépliant départemental. En fin de saison il serait bien de retourner cette fiche à la fédération ou à l'AAPPMA.

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    FAO27 diffuse les Valeurs de l’Ecosse au Sirha.

    Chef d’Orchestre de la valorisation des produits Écossais de la mer, provenant d’entreprises familiales et artisanales, vers les professionnels de la gastronomie du continent européen, FAO27 a démontré au Sirha, par son offre et ses services, sa capacité à rassembler : les Saumons frais de Wester Ross, les Spécialités fumées de Sutherlands, les poissons et crustacés vivants ou glacés ont attiré les chefs et les producteurs de « spécialités de la mer et de la terre », de toute l’Europe et du japon ; en 4 jours, de nouvelles inspirations gustatives sont nées pour 2015. Partenaire du concours des Écaillers au travers de ses produits, FAO27 confirme également sa proximité avec les professionnels Poissonniers.

    Lire la suite...


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    Le semis de coques à Gâvres jugé « positif »

    20 tonnes de petites coques ont été immergées le 30 octobre dans la Petite Mer de Gâvres (Morbihan)

    Source : Ouest-France

    Le taux de survie des petites coques est d’environ 65 %, selon le comité des pêches du Morbihan. Un chiffre élevé, estime-t-il.

    Trois mois après le semis de coques en Petite Mer de Gâvres, à l’entrée de la rade de Lorient, le comité départemental des pêches du Morbihan dresse un bilan positif.

    « Le taux de survie des juvéniles est d’environ 65 %, explique le comité des pêches du Morbihan. Un chiffre élevé puisque, pour des réensemencements comparables, la littérature scientifique relève des taux de survie à 3 mois entre 7 % et 70 %. Le semis en Petite Mer de Gâvres se situe donc dans la fourchette haute des études. »

    Réouverture en 2016

    20 tonnes de petites coques avaient été immergées le 30 octobre dans la Petite Mer de Gâvres pour relancer un gisement de coquillages en perte de vitesse.

    La zone du semis restera fermée à la pêche à pied, professionnelle comme récréative, jusqu’en avril 2016, puis sera rouverte à tous.

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    La bioingénierie sauvera-t-elle le corail ?

    Face au réchauffement climatique, l’homme doit-il aider les coraux à s’en sortir par des méthodes de bioingénierie? Pour des chercheurs hawaïens et australiens, signataires d’un article publié dans les Proceedings in the National Academy of Sciences (Pnas), cela ne fait pas de doute. Reste à savoir de quelle manière.

    Suite dans : Journal de l'environnement par Romain Loury

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    Le premier groupe coopératif agricole français se lance dans la production de pesticides

    En 2013, la consommation de pesticides a augmenté de 9%. La politique française agricole peine à enrayer la consommation de produits chimiques. Et tandis que le gouvernement présente le nouveau plan Ecophyto, In Vivo, le premier groupe coopératif français, avec un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros, investit dans les produits phytosanitaires.

    Cet automne, le groupe céréalier In Vivo a acquis 50% de la start-up Life Scientifique, une société irlandaise spécialisée en recherche et développement (R&D) sur les produits phytosanitaires (alias pesticides). In Vivo était déjà actionnaire de Phytoeurop, un groupe spécialisé dans le développement, la production et la commercialisation de produits phytopharmaceutiques.

    Suite dans Novethic

    Pesticides : la France veut réduire sa consommation de 50 % d’ici… 2025

    En 2013, la consommation de pesticides a augmenté de 9,2 %. Un chiffre qui démontre l’inefficacité du premier plan Écophyto. Issu du Grenelle de l’environnement, il visait à réduire de moitié la consommation de produits phytosanitaires d’ici à 2018. Un objectif repoussé vendredi 30 janvier à 2025 par Stéphane Le Foll. Mais les mesures présentées aujourd’hui par le ministre ne font pas l’unanimité ni auprès des associations environnementales, qui les jugent encore trop timides, ni auprès des syndicats agricoles, qui craignent de nouvelles charges.

    Source : Novethic

    "Les produits phytosanitaires sont comme une bombe à retardement." Dans une longue interview accordée ce 30 janvier au journal Libération, Stéphane Le Foll estime que la France est au pied du mur.

    Comme le gouvernement de droite à l’époque du Grenelle, il souhaite réduire de 50% l’utilisation des pesticides. Mais en 2025 au lieu de 2018, comme le prévoyait initialement le premier plan Ecophyto de 2008.

    En 10 ans, le nombre de fermes pionnières Ecophyto qui expérimentent des techniques sobres en pesticides (les exploitations DEPHY) devrait passer de 2 000 à 3 000. Le ministre souhaite ainsi diffuser les bonnes pratiques en la matière.

    Réchauffement, acidification, étoiles de mer qui les dévorent, cyclones, pêche destructrice, eutrophisation… menacés de toute part, les coraux sont dans un état préoccupant. Et avec eux, l’ensemble de l’écosystème des mers tropicales dont ils constituent la base

    Plusieurs pistes de recherche

    Crucial pour l’environnement et pour l’homme

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    Le 3 février 2015

    Journée de l’aquaculture en Basse-Normandie

    Laurent Beauvais, Président de la Région Basse-Normandie et Stéphane Travert, Député de la Manche, Conseiller régional délégué à la pêche et aux ressources marines ont réuni, ce jour, à l’Abbaye aux Dames, à Caen, les acteurs de la filière aquaculture bas-normands. Poissons, mollusques, algues, la Basse-Normandie cultive de nombreuses facettes de l’aquaculture. Pour innover dans une filière soutenue par l’Europe, la Région a créé le CENTRAQUA, le CENTre Régional de l’AQUAculture. Cette journée de l’aquaculture est aussi l’occasion de présenter les avancées du CENTRAQUA, lancé en mai 2013.

    Source : Communiqué Région Basse-Normandie 

    Un fort potentiel de développement pour l’aquaculture bas-normande

    La production et la consommation de produits aquacoles à l’échelle mondiale augmentent. En Europe, la production aquacole n’évolue pas alors que la consommation a augmenté de 50 % et en France non seulement la production diminue mais la demande a augmenté ces dernières années de 80 %.

    « Il y a un fort potentiel pour le développement économique de la filière en région avec un vaste littoral, un réseau d’entreprises importants et des compétences avérées en matière de recherche, de formation et d’innovation. La Région a investi en 2014 plus de 600 000 euros en Recherche et Développement dans ce domaine, elle a aussi inscrit l’aquaculture comme priorité dans les Stratégies de Recherche et d'Innovation pour une spécialisation intelligente (RIS 3) et a fléché plus de 30 % de l’enveloppe FEAMP régionale vers la filière aquacole » ont déclaré Laurent Beauvais et Stéphane Travert.

    La Commission européenne consacre une part importante de fonds à l’aquaculture
    La nouvelle politique commune des pêches prévoit de soutenir l’essor de l’aquaculture en Europe. 5,25 millions d’euros sont prévus à cet effet en Basse-Normandie pour la période 2014-2020, soit 33 % des 13,5 millions d’euros de Fonds Européens pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP) pour la région.

    CENTRAQUA : un flot d’innovations

    CENTRAQUA regroupe le réseau des enseignants, des chercheurs, des industriels et des partenaires institutionnels pour le développement de l’aquaculture en Basse-Normandie.

    Production, commercialisation, transformation et valorisation, CENTRAQUA intervient à tous les niveaux de la filière. Il offre aux futurs porteurs de projets une boîte à outils complète pour les soutenir dans toutes les phases de leur initiative. C’est une cellule d’échange permanente, qui partage son expertise de l’aquaculture et ses liens avec les experts nationaux et internationaux avec tout acteur économique.

    Augmenter la valeur ajoutée dans la filière conchylicole, s’appuyer sur les ressources scientifiques locales comme l’alogobank de l’Université de Caen Basse-Normandie, la plus grande bibliothèque de microalgues d’Europe, telles sont les objectifs du centre.

    Innovation et respect de l’environnement

    A titre d’exemple, CENTRAQUA souhaite imaginer le développement de circuits courts, la création de recettes nouvelles, de nouveaux produits de consommation, la création d’une filière algue normande pour répondre aux besoins de l’industrie pharmaceutique et cosmétique, une filière de valorisation des produits …

    Les ressources scientifiques ne manquent pas en Basse-Normandie
    On dénombre deux centres techniques en appui à la filière aquacole (le SMEL et Actalia) ainsi que des laboratoires de recherche implantés sur le territoire bas-normand.

    Un tissu économique considérable en région autour de l’aquaculture

    L’aquaculture représente en Basse-Normandie plus de 320 entreprises, plus de 3 200 emplois directs, plus de 11 000 emplois indirects et enfin un chiffre d’affaires de plus de 758 millions d’euros. Un des atouts de la région est d’avoir les deux seuls éleveurs de saumon en France qui produisent un produit haut de gamme qui se démarque par sa qualité sur les marchés de produits aquacoles.

    Un large choix de formation

    Il existe également un large choix de formations diplômantes du bac pro au master dans les centres de formation, mais aussi un important réseau laboratoires de recherche, de centres techniques et de professionnels en appui à l’aquaculture.

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    Le 2 Février 2015

    Ile d'Oléron : le port ostréicole du Chenal d'Arceau sous haute surveillance

    Comment lutter contre les vols d'huîtres ou la dégradation du matériel ? A Dolus, sur  l'île d'Oléron, des ostréiculteurs ont trouvé la solution : des caméras de surveillance sur le port.

    Des caméras sur le port ostréicole



    Reportage d'Olivier Riou et Patrick Mesner (intervenants : Michael Viaud, ostréiculteur et adjoint aux affaires maritimes Dolus; Michael Poirier, ostréiculteur Chenal d’Arceau) 

    Source : France 3 Poitou-Charentes   Par Elodie Gerard

    C'est une première en Poitou-Charentes.

    Confrontés à des vols d'huîtres et à des actes récurrents de dégradation de leur matériel, les 70 professionnels du port ostréicole du Chenal d'Arceau sur l'île d'Oléron mettent en place les grands moyens.

    Ils viennent en effet d'installer tout un système de protection de leur port : barrières et caméras depuis le mois de novembre, renforts de sécurité pour les fêtes.

    L'été dernier, ce port ostréicole très fréquenté des touristes avait connu de nombreux vols et actes de dégradation. des bateaux avaient même été retrouvés, détachés des pontons.

    Un portail contre les vols d’huîtres

    Les vols d'huîtres dans les parcs et dans les claires sont presque aussi vieux que l'ostréiculture. Tout comme les dégradations, les vols et le vandalisme dans les cabanes ostréicoles. Plusieurs dispositions plus ou moins dissuasives ont déjà été prises avec notamment la création par la Section régionale conchylicole, en avril 2011, d'un garde juré assermenté patrouillant à bord d'un chaland bardé d'électronique, la mise en place de vidéo surveillance au Chenal d'Ors également en 2011, le recrutement de sociétés de surveillance privées, des patrouilles de gendarmerie. Il y a également eu l'installation de chaînes cadenassées barrant l'accès aux zones ostréicoles et dont seuls les ostréiculteurs avaient la clé à Dolus, mais les « emprunteurs » ne venaient pas tous forcément à pied. Et les vols continuaient comme les dégradations.

    Source : Sud Ouest par Yvon Vergnol

    Un portail électronique

    Cette fois le conseil portuaire d'Arceau vient de prendre le taureau par les cornes en installant un portail électronique avec un badge réservé aux ostréiculteurs. « Devant la recrudescence des vols sur la cale d'Arceau en août et septembre, j'ai décidé de provoquer une réunion extraordinaire du conseil portuaire », explique Mickaël Viaud, adjoint en charge des Affaires Portuaires. Le but était de prendre des mesures concrètes, l'installation du portail a été votée à la majorité. Il faut rappeler que le financement de 20 000 euros est entièrement à la charge des ostréiculteurs.

    En ce qui le concerne, Daniel Pattedoie, ancien adjoint en charge des affaires portuaires, remet en cause certaines allégations reprises dans la presse : « Il faudrait se souvenir que nous avons investi 300 000 euros dans nos installations portuaires avec l'appui de tous les élus pendant les mandats de Jean-Jacques Bazerbes. Les décisions du conseil portuaire doivent être votées par le conseil municipal. À l'époque plusieurs projets avaient été présentés et n'avaient pas été retenus par le conseil portuaire, ce n'étaient pas aux élus d'imposer leurs volontés. »

    Une réunion s'est tenue lundi avec le maire Grégory Gendre, Daniel Pattedoie et Mickaël Viaud. Un consensus devrait en sortir, chacun ayant œuvré pour le bien des ostréiculteurs. Ne reste plus, maintenant, qu'à attendre les résultats de la barrière…

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    2015, un concours de l'écailler très animé !

    Coup d’essai et coup de maître pour Christophe Tassol, lauréat de l’Ecaille d’or 2015, concours d’écailler du Sirha

    Source : pdm-seafoodmag par Lionel Flageul

    Dans le monde chahuté des concours d’écaillers français, celui du Sirha rassemble toujours des pointures du métier, et il faudra compter désormais avec le marseillais Christophe Tassol. « Depuis 6 ans il me demandait d’y aller. Là il était fin prêt ! » s’est exclamé, au premier rang du public, son employeur Richard Esposito, patron de l’enseigne « Les Coquillages du Roy René », aux terrasses du port de la Joliette. Il a coiffé sur le poteau les figures locales, tel le précédent lauréat, en 2013, Clément Marandon, installé à son compte à la Croix Rousse, qui concourrait pour la troisième fois.

    Sa petite caméra Gopro à la poitrine, pour s’autofilmer, l’aurait-elle perturbé ? Le jeune corse Grégory Martinotti, passé de chez Merle à la maison Cellerier, toujours aux halles Bocuse, progresse et termine second. Son collègue aux halles Fabrice Sybilla, vainqueur de la coupe du monde à Agecotel Nice 2014, n’arrive qu’en milieu de ce plateau relevé de 12 candidats.

    La Fédération de Rhône Alpes, via le réseau national des poissonniers écailleurs, avait convaincu de nouveaux professionnels de se présenter à ce concours qui existe depuis 25 ans. Il comporte toujours deux épreuves, l’une de vitesse, avec 100 huîtres à ouvrir, vite mais bien. 6’ 27” fut le meilleur temps de l’édition. Enfin, la confection, en deux heures, d’un plateau de fruits de mer complète l’exercice.

    Cette année toutefois, le classement final a fait l’objet de nombreuses contestations, c’est peu dire… Le prix de la presse, honorifique, et, à en croire les commentaires des tribunes, celui du public ont été attribués à l’unanimité à Pierre Molini, 25 ans, 3e génération de « Pierrot Coquillages », avenue du Prado à Marseille. Mais le jury des professionnels l’a lourdement pénalisé et relégué à la 9 ième place…

    Derrière la compétition, les enjeux commerciaux sont non négligeables. Dès lors les bisbilles révélatrices de la concurrence entre les établissements émergent sans nuire toutefois à ce qui est un bel outil du métier d’écailler.

    Et des partenaires fournisseurs. Le feu des projecteurs a brillé sur les spéciales Roumegous et Taillepied d’Isigny, les plates de Jean-Luc Le Gall, les claires de Péponnet, les coquillages des parcs de l’Impératrice, les crevettes Qwehli et Crusta C, les langoustines de FAO 27 Ltd.

    Et in fine, le juge suprême demeure le client, à table, devant son plateau des merveilles de la mer.

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    Premières crevettes certifiées ASC en vente en Belgique

    Les premières crevettes certifiées par l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) ont été commercialisées en Belgique par Morubel, fournisseur de Colruyt Group.

    Source : ASC

    Depuis le week-end dernier, Colruyt propose des crevettes d'élevage responsable labellisées ASC dans 130 magasins en Belgique.

    « Il s'agit d'une grande première pour Morubel et pour Colruyt Group : la commercialisation des premières crevettes certifiées ASC en Belgique », indique Chris Meskens, directrice Communication Manager & CSR chez Morubel.

    « Nous avons assisté nos producteurs Stapimex et Vietnam Clean Seafood dans la préparation de leurs audits ASC au Vietnam, et tous deux sont désormais certifiés ASC. »

    Stapimex et Vietnam Clean Seafood ont obtenu leur certification ASC après des audits menés par des tiers indépendants, conformément à la norme ASC relative à la crevette, organisés par l'organisme de certification Control Union Peru.

    Garantie de traçabilité

    Avec l'introduction de crevettes certifiées ASC, Colruyt Group progresse vers sa volonté de mettre en place un approvisionnement en produits de la mer responsable. La chaîne de distribution belge propose déjà du tilapia, du pangasius et du saumon certifié ASC commercialisés sous sa propre marque.

    Les produits de la mer certifiés ASC sont facilement identifiables grâce au logo ASC présent sur l'emballage. Le logo garantit que les crevettes labellisées ASC proviennent d'une ferme aquacole certifiée conforme à la norme ASC par un organisme indépendant.

    Le parcours des produits aquacoles labellisés ASC peut être retracé tout au long de la chaîne d'approvisionnement, jusqu'à remonter à une entreprise gérée de manière responsable. Pour obtenir la certification Chaîne de garantie d'origine, chaque société faisant partie de la chaîne d'approvisionnement doit satisfaire des exigences strictes et avoir mis en place des systèmes de traçabilité pour assurer qu'aucun mélange ni aucune substitution de produits ne peut avoir lieu.

    Les crevettes certifiées ASC ont été jusqu'à présent commercialisées en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark, en Belgique et en France. D'autres pays seront concernés l'année prochaine.

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    Des petits saumons sont nés à l’école

    Dans le cadre du projet sur le thème de l'eau, mis en place pour l'année scolaire 2014-2015 par Séverine Digeos, coordinatrice du réseau des écoles de Beaumont, l'association Migrateurs Garonne Dordogne (Migado), soutenue par l'Agence de l'eau et la Région Aquitaine, a proposé à Coralie Huard, professeur des écoles à Monsac, l'opération Saumons en classe, qui se déroule en quatre étapes.

    Source : Sud Ouest

    Au premier trimestre, les 22 élèves de CM1-CM2 de l'école de Monsac ont assisté, au centre du saumon à Bergerac, à la reproduction artificielle des poissons.

    200 œufs en incubateur

    Le 15 janvier, Sébastien Gracia, de l'association Migado, est venu présenter aux enfants le cycle de vie des saumons et leurs difficultés pour effectuer leurs déplacements migratoires. Il leur a confié 200 œufs de saumons qui ont été placés dans un incubateur dans la classe, avec pour mission de mener à bien leur développement.

    Chaque jour, les élèves vérifient la température de l'eau et sa qualité grâce à des bandelettes tests et notent le nombre de naissances. Mardi, tous les œufs, sauf un, étaient éclos.

    La surveillance s'achèvera début mars à la résorption complète du sac vitellin où les alevins puisent leur nourriture, grande découverte pour les enfants qui pour la plupart pensaient que comme pour les mammifères les bébés poissons étaient nourris par la maman. Les élèves les déverseront alors dans le Moulan à la pisciculture de Castels qu'ils visiteront.

    Cette opération se terminera en juin par la visite du barrage de Tuilières et bien entendu de son échelle à poissons.

    Mieux qu'un livre, ce projet fait découvrir aux enfants le cycle complet de la vie d'un poisson migrateur et les sensibilise au respect du milieu naturel et à sa protection.

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    2 Février 2015

    Saumon Atlantique : La Société de gestion de la rivière Matane sonne l'alarme


    La Société de gestion de la rivière Matane (SOGERM) devra revoir son mode de gestion si elle veut préserver la ressource et, du même coup, assurer sa survie.

    Source : Radio Canada
    Actuellement, la rivière Matane est une des rares au Québec où les pêcheurs bénéficient d'un libre accès. Or, la constante décroissance des montaisons de saumons envoie à l'organisme un signal d'alarme, affirme son président Martin Lefrançois.

    « S'il y a une mauvaise année encore comme en 2014, on ne sera plus capable de tenir le fort. On est une des rares rivières au Québec qui est dans ce mode-là de gestion. C'est rendu insoutenable », dit-il.

    Selon la SOGERM, les montaisons de saumons de 2014 ont été les pires en 30 ans dans la rivière Matane, ce qui signifie pour elle une perte financière de 80 000 $. Le bas de laine de l'organisme lui a toutefois permis de limiter les dommages à une douzaine de milliers de dollars.

    Changements proposés aux membres

    Martin Lefrançois indique que plusieurs changements seront proposés aux membres de la SOGERM. L'organisme leur proposera notamment de contingenter certaines fosses à saumon et de soumettre les pêcheurs à un tirage au sort.

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    Suite de la revue de presse : Janvier 2015

    Etiquetage du poisson : Ecolabel MSC plutôt que Pavillon France ?

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    Local et artisanal...

    A quoi sert le "Pavillon France" si l'écolabel MSC est performant ?

    Les GMS veulent imposer leur propre système de certification... contre l’avis des consommateurs et des producteurs...

    Les produits français minoritaires sur les étals


    Le titre du stand, Pavillon France, où se succèdent activités pour le grand public sur le thème des poissons est celui de la marque collective créée en 2012 par France filière pêche, l’organisme professionnel qui se propose de rassembler l’ensemble des acteurs de la filière en France.

    Partant du constat qu’en moyenne les étals de poissonneries du pays n’accueillent que 20 à 25% de marchandises issues de la pêche française, France pavillon entend « faire connaître les espèces de poissons et donner des conseils pour les cuisiner », comme l’explique Marion Fischer, chargée de communication à France filière pêche. L’objectif est également de sensibiliser les visiteurs à la charte qualité des poissons pêchés par les bateaux « battant pavillon français et affichant un degré de fraîcheur optimal ». Chaque jour de cette semaine, les poissons typiques d’une région sont mis à l’honneur sur l’étal glacé du stand...

    Remarque : Mettre de côté Saumon, cabillaud et crevette d'importation... Poissons, coquillages et crustacés sont issus majoritairement de la filière pêche française... Mais pas de Pavillon France sur les étals !!!

    La sole est mieux gérée mais se vend mal


    Cruelle déconvenue, pour les 300 pêcheurs et 85 armements côtiers ciblant la sole à Boulogne, Calais et Dunkerque. La réduction des quotas et de l'effort de pêche devait logiquement conduire à une hausse du prix moyen et compenser la baisse des volumes.

    Mais, au contraire, le précieux poisson plat - jusqu'à 90 % de leur chiffre d'affaires - se vend moins cher, environ 7 € le kilo, alors qu'il s'est établi à plus de 8 € sur la moyenne 2014. Et encore, la pleine saison n'a pas démarré. Parmi les solutions proposées par certains responsables professionnels, une meilleure programmation des captures par les pêcheurs eux-mêmes, un passage systématique sous criée et des aides ponctuelles. Tout sauf un nouveau plan de casse de navires...

    L'organisation de producteurs From Nord, pour sa part, veut obtenir l'écolabel MSC. Le distributeur Carrefour, qui détecte la sensibilité écologique du consommateur, est même prêt à aider financièrement les pêcheurs pour cela...

    Performant mais tromperie sur la marchandise (*)

    (*) en réalité, la pêcherie de colin d'Alaska met en oeuvre des chalutiers industriels parmi les plus grands dans le monde

    Les multinationales dans le système alimentaire

    Extrait de l'article de Cairn.info

    Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité sanitaire des produits, à leur mode de fabrication, à leur origine (traçabilité). La société civile (associations, citoyens) se montre préoccupée par les mêmes questions et par celle de la gouvernance, et dénonce une faible transparence et une hégémonie de la part des grandes firmes. Les gouvernements louvoient entre des objectifs économiques qui les rapprochent de celles-ci et les autres objectifs du développement durable qui les en éloignent. Cependant, les nombreux et puissants lobbies à l’œuvre dans le système alimentaire ralentissent les décisions ou les font pencher vers les plus forts [En témoigne le dossier de l’étiquetage des produits alimentaires, enlisé à Bruxelles depuis des années]. Finalement, le pilotage des filières est exercé de façon croissante à travers un leadership des multinationales, soit directement par leur potentiel de production et de vente, soit à travers le contrôle de dispositifs institutionnels privés ou publics (instances professionnelles, création de normes).

    Un modèle de production et de consommation de masse

    Le modèle Mait peut se caractériser par son intensification, sa spécialisation, sa globalisation et sa financiarisation. Il résulte d’un double mouvement, en apparence paradoxal : une concentration au stade de la production et de la vente, un individualisme dans le domaine de la consommation. Il relève du capitalisme contemporain en tant que forme générale d’organisation de la société. On observe un « formatage » des individus et de leurs désirs par un univers marchand piloté par des grandes firmes dont la prospérité dépend de l’homogénéisation des comportements des clients [2]. Ces firmes visent une standardisation des produits dans un modèle de production de masse. La généralisation du monde marchand s’étend à toutes les activités humaines, y compris l’alimentation, et emplit ainsi tout l’espace-temps du consommateur. On assiste à l’émergence d’une « fabrique du consentement » qui vient renforcer le modèle de production dominant [3].

    Le mouvement de concentration des entreprises, à tous les niveaux du système alimentaire, est à l’œuvre depuis environ un siècle. Il a donné naissance à un oligopole « à franges » dominé par de très puissantes firmes multinationales. Cette structure duale s’explique par la nature même de l’activité de production alimentaire, encore largement fondée sur des entreprises familiales et artisanales au sein du socle constitué par l’agriculture et l’industrie alimentaire et d’un des deux canaux de commercialisation, la restauration, qui fournissent à eux trois de gros bataillons de micro-entreprises. Il y a coexistence de TPE/PME et de très grandes firmes transnationales dans ces trois secteurs. Les mécanismes d’offre font que la concentration s’opère principalement au sein du groupe des leaders et laissent des interstices aux petits, parmi lesquels on assiste à d’importants renouvellements...

    C’est dans la grande distribution que l’on trouve désormais les firmes les plus importantes tous secteurs confondus. Wal-Mart Stores est devenu au début des années 2000 la plus grande firme mondiale, supplantant les pétroliers et les fabricants d’automobiles. Elle a réalisé, en 2007, un CA colossal de près de 380 milliards de $ et un résultat net de plus de 12 milliards, avec deux millions de salariés (tous ces indicateurs ont doublé dans les huit dernières années). Le numéro deux du secteur est Carrefour, environ 3,5 fois plus « petite » que Wal-Mart. On trouve ensuite le britannique Tesco et l’allemand Metro. À côté de ces puissants distributeurs se placent les chaînes internationales de restauration privée (Mac Donalds) et collective (le français Sodexo, leader mondial des services alimentaires et son challenger l’anglais Compass). Les entreprises de la grande distribution et de la restauration possèdent des dizaines de milliers de points de vente dans le monde entier qui contribuent à l’uniformisation de la consommation et du style de vie évoquée ci-dessus. Ces firmes pèsent en outre sur les filières de production par leur puissance d’achat, renforcée par des super-centrales et des plateformes électroniques de marché communes. Leur essor très rapide depuis le milieu des années 1990 dans les pays en développement est le premier facteur de la mondialisation du système alimentaire....

    Des objectifs contradictoires

    Des ressources très stratégiques

    Cliquer Ici pour lire l'article intégral "Les multinationales dans le système alimentaire"

    Après Pavillon France, l'écolabel français "Pêche durable"

    FranceAgriMer présente l'écolabel public "Pêche durable"

    Écolabel des produits de la pêche maritime (logo dévoilé au Salon de l'Agriculture)

    "FranceAgriMer va entamer une tournée sur le littoral pour présenter aux pêcheurs l’écolabel public français Pêche durable,..." Le Marin : Écolabel public Pêche durable : place aux candidatures

    Prévue par le Grenelle de l’environnement, l’écolabellisation des produits de la pêche est inscrite à l’article L. 644-15 du Code rural et de la pêche maritime : « Les produits issus de la pêche durable peuvent bénéficier d’un écolabel. Les conditions auxquelles ils doivent répondre pour en bénéficier sont déterminées dans un référentiel dont les modalités d’élaboration et de contrôle de son application par des organismes accrédités sont fixées par décret ».

    La création d’un écolabel public en France répond au souhait de la filière pêche de disposer d’un écolabel facilement reconnaissable par les consommateurs et différent des écolabels privés existants. Cet écolabel, conforme aux lignes directrices de la FAO sur la pêche responsable (1995) et sur l’éco-étiquetage (2009), a été enrichi de critères sociaux et économiques (valorisation par la qualité) respectant la définition du développement durable. Quatre axes ont ainsi été retenus : ’’écosystème’’, ‘’environnement’’, ‘’social’’ et ‘’qualité’’.

    Pour José Jouneau, ce travail montre « l’engagement de la filière dans la mise en oeuvre de pratiques durables, afin de garantir la pérennité des ressources halieutiques et de l’activité de pêche, tout en collaborant avec l’ensemble des partenaires de la filière ». En effet, ce label est le fruit d’une réflexion participative, menée avec tous les acteurs représentatifs de la filière pêche, de l’amont à l’aval, ainsi que des représentants de l’administration, des organisations non gouvernementales (ONG), des consommateurs et des scientifiques. Deux consultations publiques ont, de plus, permis d’enrichir le référentiel avec les avis de la société civile.

    Il s’agit d’un écolabel public qui repose sur une définition complète du développement durable, incluant exigences environnementales, économiques (relatives à la qualité des produits) et sociales (relatives à la sécurité à bord, la formation,…). En cela, son périmètre est novateur et se distingue des écolabels existants. D'après communiqué de presse : « Pêche durable » : l’écolabel des produits de la pêche maritime lancé par FranceAgriMer

    En application du décret n° 2012-104 du 27 janvier 2012 relatif à l’écolabel des produits de la pêche maritime, le référentiel détaille les critères applicables aux pêcheries selon ces quatre thématiques, ainsi que les critères de traçabilité et de garantie de qualité du produit tout au long de la chaîne de commercialisation.
    Ce référentiel est complété par un plan de contrôle cadre qui précise les modalités de contrôle interne et de certification qui doivent être mises en œuvre par les organismes certificateurs pour les pêcheries candidates et certifiées ainsi que pour les opérateurs de la chaîne de commercialisation.

    Ce référentiel et son plan de contrôle cadre ont été élaborés par la Commission de l’écolabel des produits de la pêche maritime, placée auprès du directeur général de FranceAgriMer. Cette Commission est composée de représentants de l'ensemble des parties prenantes de la filière pêche, du producteur au consommateur. Elle dispose également d'un règlement intérieur et d'un programme de travail (documents accessibles ici).

    Les entreprises de pêche et les distributeurs de produits de la mer intéressés sont invités à contacter des organismes certificateurs. La composition des dossiers de candidature demandés aux entités postulantes est prévue par le plan de contrôle cadre.

    Pour toute information complémentaire : FranceAgriMer

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    Le 2 Mars 2015

    Filets dérivant en question au Parlement Européen : les prud’hommes sont inquiets

    "Temps fort de la commission pêche du Parlement européen des 23 et 24 février, le rapport sur la proposition d’interdire la pêche au filet dérivant en Europe a été examiné. Entre rejet en bloc ou tentative d’amélioration du texte, les députés sont partagés..." Le Marin : Pêche : le filet dérivant pas interdit, mais plus encadré ?

    Alternative solutions for driftnet fisheries

    The principal environmental impact of driftnets is related to the bycatch of non-target species. In general driftnets have a high degree of size selectivity and can efficiently be regulated by mesh size. Few alternative fishing methods are available to catch the species targeted by driftnets, and the impact for some of these gears is controversial. Solutions are proposed to mitigate the environmental impact of driftnet fisheries by alternative fishing gears and improvement of selectivity. Cliquer Ici pour télécharger le document du Parlement européen
     
    Suite à un projet de proposition d’interdiction des filets dérivants par le Parlement européen, les prud’hommes d’Antibes – Golfe Juan et de Sanary sur mer ont écrit au Président de la commission pêche du Parlement européen qui leur a répondu :

    Source : Encre de Mer

    Prud’homie de Sanary sur mer :« Nous vous confirmons que, traditionnellement, depuis des siècles, il existe dans toutes les prud’homies un panel de filets dérivants adaptés à chaque type d’espèces. Ces engins ont de tous temps été considérés par les prud’hommes comme les moins impactant pour l’environnement. Ils font partie du patrimoine de la pêche artisanale méditerranéenne. Il n’y a aucune raison environnementale d’interdire ces engins. Leur suppression aurait des conséquences néfastes pour le devenir des petits métiers qui pratiquent une pêche parmi les plus « durables » qui soient. La longévité de ces petits métiers, et la qualité des fonds rocheux provençaux en témoignent.

    Réduire le panel de nos techniques artisanales, c’est attenter à notre polyvalence qui est la seule façon pour nous de nous adapter, au jour le jour, aux conditions environnementales et aux exigences de nos clientèles locales. Nous exerçons des techniques parmi les plus artisanales, à propos de zones de pêche souvent très restreintes. Pardon de n’avoir pas de marées, de grands plateaux continentaux, de n’être pas « spécialisés » dans des techniques intensives. La gestion des pêches intensives ne peut nous être appliquée, ce serait programmer notre disparition.

    Nous sommes surpris que quelques politiques puissent, de loin, remettre en cause des siècles d’une gestion de terrain faite par les prud’hommes, sans aucune observation des pratiques locales en lien avec leurs territoires. C’est une négation des liens culturels et vivriers que les hommes ont développé avec leurs écosystèmes. Nous vous sommes reconnaissants de bien vouloir nous soutenir dans notre volonté de préserver notre patrimoine, notre gestion et nos métiers.

    NB : La plupart de ces filets sont très fins avec de petites mailles et il n’y a aucun risque de prendre un thon ou un mammifère avec ces engins. »

    Prud’homie d’Antibes – Golfe Juan les Pins :« A travers ces nouvelles aberrations il en ressort trois points principaux :
    1) Nos hauts dirigeants ne connaissent même pas la puissance physique des thons, puisque nous sommes supposés capturer des thons dans les filets fragiles dérivant que nous employons pour les sardines, anchois, liches ou autres.
    2) La pêche française est à nouveau bafouée par nos instances du fait que l’on ose prendre en compte l’avis des Espagnols qui sont le plus mauvais exemple de respect en matière de règlementation de pêche européenne.
    3) Les dates qui nous sont proposées pour réagir ne nous laissent même pas une dizaine de jours pour ce faire. Ce qui signifie tout simplement que tout est décidé d’avance et qu’une fois encore ce genre de restriction n’a qu’un seul but : faire mourir la pêche artisanale.

    Quand verrons nous enfin débarquer, chez nous pêcheurs, ces hauts fonctionnaires avec un ciré et des bottes pour venir en mer avec nous partager nos expériences de terrain et constater la réalité du terrain  ? A force de contraintes et de restrictions la pression ne cesse de monter et les conflits entre pêcheurs et plaisanciers risquent de s’accroitre…

    Quand on entend parler de 29 tonnes de thon pour la plaisance et qu’en même temps se profile une interdiction des filets dérivants pour ne pas risquer de capturer un thon rouge, alors qu’il y a très peu de chance d’en attraper avec ce type d’engin, on est en droit de se demander qui est le dindon de la farce…

    Il ressort de tout ce CARNAVAL que notre Etat est le petit soldat de l’Europe et nous nous demandons sincèrement si ces gens n’ont pas déjà vendu notre pêche aux autres pays limitrophes ou si ces derniers ne veulent pas en fin de compte, comme dit précédemment, supprimer simplement et purement les petits pêcheurs Méditerranéens.

    Pour revenir sur les textes :
    Dans nos petits ports de pêche, nombreux sont ceux qui travaillent avec 1500 à 2000 mètres de filets dormants et qui le matin vont aux filets dérivant pour espérer capturer un petit complément.

    Sur nos embarcations qui font en moyenne de 6 à 10 mètres tous ces engins sont complémentaires et indispensables, c’est cette polyvalence qui donne l’espoir de rentrer avec une pêche  qui permette encore de bouffer (manger pour les énarques).

    Les textes sur plus de vingt pages que nous avons pris le temps de lire (alors que nos horaires sont loin d’être les mêmes que ceux des fonctionnaires) sont purement et simplement une nouvelle mise à mort des petits métiers.

    En conclusion, la pêche artisanale nécessite le maintien de tous les filets dérivants pour sa survie. L’Atlantique n’a rien à voir avec la Méditerranée et pourtant tout le monde vote toujours contre nous.  Même si la Méditerranée est contre une loi, peu importe son avis, elle ne sera jamais entendue du fait qu’elle n’a qu’une voix pour s’exprimer. »


    Réponse d’Alain Cadec, député européen, Président de la commission de la pêche du Parlement Européen sur l'Encre de Mer
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    Entraide

    Des bénévoles au secours du pointu d'un pêcheur à Saint-Raphaël



    Les bénévoles ne comptent pas leurs heures pour rénover le pointu, outil de travail d'un pêcheur professionnel.

    Source : Var Matin par Adeline Lebel

    Les passionnés de l’association «bateaux et gréements de traditions» rénovent gratuitement l’outil de travail d’un pêcheur professionnel. Une belle histoire humaine et solidaire

    C'est une belle histoire. Solidaire et humaine. Celle de tout un groupe qui s'unit pour aider un patron pêcheur… pas vraiment millionnaire. Les membres de l'association «Bateaux et Gréements de Traditions» (BGT) ont décidé de donner leur temps et leur savoir-faire pour sauver l'outil de travail d'un pêcheur professionnel, son bateau. Un pointu datant de 1958, en mauvais état et dont le moteur est tombé en panne.

    Mais le «Tony Jo» n'en est pas moins indispensable à son propriétaire pour prendre le large et gagner sa vie. Ce dernier peut payer les pièces à changer, les matériaux et produits mais la main-d'œuvre nécessaire à une telle réhabilitation coûterait une trop grosse somme.

    Moteur, carénage… 2 mois de travail

    Il s'agira, en effet, de reprendre la menuiserie, le carénage et la peinture mais aussi toute la partie mécanique avec la réparation de la transmission du moteur, soit deux mois de travail !

    Qu'à cela ne tienne, les passionnés de l'association, poussés par leur amour indéfectible des embarcations maritimes traditionnelles, s'engagent dans l'aventure avec enthousiasme, comme ils l'ont déjà fait pour… pas moins de dix-huit bateaux dont les petits derniers, le Marie-Clémence et le Paresseux, qu'ils ont remis à flot...

    Un chantier pour reprendre la mer

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    Suite de la revue de presse :Mois de Février 2015 

    Japon. Comment les habitants vivent-ils quatre ans après le tsunami ?

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    Certains villages de préfabriqués s’étant peu à peu vidés, des réfugiés sont amenés à déménager et à rejoindre une nouvelle communauté. Photo : Quentin Weinsanto

    Source : Ouest France

    Quatre années on passé, depuis l’effroyable tsunami et la catastrophe de Fukushima, au Japon. Les situations divergent pour les réfugiés de la préfecture d'Iwate.

    Au Japon, Ofunato est l’une des villes les plus touchées par le tsunami du 11 mars 2011. À certains endroits, la vague a pu atteindre plus de 23 mètres de hauteur et pénétrer jusqu’à 3 kilomètres à l’intérieur des terres...Sur le site de Yamagishi Danchi, plus de deux tiers des 80 familles qui résidaient dans un village de préfabriqués temporaires ont déménagé dans leurs nouvelles maisons, construites dans des endroits plus élevés. « Pour moi, le plus difficile, c’est de voir moins souvent mes amis, déplore Misaki, qui a déménagé fin 2014. Nos voisins ne sont pas encore tous installés. De plus, nous n’avons encore aucun magasin à proximité. » Mais à proximité de là, à Rikuzentakata, la situation est bien différente. Cette ville a été pratiquement rasée par la catastrophe...

    Les plaies du Tsunami toujours douloureuses


    Un reportage de Quentin Weinsanto dans deux communautés de pêcheurs de la Préfecture d'Iwate : Ofunato et Rikuzentakata

    Cliquer Ici pour voir le reportage dans l'Edition du soir de Ouest France

    Ofunato : La vague destructrice



    Pour rappel

    15870 morts
    2813 disparus

    Au nord-est du Japon, la région de Sanriku est la plus touchée par le tsunami du 11 mars 2011

    Les deux préfectures les plus dévastées, Iwate et Miyagi, produisaient plus de 600.000 tonnes de produits halieutiques chaque année (416.000 tonnes de pêche + 188.000 tonnes d’aquaculture en 2007).

    Sur les 300 km de côtes de ces deux départements, plus de 200 ports de pêche, près de 30.000 bateaux professionnels, une multiplicité d’activités aquacoles de première importance : ostréiculture (notamment le captage pour l'approvisionnement en naissain des ostréiculteurs de la baie d'Hiroshima au sud de l'archipel nippon), pectiniculture, algoculture, élevage d’ascidies et pacage marin de saumons, d’oursins et d’ormeaux.

    A comparer avec la Bretagne, première région halieutique française pour une longueur et une configuration comparables à la côte Sanriku (le nom de cette région côtière japonaise caractérisée par des baies et fjords qui ressemblent aux abers bretons).

    Tsunami : Plus de 10 milliards d'euros de dégâts dans la pêche et l'aquaculture


    Plus 10 milliards d'euros pour un total de 20 milliards pour l'ensemble Agriculture + Forêt + Pêche
    • 28 612 bateaux de pêche détruits ou endommagés
    • 319 ports de pêche détruits ou endommagés

    A cela s'ajoute les coûts liés à l'arrêt de l'activité des pêcheurs (principalement dans les ports de la préfecture de Fukushima) suite à la radioactivité des produits de la pêche après à la catastrophe de Fukushima


    Les poissons au-dessus de 100 bq de Cesium/kg sont interdits à la vente

    Pour plus d'explications dans RPA :
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