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Avec la compensation biodiversité, la nature devient marchande !

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Avec la compensation biodiversité, la destruction de l'environnement devient monnayable !

La Commission Européenne propose la compensation biodiversité pour protéger la nature. L’enquête publique est close depuis le 17 octobre 2014 (1)... Après la sanctuarisation des espaces maritimes, la compensation biodiversité constituerait l’étape marchande (libérale) de la protection des mers et des océans.

Alors que Bruxelles avance à grands pas vers la marchandisation des espaces naturels (forêt, lac et océan), on ne peut pas dire que cette décision soulève les foules... Quelques jours avant l’échéance de la consultation publique, les chasseurs se sont réveillés flairant un danger dans l’exercice de leur activité (2). En juillet, un collectif d’associations britanniques avait lancé une pétition mais sans grand résultat ; la lettre ouverte pour la Commission n’a pas eu la résonnance des grands mouvements de foule comme la marche mondiale pour le climat... (3)

Au moment où le PNUE, agence onusienne de l’environnement, signe plusieurs documents "catastrophe" sur l’état de la biodiversité dans le monde, les citoyens semblent désarmés face au chaos annoncé. Seraient-ils blasés au point de remettre leur destin, l’avenir des ressources forestières et océaniques, entre les mains des forces du marché ?

Après leur sanctuarisation, les ressources marines seront « marchandables »

Le concept de diversité biologique est récent. Cependant, il encadre de plus en plus l’activité des professionnels de la mer. Il est à l’origine de multiples règles dans la gestion des pêcheries. La plus emblématique est probablement l’arrêt de tout rejet de poisson par-dessus bord, le fameux « rejet zéro » dont l’application débutera le 1 janvier 2015 dans les eaux européennes.

Issue du Sommet de la Terre de Rio en 1992, la Convention sur la biodiversité impacte beaucoup les activités halieutiques. Aires marines protégées, Natura 2000 en mer et autres Réserves marines et côtières sont autant de décisions prises suite à ce traité international signé par 193 États. A Durban en 2003, l’objectif fixé pendant cette réunion-étape se situait déjà entre 10 et 20% des océans. Toutefois, la sanctuarisation de vastes étendues océaniques (jusqu’à 40% proposition de certaines organisations environnementales) relève plus des enjeux géostratégiques que de la protection des ressources marines (4).


La Commission européenne va t-elle transformer la nature en registre comptable ? s’interrogeait Sophie Chapelle en juillet 2014 dans Basta !

Une consultation publique vient d’être lancée par la Commission européenne jusqu’au 17 octobre prochain. Malgré un intitulé quelque peu énigmatique – « initiative européenne visant à enrayer toute perte nette de biodiversité » (1) –, l’enjeu est majeur. Car ce projet de réglementation concerne l’ensemble des impacts liés aux activités humaines, de la création d’un entrepôt à la réalisation des grandes infrastructures de transport. « Pour stopper cette détérioration (de la biodiversité, ndlr), les pertes dues aux activités humaines doivent être contrebalancées par des gains, précise la Commission européenne. Lorsque ces gains sont au moins équivalents aux pertes, le principe visant à éviter toute perte nette est respecté. » Traduction ? Concrètement, quand une activité économique détruit une portion de nature, et de biodiversité, celle-ci doit être recréée ailleurs. L’intention paraît louable. Sauf que pour la Commission européenne, tous les écosystèmes seraient substituables les uns aux autres. Un projet bétonne plusieurs hectares de vallons, de bois et d’étang dans une région ? Il pourra être compensé par une action équivalente en faveur de l’environnement dans une autre région. Comme si tout se valait.

La nature n’est pas à vendre


En réaction à la proposition de la Commission européenne, plusieurs organisations ont mis en ligne une lettre ouverte qui demande l’abandon des projets de compensation (5).

Lettre pour la Commission Européenne

Nous, organisations et individus signataires de cette lettre ouverte, nous considérons que la législation sur la compensation biodiversité en train d’être étudiée par la Commission Européenne nuirait à la nature et aux êtres humains tout en donnant plus de pouvoir à ceux qui détruisent la nature pour faire du profit.

Nous demandons que tous les projets de compensation soient abandonnés.

La compensation, un permis de détruire

L’expérience mondiale des projets et dispositifs de compensation biodiversité montre qu’en réalité ils augmentent la pression sur la biodiversité en blanchissant des infrastructures et aménagements controversés. Par exemple, en Grande Bretagne, le gouvernement a été assez franc pour admettre que la compensation de biodiversité « accélèrerait les demandes pour de nouveaux aménagements et infrastructures ». La compensation biodiversité a déjà facilité l’autorisation de tels projets dans des forêts, des prairies de grande valeur et des zones appréciées des populations. (6)

Making Dreams Come True – New Film



Vidéo parodique de trois minutes autour de la « compensation biodiversité » : La directrice d’une société fictive, GreenLite Energy, se réjouit d’avoir découvert du gaz de schiste sous le Regent’s Park – un parc situé en plein cœur de Londres. Soutenue par le gouvernement anglais, la société assure pouvoir compenser la destruction du parc, voué à l’extraction d’hydrocarbures. Comme si le bénéfice pour la flore et la faune était forcément quantifiable à un instant donné. Ce dont se moque la vidéo : un expert tente de compter chaque abeille en train de butiner et inventorie grossièrement les oiseaux dans les arbres. Impossible de croire en la mise en place d’unités de mesure fiables permettant de calculer la valeur naturelle de Regent’s Park...

Marchandisation de la nature

La compensation biodiversité transforme la nature en une marchandise et suggère dangereusement que la nature peut être remplacée. La biodiversité et les écosystèmes sont complexes et uniques. Il est impossible de réduire la biodiversité à un système de crédits tel que le propose de nombreux systèmes de compensation.

Les populations perdent l’accès à la nature

La compensation biodiversité masque la perte irrémédiable de nature lorsque celle-ci est détruite, ce qui implique une perte de biodiversité et la perte de l’accès des populations à la nature, nuisant à leur santé, leur bien être et leur joie. Les hommes aiment la nature, non seulement pour ce qu’elle est mais aussi pour l'endroit où elle se trouve. Le rôle social que la nature joue dans les vies des gens et des populations ne peut être compensé.

Protéger la nature et reconnaître les responsabilités, plutôt que la compensation

Si l’UE et les Etats-membres s’intéressent réellement à la perte continue de biodiversité, ils doivent reconnaître que la compensation ne fera qu'empirer la situation. S’attaquer à la perte de biodiversité nécessite que les Etats-membres appliquent les lois protégeant la biodiversité, regardent attentivement comment les terres sont utilisées et élaborent des plans locaux de développement en partenariat, et non pas en opposition, avec les populations locales. Les économies doivent être structurées dans l’intérêt des citoyens et non de celui des grosses entreprises.

La nature est un bien commun pour lequel nous partageons tous des droits et des responsabilités. Pour être efficace, tout politique visant à protéger la biodiversité doit prendre en compte ces considérations.

Nous exhortons la Commission Européenne à abandonner ses projets de législation européenne sur la compensation biodiversité. De telles politiques ne permettront qu'à ceux qui le peuvent de continuer à détruire la nature pour faire du profit. L’UE devrait agir pour l’intérêt public en protégeant la biodiversité, la nature et les espaces publics à travers des régulations claires et une mise en œuvre sérieuse.

Veuillez agréer, Messieurs, Mesdames, nos salutations distinguées.

Si vous souhaitez signer notre lettre pour la Commission Européenne
– à titre individuel ou pour le compte d'une organisation – remplissez le formulaire en bas de la version en anglais de la lettre.

NB : Illustrations proposées par Nature Not For Sale
(2) Chasseurs de France : L'initiative « No Net Loss »: consultation publique de l'UE  (pour visualiser les documents à remplir (non accessibles depuis la fin de la consultation) aller sur le site des Chasseurs en Somme)
(3) Nature not for sale 
(4) Atlas Blue lobby : Le pivot maritime Asie Pacifique 
(5) Nature not for sale : Lettre ouverte pour la Commission européenne (en français)
(6) Etude de cas : http://www.fern.org/naturenot4sale

Autres articles :

Pour aller plus loin

En route vers le sixième congrès mondial des parcs !


L’UICN organise tous les dix ans depuis 1962 les Congrès mondiaux des parcs afin de faire un bilan du développement des aires protégées et de contribuer à définir leur agenda international pour la décennie à venir. La sixième édition du congrès se tiendra en novembre 2014. Le Comité français de l’UICN a lancé, au niveau national, un processus de préparation, avec ses membres et ses experts, pour valoriser l’expertise française.

Source : IUCN

Le sixième Congrès mondial des parcs de l’UICN se déroulera du 12 au 19 novembre 2014 à Sydney (Australie) et aura pour thème général « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration ». Il se déclinera en trois priorités stratégiques : (a) valoriser et conserver la nature (les parcs) ; (b) trouver des solutions « naturelles » face aux changements globaux (la planète), et (c) une gouvernance efficace et équitable des services rendus par la nature (nous).

Le principal enjeu consiste à valoriser la contribution des aires protégées pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la santé et le bien être des populations, la gouvernance des territoires et plus globalement pour répondre aux défis du développement. C’est également à cette occasion que sera lancée officiellement la liste verte des aires protégées.

Illustration extraite du dossier sur l'appel aux entreprises et aux sponsors : Sponsorship Opportunies

Ce congrès constitue une occasion majeure pour valoriser l’expertise française en matière de conservation de la biodiversité, présenter les savoir-faire et les bonnes pratiques de nos réseaux d’aires protégées, et influer sur les orientations de la politique mondiale des aires protégées. Le Comité français de l’UICN a donc souhaité mettre en place dans le cadre de sa Commission des aires protégées, en coordination avec le GIP Aten, une plateforme pour faciliter la coordination des initiatives françaises et valoriser l’ingénierie des réseaux de gestionnaires d’aires protégées. La participation est ouverte à l’ensemble des membres de l’UICN et de l’Aten (ONG, établissements publics, ministères), aux experts des commissions et des groupes de travail, et plus globalement aux acteurs impliqués dans la création et la gestion des aires protégées.

Appel aux entreprises et aux sponsors

Une vaste gamme de possibilités de parrainage a été mise au point pour garantir des résultats intéressants pour les entreprises et les sponsors. Des documents de référence et des informations supplémentaires peuvent être fournis pour mieux comprendre les possibilités d'harmonisation et de bénéfice mutuel avec les sponsors. Nous espérons que vous participerez activement au programme du Congrès mondial des parcs 2014.

Quel intérêt pour les entreprises?

Les investissements dans les aires protégées et les institutions peuvent être rentables et offrir des avantages économiques et sociaux multiples, aussi bien pour le secteur privé que public. En mettant en avant l’engagement avec des intérêts sectoriels, nous encouragerons la collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les populations autochtones, les communautés locales, les ONG, et les jeunes pour mettre en place une nouvelle approche avec des engagements concrets.

Le Congrès mondial des parcs 2014 représente pour le secteur privé une occasion unique de montrer à la communauté mondiale son engagement et sa responsabilité sociale et environnementale en matière de conservation et d'aires protégées.

Plus vous confirmerez tôt votre intérêt et votre soutien envers le Congrès, plus vous vous garantirez un niveau élevé de couverture médiatique. Une importante campagne de promotion, comprenant des publicités, des campagnes d’envois de mails directs, une diffusion ciblée et une couverture sur Internet, sera mise en place. Votre entreprise aura la possibilité d'être représentée en tant que sponsor principal du Congrès bien avant le début du Congrès. Extrait de la fiche : Le congrès mondial des parcs 2014

Pour plus d’informations sur le Congrès mondial des parcs et sa préparation en France :
• Site Internet officiel du Congrès mondial des Parcs
• Site Internet de la plateforme française

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Des avancées sur l'étude de l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine

La Convention sur la diversité biologique (CBD - Convention for biodiversity) a publié le 08/10/2014 son deuxième rapport sur l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine. Plusieurs membres de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire (AWI situé à Bremerhaven, Brême) ont participé à sa rédaction en précisant l'impact sur la biologie marine au niveau des zones polaires. Ils ont ainsi pu relever que la morue polaire, élément clé des écosystèmes arctiques, ne grandit plus aussi bien sous l'effet combiné du réchauffement des eaux et de son acidification.

Source :  BE Allemagne

Néanmoins toutes les espèces ne réagissent pas de la même façon : certains varechs profitent des concentrations plus élevés de dioxyde de carbone dans l'eau de mer pour croître davantage via la photosynthèse. D'autres, tels que les copépodes (petits crustacés de l'ordre de grandeur d'un centimètre), n'ont pas de réaction apparente à la baisse actuelle du pH marin. Le rapport met ainsi l'accent sur l'importance de considérer l'acidification des océans comme un phénomène complexe dont les ramifications et les impacts nécessitent des études séparées, selon les lieux et les espèces étudiés.

De nombreuses questions restent en suspens, en particulier sur les capacités d'adaptation des coraux ayant une importance cruciale au sein des écosystèmes marins, mais qui nourrissent de nombreuses populations humaines à travers le globe et les protègent des inondations. Les chercheurs de l'AWI travaillent actuellement à la compilation des données qui sont à leur disposition pour construire des modèles d'écosystèmes marins qui permettront d'établir des scénarios plus précis concernant les évolutions en cours. L'objectif à court terme est de sensibiliser davantage les instances politiques nationales et internationales pour que celles-ci inscrivent cette thématique à leur agenda. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a ainsi récemment intégré la problématique de l'acidification des océans à son cinquième rapport d'évaluation "Changement climatique 2014".

Sources :

- "An Updated Synthesis of the Impacts of Ocean Acidification on Marine Biodiversity", CBD Technical Series No. 75, 2014 - http://www.cbd.int/doc/publications/cbd-ts-75-en.pdf
- "Enorme Fortschritte in der Ozeanversauerungsforschung: Neuer Bericht fasst aktuellen Stand des Wissens zusammen", Brême, 08/10/2014 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WaBnV

Rédacteurs : Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

Accéder Ici aux rapports techniques de la convention sur la diversité biologique (CDB)

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Perspectives mondiales de la diversité biologique

Un rapport de l’ONU lance un appel pour une action globale audacieuse et accélérée pour répondre aux objectifs de la biodiversité d’ici à 2020

Le rapport présente les progrès et attire l’attention sur les implications d’un développement durable au cours du siècle


Cliquer Ici pour télécharger le rapport "Perspectives mondiales de la diversité biologique / Évaluation à mi-parcours des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020"

Source : CDB - PyeongChang / Montréal, le 6 Octobre 2014

Des mesures audacieuses et novatrices sont urgemment requises si les gouvernements veulent respecter le plan stratégique globalement adopté sur la biodiversité et ses objectifs d'Aichi en 2020, selon un rapport sur l’état de la biodiversité mondiale.

Lancé aujourd'hui un an avant l’état à mi-parcours du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la Décennie des Nations Unies sur la biodiversité, le quatrième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité montre qu’il y a eu des progrès significatifs pour répondre à certaines composantes de la majorité des objectifs d'Aichi. Cependant, dans la plupart des cas, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour que le Plan stratégique 2011-2020 reste sur la bonne voie.

Le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses 20 objectifs d’Aichi sur la biodiversité, ont été adopté par la communauté internationale en 2010 à Nagoya, au Japon et ont depuis été réaffirmés par l'Assemblée générale des Nations Unies et au sommet le Rio + 20 en 2012.

Répondre aux objectifs d'Aichi contribuerait de manière significative à élargir les priorités mondiales plus larges abordés par l’agenda de développement post-2015; à savoir, réduire la faim et la pauvreté, améliorer la santé humaine, et assurer un approvisionnement durable en énergie, nourriture et eau potable.

Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, en repensant nos habitudes de consommation et, en particulier, en procédant à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

Ban Ki-moon, Secrétaire général des NU , a souligné le lien entre la biodiversité et le développement durable: « Je prie instamment les États membres et les parties prenantes dans le monde à prendre en compte les conclusions du rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité dans leur planification, en reconnaissant que la biodiversité contribue à résoudre les défis du développement auxquels nous sommes confrontés et redoubler d'efforts pour atteindre nos objectifs communs, » a-t-il déclaré.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a déclaré : «La gestion responsable de la biodiversité de notre planète n’est pas seulement motivée par un sentiment commun de responsabilité envers les générations futures. Les facteurs incitant les décideurs politiques à sauvegarder la biodiversité sont de plus en plus de nature économiques. Sans une biodiversité en bonne santé, les moyens de subsistance, les services écosystémiques, les habitats et la sécurité alimentaire seront compromis ».

« Les mesures visant à réduire la perte de biodiversité appuieront inévitablement un large éventail d'avantages pour la société et jetteront les bases d’une transition socio-économique pour un modèle de développement plus durable et solidaire» a-t-il ajouté.

« La bonne nouvelle est que les Parties font des progrès et des engagements concrets pour mettre en oeuvre les objectifs d'Aichi sur la biodiversité.», a déclaré Braulio Ferreira de Souza Dias, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. « Toutefois, le rapport nous montre aussi que des efforts doivent être augmentés de manière significative pour la mise en oeuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité et l’atteinte des objectifs d'Aichi ».

«Nos efforts peuvent et doivent être renforcées en combinant des actions qui répondent à des multiples facteurs de perte de biodiversité et d’objectifs divers. Le monde comprend de plus en plus les liens critiques entre la biodiversité et le développement durable. Les mesures nécessaires pour atteindre également les objectifs d'Aichi sur la biodiversité soutiennent les objectifs d'une plus grande sécurité alimentaire, des populations plus en santé et l'amélioration de l'accès à l'eau potable pour tous », at-il déclaré.

Avec les progrès réalisés à ce jour, des voies plausibles existent pour réaliser et mettre un terme à la perte de biodiversité, ainsi que réaliser les objectifs mondiaux liés aux changements climatiques, la dégradation des terres et le développement durable

Sur la bonne voie :

Dans la mise en oeuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, il a été reporté des progrès dans les domaines suivants :

Zone protégées- Cible 11
La zone terrestre de la planète protégée pour sa biodiversité est en augmentation constante, et la désignation d'aires marines protégées s'accélère. Presque un quart des pays ont dépassé l’objectif de protéger 17 pour cent de leur zone terrestre.

Toutefois, la réalisation de la composante marine de la cible 11 requiert des efforts supplémentaires. Les Progrès sont plus importants dans les zones côtières, alors que les zones océaniques de haute mer, y compris la haute mer, sont beaucoup moins couvertes.

Accès et partage des avantages des ressources génétiques - Cible 16

Le Protocole de Nagoya entrera en vigueur le 12 Octobre 2014 après sa ratification par 51 parties avant l’échéance de 2015.

Cependant, des ratifications supplémentaires du Protocole de Nagoya, de même que veiller à ce que toutes les parties mettent en place, d'ici à 2015, des mesures administratives ou législatives et politiques sont nécessaires pour augmenter son opérationnalisation.

Stratégies de biodiversité et Plans d’actions- Cible 17

179 des 194 parties de la Convention ont développé des stratégies de biodiversité et des plans d’actions sur le plan national ; dont 57 sont toujours d’actualité.

Les domaines d'interventions requis :

Pour la majorité des cibles, des efforts supplémentaires sont requis pour assurer qu’ils soient atteints d’ici à 2020.

Par exemple :
  • Réduire de moitié la perte de tous les habitats naturels, y compris les forêts- Cible 5
  • Réduire la pollution, y compris celle issue de l’excès des éléments nutritifs - Objectifs 8
  • Réduction des nombreuses pressions sur les écosystèmes vulnérables marins et côtiers affectés par les changements climatiques ou l’acidification des océans, tels que les récifs coralliens – Cible 10
  • Eviter l’extinction d'espèces menacées connues amélioration de leur statut de conservation- Cible 12
  • Restauration des écosystèmes et développement de la résilience- Cible 15

Voie à suivre :

Le défi lié à la réalisation de plusieurs de ces objectifs découle de la réalité basée sur les tendances actuelles, les pressions sur la biodiversité vont continuer à augmenter au moins jusqu'en 2020 et l'état de la biodiversité continuera à décliner. Ceci en dépit du fait que les réponses de la société face à la perte de biodiversité augmente considérablement, et qu’il est attendu que les plans et les engagements nationaux devraient continuer à augmenter au cours de cette décennie.

Cela peut être dû en partie aux décalages entre les prises de mesures positives et les résultats positifs perceptibles. Mais cela est plus probable parce que les réponses sont insuffisantes par rapport aux pressions, de sorte qu'elles ne peuvent pas surmonter les impacts croissants des facteurs de perte de biodiversité, ce qui suggère que le travail pour s'attaquer à ces facteurs sera une priorité.

Chacun des objectifs d'Aichi ne peut être traité isolément. Les actions en faveur de certains objectifs auront une influence particulièrement forte sur la réalisation du reste.

Les voies plausibles existent pour la réalisation de la vision de 2050 pour mettre fin à la perte de biodiversité, en collaboration avec des objectifs clés du développement humain, tels que limiter le réchauffement climatique à 2°C , lutter contre la désertification et la dégradation des sols. Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, repenser nos habitudes de consommation et en particulier procéder à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

Pour télécharger le rapport, veuillez visiter : www.cbd.int/gbo4

Pour plus d'informations, veuillez contacter : Shereen Zorba, Cheffe , de la salle des médias Programme des Nations Unies pour l'environnement, Tél.: + 254 788 526 000, e-mail : Shereen.zorba@unep.org et David Ainsworth, Chargé d'Information, Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique à + 82 (0) 10 2149 0526 (jusqu'au 17 octobre 2014) ou au david.ainsworth@cbd.int

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Diplomatie globale et ressources naturelles : La coalition Ocean2012 est morte, vive Pew !

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"Diplomatie globale et ressources naturelles" est le thème d'un colloque organisé à l'Université Paris-Diderot en juillet 2015...

Comprendre l'ingérence des acteurs non étatiques - Fondations, ONG, multinationales,... - dans les affaires intérieures des Etats....

Illustration extraite de Google images : soirée de clôture de la coalition Ocean2012 France...

Appel à contribution (avant le 12 novembre 2014)



Enjeux, pratiques et influences des acteurs non-étatiques (XVIIIe-XXIe siècle)

La fin de la guerre froide a été l’occasion de (re)découvrir le poids des acteurs non-étatiques dans une diplomatie de plus en plus mondialisée. Selon Richard Langhorne, c’est avec le Congrès de Vienne de 1961 que s’amorce le processus de déliquescence de la diplomatie classique née au XVIIe siècle dans laquelle seuls les États jouaient véritablement un rôle. Cet affaiblissement progressif des États a conduit à l’effacement des frontières traditionnelles entre ce qui relève de l’action diplomatique officielle et des relations internationales plus informelles, menées en marge des États. Le poids croissant de divers acteurs non-étatiques sur la scène internationale est un signe révélateur de cette transition.... Pour en savoir plus sur le colloque : Calenda
 
La fondation étatsunienne Pew Charitable Trusts, un bon cas d'étude ?

La coalition Ocean2012 est morte, vive Pew !

Depuis le jeudi 20 mars 2014, Ocean2012 n’est plus... Reste les archives de la coalition conservées par Pew ! (1)

Apparue en 2009 lors du lancement de la réforme de la politique commune de la pêche en Europe, la coalition Ocean2012 prétendait défendre les intérêts d’une centaine d’associations et d'organisations professionnelles qui « partageaient un intérêt dans la pêche durable»



Tout le monde se souvient des campagnes médiatiques autour de la surpêche orchestrées par Ocean2012 au moment des votes décisifs auxquels participaient ministres et députés au Conseil et au Parlement européen :
- Un déchainement médiatique : Avis de forte tempête médiatique sur la pêche française !

Mettez fin à la surpêche !



Ocean2012 sur Youtube

Régulièrement, nous nous étonnions des positions de cette coalition  : Ocean2012 : Une ONG, çà trompe énormément ! et Surpêche et dépendance aux importations de poisson : Imposture de la Nef et d'Ocean2012 

De fil en aiguille, nous pointions l'influence déterminante de la fondation Pew derrière les coups d'éclat médiatiques de la coalition Ocean2012 avec la sortie en novembre 2012 du rapport : Blue Charity Business. Puis en 2013 dans l'Atlas Blue Lobby, l'influence internationale des fondations et Onges étatsuniennes. (A titre indicatif : Pew dispose d'un budget annuel de 300 millions de US$ pour faire avancer ses causes, de l'éducation à la réforme du système pénitenciaire... Mais surtout la protection des océans mondiaux (3))

Ocean2012 n’était en réalité que la tête de pont en Europe de la fondation étatsunienne Pew. Laquelle après l’adoption de la réforme de la PCP, a rapidement liquidé cette nébuleuse qui lui avait si bien préparé le terrain (1) : « Merci à eux, OCEAN2012 était en mesure de mobiliser un soutien considérable pour une réforme fondamentale de la PCP. En mai 2013, une vague de soutien public, les législateurs européens ont pris un grand pas vers la fin de la surpêche en acceptant que la plupart des stocks halieutiques de l'UE seraient pêchés de manière durable d'ici à 2015 et tous les stocks en 2020, c'est-Décembre, le Parlement européen a adopté la convention, et il est entré en vigueur le 1er Janvier 2014.... » (traduction approximative de google !)

Dorénavant, Pew peut avancer à visage découvert sur le vieux continent. La richissime fondation vient de lancer sa campagne européenne avec sa propre équipe sous le slogan : « Mettre fin à la surpêche en Europe du Nord-Ouest » (2).

Pourquoi cibler les eaux du nord-ouest de l'Europe ? Mer du Nord, Mer Celtique, Mer d'Irlande et Ouest Ecosse...

Philippe Favrelière (modifié le 26 octobre 2014)

Vous pouvez consulter les archives d'Ocean2012 (votre association est probablement dans la liste des 193 ONG répertoriées)  (1) et le site de Pew Europe (2)

(1) Ocean2012 Archived projects : Research and analysis
(2) Mettre fin à la surpêche en Europe du Nord-Ouest 
http://www.pewtrusts.org/fr/projects/ending-overfishing-in-northwestern-europe
(3) Tahiti-info : La Pew Charitable Trusts s'installe à Tahiti pour protéger nos océans 

Un article très intéressant de Julien Teil dans Mondialisation (15 octobre 2014)

Les Etats-Unis et les ONG : une alliance politique contre la souveraineté des Etats

Lorsque la Russie a décidé de légiférer sur la question des ONG financées par l’étranger, les ONG et les médias occidentaux ont présenté ce projet de loi, depuis adopté, comme une « loi anti-ONG ». Ils annoncèrent même que cette loi constituait une atteinte à la « liberté d’expression », usant pour ce faire de tout un tas d’approximations et de mensonges sur sa finalité. Après l’avoir combattue dans les médias, les ONG, encadrées par l’administration Obama se sont engagés dans une véritable lutte politique contre la décision souveraine de l’Etat russe. Au nom de ce combat, le président Obama a tenu un discours révélateur sur le rôle accordé aux ONG dans la diplomatie américaine, confirmant ce que de nombreux chercheurs affirment depuis très longtemps : à savoir que les Etats-Unis cherchent à dissimuler leurs liens financiers avec les ONG dans le monde et qu’ils s’ingèrent effectivement dans les affaires intérieures des Etats par ce biais.... Suite...

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Inde : Les ONG accusées de casser la croissance

 Copie d'écran du site Greenpeace India, ONGE qualifiée de "menace à la sécurité économique nationale"

Un rapport  des renseignements intérieurs indiens accuse les organisations non gouvernementales (ONG) de nuire à l’économie du pays. En s’opposant à la réalisation de projets industriels, elles feraient perdre de 2 à 3% du PIB. Greenpeace s’est déjà vu restreindre son autonomie financière et d’autres organisations dont les fonds proviennent de l’étranger pourraient être menacées. La promesse de Narendra Modi à ses 551 millions d’électeurs, il y a deux mois, de relancer la croissance passera-t-elle par le muselage des ONG ?

Source : Novethic

C'était il y a quelques semaines. Narendra Modi, le nouveau Premier ministre indien, recevait sur son bureau un rapport de 21 pages intitulé "Impact des ONG sur la croissance", rédigé par l’Intelligence Bureau, l’un des services secrets indiens. Mais le 7 juin, le document classé confidentiel fuite dans le quotidien "Indian Express", déclenchant dans le pays une vaste polémique sur le rôle des ONG, particulièrement environnementales.

L’Intelligence Bureau accuse certaines ONG de constituer un frein à la croissance, le cheval de bataille du nouveau gouvernement indien, dominé par les libéraux conservateurs du BJP. Greenpeace y est même qualifiée de "menace à la sécurité économique nationale".

Un impact négatif de "2 à 3%" sur le PIB

Dans le viseur des services secrets: les financements internationaux des ONG en Inde. Certaines organisations sont ainsi soupçonnées de faire le jeu des puissances étrangères en s’opposant à des projets industriels en cours. C'est notamment le cas de Greenpeace, qui lutte contre la mise en exploitation de mines de charbon, dans la forêt de Mahan, au Madhya Pradesh (dans le centre du pays), un projet du conglomérat pétrolier indien Essar.

"Les donateurs étrangers conduisent les ONG locales à […] servir d'outils pour les intérêts stratégiques des politiques étrangères des gouvernements occidentaux", affirme le service de renseignement. Selon les calculs de l’Intelligence Bureau, elles auraient ainsi un impact négatif de 2 à 3% par an sur le PIB indien. Ces conclusions ont suscité de vives réactions dans les médias et au sein de la société civile.

Surjit Bhalla, un économiste renommé, prend ainsi la plume dans une longue tribune. "2 à 3% du PIB indien, cela représente actuellement entre 25 et 37 milliards d’euros […], écrit-il. Le montant reçu par les ‘mauvaises ONG’ est proche de 6,7 millions d’euros par an [selon l’Intelligence Bureau lui-même]. Cette somme a donc été aux mains de parfaits génies qui ont réussi à faire perdre à l’Inde (par leurs recherches, lobbying et manifestations) 2500 fois leur investissement d’origine", ironise-t-il.

Une autre estimation contredit celle des services secrets indiens, elle vient de la Banque mondiale. L'institution estime que la dégradation de l’environnement coûte à l’Inde 5,7 % de son PIB annuel.

Des associations indiennes font les frais des activités "anti-développement"

Le Ministère de l’Intérieur a suspendu les financements internationaux de Greenpeace, dont chaque transaction devra désormais être soumise à une autorisation individuelle. D’autres organisations pourraient bientôt tomber sous le coup de mesures similaires.

"Nous craignons que le rapport ultra-confidentiel de l’Intelligence Bureau ne devienne un outil pour servir les intérêts des entreprises", réagit Samit Aich, le directeur général de Greenpeace en Inde. Selon l’activiste, le pétrolier indien Essar chercherait déjà à utiliser le rapport dans le conflit juridique qui l’oppose à l'ONG.

Les associations indiennes recevant des fonds de l’étranger ont-elles du souci à se faire ? Le rapport liste en tout cas certaines activités jugées "anti-développement" pour 2014, comme les campagnes portant sur le traitement des déchets électroniques, le projet de couloir industriel Bombay-Delhi, ou encore la constitution  d'associations d'ouvriers du bâtiment dans les zones urbaines.

Selon l’Intelligence Bureau, les ONG internationales se focalisaient auparavant sur des questions de castes et de droits de l’homme. Elles se concentreraient aujourd’hui sur des "campagnes retardant la croissance".
Or relancer la croissance, c'est la grande promesse de Narendra Modi, le nouveau Premier ministre indien.
Sophie Collet, correspondante en Inde

Actualité de la pêche en Europe et France 2014 (4e trimestre)

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Revue de presse en France et en Europe

Octobre / Novembre / Décembre 2014

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Le 30 Octobre 2014

Économie maritime en Bretagne : changeons de regard

Comment mieux valoriser l’atout maritime dans le développement économique et social, si certaines activités sont peu connues ou mal quantifiées ? Comment détecter puis identifier de nouveaux gisements d’activités pour l’avenir ? Comment attirer les talents et les investissements ?

Ce rapport a été présenté par les rapporteurs, Antoine Dosdat Antoine et Hervé Moulinier, et adopté par l’assemblée du CESER réunie en session plénière le 13 octobre 2014. Les interventions des membres du CESER en séance relatives à ce rapport sont consignées dans le document « Avis » publié le même jour et disponible sur le site du CESER www.ceser-bretagne.fr

La Bretagne compte 100 000 emplois maritimes, soit 10 % de l’emploi régional. Un chiffre sans doute juste, mais qui mériterait d’être considérablement affiné.

Source : CESER

Tous ceux qui ont tenté de mesurer objectivement le poids de l’économie maritime, à quelque échelle que ce soit, se sont heurtés à la difficulté de recenser des données fiables, homogènes et complètes. Ces difficultés à avoir une bonne connaissance et une bonne compréhension de l’économie maritime sont susceptibles d’être un frein au développement.

Comment mieux valoriser l’atout maritime dans le développement économique et social, si certaines activités sont peu connues ou mal quantifiées ? Comment détecter puis identifier de nouveaux gisements d’activités pour l’avenir ? Comment attirer les talents et les investissements ?

Dans ce nouveau rapport qui constitue le prolongement économique de son rapport précédent « Milieux côtiers, ressources marines et société », le CESER attire l’attention des décideurs et du plus grand nombre sur l’intérêt stratégique collectif de mieux connaître le poids réel de l’économie maritime et sa capacité d’entraînement du développement économique et social régional.

L'occasion de changer de regard sur l’économie maritime, d’en révéler toutes les facettes, toutes les interfaces, tout le potentiel...

Télécharger le rapport

Télécharger la synthèse

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Au bon souvenir des pêcheurs...

Le président de Rungis distingué par Emmanuel Macron

Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, remettra le jeudi 20 novembrela Légion d'honneur à Stéphane Layani, l'actuel président de Rungis. Les deux énarques se sont connus à l'Inspection des finances au début des années 2000. Ils ont notamment corédigé un rapport sur la pêche montrant que le fonds des aléas de la pêche servait à financer le gasoil des pêcheurs de façon abusive. Dès son arrivée à la tête du plus grand marché de gros de produits frais, en juin 2012, Stéphane Layani a intronisé Emmanuel Macron «gastronome ambassadeur» de Rungis. Le ministre lui retourne aujourd'hui la politesse.

Source : Le Figaro

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France filière pêche débat de la pêche de demain



« La pêche de demain, parlons-en aujourd’hui ! » C’est le thème des deux journées de conférences-débats programmées, les mercredi 19 et jeudi 20 novembre aux Docks, à la Cité de la mode et du design installée quai d’Austerlitz, à Paris, par France Filière Pêche.

Il s’agira d’une part de revenir sur les projets d’avenir soutenus depuis sa création en 2010 par cette association interprofessionnelle de promotion d’une pêche plus durable et responsable, financée pour l’essentiel par les enseignes de la grande distribution et opératrice de la marque Pavillon France. Cela, grâce à une exposition interactive, sur 1 500 m2 , autour des principaux thèmes retenus (économies d’énergie, amélioration de la sélectivité des engins, meilleure connaissance des ressources).

Mais l’ambition de ces journées est bien « d’inventer l’avenir » avec, notamment, un débat sur la pêche en 2050, avec la participation de l’essayiste Pascal Bruckner, et plusieurs conférences plus thématiques.

Source : Le Marin

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Le 27 octobre 2014

Petits bateaux à la casse, c’est moins de pêche du jour débarquée sur les quais !


La flottille perd quatre bateaux civelliers

Saint-Gilles-Croix-de-Vie 

Plusieurs patrons de petits bateaux armés à la civelle l'hiver ont décidé de faire casser leurs bateaux en échange d'aides financières.

Quatre patron-pêcheurs ont opté pour le plan de sortie de flotte civelle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Confrontés à une baisse de rentabilité sur la saison d'hiver à l'alevin d'anguilles, ils ont préféré jeter l'éponge et bénéficier des aides à la casse. C'est la disparition d'une partie de la flottille qui procure de la pêche fraîche à la belle saison.  Source : Ouest France

Au Guilvinec, la dernière marée du dernier chalutier en bois



Vendredi vers 6h, le Bro Goz a quitté le port du Guilvinec pour sa dernière marée. L'heure de la retraite a sonné pour son patron Bernard Maréchal.

Séquence émotion au petit matin vendredi. Alors que le Secrétaire d'État à la mer Alain Vidalies visitait pour la première fois la criée du Guilvinec, le Bro Goz quittait vers 6h le port pour sa dernière marée. Une page se tourne pour Bernard Maréchal, le patron du côtier qui prend sa retraite. Ce bateau en bois de 14 m 85, construit en 1969 aux chantiers de Léchiagat, est le dernier bateau en bois du Guilvinec. Source : Ouest France

La Palanquée met en souscription un recueil sur des chalutiers industriels du port de Boulogne-sur-Mer

Le 5 mars 2013, le dernier chalutier type 423 quittait le port de Boulogne. Une page se tournait.

L’association boulonnaise la Palanquée publie en cette fin d’année 2014 un recueil sur les chalutiers de pêche arrière de type 423 construits des années 70 en Pologne dans les chantiers de Gdynya pour des armements de Boulogne-sur-Mer et de Lorient. L’ouvrage fait suite à la dernière exposition de l’association évoqua nt à travers des photographies la construction de ces navires dont treize ont été attachés au port de pêche de la Côte d’Opale.

Source : echo62

Bernard Fourny, issu d’une famille d’armateurs boulonnais, a toujours été passionné par les bateaux de pêche. Faute d’avoir pu y faire carrière comme il le souhaitait, il a décidé de réunir un maximum de documents photographiques sur les chalutiers de pêche industrielle de Boulogne. Ainsi a-t-il créé en 2003, avec son frère et quelques amis, l’association La Palanquée dont l’objectif est de collecter ces documents photographiques auprès des armateurs, des marins, des familles… et d’en réaliser une exposition annuelle. Aujourd’hui la Palanquée possède les reproductions de 17 000 photos (les originaux sont systématiquement rendus à leurs propriétaires après numérisation) issues de plus de 300 donateurs.

« Le fait d’être en association et d’avoir le soutien de la mairie de Boulogne nous aide beaucoup dans nos démarches. Chaque année lors de la première semaine de mai, à l’espace Michel-Maes, notre exposition reçoit des centaines de visiteurs, des anciens marins et des familles qui aiment à se retrouver, à se raconter des anecdotes. Ils nous apportent aussi leurs photos » confie M. Fourny dont on ressent en l’écoutant la passion pour cette vie maritime industrielle boulonnaise.

La dernière exposition présentée par la Palanquée était donc consacrée à ces fameux chalutiers construits en Pologne, sur des plans en grande partie conçus par l’armateur André Leduc. Devant le succès rencontré et à la suite de nombreuses demandes de la part de visiteurs, il a donc été décidé d’en réaliser un recueil qui sortira en fin d’année. Un ouvrage où l’on retrouvera des photos des treize bateaux, depuis leur construction sur les chantiers de Gdynya en  Pologne jusqu’à leur démantèlement pour la plupart. Le travail des marins et la vie à bord, les équipages, les armements, les récompenses comme le ruban bleu… sont richement illustrés avec près de 600 photos commentées par de simples légendes et quelques textes évoquant plusieurs anecdotes. Les vedettes de cet ouvrage ont pour noms : Otter Bank, Bruix, Frédéric-Daniel, Saint-Claude, Vicking Bank (devenu Nordick 2), Saint-Patrick, Louis-Évrard, Margat, Nordick 1, Nicolas-Copernic (devenu Hachten Banck), Dogger Bank, Moussaillon, Mousse. Autant de bateaux qui partaient pour à chaque fois pour trois ou quatre jours de mer, du côté de l’Islande ou de la Norvège.

Suite : echo62

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Le 25 octobre 2014

Le thon rouge de retour en Méditerranée

Victime d'une pêche intensive, le thon rouge avait pratiquement disparu en Méditerranée. Grâce à des quotas de pêche réduits drastiquement en 2008, sa population a triplé par rapport aux années 50.



Source : France 3

Le thon rouge est de retour à Sète et dans toute la Méditerranée. Depuis 2008, on croyait qu'il avait disparu et les quotas encadrant sa pêche avaient été réduits à l'extrême. Aujourd'hui, les pêcheurs doivent remplir après chaque sortie en mer des documents et formulaires pour protéger ce produit de luxe.

Martial Lubrano, pêcheur à Sète, déclare qu'on ne "peut pas vendre le poisson" si tous les formulaires ne sont pas remplis. A l'époque, les pêcheurs ont été montrés du doigt après des heurts parfois violents avec des écologistes qui leur reprochaient une pêche intensive.


Une population qui a triplé par rapport aux années 50

Des scientifiques ont réalisé récemment un comptage de la population du thon rouge en Méditerranée et celle-ci a triplé par rapport aux années 50. Alors que l'Europe s'apprête à définir les quotas de 2015, les pêcheurs veulent demander une augmentation de 5%.


Suivre la productivité primaire océanique pour mieux gérer les pêcheries




Monitoring pelagic habitats to support future EU policies

European Commission

Author: Jean-Noël Druon

Joint Research Centre – Institute for the Protection and Security of the Citizen - Maritime Affairs Unit

2014

Source et téléchargement du document : Bookshop Europa 

Strategic view on how the daily monitoring of marine water-column habitats will support the future EU integrated maritime policy (MSP, CFP, MSFD) to stimulate ecosystem health and blue growth

This report is a prospective document which aims at showing the potentials of marine productivity and fish habitat monitoring to support the EU Integrated Maritime Policies. The main proxy for marine productivity relies on the daily tracking of productive frontal systems of the surface ocean (chlorophyll-a fronts) and of the hydrological tolerance of a specific species by physical ocean models.

The monitoring of pelagic habitats allows to introduce the still lacking spatial and environmental dimensions in the fisheries management to a) improve stock assessments, b) adjust fishing opportunities to the productivity of marine ecosystems, c) identify in space and time the essential fish habitats to preferably protect for sustainable catches and d) limit by-catch by differentiating target from non-target species habitats.

Other applications such as the risk of ship strike with large cetaceans or the eutrophication detection illustrate the capacities of the pelagic habitat monitoring to support the integration of multiple human activities within the EU Maritime Spatial Planning. The policy exploitation of this field of research requires the integration of the fishery and environmental scientific disciplines

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À la une du "marin" du 24 octobre : « Bar : les propositions des pêcheurs français » 



Le marin consacre cette semaine son sujet d’ouverture aux mesures proposées par le Comité national des pêches pour réduire la mortalité par pêche de cette espèce.

Également dans ce numéro du marin :
* antériorités. "Les artisans au pilori",
* rejets. La commission souple pour les pêcheries pélagiques,
* thon en boite. La filière française veut diminuer les DCP,
* comités des pêches. Une surcharge environnementale pour les permanents,
* algoculture. Une nouvelle concession pourrait naitre en Ille-et-Vilaine,
* pertuis Breton. Un million d'euros pour les mytiliculteurs,
* coquilles. Prochaines campagne annulée dans les pertuis,
* justice. La constitutionnalité des contrôles en mer en question,
* urgence maritime. Quels outils pour quelles interventions ?
* thon rouge. Le procès des matelots contre deux armateurs renvoyé,
* thon rouge. Le CNPMEM demande une hausse du quota,
* agence des aires marines protégées. Gestion intégrée : l'exemple molénais,
* une usine dédiée aux EMR chez STX à Saint-Nazaire,
* en Chine, la pêche aux crabes poilus victime de la lutte anti-corruption,
* friction entre Danemark et Îles Féroé sur l'embargo russe,
* Fukushima. Un laboratoire grandeur nature,
* la mission du Tenace dans le Grand nord, 
* océan Indien. La frégate "Nivôse" indisponible pendant un an,
* importante découverte d'hydrocarbures en mer de Barents,
* la disparition et le remplacement de Christophe de Margerie à la tête de Total, …

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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Le 23 Octobre 2014

La pêche professionnelle revendique sa juste part

Visite d'Alain Vidalies

Le secrétaire d'état, Alain Vidalies, chargé du transport, de la mer et de la pêche, sera présent dans le Finistère le vendredi 24 octobre 2014. Il se rendra notamment au port du Guilvinec en début de matinée.

Source : Cdpm 29

Les actions des pêcheurs et la volonté de leurs représentants participent de manière constructive aux mutations du secteur. Faut-il encore que les pouvoirs publics accompagnent et soutiennent réellement l’activité de la pêche au lieu d’agir essentiellement à lui maintenir la tête hors de l’eau.

La Bretagne et le Finistère demeurent les premiers territoires français de la pêche constituant un poids important dans l’économie locale et l’identité territoriale. Des jeunes armateurs s’installent et ont toujours des projets. Les stocks de poissons se reconstituent et l’atteinte du rendement maximum durable (RMD) est la route que nous suivons. Nous avons l’ambition de la reconnaissance d’une identité territoriale forte du secteur dans un monde qui évolue. Nous construisons une stratégie tournée avant tout vers les jeunes marins et l’implication féroce dans le développement local autour d’une démarche de filière.

Or, le désengagement des services de l’Etat sur de nombreuses prérogatives qui sont les leurs, dans une bande côtière très fréquentée où se multiplient les problèmes de cohabitation, est patent et s’amplifie chaque jour.



En parallèle, le désengagement d’IFREMER pose de sérieuses difficultés à la collectivité des pêcheurs. Son accompagnement sur les dossiers liés à la gestion des ressources halieutiques se restreint. L’Institut français assure de moins en moins sa mission de service public, alors même que l’ensemble des politiques publiques affirment le besoin d’accroitre la collaboration pêcheurs-scientifiques ! Les pêcheurs et leurs structures y pallient partiellement en portant notamment la charge de nombreux aspects du suivi de la qualité de l’eau alors qu’IFREMER a une convention avec l’Etat pour réaliser cela.

Le grand retard dans la mise en place du FEAMP (prévue en septembre 2015 si tout va bien !) accentue les contraintes pour les entreprises repoussant par exemple le soutien aux premières installations à l’été 2015.

Mise en oeuvre du zéro rejet, atteinte du RMD, mesures de gestions des ressources, respect des contraintes réglementaires, transparence de leur activités (VMS, Logbook, AIS, pesée au débarquement…..), obligation de traçabilité, respect de la qualité, volatilité des cours du poisson, sont des questions sur lesquelles les entreprises tentent de s’adapter sans aucune lisibilité quant à l’avenir.

Enjeux Natura 2000, développement des aires marines protégées, des énergies marines renouvelables, des usages multiples dans la bande côtière, mise en oeuvre des obligations réglementaires, suivis des stocks côtiers, des flottilles, sécurité, emplois, formation, communication, qualité des eaux, implication dans le développement local, autant de dossiers dont les représentants du secteur ont la charge et sur lesquels ils sont proactifs, en discussions permanentes avec les pouvoirs publics.

L’essentiel est de ne pas perdre de vue que l’activité de pêche est structurante pour l’économie des régions littorales en particulier en Finistère et en Bretagne. La pêche est nécessaire pour conserver de l’emploi et une activité professionnelle digne et moderne sur nos côtes. La pêche doit rester un enjeu fort au coeur des politiques territoriales.

Communiqué de presse du Comité des Pêches du Finistère et du Comité Régional des Pêches de Bretagne

Programme d'Alain Vidalies

Séquence pêche – Le Guilvinec

06h15    Visite de la halle à marée et du port de pêche du Guilvinec
07h30    Visite de l’entreprise Océalliance - Furic Marée
08h15    Petit-déjeuner de travail avec les acteurs sociaux-économiques et les élus
10h00    Point presse d’Alain Vidalies

Séquence sécurité maritime, politique maritime intégrée - Brest

14h20    Présentation du projet de développement du port de Brest – Antenne portuaire région Bretagne, 2 boulevard Isidore Marfille
15h15    Rencontre avec le Pôle Mer Bretagne-Atlantique et visite de l’incubateur DCNS
16h30    Visite du Centre Régional des Opérations de Surveillance et de Sauvetage (Cross) de Corsen


Alain Vidalies ne verra probablement pas l'arrivée des bateaux de pêche au port du Guilvinec que nous pouvons découvrir sur le nouveau portail du Comité Départemental des Pêches du Finistère 












En passant d'un blog à un site conventionnel, le CDPM 29 a choisi de présenter en priorité l'organisation et le travail de la structure  professionnelle...

PS : Où sont passées les archives de près de 5 années de pêche à l'information ici et ailleurs ?

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Ségolène Royal à contre-courant de la position gouvernementale sur la pêche de grands fonds

https://twitter.com/RoyalSegolene/status/524301764351123456/photo/1Le chalutage en eau profonde vient de faire l’objet d’une passe d’armes cinglante sur le réseau social Twitter, opposant Ségolène Royal et le député socialiste lorientais Gwendal Rouillard.

À l’occasion d’une cérémonie à l’Institut océanographique de Paris, le lundi 20 octobre, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Ségolène Royal s’est fendue d’un tweet indiquant « connaître, aimer et protéger les océans avec les chercheurs.

Il faut arrêter le chalutage en eau profonde, c’est clair ». Phrase immédiatement relayée par l’environnementaliste Claire Nouvian, très présente sur le réseau social.

Gwendal Rouillard, lui, a immédiatement répliqué que « Sur la pêche en eaux profondes, le gouvernement a une position très claire. Cela vaut pour tous les ministres... »

En visite au Guilvinec ce vendredi 24 octobre, le secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, aura l’occasion de clarifier la position gouvernementale.

Lors d’une rencontre avec le Comité national en début de semaine, il avait en tout cas offert des garanties à l’interprofession concernant la défense de cette activité. 
Source : Le Marin

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Mariage des possibles pour une pêche durable

Mercredi 12 novembre 2014

Maison des Acteurs du Paris Durable (21, rue des Blancs Manteaux. 75004 Paris)

Peut-on encore manger du poisson ? Existera-t-il encore des pêcheurs dans 50 ans ? Comment découvrir, aimer et protéger le milieu marin ?

Une soirée participative pour réfléchir à ces questions essentielles, tenter un « mariage » inédit entre une militante environnementaliste (Claire Nouvian) et un ancien marin pêcheur (Charles Braine)... et rendre demain possible !

Ce sera aussi l'occasion de découvrir Kaizen 17 (édition novembre-décembre 2014), un numéro consacré à la pêche durable.

Pour en savoir plus : Facebook

Les intervenants :

Claire Nouvian. Environnementaliste, auteur du livre Abysses et fondatrice de BLOOM (association qui lutte contre l’exploitation des océans profonds). Claire a été désignée « Femme en Or de l’environnement » (2012) et a reçu la médaille de l’Ordre national du Mérite (2013).

Charles Braine. Chargé du programme « pêche durable » au WWF-France pendant 4 ans, ancien marin pêcheur, Charles est aujourd’hui très engagé sur le plan associatif où il agit pour France Nature Environnement, la Plateforme Petite Pêche et l’Association Bretagne vivante dont il est le directeur.

Une soirée animée par Cyril Dion. Directeur de la Rédaction de Kaizen Magazine, auteur et co-réalisateur de Demain Le Film, co-fondateur et porte parole du Mouvement Colibris.

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Le 22 Octobre 2014

Le retour de la coquille Saint-Jacques

Erquy - Côtes-d’Armor

Bonne nouvelle pour les gourmands. Les coquilles Saint-Jacques arrivent sur les étals.


La saison de pêche a commencé début octobre. Une équipe de France 2 est partie en mer avec des pêcheurs d’Erquy (Côtes-d’Armor).

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Le 21 Octobre 2014

Charente-Maritime : les pêcheurs privés de coquilles saint-jacques

Interdiction totale de la pêche à la coquille saint-jacques sur tout le littoral de la Charente-Maritime. L'annonce faite lundi soir par le conseil du comité régional des pêches a pris les professionnels de court. Certains parlent de "scénario-catastrophe".

Interdiction pêche coquille saint-jacques



Reportage de Frédéric Cartaud et Cédric Cottaz.

Source : France 3 Poitou-Charentes par Bernard Dussol

Les coquilles saint-jacques que nous trouverons sur les étals de nos poissonneries ne proviendront plus du littoral de la Charente-Maritime pendant toute une année. Ce sont des coquilles ramassées au nord-est de l'Atlantique que nous mangerons.

2014 marque l'interdiction totale en Charente-Maritime de la pêche de ce mollusque bivalve de la famille des Pectinidés. Un produit de la mer très recherché et très raffiné mais dont le renouvellement laisse à désirer, ce qui explique la décision radicale de l'autorité de régulation de la pêche qui veut laisser du temps à cette espèce pour se reproduire alors qu'elle est frappée par une grande mortalité.

En Charente-Maritime, ce "scénario-catastrophe" n'avait pas été anticipé par les pêcheurs de la Cotinière pour qui le manque à gagner sera important, d'autant qu'une centaine de bateaux est directement concernée.

Pas de campagne 2014-2015 de pêche à la coquille Saint-Jacques et au pétoncle en Charente-Maritime. Cette décision a été prise, ce lundi, en fin d'après-midi, par le conseil du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Poitou-Charentes. Les prélèvements effectués en septembre dans le pertuis Breton et le Pertuis d'Antioche attestaient de l'insuffisance de ressource exploitable.

La non ouverture de la campagne 2014-2015, décision prise en accord avec les professionnels (107 licences dont 30 de pêcheurs dépendant du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de Loire ), vise à permettre une campagne 2015-2016 de qualité. d'après Eric Chauveau dans Sud Ouest

La faiblesse de la ressource est en partie due à un pic de mortalité constaté en mars.« De 30 à 40 % des animaux sont morts dans le pertuis breton, qui constitue le principal vivier, contre 3 à 4 % habituellement», a ajouté Laurie Durand (coordinatrice au Crpm Poitou-Charentes) précisant que le pertuis d'Antioche n'a lui pas été touché, « mais il est de moindre importance » pour l'élevage. Regrettant de ne pas savoir « à quoi est dû ce phénomène », elle a souligné : « beaucoup de moules ont connu le même sort au même moment et au même endroit ».

Ce type de pêche représente jusqu'à 30 % du chiffre d'affaires des pêcheurs professionnels. Pour la saison 2012-2013, le chiffre d'affaires généré par les coquilles saint-jacques et les pétoncles avait atteint environ 3 millions d'euros. La prospection du mois de septembre a en revanche révélé la présence de naissains de coquilles saint-jacques et de pétoncles, deux coquillages prisés au moment des fêtes de fin d'année, ce qui semble prometteur pour la campagne 2015-2016. Extrait de Terre-Net / AFP : La Rochelle Annulation de la campagne de pêche aux coquilles saint-jacques et aux pétoncles

Arcachon : la criée cherche de nouvelles coquilles Saint-Jacques

L'annulation de la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques dans le Perthuis charentais, annoncée mardi, est "un coup dur pour les poissonniers, la criée et les clients" selon le directeur de la criée d'Arcachon, Yves Herszfeld.Il organisait, en effet, depuis sept ans, des ventes à la criée de coquilles Saint-Jacques du Perthuis charentais, achetées directement aux pêcheurs charentais. La criée d'Arcachon écoulait environ deux tonnes entre novembre et janvier.

« Je vais tenter de trouver d'autres filières, notamment auprès des pêcheurs bretons, mais les coûts de transport vont augmenter », se désole Yves Herszfeld. D'après Bernadette Dubourg dans Sud Ouest

Charente-Maritime : quelque chose de pourri dans le pertuis breton




Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes... Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon.

Source : Sud Ouest par Luc Bourrianne et Frédéric Zabalza

On est encore loin des dix plaies d'Égypte mais, depuis le printemps, les phénomènes inquiétants se succèdent dans le pertuis breton. Après les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon, les pêcheurs de saint-jacques (lire ci-dessous) déplorent à leur tour l'hécatombe du coquillage qui les fait vivre, sans qu'aucune explication scientifique ne permette d'en connaître l'origine.

À ces mortalités, il convient d'ajouter l'apport d'algues vertes, particulièrement massif cette année sur la côte nord de l'île de Ré. Hier, Léon Gendre, maire de La Flotte-en-Ré, est encore monté au créneau lors de la séance d'ouverture de la session d'automne du Conseil général (lire par ailleurs). Abordant ces diverses calamités qui frappent la baie de l'Aiguillon, le conseiller général a ciblé une nouvelle fois « la pratique céréalière intensive aux abords de la Sèvre niortaise et du Lay ».

La profession avait mal pris des accusations identiques du même élu, le 25 avril dernier. « Le président de la Chambre d'agriculture m'a rappelé dans un courrier du 16 mai qu'aucune analyse n'apportait la certitude quant aux origines des problèmes », a souligné hier le maire de La Flotte-en-Ré, avant de revenir à la charge : « Ce qui est certain, c'est que des analyses des eaux du pertuis Breton font état de la présence de sels nitriques issus des engrais azotés, ces sels provoquant la croissance rapide d'algues vertes. Ces dernières se sont échouées en masse sur les plages nord de l'île de Ré tout l'été et encore ce week-end. Sur la seule commune de La Flotte, nous avons dû faire retirer 850 tonnes d'algues vertes. Les eaux du pertuis breton sont-elles de bonne qualité ? J'en doute, Madame le préfet… »

Pesticides, bactérie…

Répondant aux déclarations de Léon Gendre, la préfète Béatrice Abollivier a évoqué une étude d'Ifremer imputant la mortalité des moules pour 80 % aux conditions météorologiques et pour 20 % à des facteurs bactériologiques.

(...)

Pour Pierre Le Gall, ancien océanographe et secrétaire général de Ré Nature Environnement, l'abondance inhabituelle des algues vertes ne fait aucun doute. « C'est lié aux effluents d'origine agricole, notamment les nitrates et les phosphates. C'est avéré partout, en Bretagne comme ailleurs. Le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA, basé à Pleubian dans les Côtes-d'Armor) l'a démontré », remarque Pierre Le Gall, qui développe une autre hypothèse pour expliquer la mortalité des moules et des coquilles Saint-Jacques.

… ou particules fines

Pour lui, des charges de particules fines ont modifié le milieu de la baie de l'Aiguillon, et par conséquent diminué la nourriture des coquillages. « Au printemps 2013, après l'opération de déroctage au port de plaisance des Minimes, à La Rochelle, 500 000 mètres cubes de calcaire et de marne ont été rejetés dans la mer à la Repentie (non loin du pont de Ré), avant de remonter le long des côtes pour se déposer dans la baie. Un blanchiment du fond du pertuis a été constaté...

(...)

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Modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles


Appel à contributions pour un dossier thématique de la revue

Développement Durable & Territoires

Source : Calenda Publié le jeudi 16 octobre 2014 par João Fernandes

Positionnement du dossier

Les évolutions actuelles du contexte, tant climatiques qu’économiques et sociétales, font de la gouvernance des ressources naturelles un enjeu fondamental. Pour autant, en dépit de l’intérêt croissant des décideurs publics pour les questions environnementales, les politiques publiques visant à une meilleure gouvernance de ces ressources rencontrent d’importantes difficultés dans leur mise en oeuvre concrète.

Intégrer ces ressources dans une politique publique, et plus largement dans le cadre d’une gouvernance territorialisée, suppose en effet un intense travail visant à objectiver ces ressources, à leur accorder des attributs et des valeurs, à établir des procédures de suivi objectivant leur dynamique. Ces processus de qualification par lesquels sont constituées les ressources naturelles ne sont évidemment pas simplement établis en amont des dispositifs d’action collective visant à les administrer ou les gérer. Ils interviennent aussi lors de la mise en oeuvre des politiques publiques, dans les négociations et controverses auxquelles elles donnent lieu, mais également face aux incertitudes, incomplétudes et incommensurabilité des ressources et de leurs usages. Ce dossier s'attachera à questionner la naturalité des ressources naturelles. Les contributions retenues envisageront ainsi les « ressources naturelles » comme un construit social. Cette posture constructiviste conduit ainsi, d’abord, à s’interroger sur les processus et les réseaux sociaux-techniques par lesquels sont attribuées, hybridées, et finalement constituées les qualités des ressources naturelles. Le présent dossier thématique vise ainsi, à mieux comprendre la diversité des modalités de qualification des ressources naturelles mais aussi à mieux saisir comment ces modalités de qualification participent du cadrage des modalités de gestion des ressources. De manière symétrique, ce projet de numéro spécial s’intéresse à la diversité des modalités de gestion des ressources naturelles et à la manière dont elles participent de la redéfinition des modalités de qualification de ces ressources. En s’éloignant de l’image d’un face à face entre une objectivation strictement scientifique de l’état des ressources et une approche strictement politique de leur gestion, l’originalité de ce dossier thématique réside bien dans l’attention qu’il veut porter aux boucles de rétroaction entre modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles. Il s’agit bien de s’intéresser ici à l’hétérogénéité des instruments comme à la diversités des formes d’actions collectives qu’elles engagent, de mieux saisir la dynamique des connaissances et les formes d’apprentissage qu’elles suscitent.

Le présent appel ne privilégie donc pas d'approches disciplinaires. Sont ainsi bienvenues les contributions présentant des travaux en géographie, en sociologie, en économie ou dans toute autre discipline des sciences sociales ou au croisement de ces disciplines. Les approches théoriques privilégiées sont celles qui permettent de mieux saisir la diversité des processus de qualification et des modalités de gestion des ressources naturelles, qu’il s’agisse de l’économie des conventions, de la sociologie de l’action organisée, de la géographie sociale, etc. Les contributions envisagées s'appuieront de manière privilégiée sur des cas d'études empiriques....

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Dans le « marin » du 17 octobre 2014 : FEAMP. Urgence à répartir l’enveloppe pêche



Fifty-fifty ? La négociation s’éternise entre Etat et régions pour répartir les aides européennes à la pêche. Mais des deux bords, les fonds profiteront aux entreprises.

Également dans ce numéro du marin :
* la création, par la CME et Scapêche, d’un armement à Boulogne ;
* Baltique. Les premiers quotas fixés dans le cadre de la nouvelle PCP ;
* Zéro rejet. Le rapport sur l’omnibus au parlement ;
* Mer de Barents. Près de 100.000 tonnes de morue en moins en 2015 ;
* Un néerlandais à la tête de la pêche européenne ;
* Pêche illégale. L’Europe bannit les importations sri lankaises ;
* Social. La Cmaf bientôt dissoute ;
* Trouville. Un armateur indélicat et esclavagiste ?;
* l’alliance de la Bretagne, de DCNS et d’Alstom dans l’éolien flottant ;
* prison ferme requise dans le procès Xynthia ;
* Martinique. L’armée appelée en renfort contre les sargasses ;
* du pétrole a été découvert dans les eaux profondes du Sénégal ;
* Pêche. Négociations suspendues entre l’Europe et la Mauritanie ;
* l’Europe qui veut endiguer l’afflux des migrants ;
… et un dossier spécial Bretagne.

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Le 17 Octobre 2014

Gastronomie : nouvelles saveurs pour la semaine du Goût








Les valeurs de la Semaine du Goût


1/  L’éducation au goût des consommateurs, notamment des enfants.

2/  La diversité des goûts et saveurs

3/  L'information transparente et pédagogique sur les produits, leur origine, leur mode de production et leurs spécificités

4/  La transmission des métiers et savoir-faire.

5/  Le Plaisir du goût.

6/  Encourager les comportements et consommations alimentaires s’inscrivant dans un mode de vie équilibré et durable.

Pour en savoir plus sur la semaine du goût du 13 au 19 octobre 2014 (et avec l'éducation nationale)

Pendant ce temps, l'industrie alimentaire mijote les plats du futur ?

Avec Solina, une « note ferrée » pour le plat préparé de poisson...

Le développement de Solina s'appuie à la fois sur les changements d'habitudes alimentaires dans les pays émergents et l'appétit de nouveautés des industriels de l'agroalimentaire, dans les pays développés « où les cycles de vie des produits alimentaires se réduisent », explique Laurent Weber, directeur général de Solina.

Car il faut séduire le consommateur, avec de nouveaux arômes, de nouvelles saveurs. « Récemment, un client nous a demandé de travailler sur un goût barbecue pour son plat préparé de poisson. Nos chefs cuisiniers appellent ça la « note ferrée », qui correspond à l'odeur du gras de la viande quand il tombe sur la braise. »

Pour répondre à la stratégie marketing de ses clients industriels, Solina sort chaque mois quelque 800 nouvelles formules d'ingrédients alimentaires, à partir d'un catalogue de 6 500 matières premières : épices, extraits végétaux, produits laitiers, extraits d'algues, amidon, sel, extraits naturels de palourdes...

« Nous ne travaillerons plus sur de nouvelles molécules artificielles, explique Laurent Weber. La demande des consommateurs s'oriente de plus en plus vers l'authentique. Nous privilégions les ingrédients naturels, à condition que l'on tienne les prix. »

Numéro 2 européen des assaisonnements salés, le groupe Solina a doublé son chiffre d'affaires en trois ans et investi 13 millions dans une usine en Ille-et-Vilaine. En huit ans, le chiffre d'affaires (250 M€) et l'effectif (800 salariés) de Solina ont été multipliés par cinq. Depuis deux ans, les deux courbes grimpent à la verticale. L'ascension du numéro deux européen des arômes et saveurs alimentaires (derrière l'irlandais Kerry et devant le français Fuchs) donne le vertige... 

Extrait de l’article de Laurent Le Goff dans Ouest France : Ille-et-Vilaine. Ingrédients alimentaires : Solina a bon appétit

Avec Frial, cinq bateaux normands vivent à l'année...


Frial est créateur et fabricant de produits surgelés. « À l'origine, notre seule activité était les produits de la mer. Aujourd'hui, nous faisons vivre cinq bateaux normands à l'année mais les fruits de mer ne sont qu'une partie de notre offre de produit », rappelle Philippe Rustichelli, président du groupe Frial et premier employeur en Bessin. En France, on ne trouve pas la marque Frial dans les rayons de supermarchés. Le groupe fabrique des produits pour des clients comme Picard, Thiriet, Auchan, Lidl, Dia, mais aussi des restaurateurs comme Flunch ou Paul.


Plats, entrées et, depuis peu, desserts, les produits du groupe sont destinés aux spécialistes, à la grande distribution et à la RHF (Restauration hors foyer, comme les cantines). « Le surgelé a énormément évolué, notamment avec Picard, assure le président de Frial. Il y a dix ans, on ne trouvait que des pizzas et des lasagnes. Aujourd'hui, on se rend compte que le surgelé c'est pratique et bon. »

À Bayeux, une usine est dédiée au stockage et produits de la mer et une seconde à la fabrication. « Il y a 50000 m² de surface », précise Philippe Rustichelli. Un troisième site est implanté en Bretagne et une quatrième usine vient d'ouvrir à Falaise.

Douze chefs travaillent dans la cellule recherche et développement. « Il y a deux labos pour la recherche et un troisième pour le transfert industriel, c'est-à-dire l'adaptation des produits pour la production industrielle », présente Samuel Guilloux. Le jeune chef est responsable de la recherche et du développement. « Tous les jours, à 9 h, nous goûtons cinquante produits finis. On contrôle le goût, le visuel, la texture... Si ce n'est pas conforme à ce que nous voulons, on bloque la production. »

Le chef ne plaisante pas avec la qualité des produits. « Nous avons à disposition plus de 1 000 matières premières. » Le groupe se vente de n'utiliser ni OGM, ni conservateurs, ni colorants artificiels. Le groupe n'a pas été touché par la crise de la viande de cheval. « Acheter des matières premières à bas prix à l'autre bout du monde, on peut le faire. Mais ce n'est pas dans notre politique », assure Philippe Rustichelli.

En tout, 60 chefs sont employés par le groupe. « Nous avons des cuisiniers de tous horizons, nous venons juste de recruter une Brésilienne, pointe le président. En 2013, nous avons créé 2 400 prototypes et proposé 500 recettes. »

Extrait de l'article de Mathilde Roux : Surgelés. Frial, un fleuron de l'industrie française à Bayeux qui se lance aux USA

Avec l'appli, les produits sont tracés jusqu'à l'assiette du restaurant

Gagner du temps car, les métiers de bouche vous le diront, la réglementation concernant la traçabilité des denrées alimentaires réclame beaucoup de suivi au quotidien...

« Ce qui demandait 40 minutes de travail chaque jour, réclame seulement 10 minutes », décrit Yves Rallon, restaurateur brestois engagé dans la transition numérique. L'e-pack hygiène facilite la vie des restaurateurs, des cuisines centrales, des traiteurs, etc. L'application, développée avec Régis Filipe, un informaticien devenu son associé, a rapidement séduit. Y compris les services de l'État, chargés du contrôle sanitaire, qui saluent sa simplicité d'emploi.

La petite entreprise finistérienne a de l'appétit. « Je travaille avec 17 collaborateurs, mais pour faire face à la croissance de notre activité, j'embauche une nouvelle personne chaque mois », explique Yves Rallon. Ses 450 clients, au départ bretons, sont désormais partout en France. Et l'an prochain, il va tester le marché portugais, car son application peut être multilingue. Telle une boîte aux outils, l'e-pack promet d'autres nouveautés. L'e-pack office, pour piloter plusieurs sites depuis son bureau. Ou encore l'e-pack allergènes, afin de mettre à jour sa carte de restaurant.

Extrait de l'article de Olivier Berrezai dans Ouest France : Restauration. Une apppli made in Brest pour la traçabilité des denrées alimentaires

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Le 16 Octobre 2014

Coquille Saint-Jacques : un bon cru en Baie de Saint-Brieuc ?

La pêche à la coquille Saint-Jacques est lancée depuis 6 octobre, une saison qui s'annonce sous les meilleurs hospices pour les professionnels de la baie de Saint-Brieuc puisque l'autorisation de prélèvement a été revue à la hausse et dans le même temps les cours pourraient bien aussi augmenter.

Coquille Saint Jacques en baie de Saint-Brieuc : la campagne est lancée


                                
À Saint-Quay-Portrieux : un sujet de Jean-Marc Seigner et Fabrice Leroy.

Entretien avec :
     - Alain Coudray : président du comité départemental des pêches
     - Stéphane Balivet : patron-pêcheur
     - Jean-Michel Le Hegarrat : patron-pêcheur
     - Patrick Macé : directeur des criées des Côtes d'Armor

Source : France 3 BretagnePar Eric Nedjar

La pêche à la coquille Saint-Jacques en Côtes d'Armor est particulièrement réglementée et surveillée afin d'assurer la pérennité du gisement et l'avenir de la profession. Ce sont les organisations professionnelles des pêcheurs en collaboration avec l'administration des Affaires Maritimes qui gèrent eux-mêmes cette ressource qui cette année, en baie de Saint-Brieuc, se porte plutôt bien puisque l'autorisation de prélèvement a été revue à la hausse.

Ce qui n'est pas le cas sur l'ensemble du littoral français où la coquille tend plutôt à se raréfier. Sur le plan économique, les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc pourraient aussi profiter d'une augmentation du prix de la coquille.

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C’est parti pour la pêche à la coquille Saint-Jacques


Société - 2min 16s - Le 15 oct. à 13h40

Il est l’un des mets les plus savoureux de la mer. Depuis quelques jours, les pêcheurs ont de nouveau l’autorisation de partir en quête de ces belles coquilles. Reportage à bord d’un bateau dans le baie de Saint-Brieuc.

Source vidéo : C’est parti pour la pêche à la coquille Saint-Jacques

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Charente-Maritime : y aura-t-il des saint-jacques sur les tables de fin d'année ?

D'importants taux de mortalités sur les coquilles posent la question de l'ouverture de cette pêcherie cette saison

Source : Sud Ouest 

Y aura-t-il des saint-jacques des pertuis charentais sur les tables de fin d'année ? Rien n'autorise à être affirmatif  ce jeudi, à la veille de deux réunions importantes qui réunissent les pêcheurs professionnels pour décider du sort de cette campagne.

Ce vendredi, dans un premier tour de chauffe, la commission Courreaux du comité régional des pêches maritimes examinera les éléments en possession des professionnels pour dire s'il faut ouvrir ou non la saison de pêche.

D'importants taux de mortalités sur les coquilles, notamment du pertuis breton (30 à 40%), constats réalisés au printemps dernier, posent en effet la question de l'ouverture de cette pêcherie cette saison. Et la campagne de prospection du gisement coquillier le mois dernier n'a pas livré d'éléments rassurants, hors la présence de naissain.

La seconde réunion, lundi prochain, est le conseil du Comité régional des pêches, lequel décidera de l'ouverture ou pas, et, dans l'éventualité d'une décision favorable aux pêcheurs, des jours de pêche autorisés.

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Le 15 Octobre 2015

Poissons, à la vôtre...


Poissons, à la vôtre ! de la part du Commandant Cousteau (cliquer Ici pour en savoir plus)

Calanques : Parc marin dépotoir !

Sous la Méditerranée... la boue

Les Prud'hommes et pêcheurs de La Seyne à Marseille se sont réunis ce mardi après midi à Sanary afin de recueillir des informations concernant les rejets de boues rouges dans la fosse de Cassidagne au large de Cassis. Un dossier épineux qui traîne en longueur depuis 1966 sans trouver de solution.

Source : Ouest Var

En cause, une usine de production d'aluminium située à Gardanne qui déverse directement en Méditerranée les résidus de la fabrication de l’alumine. Depuis 1966 une conduite de 60 km de long emmène ces résidus dans la mer. Des résidus que l'industriel mis en cause refuse de qualifier toxiques.

A ce jour, 32 millions de tonnes de boues rouges auraient ainsi été déversées dans les eaux profondes de notre belle bleue  et l'on noterait leur présence depuis Fos jusqu'à Toulon. Pour les pêcheurs et certains spécialistes indépendants, ces boues rouges seraient radioactives, chargées en métaux lourds, elles nuiraient à l'ensemble de la chaîne alimentaire marine en perturbant le développement et la reproduction des espèces.
 

Incompréhension générale

Pour en parler devant l'assemblée de pêcheurs et de Prud'hommes réunis à Sanary, le géographe Olivier Dubuquoy retraça l'historique de ce dossier avec ses rebondissements, et surtout l'espoir d'un arrêt autrefois programmé fin 2015 de ce déversement . Mais à la grande surprise de tous, le renouvellement de l'autorisation accordée pour ces rejets serait dans les tiroirs et le gouvernement devrait se prononcer prochainement. Par solidarité avec les collègues de Cassis et la Ciotat, les deux villes les plus concernées, les Prud'hommes du Brusc, de Sanary et de Bandol ont écrit à Ségolène Royal, Ministre de l'écologie, et du développement durable et à Monsieur Cadot, Préfet des Bouches du Rhône, pour demander la fin de ce rejet.

Aux côtés du géographe, Gérard Rivoire, océanographe à la retraite et consultant en écologie marine et Yves Lancelot, chercheur et spécialiste en toxicité, ont mené la discussion pour enfoncer le clou...

Suite : Ouest Var

Pollution à la paraffine dans le parc national des Calanques

Une partie des côtes du parc national des Calanques est touchée par une pollution à la paraffine, a constaté mardi matin un photographe de l'AFP.

https://twitter.com/mclauriol/status/522055527787134977/photo/1


Source : Marine Océans / Afp

Une couche de paraffine solidifiée était ainsi visible dans le petit port de la calanque de Morgiou, située sur la commune de Marseille.

"Des points de pollution ont été constatés sur une bande de 3 km de long sur 200 m de large", a confirmé un porte-parole de la préfecture maritime de Méditerranée.

"Cette pollution est sans conséquences sur la faune et l'environnement marin, d'après les experts", a-t-il également dit. Elle est "orpheline" : son origine n'a pas pu été déterminée, en l'absence de flagrant délit, a-t-il précisé.

"Samedi 11 octobre à 10H00, les agents du Parc national des Calanques, saisis par des habitants, ont constaté la présence d'une nappe de pollution principalement localisée dans la calanque de Morgiou", a précisé de son côté le Parc dans un communiqué.


"Des prélèvements ainsi qu'une reconnaissance en mer ont ensuite été réalisés afin de constater l'ampleur de la pollution et de récolter des indices permettant d'en établir l'origine", a ajouté l'établissement, promettant en outre de saisir la justice pour "établir les responsabilités dans cette pollution inacceptable qui a atteint le coeur marin" du Parc.

La paraffine est un produit dérivé du pétrole, blanc, translucide et inodore, solide à température ambiante. Elle n'est pas soluble dans l'eau.

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Le 14 Octobre 2014

Une commission de normalisation pour les parcs éoliens en mer


Illustration extraite du travail de Maud Atamaniuk et Marine Canté : Le port imaginaire de Maud et Marine

Une commission de normalisation pour les parcs éoliens en mer

Afin d'élaborer une norme relative à l'installation de fermes éoliennes en mer, une nouvelle commission de normalisation va être mise en place par la France, dans le cadre des travaux en cours menés à l'ISO (Organisation internationale de normalisation)/TC 8 : comité technique « navires et technologie maritime ».

Source : Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie

Cette nouvelle commission « Parcs éoliens offshore » examinera les projets d'installation et d'exploitation des champs éoliens en mer, en lien avec l'activité portuaire et maritime.

L'ISO mènera des travaux afin de définir les outils nécessaires à un gestionnaire de projet pour procéder efficacement à l'installation d'un champ éolien en mer, en créant un langage commun pour la filière.


Commission de normalisation sur l’éolien offshore : réunion d’information le lundi 23 septembre 2013 à St-Denis

En avril 2013, l’ISO a inscrit un projet de norme au programme de son comité technique « navires et technologies maritimes » sur les opérations portuaires et maritimes pour les installations éoliennes offshore. La France souhaite suivre ces travaux en créant une commission nationale et recherche des experts.

Energie marine renouvelable, l’éolien offshore se développe de plus en plus notamment en Europe qui accueille la plus grande partie des installations réalisées dans le monde. La France est le deuxième gisement éolien européen et a prouvé sa capacité à fournir et à mettre en service des parcs éoliens offshore. L’Etat français a déjà attribué en avril 2012, 4 lots pour une puissance de près de 2 000 MWatts à deux consortiums. L'investissement est de 7 milliards d'euros et la création directe de 10.000 emplois industriels est attendue. Un autre appel d’offre est en cours pour les zones du Tréport, de l'île d'Yeu et de Noirmoutier pour une puissance d'environ 1 000 MW.

Des travaux normatifs sont actuellement en cours de développement au niveau ISO – Organisation Internationale de Normalisation – sur les énergies marines renouvelables et la priorité est notamment donnée aux travaux sur l’énergie produite par l’éolien offshore.

La norme en préparation, l’ISO 29400, porte sur les nombreux aspects spécifiques de l’installation en mer de fermes éoliennes et les problématiques associées. Parmi les sujets clés de ce futur document : les procédures d’organisation et de planning, les exigences liées aux conditions climatiques, la partie préparatoire à terre (transport, stockage intermédiaire, pré-assemblage, activités portuaires), les opérations de transport et d'installation en mer, les spécifications de transfert de personnel en mer, l’enfouissement des câbles, l'entretien et le démantèlement…

La France souhaite contribuer activement à ce projet de norme et suivre les travaux normatifs sur les énergies maritimes renouvelables. Dans cet objectif, AFNOR propose de mettre en place une commission de normalisation dédiée qui sera la structure miroir du comité technique international.

Installateurs d’éoliens, société de main d’œuvre, énergéticiens, constructeurs, entreprises concernées par l’énergie éolienne offshore, association de protection maritime… assistez à la réunion du 23 septembre 2013 et rejoignez la commission AFNOR !

Contact AFNOR : Nicolas Marcq, chef de projet AFNOR Normalisation - nicolas.marcq@afnor.org

Date et lieu :

Lundi 23 septembre 2013 - de 14h00 à 16h00

Groupe AFNOR - 11, rue Francis de Pressensé - 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex

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Le 13 Octobre 2014

Consommation de poisson : Portefeuille VS Environnement


Selon le Greendex (*), l'environnement n'impacte pas la consommation du poisson et de produits de la mer contrairement à la consommation de viande (boeuf, poulet et porc)...

Greenpeace cible les DCP utilisés par les pêcheries thonières

DCP : Dispositif de concentration des poissons

Faute de pouvoir les interdire, Greenpeace demande aux marques françaises d’arrêter de s’approvisionner en thon pêché avec des DCP. « Nous ne demandons pas l’impossible. Certaines entreprises françaises pratiquent déjà la pêche à la senne sans DCP pour le thon albacore. C’est également le cas dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni ou en Italie, où les marques John West et Mareblu se sont engagées à vendre 100 % de thon pêché à la canne ou sans DCP d’ici 2016 ».

Florence Humbert de l’association de consommateurs UFC Que Choisir :

Sauf que Greenpeace oublie de préciser l’impact non négligeable de ces techniques de pêche moins intensives sur le prix des produits. Par exemple, le prix du thon albacore au naturel de la marque Phare d’Eckmühl, la mieux notée par Greenpeace, atteint 26,25 €/kg contre 16,24 €/kg pour Petit Navire, classé sévèrement par l’ONG. Le thon en boîte, source de protéines de bonne qualité pour les ménages les plus modestes, est-il condamné à devenir unproduit de luxe ? C’est ce qui risque d’advenir si l’on ne gèle pas rapidement le nombre de DCP utilisés par les navires jusqu’à ce que leur impact sur la ressource ait été évalué par les comités scientifiques des organisations régionales de la pêche.

Extrait de l’article de Que Choisir : Thons en conserve. Les ravages d’une pêche non durable



Selon le Greendex, l'"Environnement" impacte peu les consommateurs de poisson en France, Espagne, Japon, Suède, Royaume-Uni et Russie


(*) Greendex : premier indice global des «éco-consommateurs»

La National Geographic Society présente les résultats de l'étude Greendex, un sondage planétaire des comportements de 18 000 consommateurs-internautes de 18 pays différents. Les types d'habitations, les modes de transport et les habitudes de consommation sont les principaux critères d'évaluation de ce grand comparatif mené depuis 2008.  

Cliquer Ici pour accéder aux données Greendex 2014


Selon le Greendex, la conserve (de thon) a un bel avenir en France....


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11 Octobre 2014

Baie de Quiberon. Coquille St-Jacques : 1,2 million de naissains semés


Une vaste opération de réensemencement de coquilles Saint-Jacques s’est déroulée sur trois jours, dans la baie de Quiberon et dans les courreaux de Belle-Ile : 1,2 million de naissains correspondant à 5,160 t environ ont été semés sur les zones de pêche. Les images de Joël Gallène.

Et ensuite des algues sur la parcelle de coquilles saint-jacques...

Innovation. Un projet de culture d'algues au large de Saint-Malo

La société C-Weed envisage d'installer trois lignes de 200 mètres de long, pour y faire croître des algues brunes en mer. Une enquête publique est en cours jusqu'au 21 octobre.



Source : Ouest France

Qui est demandeur ?

La société malouine C-Weed, pionnière dans la culture d'algues depuis 1983. Elle produit différentes espèces (Wakamé, Kombu Royal, Alaria) en Rance. Elle emploie trois salariés.

À qui sont destinées les algues ?

À Algopack, start-up malouine, à l'origine du procédé de fabrication de plastique à base d'algues. Un domaine très prometteur. Algopack est pour l'instant installée à la Grassinais, mais elle devrait déménager dans la zone Atalante.

Une implantation qui coïncidera avec le passage à la production industrielle. La culture des algues au large de Saint-Malo lui permettrait de sécuriser ses approvisionnements.

Comment s'est fait le choix de la zone ?

L'idée est d'utiliser un espace réservé pour le semis de naissains de coquilles Saint-Jacques (zone de cantonnement Procoq), où la pêche est interdite. « Ce qui intéresse le comité des pêches, c'est le sol. Nous aimerions y superposer des filières », précise Jean-François Arbona, codirigeant de C-Weed. Il y aurait donc, dans la même zone, à 25 mètres au fond de l'eau, des saint-jacques juvéniles, et à un mètre sous la surface, des algues en culture.

Le comité des pêches est-il favorable au projet ?

Comment les algues sont-elles cultivées en mer ?

Cette culture est-elle naturelle ?

À quel moment l'activité pourrait-t-elle démarrer ?

En décembre. Pour l'instant, une concession de 5 ha est demandée pour un an, le temps de tester le site. Par la suite, C-Weed envisage de couvrir les 145 ha de la zone de cantonnement Procoq. Elle s'est fixée pour objectif de produire, d'ici à 2016, 500 tonnes d'algues fraîches par an, destinées à 95 % à Algopack.

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À la une du marin du 10 octobre : « Les antériorités de pêche : la solidarité s’impose »



Le marin consacre son sujet d’ouverture aux antériorités de pêche. Bientôt, les organisations de producteurs auront des réserves d’antériorités pour l’accueil de nouveaux pêcheurs.

Également dans ce numéro du marin : 
un reportage sur la pêche au filet en Bretagne sud, 
les débuts de campagnes à la saint-jacques en baie de Saint-Brieuc et à Granville,
Grau d'Adge. L'extension de la criée suit son cours,
le retour du thon rouge,
Quotas. Le CNPMEM défend l'approche de transition,
Grands fonds. Bruxelles propose une baisse des Tac,
la naissance du parc naturel régional du golfe du Morbihan,
Pew veut créer une réserve marine aux Australes,
"le marin" Alain Le Duff met sac à terre…

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Le 9 Octobre 2014

Bretagne. Restauration collective, un marché convoité

Produit en Bretagne veut inciter les PME bretonnes à jouer leurs cartes. Grâce à leur souci de l'innovation pour développer de nouveaux produits.

Source : Ouest France

Produit en Bretagne (plus de 300 entreprises) veut aussi pousser les entreprises bretonnes à viser les marchés de la restauration hors domicile. « Le nombre de repas pris hors domicile est de un sur sept en France contre un sur deux aux USA. La marge de progression est forte », insiste Malo Bouëssel du Bourg, le directeur de l'association.

Des rencontres

Au niveau national, ce marché pèse 73 milliards d'euros. Et les PME bretonnes n'ont pas de complexes à avoir. « Face aux grands groupes de la distribution, les PME pensent souvent à tort que la restauration n'est pas trop pour eux. Il y a pourtant bien un créneau », poursuit Anne-Sophie Madec, chef de projet chez Produit en Bretagne, qui coordonnait ce salon annuel de la restauration hors domicile, organisé hier à Guidel (Morbihan).

Et pour cela, l'association multiplie les rencontres entre industriels, distributeurs et commerciaux pour valoriser les produits locaux. Reste aussi que les marchés publics sont souvent un frein pour les petites structures. « Nous venons de signer la charte Breizh small business act. À travers elle, l'objectif est que les acheteurs publics et privés et les PME puissent se parler avec efficacité. »

Un salon, ce sont aussi des récompenses. Les caramels de la Maison d'Armorine et la brunoise bretonne de Gelagri ont été les deux innovations primées hier.

Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013

FranceAgriMer a demandé au CRÉDOC d’évaluer les quantités et les montants de produits aquatiques achetés par la restauration collective et commerciale en France en 2013.

La synthèse reprend les principaux résultats de cette étude.

Les achats de produits aquatiques en RHF sont évalués à 1,135 milliard d’euros : 61 % pour l’achat de poissons « natures » (non fumés, non panés, non transformés), 14 % pour les coquillages crus, 13 % pour les produits traiteurs, 6 % pour les crustacés crus, 4 % pour les conserves de produits aquatiques et 2 % pour les céphalopodes.

Les restaurants traditionnels avec service à table sont les premiers acheteurs de produits aquatiques.
 
Les restaurateurs achètent le poisson surtout frais et entier

Extrait de l'article du Marin

Les cuistots restent authentiques : 38 % de leurs poissons « natures » sont achetés frais entiers. Mais il y a presque autant de surgelés-découpés, le reste étant frais découpé ou surgelé entier. En tête des achats de ces poissons trônent encore et toujours le saumon (18 %) et le cabillaud (13%)… On trouve ensuite (valeurs décroissantes) : lieu-colin d’Alaska, lieu noir- lieu jaune, bar, thon, merlu, lotte, sole, hoki, truite, raie, pangas. Le prix des poissons natures achetés par la RHF a, en moyenne, augmenté de 12 % en 2013.

S’y ajoutent les achats « traiteurs » : surtout du poisson pané/meunière (39 %) et du saumon fumé (34 %). L’étude ne distingue pas import et production nationale, mais on devine que la Norvège est à la table. Côté coquillages, le trio gagnant : coquille Saint-Jacques (40 %), moules 28 %, huîtres 24 %. Pour les crustacés, les crevettes représentent quasi la moitié des dépenses (46 %), suivies des langoustines. En conserves, il s’agit surtout de thon (en boîtes et poches, 67 %) puis de maquereau.

Cliquer Ici pour télécharger "Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013"

La dépense alimentaire des ménages français résiste à la crise

Publication : Les synthèses de FranceAgriMer / Consommation

Septembre 2014

La crise qui sévit depuis 2008 se fait durement ressentir sur la consommation des ménages français. En 2012, on enregistre, malgré la croissance démographique, un recul historique des dépenses de consommation en volume. Sur la période 2008-2013, la dépense de consommation individuelle en volume des français a stagné (- 0,1 % par an) alors qu’elle progressait de 1,5 % par an entre 2000 et 2007.

L’évolution des dépenses de consommation pour les produits alimentaires et pour le logement et les charges est peu affectée par la crise à la différence des dépenses de loisirs, d’habillement, de transports, d’ameublement et de restauration hors foyer.

La part de l’alimentaire dans le budget des ménages français, qui reculait d’année en année, cesse de diminuer depuis 2008 et se raffermit au point qu’elle retrouve plus ou moins en 2013 le niveau qui était le sien en 2000. Au sein de l’alimentaire, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés semblent dopés par la crise alors que la déconsommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008

Cliquer Ici pour télécharger "La dépense alimentaire des ménages français résiste à la crise"




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Chefs d'entreprise du maritime : donnez votre opinion pour le sondage Le Marin - ODYSSEE Développement !



Le Tableau de bord de l'économie maritime vise à mieux apprécier le contexte dans lequel naviguent les entreprises du secteur maritime ainsi que le moral des responsables au regard des décisions clefs d'investissement, d'emploi et de développement.

Votre participation est essentielle.

Vous pouvez accéder au questionnaire, qui comporte 12 questions et donner votre avis en ligne en cliquant ici.

https://docs.google.com/forms/d/1bYT3ZjwIp-KtFrqmTtZb4OpNhKB709OxtRoCTvvEREo/viewform


Le Marin et ODYSSEE Développement vous remercient par avance pour votre contribution.

Une synthèse sera présentée lors des Assises de la mer et du littoral, qui se tiendront cette année à Nantes et Saint-Nazaire les 2 et 3 décembre 2014. Les résultats seront publiés dans le journal Le Marin et disponibles en ligne.

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Le 7 Octobre 2014

Emission TV à double tranchant...

Gaspillage alimentaire : les chefs contre-attaquent

Les chefs cuisiniers Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’associent pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Auprès de familles, de producteurs et pêcheurs, de commerçants de quartier comme à Rungis, mais aussi dans un supermarché, ils constatent par eux-mêmes l’ampleur du gâchis et tentent d’en démonter les mécanismes. Enfin, ils organisent à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, finaliste de Top Chef 2013, un immense banquet pour lequel ils ne cuisineront que des victuailles récupérées.

Ces cinq chefs cuisiniers s'engagent aux côtés des Français pour lutter le temps d'une semaine contre le gaspillage alimentaire. Et c'est toute la France qu'ils souhaitent mobiliser, à leurs côtés, dans ce grand combat !

Leur but final : organiser un grand banquet populaire à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, le finaliste de la 4ème édition de Top Chef, lors duquel ils ne cuisineront que des produits issus du gaspillage alimentaire.

Combien de repas nos chefs arriveront-ils à servir ? Parviendront-ils à mobiliser les Français dans leur combat contre le gaspillage alimentaire ? C'est le pari que vont se lancer nos 5 chefs !

Philippe Etchebest à la pêche du jour...


À l'échelle de nos foyers, de nos commerces de quartiers ou de la France toute entière, les chefs vont tenter de comprendre pourquoi nous gâchons autant et à tous les niveaux, et ils comptent bien nous montrer comment changer très simplement certaines de nos mauvaises habitudes.


Leur objectif : convaincre et rallier un maximum de personnes à leur cause !

Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6) : la lettre ouverte des chefs



Mardi 7 octobre, cinq chefs de cuisine, célèbres pour leur passage à télévision, publient une lettre ouverte pour sensibiliser les Français au gaspillage alimentaire. Une façon, également, de leur donner rendez-vous sur M6 à 20h50 pour regarder Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent.

Article de Garance Renac

Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’engagent contre le gâchis de nourriture.

Pour sensibiliser les français à cette cause et faire la publicité de l’émission Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6), ces chefs publient une lettre ouverte le mardi 7 octobre dans Le Parisien, Le Figaro, 20 Minutes et l’Equipe.

Le jour de la publication de cette lettre, M6 diffuse ce programme présenté par Stéphane Rotenberg. L’objectif de ce prime time est de convaincre les français que de nombreuses denrées alimentaires pourraient être consommées plutôt que jetées. Pour cela, ils se sont donnés comme mission de cuisiner un banquet populaire à Lille à partir de produits issus du gaspillage.

En attendant de découvrir les solutions que proposent les cinq chefs de cuisine pour réduire le gaspillage en France à 20h50 sur M6, voici la lettre ouverte en intégralité :

Ensemble, mobilisons-nous contre le gaspillage alimentaire !

Dans le monde, 1.3 milliard de tonnes de nourriture est jetée ou perdue chaque année... Un tiers des aliments produits sur la planète, termine à la poubelle...

Rien qu’en France, ce sont 17 millions de tonnes de nourriture qui sont détruits tous les ans... de quoi fournir un repas par jour à chaque Français pendant plus d’un an...

Le gaspillage est partout : de l’industrie agroalimentaire et des producteurs qui jettent jusqu’à 15% de leur production, des marchés, qui génèrent 400 000 tonnes de gâchis par an, des commerces et de la grande distribution qui imposent des contraintes de calibrages ou de quotas, mais aussi et surtout des ménages, qui par mauvaises habitudes ou mauvais réflexes, sont responsables de près de la moitié des déchets alimentaires en France...

Aujourd’hui, les enjeux éthiques, économiques et environnementaux liés au gaspillage alimentaire prennent une importance que nous ne pouvons pas ignorer. Pour nous, chefs cuisiniers, il est inconcevable de jeter un aliment s’il est encore consommable : c’est contraire à notre mentalité et c’est de notre responsabilité de montrer, par des conseils simples et pratiques, qu’à tous les niveaux de la société des efforts peuvent être faits.

Alors, en cette Année Européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire, et à quelques jours de la Journée Nationale de lutte contre le gaspillage le 16 octobre, nous avons décidé de contre-attaquer, de nous engager, de nous mobiliser pour lutter contre le gâchis. Nous voulons montrer qu’aujourd’hui en France et dans le monde, il est possible de changer de comportement alimentaire, d’apprendre à mieux consommer et à manger de façon plus responsable.

Notre mobilisation est aussi un combat contre l’égoïsme, contre l’individualisme et pour une société plus solidaire. »


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Petit Navire dans la cible de Greenpeace




Greenpeace serait un bon cas d'étude...

Enjeux environnementaux : politiques et acteurs sociaux dans une perspective transnationale

Revue Émulations : Appel à contribution (avant le 15 octobre 2014)

Émulations est une revue pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, sciences politiques) destinée aux jeunes chercheurs, doctorants et post-doctorants. S’appuyant sur un comité de lecture international de chercheurs francophones, elle est publiée aux Presses universitaires de Louvain, ainsi qu’en ligne (www.revue-emulations.net), et est référencée dans les bases de données bibliographiques (Google Scholar, Google Books).

Dans un prochain numéro, la revue souhaite aborder la question des enjeux environnementaux contemporains dans une perspective multi-échelle et multi-située. Il s’agira de proposer un ensemble d’articles consacrés à l’étude de la mise en œuvre de politiques environnementales en s’intéressant en priorité aux acteurs qui y prennent part.

Responsables scientifiques
  • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
  • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
  • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

Source : Revue Émulations

Argumentaire

Les politiques environnementales font aujourd’hui l’objet d’un nombre croissant d’accords internationaux et d’initiatives de la société civile. Ainsi, la production d’énergie renouvelable, les initiatives d’efficacité énergétique, de gestion des forêts, d’exploitation durable des ressources halieutiques, les stratégies d’adaptation et mitigation du changement climatique semblent être des enjeux contemporains, à une époque où l’exploitation des ressources naturelles atteint ses limites.

En parallèle, des acteurs des différentes tailles émergent ou se trouvent immergés dans ce contexte des nouveaux enjeux environnementaux. En schématisant, on trouve d’un côté les populations locales : pécheurs, chasseurs-cueilleurs, petits producteurs agricoles et ou travailleurs péri-urbains qui se confrontent à divers types des projets de développement durable. D’autre côté il y a les grandes ONG de conservation (WWF, IUCN) ou plus largement les organisations environnementalistes (Greenpeace, FoE), lesquelles suscitent des débats dans des arènes transnationales et contribuent à la mise en place des projets à l’échelle locale.



Or, entre ces organisations transnationales et les populations locales, on assiste à la configuration de chaînes d’acteurs longues et complexes où se multiplient les courtiers ou brokers. Il faut également prendre en compte le fait que, au travers de ces chaines circulent des nouvelles perceptions environnementales, des innovations éco-technologiques, mais aussi des mécanismes de financement verts tels que les crédits carbone ou d’autres types de paiements pour services éco-systémiques.  En prenant en compte cet aperçu de la situation contemporaine en matière environnementale, nous sommes intéressés à approfondir l’analyse des politiques, des enjeux et des acteurs sociaux.

Dans ce sens, il s’agira de répondre de façon inductive aux questions : quelles sont les conséquences des enjeux environnementaux au niveau local ? Comment rendre compte des changements qu’ils impliquent en partant du terrain sans laisser de côté  leur dimension transnationale ?

Pour ce faire, des recherches qui analysent la mise en place des projets d’adaptation et de mitigation du changement climatique seront très pertinentes. Seront également bienvenues, les études sur des mécanismes de compensation carbone ou écologique, mais aussi des analyses critiques à propos des programmes qui encouragent la production de biocombustibles. A ce niveau, il est souhaitable de mettre en évidence les contradictions provoquées par ce type des projets, ainsi que d’arriver à montrer un visage concret des certaines politiques environnementales. Il semble également pertinent de porter un regard sur les différentes stratégies de conservation de la biodiversité déployées à plusieurs niveaux d’échelle (aires protégées, patrimonialisation), leur insertion dans les systèmes locaux de gestion des ressources naturelles et leurs effets socio-politiques, territoriaux, culturels et identitaires.

L’analyse des enjeux environnementaux dans une perspective multi-échelle et multi-située nous conduit à diriger  notre attention également sur les recherches qui portent sur les réactions locales (résistances, négociations, adaptations) face à des nouveaux régimes de valorisation et d’appropriation des ressources naturelles. A ce niveau, il est important de savoir comment les représentations de l’environnement et des ressources naturelles évoluent au sein des populations locales, quels sont les rapports de pouvoir qui surgissent ou se reproduisent tout au long de la chaîne d’acteurs qui interviennent dans des projets environnementaux. Il faut également évaluer si certains projets impliquent une délocalisation des décisions quant aux mécanismes de gestion des ressources.

Nous invitons les doctorants et jeunes chercheurs à présenter des recherches originales pouvant porter sur des réflexions doctorales avancées ou des articles originaux bien délimités et argumentés. Une réflexion théorique mais toujours fondée sur le terrain sera particulièrement appréciée qu’elle vienne de tous les horizons des sciences sociales : anthropologie, sociologie, science politique, histoire, économie etc.
Derrière ce projet, il y a la volonté de générer des véritables échanges scientifiques à l’échelle internationale qui puissent prolonger les réflexions collectives et donner lieu à l’organisation de manifestations scientifiques à la hauteur des dilemmes sociaux et environnementaux contemporains. Dans ce sens, nous sommes convaincus qu’une approche des problématiques environnementales qui accepte à la fois une dimension critique et une démarche résolument globale est nécessaire et peut encourager les jeunes chercheurs du monde francophone à contribuer avec des réflexions issues de divers terrains.

Conditions de soumission

Merci de bien vouloir envoyer vos propositions d’articles sous un format de 1000 mots maximum à Marlène Dégremont<marlene.degremont@gmail.com> et Grégoire Lits (revue Emulations) <gregoire.lits@revue-emulations.net> avant le 15 octobre  2014.

Chaque proposition sera examinée et les manuscrits serons évalués par deux chercheurs avant d'être acceptés.

Le calendrier suivant sera à respecter :
  • Publication de l’appel à propositions : le 15 juillet 2014
  • Réception des propositions (1000 mots) : le 15 octobre 2014
  • Réponse aux auteurs : le 15 novembre 2014
  • Envoi des manuscrits (25000 à 30000 signes) : le 15 janvier 2014
  • Retour vers auteurs : le 30 févier 2015
  • Envoi des articles finaux : le 15 avril 2015
  • Publication de la revue : le 30 juin 2015

Responsables scientifiques
  • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
  • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
  • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

Comité de rédaction
  • Grégoire Lits (Directeur) - Université catholique de Louvain - glits (at) revue-emulations.net
  • Dr. Stéphane Baele - Université de Namur
  • Quentin Martens
  • Brice Goddin 
  • Delphine Masset
  • Éric Hitier - Université Paul Verlaine de Metz
  • Pierre-Alexis Tchernoivanoff - Université Paris V Descartes Sorbonne
  • Hélène Eraly -  Université de Namur
  • Ghaliya Djelloul - Université catholique de Louvain
  • Géraldine Frébutte - Université catholique de Louvain
  • Jennifer Dejond - FNRS/UCL

Revue publiée en version papier par les Presses universitaires de Louvain avec le soutien du Fonds national de la recherche scientifique belge (FNRS) et en version électronique open access un an après parution papier.

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Conference: New Labels for Consumers: New Opportunities for the Industry

Bruxelles

15 octobre 2014

New market opportunities for the industry
Stefaan Depypere – Director – Directorate-General for Maritime Affairs and Fisheries

New rules of the game to better inform consumers
Eric Poudelet – Director – Directorate-General for Health and Consumers

Moderator:
Christian Rambaud – Head of Unit Trade and Markets

Mandatory and voluntary information for fishery and aquaculture products
Isabel Sanz – Unit Trade and Markets

Catch areas: An added value
Valentina Tepedino – Eurofishmarket

Retailers' experience
Adela Torres - Mercadona

Labelling: Essential for sustainable supply and consumption
Elisabeth Vallet – SeaWeb Europe

Too much information kills information
Claudine Michalek - Frutcom

Traceability as a tool to strengthen consumers' confidence
Christian Dumont – TagMyFish

Consumers' expectations
Katrien Renders – Test Achats / Test Aankoop

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Le 7 Octobre 2014

Economiser du carburant, c'est aussi diminuer son empreinte carbone !

Québec : Adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique



Régions : Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Source : Gouvernement du Québec

Les frais d’exploitation et l’empreinte environnementale de ses activités de pêche sont des préoccupations majeures de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie (ACPG). Celle-ci, grâce à sa division ACPG Innovations, recherche des solutions à ces problèmes.

Les objectifs du projet d’adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique sont la réduction des coûts de carburant, qui ont explosé au cours des dernières années, et la diminution du frottement des engins de pêche sur les fonds marins, ce qui contribuerait au maintien de la certification MSC (Marine Stewardship Council).

L’atténuation du frottement concourrait également à la baisse de la consommation de carburant grâce à une diminution de la résistance à l’avancement des navires.

Après une évaluation des principaux types de trains de pêche, l’ACPG a retenu les panneaux semi-pélagiques Thyboron 15 VF, fabriqués au Danemark, pour poursuivre ses travaux d’adaptation sur les crevettiers québécois.

Les principaux partenaires de l’ACPG sur le plan technique sont :
  • Merinov (le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec);
  • le fabricant de panneaux semi-pélagiques Thyboron;
  • deux entreprises de pêche de crevettes (Pêcheries Danamé et Les Pêcheries Marc Paré);
  • Simrad.

D’un coût total de 721 102 $, ce projet, réalisé en deux phases, a été financé par :
  • Développement économique Canada;
  • le Bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétiques (BEIE);
  • les deux entreprises de pêche de crevettes mentionnées ci-dessus;
  • le gouvernement du Québec;



Des résultats probant

Le projet devait déterminer les changements nécessaires aux équipements de pêche et aux navires. Des essais en mer ont permis de faire des ajustements pour diminuer la résistance à l’avancement des chaluts, réduisant ainsi de 14 % le frottement sur les fonds marins.

Par le fait même, l’économie de carburant est d’au moins 7 % et peut atteindre 18 % dans certaines conditions et avec une expérience accrue de l’utilisation des équipements. Selon les conditions de pêche, un bateau est susceptible de faire des économies de carburant de l’ordre de 4 000 $ à 15 000 $ par saison.

Comparativement aux panneaux traditionnels, les essais avec les panneaux Thyboron ont permis de constater la stabilité des quantités capturées et l’absence d’effet défavorable sur le volume de prises accidentelles. Cette technologie permettrait de réduire annuellement de 261 333 litres la consommation de carburant à l’échelle du Québec, ce qui représente une diminution de plus de 695 tonnes de dioxyde de carbone (CO2).

Pour plus d'informations : Merinov : Projet Thyborøn phase II : adaptation du gréement de pêche et des panneaux à chalut semi-pélagiques Thyborøn 15 VF pour la pêche de la crevette dans le golfe Saint-Laurent

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Méditerranée : Audit énergétique de la flottille chalutière

Lancé fin 2012, le programme Asfeech a permis un audit technique à quai des 54 chalutiers de la façade et 53 tests de traction. Les résultats ont été présentés à Sète à une quinzaine de professionnels des ports. L’objectif : générer des économies de gas-oil pour la flottille chalutière méditerranéenne.


Capture d'écran - Projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche)

Samedi 20 septembre 2014, une restitution du projet ASFEECH (Audit énergétique et Senne danoise pour Favoriser les Economies d'Energie des CHAlutiers méditerranéens) a été organisée pour les patrons  de chalutiers. Pour rappel, ce projet est porté par l'AMOP, avec l'appui technique du Cépralmar, et  financé par France Filière Pêche (604 200 euros). Il comporte 2 volets : un audit énergétique des navires chalutiers et une étude de faisabilité sur la mise en œuvre de la la senne danoise en Méditerranée française par ces navires. Seul le premier point était à l'ordre du jour.

Source : Cépralmar

A l'issue des audits énergétiques (visite du navire à quai et test de traction), chaque patron pêcheur a reçu des recommandations individuelles pour réduire la consommation énergétique de son navire. Il peut également situer sa consommation par rapport à la moyenne de la flottille chalutière. Parmi les recommandations récurrentes qui ont été formulées, peuvent être citées :
  • l'adaptation de la vitesse de route,
  • la mise en place d'une tuyère,
  • la mise en place d'une pompe-hélice.

A ces résultats, il convient pour certains navires de réfléchir à une simplification des installations à bord. Bien que de second ordre, des économies peuvent être faites en réduisant les pertes en ligne.

Enfin, bien que non significatif en terme d'économie de la consommation de carburant, un système de branchement à quai (ou à défaut d'un groupe indépendant à bord) pour faire fonctionner les pompes à eau et autres apparaux lors du débarquement est un élément important. Cela permettra d'éviter le fonctionnement au ralenti du moteur propulsif, source d'encrassement et de diminution de sa durée de vie.

"Hormis les préconisations personnalisées, ces tests ont montré qu’adopter une vitesse optimale lors de la route libre (hors chalutage) permet de bonnes économies de gas-oil : 32 000 euros par an en ralentissant d’1 nœud et plus de 13 500 euros dans le bénéfice annuel, par exemple. Lors du chalutage, qui représente 80 % de la charge de carburant, les rendements du moteur sont optimaux à 80 % de sa puissance, et meilleurs avec une tuyère, voire avec un montage hélice-tuyère-safran. Enfin, des économètres vont équiper 23 chalutiers, et les résultats sont encore attendus sur la collecte de données en continu pratiquée sur quatre chalutiers types des ports languedociens," d'après Hélène Scheffer dans Le Marin.

Cette réunion a permis de riches échanges entre les patrons de chalutiers et les experts ayant intervenus sur le projet (notion de rendement du moteur, pas fixe/pas variable...). M. Christian Gaudin (ingénieur conseil, partenaire du projet Optipropulseur) était également présent afin de répondre aux interrogations des professionnels. Outre le projet ASFEECH, une présentation de l'état d'avancement du projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche) a été faite par Mme Marion Panheleux.

Pour plus d'informations : Cépralmar

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Le 6 octobre 2014

Honfleur : À la pêche à la petite grise à bord du Désiré


Source : Ouest France

Pour trouver des milliers de crevettes grises, sur les étals de la Fête de la crevette, ce week-end, les pêcheurs honfleurais ont passé des nuits entières en mer. Nous avons embarqué avec eux...

Reportage

Ils sont sept équipages honfleurais, à braver les flots pour ramener la fine crevette grise dans nos assiettes. Virgile Zambon, 37 ans, et Teddy, 27 ans, embarquent six nuits par semaine, pour la pêcher de mi-août à fin octobre. Ces jours-ci, Virgile met le cap au large, dès 19 h 30, à bord du Désiré, qu'il a acquis en 2011. Les deux courageux partent à l'heure où la plupart des travailleurs sont rentrés dans leur foyer.

Chalut à l'eau

Un défilé de bateaux franchit le sas-écluse. Ils se rendent au sud du chenal de Rouen, au large de Trouville, en trois quarts d'heure. Dès lors, le « spectacle » commence sur le pont. « On met le chalut à l'eau à l'aide du portique enrouleur, et on file le chalut, autrement dit, on racle le fond, en navigant tranquillement pendant une trentaine de minutes. Ensuite, on remonte et on vire le chalut. » Virgile et Teddy renouvellent l'opération six fois.

Puis, la crevette est calibrée au travers d'un crible : tout ce qui est trop petit retourne à l'eau. La capture déversée sur la table est ensuite triée. Coquillages et petits crabes retrouvent leur liberté. Les vingt kilos de crevettes grises pêchées à chaque trait sont déversées et se trémoussent, toujours sur le pont, dans le vivier de stockage, qui est « alimenté, en continu, d'eau de mer, afin de les garder en vie ».

Exemple de pêche au chalut de crevette




Pêche à la crevette sur le chalutier (CHARLENE JO)

Entre les différentes phases, en plein-vent, peu de répit, mais après le tri, Virgile et Teddy, comme à chaque sortie, s'octroient un casse-croûte préparé sur le pouce. Un moment de réconfort et de complicité dans la nuit noire et froide de la Manche, qui leur permet de tenir le coup jusqu'à 7 h du matin... Car il reste encore à revenir au Havre, avec un butin de 120 kg de crevettes, que le patron pêcheur vend essentiellement à un mareyeur dieppois, comme beaucoup de ses confrères.

Viennent alors le rangement des crustacés en cagettes, et leur livraison au quartier Saint-François. À 6 h, Virgile et Teddy sont enfin prêts à ramener Le Désiré à bon port, et à aller dormir jusqu'au début d'après-midi. Pour les Honfleurais, ils réservent 20 à 30 kg de ces « belles crevettes, bien noires, et bien vives », les vendredis, samedis, et dimanches matins, sur le marché aux poissons, où l'étal d'Ingrid, l'épouse de Virgile, sera sûrement pris d'assaut par les amoureux de petite grise sur pain brié beurré !

Samedi 4 et dimanche 5 octobre, 20e Fête de la crevette à Honfleur. Expos de peintures et de maquettes, démonstration de ramandage, visite de vieux gréements et de la vedette SNSM, démonstrations culinaires avec les Toques normandes, déambulations en costumes normands, concerts, vente de crevettes. Dimanche, à 16 h, concours d'écalage de crevettes.

Vers 1850, environ 300 personnes pêchaient la crevette



La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. |

Source : Ouest France

L'histoire

C'est LA spécialité culinaire de Honfleur, mais pas seulement. Depuis plus de 200 ans, la pêche à la crevette est l'une des activités majeures du port. « Vers 1850, elle occupe un tiers des inscrits maritimes, soit environ 300 personnes, explique Xavier Lerallu, auteur d'une étude sur les pêches de l'estuaire de la Seine. À ces marins-pêcheurs, il faut ajouter une cinquantaine de femmes qui cueillent les moules sur le banc du ratier et qui ramassent aussi, avec un haveneau (appelé une fouine en Normandie), la petite grise. »

Chalut, diable et réserveux

Port de pêche artisanale, la flottille honfleuraise se compose de modestes embarcations. « Notamment des chaloupes de deux à cinq tonneaux car la pêche à la crevette, c'est pour les petits bateaux ! »

Les Honfleurais utilisent des chaloupes demi-pontées, munies du chalut à panneaux ou de chaluts à perche. « La pêche se déroule d'août à novembre. Durant l'entre-deux-guerres, une barque rapporte, à chaque marée, cinq à sept « chaudières » de crevettes. La chaudière pèse 12 kg. »

Quelques pêcheurs utilisent aussi le diable, « un filet dormant de 18 à 20 m de longueur, en forme de cône très effilé. L'avantage du diable est de pouvoir pêcher en même temps d'autres espèces : merlans, éperlans, anguilles. »

Pour conserver la crevette qui doit être vendue vivante, les marins utilisent un « réserveu », « un réservoir immergé en forme de petite barque, traîné par le bateau et maintenant dans l'eau le petit crustacé ».

Au fil des décennies, la pêche à « l'or gris » s'est raréfiée. « Les bancs de sable sont remontés à cause des endiguements. » Au début des années 80, on estime la production annuelle à 500 tonnes, « une production toutefois sous-estimée car la crevette passe rarement en criée ». Aujourd'hui, la production dans l'estuaire de la Seine se limite à une centaine de tonnes : « Un chiffre faible comparé aux 25 000 tonnes des deux principaux pays producteurs européens que sont l'Allemagne et la Hollande. »

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Le 5 octobre 2014

Le petit monde de Thau



Extrait : Thalassa : Sète en Méditerranée - 3 octobre 2014 (2’)

Plongeur en apnée dans la lagune de Thau

Palourde, oursin, bulot..

La filière palourde en Languedoc-Roussillon en 2014

La pêche de la palourde dans les étangs du Languedoc-Roussillon est une activité ancienne. Elle était économiquement très importante jusqu’au milieu des années 1990. Une baisse progressive de la productivité à partir de la fin de « l’âge d’or de la palourde » (de 1985 à 1990) a été observé (cf. programme PALOURDE, 1999) et par voie de conséquence du nombre de pêcheurs.

Source : Cepralmar

Depuis ce programme, il y a eu peu de travaux concernant l’évolution de la filière palourde et aucune réévaluation du stock.

En 2013 le Cépralmar a réalisé une étude sur l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau au travers d’enquêtes auprès des professionnels de la pêche. Elle a mis en évidence une baisse de revenu des professionnels liée à un manque de ressource. Partant de ce constat et en l’absence d’études scientifiques sur les raisons du déclin de la palourde européenne, le Cépralmar étudie différents moyens de soutenir et redynamiser la pêche professionnelle de palourdes dans les étangs du Languedoc-Roussillon.

Dans ce cadre, des enquêtes ont été effectuées auprès de l’ensemble des professionnels (pêcheurs, mareyeurs…) pour établir un panorama complet de la filière palourde du Languedoc-Roussillon. Les résultats présentés dans la fiche ci-jointe résument les chiffres de production et de commercialisation mis à jours en fonction des déclarations des différents acteurs sur les étangs de Thau et Ingrill. Ils mettent en évidence une baisse importante des captures et du nombre de professionnels. Cette baisse des apports a causé la perte de nombreux marchés, notamment en Espagne. Elle a également conduit au développement de l’importation, notamment de palourdes japonaises d’Italie, à des prix inférieurs.

Afin de relancer cette filière, plusieurs prud’homies, dont celle de Thau, envisagent des essais de réensemencement et ont sollicité l’appui technique du Cépralmar pour les accompagner dans leurs démarches.

Document à Télécharger : Attention liens non accessibles (voir autre étude plus bas)

La filière palourde européenne FICHE Thau Ingrill.pdf ( 790Ko )



Palourdes. 1,5 million de bébés semés dans le Golfe


Le gisement de Truscat, l'un des plus touchés du Morbihan, sera suivi de près pendant deux ans, le temps que les palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche..

Source : Le Télégramme par

Confrontés à une grave crise dans le Morbihan, les pêcheurs à pied professionnels expérimentent une opération de réensemencement de palourdes dans le Golfe. 1,5 million de naissains ont ainsi été lancés à la volée, hier, sur le banc de Truscat. 1,5 million de bébés palourdes de 10 mm, soit 350 kg, jetés à la volée, comme un semeur avec des grains, depuis un canot pneumatique, à marée haute, sur un carré d'un hectare. L'opération n'aura duré que 40 minutes, hier après-midi, sur le banc de Truscat, au large de Sarzeau, dans le golfe du Morbihan. « C'est une première. On s'est inspiré de ce que l'on a déjà fait avec la coquille Saint-Jacques, en baie de Quiberon », explique Jean Piel, du Comité départemental des pêches. Et c'est tout sauf un hasard si ce projet expérimental de réensemencement de palourdes a lieu dans le Golfe. La pêche à pied professionnelle est confrontée depuis deux ans dans le département à une grave crise, qui mettrait en péril l'équilibre de plusieurs entreprises. « Ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui ont choisi le gisement de Truscat, qui est l'un des plus importants du Morbihan, et où l'on constate une baisse inexpliquée de la ressource de 40 % depuis 2009 ».

Deux années d'étude

L'objectif de ce réensemencement est donc de restaurer la population de géniteurs, qui seront en âge de se reproduire dans un an et demi. Tous les deux mois, un pêcheur professionnel et un technicien du Comité départemental des pêches suivront le développement des naissains, jusqu'à la réouverture de la zone, prévue en octobre 2016. Il faudra, en effet, compter deux années pour que ces bébés palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche.

Appauvrissement global de la ressource

(...)

L’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau : Palourde / Oursin / Escargot / Ver


Evaluation de l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau et cartographie des zones exploitées. Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Source : Cepralmar

L’étang de Thau est un site majeur de pêche et de conchyliculture du Languedoc-Roussillon. Au-delà des ressources piscicoles, l’exploitation halieutique d’invertébrés y est significative. Les pêcheurs professionnels rapportent malheureusement des diminutions importantes de captures.

Ce projet a consisté à identifier et cartographier, à dire d’acteurs, sous système d’informations géographiques (SIG), les zones de pêches passées et actuelles de quatre invertébrés exploités sur l’étang de Thau : la palourde (Ruditapes decussatus), l’oursin (Paracentrotus lividus), l’escargot (Hexaplex trunculus) et le bibi (Sipunculus nudus).

La régression des zones exploitables semble particulièrement importante pour la palourde et le bibi. La reproduction de la palourde étant maîtrisée en écloserie, son réensemencement semble une solution envisageable pour soutenir l’exploitation par pêche. Des premières réflexions ont donc été recueillies auprès de professionnels pour estimer la faisabilité d’un tel système de gestion de l'exploitation de la palourde sur l’étang de Thau.

L’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau

Etude bibliographique et enquêtes concernant les zones et les quantités pêchées.

Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Projet d’élèves ingénieurs n°6

SupAgro Montpellier / Cepralmar

2013

Le Cépralmar, structure de soutien aux professionnels de la mer et des lagunes, a commandité un projet sur les invertébrés exploités de l’étang de Thau, une lagune de 7500 hectares se situant dans l’Hérault. Les quatre espèces d’invertébrés concernées sont la palourde Ruditapes decussatus, l’oursin Paracentrotus lividus, l’escargot Hexaplex trunculus et le ver Sipunculus nudus. Les pêcheurs de l’étang rapportent une diminution depuis une dizaine d’années de l’exploitation de ces invertébrés. Le Cépralmar voulait donc faire le point sur les connaissances actuelles concernant l’exploitation (capture et zones de pêche) de ces quatre espèces et mener une première réflexion sur un réensemencement en palourde. La première étape de ce projet a permis de recenser les informations bibliographiques disponibles. Seuls des documents sur la palourde ont été identifiés dans les archives du Cépralmar, les dernières données sur le stock de palourdes dans l’étang datant de 1999 ; très peu d’études ont été menées sur les trois autres espèces.

La seconde étape de ce projet fut de réaliser des entretiens auprès des pêcheurs afin de recueillir des informations plus précises sur les zones et les quantités pêchées ainsi que leurs avis sur un réensemencement en palourde. Ces informations ont été synthétisées sous la forme de cartes.

Les données collectées ont permis d’établir de premières propositions pour un futur réensemencement. Ce rapport résume le contexte de ce projet et expose les principaux résultats obtenus.

Cliquer Ici pour télécharger le rapport

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Le 4 Octobre 2014

Le port de Douarnenez hausse le thon

Le port de Douarnenez séduit de plus en plus les armements. Pour la sardine, bien sûr, mais aussi de plus en plus pour le thon. Exemple avec la Scapêche, qui a choisi d'en faire une de ses bases avancées.


Source : France 3 Bretagne par Stéphane Grammont

Alors qu'il ne reste qu'un sardinier immatriculé à Douarnenez, hormis les petits côtiers, l'activité était intense intense sur les quais cette semaine. La saison du thon et de la sardine bat son plein, et ce jeudi, six navires débarquaient.

Parmi eux, deux thoniers de la Scapêche. Dans les cales de l'armement basé à Lorient, 70 tonnes de thon pour la conserverie, pêchés au sud de l'Irlande au terme d'une marée de dix jours.

Douarnenez est devenu une base avancée pour l'armement, prêt à s'ancrer d'avantage au port sardinier. "C'est d'une grande facilité d'accès, et il y a suffisamment de structures et de place, qui permettent de débarquer à peu près n'importe quand" explique Estelle Salvert. La Scapêche s'apprête d'ailleurs à occuper les anciens locaux de France Langouste pour y stocker du matériel.

Aux côtés des thoniers, l'armement d'Intermarché possède quatre chalutiers, un caseyeur et des bolincheurs qui débarquent à Douarnenez: une bouffée d'oxygène pour le port finistérien et sa criée. "C'est toute une économie derrière qui tourne, avec de la glace, du gasoil, des vivres, des réparations pour les chantiers" se réjouit José Salaün, le directeur de la criée.

Ils viennent rejoindre les chalutiers pélagiques Basques, Français ou Espagnols, qui eux aussi ont pris l'habitude de faire escale à Douarnenez, un port beaucoup plus près de leur zone de pêche irlandaise.

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À la une du marin du 3 octobre 2014 : les risques liés à l’exploitation des ressources minérales marines



Le marin consacre son sujet d’ouverture à un rapport du CNRS et de l’Ifremer qui pointe les nombreux risques liés à l’éventuelle exploitation des ressources minérales des grands fonds.

Également dans ce numéro du marin :
* la politique maritime d’Alain Vidalies,
* UE. Karmenu Vella Convainc les députés,
* Manche Est. Pénurie de coquilles,
* Pont du Brault. Les mytiliculteurs manifestent leur colère,
* Méditerranée. Adapter sa conduite et s'équiper pour faire des économies,
* Quotas. Des antériorités prélevées pour installer des jeunes,
* Pacifique. Obama crée le plus grand sanctuaire marin au monde,
* Atlantique nord-est. De nouvelles zones interdites au chalutage,
* les inquiétudes de la Coopération maritime,
* Boulogne. La criée adhère au programme Mr. Goodfish,
* Senne danois. Pas de consensus,
* Thon. Les boîtes françaises au crible de Greenpeace,
* Gaza. La pêche toujours empêchée,
* la loi de 92,
* la présentation du yacht scientifique Yersin
* un riche fêlé du bocal : George le poisson rouge opéré d'une tumeur au cerveau...

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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Une politique maritime au service de l’emploi et de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation


Source : gouvernement.fr

Le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche a présenté une communication relative à une politique maritime au service de l’emploi, de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation.

Source : Ministère du Développement Durable

La France, présente sur quatre océans, possède la deuxième surface maritime du monde grâce notamment à ses outre-mer (11 millions de km2). Cette géographie constitue un atout exceptionnel en matière d’environnement et de développement économique : la mer génère 300 000 emplois directs dans notre pays, près d’1 million d’emplois indirects, 65 Mds€ de chiffre d’affaires, sans compter les activités littorales. La France dispose de points forts dans le domaine de l’économie maritime et compte plusieurs leaders mondiaux parmi les entreprises de ce secteur.


Le Gouvernement entend valoriser davantage ces atouts, en s’appuyant sur une politique intégrée, dans l’esprit de l’engagement qu’y consacre l’Union européenne.

Cette nouvelle impulsion donnée à la politique maritime de la France se décline autour de trois ambitions. La croissance et l’emploi d’abord, par la protection de la compétitivité de la marine marchande dans les secteurs où elle est la plus pertinente, la modernisation des grands ports maritimes français et le développement de leur attractivité par leur compétitivité, la réussite du lancement industriel des énergies marines, le soutien à la filière de la construction et de la déconstruction navales et le soin apporté au tourisme littoral. La protection de l’environnement marin et l’exploitation durable des ressources, ensuite, via l’ambition de 20% d’aires marines protégées à l’horizon 2020 et la promotion d’une filière économique de la pêche et de l’aquaculture exemplaires, à la fois protectrices de l’environnement marin et garantes des équilibres socio-économiques. Enfin, une politique d’enseignement, de recherche et d’innovation de haut niveau, dans le domaine des sciences marines, accompagnée par un renforcement de l’attractivité de l’enseignement maritime et des métiers de la mer, pour maintenir le rayonnement du secteur maritime français à l’international.

La France, grande nation maritime, a une responsabilité particulière. La stratégie nationale mer et littoral, forte du travail du conseil national de la mer et des littoraux, sera élaborée en 2015 et traduira cette responsabilité.

Télécharger le communiqué de presse

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2 octobre 2014

L’anchois, un mets de choix !

«Thalassa» à la rencontre des Italiens de Sète



Source : Geopolis par Catherine Le Brech

Extrait émission Thalassa du 3 octobre 2014

«Thalassa» consacre son émission du 3 octobre à Sète, la Venise du Languedoc. Connue autant pour ses canaux ou le Mont Saint-Clair que pour ses pêcheurs de thon rouge ou les huîtres de l’étang de Thau, l’ancienne Cette ne serait rien sans les Sétois, insulaires sans île, qui comptent dans leurs rangs des descendants d’Italiens. Reportage.

Direction la côte amalfitaine et en particulier Cetara, petit village spécialisé dans la pêche à l’anchois.

Depuis 150 ans, poussés par la pauvreté, ses pêcheurs ont suivi la route du poisson bleu. Et sont arrivés à Sète, où ils se sont installés, en amenant leur savoir-faire.

Aujourd’hui, leurs enfants et petits-enfants, nés à Sète, cultivent leur identité italienne. Pêche, gastronomie, fêtes religieuses, la culture sétoise doit beaucoup aux migrants italiens…

Pour tout savoir sur le programme de la soirée... cliquez ici.

Vers une pénurie d’anchois sur le marché français

Le manque de matière première affecte les fabrications

Communiqué Fiac (octobre 2014)

Une conjonction de facteurs défavorables plonge les cinq fabricants français d’anchois préparés, salés et marinés, dans une situation de crise et de forte incertitude quant à leur avenir sur le marché hexagonal. En effet, les prix d’achat de l’anchois frais, en criée, ont atteint des niveaux de prix qui n’avaient encore jamais été enregistrés : plus du double du cours habituel. Cette inflation considérable s’explique à la fois par les très faibles apports de pêche ainsi que par une nouvelle concurrence à l’achat, exercée par des opérateurs italiens et espagnols. Face à ces difficultés d’approvisionnement, les fabricants français d’anchois ont déjà dû opérer des réductions de livraisons et il est à prévoir que les ruptures s’accentuent dans les mois à venir. En effet, si les entreprises françaises ne peuvent plus accéder aux matières premières et faire correspondre leurs prix d’achats de poissons et leurs prix de ventes de produits finis, elles seront condamnées à disparaître ou à trouver de nouveaux marchés hors des frontières françaises.

Des campagnes de pêches insuffisantes

Au Maroc, principale région d’approvisionnement des fabricants français d’anchois préparés, la campagne de pêche 2014, en voie d’achèvement, présente des résultats catastrophiques tant en termes de volume que de prix. Les quantités débarquées à ce jour sont inférieures de 30 % à celles d’une année normale – Du jamais vu !

De plus, la saison de pêche 2013, qui avait déjà fourni des quantités de poissons très insuffisantes, et la faiblesse des reports de stocks de matières premières en début de campagne 2014, ont obligé les fabricants à débuter rapidement la consommation de leurs nouveaux achats.

Sur internet, des filets d'anchois du Pérou "Connétable" : Prix Choc !

De nouveaux concurrents à l’achat

En criée, des opérateurs italiens et espagnols, récemment installés au Maroc, achètent les anchois à des prix très élevés, mais encore adaptés à leurs marchés. En effet, les niveaux de prix de vente aux consommateurs des anchois salés sur les marchés italien et espagnol sont beaucoup plus élevés que sur le marché français. Ces opérateurs peuvent ainsi se permettre d’acheter leurs matières premières au prix le plus fort. Cette concurrence aux achats met les entreprises opérant sur le marché français en grande difficulté.

Toutes les sources d’approvisionnement touchées

Les sources complémentaires habituellement utilisées par les opérateurs français ne sont pas mieux loties :
  • l’anchois de la pêche française, très limité du fait des quotas, est largement préempté par le marché du frais en Espagne ;
  • la campagne de pêche en Croatie n’a pas été bonne cette année ;
  • la pêche en Argentine a du retard : rien n’a été pêché en août, ni sur la 1ère quinzaine de septembre – La saison ne s’annonce donc pas très bien ;
  • et même au Pérou, où la ressource était d’ordinaire abondante, le poisson devient difficilement capturable avec le retour d’El  Niño.

6 000 tonnes d’anchois préparés pour le marché français

Le marché français des anchois est évalué à 6 000 tonnes pour un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros. Il concerne les anchois au sel, les filets d'anchois à l'huile, allongés ou roulés, et les anchois marinés.

Les poissons bleus, les plus pêchés au monde

La France pèse près de 62000 tonnes de petits pélagiques, dont 23 000 tonnes de sardine.

Source : Le Marin

Un tiers des captures mondiales : c’est ce que représentent les petits pélagiques, soit 32 millions de tonnes. En tête, le Pérou, dont l’anchois finit en farine.

En France, les sardines et maquereaux partent surtout à la conserve. Et l’anchois prend la direction de l’Espagne.

Tandis qu’en Afrique, les petits pélagiques sont essentiels à l’alimentation des populations locales.

Mais ces bancs de petits poissons constituent une ressource très fluctuante, souligne FranceAgriMer, qui vient de publier une synthèse sur les petits pélagiques : marché mondial, production, échanges, et zoom sur le marché français.

Cliquer Ici pour télécharger le document de FranceAgriMer (novembre 2013) :
Le marché mondial des petits pélagiques, production et échanges - Zoom sur le marché français

Anchois du Pérou vaut mieux qu'un aliment pour animaux : étude

Traduction google de l'article de Fis : Peruvian anchovy worth more as food than as feed: study

Le véritable potentiel de l'anchois péruvien ne réside pas dans la farine de poisson , mais dans l'alimentation humaine, selon des chercheurs canadiens et péruviens.

Au Pérou, plusieurs millions de tonnes d'anchois sont transformés en farine de poisson....


L'anchois du Pérou est la plus grande pêcherie dans le monde, avec des débarquements annuels compris entre 5 et 10 millions de tonnes. Il génère jusqu'à un tiers de l'approvisionnement mondial en farine de poisson. Cependant, une nouvelle étude révèle que l'anchois capturé pour l'alimentation humaine dégagerait plus de revenu et donnerait plus d'emplois...

«Comptes d'anchois pour la hausse de 80 pour cent des débarquements péruviens en poids , mais il est seul responsable de 31 pour cent du chiffre d'affaires du secteur », explique Villy Christensen , professeur à l'Université de Centre des pêches de la Colombie-Britannique . " Il n'a pas répondu à sa vraie valeur économique parce que presque tous , il est constant pour l'huile de poisson de faible valeur ou la farine de poisson . "

Pendant ce temps , l'industrie de la farine de poisson a généré 1,1 milliards de dollars , ou 31 pour cent du chiffre d'affaires . De même , de tous les emplois soutenus par la pêche au Pérou , plus de 80 pour cent faisaient partie de l'industrie des fruits de mer . Les détails sont publiés dans le numéro actuel de la revue Politique maritime .

Christensen et ses collègues du Centre pour la durabilité de l'environnement ( CSA ) à l'Université Cayetano Heredia au Pérou calculés l'impact économique de l'anchois et d'autres pêcheries péruviennes . Ils ont constaté que les pêcheurs artisanaux , les grossistes, les marchés et les restaurants ont généré 2,4 milliards de dollars par an , soit 69 pour cent du total des revenus .

«Règlements péruviennes actuelles ne permettent anchois capturé par artisanales ou de petits bateaux à être utilisé pour la consommation humaine , ce qui oblige la majorité des débarquements à être exportés sous forme de farine de poisson », explique Patricia Majluf , Directeur CSA et le plomb péruvien du projet .

«Il ya beaucoup plus d'avantages économiques et de sécurité alimentaire au Pérou pour canaliser la pêche pour la consommation humaine », ajoute Majluf , qui a lancé en 2006 une campagne pour encourager les chefs péruviens d'intégrer anchois sur leurs menus . " Nous devons réformer nos lois pour permettre la pêcherie d'anchois à atteindre son plein potentiel économique . "

Un nouvel indice positionne l'Homme au même niveau que l'anchois dans la chaîne alimentaire !

Source : IRD / 04 Décembre 2013

Le niveau trophique détermine la position d'une espèce dans la chaîne alimentaire. Bien que ce niveau trophique soit un indice connu pour la majeure partie des espèces terrestres et marines, cet indice n'avait jamais été calculé pour l'Homme. La revue PNAS publie cette semaine les résultats 1 d'une équipe de chercheurs Ifremer/IRD/Agrocampus-Ouest, qui a estimé, pour la première fois, le "niveau trophique humain"(Human trophic level , HTL). En utilisant les données de la FAO 2 sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme... résultat surprenant puisque c'est un niveau proche d'un anchois ou d'un cochon, et bien loin de celui que peut atteindre un prédateur supérieur (5.5 pour l'orque) !

Un indice de base en écologie, jamais calculé pour l'Homme !

Le niveau trophique d'une espèce est fonction de son régime alimentaire. Ainsi, les végétaux, qui sont les premiers producteurs de matières organiques, appartiennent au premier niveau trophique. Les herbivores, consommateurs des végétaux, relèvent du deuxième niveau et les carnivores, prédateurs se nourrissant d'herbivores, sont eux rattachés aux troisième, quatrième, cinquième, etc. niveaux trophiques.
Le niveau trophique représente donc le nombre d'intermédiaires entre les producteurs primaires (qui ont une valeur fixée de 1) et leur prédateur.

A titre de comparaison, une vache se nourrissant d'herbe a un niveau trophique de 2 alors que des prédateurs supérieurs comme l'ours polaire et l'orque ont des niveaux trophiques pouvant atteindre 5.5.
L'intérêt de cet indice est très important puisqu'il permet de mieux comprendre les relations entre espèces (relations prédateur-proie par exemple) et flux d'énergie dans les écosystèmes.

Donne moi ton HTL, je te dirai où tu vis...

En utilisant les données de la FAO sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme.

Ils ont également analysé les différences de niveau trophique humain par zones géographiques. Bien que les régimes alimentaires soient très variés à travers le monde, l'étude met en évidence l'existence de seulement 5 groupes de pays avec des niveaux trophiques proches et des tendances similaires. La composition des groupes reflète d'ailleurs les transitions socio-économiques, environnementales et nutritionnelles intervenues ces dernières années.

On notera par exemple que le Burundi est le pays avec le HTL le plus bas. Avec un score de 2.04, le régime alimentaire de ce pays doit être composé à presque 97 % de plantes.

L'Islande obtient le score le plus élevé avec un HTL de 2.54, ce qui correspond à un régime alimentaire majoritairement carnivore (plus de 50 %), en l'occurrence très riche en poisson.

Pourquoi estimer le niveau trophique humain ?


Crise de l'anchois

La Crise de l'anchois du Golfe de Gascogne est un cas d'école de la gestion politicienne des ressources halieutiques au sein de l'Union Européenne.

Source : Wikipedia

Le non-respect de recommandations scientifiques aboutit à une situation de crise durant la campagne de pêche de 2005 : le conseil des ministres européens, face aux données scientifiques catastrophiques et sous la pression des marins pêcheurs espagnols qui constatent alors en mer la quasi absence d'alevins d'anchois, décident de fermer la pêcherie en écourtant la saisons malgré les pressions françaises. À partir de juillet 2006, la pêche est totalement interdite, et ce jusqu'en 2010. Cette crise est très semblable à celle de la morue de Terre Neuve, même si la grande fécondité de l'anchois a permis une régénération rapide du stock.

Sommaire

    1 Déroulement de la crise
    2 Mécanisme d'effondrement du stock
    3 Aspects sociaux économique et politiques
    4 Articles connexes
    5 Notes et références

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Le 1 octobre 2014

Aires marines protégées : un risque de contentieux européen ?

Un rapport d'information du Sénat, rendu public le 24 juillet, pointe un manque de moyens, au vu des objectifs à atteindre, de l'Agence des aires marines protégées. Il propose pour y pallier sept recommandations.

Source : Actu-Environnement par Dorothée Laperche

"On constate une inadéquation entre des moyens contraints et des objectifs toujours plus nombreux au regard des exigences européennes, pointe le sénateur socialiste Gérard Miquel, rapporteur spécial d'une analyse sur l'Agence des aires marines protégées. L'agence ne peut plus satisfaire aux objectifs de son contrat, tout en ayant bénéficié d'un traitement privilégié au regard des autres opérateurs".

Créée en 2006, l'Agence des aires marines protégés devait pallier l'absence d'opérateur dédié à la politique de protection du milieu marin. La stratégie de création d'aires marines protégées, actualisée en 2012, prévoit l'établissement d'un réseau cohérent et représentatif d'aires marines protégées visant 10% des eaux sous juridiction française d'ici 2020. Autre mission de l'agence : accompagner la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Elle assure ainsi avec l'Ifremer, un rôle de coordinateur scientifique et technique national auprès du ministère de l'Ecologie et des autorités compétentes des sous-régions marines. Depuis 2013, l'agence épaule également le ministère dans la préparation des programmes de surveillance et de mesures.

La Commission européenne a pointé le "manque global d'ambitions" de la France sur la question de l'application de la directive Stratégie pour le milieu marin. Outre les impacts sur la biodiversité, ce constat fait peser des risques de précontentieux et d'éventuelles sanctions financières pour la France.

Avec une zone économique exclusive (ZEE) représentant onze millions de kilomètres carrés (soit 3% de la surface totale des océans), l'enjeu n'est pas négligeable.

La particularité de la France : 97% de la surface du domaine public maritime français correspond à l'outre-mer (3% pour la métropole). A elles seules, les eaux de Polynésie française représentent près de 47% du total.

Les sept recommandations du rapporteur spécial n° 1 : anticiper la montée en charge du coût financier lié à la politique de protection du milieu marin à l'horizon 2020 pour la bonne application de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin et faire aboutir, dans ce cadre, d'ici l'adoption du projet de loi de finances pour 2015, les réflexions en cours sur la valorisation du domaine public maritime et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, en adéquation avec le principe du pollueur-payeur ;

n° 2 : introduire dans le dispositif de performance du programme 113 « Paysages, eau et biodiversité » de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » un indicateur relatif à la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), au regard des enjeux financiers qui y sont associés en cas de contentieux communautaire ;

n° 3 : saisir l'opportunité de la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB) pour renforcer les mutualisations et les synergies entre les différents opérateurs dédiés à la protection de la biodiversité, qu'elle soit marine ou terrestre, par exemple en matière de rationalisation des implantations immobilières ;

n° 4 : élaborer d'ici la fin de l'année 2014 le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 5 : développer les ressources propres et les cofinancements de l'Agence des aires marines protégées, en fixant notamment des objectifs chiffrés dans ce domaine dans le prochain contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 ;

n° 6 : assouplir la gestion des différents corps œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité marine, de façon à favoriser le recrutement de profils adaptés aux missions de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 7 : conserver dans le cadre de l'Agence française de la biodiversité la spécificité de la gouvernance des parcs naturels marins fondée sur les conseils de gestion.

"L'Agence des aires marines protégées doit aujourd'hui faire face à la montée en puissance de ses missions autour de trois chantiers principaux : le déploiement du réseau Natura 2000 en mer, la création et la gestion des parcs naturels marins, et la mise en œuvre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin» (DCSMM) ", pointe Gérard Miquel.

Des coûts supplémentaires à anticiper

Selon l'Agence des aires marines protégées, le coût pour l'Etat d'un réseau complet d'aires marines protégées, qui couvre 20% des eaux sous juridiction en 2020, s'élèverait à 100 millions d'euros. La facture des politiques pour l'environnement marin, et notamment la mise en œuvre de la directive-cadreStratégie pour le milieu marin, atteindrait quant à elle une fourchette entre 250 et 500 millions d'euros selon le périmètre retenu au même horizon.

La politique de protection du milieu marin est actuellement essentiellement financée par le budget de l'Etat, pour un montant de l'ordre de 30 millions d'euros par an (dont 22 millions d'euros à l'AAMP), ainsi que par le droit de francisation des navires affecté au Conservatoire du littoral, à hauteur de 37 millions d'euros.

Selon le rapport, le décalage entre les objectifs et les moyens attribués a conduit l'AAMP à privilégier le fonctionnement et les parcs naturels marins au détriment de son activité de collecte de données. Le manque de moyens a retardé la création de certains parcs naturels marins mais également constitué un obstacle pour doter les parcs existants (à l'exception de celui d'Iroise) de moyens humains adéquats.

"Cette situation pourrait aussi aboutir à affaiblir la crédibilité de l'agence auprès des différents acteurs impliqués et à lui faire perdre leur confiance, note le rapport. En outre, elle fait courir le risque d'une péremption des études préparatoires réalisées".

Vers une évolution des ressources de l'AAMP ?

(...)

Cliquer Ici pour télécharger le Rapport d'information sur  l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) et la politique de protection du milieu marin

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Retour sur les actualités de : Juillet /Août / Septembre 2014.

News de la pêche dans le monde (4) : Afrique, Asie, Amérique et Océanie

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News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

4e trimestre 2014 : Octobre / Novembre / Décembre 2014

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Le 28 octobre 2014

Deux mois d’embargo russe : le saumon norvégien se jouent des barrages !


L’interdiction sur l’import de denrées alimentaires en provenance des pays soutenant les sanctions contre la Russie a privé le commerce de détail de ses fournisseurs habituels et fiables, et les consommateurs de leurs produits préférés. Cependant, le saumon de Norvège est toujours présent sur les étals ; il se joue des barrages russes...

Pour l’année 2013, le volume total de la consommation de poisson en Russie s’élevait à 2,8 millions de tonnes, la part des produits importés en représentant plus d’un tiers. La Norvège occupait la première place parmi les importateurs, avec une part d’environ 40%. Selon le comité norvégien du poisson, au cours des années 2012-2013, la Russie figurait à la première place des pays-importateurs de poissons et de fruits de mer norvégiens. En 2013, les exportations de poissons norvégiens en direction de la Russie ont crû de 10%, pour atteindre 837,3 millions d’euros.

La Biélorussie joue un rôle significatif dans le remplacement des livraisons de poisson suspendues. Début septembre, le journal norvégien Dagens Naeringsliv a rapporté, citant des exportateurs, qu’après l’introduction de l’embargo par la Russie, la Norvège avait triplé ses exportations de saumon vers la Biélorussie, et quadruplé les volumes à destination de l’Estonie. L’embargo russe a causé bien moins de problèmes que prévu, expliquait notamment au journal un gros exportateur de poisson norvégien, le groupe Coast Seafood i Måløy : « Le saumon traité continue d’arriver en Russie : nous avons rétabli les livraisons pratiquement dans les mêmes volumes que précédemment. »

Les compagnies russes de traitement du poisson expliquent que le poisson norvégien n’entre pas en Russie directement : il est traité sur le territoire biélorusse, où il obtient un nouveau code douanier, ce qui lui permet de contourner l’embargo. « Nous avons conclu un accord avec une entreprise locale en Biélorussie, nous y avons livré notre équipement, lancé la production – et aujourd’hui, nous assurons les livraisons, déclarait en septembre à Vedomosti le directeur d’un gros fabricant russe de poisson préparé. En Biélorussie, le poisson est tranché en filets, les filets sont salés, emballés sous vide, puis conditionnés en paquets et envoyés en Russie », expliquait-il. Ce schéma coûte plus cher qu’une collaboration directe avec les Norvégiens, admettait toutefois le chef d’entreprise : « Avant l’embargo, nous étions à 280 roubles le morceau de 300 g de poisson à chair rose en paquet ; aujourd’hui, nous sommes montés à 305-310 roubles. »

Les choses sont plus compliquées avec le poisson frais – le saumon norvégien dominait dans les grosses chaînes de détail. « La production de Norvège se distinguait par sa très haute qualité à des prix accessibles », explique Mme Melechina, de chez Lenta. De fait, au cours des premiers temps après l’interdiction étatique, les chaînes ont « connu quelques difficultés avec les fournitures de poisson frais, et notamment ressenti un déficit clair de saumon et de truite », confie Mme Kournossova, de chez Auchan.

La représentante de Lenta explique que c’est à Mourmansk que le groupe a trouvé le premier équivalent correct. Fin août, la chaîne a pu organiser des livraisons de saumon surgelé depuis le Chili, mais aussi obtenir une déclaration de correspondance, lui permettant de dégeler le poisson directement dans ses magasins. Aujourd’hui, le détaillant importe de la truite de Turquie et d’Arménie et a organisé des livraisons de saumon réfrigéré depuis les îles Féroé. Si le poisson a majoritairement pu être remplacé, les coûts à l’import sont plus élevés avec ces pays que depuis la Norvège, reconnaît la représentante de Lenta. Les îles Féroé ont en partie comblé les volumes manquants, « mais à l’heure actuelle, ces livraisons demeurent instables », comme le précise la représentante d’Auchan.

Extrait de l'article de Julia Breen dans le Courrier de Russie : Deux mois d’embargo alimentaire : par quoi a-t-on remplacé les produits interdits ?

Une fois fileté et salé en Biélorussie, le saumon norvégien "franchit" l’embargo russe



L’embargo sur les saumons en provenance de Norvège n’a pas entraîné de pénurie de filets de saumon salé sur les étals des magasins russes. Les industriels russes (importateurs ndlr) du poisson expédient désormais le poisson frais en Biélorussie, où ce dernier est découpé et salé dans les usines locales avant de poursuivre sa route vers la Russie.

Extrait de l'article de Irina Javoronkova, RBC Daily (27 octobre, 2014) : Comment le saumon norvégien franchit le barrage des sanctions

La majorité des industriels russes du poisson coopèrent désormais avec des entreprises biélorusses : avant d’arriver sur les étals en Russie, le poisson en provenance de Norvège passe désormais par la Biélorussie : découpé et salé, il y subit une première transformation, a déclaré à RBC le directeur général adjoint du holding pétersbourgeois « ROK-1 », Alexandre Starobinsky. Le site de « ROK-1 » indique que la société produit annuellement plus de 60 000 tonnes de 400 produits différents, parmi lesquels des poissons fins, des bâtonnets de crabe et du caviar. « ROK-1 » procède de la même manière, a précisé M. Starobinsky, sans entrer dans les détails.

« Après l’entrée en vigueur des sanctions, nous avons traversé toute la Biélorussie pour voir s’il était possible d’acheter certaines usines locales de transformation de poisson, mais nous avons finalement décidé de simplement leur passer commande, car nous nous attendons à ce que les sanctions soient rapidement levées », raconte le directeur commercial de la société concurrente Baltiisky Bereg, Konstantin Petrov. Ce dernier n’a toutefois pas précisé le nom des entreprises biélorusses en question ni le volume des commandes passées auprès de ces dernières, invoquant le secret commercial. Baltiisky Bereg figure dans le top 5 des « entreprises fédérales de la filière », lit-on sur leur site internet. La société commercialise plus de 150 produits différents, notamment par le biais de ses entreprises implantées à Saint-Pétersbourg, ainsi que dans les régions de Leningrad et de Mourmansk.

Depuis le 7 août dernier, il est désormais impossible d’importer en Russie du poisson en provenance de Norvège : le pays importateur et le produit en question figurent sur la liste des contre-sanctions mises en place pour une durée d'un an par le premier ministre Dmitri Medvedev. Le poisson norvégien peut toutefois entrer en toute légalité sur le territoire de l’Union douanière via la Biélorussie et le Kazakhstan. Le réexporter tel quel en direction de la Russie est impossible, dans la mesure où la Norvège reste le pays d’origine du produit. Cependant, si le poisson fait l’objet d’une transformation (par exemple, en étant salé) et d’un conditionnement, il devient un produit biélorusse ou kazakh. Tous les obstacles à l’importation disparaissent alors.

Par exemple, après cette étape biélorusse, le code VED (nomenclature du commerce extérieur, la référence des douanes russes) du saumon norvégien change, passant de la référence 0302 (« saumon frais ») à la référence 0305 (« filet de saumon avec une teneur minimale en sel de 3,5% »).


Les Iles Féroé s'enrichissent... grâce à l'embargo russe sur l'agroalimentaire

Source : France Info En direct du monde par Alexis Morel - jeudi 23 octobre 2014

Tous les Européens ne sont pas forcément pénalisés par l'embargo russe sur l'agroalimentaire. Les 50.000 habitants des Iles Féroé, une petite province autonome du Danemark, s'en réjouissent ! En quelques semaines, une famille y est devenue milliardaire, grâce à l'exportation du saumon.

Conséquence de la crise ukrainienne, la Russie impose depuis plusieurs mois un embargo sur l'agroalimentaire à l'Union Européenne.  Mais une région échappe à cette sanction, les Iles Féroé, une province autonome du Danemark, perdue dans l'océan Atlantique. Comme elle ne fait pas partie de l'UE, elle a demandé à Moscou d'être exemptée de cette interdiction. Les entreprises locales peuvent donc continuer à commercer avec la Russie. En quelques mois, la famille Jacobsen qui produit du saumon, est devenue milliardaire. Les bénéfices de la société familiale dépassent ceux des producteurs norvégiens, les plus gros du monde.

Cette situation provoque des tensions entre le Danemark et les îles Féroé

Le Ministre danois des Affaires étrangères, Martin Lidegaard demande aux Féringiens de ne pas  profiter de la situation causée par la crise en Ukraine.Voici ce qu'il écrit dans un quotidien danois :

"J'ai l'impression que les îles Féroé sont pleinement conscients des attentes de l'Union Européenne. Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce qu'aucun ne profite des  pertes de marché des autres en raison des sanctions, et j'espère qu’ils trouveront le juste équilibre en la matière »

Alimentation : ces industriels qui surfent sur l’embargo russe

Source : Les Echos par Benjamin Quenelle / Correspondant à Moscou | Le 28 octobre 2014

Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient récompensés. - RIA Novosti / AFP

Les groupes européens produisant déjà sur place voient leurs ventes augmenter.

« Nous sommes les grands bénéficiaires de la crise ukrainienne ! » A Moscou, Maxim Basov se dit « un patron heureux ». Rusagro, son groupe russe spécialisé dans la production de sucre, d’huile végétale et de viande porcine, voit tous ses indicateurs évoluer à la hausse. « Grâce aux sanctions occidentales et à l’embargo alimentaire russe, nous allons accroître notre chiffre d’affaires de 20% en 2014 et doubler nos bénéfices par rapport à 2013 ! » L’an passé avait déjà été une année record, avec des revenus de 810 millions d’euros et un bénéfice de 70 millions d’euros.

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Dans le secteur agricole, Rusagro est loin d’être le seul bénéficiaire. L’embargo sur le poisson européen, notamment le saumon, a fait les affaires de la marque « Mer russe », la société nationale dont les ventes ont fortement augmenté. Une bonne affaire pour son propriétaire, Guennadi Timchenko qui, comme d’autres oligarques proches du Kremlin visés par les sanctions américaines, a depuis bénéficié par ricochet des effets de la crise ukrainienne...

Industriels de l’agroalimentaire comme vendeurs en magasins répètent du coup le même argument du Kremlin : cet embargo est une « chance » pour accélérer la substitution des importations par une production locale. Sans trop s’attarder sur le temps et le savoir-faire nécessaires pour mettre en place les bassins de pisciculture, les ateliers d’abattage, les usines de fromage ou les vergers industriels qui, vingt ans après la chute de l’URSS, sont toujours en nombre insuffisant. Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient eux déjà récompensés.

La Biélorussie et la Suisse tirent leur épingle du jeu

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Le 27 octobre 2014

Retour de pêche : la dorade au rendez-vous pour les professionnels de la mer !

4 tonnes de dorade ont été débarquées ce lundi matin au Port...



Le reportage, à Port Ouest, de Nadia Tayama et Daniel Fontaine...
   
Eric Hervagavult : Capitaine du " Saint-Dudy "
Nadine Le Goff : Responsable qualité
Ludovic Boyer : Responsable production "Réuni pêche"
Ludovic Courtois : Délégué général "ARIPA" (Association Réunionnaise de l'Interprofession Pêche et Aquaculture)

Source : Réunion 1ère

C'est de saison. Les poissons pélagiques fréquentent les eaux réunionnaises et les bateaux de pêchent multiplient les prises à l'instar du Saint-Dudy.

Ce lundi matin, pas moins de 4 tonnes de dorade ont ainsi été déchargées au Port. Le poisson a pris la direction de l'usine de traitement...à quelques 20 mètres environ des cales du bateaux. L'usine en attend 12 tonnes au cours de la semaine. Vidé, lavé, découpé en filet ou en darne, le poisson sera ensuite rapidement en cuisine des restaurants ou sur les étals des poissonniers de l'île.  Fraîcheur garantie !

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Le 25 Octobre 2014

En route vers le sixième congrès mondial des parcs !



L’UICN organise tous les dix ans depuis 1962 les Congrès mondiaux des parcs afin de faire un bilan du développement des aires protégées et de contribuer à définir leur agenda international pour la décennie à venir. La sixième édition du congrès se tiendra en novembre 2014. Le Comité français de l’UICN a lancé, au niveau national, un processus de préparation, avec ses membres et ses experts, pour valoriser l’expertise française.

Source : IUCN

Le sixième Congrès mondial des parcs de l’UICN se déroulera du 12 au 19 novembre 2014 à Sydney (Australie) et aura pour thème général « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration ». Il se déclinera en trois priorités stratégiques : (a) valoriser et conserver la nature (les parcs) ; (b) trouver des solutions « naturelles » face aux changements globaux (la planète), et (c) une gouvernance efficace et équitable des services rendus par la nature (nous).

Le principal enjeu consiste à valoriser la contribution des aires protégées pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la santé et le bien être des populations, la gouvernance des territoires et plus globalement pour répondre aux défis du développement. C’est également à cette occasion que sera lancée officiellement la liste verte des aires protégées.

Illustration extraite du dossier sur l'appel aux entreprises et aux sponsors : Sponsorship Opportunies

Ce congrès constitue une occasion majeure pour valoriser l’expertise française en matière de conservation de la biodiversité, présenter les savoir-faire et les bonnes pratiques de nos réseaux d’aires protégées, et influer sur les orientations de la politique mondiale des aires protégées. Le Comité français de l’UICN a donc souhaité mettre en place dans le cadre de sa Commission des aires protégées, en coordination avec le GIP Aten, une plateforme pour faciliter la coordination des initiatives françaises et valoriser l’ingénierie des réseaux de gestionnaires d’aires protégées. La participation est ouverte à l’ensemble des membres de l’UICN et de l’Aten (ONG, établissements publics, ministères), aux experts des commissions et des groupes de travail, et plus globalement aux acteurs impliqués dans la création et la gestion des aires protégées.

Appel aux entreprises et aux sponsors

Une vaste gamme de possibilités de parrainage a été mise au point pour garantir des résultats intéressants pour les entreprises et les sponsors. Des documents de référence et des informations supplémentaires peuvent être fournis pour mieux comprendre les possibilités d'harmonisation et de bénéfice mutuel avec les sponsors. Nous espérons que vous participerez activement au programme du Congrès mondial des parcs 2014.

Quel intérêt pour les entreprises?

Les investissements dans les aires protégées et les institutions peuvent être rentables et offrir des avantages économiques et sociaux multiples, aussi bien pour le secteur privé que public. En mettant en avant l’engagement avec des intérêts sectoriels, nous encouragerons la collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les populations autochtones, les communautés locales, les ONG, et les jeunes pour mettre en place une nouvelle approche avec des engagements concrets.

Le Congrès mondial des parcs 2014 représente pour le secteur privé une occasion unique de montrer à la communauté mondiale son engagement et sa responsabilité sociale et environnementale en matière de conservation et d'aires protégées.

Plus vous confirmerez tôt votre intérêt et votre soutien envers le Congrès, plus vous vous garantirez un niveau élevé de couverture médiatique. Une importante campagne de promotion, comprenant des publicités, des campagnes d’envois de mails directs, une diffusion ciblée et une couverture sur Internet, sera mise en place. Votre entreprise aura la possibilité d'être représentée en tant que sponsor principal du Congrès bien avant le début du Congrès. Extrait de la fiche : Le congrès mondial des parcs 2014

Pour plus d’informations sur le Congrès mondial des parcs et sa préparation en France :
• Site Internet officiel du Congrès mondial des Parcs
• Site Internet de la plateforme française

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Des avancées sur l'étude de l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine

La Convention sur la diversité biologique (CBD - Convention for biodiversity) a publié le 08/10/2014 son deuxième rapport sur l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine. Plusieurs membres de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire (AWI situé à Bremerhaven, Brême) ont participé à sa rédaction en précisant l'impact sur la biologie marine au niveau des zones polaires. Ils ont ainsi pu relever que la morue polaire, élément clé des écosystèmes arctiques, ne grandit plus aussi bien sous l'effet combiné du réchauffement des eaux et de son acidification.

Source :  BE Allemagne

Néanmoins toutes les espèces ne réagissent pas de la même façon : certains varechs profitent des concentrations plus élevés de dioxyde de carbone dans l'eau de mer pour croître davantage via la photosynthèse. D'autres, tels que les copépodes (petits crustacés de l'ordre de grandeur d'un centimètre), n'ont pas de réaction apparente à la baisse actuelle du pH marin. Le rapport met ainsi l'accent sur l'importance de considérer l'acidification des océans comme un phénomène complexe dont les ramifications et les impacts nécessitent des études séparées, selon les lieux et les espèces étudiés.

De nombreuses questions restent en suspens, en particulier sur les capacités d'adaptation des coraux ayant une importance cruciale au sein des écosystèmes marins, mais qui nourrissent de nombreuses populations humaines à travers le globe et les protègent des inondations. Les chercheurs de l'AWI travaillent actuellement à la compilation des données qui sont à leur disposition pour construire des modèles d'écosystèmes marins qui permettront d'établir des scénarios plus précis concernant les évolutions en cours. L'objectif à court terme est de sensibiliser davantage les instances politiques nationales et internationales pour que celles-ci inscrivent cette thématique à leur agenda. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a ainsi récemment intégré la problématique de l'acidification des océans à son cinquième rapport d'évaluation "Changement climatique 2014".

Sources :

- "An Updated Synthesis of the Impacts of Ocean Acidification on Marine Biodiversity", CBD Technical Series No. 75, 2014 - http://www.cbd.int/doc/publications/cbd-ts-75-en.pdf
- "Enorme Fortschritte in der Ozeanversauerungsforschung: Neuer Bericht fasst aktuellen Stand des Wissens zusammen", Brême, 08/10/2014 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WaBnV

Rédacteurs : Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

Accéder Ici aux rapports techniques de la convention sur la diversité biologique (CDB)

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Perspectives mondiales de la diversité biologique

Un rapport de l’ONU lance un appel pour une action globale audacieuse et accélérée pour répondre aux objectifs de la biodiversité d’ici à 2020

Le rapport présente les progrès et attire l’attention sur les implications d’un développement durable au cours du siècle


Cliquer Ici pour télécharger le rapport "Perspectives mondiales de la diversité biologique / Évaluation à mi-parcours des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020"

Source : CDB - PyeongChang / Montréal, le 6 Octobre 2014

Des mesures audacieuses et novatrices sont urgemment requises si les gouvernements veulent respecter le plan stratégique globalement adopté sur la biodiversité et ses objectifs d'Aichi en 2020, selon un rapport sur l’état de la biodiversité mondiale.

Lancé aujourd'hui un an avant l’état à mi-parcours du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la Décennie des Nations Unies sur la biodiversité, le quatrième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité montre qu’il y a eu des progrès significatifs pour répondre à certaines composantes de la majorité des objectifs d'Aichi. Cependant, dans la plupart des cas, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour que le Plan stratégique 2011-2020 reste sur la bonne voie.

Le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses 20 objectifs d’Aichi sur la biodiversité, ont été adopté par la communauté internationale en 2010 à Nagoya, au Japon et ont depuis été réaffirmés par l'Assemblée générale des Nations Unies et au sommet le Rio + 20 en 2012.

Répondre aux objectifs d'Aichi contribuerait de manière significative à élargir les priorités mondiales plus larges abordés par l’agenda de développement post-2015; à savoir, réduire la faim et la pauvreté, améliorer la santé humaine, et assurer un approvisionnement durable en énergie, nourriture et eau potable.

Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, en repensant nos habitudes de consommation et, en particulier, en procédant à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

Ban Ki-moon, Secrétaire général des NU , a souligné le lien entre la biodiversité et le développement durable: « Je prie instamment les États membres et les parties prenantes dans le monde à prendre en compte les conclusions du rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité dans leur planification, en reconnaissant que la biodiversité contribue à résoudre les défis du développement auxquels nous sommes confrontés et redoubler d'efforts pour atteindre nos objectifs communs, » a-t-il déclaré.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a déclaré : «La gestion responsable de la biodiversité de notre planète n’est pas seulement motivée par un sentiment commun de responsabilité envers les générations futures. Les facteurs incitant les décideurs politiques à sauvegarder la biodiversité sont de plus en plus de nature économiques. Sans une biodiversité en bonne santé, les moyens de subsistance, les services écosystémiques, les habitats et la sécurité alimentaire seront compromis ».

« Les mesures visant à réduire la perte de biodiversité appuieront inévitablement un large éventail d'avantages pour la société et jetteront les bases d’une transition socio-économique pour un modèle de développement plus durable et solidaire» a-t-il ajouté.

« La bonne nouvelle est que les Parties font des progrès et des engagements concrets pour mettre en oeuvre les objectifs d'Aichi sur la biodiversité.», a déclaré Braulio Ferreira de Souza Dias, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. « Toutefois, le rapport nous montre aussi que des efforts doivent être augmentés de manière significative pour la mise en oeuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité et l’atteinte des objectifs d'Aichi ».

Suite en téléchargement : CDB

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Le 24 Octobre 2014

Climat : l'UE signe un accord historique contre les gaz à effet de serre



Les pays membres de l'Union européenne se sont engagés à réduire de 40% ses gaz à effet de serre d'ici 2030

L'Union européenne a trouvé un accord historique ce vendredi sur son plan climat prévoyant une réduction d'au moins 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.


"Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde", a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

Outre la reduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

"L'Europe montre l'exemple"

Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'"interconnexions" entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

"C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015", a dit Herman Van Rompuy, assurant que cela créerait "des emplois durables" et de la "compétitivité".

"Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe", a-t-il rappelé.

"L'Europe montre l'exemple", s'est félicité le président français François Hollande. "S'il n'y a pas d'accord" entre Européens, "comment convaincre les Chinois ou les Américains ?", avait-il demandé à son arrivée au sommet.

>> Retrouvez ci-dessous la carte des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en tenant compte de la population "World of emissions, world of inequalities (iied / Oxfam)


Les écologistes déçus

Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. "Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre", a dénoncé Greenpeace.

Les objectifs "sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique", ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, "une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise."

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Conseil européen (23 et 24 octobre 2014)

Cliquer Ici pour télécharger "Conclusions sur le cadre d'action en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030"

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Paquet énergie-climat : les 28 chefs d’Etats de l’Union s’accordent sur des objectifs minimum



C’est tard dans la nuit de jeudi à vendredi, que les 28 chefs d’Etats réunis en Conseil européen se sont accordés sur le Paquet énergie-climat. Celui-ci doit fixer la feuille de route européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction de la dépendance énergétique de l’Union européenne à horizon 2030. L’accord, qui a fait l’objet d’intenses tractations, est considéré comme "ambitieux" et "juste" par le président du Conseil. "Insuffisant" et "décevant" par les associations environnementales.

Source : Novethic par Béatrice Héraud

C’est un paquet énergie climat amoindri qui est ressorti des négociations du conseil européen d’hier soir (23 octobre 2014).

Les chefs d’Etat et le président du Conseil, Herman Van Rompuy, présentent l’accord arraché dans la nuit comme la "politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde". C'est notamment la teneur du message posté par Herman Van Rompuy sur Twitter.

Pourtant, certains objectifs définis par les chefs d'Etat et de gouvernement ont subi un coup de rabot par rapport à l’ambition initiale et le projet de la commission sur lequel les négociations s’appuyaient. Ces objectifs sont au nombre de trois. Ils portent respectivement sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Trois objectifs

Deux d’entre eux, les -40% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et les +27% (au minimum) d’énergies renouvelables à la même échéance n’ont pas bougé par rapport au projet présenté par la Commission en janvier dernier. A l’époque, ils ne satisfaisaient pas les associations environnementales qui trouvaient les chiffres trop faibles et leur niveau de contrainte insuffisant.

C’est toujours le cas aujourd’hui, même si une avancée a tout de même été obtenue. Les émissions devront être réduites "d’au moins 40%", ce qui permet à l’Union de pouvoir arriver avec une ambition supérieure à la Conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en 2015 même si, à ce stade, une telle éventualité paraît peu plausible.


Deux blocs face à face

Le changement vient du dernier objectif, sur les économies d’énergie. Au départ il avait été laissé de côté et délégué à la révision de la directive sur l’efficacité énergétique. Mais depuis quelques mois, c’est le chiffre de -30% d’ici 2030 qui circulait. Celui-ci a finalement été réduit à "au moins -27%". Il s'agit d'un compromis, fruit des profondes divergences entre les pays: Angleterre, Pologne et pays de l’Est d’un côté, Allemagne, France, Danemark… de l’autre.

Ce chiffre de -27% n’est du reste qu’"indicatif, il "sera réexaminé d’ici à 2020, dans l’optique d’un objectif de 30% pour l’UE". Mais là encore, pour les associations environnementales le compte n’y est pas: cela "se traduira par un ralentissement des progrès dans ce domaine après 2020, par rapport aux tendances actuelles. En mettant un frein aux économies d’énergie, les gouvernements perdent une occasion unique d’améliorer la sécurité énergétique de l'Europe et de promouvoir des centaines de milliers de créations d’emplois", estime le Réseau Action Climat.

Même son de cloche du côté des Amis de la Terre: "L’objectif n'envoie en effet pas le signal requis pour mettre fin aux énergies fossiles et amorcer la transition énergétique européenne. C'est aussi irréaliste par rapport à l’objectif de réduction des émissions de l’Union européenne de 80 à 95% en 2050: en 2030, il ne restera plus que vingt ans à l'Europe pour réduire de 55% ses émissions."

Trois principes

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Le 23 Octobre 2014

Sommet européen des 23 et 24 octobre : « énergie - climat, l’Europe doit trouver un accord »



Réunis à Bruxelles, les 28 Etats membres doivent trouver un accord pour définir la politique énergétique et climatique de l’Europe jusqu’en 2030.

Source : Ministère de l'écologie

Le cadre énergie-climat 2030 en discussion comporte trois objectifs :
  • Réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre (GES) de l’Union européenne par rapport à 1990
  • Porter à 27% la part des énergies renouvelables (ENR) dans la consommation
  • Améliorer de 30% l’efficacité énergétique

Interrogée hier à l’Assemblée nationale sur ce sommet, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».

La ministre a également rappelé que la France soutenait le cadre proposé par la Commission européenne. "L’accord n’est pas gagné, parce que beaucoup de pays ont des difficultés énergétiques, certains ont même rouvert des mines de charbon, d’autres ont des difficultés pour investir dans le renouvelable". Mais je pense que les chefs d’Etat et de gouvernement vont faire preuve de responsabilité car l’Europe a un message aussi de civilisation à donner au reste du monde".

Ce nouveau cadre énergie-climat projette à l’horizon 2030 les engagements pris par l’Union européenne avec le précédent paquet en vigueur jusqu’en 2020 (les3 x 20 % : -20 % de GES, 20% d’ENR, 20% d’efficacité énergétique). Il renforce à la fois sa lutte contre le dérèglement climatique, sa sécurité énergétique et sa compétitivité. La maîtrise de nos consommations énergétiques, et le développement d’énergies renouvelables, non émettrices de CO2 et produites localement, sont des paramètres indispensables pour réduire la dépendance énergétique de l’UE et garantir sa sécurité énergétique. Ce nouveau cadre européen devra également favoriser le développement de projets énergétiques porteurs d’innovation, de croissance économique et d’emplois.

Ces objectifs devront placer l’Europe à la pointe de la transition énergétique mondiale. Ce nouveau cadre constituera l’engagement de l’UE dans les négociations internationales notamment pour la COP21 qui se tiendra à Paris en 2015.

Ségolène Royal a expliqué que "le reste du monde regarde, pour savoir si l’Europe aura la force, l’intelligence, la sagesse de se mettre d’accord sur des objectifs communs". "De l’accord qui sortira demain dépendra le dégagement d’un nouveau souffle pour obtenir à Paris des engagements concrets et opérationnels"

Grâce au projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, la France est l’un des Etats membres de l’Union européenne les plus engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique. Il traduit l’ambition française dans le cadre des négociations internationales.
Les objectifs fixés par le projet loi « transition énergétique »
- Réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 et division par quatre en 2050, par rapport à 1990.
- Objectif de porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de notre consommation énergétique finale en 2030.
- Réduction de moitié de la consommation d’énergie à l’horizon 2050 par rapport à 2012. Objectif intermédiaire de diminution de notre consommation d’énergie de – 20 % en 2030
- Diversifier la production d’électricité et baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.

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Octobre 2014

Filière forêt-bois : Séquestration ou substitution ?

La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française

Sylvain Caurla et Philippe Delacote

Chaire Economie du Climat

Substitution et séquestration, les deux leviers physiques d’atténuation des GES dans la filière forêt-bois


La séquestration : la gestion des surfaces forestières influence la quantité de carbone séquestré dans la biomasse forestière. Densification des forêts, afforestation, reforestation et diminution de la déforestation permettent d’augmenter la séquestration nette de carbone dans les écosystèmes forestiers. En outre, la séquestration du carbone dans les produits bois à longue durée de vie, les charpentes par exemple, retarde le retour du carbone dans l’atmosphère (levier séquestration sur l’illustration).

La substitution : les émissions liées à la consommation de produits bois sont généralement plus faibles que celles entraînées par la consommation de produits non-bois substituts. La consommation de produits bois-énergie (en substitution aux énergies fossiles) et la consommation de certains produits bois (en substitution aux produits issus d’autres filières pour la construction, l’isolation, l’emballage ou le mobilier) permettent par conséquent de réduire les émissions d’origine fossile (levier substitution sur l’illustration)

Dans le cadre des politiques visant à atténuer les émissions de gaz à effets de serre, la France s’appuie aujourd’hui largement sur la substitution énergétique. Cela se traduit par la mise en place de plans d’aide à la mobilisation de bois-énergie ou à la production de chaleur issue de biomasse.

En revanche, l’action de l’Etat ne repose pas, à ce jour, sur des mesures privilégiant la séquestration du carbone en forêt du fait de la prise en compte très partielle de la séquestration in situ dans les politiques climatiques internationales découlant du Protocole de Kyoto. Des chercheurs du laboratoire d’économie forestière de Nancy ont développé le French Forest Sector Model (FFSM), un modèle bioéconomique de la filière forêt-bois française, utilisé pour des simulations de politiques climatiques et l’analyse de leurs impacts.

Les premiers résultats du modèle FFSM montrent que :
  • Une politique ambitieuse de substitution peut être à l’origine de tensions sur la ressource et sur les marchés du bois d’industrie.
  • Une politique de séquestration présente un meilleur bilan carbone à l’horizon 2020 qu’une politique de substitution.
  • La mise en place d’une taxe carbone généralisée aurait un effet globalement positif sur la filière forêt-bois française.

Cliquer Ici pour télécharger "La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française"

Pour plus d'informations : Chaire Economie du Climat 

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Les instruments économiques et la conférence Paris-Climat 2015 : Le catalyseur de la tarification du carbone

Contexte

Les négociations sur le changement climatique ont démarré en 1992, et sont marquées par une conférence internationale annuelle appelée Conférence des Parties, ou COP.

La COP 19 a eu lieu à Varsovie fin novembre 2013, tandis que le Pérou se charge de la 20ième conférence, à Lima, en décembre 2014.

Paris organisera la 21ième conférence, au Bourget, début décembre 2015.

Le catalyseur de la tarification du carbone

Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Raphael Trotignon, Boris Solier, Bénédicte Meurisse, Simon Quemin

Source : Chaire Economie du Climat

Comme l’a montré l’action collective pour la protection de la couche d’ozone dans le cadre du protocole de Montréal, la réussite d’un accord multilatéral repose sur trois piliers : un engagement politique fort, un dispositif de suivi indépendant et rigoureux, des instruments économiques qui envoient les bonnes incitations. Pour être un réel succès, la conférence Paris climat de 2015 devra réaliser des avancées sur chacun de ces trois piliers. La Chaire Economie du Climat a concentré ses moyens de recherche sur le pilier des instruments économiques.
  • Le cinquième rapport du GIEC indique sans équivoque que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre doivent participer dès 2020 à l’effort global de réduction d’émission pour limiter les risques d’un réchauffement moyen de plus de 2° C.
  • Pour infléchir drastiquement les trajectoires d’émission, une tarification mondiale du carbone doit rapidement être mise en place, afin de pousser les gouvernements à jouer un jeu coopératif et inciter les acteurs économiques à réduire leurs émissions au plus faible coût.
  • Pour inciter les gouvernements à rejoindre un accord universel, une tarification du carbone de type bonus-malus, calculée sur la référence des émissions moyennes par tête, pourrait être introduite à un taux de 7-9 dollars par tonne de CO2 eq dès 2020.
  • Pour introduire un prix international du carbone dans l’économie, la voie la plus réaliste consiste à poser les bases, entre 2015 et 2020, d’un marché transcontinental du carbone, à partir des prototypes développés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
  • La mise en place de la double tarification du carbone s’inscrirait dans la cadre du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » qui vise à concilier l’action commune face au changement climatique et la priorité de l’accès au développement.
 
Chaire Economie du Climat - Palais Brongniart, 4e étage — 28 Place de la Bourse, 75002 Paris, France
Tel. : +33 (0)1 73 01 93 42 - Fax : +33 (0)1 73 0193 28

Cliquer Ici pour accéder aux publication de la Chaire Economie du Climat


Des experts proposent un marché transnational du carbone pour résoudre le défi climatique

La Chaire Économie du Climat propose que les pays dont les émissions par habitant excèdent la moyenne mondiale règlent la note de leur surplus aux pays les plus sobres. Un projet simple, mais ambitieux.

Source : Euractiv

« Quand on parle de Paris Climat 2015, tout le monde dit qu’il faut un accord crédible et ambitieux…certes, mais que mettre à l’intérieur ? »

C’est partant de ce constat que la Chaire Économie du Climat, qui fait partie de l'Université Paris Dauphine, a décidé de mettre une proposition concrète sur la table : celle d’un système de bonus-malus international sur le carbone. L’idée étant de faire payer aux pays les plus émetteurs de carbone une taxe sur leur « trop-plein », c’est-à-dire sur le C02 émis en surplus de la moyenne mondiale. Chaque habitant de la planète émet aujourd’hui en moyenne 6,3 tonnes de Co2 par habitant et par an, mais ce chiffre cache de fortes disparités : 0,8 tonnes pour un Bangladais, mais 21 tonnes pour un Américain.

Responsabilité commune mais différenciée

« Il faut reconsidérer le principe de responsabilité commune mais différenciée sur le climat, sur lequel le protocole de Kyoto a été construit. C’est ce principe qui a pourri les négociations en induisant une interprétation binaire » assure Christian de Perthuis, président du conseil scientifique de la Chaire.

Dans le cadre du protocole de Kyoto, certains pays considérés comme les pollueurs historiques ont été classés dans l’Annexe I, comme l’Europe, les États-Unis et le Japon, alors que l’Annexe II accueillait les émergents et les pays en développement. Cette distinction manichéenne a eu des effets pervers : les responsables des émissions passées ont été montrés du doigt, sans que les transferts Nord–Sud de 100 milliards d’euros évoqués à Copenhague ne se concrétisent. Et entre temps, le paysage s’est complexifié  : la Chine émet aujourd’hui quasiment autant de CO2 par habitant que l’Europe par exemple.

Sauver le marché du carbone européen

Pour le marché du carbone européen, actuellement en déshérence, ce système pourrait représenter une porte de sortie.

Suite : Euractiv 

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Le 21 Octobre 2014

La saison du maquereau aux Seychelles, à toutes les sauces


Parmi les nombreuses espèces de poissons dans les eaux des Seychelles, le maquereau reste le poisson chéri de tous les Seychellois. Le maquereau commun est le plus apprécié de tous.

Source : Seychelles News Agency par Joe Samy

Le « makro dou » comme il est appelé aux Seychelles est un plat emblématique. C’est une délicatesse, certes, que l'on peut préparer partout ; près de la plage ; dans les foires ainsi que dans les banquets des grands établissements touristiques.


On le consomme presque toute au long de l’année, mais en ce mois d’octobre, elle est en abondance au marché de Victoria, la capitale des Seychelles. C’est cette abondance qui rend un peu trop familier ce poisson dont on sous-estime les valeurs nutritives pour notre santé.

Au marché de Victoria, Walter, pécheur de maquereau pendant plus de 30 ans, nous raconte, « Makro inn tonbe menm sa mwan… et sak lannen i diferan ». Il veut dire que le maquereau est en abondance ce mois-ci, et que chaque année, cela change.

À l'époque des quantités de maquereau s’échouaient  sur les plages notamment à Beau vallon dans le nord de l’île de Mahé. C’est le lieu le plus associé à la pêche du maquereau.

François est pécheur à Beau Vallon depuis tout jeune. Aujourd’hui, il a 60 ans et il se rappelle.  «… des centaines de maquereaux s’échouaient sur les plages dans mon jeune temps … on ne savait pas quoi en faire … parfois on les enterrait dans le sable… on les vendait, je crois vingt-cinq sous la douzaine … et aujourd’hui aux marché il faut avoir parfois 50 roupies pour une dizaine de maquereaux qui vient juste d’être pris … passer quelques heures les gens n’achètent plus car le Seychellois aime son maquereau qui vient juste d’être péché ».

Le maquereau que l'on trouve en vente à côté de la route près  des plages  nous apporte pleins de bienfaits nutritifs et guérissants !

Martha, la coureuse de marathon nous précise, « … le maquereau est bon pour le cœur, il régularise le rythme cardiaque tout en nettoyant les artères ... et pour son action calmante sur le système nerveux et le cerveau … la graisse du maquereau contient d’abord l’Omega 3 ainsi que la vitamine A (antioxydant) et les vitamines B, B2, B3, B5, B6, B12… »

Sur ce, Martha est repartie souriante et en courant sur la plage. Sans hésitation après les paroles de Martha, j’ai acheté quelques maquereaux tout près de la plage.

Maintenant comment les préparer ? En bouillon avec du lait de coco, du safran, et des piments verts, ou simplement grillés au charbon, parfumé du jus de quelques bigarades avec la mélodie de « Tou le zour dan lari bazar » trottant dans ma tête… Quelle bonne idée ?  

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Le 20 Octobre 2014

National Geographic et la FAO ensemble pour sensibiliser aux problèmes de la faim et de la nutrition

Capture d'écran du site National geographic : The Future of Food : How to feed our growing planet

Un accord vient d’officialiser leur collaboration sur les questions d’alimentation

Source : FAO - 17 octobre 2014, Rome

La National Geographic Society et la FAO ont convenu aujourd'hui de travailler de concert pour diffuser des informations destinées à sensibiliser le public aux problèmes de la faim et de la nutrition.

En particulier, lors de la couverture de questions relatives à l'alimentation et à l'agriculture, National Geographic puisera dans les statistiques, données et tendances émises par FAOStat, le service des statistiques de la FAO.



Prenant la parole lors de signature de l'accord, M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a noté que National Geographic et la FAO "partagent l'avis selon lequel l'accès le plus large possible à des informations fiables est un outil essentiel dans la lutte en faveur des droits de l'homme et, plus particulièrement, le droit à l'alimentation".

De son côté, Chris Johns, Directeur des rédactions de National Geographic, a déclaré: "Les reportages de National Geographic sur l'alimentation profitent énormément de notre partenariat avec la FAO et nous sommes si heureux de formaliser ainsi une relation à long terme."

Ce partenariat FAO-National Geographic prévoit la coopération, le dialogue régulier, l'accès à l'expertise de la FAO, l'échange de connaissances, le partage de contenu, la promotion croisée, des activités conjointes et la participation à des événements et sur les plateformes de publication.

Dans l'édition de mai 2014 du magazine d'articles de fond de National Geographic, qui paraît tous les huit mois, la série the The Future of Food incluait des statistiques sur l'alimentation et l'agriculture et des tendances sur des sujets tels que l'alimentation des mégapoles dans un monde à la démographie changeante, la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires et des questions ayant trait à la foresterie. A signaler que la FAO fournit aussi du matériel d'information aux articles et graphiques du site internet NatGeoFood.com



Exposition de photos

Par ailleurs, la FAO et National Geographic ont inauguré aujourd'hui, au siège de la FAO, à Rome, une exposition de photos itinérante documentant la série The Future of Food.

Une version élargie de l'exposition (projet impliquant la FAO et National Geographic Italia, chapitre italien de la National Geographic Society) s'ouvrira le 13 novembre 2014 au Palais des expositions de Rome.

Elle coïncidera avec la Deuxième Conférence internationalesur la nutrition (CIN2), réunion intergouvernementale de haut niveau (19-21 novembre 2014) organisée conjointement par la FAO et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La FAO et National Geographic envisagent de collaborer sur bon nombre d'initiatives, notamment la Journée mondiale des sols le 5 décembre au cours de laquelle interviendra le lancement de l'Année internationale des sols 2015.

National Geographic publie une application gratuite pour l'iPad (app), qui comprend tous les articles et reportages du magazine sur l'alimentation, tandis qu'une courte vidéo en anglais intitulée Food by the Numbers (l'alimentation en chiffres) et un régime alimentaire interactif valable dans toutes les régions du monde seront publiés en ligne à l'adresse natgeofood.com

Remarque : La Fao et le National Geographic n'excluent pas les OGM        


« Les OGM, donc les AGM, sont perçus comme des monstruosités scientifiques en Europe, constate Devin Bartley, superviseur des ressources halieutiques pour la FAO. Les comités de réflexions craignent de retrouver par mégarde un saumon transgénique destiné aux Américains dans leurs assiettes, alors comment imaginer qu’ils approuvent une telle production pour leurs citoyens ? Le problème, c’est qu’il faudra bien trouver un moyen de satisfaire la demande mondiale lorsque nous serons 9 milliards d’habitants, d’ici 2050. Nos ressources naturelles ne suffiront pas ! » 


Pour aller plus loin :

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Le 17 Octobre 2014

Vers des ressources thonières durables en Somalie

La FAO et ses partenaires appuient un nouveau membre de la CTOI (Commission des Thons de l'Océan Indien)

Les membres de la CTOI sont l'Australie, le Belize, la République de la Chine populaire, les Comores, l'Erythrée, l’Union européenne, la France, la Guinée, l’Inde, l’Indonésie, la République islamique d'Iran, le Japon, le Kenya, la Corée, Madagascar, la Malaisie, les Maldives, Maurice, le Mozambique, le Sultanat d'Oman, le Pakistan, les Philippines, les Seychelles, le Sierra Leone, le Sri Lanka, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, la Thaïlande, le Royaume-Uni, le Vanuatu et le Yémen ; son Secrétariat siège à Victoria Mahé, aux Seychelles.

La Somalie est devenue le dernier pays à joindre la Commission des Thons de l'Océan Indien (CTOI), une organisation intergouvernementale de gestion de la pêche mandatée pour gérer les thons et les thonidés de l'Océan Indien et des impacts associés à son écosystème.

Source : FAO - 11 août 2014, Mogadiscio - Victoria Mahé –
La Corne de l'Afrique, avec une des plus longues bandes côtières, rejoint la CTOI avec plus de 30 pays afin de promouvoir la coopération entre les pays membres en vue d'assurer, par une gestion appropriée, l'utilisation de la conservation et optimale des stocks couverts par l'organisation et l'encouragement durable au développement de la pêche sur la base de ces stocks.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a facilité l'adhésion de la Somalie au sein de la CTOI, grâce à son mandat de développer et de protéger les ressources halieutiques de la planète. Le  Directeur général-Adjoint de la FAO pour l'Afrique, M. Bukar Tijani a salué cette décision comme étant une étape importante dans ce processus.

«L’admission de la Somalie au sein de la CTOI constitue une étape majeure pour assurer la pérennité des espèces de thons dans l'Océan Indien, mais représente aussi une mesure audacieuse pour éliminer complètement les actions de piraterie qui sévissent dans cette partie des océans depuis 2009 », a déclaré M. Bukar.

Rejoindre la CTOI a été une étape importante pour la Somalie qui, entre autres, permettra à ce pays de bénéficier des flottes étrangères de pêche opérant sous licence dans sa zone économique exclusive, de développer sa propre flotte de pêche dans l'avenir et de contribuer à la durabilité des ressources en thons. En outre, la CTOI est en train de développer un quota dans le cadre des critères d'attribution, et le fait de devenir un membre permettra à la Somalie d’être incluse dans les futures discussions sur cette question importante.

« C'est aussi une occasion spéciale pour nous tous, étant donné que la CTOI, fête ses 18 ans cette année depuis l'entrée en vigueur de l'accord d’entrée d'un nouveau membre en mai dernier : la République fédérale de la Somalie. Nous sommes reconnaissants envers la FAO et les Seychelles pour leur rôle dans ce développement très positif", a déclaré le Secrétaire Exécutif de la Commission des Thons l'Océan Indien, M. Rondolph Payet.

Des engagements

Au cours d'une récente session, la Commission des Thons l'Océan Indien "CTOI" a discuté de ces questions pertinentes, y compris la piraterie au large des côtes somaliennes. Malgré une baisse des attaques de pirates en 2012, les navires de commerce et de pêche dans l'Océan Indien occidental restent sous une menace réelle. La CTOI continue d'être profondément préoccupée par les actes de piraterie, la marine marchande et de la pêche légitime dans la partie ouest de la zone de compétence soumis aux lois et réglementations internationales et où leurs activités sont surveillées par des membres de la CTOI, conformément aux mesures de gestion.

La Somalie doit poursuivre en tant que membre actif de la CTOI et participera aux réunions programmées, aux sessions de formation et aux Ateliers proposés par la Commission, et fournira régulièrement des rapports détaillés des activités nationales liées à la pêche aux thons dans l'Océan Indien. Le respect des mesures de conservation et de gestion existantes est également une condition importante de l'adhésion, et est évalué chaque année. Des activités sont actuellement réalisées par la FAO en Somalie, et d'autres partenaires, pour permettre à la Somalie de renforcer ses capacités dans ce sens.

Dans le but de développer la pêche somalienne, la FAO s'emploie également à renforcer les capacités de pêche somaliennes à travers la formation des pêcheurs et des institutions, et à la distribution de matériels ainsi qu’au plaidoyer.

La Commission a reconnu les graves conséquences des actes de piraterie sur les navires humanitaires, commerciaux et de pêche au large des côtes de la Somalie et a noté que la portée des attaques se prolongeait vers la quasi-totalité de l'Océan Indien occidental, notamment vers le Kenya et les Seychelles, avec des attaques signalées dans leur ZEE respective.

La CTOI a le mandat de gérer les thons et les thonidés de l'Océan Indien et des impacts associés à son écosystème. Elle s’assure du respect des mesures de gestion obligatoires par ses membres.

A l'occasion de la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui aura lieu en septembre 2014 à Apia, Samoa, la FAO renouvellera son appel aux partenaires pour poursuivre et s'engager à surveiller l'exploitation durable des ressources marines vivantes, la protection des moyens de subsistance des acteurs impliqués dans le secteur de la pêche, et la sauvegarde de la sécurité alimentaire à travers la fourniture de poissons et des sous-produits de la pêche pour les générations actuelles et futures.

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16 octobre : journée mondiale de l’alimentation


En 2014, la Journée mondiale de l’alimentation aura pour thème l’agriculture familiale

Le thème de la Journée internationale de l’alimentation 2014, «Nourrir le monde, préserver la planète», a été choisi pour accroître la visibilité de l’agriculture familiale et des petits exploitants. Il appelle l’attention mondiale sur le rôle crucial que joue l’agriculture familiale dans de nombreux domaines: lutte contre la faim et la pauvreté, renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, amélioration des moyens d’existence, gestion des ressources naturelles, protection de l’environnement et réalisation du développement durable, notamment dans les zones rurales.

L’Assemblée générale des Nations Unies a fait de 2014 l’Année internationale de l’agriculture familiale, soulignant par-là que la communauté internationale reconnaît l’importante contribution des petits exploitants à la sécurité alimentaire mondiale. Pour plus d'information sur FAO

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Le 15 Octobre 2014

Aborder le problème de l’offre d’aliments pour poissons

FAO (octobre 2014) : La production de poisson est également à la hausse, tirée en grande partie par l'aquaculture alors que l'impact du phénomène El Niño fut moins fort qu'annoncé. Extrait : Bonnes récoltes et stocks abondants continuent à favoriser la baisse des prix alimentaires

Production de farine et d'huile de poisson. Illustration tirée : Food Outlook - October 2014

Le dernier rapport Globefish sur la farine de poisson et l’huile de poisson souligne qu’une demande croissante des secteurs utilisant une alimentation d’origine animale (aquaculture/agriculture) a maintenu la pression sur les prix de la farine de poisson et de l’huile de poisson. Les déclins de la production mondiale, dus aux restrictions de pêche et aux mauvaises conditions climatiques, ont fait grimper les prix à des niveaux record en 2013. Pour réduire leur dépendance à l’égard des captures de poisson sauvage, les producteurs de farine de poisson remplacent de plus en plus le poisson par une matière première végétale, en particulier le soja. Toutefois, la durabilité de la production de soja (en raison des organismes génétiquement modifiés/OGM et des problèmes de déforestation) et la concurrence pour la consommation humaine soulèvent quelques problèmes.

Source : Agritrade

Une autre piste est également envisagée dans l’aquaculture africaine. Une étude récente a examiné le cas de la production de tilapia d’élevage en Afrique, où la demande est élevée mais la production locale insuffisante. L’étude souligne que l’élevage intensif de tilapia augmente en Afrique subsaharienne, au Ghana en particulier, où les bassins d’élevage industriel de tilapia à grande échelle se développent pour satisfaire à une demande locale croissante. Dans des pays tels que le Zimbabwe, la Zambie et l’Ouganda, « la production commerciale de tilapia commence à avoir un impact sur les marchés locaux et régionaux ».

Bien que les petits agriculteurs continuent d’utiliser une alimentation animale artisanale produite à partir de divers déchets et sous-produits, ces élevages intensifs de tilapia dépendent de l’alimentation commerciale importée, principalement basée sur la farine de poisson. Compte tenu de la hausse des prix de la farine de poisson, la demande en alimentation animale alternative locale de qualité ne cesse d’augmenter. La production locale et durable d’insectes est une possibilité dans la région, compte tenu des conditions environnementales favorables, les larves de mouche ayant été identifiées comme une source durable et précieuse de protéines pour les systèmes de production d’élevage, y compris le poisson. La production de larves de mouche peut se faire à faible coût à partir de diverses sources de déchets organiques (fumier, fruits ou légumes en décomposition, déchets d’abattoir, etc.) et peut être incorporée dans l’alimentation pour poissons en tant que principale source de protéine animale pour l’alimentation du tilapia. Des essais seront réalisés en 2014 et 2015 au Ghana.

Pour plus d'informations : Agritrade

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Le 14 Octobre 2014

Afrique du Sud


Une solution à 150 euros qui réduit de 99% la mort des albatros dans les filets des chalutiers

La pêche au chalut en haute mer a été identifiée comme une cause majeure de la mort des oiseaux de mers. Attirés par milliers par les déchets de poissons évacués des navires, ils sont pris au piège dans les câbles épais qui maintiennent les filets du chalutier en place, puis entraînés sous l'eau avant de couler. Chaque année, environ 9.000 oiseaux de mers - dont 75% d'albatros - seraient tués par les chalutiers sud-africains.

Source : BE Afrique du Sud

Une petite révolution écologique pourrait limiter drastiquement ce phénomène : selon une étude du groupe de conservation des oiseaux BirdLife South Africa, une innovation ultra-simple et économique permet de réduire de 95% la mortalité des oiseaux, et jusqu'à 99% chez la population d'albatros. Les résultats, basés sur des données collectées depuis 5 ans par le groupe de conservation et les entreprises de la pêche, ont été publiés en mai dernier dans la revue internationale Animal Conservation.

Lignes de dissuasion de BirdLife South Africa 
Crédits : Albatross Task Force, BirdLife South Africa - Droits d'images de Bronwyn Maree

La technique consiste à fixer une corde de 30m de long à l'arrière du navire, à laquelle sont attachées de 5 à 10 banderoles de matériau coloré et léger, placées à 2m d'intervalle. En flottant sous le vent, les banderoles distraient et effraient les oiseaux, les maintenant éloignés des câbles mortels.

Recommandées par BirdLife dès 2004, ces "lignes de dissuasion", conçues à travers un projet collaboratif impliquant l'OVAPD (Ocean View Association for Persons with Disabilities), ont été largement adoptées par la communauté des industriels de la pêche. Bénéficiant du soutien financier de Total South Africa, elles leurs sont vendues à moins de 150 euros, un prix dérisoire au vu de leur impact spectaculaire sur la préservation de la faune avicole.

Cette success story dans le domaine de la conservation de la biodiversité est un exemple de collaboration réussie entre industrie, gouvernement et ONG. L'innovation pourrait sauver une espèce subissant une pression anthropique extrême, 15 des 22 espèces mondiales d'albatros étant actuellement menacées d'extinction.



Pour en savoir plus, contacts :


Bretagne


Fondation Total. Neuf projets soutenus en Bretagne depuis 2006

Elle vient d'aider à la restauration du Pont de Saint-Cado dans le Morbihan. La Fondation Total soutient  les travaux de restauration, le plus souvent avec une approche d'insertion sociale. Entretien avec Catherine Ferrant, déléguée générale de la fondation Total.

Source : Ouest France  par Virginie Jamin.

La fondation Total va verser 90 000 € pour la restauration du pont de Saint-Cado. Quels éléments ont emporté votre décision ?

Outre le cachet architectural de ce pont qui participe pleinement à l'identité de ce village et à son attrait touristique, nous avons beaucoup apprécié la mobilisation de la population locale et toute l'énergie mise en oeuvre pour financer sa restauration. Cela nous a rendu le projet d'autant plus sympathique.

Quels autres projets avez-vous soutenu en Bretagne avec la Fondation du patrimoine ?

(...)

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Le 13 Octobre 2014

Les océans, plus grand écosystème de la planète, vont de plus en plus mal

« Les systèmes océaniques courent à leur perte. L’anarchie règne sur les flots. » C’est le constat de la Commission mondiale sur les Océans. Qui a présenté un plan d’action de la dernière chance.

Source : Reporterre par Thierry Jaccaud (L’Ecologiste)

En 1950, Rachel Carson devient célèbre en publiant son best-seller Cette mer qui nous entoure qui se vendit à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis et fut traduit dans une trentaine de langues (1). Il s’agissait pour la biologiste marine, dont on retient aujourd’hui surtout l’ouvrage Printemps silencieux (1962) dénonçant les pesticides, de présenter au grand public l’état des connaissances sur les merveilles de l’océan.


En 1950 donc, nulle trace dans son livre de l’impact de l’homme sur les océans : leur exploitation industrielle commençait à peine. Certes, les baleines franches européennes n’étaient plus qu’un souvenir et les baleines grises disparaissaient des côtes pacifiques. La pression de la chasse avait également déjà causé la disparition de l’énorme rhytine de Steller ou du grand pingouin. Mais pour l’essentiel, l’océan paraissait alors encore à la fois inconnu et inexploité.

« Aujourd’hui », nous dit le rapport de la Commission mondiale sur les Océans (2), « il n’existe pratiquement plus aucun endroit que les navires de pêche industrielle ne puissent atteindre, les forages pétroliers et gaziers offshore se font toujours plus loin et plus profond chaque année et l’extraction de ressources minérales des fonds marins est en passe de devenir réalité. » La Commission était co-présidée par José Maria Figueres (ancien président du Costa Rica), Manuel Trevor (ministre d’Afrique du Sud) et David Miliband (ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni).

L’état des lieux

- Interdire la pêche industrielle en haute mer augmenterait d’un tiers les prises de poisson. -

Supprimer la pêche illégale

La Commission propose la suppression de la pêche illégale, tolérée aujourd’hui, alors qu’elle représente 18 % des prises mondiales.

Supprimer les subventions à la pêche hauturière

La Commission propose aussi de supprimer en cinq ans les trente milliards de dollars de subventions gouvernementales annuelles à la pêche en haute mer, pêche pratiquée par seulement dix pays. Sans ces subventions dit la Commission, la pêche en haute mer ne serait pas rentable !

Supprimer la pêche industrielle en haute mer

La dernière proposition de la Commission est la plus spectaculaire : interdire purement et simplement la pêche industrielle en haute mer.

Pour la Commission, qui va sur ce point plus loin que beaucoup d’ONG, les prises en haute mer représentent seulement 10 millions de tonnes sur un tonnage total de 70 millions et seulement 1 % des bateaux de pêche soit 43 000 sur un total de 4,3 millions de bateaux.

....

Mais la protection de la haute mer permettrait aux populations de poissons d’augmenter de 150 %, ce qui permettrait aux pêcheurs eux-mêmes d’augmenter de 30 % leurs prises et de doubler ainsi leurs bénéfices !
L’ONU saisi à l’automne 2014

Un groupe de travail ouvert de trente membres de l’Assemblée générale de l’ONU prépare une proposition pour faire de ce programme un programme de l’ONU. Cette proposition sera présentée à l’Assemblée générale à l’automne 2014... Affaire à suivre.

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10 Octobre 2014

Une fédération des pêcheurs côtiers pour préserver le thon de l’océan Indien

Le comité des pêches de La Réunion lance l’idée d’une Fédération de la pêche artisanale des pays de l’océan Indien pour préserver la pêche côtière, en particulier celle du thon.

En images avec Jean-Marc Seguin



En interview

    Jean-Christophe Maunier, poissonnier
    Jean-Louis Baroche, pêcheur professionnel
    Alain Hoarau, pêcheur professionnel
    Yannick Lauri  (par téléphone) directeur SAPMER - Maurice
    Jérôme Bourjea, cadre de recherche IFREMER Réunion
    Jean-René Enilorac, président comité des pêches de la Réunion


Chaque année, 800 000 tonnes de thon sont prélevées dans l’océan Indien. La grande majorité des prises est faite par des navires de pêche industrielle.

Source : Reunion 1ere  par Gilbert Hoair

Le thon sera t'il plus rare à terme à cause de  cette activité à grande échelle ?

Les scientifiques de l’Ifremer, qui font un rapport annuel à la Commission thonière de l'océan Indien, assurent que les stocks de thon ne sont pas menacés dans la zone, même si une sur-pêche peut être une cause momentanée de rareté de ce poisson.

Moins de thon le long des côtes

Le sentiment des pêcheurs côtiers est différent. Ils affirment faire de moins en moins de prises. Ils rencontrent moins de thons qu’avant lors de leurs sorties. Pour eux, il ne fait aucun doute que le thon est plus rare et ils pointent du doigt, la pêche industrielle à grande échelle qui s’est développée dans le nord de l’océan Indien.
Mais pour lutter contre ces grands groupes et  défendre son point de vue, il faut se regrouper, d’où l’idée d’une fédération des acteurs de la pêche artisanale des pays de L’Océan Indien

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9 Octobre 2014

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche par les thoniers US !

Pacifique: le traité de pêche le plus cher du monde


Au moment où Obama proclamait au monde entier la création du plus grand sanctuaire marin au centre du Pacifique, son gouvernement négociait un "gros" accord de pêche avec les Etats insulaires de l'Océanie.... Par ailleurs, qu'en est-il vraiment de ce sanctuaire marin après avoir lu cette article d'IPS : Championing Ocean Conservation Or Paying Lip Service to the Seas? (Le gouvernement étatsunien aurait créé cette vaste réserve marine pour protéger sa flottille de pêche basée à Hawaï et Samoa ?)

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche. C'est ce que va payer la flotte des bateaux américains pour pouvoir pêcher le thon dans le Pacifique en 2015.

Source : Radio Australia par Caroline Lafargue

Un coût supporté par l'industrie de la pêche et le gouvernement américains.

L'accord a été conclu hier à Hawaï après des mois de négociations ardues, entre les 17 pays membres de l'Agence des Pêches du Forum des Îles du Pacifique et les États-Unis.

C'est un accord historique, le traité de pêche le plus cher du monde. 90 millions de dollars pour un an de pêche dans le Pacifique, cela représente une augmentation de 328% par rapport à 2009, et de 42% par rapport à l'année dernière.

James Movick, le directeur-général de l'Agence des Pêches du Forum : « Tous ces pays se partagent les 90 millions, mais évidemment les pays où va pêcher la flotte américaine reçoivent plus que les autres, il s'agit des pays de l'Accord de Nauru, plus Tokelau. Le reste de la somme est distribué équitablement et servira à financer des projets de développement dans les autres pays de l'Agence des Pêches. »

Les pays de l'Accord de Nauru sont Nauru bien sûr, les Îles Salomon, Tuvalu, Kiribati, les Îles Marshall, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les États Fédérés de Micronésie et Palau.

Toute la difficulté pour eux est de se mettre d'accord sur un tarif collectif, qui ne désavantage personne, alors qu'un pays peut se retrouver avec plus de thons dans ses eaux pendant une certaine période, qu'un pays voisin, vu que le thon tropical est un grand migrateur. Plus de 60% du thon pêché dans le monde provient du Pacifique, et les droits de pêche représentent le principal revenu des pays de l'Accord de Nauru.

Le système des jours de pêche, est également, selon James Movick, une mesure de conservation du thon, car le quota est réduit régulièrement. Organiser la rareté permet aussi de maximiser les profits pour les pays du Pacifique : « En réduisant l'accès des flottes étrangères aux zones de pêche, on fait monter les prix, c'est ce qui s'est passé avec les Américains. Les autres flottes étrangères vont, elles aussi, payer plus. »

Les autres flottes étrangères viennent principalement de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, d'Espagne, et d'Amérique du Nord et du Sud.

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Le 8 Octobre 2014

Le Show de Jackie Savitz, vice-présidente d’Oceana

Cette scientifique pense que préserver les océans nourrirait le milliard de personnes affamées dans le monde



Peu de thématiques sont aussi cruciales que celle de la protection de l’océan. Ce dernier nourrit la population mondiale, soutient 90 % du commerce international, régule le climat et produit une majeure partie de notre oxygène. Découvrez comment la préservation de la faune marine permettrait de nourrir la planète entière.

Source : Dailygeekshow

Jackie Savitz est vice-présidente d’Oceana, une organisation axée sur la conservation et la sauvegarde des océans de la planète. Avec une formation en biologie marine et en toxicologie de l’environnement, elle travaille à Oceana depuis plus d’une décennie et a mené des campagnes axées sur les dangers du changement climatique, du mercure, et de la pollution des navires de croisière.

Lors de cette conférence TED, Jackie nous explique qu’il y a déjà plus d’un milliard de personnes affamées dans le monde et que ce chiffre risque fort d’augmenter en même temps que la population mondiale qui atteindra bientôt les 9 milliards. Nous pouvons donc nous attendre à un accroissement de la pression sur nos ressources alimentaires qui s’additionnera aux changements climatiques et à la diminution des terres arables. La situation est donc très inquiétante.

La biologiste marine nous assure que les océans pourraient nourrir tous ceux qui sont aujourd’hui affamés mais pour cela, nous devons absolument préserver les ressources maritimes dès maintenant. « Aussi loin que l’on puisse remonter, nous avons vu une augmentation de la quantité de nourriture que nous avons pu récolter de nos océans. Il semblerait que cette quantité ait continuellement augmenté jusqu’en 1980 environ, où nous avons commencé à voir une baisse. Vous avez entendu parler du pic du pétrole. Peut-être que c’est le pic poissonnier. J’espère que non. »

Il semble crucial de ranimer nos pêcheries et de les utiliser pour nourrir les gens. Il s’avère que les poissons sont pour la plupart situés dans les zones côtières de nos pays (il y a sept fois plus de poissons dans les zones côtières qu’en haute mer), ce sont des domaines où la juridiction nationale a le contrôle et peut gérer les pêcheries dans ces zones côtières. Les pays côtiers tendent à avoir des juridictions qui vont jusqu’à environ 200 miles nautiques : ce sont les zones économiques exclusives. C’est une bonne chose de pouvoir contrôler les pêcheries dans ces zones au niveau national car dans les hautes mers il est beaucoup plus compliqué de contrôler les choses et les accords internationaux sont longs et fastidieux.

Nous savons qu’il y a environ 80 pays côtiers, devons-nous travailler avec tous ces pays pour rétablir les pêcheries ? Il s’avère que l’Union européenne (qui a une politique commune pour la pêche) et 24 autres pays couvrent 90 % de la pêche mondiale. Mais que doivent changer ces 25 politiques ? Pour préserver durablement les ressources maritimes, il y a 3 choses à faire : établir des quotas limitant le nombre de poissons pêchés, réduire la capture accessoire (la prise et l’élimination de poissons qui n’étaient pas visés) et enfin protéger les zones de reproduction et l’habitat dont les poissons ont besoin pour grandir et se reproduire correctement afin que leur population augmente à nouveau.

Préserver les pêcheries ne permettrait pas seulement de régler le problème de la faim dans le monde, le poisson est aussi extrêmement rentable ! En effet, la protéine de poisson coûte moins cher que les protéines animales. De plus, il n’a pas besoin de terrain, ce dont nous manquons, ni d’eau douce comparé au bétail qui en a besoin pour boire et qui nécessite d’irriguer un champ de manière à faire pousser de quoi le nourrir. Le poisson a également une empreinte carbone très faible et nous savons qu’il est bon pour notre santé. Il peut réduire nos risques de cancer, de maladie cardiaque et l’obésité. C’est pour toutes ces raisons que le directeur d’Oceana, Andrew Sharpless, aime dire que le poisson est la protéine parfaite.

Malheureusement, il existe un fléau souvent oublié : la pêche illégale. Elle trompe le consommateur et les honnêtes pêcheurs, c’est une fraude aux produits de la mer. « Nous avons testé 1300 échantillons différents de poisson et environ un tiers n’étaient pas correctement labellisés. Parmi les vivaneaux, 9 sur 10 n’en étaient pas. 59 % du thon que nous avons testé n’était pas correctement labellisé. Nous avons testé 120 échantillons de rouget et seulement 7 d’entre eux en étaient. » Voici le résultat d’une étude menée par l’équipe de Jackie Savitz.

La chaîne d’approvisionnement des produits maritimes est très complexe et à chaque étape de cette chaîne il y a une occasion pour la fraude sur les produits de la mer. La seule solution est la traçabilité, un procédé permettant de suivre à la trace des produits de la mer, du bateau à l’assiette. « Nous amenons une loi devant le Congrès appelée Traité de sûreté des produits de la mer et je suis très excitée aujourd’hui d’annoncer la publication d’une pétition que 450 chefs ont signée dont Anthony Bourdain, Mario Batali, Barton Seaver et bien d’autres. Ils ont signé la pétition parce qu’ils sont convaincus que les gens ont le droit de savoir ce qu’ils mangent. Les pêcheurs apprécient ce Traité, il y a donc une bonne chance que nous ayons le soutien nécessaire pour faire passer cette loi en ce moment crucial. »

Le message de Jackie est à la fois alarmant et plein d’espoir : il est encore temps de changer les choses ! A la rédaction, on réalise bien qu’on ne fait pas assez pour protéger la faune et la flore marine et on espère que des accords internationaux vont être signés dans cette voie. Et vous, pensez-vous que sauver les océans suffira à sauver les hommes ?

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Le 7 Octobre 2014

Agriculture (+ Pêche) : 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010

L'utilisation d'énergie en agriculture et dans la pêche génère 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (infographie Fao)

Les nouvelles données de la FAO dressent un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

Les émissions de gaz à effet de serre produites par l’agriculture continuent d’augmenter, à un rythme toutefois moins rapide que celles résultant d’autres activités humaines. Des données nationales plus précises sur les émissions provenant de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie peuvent aider les pays à identifier des opportunités de réductions d’émissions de gaz à effet de serre tout en se rapprochant des objectifs qu’ils se sont fixés en matière de sécurité alimentaire, de résilience et de développement rural – et leur permettre d’accéder à des financements internationaux pour atteindre ces objectifs.



La nouvelle base de données FAOSTAT sur les émissions est la base de données la plus complète et détaillée qui ait jamais été constituée sur les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole. Mise à jour chaque année, elle offre un point de référence mondial sur les émissions et les possibilités d’atténuation dans le secteur. Les émissions sont mesurées en équivalent CO2 (éq CO2), paramètre utilisé pour comparer différents gaz à effet de serre.

La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole...

Les émissions liées à la consommation d’énergie dépendent principalement du gazole qui contribue à 47 % des GES « Energie ». La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole. Viennent ensuite l'électricité (38 %), le charbon (8 %) et le gaz naturel (3%). Selon les estimations, les émissions dues l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

L'Asie a été le principal contributeur (58%) suivie par l'Europe (20%), les Amériques (17%) et l'Afrique (4%). Les émissions se sont surtout accrues en Afrique (+9,2% par an), suivie par l'Asie (+3,2%), alors qu'elles diminuaient en Europe (-1,8 %).

GES et consommation d'énergie dans l'agriculture et la pêche

Traduction Google à partir de : Agriculture, Forestry and Other Land Use Emissions by Sources and Removals by Sinks - 1990-2011 Analysis

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de la consommation d'énergie dans l'agriculture sont principalement constituées de CO2 et dans une moindre mesure de méthane, CH4, et de protoxyde d'azote, N2O, émissions liées à l’utilisation de combustibles fossiles pour les machines agricoles, pompes d’irrigation, et navires de pêche. Les estimations portent sur les émissions des principales sources d’énergie à savoir : gazole, essence, gaz naturel, fuel lourd, charbon, électricité,...

En 2010, les émissions mondiales de GES provenant de l'utilisation de l'énergie s’élevaient à 785 millions de tonnes éq. CO2, en ajoutant environ 15% au total des émissions non énergétiques de l'agriculture dans la même année. Les émissions des Pays du Sud ont représenté environ 70 % du total.

Tendances 2000-2010 : Global
Au cours de la période 2000-2010, les émissions ont augmenté de 20%, de 651 à 785 Mt équivalent CO2. La croissance des émissions a eu lieu en grande partie dans les Pays du Sud (c'est à dire, augmentation de 40% , de 392 à 553 Mt équivalent CO2), tandis qu'il a diminué dans les pays du Nord de 10% pendant la même période.

2000-2010 : Tendances par continent
L'Asie a été le principal contributeur (58 %) , suivie par l'Europe (20 %), les Amériques (17%) et l'Afrique (4 %). Le taux de croissance des émissions annuelles moyennes au cours de la même période étaient de plus en Afrique (9,2%) , suivie par l'Asie (3,2%), alors qu'ils étaient négatifs en Europe (-1,8 %)

Les Amériques ont dépassé l'Europe en tant que deuxième plus grand émetteur en 2010

2000-2010 : Tendances en matière d'énergie
Les émissions provenant de la consommation d'énergie ont été dominées par le diesel, contribuant à 47% des émissions (dont 3% utilisé dans la pêche ), suivie par l'électricité (38%) , le charbon (8%) et du gaz naturel (3%). Les émissions liées à l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

Augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture

Il faut une évaluation détaillée des émissions et des options d'atténuation pour concevoir les mesures adéquates

Agriculture, foresterie et autres utilisations des terres génèrent plus de 10 milliards de tonnes de gaz à effet de serre

Source : FAO (11 avril 2014, Rome)

De nouvelles estimations de la FAO des gaz à effet de serre montrent que les émissions de l'agriculture, des forêts et des pêches ont quasiment doublé au cours des cinquante dernières années et pourraient continuer à augmenter de 30 pour cent d'ici 2050, si les efforts pour les réduire ne sont pas intensifiés.

C'est la première fois que la FAO publie ses propres estimations mondiales des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres (AFOLU), contribuant au cinquième Rapport d'évaluation du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).

Les émissions de l'agriculture et de l'élevage sont passées de 4,7 milliards de tonnes d'équivalent CO2(*) en 2001 à plus de 5,3 milliards de tonnes en 2011, soit une hausse de 14 pour cent, traduisant essentiellement une expansion des productions agricoles totales dans les pays en développement.

Les émissions nettes de GES dues aux changements d'affectation des terres et à la déforestation ont affiché un recul de près de 10 pour cent au cours de la période 2001-2010, soit en moyenne 3 milliards de tonnes d'éq. CO2/an, grâce à une baisse de la déforestation et une hausse des volumes de carbone atmosphérique piégés dans de nombreux pays.

Les émissions de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres sur la période 2001-2010 sont ventilées comme suit :
  • agriculture et élevage: 5 milliards de tonnes éq. CO2/an
  • conversion nette de forêts à d'autres utilisations (indicateur de la déforestation): 4 milliards de tonnes éq. CO2/an
  • tourbières dégradées: 1 milliard de tonnes éq. CO2/an
  • feux de biomasse: 0,2 milliard de tonnes éq. CO2/an

Dans le même temps, quelque 2 milliards de tonnes éq.CO2/an ont été absorbées par les puits de carbone forestiers.

Les données de la FAO basées sur les rapports des pays montrent que si ces émissions continuent à croître, elles augmentent moins que les émissions de combustibles fossiles d'autres secteurs, de sorte que la part du secteur AFOLU sur le total des émissions anthropiques est en recul. Lire le rapport (en anglais)

Sources d'émissions agricoles

La première source d'émissions de GES dans l'agriculture est la fermentation entérique, c'est-à-dire le méthane provenant des rots et flatulences issus de la digestion des ruminants. Elle représentait 39 pour cent des émissions totales de GES du secteur en 2011, et a augmenté de 11 pour cent entre 2001 et 2011.

Les émissions issues de l'application d'engrais synthétiques représentaient 13 pour cent des émissions agricoles (725 millions de tonnes éq. CO2) en 2011. C'est la source d'émissions agricoles qui augmente le plus rapidement (environ 37 pour cent depuis 2001).

Les émissions de méthane dans les rizières représentent 10 pour cent du total des émissions agricoles, et les feux de savane 5 pour cent.

En 2011, 44 pour cent des émissions de GES liées à l'agriculture ont eu lieu en Asie, suivie des Amériques (25 %), de l'Afrique (15 %), de l'Europe (12 %) et de l'Océanie (4 %), selon les données de la FAO. Cette répartition régionale est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. En 1990 toutefois, la contribution de l'Asie au total mondial  était inférieure (38 %), tandis que celle de l'Europe était beaucoup plus importante (21 %).

Utilisations énergétiques

Les nouvelles données de la FAO offrent également un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

Des réponses mieux ciblées

La mise au point d'interventions requiert des évaluations détaillées des émissions et des options d'atténuation. Par exemple, la FAO est déjà en train de générer des évaluations ventilées le long des chaînes d'approvisionnement et d'analyser l'efficacité des interventions globales d'atténuation dans l'élevage.

"Les nouvelles données de la FAO sont la source la plus complète d'informations existant à ce jour sur le rôle de l'agriculture dans le réchauffement de la planète", a souligné Francesco Tubiello de la Division FAO du climat, de l'énergie et des régimes fonciers. "Jusqu'à présent, le manque d'informations rendait le travail des scientifiques et des décideurs très difficile pour la prise de décisions stratégiques face au changement climatique et a entravé les efforts d'atténuation des émissions de l'agriculture".

‘'Les données sur les émissions des activités AFOLU aident les Etats membres à mieux identifier leurs options de mitigation et permettent aux agriculteurs de fournir des réponses intelligentes face au climat, plus rapides et mieux ciblées, améliorant ainsi leur résilience globale et leur sécurité alimentaire. Elles permettent également aux pays de tirer parti des fonds internationaux alloués au climat et atteindre leurs buts de développement rural. Nous estimons en outre que le renforcement des capacités sur ces thèmes présente un grand intérêt au niveau des pays et nous répondons à ces besoins par des activités à l'échelle régionale et nationale dans le monde entier", a ajouté M. Tubiello.

Contribution aux rapports du GIEC et aux activités de la FAO

Lancée en 2012, la base de données FAOSTAT sur les émissions constitue une source essentielle pour l'analyse des émissions de GES du secteur AFOLU dans le cinquième rapport d'évaluation du GIEC actuellement en phase finale. Les données seront actualisées chaque année.

La base de données FAOSTAT sur les émissions a été mise au point avec le concours financier des gouvernements d'Allemagne et de Norvège.

(*) L'équivalent dioxyde de carbone (ou éq. CO2) sert à comparer les émissions de différents gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel de réchauffement global

Pour en savoir plus :

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Le 6 Octobre 2014

Si nous devions payer à la nature la facture du gaspillage alimentaire, quel en serait le coût ?

L’ensemble des coûts économiques, environnementaux et sociaux du gaspillage alimentaire s’élève approximativement à 2 600 milliards d’USD par an.

Source : FAO (17 Sep 2014)

Chaque année, 30 pour cent de la production alimentaire mondiale est perdue après récolte ou gaspillée dans les magasins, par les ménages et les services de restauration. Cela représente 750 milliards d'USD en termes de prix à la production ou à l’exploitation, soit près de mille milliards d’USD en valeur commerciale chaque année – la moitié du PIB de l'Italie!

Si la nature nous demandait de régler la facture totale du gaspillage alimentaire, cela coûterait à la société au moins 700 milliards d’USD supplémentaires par an. En effet, la production de ces denrées gaspillées a :
  • provoqué des émissions de gaz à effet de serre et des dommages résultant du changement climatique
  • utilisé de l’eau d’irrigation et aggravé la rareté des ressources en eau
  • causé l’érosion des terres et le défrichement des forêts
  • entraîné la perte de pollinisateurs, de poissons et d'autres éléments de biodiversité.

Mais ce n’est pas tout.

Les coûts sociaux s’élèveraient à mille milliards d’USD supplémentaires en raison des denrées alimentaires qui n’ont pas été consommées. Cela comprend: l’impact des pesticides sur la santé humaine, la perte de moyens de subsistance due à la raréfaction des ressources naturelles, les conflits induits par la pression sur les ressources naturelles et les subventions dépensées pour produire des denrées qui n’ont servi à rien.

Mais il ne s’agit là que des coûts qui peuvent être calculés. Beaucoup d’autres coûts liés au gaspillage alimentaire ne peuvent être quantifiés. Imaginez si nous avions calculé :
  • la perte de zones humides qui contribuent à purifier l'eau,
  • ou la perte de la biodiversité des pâturages,
  • ou la valeur des poissons rejetés,
  • ou la rareté des intrants agricoles essentiels tels que le phosphore,
  • ou l'augmentation des prix des denrées alimentaires en raison de la baisse de l’offre...

Il sera toujours difficile d’attribuer une valeur monétaire précise aux impacts environnementaux ou sociaux. Cependant, une chose est sûre: que ce soit du point de vue économique, environnemental ou social, il est nécessaire de réduire les gaspillages alimentaires.

Que peut-on faire ?           

Sensibiliser les consommateurs à la réduction du gaspillage alimentaire.

Investir dans l'amélioration des infrastructures après récolte et réduire les pertes de produits alimentaires pour éviter dès le départ d'utiliser inutilement des ressources naturelles, de façon à ce qu’elles soient disponibles pour la prochaine récolte et pour les générations futures.

La nourriture commercialisée qui est sur le point d'être gaspillée peut être redistribuée en temps opportun à des organisations caritatives; par ailleurs, lorsque la nourriture n'est pas conforme aux normes de consommation humaine, elle peut servir à nourrir le bétail, de façon à réduire les besoins de production d’aliments pour animaux

Lorsque vous ne gaspillez pas la nourriture, vous économisez les ressources utilisées pour la produire. Réduire le gaspillage doit être une priorité pour tous.  Regardez cette courte vidéo et contribuez à la diffusion de ce message.

Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire

La production alimentaire mondiale doit augmenter de 60% d’ici 2050 afin de pouvoir répondre aux besoins d’une population mondiale croissante. Cependant, plus d’un tiers des aliments produits aujourd’hui sont perdus ou gaspillés. Les pertes alimentaires se réfèrent à une diminution de la masse des denrées initialement destinées à la consommation humaine, à différentes étapes de la chaîne alimentaire (production, post-récolte et transformation), principalement dans les pays en voie de développement. Les déchets alimentaires se réfèrent aux denrées alimentaires propres à la consommation humaine qui sont mises au rebut aux niveaux des détaillants et des consommateurs, principalement dans les pays développés. Ce gaspillage alimentaire est une occasion manquée d’améliorer la sécurité alimentaire. Il comporte en outre un coût environnemental conséquent.

Les coûts financiers du gaspillage alimentaire sont considérables et atteignent environ mille milliards de dollars USD chaque année. Le gaspillage alimentaire a également des impacts environnementaux importants. La phase I du projet a conduit à l’élaboration de la première Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire mondiale (Food Wastage Footprint – FWF – en anglais) permettant de quantifier les impacts sur l’atmosphère, l’eau, les terres et la biodiversité. Le projet a appliqué un modèle d’évaluation des cycles de vie (se reporter à la Note de Synthèse 1 et au Document Technique) pour évaluer l’ampleur des impacts environnementaux du gaspillage alimentaire. Ce modèle a également permis d’identifier les « points clés » sur lesquels privilégier les efforts afin de réduire le gaspillage alimentaire (pour les régions géographiques, les denrées et les étapes de la chaîne alimentaire). Un outil supplémentaire a été créé dans le but d’exposer les bonnes pratiques pour réduire le gaspillage alimentaire. Les résultats ont été présentés conjointement par les Directeurs Généraux de la FAO et du PNUE en Septembre 2013.



La Phase II du projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » a permis de traduire les impacts environnementaux du gaspillage en coûts sociaux, exprimés en termes monétaires. Cette phase a aussi permis de développer une méthodologie de comptabilité intégrale (se reporter à la Note de Synthèse 2) afin d’évaluer les coûts financiers directs, la valeur des biens et services écosystémiques perdus, ainsi que la perte de bien-être liée à la dégradation des ressources naturelles. Les coûts totaux du gaspillage alimentaire représentent environ 2600 milliards de dollars USD chaque année, dont 700 milliards de dollars USD de coûts environnementaux et 900 milliards de dollars USD de coûts sociaux. En utilisant le cadre de la Comptabilité Intégrale, sept études de cas ont analysé les bénéfices sociaux-environnementaux découlant de différentes options de réduction du gaspillage alimentaire. Ces résultats ont été présentés lors de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Europe en Avril 2014.



Le projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » démontre que réduire le gaspillage alimentaire est une priorité logique pour établir des modes de production et de consommation plus durables. Le fait d’investir dans des mesures de réduction du gaspillage alimentaire peut apporter des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux, tout en contribuant à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire les impacts négatifs du changement climatique.

Source : FAO

Télécharger les publications liées à l’Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire:

Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Comptabilité intégrale

Réduction du gaspillage alimentaire: Coûts et avantages pour la société

Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Impacts sur les ressources naturelles – rapport sommaire

Boîte à outils: réduire l’empreinte écologique du gaspillage alimentaire

Fiche d’information sur les empreintes écologiques du gaspillage alimentaire

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Suite de la revue de presse :3e trimestre 2014

Un annuaire contre la surcharge environnementale des Comités des pêches !

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Désengagement de l'État... Surcharge des Permanents dans les Comités des pêches...

Près d'une cinquantaine des permanents des comités des pêches  de métropole et d'outre-mer se sont réunis, les 14 et 15 octobre à Paris, au Comité national. Tous constatent une surcharge d'activité, due à une multiplication de réunions liées à l'environnement... (1)

Aires marines protégées, transition énergétique, énergie marine renouvelable,... En surplus de l'application de la réforme de la PCP (Zéro rejet, RMD, étiquetage des engins de pêche,...)... Et les barrières des ONGE à prévoir lors de la Préparation de l'Agence Française de la Biodiversité (future mega agence qui englobera l'Agence des aires marines protégées et dans laquelle l'ONG "Humanité et Biodiversité" tirerait toutes les ficelles : Hubert Reeves comme parrain et Gilles Boeuf à la direction du comité scientifique (2)).

Alors que les pêcheurs devraient se focaliser sur des enjeux autrement plus cruciaux quant à leur avenir, comme la transformation des systèmes de production pour atténuer l'empreinte "carburant" et pour mieux s'adapter au changement climatique.... (voir à ce sujet, les évènements prévus par le Ministère de l'agriculture en direction des agriculteurs).

Aux préoccupations des Comités des pêches relatées par « le marin » du 24 octobre 2014 : « Comités des pêches : Une surcharge environnementale », leur tutelle, à savoir le Ministère de l’écologie, répond par un catalogue des entreprises au service de l’environnement : Annuaire de la filière génie écologique. Des entreprises au service de la biodiversité...

Les Permanents des Comités des Pêches pourront ainsi choisir parmi les dizaines de bureaux d'études, de maîtres d’œuvre, d’entreprises de travaux et autant de fournisseurs listées dans cet annuaire, des entreprises qui pourront les décharger dans leur tâche environnementale. L’objectif principal de ces nouveaux acteurs porteurs d'une filière en devenir, du nom de "filière génie écologique" (*), est de préserver ou restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes, notamment les écosystèmes marins... En effet, dans ce monde de plus en plus artificialisé, on ne reconnait plus le travail du secteur primaire, mais celui du secteur tertiaire !

Aux oubliettes ! Tous ces pêcheurs et tous ces conchyliculteurs écolo compatibles qui se prétendent des sentinelles de la mer (3). Du folklore ! Cette  remise des clés de l'étang du Prévost aux pêcheurs de la prud’homie de Palavas (4).

Dorénavant, les clés environnementales sont dans les mains du "génie écologique". (*) 

Pas un annuaire, mais l'appui des services de l'État

Les Comités des Pêches regrettent le désengagement des services de l'État sur de nombreuses prérogatives qui sont les leurs, dans une bande côtière très fréquentée où se multiplient les problèmes de cohabitation. Ils constatent qu'en parallèle, le désengagement d'Ifremer pose de sérieuses difficultés à la collectivité des pêcheurs. « Son accompagnement sur les dossiers liés à la gestion des ressources halieutiques se restreint. L'Institut français assure de moins en moins sa mission de service public, alors même que l'ensemble des politiques publiques affirment le besoin d'accroître la collaboration entre pêcheurs et scientifiques ! Les pêcheurs et leurs structures y pallient partiellement en portant notamment la charge de nombreux aspects du suivi de la qualité de l'eau alors qu'Ifremer a une convention avec l'État pour réaliser cela. » (Source : Ouest France)

Extrait du communiqué de presse du Comité régional des Pêches de Bretagne à l'occasion de la visite au Guilvinec d'Alain Vidalies, secrétaire d'État à la pêche : La pêche professionnelle revendique sa juste part.
 
Annuaire de la filière génie écologique. Des entreprises au service de la biodiversité

Au-delà de leur valeur patrimoniale, les écosystèmes fournissent des biens et des services à l’homme, indispensables sur le plan social comme économique. Leur préservation et leur restauration sont donc une nécessité et font partie des engagements politiques de la France, via notamment la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. Les entreprises de la filière génie écologique (bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises de travaux, fournisseurs) font partie des acteurs indispensables pour y parvenir.

L’annuaire de la filière vous permettra de mieux connaître les activités de ces entreprises, dont l’objectif principal est de préserver et restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes.

Laurent Roy - Directeur de l'eau et de la biodiversité :

Au-delà de leur valeur patrimoniale, les écosystèmes fournissent des biens et des services à l’homme, indispensables sur le plan social comme économique. Outre la fourniture de services d’approvisionnement (eau douce, nourriture, molécules utiles…), les milieux naturels nous permettent de bénéficier de services de régulation (contribution à la prévention des inondations, à une épuration naturelle de l’eau…), contribuent à l’amélioration de notre cadre de vie… Au total, 40 % de l’économie mondiale dépend du bon fonctionnement des écosystèmes.

Leur préservation et leur restauration sont donc une nécessité, et font partie des engagements politiques de la France, via notamment la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. De nombreux organismes participent à l’atteinte de ces objectifs. Des établissements publics et de nombreuses associations sont ainsi mobilisés chaque jour sur le terrain pour préserver ou restaurer la biodiversité. 

Les entreprises de la filière génie écologique, dont l’activité est souvent méconnue, font également partie des acteurs indispensables pour y parvenir. La filière regroupe en effet des bureaux d'études, des maîtres d’oeuvre, des entreprises de travaux et des fournisseurs ayant des activités dont l’objectif principal est de préserver ou restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes. Constituée d’une multitude d’entreprises dynamiques, souvent des TPE et des PME, cette filière contribue directement à préserver l’environnement, tout en créant des emplois non délocalisables. Il est aujourd’hui temps de lui donner la visibilité qu’elle mérite auprès des maîtres d’ouvrage. C’est l’objectif de ce premier annuaire national de la filière génie écologique.

(1) Le Marin du 24 octobre 2014 : : « Comités des pêches : Une surcharge environnementale »
(2) Hubert Reeves est président de "Humanité et Biodiversité". On y retrouve tous les chantres de la biodiversité, auditionnés à l'Assemblée National le 21 octobre dernier : Investir pour la biodiversité, une voie d'avenir ! Dans 20 Minutes : Hubert Reeves parrainera la future Agence de la biodiversité et le Journal de l'environnement : L'Agence française pour la biodiversité préfigurée  

Philippe Favrelière (texte modifié le 31 octobre 2014)

Autres articles :


(*) La filière génie écologique regroupe toutes les entreprises exerçant des activités de gestion et de restauration du bon fonctionnement des écosystèmes, ainsi que les activités de suivi de ces réalisations.

Différents types d’entreprises sont concernées :
  • des bureaux d’études effectuant des diagnostics naturalistes, concevant des plans de gestion des espaces naturels, intervenant en amont d’opérations de restauration d’écosystèmes (conception) , intégrant la préservation ou la restauration des écosystèmes dans les études liées à l’aménagement du territoire (prise en compte de la biodiversité dans les PLU, trame verte et bleue...) ;
  • des maîtres d’oeuvre ayant une spécialisation en matière de restauration ou de gestion des écosystèmes ;
  • des entreprises de travaux spécialisées dans les interventions en milieux naturels sensibles ;
  • des fournisseurs.

En quoi ces entreprises peuvent-elles vous aider ?

Que vous représentiez une collectivité, un particulier ou une entreprise privée, les entreprises de la filière génie écologique peuvent vous aider à éviter, réduire ou compenser les impacts de votre activité sur la biodiversité et à bénéficier des services qu’elle rend.

Le génie écologique peut en effet permettre de répondre à différents objectifs :
  • la gestion et la restauration des écosystèmes : restauration et entretien de cours d’eau, de pelouses calcaires, stabilisation de dunes, création de frayères... ;
  • une meilleure prise en compte de la biodiversité et des milieux naturels dans les projets d’aménagement : évitement et réduction des impacts de projets d’infrastructures sur la biodiversité et compensation des impacts ne pouvant être évités par la restauration d’écosystèmes... ;
  • l’accompagnement et l’intégration écologique de zones d’exploitation : implantation de zones arborées en milieu agricole, réhabilitation de sites industriels après exploitation... ;
  • l’optimisation des services rendus par les écosystèmes, notamment en matière de gestion des eaux pluviales et des eaux usées ou effluents : création de zones d’expansion des crues, de zones de rejet végétalisées en aval de stations d’épuration... ;
  • l’amélioration de la qualité écologique des zones urbanisées et aménagées : aménagement de zones humides pour la gestion des eaux pluviales urbaines, constitution de la trame verte et bleue en milieu urbain.

Revue de presse 2014 (9) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...

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Europe : Le canadien Cooke Aquaculture voit toujours plus grand

Cooke Aquaculture produit déjà beaucoup de saumons : 30 000 tonnes au Canada et 20 000 tonnes au Chili... 

Depuis 2013, cette entreprise canadienne poursuit son expansion sur le vieux continent en se diversifiant : Bar et dorade en Espagne, saumon en Ecosse et maintenant turbot au Portugal...

Contrairement aux sociétés norvégiennes cotées en bourse, Cooke Aquaculture est une entreprise familiale qui a débuté son activité aquacole dans l'est canadien (façade atlantique)

Portugal : Turbots / Cooke Aquaculture intéressé par le site de Mira

Le site d’élevage de turbots de Mira (Portugal), appartenant à Pescanova, et pour lequel PricewaterhouseCoopers recherche des acquéreurs potentiels suscite l’intérêt du groupe canadien Cooke Aquaculture, ainsi que d’une société japonaise dont l’identité n’a pas été communiquée. Source : Ubifrance

D'après Faro de Vigo : La canadiense Cooke, interesada en la planta de rodaballo en Mira

Et pourquoi pas des huîtres

France Turbot veut "se battre pour conserver les emplois"

Le 29 octobre dernier, le tribunal de commerce a placé sous redressement judiciaire l'entreprise France Turbot, filiale du groupe Adrien, qui emploie 95 salariés, dont 70 à L'Epine (Noirmoutier)

Illustration : copie d'écran du Groupe Adrien

Michel Adrien entend se battre pour sauver l'activité sur l'île de Noirmoutier...

Source : Courrier vendéen

Le site de L’Epine avait été victime en 2011 d’une importante pollution, dont l’entreprise n’a pas réussi à se remettre.C’est le début d’un processus qui a mené à  ce redressement judiciaire.

Michel Adrien, président du groupe Adrien, confirme : “La pollution de 2011 a été radicale. Tout a crevé.”

Ce ne sont pas moins de 580 millons d’huîtres qui ont succombé cette année là. Une perte collossale, dans un contexte déjà difficile pour l’ostréiculture, victime d’une surmortalité des jeunes huîtres.

Les conséquences se sont enchaînées : des commandes n’ont pas pu être honorées, engendrant une perte de confiance de la clientèle de l’entreprise. A l’arrivée, c’est une perte de six millions d’euros qui s’est accumulée sur trois ans.

Une somme trop importante pour que le groupe puisse venir en aide à France Turbot.

“On se bat à mort”

Michel Adrien ne cache pas son sentiment de colère.

En quelques années, France Turbot a cumulé les galères :  la tempête Xynthia puis un incendie.

Suite : Courrier vendéen

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Norvège : La modification génétique du saumon

Illustration : Le saumon albinos est obtenu par mutation du génome cellulaire (Crédit : Institute of Marine Research)

Une nouvelle méthode trouvée par les chercheurs de l'Institut pour la Recherche Marine (IMR [1]) permettra de muter certains gènes du saumon afin de le rendre stérile. L'expérience débute avec l'utilisation de deux gènes qui régule la couleur de la pigmentation chez l'humain ou la souris. Anna Wargelius [2] explique que le but est de développer un vaccin contre la maturation sexuelle chez le saumon d'élevage, l'objectif étant de le rendre stérile.

Source : BE Norvège  par Gabriel Denis

La méthode utilisée - CRISPR - a pour la première fois été utilisée pour une expérience animale en 2013. Le principe est d'utiliser une molécule synthétique qui va s'attacher à un gène spécifique de la cellule. La protéine se sépare ensuite du gène auquel est attaché la molécule synthétique. Se produit alors la mutation du génome cellulaire. La molécule synthétique et la protéine sont ensuite injectées dans la première cellule embryonnaire du saumon. Le résultat obtenu est un saumon albinos.

De la pigmentation à la stérilité

Un saumon d'élevage stérile a un avantage : s'il devait s'échapper de son enclos, il ne risque pas de se reproduire avec un saumon sauvage. Anna Wargelius raconte : "développer un vaccin est dispendieux. En utilisant cette technique, nous cherchons à savoir si l'absence d'une protéine spécifique mène à l'infertilité et donc si nous pourrons développer et tester un vaccin dans l'avenir. [...] De plus, de nombreuses caractéristiques définies par les gènes pourraient être examinées via cette méthode : la croissance, l'acclimatation à l'eau de mer, l'ingestion alimentaire ou encore la résistance à certaines maladies".

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Le 6 novembre 2014

En direct du Parlement européen, jeudi 6 novembre 2014 de 15 h à 17 h

Audition publique : L'industrie ostréicole en Europe : Les défis pour les producteurs



Cliquer Ici pour accéder et (re) écouter l'audition publique (à la date du 6 novembre de 15 h à 17 h 18)

The oyster industry in Europe: Challenges for producers

Audition publique

Commission de la pêche au Parlement européen (Président : Alain Cadec)

6 novembre 2014 à Bruxelles

Intervenants :
  • Jean-Pierre Baud, chercheur à l'Ifremer,
  • Sophie Sury, ostréicultrice à l'île de Ré et membre de l'association Ostréiculteur Traditionnel,
  • Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture,
  • Martin Ferris, député irlandais et ancien ostréiculteur.

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Cette eau qui coule ensuite vers la mer, chargée en nitrates et pesticides...

Barrage de Sivens : la France gère-t-elle mal l’eau ?


TF1 - Société - 2min 23s - Le 4 nov. à 20h30

Les écologistes ne sont pas les seuls à critiques le barrage de Sivens. Certains agriculteurs se montrent eux aussi très réservés sur le modèle de gestion de l'eau en France. Benoît Biteau, ingénieur agronome en Charente-Maritime, a trouvé une alternative.

« Lettre ouverte de Benoît Biteau - Vice Président de la Région Poitou-Charentes, - à Thierry Carcenac - Président du Conseil Général du Tarn. »

Source : Eaux glacées

Berthegille, mardi 28 octobre 2014.

« Monsieur Thierry Carcenac, vous êtes à la fois pathétique et consternant !

Consternant, en tant que maître d’oeuvre pour la réalisation du barrage de Sivens, sur le fond de ce dossier.

Comment peut-on porter un projet public, mobilisant 100% de crédits publics sans se poser les bonnes questions, dès le départ ?

Le projet de barrage vient du fait que le Tescou subit, depuis 30 ans, des étiages sévères.

Monsieur Carcenac, vous êtes-vous interrogé sur les causes de ces étiages sévères et quelles évolutions de pratiques pourraient en être à l’origine ? Visiblement non, car vous auriez rapidement pu faire le lien entre ces étiages sévères et le développement important des surfaces en maïs hybride sur le bassin versant du Tescou.


Le Conseil Général du Tarn devait-il donc, face à cette situation, avec 100 % d’argent public, accepter de réaliser, dans une fuite en avant, un équipement qui ne vient qu’en soutien de ces pratiques agricoles peu respectueuses de la ressource en eau, tant sur le plan quantitatif que qualitatif d’ailleurs, ou explorer, avec cette même enveloppe, de 8,5 millions d’euros, des alternatives à ce modèle agricole qui touche le fond ? La réponse ne peut que trouver ses fondements dans le bon sens paysan !

Monsieur Carcenac, vous invoquez le nécessaire soutien à ce projet au motif que cette agriculture est plus « rentable » grâce à l’irrigation.

Mais comment expliquer alors, que ces maïsiculteurs, grands bénéficiaires des aides publiques de la PAC (Politique Agricole Commune), expliquant d’ailleurs la majeure partie de la rentabilité de cette culture, ne puissent pas, au nom de cette rentabilité, financer eux-mêmes, un tel projet ?

Faisons, maintenant un peu de mathématiques.

Monsieur Carcenac. Vous expliquez que les exploitations moyennes concernées, pourraient irriguer environ 40 hectares chacune grâce au 1,5 millions de mètres cubes stockés dans le barrage de Sivens.

Contrairement à ce que vous dites, la grande majorité des surfaces qui seraient irriguées grâce ce projet (cf : enquête publique) sont des surfaces en maïs ! Pour irriguer 1 hectare de maïs hydride, il est nécessaire de mobiliser, en moyenne 2 000 m3 d’eau. Ce barrage permettrait donc l’irrigation d’environ 800 hectares de ce maïs. Pour une moyenne de 40 hectares par exploitation, le projet ne peut donc que concerner environ 20 exploitations !

Ce qui signifie qu’un projet de 8,5 millions d’euros, d’argent public, pour stocker de l’eau, ne va bénéficier qu’à 20 exploitations agricoles, parmi celles d’ailleurs les mieux dotées en aides publiques de la PAC ! Belle logique vertueuse ! En gros, sans trop caricaturer, 20 exploitations agricoles, parmi les mieux dotées d’aides publiques de la PAC, vont se voir attribuer une nouvelle aide publique indirecte d’un peu plus de 400 000 euros chacune ! 400 000 euros qu’elles ne peuvent pas financer seules et qui pourtant vont servir à irriguer une plante, parait-il très rentable, à laquelle elles ne peuvent donc renoncer, et qui justifie donc la réalisation de ce barrage.

Qui parlait de bon sens paysan ?

Suite sur Eaux glacées


Autre article Eaux glacées :  Sivens-Tester : La face cachée de l'iceberg

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Le 5 Novembre 2014

Poissons d'eau douce, un potentiel mésestimé ! les poissons mal aimés de la politique commune des pêches...

Joli coup de filet à l'étang du Blizon

30 tonnes de carpes, brochets....


Les carpes représentent le plus gros volume de la pêche...

Plusieurs dizaines de personnes ont participé à la fameuse pêche au filet à l’étang du Blizon. Dans la grande tradition brennoise.

La saison de la pêche des étangs est maintenant lancée en Brenne. A tour de rôle, les plans d'eau se vident, pendant que d'autres se remplissent. Situé au plus bas du canal des cinq bondes, l'étang du Blizon est parmi les plus beaux et plus grands de La Brenne, avec ses 94 hectares d'eau. Un mois a été nécessaire pour le vider, dans les meilleures conditions, afin d'effectuer cette « récolte » de poissons à l'ancienne.

La pisciculture représente une source économique non négligeable pour la Brenne. Le Blizon, lui, affiche une production annuelle d'environ trente tonnes de poissons. « Carpes, brochets et gardons sont destinés au rempoissonnement des petits étangs. D'autres alimenteront le marché des pêcheurs à la ligne. Les carpes sont stockées dans des bassins, pour fournir tout au long de l'année l'entreprise locale de transformation Fish Brenne. Le reste sera vendu à notre prestataire, la Pisciculture Couturier », souligne le propriétaire des lieux. « Nous exportons de moins en moins à l'étranger. Les pisciculteurs des pays de l'Est – de plus en plus compétitifs – inondent le marché allemand depuis plusieurs années », constate le pisciculteur, Jean-Pierre Darrault.

à suivre


Prochaines pêches

> Lundi 10 novembre. Étang Piégu (Mézières-en-Brenne).
> Jeudi 13 novembre. Étang de Gabriau (Lingé).
> Vendredi 21 novembre. Étang Bénisme (Rosnay).
> Lundi 1er  décembre. Étang du Coudreau (Rosnay).
> Vendredi 5 décembre. Étang Barineau (Rosnay).
> Samedi 13 décembre. Étang Pifaudière (Rosnay).
> Lundi 15 décembre. Étang de la Gabrière (Lingé), avec vente de poissons.
Les dates indiquées peuvent changer en fonction du temps ou des besoins du propriétaire.

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Le 4 Novembre 2014

Aquaculture : France Turbot en redressement judiciaire

L’entreprise a deux activités : l’élevage du turbot et l’écloserie d’huîtres...

Source : Le Marin

Le tribunal de commerce de Nantes a placé le 29 octobre la société aquacole France Turbot en redressement judiciaire. Basée sur l’île de Noirmoutier en Vendée, et dans les Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés. Elle est en difficulté depuis une pollution survenue à Noirmoutier, en 2011, et l’éradication de pratiquement tous ses naissains (580 millions d’huîtres), suivie de difficultés commerciales. Le préjudice sur trois ans est estimé à environ 6 millions d’euros.

« Nous sommes en discussion avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres, a révélé à Ouest-France Michel Adrien, président du groupe et fondateur de France Turbot. Il faut du temps pour monter les dossiers, mais je suis très confiant pour qu’une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises. » L’activité sur les deux sites ne devrait pas être interrompue.

Le groupe Adrien, créé en 1957, était parti de la pêche et s’était révélé précurseur dans l’aquaculture, se développant à l’international. Aujourd’hui, après cession de filiales notamment au Pérou et au Sénégal, le groupe emploie encore 116 salariés.

Économie. France Turbot placé en redressement judiciaire

L'Épine - 29 Octobre

France turbot, disposant d'un site à L'Epine et d'un autre à Trédarzec, a été placée en redressement judiciaire mercredi 29 octobre par le tribunal de commerce de Nantes.

Source : Ouest France

Le tribunal de commerce de Nantes a placé, aujourd'hui, la société France Turbot en redressement judiciaire. Basée à L'Épine, sur l'île de Noirmoutier, et à Trédarzec, Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés.

En difficulté depuis une pollution en 2011 et la perte de la presque totalité des naissains d'huîtres, l'entreprise n'est pas parvenue à surmonter une perte de six millions d'euros entre 2011 et 2013.
Négociations en cours

"Nous avons travaillé en amont. Nous sommes actuellement en discussions avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres. Je suis très confiant pour qu'une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises", assure Michel Adrien, président du groupe Adrien. L’activité continue sur les sites.

Plus d'informations dans nos éditions papier et numérique de mercredi 30 octobre

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Aquaculture : l’antibiorésistance se moque des frontières

En matière d’élevage, les animaux terrestres ne sont pas les seules sources d’antibiorésistance: l’aquaculture recourt aussi largement aux antibiotiques. Et ce aussi bien dans les pays asiatiques, où le sujet est peu régulé, que dans les pays du Nord, révèle une étude publiée dans le Journal of Hazardous Materials.

Source : Journal de l'Environnement

Estimée à 83 millions de tonnes par an, l’aquaculture mondiale constitue désormais 40% de notre alimentation en produits de la mer, contre seulement 4% en 1970. Une solution à la surpêche, certes, mais aussi une pollution additionnelle pour la mer, notamment en termes de déchets.

En surdensité, les poissons sont plus à risque de maladies, ce qui pousse les producteurs à avoir la main lourde sur les antibiotiques. Le problème est d’autant plus important que les grands pays producteurs, ceux d’Asie du Sud-est, disposent d’une faible réglementation quant à l’usage des antibiotiques.


Mais les producteurs du Nord ne sont pas hors de tout reproche, révèlent les travaux publiés par deux chercheurs de l’université d’Etat de l’Arizona. Cette étude, la plus large à ce jour à avoir évalué la présence d’antibiotiques dans des produits d’aquaculture, a porté sur 27 échantillons issus de 11 pays, représentant 6 espèces: crevette, saumon, poisson-chat, truite, tilapia et panga.

47 antibiotiques étaient analysés et 5 souvent retrouvés, dont l’oxytétracycline, médicament le plus fréquent en aquaculture, notamment dans les pays du Nord. Parmi les échantillons positifs, on retrouve du saumon canadien et chilien, du tilapia chinois et panaméen, ainsi que des truites US –espèce chez qui l’oxytétracycline entraîne des malformations.

Plus surprenant, cet antibiotique était même retrouvé en forte concentration chez des crevettes mexicaines pourtant d’origine sauvage. Ce que les chercheurs expliquent par un problème d’étiquetage, une forte pollution côtière par des résidus de médicaments, voire par une contamination croisée dans la chaîne de production.

Certes, les concentrations mesurées, de l’ordre du nanogramme par gramme de produit, sont toutes en deçà des limites fixées par la Food and Drug Administration (FDA). Ces seuils réglementaires sont pourtant mis en cause par de nombreux experts, qui estiment que l’antibiorésistance se développe à des doses du même ordre de grandeur que celles observées dans l’étude.

Cliquer Ici pour accéder à l'étude : "Reconnaissance of 47 antibiotics and associated microbials risks in seafood sold in United States"

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Le 3 Novembre 2014

La Bretagne planche sur sa politique en matière de pêche et de cultures marines

Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne, organise la réflexion des professionnels bretons en "faisant confiance aux entreprises de pêche" quant aux solutions à adopter pour leur avenir à long terme.

Source : Le Marin

La région Bretagne, qui pèse presque la moitié de la pêche française et 29,5 % de sa production conchylicole, percevra (comme lors du Fep), presque un quart de l’enveloppe allouée aux régions dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche , soit 43,8 millions d’euros, en hausse de 15,2 millions.

Quelle vision de la pêche présidera à la répartition régionale ? Pierre Karleskind, vice-président chargé de l’Europe, de la mer et du littoral annonce "une nouvelle époque" mais s’appuie sur "beaucoup de concertation".

Ce jeune océanographe (35 ans), élu de Brest, lors de deux réunions avec les professionnels, en avril et en octobre, les a invités à plancher autour de trois thèmes : "Le renouvellement de l’outil, la hausse de la valeur ajoutée et le développement local."

De ces consultations, qui se poursuivent, «notamment avec les organisations de producteurs », Pierre Karleskind réalise une synthèse, qui sera présentée mi-décembre. Elle constituera "une première priorisation"à laquelle les professionnels pourront réagir.

S’il se refuse à promouvoir telle ligne d’action en particulier, Pierre Karleskind estime que "la hausse de la valorisation des captures est le point de départ qui permettra, ensuite, le renouvellement de la flottille", dont la Bretagne, comme les autres régions, a tant besoin. "C’est cela l’essentiel : comment conquérir l’euro du kilo qui fait défaut à la rentabilité des armements ?" Pierre Karleskind n’a pas d’idée arrêtée et veut "avant tout faire confiance aux OP et aux entreprises de pêche elles-même pour qu’elles pensent leur stratégie sur le long terme".

Les règles de renouvellement ou de remotorisation des navires, qui amputent les puissances dès que l’on dépasse les navires de 12 mètres, peuvent inciter à un glissement vers les arts dormants. Mais l’élu régional se refuse à promouvoir toute option précise, dans une réflexion "qui doit aussi inclure la transformation à terre, la valorisation des rejets, etc. Il faut faire confiance aux entreprises", souligne-t-il, tout en annonçant le redémarrage d’un projet de fonds d’investissement régional dans la pêche, "où la région serait actionnaire minoritaire" afin, cette fois, de ne pas être retoqué par Bruxelles.

Il est de plus probable que toute aide régionale sera subordonnée au respect d’un référentiel sur la notion de pêche durable. Quant aux 13 criées, qui pourraient toutes échoir à la région avec la réforme territoriale annoncée, elles pourraient être fédérées sous une unique entité.

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Le Crédit agricole du Finistère veut investir dans l'économie maritime

Dans le Finistère, le Crédit agricole a dévoilé pour le marin sa stratégie de financement de l’économie maritime où la banque verte était peu présente jusqu’à présent. C’est la première caisse de la banque verte en France à structurer une offre d’accompagnement d’activités maritimes à fort potentiel de croissance.

Source : Le Marin

Ces activités du futur, le Crédit agricole les a identifiées au travers d’une étude réalisée cette année par le cabinet Kurt Salmon dont les conclusions ont été présentées à son conseil d’administration, en juin. Il s’agit « des énergies marines renouvelables, des biotechnologies, des algues et des coproduits de la mer », explique Jean-Yves Fontaine, pilote en chef de la filière mer au Crédit agricole du Finistère.

Le Crédit agricole accompagnait déjà les biotechnologies bleues. Il veut aller plus loin. La banque finistérienne mobilise un réseau d’une vingtaine de commerciaux motivés et formés en conséquence et un certain nombre d’outils : un fonds de gestion d’actifs pour les dossiers les plus importants, un fond de capital-risque pour intervenir dans la transmission des entreprises par prise de capital. Ce fond appelé Force 29 et doté de 5 millions d'euros interviendra aussi en agriculture où, là aussi ce type d’outil est nouveau.

Enfin, le Crédit agricole du Finistère prévoit une offre de crowdfunding (financement participatif), un secteur que les banques investissent peu. Cette stratégie ne laisse aucunement de côté les secteurs matures du maritime (énergies fossiles, pêche, nautisme et construction navale). Seulement, « ils feront l’objet d’une approche plus classique », précise Jean-Yves Fontaine. Le Crédit agricole sait qu’il aura à fort à faire avec les deux banques de l’économie maritime, l’historique Crédit maritime (qui vient de lancer un fonds de capital risque maritime en Pays de la Loire) et le Crédit mutuel de Bretagne.

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Charente-Maritime : 37 % d'entreprises conchylicoles en moins

37% des entreprises conchylicoles ont disparu en 11 ans en Charente-Maritime. C'est ce qu'indique le dernier recensement conchylicole Agreste, du ministère de l'Agriculture. Ces entreprises ne seraient plus que 789, dont 742 produisent des huîtres.

Source : Sud Ouest

Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime.

Récemment, le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris, ont réagi vigoureusement pour plaider la défense de la profession.

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Appel à projets : étude des impacts de l'homme sur les habitats naturels côtiers

L'Agence des aires marines protégées lance un appel à projet "étude des pressions et impacts des activités humaines sur les habitats benthiques côtiers pour la mise au point d'indicateurs et de protocoles de surveillance de l'état écologique de ces habitats". Les dossiers sont à transmettre avant le 31 décembre 2014.

Source : Actu-Environnement

L'objectif : soutenir au minimum un projet visant la mise au point d'indicateurs et de protocoles scientifiques pour suivre et évaluer l'état écologique d'un ou plusieurs habitats benthiques infralittoraux soumis à des pressions spécifiques, dans les eaux françaises métropolitaines.

L'Agence a en effet constaté un manque concernant l'évaluation concrète de l'état de santé des habitats benthiques : "l'impact des activités humaine (…) est souvent difficile à discerner de la variabilité naturelle ou de l'influence du changement climatique globale", pointe-t-elle. Cette donnée s'avère pourtant capitale pour la mise en place d'aires marines protégées.

Les projets proposés devront se focaliser sur un couple habitat-pression, dans un ou plusieurs sites comprenant à la fois un habitat naturel marin et une pression physique, biologique et chimique s'exerçant sur cet habitat.

Les méthodes et les indicateurs mis au point dans le cadre du projet devront être suffisamment génériques pour être transposables et être accessibles aux gestionnaires d'aires marines protégées.

Enfin, le ou les sites d'étude proposés devront se trouver, au moins partiellement, à l'intérieur d'un ou plusieurs sites Natura 2000 en mer (ZSC) et/ou d'un Parc naturel marin, et porter sur un habitat bénéficiant d'un statut de protection (DHFF, convention de mer régionale, etc.).

Dorothée Laperche

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La reconquête de la qualité des eaux

Lundi dernier, à la maison du Grimeau, lieu de lancement des activités associatives, l'équipe des responsables de l'Huître pédagogique a dressé le bilan après les Rencontres d'automne. L'appel lancé le 4 octobre auprès de la ministre de l'Écologie, pour une action de reconquête de la qualité des eaux du milieu côtier sur le littoral charentais, a tout d'abord été confirmé. C'est là un aspect brûlant d'actualité face aux mortalités dans les productions conchylicoles.

Source : Sud Ouest par Paul Ghézi

Au-delà des sinistres qui frappent les professionnels de la mer, c'est toute la vie côtière qui, aujourd'hui, se trouve menacée.

L'association, qui œuvre depuis trente ans maintenant pour le respect de la qualité du milieu, entend poursuivre cet objectif. Ceci à travers ses activités sur le terrain, dans le marais de Seudre, comme auprès des instances du milieu avec qui elle collabore.

Un nouveau conseil

À la suite à l'assemblée générale du 4 octobre, il a été procédé à l'élection du nouveau bureau. Le conseil d'administration de cette association riche de ses 131 adhérents est ainsi constitué : président, Jean-Claude Lebrun. Premier vice-président, Louis Chivaille. Deuxième vice-président, Roger Cougot. Secrétaire, Françoise Lagarde. Trésorière, Gisèle Rocher. Membres : Raymond Thenaud, Yann Tessier, Yann Barrau, Géry Poulard, Jany Lebrun, Guillaume Martin.

En 2015, forte d'une expérience forgée par des démonstrations concrètes, l'Huître pédagogique, association bien implantée en Pays royannais et au delà, s'inscrit bien dans une démarche de développement durable sur le milieu côtier charentais .

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Milieu aquatique : La toxicité d'un adjuvant du Roundup, le POEA, démasqué par une nouvelle étude

Une équipe de chercheurs de l’Université de Caen, affiliée au laboratoire BioMEA, s'est penchée sur les effets du POEA, le principal adjuvant des herbicides à base de glyphosate comme le Roundup, et confirme sa toxicité pour la vie aquatique à des doses correspondant à la pollution moyenne des rivières en zone agricole. Des travaux qui viennent confirmer les résultats d'études initiées par le Pr Séralini.

Source : Criigen

Depuis 2005, s’appuyant sur de nombreuses expériences inédites et publiées dans des revues scientifiques à comité de relecture, l’équipe du Pr Séralini, basée à l’Université de Caen, a démontré le rôle fondamental des adjuvants dans les formulations de pesticides. Les chercheurs alertent sur le fait que l’évaluation des pesticides néglige systématiquement la toxicité des adjuvants pour se concentrer uniquement sur l’analyse d’une seule molécule, dite « principe actif ».

L’autorisation du Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, repose ainsi depuis 1975 sur la seule évaluation du glyphosate, sa molécule dite « active », dans l’étude des effets à long terme. Or, les adjuvants comme le POEA sont jusqu’à 10 000 fois plus toxiques sur des cellules humaines que le glyphosate. Par ailleurs, de nombreuses études « in vitro » réalisées par l’équipe du Pr. Séralini sur le glyphosate et le Roundup ont montré des effets de toxicité (nécrose, modification de l’apoptose, perturbation endocrinienne) de l’herbicide en formulation bien plus important qu’avec le glyphosate seul.

Dans l’étude « Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles » publiée en février 2014 dans Biomedical Research International par Mesnage & al, les chercheurs montrent que sur neuf formulations de pesticides analysés, huit se sont montrés beaucoup plus toxiques que leurs principes actifs. Le Roundup est le plus toxique parmi les herbicides et les insecticides testés lors de cette étude.

Une toxicité importante sur le milieu aquatique

Sous l’impulsion de ces travaux, le laboratoire BioMEA (Biologie des Mollusques marins et des Ecosystèmes Associés) de l’université de Caen vient de publier une étude sur les effets toxiques du principal adjuvant du Roundup, le POEA, sur des larves d’huîtres. Leurs résultats indiquent que le POEA est beaucoup plus toxique que le glyphosate seul [voir références] et peut expliquer par lui seul, sans exclure les effets du glyphosate, les effets toxiques du Roundup observés sur les larves d’huîtres. Les chercheurs ont ainsi étudié deux formulations de Roundup, mais aussi le glyphosate et le POEA séparément, sur le développement de deux stades larvaires de l’huître creuse Crassostrea gigas, un modèle ayant un intérêt économique majeur pour connaître les effets de certaines substances chimiques sur les zones ostréicoles. Après 24 h d’exposition, le POEA inhibe la métamorphose, c’est à dire stoppe le développement, de 50 % des larves d’huîtres à des doses faibles de 262 µg/L.

Ces niveaux d’exposition sont typiques de ceux rencontrés dans les rivières polluées près des champs traités au Roundup. Rappelons que certaines formulations de Roundup sont vendues pour usage aquatique, des situations pour lesquelles le Roundup ne sera donc pas seulement herbicide, mais aussi molluscicide ! Le Roundup, et plus particulièrement son adjuvant le POEA, pourrait ainsi potentiellement être un nouveau suspect pour expliquer les recrudescences de mortalité observées dans les populations d’huîtres.

Les adjuvants, la « matière noire de la toxicologie des pesticides »

Ces adjuvants ne sont jamais recherchés dans l’environnement et se révèlent être la matière noire de la toxicologie des pesticides. Ils sont hors de portée des études scientifiques, car leur présence et leur nature sont généralement cachées par les fabricants au nom du « secret industriel », ils sont pourtant capables d’expliquer les effets des pesticides parfois mieux que les principes actifs. Comme le martèle le CRIIGEN, au côté d’autres associations de santé environnementale, il est urgent que les pesticides dans leur formulation complète, tels que commercialisés, soient pris en compte dans l’évaluation pour les autorisations de mise sur le marché afin de réduire les risques associés aux mélanges de polluants environnementaux.

Références
  • Effects of a POEA surfactant system (Genamin T-200(®)) on two life stages of the Pacific oyster, Crassostrea gigas, Mottier A, Pini J, Costil K - J Toxicol Sci. 2014 - 39(2):211-5. 
  • Effects of glyphosate-based herbicides on embryo-larval development and metamorphosis in the Pacific oyster, Crassostrea gigas.Mottier A, Kientz-Bouchart V, Serpentini A, Lebel JM, Jha AN, Costil K. Aquat Toxicol. 2013 Mar 15;128-129:67-78. 
  • Clone- and age-dependent toxicity of a glyphosate commercial formulation and its active ingredient in Daphnia magna. Cuhra, M., Traavik, T. and Bøhn, T. 2013 – Ecotoxicology 22: 251-262. 
  • Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity. Mesnage R, Bernay B, Séralini GE- Toxicology. 2013 Nov 16;313(2-3):122-8.
  •  Major Pesticides Are More Toxic to Human Cells Than Their Declared Active Principles Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, and Gilles-Eric Séralini - Biomed Res Int. 2014; 2014: 179691.

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L’ostréiculture vent debout



L’hyperincinérateur et le projet de champ d’élevage de moules à la Maleconche font monter au créneau l’actuel président du comité régional conchylicole et son prédécesseur. 

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux 

D'un côté, le projet de centre multifilières de traitement des déchets d'Échillais, que ses opposants affublent du doux sobriquet d'« hyperincinérateur ». De l'autre, le projet de création d'un champ de filière d'élevage d'huîtres et de moules en eau profonde à la Maleconche, dans l'île d'Oléron, qui est l'objet de vives attaques associatives et municipales.

Le lien qui réunit ces dossiers ? C'est le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris réagissent vigoureusement. Leur expression est le plaidoyer de défenseurs de la profession de conchyliculteur.

« L'incinérateur est absurde »

Cap sur Échillais. Depuis un an, une vive polémique agite le projet sur lequel, en octobre dernier, le Conseil départemental de l'environnement émettait à la majorité un avis favorable. La santé publique est au cœur des échanges sur cette unité dont le four aura une capacité de 74 000 tonnes. « Stupéfait » d'apprendre « que le projet allait finalement être autorisé par les pouvoirs publics », Gérald Viaud replace l'incinérateur au cœur de son environnement : le marais de Charente, et, en aval, une embouchure qui constitue avec Arcachon le tout premier centre de captage d'huîtres naturelles en France. La Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.

Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.

Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime et, « curieusement, nous n'avons jamais été consultés sur ce projet », déplore-t-il. « Si nous n'avons pas réagi plus tôt, c'est parce que tellement de monde s'exprimait contre l'incinérateur que nous pensions qu'il ne se ferait pas. D'autant que nous en étions aussi restés aux déclarations de notre ministre de l'Environnement qui évoquait « une technologie dépassée. Les pouvoirs publics ont bel et bien fait fi des ostréiculteurs dans ce dossier absurde. »

La plus forte inquiétude des producteurs tient aux rejets induits. « Que l'on ne nous parle pas de filtres sur les cheminées. Cela me fait penser à l'époque où l'on nous garantissait de pouvoir boire l'eau traitée à la sortie des stations d'épuration. Je suis heureux aujourd'hui de ne pas l'avoir fait. » Gérald Viaud redoute les particules de métaux lourds, cadmium et mercure, la dioxine, aussi. Il reste sourd aux paroles des zélateurs de l'incinérateur, à propos de l'efficacité des nouvelles technologies d'incinération, et de l'absence d'impact sur l'environnement.

Plaidoyer pour la Maleconche

Autre paysage, mais autre enjeu fort de l'économie conchylicole : la Maleconche. Aujourd'hui s'achève l'enquête publique sur le projet d'implantation d'un champ de 313 filières d'élevage d'huîtres et de moules. Ce projet cristallise la colère oléronnaise depuis près de quatre ans. Il en est à sa deuxième mouture et les associations de protection de l'environnement d'une part, et plusieurs élus insulaires d'autre part, ne font pas mystère de leur opposition.

En sa qualité d'ancien président du Comité régionale conchylicole Poitou-Charentes, François Patsouris vient d'écrire au commissaire enquêteur dans l'espoir de rééquilibrer les versions. Las « de la tournure prise par les événements et devant la multiplication des allégations mensongères ». L'ancien producteur explique que ce projet de filière d'élevage est justifié par un « constat alarmant : les meilleurs parcs sont touchés par la pollution sortant de la Charente, et par une mortalité importante des huîtres » Selon lui, les filières se conçoivent comme « des outils de développement nécessaires » d'une profession « inventive ». « Les associations se focalisent sur les filières, mais elles devraient penser circulation de l'eau dans le bassin. Or, je n'ai pas entendu parler des promesses de l'État d'enlever l'ancien embarcadère du bac, entre Bourcefranc et Ors, qui bouche le bassin avec les piles du pont d'Oléron. »

Aux associations hostiles au projet, « il dit que l'île d'Oléron ne vivra pas que du tourisme, et que l'on ne peut pas laisser les nouveaux arrivants mettre sous cloche les projets structurants du territoire, sous prétexte de garder leurs acquis immobiliers comme un tableau de maître ». Une observation est aussi formulée à destination des plaisanciers qui redoutent l'emprise du projet sur le pertuis et les contraintes posées à la navigation. François Patsouris soutient « que ces filières sont une chance pour les pêcheurs en mer, qui se feront plaisir comme ils le font près des parcs à huîtres ». L'ancien président se montre moins tendre pour ceux des élus qui « ont surfé sur la non-réalisation du projet pour se faire élire. Ils doivent avoir quelques difficultés à se raser. »

A Echillais, 34 ans du dossier incinérateur

La préfecture a autorisé l'exploitation du nouvel incinérateur d'Echillais. Retour en chronologie sur plus de trente ans de politique et de gestion des déchets

Source : Sud Ouest

La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le Syndicat intercommunal du littoral (SIL) ) à exploiter le futur incinérateur. C'était la dernière étape réglementaire avant le début de construction par Vinci de l'ouvrage au centre d'une vaste polémique, et qui fait l'objet de plusieurs recours juridiques déposés par l'association Pays Rochefortais Alert' (PRA).

Pour davantage de visibilité dans un dossier qui n'a probablement pas fini de faire parler de lui, sudouest.fr vous propose une chronologie autour d'Echillais et des différentes étapes d'installation de l'incinérateur.

Chronologie

1990 - Une première usine d'incinération est construite en 1990 à Echillais. Sa capacité est fixée à 30000 tonnes par an.

Avril 2004 : La Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement (DRIRE)  rappelle à l'ordre la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR) sur les taux de dioxine rejetée par l'incinérateur. A la même période, la Communauté d'agglomération de Marennes décide de ne plus confier ses déchets au site. Sans les 4 500 tonnes annuelles de Marennes (et les 3 000 de Saint-Porchaire qui choisit de se tourner vers Saintes), les collectivités locales s'inquiètent d'une augmentation des coûts.

Octobre 2004 - La CAPR est obligée par un arrêté de la DRIRE de
« mettre en oeuvre, à ses frais, un dispositif de suivi de ses rejets de dioxine dans l'environnement ". Huit millions d'euros sont nécessaires pour la mise aux normes et éviter la fermeture avant le 31 décembre 2005.

2005 - Création du SIL (Syndicat intercommunal du littoral) avec la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR), la Communauté de commune du Sud-Charente et la Communauté d'agglomération du Pays royannais.

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Juillet 2014 - Le tribunal administratif de Poitiers a tranché : il ne suspend pas le permis de construire accordé par le maire d'Échillais, en octobre 2013, au Syndicat intercommunal du littoral (SIL) pour son incinérateur. Les deux associations Pays rochefortais Alert'(PRA) et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cnid) ont été déboutées et condamnées à payer 1 000 € au SIL.

Août 2014 - La ministre de l'Écologie et du Développement durable, Ségolène Royal réunit les élus du SIL à la préfecture. Le Syndicat intercommunal du Littoral regroupe désormais cinq collectivités concernées par le traitement de leurs ordures ménagères et représente 200 000 habitants, soit un tiers de la population du département.

Deux aspects du projet sont retoqués, l'abandon du tri mécano biologique (TMB) très contestée. Ensuite le dimensionnement sera revu à la baisse, le SIL prenant acte de la baisse attendue de 30 % de la réduction de la production de déchets par foyer. La capacité maximum du four de combustion reste de 74 400 tonnes mais seul 69 000 tonnes seront incinérés par an.

Octobre 2014 - Le Conseil départemental de l'environnement (Coderst) s'est prononcé par 13 voix pour et 6 voix contre, hier, en faveur du projet porté par le SIL. L'avis n'était que consultatif mais il est en faveur du projet de construction du nouvel incinérateur.

Le Comité régional conchylicole (CRC) de Poitou-Charentes fait part de sa " stupeur " d'apprendre que le futur incinérateur d'Échillais allait être autorisé par les pouvoirs publics, alors que " ce projet se situe en bordure immédiate du fleuve Charente, lequel alimente en eau douce et en apports nutritiques le premier centre conchylicole européen et le principal centre de captage naturel des huîtres élevées en France ".

La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le SIL à exploiter le futur incinérateur.

Guerre brûlante de chiffres sur l’incinérateur

Pour comprendre le débat qui fait rage sur le dimensionnement du futur incinérateur, il faut se plonger dans les chiffres sur lesquels se basent les promoteurs du SIL (Syndicat intercommunautaire du Littoral) comme les opposants de PRA (Pays rochefortais Alert’).

Les perspectives sur les quinze prochaines années combinent deux éléments : les projections de population et les prévisions de " production " d’ordures ménagères par an et par habitant.

Combien d’habitants ?

En ce qui concerne le recensement des habitants dont les déchets seront traités par le futur centre multifilières d’Échillais, un constat d’abord : la population concernée en 2010 (c’est-à-dire les habitants des communautés d’agglomération de Rochefort, Royan, et des communautés de communes de Marennes, Oléron et Gémozac) était de 191 800 âmes. Le tonnage des déchets produits cette même année était de 74 273 tonnes, selon le PPGDND (1), soit un ratio moyen de 387 kg/habitant et par an. Dans ce même document, une évolution de la population entre 2010 et 2025 est simulée, à partir des données transmises par les intercommunalités, préférées aux tendances de l’Insee " pour tenir compte des réalités locales ". PRA est surprise que l’ancienne communauté de communes Sud Charente ait communiqué le chiffre de 4,60 % par an, ce qui se traduit par un doublement de sa population en quinze ans. Quoi qu’il en soit, la simulation atteint 243 000 habitants pour le territoire en 2025. Fidèles aux indications de l’Insee, les opposants comptabilisent 226 000 habitants. Autrement dit, c’est 27 % d’augmentation de la population dans un cas et 18 % dans l’autre.

Car pour arriver à un dimensionnement de 85 000 tonnes de déchets à traiter, le SIL indique avoir choisi un ratio de 358 kg d’ordures ménagères par habitant et par an qu’il a multiplié par la population attendue de 237 000 habitants en 2023.

Ce ratio est au centre des interrogations : en 2010, il était de 316 kg/hab/an au niveau départemental mais de 387 sur le territoire du SIL. Une différence qui s’explique par le caractère touristique de toute la frange du littoral : le ratio par habitant d’Oléron explosait à 774 kg/hab, par exemple. En face, l’ex communauté de communes de Sud Charente faisait office de bon élève avec 224 kg/hab/an.

Simulations

Le président du SIL, Vincent Barraud, le rappelle d’ailleurs à ses interlocuteurs : " notre territoire comptabilise 52 % des nuitées touristiques du département ". Les territoires à dominante urbaine comme Rochefort ou Royan accusent aussi des moyennes supérieures aux espaces ruraux. Le SIL a indiqué au commissaire enquêteur qu’en se fondant sur les chiffres de 2008 pour la collecte, à savoir 396 kg/an/hab, le futur centre de traitement aurait dû avoir une capacité de 94 000 tonnes.

Reste que les projections départementales fixées par le plan de gestion des déchets fixent une baisse importante de déchets sur l’ensemble du département pour rester conforme aux lois de Grenelle de l’Environnement : 232 kg/hab en 2019 et 202 kg/hab en 2025.

Sur la base de cette ambition rapportée au territoire du SIL, un analyste œuvrant pour PRA s’est livré à des calculs en simulant plusieurs hypothèses du tonnage de déchets à incinérer. Selon cet expert, le four brûlera 58 800 tonnes en se basant sur les chiffres préfectoraux du plan de gestion des déchets, 54 600 tonnes en se fixant sur les indications de l’Insee (avec le ratio de 241 kg/hab/an dans les deux cas). Ou encore 42 200 tonnes en combinant aussi prescriptions de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et données de l’Arec (Agence régionale d’évaluation environnement et climat), soit 186 kg/an/hab.

(1) Source : Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux de la Charente-Maritime. Approuvé par arrêté préfectoral en septembre 2013, il fixe les grandes orientations de la prévention et de la gestion des déchets pour les douze ans à l’échelle du département.

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Le 2 Novembre 2014

Dombes : Des étangs, des hommes et un savoir-faire ancestral



Une image traditionnelle de la pêche en Dombes, le pêcheur muni d’un arpic « fait guerre »...

Source : JSL

La tradition piscicole de la Dombes, pays du département de l’Ain, perdure depuis plus de 1 000 ans en respectant le milieu naturel et la biodiversité de l’environnement. Le poisson de la Dombes est l’emblème d’un territoire. L Association de Promotion du Poisson des Étangs de la Dombes, (APPED) a pour but de faire perdurer cet emblème. Elle a créé la marque Poissons de Dombes afin de valoriser ce produit noble et la filière dans son ensemble, les propriétaires d’étangs, les exploitants, les collecteurs, les transformateurs, les distributeurs et les restaurants.

« La marque possède un cahier des charges qui reprend les engagements de tous les acteurs de la filière et garantit ainsi la qualité des poissons de Dombes », explique-t-on à l’Association.

« Garantir une traçabilité de l’étang à l’assiette. De l’écloseur au transformateur en passant par le pisciculteur et le collecteur, le poisson est « tracé » afin de garantir sa provenance et le respect du cahier des charges. »

« Assurer une production de qualité tout en préservant l’environnement. Les exploitants d’étangs alternent 3 à 4 années d’eau, l’« évolage », et une année d’« assec » où l’étang est maintenu sans eau afin de régénérer les sols, assurer l’entretien des berges et de l’ensemble des ouvrages de l’étang. Les poissons sont produits dans les étangs de manière extensive et ont une alimentation naturelle à base de zooplancton principalement. »

« Assurer la pérennité de la filière piscicole. Dans le respect de la réglementation, la filière fait perdurer la tradition piscicole tout en se professionnalisant et en assurant la notoriété de la marque « Poissons de Dombes ».

L’APPED a lancé le projet de l’étang à l’assiette qui a pour objectif « de mieux faire connaître et révéler le Poisson de Dombes. L’ensemble des acteurs se mobilise pour faire connaître la filière piscicole de l’étang à l’assiette. »

Le public a été dernièrement sensibilisé à l’histoire des étangs à leur fonctionnement et à leurs trésors culinaires.

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Indre : La pêche des étangs de Brenne



Les brochets, carpes et gardons sont au rendez-vous.

Source : La Nouvelle République

Mézières-en-Brenne. La pêche du plan d’eau de Bellebouche se poursuit aujourd’hui. Sitôt sortis des filets, les carpes, brochets et gardons sont vendus au public sur la chaussée.

La pêche des grands étangs de Brenne a débuté ce week-end à Bellebouche. Cette tradition annuelle, réalisée par le pisciculteur local, Alexis Boely, emploie une vingtaine de personnes sur deux jours, après la vidange du plan d'eau de cent hectares, amorcée début octobre.

L'été indien qui accompagne cet automne complique l'opération. « C'est un peu délicat, explique le coordinateur de l'opération. Le poisson se fatigue beaucoup plus vite et la pêche se termine plus tôt. On préférerait avoir dix degrés de moins ! » Les pêches effectuées dans des étangs de moindre importance ont néanmoins été satisfaisantes et la tendance se vérifie à Bellebouche. Les brochets, les gardons, les carpes sont au rendez-vous.
Leur vente, sur la chaussée, toujours très prisée, contribue au folklore d'une manifestation qui permet également de déguster des frites de carpe accompagnées d'une boisson chaude sur le stand de l'association La bonté du Père Noël.

Début de la pêche à 7 h 30. Vente sur la chaussée à partir de 8 h 30.

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Dans les mailles du filet !



D’ABORD une lumière hésitante qui peine à transpercer la brume. Puis les rayons du soleil qui finissent par craquer le ciel pour venir s’exploser sur l’étang de Lachaussée. On ne distingue encore que des moitiés de silhouettes qui avancent l’une à côté de l’autre ; on croirait voir arriver les sept mercenaires cheminant de village en village. Romain, les deux Fabrice, Laurent, Elliot, Julien et Paul, progressent doucement mais sûrement vers le rivage. Les pieds sont englués dans la vase, toutes les forces sont requises pour s’en extraire et faire avancer le filet qu’ils tirent.

Source : Est Républicain

Sur la berge, on assiste au spectacle dont la lenteur poétique est proportionnelle à l’exaltation enfantine que créé l’attente. Voir apparaître, les « monstres » lacustres de Lachaussée, de surcroît de cette façon traditionnelle, est un moment rare qui se savoure. Ca y est ! Le filet est dans l’écluse, celle qui sépare l’étang de la pêcherie où seront vendus les poissons. Ca bulle en surface et grouille sous l’eau mais c’est la pause… repas, dieu sait que les forçats de Lachaussée l’ont bien mérité. « On pêche environ 1,5 tonne de poisson à chaque sortie », indique Paul Boyer, fromager de profession qui pose, depuis cinq ans, des congés pour faire partie de l’équipe des pêcheurs. Lequel fait remarquer que « depuis le début de cette nouvelle campagne, les filets sont surtout remplis par de la friture ; les gros poissons sont encore dans les profondeurs, cette année l’eau étant encore trop haute » et d’ajouter « mais ils devraient faire leur apparition dans les prochaines pêches ».

« La Big Mama »

La Fête du Poisson cessera cette année, le dimanche 16 novembre, le temps donc, de voir, peut-être, apparaître dans les filets, « la Big Mama », une carpe de 34 kilos, sortie des flots, en 2012. Le cyprinidé avait été remis à l’eau à l’instar de tous les gros poissons pêchés : « On les sort, on les pèse puis ils vont dans le petit étang qui voisine avec la pêcherie, après quoi nous les ressortons en mars où nous les pesons à nouveau, puis nous les remettons dans le grand étang », explique Paul Boyer.

Hier, point de « Big mama », ni de « très grosses prises », un filet toutefois bien garni, qui a permis à Franck, pêcheur de brochet, de « faire le plein » de vifs vendus 1 euro les quatre.

Avec ses herbes folles et hautes, sa faune et sa flore, la Fête du Poisson à l’étang de Lachaussée donne, indubitablement, à voir, un coin de Camargue en plein cœur de la Lorraine et dès qu’on lui tourne le dos, par l’apparition de la pêcherie, des cirées jaunes et des hommes en waders (salopettes imperméables), il convoque l’imagerie d’un petit port de pêche de Bretagne. Là est aussi la force de cet endroit et de cette Fête qui fait rimer économie avec écologie.

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Dordogne : 9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac



9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac Techniciens et bénévoles se sont affairés pendant une semaine pour pêcher dans le plus grand plan d’eau de Dordogne.

Source : Sud Ouest par Pierre Thibaud

La pêche de l'étang de Rouffiac s'est terminée vendredi dernier (lire « Sud Ouest » de mardi). Le pêcheur professionnel de Creysse, Frédéric Delmarès, qui officie sur les différents plans d'eau appartenant au Conseil général, avait rassemblé autour de lui une équipe d'une quinzaine de personnes, secondées par plus de 20 bénévoles des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (AAPPMA) du secteur. Le président de la fédération départementale de pêche, Jean-Marie Rampnoux, présent sur le site, ainsi que le directeur Jean-Christophe Bout, se sont également beaucoup investis, tout comme les services concernés du Conseil général, propriétaire de l'étang de Rouffiac.

Dans le cadre de la préparation à cette pêche, des travaux d'aménagement, tel un important bassin de décantation en aval de l'étang, ont été réalisés. Rouffiac n'avait pas été vidé et pêché depuis sept ans. Il semble que ce laps de temps soit celui retenu à l'avenir pour une gestion pérenne du site.


Des chats envahissants

Vendredi dernier, Frédéric Delmarès a fait le bilan global de cette pêche : « Nous avons pêché entre 9 et 10 tonnes de poissons, soit à peu près la même quantité qu'en 2007. Il s'agit globalement de la même architecture piscicole en termes d'espèces. Le gros morceau revient aux poissons blancs, en particulier aux gardons de belle taille. Nous en avons pris 5 tonnes. Bien sûr, il y a aussi un nombre important de brèmes et des fameux “chats” qui envahissent. Le poison chat, c'est le chiendent de nos étangs ! Ils sont cependant en diminution de plusieurs tonnes à Rouffiac par rapport à 2007. Nous avons saisi plus de 700 kg de sandres, 150 kg de brochets et autant de black-bass. De notre point de vue, c'est une belle pêche, réalisée dans d'excellentes conditions. »

Les poissons péchés ne seront pas vendus, mais remis dans des étangs à eau libre (sans grilles de rétention) du Département. D'autres seront déversés à Rouffiac une fois la remise en eau effectuée. En attendant, le plus grand lac de Dordogne offre la vision singulière. Celle d'une immense cuvette brunâtre ponctuée des taches blanches des cygnes et canards sauvages qui s'ébattent sur les filets d'eau retrouvés du Coulon et du Blame, ruisseaux qui alimentaient jadis deux forges ancestrales sur le site même de Rouffiac.
 
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A Pingtung, un nouveau centre pour le secteur des poissons d’ornement

Développer l’élevage et le commerce des poissons d’aquarium est la priorité du nouveau centre.
CNA

Source : Taïwan Infos

Installé au sein du Parc des biotechnologies agricoles de Pingtung (PABP), l’une des huit zones franches pilotes mises en place par le gouvernement, le Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique a été formellement inauguré samedi. Il devrait permettre au secteur des poissons d’ornement d’accélérer son développement.

Grâce à une longue collaboration entre le monde universitaire et le secteur aquacole, Taiwan a mis au point des techniques d’élevage de pointe, permettant notamment l’introduction de gènes spécifiques dans le patrimoine génétique de poissons d’aquarium, a rappelé le PABP. Ce secteur d’excellence devrait voir son accès aux marchés internationaux facilité par le nouveau Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique, a-t-on estimé.

Ce centre va aussi soutenir le secteur aquacole local grâce à la location de bassins d’élevage, à des équipements dédiés aux opérations de douane et de quarantaine, ainsi qu’à des installations dédiées à la recherche-développement (R&D) et à la fourniture de conseils techniques. En outre, depuis samedi, des services intégrés sont disponibles, via l’informatique en nuage, pour les entreprises implantées dans le parc.

Dix entreprises spécialisées dans les poissons d’aquarium sont pour l’heure installées au sein du PABP. En comptant leurs fournisseurs et les activités connexes, ce secteur devrait générer un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dollars taiwanais par an, a-t-on indiqué.

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Actualité de la pêche en Europe et France 2014 (4e trimestre)

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Revue de presse en France et en Europe

Octobre / Novembre / Décembre 2014

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Le 7 Novembre 2014

Environnement. Sea Shepherd n'est pas pas la bienvenue à l'île d'Yeu

Le bateau aux couleurs de l'ONG a rejoint prématurément Saint-Gilles, ce vendredi soir, après l'intervention des marins-pêcheurs qui l'ont bombardé d'œufs et de farine.

Source : Ouest France

Le Columbus, le bateau de Jean-Yves Terlain, devait passer la nuit à l'île d'Yeu avant d'arriver ce samedi après-midi à Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour l'hiver. Mais son escale sur l'île a été plus courte que prévue. Un groupe de marins-pêcheurs lui a balancé de la farine, des œufs, des cailloux et a coupé les amarres. La raison? L'engagement de Paul Watson, le fondateur de l'ONG, qui « a participé à crier avec les loups pour arriver à ce qu'on interdise la pêche au requin-taupe en 2009 », une pêche spécifique à l'île d'Yeu, a expliqué un des acteurs de l'opération.

Reparti plus vite que prévu, Jean-Yves Terlain est arrivé peu avant 20 h à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où il rencontrera le public ce week-end....

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Étaples : le hareng invité d’honneur ce week-end sur le port

22ème édition du Hareng Roi

Etaples - Côte d'Opale

Samedi et dimanche on attend près de 15 000 personnes sur le port d’Étaples à l’occasion du Hareng roi. Les quatre tonnes et demie de harengs sont déjà prêtes. Il ne reste plus qu’à déguster ce délicieux poisson qui assure depuis des lustres la subsistance des marins-pêcheurs.

Hier matin, les bénévoles des Bon z’enfants étaient en train de préparer 15 000 harengs qui seront grillés ce week-end.

Source : Voix du Nord par Fabrice Leviel

Il régnait une joyeuse ambiance vendredi matin dans les locaux de la poissonnerie de l’Espadon. Pour la journée, l’établissement est devenu le quartier général des bénévoles des Bon z’enfants chargés de l’organisation du Hareng roi. Ça coupe et ça débite à tout va sur les étals. Au sol, des rigoles de sang se forment. C’est celui des infortunés harengs qui se sont fait prendre dans les filets, au large d’Étaples quelques heures auparavant. Dans des caisses, des milliers de têtes décapitées. Du point de vue des harengs, c’est une hécatombe, la Saint-Barthélémy des poissons.

Mais pour ceux qui sont du bon côté du couteau, c’est la fête. Depuis toujours, le retour du hareng sur la Côte d’Opale est synonyme d’abondance. « C’est le hareng qui assure le quotidien des marins- pêcheurs, souligne Mickaël Margollé. On le pêche sur une période d’un mois à peine, mais il a toujours représenté la source de revenu principale des pêcheurs étaplois. » Le hareng, c’est un peu l’équivalent pour les Étaplois de la moisson pour les agriculteurs. Avant chaque campagne, les marins partaient en pèlerinage à Saint-Josse et priaient pour le retour du hareng. « On allait aussi faire sonner les cloches à l’église de Saint-Martin-Boulogne. Et avant de se marier, on attendait la fin de la campagne de pêche, pour voir si on pouvait fonder un foyer. »

Autant dire que la fête qui se prépare ce week-end sur le port est justifiée. Et populaire, puisqu’elle existe depuis maintenant 22 ans et qu’elle attire en moyenne 15 000 visiteurs. Et ceux-ci comptent bien s’en mettre plein la panse. Dimanche, comme d’habitude, il ne restera de ces infortunés harengs que quelques arêtes…

Tout savoir sur le hareng

Trois familles. Le hareng, en mer du nord, comprend trois familles : les Shetlands qui frayent en Écosse, les Dogger, qui se trouvent à l’Est de l’Angleterre et les Down, qui se reproduisent au large de la Côte d’Opale. C’est ceux-là que pêchent les marins étaplois.

Quand ? Le hareng se pêche durant sa période de reproduction entre fin octobre et début décembre.

Et après ? Les survivants se dispersent en mer du Nord au large de l’Angleterre, de la Belgique et des Pays-Bas.

Suite : Voix du Nord

Pour plus de précisions sur le programme : OT Côte d'Opale

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Le 5 Novembre 2014

Quotas européens: les pêcheurs scandalisés

Les préconisations des taux admissibles de capture pour l'année 2015 sont en forte baisse pour de nombreuses espèces. Les pêcheurs envisagent la désobéissance civile pour protester contre les nouveaux quotas de pêche de la commission européenne.

Les pêcheurs scandalisés par les nouveaux quotas de l'UE



-Joël Vigneau : responsable laboratoire ressources halieutiques
-David Leroy :  patron du Marie-Catherine
-Daniel Lefèvre : président du Comité Régional des Pêches

Source : France Basse Normandie  par Aurélie Misery

Aiglefin, cabillaud, sole...pour ces espèces, les propositions de la commission européenne en matière de quotas de pêche, sont en chute libre. Une exemple: de 40% à  60% en moins se retrouveront dans les filets des pêcheurs normands.

L'ifremer qui a participé à l'évaluation scientifique pour l'union européenne justifie ce choix. Pour Joël Vigneau, responsable du laboratoire des ressources halieutiques au sein de l'organisme : " On a une trajectoire de biomasse, de volume annuel de poisson dans la mer qui va en descendant. Pour nous, les trois prochaines années vont être mauvaises"

Les professionnels ne comprennent pas ces préconisations révélées le 28 octobre dernier par l'institution européenne. Daniel Lefèvre, président du Comité Régional des Pêches s'indigne : "Il y aura encore du poisson mais il n'y aura plus de pêcheurs à la sortie" 

En réalité, rien n'est fait encore. Les ministres européens de la pêche doivent discuter de ces normes le 15 et 16 décembre prochain.

Evaluation scientifique du Ciem

http://gis.ices.dk/popadvice/

Cliquer Ici pour connaitre les derniers avis des scientifiques du ciem

Communiqué de presse de la Commission européenne :La Commission propose des possibilités de pêche pour 2015 dans l'Atlantique et la mer du Nord (avec les tableaux des propositions des Tac et quotas de pêche 2015)

Quotas 2015 : l’Association française d’halieutique veut un effort sur la durée

Les stocks de poisson dans les eaux européennes vont mieux, mais la transition vertueuse implique un effort sur la durée : c’est, très sommairement résumé, l’analyse des scientifiques membres de l’Association française d’halieutique (AFH), concernant la gestion des pêches en Europe et l’état des ressources en 2014.

L’AFH fédère les chercheurs spécialistes des pêches travaillant dans divers organismes (Ifremer, IRD, Inra, universités…). Dans un communiqué de presse, son conseil d’administration tire les principaux enseignements des derniers avis du Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem).

Source : Le Marin

Ce document, explique Didier Gascuel, président de l’AFH, montre en particulier que la situation s’améliore pour les stocks exploités conformément aux objectifs du rendement maximal durable (RMD), avec des recommandations concernant les quotas de pêche qui sont en augmentation (+7 % pour 2015).

Dans le même temps, la situation de l’ensemble des ressources exploitées dans les eaux européennes de l’Atlantique reste fragile selon l’AFH. Tous stocks confondus, les captures recommandées par les scientifiques pour 2015 sont en diminution de 5,6 % par rapport à celles de 2014.

Etat des ressources et quotas de pêche 2015 - Une analyse de l'AFH

Surexploitation ou exploitation durable ? Où en sont les ressources halieutiques exploitées dans les eaux de l’Union Européenne ? Les analyses scientifiques conduites par les experts du Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM) ont été récemment compilées par le Conseil scientifique technique et économique des pêches (CSTEP), l’instance Européenne habilitée à formuler des avis scientifiques concernant les ressources halieutiques. Ces analyses permettent de dresser un premier état des lieux 2014. Soucieuse de promouvoir des principes de pêche durable et de faire connaître ces avis, l’Association Française d’Halieutique en a fait la synthèse.

Les principales conclusions et enseignements de cette analyse sont représentés sur l'infographie (à droite et à télécharger ici en PDF).

Pour plus d'informations et analyse détaillée de l'Association Française d'Halieutique : AFH


Pêche : La coupe dans les quotas s’annonce sévère

Atteindre le rendement maximum durable requiert du temps. Il sera difficile d’y arriver en 2015 estiment tant les scientifiques que les politiques. Mais au vu des propositions de quotas de Commission européenne, le processus pourrait s’accélérer.


Pour les professionnels, les propositions de quotas dévoilées par la Commission fin octobre jettent un froid. Sur pas moins de 36 stocks, elle propose des taux admissibles de capture, des TAC, à la baisse. Pas des petites : de 20 à 63 % selon les zones de pêche pour le cabillaud, de 10 à 60 % pour la sole et de 20 à 40 % pour l’églefin. C’est en mer Celtique où les pêcheurs bretons travaillent beaucoup que les baisses les plus importantes sont souvent proposées. Sans surprise, l’OP Pêcheurs de Bretagne est vent debout contre ces propositions et le maintien des TAC pour 25 stocks voire le relèvement de 11 stocks en Atlantique n’y changera rien.

Mais la Commission estime que le niveau du RMD n’est atteint que pour de rares espèces telles la sole de Manche ouest ou la langoustine de mer du Nord. En revanche, elle estime que certains stocks dans certaines zones et sous-zones de pêche demeurent dans un état inquiétant à l’instar de la sole de Manche est, de l’églefin et du cabillaud de mer Celtique et de l’ouest Écosse.

Effort à poursuivre

La profession en colère


Propositions de quotas de pêche 2015 : premières contestations des organisations de producteurs

La Commission européenne a publié le 28 octobre ses propositions de Tac pour l’année 2015. Le nouveau tour de vis demandé, notamment en mer Celtique, suscite de premières réactions hostiles de la part d'organisations de producteurs françaises.

Source : Le Marin

Jacques Pichon, directeur de Pêcheurs de Bretagne, plus importante organisation de producteurs de France et d’Europe (800 navires, 3 000 marins, 100 000 tonnes de captures annuelles), souligne plusieurs aberrations et incohérences. La diminution de 64 % du Tac de cabillaud en mer Celtique, par exemple, est épinglée.

"Elle n’est pas justifiée par l’état du stock en lui-même, ce qui est avéré par le Ciem, mais en raison des captures accessoires d’églefin. Or nous avons fait des propositions, validées par le Marine Institute, qui permettrait de les réduire. De plus, le Ciem incite à attendre les résultats des campagnes de novembre d’évaluation du recrutement de cabillaud, qui s’annonce excellent. Mais de tout cela, la Commission ne tient pas compte et propose un Tac qui se situe sans doute à la moitié de ce qui aurait été possible."

Jacques Pichon déplore aussi que la Commission s’en tienne systématiquement à une proposition de baisse de 20 % pour les stocks pour lesquels elle juge les données insuffisantes. C’est le cas par exemple du lieu jaune et de la langoustine du golfe de Gascogne. "Or ce manque de données provient soit d’un manque de moyens de l’Ifremer, soit d’une divergence sur la méthode d’analyse de l’Ifremer avec le Ciem."

Les professionnels, soutenus par France Filière Pêche, ont lancé une nouvelle méthode d’évaluation, mais elle n’a pu être prise en compte. Au final, Jacques Pichon dénonce « la grande rigidité » administrative de la Commission, aboutissant à "une image fausse, donnant l’impression que la situation des stocks se dégrade, alors que tout le monde reconnaît que c’est l’inverse. De deux choses l’une, soit, faute de moyens alloués aux scientifiques, soit la Commission change de méthode de proposition".

Suite : Le Marin 

Autres articles :

Le Marin : Tac et quotas : la Commission publie des propositions majoritairement à la baisse

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Sauvetage en mer. Le SOS du président de la SNSM

Xavier de la Gorce est très inquiet. Six départements ont supprimé leurs subventions à la Société nationale de sauvetage en mer. Quant à l'État, il fait le minimum pour ce service public assuré par des bénévoles.

« Je lance une fusée rouge pour alerter sur nos difficultés. En faisant disparaître la compétence générale, qui permettait aux départements de nous aider, la réforme territoriale nous met en grand danger », avertit Xavier de la Gorce. « Six d'entre eux nous ont déjà fait savoir qu'ils ne pouvaient plus continuer à nous aider », sans que le président de la SNSM ne précise lesquels. Baisse des dotations de l'État, inflation des budgets des affaires sociales, les conseils généraux taillent dans les subventions.

Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

« Attention », prévient le représentant de cette société de marins bénévoles de 150 ans d'âge : « Si je n'ai plus les moyens d'assurer leur fonctionnement en toute sécurité, pour les sauveteurs et les personnes que nous assistons, je pourrais être amené à suspendre l'activité de certaines stations de sauvetage. » On imagine le tollé sur la côte. « Certes, mais on ne peut pas dépenser l'argent que l'on n'a pas ! »

« Inégalité de traitement »

Suite : Ouest France

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Le 4 Novembre 2014

Pêche au bar : taille minimum des captures à 40cm

Même s’il n’existe pas de quotas de débarquement pour le bar, ce poisson bénéficie depuis 2011 d’un plan de gestion  et notamment des mesures de régulation des captures. Une régulation des captures qui concerne les professionnels mais cible aussi la pêche récréative.

Regardez le reportage de Catherine Aubaile et Christian Polet :

La pêche au bar réglementée



France3 Iroise

Source : France 3 Iroise par Christophe Molina

Le conseil International pour l'Exploitation de la mer (CIEM) tire la sonnette d'alarme. Les scientifiques sont préoccupés par le stock mondial de bar (-32% depuis 2009). La "commission bar" du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM) a opté pour une augmentation de la taille minimale de capture du bar à 40 cm, pour tous les métiers pêchant le bar, et pour l’ensemble des zones concernées par cette espèce (Mer du Nord, Manche, Mer Celtique et Golfe de Gascogne).


Des mesures de gestion complémentaires ont également été proposées, pour l’ensemble de ces zones :
  • L’arrêt biologique d’un mois à prendre entre le 1er janvier et le 31 mars.
  • Des limitations de capture par navire.
  • Des seuils de prises accessoires de bar par marée pour les pêcheries.
  • La commission Bar souhaite également qu’un système d’AEP (Autorisation Européenne de Pêche) par zone soit mis en place dans le cadre d’un plan de gestion de l’espèce à long terme.

Un effort est aussi demandé aux pratiquants de pêche récréative. il serait question d'autoriser la capture d'un bar par personne et par jour. Une mesure très mal perçue par les pêcheurs plaisanciers et qui serait d'après eux de nature à déstabiliser l'économie de la pêche loisir.

Une récente étude estime qu'il faudrait diminuer de 80% les quantités de bar pêchés au large de nos côtes.

Principaux visés les chaluts pélagiques mais aussi la pêche loisir qui représenterait 30% des captures en Europe. Un chiffre contesté par les plaisanciers. Les pêcheurs plaisanciers estiment que si les professionnels ne prenaient des bars de 42cm au lieu de 36cm cela suffirait à préserver la ressource. Un argument qu'ils vont tenter de faire entendre à la commission européenne.

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La limite à un bar par jour « inacceptable » pour les plaisanciers

Au détour de ses propositions de Tac et quotas de pêche pour 2015, la Commission européenne a proposé une limitation à un bar par jour et par pêcheur de loisir en Manche, qui provoque un tollé...

Source : Le Marin

La récente proposition de la commission européenne de limiter la pêche du bar à un individu par jour et par pêcheur plaisancier en Manche est « inacceptable », dénonce la FNPPSF. La Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France estime que cette mesure « impacterait de façon très significative, toute la filière nautique : fabricants de matériel de pêche, de bateaux, etc... C’est la mort de la pêche de loisir. »

Elle rappelle qu’elle demande déjà aux pêcheurs de loisir de respecter un repos biologique lors de la période de reproduction et qu’elle a adopté fin 2012 la taille minimale de 42 cm. Depuis ce passage, « on estime que les prises des plaisanciers ont chuté de 40 à 50 % selon les secteurs. Les chiffres sur lesquels s’appuie la Commission européenne ont été établis à partir de données antérieures à 2012 et ne tiennent donc pas compte de la baisse induite par ce changement de taille. » La pêche de loisir a aussi accepté, pour lutter contre le braconnage, le marquage du poisson. Elle réitère sa demande d’étendre à tous les pêcheurs la taille à 42 cm et l’interdiction de pêche en février-mars.

Alain Cadec, président de la commission de la pêche du Parlement européen, estime aussi cette mesure « scandaleuse et aberrante. On veut tuer la pêche de loisir et toute l’économie qui en découle ! » Il dénonce « une limitation extrême », « un véritable aveuglement bureaucratique » et en appelle au nouveau commissaire, Karmenu Vella.

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Le 3 Novembre 2014

Augmentation du prix des coquilles Saint-Jacques

Ce met délicieux se fera sans doute plus rare sur les tables pour les fêtes de fin d’année. Un mal mystérieux décime la production en Charente-Maritime. La pêche a été interdite dans la région.

Une équipe de France 3 s’est rendue sur l’île d’Oléron.


Les pécheurs de Charente-Maritime font grise mine. Dès trois heures du matin, Yohan Crochet part à la pêche. C’est une tâche artisanale et répétitive. Avec ses matelots, il lance ses lignes et pèche le bar. "On rentre avec 40-50 kilos, ça nous fait notre journée" dit-il. Ils rapporteront surtout des congres, vendus 2 euros le kilo, bien loin des 1000 euros par kilo que rapportent les coquilles Saint-Jacques.

Des coquilles bretonnes plus chères

La mortalité des coquilles Saint-Jacques est en augmentation. 200 mollusques à l’hectare au lieu des 900. "La pluviométrie importante a impacté la stabilité. Les coquilles supportent moins bien le froid et les baisses de salinité", explique Philippe Blachier, directeur au Centre Régional d’Expérimentation et d’Application Aquacole. Dans les poissonneries de Lille, on ne trouve que des coquilles de Bretagne, ce que déplorent les consommateurs. Et dans les restaurants, les chefs cuisiniers s’inquiètent. "On se rabat sur les bretonnes, mais les coûts sont plus élevés, les clients vont payer plus cher", précise David Bouton, chef cuisinier.

En Normandie

La coquille Saint-Jacques devrait être rare cette année

Les professionnels de la coquille Saint-Jacques, qui peuvent pêcher à partir de ce lundi 3 novembre entre 12 et 20 milles des côtes, s'attendent à des pêches peu prolifiques cette année, vu les premiers indices.

La date de ce lundi 3 novembre était attendue par les pêcheurs de coquille St-Jacques en Basse-Normandie. Ils peuvent, à partir d'aujourd'hui, aller prélever la ressource en Baie de Seine, dans la zone comprise entre 12 et 20 milles des côtes.

La qualité devrait être au rendez-vous. La quantité, beaucoup moins, si l'on en croit Richard Brouzes, le directeur de l'Organisation des producteurs de Basse-Normandie, qui regroupe la moitié des bateaux de la région :

L'an prochain, les stocks devraient s'être reconstitués et les prix repartiront à la baisse

Source : Tendance Ouest

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“Le Dernier trait”, une histoire sétoise...




de Gérard Corporon

Il parlait souvent avec Bruno Liguori des difficultés du métier de pêcheur et de la crise. "C'est à partir de ces discussions que l'idée de réaliser un court-métrage sur le sujet est née", raconte Gérard Corporon, réalisateur, plongeur, équipier de la Société nautique de sauvetage en mer… et homme de mer avant tout. Vendredi 31 octobre, au cinéma Le Palace, il présentera son court-métrage de 30 mn, Le Dernier trait (comprendre “trait” de chalut, l'action de tirer le filet derrière le bateau)

Source : Midi Libre par Laurie Zénon

La moitié du film tourné en mer

Écrit avec son épouse, Jeanne, la moitié du film a été tournée en mer, sur le chalutier Louis-Gaetane 2, prêté par le prud'homme major Pierre D'Acunto. Pour ne pas faire perdre une journée de pêche à l'équipage, les comédiens sont venus le temps d'un week-end, fin mai. "Auparavant, nous avons dû obtenir une autorisation exceptionnelle des affaires maritimes (DDTM) pour sortir du port et pêcher, une activité interdite aux chalutiers le week-end."

Un pincement au coeur pour certains pêcheurs

Pour aider les comédiens professionnels, dont la majorité n'avait jamais mis les pieds sur un chalutier, des pêcheurs, Pierre D'Acunto, Ange Morello, Bruno Liguori et son fils, étaient là afin de leur indiquer les gestes précis. Avec, pour au moins deux d'entre eux, un pincement au coeur face à une histoire qui ne leur parle que trop. À travers le scénario d'une famille de pêcheurs en prise au surendettement, Gérard Corporon a voulu montrer la rudesse et la beauté de la profession mais aussi la "volonté et la détermination de certains pêcheurs qui, malgré les drames, continuent car ils ont ce métier dans le sang."

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« Jikoo, la chose espérée »


 - 52 min - Christophe Leroy et Adrien Camus

Source : La troisième porte à gauche

Niché entre deux bras de mer bordés de mangrove, sur la terre riche du Delta du Saloum au Sénégal, le village de Bakadadji s'est retrouvé, en 1976, au cœur d'un parc national. La vie de ses habitants s'en est trouvée bouleversée puisque, attaquées régulièrement par les animaux protégés du parc, les récoltes sont devenues mauvaises.

Pour défendre leurs champs des animaux protégés qui, d’année en année, ruinent leur récolte, les habitants de Bakadadji cherchent à se faire financer des clôtures... Au fil de cette quête, ces agriculteurs revendiquent la reconnaissance d’un mode de vie rural auquel ils sont profondément attachés. Immergé dans le quotidien du village, ce film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix.

Pour plus d'informations : Dossier de presse

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Feamp : Répartition du Fonds européen pour la pêche et les cultures marines entre les régions


Pour en savoir plus dans le marin : Fonds européens pour la pêche et les cultures marines : ce que toucheront les régions

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Le 31 octobre 2014

Quand le big business des produits de la mer se prépare à Londres...


31 octobre 2014. La filière saumon s'est donnée rendez-vous à Londres pour parler "business", à partir de l'expérience du "Big Salmon"...

Seafood Investor Forum
Oct 31, 2014, London
Grosvenor House

Pour en savoir plus : Intrafish

Au programme...

Panel : The salmon story: lessons from the industry’s leaders

Alf-Helge Aarskog - CEO, Marine Harvest
John Hindar - CEO, Cermaq
John Binde - Operating Director, Paine & Partners, LLC

Salmon is without a doubt the most advanced, financially stable and growth-oriented aquaculture sector for investors. With several listed companies showing huge returns and strong growth in share prices, investors are more interested than ever in exploring the sector. Is now the time?
Among the questions our panelists will discuss and debate:
l What are the primary growth drivers for the industry?
l What key factors have led to the industry’s fiscal and technological success?
l How can investors time the “salmon cycle” for best returns?
l What lessons from the salmon sector could be applied to other sectors?
l What are the options for vertical integration in the sector?
l Where do the best opportunities lie for consolidation?
l Where will future growth come from, both in production and markets?

Présents : 5 producteurs qui pèsent près de 50% de la production mondiale de saumon d'élevage : Marine Harvest, Bakkafrost, Cermaq, Austevoll seafood et Leroy. Nutreco, leader mondial dans la fourniture d'aliments piscicoles,... ASC, label aquaculture durable lancé par l'ONGE WWF....


Panel : A wave of returns : The case for investing in seafood now

Sebastian Eiseler - VP, Oaktree Capital Management
Halvor Meyer Horten - Senior Associate, Bain Capital
Mike Velings - Founder / Managing Partner, Aqua-Spark

The seafood industry is no longer a secret among major institutional investors, private equity groups or hedge funds. Several have already reaped the rewards of identifying the potential early on, others are jumping in at what they see is only the beginning of a long upward trajectory of growth. Our panel of expert investors will discuss and debate where the next opportunities lie, and some of the risks and rewards the industry present.

The panel will discuss:
l What factors contributed to your group’s decision to invest in the sector?
l Which sectors pose the best opportunities for long-term growth?
l What timeline should investors be looking at for ROI in the sector?
l Which sectors pose the best opportunities for investment: public or privately-held?
l Which segments of the aquaculture industry pose high-risk, high-return scenarios?
l Where are the growth opportunities in supporting services such as equipment and fish health?

Cliquer ici pour télécharger le programme

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Le 30 Octobre 2014

Économie maritime en Bretagne : changeons de regard

Comment mieux valoriser l’atout maritime dans le développement économique et social, si certaines activités sont peu connues ou mal quantifiées ? Comment détecter puis identifier de nouveaux gisements d’activités pour l’avenir ? Comment attirer les talents et les investissements ?

Ce rapport a été présenté par les rapporteurs, Antoine Dosdat Antoine et Hervé Moulinier, et adopté par l’assemblée du CESER réunie en session plénière le 13 octobre 2014. Les interventions des membres du CESER en séance relatives à ce rapport sont consignées dans le document « Avis » publié le même jour et disponible sur le site du CESER www.ceser-bretagne.fr

La Bretagne compte 100 000 emplois maritimes, soit 10 % de l’emploi régional. Un chiffre sans doute juste, mais qui mériterait d’être considérablement affiné.

Source : CESER

Tous ceux qui ont tenté de mesurer objectivement le poids de l’économie maritime, à quelque échelle que ce soit, se sont heurtés à la difficulté de recenser des données fiables, homogènes et complètes. Ces difficultés à avoir une bonne connaissance et une bonne compréhension de l’économie maritime sont susceptibles d’être un frein au développement.

Comment mieux valoriser l’atout maritime dans le développement économique et social, si certaines activités sont peu connues ou mal quantifiées ? Comment détecter puis identifier de nouveaux gisements d’activités pour l’avenir ? Comment attirer les talents et les investissements ?

Dans ce nouveau rapport qui constitue le prolongement économique de son rapport précédent « Milieux côtiers, ressources marines et société », le CESER attire l’attention des décideurs et du plus grand nombre sur l’intérêt stratégique collectif de mieux connaître le poids réel de l’économie maritime et sa capacité d’entraînement du développement économique et social régional.

L'occasion de changer de regard sur l’économie maritime, d’en révéler toutes les facettes, toutes les interfaces, tout le potentiel...

Télécharger le rapport

Télécharger la synthèse

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Au bon souvenir des pêcheurs...

Le président de Rungis distingué par Emmanuel Macron

Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, remettra le jeudi 20 novembrela Légion d'honneur à Stéphane Layani, l'actuel président de Rungis. Les deux énarques se sont connus à l'Inspection des finances au début des années 2000. Ils ont notamment corédigé un rapport sur la pêche montrant que le fonds des aléas de la pêche servait à financer le gasoil des pêcheurs de façon abusive. Dès son arrivée à la tête du plus grand marché de gros de produits frais, en juin 2012, Stéphane Layani a intronisé Emmanuel Macron «gastronome ambassadeur» de Rungis. Le ministre lui retourne aujourd'hui la politesse.

Source : Le Figaro

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France filière pêche débat de la pêche de demain



« La pêche de demain, parlons-en aujourd’hui ! » C’est le thème des deux journées de conférences-débats programmées, les mercredi 19 et jeudi 20 novembre aux Docks, à la Cité de la mode et du design installée quai d’Austerlitz, à Paris, par France Filière Pêche.


Il s’agira d’une part de revenir sur les projets d’avenir soutenus depuis sa création en 2010 par cette association interprofessionnelle de promotion d’une pêche plus durable et responsable, financée pour l’essentiel par les enseignes de la grande distribution et opératrice de la marque Pavillon France. Cela, grâce à une exposition interactive, sur 1 500 m2 , autour des principaux thèmes retenus (économies d’énergie, amélioration de la sélectivité des engins, meilleure connaissance des ressources).

Mais l’ambition de ces journées est bien « d’inventer l’avenir » avec, notamment, un débat sur la pêche en 2050, avec la participation de l’essayiste Pascal Bruckner, et plusieurs conférences plus thématiques.

Source : Le Marin

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Le 27 octobre 2014

Petits bateaux à la casse, c’est moins de pêche du jour débarquée sur les quais !


La flottille perd quatre bateaux civelliers

Saint-Gilles-Croix-de-Vie 

Plusieurs patrons de petits bateaux armés à la civelle l'hiver ont décidé de faire casser leurs bateaux en échange d'aides financières.

Quatre patron-pêcheurs ont opté pour le plan de sortie de flotte civelle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Confrontés à une baisse de rentabilité sur la saison d'hiver à l'alevin d'anguilles, ils ont préféré jeter l'éponge et bénéficier des aides à la casse. C'est la disparition d'une partie de la flottille qui procure de la pêche fraîche à la belle saison.  Source : Ouest France

Au Guilvinec, la dernière marée du dernier chalutier en bois



Vendredi vers 6h, le Bro Goz a quitté le port du Guilvinec pour sa dernière marée. L'heure de la retraite a sonné pour son patron Bernard Maréchal.

Séquence émotion au petit matin vendredi. Alors que le Secrétaire d'État à la mer Alain Vidalies visitait pour la première fois la criée du Guilvinec, le Bro Goz quittait vers 6h le port pour sa dernière marée. Une page se tourne pour Bernard Maréchal, le patron du côtier qui prend sa retraite. Ce bateau en bois de 14 m 85, construit en 1969 aux chantiers de Léchiagat, est le dernier bateau en bois du Guilvinec. Source : Ouest France

La Palanquée met en souscription un recueil sur des chalutiers industriels du port de Boulogne-sur-Mer

Le 5 mars 2013, le dernier chalutier type 423 quittait le port de Boulogne. Une page se tournait.

L’association boulonnaise la Palanquée publie en cette fin d’année 2014 un recueil sur les chalutiers de pêche arrière de type 423 construits des années 70 en Pologne dans les chantiers de Gdynya pour des armements de Boulogne-sur-Mer et de Lorient. L’ouvrage fait suite à la dernière exposition de l’association évoqua nt à travers des photographies la construction de ces navires dont treize ont été attachés au port de pêche de la Côte d’Opale.

Source : echo62

Bernard Fourny, issu d’une famille d’armateurs boulonnais, a toujours été passionné par les bateaux de pêche. Faute d’avoir pu y faire carrière comme il le souhaitait, il a décidé de réunir un maximum de documents photographiques sur les chalutiers de pêche industrielle de Boulogne. Ainsi a-t-il créé en 2003, avec son frère et quelques amis, l’association La Palanquée dont l’objectif est de collecter ces documents photographiques auprès des armateurs, des marins, des familles… et d’en réaliser une exposition annuelle. Aujourd’hui la Palanquée possède les reproductions de 17 000 photos (les originaux sont systématiquement rendus à leurs propriétaires après numérisation) issues de plus de 300 donateurs.

« Le fait d’être en association et d’avoir le soutien de la mairie de Boulogne nous aide beaucoup dans nos démarches. Chaque année lors de la première semaine de mai, à l’espace Michel-Maes, notre exposition reçoit des centaines de visiteurs, des anciens marins et des familles qui aiment à se retrouver, à se raconter des anecdotes. Ils nous apportent aussi leurs photos » confie M. Fourny dont on ressent en l’écoutant la passion pour cette vie maritime industrielle boulonnaise.

La dernière exposition présentée par la Palanquée était donc consacrée à ces fameux chalutiers construits en Pologne, sur des plans en grande partie conçus par l’armateur André Leduc. Devant le succès rencontré et à la suite de nombreuses demandes de la part de visiteurs, il a donc été décidé d’en réaliser un recueil qui sortira en fin d’année. Un ouvrage où l’on retrouvera des photos des treize bateaux, depuis leur construction sur les chantiers de Gdynya en  Pologne jusqu’à leur démantèlement pour la plupart. Le travail des marins et la vie à bord, les équipages, les armements, les récompenses comme le ruban bleu… sont richement illustrés avec près de 600 photos commentées par de simples légendes et quelques textes évoquant plusieurs anecdotes. Les vedettes de cet ouvrage ont pour noms : Otter Bank, Bruix, Frédéric-Daniel, Saint-Claude, Vicking Bank (devenu Nordick 2), Saint-Patrick, Louis-Évrard, Margat, Nordick 1, Nicolas-Copernic (devenu Hachten Banck), Dogger Bank, Moussaillon, Mousse. Autant de bateaux qui partaient pour à chaque fois pour trois ou quatre jours de mer, du côté de l’Islande ou de la Norvège.

Suite : echo62

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Le 25 octobre 2014

Le thon rouge de retour en Méditerranée

Victime d'une pêche intensive, le thon rouge avait pratiquement disparu en Méditerranée. Grâce à des quotas de pêche réduits drastiquement en 2008, sa population a triplé par rapport aux années 50.



Source : France 3

Le thon rouge est de retour à Sète et dans toute la Méditerranée. Depuis 2008, on croyait qu'il avait disparu et les quotas encadrant sa pêche avaient été réduits à l'extrême. Aujourd'hui, les pêcheurs doivent remplir après chaque sortie en mer des documents et formulaires pour protéger ce produit de luxe.

Martial Lubrano, pêcheur à Sète, déclare qu'on ne "peut pas vendre le poisson" si tous les formulaires ne sont pas remplis. A l'époque, les pêcheurs ont été montrés du doigt après des heurts parfois violents avec des écologistes qui leur reprochaient une pêche intensive.


Une population qui a triplé par rapport aux années 50

Des scientifiques ont réalisé récemment un comptage de la population du thon rouge en Méditerranée et celle-ci a triplé par rapport aux années 50. Alors que l'Europe s'apprête à définir les quotas de 2015, les pêcheurs veulent demander une augmentation de 5%.


Suivre la productivité primaire océanique pour mieux gérer les pêcheries




Monitoring pelagic habitats to support future EU policies

European Commission

Author: Jean-Noël Druon

Joint Research Centre – Institute for the Protection and Security of the Citizen - Maritime Affairs Unit

2014

Source et téléchargement du document : Bookshop Europa 

Strategic view on how the daily monitoring of marine water-column habitats will support the future EU integrated maritime policy (MSP, CFP, MSFD) to stimulate ecosystem health and blue growth

This report is a prospective document which aims at showing the potentials of marine productivity and fish habitat monitoring to support the EU Integrated Maritime Policies. The main proxy for marine productivity relies on the daily tracking of productive frontal systems of the surface ocean (chlorophyll-a fronts) and of the hydrological tolerance of a specific species by physical ocean models.

The monitoring of pelagic habitats allows to introduce the still lacking spatial and environmental dimensions in the fisheries management to a) improve stock assessments, b) adjust fishing opportunities to the productivity of marine ecosystems, c) identify in space and time the essential fish habitats to preferably protect for sustainable catches and d) limit by-catch by differentiating target from non-target species habitats.

Other applications such as the risk of ship strike with large cetaceans or the eutrophication detection illustrate the capacities of the pelagic habitat monitoring to support the integration of multiple human activities within the EU Maritime Spatial Planning. The policy exploitation of this field of research requires the integration of the fishery and environmental scientific disciplines

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À la une du "marin" du 24 octobre : « Bar : les propositions des pêcheurs français » 



Le marin consacre cette semaine son sujet d’ouverture aux mesures proposées par le Comité national des pêches pour réduire la mortalité par pêche de cette espèce.

Également dans ce numéro du marin :
* antériorités. "Les artisans au pilori",
* rejets. La commission souple pour les pêcheries pélagiques,
* thon en boite. La filière française veut diminuer les DCP,
* comités des pêches. Une surcharge environnementale pour les permanents,
* algoculture. Une nouvelle concession pourrait naitre en Ille-et-Vilaine,
* pertuis Breton. Un million d'euros pour les mytiliculteurs,
* coquilles. Prochaines campagne annulée dans les pertuis,
* justice. La constitutionnalité des contrôles en mer en question,
* urgence maritime. Quels outils pour quelles interventions ?
* thon rouge. Le procès des matelots contre deux armateurs renvoyé,
* thon rouge. Le CNPMEM demande une hausse du quota,
* agence des aires marines protégées. Gestion intégrée : l'exemple molénais,
* une usine dédiée aux EMR chez STX à Saint-Nazaire,
* en Chine, la pêche aux crabes poilus victime de la lutte anti-corruption,
* friction entre Danemark et Îles Féroé sur l'embargo russe,
* Fukushima. Un laboratoire grandeur nature,
* la mission du Tenace dans le Grand nord, 
* océan Indien. La frégate "Nivôse" indisponible pendant un an,
* importante découverte d'hydrocarbures en mer de Barents,
* la disparition et le remplacement de Christophe de Margerie à la tête de Total, …

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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Le 23 Octobre 2014

La pêche professionnelle revendique sa juste part

Visite d'Alain Vidalies

Le secrétaire d'état, Alain Vidalies, chargé du transport, de la mer et de la pêche, sera présent dans le Finistère le vendredi 24 octobre 2014. Il se rendra notamment au port du Guilvinec en début de matinée.

Source : Cdpm 29

Les actions des pêcheurs et la volonté de leurs représentants participent de manière constructive aux mutations du secteur. Faut-il encore que les pouvoirs publics accompagnent et soutiennent réellement l’activité de la pêche au lieu d’agir essentiellement à lui maintenir la tête hors de l’eau.

La Bretagne et le Finistère demeurent les premiers territoires français de la pêche constituant un poids important dans l’économie locale et l’identité territoriale. Des jeunes armateurs s’installent et ont toujours des projets. Les stocks de poissons se reconstituent et l’atteinte du rendement maximum durable (RMD) est la route que nous suivons. Nous avons l’ambition de la reconnaissance d’une identité territoriale forte du secteur dans un monde qui évolue. Nous construisons une stratégie tournée avant tout vers les jeunes marins et l’implication féroce dans le développement local autour d’une démarche de filière.

Or, le désengagement des services de l’Etat sur de nombreuses prérogatives qui sont les leurs, dans une bande côtière très fréquentée où se multiplient les problèmes de cohabitation, est patent et s’amplifie chaque jour.



En parallèle, le désengagement d’IFREMER pose de sérieuses difficultés à la collectivité des pêcheurs. Son accompagnement sur les dossiers liés à la gestion des ressources halieutiques se restreint. L’Institut français assure de moins en moins sa mission de service public, alors même que l’ensemble des politiques publiques affirment le besoin d’accroitre la collaboration pêcheurs-scientifiques ! Les pêcheurs et leurs structures y pallient partiellement en portant notamment la charge de nombreux aspects du suivi de la qualité de l’eau alors qu’IFREMER a une convention avec l’Etat pour réaliser cela.

Le grand retard dans la mise en place du FEAMP (prévue en septembre 2015 si tout va bien !) accentue les contraintes pour les entreprises repoussant par exemple le soutien aux premières installations à l’été 2015.

Mise en oeuvre du zéro rejet, atteinte du RMD, mesures de gestions des ressources, respect des contraintes réglementaires, transparence de leur activités (VMS, Logbook, AIS, pesée au débarquement…..), obligation de traçabilité, respect de la qualité, volatilité des cours du poisson, sont des questions sur lesquelles les entreprises tentent de s’adapter sans aucune lisibilité quant à l’avenir.

Enjeux Natura 2000, développement des aires marines protégées, des énergies marines renouvelables, des usages multiples dans la bande côtière, mise en oeuvre des obligations réglementaires, suivis des stocks côtiers, des flottilles, sécurité, emplois, formation, communication, qualité des eaux, implication dans le développement local, autant de dossiers dont les représentants du secteur ont la charge et sur lesquels ils sont proactifs, en discussions permanentes avec les pouvoirs publics.

L’essentiel est de ne pas perdre de vue que l’activité de pêche est structurante pour l’économie des régions littorales en particulier en Finistère et en Bretagne. La pêche est nécessaire pour conserver de l’emploi et une activité professionnelle digne et moderne sur nos côtes. La pêche doit rester un enjeu fort au coeur des politiques territoriales.

Communiqué de presse du Comité des Pêches du Finistère et du Comité Régional des Pêches de Bretagne

Programme d'Alain Vidalies

Séquence pêche – Le Guilvinec

06h15    Visite de la halle à marée et du port de pêche du Guilvinec
07h30    Visite de l’entreprise Océalliance - Furic Marée
08h15    Petit-déjeuner de travail avec les acteurs sociaux-économiques et les élus
10h00    Point presse d’Alain Vidalies

Séquence sécurité maritime, politique maritime intégrée - Brest

14h20    Présentation du projet de développement du port de Brest – Antenne portuaire région Bretagne, 2 boulevard Isidore Marfille
15h15    Rencontre avec le Pôle Mer Bretagne-Atlantique et visite de l’incubateur DCNS
16h30    Visite du Centre Régional des Opérations de Surveillance et de Sauvetage (Cross) de Corsen


Alain Vidalies ne verra probablement pas l'arrivée des bateaux de pêche au port du Guilvinec que nous pouvons découvrir sur le nouveau portail du Comité Départemental des Pêches du Finistère 












En passant d'un blog à un site conventionnel, le CDPM 29 a choisi de présenter en priorité l'organisation et le travail de la structure  professionnelle...

PS : Où sont passées les archives de près de 5 années de pêche à l'information ici et ailleurs ?

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Ségolène Royal à contre-courant de la position gouvernementale sur la pêche de grands fonds

https://twitter.com/RoyalSegolene/status/524301764351123456/photo/1Le chalutage en eau profonde vient de faire l’objet d’une passe d’armes cinglante sur le réseau social Twitter, opposant Ségolène Royal et le député socialiste lorientais Gwendal Rouillard.

À l’occasion d’une cérémonie à l’Institut océanographique de Paris, le lundi 20 octobre, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Ségolène Royal s’est fendue d’un tweet indiquant « connaître, aimer et protéger les océans avec les chercheurs.

Il faut arrêter le chalutage en eau profonde, c’est clair ». Phrase immédiatement relayée par l’environnementaliste Claire Nouvian, très présente sur le réseau social.

Gwendal Rouillard, lui, a immédiatement répliqué que « Sur la pêche en eaux profondes, le gouvernement a une position très claire. Cela vaut pour tous les ministres... »

En visite au Guilvinec ce vendredi 24 octobre, le secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, aura l’occasion de clarifier la position gouvernementale.

Lors d’une rencontre avec le Comité national en début de semaine, il avait en tout cas offert des garanties à l’interprofession concernant la défense de cette activité. 
Source : Le Marin

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Mariage des possibles pour une pêche durable

Mercredi 12 novembre 2014

Maison des Acteurs du Paris Durable (21, rue des Blancs Manteaux. 75004 Paris)

Peut-on encore manger du poisson ? Existera-t-il encore des pêcheurs dans 50 ans ? Comment découvrir, aimer et protéger le milieu marin ?

Une soirée participative pour réfléchir à ces questions essentielles, tenter un « mariage » inédit entre une militante environnementaliste (Claire Nouvian) et un ancien marin pêcheur (Charles Braine)... et rendre demain possible !

Ce sera aussi l'occasion de découvrir Kaizen 17 (édition novembre-décembre 2014), un numéro consacré à la pêche durable.

Pour en savoir plus : Facebook

Les intervenants :

Claire Nouvian. Environnementaliste, auteur du livre Abysses et fondatrice de BLOOM (association qui lutte contre l’exploitation des océans profonds). Claire a été désignée « Femme en Or de l’environnement » (2012) et a reçu la médaille de l’Ordre national du Mérite (2013).

Charles Braine. Chargé du programme « pêche durable » au WWF-France pendant 4 ans, ancien marin pêcheur, Charles est aujourd’hui très engagé sur le plan associatif où il agit pour France Nature Environnement, la Plateforme Petite Pêche et l’Association Bretagne vivante dont il est le directeur.

Une soirée animée par Cyril Dion. Directeur de la Rédaction de Kaizen Magazine, auteur et co-réalisateur de Demain Le Film, co-fondateur et porte parole du Mouvement Colibris.

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Le 22 Octobre 2014

Le retour de la coquille Saint-Jacques

Erquy - Côtes-d’Armor

Bonne nouvelle pour les gourmands. Les coquilles Saint-Jacques arrivent sur les étals.


La saison de pêche a commencé début octobre. Une équipe de France 2 est partie en mer avec des pêcheurs d’Erquy (Côtes-d’Armor).

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Le 21 Octobre 2014

Charente-Maritime : les pêcheurs privés de coquilles saint-jacques

Interdiction totale de la pêche à la coquille saint-jacques sur tout le littoral de la Charente-Maritime. L'annonce faite lundi soir par le conseil du comité régional des pêches a pris les professionnels de court. Certains parlent de "scénario-catastrophe".

Interdiction pêche coquille saint-jacques



Reportage de Frédéric Cartaud et Cédric Cottaz.

Source : France 3 Poitou-Charentes par Bernard Dussol

Les coquilles saint-jacques que nous trouverons sur les étals de nos poissonneries ne proviendront plus du littoral de la Charente-Maritime pendant toute une année. Ce sont des coquilles ramassées au nord-est de l'Atlantique que nous mangerons.

2014 marque l'interdiction totale en Charente-Maritime de la pêche de ce mollusque bivalve de la famille des Pectinidés. Un produit de la mer très recherché et très raffiné mais dont le renouvellement laisse à désirer, ce qui explique la décision radicale de l'autorité de régulation de la pêche qui veut laisser du temps à cette espèce pour se reproduire alors qu'elle est frappée par une grande mortalité.

En Charente-Maritime, ce "scénario-catastrophe" n'avait pas été anticipé par les pêcheurs de la Cotinière pour qui le manque à gagner sera important, d'autant qu'une centaine de bateaux est directement concernée.

Pas de campagne 2014-2015 de pêche à la coquille Saint-Jacques et au pétoncle en Charente-Maritime. Cette décision a été prise, ce lundi, en fin d'après-midi, par le conseil du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Poitou-Charentes. Les prélèvements effectués en septembre dans le pertuis Breton et le Pertuis d'Antioche attestaient de l'insuffisance de ressource exploitable.

La non ouverture de la campagne 2014-2015, décision prise en accord avec les professionnels (107 licences dont 30 de pêcheurs dépendant du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de Loire ), vise à permettre une campagne 2015-2016 de qualité. d'après Eric Chauveau dans Sud Ouest

La faiblesse de la ressource est en partie due à un pic de mortalité constaté en mars.« De 30 à 40 % des animaux sont morts dans le pertuis breton, qui constitue le principal vivier, contre 3 à 4 % habituellement», a ajouté Laurie Durand (coordinatrice au Crpm Poitou-Charentes) précisant que le pertuis d'Antioche n'a lui pas été touché, « mais il est de moindre importance » pour l'élevage. Regrettant de ne pas savoir « à quoi est dû ce phénomène », elle a souligné : « beaucoup de moules ont connu le même sort au même moment et au même endroit ».

Ce type de pêche représente jusqu'à 30 % du chiffre d'affaires des pêcheurs professionnels. Pour la saison 2012-2013, le chiffre d'affaires généré par les coquilles saint-jacques et les pétoncles avait atteint environ 3 millions d'euros. La prospection du mois de septembre a en revanche révélé la présence de naissains de coquilles saint-jacques et de pétoncles, deux coquillages prisés au moment des fêtes de fin d'année, ce qui semble prometteur pour la campagne 2015-2016. Extrait de Terre-Net / AFP : La Rochelle Annulation de la campagne de pêche aux coquilles saint-jacques et aux pétoncles

Arcachon : la criée cherche de nouvelles coquilles Saint-Jacques

L'annulation de la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques dans le Perthuis charentais, annoncée mardi, est "un coup dur pour les poissonniers, la criée et les clients" selon le directeur de la criée d'Arcachon, Yves Herszfeld.Il organisait, en effet, depuis sept ans, des ventes à la criée de coquilles Saint-Jacques du Perthuis charentais, achetées directement aux pêcheurs charentais. La criée d'Arcachon écoulait environ deux tonnes entre novembre et janvier.

« Je vais tenter de trouver d'autres filières, notamment auprès des pêcheurs bretons, mais les coûts de transport vont augmenter », se désole Yves Herszfeld. D'après Bernadette Dubourg dans Sud Ouest

Charente-Maritime : quelque chose de pourri dans le pertuis breton




Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes... Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon.

Source : Sud Ouest par Luc Bourrianne et Frédéric Zabalza

On est encore loin des dix plaies d'Égypte mais, depuis le printemps, les phénomènes inquiétants se succèdent dans le pertuis breton. Après les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon, les pêcheurs de saint-jacques (lire ci-dessous) déplorent à leur tour l'hécatombe du coquillage qui les fait vivre, sans qu'aucune explication scientifique ne permette d'en connaître l'origine.

À ces mortalités, il convient d'ajouter l'apport d'algues vertes, particulièrement massif cette année sur la côte nord de l'île de Ré. Hier, Léon Gendre, maire de La Flotte-en-Ré, est encore monté au créneau lors de la séance d'ouverture de la session d'automne du Conseil général (lire par ailleurs). Abordant ces diverses calamités qui frappent la baie de l'Aiguillon, le conseiller général a ciblé une nouvelle fois « la pratique céréalière intensive aux abords de la Sèvre niortaise et du Lay ».

La profession avait mal pris des accusations identiques du même élu, le 25 avril dernier. « Le président de la Chambre d'agriculture m'a rappelé dans un courrier du 16 mai qu'aucune analyse n'apportait la certitude quant aux origines des problèmes », a souligné hier le maire de La Flotte-en-Ré, avant de revenir à la charge : « Ce qui est certain, c'est que des analyses des eaux du pertuis Breton font état de la présence de sels nitriques issus des engrais azotés, ces sels provoquant la croissance rapide d'algues vertes. Ces dernières se sont échouées en masse sur les plages nord de l'île de Ré tout l'été et encore ce week-end. Sur la seule commune de La Flotte, nous avons dû faire retirer 850 tonnes d'algues vertes. Les eaux du pertuis breton sont-elles de bonne qualité ? J'en doute, Madame le préfet… »

Pesticides, bactérie…

Répondant aux déclarations de Léon Gendre, la préfète Béatrice Abollivier a évoqué une étude d'Ifremer imputant la mortalité des moules pour 80 % aux conditions météorologiques et pour 20 % à des facteurs bactériologiques.

(...)

Pour Pierre Le Gall, ancien océanographe et secrétaire général de Ré Nature Environnement, l'abondance inhabituelle des algues vertes ne fait aucun doute. « C'est lié aux effluents d'origine agricole, notamment les nitrates et les phosphates. C'est avéré partout, en Bretagne comme ailleurs. Le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA, basé à Pleubian dans les Côtes-d'Armor) l'a démontré », remarque Pierre Le Gall, qui développe une autre hypothèse pour expliquer la mortalité des moules et des coquilles Saint-Jacques.

… ou particules fines

Pour lui, des charges de particules fines ont modifié le milieu de la baie de l'Aiguillon, et par conséquent diminué la nourriture des coquillages. « Au printemps 2013, après l'opération de déroctage au port de plaisance des Minimes, à La Rochelle, 500 000 mètres cubes de calcaire et de marne ont été rejetés dans la mer à la Repentie (non loin du pont de Ré), avant de remonter le long des côtes pour se déposer dans la baie. Un blanchiment du fond du pertuis a été constaté...

(...)

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Modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles


Appel à contributions pour un dossier thématique de la revue

Développement Durable & Territoires

Source : Calenda Publié le jeudi 16 octobre 2014 par João Fernandes

Positionnement du dossier

Les évolutions actuelles du contexte, tant climatiques qu’économiques et sociétales, font de la gouvernance des ressources naturelles un enjeu fondamental. Pour autant, en dépit de l’intérêt croissant des décideurs publics pour les questions environnementales, les politiques publiques visant à une meilleure gouvernance de ces ressources rencontrent d’importantes difficultés dans leur mise en oeuvre concrète.

Intégrer ces ressources dans une politique publique, et plus largement dans le cadre d’une gouvernance territorialisée, suppose en effet un intense travail visant à objectiver ces ressources, à leur accorder des attributs et des valeurs, à établir des procédures de suivi objectivant leur dynamique. Ces processus de qualification par lesquels sont constituées les ressources naturelles ne sont évidemment pas simplement établis en amont des dispositifs d’action collective visant à les administrer ou les gérer. Ils interviennent aussi lors de la mise en oeuvre des politiques publiques, dans les négociations et controverses auxquelles elles donnent lieu, mais également face aux incertitudes, incomplétudes et incommensurabilité des ressources et de leurs usages. Ce dossier s'attachera à questionner la naturalité des ressources naturelles. Les contributions retenues envisageront ainsi les « ressources naturelles » comme un construit social. Cette posture constructiviste conduit ainsi, d’abord, à s’interroger sur les processus et les réseaux sociaux-techniques par lesquels sont attribuées, hybridées, et finalement constituées les qualités des ressources naturelles. Le présent dossier thématique vise ainsi, à mieux comprendre la diversité des modalités de qualification des ressources naturelles mais aussi à mieux saisir comment ces modalités de qualification participent du cadrage des modalités de gestion des ressources. De manière symétrique, ce projet de numéro spécial s’intéresse à la diversité des modalités de gestion des ressources naturelles et à la manière dont elles participent de la redéfinition des modalités de qualification de ces ressources. En s’éloignant de l’image d’un face à face entre une objectivation strictement scientifique de l’état des ressources et une approche strictement politique de leur gestion, l’originalité de ce dossier thématique réside bien dans l’attention qu’il veut porter aux boucles de rétroaction entre modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles. Il s’agit bien de s’intéresser ici à l’hétérogénéité des instruments comme à la diversités des formes d’actions collectives qu’elles engagent, de mieux saisir la dynamique des connaissances et les formes d’apprentissage qu’elles suscitent.

Le présent appel ne privilégie donc pas d'approches disciplinaires. Sont ainsi bienvenues les contributions présentant des travaux en géographie, en sociologie, en économie ou dans toute autre discipline des sciences sociales ou au croisement de ces disciplines. Les approches théoriques privilégiées sont celles qui permettent de mieux saisir la diversité des processus de qualification et des modalités de gestion des ressources naturelles, qu’il s’agisse de l’économie des conventions, de la sociologie de l’action organisée, de la géographie sociale, etc. Les contributions envisagées s'appuieront de manière privilégiée sur des cas d'études empiriques....

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Dans le « marin » du 17 octobre 2014 : FEAMP. Urgence à répartir l’enveloppe pêche



Fifty-fifty ? La négociation s’éternise entre Etat et régions pour répartir les aides européennes à la pêche. Mais des deux bords, les fonds profiteront aux entreprises.

Également dans ce numéro du marin :
* la création, par la CME et Scapêche, d’un armement à Boulogne ;
* Baltique. Les premiers quotas fixés dans le cadre de la nouvelle PCP ;
* Zéro rejet. Le rapport sur l’omnibus au parlement ;
* Mer de Barents. Près de 100.000 tonnes de morue en moins en 2015 ;
* Un néerlandais à la tête de la pêche européenne ;
* Pêche illégale. L’Europe bannit les importations sri lankaises ;
* Social. La Cmaf bientôt dissoute ;
* Trouville. Un armateur indélicat et esclavagiste ?;
* l’alliance de la Bretagne, de DCNS et d’Alstom dans l’éolien flottant ;
* prison ferme requise dans le procès Xynthia ;
* Martinique. L’armée appelée en renfort contre les sargasses ;
* du pétrole a été découvert dans les eaux profondes du Sénégal ;
* Pêche. Négociations suspendues entre l’Europe et la Mauritanie ;
* l’Europe qui veut endiguer l’afflux des migrants ;
… et un dossier spécial Bretagne.

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le kiosk

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Le 17 Octobre 2014

Gastronomie : nouvelles saveurs pour la semaine du Goût








Les valeurs de la Semaine du Goût


1/  L’éducation au goût des consommateurs, notamment des enfants.

2/  La diversité des goûts et saveurs

3/  L'information transparente et pédagogique sur les produits, leur origine, leur mode de production et leurs spécificités

4/  La transmission des métiers et savoir-faire.

5/  Le Plaisir du goût.

6/  Encourager les comportements et consommations alimentaires s’inscrivant dans un mode de vie équilibré et durable.

Pour en savoir plus sur la semaine du goût du 13 au 19 octobre 2014 (et avec l'éducation nationale)

Pendant ce temps, l'industrie alimentaire mijote les plats du futur ?

Avec Solina, une « note ferrée » pour le plat préparé de poisson...

Le développement de Solina s'appuie à la fois sur les changements d'habitudes alimentaires dans les pays émergents et l'appétit de nouveautés des industriels de l'agroalimentaire, dans les pays développés « où les cycles de vie des produits alimentaires se réduisent », explique Laurent Weber, directeur général de Solina.

Car il faut séduire le consommateur, avec de nouveaux arômes, de nouvelles saveurs. « Récemment, un client nous a demandé de travailler sur un goût barbecue pour son plat préparé de poisson. Nos chefs cuisiniers appellent ça la « note ferrée », qui correspond à l'odeur du gras de la viande quand il tombe sur la braise. »

Pour répondre à la stratégie marketing de ses clients industriels, Solina sort chaque mois quelque 800 nouvelles formules d'ingrédients alimentaires, à partir d'un catalogue de 6 500 matières premières : épices, extraits végétaux, produits laitiers, extraits d'algues, amidon, sel, extraits naturels de palourdes...

« Nous ne travaillerons plus sur de nouvelles molécules artificielles, explique Laurent Weber. La demande des consommateurs s'oriente de plus en plus vers l'authentique. Nous privilégions les ingrédients naturels, à condition que l'on tienne les prix. »

Numéro 2 européen des assaisonnements salés, le groupe Solina a doublé son chiffre d'affaires en trois ans et investi 13 millions dans une usine en Ille-et-Vilaine. En huit ans, le chiffre d'affaires (250 M€) et l'effectif (800 salariés) de Solina ont été multipliés par cinq. Depuis deux ans, les deux courbes grimpent à la verticale. L'ascension du numéro deux européen des arômes et saveurs alimentaires (derrière l'irlandais Kerry et devant le français Fuchs) donne le vertige... 

Extrait de l’article de Laurent Le Goff dans Ouest France : Ille-et-Vilaine. Ingrédients alimentaires : Solina a bon appétit

Avec Frial, cinq bateaux normands vivent à l'année...


Frial est créateur et fabricant de produits surgelés. « À l'origine, notre seule activité était les produits de la mer. Aujourd'hui, nous faisons vivre cinq bateaux normands à l'année mais les fruits de mer ne sont qu'une partie de notre offre de produit », rappelle Philippe Rustichelli, président du groupe Frial et premier employeur en Bessin. En France, on ne trouve pas la marque Frial dans les rayons de supermarchés. Le groupe fabrique des produits pour des clients comme Picard, Thiriet, Auchan, Lidl, Dia, mais aussi des restaurateurs comme Flunch ou Paul.


Plats, entrées et, depuis peu, desserts, les produits du groupe sont destinés aux spécialistes, à la grande distribution et à la RHF (Restauration hors foyer, comme les cantines). « Le surgelé a énormément évolué, notamment avec Picard, assure le président de Frial. Il y a dix ans, on ne trouvait que des pizzas et des lasagnes. Aujourd'hui, on se rend compte que le surgelé c'est pratique et bon. »

À Bayeux, une usine est dédiée au stockage et produits de la mer et une seconde à la fabrication. « Il y a 50000 m² de surface », précise Philippe Rustichelli. Un troisième site est implanté en Bretagne et une quatrième usine vient d'ouvrir à Falaise.

Douze chefs travaillent dans la cellule recherche et développement. « Il y a deux labos pour la recherche et un troisième pour le transfert industriel, c'est-à-dire l'adaptation des produits pour la production industrielle », présente Samuel Guilloux. Le jeune chef est responsable de la recherche et du développement. « Tous les jours, à 9 h, nous goûtons cinquante produits finis. On contrôle le goût, le visuel, la texture... Si ce n'est pas conforme à ce que nous voulons, on bloque la production. »

Le chef ne plaisante pas avec la qualité des produits. « Nous avons à disposition plus de 1 000 matières premières. » Le groupe se vente de n'utiliser ni OGM, ni conservateurs, ni colorants artificiels. Le groupe n'a pas été touché par la crise de la viande de cheval. « Acheter des matières premières à bas prix à l'autre bout du monde, on peut le faire. Mais ce n'est pas dans notre politique », assure Philippe Rustichelli.

En tout, 60 chefs sont employés par le groupe. « Nous avons des cuisiniers de tous horizons, nous venons juste de recruter une Brésilienne, pointe le président. En 2013, nous avons créé 2 400 prototypes et proposé 500 recettes. »

Extrait de l'article de Mathilde Roux : Surgelés. Frial, un fleuron de l'industrie française à Bayeux qui se lance aux USA

Avec l'appli, les produits sont tracés jusqu'à l'assiette du restaurant

Gagner du temps car, les métiers de bouche vous le diront, la réglementation concernant la traçabilité des denrées alimentaires réclame beaucoup de suivi au quotidien...

« Ce qui demandait 40 minutes de travail chaque jour, réclame seulement 10 minutes », décrit Yves Rallon, restaurateur brestois engagé dans la transition numérique. L'e-pack hygiène facilite la vie des restaurateurs, des cuisines centrales, des traiteurs, etc. L'application, développée avec Régis Filipe, un informaticien devenu son associé, a rapidement séduit. Y compris les services de l'État, chargés du contrôle sanitaire, qui saluent sa simplicité d'emploi.

La petite entreprise finistérienne a de l'appétit. « Je travaille avec 17 collaborateurs, mais pour faire face à la croissance de notre activité, j'embauche une nouvelle personne chaque mois », explique Yves Rallon. Ses 450 clients, au départ bretons, sont désormais partout en France. Et l'an prochain, il va tester le marché portugais, car son application peut être multilingue. Telle une boîte aux outils, l'e-pack promet d'autres nouveautés. L'e-pack office, pour piloter plusieurs sites depuis son bureau. Ou encore l'e-pack allergènes, afin de mettre à jour sa carte de restaurant.

Extrait de l'article de Olivier Berrezai dans Ouest France : Restauration. Une apppli made in Brest pour la traçabilité des denrées alimentaires

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Le 16 Octobre 2014

Coquille Saint-Jacques : un bon cru en Baie de Saint-Brieuc ?

La pêche à la coquille Saint-Jacques est lancée depuis 6 octobre, une saison qui s'annonce sous les meilleurs hospices pour les professionnels de la baie de Saint-Brieuc puisque l'autorisation de prélèvement a été revue à la hausse et dans le même temps les cours pourraient bien aussi augmenter.

Coquille Saint Jacques en baie de Saint-Brieuc : la campagne est lancée


                                
À Saint-Quay-Portrieux : un sujet de Jean-Marc Seigner et Fabrice Leroy.

Entretien avec :
     - Alain Coudray : président du comité départemental des pêches
     - Stéphane Balivet : patron-pêcheur
     - Jean-Michel Le Hegarrat : patron-pêcheur
     - Patrick Macé : directeur des criées des Côtes d'Armor

Source : France 3 BretagnePar Eric Nedjar

La pêche à la coquille Saint-Jacques en Côtes d'Armor est particulièrement réglementée et surveillée afin d'assurer la pérennité du gisement et l'avenir de la profession. Ce sont les organisations professionnelles des pêcheurs en collaboration avec l'administration des Affaires Maritimes qui gèrent eux-mêmes cette ressource qui cette année, en baie de Saint-Brieuc, se porte plutôt bien puisque l'autorisation de prélèvement a été revue à la hausse.

Ce qui n'est pas le cas sur l'ensemble du littoral français où la coquille tend plutôt à se raréfier. Sur le plan économique, les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc pourraient aussi profiter d'une augmentation du prix de la coquille.

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C’est parti pour la pêche à la coquille Saint-Jacques


Société - 2min 16s - Le 15 oct. à 13h40

Il est l’un des mets les plus savoureux de la mer. Depuis quelques jours, les pêcheurs ont de nouveau l’autorisation de partir en quête de ces belles coquilles. Reportage à bord d’un bateau dans le baie de Saint-Brieuc.

Source vidéo : C’est parti pour la pêche à la coquille Saint-Jacques

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Charente-Maritime : y aura-t-il des saint-jacques sur les tables de fin d'année ?

D'importants taux de mortalités sur les coquilles posent la question de l'ouverture de cette pêcherie cette saison

Source : Sud Ouest 

Y aura-t-il des saint-jacques des pertuis charentais sur les tables de fin d'année ? Rien n'autorise à être affirmatif  ce jeudi, à la veille de deux réunions importantes qui réunissent les pêcheurs professionnels pour décider du sort de cette campagne.

Ce vendredi, dans un premier tour de chauffe, la commission Courreaux du comité régional des pêches maritimes examinera les éléments en possession des professionnels pour dire s'il faut ouvrir ou non la saison de pêche.

D'importants taux de mortalités sur les coquilles, notamment du pertuis breton (30 à 40%), constats réalisés au printemps dernier, posent en effet la question de l'ouverture de cette pêcherie cette saison. Et la campagne de prospection du gisement coquillier le mois dernier n'a pas livré d'éléments rassurants, hors la présence de naissain.

La seconde réunion, lundi prochain, est le conseil du Comité régional des pêches, lequel décidera de l'ouverture ou pas, et, dans l'éventualité d'une décision favorable aux pêcheurs, des jours de pêche autorisés.

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Le 15 Octobre 2015

Poissons, à la vôtre...


Poissons, à la vôtre ! de la part du Commandant Cousteau (cliquer Ici pour en savoir plus)

Calanques : Parc marin dépotoir !

Sous la Méditerranée... la boue

Les Prud'hommes et pêcheurs de La Seyne à Marseille se sont réunis ce mardi après midi à Sanary afin de recueillir des informations concernant les rejets de boues rouges dans la fosse de Cassidagne au large de Cassis. Un dossier épineux qui traîne en longueur depuis 1966 sans trouver de solution.

Source : Ouest Var

En cause, une usine de production d'aluminium située à Gardanne qui déverse directement en Méditerranée les résidus de la fabrication de l’alumine. Depuis 1966 une conduite de 60 km de long emmène ces résidus dans la mer. Des résidus que l'industriel mis en cause refuse de qualifier toxiques.

A ce jour, 32 millions de tonnes de boues rouges auraient ainsi été déversées dans les eaux profondes de notre belle bleue  et l'on noterait leur présence depuis Fos jusqu'à Toulon. Pour les pêcheurs et certains spécialistes indépendants, ces boues rouges seraient radioactives, chargées en métaux lourds, elles nuiraient à l'ensemble de la chaîne alimentaire marine en perturbant le développement et la reproduction des espèces.
 

Incompréhension générale

Pour en parler devant l'assemblée de pêcheurs et de Prud'hommes réunis à Sanary, le géographe Olivier Dubuquoy retraça l'historique de ce dossier avec ses rebondissements, et surtout l'espoir d'un arrêt autrefois programmé fin 2015 de ce déversement . Mais à la grande surprise de tous, le renouvellement de l'autorisation accordée pour ces rejets serait dans les tiroirs et le gouvernement devrait se prononcer prochainement. Par solidarité avec les collègues de Cassis et la Ciotat, les deux villes les plus concernées, les Prud'hommes du Brusc, de Sanary et de Bandol ont écrit à Ségolène Royal, Ministre de l'écologie, et du développement durable et à Monsieur Cadot, Préfet des Bouches du Rhône, pour demander la fin de ce rejet.

Aux côtés du géographe, Gérard Rivoire, océanographe à la retraite et consultant en écologie marine et Yves Lancelot, chercheur et spécialiste en toxicité, ont mené la discussion pour enfoncer le clou...

Suite : Ouest Var

Pollution à la paraffine dans le parc national des Calanques

Une partie des côtes du parc national des Calanques est touchée par une pollution à la paraffine, a constaté mardi matin un photographe de l'AFP.

https://twitter.com/mclauriol/status/522055527787134977/photo/1


Source : Marine Océans / Afp

Une couche de paraffine solidifiée était ainsi visible dans le petit port de la calanque de Morgiou, située sur la commune de Marseille.

"Des points de pollution ont été constatés sur une bande de 3 km de long sur 200 m de large", a confirmé un porte-parole de la préfecture maritime de Méditerranée.

"Cette pollution est sans conséquences sur la faune et l'environnement marin, d'après les experts", a-t-il également dit. Elle est "orpheline" : son origine n'a pas pu été déterminée, en l'absence de flagrant délit, a-t-il précisé.

"Samedi 11 octobre à 10H00, les agents du Parc national des Calanques, saisis par des habitants, ont constaté la présence d'une nappe de pollution principalement localisée dans la calanque de Morgiou", a précisé de son côté le Parc dans un communiqué.


"Des prélèvements ainsi qu'une reconnaissance en mer ont ensuite été réalisés afin de constater l'ampleur de la pollution et de récolter des indices permettant d'en établir l'origine", a ajouté l'établissement, promettant en outre de saisir la justice pour "établir les responsabilités dans cette pollution inacceptable qui a atteint le coeur marin" du Parc.

La paraffine est un produit dérivé du pétrole, blanc, translucide et inodore, solide à température ambiante. Elle n'est pas soluble dans l'eau.

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Le 14 Octobre 2014

Une commission de normalisation pour les parcs éoliens en mer


Illustration extraite du travail de Maud Atamaniuk et Marine Canté : Le port imaginaire de Maud et Marine

Une commission de normalisation pour les parcs éoliens en mer

Afin d'élaborer une norme relative à l'installation de fermes éoliennes en mer, une nouvelle commission de normalisation va être mise en place par la France, dans le cadre des travaux en cours menés à l'ISO (Organisation internationale de normalisation)/TC 8 : comité technique « navires et technologie maritime ».

Source : Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie

Cette nouvelle commission « Parcs éoliens offshore » examinera les projets d'installation et d'exploitation des champs éoliens en mer, en lien avec l'activité portuaire et maritime.

L'ISO mènera des travaux afin de définir les outils nécessaires à un gestionnaire de projet pour procéder efficacement à l'installation d'un champ éolien en mer, en créant un langage commun pour la filière.


Commission de normalisation sur l’éolien offshore : réunion d’information le lundi 23 septembre 2013 à St-Denis

En avril 2013, l’ISO a inscrit un projet de norme au programme de son comité technique « navires et technologies maritimes » sur les opérations portuaires et maritimes pour les installations éoliennes offshore. La France souhaite suivre ces travaux en créant une commission nationale et recherche des experts.

Energie marine renouvelable, l’éolien offshore se développe de plus en plus notamment en Europe qui accueille la plus grande partie des installations réalisées dans le monde. La France est le deuxième gisement éolien européen et a prouvé sa capacité à fournir et à mettre en service des parcs éoliens offshore. L’Etat français a déjà attribué en avril 2012, 4 lots pour une puissance de près de 2 000 MWatts à deux consortiums. L'investissement est de 7 milliards d'euros et la création directe de 10.000 emplois industriels est attendue. Un autre appel d’offre est en cours pour les zones du Tréport, de l'île d'Yeu et de Noirmoutier pour une puissance d'environ 1 000 MW.

Des travaux normatifs sont actuellement en cours de développement au niveau ISO – Organisation Internationale de Normalisation – sur les énergies marines renouvelables et la priorité est notamment donnée aux travaux sur l’énergie produite par l’éolien offshore.

La norme en préparation, l’ISO 29400, porte sur les nombreux aspects spécifiques de l’installation en mer de fermes éoliennes et les problématiques associées. Parmi les sujets clés de ce futur document : les procédures d’organisation et de planning, les exigences liées aux conditions climatiques, la partie préparatoire à terre (transport, stockage intermédiaire, pré-assemblage, activités portuaires), les opérations de transport et d'installation en mer, les spécifications de transfert de personnel en mer, l’enfouissement des câbles, l'entretien et le démantèlement…

La France souhaite contribuer activement à ce projet de norme et suivre les travaux normatifs sur les énergies maritimes renouvelables. Dans cet objectif, AFNOR propose de mettre en place une commission de normalisation dédiée qui sera la structure miroir du comité technique international.

Installateurs d’éoliens, société de main d’œuvre, énergéticiens, constructeurs, entreprises concernées par l’énergie éolienne offshore, association de protection maritime… assistez à la réunion du 23 septembre 2013 et rejoignez la commission AFNOR !

Contact AFNOR : Nicolas Marcq, chef de projet AFNOR Normalisation - nicolas.marcq@afnor.org

Date et lieu :

Lundi 23 septembre 2013 - de 14h00 à 16h00

Groupe AFNOR - 11, rue Francis de Pressensé - 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex

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Le 13 Octobre 2014

Consommation de poisson : Portefeuille VS Environnement


Selon le Greendex (*), l'environnement n'impacte pas la consommation du poisson et de produits de la mer contrairement à la consommation de viande (boeuf, poulet et porc)...

Greenpeace cible les DCP utilisés par les pêcheries thonières

DCP : Dispositif de concentration des poissons

Faute de pouvoir les interdire, Greenpeace demande aux marques françaises d’arrêter de s’approvisionner en thon pêché avec des DCP. « Nous ne demandons pas l’impossible. Certaines entreprises françaises pratiquent déjà la pêche à la senne sans DCP pour le thon albacore. C’est également le cas dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni ou en Italie, où les marques John West et Mareblu se sont engagées à vendre 100 % de thon pêché à la canne ou sans DCP d’ici 2016 ».

Florence Humbert de l’association de consommateurs UFC Que Choisir :

Sauf que Greenpeace oublie de préciser l’impact non négligeable de ces techniques de pêche moins intensives sur le prix des produits. Par exemple, le prix du thon albacore au naturel de la marque Phare d’Eckmühl, la mieux notée par Greenpeace, atteint 26,25 €/kg contre 16,24 €/kg pour Petit Navire, classé sévèrement par l’ONG. Le thon en boîte, source de protéines de bonne qualité pour les ménages les plus modestes, est-il condamné à devenir unproduit de luxe ? C’est ce qui risque d’advenir si l’on ne gèle pas rapidement le nombre de DCP utilisés par les navires jusqu’à ce que leur impact sur la ressource ait été évalué par les comités scientifiques des organisations régionales de la pêche.

Extrait de l’article de Que Choisir : Thons en conserve. Les ravages d’une pêche non durable



Selon le Greendex, l'"Environnement" impacte peu les consommateurs de poisson en France, Espagne, Japon, Suède, Royaume-Uni et Russie


(*) Greendex : premier indice global des «éco-consommateurs»

La National Geographic Society présente les résultats de l'étude Greendex, un sondage planétaire des comportements de 18 000 consommateurs-internautes de 18 pays différents. Les types d'habitations, les modes de transport et les habitudes de consommation sont les principaux critères d'évaluation de ce grand comparatif mené depuis 2008.  

Cliquer Ici pour accéder aux données Greendex 2014


Selon le Greendex, la conserve (de thon) a un bel avenir en France....


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11 Octobre 2014

Baie de Quiberon. Coquille St-Jacques : 1,2 million de naissains semés


Une vaste opération de réensemencement de coquilles Saint-Jacques s’est déroulée sur trois jours, dans la baie de Quiberon et dans les courreaux de Belle-Ile : 1,2 million de naissains correspondant à 5,160 t environ ont été semés sur les zones de pêche. Les images de Joël Gallène.

Et ensuite des algues sur la parcelle de coquilles saint-jacques...

Innovation. Un projet de culture d'algues au large de Saint-Malo

La société C-Weed envisage d'installer trois lignes de 200 mètres de long, pour y faire croître des algues brunes en mer. Une enquête publique est en cours jusqu'au 21 octobre.



Source : Ouest France

Qui est demandeur ?

La société malouine C-Weed, pionnière dans la culture d'algues depuis 1983. Elle produit différentes espèces (Wakamé, Kombu Royal, Alaria) en Rance. Elle emploie trois salariés.

À qui sont destinées les algues ?

À Algopack, start-up malouine, à l'origine du procédé de fabrication de plastique à base d'algues. Un domaine très prometteur. Algopack est pour l'instant installée à la Grassinais, mais elle devrait déménager dans la zone Atalante.

Une implantation qui coïncidera avec le passage à la production industrielle. La culture des algues au large de Saint-Malo lui permettrait de sécuriser ses approvisionnements.

Comment s'est fait le choix de la zone ?

L'idée est d'utiliser un espace réservé pour le semis de naissains de coquilles Saint-Jacques (zone de cantonnement Procoq), où la pêche est interdite. « Ce qui intéresse le comité des pêches, c'est le sol. Nous aimerions y superposer des filières », précise Jean-François Arbona, codirigeant de C-Weed. Il y aurait donc, dans la même zone, à 25 mètres au fond de l'eau, des saint-jacques juvéniles, et à un mètre sous la surface, des algues en culture.

Le comité des pêches est-il favorable au projet ?

Comment les algues sont-elles cultivées en mer ?

Cette culture est-elle naturelle ?

À quel moment l'activité pourrait-t-elle démarrer ?

En décembre. Pour l'instant, une concession de 5 ha est demandée pour un an, le temps de tester le site. Par la suite, C-Weed envisage de couvrir les 145 ha de la zone de cantonnement Procoq. Elle s'est fixée pour objectif de produire, d'ici à 2016, 500 tonnes d'algues fraîches par an, destinées à 95 % à Algopack.

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À la une du marin du 10 octobre : « Les antériorités de pêche : la solidarité s’impose »



Le marin consacre son sujet d’ouverture aux antériorités de pêche. Bientôt, les organisations de producteurs auront des réserves d’antériorités pour l’accueil de nouveaux pêcheurs.

Également dans ce numéro du marin : 
un reportage sur la pêche au filet en Bretagne sud, 
les débuts de campagnes à la saint-jacques en baie de Saint-Brieuc et à Granville,
Grau d'Adge. L'extension de la criée suit son cours,
le retour du thon rouge,
Quotas. Le CNPMEM défend l'approche de transition,
Grands fonds. Bruxelles propose une baisse des Tac,
la naissance du parc naturel régional du golfe du Morbihan,
Pew veut créer une réserve marine aux Australes,
"le marin" Alain Le Duff met sac à terre…

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le kiosk

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Le 9 Octobre 2014

Bretagne. Restauration collective, un marché convoité

Produit en Bretagne veut inciter les PME bretonnes à jouer leurs cartes. Grâce à leur souci de l'innovation pour développer de nouveaux produits.

Source : Ouest France

Produit en Bretagne (plus de 300 entreprises) veut aussi pousser les entreprises bretonnes à viser les marchés de la restauration hors domicile. « Le nombre de repas pris hors domicile est de un sur sept en France contre un sur deux aux USA. La marge de progression est forte », insiste Malo Bouëssel du Bourg, le directeur de l'association.

Des rencontres

Au niveau national, ce marché pèse 73 milliards d'euros. Et les PME bretonnes n'ont pas de complexes à avoir. « Face aux grands groupes de la distribution, les PME pensent souvent à tort que la restauration n'est pas trop pour eux. Il y a pourtant bien un créneau », poursuit Anne-Sophie Madec, chef de projet chez Produit en Bretagne, qui coordonnait ce salon annuel de la restauration hors domicile, organisé hier à Guidel (Morbihan).

Et pour cela, l'association multiplie les rencontres entre industriels, distributeurs et commerciaux pour valoriser les produits locaux. Reste aussi que les marchés publics sont souvent un frein pour les petites structures. « Nous venons de signer la charte Breizh small business act. À travers elle, l'objectif est que les acheteurs publics et privés et les PME puissent se parler avec efficacité. »

Un salon, ce sont aussi des récompenses. Les caramels de la Maison d'Armorine et la brunoise bretonne de Gelagri ont été les deux innovations primées hier.

Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013

FranceAgriMer a demandé au CRÉDOC d’évaluer les quantités et les montants de produits aquatiques achetés par la restauration collective et commerciale en France en 2013.

La synthèse reprend les principaux résultats de cette étude.

Les achats de produits aquatiques en RHF sont évalués à 1,135 milliard d’euros : 61 % pour l’achat de poissons « natures » (non fumés, non panés, non transformés), 14 % pour les coquillages crus, 13 % pour les produits traiteurs, 6 % pour les crustacés crus, 4 % pour les conserves de produits aquatiques et 2 % pour les céphalopodes.

Les restaurants traditionnels avec service à table sont les premiers acheteurs de produits aquatiques.
 
Les restaurateurs achètent le poisson surtout frais et entier

Extrait de l'article du Marin

Les cuistots restent authentiques : 38 % de leurs poissons « natures » sont achetés frais entiers. Mais il y a presque autant de surgelés-découpés, le reste étant frais découpé ou surgelé entier. En tête des achats de ces poissons trônent encore et toujours le saumon (18 %) et le cabillaud (13%)… On trouve ensuite (valeurs décroissantes) : lieu-colin d’Alaska, lieu noir- lieu jaune, bar, thon, merlu, lotte, sole, hoki, truite, raie, pangas. Le prix des poissons natures achetés par la RHF a, en moyenne, augmenté de 12 % en 2013.

S’y ajoutent les achats « traiteurs » : surtout du poisson pané/meunière (39 %) et du saumon fumé (34 %). L’étude ne distingue pas import et production nationale, mais on devine que la Norvège est à la table. Côté coquillages, le trio gagnant : coquille Saint-Jacques (40 %), moules 28 %, huîtres 24 %. Pour les crustacés, les crevettes représentent quasi la moitié des dépenses (46 %), suivies des langoustines. En conserves, il s’agit surtout de thon (en boîtes et poches, 67 %) puis de maquereau.

Cliquer Ici pour télécharger "Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013"

La dépense alimentaire des ménages français résiste à la crise

Publication : Les synthèses de FranceAgriMer / Consommation

Septembre 2014

La crise qui sévit depuis 2008 se fait durement ressentir sur la consommation des ménages français. En 2012, on enregistre, malgré la croissance démographique, un recul historique des dépenses de consommation en volume. Sur la période 2008-2013, la dépense de consommation individuelle en volume des français a stagné (- 0,1 % par an) alors qu’elle progressait de 1,5 % par an entre 2000 et 2007.

L’évolution des dépenses de consommation pour les produits alimentaires et pour le logement et les charges est peu affectée par la crise à la différence des dépenses de loisirs, d’habillement, de transports, d’ameublement et de restauration hors foyer.

La part de l’alimentaire dans le budget des ménages français, qui reculait d’année en année, cesse de diminuer depuis 2008 et se raffermit au point qu’elle retrouve plus ou moins en 2013 le niveau qui était le sien en 2000. Au sein de l’alimentaire, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés semblent dopés par la crise alors que la déconsommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008

Cliquer Ici pour télécharger "La dépense alimentaire des ménages français résiste à la crise"




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Chefs d'entreprise du maritime : donnez votre opinion pour le sondage Le Marin - ODYSSEE Développement !



Le Tableau de bord de l'économie maritime vise à mieux apprécier le contexte dans lequel naviguent les entreprises du secteur maritime ainsi que le moral des responsables au regard des décisions clefs d'investissement, d'emploi et de développement.

Votre participation est essentielle.

Vous pouvez accéder au questionnaire, qui comporte 12 questions et donner votre avis en ligne en cliquant ici.

https://docs.google.com/forms/d/1bYT3ZjwIp-KtFrqmTtZb4OpNhKB709OxtRoCTvvEREo/viewform


Le Marin et ODYSSEE Développement vous remercient par avance pour votre contribution.

Une synthèse sera présentée lors des Assises de la mer et du littoral, qui se tiendront cette année à Nantes et Saint-Nazaire les 2 et 3 décembre 2014. Les résultats seront publiés dans le journal Le Marin et disponibles en ligne.

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Le 7 Octobre 2014

Emission TV à double tranchant...

Gaspillage alimentaire : les chefs contre-attaquent

Les chefs cuisiniers Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’associent pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Auprès de familles, de producteurs et pêcheurs, de commerçants de quartier comme à Rungis, mais aussi dans un supermarché, ils constatent par eux-mêmes l’ampleur du gâchis et tentent d’en démonter les mécanismes. Enfin, ils organisent à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, finaliste de Top Chef 2013, un immense banquet pour lequel ils ne cuisineront que des victuailles récupérées.

Ces cinq chefs cuisiniers s'engagent aux côtés des Français pour lutter le temps d'une semaine contre le gaspillage alimentaire. Et c'est toute la France qu'ils souhaitent mobiliser, à leurs côtés, dans ce grand combat !

Leur but final : organiser un grand banquet populaire à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, le finaliste de la 4ème édition de Top Chef, lors duquel ils ne cuisineront que des produits issus du gaspillage alimentaire.

Combien de repas nos chefs arriveront-ils à servir ? Parviendront-ils à mobiliser les Français dans leur combat contre le gaspillage alimentaire ? C'est le pari que vont se lancer nos 5 chefs !

Philippe Etchebest à la pêche du jour...


À l'échelle de nos foyers, de nos commerces de quartiers ou de la France toute entière, les chefs vont tenter de comprendre pourquoi nous gâchons autant et à tous les niveaux, et ils comptent bien nous montrer comment changer très simplement certaines de nos mauvaises habitudes.


Leur objectif : convaincre et rallier un maximum de personnes à leur cause !

Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6) : la lettre ouverte des chefs



Mardi 7 octobre, cinq chefs de cuisine, célèbres pour leur passage à télévision, publient une lettre ouverte pour sensibiliser les Français au gaspillage alimentaire. Une façon, également, de leur donner rendez-vous sur M6 à 20h50 pour regarder Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent.

Article de Garance Renac

Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’engagent contre le gâchis de nourriture.

Pour sensibiliser les français à cette cause et faire la publicité de l’émission Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6), ces chefs publient une lettre ouverte le mardi 7 octobre dans Le Parisien, Le Figaro, 20 Minutes et l’Equipe.

Le jour de la publication de cette lettre, M6 diffuse ce programme présenté par Stéphane Rotenberg. L’objectif de ce prime time est de convaincre les français que de nombreuses denrées alimentaires pourraient être consommées plutôt que jetées. Pour cela, ils se sont donnés comme mission de cuisiner un banquet populaire à Lille à partir de produits issus du gaspillage.

En attendant de découvrir les solutions que proposent les cinq chefs de cuisine pour réduire le gaspillage en France à 20h50 sur M6, voici la lettre ouverte en intégralité :

Ensemble, mobilisons-nous contre le gaspillage alimentaire !

Dans le monde, 1.3 milliard de tonnes de nourriture est jetée ou perdue chaque année... Un tiers des aliments produits sur la planète, termine à la poubelle...

Rien qu’en France, ce sont 17 millions de tonnes de nourriture qui sont détruits tous les ans... de quoi fournir un repas par jour à chaque Français pendant plus d’un an...

Le gaspillage est partout : de l’industrie agroalimentaire et des producteurs qui jettent jusqu’à 15% de leur production, des marchés, qui génèrent 400 000 tonnes de gâchis par an, des commerces et de la grande distribution qui imposent des contraintes de calibrages ou de quotas, mais aussi et surtout des ménages, qui par mauvaises habitudes ou mauvais réflexes, sont responsables de près de la moitié des déchets alimentaires en France...

Aujourd’hui, les enjeux éthiques, économiques et environnementaux liés au gaspillage alimentaire prennent une importance que nous ne pouvons pas ignorer. Pour nous, chefs cuisiniers, il est inconcevable de jeter un aliment s’il est encore consommable : c’est contraire à notre mentalité et c’est de notre responsabilité de montrer, par des conseils simples et pratiques, qu’à tous les niveaux de la société des efforts peuvent être faits.

Alors, en cette Année Européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire, et à quelques jours de la Journée Nationale de lutte contre le gaspillage le 16 octobre, nous avons décidé de contre-attaquer, de nous engager, de nous mobiliser pour lutter contre le gâchis. Nous voulons montrer qu’aujourd’hui en France et dans le monde, il est possible de changer de comportement alimentaire, d’apprendre à mieux consommer et à manger de façon plus responsable.

Notre mobilisation est aussi un combat contre l’égoïsme, contre l’individualisme et pour une société plus solidaire. »


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Petit Navire dans la cible de Greenpeace




Greenpeace serait un bon cas d'étude...

Enjeux environnementaux : politiques et acteurs sociaux dans une perspective transnationale

Revue Émulations : Appel à contribution (avant le 15 octobre 2014)

Émulations est une revue pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, sciences politiques) destinée aux jeunes chercheurs, doctorants et post-doctorants. S’appuyant sur un comité de lecture international de chercheurs francophones, elle est publiée aux Presses universitaires de Louvain, ainsi qu’en ligne (www.revue-emulations.net), et est référencée dans les bases de données bibliographiques (Google Scholar, Google Books).

Dans un prochain numéro, la revue souhaite aborder la question des enjeux environnementaux contemporains dans une perspective multi-échelle et multi-située. Il s’agira de proposer un ensemble d’articles consacrés à l’étude de la mise en œuvre de politiques environnementales en s’intéressant en priorité aux acteurs qui y prennent part.

Responsables scientifiques
  • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
  • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
  • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

Source : Revue Émulations

Argumentaire

Les politiques environnementales font aujourd’hui l’objet d’un nombre croissant d’accords internationaux et d’initiatives de la société civile. Ainsi, la production d’énergie renouvelable, les initiatives d’efficacité énergétique, de gestion des forêts, d’exploitation durable des ressources halieutiques, les stratégies d’adaptation et mitigation du changement climatique semblent être des enjeux contemporains, à une époque où l’exploitation des ressources naturelles atteint ses limites.

En parallèle, des acteurs des différentes tailles émergent ou se trouvent immergés dans ce contexte des nouveaux enjeux environnementaux. En schématisant, on trouve d’un côté les populations locales : pécheurs, chasseurs-cueilleurs, petits producteurs agricoles et ou travailleurs péri-urbains qui se confrontent à divers types des projets de développement durable. D’autre côté il y a les grandes ONG de conservation (WWF, IUCN) ou plus largement les organisations environnementalistes (Greenpeace, FoE), lesquelles suscitent des débats dans des arènes transnationales et contribuent à la mise en place des projets à l’échelle locale.



Or, entre ces organisations transnationales et les populations locales, on assiste à la configuration de chaînes d’acteurs longues et complexes où se multiplient les courtiers ou brokers. Il faut également prendre en compte le fait que, au travers de ces chaines circulent des nouvelles perceptions environnementales, des innovations éco-technologiques, mais aussi des mécanismes de financement verts tels que les crédits carbone ou d’autres types de paiements pour services éco-systémiques.  En prenant en compte cet aperçu de la situation contemporaine en matière environnementale, nous sommes intéressés à approfondir l’analyse des politiques, des enjeux et des acteurs sociaux.

Dans ce sens, il s’agira de répondre de façon inductive aux questions : quelles sont les conséquences des enjeux environnementaux au niveau local ? Comment rendre compte des changements qu’ils impliquent en partant du terrain sans laisser de côté  leur dimension transnationale ?

Pour ce faire, des recherches qui analysent la mise en place des projets d’adaptation et de mitigation du changement climatique seront très pertinentes. Seront également bienvenues, les études sur des mécanismes de compensation carbone ou écologique, mais aussi des analyses critiques à propos des programmes qui encouragent la production de biocombustibles. A ce niveau, il est souhaitable de mettre en évidence les contradictions provoquées par ce type des projets, ainsi que d’arriver à montrer un visage concret des certaines politiques environnementales. Il semble également pertinent de porter un regard sur les différentes stratégies de conservation de la biodiversité déployées à plusieurs niveaux d’échelle (aires protégées, patrimonialisation), leur insertion dans les systèmes locaux de gestion des ressources naturelles et leurs effets socio-politiques, territoriaux, culturels et identitaires.

L’analyse des enjeux environnementaux dans une perspective multi-échelle et multi-située nous conduit à diriger  notre attention également sur les recherches qui portent sur les réactions locales (résistances, négociations, adaptations) face à des nouveaux régimes de valorisation et d’appropriation des ressources naturelles. A ce niveau, il est important de savoir comment les représentations de l’environnement et des ressources naturelles évoluent au sein des populations locales, quels sont les rapports de pouvoir qui surgissent ou se reproduisent tout au long de la chaîne d’acteurs qui interviennent dans des projets environnementaux. Il faut également évaluer si certains projets impliquent une délocalisation des décisions quant aux mécanismes de gestion des ressources.

Nous invitons les doctorants et jeunes chercheurs à présenter des recherches originales pouvant porter sur des réflexions doctorales avancées ou des articles originaux bien délimités et argumentés. Une réflexion théorique mais toujours fondée sur le terrain sera particulièrement appréciée qu’elle vienne de tous les horizons des sciences sociales : anthropologie, sociologie, science politique, histoire, économie etc.
Derrière ce projet, il y a la volonté de générer des véritables échanges scientifiques à l’échelle internationale qui puissent prolonger les réflexions collectives et donner lieu à l’organisation de manifestations scientifiques à la hauteur des dilemmes sociaux et environnementaux contemporains. Dans ce sens, nous sommes convaincus qu’une approche des problématiques environnementales qui accepte à la fois une dimension critique et une démarche résolument globale est nécessaire et peut encourager les jeunes chercheurs du monde francophone à contribuer avec des réflexions issues de divers terrains.

Conditions de soumission

Merci de bien vouloir envoyer vos propositions d’articles sous un format de 1000 mots maximum à Marlène Dégremont<marlene.degremont@gmail.com> et Grégoire Lits (revue Emulations) <gregoire.lits@revue-emulations.net> avant le 15 octobre  2014.

Chaque proposition sera examinée et les manuscrits serons évalués par deux chercheurs avant d'être acceptés.

Le calendrier suivant sera à respecter :
  • Publication de l’appel à propositions : le 15 juillet 2014
  • Réception des propositions (1000 mots) : le 15 octobre 2014
  • Réponse aux auteurs : le 15 novembre 2014
  • Envoi des manuscrits (25000 à 30000 signes) : le 15 janvier 2014
  • Retour vers auteurs : le 30 févier 2015
  • Envoi des articles finaux : le 15 avril 2015
  • Publication de la revue : le 30 juin 2015

Responsables scientifiques
  • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
  • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
  • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

Comité de rédaction
  • Grégoire Lits (Directeur) - Université catholique de Louvain - glits (at) revue-emulations.net
  • Dr. Stéphane Baele - Université de Namur
  • Quentin Martens
  • Brice Goddin 
  • Delphine Masset
  • Éric Hitier - Université Paul Verlaine de Metz
  • Pierre-Alexis Tchernoivanoff - Université Paris V Descartes Sorbonne
  • Hélène Eraly -  Université de Namur
  • Ghaliya Djelloul - Université catholique de Louvain
  • Géraldine Frébutte - Université catholique de Louvain
  • Jennifer Dejond - FNRS/UCL

Revue publiée en version papier par les Presses universitaires de Louvain avec le soutien du Fonds national de la recherche scientifique belge (FNRS) et en version électronique open access un an après parution papier.

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Conference: New Labels for Consumers: New Opportunities for the Industry

Bruxelles

15 octobre 2014

New market opportunities for the industry
Stefaan Depypere – Director – Directorate-General for Maritime Affairs and Fisheries

New rules of the game to better inform consumers
Eric Poudelet – Director – Directorate-General for Health and Consumers

Moderator:
Christian Rambaud – Head of Unit Trade and Markets

Mandatory and voluntary information for fishery and aquaculture products
Isabel Sanz – Unit Trade and Markets

Catch areas: An added value
Valentina Tepedino – Eurofishmarket

Retailers' experience
Adela Torres - Mercadona

Labelling: Essential for sustainable supply and consumption
Elisabeth Vallet – SeaWeb Europe

Too much information kills information
Claudine Michalek - Frutcom

Traceability as a tool to strengthen consumers' confidence
Christian Dumont – TagMyFish

Consumers' expectations
Katrien Renders – Test Achats / Test Aankoop

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Le 7 Octobre 2014

Economiser du carburant, c'est aussi diminuer son empreinte carbone !

Québec : Adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique



Régions : Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Source : Gouvernement du Québec

Les frais d’exploitation et l’empreinte environnementale de ses activités de pêche sont des préoccupations majeures de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie (ACPG). Celle-ci, grâce à sa division ACPG Innovations, recherche des solutions à ces problèmes.

Les objectifs du projet d’adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique sont la réduction des coûts de carburant, qui ont explosé au cours des dernières années, et la diminution du frottement des engins de pêche sur les fonds marins, ce qui contribuerait au maintien de la certification MSC (Marine Stewardship Council).

L’atténuation du frottement concourrait également à la baisse de la consommation de carburant grâce à une diminution de la résistance à l’avancement des navires.

Après une évaluation des principaux types de trains de pêche, l’ACPG a retenu les panneaux semi-pélagiques Thyboron 15 VF, fabriqués au Danemark, pour poursuivre ses travaux d’adaptation sur les crevettiers québécois.

Les principaux partenaires de l’ACPG sur le plan technique sont :
  • Merinov (le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec);
  • le fabricant de panneaux semi-pélagiques Thyboron;
  • deux entreprises de pêche de crevettes (Pêcheries Danamé et Les Pêcheries Marc Paré);
  • Simrad.

D’un coût total de 721 102 $, ce projet, réalisé en deux phases, a été financé par :
  • Développement économique Canada;
  • le Bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétiques (BEIE);
  • les deux entreprises de pêche de crevettes mentionnées ci-dessus;
  • le gouvernement du Québec;



Des résultats probant

Le projet devait déterminer les changements nécessaires aux équipements de pêche et aux navires. Des essais en mer ont permis de faire des ajustements pour diminuer la résistance à l’avancement des chaluts, réduisant ainsi de 14 % le frottement sur les fonds marins.

Par le fait même, l’économie de carburant est d’au moins 7 % et peut atteindre 18 % dans certaines conditions et avec une expérience accrue de l’utilisation des équipements. Selon les conditions de pêche, un bateau est susceptible de faire des économies de carburant de l’ordre de 4 000 $ à 15 000 $ par saison.

Comparativement aux panneaux traditionnels, les essais avec les panneaux Thyboron ont permis de constater la stabilité des quantités capturées et l’absence d’effet défavorable sur le volume de prises accidentelles. Cette technologie permettrait de réduire annuellement de 261 333 litres la consommation de carburant à l’échelle du Québec, ce qui représente une diminution de plus de 695 tonnes de dioxyde de carbone (CO2).

Pour plus d'informations : Merinov : Projet Thyborøn phase II : adaptation du gréement de pêche et des panneaux à chalut semi-pélagiques Thyborøn 15 VF pour la pêche de la crevette dans le golfe Saint-Laurent

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Méditerranée : Audit énergétique de la flottille chalutière

Lancé fin 2012, le programme Asfeech a permis un audit technique à quai des 54 chalutiers de la façade et 53 tests de traction. Les résultats ont été présentés à Sète à une quinzaine de professionnels des ports. L’objectif : générer des économies de gas-oil pour la flottille chalutière méditerranéenne.


Capture d'écran - Projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche)

Samedi 20 septembre 2014, une restitution du projet ASFEECH (Audit énergétique et Senne danoise pour Favoriser les Economies d'Energie des CHAlutiers méditerranéens) a été organisée pour les patrons  de chalutiers. Pour rappel, ce projet est porté par l'AMOP, avec l'appui technique du Cépralmar, et  financé par France Filière Pêche (604 200 euros). Il comporte 2 volets : un audit énergétique des navires chalutiers et une étude de faisabilité sur la mise en œuvre de la la senne danoise en Méditerranée française par ces navires. Seul le premier point était à l'ordre du jour.

Source : Cépralmar

A l'issue des audits énergétiques (visite du navire à quai et test de traction), chaque patron pêcheur a reçu des recommandations individuelles pour réduire la consommation énergétique de son navire. Il peut également situer sa consommation par rapport à la moyenne de la flottille chalutière. Parmi les recommandations récurrentes qui ont été formulées, peuvent être citées :
  • l'adaptation de la vitesse de route,
  • la mise en place d'une tuyère,
  • la mise en place d'une pompe-hélice.

A ces résultats, il convient pour certains navires de réfléchir à une simplification des installations à bord. Bien que de second ordre, des économies peuvent être faites en réduisant les pertes en ligne.

Enfin, bien que non significatif en terme d'économie de la consommation de carburant, un système de branchement à quai (ou à défaut d'un groupe indépendant à bord) pour faire fonctionner les pompes à eau et autres apparaux lors du débarquement est un élément important. Cela permettra d'éviter le fonctionnement au ralenti du moteur propulsif, source d'encrassement et de diminution de sa durée de vie.

"Hormis les préconisations personnalisées, ces tests ont montré qu’adopter une vitesse optimale lors de la route libre (hors chalutage) permet de bonnes économies de gas-oil : 32 000 euros par an en ralentissant d’1 nœud et plus de 13 500 euros dans le bénéfice annuel, par exemple. Lors du chalutage, qui représente 80 % de la charge de carburant, les rendements du moteur sont optimaux à 80 % de sa puissance, et meilleurs avec une tuyère, voire avec un montage hélice-tuyère-safran. Enfin, des économètres vont équiper 23 chalutiers, et les résultats sont encore attendus sur la collecte de données en continu pratiquée sur quatre chalutiers types des ports languedociens," d'après Hélène Scheffer dans Le Marin.

Cette réunion a permis de riches échanges entre les patrons de chalutiers et les experts ayant intervenus sur le projet (notion de rendement du moteur, pas fixe/pas variable...). M. Christian Gaudin (ingénieur conseil, partenaire du projet Optipropulseur) était également présent afin de répondre aux interrogations des professionnels. Outre le projet ASFEECH, une présentation de l'état d'avancement du projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche) a été faite par Mme Marion Panheleux.

Pour plus d'informations : Cépralmar

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Le 6 octobre 2014

Honfleur : À la pêche à la petite grise à bord du Désiré


Source : Ouest France

Pour trouver des milliers de crevettes grises, sur les étals de la Fête de la crevette, ce week-end, les pêcheurs honfleurais ont passé des nuits entières en mer. Nous avons embarqué avec eux...

Reportage

Ils sont sept équipages honfleurais, à braver les flots pour ramener la fine crevette grise dans nos assiettes. Virgile Zambon, 37 ans, et Teddy, 27 ans, embarquent six nuits par semaine, pour la pêcher de mi-août à fin octobre. Ces jours-ci, Virgile met le cap au large, dès 19 h 30, à bord du Désiré, qu'il a acquis en 2011. Les deux courageux partent à l'heure où la plupart des travailleurs sont rentrés dans leur foyer.

Chalut à l'eau

Un défilé de bateaux franchit le sas-écluse. Ils se rendent au sud du chenal de Rouen, au large de Trouville, en trois quarts d'heure. Dès lors, le « spectacle » commence sur le pont. « On met le chalut à l'eau à l'aide du portique enrouleur, et on file le chalut, autrement dit, on racle le fond, en navigant tranquillement pendant une trentaine de minutes. Ensuite, on remonte et on vire le chalut. » Virgile et Teddy renouvellent l'opération six fois.

Puis, la crevette est calibrée au travers d'un crible : tout ce qui est trop petit retourne à l'eau. La capture déversée sur la table est ensuite triée. Coquillages et petits crabes retrouvent leur liberté. Les vingt kilos de crevettes grises pêchées à chaque trait sont déversées et se trémoussent, toujours sur le pont, dans le vivier de stockage, qui est « alimenté, en continu, d'eau de mer, afin de les garder en vie ».

Exemple de pêche au chalut de crevette




Pêche à la crevette sur le chalutier (CHARLENE JO)

Entre les différentes phases, en plein-vent, peu de répit, mais après le tri, Virgile et Teddy, comme à chaque sortie, s'octroient un casse-croûte préparé sur le pouce. Un moment de réconfort et de complicité dans la nuit noire et froide de la Manche, qui leur permet de tenir le coup jusqu'à 7 h du matin... Car il reste encore à revenir au Havre, avec un butin de 120 kg de crevettes, que le patron pêcheur vend essentiellement à un mareyeur dieppois, comme beaucoup de ses confrères.

Viennent alors le rangement des crustacés en cagettes, et leur livraison au quartier Saint-François. À 6 h, Virgile et Teddy sont enfin prêts à ramener Le Désiré à bon port, et à aller dormir jusqu'au début d'après-midi. Pour les Honfleurais, ils réservent 20 à 30 kg de ces « belles crevettes, bien noires, et bien vives », les vendredis, samedis, et dimanches matins, sur le marché aux poissons, où l'étal d'Ingrid, l'épouse de Virgile, sera sûrement pris d'assaut par les amoureux de petite grise sur pain brié beurré !

Samedi 4 et dimanche 5 octobre, 20e Fête de la crevette à Honfleur. Expos de peintures et de maquettes, démonstration de ramandage, visite de vieux gréements et de la vedette SNSM, démonstrations culinaires avec les Toques normandes, déambulations en costumes normands, concerts, vente de crevettes. Dimanche, à 16 h, concours d'écalage de crevettes.

Vers 1850, environ 300 personnes pêchaient la crevette



La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. |

Source : Ouest France

L'histoire

C'est LA spécialité culinaire de Honfleur, mais pas seulement. Depuis plus de 200 ans, la pêche à la crevette est l'une des activités majeures du port. « Vers 1850, elle occupe un tiers des inscrits maritimes, soit environ 300 personnes, explique Xavier Lerallu, auteur d'une étude sur les pêches de l'estuaire de la Seine. À ces marins-pêcheurs, il faut ajouter une cinquantaine de femmes qui cueillent les moules sur le banc du ratier et qui ramassent aussi, avec un haveneau (appelé une fouine en Normandie), la petite grise. »

Chalut, diable et réserveux

Port de pêche artisanale, la flottille honfleuraise se compose de modestes embarcations. « Notamment des chaloupes de deux à cinq tonneaux car la pêche à la crevette, c'est pour les petits bateaux ! »

Les Honfleurais utilisent des chaloupes demi-pontées, munies du chalut à panneaux ou de chaluts à perche. « La pêche se déroule d'août à novembre. Durant l'entre-deux-guerres, une barque rapporte, à chaque marée, cinq à sept « chaudières » de crevettes. La chaudière pèse 12 kg. »

Quelques pêcheurs utilisent aussi le diable, « un filet dormant de 18 à 20 m de longueur, en forme de cône très effilé. L'avantage du diable est de pouvoir pêcher en même temps d'autres espèces : merlans, éperlans, anguilles. »

Pour conserver la crevette qui doit être vendue vivante, les marins utilisent un « réserveu », « un réservoir immergé en forme de petite barque, traîné par le bateau et maintenant dans l'eau le petit crustacé ».

Au fil des décennies, la pêche à « l'or gris » s'est raréfiée. « Les bancs de sable sont remontés à cause des endiguements. » Au début des années 80, on estime la production annuelle à 500 tonnes, « une production toutefois sous-estimée car la crevette passe rarement en criée ». Aujourd'hui, la production dans l'estuaire de la Seine se limite à une centaine de tonnes : « Un chiffre faible comparé aux 25 000 tonnes des deux principaux pays producteurs européens que sont l'Allemagne et la Hollande. »

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Le 5 octobre 2014

Le petit monde de Thau



Extrait : Thalassa : Sète en Méditerranée - 3 octobre 2014 (2’)

Plongeur en apnée dans la lagune de Thau

Palourde, oursin, bulot..

La filière palourde en Languedoc-Roussillon en 2014

La pêche de la palourde dans les étangs du Languedoc-Roussillon est une activité ancienne. Elle était économiquement très importante jusqu’au milieu des années 1990. Une baisse progressive de la productivité à partir de la fin de « l’âge d’or de la palourde » (de 1985 à 1990) a été observé (cf. programme PALOURDE, 1999) et par voie de conséquence du nombre de pêcheurs.

Source : Cepralmar

Depuis ce programme, il y a eu peu de travaux concernant l’évolution de la filière palourde et aucune réévaluation du stock.

En 2013 le Cépralmar a réalisé une étude sur l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau au travers d’enquêtes auprès des professionnels de la pêche. Elle a mis en évidence une baisse de revenu des professionnels liée à un manque de ressource. Partant de ce constat et en l’absence d’études scientifiques sur les raisons du déclin de la palourde européenne, le Cépralmar étudie différents moyens de soutenir et redynamiser la pêche professionnelle de palourdes dans les étangs du Languedoc-Roussillon.

Dans ce cadre, des enquêtes ont été effectuées auprès de l’ensemble des professionnels (pêcheurs, mareyeurs…) pour établir un panorama complet de la filière palourde du Languedoc-Roussillon. Les résultats présentés dans la fiche ci-jointe résument les chiffres de production et de commercialisation mis à jours en fonction des déclarations des différents acteurs sur les étangs de Thau et Ingrill. Ils mettent en évidence une baisse importante des captures et du nombre de professionnels. Cette baisse des apports a causé la perte de nombreux marchés, notamment en Espagne. Elle a également conduit au développement de l’importation, notamment de palourdes japonaises d’Italie, à des prix inférieurs.

Afin de relancer cette filière, plusieurs prud’homies, dont celle de Thau, envisagent des essais de réensemencement et ont sollicité l’appui technique du Cépralmar pour les accompagner dans leurs démarches.

Document à Télécharger : Attention liens non accessibles (voir autre étude plus bas)

La filière palourde européenne FICHE Thau Ingrill.pdf ( 790Ko )



Palourdes. 1,5 million de bébés semés dans le Golfe


Le gisement de Truscat, l'un des plus touchés du Morbihan, sera suivi de près pendant deux ans, le temps que les palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche..

Source : Le Télégramme par

Confrontés à une grave crise dans le Morbihan, les pêcheurs à pied professionnels expérimentent une opération de réensemencement de palourdes dans le Golfe. 1,5 million de naissains ont ainsi été lancés à la volée, hier, sur le banc de Truscat. 1,5 million de bébés palourdes de 10 mm, soit 350 kg, jetés à la volée, comme un semeur avec des grains, depuis un canot pneumatique, à marée haute, sur un carré d'un hectare. L'opération n'aura duré que 40 minutes, hier après-midi, sur le banc de Truscat, au large de Sarzeau, dans le golfe du Morbihan. « C'est une première. On s'est inspiré de ce que l'on a déjà fait avec la coquille Saint-Jacques, en baie de Quiberon », explique Jean Piel, du Comité départemental des pêches. Et c'est tout sauf un hasard si ce projet expérimental de réensemencement de palourdes a lieu dans le Golfe. La pêche à pied professionnelle est confrontée depuis deux ans dans le département à une grave crise, qui mettrait en péril l'équilibre de plusieurs entreprises. « Ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui ont choisi le gisement de Truscat, qui est l'un des plus importants du Morbihan, et où l'on constate une baisse inexpliquée de la ressource de 40 % depuis 2009 ».

Deux années d'étude

L'objectif de ce réensemencement est donc de restaurer la population de géniteurs, qui seront en âge de se reproduire dans un an et demi. Tous les deux mois, un pêcheur professionnel et un technicien du Comité départemental des pêches suivront le développement des naissains, jusqu'à la réouverture de la zone, prévue en octobre 2016. Il faudra, en effet, compter deux années pour que ces bébés palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche.

Appauvrissement global de la ressource

(...)

L’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau : Palourde / Oursin / Escargot / Ver


Evaluation de l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau et cartographie des zones exploitées. Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Source : Cepralmar

L’étang de Thau est un site majeur de pêche et de conchyliculture du Languedoc-Roussillon. Au-delà des ressources piscicoles, l’exploitation halieutique d’invertébrés y est significative. Les pêcheurs professionnels rapportent malheureusement des diminutions importantes de captures.

Ce projet a consisté à identifier et cartographier, à dire d’acteurs, sous système d’informations géographiques (SIG), les zones de pêches passées et actuelles de quatre invertébrés exploités sur l’étang de Thau : la palourde (Ruditapes decussatus), l’oursin (Paracentrotus lividus), l’escargot (Hexaplex trunculus) et le bibi (Sipunculus nudus).

La régression des zones exploitables semble particulièrement importante pour la palourde et le bibi. La reproduction de la palourde étant maîtrisée en écloserie, son réensemencement semble une solution envisageable pour soutenir l’exploitation par pêche. Des premières réflexions ont donc été recueillies auprès de professionnels pour estimer la faisabilité d’un tel système de gestion de l'exploitation de la palourde sur l’étang de Thau.

L’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau

Etude bibliographique et enquêtes concernant les zones et les quantités pêchées.

Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Projet d’élèves ingénieurs n°6

SupAgro Montpellier / Cepralmar

2013

Le Cépralmar, structure de soutien aux professionnels de la mer et des lagunes, a commandité un projet sur les invertébrés exploités de l’étang de Thau, une lagune de 7500 hectares se situant dans l’Hérault. Les quatre espèces d’invertébrés concernées sont la palourde Ruditapes decussatus, l’oursin Paracentrotus lividus, l’escargot Hexaplex trunculus et le ver Sipunculus nudus. Les pêcheurs de l’étang rapportent une diminution depuis une dizaine d’années de l’exploitation de ces invertébrés. Le Cépralmar voulait donc faire le point sur les connaissances actuelles concernant l’exploitation (capture et zones de pêche) de ces quatre espèces et mener une première réflexion sur un réensemencement en palourde. La première étape de ce projet a permis de recenser les informations bibliographiques disponibles. Seuls des documents sur la palourde ont été identifiés dans les archives du Cépralmar, les dernières données sur le stock de palourdes dans l’étang datant de 1999 ; très peu d’études ont été menées sur les trois autres espèces.

La seconde étape de ce projet fut de réaliser des entretiens auprès des pêcheurs afin de recueillir des informations plus précises sur les zones et les quantités pêchées ainsi que leurs avis sur un réensemencement en palourde. Ces informations ont été synthétisées sous la forme de cartes.

Les données collectées ont permis d’établir de premières propositions pour un futur réensemencement. Ce rapport résume le contexte de ce projet et expose les principaux résultats obtenus.

Cliquer Ici pour télécharger le rapport

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Le 4 Octobre 2014

Le port de Douarnenez hausse le thon

Le port de Douarnenez séduit de plus en plus les armements. Pour la sardine, bien sûr, mais aussi de plus en plus pour le thon. Exemple avec la Scapêche, qui a choisi d'en faire une de ses bases avancées.


Source : France 3 Bretagne par Stéphane Grammont

Alors qu'il ne reste qu'un sardinier immatriculé à Douarnenez, hormis les petits côtiers, l'activité était intense intense sur les quais cette semaine. La saison du thon et de la sardine bat son plein, et ce jeudi, six navires débarquaient.

Parmi eux, deux thoniers de la Scapêche. Dans les cales de l'armement basé à Lorient, 70 tonnes de thon pour la conserverie, pêchés au sud de l'Irlande au terme d'une marée de dix jours.

Douarnenez est devenu une base avancée pour l'armement, prêt à s'ancrer d'avantage au port sardinier. "C'est d'une grande facilité d'accès, et il y a suffisamment de structures et de place, qui permettent de débarquer à peu près n'importe quand" explique Estelle Salvert. La Scapêche s'apprête d'ailleurs à occuper les anciens locaux de France Langouste pour y stocker du matériel.

Aux côtés des thoniers, l'armement d'Intermarché possède quatre chalutiers, un caseyeur et des bolincheurs qui débarquent à Douarnenez: une bouffée d'oxygène pour le port finistérien et sa criée. "C'est toute une économie derrière qui tourne, avec de la glace, du gasoil, des vivres, des réparations pour les chantiers" se réjouit José Salaün, le directeur de la criée.

Ils viennent rejoindre les chalutiers pélagiques Basques, Français ou Espagnols, qui eux aussi ont pris l'habitude de faire escale à Douarnenez, un port beaucoup plus près de leur zone de pêche irlandaise.

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À la une du marin du 3 octobre 2014 : les risques liés à l’exploitation des ressources minérales marines



Le marin consacre son sujet d’ouverture à un rapport du CNRS et de l’Ifremer qui pointe les nombreux risques liés à l’éventuelle exploitation des ressources minérales des grands fonds.

Également dans ce numéro du marin :
* la politique maritime d’Alain Vidalies,
* UE. Karmenu Vella Convainc les députés,
* Manche Est. Pénurie de coquilles,
* Pont du Brault. Les mytiliculteurs manifestent leur colère,
* Méditerranée. Adapter sa conduite et s'équiper pour faire des économies,
* Quotas. Des antériorités prélevées pour installer des jeunes,
* Pacifique. Obama crée le plus grand sanctuaire marin au monde,
* Atlantique nord-est. De nouvelles zones interdites au chalutage,
* les inquiétudes de la Coopération maritime,
* Boulogne. La criée adhère au programme Mr. Goodfish,
* Senne danois. Pas de consensus,
* Thon. Les boîtes françaises au crible de Greenpeace,
* Gaza. La pêche toujours empêchée,
* la loi de 92,
* la présentation du yacht scientifique Yersin
* un riche fêlé du bocal : George le poisson rouge opéré d'une tumeur au cerveau...

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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Une politique maritime au service de l’emploi et de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation


Source : gouvernement.fr

Le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche a présenté une communication relative à une politique maritime au service de l’emploi, de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation.

Source : Ministère du Développement Durable

La France, présente sur quatre océans, possède la deuxième surface maritime du monde grâce notamment à ses outre-mer (11 millions de km2). Cette géographie constitue un atout exceptionnel en matière d’environnement et de développement économique : la mer génère 300 000 emplois directs dans notre pays, près d’1 million d’emplois indirects, 65 Mds€ de chiffre d’affaires, sans compter les activités littorales. La France dispose de points forts dans le domaine de l’économie maritime et compte plusieurs leaders mondiaux parmi les entreprises de ce secteur.


Le Gouvernement entend valoriser davantage ces atouts, en s’appuyant sur une politique intégrée, dans l’esprit de l’engagement qu’y consacre l’Union européenne.

Cette nouvelle impulsion donnée à la politique maritime de la France se décline autour de trois ambitions. La croissance et l’emploi d’abord, par la protection de la compétitivité de la marine marchande dans les secteurs où elle est la plus pertinente, la modernisation des grands ports maritimes français et le développement de leur attractivité par leur compétitivité, la réussite du lancement industriel des énergies marines, le soutien à la filière de la construction et de la déconstruction navales et le soin apporté au tourisme littoral. La protection de l’environnement marin et l’exploitation durable des ressources, ensuite, via l’ambition de 20% d’aires marines protégées à l’horizon 2020 et la promotion d’une filière économique de la pêche et de l’aquaculture exemplaires, à la fois protectrices de l’environnement marin et garantes des équilibres socio-économiques. Enfin, une politique d’enseignement, de recherche et d’innovation de haut niveau, dans le domaine des sciences marines, accompagnée par un renforcement de l’attractivité de l’enseignement maritime et des métiers de la mer, pour maintenir le rayonnement du secteur maritime français à l’international.

La France, grande nation maritime, a une responsabilité particulière. La stratégie nationale mer et littoral, forte du travail du conseil national de la mer et des littoraux, sera élaborée en 2015 et traduira cette responsabilité.

Télécharger le communiqué de presse

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2 octobre 2014

L’anchois, un mets de choix !

«Thalassa» à la rencontre des Italiens de Sète



Source : Geopolis par Catherine Le Brech

Extrait émission Thalassa du 3 octobre 2014

«Thalassa» consacre son émission du 3 octobre à Sète, la Venise du Languedoc. Connue autant pour ses canaux ou le Mont Saint-Clair que pour ses pêcheurs de thon rouge ou les huîtres de l’étang de Thau, l’ancienne Cette ne serait rien sans les Sétois, insulaires sans île, qui comptent dans leurs rangs des descendants d’Italiens. Reportage.

Direction la côte amalfitaine et en particulier Cetara, petit village spécialisé dans la pêche à l’anchois.

Depuis 150 ans, poussés par la pauvreté, ses pêcheurs ont suivi la route du poisson bleu. Et sont arrivés à Sète, où ils se sont installés, en amenant leur savoir-faire.

Aujourd’hui, leurs enfants et petits-enfants, nés à Sète, cultivent leur identité italienne. Pêche, gastronomie, fêtes religieuses, la culture sétoise doit beaucoup aux migrants italiens…

Pour tout savoir sur le programme de la soirée... cliquez ici.

Vers une pénurie d’anchois sur le marché français

Le manque de matière première affecte les fabrications

Communiqué Fiac (octobre 2014)

Une conjonction de facteurs défavorables plonge les cinq fabricants français d’anchois préparés, salés et marinés, dans une situation de crise et de forte incertitude quant à leur avenir sur le marché hexagonal. En effet, les prix d’achat de l’anchois frais, en criée, ont atteint des niveaux de prix qui n’avaient encore jamais été enregistrés : plus du double du cours habituel. Cette inflation considérable s’explique à la fois par les très faibles apports de pêche ainsi que par une nouvelle concurrence à l’achat, exercée par des opérateurs italiens et espagnols. Face à ces difficultés d’approvisionnement, les fabricants français d’anchois ont déjà dû opérer des réductions de livraisons et il est à prévoir que les ruptures s’accentuent dans les mois à venir. En effet, si les entreprises françaises ne peuvent plus accéder aux matières premières et faire correspondre leurs prix d’achats de poissons et leurs prix de ventes de produits finis, elles seront condamnées à disparaître ou à trouver de nouveaux marchés hors des frontières françaises.

Des campagnes de pêches insuffisantes

Au Maroc, principale région d’approvisionnement des fabricants français d’anchois préparés, la campagne de pêche 2014, en voie d’achèvement, présente des résultats catastrophiques tant en termes de volume que de prix. Les quantités débarquées à ce jour sont inférieures de 30 % à celles d’une année normale – Du jamais vu !

De plus, la saison de pêche 2013, qui avait déjà fourni des quantités de poissons très insuffisantes, et la faiblesse des reports de stocks de matières premières en début de campagne 2014, ont obligé les fabricants à débuter rapidement la consommation de leurs nouveaux achats.

Sur internet, des filets d'anchois du Pérou "Connétable" : Prix Choc !

De nouveaux concurrents à l’achat

En criée, des opérateurs italiens et espagnols, récemment installés au Maroc, achètent les anchois à des prix très élevés, mais encore adaptés à leurs marchés. En effet, les niveaux de prix de vente aux consommateurs des anchois salés sur les marchés italien et espagnol sont beaucoup plus élevés que sur le marché français. Ces opérateurs peuvent ainsi se permettre d’acheter leurs matières premières au prix le plus fort. Cette concurrence aux achats met les entreprises opérant sur le marché français en grande difficulté.

Toutes les sources d’approvisionnement touchées

Les sources complémentaires habituellement utilisées par les opérateurs français ne sont pas mieux loties :
  • l’anchois de la pêche française, très limité du fait des quotas, est largement préempté par le marché du frais en Espagne ;
  • la campagne de pêche en Croatie n’a pas été bonne cette année ;
  • la pêche en Argentine a du retard : rien n’a été pêché en août, ni sur la 1ère quinzaine de septembre – La saison ne s’annonce donc pas très bien ;
  • et même au Pérou, où la ressource était d’ordinaire abondante, le poisson devient difficilement capturable avec le retour d’El  Niño.

6 000 tonnes d’anchois préparés pour le marché français

Le marché français des anchois est évalué à 6 000 tonnes pour un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros. Il concerne les anchois au sel, les filets d'anchois à l'huile, allongés ou roulés, et les anchois marinés.

Les poissons bleus, les plus pêchés au monde

La France pèse près de 62000 tonnes de petits pélagiques, dont 23 000 tonnes de sardine.

Source : Le Marin

Un tiers des captures mondiales : c’est ce que représentent les petits pélagiques, soit 32 millions de tonnes. En tête, le Pérou, dont l’anchois finit en farine.

En France, les sardines et maquereaux partent surtout à la conserve. Et l’anchois prend la direction de l’Espagne.

Tandis qu’en Afrique, les petits pélagiques sont essentiels à l’alimentation des populations locales.

Mais ces bancs de petits poissons constituent une ressource très fluctuante, souligne FranceAgriMer, qui vient de publier une synthèse sur les petits pélagiques : marché mondial, production, échanges, et zoom sur le marché français.

Cliquer Ici pour télécharger le document de FranceAgriMer (novembre 2013) :
Le marché mondial des petits pélagiques, production et échanges - Zoom sur le marché français

Anchois du Pérou vaut mieux qu'un aliment pour animaux : étude

Traduction google de l'article de Fis : Peruvian anchovy worth more as food than as feed: study

Le véritable potentiel de l'anchois péruvien ne réside pas dans la farine de poisson , mais dans l'alimentation humaine, selon des chercheurs canadiens et péruviens.

Au Pérou, plusieurs millions de tonnes d'anchois sont transformés en farine de poisson....


L'anchois du Pérou est la plus grande pêcherie dans le monde, avec des débarquements annuels compris entre 5 et 10 millions de tonnes. Il génère jusqu'à un tiers de l'approvisionnement mondial en farine de poisson. Cependant, une nouvelle étude révèle que l'anchois capturé pour l'alimentation humaine dégagerait plus de revenu et donnerait plus d'emplois...

«Comptes d'anchois pour la hausse de 80 pour cent des débarquements péruviens en poids , mais il est seul responsable de 31 pour cent du chiffre d'affaires du secteur », explique Villy Christensen , professeur à l'Université de Centre des pêches de la Colombie-Britannique . " Il n'a pas répondu à sa vraie valeur économique parce que presque tous , il est constant pour l'huile de poisson de faible valeur ou la farine de poisson . "

Pendant ce temps , l'industrie de la farine de poisson a généré 1,1 milliards de dollars , ou 31 pour cent du chiffre d'affaires . De même , de tous les emplois soutenus par la pêche au Pérou , plus de 80 pour cent faisaient partie de l'industrie des fruits de mer . Les détails sont publiés dans le numéro actuel de la revue Politique maritime .

Christensen et ses collègues du Centre pour la durabilité de l'environnement ( CSA ) à l'Université Cayetano Heredia au Pérou calculés l'impact économique de l'anchois et d'autres pêcheries péruviennes . Ils ont constaté que les pêcheurs artisanaux , les grossistes, les marchés et les restaurants ont généré 2,4 milliards de dollars par an , soit 69 pour cent du total des revenus .

«Règlements péruviennes actuelles ne permettent anchois capturé par artisanales ou de petits bateaux à être utilisé pour la consommation humaine , ce qui oblige la majorité des débarquements à être exportés sous forme de farine de poisson », explique Patricia Majluf , Directeur CSA et le plomb péruvien du projet .

«Il ya beaucoup plus d'avantages économiques et de sécurité alimentaire au Pérou pour canaliser la pêche pour la consommation humaine », ajoute Majluf , qui a lancé en 2006 une campagne pour encourager les chefs péruviens d'intégrer anchois sur leurs menus . " Nous devons réformer nos lois pour permettre la pêcherie d'anchois à atteindre son plein potentiel économique . "

Un nouvel indice positionne l'Homme au même niveau que l'anchois dans la chaîne alimentaire !

Source : IRD / 04 Décembre 2013

Le niveau trophique détermine la position d'une espèce dans la chaîne alimentaire. Bien que ce niveau trophique soit un indice connu pour la majeure partie des espèces terrestres et marines, cet indice n'avait jamais été calculé pour l'Homme. La revue PNAS publie cette semaine les résultats 1 d'une équipe de chercheurs Ifremer/IRD/Agrocampus-Ouest, qui a estimé, pour la première fois, le "niveau trophique humain"(Human trophic level , HTL). En utilisant les données de la FAO 2 sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme... résultat surprenant puisque c'est un niveau proche d'un anchois ou d'un cochon, et bien loin de celui que peut atteindre un prédateur supérieur (5.5 pour l'orque) !

Un indice de base en écologie, jamais calculé pour l'Homme !

Le niveau trophique d'une espèce est fonction de son régime alimentaire. Ainsi, les végétaux, qui sont les premiers producteurs de matières organiques, appartiennent au premier niveau trophique. Les herbivores, consommateurs des végétaux, relèvent du deuxième niveau et les carnivores, prédateurs se nourrissant d'herbivores, sont eux rattachés aux troisième, quatrième, cinquième, etc. niveaux trophiques.
Le niveau trophique représente donc le nombre d'intermédiaires entre les producteurs primaires (qui ont une valeur fixée de 1) et leur prédateur.

A titre de comparaison, une vache se nourrissant d'herbe a un niveau trophique de 2 alors que des prédateurs supérieurs comme l'ours polaire et l'orque ont des niveaux trophiques pouvant atteindre 5.5.
L'intérêt de cet indice est très important puisqu'il permet de mieux comprendre les relations entre espèces (relations prédateur-proie par exemple) et flux d'énergie dans les écosystèmes.

Donne moi ton HTL, je te dirai où tu vis...

En utilisant les données de la FAO sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme.

Ils ont également analysé les différences de niveau trophique humain par zones géographiques. Bien que les régimes alimentaires soient très variés à travers le monde, l'étude met en évidence l'existence de seulement 5 groupes de pays avec des niveaux trophiques proches et des tendances similaires. La composition des groupes reflète d'ailleurs les transitions socio-économiques, environnementales et nutritionnelles intervenues ces dernières années.

On notera par exemple que le Burundi est le pays avec le HTL le plus bas. Avec un score de 2.04, le régime alimentaire de ce pays doit être composé à presque 97 % de plantes.

L'Islande obtient le score le plus élevé avec un HTL de 2.54, ce qui correspond à un régime alimentaire majoritairement carnivore (plus de 50 %), en l'occurrence très riche en poisson.

Pourquoi estimer le niveau trophique humain ?


Crise de l'anchois

La Crise de l'anchois du Golfe de Gascogne est un cas d'école de la gestion politicienne des ressources halieutiques au sein de l'Union Européenne.

Source : Wikipedia

Le non-respect de recommandations scientifiques aboutit à une situation de crise durant la campagne de pêche de 2005 : le conseil des ministres européens, face aux données scientifiques catastrophiques et sous la pression des marins pêcheurs espagnols qui constatent alors en mer la quasi absence d'alevins d'anchois, décident de fermer la pêcherie en écourtant la saisons malgré les pressions françaises. À partir de juillet 2006, la pêche est totalement interdite, et ce jusqu'en 2010. Cette crise est très semblable à celle de la morue de Terre Neuve, même si la grande fécondité de l'anchois a permis une régénération rapide du stock.

Sommaire

    1 Déroulement de la crise
    2 Mécanisme d'effondrement du stock
    3 Aspects sociaux économique et politiques
    4 Articles connexes
    5 Notes et références

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Le 1 octobre 2014

Aires marines protégées : un risque de contentieux européen ?

Un rapport d'information du Sénat, rendu public le 24 juillet, pointe un manque de moyens, au vu des objectifs à atteindre, de l'Agence des aires marines protégées. Il propose pour y pallier sept recommandations.

Source : Actu-Environnement par Dorothée Laperche

"On constate une inadéquation entre des moyens contraints et des objectifs toujours plus nombreux au regard des exigences européennes, pointe le sénateur socialiste Gérard Miquel, rapporteur spécial d'une analyse sur l'Agence des aires marines protégées. L'agence ne peut plus satisfaire aux objectifs de son contrat, tout en ayant bénéficié d'un traitement privilégié au regard des autres opérateurs".

Créée en 2006, l'Agence des aires marines protégés devait pallier l'absence d'opérateur dédié à la politique de protection du milieu marin. La stratégie de création d'aires marines protégées, actualisée en 2012, prévoit l'établissement d'un réseau cohérent et représentatif d'aires marines protégées visant 10% des eaux sous juridiction française d'ici 2020. Autre mission de l'agence : accompagner la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Elle assure ainsi avec l'Ifremer, un rôle de coordinateur scientifique et technique national auprès du ministère de l'Ecologie et des autorités compétentes des sous-régions marines. Depuis 2013, l'agence épaule également le ministère dans la préparation des programmes de surveillance et de mesures.

La Commission européenne a pointé le "manque global d'ambitions" de la France sur la question de l'application de la directive Stratégie pour le milieu marin. Outre les impacts sur la biodiversité, ce constat fait peser des risques de précontentieux et d'éventuelles sanctions financières pour la France.

Avec une zone économique exclusive (ZEE) représentant onze millions de kilomètres carrés (soit 3% de la surface totale des océans), l'enjeu n'est pas négligeable.

La particularité de la France : 97% de la surface du domaine public maritime français correspond à l'outre-mer (3% pour la métropole). A elles seules, les eaux de Polynésie française représentent près de 47% du total.

Les sept recommandations du rapporteur spécial n° 1 : anticiper la montée en charge du coût financier lié à la politique de protection du milieu marin à l'horizon 2020 pour la bonne application de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin et faire aboutir, dans ce cadre, d'ici l'adoption du projet de loi de finances pour 2015, les réflexions en cours sur la valorisation du domaine public maritime et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, en adéquation avec le principe du pollueur-payeur ;

n° 2 : introduire dans le dispositif de performance du programme 113 « Paysages, eau et biodiversité » de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » un indicateur relatif à la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), au regard des enjeux financiers qui y sont associés en cas de contentieux communautaire ;

n° 3 : saisir l'opportunité de la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB) pour renforcer les mutualisations et les synergies entre les différents opérateurs dédiés à la protection de la biodiversité, qu'elle soit marine ou terrestre, par exemple en matière de rationalisation des implantations immobilières ;

n° 4 : élaborer d'ici la fin de l'année 2014 le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 5 : développer les ressources propres et les cofinancements de l'Agence des aires marines protégées, en fixant notamment des objectifs chiffrés dans ce domaine dans le prochain contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 ;

n° 6 : assouplir la gestion des différents corps œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité marine, de façon à favoriser le recrutement de profils adaptés aux missions de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 7 : conserver dans le cadre de l'Agence française de la biodiversité la spécificité de la gouvernance des parcs naturels marins fondée sur les conseils de gestion.

"L'Agence des aires marines protégées doit aujourd'hui faire face à la montée en puissance de ses missions autour de trois chantiers principaux : le déploiement du réseau Natura 2000 en mer, la création et la gestion des parcs naturels marins, et la mise en œuvre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin» (DCSMM) ", pointe Gérard Miquel.

Des coûts supplémentaires à anticiper

Selon l'Agence des aires marines protégées, le coût pour l'Etat d'un réseau complet d'aires marines protégées, qui couvre 20% des eaux sous juridiction en 2020, s'élèverait à 100 millions d'euros. La facture des politiques pour l'environnement marin, et notamment la mise en œuvre de la directive-cadreStratégie pour le milieu marin, atteindrait quant à elle une fourchette entre 250 et 500 millions d'euros selon le périmètre retenu au même horizon.

La politique de protection du milieu marin est actuellement essentiellement financée par le budget de l'Etat, pour un montant de l'ordre de 30 millions d'euros par an (dont 22 millions d'euros à l'AAMP), ainsi que par le droit de francisation des navires affecté au Conservatoire du littoral, à hauteur de 37 millions d'euros.

Selon le rapport, le décalage entre les objectifs et les moyens attribués a conduit l'AAMP à privilégier le fonctionnement et les parcs naturels marins au détriment de son activité de collecte de données. Le manque de moyens a retardé la création de certains parcs naturels marins mais également constitué un obstacle pour doter les parcs existants (à l'exception de celui d'Iroise) de moyens humains adéquats.

"Cette situation pourrait aussi aboutir à affaiblir la crédibilité de l'agence auprès des différents acteurs impliqués et à lui faire perdre leur confiance, note le rapport. En outre, elle fait courir le risque d'une péremption des études préparatoires réalisées".

Vers une évolution des ressources de l'AAMP ?

(...)

Cliquer Ici pour télécharger le Rapport d'information sur  l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) et la politique de protection du milieu marin

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Retour sur les actualités de : Juillet /Août / Septembre 2014.

Génie écologique : Un annuaire contre la surcharge environnementale des Comités des pêches !

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Désengagement de l'État... Surcharge des Permanents dans les Comités des pêches... Génie écologique (ou économie verte)...

Près d'une cinquantaine des permanents des comités des pêches  de métropole et d'outre-mer se sont réunis, les 14 et 15 octobre à Paris, au Comité national. Tous constatent une surcharge d'activité, due à une multiplication de réunions liées à l'environnement... (1)

Aires marines protégées, transition énergétique, énergie marine renouvelable, stratégie pour le milieu marin... En surplus de l'application de la réforme de la PCP (Zéro rejet, RMD, étiquetage des engins de pêche,...)... Et les barrières des ONGE à prévoir lors de la Préparation de l'Agence Française de la Biodiversité (future mega agence qui englobera l'Agence des aires marines protégées et dans laquelle l'ONG "Humanité et Biodiversité" tirerait toutes les ficelles : Hubert Reeves comme parrain et Gilles Boeuf à la direction du comité scientifique (2)).

Alors que les pêcheurs devraient se focaliser sur des enjeux autrement plus cruciaux quant à leur avenir, comme la transformation des systèmes de production pour atténuer l'empreinte "carburant" et pour mieux s'adapter au changement climatique.... (voir à ce sujet, les évènements prévus par le Ministère de l'agriculture en direction des agriculteurs). Sans parler des enjeux commerciaux...

Les clés environnementales dans les mains du "génie écologique"

Aux préoccupations des Comités des pêches relatées par « le marin » du 24 octobre 2014 : « Comités des pêches : Une surcharge environnementale », leur tutelle, à savoir le Ministère de l’écologie, répond par un catalogue des entreprises au service de l’environnement : Annuaire de la filière génie écologique. Des entreprises au service de la biodiversité...

Les Permanents des Comités des Pêches pourront ainsi choisir parmi les dizaines de bureaux d'études, de maîtres d’œuvre, d’entreprises de travaux et autant de fournisseurs listées dans cet annuaire, des entreprises qui pourront les décharger dans leur tâche environnementale. L’objectif principal de ces nouveaux acteurs porteurs d'une filière d'avenir, du nom de "filière génie écologique" (6), est de préserver ou restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes, notamment les écosystèmes marins... En effet, dans ce monde de plus en plus artificialisé, on ne reconnait plus le travail du secteur primaire, mais celui du secteur tertiaire !

Aux oubliettes ! Tous ces pêcheurs et tous ces conchyliculteurs écolo compatibles qui se prétendent des sentinelles de la mer (3). Du folklore ! Cette  remise des clés de l'étang du Prévost aux pêcheurs de la prud’homie de Palavas (4). Et Bravo BRL ! Lauréat du grand prix du Génie écologique remis par le Ministère de l'écologie (5). Primé en duo avec la Ville de Marseille pour des récifs installés au coeur du Parc National des Calanques (8). Le tout sur fond de scandale des boues rouges !!! (9).



Dorénavant, les clés environnementales sont dans les mains du "génie écologique", c'est à dire entre les mains de l'économie verte. La filière génie écologique fait partie des 18 "filières industrielles stratégiques de l’économie verte" identifiées début 2010 par le ministère du Développement durable et qui font l’objet de plans d’actions nationaux ayant pour objectif de favoriser leur développement. (7)

Pas un annuaire, mais l'appui des services de l'État

Les Comités des Pêches regrettent le désengagement des services de l'État sur de nombreuses prérogatives qui sont les leurs, dans une bande côtière très fréquentée où se multiplient les problèmes de cohabitation. Ils constatent qu'en parallèle, le désengagement d'Ifremer pose de sérieuses difficultés à la collectivité des pêcheurs. « Son accompagnement sur les dossiers liés à la gestion des ressources halieutiques se restreint. L'Institut français assure de moins en moins sa mission de service public, alors même que l'ensemble des politiques publiques affirment le besoin d'accroître la collaboration entre pêcheurs et scientifiques ! Les pêcheurs et leurs structures y pallient partiellement en portant notamment la charge de nombreux aspects du suivi de la qualité de l'eau alors qu'Ifremer a une convention avec l'État pour réaliser cela. » (Source : Ouest France)

Extrait du communiqué de presse du Comité régional des Pêches de Bretagne à l'occasion de la visite au Guilvinec d'Alain Vidalies, secrétaire d'État à la pêche : La pêche professionnelle revendique sa juste part.

Philippe Favrelière (texte modifié le 3 novembre 2014)

(1) Le Marin du 24 octobre 2014 : : « Comités des pêches : Une surcharge environnementale »
(2) Hubert Reeves est président de "Humanité et Biodiversité". On y retrouve tous les chantres de la biodiversité, auditionnés à l'Assemblée National le 21 octobre dernier : Investir pour la biodiversité, une voie d'avenir ! Dans 20 Minutes : Hubert Reeves parrainera la future Agence de la biodiversité et le Journal de l'environnement : L'Agence française pour la biodiversité préfigurée
(2) Humanité et Biodiversité : Allons-nous transformer l'océan en un lac d'acide ?


Autres articles :

Pour aller plus loin....

(*) La filière génie écologique

La filière génie écologique fait partie des 18 "filières industrielles stratégiques de l’économie verte" identifiées début 2010 par le ministère du Développement durable et qui font l’objet de plans d’actions nationaux ayant pour objectif de favoriser leur développement. Le plan d’action "génie écologique" s’articule autour de 3 axes et se décline en 12 objectifs.

Pour en savoir plus sur le plan d'action pour la filière génie écologique : Ministère de l'écologie

Annuaire de la filière génie écologique. Des entreprises au service de la biodiversité

Au-delà de leur valeur patrimoniale, les écosystèmes fournissent des biens et des services à l’homme, indispensables sur le plan social comme économique. Leur préservation et leur restauration sont donc une nécessité et font partie des engagements politiques de la France, via notamment la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. Les entreprises de la filière génie écologique (bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises de travaux, fournisseurs) font partie des acteurs indispensables pour y parvenir.

L’annuaire de la filière vous permettra de mieux connaître les activités de ces entreprises, dont l’objectif principal est de préserver et restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes.

Laurent Roy - Directeur de l'eau et de la biodiversité :

Au-delà de leur valeur patrimoniale, les écosystèmes fournissent des biens et des services à l’homme, indispensables sur le plan social comme économique. Outre la fourniture de services d’approvisionnement (eau douce, nourriture, molécules utiles…), les milieux naturels nous permettent de bénéficier de services de régulation (contribution à la prévention des inondations, à une épuration naturelle de l’eau…), contribuent à l’amélioration de notre cadre de vie… Au total, 40 % de l’économie mondiale dépend du bon fonctionnement des écosystèmes.

Leur préservation et leur restauration sont donc une nécessité, et font partie des engagements politiques de la France, via notamment la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. De nombreux organismes participent à l’atteinte de ces objectifs. Des établissements publics et de nombreuses associations sont ainsi mobilisés chaque jour sur le terrain pour préserver ou restaurer la biodiversité. 

Les entreprises de la filière génie écologique, dont l’activité est souvent méconnue, font également partie des acteurs indispensables pour y parvenir. La filière regroupe en effet des bureaux d'études, des maîtres d’oeuvre, des entreprises de travaux et des fournisseurs ayant des activités dont l’objectif principal est de préserver ou restaurer le bon fonctionnement des écosystèmes. Constituée d’une multitude d’entreprises dynamiques, souvent des TPE et des PME, cette filière contribue directement à préserver l’environnement, tout en créant des emplois non délocalisables. Il est aujourd’hui temps de lui donner la visibilité qu’elle mérite auprès des maîtres d’ouvrage. C’est l’objectif de ce premier annuaire national de la filière génie écologique.

La filière génie écologique regroupe toutes les entreprises exerçant des activités de gestion et de restauration du bon fonctionnement des écosystèmes, ainsi que les activités de suivi de ces réalisations.

Différents types d’entreprises sont concernées :
  • des bureaux d’études effectuant des diagnostics naturalistes, concevant des plans de gestion des espaces naturels, intervenant en amont d’opérations de restauration d’écosystèmes (conception) , intégrant la préservation ou la restauration des écosystèmes dans les études liées à l’aménagement du territoire (prise en compte de la biodiversité dans les PLU, trame verte et bleue...) ;
  • des maîtres d’oeuvre ayant une spécialisation en matière de restauration ou de gestion des écosystèmes ;
  • des entreprises de travaux spécialisées dans les interventions en milieux naturels sensibles ;
  • des fournisseurs.

En quoi ces entreprises peuvent-elles vous aider ?

Que vous représentiez une collectivité, un particulier ou une entreprise privée, les entreprises de la filière génie écologique peuvent vous aider à éviter, réduire ou compenser les impacts de votre activité sur la biodiversité et à bénéficier des services qu’elle rend.

Le génie écologique peut en effet permettre de répondre à différents objectifs :
  • la gestion et la restauration des écosystèmes : restauration et entretien de cours d’eau, de pelouses calcaires, stabilisation de dunes, création de frayères... ;
  • une meilleure prise en compte de la biodiversité et des milieux naturels dans les projets d’aménagement : évitement et réduction des impacts de projets d’infrastructures sur la biodiversité et compensation des impacts ne pouvant être évités par la restauration d’écosystèmes... ;
  • l’accompagnement et l’intégration écologique de zones d’exploitation : implantation de zones arborées en milieu agricole, réhabilitation de sites industriels après exploitation... ;
  • l’optimisation des services rendus par les écosystèmes, notamment en matière de gestion des eaux pluviales et des eaux usées ou effluents : création de zones d’expansion des crues, de zones de rejet végétalisées en aval de stations d’épuration... ;
  • l’amélioration de la qualité écologique des zones urbanisées et aménagées : aménagement de zones humides pour la gestion des eaux pluviales urbaines, constitution de la trame verte et bleue en milieu urbain.

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Le 3 Octobre 2014

Un récif au coeur de Parc National des Calanques

Récifs Prado reçoit le grand prix de génie écologique

400 récifs artificiels ont été immergés entre 2007 et 2008 par 30 mètres de fonds. Depuis, les poissons sont revenus ainsi que la flore. Le ministère de l'écologie a attribué à ce projet, "récifs Prado", le grand prix 2014 du génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins

Récifs Prado



Reportage d'Hélène Bouyé et d'Emmanuel Zini. Les intervenants sont Didier Réault, adjoint au maire chargé de la mer interviewé en 2011 et Emilia Médioni, responsable du projet et heureuse de cette récompense.

Source : France 3 Paca par Robert Papin

Le projet a rapidement atteint ses objectifs. Les 401 récifs ont été répartis sur une surface de  220 hectares entre 25 et 30 mètres de profondeur. Ils ont constitué des abris artificiels pour les poissons que sont venus s'y réfugier et se reproduire.

Au départ 3 objectifs ont été fixés :
  • recréer un espace de production biologique,
  • soutenir et développer l'activité économique de la zone côtière en particulier la pêche,
  • favoriser la continuité entre les espaces rocheux environnants et le site.

L'opération a coûté 6 millions d'euros partagés entre la ville, l'Europe, la Région et l'Agence de l'eau

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La rade de Marseille repeuplée par les poissons

En 2008, 401 récifs artificiels avaient été plongés dans la rade de Marseille pour recréer de la biodiversité. Six ans après, l’opération est un succès et a même été récompensée par le ministère de l’Ecologie.

Source : Metro News

Le pari était loin d’être gagné. Six ans après, c’est un succès. En 2008, la ville de Marseille décide de récréer, dans les fonds marins de la rade, la biodiversité détruite par les remblais des travaux du métro et des multiples ancrages de bateaux. Pas en obligeant les poissons à s’y installer de force. Mais en posant à 30 mètres de profondeur 401 blocs de béton, répartis en 8 villages. Le tout, sur une surface de 201 hectares entre les îles du Frioul et les plages du Prado.

A la base, ces "récifs artificiels" comme on les appelle ne ressemblaient pas en grand-chose. Mais petit à petit, les poissons en ont fait un habitat naturel pour se protéger. A ce jour, 70 espèces, contre 24 il y a 4 ans, peuplent ces villages. Sarres, Loup, Congres, Mérous, des espèces disparues depuis de nombreuses années ont ainsi refait leur réapparition. Une évolution spectaculaire récompensée ce mois-ci par le Grand Prix National de Génie Ecologique remis par le ministère de l’Environnement.

Un intérêt écologique et économique

Mais au-delà de cette vie sous-marine recréée, la ville de Marseille voit dans ce projet un intérêt économique. "Un poisson vivant vaut bien plus qu’un poisson mort", résume l’adjoint UMP à la Mer, Dider Réault. Dans son viseur, l’élu pense aux clubs de plongée. "C’est une opportunité pour eux de se rendre sur place et d’attirer une nouvelle clientèle", poursuit-il. Et qui dit touristes, dit bénéfice pour tout le monde.

Plus étonnant, cette repopulation est une aubiane pour les pêcheurs. Pas sur place, car il leur est strictement interdit de pêcher dans cette zone. "Mais grâce à l’essaimage des poissons dans d’autres secteurs de pêche (au-delà du Frioul par exemple), les professionnels y trouvent leur intérêt", indique Didier Réault. Et gare à ceux qui voudraient passer outre les restrictions. Trois pêcheurs ont récemment été condamnés pour s’être aventurés dans ce nouveau sanctuaire sous-marin de la rade de Marseille.

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Nîmes : le groupe BRL primé par le ministère de l’Écologie

La filiale ingénierie a reçu, avec la Ville de Marseille, le grand prix du Génie écologique pour une opération de réhabilitation des fonds sableux au Prado.

Source : Midi Libre

Le groupe nîmois Bas-Rhône Languedoc (BRL) et la Ville de Marseille ont reçu le grand prix du Génie écologique. Cette récompense leur a été remise par le ministère de l'Écologie au titre de Récifs Prado, une opération de réhabilitation innovante des fonds sableux qu'a conçue BRL en tant que maître d'œuvre dans la rade de Marseille.

Repeupler les fonds marins

Initiée par la ville, Récifs Prado a consisté à poser depuis 2007 des récifs artificiels "diversifiés et optimisés" entre le Frioul et la corniche Kennedy, soit au total 401 modules représentent un volume de près de 30 000 m3, s'étendant sur une surface totale de 220 ha. Récifs Prado est "le plus grand site de récifs artificiels d'Europe et de Méditerranée", observe la ville de Marseille.

En recréant un habitat pour les espèces marines, ces récifs ont permis de repeupler des fonds marins et de restaurer une biodiversité nécessaire pour assurer l'activité économique de la zone côtière, notamment la pêche artisanale des petits métiers.

"Nous avons contribué à ramener la vie dans un espace que l'activité humaine avait dégradé"

La société BRL Ingénierie, filiale du groupe BRL, a donc supervisé la construction et l'immersion des modules, dont elle a assuré la conception avec des caractéristiques destinées à favoriser l'accueil d'une abondante vie marine. Ces récifs ont été regroupés au sein de six zones, comme autant de "villages" dans la baie du Prado. "Le suivi scientifique des récifs artificiels mis en place par la ville au cours des cinq dernières années a démontré le succès de l'opération", souligne BRL Ingénierie.

Les récifs sont désormais totalement colonisés et les peuplements ont crû régulièrement chaque année. La diversité des espèces recensées sur la zone est passée de 28 à 64 en quatre ans et le site est même devenu une zone de chasse pour un groupe de grands dauphins. "Ce grand prix est une grande fierté pour nos équipes et la reconnaissance de notre savoir-faire et de notre capacité d'innovation. Nous avons contribué à ramener la vie dans un espace que l'activité humaine avait dégradé", déclare Jean-François Blanchet, le président de BRL Ingénierie.

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Des récifs au coeur du Parc national des Calanques

Marseille obtient le grand prix du Génie écologique 2014

Le ministère de l'Ecologie et développement durable vient d'attribuer le prix du Génie écologique 2014 (catégorie "Préservation des écosystèmes marins") à l'opération "Récifs du Prado".

Source : Ville de Marseille

L’opération de génie écologique d’implantation des récifs artificiels de repeuplement de la rade de Marseille est un projet totalement intégratif que ce soit du point de vue écologique, économique ou social, a souligné le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. Cette opération est la plus grande jamais menée en Europe dans ce domaine. Le suivi scientifique mis en place a déjà prouvé l’efficacité et l’intérêt de l’opération au bénéfice des écosystèmes et des usagers (pêcheurs, habitants, touristes…).

Ce travail "de fond" reçoit donc aujourd'hui une récompense nationale avec l'attribution du "Grand prix du Génie écologique 2014"  dans la catégorie "Préservation des écosystèmes marins". 

Le "génie écologique" consiste à préserver et développer la biodiversité par des actions adaptées, sur les écosystèmes ciblés, sur la durée.

La cérémonie de remise des prix (qui comportait sept catégories) s'est tenue le 21 octobre dernier à Paris, dans le cadre des cinquante ans de la loi sur l'eau, célébrée cette année.

Dans une rade sud particulièrement impactée par les activités humaines, l'opération "Récifs du Prado", lancée en 2008 a permis de restaurer la vie des fonds marins.

Immergés entre le Frioul et la corniche Kennedy, par 25 à 30 mètres de profondeur,  les 401 modules de récifs artificiels sont organisés en six  "villages" triangulaires et occupent une surface totale de 220 hectares¬¬¬.

Il s'agit là du plus grand site de récifs artificiels d'Europe et de méditerranée.

Au fil du temps, la faune et la flore sous-marines se sont appropriés ces récifs et des espèces menacées, voire disparues, ont fait leur (ré)apparition. La biodiversité est passée ainsi de 24 à 64 espèces, en quatre ans.

Un suivi scientifique a été mis en place. Ainsi, des études sont menées régulièrement sur la colonisation des structures par les espèces, les peuplements de poissons, l’état de conservation des structures et l’évolution sédimentaire de la zone aménagée. Les récifs servent également de terrain expérimental aux laboratoires de recherche partenaires.

Depuis 2009, un conseil pédagogique se charge également d’assurer une valorisation éco-citoyenne, en impliquant les écoles et les centres de loisirs, autour de cet outil original.

Des conférences sont organisées à la demande et une exposition est disponible pour les associations.

L'opération "Récifs du Prado" s"inscrit plus globalement dans le Plan de gestion de la rade de la Ville de Marseille (PGRM) qui vise à mettre en place une politique durable et cohérente pour préserver et valoriser les milieux et les ressources de la rade de Marseille, en accord avec les acteurs institutionnels, socio-économiques, associatifs et scientifiques acteurs de ce territoire.

Les récifs sont situés au coeur du Parc national des Calanques, le seul parc national à la fois continental, marin et périurbain d'Europe.
 
En savoir plus sur les récifs artificiels du Prado¬¬

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Le génie écologique : des entreprises au service de la biodiversité

Restaurer les cours d’eau, entretenir les espaces naturels ou encore préserver la biodiversité dans les projets d’aménagement sont autant de compétences qui relèvent du génie écologique. Cette filière permet de répondre à des enjeux environnementaux devenus incontournables pour les acteurs publics comme pour le secteur privé.

Sommaire :
  • Le grand prix « le génie écologique au service de la politique de l’eau »
  • Le premier annuaire national de la filière génie écologique
  • Des exemples de réalisations

Le grand prix « le génie écologique au service de la politique de l’eau »
3 juin 2014 (mis à jour le 25 juin 2014)

Pourquoi un Grand Prix dédié au génie écologique ?

Le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) a identifié le génie écologique comme l’une des « filières stratégiques de l’économie verte » devant faire l’objet d’un plan d’action visant à favoriser son développement.

Cette filière est insuffisamment connue des maîtres d’ouvrages publics et privés. Pourtant, elle contribue à la préservation des écosystèmes, et en particulier des milieux aquatiques. Elle participe donc à l’atteinte des objectifs de la politique de l’eau, tout en créant des emplois non délocalisables.

Aussi, l’organisation d’un grand prix national du génie écologique répond à un double objectif :
  • offrir davantage de visibilité à la filière, en mettant en avant des réalisations exemplaires ;
  • marquer l’évolution de la politique de l’eau vers des politiques connexes, et en particulier vers la préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité associée.

Ce prix permettra donc de récompenser les projets les plus exemplaires, et d’inciter tous les maîtres d’ouvrage à s’en inspirer.

Le lancement du prix aura lieu le 3 juin à l’occasion du congrès de l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) qui a souhaité contribuer avec le MEDDE, les Agences de l’eau, les Offices de l’eau et l’ONEMA à l’organisation de cette manifestation.

Le périmètre du prix et les modalités de candidature

Sept prix seront décernés dans les catégories suivantes :
  • le génie écologique au service de la gestion alternative des eaux usées et pluviales ;
  • le génie écologique au service de la prévention du risque d’inondations ;
  • le génie écologique au service de la préservation de la ressource en eau potable ;
  • le génie écologique au service de la lutte contre les pollutions diffuses agricoles ;
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins ;
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux.
    Un grand prix sera également décerné pour récompenser le projet le plus exemplaire.

Pour chaque catégorie, un projet exemplaire sera choisi et tous les acteurs impliqués dans le projet (maître d’ouvrage, bureau d’études, maître d’œuvre, organisme ayant réalisé les travaux…) seront récompensés collectivement.

Pour être éligibles, les projets doivent être situés sur le territoire français (métropole ou outre-mer) et être réalisés en totalité au 31 juillet 2014.

Les candidats souhaitant nous transmettre des films ou des photos de leur projet en plus de leur dossier de candidature sont invités à le faire via Melanissimo
https://melanissimo.developpement-durable.gouv.fr/.

Le contenu attendu des candidatures et les modalités d’attribution des prix sont décrits dans le règlement et l’appel à candidatures.Vous pouvez déposer votre candidature jusqu’au 31 juillet 2014. Les prix seront remis lors du colloque organisé à l’occasion des 50 ans de la loi sur l’eau, qui aura lieu à Paris le 21 octobre 2014.

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Le plan d’action pour la filière génie écologique

La filière génie écologique fait partie des 18 "filières industrielles stratégiques de l’économie verte" identifiées début 2010 par le ministère du Développement durable et qui font l’objet de plans d’actions nationaux ayant pour objectif de favoriser leur développement. Le plan d’action "génie écologique" s’articule autour de 3 axes et se décline en 12 objectifs.


Source : Ministère du Développement Durable

I. Proposer une offre de génie écologique lisible et identifiée par tous comme indispensable pour atteindre les objectifs fixés par les politiques environnementales nationales et internationales

Objectif 1 : assurer la mise en réseau des entreprises et acteurs de l’innovation dans le domaine du génie écologique
  • Aboutir à un accord sur la définition du terme « génie écologique » ou s’accorder sur un mot ou une expression adaptée
  • Structurer la filière du génie écologique
- a. créer une fédération professionnelle du génie écologique (entreprises) ;

- b. créer un réseau des acteurs du génie écologique (entreprises privées, maîtres
d’ouvrage, organismes de recherche…).

  • Créer un annuaire des entreprises de la filière génie écologique (bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises de travaux, fournisseurs)

Objectif 2 :élaborer des référentiels communs à l’ensemble de la filière afin d’orienter et dynamiser la demande pour des réalisations de qualité
  • Élaborer une norme recensant les bonnes pratiques à adopter en matière de méthodologie / gouvernance lors d’une opération de génie écologique
  • Effectuer une (des) étude(s) permettant de mieux appréhender l’environnement dans lequel se développent les activités de génie écologique aujourd’hui :
- a. effectuer une étude de marché approfondie sur le génie écologique ;

- b. recenser l’ensemble des labels, qualifications, agréments… existants dans le domaine du génie écologique ;

- c. recenser les réseaux existants dans le domaine du génie écologique ;

- d. identifier les besoins de la filière en matière de compétences et formations.

Objectif 3 : doter la filière de services et outils mutualisés
  • Créer un réseau de centres techniques régionaux dans le domaine du génie écologique ;
  • Réaliser un film de présentation de la filière ;
  • Voir aussi action n°2.a et 2.c.

Objectif 4 : donner de la visibilité à la filière en mettant en avant les réalisations exemplaires
  • Créer un Grand Prix National du génie écologique ;
  • Créer un village génie écologique à Pollutec ;
  • Créer des vitrines technologiques pour faire connaître la filière et démontrer son caractère technique et innovant.

Objectif 5 : renforcer et encourager l’innovation en génie écologique
  • Répondre aux besoins de financement de l’innovation : lancer des appels à projets pour financer des projets innovants en matière de génie écologique et s’assurer que la filière bénéficie des mécanismes de financement existants ;
  • Faire en sorte que l’ensemble de la filière contribue à orienter les programmes de recherche et appels à projets nationaux et internationaux :
- consolider les besoins de recherche émanant des acteurs opérationnels afin qu’ils contribuent à l’élaboration des programmes de recherche nationaux ;

- organiser la veille technologique à l’international et contribuer à l’orientation des programmes de recherche et appels à projets européens.

II. Organiser et développer des filières locales de fournitures et d’équipements pour les opérations réalisées en France

Objectif 6 : développer une filière française de production de géofilets destinés aux activités de génie écologique
  • Soutenir le développement de géofilets de qualité destinés à des opérations de génie écologique :
- a. créer un groupe de réflexion au niveau d’un pôle de compétitivité pour mettre en relation distributeurs et fabricants de géofilets, acteurs du génie écologique et de la filière fibres ;

- b. proposer un outil de certification / un référentiel NF / une norme… permettant d’évaluer la qualité des géofilets en fibres naturelles actuellement commercialisés en France.

Objectif 7 : favoriser l’utilisation de matériel végétal d’origine locale dans le cadre d’opérations de génie écologique
  • Soutenir, via un appel à projet, des initiatives destinées à favoriser le développement de filières locales de semences et de matériel végétal indigènes destinés aux opérations de génie écologique.

Objectif 8 : identifier ou développer des engins de chantier et outils adaptés pour diminuer les coûts
  • Constituer un répertoire des « outils intelligents » utilisés en génie écologique et identifier des pistes de développement de nouveaux outils ou engins de chantier.


III. Faire de la France l’un des pionniers du génie écologique (ingénierie et maitrise d’oeuvre) dans les pays émergents et en développement

Objectif 9 : adapter les techniques de génie écologique aux conditions tropicales
  • Etudier l’opportunité de créer un "pôle d’excellence" sur le génie écologique en Outremer
  • Lancer des projets R&D pour adapter les techniques de restauration de milieux naturels au contexte tropical.

Objectif 10 : inciter les grandes entreprises privées françaises ayant des chantiers à l’export à se faire accompagner par des spécialistes du génie écologique et sensibiliser au génie écologique les structures d’aide à l’export

  • Organiser des journées d’information sur le génie écologique à destination des directeurs développement durable des grands groupes français, des chargés de développement environnement d’Ubifrance…

Objectif 11 : organiser la veille internationale en matière de génie écologique
  • Inciter les acteurs français du génie écologique à participer aux groupes de travail préparant des documents pré-réglementaires et l’élaboration de réglementations européennes ;
  • S’assurer que les dispositifs de veille économique et stratégique à l’international existants intègrent suffisamment les sujets biodiversité et génie écologique et sont connus de la filière.

Objectif 12 : favoriser la réponse aux appels d’offres lancés par les bailleurs de fonds internationaux
  • Lancer une étude pour recenser les projets ayant été menés par des français à l’international dans le domaine du génie écologique (y compris agroforesterie, lutte contre la désertification…). Identifier les facteurs clés de succès et ceux expliquant d’éventuels échecs ;
  • Étudier avec le MINEFI la possibilité de concevoir des FASEP Etudes (Fonds d’Aide au Secteur Privé) à des montants compris entre 50 et 100 000 euros pour les PME de génie écologique.

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Le 4 Novembre 2014

Sauvetage en mer. Le SOS du président de la SNSM

Xavier de la Gorce est très inquiet. Six départements ont supprimé leurs subventions à la Société nationale de sauvetage en mer. Quant à l'État, il fait le minimum pour ce service public assuré par des bénévoles.

« Je lance une fusée rouge pour alerter sur nos difficultés. En faisant disparaître la compétence générale, qui permettait aux départements de nous aider, la réforme territoriale nous met en grand danger », avertit Xavier de la Gorce. « Six d'entre eux nous ont déjà fait savoir qu'ils ne pouvaient plus continuer à nous aider », sans que le président de la SNSM ne précise lesquels. Baisse des dotations de l'État, inflation des budgets des affaires sociales, les conseils généraux taillent dans les subventions.

Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

« Attention », prévient le représentant de cette société de marins bénévoles de 150 ans d'âge : « Si je n'ai plus les moyens d'assurer leur fonctionnement en toute sécurité, pour les sauveteurs et les personnes que nous assistons, je pourrais être amené à suspendre l'activité de certaines stations de sauvetage. » On imagine le tollé sur la côte. « Certes, mais on ne peut pas dépenser l'argent que l'on n'a pas ! »

« Inégalité de traitement »

Suite : Ouest France

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Revue de presse 2014 (9) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...

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Europe : Le canadien Cooke Aquaculture voit toujours plus grand

Cooke Aquaculture produit déjà beaucoup de saumons : 30 000 tonnes au Canada et 20 000 tonnes au Chili... 

Depuis 2013, cette société canadienne poursuit son expansion sur le vieux continent en se diversifiant : Bar et Dorade en Espagne, Saumon en Ecosse et maintenant un projet Turbot au Portugal...

Contrairement aux sociétés norvégiennes cotées en bourse, Cooke Aquaculture est un groupe familial qui a débuté son activité aquacole dans l'est canadien en Nouvelle-Ecosse (façade atlantique)

Portugal : Turbots / Cooke Aquaculture intéressé par le site de Mira

Le site d’élevage de turbots de Mira (Portugal), appartenant à Pescanova, et pour lequel PricewaterhouseCoopers recherche des acquéreurs potentiels suscite l’intérêt du groupe canadien Cooke Aquaculture, ainsi que d’une société japonaise dont l’identité n’a pas été communiquée. Source : Ubifrance

D'après Faro de Vigo : La canadiense Cooke, interesada en la planta de rodaballo en Mira

Pour mieux connaitre Cooke Aquaculture dans RPA :

Et pourquoi pas des huîtres

“J’espère trouver quelqu’un de costaud pour prendre la suite !” Michel Adrien

France Turbot veut "se battre pour conserver les emplois"

Le 29 octobre dernier, le tribunal de commerce a placé sous redressement judiciaire l'entreprise France Turbot, filiale du groupe Adrien, qui emploie 95 salariés, dont 70 à L'Epine (Noirmoutier)

Illustration : copie d'écran du Groupe Adrien

Michel Adrien entend se battre pour sauver l'activité sur l'île de Noirmoutier...

Source : Courrier vendéen

Le site de L’Epine avait été victime en 2011 d’une importante pollution, dont l’entreprise n’a pas réussi à se remettre.C’est le début d’un processus qui a mené à  ce redressement judiciaire.

Michel Adrien, président du groupe Adrien, confirme : “La pollution de 2011 a été radicale. Tout a crevé.”

Ce ne sont pas moins de 580 millons d’huîtres qui ont succombé cette année là. Une perte collossale, dans un contexte déjà difficile pour l’ostréiculture, victime d’une surmortalité des jeunes huîtres.

Les conséquences se sont enchaînées : des commandes n’ont pas pu être honorées, engendrant une perte de confiance de la clientèle de l’entreprise. A l’arrivée, c’est une perte de six millions d’euros qui s’est accumulée sur trois ans.

Une somme trop importante pour que le groupe puisse venir en aide à France Turbot.

“On se bat à mort”

Michel Adrien ne cache pas son sentiment de colère.

En quelques années, France Turbot a cumulé les galères :  la tempête Xynthia puis un incendie....

(...)

Deux scénarios sont envisageables :
  • la continuité au sein du groupe Adrien
  • la cession.

Michel Adrien ne cache pas que la cession demeure l’hypothèse la plus probable.

Des contacts ont déjà été pris avec des repreneurs potentiels pour des cessions effectuées dans les meilleures conditions possibles.

“J’espère trouver quelqu’un de costaud pour prendre la suite !”

Texte intégral dans : Courrier vendéen


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Norvège : La modification génétique du saumon

Illustration : Le saumon albinos est obtenu par mutation du génome cellulaire (Crédit : Institute of Marine Research)

Une nouvelle méthode trouvée par les chercheurs de l'Institut pour la Recherche Marine (IMR [1]) permettra de muter certains gènes du saumon afin de le rendre stérile. L'expérience débute avec l'utilisation de deux gènes qui régule la couleur de la pigmentation chez l'humain ou la souris. Anna Wargelius [2] explique que le but est de développer un vaccin contre la maturation sexuelle chez le saumon d'élevage, l'objectif étant de le rendre stérile.

Source : BE Norvège  par Gabriel Denis

La méthode utilisée - CRISPR - a pour la première fois été utilisée pour une expérience animale en 2013. Le principe est d'utiliser une molécule synthétique qui va s'attacher à un gène spécifique de la cellule. La protéine se sépare ensuite du gène auquel est attaché la molécule synthétique. Se produit alors la mutation du génome cellulaire. La molécule synthétique et la protéine sont ensuite injectées dans la première cellule embryonnaire du saumon. Le résultat obtenu est un saumon albinos.

De la pigmentation à la stérilité

Un saumon d'élevage stérile a un avantage : s'il devait s'échapper de son enclos, il ne risque pas de se reproduire avec un saumon sauvage. Anna Wargelius raconte : "développer un vaccin est dispendieux. En utilisant cette technique, nous cherchons à savoir si l'absence d'une protéine spécifique mène à l'infertilité et donc si nous pourrons développer et tester un vaccin dans l'avenir. [...] De plus, de nombreuses caractéristiques définies par les gènes pourraient être examinées via cette méthode : la croissance, l'acclimatation à l'eau de mer, l'ingestion alimentaire ou encore la résistance à certaines maladies".

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Le 6 novembre 2014

En direct du Parlement européen, jeudi 6 novembre 2014 de 15 h à 17 h

Audition publique : L'industrie ostréicole en Europe : Les défis pour les producteurs



Cliquer Ici pour accéder et (re) écouter l'audition publique (à la date du 6 novembre de 15 h à 17 h 18)

The oyster industry in Europe: Challenges for producers

Audition publique

Commission de la pêche au Parlement européen (Président : Alain Cadec)

6 novembre 2014 à Bruxelles

Intervenants :
  • Jean-Pierre Baud, chercheur à l'Ifremer,
  • Sophie Sury, ostréicultrice à l'île de Ré et membre de l'association Ostréiculteur Traditionnel,
  • Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture,
  • Martin Ferris, député irlandais et ancien ostréiculteur.

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Cette eau qui coule ensuite vers la mer, chargée en nitrates et pesticides...

Barrage de Sivens : la France gère-t-elle mal l’eau ?


TF1 - Société - 2min 23s - Le 4 nov. à 20h30

Les écologistes ne sont pas les seuls à critiques le barrage de Sivens. Certains agriculteurs se montrent eux aussi très réservés sur le modèle de gestion de l'eau en France. Benoît Biteau, ingénieur agronome en Charente-Maritime, a trouvé une alternative.

« Lettre ouverte de Benoît Biteau - Vice Président de la Région Poitou-Charentes, - à Thierry Carcenac - Président du Conseil Général du Tarn. »

Source : Eaux glacées

Berthegille, mardi 28 octobre 2014.

« Monsieur Thierry Carcenac, vous êtes à la fois pathétique et consternant !

Consternant, en tant que maître d’oeuvre pour la réalisation du barrage de Sivens, sur le fond de ce dossier.

Comment peut-on porter un projet public, mobilisant 100% de crédits publics sans se poser les bonnes questions, dès le départ ?

Le projet de barrage vient du fait que le Tescou subit, depuis 30 ans, des étiages sévères.

Monsieur Carcenac, vous êtes-vous interrogé sur les causes de ces étiages sévères et quelles évolutions de pratiques pourraient en être à l’origine ? Visiblement non, car vous auriez rapidement pu faire le lien entre ces étiages sévères et le développement important des surfaces en maïs hybride sur le bassin versant du Tescou.


Le Conseil Général du Tarn devait-il donc, face à cette situation, avec 100 % d’argent public, accepter de réaliser, dans une fuite en avant, un équipement qui ne vient qu’en soutien de ces pratiques agricoles peu respectueuses de la ressource en eau, tant sur le plan quantitatif que qualitatif d’ailleurs, ou explorer, avec cette même enveloppe, de 8,5 millions d’euros, des alternatives à ce modèle agricole qui touche le fond ? La réponse ne peut que trouver ses fondements dans le bon sens paysan !

Monsieur Carcenac, vous invoquez le nécessaire soutien à ce projet au motif que cette agriculture est plus « rentable » grâce à l’irrigation.

Mais comment expliquer alors, que ces maïsiculteurs, grands bénéficiaires des aides publiques de la PAC (Politique Agricole Commune), expliquant d’ailleurs la majeure partie de la rentabilité de cette culture, ne puissent pas, au nom de cette rentabilité, financer eux-mêmes, un tel projet ?

Faisons, maintenant un peu de mathématiques.

Monsieur Carcenac. Vous expliquez que les exploitations moyennes concernées, pourraient irriguer environ 40 hectares chacune grâce au 1,5 millions de mètres cubes stockés dans le barrage de Sivens.

Contrairement à ce que vous dites, la grande majorité des surfaces qui seraient irriguées grâce ce projet (cf : enquête publique) sont des surfaces en maïs ! Pour irriguer 1 hectare de maïs hydride, il est nécessaire de mobiliser, en moyenne 2 000 m3 d’eau. Ce barrage permettrait donc l’irrigation d’environ 800 hectares de ce maïs. Pour une moyenne de 40 hectares par exploitation, le projet ne peut donc que concerner environ 20 exploitations !

Ce qui signifie qu’un projet de 8,5 millions d’euros, d’argent public, pour stocker de l’eau, ne va bénéficier qu’à 20 exploitations agricoles, parmi celles d’ailleurs les mieux dotées en aides publiques de la PAC ! Belle logique vertueuse ! En gros, sans trop caricaturer, 20 exploitations agricoles, parmi les mieux dotées d’aides publiques de la PAC, vont se voir attribuer une nouvelle aide publique indirecte d’un peu plus de 400 000 euros chacune ! 400 000 euros qu’elles ne peuvent pas financer seules et qui pourtant vont servir à irriguer une plante, parait-il très rentable, à laquelle elles ne peuvent donc renoncer, et qui justifie donc la réalisation de ce barrage.

Qui parlait de bon sens paysan ?

Suite sur Eaux glacées


Autre article Eaux glacées :  Sivens-Tester : La face cachée de l'iceberg

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Le 5 Novembre 2014

Poissons d'eau douce, un potentiel mésestimé ! les poissons mal aimés de la politique commune des pêches...

Joli coup de filet à l'étang du Blizon

30 tonnes de carpes, brochets....


Les carpes représentent le plus gros volume de la pêche...

Plusieurs dizaines de personnes ont participé à la fameuse pêche au filet à l’étang du Blizon. Dans la grande tradition brennoise.

La saison de la pêche des étangs est maintenant lancée en Brenne. A tour de rôle, les plans d'eau se vident, pendant que d'autres se remplissent. Situé au plus bas du canal des cinq bondes, l'étang du Blizon est parmi les plus beaux et plus grands de La Brenne, avec ses 94 hectares d'eau. Un mois a été nécessaire pour le vider, dans les meilleures conditions, afin d'effectuer cette « récolte » de poissons à l'ancienne.

La pisciculture représente une source économique non négligeable pour la Brenne. Le Blizon, lui, affiche une production annuelle d'environ trente tonnes de poissons. « Carpes, brochets et gardons sont destinés au rempoissonnement des petits étangs. D'autres alimenteront le marché des pêcheurs à la ligne. Les carpes sont stockées dans des bassins, pour fournir tout au long de l'année l'entreprise locale de transformation Fish Brenne. Le reste sera vendu à notre prestataire, la Pisciculture Couturier », souligne le propriétaire des lieux. « Nous exportons de moins en moins à l'étranger. Les pisciculteurs des pays de l'Est – de plus en plus compétitifs – inondent le marché allemand depuis plusieurs années », constate le pisciculteur, Jean-Pierre Darrault.

à suivre


Prochaines pêches

> Lundi 10 novembre. Étang Piégu (Mézières-en-Brenne).
> Jeudi 13 novembre. Étang de Gabriau (Lingé).
> Vendredi 21 novembre. Étang Bénisme (Rosnay).
> Lundi 1er  décembre. Étang du Coudreau (Rosnay).
> Vendredi 5 décembre. Étang Barineau (Rosnay).
> Samedi 13 décembre. Étang Pifaudière (Rosnay).
> Lundi 15 décembre. Étang de la Gabrière (Lingé), avec vente de poissons.
Les dates indiquées peuvent changer en fonction du temps ou des besoins du propriétaire.

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Le 4 Novembre 2014

Aquaculture : France Turbot en redressement judiciaire

L’entreprise a deux activités : l’élevage du turbot et l’écloserie d’huîtres...

Source : Le Marin

Le tribunal de commerce de Nantes a placé le 29 octobre la société aquacole France Turbot en redressement judiciaire. Basée sur l’île de Noirmoutier en Vendée, et dans les Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés. Elle est en difficulté depuis une pollution survenue à Noirmoutier, en 2011, et l’éradication de pratiquement tous ses naissains (580 millions d’huîtres), suivie de difficultés commerciales. Le préjudice sur trois ans est estimé à environ 6 millions d’euros.

« Nous sommes en discussion avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres, a révélé à Ouest-France Michel Adrien, président du groupe et fondateur de France Turbot. Il faut du temps pour monter les dossiers, mais je suis très confiant pour qu’une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises. » L’activité sur les deux sites ne devrait pas être interrompue.

Le groupe Adrien, créé en 1957, était parti de la pêche et s’était révélé précurseur dans l’aquaculture, se développant à l’international. Aujourd’hui, après cession de filiales notamment au Pérou et au Sénégal, le groupe emploie encore 116 salariés.

Économie. France Turbot placé en redressement judiciaire

L'Épine - 29 Octobre

France turbot, disposant d'un site à L'Epine et d'un autre à Trédarzec, a été placée en redressement judiciaire mercredi 29 octobre par le tribunal de commerce de Nantes.

Source : Ouest France

Le tribunal de commerce de Nantes a placé, aujourd'hui, la société France Turbot en redressement judiciaire. Basée à L'Épine, sur l'île de Noirmoutier, et à Trédarzec, Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés.

En difficulté depuis une pollution en 2011 et la perte de la presque totalité des naissains d'huîtres, l'entreprise n'est pas parvenue à surmonter une perte de six millions d'euros entre 2011 et 2013.
Négociations en cours

"Nous avons travaillé en amont. Nous sommes actuellement en discussions avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres. Je suis très confiant pour qu'une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises", assure Michel Adrien, président du groupe Adrien. L’activité continue sur les sites.

Plus d'informations dans nos éditions papier et numérique de mercredi 30 octobre

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Aquaculture : l’antibiorésistance se moque des frontières

En matière d’élevage, les animaux terrestres ne sont pas les seules sources d’antibiorésistance: l’aquaculture recourt aussi largement aux antibiotiques. Et ce aussi bien dans les pays asiatiques, où le sujet est peu régulé, que dans les pays du Nord, révèle une étude publiée dans le Journal of Hazardous Materials.

Source : Journal de l'Environnement

Estimée à 83 millions de tonnes par an, l’aquaculture mondiale constitue désormais 40% de notre alimentation en produits de la mer, contre seulement 4% en 1970. Une solution à la surpêche, certes, mais aussi une pollution additionnelle pour la mer, notamment en termes de déchets.

En surdensité, les poissons sont plus à risque de maladies, ce qui pousse les producteurs à avoir la main lourde sur les antibiotiques. Le problème est d’autant plus important que les grands pays producteurs, ceux d’Asie du Sud-est, disposent d’une faible réglementation quant à l’usage des antibiotiques.


Mais les producteurs du Nord ne sont pas hors de tout reproche, révèlent les travaux publiés par deux chercheurs de l’université d’Etat de l’Arizona. Cette étude, la plus large à ce jour à avoir évalué la présence d’antibiotiques dans des produits d’aquaculture, a porté sur 27 échantillons issus de 11 pays, représentant 6 espèces: crevette, saumon, poisson-chat, truite, tilapia et panga.

47 antibiotiques étaient analysés et 5 souvent retrouvés, dont l’oxytétracycline, médicament le plus fréquent en aquaculture, notamment dans les pays du Nord. Parmi les échantillons positifs, on retrouve du saumon canadien et chilien, du tilapia chinois et panaméen, ainsi que des truites US –espèce chez qui l’oxytétracycline entraîne des malformations.

Plus surprenant, cet antibiotique était même retrouvé en forte concentration chez des crevettes mexicaines pourtant d’origine sauvage. Ce que les chercheurs expliquent par un problème d’étiquetage, une forte pollution côtière par des résidus de médicaments, voire par une contamination croisée dans la chaîne de production.

Certes, les concentrations mesurées, de l’ordre du nanogramme par gramme de produit, sont toutes en deçà des limites fixées par la Food and Drug Administration (FDA). Ces seuils réglementaires sont pourtant mis en cause par de nombreux experts, qui estiment que l’antibiorésistance se développe à des doses du même ordre de grandeur que celles observées dans l’étude.

Cliquer Ici pour accéder à l'étude : "Reconnaissance of 47 antibiotics and associated microbials risks in seafood sold in United States"

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Le 3 Novembre 2014

La Bretagne planche sur sa politique en matière de pêche et de cultures marines

Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne, organise la réflexion des professionnels bretons en "faisant confiance aux entreprises de pêche" quant aux solutions à adopter pour leur avenir à long terme.

Source : Le Marin

La région Bretagne, qui pèse presque la moitié de la pêche française et 29,5 % de sa production conchylicole, percevra (comme lors du Fep), presque un quart de l’enveloppe allouée aux régions dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche , soit 43,8 millions d’euros, en hausse de 15,2 millions.

Quelle vision de la pêche présidera à la répartition régionale ? Pierre Karleskind, vice-président chargé de l’Europe, de la mer et du littoral annonce "une nouvelle époque" mais s’appuie sur "beaucoup de concertation".

Ce jeune océanographe (35 ans), élu de Brest, lors de deux réunions avec les professionnels, en avril et en octobre, les a invités à plancher autour de trois thèmes : "Le renouvellement de l’outil, la hausse de la valeur ajoutée et le développement local."

De ces consultations, qui se poursuivent, «notamment avec les organisations de producteurs », Pierre Karleskind réalise une synthèse, qui sera présentée mi-décembre. Elle constituera "une première priorisation"à laquelle les professionnels pourront réagir.

S’il se refuse à promouvoir telle ligne d’action en particulier, Pierre Karleskind estime que "la hausse de la valorisation des captures est le point de départ qui permettra, ensuite, le renouvellement de la flottille", dont la Bretagne, comme les autres régions, a tant besoin. "C’est cela l’essentiel : comment conquérir l’euro du kilo qui fait défaut à la rentabilité des armements ?" Pierre Karleskind n’a pas d’idée arrêtée et veut "avant tout faire confiance aux OP et aux entreprises de pêche elles-même pour qu’elles pensent leur stratégie sur le long terme".

Les règles de renouvellement ou de remotorisation des navires, qui amputent les puissances dès que l’on dépasse les navires de 12 mètres, peuvent inciter à un glissement vers les arts dormants. Mais l’élu régional se refuse à promouvoir toute option précise, dans une réflexion "qui doit aussi inclure la transformation à terre, la valorisation des rejets, etc. Il faut faire confiance aux entreprises", souligne-t-il, tout en annonçant le redémarrage d’un projet de fonds d’investissement régional dans la pêche, "où la région serait actionnaire minoritaire" afin, cette fois, de ne pas être retoqué par Bruxelles.

Il est de plus probable que toute aide régionale sera subordonnée au respect d’un référentiel sur la notion de pêche durable. Quant aux 13 criées, qui pourraient toutes échoir à la région avec la réforme territoriale annoncée, elles pourraient être fédérées sous une unique entité.

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Le Crédit agricole du Finistère veut investir dans l'économie maritime

Dans le Finistère, le Crédit agricole a dévoilé pour le marin sa stratégie de financement de l’économie maritime où la banque verte était peu présente jusqu’à présent. C’est la première caisse de la banque verte en France à structurer une offre d’accompagnement d’activités maritimes à fort potentiel de croissance.

Source : Le Marin

Ces activités du futur, le Crédit agricole les a identifiées au travers d’une étude réalisée cette année par le cabinet Kurt Salmon dont les conclusions ont été présentées à son conseil d’administration, en juin. Il s’agit « des énergies marines renouvelables, des biotechnologies, des algues et des coproduits de la mer », explique Jean-Yves Fontaine, pilote en chef de la filière mer au Crédit agricole du Finistère.

Le Crédit agricole accompagnait déjà les biotechnologies bleues. Il veut aller plus loin. La banque finistérienne mobilise un réseau d’une vingtaine de commerciaux motivés et formés en conséquence et un certain nombre d’outils : un fonds de gestion d’actifs pour les dossiers les plus importants, un fond de capital-risque pour intervenir dans la transmission des entreprises par prise de capital. Ce fond appelé Force 29 et doté de 5 millions d'euros interviendra aussi en agriculture où, là aussi ce type d’outil est nouveau.

Enfin, le Crédit agricole du Finistère prévoit une offre de crowdfunding (financement participatif), un secteur que les banques investissent peu. Cette stratégie ne laisse aucunement de côté les secteurs matures du maritime (énergies fossiles, pêche, nautisme et construction navale). Seulement, « ils feront l’objet d’une approche plus classique », précise Jean-Yves Fontaine. Le Crédit agricole sait qu’il aura à fort à faire avec les deux banques de l’économie maritime, l’historique Crédit maritime (qui vient de lancer un fonds de capital risque maritime en Pays de la Loire) et le Crédit mutuel de Bretagne.

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Charente-Maritime : 37 % d'entreprises conchylicoles en moins

37% des entreprises conchylicoles ont disparu en 11 ans en Charente-Maritime. C'est ce qu'indique le dernier recensement conchylicole Agreste, du ministère de l'Agriculture. Ces entreprises ne seraient plus que 789, dont 742 produisent des huîtres.

Source : Sud Ouest

Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime.

Récemment, le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris, ont réagi vigoureusement pour plaider la défense de la profession.

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Appel à projets : étude des impacts de l'homme sur les habitats naturels côtiers

L'Agence des aires marines protégées lance un appel à projet "étude des pressions et impacts des activités humaines sur les habitats benthiques côtiers pour la mise au point d'indicateurs et de protocoles de surveillance de l'état écologique de ces habitats". Les dossiers sont à transmettre avant le 31 décembre 2014.

Source : Actu-Environnement

L'objectif : soutenir au minimum un projet visant la mise au point d'indicateurs et de protocoles scientifiques pour suivre et évaluer l'état écologique d'un ou plusieurs habitats benthiques infralittoraux soumis à des pressions spécifiques, dans les eaux françaises métropolitaines.

L'Agence a en effet constaté un manque concernant l'évaluation concrète de l'état de santé des habitats benthiques : "l'impact des activités humaine (…) est souvent difficile à discerner de la variabilité naturelle ou de l'influence du changement climatique globale", pointe-t-elle. Cette donnée s'avère pourtant capitale pour la mise en place d'aires marines protégées.

Les projets proposés devront se focaliser sur un couple habitat-pression, dans un ou plusieurs sites comprenant à la fois un habitat naturel marin et une pression physique, biologique et chimique s'exerçant sur cet habitat.

Les méthodes et les indicateurs mis au point dans le cadre du projet devront être suffisamment génériques pour être transposables et être accessibles aux gestionnaires d'aires marines protégées.

Enfin, le ou les sites d'étude proposés devront se trouver, au moins partiellement, à l'intérieur d'un ou plusieurs sites Natura 2000 en mer (ZSC) et/ou d'un Parc naturel marin, et porter sur un habitat bénéficiant d'un statut de protection (DHFF, convention de mer régionale, etc.).

Dorothée Laperche

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La reconquête de la qualité des eaux

Lundi dernier, à la maison du Grimeau, lieu de lancement des activités associatives, l'équipe des responsables de l'Huître pédagogique a dressé le bilan après les Rencontres d'automne. L'appel lancé le 4 octobre auprès de la ministre de l'Écologie, pour une action de reconquête de la qualité des eaux du milieu côtier sur le littoral charentais, a tout d'abord été confirmé. C'est là un aspect brûlant d'actualité face aux mortalités dans les productions conchylicoles.

Source : Sud Ouest par Paul Ghézi

Au-delà des sinistres qui frappent les professionnels de la mer, c'est toute la vie côtière qui, aujourd'hui, se trouve menacée.

L'association, qui œuvre depuis trente ans maintenant pour le respect de la qualité du milieu, entend poursuivre cet objectif. Ceci à travers ses activités sur le terrain, dans le marais de Seudre, comme auprès des instances du milieu avec qui elle collabore.

Un nouveau conseil

À la suite à l'assemblée générale du 4 octobre, il a été procédé à l'élection du nouveau bureau. Le conseil d'administration de cette association riche de ses 131 adhérents est ainsi constitué : président, Jean-Claude Lebrun. Premier vice-président, Louis Chivaille. Deuxième vice-président, Roger Cougot. Secrétaire, Françoise Lagarde. Trésorière, Gisèle Rocher. Membres : Raymond Thenaud, Yann Tessier, Yann Barrau, Géry Poulard, Jany Lebrun, Guillaume Martin.

En 2015, forte d'une expérience forgée par des démonstrations concrètes, l'Huître pédagogique, association bien implantée en Pays royannais et au delà, s'inscrit bien dans une démarche de développement durable sur le milieu côtier charentais .

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Milieu aquatique : La toxicité d'un adjuvant du Roundup, le POEA, démasqué par une nouvelle étude

Une équipe de chercheurs de l’Université de Caen, affiliée au laboratoire BioMEA, s'est penchée sur les effets du POEA, le principal adjuvant des herbicides à base de glyphosate comme le Roundup, et confirme sa toxicité pour la vie aquatique à des doses correspondant à la pollution moyenne des rivières en zone agricole. Des travaux qui viennent confirmer les résultats d'études initiées par le Pr Séralini.

Source : Criigen

Depuis 2005, s’appuyant sur de nombreuses expériences inédites et publiées dans des revues scientifiques à comité de relecture, l’équipe du Pr Séralini, basée à l’Université de Caen, a démontré le rôle fondamental des adjuvants dans les formulations de pesticides. Les chercheurs alertent sur le fait que l’évaluation des pesticides néglige systématiquement la toxicité des adjuvants pour se concentrer uniquement sur l’analyse d’une seule molécule, dite « principe actif ».

L’autorisation du Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, repose ainsi depuis 1975 sur la seule évaluation du glyphosate, sa molécule dite « active », dans l’étude des effets à long terme. Or, les adjuvants comme le POEA sont jusqu’à 10 000 fois plus toxiques sur des cellules humaines que le glyphosate. Par ailleurs, de nombreuses études « in vitro » réalisées par l’équipe du Pr. Séralini sur le glyphosate et le Roundup ont montré des effets de toxicité (nécrose, modification de l’apoptose, perturbation endocrinienne) de l’herbicide en formulation bien plus important qu’avec le glyphosate seul.

Dans l’étude « Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles » publiée en février 2014 dans Biomedical Research International par Mesnage & al, les chercheurs montrent que sur neuf formulations de pesticides analysés, huit se sont montrés beaucoup plus toxiques que leurs principes actifs. Le Roundup est le plus toxique parmi les herbicides et les insecticides testés lors de cette étude.

Une toxicité importante sur le milieu aquatique

Sous l’impulsion de ces travaux, le laboratoire BioMEA (Biologie des Mollusques marins et des Ecosystèmes Associés) de l’université de Caen vient de publier une étude sur les effets toxiques du principal adjuvant du Roundup, le POEA, sur des larves d’huîtres. Leurs résultats indiquent que le POEA est beaucoup plus toxique que le glyphosate seul [voir références] et peut expliquer par lui seul, sans exclure les effets du glyphosate, les effets toxiques du Roundup observés sur les larves d’huîtres. Les chercheurs ont ainsi étudié deux formulations de Roundup, mais aussi le glyphosate et le POEA séparément, sur le développement de deux stades larvaires de l’huître creuse Crassostrea gigas, un modèle ayant un intérêt économique majeur pour connaître les effets de certaines substances chimiques sur les zones ostréicoles. Après 24 h d’exposition, le POEA inhibe la métamorphose, c’est à dire stoppe le développement, de 50 % des larves d’huîtres à des doses faibles de 262 µg/L.

Ces niveaux d’exposition sont typiques de ceux rencontrés dans les rivières polluées près des champs traités au Roundup. Rappelons que certaines formulations de Roundup sont vendues pour usage aquatique, des situations pour lesquelles le Roundup ne sera donc pas seulement herbicide, mais aussi molluscicide ! Le Roundup, et plus particulièrement son adjuvant le POEA, pourrait ainsi potentiellement être un nouveau suspect pour expliquer les recrudescences de mortalité observées dans les populations d’huîtres.

Les adjuvants, la « matière noire de la toxicologie des pesticides »

Ces adjuvants ne sont jamais recherchés dans l’environnement et se révèlent être la matière noire de la toxicologie des pesticides. Ils sont hors de portée des études scientifiques, car leur présence et leur nature sont généralement cachées par les fabricants au nom du « secret industriel », ils sont pourtant capables d’expliquer les effets des pesticides parfois mieux que les principes actifs. Comme le martèle le CRIIGEN, au côté d’autres associations de santé environnementale, il est urgent que les pesticides dans leur formulation complète, tels que commercialisés, soient pris en compte dans l’évaluation pour les autorisations de mise sur le marché afin de réduire les risques associés aux mélanges de polluants environnementaux.

Références
  • Effects of a POEA surfactant system (Genamin T-200(®)) on two life stages of the Pacific oyster, Crassostrea gigas, Mottier A, Pini J, Costil K - J Toxicol Sci. 2014 - 39(2):211-5. 
  • Effects of glyphosate-based herbicides on embryo-larval development and metamorphosis in the Pacific oyster, Crassostrea gigas.Mottier A, Kientz-Bouchart V, Serpentini A, Lebel JM, Jha AN, Costil K. Aquat Toxicol. 2013 Mar 15;128-129:67-78. 
  • Clone- and age-dependent toxicity of a glyphosate commercial formulation and its active ingredient in Daphnia magna. Cuhra, M., Traavik, T. and Bøhn, T. 2013 – Ecotoxicology 22: 251-262. 
  • Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity. Mesnage R, Bernay B, Séralini GE- Toxicology. 2013 Nov 16;313(2-3):122-8.
  •  Major Pesticides Are More Toxic to Human Cells Than Their Declared Active Principles Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, and Gilles-Eric Séralini - Biomed Res Int. 2014; 2014: 179691.

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L’ostréiculture vent debout



L’hyperincinérateur et le projet de champ d’élevage de moules à la Maleconche font monter au créneau l’actuel président du comité régional conchylicole et son prédécesseur. 

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux 

D'un côté, le projet de centre multifilières de traitement des déchets d'Échillais, que ses opposants affublent du doux sobriquet d'« hyperincinérateur ». De l'autre, le projet de création d'un champ de filière d'élevage d'huîtres et de moules en eau profonde à la Maleconche, dans l'île d'Oléron, qui est l'objet de vives attaques associatives et municipales.

Le lien qui réunit ces dossiers ? C'est le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris réagissent vigoureusement. Leur expression est le plaidoyer de défenseurs de la profession de conchyliculteur.

« L'incinérateur est absurde »

Cap sur Échillais. Depuis un an, une vive polémique agite le projet sur lequel, en octobre dernier, le Conseil départemental de l'environnement émettait à la majorité un avis favorable. La santé publique est au cœur des échanges sur cette unité dont le four aura une capacité de 74 000 tonnes. « Stupéfait » d'apprendre « que le projet allait finalement être autorisé par les pouvoirs publics », Gérald Viaud replace l'incinérateur au cœur de son environnement : le marais de Charente, et, en aval, une embouchure qui constitue avec Arcachon le tout premier centre de captage d'huîtres naturelles en France. La Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.

Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.

Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime et, « curieusement, nous n'avons jamais été consultés sur ce projet », déplore-t-il. « Si nous n'avons pas réagi plus tôt, c'est parce que tellement de monde s'exprimait contre l'incinérateur que nous pensions qu'il ne se ferait pas. D'autant que nous en étions aussi restés aux déclarations de notre ministre de l'Environnement qui évoquait « une technologie dépassée. Les pouvoirs publics ont bel et bien fait fi des ostréiculteurs dans ce dossier absurde. »

La plus forte inquiétude des producteurs tient aux rejets induits. « Que l'on ne nous parle pas de filtres sur les cheminées. Cela me fait penser à l'époque où l'on nous garantissait de pouvoir boire l'eau traitée à la sortie des stations d'épuration. Je suis heureux aujourd'hui de ne pas l'avoir fait. » Gérald Viaud redoute les particules de métaux lourds, cadmium et mercure, la dioxine, aussi. Il reste sourd aux paroles des zélateurs de l'incinérateur, à propos de l'efficacité des nouvelles technologies d'incinération, et de l'absence d'impact sur l'environnement.

Plaidoyer pour la Maleconche

Autre paysage, mais autre enjeu fort de l'économie conchylicole : la Maleconche. Aujourd'hui s'achève l'enquête publique sur le projet d'implantation d'un champ de 313 filières d'élevage d'huîtres et de moules. Ce projet cristallise la colère oléronnaise depuis près de quatre ans. Il en est à sa deuxième mouture et les associations de protection de l'environnement d'une part, et plusieurs élus insulaires d'autre part, ne font pas mystère de leur opposition.

En sa qualité d'ancien président du Comité régionale conchylicole Poitou-Charentes, François Patsouris vient d'écrire au commissaire enquêteur dans l'espoir de rééquilibrer les versions. Las « de la tournure prise par les événements et devant la multiplication des allégations mensongères ». L'ancien producteur explique que ce projet de filière d'élevage est justifié par un « constat alarmant : les meilleurs parcs sont touchés par la pollution sortant de la Charente, et par une mortalité importante des huîtres » Selon lui, les filières se conçoivent comme « des outils de développement nécessaires » d'une profession « inventive ». « Les associations se focalisent sur les filières, mais elles devraient penser circulation de l'eau dans le bassin. Or, je n'ai pas entendu parler des promesses de l'État d'enlever l'ancien embarcadère du bac, entre Bourcefranc et Ors, qui bouche le bassin avec les piles du pont d'Oléron. »

Aux associations hostiles au projet, « il dit que l'île d'Oléron ne vivra pas que du tourisme, et que l'on ne peut pas laisser les nouveaux arrivants mettre sous cloche les projets structurants du territoire, sous prétexte de garder leurs acquis immobiliers comme un tableau de maître ». Une observation est aussi formulée à destination des plaisanciers qui redoutent l'emprise du projet sur le pertuis et les contraintes posées à la navigation. François Patsouris soutient « que ces filières sont une chance pour les pêcheurs en mer, qui se feront plaisir comme ils le font près des parcs à huîtres ». L'ancien président se montre moins tendre pour ceux des élus qui « ont surfé sur la non-réalisation du projet pour se faire élire. Ils doivent avoir quelques difficultés à se raser. »

A Echillais, 34 ans du dossier incinérateur

La préfecture a autorisé l'exploitation du nouvel incinérateur d'Echillais. Retour en chronologie sur plus de trente ans de politique et de gestion des déchets

Source : Sud Ouest

La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le Syndicat intercommunal du littoral (SIL) ) à exploiter le futur incinérateur. C'était la dernière étape réglementaire avant le début de construction par Vinci de l'ouvrage au centre d'une vaste polémique, et qui fait l'objet de plusieurs recours juridiques déposés par l'association Pays Rochefortais Alert' (PRA).

Pour davantage de visibilité dans un dossier qui n'a probablement pas fini de faire parler de lui, sudouest.fr vous propose une chronologie autour d'Echillais et des différentes étapes d'installation de l'incinérateur.

Chronologie

1990 - Une première usine d'incinération est construite en 1990 à Echillais. Sa capacité est fixée à 30000 tonnes par an.

Avril 2004 : La Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement (DRIRE)  rappelle à l'ordre la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR) sur les taux de dioxine rejetée par l'incinérateur. A la même période, la Communauté d'agglomération de Marennes décide de ne plus confier ses déchets au site. Sans les 4 500 tonnes annuelles de Marennes (et les 3 000 de Saint-Porchaire qui choisit de se tourner vers Saintes), les collectivités locales s'inquiètent d'une augmentation des coûts.

Octobre 2004 - La CAPR est obligée par un arrêté de la DRIRE de
« mettre en oeuvre, à ses frais, un dispositif de suivi de ses rejets de dioxine dans l'environnement ". Huit millions d'euros sont nécessaires pour la mise aux normes et éviter la fermeture avant le 31 décembre 2005.

2005 - Création du SIL (Syndicat intercommunal du littoral) avec la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR), la Communauté de commune du Sud-Charente et la Communauté d'agglomération du Pays royannais.

(....)

Juillet 2014 - Le tribunal administratif de Poitiers a tranché : il ne suspend pas le permis de construire accordé par le maire d'Échillais, en octobre 2013, au Syndicat intercommunal du littoral (SIL) pour son incinérateur. Les deux associations Pays rochefortais Alert'(PRA) et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cnid) ont été déboutées et condamnées à payer 1 000 € au SIL.

Août 2014 - La ministre de l'Écologie et du Développement durable, Ségolène Royal réunit les élus du SIL à la préfecture. Le Syndicat intercommunal du Littoral regroupe désormais cinq collectivités concernées par le traitement de leurs ordures ménagères et représente 200 000 habitants, soit un tiers de la population du département.

Deux aspects du projet sont retoqués, l'abandon du tri mécano biologique (TMB) très contestée. Ensuite le dimensionnement sera revu à la baisse, le SIL prenant acte de la baisse attendue de 30 % de la réduction de la production de déchets par foyer. La capacité maximum du four de combustion reste de 74 400 tonnes mais seul 69 000 tonnes seront incinérés par an.

Octobre 2014 - Le Conseil départemental de l'environnement (Coderst) s'est prononcé par 13 voix pour et 6 voix contre, hier, en faveur du projet porté par le SIL. L'avis n'était que consultatif mais il est en faveur du projet de construction du nouvel incinérateur.

Le Comité régional conchylicole (CRC) de Poitou-Charentes fait part de sa " stupeur " d'apprendre que le futur incinérateur d'Échillais allait être autorisé par les pouvoirs publics, alors que " ce projet se situe en bordure immédiate du fleuve Charente, lequel alimente en eau douce et en apports nutritiques le premier centre conchylicole européen et le principal centre de captage naturel des huîtres élevées en France ".

La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le SIL à exploiter le futur incinérateur.

Guerre brûlante de chiffres sur l’incinérateur

Pour comprendre le débat qui fait rage sur le dimensionnement du futur incinérateur, il faut se plonger dans les chiffres sur lesquels se basent les promoteurs du SIL (Syndicat intercommunautaire du Littoral) comme les opposants de PRA (Pays rochefortais Alert’).

Les perspectives sur les quinze prochaines années combinent deux éléments : les projections de population et les prévisions de " production " d’ordures ménagères par an et par habitant.

Combien d’habitants ?

En ce qui concerne le recensement des habitants dont les déchets seront traités par le futur centre multifilières d’Échillais, un constat d’abord : la population concernée en 2010 (c’est-à-dire les habitants des communautés d’agglomération de Rochefort, Royan, et des communautés de communes de Marennes, Oléron et Gémozac) était de 191 800 âmes. Le tonnage des déchets produits cette même année était de 74 273 tonnes, selon le PPGDND (1), soit un ratio moyen de 387 kg/habitant et par an. Dans ce même document, une évolution de la population entre 2010 et 2025 est simulée, à partir des données transmises par les intercommunalités, préférées aux tendances de l’Insee " pour tenir compte des réalités locales ". PRA est surprise que l’ancienne communauté de communes Sud Charente ait communiqué le chiffre de 4,60 % par an, ce qui se traduit par un doublement de sa population en quinze ans. Quoi qu’il en soit, la simulation atteint 243 000 habitants pour le territoire en 2025. Fidèles aux indications de l’Insee, les opposants comptabilisent 226 000 habitants. Autrement dit, c’est 27 % d’augmentation de la population dans un cas et 18 % dans l’autre.

Car pour arriver à un dimensionnement de 85 000 tonnes de déchets à traiter, le SIL indique avoir choisi un ratio de 358 kg d’ordures ménagères par habitant et par an qu’il a multiplié par la population attendue de 237 000 habitants en 2023.

Ce ratio est au centre des interrogations : en 2010, il était de 316 kg/hab/an au niveau départemental mais de 387 sur le territoire du SIL. Une différence qui s’explique par le caractère touristique de toute la frange du littoral : le ratio par habitant d’Oléron explosait à 774 kg/hab, par exemple. En face, l’ex communauté de communes de Sud Charente faisait office de bon élève avec 224 kg/hab/an.

Simulations

Le président du SIL, Vincent Barraud, le rappelle d’ailleurs à ses interlocuteurs : " notre territoire comptabilise 52 % des nuitées touristiques du département ". Les territoires à dominante urbaine comme Rochefort ou Royan accusent aussi des moyennes supérieures aux espaces ruraux. Le SIL a indiqué au commissaire enquêteur qu’en se fondant sur les chiffres de 2008 pour la collecte, à savoir 396 kg/an/hab, le futur centre de traitement aurait dû avoir une capacité de 94 000 tonnes.

Reste que les projections départementales fixées par le plan de gestion des déchets fixent une baisse importante de déchets sur l’ensemble du département pour rester conforme aux lois de Grenelle de l’Environnement : 232 kg/hab en 2019 et 202 kg/hab en 2025.

Sur la base de cette ambition rapportée au territoire du SIL, un analyste œuvrant pour PRA s’est livré à des calculs en simulant plusieurs hypothèses du tonnage de déchets à incinérer. Selon cet expert, le four brûlera 58 800 tonnes en se basant sur les chiffres préfectoraux du plan de gestion des déchets, 54 600 tonnes en se fixant sur les indications de l’Insee (avec le ratio de 241 kg/hab/an dans les deux cas). Ou encore 42 200 tonnes en combinant aussi prescriptions de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et données de l’Arec (Agence régionale d’évaluation environnement et climat), soit 186 kg/an/hab.

(1) Source : Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux de la Charente-Maritime. Approuvé par arrêté préfectoral en septembre 2013, il fixe les grandes orientations de la prévention et de la gestion des déchets pour les douze ans à l’échelle du département.

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Le 2 Novembre 2014

Dombes : Des étangs, des hommes et un savoir-faire ancestral



Une image traditionnelle de la pêche en Dombes, le pêcheur muni d’un arpic « fait guerre »...

Source : JSL

La tradition piscicole de la Dombes, pays du département de l’Ain, perdure depuis plus de 1 000 ans en respectant le milieu naturel et la biodiversité de l’environnement. Le poisson de la Dombes est l’emblème d’un territoire. L Association de Promotion du Poisson des Étangs de la Dombes, (APPED) a pour but de faire perdurer cet emblème. Elle a créé la marque Poissons de Dombes afin de valoriser ce produit noble et la filière dans son ensemble, les propriétaires d’étangs, les exploitants, les collecteurs, les transformateurs, les distributeurs et les restaurants.

« La marque possède un cahier des charges qui reprend les engagements de tous les acteurs de la filière et garantit ainsi la qualité des poissons de Dombes », explique-t-on à l’Association.

« Garantir une traçabilité de l’étang à l’assiette. De l’écloseur au transformateur en passant par le pisciculteur et le collecteur, le poisson est « tracé » afin de garantir sa provenance et le respect du cahier des charges. »

« Assurer une production de qualité tout en préservant l’environnement. Les exploitants d’étangs alternent 3 à 4 années d’eau, l’« évolage », et une année d’« assec » où l’étang est maintenu sans eau afin de régénérer les sols, assurer l’entretien des berges et de l’ensemble des ouvrages de l’étang. Les poissons sont produits dans les étangs de manière extensive et ont une alimentation naturelle à base de zooplancton principalement. »

« Assurer la pérennité de la filière piscicole. Dans le respect de la réglementation, la filière fait perdurer la tradition piscicole tout en se professionnalisant et en assurant la notoriété de la marque « Poissons de Dombes ».

L’APPED a lancé le projet de l’étang à l’assiette qui a pour objectif « de mieux faire connaître et révéler le Poisson de Dombes. L’ensemble des acteurs se mobilise pour faire connaître la filière piscicole de l’étang à l’assiette. »

Le public a été dernièrement sensibilisé à l’histoire des étangs à leur fonctionnement et à leurs trésors culinaires.

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Indre : La pêche des étangs de Brenne



Les brochets, carpes et gardons sont au rendez-vous.

Source : La Nouvelle République

Mézières-en-Brenne. La pêche du plan d’eau de Bellebouche se poursuit aujourd’hui. Sitôt sortis des filets, les carpes, brochets et gardons sont vendus au public sur la chaussée.

La pêche des grands étangs de Brenne a débuté ce week-end à Bellebouche. Cette tradition annuelle, réalisée par le pisciculteur local, Alexis Boely, emploie une vingtaine de personnes sur deux jours, après la vidange du plan d'eau de cent hectares, amorcée début octobre.

L'été indien qui accompagne cet automne complique l'opération. « C'est un peu délicat, explique le coordinateur de l'opération. Le poisson se fatigue beaucoup plus vite et la pêche se termine plus tôt. On préférerait avoir dix degrés de moins ! » Les pêches effectuées dans des étangs de moindre importance ont néanmoins été satisfaisantes et la tendance se vérifie à Bellebouche. Les brochets, les gardons, les carpes sont au rendez-vous.
Leur vente, sur la chaussée, toujours très prisée, contribue au folklore d'une manifestation qui permet également de déguster des frites de carpe accompagnées d'une boisson chaude sur le stand de l'association La bonté du Père Noël.

Début de la pêche à 7 h 30. Vente sur la chaussée à partir de 8 h 30.

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Dans les mailles du filet !



D’ABORD une lumière hésitante qui peine à transpercer la brume. Puis les rayons du soleil qui finissent par craquer le ciel pour venir s’exploser sur l’étang de Lachaussée. On ne distingue encore que des moitiés de silhouettes qui avancent l’une à côté de l’autre ; on croirait voir arriver les sept mercenaires cheminant de village en village. Romain, les deux Fabrice, Laurent, Elliot, Julien et Paul, progressent doucement mais sûrement vers le rivage. Les pieds sont englués dans la vase, toutes les forces sont requises pour s’en extraire et faire avancer le filet qu’ils tirent.

Source : Est Républicain

Sur la berge, on assiste au spectacle dont la lenteur poétique est proportionnelle à l’exaltation enfantine que créé l’attente. Voir apparaître, les « monstres » lacustres de Lachaussée, de surcroît de cette façon traditionnelle, est un moment rare qui se savoure. Ca y est ! Le filet est dans l’écluse, celle qui sépare l’étang de la pêcherie où seront vendus les poissons. Ca bulle en surface et grouille sous l’eau mais c’est la pause… repas, dieu sait que les forçats de Lachaussée l’ont bien mérité. « On pêche environ 1,5 tonne de poisson à chaque sortie », indique Paul Boyer, fromager de profession qui pose, depuis cinq ans, des congés pour faire partie de l’équipe des pêcheurs. Lequel fait remarquer que « depuis le début de cette nouvelle campagne, les filets sont surtout remplis par de la friture ; les gros poissons sont encore dans les profondeurs, cette année l’eau étant encore trop haute » et d’ajouter « mais ils devraient faire leur apparition dans les prochaines pêches ».

« La Big Mama »

La Fête du Poisson cessera cette année, le dimanche 16 novembre, le temps donc, de voir, peut-être, apparaître dans les filets, « la Big Mama », une carpe de 34 kilos, sortie des flots, en 2012. Le cyprinidé avait été remis à l’eau à l’instar de tous les gros poissons pêchés : « On les sort, on les pèse puis ils vont dans le petit étang qui voisine avec la pêcherie, après quoi nous les ressortons en mars où nous les pesons à nouveau, puis nous les remettons dans le grand étang », explique Paul Boyer.

Hier, point de « Big mama », ni de « très grosses prises », un filet toutefois bien garni, qui a permis à Franck, pêcheur de brochet, de « faire le plein » de vifs vendus 1 euro les quatre.

Avec ses herbes folles et hautes, sa faune et sa flore, la Fête du Poisson à l’étang de Lachaussée donne, indubitablement, à voir, un coin de Camargue en plein cœur de la Lorraine et dès qu’on lui tourne le dos, par l’apparition de la pêcherie, des cirées jaunes et des hommes en waders (salopettes imperméables), il convoque l’imagerie d’un petit port de pêche de Bretagne. Là est aussi la force de cet endroit et de cette Fête qui fait rimer économie avec écologie.

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Dordogne : 9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac



9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac Techniciens et bénévoles se sont affairés pendant une semaine pour pêcher dans le plus grand plan d’eau de Dordogne.

Source : Sud Ouest par Pierre Thibaud

La pêche de l'étang de Rouffiac s'est terminée vendredi dernier (lire « Sud Ouest » de mardi). Le pêcheur professionnel de Creysse, Frédéric Delmarès, qui officie sur les différents plans d'eau appartenant au Conseil général, avait rassemblé autour de lui une équipe d'une quinzaine de personnes, secondées par plus de 20 bénévoles des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (AAPPMA) du secteur. Le président de la fédération départementale de pêche, Jean-Marie Rampnoux, présent sur le site, ainsi que le directeur Jean-Christophe Bout, se sont également beaucoup investis, tout comme les services concernés du Conseil général, propriétaire de l'étang de Rouffiac.

Dans le cadre de la préparation à cette pêche, des travaux d'aménagement, tel un important bassin de décantation en aval de l'étang, ont été réalisés. Rouffiac n'avait pas été vidé et pêché depuis sept ans. Il semble que ce laps de temps soit celui retenu à l'avenir pour une gestion pérenne du site.


Des chats envahissants

Vendredi dernier, Frédéric Delmarès a fait le bilan global de cette pêche : « Nous avons pêché entre 9 et 10 tonnes de poissons, soit à peu près la même quantité qu'en 2007. Il s'agit globalement de la même architecture piscicole en termes d'espèces. Le gros morceau revient aux poissons blancs, en particulier aux gardons de belle taille. Nous en avons pris 5 tonnes. Bien sûr, il y a aussi un nombre important de brèmes et des fameux “chats” qui envahissent. Le poison chat, c'est le chiendent de nos étangs ! Ils sont cependant en diminution de plusieurs tonnes à Rouffiac par rapport à 2007. Nous avons saisi plus de 700 kg de sandres, 150 kg de brochets et autant de black-bass. De notre point de vue, c'est une belle pêche, réalisée dans d'excellentes conditions. »

Les poissons péchés ne seront pas vendus, mais remis dans des étangs à eau libre (sans grilles de rétention) du Département. D'autres seront déversés à Rouffiac une fois la remise en eau effectuée. En attendant, le plus grand lac de Dordogne offre la vision singulière. Celle d'une immense cuvette brunâtre ponctuée des taches blanches des cygnes et canards sauvages qui s'ébattent sur les filets d'eau retrouvés du Coulon et du Blame, ruisseaux qui alimentaient jadis deux forges ancestrales sur le site même de Rouffiac.
 
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A Pingtung, un nouveau centre pour le secteur des poissons d’ornement

Développer l’élevage et le commerce des poissons d’aquarium est la priorité du nouveau centre.
CNA

Source : Taïwan Infos

Installé au sein du Parc des biotechnologies agricoles de Pingtung (PABP), l’une des huit zones franches pilotes mises en place par le gouvernement, le Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique a été formellement inauguré samedi. Il devrait permettre au secteur des poissons d’ornement d’accélérer son développement.

Grâce à une longue collaboration entre le monde universitaire et le secteur aquacole, Taiwan a mis au point des techniques d’élevage de pointe, permettant notamment l’introduction de gènes spécifiques dans le patrimoine génétique de poissons d’aquarium, a rappelé le PABP. Ce secteur d’excellence devrait voir son accès aux marchés internationaux facilité par le nouveau Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique, a-t-on estimé.

Ce centre va aussi soutenir le secteur aquacole local grâce à la location de bassins d’élevage, à des équipements dédiés aux opérations de douane et de quarantaine, ainsi qu’à des installations dédiées à la recherche-développement (R&D) et à la fourniture de conseils techniques. En outre, depuis samedi, des services intégrés sont disponibles, via l’informatique en nuage, pour les entreprises implantées dans le parc.

Dix entreprises spécialisées dans les poissons d’aquarium sont pour l’heure installées au sein du PABP. En comptant leurs fournisseurs et les activités connexes, ce secteur devrait générer un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dollars taiwanais par an, a-t-on indiqué.

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Actualité de la pêche en Europe et France 2014

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Des œufs et de la farine...



Environnement. Sea Shepherd n'est pas pas la bienvenue à l'île d'Yeu

Le bateau aux couleurs de l'ONG a rejoint prématurément Saint-Gilles, ce vendredi soir, après l'intervention des marins-pêcheurs qui l'ont bombardé d'œufs et de farine.

Source : Ouest France

Le Columbus, le bateau de Jean-Yves Terlain, devait passer la nuit à l'île d'Yeu avant d'arriver ce samedi après-midi à Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour l'hiver. Mais son escale sur l'île a été plus courte que prévue. Un groupe de marins-pêcheurs lui a balancé de la farine, des œufs, des cailloux et a coupé les amarres. La raison? L'engagement de Paul Watson, le fondateur de l'ONG, qui « a participé à crier avec les loups pour arriver à ce qu'on interdise la pêche au requin-taupe en 2009 », une pêche spécifique à l'île d'Yeu, a expliqué un des acteurs de l'opération.

Reparti plus vite que prévu, Jean-Yves Terlain est arrivé peu avant 20 h à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où il rencontrera le public ce week-end....

Sea Shepherd se fout des petits pêcheurs !!! 

A lire la réaction de Sea Shepherd : Le bateau ambassadeur de Sea Shepherd attaqué : la mer mérite de meilleurs pêcheurs que ceux de l'île d'Yeu !!!


A Saint-Gilles-Croix-de-Vie : Discussion entre SeaShepherd, Municipalité et Pêcheurs pour savoir si le bateau pourra passer l'hiver au port : Le bateau de Sea Shepherd pourra-t-il rester dans le port ?

Pour en savoir plus sur Ouest France et sur le Facebook de la ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Saint-Gilles. Sur Facebook, ils se mobilisent pour accueillir un bateau

http://www.ouest-france.fr/saint-gilles-sur-facebook-ils-se-mobilisent-pour-accueillir-un-bateau-2947905


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Aux 20 ans du port de pêche : C’est la fête à Chef de baie !


Extrait de l'article de Philippe Baroux : La positive attitude au port

Toute la difficulté de la célébration des 20 ans du port de pêche, hier matin, consistait ainsi à rechercher les éléments positifs de décennies bien compliquées.

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie Robert Butel, concessionnaire des installations, n'est pas le plus maladroit dans ces acrobaties verbales. S'il reconnaît les erreurs d'appréciation d'autrefois, qui ont conduit à la réalisation d'un port « trop grand », il dit n'avoir ni « remords, ni regrets »....

Tout l'aréopage des parties prenantes du fonctionnement et de la gestion du port était présent, pour goûter au petit-déjeuner préparé par les élèves du bac professionnel cuisine et mention complémentaire « dessert » du lycée hôtelier. Buffet tenu par 24 lycéens de seconde professionnelle du même établissement, encadrés par leur professeur Julien Marie. Parmi ces personnalités se trouvait Jean-François Fountaine, lequel, à l'unisson, regarde le port comme « une fierté ». Le maire et président de la Communauté d'agglomération est attaché à l'idée d'ancrer le fait maritime dans le cœur des Rochelais. Aussi souligne-t-il avec bonheur la réunion ce matin-là du « parlement de la mer » - comprenez les représentants des trois ports de pêche, de commerce et de plaisance - pour fêter l'un des leurs.

Erreurs d'appréciation d'autrefois

Au début des années 1990, beaucoup de rochelais étaient opposés au transfert du port de pêche à Chef de Baie. Michel Crépeau, maire de La Rochelle, avait décidé de « chasser » les bateaux de pêche du centre historique pour mieux ancrer la plaisance au cœur de la ville et son développement touristique...

A ce moment là...

- Nous réalisions l’audit du port de pêche de La Cotinière, une commande de Patrick Moquet, maire de Saint-Pierre d’Oléron (commune gestionnaire du port), une étude économique pour mieux conforter le projet d’agrandissement et de modernisation des infrastructures portuaires : Accompagner le développement de la flottille de pêche essentiellement artisanale et côtière sur l'île d'Oléron.

- La criée de la Cotinière réceptionnait près de 3 000 tonnes de poisson, contre 5 000 tonnes à l’encan de La Rochelle...

- Les captures de la pêche plafonnaient partout en France. Le projet de port rochelais dimensionné sur une capacité de 10000 tonnes soit le double de l'existant était irréaliste pour tous ceux au fait de l’économie halieutique.

- Etre mauvaise langue : « Ce programme portuaire n'était qu'un subterfuge pour construire un port de plaisance en eau profonde sur des fonds (notamment européens) destinés à la pêche ! »

20 ans plus tard...

La Cotinière dépasse 5 000 tonnes (6ème place en France)... La Rochelle plonge à près de 2 000 tonnes (20ème) et en projet, un port à sec de 700 bateaux de plaisance à Chef de Baie...



Tableau extrait du document de FranceAgriMer : Données de ventes déclarées en halle à marée en 2013


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Étaples : le hareng invité d’honneur ce week-end sur le port

22ème édition du Hareng Roi

Etaples - Côte d'Opale

Samedi et dimanche on attend près de 15 000 personnes sur le port d’Étaples à l’occasion du Hareng roi. Les quatre tonnes et demie de harengs sont déjà prêtes. Il ne reste plus qu’à déguster ce délicieux poisson qui assure depuis des lustres la subsistance des marins-pêcheurs.

Hier matin, les bénévoles des Bon z’enfants étaient en train de préparer 15 000 harengs qui seront grillés ce week-end.

Source : Voix du Nord par Fabrice Leviel

Il régnait une joyeuse ambiance vendredi matin dans les locaux de la poissonnerie de l’Espadon. Pour la journée, l’établissement est devenu le quartier général des bénévoles des Bon z’enfants chargés de l’organisation du Hareng roi. Ça coupe et ça débite à tout va sur les étals. Au sol, des rigoles de sang se forment. C’est celui des infortunés harengs qui se sont fait prendre dans les filets, au large d’Étaples quelques heures auparavant. Dans des caisses, des milliers de têtes décapitées. Du point de vue des harengs, c’est une hécatombe, la Saint-Barthélémy des poissons.

Mais pour ceux qui sont du bon côté du couteau, c’est la fête. Depuis toujours, le retour du hareng sur la Côte d’Opale est synonyme d’abondance. « C’est le hareng qui assure le quotidien des marins- pêcheurs, souligne Mickaël Margollé. On le pêche sur une période d’un mois à peine, mais il a toujours représenté la source de revenu principale des pêcheurs étaplois. » Le hareng, c’est un peu l’équivalent pour les Étaplois de la moisson pour les agriculteurs. Avant chaque campagne, les marins partaient en pèlerinage à Saint-Josse et priaient pour le retour du hareng. « On allait aussi faire sonner les cloches à l’église de Saint-Martin-Boulogne. Et avant de se marier, on attendait la fin de la campagne de pêche, pour voir si on pouvait fonder un foyer. »

Autant dire que la fête qui se prépare ce week-end sur le port est justifiée. Et populaire, puisqu’elle existe depuis maintenant 22 ans et qu’elle attire en moyenne 15 000 visiteurs. Et ceux-ci comptent bien s’en mettre plein la panse. Dimanche, comme d’habitude, il ne restera de ces infortunés harengs que quelques arêtes…

Tout savoir sur le hareng

Trois familles. Le hareng, en mer du nord, comprend trois familles : les Shetlands qui frayent en Écosse, les Dogger, qui se trouvent à l’Est de l’Angleterre et les Down, qui se reproduisent au large de la Côte d’Opale. C’est ceux-là que pêchent les marins étaplois.

Quand ? Le hareng se pêche durant sa période de reproduction entre fin octobre et début décembre.

Et après ? Les survivants se dispersent en mer du Nord au large de l’Angleterre, de la Belgique et des Pays-Bas.

Suite : Voix du Nord

Pour plus de précisions sur le programme : OT Côte d'Opale

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Le 6 Novembre 2014

75 tonnes de civelles pour la saison 2014-2015


Informations extraites du portail Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien (site à découvrir)

Les arrêtés relatifs aux quotas de pêche fluviaux et maritimes et aux nouvelles mesures de contrôle des captures mises en place pour la campagne de civelles 2014-2015 ont été publiés les 23 et 27 octobre dernier et publiés au Journal officiel, après consultations du public, les 28 et 30 octobre. Après avis du comité scientifique, puis du comité socio-économique, du 15 septembre 2014, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a fixé à 75 tonnes le quota national de captures. 30 tonnes de civelles sont destinées à la consommation, 45 tonnes au repeuplement. [Le 31/10/201]

Pêche aux Civelles (pibales) et aux Pétoncles



lulu yovo

Legifrance : Arrêté du 27 octobre 2014 relatif à l'encadrement de la pêche de l'anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2014-2015 - JORF n°0252 du 30 octobre 2014 page 18034

Mécontentement des pêcheurs à la ligne

Doublement des quotas de pêche de la civelle : Non, la situation de l'anguille ne le permet toujours pas !

Par différents textes d’octobre 2014, le ministère de l’Ecologie a doublé le quota de civelles destinées à la commercialisation et au repeuplement pour la saison 2014-15. Sur le quota total de 75 tonnes, 30 sont affectées à la vente, contre 17 l’an passé.

Source : Fédération de pêche de l'Allier

Formulée par le comité socio-économique, auquel participent largement les pêcheurs professionnels, cette augmentation est approuvée par le ministère au regard d’une amélioration des densités de civelles depuis trois ans[2].

La Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection du milieu aquatique se réjouit de cette amélioration sensible mais trop récente pour affirmer qu’elle est définitive. Ce niveau demeurant toujours très inférieur à celui des années 80.

Les civelles d’aujourd’hui étant les anguilles reproductrices de demain, l’autorisation d’un tel quota se traduit par « faucher le blé en herbe » !....

« En fixant un quota aussi élevé, on ne se donne pas les moyens d’agir efficacement en faveur du cycle complet de l’espèce au travers de la reconquête des cours d’eau par l’anguille jaune et un niveau d’échappement des géniteurs (les anguilles argentées) tel que fixé par l’Europe », analyse Jean-Paul Doron, 1er vice-président de la FNPF en charge de ce dossier.

Cette légère embellie aurait dû inciter la mise en œuvre de l’ensemble des actions en faveur de l’anguille à tous les stades de son développement. Quatre ans après l’adoption du Plan National de Gestion de l’Anguille, la FNPF ne désespère pas que le plan national pour la restauration de la continuité écologique trouve une véritable traduction dans les faits, au travers notamment de la liste des ouvrages prioritaires « anguilles ». Outre le retard de la mise en place de ces actions, la FNPF insiste sur la nécessaire fixation d’un quota total guidé par les impératifs liés à l’espèce.

« Sur les 75 tonnes, 45 tonnes seront réservés au repeuplement dont l’efficacité est douteuse et le coût économique important pour la collectivité. L’anguille est également la seule espèce protégée prélevée au stade d’alevin», continue le vice-président de la FNPF.

Méditerranée : le prix de l’anguille s’effondre

Les pêcheurs d’anguilles demandent des aides d’urgence...

Pêche : L'anguille sur l'étang de Bages



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Ajoutée le 2 mai 2012

La pêche de l'anguille sur l'étang de Bages avec Gérard, patron pêcheur de Peyriac de mer.
Prises de vues et montage, Stéphane Kowalczyk, 2003.

Le 4 novembre à Port-la-Nouvelle, une trentaine de pêcheurs d’anguilles s’est imposée à une réunion du comité interdépartemental des pêches (CIDPM) Aude-Pyrénées orientales. Les prix se sont effondrés. « On vendait autour de 7 euros/kg l’an dernier. C’est plutôt 2,50 euros, au mieux 3 euros maintenant. Ça ne couvre pas les frais », témoigne Jean-Baptiste Gaubert, troisième prud’homme de Gruissan.

Source : Le Marin

Un peu plus de 210 pêcheurs disposent d’autorisations de pêche à l’anguille dans les lagunes méditerranéennes, dont près de 180 en Languedoc-Roussillon. Et la situation est la même sur toute la côte. « Les mareyeurs ne prennent presque rien », renchérit Michel Combet, président du CIDPM du Gard.

Entre crise économique, faillites et surproduction, plusieurs élevages des pays du Nord, concurrents directs des pêcheurs, ont cassé les prix sur les marchés européens. « On n’a pas d’autre débouché que le mareyeur car tout part à l’étranger, regrette Sébastien Gaubert, aussi établi à Gruissan. Les anguilles sont rarement appréciées en France alors que ce sont des pêches ancestrales ! » Les pêcheurs demandent des aides d’urgence pour faire face à la crise.

Les filières européennes de l’anguille à la loupe

En juin 2014, FranceAgriMer publiait une étude exhaustive sur les marchés de l'anguille au sein de l'Union européenne. Neuf pays ont été visités. Quatre-vingts scientifiques, éleveurs, transformateurs, mareyeurs, représentants de la pêche, opérateurs de repeuplement, institutionnels, grossistes, distributeurs ont été interrogés.

Objectifs : comprendre les mécanismes de marché pour chacun de ces pays, identifier les attentes envers les partenaires européens et étudier la question spécifique des productions d'anguillettes et l'opportunité de création en France d'élevage d'anguille.

Source : Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien

Le Marché de l’anguille européenne

FranceAgriMer

Septembre 2014

Le cabinet d'études Via Aqua a réalisé pour le compte de FranceAgriMer une étude sur le marché de l’anguille européenne. La première partie dresse l'état des lieux de cette filière en France et en Europe et la seconde étudie différentes initiatives possibles pour les acteurs français de cette filière. Ce document est une synthèse de l'étude réalisée au premier semestre 2014.

Une synthèse de l'étude est disponible ici.

Le Pellerin

Le braconnier présumé avait été interpellé avec 7 kg de civelles

Un braconnier présumé de civelles a été condamné mardi 14 octobre en son absence à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. Il avait été retrouvé en possession de 7 kg d’alevins d’anguilles le 8 janvier dernier au Pellerin, non loin du canal de la Martinière.

Source : Le courrier du pays de Retz

Opération anti braconnage de civelles sur la Loire



Presse Océan

Ajoutée le 18 janv. 2014

Lutte contre les braconniers de civelles sur l'écluse de la Martinière au Pellerin dans la nuit du 15 au 16 janvier 2014.

Ce jeune de 25 ans était jugé pour “refus par le conducteur d’un véhicule d’obtempérer à une sommation de s’arrêter” et “transport d’espèce piscicole protégée pêchée dans une zone ou à une période interdite”.

Course-poursuite

Il avait en effet été interpellé au volant d’une voiture accidentée, avec un complice, suite à une course-poursuite vite abandonnée par les agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Il avait alors nié tout braconnage, expliquant avoir juste “voulu voir comment ça se passait”.

Mardi, le substitut du procureur de la République a requis trois mois de prison ferme à l’encontre de ce jeune homme, qui n’avait jusque-là aucune mention à son casier judiciaire.

“On a affaire à de véritables gangs”

Lors de ses réquisitions, le substitut du procureur a expliqué :

Le ministère public est particulièrement sensible à ces questions de civelles : on a affaire à des équipes expérimentées, de véritables gangs capables d’ameuter du monde pour venir à leur secours, ce qui explique la prudence ce soir-là des agents de l’Onema.

Au final, le tribunal s’est donc montré plus clément en prononçant une peine de deux mois de prison avec sursis.

Mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille

La pêche à la civelle interrompue, le quota est déjà atteint



France 3 Poitou-Charentes

Ajoutée le 2 mars 2013

La France est le seul pays d'Europe a être soumis à un quota de pêche concernant la civelle, un quota déjà atteint cette année car la civelle est de retour, grâce à des programmes de repeuplements. La pêche à la civelle est sévèrement réglementée en France, elle fait l'objet d'un quota de pêche mais depuis deux ans les pêcheurs font le constat d'un regain dans les rivières de ces bébé anguilles . Cette saison les pêcheurs ont dû stopper leur pêche bien avant la fin de la saison. Ces pêcheurs- du reportage- ont récolté 7 tonnes en 6 semaines au lieu de 6 mois. L'effort de pêche supporté par la France semble porter ses fruits tout comme l'investissement des scientifiques et des pêcheurs dans la campagne de repeuplement entrepris depuis deux ans. Les bébés anguilles sont stockés, marqués puis relâchés en rivière, l'objectif étant de préserver l'espèce. Olivier Riou et Patrick Mesner sur place, ont assisté au lâcher de millions d'alevins dans la Charente près de Rochefort, intervenants: Eric Blanc, Marin-pêcheur Vice-président du comité régional des pêches, Jérémy Souben,Chargé de mission ARA France (Association pour le Repeuplement de l'Anguille), Cédric Hennache, Chargé d'étude halieutique CREAA

Appel à projets pour le repeuplement de l’anguille

La date limite de réponse est fixée au 31 octobre 2014 minuit.

Source : Ministère du Développement Durable - 2 octobre 2014

L’appel à projets vise à susciter la réalisation d’un certain nombre de projets de repeuplement dans les différents bassins français pour les campagnes de pêche 2014-2015, dans un cadre technique et financier détaillé dans l’appel à projets.

Le plan national de gestion de l’anguille prévoit de mettre en oeuvre un programme de repeuplement en France. Ce programme de repeuplement est dédié à la restauration de l’espèce anguille et doit, à terme, « permettre d’aboutir à une quantité d’anguilles argentées retournant en mer qui atteigne au moins 40% de celle des années antérieures à 1980 ».

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Cliquer Ici pour télécharger "Appel à projets pour la mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille"

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Le 5 Novembre 2014

Quotas européens: les pêcheurs scandalisés

Les préconisations des taux admissibles de capture pour l'année 2015 sont en forte baisse pour de nombreuses espèces. Les pêcheurs envisagent la désobéissance civile pour protester contre les nouveaux quotas de pêche de la commission européenne.

Les pêcheurs scandalisés par les nouveaux quotas de l'UE



-Joël Vigneau : responsable laboratoire ressources halieutiques
-David Leroy :  patron du Marie-Catherine
-Daniel Lefèvre : président du Comité Régional des Pêches

Source : France Basse Normandie  par Aurélie Misery

Aiglefin, cabillaud, sole...pour ces espèces, les propositions de la commission européenne en matière de quotas de pêche, sont en chute libre. Une exemple: de 40% à  60% en moins se retrouveront dans les filets des pêcheurs normands.

L'ifremer qui a participé à l'évaluation scientifique pour l'union européenne justifie ce choix. Pour Joël Vigneau, responsable du laboratoire des ressources halieutiques au sein de l'organisme : " On a une trajectoire de biomasse, de volume annuel de poisson dans la mer qui va en descendant. Pour nous, les trois prochaines années vont être mauvaises"

Les professionnels ne comprennent pas ces préconisations révélées le 28 octobre dernier par l'institution européenne. Daniel Lefèvre, président du Comité Régional des Pêches s'indigne : "Il y aura encore du poisson mais il n'y aura plus de pêcheurs à la sortie" 

En réalité, rien n'est fait encore. Les ministres européens de la pêche doivent discuter de ces normes le 15 et 16 décembre prochain.

Evaluation scientifique du Ciem

http://gis.ices.dk/popadvice/

Cliquer Ici pour connaitre les derniers avis des scientifiques du ciem

Communiqué de presse de la Commission européenne :La Commission propose des possibilités de pêche pour 2015 dans l'Atlantique et la mer du Nord (avec les tableaux des propositions des Tac et quotas de pêche 2015)

Quotas 2015 : l’Association française d’halieutique veut un effort sur la durée

Les stocks de poisson dans les eaux européennes vont mieux, mais la transition vertueuse implique un effort sur la durée : c’est, très sommairement résumé, l’analyse des scientifiques membres de l’Association française d’halieutique (AFH), concernant la gestion des pêches en Europe et l’état des ressources en 2014.

L’AFH fédère les chercheurs spécialistes des pêches travaillant dans divers organismes (Ifremer, IRD, Inra, universités…). Dans un communiqué de presse, son conseil d’administration tire les principaux enseignements des derniers avis du Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem).

Source : Le Marin

Ce document, explique Didier Gascuel, président de l’AFH, montre en particulier que la situation s’améliore pour les stocks exploités conformément aux objectifs du rendement maximal durable (RMD), avec des recommandations concernant les quotas de pêche qui sont en augmentation (+7 % pour 2015).

Dans le même temps, la situation de l’ensemble des ressources exploitées dans les eaux européennes de l’Atlantique reste fragile selon l’AFH. Tous stocks confondus, les captures recommandées par les scientifiques pour 2015 sont en diminution de 5,6 % par rapport à celles de 2014.

Etat des ressources et quotas de pêche 2015 - Une analyse de l'AFH

Surexploitation ou exploitation durable ? Où en sont les ressources halieutiques exploitées dans les eaux de l’Union Européenne ? Les analyses scientifiques conduites par les experts du Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM) ont été récemment compilées par le Conseil scientifique technique et économique des pêches (CSTEP), l’instance Européenne habilitée à formuler des avis scientifiques concernant les ressources halieutiques. Ces analyses permettent de dresser un premier état des lieux 2014. Soucieuse de promouvoir des principes de pêche durable et de faire connaître ces avis, l’Association Française d’Halieutique en a fait la synthèse.

Les principales conclusions et enseignements de cette analyse sont représentés sur l'infographie (à droite et à télécharger ici en PDF).

Pour plus d'informations et analyse détaillée de l'Association Française d'Halieutique : AFH


Pêche : La coupe dans les quotas s’annonce sévère

Atteindre le rendement maximum durable requiert du temps. Il sera difficile d’y arriver en 2015 estiment tant les scientifiques que les politiques. Mais au vu des propositions de quotas de Commission européenne, le processus pourrait s’accélérer.


Pour les professionnels, les propositions de quotas dévoilées par la Commission fin octobre jettent un froid. Sur pas moins de 36 stocks, elle propose des taux admissibles de capture, des TAC, à la baisse. Pas des petites : de 20 à 63 % selon les zones de pêche pour le cabillaud, de 10 à 60 % pour la sole et de 20 à 40 % pour l’églefin. C’est en mer Celtique où les pêcheurs bretons travaillent beaucoup que les baisses les plus importantes sont souvent proposées. Sans surprise, l’OP Pêcheurs de Bretagne est vent debout contre ces propositions et le maintien des TAC pour 25 stocks voire le relèvement de 11 stocks en Atlantique n’y changera rien.

Mais la Commission estime que le niveau du RMD n’est atteint que pour de rares espèces telles la sole de Manche ouest ou la langoustine de mer du Nord. En revanche, elle estime que certains stocks dans certaines zones et sous-zones de pêche demeurent dans un état inquiétant à l’instar de la sole de Manche est, de l’églefin et du cabillaud de mer Celtique et de l’ouest Écosse.

Effort à poursuivre

La profession en colère


Propositions de quotas de pêche 2015 : premières contestations des organisations de producteurs

La Commission européenne a publié le 28 octobre ses propositions de Tac pour l’année 2015. Le nouveau tour de vis demandé, notamment en mer Celtique, suscite de premières réactions hostiles de la part d'organisations de producteurs françaises.

Source : Le Marin

Jacques Pichon, directeur de Pêcheurs de Bretagne, plus importante organisation de producteurs de France et d’Europe (800 navires, 3 000 marins, 100 000 tonnes de captures annuelles), souligne plusieurs aberrations et incohérences. La diminution de 64 % du Tac de cabillaud en mer Celtique, par exemple, est épinglée.

"Elle n’est pas justifiée par l’état du stock en lui-même, ce qui est avéré par le Ciem, mais en raison des captures accessoires d’églefin. Or nous avons fait des propositions, validées par le Marine Institute, qui permettrait de les réduire. De plus, le Ciem incite à attendre les résultats des campagnes de novembre d’évaluation du recrutement de cabillaud, qui s’annonce excellent. Mais de tout cela, la Commission ne tient pas compte et propose un Tac qui se situe sans doute à la moitié de ce qui aurait été possible."

Jacques Pichon déplore aussi que la Commission s’en tienne systématiquement à une proposition de baisse de 20 % pour les stocks pour lesquels elle juge les données insuffisantes. C’est le cas par exemple du lieu jaune et de la langoustine du golfe de Gascogne. "Or ce manque de données provient soit d’un manque de moyens de l’Ifremer, soit d’une divergence sur la méthode d’analyse de l’Ifremer avec le Ciem."

Les professionnels, soutenus par France Filière Pêche, ont lancé une nouvelle méthode d’évaluation, mais elle n’a pu être prise en compte. Au final, Jacques Pichon dénonce « la grande rigidité » administrative de la Commission, aboutissant à "une image fausse, donnant l’impression que la situation des stocks se dégrade, alors que tout le monde reconnaît que c’est l’inverse. De deux choses l’une, soit, faute de moyens alloués aux scientifiques, soit la Commission change de méthode de proposition".

Suite : Le Marin 

Autres articles :

Le Marin : Tac et quotas : la Commission publie des propositions majoritairement à la baisse

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Sauvetage en mer. Le SOS du président de la SNSM

Xavier de la Gorce est très inquiet. Six départements ont supprimé leurs subventions à la Société nationale de sauvetage en mer. Quant à l'État, il fait le minimum pour ce service public assuré par des bénévoles.

« Je lance une fusée rouge pour alerter sur nos difficultés. En faisant disparaître la compétence générale, qui permettait aux départements de nous aider, la réforme territoriale nous met en grand danger », avertit Xavier de la Gorce. « Six d'entre eux nous ont déjà fait savoir qu'ils ne pouvaient plus continuer à nous aider », sans que le président de la SNSM ne précise lesquels. Baisse des dotations de l'État, inflation des budgets des affaires sociales, les conseils généraux taillent dans les subventions.

Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

« Attention », prévient le représentant de cette société de marins bénévoles de 150 ans d'âge : « Si je n'ai plus les moyens d'assurer leur fonctionnement en toute sécurité, pour les sauveteurs et les personnes que nous assistons, je pourrais être amené à suspendre l'activité de certaines stations de sauvetage. » On imagine le tollé sur la côte. « Certes, mais on ne peut pas dépenser l'argent que l'on n'a pas ! »

« Inégalité de traitement »

Suite : Ouest France

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Le 4 Novembre 2014

Pêche au bar : taille minimum des captures à 40cm

Même s’il n’existe pas de quotas de débarquement pour le bar, ce poisson bénéficie depuis 2011 d’un plan de gestion  et notamment des mesures de régulation des captures. Une régulation des captures qui concerne les professionnels mais cible aussi la pêche récréative.

Regardez le reportage de Catherine Aubaile et Christian Polet :

La pêche au bar réglementée



France3 Iroise

Source : France 3 Iroise par Christophe Molina

Le conseil International pour l'Exploitation de la mer (CIEM) tire la sonnette d'alarme. Les scientifiques sont préoccupés par le stock mondial de bar (-32% depuis 2009). La "commission bar" du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM) a opté pour une augmentation de la taille minimale de capture du bar à 40 cm, pour tous les métiers pêchant le bar, et pour l’ensemble des zones concernées par cette espèce (Mer du Nord, Manche, Mer Celtique et Golfe de Gascogne).


Des mesures de gestion complémentaires ont également été proposées, pour l’ensemble de ces zones :
  • L’arrêt biologique d’un mois à prendre entre le 1er janvier et le 31 mars.
  • Des limitations de capture par navire.
  • Des seuils de prises accessoires de bar par marée pour les pêcheries.
  • La commission Bar souhaite également qu’un système d’AEP (Autorisation Européenne de Pêche) par zone soit mis en place dans le cadre d’un plan de gestion de l’espèce à long terme.

Un effort est aussi demandé aux pratiquants de pêche récréative. il serait question d'autoriser la capture d'un bar par personne et par jour. Une mesure très mal perçue par les pêcheurs plaisanciers et qui serait d'après eux de nature à déstabiliser l'économie de la pêche loisir.

Une récente étude estime qu'il faudrait diminuer de 80% les quantités de bar pêchés au large de nos côtes.

Principaux visés les chaluts pélagiques mais aussi la pêche loisir qui représenterait 30% des captures en Europe. Un chiffre contesté par les plaisanciers. Les pêcheurs plaisanciers estiment que si les professionnels ne prenaient des bars de 42cm au lieu de 36cm cela suffirait à préserver la ressource. Un argument qu'ils vont tenter de faire entendre à la commission européenne.

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La limite à un bar par jour « inacceptable » pour les plaisanciers

Au détour de ses propositions de Tac et quotas de pêche pour 2015, la Commission européenne a proposé une limitation à un bar par jour et par pêcheur de loisir en Manche, qui provoque un tollé...

Source : Le Marin

La récente proposition de la commission européenne de limiter la pêche du bar à un individu par jour et par pêcheur plaisancier en Manche est « inacceptable », dénonce la FNPPSF. La Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France estime que cette mesure « impacterait de façon très significative, toute la filière nautique : fabricants de matériel de pêche, de bateaux, etc... C’est la mort de la pêche de loisir. »

Elle rappelle qu’elle demande déjà aux pêcheurs de loisir de respecter un repos biologique lors de la période de reproduction et qu’elle a adopté fin 2012 la taille minimale de 42 cm. Depuis ce passage, « on estime que les prises des plaisanciers ont chuté de 40 à 50 % selon les secteurs. Les chiffres sur lesquels s’appuie la Commission européenne ont été établis à partir de données antérieures à 2012 et ne tiennent donc pas compte de la baisse induite par ce changement de taille. » La pêche de loisir a aussi accepté, pour lutter contre le braconnage, le marquage du poisson. Elle réitère sa demande d’étendre à tous les pêcheurs la taille à 42 cm et l’interdiction de pêche en février-mars.

Alain Cadec, président de la commission de la pêche du Parlement européen, estime aussi cette mesure « scandaleuse et aberrante. On veut tuer la pêche de loisir et toute l’économie qui en découle ! » Il dénonce « une limitation extrême », « un véritable aveuglement bureaucratique » et en appelle au nouveau commissaire, Karmenu Vella.

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Le 3 Novembre 2014

Augmentation du prix des coquilles Saint-Jacques

Ce met délicieux se fera sans doute plus rare sur les tables pour les fêtes de fin d’année. Un mal mystérieux décime la production en Charente-Maritime. La pêche a été interdite dans la région.

Une équipe de France 3 s’est rendue sur l’île d’Oléron.


Les pécheurs de Charente-Maritime font grise mine. Dès trois heures du matin, Yohan Crochet part à la pêche. C’est une tâche artisanale et répétitive. Avec ses matelots, il lance ses lignes et pèche le bar. "On rentre avec 40-50 kilos, ça nous fait notre journée" dit-il. Ils rapporteront surtout des congres, vendus 2 euros le kilo, bien loin des 1000 euros par kilo que rapportent les coquilles Saint-Jacques.

Des coquilles bretonnes plus chères

La mortalité des coquilles Saint-Jacques est en augmentation. 200 mollusques à l’hectare au lieu des 900. "La pluviométrie importante a impacté la stabilité. Les coquilles supportent moins bien le froid et les baisses de salinité", explique Philippe Blachier, directeur au Centre Régional d’Expérimentation et d’Application Aquacole. Dans les poissonneries de Lille, on ne trouve que des coquilles de Bretagne, ce que déplorent les consommateurs. Et dans les restaurants, les chefs cuisiniers s’inquiètent. "On se rabat sur les bretonnes, mais les coûts sont plus élevés, les clients vont payer plus cher", précise David Bouton, chef cuisinier.

En Normandie

La coquille Saint-Jacques devrait être rare cette année

Les professionnels de la coquille Saint-Jacques, qui peuvent pêcher à partir de ce lundi 3 novembre entre 12 et 20 milles des côtes, s'attendent à des pêches peu prolifiques cette année, vu les premiers indices.

La date de ce lundi 3 novembre était attendue par les pêcheurs de coquille St-Jacques en Basse-Normandie. Ils peuvent, à partir d'aujourd'hui, aller prélever la ressource en Baie de Seine, dans la zone comprise entre 12 et 20 milles des côtes.

La qualité devrait être au rendez-vous. La quantité, beaucoup moins, si l'on en croit Richard Brouzes, le directeur de l'Organisation des producteurs de Basse-Normandie, qui regroupe la moitié des bateaux de la région :

L'an prochain, les stocks devraient s'être reconstitués et les prix repartiront à la baisse

Source : Tendance Ouest

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“Le Dernier trait”, une histoire sétoise...




de Gérard Corporon

Il parlait souvent avec Bruno Liguori des difficultés du métier de pêcheur et de la crise. "C'est à partir de ces discussions que l'idée de réaliser un court-métrage sur le sujet est née", raconte Gérard Corporon, réalisateur, plongeur, équipier de la Société nautique de sauvetage en mer… et homme de mer avant tout. Vendredi 31 octobre, au cinéma Le Palace, il présentera son court-métrage de 30 mn, Le Dernier trait (comprendre “trait” de chalut, l'action de tirer le filet derrière le bateau)

Source : Midi Libre par Laurie Zénon

La moitié du film tourné en mer

Écrit avec son épouse, Jeanne, la moitié du film a été tournée en mer, sur le chalutier Louis-Gaetane 2, prêté par le prud'homme major Pierre D'Acunto. Pour ne pas faire perdre une journée de pêche à l'équipage, les comédiens sont venus le temps d'un week-end, fin mai. "Auparavant, nous avons dû obtenir une autorisation exceptionnelle des affaires maritimes (DDTM) pour sortir du port et pêcher, une activité interdite aux chalutiers le week-end."

Un pincement au coeur pour certains pêcheurs

Pour aider les comédiens professionnels, dont la majorité n'avait jamais mis les pieds sur un chalutier, des pêcheurs, Pierre D'Acunto, Ange Morello, Bruno Liguori et son fils, étaient là afin de leur indiquer les gestes précis. Avec, pour au moins deux d'entre eux, un pincement au coeur face à une histoire qui ne leur parle que trop. À travers le scénario d'une famille de pêcheurs en prise au surendettement, Gérard Corporon a voulu montrer la rudesse et la beauté de la profession mais aussi la "volonté et la détermination de certains pêcheurs qui, malgré les drames, continuent car ils ont ce métier dans le sang."

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« Jikoo, la chose espérée »


 - 52 min - Christophe Leroy et Adrien Camus

Source : La troisième porte à gauche

Niché entre deux bras de mer bordés de mangrove, sur la terre riche du Delta du Saloum au Sénégal, le village de Bakadadji s'est retrouvé, en 1976, au cœur d'un parc national. La vie de ses habitants s'en est trouvée bouleversée puisque, attaquées régulièrement par les animaux protégés du parc, les récoltes sont devenues mauvaises.

Pour défendre leurs champs des animaux protégés qui, d’année en année, ruinent leur récolte, les habitants de Bakadadji cherchent à se faire financer des clôtures... Au fil de cette quête, ces agriculteurs revendiquent la reconnaissance d’un mode de vie rural auquel ils sont profondément attachés. Immergé dans le quotidien du village, ce film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix.

Pour plus d'informations : Dossier de presse

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Feamp : Répartition du Fonds européen pour la pêche et les cultures marines entre les régions


Pour en savoir plus dans le marin : Fonds européens pour la pêche et les cultures marines : ce que toucheront les régions

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Suite de la revue de presse :Octobre 2014


News de la pêche dans le monde (5) : Afrique, Asie, Amérique et Océanie

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Boycott par l’Union Européenne : pas de place pour les pêcheurs artisans du Sri Lanka…


Le 14 octobre dernier, l’Union Européenne, a annoncé le boycott des produits de la mer du Sri Lanka, à compter du 15 janvier 2015. L’UE considère que le Sri Lanka n’a pas coopéré pour éliminer la pêche illégale (INN), suite notamment à la découverte de bateaux battant pavillon sri lankais dans la ZEE de Diego Garcia, un territoire britannique de l’Océan Indien.

Source : L'Encre de Mer par Alain Le Sann

Le 20 octobre, des centaines de pêcheurs artisans sri lankais ont manifesté devant le ministère des pêches à Colombo contre le boycott des produits de la mer exportés par le Sri Lanka vers l’UE et la promotion des sociétés conjointes avec des sociétés de pêche de l'Asie de l'Est. Année après année, il y a eu aussi de nombreuses protestations de la part des pêcheurs du Nord du Sri Lanka contre les incursions des chalutiers indiens. Les dernières manifestations sont le signe d’une grave crise des pêches au Sri Lanka ; les pêcheurs sont confrontés à l’exclusion et craignent la fin de leur mode de vie…

Les pêcheurs du sud du Sri Lanka engagés dans la pêche hauturière étaient relativement peu touchés, à l’exception de quelques arrestations dans les eaux indiennes ; cette flotte de pêche hauturière est célèbre dans le monde entier pour déployer ses bateaux de 10-16 mètres, assez petits, chargés de glace, d’eau et de vivres pour des marées de plusieurs semaines et des traversées de plusieurs milliers de kilomètres dans l’Océan Indien, à la recherche de thons et de requins. Pourtant, de manière choquante, l’Union Européenne, le 14 octobre, a annoncé le boycott des produits de la mer du Sri Lanka, à partir du 15 janvier 2015. Ceci risque d’avoir de graves conséquences économiques pour les pêcheurs du Sud, car 70% des exportations de produits de la mer du Sri Lanka vont vers l’Europe. L’UE considère que le Sri Lanka n’a pas coopéré pour éliminer la pêche illégale (INN). Selon la presse, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la découverte de bateaux battant pavillon sri lankais dans la ZEE de Diego Garcia, un territoire britannique de l’Océan Indien .

Comment en est-on arrivé là ?

Suite : L'Encre de Mer 

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Le 10 Novembre 2014

AWA, du poisson pour demain



Réalisation : Hubert Bataille (IRD), Olivier Dugornay (IFREMER) / Diffusion : 06/06/2014

Pour une gestion durable de la pêche

AWA et MADE sont deux projets de recherches pluridisciplinaires ayant pour objectif d’améliorer nos connaissances quant au rôle de l’environnement sur les ressources marines. Ils proposent de nouveaux éclairages au service d’une gestion durable des ressources de la pêche.

Source : France Culture

Le projet 'AWA - Approche écosystémique de la gestion des pêches et de l'environnement marin dans les eaux ouest-africaines -  est un programme tripartite (France-Allemagne-Afrique de l’Ouest) qui a pour objectif d’améliorer les connaissances quant au rôle de l’environnement sur les ressources marines, afin de proposer de nouveaux éclairages au service d’une gestion durable de cette ressource. Il est financé par l’IRD et par le Ministère de l’éducation et de la recherche Allemand (BMBF) ainsi que par les instituts de recherche et universités de huit pays partenaires (Bénin, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal).

Thon tropical :  Atténuation des impacts écologiques négatifs de la pêche de haute mer

Le projet européen MADE

Mitigating Adverse Ecological impacts of open ocean fisheries



Réalisation : Luc Markiw

IRD

Ajoutée le 5 nov. 2014

Dans le cadre du 7e Programme cadre, la direction générale de la recherche de l'Union européenne a financé le projet de recherche MADE (atténuation des impacts écologiques négatifs de la pêche de haute mer). Le projet vise à proposer des mesures pour atténuer les effets négatifs des impacts de la pêche sur les grands poissons pélagiques dans l'océan.

En se concentrant sur les thoniers senneurs tropicaux qui utilisent des dispositifs de concentration de poissons DCP et les palangriers pélagiques, l'objectif a été atteint grâce au développement des connaissances appropriées sur l'écologie comportementale des espèces (avec un accent particulier sur les requins pélagiques), ainsi que sur les pêcheries elles-mêmes.

Le projet a rassemblé 13 partenaires de 8 pays différents (France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Belgique, Brésil, Seychelles) et des recherches menées dans les océans Indien et Atlantique, mais également en mer Méditerranée. Ce film montre quelques aspects de la la recherche qui ont été développé dans le cadre du projet MADE pour atténuer les prises accidentelles par les palangriers pélagiques et senneurs tropicaux tunapurse.

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Le 7 Novembre 2014

Etats-Unis : Marché des produits de la mer : 86,5 milliards USD en 2013

En 2013, les Américains ont consacré 86,5 milliards USD à l’achat de produits de la mer, dont 57,9 milliards USD dans la RHD et 28,1 milliards USD dans les circuits de détail pour la consommation au foyer, le reste revenant à l’industrie de transformation.

Le niveau de consommation par personne et par an s’est établi à 6,58 kg/an, dont 4,8 kg de produits de la mer frais et surgelés, 1,7 kg de conserves et 136 g de poisson salé/ fumé.

Le classement des 5 espèces favorites des consommateurs s’établit comme suit par ordre décroissant : crevette (1,6 kg/hab./an), saumon (1,2 kg), thon (1 kg), tilapia (0,65 kg), lieu d’Alaska (0,52 kg).

Source : Ubifrance 

NOAA's 2013 Fisheries of the United States

Cliquer Ici pour télécharger le rapport intégral

Le résumé Ici

Pour plus d'informations

NOAA Releases 2013 Fisheries of the United States Report; Seafood Landings, Revenue Up From 2012

Today NOAA released the 2013 edition of its annual Fisheries of the United States Report, detailing an increase from 2012 in overall landings by volume and by revenue.

Source : Saving Seafood - Washington -- October 29, 2014 -- 

New England and Alaska remained at the top of U.S. seafood rankings. New Bedford, Massachusetts retains its title as the most valuable port in the nation by revenue, while Dutch Harbor, Alaska is once again the largest port by volume. Elsewhere in the rankings, the commercial menhaden fishery leads along the Gulf and Atlantic coasts, being responsible for 5 of the nation's top 10 ports by volume. In the Western Pacific, which recently made headlines with the establishment of the world's largest marine monument - from which commercial fishing will be prohibited - Honolulu remains the region's most valuable port, and 6th most valuable nationwide.


While the national picture is positive overall, there have been notable declines in some regions and with some species. For example, New England's cod fishery saw one of the most significant declines, with over a 50 percent decrease in both landings and revenue.


Further information, including a press release from NOAA announcing the Report and a link to the full Report, can be found below.

The following was released by NOAA:


In its annual report, Fisheries of the United States 2013, released today, NOAA Fisheries announced that U.S. fishermen landed 9.9 billion pounds of fish and shellfish, an increase of 245 million pounds from 2012. Valued at $5.5 billion, these landings represent an increase of $388 million from 2012.

"Commercial and recreational fishing are important contributors to our economy and help create jobs throughout our nation's communities," said Eileen Sobeck, assistant NOAA administrator for NOAA Fisheries. "Working with our partners, the regional fishery management councils, and the fishing industry, we've made great strides on ending overfishing and are working toward building resilient, healthy and sustainable fish and shellfish stocks."

The report shows that while national total of fish and shellfish landings remained about the same, total landings of wild salmon topped one billion pounds, setting a new record, up 68 percent from 2012. The report also shows that for the 17th consecutive year, the Alaska port of Dutch Harbor led the nation with the highest amount of seafood landed, primarily walleye pollock. Dutch Harbor fishers landed 753 million pounds valued at $197 million.

For the 14th consecutive year, New Bedford, Massachusetts, had the highest valued catch--130 million pounds, valued at $379 million--due mostly to the highly valued sea scallop fishery. Sea scallops accounted for more than 81 percent of the value of New Bedford landings.

Figures for recreational fishing activities remained strong. Nearly 9.5 million recreational saltwater anglers in the United States took more than 71 million marine fishing trips in 2013 and caught more than 430 million fish, of which, 61 percent were released alive.

Spotted seatrout was the top catch for recreational anglers, with 38 million fish caught in 2013. Atlantic croaker, black sea bass, summer flounder and red drum were the other most common catches for saltwater anglers.

Marine aquaculture production in the U.S. has been increasing steadily in recent years, about 10 percent a year from 2008 to 2012, the latest figures available. The top U.S. marine aquaculture species are oysters ($136 million), clams ($99 million), and Atlantic salmon ($77 million).

The report also shows that the average American ate 14.5 pounds of fish and shellfish in 2013, essentially unchanged from 2012.

For more infographics suitable for publication, visit the NOAA home page.

Read NOAA's 2013 Fisheries of the United States Report here

Read a fact sheet summary of the Report here

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Le 6 Novembre 2014

La pêcherie indienne de palourde, pionnière en matière de durabilité


India. Ashtamudi clam fishery, Kerala / credited to Juhan Samuel and the Marine Stewardship Council (source : flickr)

La pêcherie d’Ashtamudi obtient une reconnaissance mondiale pour ses efforts en faveur de la préservation des stocks de poisson.

Source : MSC

Aujourd’hui, les pêcheries durables des pays en voie de développement franchissent une étape importante, avec la première certification d’une pêcherie en Inde selon le Référentiel de pêche durable du Marine Stewardship Council (MSC).

La certification MSC permet à cette pêcherie artisanale d’obtenir une reconnaissance mondiale pour ses pratiques de pêche durable, en collaboration avec WWF Inde et les partenaires régionaux et locaux.
Sécuriser la pêcherie de parlourde d'Ashtamudi

La croissance de la pêcherie commerciale d’Ashtamudi dans le Kerala a été impulsée par la demande des marchés vietnamiens, thaïlandais et malaisiens dans les années 1980 et 1990. En 1991, les captures ont culminé à 10 000 tonnes par an, mais ont diminué de 50% en 1993 en raison de la surpêche. Afin de permettre aux stocks de se reconstituer, des périodes de fermeture de pêche et des restrictions sur la taille des mailles de filets ont été décidées, parallèlement à la mise en place d’une taille minimum à l'exportation et d’une interdiction de la pêche mécanique de palourde. Ces mesures ont montré des effets immédiats, et la pêcherie de palourde a maintenu ses débarquements à près de 10.000 tonnes par an, au cours de la dernière décennie.

Les mesures de durabilité prises par la pêcherie pour obtenir la certification MSC préserveront cette ressource pour les générations à venir. Jusqu'à 1000 pêcheurs de la région vivent de cette pêche. Ils viennent en pirogues des villages voisins jusqu’aux bancs de coquillages. La pêche se fait par des plongeurs qui délogent les palourdes des fonds marins avec leurs mains et leurs pieds, ou par une équipe de deux ou trois pêcheurs qui utilisent un râteau depuis leur pirogue. Dans un bon jour, un pêcheur peut rassembler jusqu’à 200 kg de palourdes en 4 à 5 heures. Environ 3000 à 4000 personnes sont impliquées dans le nettoyage, la transformation et la commercialisation des palourdes. Le marché de la pêche à la palourde dans l'estuaire d’Ashtamudi a récemment été estimé à 13,5 millions de roupies ($ 220 000).

Ouvrir la voie dans les pays en voie de développement

En tant que troisième pêcherie certifiée MSC en Asie, cette pêcherie montre non seulement la voie à suivre aux pêcheries d’Inde, mais aussi aux pêcheries des pays en voie de développement. Les produits de la mer représentent l'une des denrées alimentaires les plus échangées dans le monde et pèsent plus économiquement dans les pays en développement que d’autres produits agricoles. En 2012, les recettes nettes à l'exportation ont atteint 35,3 milliards de $, une valeur plus élevée que le chiffre d'affaires des exportations de café, thé, banane, cacao, riz et caoutchouc. (Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture 2014).

Les pêcheurs de palourdes d’Ashtamudi seront désormais en mesure d'utiliser le label bleu distinctif du MSC. Cette étape, que seulement deux autres pêcheries des pays en voie de développement ont franchie jusqu’ici en Asie, pourrait ouvrir de nouveaux marchés aux États-Unis et en Europe.

David Agnew, Directeur de l’équipe Référentiel au MSC déclare : «Le MSC félicite les pêcheurs de palourde d’Ashtamudi et WWF-Inde pour cette certification. Le programme MSC est conçu pour être accessible à toutes les pêcheries gérées durablement, indépendamment de leur taille, leur type ou de leur région géographique. Mais c’est aussi le Référentiel scientifique pour la pêche durable le plus rigoureux ».

«Nous sommes très heureux de voir cette petite pêcherie devenir la première d’Inde certifiée MSC pour une pêche durable. Elle rejoint le nombre croissant de pêcheries des pays en voie de développement prouvant leur durabilité grâce au programme de certification MSC ».

Collaboration entre WWF, les pêcheurs et le gouvernement

Vinod Malayilethu, coordinateur en chef du Programme de conservation marine du WWF - Inde, commente : «Le partenariat entre WWF, les pêcheurs et le gouvernement montre un engagement visible pour la bonne gestion des pêcheries. WWF considère la certification MSC comme un outil efficace pour assurer la durabilité des pêcheries artisanales tout en protégeant l'environnement marin».

L’équipe du programme marin du WWF-Inde basée à Kochi a collaboré étroitement avec le Département des Pêches de l'État du Kerala, les chercheurs de la Division des Pêcheries de Mollusques de l'Institut Central de Recherche des Pêches Maritimes (CMFRI) et la communauté des pêcheurs depuis 2010, lorsque la pêcherie a entrepris une pré-évaluation MSC avant de se lancer dans une phase d'amélioration pour répondre aux exigences de la certification.

La certification démontre la puissance de la collaboration entre les partenaires et l'importance de l’action communautaire des pêcheurs pour la protection de l'environnement et de leurs moyens de subsistance. Lors de leur préparation pour l’évaluation MSC, les pêcheurs de palourdes d’Ahstamudi ont mis en place le Conseil local des pêcheurs de palourde (Village Clam Fishery Council) pour aider à développer des mesures de gestion et représenter officiellement la pêcherie au niveau régional et national.

De nouveaux marchés potentiels

L’état du Kerala recense la consommation annuelle la plus élevée en produits de la mer du pays, de l’ordre de 22,7 kg/habitant. Autour de 80% des palourdes d’Ashtamudi sont exportées vers l'Asie, mais la pêcherie espère maintenant débloquer de nouveaux marchés aux États-Unis et en Europe. Au Vietnam, la certification MSC de la pêcherie de palourde de Ben Tre en 2009 a élargi l'accès à de nouveaux marchés et a entraîné des augmentations de prix de 30% à 50%, parallèlement à une diminution de l'effort de pêche et une augmentation de 400% des revenus des pêcheurs.

De nouveaux outils pour plus d'accessibilité

La pêcherie de palourde d’Ashtamudi se joint à un nombre croissant de pêcheries MSC engagées dans les pays en voie de développement, qui représentent 7% des pêcheries dans le programme. Le MSC développe de nouveaux outils et méthodes pour accroître l'accessibilité pour les pêcheries manquant de données, tels que la méthodologie RBF (Risk-based Framework), qui a été utilisée par la pêcherie d’Ashtamudi.

Leena Nair, présidente de l'Autorité de Développement des Exportations des Produits Marins, déclare : «Je félicite les pêcheurs de palourdes d’Ashtamudi, WWF et CMFRI. La certification MSC pour la pêcherie de palourde d’Ashtamudi est une étape importante. Je suis sûr que beaucoup d'autres pêcheries en Inde adoptant des pratiques durables s’engageront à l’avenir dans le programme MSC ».

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Un nouveau cap vers la pêche durable: découvrez les derniers résultats du MSC

Le Rapport annuel 2013/14 et le Rapport sur les impacts environnementaux publiés récemment par le Marine Stewardship Council (MSC) mettent en avant les progrès réalisés pour assurer l'avenir des océans et garantir une offre abondante en produits de la mer pour les générations futures.

Source : MSC

Alors que 29% des océans de la planète sont actuellement surexploités [1], ces deux rapports montrent comment les engagements pris par les pêcheurs, les distributeurs et les consommateurs ont des impacts positifs sur la durabilité des écosystèmes marins, des stocks de poissons et des communautés de pêcheurs.
Des centaines d'améliorations réalisées par les pêcheries certifiées

10 % des captures mondiales de poissons sauvages proviennent aujourd’hui de pêcheries engagées dans le programme MSC, un programme scientifique et rigoureux qui permet d’assurer la durabilité des écosystèmes marins. Depuis 1999, plus de 220 pêcheries ont été évaluées indépendamment. Celles qui ont obtenu la certification ont réalisé 575 améliorations pour atteindre les meilleures pratiques. Parmi ces améliorations, citons par exemple des mesures pour réduire les captures accessoires d'espèces en voie de disparition, pour restaurer les habitats et pour  améliorer les connaissances scientifiques sur les écosystèmes marins.

Les pêcheries certifiées MSC se sont également engagées à apporter 600 autres améliorations d’ici 2020.

(....)

Bénéfices environnementaux

Les deux rapports mettent en évidence une série d'améliorations réalisées par les pêcheries certifiées MSC.

Voici quelques exemples :

La pêcherie du merlu d’Afrique du Sud qui a apporté des améliorations pour assurer la pérennité économique de son activité et préserver son environnement. Cela inclut des mesures qui ont conduit à une réduction de 90% de la mortalité aviaire, y compris une réduction de 99% des captures accessoires d’albatros, depuis 2009.

La légine australe et Antarctique : Plus connue sous le nom de « bar du Chili », la légine australe et antarctique était largement considérée il y a seulement quelques années comme une espèce en danger victime de la surpêche. Les pêcheries de légine ont provoqué un spectaculaire renversement de la situation grâce, entre autres, à la réduction des captures accidentelles d'oiseaux marins (désormais proches de zéro alors qu'elles se comptaient auparavant par dizaines de milliers) ainsi qu'à la présence d'observateurs sur 100% des navires pour garantir la conformité avec les règles de gestion,  éviter les captures illégales et la surpêche.

Le stock occidental de hoki de Nouvelle-Zélande est considéré comme totalement reconstitué, et les deux stocks (occidental et oriental) sont désormais considérés comme respectant les limites de durabilité (supérieurs à BMSY). Depuis sa première certification en 2001, la population des deux stocks de hoki de Nouvelle-Zélande a plus que doublé.

La pêcherie de crevette rose d’Oregon a mis en place un suivi annuel afin de pouvoir modéliser son stock et mettre en œuvre des méthodes de gestion qui tiennent compte de la dynamique des populations. Les captures par unité d'effort ont augmenté de près de 130% depuis que le stock a été initialement certifié en 2007.

La «Fiji Tuna Boat Owners Association» a lancé un plan pour réduire les prises accessoires de requins. Cela inclut l'interdiction des techniques de pêche nuisibles aux requins et l'utilisation de petits hameçons circulaires.

Rupert Howes, directeur général du MSC a conclu: «Je tiens à saisir cette occasion pour remercier tous ceux qui ont soutenu le MSC. Nous faisons de grands progrès. Cependant, il y a encore beaucoup à faire si nous voulons assurer un avenir durable pour nos océans et nos communautés de pêcheurs. Pour ce qui est de l'avenir, le MSC s'attachera à créer de la valeur ajoutée pour nos partenaires, les pêcheries du programme et les entreprises de l'industrie qui partagent notre vision. Nous mettrons également au point de nouveaux outils pour permettre une plus grande participation des pêcheries artisanales et des pays en voie de développement, ainsi que pour renforcer la robustesse de nos exigences de traçabilité."

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Le 4 Novembre 2014

« Jikoo, la chose espérée »


 
Écrit et réalisé par Christophe Leroy et Adrien Camus - documentaire France / Sénégal 2014 - 52mn -

Source : La 3e Porte à gauche 

Niché entre deux bras de mer bordés de mangrove, sur la terre riche du Delta du Saloum au Sénégal, le village de Bakadadji s’est retrouvé en 1976 au cœur d’un parc national, avec un poste d’agents des parcs comme voisin immédiat. La vie de ses habitants s’en est trouvée bouleversée puisque, attaquées régulièrement par les animaux protégés du parc, les récoltes sont devenues mauvaises. Au moment où nous découvrons le village, les habitants de Bakadadji n’ont qu’une idée en tête : faire clôturer leurs champs par la direction des parcs nationaux, qui bénéficie du soutien de différents bailleurs étrangers. C’est celà ou, à terme, arrêter de cultiver.

Pourtant, aussi simple que soit cette requête, elle suppose que les habitants de Bakadadji puissent se faire entendre, c’est à dire, en fait, que leur volonté de poursuivre une existence basée sur une agriculture familiale puisse s’accorder avec l’idée que les autorités du parc se font du développement. Or pour ces autorités, soumises à l’influence des grandes institutions internationales, le modèle de développement des populations vivant dans ou à proximité des aires protégées du pays reste limité à une conception restrictive où seul le tourisme a sa place. Ainsi, en dépit de leur proximité géographique, un abîme idéologique sépare le monde des villageois de celui du parc et de ses bailleurs.

Immergé dans le quotidien du village, ce très beau film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix

Pour plus d'informations : Dossier de presse

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Le 3 novembre 2014

Les pêcheurs de Fukushima toujours à l'arrêt...

Au large de la préfecture de Fukushima, les pêcheurs ne capturent pas plus de 1,5% des quantités d'avant la catastrophe de 11 mars 2011. Pourtant, le taux de radioactivité des poissons diminue régulièrement et de nombreuses espèces sont passées sous la barre de 100 bq de Cesium radioactif (seuil de commercialisation)... Remarque : Selon l'Agence des pêches, du poisson est débarqué dans les ports de la préfecture mais il n'est pas capturé dans la zone de Fukushima. Les débarquements s'élevaient à 37 000 tonnes entre février 2013 et janvier 2014 (pour plus de 100 000 tonnes avant le 11 mars 2011).

Nuclear Watch: Fishing in Fukushima



Deep13th Nuclear Waste Info

NHK World - 10/22/2014

Nuclear Watch : Fishing in Fukushima

Source : NHK World - Oct. 22, 2014

Fishermen in Fukushima are feeling the effects of the process of decommissioning the Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant. They've been forced to change the way they work. And there are still restrictions on what they can catch. In this edition of "Nuclear Watch," NHK WORLD's Daisuke Kamikubo looks at how fishermen are trying to rebuild their industry.

The port of Onahama in Iwaki City is 50 kilometers south of the Fukushima plant. Fish are brought to the port four times a week. Fishermen call it test fishing.

Right after the fish arrive, they're screened for radioactive cesium. At least one per species is tested from each section of the fishing grounds.

 "We have a rocky road ahead. But we will display the spirit of fishermen."

Fish that are confirmed safe can be shipped to consumers throughout Japan. Following the disaster, government officials established the world's strictest standards for radiation exposure for fish. 


A new limit on cesium - 100 becquerels / kg - was established. Right after the accident, 53% of fish caught in Fukushima were above the government ceiling. The number has gradually declined to 0.6%.

The Fukushima fisheries federation set an even stricter limit - 50 becquerels / kg.

All fishing in the area was halted after the accident. 15 months later, fishing for just 3 species resumed, 50 kilometers out to sea north of Fukushima.

The area has been gradually expanded. Now, fishing is allowed in almost all waters except those very close to the plant. Fishermen now catch 52 species, about one-fourth of what they could before the accident.

 "We just have to go step by step. We have to go beyond making loud claims about the safety of fish from Fukushima. We should continue testing fish and prove they're safe, so consumers will eat them."

But fishermen have yet to resume full-scale operations. They're not allowed to catch some species including flounder, which was the main source of revenue for Fukushima fishermen. The total volume of the catch is still 1.5 percent of what it was before the disaster. Fishermen say test fishing is necessary to rebuild the industry.

"Fishermen want to be fully back in business. But they face yet another hardship...a planned release of contaminated water from Fukushima Daiichi. Plant operator TEPCO says there is no problem as radioactive substances have been removed from that water. But fishermen are not so sure."

Nuclear Watch: Fukushima fishermen against water release plan



Deep13th Nuclear Waste Info

NHK World - 9/18/2014

In August, TEPCO officials said they might discharge groundwater that had accumulated in wells dug around the plant's reactor buildings. They say the groundwater is contaminated, but will be processed before it's released into the sea.

Fisheries in Japan

Note du Parlement européen 

Décembre 2013

Japan is one of the world's most important consumers of fishery products. Fisheries traditionally play a considerable role in its food supply and form a key element of the regional economies in coastal areas. Japan has developed its own set of values and habits in terms of fisheries practices, along with an elaborate fisheries management system. This note provides an overview of fisheries activities in Japan and reviews some specific aspects of this highly complex sector.

Cliquer Ici pour télécharger le document


And over 500,000 tons of radioactive water is stored in tanks. The operator says it will continue storing the water there. Local fishermen say they will never allow TEPCO to discharge the water into the sea.

But they say they are not opposed to all of TEPCO's plans.

"We fishermen need to work hand in hand on decommissioning Fukushima Daiichi. We can't run away from the accident. If we wish to catch fish off Fukushima and sell them, we need consumers to know the fish are safe to eat."

TEPCO executives say the decommissioning will take up to 40 years. Fishermen are closely watching how the work proceeds.

Conséquences des accidents nucléaires majeurs sur la faune et la flore sauvages : les estimations dosimétriques demeurent un point faible pour établir des conclusions robustes

Suite aux accidents nucléaires de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 et de Fukushima (Japon) en 2011, une centaine d’études a été publiée sur le thème des conséquences de l’exposition chronique aux rayonnements ionisants sur la santé de la faune et la flore sauvages peuplant les écosystèmes impactés par les rejets radioactifs dans les environs des deux centrales nucléaires.

Source : IRSN - 28/10/2014

Si les effets immédiats d’une exposition aiguë aux rayonnements ionisants sont connus et incontestés, les conclusions sont souvent contradictoires pour ce qui concerne l’exposition dans la durée à des doses plus faibles. Certaines études rapportent ainsi des effets délétères importants chez les espèces étudiées quand d’autres ne constatent aucun effet, voire même des effets bénéfiques.

A quelques exceptions près, ces études ont un point commun : les estimations des doses (ou des débits de dose) absorbées par les organismes étudiés sont soit absentes, soit parcellaires. Dans ce dernier cas, les doses sont estimées par la simple mesure de l’intensité du rayonnement ionisant ambiant réalisée à l’aide d’un radiamètre portatif.

Le débit de dose externe ambiant, un indicateur incomplet

Le débit de dose externe ambiant mesure l’irradiation externe d’un organisme à un instant donné et à l’endroit où est réalisée la mesure. Or, l’irradiation peut aussi se faire par voie interne, suite à une incorporation de radionucléides dans l’organisme par divers processus (respiration, nutrition, absorption dermique, transfert materno-fœtal…).

Pour des espèces différentes, le débit de dose total (externe et interne) varie en fonction des caractéristiques de l’espèce, de ses spécificités métaboliques - notamment l’efficacité d’assimilation du radionucléide -, de son cycle et de son mode de vie. Même pour une espèce donnée, la contribution des deux voies d’irradiation (externe et interne) fluctue également au fil du temps, selon le stade de vie.

Enfin, en fonction du radionucléide et de son émission principale « alpha », « bêta » ou « gamma », la contribution de l’irradiation externe face à l’irradiation interne peut devenir négligeable. Ainsi, substituer le débit de dose total absorbé par l’organisme par le débit de dose ambiant introduit un biais dans le cas des radionucléides ayant par exemple, une composante principale d’émission « bêta » tel le césium 137.


Une estimation dosimétrique d’autant plus incertaine que l’aire de vie d’une espèce est grande

Sur un même territoire contaminé, les dépôts radioactifs sont hétérogènes en qualité et en quantité. Ce constat de « tâches de léopard » établi à Tchernobyl et à Fukushima fait peser une  incertitude sur la dose ou le débit de dose absorbée par les espèces sauvages qui ont une aire de vie importante. Ceci est particulièrement vrai pour les espèces migratrices.

Des problèmes de méthodes

Dans la plupart des études, les méthodes d’analyse des données présentent souvent un défaut de puissance statistique, en l’occurrence une difficulté à détecter une différence (si elle existe) entre le groupe des individus ou espèces exposées et le groupe non-exposé (ou témoin) qui sert à établir des comparaisons. En outre, un même effet biologique n’a pas les mêmes conséquences démographiques sur la population, d’une espèce à l’autre.

Enfin, les exigences méthodologiques contraignantes propres aux études in situ ne sont pas toujours respectées. Par exemple, la stratégie d’échantillonnage devrait être conçue pour permettre d’analyser l’influence de facteurs divers comme les effets saisonniers, la durée de l’échantillonnage, les relations de compétition entre espèces, l’immigration/émigration des individus de la même espèce, l’exposition à d’autres stresseurs (métaux, substances organiques, manque de nourriture, conditions climatiques extrême, etc.).

Télécharger la note d’information de l’IRSN du 28 octobre 2014« Conséquences des accidents nucléaires majeurs sur la faune et la flore sauvages : les estimations dosimétriques demeurent un point faible pour établir des conclusions robustes » (PDF)


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Suite de la revue de presse :Octobre 2014

Sea Shepherp, champion de la biodiversité marine !

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Biodiversité marine. Pêcheurs coupables et victimes !

L’Agence des aires marines protégées lance un Appel à projets de recherche sur les impacts de l'homme sur les habitats naturels côtiers...

Ce week-end, le Columbus, navire ambassadeur de l’ONG Sea Shepherd a fait le scoop dans les médias vendéens... Il fallait bien tout ce binz afin que l’hivernage du bateau pirate (armé par le skipper Jean-Yves Parlier) ne passe pas inaperçu dans le port de plaisance de Saint-Gilles-Croix-de-Vie !

Illustration : copie d'écran de la page "Saint-Gilles-Croix-de-Vie" sur Ouest France

En escale à Port Joinville, les pêcheurs de l’Île d’Yeu ont « chaleureusement » reçu l'Ambassadeur de Sea Shepherd. Pour les marins-pêcheurs, cette escale était une provocation. Sea Shepherd et son « Captain Watson » sont les symboles de toutes les tempêtes médiatiques qu’affrontent régulièrement les professionnels de la mer.

En 2009, les pêcheurs de l’île d’Yeu ont été sévèrement touchés par ces campagnes de communication simplifiées à l’extrême, notamment à propos de la pêche du requin taupe.

Un entartage de marins qui se transforme en campagne publicitaire !

« Quelques œufs, de la farine et une haussière coupée. Bref, un entartage de marins. Même pas les plumes et le goudron ! » Mais suffisamment pour alerter les médias, déchaîner les foules, engranger quelques adhésions supplémentaires. Le justicier et super héros de Sea Shepherd débarque sur nos côtes… Comme d’autres, il médiatise à outrance sur le thon rouge, la baleine, le phoque, le requin… Que ces espèces fassent vivre des communautés de pêcheurs artisans depuis des siècles et que ces pêches soient enracinées dans leur culture importe guère. Il faut trancher net en faveur de l’animal au détriment de ces formes ancestrales de rapport des hommes avec la nature. Peu importe au passage que l’espèce soit devenue pléthorique au risque de mettre en danger certains écosystèmes (cas du phoque dans les eaux canadiennes, du thon rouge sur le littoral méditerranéen…) ou que sa capture permette localement à une communauté de pêcheurs de subsister (cas du requin taupe sur l’île d’Yeu). Rentrer dans l’histoire, la culture, les spécificités régionales, bref tout ce qui fait la vraie vie, serait trop complexe pour des messages médiatiques lapidaires et des actions d’éclat à échelle « planétaire ».

Extrait de l’article de l’Encre de Mer : La pêche : une cible médiatique facile et rentable…


Manifestation des pêcheurs de l'Île d'Yeu, victimes de l'interdiction du requin taupe en 2009 (photo de Jean Groc)

Manipulation de masse...

Paul Watson. L’homme aux méthodes expéditives dont les vidéos de ses assauts spectaculaires sur les baleiniers japonais dans l'Antarctique ont fait le tour du monde, n’aurait-il pas apprécié l’accueil des pêcheurs de l’Île d’Yeu ?

Illustration : Copie d'écran du Compte Facebook de l'Onge Sea Shepherd France

Des œufs et de la farine maculant le pont d’un navire ! Une occasion rêvée de montrer à la face du monde qu’il avait débusqué sur une toute petite île française des pilleurs de la mer...

Message facebook (1) : « Je me suis battu toute ma vie contre des pêcheurs. Pas seulement des pêcheurs, mais contre tous ceux qui enfreignent les lois et agissent de façon contraire à l'éthique, ceux qui croient qu'ils ont le droit de piller la mer sans égard au bien-être des générations futures.

Ils sont assez faciles à identifier car ce sont généralement ceux qui sur la défensive se mettent en colère, ceux qui menacent par la violence les défenseurs de l'environnement... »

En quelques mots, le « Captain Watson » a retourné la situation à son avantage. Il explique à tous ces fans que l’hostilité à l’égard du Columbus, jette la suspicion sur ces pêcheurs. Il laisse entendre « qu'ils ont quelque chose à cacher » et que, « peut-être, ils pratiquent une pêche illégale ».

De quoi « chauffer » tous les fans qui se sont ensuite déchainés sur la planète monde du réseau social...

Jean-Yves Terlain et tout l’équipage du Columbus peuvent voguer en toute sérénité, ils ont obtenu la sympathie, le soutien et l’encouragement de dizaines de milliers d’internautes partout dans le monde, des internautes prêt à lyncher pour la bonne cause de leur mentor... Vraiment minable !

Des ambassadeurs de la biodiversité marine !

Après l’humanitaire, Jean-Yves Terlain, capitaine de Columbus, est passé sous pavillon environnemental, le panda de WWF, puis la tête de mort de Sea Shepherd : « Après quatre années au contact des cétacés du sanctuaire pelagos et au terme du contrat d'affrètement de son navire par le WWF France, Jean-Yves Terlain nous a proposé de mettre son bateau au service de Sea Shepherd parce qu'il estime que nous sommes "la plus performante des organisations concernées par les problèmes de protection de la biodiversité marine". » Selon Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. (2)

Un skipper, des skippers ont obtenu le titre d’ambassadeur de la protection marine auprès d'Onge ou d'institutions les plus diverses, suite à leurs exploits dans les courses transatlantiques... Filer sur les océans et devenir les portes drapeaux de la cause océanique, des chantres de la diversité biologique marine...

Que peuvent-ils expliquer aux enfants sur la biodiversité marine ? Que tout crève le long des côtes françaises... (3) Que les ports de plaisance... Que le nautisme est une industrie parmi les plus polluantes... En Vendée, vont-ils aller supporter les opposants au projet de port de plaisance à Brétignolles qui défendent toute une zone humide ? (4) Bref qu’ils ne sont ni plus ni moins que les ambassadeurs de la destruction de la biodiversité marine...

Depuis les années 1970, tous ces skippers ont accompagné le développement du nautisme en France. A l’origine de ces immenses parking de bateaux (à flot) sur tout le littoral atlantique et méditerranéen... Autant de marinas au service de l’industrie touristique, qui sont de véritables désastres écologiques : destruction des zones humides littorales, bétonnage des côtes, clapage des boues de dragage en mer, laminage des herbiers marins,...

Biodiversité marine, l’Agence des aires marines protégées veut en savoir plus

Appel à projets de recherche : étude des pressions et impacts des activités humaines sur les habitats benthiques côtiers pour la mise au point d’indicateurs et de protocoles de surveillance de l’état écologique de ces habitats.

Ancre posée dans un herbier dans la mer d'Iroise (Crédit Aires marines protégées)

L'Agence des aires marines protégées lance un appel à projet "étude des pressions et impacts des activités humaines sur les habitats benthiques côtiers pour la mise au point d’indicateurs et de protocoles de surveillance de l’état écologique de ces habitats".

Cet appel à projets a pour objectif de soutenir au minimum un projet visant la mise au point de d’indicateurs et de protocoles scientifiques  pour suivre et évaluer l’état écologique d’un ou plusieurs habitats benthiques infralittoraux soumis à des pressions spécifiques, dans les eaux françaises métropolitaines.

Les projets proposés devront se focaliser sur un couple habitat-pression, dans un ou plusieurs sites comprenant à la fois un habitat naturel marin et une pression physique, biologique et chimique s’exerçant sur cet habitat. Ceci permettra d’étudier finement la réponse de l’habitat à la pression et/ou aux sources de cette pression (activités humaines). Les méthodes et les indicateurs mis au point dans le cadre du projet devront être suffisamment génériques pour être transposables et applicables à l’évaluation de l’état écologique du ou des habitats concernés en dehors de la zone d’étude, et être utilisables dans le cadre de la DCSMM ou de la gestion des sites Natura 2000 et dans la mesure du possible être accessibles aux gestionnaires d’aires marines protégées.

Le ou les sites d’étude proposés devront se trouver, au moins partiellement, à l’intérieur d’un ou plusieurs sites Natura 2000 en mer (ZSC) et/ou d’un Parc naturel marin, et porter sur un habitat bénéficiant d’un statut de protection (DHFF, convention de mer régionale…).

Dossiers à transmettre pour le 31 décembre 2014.

Coquille saint-jacques. La roue de la fortune au gré des accords de libre-échange

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A Pékin, le Sunrise East Kempinski Hotel a accueilli les chefs d'Etat réunis au sommet de l'APEC

La culture chinoise associe la coquille Saint-Jacques à la fortune... En France, les coquillards ne font pas fortune, mais la coquille représente une rentrée d’argent substantielle et vitale pour de nombreux pêcheurs de la façade Atlantique et de la Manche... Des accords commerciaux de libre-échange se concoctent actuellement partout dans le monde ; ils pourraient mettre en péril cette pêcherie artisanale à la française, après le coup de semonce de l’OMC en 1996, (en autorisant l'appellation "Saint Jacques" pour tous les pectens ce qui provoque une confusion entre les véritables coquilles "Saint Jacques" et les pétoncles). (1)

Du 10 au 12 novembre, la Chine était l’hôte du sommet de l'organisation de Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC). Accueillis au Sunrise East Kempinski Hotel, les chefs d’Etat de toute la ceinture Pacifique ont pu mesurer l’ambition et la puissance de l'Empire du milieu. « L'hôtel est construit de façon à ressembler au soleil levant, qui est le symbole de la force et de la croissance économique fulgurante du pays. L'entrée principale, quant à elle, a été dessinée en bouche de poisson, synonyme de prospérité de l’économie chinoise. Et, selon l'angle de vue, la structure prend la forme d'une coquille Saint-Jacques, que la culture chinoise associe à la fortune. »

Chaque année, la campagne de saint-jacques débute le 1 octobre en France, elle est attendue avec impatience par les professionnels de la mer. Cependant, la campagne 2014-2015 ne semble pas se dérouler comme les précédentes... Pas d’escarmouche avec les voisins britanniques... Pas de coup de gueule contre un bateau pirate... Un début de campagne tranquille rythmé par les fêtes de la coquille saint-jacques organisées dans les ports normands... Peut-être un manque d’enthousiasme face à la faible productivité des gisements, compensée toutefois par des prix à la hausse...

Bref ! Rien à signaler si ce n’est que plusieurs régions de coquilles saint-jacques n’ouvriront pas encore cette année : Pertuis charentais, Les Glénan, Rade de Brest,... et une baisse importante de la production en Manche Est, notamment en baie de Seine, principale région de la production française avec la baie de Saint-Brieuc...

Rien à signaler si ce n’est que l’Ifremer se désolidarise de la profession dans le suivi de la ressource (2) et que l’association Breizh filière mer, acteur de la qualité des produits de la mer en Bretagne, navigue depuis peu sous gréement de fortune. (3)

Le retrait de l’Etat et le manque de cohésion de la profession n’augurent rien de bon quant à l’avenir de cette pêcherie qui fait vivre plusieurs centaines de familles de pêcheurs depuis la Charente-Maritime jusqu’au Nord-Pas-de-Calais. Des handicaps à un moment où la filière française devrait au contraire resserrer les rangs face à la mondialisation des marchés des produits de la mer...

Lors de ses passages en France, Barack Obama a pu apprécier les coquilles saint-jacques à la française, les fameuses Pecten maximus (4). A Pékin, a-t-il eu le temps de contempler la prouesse des architectes chinois, de remarquer ce bâtiment aux formes arrondies qui ressemble plus à un pétoncle (deux valves bombées) qu’à une « saint-jacques » ? Assurément non ! Aux Etats-Unis, ce sont aussi des pétoncles et il est venu en terre chinoise pour défier son puissant rival...

Après la déconvenue électorale, Barack Obama n’éprouvait pas un grand plaisir de ce qui venait d’arriver, mais il faisait contre mauvaise fortune bon cœur. C’était le moment d’avancer ses pions dans la zone Pacifique. Ce sommet de l’APEC était l’occasion de se remettre en selle et de placer les Etats-Unis au centre du monde, et plus précisément au cœur du commerce mondial. Barack Obama est venu personnellement à Pékin défendre le Trans-Pacific Partneship (TPP), le traité de libre échange que Washington promeut depuis quelques mois. Le TPP sera pour la zone Pacifique le pendant du TransAtlantic Trade and Investment Partnership (TTIP ou TAFTA), que l’Amérique cherche activement à imposer à l’Europe... Pendant le sommet, il a organisé une réunion séparée, à l’ambassade des États-Unis, destinée aux pays pressentis par lui pour devenir membres du TPP, réunion à laquelle la Chine n’a pas été conviée. Il y a exposé que l’Amérique resterait « une puissance dominante dans le Pacifique » (a Pacific Power), et que le leadership américain était une nécessité globale, et permanente, pour l’Asie-Pacifique. Le TPP deviendrait ainsi le « modèle pour le commerce au 21e siècle » (The model for Trade in the 21st Century). (5)

Barack Obama imagine déjà les Etats-Unis au centre du commerce mondial. Cependant, ce projet de TPP qui exclut Chine et Russie, entre en concurrence directe avec le projet FTAAP, la zone de libre-échange pour l’Asie-Pacifique initiée par la Chine. Le sommet de l’APEC visait principalement à lancer une première étude stratégique pour mettre en place le FTAAP. Par ailleurs, les deux projets étatsuniens suscitent de plus en plus de réticences de la part des pays visés, tant en Europe qu’en Asie : « ils y voient le démantèlement des protections légitimes au profit des multinationales américaines, protections qu’ils veulent conserver pour pouvoir faire face aux ravages de la mondialisation. » (5)

Libre échange ou pas, accord avec les USA ou bien la Chine, des entreprises nord-américaines se préparent à traverser l'Atlantique - faire fortune sur le vieux continent - pour atteindre le plus grand marché aux poissons dans le monde qu'est l'Union européenne....

Continuité écologique : épistémologie d’un système réinventant les 7 péchés capitaux

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Continuité écologique : épistémologie d’un système réinventant les 7 péchés capitaux

« Comment en est-on arrivé là » ?… » Qui décide au juste » ?

Ces questions reviennent souvent quand on parle de continuité écologique et de la politique de l’eau dont les effets sont infligés aux ouvrages hydrauliques (Et en amont, à la qualité des eaux littorales dont dépendent les activités halieutiques estuariennes et côtières ndlr).

Article transmis par l'Observatoire de la continuité écologique et des usages de l'eau :OCE2015 

Radiographie d’un système à bout de souffle qui patauge, incapable d’améliorer la qualité de l’eau, alors qu’il s’agissait d’un « enjeu majeur »

Essayons donc d’exposer les principaux acteurs. Les commentaires en italiques aident à interpréter chaque entrée.

Union européenne. Une part croissante du droit des Etats membres provient de l’activité législative et réglementaire de l’Union européenne.

À titre d’exemple pour l’eau : 
  • Directive 91/271/CEE 1991 Eaux résiduaires urbaines ; 
  • Directive 91/676/CEE 1991 Nitrates ; 
  • Directive 92/43/CEE Habitats Faune Flore ; 
  • Directive 1996 (96/61/CE puis Directive 2008 2008/1/CE) Prévention et réduction intégrées des pollutions (IPPC) ; 
  • Directive 2000/60/CE 2000 DCE Etat chimique et écologique des masses d’eau ; 
  • Directive 2009 Pesticides (2009/128/CE). 

C’est la DCE 2000 qui a le plus influence pour la question des ouvrages hydrauliques.

Commentaire OCE : bon nombre de « décideurs-applicateurs » ont coutume de se défausser sur l’Europe quand la rumeur publique critique les lois françaises sur l’eau. Il faut savoir : d’une part que les directives européennes sont conçues et approuvées par les Etats-membres, et que d’autre part  la DCE 2000 n’impose nullement la destruction des seuils et barrages. C’est un choix dogmatique purement franco-français.

(cliquez sur la carte pour découvrir fleuves et rivières de France)
http://www.geographicus.com/P/AntiqueMap/FrancePhysical-buache-1770

Carte de Buache de Neuville (1770), le premier géographe à cartographier les bassins versants des fleuves de France (source : geographicus)

Législateur (Sénat et Assemblée nationale). Nos élus ne peuvent être omniscients mais ils décident des grandes orientations de la politique de l’eau au travers des lois (en fonction de ce qu’on leur a suggéré de penser sur une lecture manichéenne de l’écologie). Dont acte : la dernière en date est la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA 2006), faisant suite à d’autres textes (loi de répartition et lutte contre la pollution des eaux de 1964 ; loi sur la protection de la nature de 1976 ; loi sur la pêche de 1984 ; loi sur l’eau de 1992). La LEMA 2006 est en partie une transposition en droit français de la DCE 2000 (voir ci-dessus).

Commentaire OCE : les lois votées par les représentants du peuple sont souvent vidées de leur substance ou détournées par leur mise en application réglementaire. Exemple : dans le vote législatif, la continuité écologique devait concerner initialement les grands migrateurs amphihalins (saumons, esturgeons, anguilles…). La dérive ? Les décrets et arrêtés d’application ont compliqué singulièrement la situation en ratissant très large : plus d’une vingtaine d’espèces (dont certaines non jamais été migratrices stricto sensu). Les effets induits ? Des contraintes techniques irréalistes pour la plupart des sites (exemple protocole ICE) et se traduisant par une charge financière exorbitante.

Gouvernement, Ministère de l’Ecologie. Le gouvernement et l’administration centrale de l’État ont en charge de faire des choix politiques et d’assurer l’exécution pratique des lois, cela par des arrêtés et des décrets. Pour les ouvrages hydrauliques, la charge en revient principalement à la Direction de l’eau et de la biodiversité (DEB) du Ministère de l’Ecologie et subsidiairement (pour l’hydro-électricité) la Direction de l’Energie et du Climat (DEC). Le Ministère de l’Agriculture a son mot à dire pour tout ce qui est pratiques agricoles, bien sûr. Outre les arrêtés et décrets, le Ministère de l’Ecologie dispose de divers outils pour donner des orientations (les plans, par exemple) ou des interprétations (autre exemple : les circulaires d’application).

Commentaires OCE : le problème n°1 des moulins et des usines hydrauliques s’appelle la Direction de l’eau et de la biodiversité au Ministère. C’est l’épicentre de l’inflation réglementaire. La contribution essentielle au mille-feuille administratif qui s’auto-alimente.

La cause ? Les fonctionnaires des Grands corps d’Etat (les « corpsards »). Les Ministres se succèdent…eux restent en place !

Eloignés du terrain, isolés dans leurs tours, ils sont là pour réfléchir. N’ayant aucune sanction électorale ni aucun contact avec les réalités, ces néo-hydro-technocrates passent leurs journées à concevoir des dispositions toujours plus pointilleuses et coûteuses, sans que personne ne puisse relever les effets collatéraux ni l’éventuelle impossibilité d’appliquer leurs directives par  les particuliers, les entreprises ou par les agents publics chargés de les contrôler. Leur ministre de tutelle, se contentant de leur répercuter les dictats  des lobbies qui tiennent les rênes du réel pouvoir.


DDT, DREAL, service déconcentrés de l’État. Le principal interlocuteur dans le domaine hydraulique est la DDT (Direction départementale des territoires, et de la mer – DDT(M) pour les départements marins), qui assure avec l’ONEMA la fonction de police de l’eau. Leur tâche consiste instruire les dossiers de déclaration ou d’autorisation au titre du CE, à vérifier que les ouvrages en rivière sont conformes à la réglementation (nationale ou préfectorale si arrêtés spécifiques en département ou région), le cas échéant à prononcer des sanctions administratives (abrogation de droit d’eau, injonction de renaturation du milieu, etc…)

Commentaires OCE : instruction à charge avec des œillères des petits dossiers privés, instruction très complaisante des dossiers de déclaration de travaux de destruction (sans contrôle du respect des prescriptions) ,instruction édulcorée sans analyse des impacts ni de la prise en compte des réels enjeux pour les dossiers importants, LRAR tous azimuts pour assurer son devoir d’information, LRAR pour dégager ses responsabilités, une mise aux normes coûte que coûte et toujours : un plaidoyer en faveur de la destruction des ouvrages « pour le bien de la planète »…

Agences de l’eau. Etablissements publics administratifs créées en 1964, les Agences de l’eau (6 en métropole) sont des agences de moyens qui collectent l’ensemble des taxes sur l’eau et les redistribue pour assurer la mise en œuvre. Leurs orientations sont choisies par des Comités de bassins, qui définissent aussi les SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux).

Commentaires OCE : le problème n°2 des moulins et des usines hydrauliques est lié à la politique doctrinale inéquitable de financement. Alors que les aménagements écologiques (passes à poissons) relèvent de l’intérêt général, les Agences rechignent le plus souvent à les  financer et mènent un chantage financier permanent pour inciter « pédagogiquement » [sous-entendu « financièrement »]  les propriétaires à effacer (araser ou déraser) leurs ouvrages avec 80 à 100% de financement public. L’incohérence: la restauration des vannages censés assurer le transit sédimentaire est dogmatiquement inéligible aux aides. Les milliards gaspillés auraient permis de remettre à neuf tous les vannages de France. Nous sommes très loin du compte ! À signaler que les Comités de bassin sont perçus comme la chambre d’enregistrement des lobbies les plus puissants de l’eau. (Donc se payer les ouvrages hydrauliques pour laisser croire qu’on agit en faveur de la qualité de l’eau ne gêne pas grand monde, et arrange même certains…). L’inflation de certaines dépenses de fonctionnement et de subventions publiques sans aucune mesure scientifique réelle de leurs retombées environnementales en période parait-il de crise économique frôle la provocation.

Onema. Ancien CSP (Conseil supérieur de la pêche), appelé à être intégré dans l’Agence de la biodiversité, l’Onema remplit des rôles assez divers : recherche scientifique, gestion des bases de données, rapportage de la qualité des rivières à l’Union européenne, conseil et prescription technique aux DDT en région et département, police de l’eau sur le terrain.

Commentaires OCE : cristallisant souvent l’ire des propriétaires d’ouvrages hydrauliques, et ayant été fortement critiqué pour ses fautes de gestion interne par la Cour des Comptes, l’Onema mérite sans doute un jugement plus nuancé. Ses travaux scientifiques sont intéressants, son rôle sur le terrain est celui d’une police classique. Le principal problème observé réside dans la fonction de « soutien argumentaire » aux DDT : opaque dans son fonctionnement, cette tâche est assurée par des ingénieurs / techniciens parfois dénués de souplesse, de réalisme et de discernement, appliquant à la lettre des protocoles techniques complexes dont l’effet direct est la ruine économique de certains particuliers (la mise en œuvre des prescriptions exigées est extrêmement coûteuse). On signale aussi de ci de là quelques dérives idéologiques et doctrinaires éloignées des considérations environnementales. Et plus fréquemment, des exigences techniques et légales peu robustes qui contraignent les requérants à se tourner vers les tribunaux administratifs qui réaffirment leurs droits.

Syndicats de rivières et de bassins versants. Ces EPCI ou EPTB sont des établissements de coopération entre communes et autres collectivités locales. Les collectivités ont désormais la charge de ce que l’on nomme « gestion de l’eau, des milieux aquatiques et de prévention des inondations » (GEMAPI) mais en dehors des métropoles et agglomérations de grande taille, elles n’ont pas de compétence technique interne en hydraulique et hydrologie. Donc elles délèguent la tâche aux syndicats. Les syndicats portent parfois des SAGE (schéma de gestion et aménagement des eaux) ou divers contrats de rivières / de bassins.

Commentaires OCE : Les EPCI et EPTB sont très dépendants des financements des Agences de l’eau. Donc, dans le domaine de la continuité écologique, les syndicats tendent à réaliser ce qui plaît aux hauts fonctionnaires des Agences, des Préfectures et du Ministère…mais qui déplaît souvent fortement aux riverains et aux élus. Il y a plus ou moins d’autonomie et de courage à la tête des syndicats, certains sont capables de résister un peu à pression du financeur et de l’État, d’autres s’y plient servilement pour ne pas avoir de problème, certains anticipent en étant probablement convaincus d’atteindre le « bon état 2015 ». Mais une constante : ils sont tous persuadés que la bonne idée consiste à lancer une DIG. Certains EPTB ont une approche plus professionnelle de l’hydrologie et leurs actions vont dans le bon sens : l’amélioration de la qualité de l’eau.

 Et de tout cela naissent les 7 plaies de la continuité écologique …

Nous le constatons, la situation est assez compliquée. Et encore, nous avons résumé à grands traits, sans parler en détail du rôle Régions (SRCE), de certains services comme les DREAL, etc…

Cette situation produit les 7 maux de la continuité écologique :

1) complexité. Illisible, enfermé sur lui-même, traversé de jeux de pouvoir enchevêtrés, formé d’un empilement non questionné de structures non évaluées (sérieusement), chapeauté par des technocrates en roue libre, le système est complexe dans ses normes qui s’accumulent, ses règlements, ses données, ses processus de décision, ses outils de communication.

2) opacité. L’action publique aime tout contrôler, mais elle répugne à l’être elle-même. Quiconque a essayé d’obtenir des informations sait combien il est très difficile d’obtenir publication de l’ensemble des documents internes présidant aux choix de l’administration, et plus généralement l’ensemble des données techniques sur l’eau. Le bateau ivre dérive au gré des courants du moment, sans juger bon de réponde de ses divagations.

3) inefficacité. Le mauvais état de bon nombre de rivières françaises témoigne à lui seul du résultat (médiocre) de la politique de l’eau depuis 50 ans. Les directives anciennes relatives à la pollution ne sont toujours pas appliquées, les choix en rivières changent tous les 20 ans (avant, on bétonnait les berges, les prêts des travaux connexes aux remembrements sont tout juste remboursés, des kilomètres de rivières rectilignes ont été créés…) et les mesures n’ont même pas d’analyse de suivi pour s’assurer d’un usage efficient de l’argent public.

4) gabegie. Bien que public, le système pousse au jeu du « presse-bouton » pour appeler qui un bureau d’étude pour produire des études, qui un bureau d’étude assurant la maîtrise d’œuvre, qui une entreprise privée en exécution de travaux… tout cela dans le cadre de marchés publics réputés faire exploser artificiellement les coûts. Peu importe : le contribuable paie. Des rentes s’instaurent. Des milliards dépensés tous les ans. Combien exactement ? Personne ne le sait.

5) irresponsabilité. Les bureaucraties ne font pas bon ménage avec la responsabilité personnelle. Les hauts fonctionnaires pratiquent la lutte des places et changent de poste dès qu’ils peuvent, les résultats ne sont pas sérieusement évalués, les échecs ne sont pas sanctionnés et les erreurs ne sont pas reconnues. Personne n’est coupable, personne n’est responsable, la machine ronronne en boucle… et l’Etat paie toutes les amendes.

6) autoritarisme. Illustration caricaturale du jacobinisme centralisateur et autoritaire, la continuité écologique est imposée de haut en bas, décidée pour l’essentiel par une poignée de Parisiens en circuit fermé, obsédés par la volonté de tout réguler et de laisser le minimum de liberté aux acteurs locaux. Ce n’est même plus de « l’écologie punitive », cela devient de la punition pour la punition, la volonté de démontrer la toute puissance de l’administration dans le gouvernement des personnes et des choses. Il faut détruire les moulins ainsi que les 450 000ha d’étangs. Ce que la révolution a épargné par nécessité, la continuité écologique doit l’effacer : tout doit disparaître. Point.

7) incohérence. Nous ne cessons de pointer les innombrables incohérences qui devraient lézarder le socle du dogme manichéen de l’eau. En 2014, il prime encore sur la clairvoyance.  Il faudra pousser les curseurs des actions dispendieuses sans effet environnemental encore quelques années  pour imaginer un jour une gestion équilibrée des cours d’eau : atténuer l’impact des crues et des étiages, améliorer la qualité de l’eau en réduisant les pollutions, réduire les pompages dans les nappes phréatiques…

pour enfin s’apercevoir que la cible des moulins n’était pas une priorité et ne méritait pas cet acharnement destructeur.

Et pour conclure…

Comme dans un roman de Kafka, on ne sait pas trop comment on est entré, on ne voit pas trop comment on peut sortir. Il faut prendre du recul : si elle menace le troisième patrimoine de France (celui de l’eau et de ses ouvrages hydrauliques), la continuité écologique ne concerne que quelques dizaines de milliers de personnes soit aucun poids électoral. Un public paisible. Elle n’est qu’un infime aspect des problèmes généraux que pose le dérèglement manifeste de l’action publique dans notre pays.

 On en sort comment ?

  • Au même titre que le droit de réserve ou le principe de précaution, on en sortira par une résistance à l’absurde, c’est-à-dire par un refus net, immédiat et déterminé d’appliquer les consignes de la continuité écologique quand elles mutilent le patrimoine (par précaution) et persécutent les meuniers. La grogne monte. C’est le rôle des associations, des collectifs et de leurs avocats. Des ouvrages qui ont traversé les siècles auront été détruits pour l’exemple. Cette mutilation patrimoniale est plus difficile à accepter en temps de paix surtout quand elle est initiée par l’administration,
  • Mais aussi en laissant un peu de temps au temps : l’État n’a d’ores et déjà plus les moyens humains et financiers de nourrir son obésité réglementaire,
  • les travaux scientifiques n’arrivent pas à légitimer l’absence de résultats de la continuité écologique,
  • un nombre croissant d’élus et de responsables constatent les échecs et sont témoins des conflits locaux sur le terrain,
  • Les normes inapplicables… ne seront tout simplement pas appliquées. Cela s’appelle le principe de réalité,
  • Et la continuité écologique à la sauce étatique ira se fracasser sur le mur du réel : elle subira l’érosion… du poids de l’inertie.

Après avoir célébré les funérailles de la continuité écologique, on pourrait enfin passer à une écologie intelligente, productrice d’emplois et ô combien nécessaire à nos rivières.


Europe Bleue : Les petits métiers de la pêche entrent en résistance...

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Pêche : Petits métiers en résistance...

Au moment de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP), Commission européenne et Ong environnementales affichaient leur soutien à la pêche artisanale... Cet affichage aux côtés des petits métiers de la pêche, un leurre ?

A Rome, 143 Etats membres réunis pour la 31ème Session du Comité des Pêches de la FAO (COFI 31), ont adopté le premier instrument international pour la pêche artisanale. Cet instrument prend la forme des Directives d’application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives sur la pêche artisanale). Le Président du Comité a dédié les Directives à Chandrika Sharma, en reconnaissance de son travail inlassable, de son leadership et de sa contribution immense au développement de l’instrument. Chandrika Sharma, la Secrétaire Exécutive du Collectif International d’Appui à la Pêche Artisanale (ICSF - CIAPA), a disparu à bord du vol Malaysia Airlines MH370 le 8 mars 2014. (Source : René-Pierre Chever - CDPM 29)

Partout, en Europe, des pêcheurs artisans entrent en résistance contre la politique communautaire qui ne prend pas en compte leur spécificité... Particularité et diversité de petits métiers pourtant multiséculaires... Petits métiers reconnus mondialement le 10 juin 2014 à Rome : Journée historique pour la pêche artisanale mondiale. Et mis à l’honneur en cette année 2014 décrétée par l’Onu, Année internationale de l’agriculture et de la pêche familiales... Et lors de la journée mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer (21 novembre 2014) : Des alliances pour promouvoir les pêches artisanales au sein des économies régionales et des cultures locales...

En méditerranée, les prud’homies de pêche souhaitent sortir de la Politique commune de la pêche (PCP) qui asphyxie l'activité des petits métiers...

Pêcheurs empêchés de pêcher

http://www.france3.fr/emissions/avenue-de-l-europe/diffusions/14-06-2014_245911
 Copie d'écran du reportage : Pêcheurs empêchés de pêcher (16 minutes)

Sur France 3, l'émission "Avenue de l'Europe" vous emmène aux pays des thons et des saumons sauvages. Jean Yves Serrand et Loïc Lemoigne sont partis au bon moment en Irlande dans l'île d'Arranmore et en Sardaigne dans l'île de San Pietro : à l'époque où les saumons quittent la mer et remontent dans les rivières puis à celle où les thons se font piéger par les pêcheurs lors du Girotono....

Dans les deux pays, les gouvernements ont fait des choix condamnant la pêche traditionnelle. En Irlande, une minorité de pêcheurs continuent à se battre contre l'interdiction de la pêche en mer du saumon. Ils gagnent des points mais très très lentement. Ces petits pêcheurs demandent à l'Union européenne le droit de continuer à exercer leur activité, au titre de la protection des peuples indigènes. En Sardaigne, les pêcheurs de thon ont réussi à créer un évènement touristique autour de leur pêche : Caloforte est le dernier port à pratiquer la mattanza, la pêche traditionnelle au thon rouge. Dorénavant, elle n'a plus lieu qu'une fois par an lors du Girotonno, un concours international de cuisine du thon rouge. Pour en savoir plus et visualiser le reportage (16') : Pêcheurs empêchés de pêcher


Les doléances des prud'homies méditerranéennes


Le 5 juin 2014, une délégation de prud'hommes des régions PACA, du Languedoc-Roussillon et de Corse, est reçue à Paris au Ministère de la pêche par la Directrice des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA), le Sous-directeur de la DPMA, le Directeur Interrégional de la Méditerranée et le Directeur Mer et Littoral (DML) des Alpes-Maritimes

Compte-rendu de cette rencontre par Bertrand Cazalet :

La réunion a été organisée à l’initiative de M. Denis GENOVESE, prud’homme major d’Antibes. Le sujet central de cette réunion portait sur l’affaiblissement progressif des prud’homies, leur perte de légitimité, de compétences et de capacités de gestion face à la multiplication des règles et contraintes européennes le plus souvent inadaptées aux caractéristiques de ces communautés de pêcheurs. Les personnes présentes ont donc tout d’abord souhaité témoigner de leur profond malaise, doublé d’une colère grandissante devant la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Ces sentiments s’expriment tant individuellement, en tant que prud’hommes responsables de la gestion et de l’avenir de leurs territoires, que collectivement au nom de l’ensemble des pêcheurs représentés.

Les pêcheurs professionnels n’arrivent plus à intégrer et accepter des décisions imposées par le haut, souvent peu ou pas négociées et qui s’avèrent in fine mal adaptées, difficilement applicables, voire contreproductives et de plus en plus couteuses. Ces règles contribuent à faire disparaitre progressivement leur profession plutôt qu’à les accompagner vers un développement durable et reconnu de leur activité. Dans de nombreux départements méditerranéens, on constate des arrêts prématurés, définitifs ou partiels des activités (plans de sortie de flotte), ainsi qu’un découragement des plus jeunes face aux difficultés d’installation et de viabilité à long terme du métier. Le sentiment de n’être absolument pas pris en compte par les instances européennes s’exprime à travers de nombreux exemples évoqués lors des discussions : permis à point, multiplication des régimes d’autorisations et des contraintes professionnelles (pesées débarquements, sécurité, géolocalisation, etc.), contingents d’autorisations et de quotas (thon rouge, poutine, gangui, senne de plage, etc.). L’UE ne considère absolument pas la situation, les caractéristiques, les contraintes et les besoins des pêcheurs méditerranéens.


Les personnes présentes ont rappelé que leur mouvement s’inscrivait aussi dans un contexte plus général de remise en question du fonctionnement et de l’action des institutions européennes. Les citoyens européens ont récemment montré leur agacement devant l’impuissance à résister aux effets d’une machine technocratique, autonome et faiblement démocratique. La volonté d’une plus grande transparence et efficacité dans la prise en compte des intérêts de la société civile s’est exprimée, incluant la voix des pêcheurs professionnels de Méditerranée française. Dans un second temps, les pêcheurs professionnels ont d’ailleurs l’intention d’interpeler et de rencontrer directement les instances de l’UE, notamment de la Commission européenne, soit directement et soit à travers leurs représentants élus au Parlement européen.

Pêche durable en Méditerranée



Reportage réalisé par FNE PACA avec le soutien de la Fondation Itancia.

Pratiquée de longue date en Méditerranée, la pêche aux « petits métiers » est une pratique de pêche durable à différents égards. Découvrez dans ce reportage quelles sont les spécificités de ces pratiques, et plus encore, quels en sont les atouts pour le milieu littoral et les petits fonds si riches et diversifiés de nos côtes méditerranéennes. D'après L'Encre de Mer : Méditerranée : une pêche durable – vidéo de France Nature Environnement

Au terme de ce constat, les pêcheurs ont avancés plusieurs propositions susceptibles d’apporter des solutions à leurs difficultés et interrogations.

- La reconnaissance des mécanismes de gestion prud’homale par les instances et le droit de l’UE. Les prud’homies sont le degré ultime de subsidiarité et de décentralisation dans la gestion des pêches. A ce titre, les principes et règles de gestion mis en place par les prud’homies doivent être reconnus, évalués et garantis par ceux qui gèrent la pêche dans les plus hautes sphères de l’UE. La mise à jour du Règlement Méditerranée de 2006 dans le cadre de la réforme de la PCP adoptée en 2014 devrait notamment permettre d’engager un tel processus.

- Le renforcement des moyens et des compétences des prud’homies. C’est la contrepartie nécessaire à la réalisation de l’objectif précédent. Il s’agit d’un enjeu fondamental sur lequel la DPMA et la DML Méditerranée ce sont engagés à travailler en collaboration avec les prud’homies. C’est un chantier institutionnel et juridique relativement dense qui devra s’intéresser : 1) aux prud’homies dans leur organisation et leur fonctionnement propres (statut, compétences, représentativité, etc.) ; 2) à la répartition des fonctions représentatives et de gestion partagées avec les comités régionaux et départementaux. Il s’agit d’opérer une véritable refonte du mode d’organisation et de gestion des pêches en Méditerranée. Ceci afin de rationaliser le fonctionnement professionnel, de limiter les coûts (qui grèvent de plus en plus le CA des entreprises de pêche) et de redonner aux prud’homies des compétences et des pouvoirs qu’elles ont largement perdus. Les personnes présentes ont pris la décision de réaliser courant 2014 un état des lieux de l’ensemble des prud’homies (situations, fonctionnement, moyens, difficultés, etc.) en lien également avec l’organisation professionnelle globale. Ce rapport sera assorti de propositions concrètes en termes d’évolution, de fonctionnement, de financements, etc. formulés au plus près des attentes des professionnels. Les prochaines élections prud’homales seront l’occasion idéale d’engager ce processus de réforme, de renouvellement et de reconnaissance de l’institution. Toutes les prud’homies n’ont pas gardé le même dynamisme, ni la même capacité de discipline collective. Au-delà du constat, c’est l’occasion pour elles et leurs représentants de se remettre en question, de réaffirmer leur identité et leur sens commun. Le soutien des pouvoirs publics nationaux et européens dans ce sens sera de toute évidence déterminant.

- Créer une véritable fédération des prud’homies capable de porter sur le long terme la rénovation de l’institution. La concrétisation des objectifs précédents ne pourra aboutir que par la seule volonté des prud’hommes et des pêcheurs de « reprendre la main » sur leurs espaces de travail. La meilleure défense c’est l’attaque et pour éviter de se voir imposer systématiquement des décisions « par le haut », généralistes et inadaptés, mieux vaut démontrer à l’UE que les pêcheurs sont capables de gérer eux-mêmes leurs eaux et leurs ressources de façon durable comme ils l’ont fait pendant des siècles. Le contexte actuel n’est plus le même, il est beaucoup plus complexe, « politique » et bien moins favorable aux pêcheurs professionnels. Cela justifie, d’autant plus,de mettre en avant la spécificité, la légitimité et la diversité de nos pêcheries afin de pouvoir les protéger, les transmettre, les règlementer et les adapter, nous-mêmes, aux objectifs définis par l’UE. Nous devons absolument conserver notre polyvalence et notre liberté de travail, de techniques, de saisons, d’espèces qui sont la clé de notre gestion de la ressource et des territoires. L’opportunisme consensuel de nos pêcheries et la discipline territoriale ont fait notre force et doivent être réhabilités au sein de l’institution historique des prud’homies. C’est l’échelle territoriale de gestion la plus adaptée au milieu Méditerranéen et la plus légitime aux yeux des pêcheurs. Pour être efficiente et pérenne, la mise en place d’une fédération doit s’articuler autour d’une structure de coordination. Cette dernière devra être en mesure de faire le lien entre les prud’homies et de disposer des moyens nécessaires pour porter la voix des pêcheurs professionnels auprès des instances supérieures de décision et de gestion.

L’ensemble de ces points a été débattu lors de la réunion et illustré par de nombreux exemples concrets. Sur ces derniers, les représentants professionnels ont rappelé leurs nombreuses craintes et demandé à la DPMA de les aider face aux difficultés rencontrées par les professionnels. Le cas de l’obligation de pesée au débarquement fera ainsi l’objet d’un groupe de travail organisé sous l’égide de la DIRM à Marseille (M. ANDRIEU) afin de trouver les meilleures conditions de mise en œuvre. D’autres points tels que les conditions de débarquement du thon rouge (modalités, horaires) ou encore la taille minimale de la dorade rose qui n’est pas réaliste (et qui est d’ailleurs bien supérieure à la taille minimale en Atlantique) doivent être revus très rapidement.

Au terme de la réunion, la DPMA s’est engagée à apporter une réponse écrite aux différents éléments avancés avant le 1er juillet prochain. Le but étant de donner des garanties aux prud’homies et de formuler des propositions concrètes aux attentes soulevées par les professionnels de Méditerranée. Les représentants présents ont rappelé qu’à défaut de retour au-delà de cette date, ils décideront des suites à donner à leur mobilisation et des actions de terrain à engager sur les différentes façades de Méditerranée française....

Philippe Favrelière (publié le 23 juin 2014 actualisé le 30 novembre 2014)

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Les pays reconnaissent le rôle vital des petits pêcheurs


Le Comité des Pêches de la FAO (COFI) ratifie les Directives volontaires visant à garantir des pêches artisanales durables

Ces directives viennent compléter les instruments internationaux existants, tels que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable (1995) et les Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (2012) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Source : FAO

10 juin 2014, Rome -  Les pays ont approuvé aujourd'hui une série de directives d'une vaste portée qui renforceront la contribution déjà vitale des petits pêcheurs à la sécurité alimentaire mondiale, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté.

Les «Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté» ont pour but de soutenir les millions de petits pêcheurs, en particulier dans les pays en développement, en défendant leurs droits humains et en sauvegardant l'exploitation durable des ressources ichtyques dont ils dépendent pour vivre.

Les pêches artisanales emploient plus de 90 pour cent des pêcheurs de capture et des travailleurs de la pêche - dont la moitié environ de femmes - et fournissent quelque 50 pour cent des prises mondiales de poisson. Elles constituent une source précieuse de protéines animales pour des milliards de personnes dans le monde et soutiennent souvent les économies locales des communautés implantées près de la mer, d'un lac ou d'un cours d'eau.

Cependant, malgré leur importance, de nombreuses communautés de petits pêcheurs continuent d'être marginalisées. Souvent situées dans des zones reculées ayant un accès limité aux marchés à la santé, à l'éducation et autres services sociaux, les petits pêcheurs ont du mal à faire entendre leur voix.

Ils sont confrontés à toute une gamme d'enjeux -des conditions de travail dangereuses et insalubres au manque d'infrastructures, sans oublier la pollution, la dégradation de l'environnement, le changement climatique et les catastrophes qui menacent les ressources dont ils dépendent. Ils peuvent aussi être victimes de luttes de pouvoir inégales et de droits précaires sur les ressources en terres et en poisson.

La portée des Directives volontaires approuvées aujourd'hui est donc vaste, allant de mesures pour l'amélioration des systèmes de gouvernance des pêches et des conditions de travail et de vie, aux recommandations sur la manière dont les pays peuvent aider les petits pêcheurs et travailleurs de la pêche à réduire les pertes et gaspillages après récolte.

« Ces directives représentent une avancée importante et sont un outil primordial qui permettra d'encourager la mise en œuvre de politiques nationales en faveur des petits pêcheurs, afin qu'ils renforcent leur contribution fondamentale à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté. La FAO s'engage à soutenir les pays pour la mise en œuvre des Directives volontaires », a souligné le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

« L'approbation des directives intervient à un moment particulièrement opportun durant l'Année internationale de l'agriculture familiale, alors que nous nous efforçons de cibler l'attention sur les besoins des petits producteurs alimentaires. Je remercie tous ceux qui ont pris part à ce processus », a-t-il déclaré.

 Le Sous-Directeur général de la FAO chargé des pêches et de l'aquaculture, Árni M. Mathiesen, a précisé: « Les directives donneront la possibilité aux petits pêcheurs de connaître et d'exercer leurs droits, et de pouvoir prendre ainsi en charge leur propre développement ».

Un instrument unique

En tant que tout premier instrument international consacré entièrement aux pêches artisanales, les directives sollicitent une cohérence des politiques afin de garantir la pleine contribution des petits pêcheurs à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté.

Elles soulignent en particulier le respect des droits et de la dignité de l'homme et la nécessité d'une parité entre les sexes dans tout le sous-secteur. Elles encouragent en outre les pays à veiller à ce que les petits pêcheurs soient représentés dans les processus décisionnels qui ont trait à leurs moyens d'existence.

Les directives viennent compléter les instruments internationaux existants, tels que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable (1995) et les Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (2012) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Plus de 4 000 représentants des gouvernements, des organismes régionaux de gestion des pêches, organisations de la société civile, universités, instituts de recherche et communautés de pêche du monde entier sont intervenus depuis 2011 dans la mise au point des directives, qui ont reçu le feu vert du Comité des pêches siégeant cette semaine à Rome.

Toutefois, M. Mathiesen a mis en garde que l'enjeu véritable sera la mise en œuvre des directives, qui ne deviendront efficaces qu'une fois mises en pratique.

La FAO renforce son engagement avec ses partenaires pour l'élaboration d'un programme mondial d'assistance à la mise en application des directives.

Comité des pêches

Le COFI est la seule instance intergouvernementale mondiale, à l'exception de l'Assemblée générale de l'ONU, où les questions et problèmes internationaux des pêches et de l'aquaculture sont examinés périodiquement, et qui émet des recommandations à l'intention des gouvernements, des organismes régionaux de gestion des pêches, des ONG, des travailleurs de la pêche, de la FAO et de la communauté internationale. Les Etats membres sont réunis pour la 31ème session du COFI au siège de la FAO à Rome jusqu'à la fin de la semaine.

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Le 3 juillet 2014

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Le dernier rapport du HLPE # 7

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition est maintenant disponible en anglais.

Cliquer Ici pour le résumé en français (11 pages)

Sustainable fisheries and aquaculture for food security and nutrition

This report addresses a frequently overlooked but extremely important part of world food and nutrition security: the role and importance of fish in seeking food and nutrition security for all.

Fisheries and aquaculture have often been arbitrarily separated from other parts of the food and agricultural systems in food security studies, debates and policy-making. I applaud the Committee on World Food Security for its decision to bring fisheries and aquaculture fully into the debate about food and nutrition security.

A report by the High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition

Click here to download the publication

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Résumé et recommandations

Le poisson, qu'il soit produit dans le cadre d'activités de pisciculture/d'aquaculture ou capturé dans les stocks sauvages marins ou dulcicoles, est une source fondamentale de protéines et de nutriments essentiels, et ses qualités nutritionnelles comme ses autres vertus pour la santé sont de plus en plus reconnues. Il présente l'un des meilleurs taux de conversion d'aliments en produit alimentaire de haute qualité. Le poisson et les produits dérivés assurent des revenus et des moyens d'existence à de nombreuses communautés à travers le monde.

Que ce soit aujourd'hui ou demain, la contribution de la pêche et de l'aquaculture à la sécurité alimentaire et à la nutrition dépend de nombreuses interactions entre plusieurs questions relevant de l'environnement, du développement, de l'action publique et de la gouvernance.

La nécessité de nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse et de satisfaire une demande croissante de poisson pèse sur les ressources naturelles et menace la durabilité du développement des pêches marines et continentales et de l'aquaculture. Elle appelle en outre à résoudre plusieurs problèmes de gestion des chaînes de valeur du poisson, pour que celles-ci puissent contribuer à concrétiser le droit à l'alimentation des communautés de pêcheurs et à mettre le poisson à la disposition de tous. Enfin, elle remet en cause les rôles et les contributions des différents acteurs (communautés de pêcheurs, petits exploitants, entreprises internationales de pêche, etc.) dans un secteur très diversifié et hétérogène, sujet à d'importantes inégalités.

Dans ce contexte, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé en octobre
2012 au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition de réaliser une étude sur le rôle de la durabilité de la pêche et de l'aquaculture dans la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette étude devait être pratique, concrète et orientée vers l'action publique et prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques de la pêche, y compris de la pêche artisanale et comporter un examen du développement de l'aquaculture.

Étant donné l'importance du poisson pour la sécurité alimentaire et la nutrition, que faudrait-il faire pour préserver, voire améliorer cette contribution, aujourd'hui et à long terme, compte tenu des défis que doivent relever les secteurs de la pêche et de l'aquaculture en matière de durabilité et de gouvernance et au vu des contraintes économiques et des situations démographiques auxquelles ils doivent répondre? Telle est la question à laquelle on s'efforce de répondre dans le présent rapport.

Suite du résumé en français 

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L’Année internationale de l’agriculture familiale 2014 dans le contexte des pêches et de l’aquaculture

Cet événement, qui s’est tenu le 9 juin 2014 au siège de la FAO, en marge de la session du Comité des pêches, a réuni plus de 50 participants provenant de 15 pays. Mme Marcela Villareal, Directrice du Bureau des partenariats, des activités de plaidoyer et du renforcement des capacités de la FAO, a prononcé le discours d'ouverture et a souligné le rôle des familles dans l'organisation des pêches artisanales et de l'aquaculture à petite échelle. Généralement, dans les familles de pêcheurs et d’aquaculteurs, les hommes participent aux activités de production, tandis que les femmes gèrent les activités post-récolte telles que la transformation et la vente du poisson.

Source : FAO

Vivienne Solis Rivera, chef de CoopeSoliDar R.L., Costa Rica, a souligné l'importance pour les familles de pêcheurs de s'organiser, afin d’améliorer leur accès au marché, mais aussi de parler d’une seule voix et de se faire entendre lors des concertations sur les politiques au niveau national. Autres objectifs: vendre directement les produits de la pêche, en éliminant les intermédiaires; obtenir de meilleurs prix; améliorer les conditions de travail; créer des emplois; renforcer le niveau d’organisation et la participation des pêcheurs. Voir la présentation intégrale (en anglais)

Svein Jentoft, Collège norvégien des sciences de la pêche, Université de Tromsø, Norvège, a présenté le cas intéressant de la Norvège, où les familles de pêcheurs se sont organisées en coopératives au début du siècle dernier, et où seules ces organisations ont le droit de vendre du poisson. Il a souligné l’importance de parler d'une seule voix (pour renforcer le pouvoir de négociation), la nécessité de mener des actions collectives et l'amélioration de la gouvernance. Voir la présentation intégrale (en anglais)

Matilda Quist, Directrice adjointe, Commission des pêches, Ghana, a donné un aperçu du rôle des familles dans la réduction des pertes après récolte et l'importance de cette dernière. Elle a mis en avant le rôle des pêcheuses, qui financent souvent les opérations de pêche. La répartition des rôles au sein des familles de pêcheurs est similaire à celle observée au Costa Rica, c'est-à-dire que les hommes participent aux activités de pêche et les femmes à la transformation du poisson et à sa commercialisation. Mme Quist a également souligné l'importance du transfert des connaissances d’une génération à l’autre. Elle a remercié la FAO pour l’adoption réussie d'une nouvelle technique de fumage, le four FAO-Thiaroye, qui permet de réduire la consommation de carburant et présente des avantages pour la santé des femmes (mères et filles) chargées de la transformation du poisson. Voir la présentation intégrale (en anglais)

Simon Funge-Smith, Fonctionnaire principal des pêches, Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, Thaïlande, a parlé de l'aquaculture à petite échelle.  L'aquaculture intégrée à petite échelle, dans laquelle les produits agricoles sont utilisés pour l'alimentation des poissons, est un grand succès sur le continent asiatique. M. Funge-Smith a souligné que l'aquaculture à petite échelle était souvent négligée. La production dans de petits étangs et des systèmes intensifs (riz) passe souvent inaperçue et peut être très saisonnière (mousson). Généralement, la contribution de l’aquaculture au revenu des ménages et à la nutrition de la famille tend à être sous-évaluée et sa contribution à la sécurité alimentaire est souvent négligée par les décideurs politiques et les économistes. Voir la présentation intégrale (en anglais)

La discussion qui a suivi les présentations a été animée. Les intervenants ont noté que les exemples donnés étaient représentatifs de la situation dans de nombreux pays en développement. Le rôle de la famille dans les activités de pêche et de pisciculture n’est pas suffisamment considéré, et le problème du travail des enfants doit être pris en compte.

Cet événement parallèle était animé par Ratana Chuenpagdee, Directeur de projet de Too Big To Ignore, un consortium mondial de chercheurs travaillant sur la pêche artisanale, qui s’est félicité de la pertinence des discussions pour le 2ème Congrès mondial des pêches à petite échelle qui aura lieu à Mérida, au Mexique du 21 au 25 septembre 2014.

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Le 12 Août 2014

Méditerranée. Les petits métiers au thon rouge apprécieront !

On pourra dire que pendant tout son mandat, Maria Damanaki aura été à la botte des ONGE anti-pêche...

A quelques semaines de son départ de Bruxelles (1), la commissaire européenne à la pêche le démontre une nouvelle fois en publiant sur son blog des conseils de pêche durable tendancieux : « Pocket guide to your beach holidays ».

Des recommandations relevées par le marin du 8 août 2014 dans sa rubrique « ça ne manque pas de sel »

Extrait de « Pocket guide to your beach holidays » : « si vous passez quelques jours de vacances dans la région (Méditerranéenne ndlr), essayez par exemple d’éviter de manger du thon rouge alors que la saison de pêche est déjà terminée... » Ce qui est faux : les petits métiers disposent encore de quotas de pêche en Méditerranée !

Des recommandations pour les consommateurs qui « relèvent plus d'un représentant d'ONG environnementale extrémiste que d'un commissaire à la pêche de l'UE, » selon les organisations professionnelles qui ont vivement réagi, notamment en Espagne :

(1) Commission européenne : la presse relève que le ministre grec de la défense, M. Dimitris Avramopoulos, a été désigné dimanche candidat de la Grèce à un poste de commissaire européen. Selon la presse, le nouveau président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, qui connaît le ministre grec de la défense depuis plusieurs années, serait intervenu de façon décisive dans ce choix. Source : Ambassade de France en Grèce (28 juillet 2014)

Pour suivre l'actualité de la pêcherie de Thon rouge (petits métiers) :Facebook Thon rouge de Ligne

https://fr-fr.facebook.com/thonrougedeligne

Beaucoup d'informations actualisées (régulièrement) et des vidéos....


Le thon rouge suivi par satellites



CNES

Ajoutée le 24 juil. 2014

Des scientifiques de l'IFREMER tentent de mieux comprendre les déplacements du thon rouge à la surface de globe, une espace menacée dont les stocks sont en nette amélioration. Ils utilisent pour cela les fameuses balises Argos.

Crédits : CNES. http://www.cnes.fr

Promotion en Poissonneries et Grandes Surfaces

 

Les plus belles recettes


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Le 17 Septembre 2014

Petits métiers : du thon rouge et des civelles...

Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Quant aux civelles, les pêcheurs sont « payés » pour repeupler les rivières, alors que les civelles reviennent naturellement dans les cours d’eau !

L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.... « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles. Extrait de La gazette des communes : Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

En Charente-Maritime, pour une hausse du quota de civelles

La campagne dernière, 81 licences de pêche à la civelle avaient été accordées pour l'unité de gestion englobant la Gironde, la Seudre et la Charente ; 34 licences au nord pour la Sèvre niortaise. Ces pêcheurs avaient capturé en une semaine le quota dit « de consommation » qui aujourd'hui doit, selon le règlement européen, représenter 40 %. Le reste qui va au repeuplement est acheté par des financements publics. Mais les budgets étant insuffisants, tout le quota de repeuplement n'a pas été pêché, ce qui a constitué un manque à gagner pour la flottille. Dans ce contexte, le CRPM plaide pour le relèvement du quota de consommation, celui qui est mis sur le marché. La volonté de rouvrir le marché asiatique a été exprimée à la direction des pêches qui a laissé peu d'espoir aux responsables professionnels. Extrait de Sud-Ouest : Pêche : les dossiers de la rentrée

En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

« Les observations indiquent un retour de l’espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas. Sans agrément spécifique, Gérard Carrodano  qui pêche l’espadon à la palangre, ne peut relever les thons rouges qui semblent selon plusieurs sources concordantes de retour en Méditerranée. Une situation crispante pour les petits métiers qui prônent l’augmentation de leurs quotas.

Illustration de L'Encre de Mer : Gérard Carrodano, sentinelle de la mer

« Des thons, y’en a plein la mer, et des cons y’en a plein la terre ! » Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Article de La Provence via L'Encre de Mer

Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d’espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d’espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat)…

En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

Les observations indiquent un retour de l'espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas


Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d'espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d'espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat).

"Ils ont oublié de me comptabiliser l'agrément du thon rouge alors qu'il ne s'en est jamais vu autant. Pas uniquement parce qu'on a imposé des quotas mais parce qu'il y a de la bouffe et que la qualité de l'eau s'est améliorée. Résultat, l'Iccat fait sa salade avec les thoniers senneurs aussi difficilement contrôlables que les plaisanciers, et nous, les petits métiers, on n'est pas protégés alors que nous sommes des petits bateaux à faibles quantités, des microbes dans la mer. Pourtant la ressource est là. Nous, on exerce un métier de passion et ils nous démolissent", s'agace Gérard Carrodano.

"Cette répartition des quotas est un scandale"

Lobbying intense ou véritable photographie d'une recrudescence salvatrice ? Depuis 2007 et l'avis alarmiste du comité scientifique de l'Iccat et les campagnes de sensibilisation menées par certaines ONG, le plan de reconstitution (2007-2022) ne cesse d'opposer les petits métiers aux instances internationales qui ont fixé les quotas de la France à 2 471 tonnes, répartis en 2 199 tonnes pour la Méditerranée, 247 tonnes pour l'Atlantique et 25 tonnes pour la pêche de plaisance.

Mais avec seulement 33 autorisations de pêches cette année, la région tire la langue quand les thoniers senneurs réalisent parfois leurs quotas en deux jours... "De mon point de vue d'ONG, c'est clairement un scandale cette répartition des quotas quand on sait qu'un petit pêcheur fait vivre deux familles par an", estime même Denis Ody, responsable de la cellule Marine Méditerranée du WWF.

Dans ces conditions, peut-on attendre de l'Iccat qu'elle modifie ses quotas pour répondre aux exigences artisanales ? "L'Iccat voit ses quotas de façon globale depuis des zones de vérification situées aux Baléares. Et il y a eu des abus des senneurs dans la zone qui ont entraîné la baisse des quotas (à 13 500 tonnes globalement quand les captures atteignaient 50 000 tonnes en période de surexploitation, NDLR)", éclaire Christian Molinero, président du comité des pêches de Paca.

Lequel entrevoit tout de même une éclaircie pour les artisans pêcheurs ulcérés par une "présence massive des thons" qui s'oppose à une saison ratée en partie par une météo capricieuse : "On nous a promis un rehaussement des quotas, mais la question est avant tout de savoir si cela sera bénéfique aux senneurs ou aux petits métiers qui auraient bien besoin de plus pour vivre. Pour l'instant, on attend de voir si les conseillers de Cuvillier (ex-ministre chargé de l'Économie maritime, NDLR) vont rester auprès du nouveau secrétaire d'État Alain Vidalies", explique Christian Molinero, dans l'attente d'une décision imminente : "La nouvelle devrait être connue en octobre. On verra bien alors si on nous délivre des autorisations de pêche supplémentaires. En réalité, on n'a pas besoin de grosses quantités".

À cela une explication : si les prises sont trois fois moindres qu'auparavant, elles sont largement compensées par des tarifs conséquents. Cet été, sur le quai des Belges, le kilo de thon rouge se négociait entre 18 et 20 €/kg.

Retrouvez dans notre Edition Abonnés le commentaire de Denis Ody, responsable de la cellule Marine Méditerranée du WWF et l'Ifremer qui confirme les observations des pêcheurs

Franck Meynial

Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

Près de 50% des rivières du grand sud-est de la France sont en "bon" ou "très bon état", selon l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, qui a annoncé mercredi 10 septembre le lancement pour 2015 du label "Rivière en bon état", signalé par des panneaux au bord des routes.
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Source : La Gazette des Communes

L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.

Seules 30% des rivières seront toutefois éligibles au label mis en place par l’agence, qui exige trois années successives de « bon état », pour attribuer ses panneaux indicateurs illustrés de trois poissons. « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles.

Il déplore toutefois qu’en raison des écluses notamment, 50% des cours d’eau soient des « boîtes cloisonnées pour les poissons, mais aussi pour les cailloux », empêchant le mouvement des sédiments. Avec pour résultat des baisses de niveau du lit de 5 à 10 mètres.

Autre source d’inquiétude: les pesticides, dont la concentration ne baisse pas. « Il y a eu une baisse depuis les années 2000, suite à un mouvement d’interdiction de certains pesticides, mais cela ne varie plus, y compris pour les pesticides interdits », souligne-t-il.

Sur les 150 pesticides détectés par l’agence dans les rivières, l’herbicide Roundup de Monsanto tient la tête, alors que 36 autres sont des pesticides interdits. La plupart sont présents à l’état de résidu, mais la concentration de molécules comme la terbuthylazine indique qu’elle est toujours utilisée.

En 2013, l’eau de 58 nappes phréatiques étaient impropres à la consommation à cause des pesticides.

L’agence de l’eau dénonce aussi les prélèvements agricoles. « On a 40% de territoires en déficit d’eau, alors que la France a beaucoup de ressources, déplore M. Guespereau, qui invite à développer le goutte à goutte, à surveiller l’état des systèmes d’arrosage, et à changer les périodes d’arrosage. « Dans certaines zones pilotes, le débit des cours d’eau a pu être multiplié par dix ».

Il espère que cette labellisation incitera les conseils généraux à améliorer la protection des rivières, pour constituer un argument touristique. L’agence avait déjà créé une application pour smartphone permettant de vérifier la qualité des cours d’eau à proximité.

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Le 27 octobre 2014

Petits bateaux à la casse, c’est moins de pêche du jour débarquée sur les quais !


La flottille perd quatre bateaux civelliers

Saint-Gilles-Croix-de-Vie 

Plusieurs patrons de petits bateaux armés à la civelle l'hiver ont décidé de faire casser leurs bateaux en échange d'aides financières.

Quatre patron-pêcheurs ont opté pour le plan de sortie de flotte civelle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Confrontés à une baisse de rentabilité sur la saison d'hiver à l'alevin d'anguilles, ils ont préféré jeter l'éponge et bénéficier des aides à la casse. C'est la disparition d'une partie de la flottille qui procure de la pêche fraîche à la belle saison.  Source : Ouest France

Au Guilvinec, la dernière marée du dernier chalutier en bois



Vendredi vers 6h, le Bro Goz a quitté le port du Guilvinec pour sa dernière marée. L'heure de la retraite a sonné pour son patron Bernard Maréchal.

Séquence émotion au petit matin vendredi. Alors que le Secrétaire d'État à la mer Alain Vidalies visitait pour la première fois la criée du Guilvinec, le Bro Goz quittait vers 6h le port pour sa dernière marée. Une page se tourne pour Bernard Maréchal, le patron du côtier qui prend sa retraite. Ce bateau en bois de 14 m 85, construit en 1969 aux chantiers de Léchiagat, est le dernier bateau en bois du Guilvinec. Source : Ouest France

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Le 7 Novembre 2014

75 tonnes de civelles pour la saison 2014-2015


Informations extraites du portail Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien (site à découvrir)

Les arrêtés relatifs aux quotas de pêche fluviaux et maritimes et aux nouvelles mesures de contrôle des captures mises en place pour la campagne de civelles 2014-2015 ont été publiés les 23 et 27 octobre dernier et publiés au Journal officiel, après consultations du public, les 28 et 30 octobre. Après avis du comité scientifique, puis du comité socio-économique, du 15 septembre 2014, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a fixé à 75 tonnes le quota national de captures. 30 tonnes de civelles sont destinées à la consommation, 45 tonnes au repeuplement. [Le 31/10/201]

Pêche aux Civelles (pibales) et aux Pétoncles



lulu yovo

Legifrance : Arrêté du 27 octobre 2014 relatif à l'encadrement de la pêche de l'anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2014-2015 - JORF n°0252 du 30 octobre 2014 page 18034

Mécontentement des pêcheurs à la ligne

Doublement des quotas de pêche de la civelle : Non, la situation de l'anguille ne le permet toujours pas !

Par différents textes d’octobre 2014, le ministère de l’Ecologie a doublé le quota de civelles destinées à la commercialisation et au repeuplement pour la saison 2014-15. Sur le quota total de 75 tonnes, 30 sont affectées à la vente, contre 17 l’an passé.

Source : Fédération de pêche de l'Allier

Formulée par le comité socio-économique, auquel participent largement les pêcheurs professionnels, cette augmentation est approuvée par le ministère au regard d’une amélioration des densités de civelles depuis trois ans[2].

La Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection du milieu aquatique se réjouit de cette amélioration sensible mais trop récente pour affirmer qu’elle est définitive. Ce niveau demeurant toujours très inférieur à celui des années 80.

Les civelles d’aujourd’hui étant les anguilles reproductrices de demain, l’autorisation d’un tel quota se traduit par « faucher le blé en herbe » !....

« En fixant un quota aussi élevé, on ne se donne pas les moyens d’agir efficacement en faveur du cycle complet de l’espèce au travers de la reconquête des cours d’eau par l’anguille jaune et un niveau d’échappement des géniteurs (les anguilles argentées) tel que fixé par l’Europe », analyse Jean-Paul Doron, 1er vice-président de la FNPF en charge de ce dossier.

Cette légère embellie aurait dû inciter la mise en œuvre de l’ensemble des actions en faveur de l’anguille à tous les stades de son développement. Quatre ans après l’adoption du Plan National de Gestion de l’Anguille, la FNPF ne désespère pas que le plan national pour la restauration de la continuité écologique trouve une véritable traduction dans les faits, au travers notamment de la liste des ouvrages prioritaires « anguilles ». Outre le retard de la mise en place de ces actions, la FNPF insiste sur la nécessaire fixation d’un quota total guidé par les impératifs liés à l’espèce.

« Sur les 75 tonnes, 45 tonnes seront réservés au repeuplement dont l’efficacité est douteuse et le coût économique important pour la collectivité. L’anguille est également la seule espèce protégée prélevée au stade d’alevin», continue le vice-président de la FNPF.


Méditerranée : le prix de l’anguille s’effondre

Les pêcheurs d’anguilles demandent des aides d’urgence...

Pêche : L'anguille sur l'étang de Bages



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Ajoutée le 2 mai 2012

La pêche de l'anguille sur l'étang de Bages avec Gérard, patron pêcheur de Peyriac de mer.
Prises de vues et montage, Stéphane Kowalczyk, 2003.

Le 4 novembre à Port-la-Nouvelle, une trentaine de pêcheurs d’anguilles s’est imposée à une réunion du comité interdépartemental des pêches (CIDPM) Aude-Pyrénées orientales. Les prix se sont effondrés. « On vendait autour de 7 euros/kg l’an dernier. C’est plutôt 2,50 euros, au mieux 3 euros maintenant. Ça ne couvre pas les frais », témoigne Jean-Baptiste Gaubert, troisième prud’homme de Gruissan.

Source : Le Marin

Un peu plus de 210 pêcheurs disposent d’autorisations de pêche à l’anguille dans les lagunes méditerranéennes, dont près de 180 en Languedoc-Roussillon. Et la situation est la même sur toute la côte. « Les mareyeurs ne prennent presque rien », renchérit Michel Combet, président du CIDPM du Gard.

Entre crise économique, faillites et surproduction, plusieurs élevages des pays du Nord, concurrents directs des pêcheurs, ont cassé les prix sur les marchés européens. « On n’a pas d’autre débouché que le mareyeur car tout part à l’étranger, regrette Sébastien Gaubert, aussi établi à Gruissan. Les anguilles sont rarement appréciées en France alors que ce sont des pêches ancestrales ! » Les pêcheurs demandent des aides d’urgence pour faire face à la crise.

Les filières européennes de l’anguille à la loupe

En juin 2014, FranceAgriMer publiait une étude exhaustive sur les marchés de l'anguille au sein de l'Union européenne. Neuf pays ont été visités. Quatre-vingts scientifiques, éleveurs, transformateurs, mareyeurs, représentants de la pêche, opérateurs de repeuplement, institutionnels, grossistes, distributeurs ont été interrogés.

Objectifs : comprendre les mécanismes de marché pour chacun de ces pays, identifier les attentes envers les partenaires européens et étudier la question spécifique des productions d'anguillettes et l'opportunité de création en France d'élevage d'anguille.

Source : Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien

Le Marché de l’anguille européenne

FranceAgriMer

Septembre 2014

Le cabinet d'études Via Aqua a réalisé pour le compte de FranceAgriMer une étude sur le marché de l’anguille européenne. La première partie dresse l'état des lieux de cette filière en France et en Europe et la seconde étudie différentes initiatives possibles pour les acteurs français de cette filière. Ce document est une synthèse de l'étude réalisée au premier semestre 2014.

Une synthèse de l'étude est disponible ici.

Le Pellerin

Le braconnier présumé avait été interpellé avec 7 kg de civelles

Un braconnier présumé de civelles a été condamné mardi 14 octobre en son absence à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. Il avait été retrouvé en possession de 7 kg d’alevins d’anguilles le 8 janvier dernier au Pellerin, non loin du canal de la Martinière.

Source : Le courrier du pays de Retz

Opération anti braconnage de civelles sur la Loire



Presse Océan

Ajoutée le 18 janv. 2014

Lutte contre les braconniers de civelles sur l'écluse de la Martinière au Pellerin dans la nuit du 15 au 16 janvier 2014.

Ce jeune de 25 ans était jugé pour “refus par le conducteur d’un véhicule d’obtempérer à une sommation de s’arrêter” et “transport d’espèce piscicole protégée pêchée dans une zone ou à une période interdite”.

Course-poursuite

Il avait en effet été interpellé au volant d’une voiture accidentée, avec un complice, suite à une course-poursuite vite abandonnée par les agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Il avait alors nié tout braconnage, expliquant avoir juste “voulu voir comment ça se passait”.

Mardi, le substitut du procureur de la République a requis trois mois de prison ferme à l’encontre de ce jeune homme, qui n’avait jusque-là aucune mention à son casier judiciaire.

“On a affaire à de véritables gangs”

Lors de ses réquisitions, le substitut du procureur a expliqué :

Le ministère public est particulièrement sensible à ces questions de civelles : on a affaire à des équipes expérimentées, de véritables gangs capables d’ameuter du monde pour venir à leur secours, ce qui explique la prudence ce soir-là des agents de l’Onema.

Au final, le tribunal s’est donc montré plus clément en prononçant une peine de deux mois de prison avec sursis.

Le Pellerin, 44

Mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille


La pêche à la civelle interrompue, le quota est déjà atteint



France 3 Poitou-Charentes

Ajoutée le 2 mars 2013

La France est le seul pays d'Europe a être soumis à un quota de pêche concernant la civelle, un quota déjà atteint cette année car la civelle est de retour, grâce à des programmes de repeuplements. La pêche à la civelle est sévèrement réglementée en France, elle fait l'objet d'un quota de pêche mais depuis deux ans les pêcheurs font le constat d'un regain dans les rivières de ces bébé anguilles . Cette saison les pêcheurs ont dû stopper leur pêche bien avant la fin de la saison. Ces pêcheurs- du reportage- ont récolté 7 tonnes en 6 semaines au lieu de 6 mois. L'effort de pêche supporté par la France semble porter ses fruits tout comme l'investissement des scientifiques et des pêcheurs dans la campagne de repeuplement entrepris depuis deux ans. Les bébés anguilles sont stockés, marqués puis relâchés en rivière, l'objectif étant de préserver l'espèce. Olivier Riou et Patrick Mesner sur place, ont assisté au lâcher de millions d'alevins dans la Charente près de Rochefort, intervenants: Eric Blanc, Marin-pêcheur Vice-président du comité régional des pêches, Jérémy Souben,Chargé de mission ARA France (Association pour le Repeuplement de l'Anguille), Cédric Hennache, Chargé d'étude halieutique CREAA

Appel à projets pour le repeuplement de l’anguille

La date limite de réponse est fixée au 31 octobre 2014 minuit.

Source : Ministère du Développement Durable - 2 octobre 2014

L’appel à projets vise à susciter la réalisation d’un certain nombre de projets de repeuplement dans les différents bassins français pour les campagnes de pêche 2014-2015, dans un cadre technique et financier détaillé dans l’appel à projets.

Le plan national de gestion de l’anguille prévoit de mettre en oeuvre un programme de repeuplement en France. Ce programme de repeuplement est dédié à la restauration de l’espèce anguille et doit, à terme, « permettre d’aboutir à une quantité d’anguilles argentées retournant en mer qui atteigne au moins 40% de celle des années antérieures à 1980 ».

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (direction des pêches maritimes et de l’aquaculture et direction de l’eau et de la biodiversité) et l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) soutiennent ce programme de repeuplement de l’anguille dans les différents bassins concernés par cette mesure initiée en février 2010.

L’appel à projets vise à susciter la réalisation d’un certain nombre de projets de repeuplement dans les différents bassins français pour les campagnes de pêche 2014-2015, dans un cadre technique et financier détaillé dans l’appel à projets.

Cliquer Ici pour télécharger "Appel à projets pour la mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille"

Les poissons grands migrateurs

La notion de poissons grands migrateurs comprend les poissons migrateurs amphihalins (autre appellation) dont la préservation est essentielle. Par exemple : l’esturgeon, l’anguille, le saumon atlantique.

Source : Ministère de l'écologie

L’accomplissement du cycle biologique des poissons migrateurs, encore appelés amphihalins, nécessite des déplacements entre les eaux douces et la mer.

Parmi les grands migrateurs présents en France, on rencontre le saumon atlantique, la truite de mer, les aloses, l’anguille, les lamproies et l’esturgeon. Ils naissent en eau douce, rejoignent la mer pour grandir et reviennent en rivière pour se reproduire, sauf l’anguille qui se reproduit en mer et colonise les milieux aquatiques continentaux pour assurer sa croissance.

D’une manière générale, depuis 1994, la politique de gestion des poissons migrateurs est organisée par grands bassins fluviaux. Cette gestion est définie par le décret du 16 février 1994 qui institue les Comités de Gestion des Poissons Migrateurs (COGEPOMI). Ces comités ont compétence pour proposer les mesures relatives à l’exploitation des poissons migrateurs, là où elle existe. Ils doivent aussi établir des plans de gestion quinquennaux qui traitent à la fois de l’exploitation mais aussi de la gestion et la protection des espèces migratrices, à travers des mesures portant sur les habitats.

La politique de restauration des poissons migrateurs menée par la France peut être illustrée par les mesures prises sur quelques espèces.

Stratégie nationale pour la gestion des poissons migrateurs

Les poissons « grands migrateurs », tels que le saumon, l’esturgeon ou l’anguille, passent alternativement des eaux douces aux eaux salées pour accomplir leur cycle biologique. Ces espèces sont des symboles forts de la richesse biologique des milieux aquatiques au croisement des domaines de l’eau et de la biodiversité.

La situation de ces populations est en déclin depuis plusieurs décennies ce qui a conduit à une mobilisation internationale au titre des espèces menacées. Les causes sont le plus souvent connues : perte et fractionnement de leurs habitats, pollution, surexploitation par la pêche, etc. La Direction de l’eau et de la biodiversité a mis en place une démarche participative, avec l’ensemble des acteurs concernés par la gestion des poissons migrateurs (EPTB, associations de protection de l’environnement, hydroélectriciens, pêcheurs professionnels et de loisir, services administratifs, etc.) pour élaborer une stratégie nationale de gestion des poissons migrateurs.

Les 4 axes de cette stratégie – Préserver et restaurer les populations et leurs habitats, Rénover la gouvernance de la politique de gestion des poissons migrateurs, Renforcer l’acquisition des connaissances, le suivi et l’évaluation, Développer le partage d’expériences, la communication et la formation autour des problématiques migrateurs – fixent les grandes orientations à mettre en œuvre dans les bassins pour assurer l’avenir des populations de poissons migrateurs dans nos cours d’eau.

Cette problématique se situe à la croisée de nos engagements communautaires, en particulier la Directive Cadre sur l’Eau, les Directives Habitat, Faune, Flore, et le Règlement anguille, mais aussi nationaux, avec le chantier ambitieux de la Trame verte et bleue, des classements de cours d’eau et du plan de restauration de la continuité écologique....

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Le 10 Novembre 2014

Cohabiter veut dire d'abord parler ensemble

La Commission cohabitation du Comité des Pêches Maritimes du Finistère s'est réunie le 6 novembre 2014 à la CCI de Morlaix en présence d'une quinzaine de personnes.

Illustration : copie d'écran de Avel Nevez Film

Le film « Pêcher ensemble tout un art » produit par l’association Avel Nevez Film a permis de montrer aux pêcheurs que leurs accords intéressaient un public plus large que la Commission cohabitation. La reconnaissance publique de ces accords permet d’entamer la procédure de leur solidification. Elle sera poursuivie par une présentation au Comité Régional des Pêches et des Elevages Marins de Bretagne, au niveau ministériel et européen au travers des Comités Consultatifs Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il serait très utile de le sous-titrer en anglais pour une bonne compréhension à ce dernier niveau.

Source : Cdpm 29

Le film "Pêcher ensemble : tout un art" n'a suscité aucune critique, au contraire il faut le sous-titrer en anglais

La cohabitation en 2014 (jusqu’à présent) s’est bien déroulée. Il n’y a pas eu un seul incident majeur. C’est le cas du côté Ouest où il n’y a pas eu cette année l’arrivée massive de 15 perchistes en une nuit. Gaël Abjean a remercié nommément l’Armement Porcher qui a mis un second à la passerelle la nuit. Depuis, les problèmes ont disparu. Le seul incident signalé concerne la cohabitation entre deux engins dormants filets et casiers au niveau de la petite fosse. La demande des fileyeurs de pouvoir commencer à caler leurs filets dès le coefficient de 78 a été mise en délibéré entre Gaël Abjean et Patrick Loncle. Quand ils se seront mis d’accord les cartes A et B 2015 seront expédiées par la poste, ceci avant le 15 décembre prochain. Le ramassage des filets reste inchangé et doit être terminé avant le coefficient de 75.

En ce qui concerne l’installation des pingers, 10 navires  de la flottille des fileyeurs hauturiers en sont pourvus. Jusqu’à présent aucun navire n’a été contrôlé par la Royal Navy. C’est à croire qu’ils les détectent autrement que visuellement…

Le point d’information sur les rejets a été fait par Thomas Timaud de l’AGLIA (association qui regroupe les régions Aquitaine, Poitou Charente, Pays de Loire et Bretagne). Beaucoup d’informations sont disponibles en Manche Est, en Mer Celtique ou dans le Golfe de Gascogne, très peu dans la zone Manche Ouest (7e). Les informations du plan rejet filet du Golfe de Gascogne pourront être retransmises aux fileyeurs de Manche Ouest. Le souci est d’être aussi sélectif que possible, d’éviter de faire des co-produits à bas coûts, de valoriser les quotas au maximum et d’éviter l'installation des caméras à bord.

L’Ifremer, représenté par Martial Laurans, a fait un compte rendu pédagogique de la Campagne Manche Occidentale (Camanoc), menée par son institut. Les pêcheurs ont pu constater la montée progressive au Nord et à l’Est des "sangliers" (petits poissons rouges dont la forme rappelle celle des cochons sauvages), ce qui prouve un changement profond de la nature des masses d’eau. De même le développement des bryozoaires à une vingtaine de milles de la côte Nord-Ouest de la Bretagne et Sud-Ouest de la Cornouaille anglaise pose un problème aux pêcheurs qui ne pêchent aucun poisson à proximité. Les premiers renseignements datent de 4 ans, ce qui était considéré au début comme une rencontre fortuite devient monnaie courante et constitue un autre signe de modification du milieu.

L’impact des échanges de KW/Js, que ce soit pour les coquilles Saint-Jacques ou les tourteaux, devient potentiellement important. La tendance est de vider le trop plein d’effort de pêche de la zone Manche Est (7d) dans la Manche Ouest (7e). Pour la Commission locale ces échanges ne peuvent se faire que si le CDPMEM29 est dans la boucle. La proposition de délibération mise au point par la Commission gros crustacés, d’interdire toute pêche de langouste du 1ier janvier au 31 mai d’une même année, a été rediscutée longuement. Il est apparu qu’il n’était pas forcément utile d’appliquer cette décision au-delà du 6° Ouest. Cela reste à confirmer par la commission gros crustacés et le bureau du Comité National des Pêches maritimes et des Elevages Marins.

Discussions nourries sur une multitude de sujets au cours de cette Commission cohabitation.

La réunion a été conclue à 17 heures 30 par Gaêl Abjean, le président de la Commission cohabitation, qui apportera au CDPMEM29 les éléments nécessaires pour établir les prochaines cartes de cohabitation 2015.

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Le 29 Novembre 2014


Ces artisans pêcheurs qui refusent l’exploitation industrielle de la Méditerranée


Une prud’homie de pêche, cela vous dit quelque chose ? Ces communautés d’artisans pêcheurs, héritées du Moyen Âge, font aujourd’hui figure d’alternatives face aux dégâts écologiques et sociaux engendrés par la pêche industrielle. Sur le littoral méditerranéen, des Pyrénées-Orientales aux Alpes-Maritimes, une trentaine de prud’homies de pêche arrivent à concilier l’exercice du métier, la solidarité et le respect de la biodiversité. Mais souffrent de ne pas être vraiment reconnues par les dirigeants politiques et européens. Reportage dans le Var.

Source : Bastamag par Sophie Chapelle 28 novembre 2014

En se promenant sur le port de Sanary-sur-Mer, dans le Var, on remarque d’abord les bateaux de plaisance. En se rapprochant des étals de poissons frais, plusieurs petits bateaux de pêche font leur apparition. Il y a celui de Jean-Michel Cei. Un fort mistral l’a contraint à rester à quai. Pêcheur depuis l’âge de 17 ans, il est membre de la prud’homie de Sanary-sur-Mer. Mais qu’est-ce donc qu’une prud’homie ? Méconnues, elles existent pourtant depuis le Moyen-âge sur le littoral méditerranéen [1]. Qui en compte aujourd’hui 33, de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) à Menton (Alpes-Maritimes), en passant par la Corse (voir la carte en fin d’article).

Celle de Sanary a été créée en 1661 sous la forme de confrérie avant de se transformer en prud’homie en 1792, après la Révolution. Elles regroupent l’ensemble des artisans-pêcheurs locaux. Et ont pour mission de gérer localement l’activité de pêche ainsi que les conflits qu’elle occasionne. « Nous faisons en sorte que les pêcheurs n’agissent pas n’importe comment, qu’ils ne mettent pas des tonnes de filets », illustre Jean-Michel Cei. A l’heure où les pratiques industrielles de la pêche sont décriées et que des ressources en poissons sont menacées, constituent-elles une alternative efficace ?

Dans la pratique, il s’agit d’adopter – à la majorité – des règlements en assemblée générale. Ceux-ci précisent comment doit s’exercer le métier : les types de lignes autorisés, les temps de trempage des filets, les périodes de pêches prévues pour laisser reposer les fonds, ainsi que les zones de pêche permises. « Ce qui motive nos décisions, c’est le respect de la personne et des générations futures », insiste le pêcheur varois. « On vise à préserver le renouvellement de la ressource sur le territoire, afin d’assurer la vie de la communauté de pêcheurs dans le temps », ajoute Élisabeth Tempier, secrétaire de la prud’homie de Sanary-sur-Mer.

Les règlements limitent les engins de pêche et donc la quantité de poisson pêchée. La taille des bateaux n’excède pas 12 mètres. Des mesures spécifiques de protection sont également prises pour certaines espèces comme la langouste. Et quand le règlement ne suffit pas ? « Nous procédons à un tirage au sort entre les patrons-pêcheurs lorsqu’ils sont en compétition pour les mêmes postes », illustre Jean-Michel Cei, élu « premier prud’homme » en 2004, par sa communauté.


« On ne laisse pas mourir les pêcheurs dans leur coin »

La dimension culturelle et sociale des prud’homies est très forte. « Nous sommes attentifs à la situation individuelle de chacun des membres de la communauté, renchérit Jean-Michel. On ne laisse pas mourir les pêcheurs dans leur coin. » « L’enjeu de la prud’homie, c’est que tout nouvel arrivant puisse vivre de son métier », précise Élisabeth Tempier. Ainsi, les pratiques de pêche industrielles à grande échelle, comme le chalutage, sont interdites, ou fortement réglementées, afin de permettre aux moins fortunés de vivre de leur activité. « Ce sont ces derniers qui, au final, protègent la communauté d’une surexploitation liée aux techniques intensives. »

La polyvalence est l’autre pilier des prud’homies. « C’est la véritable richesse, souligne Jean-Michel Cei. Il faut pouvoir se reporter sur une autre espèce quand celle visée par le pêcheur commence à chuter. » Au lieu d’investir dans des bateaux très puissants, les patrons-pêcheurs s’adaptent à leur environnement, et au passage au large des différentes espèces. « La pêche, ce sont des logiques de territoires avec des milieux qui évoluent très rapidement, observe Élisabeth Tempier. C’est tout le contraire de la politique européenne qui concentre l’effort de pêche sur quelques espèces. »

« La diversité est le moyen essentiel de préserver la biodiversité et de s’adapter aux écosystèmes littoraux spécifiques », appuie Alain Le Sann, du collectif Pêche et développement de Lorient, en Bretagne. Plutôt que d’interdire drastiquement, il préconise de réglementer. « Cela n’a pas de sens d’avoir des mesures généralisées pour tout le monde. On voit certaines espèces très abondantes que l’on nous interdit de pêcher, et d’autres en danger soumises au laissez-faire, s’agace Jean-Michel Cei. Les gens qui prennent les décisions ne connaissent ni le secteur ni le métier. La prud’homie, c’est le seul moyen que l’on a de préserver la petite pêche, de se défendre. »

Résistance aux logiques productivistes

Jusque dans les années 1960, les prud’homies de patrons-pêcheurs ont été le relais reconnu par l’État pour une gestion décentralisée de la pêche méditerranéenne. Avec la mise en place de la politique européenne commune de la pêche, les prud’homies peinent à faire valoir leurs droits au niveau européen et national. « Cela fait plus de 50 ans que les prud’homies sont dans la résistance face à des politiques productivistes », constate Élisabeth Tempier. Mieux intégrées au niveau local et régional, les prud’homies participent souvent aux concertations pour la gestion littorale, et contribuent à la restauration de cours d’eau ou à la création et à la gestion de réserves naturelles.

Le travail mené par les prud’homies méditerranéennes, sans équivalent sur les autres côtes, a attiré l’attention de Michèle Mesmain de Slow Food International, une organisation qui a pour objectif de sensibiliser les citoyens à la consommation responsable. Ces derniers mois, elle a accompagné les patrons-pêcheurs de Sanary-sur-Mer dans la création d’une Sentinelle : un projet de l’ONG en faveur de la sauvegarde et la promotion du patrimoine alimentaire et de la biodiversité agricole.

« La prud’homie est un modèle de gouvernance locale qui a fait ses preuves, qui colle au territoire, qui pérennise des savoirs, des métiers et la ressource, qui permet de gérer les difficultés au cas par cas avec justesse et souplesse, tout en assurant des retombées économiques locales », explique-t-elle. Les membres de la prud’homie de Sanary-sur-Mer espèrent que le projet Sentinelle rendra visible leur institution auprès du public comme des dirigeants français et européens. En vue de faire reconnaître que la seule logique durable pour la pêche se joue à l’échelle du territoire.

Journée mondiale des pêcheurs



La revue L’Encre de mer, en partenariat avec des prud’homies de Méditerranée, organise le 28 novembre 2014 des conférences-débats pour fêter la journée mondiale des pêcheurs artisans, à Sanary. Voir le programme en cliquant ici.  

La journée Mondiale des Pêcheurs artisans à Sanary

Le 28 novembre 2014, c’est la Journée Mondiale des pêcheurs artisans et travailleurs de la pêche. Salle Marie Mauron, tous les acteurs se sont retrouvés pour une journée alliant exposés-débats et réflexions.

Source : Ouest Var

Lors de cette Journée Mondiale des pêcheurs artisans et travailleurs de la pêche est ressortie une spécificité des pêcheurs artisans français. Notre pays est le seul à être organisé en Prud’homies et cette notion semble ignorée des instances européennes. Ce jeudi, Salle Marie Mauron, il y avait des représentants de tout ce qui touche à la pêche et son environnement. Des pêcheurs bien sûr, venus des Prud’homies de Sanary, Antibes, Giens, Toulon, La Ciotat, le Brusc, Bonifacio, Calvi, Cannes, Ajaccio, Le Lavandou, St Mandrier, mais aussi les syndicats professionnels, des scientifiques et consultants divers.

« Les contraintes des pêcheurs artisans ne sont pas prises en comptes »

Ce sont ces derniers qui ont animés les conférences-débats et les groupes de travail. Bertrand Cazalet, Consultant en droit maritime et Conseiller juridique des pêcheurs professionnels parlait en ce sens : « Chez les pêcheurs, il y a des divisions internes. Il faut fédérer les prud’homies et aller dans le sens du rassemblement. L’objectif est d’avoir un calendrier commun, de discipliner la profession et de faire valoir les droits des pêcheurs artisans ». Il rajoutait : « Les règles imposées par l’Europe sont trop bureaucratiques et trop contraignantes. Elles se basent sur les attentes des industriels et les contraintes des pêcheurs artisans ne sont pas prises en comptes. »

Pêche artisanale et écologie locale sont liées

Ces problématiques posées, les exposés-débats ont parlé de la préservation des zones de pêche, du soutien de la pêche artisanale, de la dynamisation de leurs actions, tels qu’en parlait Bertrand Cazalet, mais aussi de sujets spécifiques en Paca. Ainsi, lors d’une première conférence, l'universitaire Olivier Dubuquoy, docteur en géographie, a longuement expliqué comment les boues rouges, existantes au large de Cassis, sont transformées en produits servant à la dépollution ou au BTP, sous le nom de Bauxaline, alors qu’elles sont elles-mêmes chargés de produits toxiques (métaux lourds…) et radioactives. Il a aussi évoqué le projet Abyssea au large du Levant, consistant à installer 2 plateformes sous-marines à 1300 et 1400 m de profondeur, destinées à faire des essais offshore d’équipements pétroliers…

Entre écologie et pêche artisanale, le lien est facile à trouver. Nos pêcheurs locaux ne sont-ils pas les premiers utilisateurs de nos eaux côtières ? Cette journée vient donc à point pour avancer.

Les pêcheurs veulent "fédérer les énergies"

Les représentants des Prud'homies, les intervenants et organisateurs pour cette journée mondiale des pêcheurs artisans et travailleurs de la pêche.

Source : Var matin

Dans le cadre de la journée mondiale des pêcheurs artisans et travailleurs de la pêche, des rencontres et ateliers se sont déroulés, vendredi à Sanary..

Cette manifestation a été initiée par l'Encre de Mer, la Prud'homie de Sanary, Slow Food Provence et le Syndicat professionnel des Pêcheurs Petits Métiers du Languedoc-Roussillon : « On espère pouvoir fédérer les énergies grâce à cette journée. L'objectif est de construire une solidarité pour préserver les zones de pêche et soutenir la pêche artisanale, tout en initiant la création d'un réseau d'information et d'action solidaire », explique Élisabeth Tempier (Encre de Mer).

Le matin, le scientifique Pierre Mollo est intervenu pour parler du plancton et évoquer les effets néfastes des pesticides. Le géographe Olivier Dubuquoy a évoqué les fameuses boues rouges chargées en métaux lourds et « rejetées au large de Cassis par l'usine de Gardanne » (ex Pechiney aujourd'hui Altéo).

« On est méfiants »

Yan Giron était lui attendu pour parler de la « lutte contre l'accaparement mondial des mers et de leurs richesses ».

Dans l'assistance, des pêcheurs des Prud'homies de Menton à Port-la-Nouvelle étaient présents, il y en avait même de Bonifacio et de Calvi. Tous se sont exprimés sur leurs problématiques, un pêcheur d'Antibes pointant du doigt l'Ifremer : « Ils ne sont plus sur le terrain, et se trompent, on l'a vu pour le thon rouge, on est méfiants vis-à-vis de ces gens-là, on aimerait qu'on nous écoute plus ».

D'autres se sont levés contre les contraintes de plus en plus lourdes de l'Europe tandis que des pêcheurs s'inquiétaient de la réduction constante de leur zone de pêche.

L'après-midi a été consacré à des groupes de travail, l'un sur la création d'une plateforme pour la protection des zones de pêches, l'autre sur des sujets spécifiques identifiés en PACA comme les boues rouges ou « Abyssea », un projet de plate-forme comportant deux stations immergées en eau profonde au large de l'île du Levant pour des essais offshore d'équipements pétroliers. Cette journée a permis de mettre en valeur la gestion prud'homale et, surtout, imaginer des pistes d'actions pour que les pêcheurs travaillent ensemble, tout en s'appuyant sur des « collectifs citoyens ». En filigrane il s'agissait aussi de montrer que la pêche artisanale a encore un avenir.

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Nantes : Assises de la mer sur fond de pêcheurs en colère...

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En direct les Assises de l'économie maritime sur fond de manifestations de pêcheurs

Cliquer Ici pour vivre les assises en Live (Mardi 2 Décembre à partir de 9h00)

Les raisons de la manifestation des pêcheurs 

Assises de la mer. Les bateaux de pêche arrivent à Nantes 

Quelque trois cents pêcheurs et élus de La Turballe, Noirmoutier et des Sables-d'Olonne sont réunis actuellement près du ponton du Belem, à Nantes.


Quelque trois cents maris pêcheurs mais aussi des élus de La Turballe, Noirmoutier et des Sables-d'Olonne sont actuellement réunis au cœur de Nantes, près du ponton du Belem, sur le quai de la Fosse. Ils sont venus accueillir les premiers bateaux de pêche venus de La Turballe et des Sables pour clamer leur ras-le-bol des réductions des quotas de pêche.

Ils manifestent en marge des Assises de la mer, qui se tiennent aujourd'hui et demain à la Cité des congrès de Nantes, et où le Premier ministre Manuel Valls est attendu à 11h30. Source : Ouest France

Programme des Assises 2014

En Bleu les parties touchant à la Pêche et aux Cultures marines

Mardi 2 Décembre - Cité des Congrès de Nantes

7h30 : Ouverture des portes

9h00 : Lancement des 10ème Assises de l'économie maritime de la mer et du littoral
André Thomas, le marin et Arnaud Le Gal, Les Échos

9h05 : Table ronde
« Les Pays de la Loire au cœur de la France maritime »

Animateurs : André Thomas, le marin, et Arnaud Le Gal, Les Échos
  • Jacques Auxiette, Président, Région des Pays de la Loire
  • Jean-Pierre Chalus, Président du Directoire, Port de Nantes Saint-Nazaire
  • Bruno Pain, Directeur général, Crédit Maritime
  • Johanna Rolland, Présidente, Nantes Métropole
  • David Samzun, Président, Carène



9h40 : L’économie maritime française, par Francis Vallat, Président du Cluster Maritime Français

10h00 : « La France maritime a la parole »

Animateurs : André Thomas, le marin, et Arnaud Le Gal, Les Échos

Baromètre emploi formation AGEFOS PME, par Laurence Carlinet, Directeur du développement, AGEFOS PME


Les pêcheurs charentais manifestent dans le vieux port de La Rochelle, en savoir plus avec Sud Ouest

On parle aussi de la manifestation des pêcheurs français sur 

Les filières de l’économie de la mer vues par les Présidents des Fédérations maritimes et des organisations professionnelles parties prenantes ; avec la participation de Leslie Widmann, Directrice d’ODYSSEE Développement
  • Jean-Louis Bal, Président, SER 
  • Patrick Boissier, Président, GICAN 
  • Yves Lyon-Caen, Président, FIN 
  • Hervé Martel, Président, UPF 
  • Serge Pallarès, Président, FFPP 
  • Gérard Romiti, Président, CNPMEM 
  • Raymond Vidil, Président, Armateurs de France



Gérard Romiti : « L'Europe dit pêcher moins nous disons pêcher mieux »

Aux plans de l'Union pour diminuer la flotte sous la pression écologiste, Gérard Romiti, le président du Comité national des Pêches, oppose l'éthique de la profession qui a permis la reconstitution des stocks

Source : Corse matin (publié le 1 décembre 2014)

Les Xe Assises de l'économie de la Mer et du Littoral vont se tenir mardi et mercredi à Nantes et Saint-Nazaire. Pour la communauté maritime française dans toutes ses composantes, c'est un rendez-vous…phare. D'ailleurs, les interventions de Manuel Valls et de Ségolène Royal y sont très attendues.

Les polémiques relatives aux quotas, le réchauffement climatique et la pollution, les aides européennes et la politique commune, l'état des lieux et les perspectives de la pêche en France sont quelques-unes des problématiques que nous abordons ici avec Gérard Romiti, patron pêcheur corse depuis trente ans, et président du Comité national des Pêches et des élevages marins.

Quel est l'état de santé de la filière pêche que vous représentez en France ?

Elle renoue avec une certaine stabilité. Je rappelle que ces cinq dernières années, la France a perdu 450 bateaux de pêche performants, ce qui représente plus d'un millier d'emplois. Bien sûr, les situations sont contrastées d'un littoral à l'autre, mais il y a des signes encourageants en ce qui concerne la ressource et il faut faire reconnaître par l'Europe les bonnes pratiques de la pêche française.

Avec près de 6000 entreprises, la pêche et la conchyliculture représentent un réseau d'exploitations (principalement de type familial) très important sur tout le littoral français...



Ce tableau est extrait du Baromètre emploi-formation de l'économie maritime - Rapport d'analyse - Edition 2014 /  + les chiffres du Recensement de la conchyliculture 2012 - Agreste 2014

Remarque personnelle : Pourquoi l'Agefos n'indique pas le nombre d'entreprises conchylicoles dans son baromètre de l'économie maritime. Les ostréiculteurs et les mytiliculteurs ne seraient pas des professionnels de la mer ?

La politique européenne des quotas n'est-elle pas parfois pénalisante ?


Elle l'est, en effet. L'approche de précaution maximaliste menace les entreprises de pêche, je le dénonce depuis plusieurs années. Et pour la première fois, viennent se greffer de nouvelles mesures d'effort de pêche concernant le bar qui est une espèce emblématique de la pêche française.

Vous voulez dire que certains quotas décidés par l'Europe ne se justifient pas toujours ?

Je dis que pour les ressources halieutiques qui ne bénéficient pas d'une évaluation analytique et scientifique objective, les propositions de baisse quasi systématiques ne sont ni acceptables ni satisfaisantes. Par exemple, la réduction radicale sur les raies, notamment la raie brunette, alors que les professionnels observent l'abondance de l'espèce, ne peut susciter que l'incompréhension.

C'est aussi le cas du thon rouge en Méditerranée…

Contrairement à ce qu'avaient prédit certaines ONG sur sa disparition inéluctable, le stock de thon rouge en Méditerranée s'est reconstitué. Il a même retrouvé le niveau optimal des années 60. La politique européenne se focalise trop sur les plans de sortie de la pêche. Son credo, c'est « pêcher moins », alors que nous, nous en privilégions un autre, « pêcher mieux ».

Le lobby écologique est si déterminant que ça dans le secteur de la pêche ?

Il fait un travail de folie au Parlement européen. Pourtant, les pêcheurs sont des écolos dans l'âme, la mer c'est à la fois leur passion, et il faut en avoir pour exercer ce métier extrêmement éprouvant, et leur gagne-pain. Leur intérêt, c'est d'en préserver toutes les richesses.

Qu'attendez-vous du Premier ministre qui doit intervenir aux Assises ?

Il faut que l'état français prenne la mesure des énormes potentialités de son économie de la mer. Qu'il fasse la promotion du label « France filière pêche » auprès des consommateurs car elle est la garantie d'une pêche durable depuis les fonds marins jusqu'à leur assiette.


11h10 : Table ronde
« Quelle place pour les entreprises françaises dans le shipping mondial ?»

Animateurs : Arnaud Le Gal, Les Échos, et Thibaud Teillard, le marin
  • Philippe Louis-Dreyfus, Président, Louis Dreyfus Armateurs
  • Nicolas Sartini, Directeur exécutif Lignes Asie / Europe, Groupe CMA CGM

11h30 : Pause

12h00 : « Économie mondiale et transport maritime » par Paul Tourret, Directeur de l’Isémar

Animateurs : André Thomas, le marin, et Arnaud Le Gal, Les Échos

12h10 : DISCOURS de Manuel Valls, Premier ministre



A Nantes, Valls tente de rassurer les pêcheurs sur les quotas

La France défendra à Bruxelles des quotas de pêche pour 2015 qui tiendront compte de «leur impact économique sur la filière», a assuré mardi Manuel Valls, alors que 300 pêcheurs ont manifesté à l'occasion de sa venue à Nantes en faveur d'un maintien des quotas.

Le Premier ministre a par ailleurs écarté une interdiction de la pêche en eaux profondes, même s'il a souhaité «trouver un chemin» contre «le laisser-faire».

«Les quotas de pêche, c'est un sujet important pour l’économie française, et c'est un sujet important pour nos pêcheurs. Ils seront prochainement discutés à Bruxelles pour 2015. Vous pouvez compter sur l'engagement du gouvernement à défendre des niveaux tenant compte à la fois des expertises scientifiques et de l'impact économique sur la filière», a déclaré le chef du gouvernement dans son discours aux Assises de l'économie de la mer et du littoral. 

Se disant défenseur d'une pêche «durable et responsable», fondée sur des «avis scientifiques solides», Manuel Valls a salué «très sincèrement les efforts des professionnels pour progresser».


Source : AFP - Jean-Sébastien Evrard

«Nous devons dépasser toute forme d'opposition stérile entre +les défenseurs des poissons+ et les +défenseurs des pêcheurs+. Les pêcheurs sont les acteurs de la mer, ils y risquent leur vie, la perdent parfois, ils sont donc conscients des enjeux de la préservation de l’environnement – c'est leur outil de travail ! – et ont un rôle de premier plan à jouer dans la gestion des aires marines protégées», a-t-il déclaré....

Manuel Valls est aussi revenu sur la question «sensible» de la pêche en eaux profondes, sans accepter la demande faite par plusieurs ONG à la France d'interdire cette pratique considérée comme très néfaste aux fonds marins. «Entre l’interdiction et le laisser-faire, il faut trouver un chemin avec l’appui des scientifiques», a affirmé M. Valls.

La Commission européenne avait proposé en 2013 l'interdiction du chalutage profond mais celle-ci a été finalement repoussée en décembre par les eurodéputés qui se sont contentés d'encadrer ce type de pêche.

Pendant ce temps, à la Rochelle, le vieux port se remplit de bateaux de pêcheurs en colère...


Les pêcheurs charentais manifestent dans le vieux port de La Rochelle, lire l'article de Sud Ouest

Lire aussi France 3 Poitou-Charentes : La Rochelle : Les pêcheurs bloquent le Vieux Port

Parole de femme et mère de pêcheurs...


Copie d'écran : commentaire de l'article Sud Ouest : Manif des marins-pêcheurs à La Rochelle : Une cinquantaine de bateaux mobilisés

12h35 : Table ronde
« La France et sa marine marchande : point d’étape »

Animateurs : Arnaud Le Gal, Les Échos, et Thibaud Teillard, le marin
  • Fernand Bozzoni, Président suppléant, Armateurs de France
  • Arnaud Leroy, Député, Assemblée nationale

12h55 : INTERVIEW de Thierry Houette, Président, Groupe Prorisk

Animateurs : Arnaud Le Gal, Les Échos, et Thibaud Teillard, le marin

13h05 : Déjeuner

15h00 : Ateliers thématiques

• Construction navale :« Navires à passagers : écologie, sécurité, design : quels leviers pour la compétitivité des chantiers français ? »

Grand Auditorium

Animateur : Jean-Marie Biette et Frédérick Auvray, le marin

Avec le soutien de Ouest-France Entreprise et de la BPI
  • Erminio Eschena, Directeur général, MSC Croisières France
  • Philippe Donche-Gay, Executive Vice-President, Bureau Veritas
  • Hervé Germain, Vice-président, Neopolia Marine
  • Xavier Leclercq, Directeur technique et développement navires, STX France
  • Jean-Bernard Raoust, Président d’honneur, BRS Group

Dunkerque : des pêcheurs bloquent le port du Grand large pour un maintien des quotas en 2015

Alors que des manifestations de pêcheurs ont lieu à La Rochelle et Nantes, où les Assises de l'économie de la mer viennent de s'ouvrir, le mouvement a été relayé à Dunkerque.... 100% des fileyeurs dunkerquois (ils sont 17) ont bloqué le port du Grand large de Dunkerque à 14h00 ce mardi 2 décembre.

Poissons à prix coûtant à Lille




Source : France 3 Nord-Pas-de-Calais  avec AFP

Ils protestent contre la baisse probable des quotas. Notamment sur la sole à propos de laquelle les scientifiques demandent une baisse des quotas de pêche de 60%.

Pour certains patrons de pêche qui ramènent à quai 85% de soles, la chute du chiffre d'affaires pourrait être de 50%. Les pêcheurs sont inquiets et regrettent que la loi change trop souvent. Ils contestent aussi que certains bateaux soient soumis à la directive "zéro rejet" qui les obligera, dès le 1er janvier 2015, à effectuer aucun rejet de poisson à l'eau, mais à les stocker, les ramener au port et les décharger. "Davantage de manutention, davantage d'espaces de stockage et davantage de charges" estiment-ils en conséquence.

Un blocage symbolique du port du Grand large de Dunkerque a eu lieu donc à partir de 14h00 cet après-midi. A Calais également ce matin, et des ventes de poissons à prix coûtant ont eu lieu à Lille, place de la République aujourd'hui....

• Formation : « Gestion des compétences et évolution des parcours au sein de l’économie maritime française »

Salle R0, accès par la Grande Halle

Animateur : Anaïs Boulay, le marin

Brève présentation de l’Observatoire de l’égalité professionnelle, par Marie-Noëlle Tiné, Cluster Maritime Français.
  • Laurence Carlinet, Directeur du développement, AGEFOS PME 
  • Raphaëlle Franklin, Directrice générale, Opca Transports 
  • Yann Bécouarn, Sous-directeur, Sous-direction des gens de mer et de l’enseignement maritime 
  • Anne Le Page, Directrice, La Touline 
  • Hervé Moulinier, Président, ENSM 
  • Alain Pomès, Directeur, Centre européen de formation continue maritime

Vieux Port de La Rochelle : Couleurs de manifestation




• Pêche : « Respect de la ressource : tous responsables »

Salle 300, accès par la Grande Halle

Animateur : Bertrand Tardiveau, le marin
  • Alain Cadec, Président, Commission de la pêche du Parlement européen 
  • Fabien Dulon, Directeur général, Scapêche 
  • Philippe Gros, Direction scientifique, Ifremer 
  • José Jouneau, Président, COREPEM des Pays de la Loire 
  • Olivier Lenezet, Président, Blue Fish Europe 
  • Yvon Riva, Président, Orthongel

En Charente-Maritime, beaucoup de petits métiers en sursis...




R & D : « La mer, les biotechnologies de demain ?»

Salle 150, accès par la Grande Halle

Animateur : Solène Le Roux, le marin
  • Gilbert Blanchard, Directeur, CBB-Capbiotek Bretagne
  • Sébastien Floc’h, Directeur général, Groupe Roullier
  • Vincent Fournier, Directeur de la recherche, Diana-Aquativ
  • Benoît Gillmann, Président directeur général, BIO-UV
  • Pascal Jaouen, Professeur, Université de Nantes

• Ports : « Grands ports maritimes, ports régionalisés : les défis d’une cohérence de bassins»

Auditorium 800

Animateur : Thibaud Teillard, le marin
  • Christine Cabau Woehrel, Présidente du Directoire, Grand Port Maritime de Marseille
  • Marc Chevallier, Président, Sète Port Sud de France
  • Frédéric Cuvillier, Député-Maire, Boulogne-sur-mer
  • Vianney de Chalus, Président, CCI du Havre
  • Odette Herviaux, Sénatrice

16h10 : Pause

16h40 : INTERVIEW d’Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche

Animateur : André Thomas, le marin




17h00 : Table ronde
« Mer et espace, un destin partagé »

Animateur : Loïc Fabrègues, le marin
  • Jean-François Clervoy, Astronaute, Agence spatiale européenne 
  • Rémi Julien, VP Corporate Development, Orolia 
  • Jacques Rougerie, Président fondateur, SeaOrbiter

17h30 : Table ronde
« Cultures marines : la ferme du futur s’appelle océan »




Animateur : Solène Le Roux, le marin
  • Jean-Yves de Chaisemartin, Directeur général, Aléor 
  • Véronique Le Bihan, Chef de projet, Capacités 
  • Jo Thaëron, Président, Etablissements Thaëron Fils

Aquaculture : des déclarations favorables non suivies d’effets

par Francis Vallat, Président du Cluster Maritime

Alors qu’on ne va pas assez loin, a contrario, pour l'aquaculture française, formidable chance gâchée par le chapelet de promesses non tenues et d’hostilités d'acteurs littoraux souvent non professionnels, alors qu'il y a en France un potentiel économique extraordinaire, un vrai savoir-faire, et une possibilité réelle de réduire le déficit de la balance commerciale ! Car la France importe 80% des produits aquatiques qu’elle consomme.

La succession, depuis quinze ans, de déclarations d'intention extrêmement favorables mais totalement dépourvues d’effets, est donc devenue aussi incompréhensible qu’insupportable. En fait la problématique est simple, il faut juste que les discours ne soient plus lettre morte !

Et que le plan rédigé par l'administration soit dopé par plus d’ambition, de souffle, de clarté, de volonté, c’est-à-dire à la hauteur des espoirs suscités il y a quelques siècles par le premier plan d'avenir pour la pêche et l'aquaculture (de Dominique Bussereau, alors ministre de l'agriculture) !

Et que dire du (bon) discours de clôture du Premier Ministre aux Assises de Brest en 2009 :

"L'économie de la mer, c'est aussi l'aquaculture... il est quand même choquant d'imaginer que notre pays, avec le potentiel maritime qui est le sien, laisse reposer  85% de l'alimentation de sa population en produits de la mer sur des produits importés. Nous pensons que ça n'est pas irrémédiable...", ou des messages identiques adressés plus récemment par le Ministre délégué Cuvillier ? Extrait de l'article du Marin du 1 décembre 2014 : L'état de l'économie maritime française, par Francis Vallat

18h00 : Fin de la première journée

19h30 : Soirée de prestige du Cluster Maritime Français, organisée par la Marine nationale avec le concours de l’Institut Français de la Mer.

Grand Auditorium de la Cité des Congrès.

Mercredi 3 Décembre

8h00 : Ouverture des portes

Accès par l’entrée du Grand Auditorium.

9h00 : INTERVIEW de Michel Rocard, ancien Premier Ministre

Animateur : Jean-Jacques Lerosier, Ouest France

9h20 : HOMMAGE à Christophe de Margerie, qui devait intervenir ce mercredi 3 décembre. Les équipes des Assises, d'Infomer et du Cluster maritime français s'associent à la tristesse de sa famille et de ses collaborateurs suite à sa tragique disparition.

9h25 : Table ronde 
« Les nouvelles frontières de l’offshore pétrolier et gazier »

Animateurs : André Thomas et Frédérick Auvray, le marin
  • Gael Bodénès, Directeur Général délégué Opérations, Bourbon
  • Alain Marion, Vice-Président Senior, Technip
  • Jean-François Minster, Directeur scientifique, Total
  • Benoît Ribadeau Dumas, Vice-président Senior, CGG
  • Jean Ropers, Président, GEP-Aftp

10h15 : Table ronde
«Le GNL, incontournable combustible marin ? »

Animateur : Frédérick Auvray, le marin
  • Julien Burdeau, Directeur de l’innovation, GTT
  • Pierre Cotin, Directeur, Elengy
  • Alexandre Eykerman, Directeur des ventes, Wärtsilä France

10h45 : « Adopter le GNL : le témoignage d’un armateur  ». INTERVIEW de Jean-Marc Roué, Président, Brittany Ferries

Animateur : Frédérick Auvray, le marin

10h55 : Pause

11h25 : Table ronde 
« Quel essor pour les acteurs français des énergies marines renouvelables ? »

Animateur : Jean-Jacques Lerosier, Ouest France, et Loïc Fabrègues, le marin
  • Arnaud Bellanger, Directeur, Areva Wind
  • Béatrice Buffon, Directrice générale adjointe, EDF EN France
  • Denis Cochet, Président, Alstom France
  • Bernard Planchais, Directeur général délégué, DCNS
  • Raphaël Tilot, Directeur projets offshore, GDF SUEZ Energie France

12h15 : « Les grandes infrastructures en mer ». INTERVIEW de François Demoulin, Président du Pôle Mer Méditerranée et d’Antoine Rabain, Indicta

Animateur : André Thomas, le marin

12h35 : « L’économie de la mer solidaire ». INTERVIEW de Jean Ducluzeau, Président, Marins sans Frontières et de Xavier de la Gorce, Président, SNSM

Animateur : André Thomas, le marin

12h45 : INTERVENTION de Jean-Marie Biette, Secrétaire général, le marin

12h55 : Déjeuner

15h00 : INTERVIEW de George Pau-Langevin, Ministre des Outre-mer

Animateur : André Thomas, le marin

15h20 : Table ronde

« La deuxième zone économique exclusive mondiale, et alors ? »

Animateur : André Thomas, le marin
  • Michel Aymeric, Secrétaire général de la Mer
  • Maurice Cerisola, Président, Cluster maritime La Réunion
  • Thomas Degos, Directeur général, Direction générale des Outre-mer
  • Paul Giacobbi, Président, Agence des aires marines protégées
  • François Jacq, Président directeur général, Ifremer
  • Stéphane Alain Riou, Directeur adjoint, Pôle Mer Bretagne-Atlantique

16h25 : Table ronde

« Industrie, forces navales : la place militaire de la France sur l’océan mondial »

Animateur : Olivier Mélennec, le marin
  • Amiral Bernard Rogel, Chef d’état-major, Marine Nationale
  • Jean-Dominique Giuliani, Président, Fondation Robert Schuman
  • Andreas Loewenstein, Directeur de la Stratégie et du Développement, DCNS

17h00 : Francis Vallat, Président du Cluster maritime français, passe le témoin à Frédéric Moncany de Saint-Aignan

17h30 : Clôture des 10è Assises de l’économie de la mer

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L'Île-d'Yeu

Manifestation des marins pêcheurs à Nantes : "Laissez-nous travailler et faites nous confiance !"



Mardi matin, le quai de la Fosse de Nantes avait des allures de port de pêche. A la demande du Comité régional des pêches maritimes des Pays de la Loire, seize bateaux de pêche en provenance des ports de la région avaient remonté la Loire pendant la nuit, pour essayer de rencontrer le Premier Ministre Manuel Valls, en visite aux Assises de la Mer.

Source : Le Courrier Vendéen

La délégation de l’Ile d’Yeu était constituée de 90 marins pêcheurs. Elle a été emmenée par le Petit Gaël II, le Marial et le Mammouth, qui avaient quitté l’Ile d’Yeu à 3 heures du matin pour rallier Nantes après sept heures de navigation.

“En vingt ans nous avons subi la baisse des quotas, la mondialisation du prix du poisson, l’interdiction des filets maillants dérivants, l’interdiction de la pêche au requin-taupe, l’échec de la reconversion vers le thon rouge, alors que le Golfe de Gascogne en regorge” a rappelé Eric Taraud, patron du Petit Gaël II.

Les organisateurs de la manifestation saluent la forte mobilisation, ainsi que l’accueil des Nantais. Ce sont finalement entre 300 et 400 professionnels de la pêche et élus, qui se sont rassemblés au pont Anne de Bretagne, avant de rejoindre à pied la Préfecture, escortés par des motards de la Police, qui leur ouvraient la route.

Une petite délégation de marins pêcheurs et d’élus de la région a été reçue dans un premier temps par Marie Guittard, Conseillère agriculture et pêche à Matignon, avant d’être rejointe à la demande de Manuel Valls, par Alain Vidalies, Secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, auprès de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

“Laissez-nous travailler et faites-nous confiance, c’est tout ce que nous demandons” ont déclaré à l’envie les marins pêcheurs, qui ne savent pas ce qu’ils pourront pêcher dans les prochains mois. “Nous sommes des chefs d’entreprises responsables. Il nous faut une visibilité sur les quotas de pêche à plus d’un an et il faut également que la détermination des quotas prenne en compte les impacts socio-économiques et non pas uniquement des considérations halieutiques ou scientifiques” ont-ils expliqué.

Or le prochain Conseil des Ministres européens de la pêche est prévu à Bruxelles les 15 et 16 décembre, avec à l’ordre du jour une proposition de quotas de pêche 2015 une nouvelle fois à la baisse.

“Nous ferons le maximum pour défendre vos intérêts lors du Conseil des Ministres à Bruxelles” a répondu Alain Vidalies. “Encore une promesse… “, pensent certains marins pêcheurs. “Nous avons fait ce qui était en notre pouvoir pour défendre la profession. Maintenant la balle est dans le camp du Ministre. Nous verrons ce que cela donnera le 15 décembre” déclare avec fatalisme, l’un des participants à la rencontre avec Alain Vidalies.
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Science et Gastronomie au chevet de la Coquille Saint-Jacques...

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Comprendre et apprécier la Saint-jacques, la pêcherie la plus importante pour les pêcheurs artisans de l'Atlantique et de la Manche...

La coquille Saint Jacques, de la Science à l’Assiette, une conférence ouverte à tous...

Jeudi 4 décembre, à 18 h, au lycée hôtelier Bossuet à Lannion

La conférence proposera un parcours sélectif au cœur de l’histoire naturelle de la coquille Saint-Jacques, insistera sur l’apport exceptionnel de cette espèce à la connaissance du milieu marin, envisagera le futur et alimentera un dialogue Sciences/Gastronomie original.

Animée par Yves-Marie Paulet, l'un des grands spécialistes mondiaux de la coquille, professeur à l'Université de Brest (UBO) et directeur de l’Institut Universitaire Européen de la Mer.

Au départ, une conférence scientifique, gratuite pour vous mettre l'eau à la bouche, avant de partir dans une découverte gastronomique tout en "déclinaisons autour de la Saint Jacques"...

Dégustation-découverte préparée par les étudiants du lycée hôtelier Bossuet à Lannion... Au menu : 7 préparations à base de coquille, dont une sucrée pour le dessert, et trois verres de vin en accompagnement. Pour cette phase gourmande, il faut s'inscrire au 02 96 46 26 00 ou par mail contact@saintjosephlannion.fr. 15 €, boissons comprises.

Comment ouvrir et cuisiner simplement les saint-jacques

Les conseils de David, poissonnier à la Nouvelle Vague à Saint-Malo


Pour l'ouvrir, pas de panique. Il suffit de se servir d'un couteau à lame épaisse. On racle la partie plate de la coquille. Avec le pouce, bloquer la noix. Il faut impérativement retirer la partie noire, puis les barbes. Ces dernières peuvent être cuisinées dans une sauce, par exemple.

Pour les cuisiner, le plus simple est de les faire revenir dans une poêle, dans du beurre, à feu bien vif. 40 secondes de chaque côté. Ou bien crues en carpaccio : les couper en fines lamelles ou en petits dés, assaisonner de sel, de poivre et de 2 à 3 gouttes d'huile de truffe. Source : Ouest France
    
Peu d’espèces marines bénéficient d’une telle audience ! Histoire, Pêche et Aquaculture, Innovation, Gastronomie, Ecologie et Recherche Scientifique, la coquille Saint-Jacques est au cœur d’intérêts multiples et souvent partagés de la part de communautés humaines dont elle est un point de ralliement emblématique.

Espèce pionnière dès les années cinquante pour une approche raisonnée de l’exploitation par pêche, elle est encore aujourd’hui le modèle unique d’une aquaculture extensive diversifiée rêvée par les scientifiques des années soixante-dix. Connaître et comprendre pour mieux en assurer la production furent les motivations de recherches multiples lancées en France et à l’international. Au bilan, la Coquille Saint-Jacques s’est ainsi retrouvée être l’une des espèces marines la mieux connue des côtes européennes, et à ce titre est devenue un modèle particulièrement adaptée aux études de bio-écologie, et aussi depuis une vingtaine d’années le support de très nombreux travaux sur l’évolution du fonctionnement des écosystèmes côtiers en lien avec les changements globaux ou plus locaux. (Source : ArmorScience)

Les pêcheries françaises offrent la meilleure des coquilles, la Saint-Jacques fraîche et entière (*)


(*) Gisements ouverts au 1 décembre 2014 : baie de Seine, baie de Saint-Brieuc, baie de Granville, baie de Saint-Malo et baie de Quiberon... à partir du 8 décembre : Les Glénan... Gisements non ouverts : rade de Brest (fermeture à cause des algues toxiques) et Pertuis charentais (fermeture par manque de production suite aux mortalités printanières des coquillages dans le pertuis breton : Mortalité des moules : Nouvelles pathologies "inconnues" ?)

La conférence proposera un parcours sélectif au cœur de l’histoire naturelle de la coquille Saint-Jacques, insistera sur l’apport exceptionnel de cette espèce à la connaissance du milieu marin, envisagera le futur et alimentera un dialogue Sciences/Gastronomie original.

Introduction: la coquille Saint-Jacques dans la nature, sa place, son histoire naturelle

Développement de la conférence autour d’une problématique à double entrée :
  • La coquille Saint-Jacques nous parle du monde tel qu’il va (écologie/sclérochronologie / changements planétaires /…)
  • La coquille Saint-Jacques, une ressource (Pêche/Aquaculture)
Et en cohérence avec l’ensemble de la soirée, la coquille Saint Jacques sur la table, bonnes, très bonnes choses, et aussi mauvaises nouvelles du côté des planctons toxiques.

La conclusion parlera d’avenir

Le conférencier :

Yves-Marie Paulet, professeur de Biologie Marine à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO, Brest). Chercheur au sein du LEMAR, Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin, laboratoire de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM/CNRS-UBO-IRD) dont il a été le directeur de 2009 à 2014. Ses recherches portent sur la biologie d’espèces côtières dans le contexte des changements globaux et locaux de l’Océan.

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Campagne 2014/2015

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Le 3 décembre 2014

Baie de Seine : la pêche à la coquille Saint-Jacques est ouverte

Coquille Saint-Jacques : une saison qui s'annonce très moyenne


C'est le début de la saison pour la pêche à la coquille Saint-Jacques, en baie de Seine. Et elle s’annonce d'ores et déjà mitigée.

Source : France 3 JT 19-20

Il est six heures du matin, à Barfleur (Manche). Les pêcheurs partent à la chasse à l'or blanc, la coquille Saint-Jacques de la baie de Seine. Aujourd'hui, la mer est capricieuse. Pourtant, Alain Rigault et son équipage n'auraient jamais manqué la journée d'ouverture lundi 1er décembre. Une équipe de France 3 s'est rendue sur le chalutier, le Cap à l'Amont.

"C'est rien du tout"

"Si tout se passait bien, huit bacs, 300 kilos", explique le patron du Cap à l'Amont. "Mais ça m'étonnerait", finit-il par préciser. Grosse déception en effet : à peine 40 kilos de coquilles pour le premier filet tracté par le navire. "Vis-à-vis des autres années, ce n'est rien du tout. Mais on n'est au premier, on va bien voir", déclare Alain Rigault. Pour tous les marins, cette pêche est vitale. "Avec la coquille, en un mois, on peut faire deux mois de salaire habituel" , explique ainsi le second du Cap à l'Amont, Philippe Rigault.

La coquille Saint-Jacques ouvre sur un bon prix à Saint-Malo

À 2,88 euros de prix moyen, les pêcheurs malouins étaient plutôt contents.

La campagne sur le gisement de coquilles Saint-Jacques de Saint-Malo a ouvert le lundi 1er décembre. C’est l’ouverture la plus tardive en Manche, après Saint-Brieuc, l'ouest-Cotentin et la baie de Seine.

Pour en savoir plus dans le marin

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Le Panda et le saumon : la face sombre du WWF

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Wilfried Huismann, Pandaleaks : The Dark Side of the WWF, éd Nordbook, Bremen, 2014, 260p

En 2012, le journaliste allemand Wilfried Huismann a publié son enquête sur le WWF en Allemagne et elle eu un grand retentissement. Il nous donne maintenant une version en anglais, complétée et revue. Il a rencontré des dirigeants du WWF, quand ils ont accepté de le recevoir et de répondre à leurs questions et il a aussi reçu de nombreux témoignages d’anciens membres de l’organisation -ou actuels- sur le malaise que suscitent en son sein les liens étroits qu’entretient le WWF avec les grandes multinationales, y compris celles qui sont considérées comme les plus grands pollueurs et destructeurs de l’environnement. Il ne met pas en cause la sincérité des salariés de l’ONGE, et il reconnaît que le travail de terrain peut être respectable,  il constate simplement que les plus hautes instances du WWF négocient avec de grandes sociétés multinationales et les contestent de moins en moins, au point de couvrir et même de favoriser l’expansion de pratiques inacceptables. Il analyse ainsi les rapports avec Coca Cola, les liens avec les défenseurs de l’apartheid, avec Monsanto et les grands producteurs d’huile de palme et de soja. Il confronte les intentions affichées par le WWF avec les réalités sur le terrain. Or, toutes les enquêtes de terrain menées par W Huismann montrent que les entreprises liées au WWF ne respectent pas leurs engagements, pourtant bien limités. Malgré ces constats alarmants, le WWF continue d’assurer qu’il contribue à l’amélioration des pratiques de ces grandes sociétés, en Afrique, au Mexique, au Brésil, en Argentine, en Inde  et en Indonésie. L’enquête montre qu’elles poursuivent la déforestation, la destruction de sols, des ressources en eau. Elles sacrifient des communautés indigènes et paysannes et le WWF soutient cette politique, malgré ses engagements en faveur des droits des indigènes. Loin de contribuer à la protection de la nature et des populations qui en vivent, selon W. Huismann, le WWF couvre les turpitudes et les pratiques scandaleuse des sociétés qui le financent. Pire, il permet ainsi à ces multinationales d’étendre leurs activités destructrices, comme en Indonésie, au Chili ou en Argentine.

Le WWF et le roi du saumon

L’entreprise norvégienne Marine Harvest réalise près du quart (plus de 400 000 tonnes en 2014) de la production mondiale de saumon d’élevage. L’ensemble des entreprises norvégiennes contrôle 90% de cette production et, John Fredriksen, propriétaire de Marine Harvest, est considéré comme le roi du saumon. Son entreprise produit du saumon en Norvège, en Ecosse, au Chili et elle le transforme dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie. Avec 10 000 employés dans 23 pays, elle est le leader de la « révolution bleue ». En 2008, le WWF a signé un accord de partenariat avec Marine Harvest pour promouvoir l’aquaculture durable suivant les canons de la certification ASC (Aquaculture Stewardship Council), conçue sous l’égide du WWF et lancée officiellement en 2009.

Carte extraite de l'article de Global magazine : L'or rose en chute libre

Cette même année, le Chili a connu un désastre dans ses fermes aquacoles, le virus ISA (Anémie Infectieuse du Saumon), apparu en 2007, a touché une grande partie des élevages entraînant la mort de millions de saumons, du nord au sud du pays. Cette crise jette une lumière crue sur les pratiques des entreprises aquacoles du Chili. Marine Harvest, en Norvège, subit des contrôles et chaque année, les concessions peuvent être retirées ; l’usage des antibiotiques est réduit et souvent absent, la densité des élevages est nettement plus faible qu’au Chili. Il en résulte que l’épidémie a été maîtrisée en Norvège alors qu’elle ne le fut pas du tout au Chili. L’ISA n’est pas la seule maladie, sur 478 élevages, 420 sont infestés de poux et les saumons sont touchés par une vingtaine de maladies. L’usage des antibiotiques est hors contrôle, 800 fois plus élevé qu’en Norvège et même 36 000 fois, selon un biologiste chilien. L’environnement marin est sacrifié, les fonds marins sous les cages sont en état d’anoxie (sans oxygène), les saumons échappés des cages ont modifié les espèces locales et la biodiversité. Les ressources qui faisaient vivre les pêcheurs sont détruites et n’offrent plus d’alternative aux employés des élevages et des ateliers de transformation qui se retrouvent sans emploi et sans revenu. La pêche chilienne se trouve sous la dépendance des industriels du saumon à qui ils fournissent les poissons pour la farine et l’aliment : « Nous ne sommes que des esclaves des multinationales, il ne reste plus de pêcheurs indépendants au Chili » déclare un patron pêcheur à Wilfried Huismann. Le gouvernement a favorisé une véritable mafia du saumon, sans contrôle. Les dirigeants de Marine Harvest reconnaissent leurs erreurs face à cette catastrophe, mais ils l’ont organisée, par appât du gain et n’ont nullement respecté les règles imposées en Norvège. Malgré ces responsabilités évidentes, en 2011, le WWF a signé un accord de partenariat avec cette entreprise, au nom de progrès futurs. Le WWF vient de recevoir, en novembre 2014, d’importantes subventions de la part des grandes entreprises chiliennes pour accompagner le « verdissement » de l’aquaculture et sa labellisation ASC. Pour l’ONG Ecoceanaos, ce partenariat, c’est l’annonce d’une catastrophe et l’extension des zones d’élevage.  En l’absence de règles contraignantes fixées et contrôlées par l’Etat, les entreprises feront ce qu’elles voudront en cherchant, peut-être, à éviter la catastrophe dans leurs nouvelles implantations. Ce n’est pas le WWF qui les dénoncera si elles continuent de dégrader l’environnement, tant il est lié à leurs financements. Le WWF apporte plutôt une caution verte à des entreprises déconsidérées par leur comportement et leur mépris de l’environnement et des droits sociaux. Au sein même du WWF International, ces accords sont considérés comme honteux par certains responsables, en privé…

L’environnement et les affaires contre les droits humains....

Suite de l'article d'Alain Le Sann sur l'Encre de Mer

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L’Irlande parie sur le saumon bio

C’est l’un des incontournables des fêtes de fin d’année. Le saumon a pourtant mauvaise presse ces derniers temps à cause des conditions d’élevage et des substances toxiques qu’il ingère.

Source : Radio France International par Sébastien Duval

Plus gros producteur mondial, avec plus d’un million de tonnes par an, la Norvège est pointée du doigt.

Du coup, l’Irlande est partie en croisade pour faire valoir sa différence : une production d’à peine 17 000 tonnes, dont plus de 80 % est certifiée bio. Sébastien Duval s’est rendu dans le Connemara.

On s'est rendu compte qu'on ne pouvait plus faire face à la concurrence norvégienne... 

Une nouvelle ferme de 450 ha, au large de la baie de Galway, devrait permettre de doubler la production de saumon. Mais le projet est loin de faire l'unanimité...

Ecouter le reportage de Radio France International

Pour en savoir plus sur le projet de salmoniculture d'une production annuelle de 15.000 tonnes de saumon bio : Marine Harvest écrit l'histoire du saumon bio européen en Irlande !

Pour du saumon bio produit à moins grande échelle : La coopérative d'éleveurs ISPG

Et la plaquette de ce groupement de 3 producteurs irlandais : Irish Seafood Producers Group (SPG)

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La filière des produits de la mer menacée par le règlement européen

Ces dernières années, le marché des produits issus de l'aquaculture biologique a montré des signes encourageants de croissance dans certains pays en Europe. Le règlement européen définissant les exigences relatives à la production aquacole biologique est entré en vigueur en juillet 2010. Fin 2014 certaines dispositions transitoires n'auront plus cours, avec le risque que l'offre pour certaines espèces de poissons et notamment de crustacés soit menacée. La filière se montre très préoccupée. Bio-Marché.Info s'est entretenu avec Udo Censkowsky, qui se consacre depuis des années à l'aquaculture biologique et accompagne des projets dans le monde entier. Source : Bio Marché Info

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Le 5 décembre 2014

Menu de Noël : que mangeront les Français cette année ? [Infographie]

Le foie gras reste en tête des entrées préférées des Français lors du réveillon de Noël

Foie gras ou saumon, chapon ou dinde, bûche glacée ou bûche pâtissière, que mangeront les Français à Noël ? Les réponses détaillées au travers d'un sondage exclusif mené par Toluna pour LSA. 

Source : LSA par Florence Bray Publié le 05 décembre 2014




Visiblement, les Français ont déjà une idée assez précise de leur menu de Noël. Aux premières places, les grands classiques. On retrouve ainsi dans le trio de tête des entrées, le foie gras, suivi du saumon et des huîtres. Pour le plat principal, le chapon reste en tête avant la dinde et le poulet/poule/poularde. Enfin, pour les desserts, c'est la bûche glacée qui garde la préférence des Français suivie de la bûche pâtissière. 
     



Autres articles dans :  LSA
  • Noël 2014: 45 % des Français n'ont pas commencé leurs achats - Sondage exclusif LSA/Toluna
  • Huitres, saumon, Saint-Jacques seront-ils sur les tables à Noël ?
  • Les députés ont voté la hausse de 50 % de la taxe sur les surfaces commerciales

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Le 4 Décembre 2014

Charente-Maritime : les gendarmes veillent sur les huîtres de Noël... en kayak

A l'approche des fêtes de Noël, on redoute les vols. Kayaks de mer, canots rapides, barges ostréicoles : depuis 2011, le dispositif de surveillance a été renforcé

Source : Sud Ouest La Rochelle avec AFP 

Bientôt Noël, et déjà, tous les yeux se tournent sur les huîtres. Le coquillage attise aussi bien les convoitises des gourmets que des voleurs. Les vols ont pourtant été divisé par quatre dans le département. Car, depuis 2011, les gendarme déploient tout un arsenal.

A l'origine, des vols en recrudescence...

En 2011, c'est la catastrophe. Cette année-là, les vols d'huîtres doublent par rapport à l'année précédente. Une quarantaine de tonnes sont ainsi dérobées. La colère des ostréiculteurs monte : certains veillent jour et nuit. D'autres réclament même des caméras de vidéosurveillance.

La décision est alors prise de renforcer le dispositif de surveillance. Parmi les idées retenues : des alertes envoyées par e-mail ou par SMS à tous les ostréiculteurs de la région dès qu'un vol est enregistré. D'autres idées vont voir le jour.

... Et une valeur en hausse

Avec la mortalité des huîtres juvéniles enregistrée ces dernières années, le précieux coquillage est également devenu une denrée plus rare encore. Sa valeur a grimpé de 50% en cinq ans.

L'huître, donc, attire les convoitise. Dans le secteur de Marennes-Oléron, le plus important d'Europe, les huîtres bénéficient du label d'Indication géographique protégée (IGP). Or ce secteur "concentre 70 à 80% des vols", explique le major Frédéric Taymont.

De l'opération H aux kayaks furtifs

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La commercialisation des huîtres et moules de l’Etang de Diana suspendue

A la suite des fortes pluies du week-end dernier et des modifications qu’elles ont engendrées sur la qualité des eaux de l'étang de Diana, la commercialisation des huîtres et moules de l’Etang de Diana est provisoirement suspendue, a indiqué jeudi la préfecture de Haute-Corse.

La commercialisation des huîtres et moules suspendue



Philippe Livet, direction départementale des territoires et de la mer

Reportage de Sophie Sauli, Typhaine Urtizverea, Anne-Laure Louche

Source : France 3 Corse ViaStella Par Grégoire Bézie Publié le 04/12/2014

La Préfecture de la Haute-Corse a été amenée à interdire temporairement, pour raison sanitaire, depuis mercredi, le ramassage, la commercialisation et la consommation de tous les coquillages provenant de cet étang.

"Ces dispositions sont exceptionnelles et tiennent à un phénomène météo lui-même significatif. Les services de l'Etat, en liaison avec IFREMER et les professionnels du secteur, travaillent à ce que ces mesures d'interdiction soient levées dans les meilleurs délais", précise le communiqué.

Cette interdiction intervient à la période des plus fortes ventes des coquillages de l'étang de Diana, réputés depuis l'antiquité romaine.

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3 jours plus tôt

Intempéries : la commercialisation des huîtres et des moules de l'Etang de Thau suspendue

Le Préfet de l'Hérault a décidé de suspendre provisoirement la récolte et la commercialisation des huîtres et des moules en provenance de l'Etang de Thau de l'Hérault. Les derniers résultats d'analyses de l'Ifremer ne sont pas satisfaisants.

Source : France 3 LR Par Zakaria SoullamiPublié le 01/12/2014 | 

La surveillance des zones de production de coquillages effectuée par l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) sur des huîtres et des moules en provenance de l'étang de Thau a révélé des résultats non conformes à la norme autorisée dans l'étang.

La récolte et la vente des moules et des huîtres de Thau sont donc interdites depuis ce soir. Cela concerne les coquillages récoltés avant le 26 novembre 2014.

Cette mesure temporaire sera levée dès que les résultats des analyses seront pleinement satisfaisants.

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Le 3 Décembre 2014

Avec près de 6000 entreprises, la pêche et la conchyliculture représentent un réseau d'exploitations (principalement de type familial) très important sur tout le littoral français...



Ce tableau est extrait du Baromètre emploi-formation de l'économie maritime - Rapport d'analyse - Edition 2014 /  + les chiffres du Recensement de la conchyliculture 2012 - Agreste 2014

Remarque personnelle : Pourquoi l'Agefos n'indique pas le nombre d'entreprises conchylicoles dans son baromètre de l'économie maritime. Les ostréiculteurs et les mytiliculteurs ne seraient pas des professionnels de la mer ?

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Suite de la revue de presse aquaculture :Mois de Novembre 2014

Actualité de la pêche en Europe et France - Décembre 2014

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A partir du 13 décembre, nouvel étiquetage du poisson sur les étals




From 13 December 2014, the rules for labels accompanying all fishery and aquaculture products for EU consumers will change. This pocket guide explains what must appear on the new labels and what additional information can be displayed.

Cliquer Ici pour télécharger "A pocket guide to the EU’s new fish and aquaculture consumer labels"


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Vers une privatisation des océans ?

Lorient - Maison de la mer

Conférence organisée dans le cadre des "lundis de la mer" 

Lundi 8 décembre 2014 à 18 h 30 - Entrée libre

Lieu : dans l’amphithéâtre de la station Ifremer située 8, rue François Toullec à Lorient.

La pêche lorientaise subit des attaques en réputation concernant la pêche au chalut des grands fonds. Au delà du bien fondé ou non de cette campagne, qui ne sera pas l'objet de cette présentation, il est intéressant de caractériser les acteurs qui ont piloté ce mouvement, les trusts caritatifs US.

Il sera rappelé en quoi les trusts caritatifs aujourd'hui participent d'un mouvement global de l'accaparement des Océans, au même titre que les multinationales industrielles ; comment ils fonctionnent, génèrent leurs fonds et se rémunèrent ; quelles sont les techniques utilisées et en quoi elles participent d'un accaparement ; et les valeurs qui les guident.

Des pistes et des perspectives seront évoquées sur les nouvelles formes d'accaparement qui sont actuellement en préparation, notamment via la privatisation des droits à produire et les mécanismes de dettes environnementales, en s'appuyant notamment sur l'exemple des Seychelles et ceux des forêts.

Par Yan GIRON, consultant privé spécialisé en pêche maritime professionnelle, animateur du blog  Bluelobby, corédacteur du rapport Blue Charity Business.

Renseignements : CCSTI/Maison de la Mer au 02 97 84 87 37

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Le 7 Décembre 2014

Le Tréport. 24 heures en mer à bord d’un coquillard

Thomas Laurent a pris la mer mercredi 26 novembre sur son chalutier, « Mon P’tit Célestin ». Pêcheur depuis plus de dix ans, dans les villes sœurs, il entame sa saison de coquille.


Source : Courrier Picard par Magali Mustioli-Hercé

Avant le départ, la bruine s’abat sur le navire dans le port du Tréport. Les marins se sont équipés pour la coquille. Les filets en partie métalliques, ou grages à coquilles, ne sont pas les mêmes que pour le poisson. Les mailles, en partie métalliques, sont particulières. Les câbles usés sont remplacés par 100 mètres d’autres qui permettront de filer quatre fois la mise de 25 mètres de profondeur. Plus qu’à faire le plein de fioul et à passer l’écluse. La pluie n’inquiète pas. « Du moment qu’il n’y a pas de vent », lance William Devismes, matelot à bord de Mon P’tit Célestin, un chalutier de 10,30 mètres, qui appartient à Thomas Laurent. À 31 ans, ce marin a quitté le chalutier paternel et pris le large à la barre de ce navire. Pour le nom, « je n’ai pas cherché loin, c’est celui de mon fils ». Presque une tradition. Célestin, 3 ans, adore la mer et le bateau. Il est bien parti pour être pêcheur. Comme son père. Mais Célestin ne voit pas son papa très souvent. Thomas Laurent travaille au rythme des marées ; ça complique la vie de famille. Il part en mer pour 18 heures en moyenne, mais pousse parfois plus longtemps pour revenir la cale pleine de poissons. Ce mercredi-là, il pensait rentrer au bout de 12 heures. « On va essayer de rentrer pour vendre le poisson sur le port à 6 heures ». Mais la mer maîtresse n’a pas donné ses fruits. Et la marée s’est poursuivie jusqu’au lendemain, 15 h 30. Depuis le 1er décembre, la pêche à la coquille Saint-Jacques est ouverte en baie de Seine, en façade du Calvados, (Deauville). Thomas Laurent loue un appartement sur place, du lundi au jeudi, et sort pour des marées de 6 heures. « La vie de famille ? On s’appelle et puis c’est tout. Pour le petit, c’est long, mais on fait tous avec. »

Un autre monde

En mer, tout est différent. Les repères changent, les réflexes changent, les valeurs changent. Le temps se disloque. Tout est mouillé, moite. L’odeur de rouille se mêle à celles du tabac froid et de l’humidité dans la passerelle, la cabine de commandement. Un seul siège pour le commandant de bord, plusieurs écrans : un sonar pour mesurer le fond marin, 25 mètres à 12 milles du Tréport, et observer ses brusques remontées. Une tache rouge au fond révèle un banc de harengs. Un radar pour repérer la côte et les bateaux alentours. Une carte informatique révélant le trajet, les zones de pêche, les obstacles comme les roches ou les épaves… Tout ce qui avant était couché sur papier. La vieille boussole est toujours au centre du tableau de bord en bois patiné.

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Une épreuve physique et psychologique...

La coquille, produit de luxe ?...

« On ne peut pas accuser. Juste se poser des questions »

L’absence d’explication consterne également. Olivier Becquet, à la tête de la coopérative des artisans pêcheurs associés (Capa) du Tréport, rappelle que la coquille est avant tout « un produit vivant. Il y a des saisons avec et d’autres sans. Ajoutons à cela la température de l’eau, trop chaude pour avoir beaucoup de plancton, dont se nourrit la coquille. En a-t-elle assez ? La coquille va où elle se sent bien et l’eau de mer est de plus en plus polluée… La coquille met deux ans pour arriver à maturité. On peut aussi se retourner en arrière et faire le rapprochement avec la surexploitation écossaise constatée en 2012 pendant la période d’arrêt biologique imposée en France. Mais on ne peut pas accuser. Juste se poser des questions. La surexploitation n’est pas française, puisque nous sommes régis par les quotas. Ce qui est certain, c’est que la coquille est rare et qu’au moment des fêtes, le prix va grimper. »

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Pêche. Questions sur la ressource de coquilles Saint-Jacques


Pour Eric Foucher, chef de mission à Ifremer, la préservation de la ressource des coquilles en baie de Seine est primordiale pour l'avenir de la pêcherie.

Source : Ouest France par

Sur la gestion de la coquille Saint-Jacques de la baie de Seine, Eric Foucher, d'Ifremer, dresse un constat en forme d'avertissement pour une prise de conscience du monde de la pêche. « Après plus de 20 ans de gestion ou d'essais de gestion, on ne fait que reculer ces dernières années ! La pression de pêche, qui devrait globalement diminuer, recommence à augmenter. La ressource, dont l'état s'était amélioré, se dégrade à nouveau, y compris en baie de Seine où il est difficile d'accuser les autres Etats européens... »

La dernière campagne de prospection plaide en faveur du scientifique d'Ifremer. « La biomasse disponible est de 6 027 tonnes, c'est la plus faible depuis près de 10 ans, bien en deçà de la moyenne 2004-2013 qui était de 12 750 tonnes. Il y a un retard de croissance généralisé. »

Pour Eric Foucher, « il y a une très faible arrivée de jeunes coquilles de 2 ans. De ce fait, la ressource exploitable n'est constituée que du reliquat de pêche des années passées, de bon niveau malgré tout. »

Des augmentations de quotas ? Pas raisonnables

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Fête de la coquille à Grandcamp-Maisy. Grande affluence aujourd'hui


Tout le week-end, des coquilles Saint-Jacques sont en vente sous la criée du port de Grandcamp-Maisy, à l'occasion de la 12e édition de la Fête de la coquille.

Source : Ouest France

Quelques jours après l'ouverture de la pêche à la coquille en baie de Seine, Grandcamp-Maisy organise une vente en direct, avec 19 bateaux qui proposent coquillages, poissons et coquilles Saint-Jacques.

Pour cette 12e édition, les visiteurs sont nombreux à vouloir acheter cette coquille. « Elle est plus rare cette année, nos six heures de marée ne permettent que très rarement de faire le quota, déplore Franck, patron du Vox Maris. Mais question qualité, c'est un très beau produit ».

« J'ai rarement vu autant de monde dès le début de la fête », constate un élu grandcopais. Il fallait en effet jouer des coudes pour entrer dans la criée et s'approcher des étales.

Vu la rareté du produit et la très forte demande, le prix de vente est de 5 € le kilo de coquille entière. Quant à la coquille décortiquée, elle approche les 40 € le kilo.

Dimanche 7 décembre, de 10 h à 18 h, Fête de la coquille autour de la criée de Grandcamp-Maisy.

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En Vendée, La Sablaise mise sur l'export

Spécialisée dans l'anchois, cette conserverie familiale La Sablaise vise les meilleures tables d'Orient et d'Asie.

En 2014, la société vendéenne aura traité 1 300 tonnes de produits bruts pour une production de 650 tonnes et un chiffre d'affaires « de 2,6 millions d'euros, en progression d'un petit 3 % ».

Source : Ouest France par

« Je ne vends que les produits que je peux servir à mes enfants », annonce Marie Bévillon, gérante d'une entreprise qui a bâti sa réputation sur le savoir-faire maison et le goût pour l'authentique. « Pas d'épaississant dans nos soupes, pas d'additif et d'édulcorant non plus, indique-t-elle. Autrement dit, pas de tralala, mais du bon ».

Installée à Olonne-sur-Mer, à deux pas des Sables d'Olonne, La Sablaise est née sur une table de restaurant voici vingt-cinq ans. Celle de la famille Martineau, dont la renommée de la soupe de poisson attirait les gourmets. En 1990, les frères Antoine et Jérôme lancent la conserverie. Aujourd'hui, c'est la seule du pays d'Olonne à avoir résisté aux différentes crises, notamment celle de l'anchois. Quand l'Europe a fermé la pêche de cette espèce en 2005, la flottille des ports de l'Atlantique a durement souffert. « Les conserveries aussi... » Le quota de pêche ne sera rouvert qu'en 2012, après reconstitution du stock de poisson.

Une gestion pointue....

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Le 6 Décembre 2014

Un air de revanche


Voilà quatre générations que les Alsuguren défient l’océan. Aujourd’hui, le père et le fils pêchent sur « Kittara ». Et la fille se charge de vendre le poisson à Ciboure.

Source : Sud Ouest par Arnaud Dejeans

«Un café ? » Il vaut mieux tremper ses lèvres dans une boisson chaude avant de raconter les histoires du large qui sentent l'iode et le poisson. La potion noire, boussole gustative, accompagne la famille Alsuguren depuis quatre générations maintenant : l'arrière-grand-père (Jean-Baptiste), le grand-père (Pantxoa), le grand-oncle (Beñat), le père (Philippe), l'oncle (Dominique), le fils (Jean-Baptiste) et la fille (Marina).

Comment raconter l'océan à un terrien ? Pour des pêcheurs d'excellence comme Philippe (57 ans) et Jean-Baptiste (32 ans), l'exercice est moins agréable que de repérer un banc de chinchards, remonter une palangre à merlu ou « croquer » un thon rouge.

L'instinct et la patience

Par quoi commencer ? L'arbre généalogique par exemple, dont les racines se nourrissent d'eau salée depuis l'après-guerre. Le père, Philippe, rembobine : « Mon grand-père est devenu armateur dans les années 50 en achetant l'“ Izuria” et le “Martha”. Mon père et mon oncle ont pris le relais. C'était la grande époque. Ils partaient quatre à six mois à Dakar et revenaient l'été pour l'anchois et le thon. » Grandir, se construire, loin d'un père dont le cœur bat au rythme des marées. Un vide ? « Ce sont des questions que je ne me posais pas à l'époque », tranche Philippe, qui finira par suivre le sillon paternel. Il s'inscrit à l'école de pêche : « Je suis né là-dedans, je ne me voyais pas faire autre chose. » À 15 ans, Philippe embarque sur le mythique « Aigle des mers » de Jeannot Harispe et part pour une première campagne de quatre mois : « Mon père ne m'a jamais empêché de devenir marin. C'est lui qui m'a tout appris. » Un apprentissage qui ne figure sur aucun manuel scolaire : « Il avait l'instinct. La patience surtout. Il insistait quand les autres avaient envie de rentrer au port. » Une marque de fabrique familiale encore reconnue aujourd'hui.

Philippe part s'installer à Dakar quelques années...

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Les femmes ont leur place

Marina (28 ans) a un BTS vente dans sa poche. Elle a même pensé devenir enseignante. « Pêcheur ? Pas pour moi. Je suis suffisamment inquiète quand mon père et mon frère partent les jours de mauvais temps. Je vais les observer depuis la corniche dès fois. Quand tu vois un petit point noir minuscule au milieu d'un océan déchaîné, ça fait peur. » Lors des repas de famille, où les hommes parlent de quotas et de grosses prises, Marina se sentait parfois exclue. « Ce n'est pas ma passion. Mais quand ils m'ont proposé d'ouvrir un stand de vente directe, j'ai accepté. » Tous les matins depuis 2009, Marina vend le poisson du « Kittara » dans le nouveau local de vente à la table de Ciboure. Elle ne regrette pas : « Cela m'a permis de me rapprocher d'eux. Je comprends mieux ce qu'ils vivent. Je suis sereine en vendant mes poissons aux clients. Je sais d'où ils viennent. »...

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Le 5 décembre 2014

Aux Assises : « Ce que la France peut réaliser de meilleur »

http://www.lemarin.fr/


Avant que les 1 600 participants aux Assises de l’économie de la mer - ainsi que les milliers de personnes qui les ont suivies en « live » sur le site internet  du marin - n’écoutent le Premier ministre Manuel Valls, qui prononçait là son premier discours de politique maritime, André Thomas, rédacteur en chef du marin, lui a adressé le message suivant :

« Monsieur le Premier ministre,

C’est un honneur pour les organisateurs des Assises de l’économie de la mer de vous accueillir aujourd’hui et nous nous remercions chaleureusement de votre venue.

Nous la considérons comme une marque de reconnaissance de l’Etat pour les activités maritimes, comme ce fut le cas lors de la venue de vos deux prédécesseurs, Jean-Marc Ayrault et François Fillon.

Votre présence ici rappelle également que le Premier ministre est par essence le seul membre du gouvernement ayant une responsabilité sur l’ensemble de la politique maritime, puisque la mer touche presque tous les ministères.

Il va de soi que tout le monde ici vous connaît. Mais il n’est pas certain que vous connaissiez tous ceux qui vont vous écouter. Je vais donc me permettre, en quelque sorte, de faire les présentations.

Les hommes et les femmes qui sont devant vous sont les  fils spirituels de 400 générations de marins qui se sont succédées depuis ce qu’on sait des débuts de la navigation maritime.

En effet, le navire - c’est son seul défaut - est plus vieux, bien plus vieux que le train, l’avion, le camion. Avant que Jules Verne ou Léonard de Vinci n’imaginent l’idée folle du sous-marin, avant même que la mythologie grecque ne crée Icare et le rêve de l’homme volant, les marins pratiquaient ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation, qui a d’abord été la maritimisation du monde.

Cette histoire de la maritimisation du monde, commencée il y a 14 siècles s'est poursuivie depuis lors, sans à-coups et en s’amplifiant. Et c’est le public que vous avez devant vous qui en écrit les pages actuelles.

Ces chefs d’entreprises, ces marins, ces ingénieurs, ces scientifiques qui vont vous écouter, participent à la circulation du sang de l’économie mondiale. Ils transportent le pétrole, le gaz, le fer, le charbon, les céréales, les objets de tous les jours de manière telle qu'aucun avion, ni aucun train, ni aucun camion ne pourra jamais le réaliser, avec un ratio écologique imbattable

C’est un monde que les « terriens » connaissent mal mais sans lequel leur propre vie s’arrêterait.

Un monde où, comme le disait Kipling, on doit prendre « le maximum de risques avec le maxium de précautions ».

Songez qu’un seul grand porte-conteneur vaut une fois et demi le montant des usines que l’on construit actuellement pour produire nos futures éoliennes offshore. Et qu’en un seul voyage, il transporte une cargaison valant l’équivalent du PIB d’un petit État.

Monsieur le Premier ministre, les hommes et les femmes qui sont devant vous cherchent et trouvent du pétrole et du gaz sous plusieurs kilomètres d’eau et d’écorce terrestre. Les minéraux de demain suivront.

Les grands moulins, à eau ou à vent, qu’ils vont installer au dessus et au dessous de la mer nous transmettront l’énergie que produit la nature. Un seul d'entre eux pourra approvisionner un village entier. 

Ces hommes et ces femmes posent à travers les océans les câbles sous-marins sans lesquels les inventions de Graham Bell et de Bill Gates seraient sans utilité.

Ils pêchent dans les mers les plus dures des poissons que l’on s’arrache jusqu’au Japon.

Suite du message d'André Thomas, rédacteur en chef du marin,

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Le 3 Décembre 2014

Saint-Malo et Baie de Seine "banc classé" : la pêche à la coquille Saint-Jacques est ouverte depuis le 1 décembre 2014

Coquille Saint-Jacques : une saison qui s'annonce très moyenne


C'est le début de la saison pour la pêche à la coquille Saint-Jacques, en baie de Seine. Et elle s’annonce d'ores et déjà mitigée.

Source : France 3 JT 19-20

Il est six heures du matin, à Barfleur (Manche). Les pêcheurs partent à la chasse à l'or blanc, la coquille Saint-Jacques de la baie de Seine. Aujourd'hui, la mer est capricieuse. Pourtant, Alain Rigault et son équipage n'auraient jamais manqué la journée d'ouverture lundi 1er décembre. Une équipe de France 3 s'est rendue sur le chalutier, le Cap à l'Amont.

"C'est rien du tout"

"Si tout se passait bien, huit bacs, 300 kilos", explique le patron du Cap à l'Amont. "Mais ça m'étonnerait", finit-il par préciser. Grosse déception en effet : à peine 40 kilos de coquilles pour le premier filet tracté par le navire. "Vis-à-vis des autres années, ce n'est rien du tout. Mais on n'est au premier, on va bien voir", déclare Alain Rigault. Pour tous les marins, cette pêche est vitale. "Avec la coquille, en un mois, on peut faire deux mois de salaire habituel" , explique ainsi le second du Cap à l'Amont, Philippe Rigault.

La coquille Saint-Jacques ouvre sur un bon prix à Saint-Malo

À 2,88 euros de prix moyen, les pêcheurs malouins étaient plutôt contents.

La campagne sur le gisement de coquilles Saint-Jacques de Saint-Malo a ouvert le lundi 1er décembre. C’est l’ouverture la plus tardive en Manche, après Saint-Brieuc, l'ouest-Cotentin et la baie de Seine.

Pour en savoir plus dans le marin

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L'Île-d'Yeu

Manifestation des marins pêcheurs à Nantes : "Laissez-nous travailler et faites nous confiance !"



Mardi matin, le quai de la Fosse de Nantes avait des allures de port de pêche. A la demande du Comité régional des pêches maritimes des Pays de la Loire, seize bateaux de pêche en provenance des ports de la région avaient remonté la Loire pendant la nuit, pour essayer de rencontrer le Premier Ministre Manuel Valls, en visite aux Assises de la Mer.

Source : Le Courrier Vendéen

La délégation de l’Ile d’Yeu était constituée de 90 marins pêcheurs. Elle a été emmenée par le Petit Gaël II, le Marial et le Mammouth, qui avaient quitté l’Ile d’Yeu à 3 heures du matin pour rallier Nantes après sept heures de navigation.

“En vingt ans nous avons subi la baisse des quotas, la mondialisation du prix du poisson, l’interdiction des filets maillants dérivants, l’interdiction de la pêche au requin-taupe, l’échec de la reconversion vers le thon rouge, alors que le Golfe de Gascogne en regorge” a rappelé Eric Taraud, patron du Petit Gaël II.

Les organisateurs de la manifestation saluent la forte mobilisation, ainsi que l’accueil des Nantais. Ce sont finalement entre 300 et 400 professionnels de la pêche et élus, qui se sont rassemblés au pont Anne de Bretagne, avant de rejoindre à pied la Préfecture, escortés par des motards de la Police, qui leur ouvraient la route.

Une petite délégation de marins pêcheurs et d’élus de la région a été reçue dans un premier temps par Marie Guittard, Conseillère agriculture et pêche à Matignon, avant d’être rejointe à la demande de Manuel Valls, par Alain Vidalies, Secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, auprès de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

“Laissez-nous travailler et faites-nous confiance, c’est tout ce que nous demandons” ont déclaré à l’envie les marins pêcheurs, qui ne savent pas ce qu’ils pourront pêcher dans les prochains mois. “Nous sommes des chefs d’entreprises responsables. Il nous faut une visibilité sur les quotas de pêche à plus d’un an et il faut également que la détermination des quotas prenne en compte les impacts socio-économiques et non pas uniquement des considérations halieutiques ou scientifiques” ont-ils expliqué.

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Le 2 décembre 2014

La conserve de thon pêché à la ligne fait des remous chez Saupiquet


La mise en avant du côté «respectueux des ressources marines» du thon à la ligne fait débat...

La conserve de thon subit depuis quelques semaines une campagne médiatique de Greenpeace, visant particulièrement la marque Petit Navire, qui fustige l’usage des dispositifs de concentration de poisson (DCP) par les senneurs.

Pour plus d'explications dans le marin


Ce qui ne vous empêche pas de participer au Grand Jeu Thon Pêché à la Ligne sur la page facebook de Saupiquet



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Suite de la revue de presse :Novembre 2014

Etiquetage du poisson. Les engins de pêche s’affichent en poissonnerie

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A partir du 13 décembre 2014, les engins de pêche s’affichent sur l'étiquette du poisson vendu dans les poissonneries...

Cliquer Ici pour en savoir plus sur la nouvelle étiquette de poisson...

Y aurait-il des engins de pêche plus vertueux que d’autres ? Au Canada, baleines et marsouins seraient les victimes des pêcheries aux casiers de homard et de crabe des neiges, selon le dernier rapport de l'Onge NRDC : Net Loss: The Killing of Marine Mammals in Foreign Fisheries

A partir du 13 décembre 2014, le poissonnier sera dans l’obligation d’afficher la catégorie d’engin de pêche utilisé pour la capture des poissons, coquillages, crustacés et autres céphalopodes... La réforme de l’organisation commune des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture (OCM) retient 5 grandes catégories d’engin de capture : sennes, chaluts, filets, lignes, dragues et casiers.

Au moment où le poisson d’élevage prend de plus en plus de place sur les étals, mettre en concurrence les poissons sauvages selon l’engin de capture pourrait avoir des conséquences sur l’ensemble du secteur de la pêche fraiche, l'affaiblir face à un secteur aquacole industriel de plus en plus concentré...

D’autre part, les grands perdants de cette nouvelle classification sont les petits métiers. Depuis des années, la petite pêche mène une politique de différenciation à l’étalage comme les ligneurs de la pointe de Bretagne ou le merlu de ligne en Aquitaine. Avec la nouvelle réglementation, tous les poissons de ligne sont classés dans la même catégorie qu’ils soient issus de la pêche artisanale ou de la pêche industrielle...

Décryptage

Dans le cadre de la réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP), cette nouvelle politique d’affichage met en compétition les pêcheries non pas en fonction de l’entreprise (artisanale/industrielle) mais en fonction de l’engin de capture utilisé par les pêcheurs. Y aurait-il des engins de pêche plus vertueux que d’autres ?

Le matériel utilisé par les pêcheurs est regroupé en 7 catégories d’engin de capture : sennes, chaluts, filets maillants et filets similaires, filets tournants et filets soulevés, lignes et hameçons, dragues et casiers (et pièges). Face à la très grande diversité des engins de pêche, la Commission européenne nous donne une grille de lecture pour faciliter cette répartition...

Prenons l’exemple de la pêche à la crevette à cheval, pêcherie ancestrale au même titre que la senne de plage placée tout en haut du tableau "Information sur les engins de pêche".

Dans quelle catégorie d'engin de pêche, classeriez-vous cette pêche à la crevette à cheval ? La Commission indique la pêche en boeuf mais pas celle à cheval !

Belgique : à Oostduinkerque, on pêche la crevette à cheval !

C'est une tradition, à Oostduinkerque, sur la Côte belge, c'est avec un cheval de trait que l'on pratique la pêche à la crevette.

Source : France3 Nord-Pas-de-Calais  par Hélène Tonneillier (14 janvier 2014)


La pêche à la crevette à cheval


Un reportage de Myriam Schelcher et Antoine Morvan

Depuis le XVIème siècle, on pêche la crevette avec un cheval de trait des côtes anglaises au littoral des Pays-Bas. A l'époque, fermiers, livreurs de charbon...avaient leur monture et s'en servaient pour récupérer les crustacés, nommés ici "caviar de la mer du Nord".

Mais avec l'industrialisation, les machines ont progressivement pris la place des équidés, sauf à Oostduinkerque. Là-bas, Dominique perpétue la tradition. A marée basse, le cheval traîne une lourde chaîne, qui fait sauter, sur son passage, les crevettes enfouies à quelques centimètres sous le sable. Une manière de pêcher, devenue rare, aujourd'hui classée au patrimoine immatériel de l'humanité, par l'UNESCO.

Y aurait-il des engins de pêche plus vertueux que d’autres ?

Le décryptage d’Alain Le Sann après lecture de l’ouvrage de Callum Roberts «  Océans » paru fin 2013...

Adieu filets, palangres, sennes, dragues et chaluts : Pêcheurs, sortez vos cannes à pêche.

Avec la publication en français du dernier ouvrage de Callum Roberts , il y a de quoi alimenter les diatribes des médias et de la presse contre les pêcheurs, si du moins ils ont le courage de lire un livre de 500 pages, un peu plus long et plus sérieusement argumenté qu’une petite BD.

Callum Roberts, un scientifique très influent.

Callum Roberts est un biologiste anglais, spécialiste de la conservation marine, particulièrement des coraux. C’est un scientifique rigoureux et influent qui est à l’origine, en 2010, de la création du premier réseau mondial de réserves intégrales en haute mer. Il a bénéficié comme beaucoup d’autres du programme Pew fellows et il est très lié aux ONG environnementalistes où il a une très grande influence. Il est l’ambassadeur officiel du WWF de Grande-Bretagne.

Dans «  Océans », il analyse longuement toutes les menaces qui pèsent sur les océans, maintenant et dans l’avenir. Il nous fait découvrir certaines menaces méconnues, mais sa critique principale s’adresse à la pêche qui représente pour lui la menace la plus ancienne et la plus grave. La pêche intervient comme un facteur aggravant des autres perturbations. Sont analysées, les menaces classiques bien connues : le réchauffement, l’acidification, la hausse du niveau des mers, les pollutions liées au pétrole et aux produits chimiques. De manière plus originale, il évoque des perturbations moins connues comme le développement de virus qui mettent en péril des espèces, les pollutions sonores qui perturbent sévèrement les mammifères marins, la multiplication des espèces invasives qui s’installent loin de leur écosystème d’origine. L’argumentation est basée sur les travaux scientifiques, mais on peut regretter que la traduction soit parfois erronée, ainsi on est étonné de découvrir des marais salants en Ecosse alors qu’il s’agit de marais maritimes naturels, ou encore la confusion entre les crevettes et les langoustines.

Une charge virulente contre la pêche

Tout au long du livre, m^me dans les chapitres qui ne sont pas consacrés à la pêche, il ne peut s’empêcher de revenir sur le rôle négatif et destructeur de la pêche. Il n’attaque pas seulement la surpêche mais des pratiques millénaires. Ainsi il considère que la pêche est la principale responsable de la mortalité des oiseaux marins. Il cite d’ailleurs un cas étonnant de pêche à la palangre où les hameçons ont accroché, grâce aux appâts, bien plus d’oiseaux que de poissons. Il en tire la conclusion que la palangre est un engin à proscrire. Si les cas qu’il cite sont tout à fait réels, son analyse est uniquement à charge, car il pourrait aussi indiquer que la pêche a favorisé le développement de certaines espèces d’oiseaux attirés par les rejets des bateaux de pêche (poissons et résidus de l’étripage). Callum Roberts remet également en cause les filets, qu’ils soient dérivants ou calés, car ils ont le tort de prendre également des poissons non désirés, des tortues ou des mammifères marins. Il a l’honnêteté d’aller jusqu’au bout de la critique des filets alors que les ONGE se sont contentées jusqu’à présent de demander l’interdiction des filets dérivants. Evidemment, il s’acharne contre les engins comme les dragues et chaluts accusés de la destruction des fonds marins et de captures accessoires qui génèrent des rejets. Pour lui, tout atteinte à l’intégrité des fonds marins est nécessairement négative alors que, suivant les milieux touchés, les effets sont très différents. S’il y a des effets négatifs, il y a aussi des effets positifs pour la pêche et, certaines espèces, comme le montrent des études récentes sur l’impact du chalut sur la production de poisson .

Par ailleurs, les pêcheurs ont depuis longtemps constaté qu’après de fortes tempêtes, les pêches étaient plus fructueuses, car les fonds remués avaient mis plus de nourriture à la disposition des espèces démersales. Les sennes sont aussi largement critiquées du fait des risques de captures accessoires sauf pour les sardines, l’anchois et les harengs.

Une vision idéalisée de la mer sans l’homme

C. Roberts est, à juste titre, fasciné par la beauté des coraux, la richesse de la biodiversité marine, la productivité des milieux marins peu impactés par les activités humaines. Nul ne niera que les océans étaient plus riches avant que diverses activités humaines, comme la pêche, ne viennent les transformer de diverses manières. Il en était de même des espaces continentaux avant que des milliards d’hommes ne viennent les transformer pour assurer leur existence. mais pour renforcer sa charge contre la pêche, l’auteur en vient à oublier certaines réalités comme la variabilité dans le temps de la productivité des océans, en fonction des modifications environnementales tout à fait indépendantes de l’action humaine. Il va jusqu’à écrire que « dans le passé, ils (les pêcheurs) étaient au moins sûrs de faire bonne pêche ». Ce fut loin d’être toujours le cas, avant même l’intensification de la pêche, puisque, tout au long de l’histoire de la pêche à la morue à Terre Neuve, il y eut des périodes, parfois longues, où la morue avait déserté ses zones habituelles. L’histoire des pêches sardinières est marquée par de longues décennies de disparitions des bancs de sardines qui ont entraîné une misère effroyable pour les pêcheurs bretons. Aujourd’hui encore, les stocks d’anchois dans le Golfe de Gascogne ou a large du Pérou varient considérablement en fonction des conditions environnementales. Un film comme «  The Silver of the Sea »   décrit avec finesse l’attente angoissée des macareux en Norvège. Si les bancs de harengs n’arrivent pas, leurs poussins vont mourir, et cela arrive fréquemment. Bien sûr, cette variabilité est aggravée par la surpêche, mais, indépendamment de celle-ci, les stocks de poissons varient considérablement et cela rend d’ailleurs très difficile, et aléatoire, une gestion scientifique de la pêche.

Même un phénomène comme la pollution est plus complexe qu’on l’imagine puisque des chercheurs viennent de découvrir  que la pollution des animaux marins par le mercure est pour une bonne part liée à des processus naturels et aux conditions environnementales. La mer n’est donc pas toujours l’Eden dont on rêve.

L’idéal de la Wilderness marine

Si Callum Roberts s’inquiète pour l’avenir à cause de la forte pression démographique et des bouleversements de l’environnement, il ne fait pas partie de ces biologistes ultra-réactionnaires, comme Garret Hardin, qui souhaitent une extermination par la famine ou les maladies de milliards de pauvres pour sauver la biodiversité.  Roberts est un vrai humaniste qui s’inquiète, à juste titre, de la dégradation de l’environnement et veut éviter le malheur à l’humanité. Cependant sa vision du monde est profondément marquée par le souci de préserver et promouvoir la « Wilderness » sur les océans, d’écarter l’homme du maximum d’espaces marins. Il semble regretter que les hommes aient transformé la nature pour assurer leur subsistance parce qu’une forêt primaire est plus riche en biodiversité qu’un pâturage ou un champ de blé : « Le fait est que les herbages offrent moins de moyen de subsistance que les bois… »  S’il a du mal a admettre que l’agriculture ait pu modifier la nature pour répondre aux besoin des hommes, on comprend qu’il ne puisse accepter que les pêcheurs transforment le milieu marin en appauvrissant sa biodiversité, certes, mais pour répondre à leur besoin du moment. De ce point de vue, les océans sont d’ailleurs bien moins altérés que les milieux terrestres et la pression sur la biodiversité marine est bien inférieure à celle qui s’exerce sur les continents ; ceci ne justifie pas bien sûr de poursuivre l’exploitation des mers sans prendre en compte cette biodiversité.

C. Roberts propose ainsi de mettre en réserves intégrales 35% des océans. L’objectif de 10% fixé par l’ONU ne peut être qu’une étape. Il assure évidemment que ces réserves permettront d’accroître les ressources disponibles pour les pêcheurs. Cela est parfois vrai et les pêcheurs eux-mêmes ont mis en place des réserves dans ce but. Mais les réserves marines sont loin d’avoir toujours des effets sociaux positifs, contrairement à ce que prétendent Roberts et de nombreux biologistes, d’abord intéressés par la biodiversité. Tarik Dahou, un chercheur de l’IRD, le constate : « La création d’une AMP (aire marine protégée) se fait le plus souvent sans tenir compte des usages locaux d’exploitation du milieu marin, et en se focalisant uniquement sur la conservation. De plus, il y a un déficit de compensation économique pour les secteurs les plus touchés par les mesures de protection, en particulier, les pêcheurs artisanaux ». Il poursuit : « Si l’on exclut la pêche d’une zone protégée, les exploitants artisanaux sont doublement perdants face aux armateurs plus importants, qui ont les moyens de partir au large, et aux promoteurs de l’écotourisme qui vont profiter des effets de la conservation »

De curieuses indulgences

Certains chapitres du livre contiennent de curieux passages qui paraissent dédouaner les grandes entreprises polluantes de leurs responsabilités. Mieux même, l’auteur vante parfois leur action. Ainsi, à propos des compagnies pétrolières : « On diabolise facilement ces compagnies, mais les principaux responsables de la pollution des mers ne sont pas les déversements accidentels des pétroliers, ni les forages pratiqués avec négligence : ce sont les gens comme vous et moi », et il poursuit : « le pétrole a valu quelques bienfaits à la flore et à la faune marine. Les effets délétères des marées noires ont contribué à la création de quelques-uns des premiers parcs marins, de même que l’exploitation des forêts avait encouragé celle des parcs nationaux au XIXè siècle ». 

Le chapitre sur la pollution chimique se conclut ainsi : « Il est facile de s’indigner de l’ubiquité de la pollution chimique et de se répandre en injures contre la rapacité des firmes qui colportent ces produits, mais c’est oublier les milliers, peut-être les millions, de vies qu’ils sauvent ». Il y a une part de vérité dans ce constat, mais cela signifie clairement qu’un représentant du WWF ne va pas se répandre en injures contre la rapacité des multinationales de la chimie ou du pétrole. Le WWF, comme beaucoup d’ONGE, a trop besoin des gros financements de ces multinationales pour financer leurs parcs, leurs campagnes sur la pêche, leur bureaucratie et souvent, le train de vie de leurs dirigeants. Les pêcheurs, par contre, n’ont pas le droit à ces considérations positives, ils ne sont que des ravageurs et ils n’ont même pas l’excuse de faire vivre des millions de gens, à la différence des multinationales de la chimie et du pétrole. Contre eux, tout est uniquement à charge, curieuse distorsion…

Une vision libérale de la conservation.

Comme beaucoup d’ONGE, C. Roberts est un fervent partisan d’une privatisation des ressources halieutiques pour assurer leur durabilité. Il propose ainsi une adjudication des droits de pêche au plus offrant. On peut facilement imaginer qui en bénéficiera. La pêche et la conservation passeront sous le contrôle des milliardaires, financeurs des environnementalistes qui seront aussi leurs conseillers, Ils iront même jusqu’à acheter des droits de pêche pour que la pêche disparaisse de certaines zones, comme c’est déjà le cas parfois aux Etats-Unis. George Holmes, dans un récent article a bien analysé ce phénomène et les liaisons entre grandes entreprises, fondations et ONGE pour la défense de la biodiversité. De cette manière, la défense de la biodiversité vient conforter le capitalisme libéral , marginalisant totalement les pêcheurs, au point de les condamner à une quasi-disparition.

Vive la pêche à la ligne

S’il ne préconise pas une interdiction immédiate des méthodes de pêche qu’il juge destructrices, ses propositions finales aboutissent à la programmation de cette interdiction. Il faut ici citer C. Roberts dans ses conseils au consommateur. « Choisissez des animaux capturés avec le mnimum de dégâts pour l’environnement. Les espèces « attrapées à la main », « pêchées à la ligne » (attention, cela peut vouloir dire à la palangre), « à la canne » ou « à la nasse » sont généralement recommandables. Evitez ce qui a été pêché au chalut, à l’aide de dragues, de filets maillants, de palangres ou de filets dérivants ». Pour aboutir à ses objectifs, il aurait dû ajouter qu’à la main, à la ligne ou au casier, on peut très bien réduire à néant des stocks de coquillages ou de poissons.

Les dérives d’une réflexion salutaire

Avec « Océans», C. Roberts nous offre une analyse alarmante et salutaire de l’état actuel et futur de nos mers et de nos ressources marines. On voit pourtant clairement les dérives qu’entraînent ses analyses et surtout ses propositions. La pêche constitue pour lui la pire des menaces, alors que les multinationales de la chimie et du pétrole compensent leurs destructions par des éléments positifs. Il est certain que les pêcheurs doivent tenir compte de leur impact sur la biodiversité. Beaucoup en sont d’ailleurs conscients et ils sont souvent les premiers à se mobiliser lorsque les milieux côtiers et marins sont menacés. Ils sont également soucieux de changer leurs pratiques lorsqu’elles mettent en péril des ressources vitales pour leur avenir. Mais C. Roberts ne se contente pas de cela, il rêve du retour à un Eden océanique où des pêcheurs à la ligne viendraient parfois capturer quelques poissons. Pour lui, ils seraient plus nombreux qu’aujourd’hui ; peut-être, mais avant que cela se produise, la majorité des pêcheurs actuels auraient été sacrifiés au nom de la protection de la biodiversité. Même avec des lignes et quelques sennes pour les pélagiques, les pêcheurs du Sénégal sont déjà trop nombreux pour les ressources existantes, ce qui justifie leur opposition à l’intervention de chalutiers étrangers. Les réalités de la pêche sont différentes selon les lieux et sont le produit d’une histoire. C’est en fonction de ces réalités et non en fonction d’une vision idéalisée du futur possible que les adaptations doivent être conçues, en prenant en compte les réalités sociales comme l’état de la biodiversité. La senne, que préconise C. Roberts pour la pêche à la sardine, était critiquée par les pêcheurs bretons partisans du filet maillant. Aujourd’hui, seule subsiste, cette pêche à la bolinche avec une vingtaine de bateaux, le retour au filet maillant est impossible et de plus il poserait le problème des dauphins friands de sardines dans ces filets. Le chalut et la drague ont un impact sur les fonds, mais il est variable suivant la nature de ces fonds, une condamnation généralisée déstabiliserait totalement l’économie fragile des zones côtières au profit d’autres activités qui seraient sans doute aussi dangereuses pour la biodiversité. Il faut donc analyser les situations au cas par cas et travailler avec les pêcheurs pour améliorer leurs pratiques, voire changer d’engin si cela leur est possible. Mais les pêcheurs se méfient des solutions simplistes prônées par de nombreux écologistes ; beaucoup leur conseillent aujourd’hui d’utiliser les palangres au lieu du chalut , mais quand ils auront lu Callum Roberts, ils les dénonceront sans doute parce que les palangres capturent aussi des oiseaux et des requins. Les bons conseilleurs ne sont jamais les payeurs. Les pêcheurs risquent à l’avenir d’avoir à faire face à de redoutables campagnes qui ne manqueront pas de financements.

Alain Le Sann
Janvier 2014

Article publié le 20 janvier 2014 (1799)

Autres articles :
 
Pour aller plus loin...


A partir du 13 décembre 2014, nouvel étiquetage du poisson sur les étals




From 13 December 2014, the rules for labels accompanying all fishery and aquaculture products for EU consumers will change. This pocket guide explains what must appear on the new labels and what additional information can be displayed.

Cliquer Ici pour télécharger "A pocket guide to the EU’s new fish and aquaculture consumer labels"

Union Nationale de la Poissonnerie Française

Nouveautés dans l’étiquetage : méthodes de pêche et zones plus précises doivent être mentionnées

Ce que dit l’Union Nationale de la Poissonnerie Française (UNPF) dans son magazine d’information l’Info N°18 Octobre-Décembre 2014

Dès le 13 décembre 2014, il y aura désormais l’obligation de noter la méthode de pêche et une zone de pêche plus précise. 

L’UNPF condamne la mise en place de ce changement car c’est une surcharge de travail qui engendre des coûts. Toutefois, il faut envisager cette mesure comme une garantie supplémentaire pour le consommateur de la qualité du produit, de sa fraîcheur, de sa traçabilité et du respect de l’environnement. 

Profitons-en pour consolider l'image de la poissonnerie artisanale et de son savoir-faire.

Jusqu’au 13 décembre 2014, trois éléments suffisaient :
  • la dénomination commerciale de l’espèce, 
  • le mode de production, 
  • la zone de capture ou le pays d’élevage.

À partir du 13 décembre, le règlement information consommateur 2065 /2001 sera remplacé par le règlement 1379 /2013.

Deux éléments devront être rajoutés :
  • une zone de pêche plus précise que la zone FAO pour l’Atlantique Nord Est et la Méditerranée.
Pour ces deux zones, le nom de la sous-zone ou de la division de pêche figurant sur la liste des sous zones de pêche et des divisions de la FAO est indiqué obligatoirement au consommateur.

FAO 27
Sous-zone I : Mer de Barents
Sous-zone II : Mers de Norvège
Sous-zone III : Mer Baltique
Sous-zone IV : Mer du Nord
Sous-zone V : Islande et Féroé
Sous-zone VI : Ouest Ecosse
Sous-zone VII : Manche et Mers Celtiques
Sous-zone VIII : Golfe de Gascogne
Sous-zone IX : Ouest Portugal
Sous-zone X : Açores
Sous-zone XII : Nord Açores
Sous-zone XIV : Est Groenland
FAO 37
Sous-zone I : Ouest Méditerranée
Sous-zone II : Centre Méditerranée
Sous-zone III : Est Méditerranée
Sous-zone IV : Mer Noire

  • la méthode de pêche. L’un des 7 engins de pêche énumérés doit obligatoirement figurer sur l’étiquette : sennes, chaluts, filets maillants et filets similaires, filets tournants et filets soulevés, lignes et hameçons, dragues, ainsi que casiers et pièges.

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

L’information des consommateurs sur les produits de la pêche et de l’aquaculture


La nouvelle réglementation communautaire fixe des dispositions relatives à l’information des consommateurs plus complètes que les précédentes, notamment la mention de zones de pêche plus précises et l’indication de la catégorie d’engin de pêche.

Source : Ministère de l'économie (DGCCRF) - 09/12/2014

La réglementation communautaire portant organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture vient d’évoluer.

Outre les mentions déjà obligatoires depuis 2001, comme la dénomination commerciale et le mode de production, le dernier règlement communautaire[1] fixe de nouvelles dispositions qui portent notamment sur la catégorie d’engin de pêche et les zones de pêche. Ces obligations s’appliquent à partir du 13 décembre 2014.

Ce texte concerne l’information du consommateur final, lors la vente au détail de poissons, algues, mollusques et crustacés,

Les conserves ou les œufs de poissons, les produits cuits (à l’exception des crustacés non décortiqués) ou préparés avec d’autres ingrédients (salades, marinades, plats cuisinés…)  ne sont pas concernés. En revanche, si les produits ne comportent que des produits de la mer et sont présentés en brochettes, ficelés, bardés ou accompagnés d’un ingrédient utilisé uniquement à titre décoratif, ils doivent être étiquetés conformément au règlement.


Des précisions obligatoires

Le consommateur final de produits non transformés de la pêche et de l’aquaculture doit être informé :
  • de la dénomination commerciale, 
  • du nom scientifique, 
  • de la méthode de production : « pêché », « pêché en eaux douces » ou « élevé », 
  • de la zone de pêche ou du pays d’élevage,

Pour les poissons d’aquaculture, le pays d’élevage correspond au pays dans lequel « le produit a atteint plus de la moitié de son poids final ou est resté plus de la moitié de la période d’élevage ».

Pour les produits pêchés en eaux douces, la mention des eaux d’origine dans le pays de provenance doit être indiquée.  Les « eaux » peuvent être entendues comme le nom d’un fleuve, d’un lac, d’un étang ou d’une zone de lacs ou d’étangs.

A noter que les opérateurs peuvent indiquer une zone de capture ou de production plus précise (« Huîtres élevées en France, affinées en Vendée », par exemple).

Les autres mentions obligatoires sont :
  • la catégorie de l’engin de pêche (« senne », « chalut », « filet maillant »…), 
  • la mention « décongelé ». Des dérogations sont cependant permises (denrées utilisées comme ingrédient dans une salade composée, par exemple).

Des modes de présentation et d’affichage divers

Les producteurs doivent étiqueter tous les produits s’ils sont préemballés.

Pour les produits non préemballés, l’information peut être fournie sous différentes formes. Il peut s’agir de tableaux (comme pour les catégories d’engins de pêche), de cartes (pour les zones de pêche) par exemple.

A noter que la vente en mélange est autorisée. Pour le mélange d’espèces, la liste des mentions obligatoires doit être indiquée pour chaque espèce. Cette obligation s’applique aux plateaux de fruits de mer notamment. Les informations communes à plusieurs espèces peuvent être rassemblées (« huîtres et moules élevées en France », par exemple).

Des informations complémentaires facultatives sont autorisées (date de capture, date de débarquement…) sous réserve qu’elles soient vérifiables, qu’elles ne soient pas trompeuses ou de nature à induire le consommateur en erreur.

Les produits étiquetés avant le 13 décembre 2014 et qui ne sont pas conformes aux nouvelles règles peuvent être vendus jusqu’à épuisement des stocks. Cependant, les étiquettes en stock qui ne sont pas encore collées sur l’emballage des produits ne peuvent pas être utilisées.

 Les étiquettes utilisées à partir de cette date doivent satisfaire aux nouvelles exigences.

A noter que pour les publicités hors du lieu de vente, la mention de l’origine du produit, pour les denrées périssables, est indispensable. L’indication de la zone de pêche permet de satisfaire à cette obligation.

[1] Le règlement (UE) n° 1379/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 portant organisation des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture a abrogé le règlement précédent  (CE) n° 104/2000.

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Le 26 Août 2014

La connaissance des engins de pêche permet de minimiser les impacts sur les fonds marins

Le contexte prime : les meilleures pratiques croisent le type d'engin de pêche, l'habitat et la gestion de la pêcherie

Dans le volume 2 des Séries Scientifiques du Marine Stewardship Council (MSC), une étude montre que la bonne gestion et la conservation des pêcheries et des zones de pêche exigent une compréhension globale des méthodes et engins de pêche.

Source : Marine Stewarship Council

Les engins de pêche utilisés pour capturer les espèces benthiques et démersales ont un impact variable sur les fonds marins. Comprendre les impacts directs et indirects des pratiques de pêche sur les habitats benthiques est important  afin d’assurer la viabilité des océans de la planète.

Dans le volume 2, Chris Grieve et al. explore les meilleures pratiques de mesure, de gestion et d'atténuation des impacts benthiques de la pêche. L'examen porte sur un grand nombre d'engins de pêche les plus largement utilisés. Les auteurs y donnent une description de chaque engin et de son interaction avec l'environnement.

Historiquement, l'amélioration des engins de pêche visait à maximiser les captures. Aujourd’hui, pour répondre aux préoccupations de l'industrie et des ONG, la recherche se concentre davantage sur des modifications d’engins visant à minimiser les impacts sur les fonds marins et les prises accessoires.

Dans l’article, Analyse des impacts sur les habitats des engins de pêche mobiles et statiques qui interagissent avec les fonds marins, les auteurs écrivent : «Les travaux de recherche sur les habitats benthiques sont en plein essor  et deviennent disponibles pour les décideurs et les gestionnaires de ressources. La prise de conscience de la nécessité de gérer activement les composants complexes des écosystèmes marins et de comprendre les impacts directs et indirects de la pêche augmente".

La classification des types d’engin de l’Organisation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO) est en cours d’actualisation pour intégrer les récents développements dans ce domaine et sera prochainement publiée. Parmi les améliorations récentes, nous pouvons citer les avancées en technologie de la fibre, la mécanisation de la manutention des engins, l'amélioration des performances des navires et la motorisation, le traitement informatique pour la conception des engins, les aides à la navigation et la détection de poissons.


Cette analyse, ainsi que trois documents publiés dans le volume 2 des Séries Scientifiques, guident le MSC dans son développement stratégique sur les meilleures pratiques mondiales.

D'autres documents publiés sur la réduction des prises accessoires et les recommandations pour la gestion des stocks de saumon ont également joué un rôle important dans l'orientation de la Révision du Référentiel Pêcherie, un processus qui permet au Référentiel MSC de répondre aux meilleures pratiques scientifiques actuelles.

Dr David Agnew, directeur de l’équipe Référentiel du MSC déclare : «Pour vraiment apprécier les impacts mondiaux de la pêche, il est nécessaire d’augmenter la connaissance scientifique. Au MSC, nous révisons régulièrement nos Référentiels pour assurer leur rigueur et pertinence. Grâce à nos Séries Scientifiques, nous continuons de partager de nouvelles connaissances et contribuons à l'effort mondial de recherche sur la pêche durable ".

Le portail de recherche halieutique a été lancé en Novembre 2013 pour partager les connaissances scientifiques qui alimentent le Référentiel MSC. Le résultat de la révision du Référentiel sera publié le 1er Août 2014, intégré aux Exigences de certification des pêcheries MSC 2.0

Cliquer Ici pour télécharger le document "Review of habitat dependent impacts of mobile and static fishing gears that interact with the sea bed"

Pour plus d’informations : MSC

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Le 13 Octobre 2014

Consommation de poisson : Portefeuille VS Environnement


Selon le Greendex (*), l'environnement n'impacte pas la consommation du poisson et de produits de la mer contrairement à la consommation de viande (boeuf, poulet et porc)...

Greenpeace cible les DCP utilisés par les pêcheries thonières

DCP : Dispositif de concentration des poissons

Faute de pouvoir les interdire, Greenpeace demande aux marques françaises d’arrêter de s’approvisionner en thon pêché avec des DCP. « Nous ne demandons pas l’impossible. Certaines entreprises françaises pratiquent déjà la pêche à la senne sans DCP pour le thon albacore. C’est également le cas dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni ou en Italie, où les marques John West et Mareblu se sont engagées à vendre 100 % de thon pêché à la canne ou sans DCP d’ici 2016 ».

Florence Humbert de l’association de consommateurs UFC Que Choisir :

Sauf que Greenpeace oublie de préciser l’impact non négligeable de ces techniques de pêche moins intensives sur le prix des produits. Par exemple, le prix du thon albacore au naturel de la marque Phare d’Eckmühl, la mieux notée par Greenpeace, atteint 26,25 €/kg contre 16,24 €/kg pour Petit Navire, classé sévèrement par l’ONG. Le thon en boîte, source de protéines de bonne qualité pour les ménages les plus modestes, est-il condamné à devenir unproduit de luxe ? C’est ce qui risque d’advenir si l’on ne gèle pas rapidement le nombre de DCP utilisés par les navires jusqu’à ce que leur impact sur la ressource ait été évalué par les comités scientifiques des organisations régionales de la pêche.

Extrait de l’article de Que Choisir : Thons en conserve. Les ravages d’une pêche non durable



Selon le Greendex, l'"Environnement" impacte peu les consommateurs de poisson en France, Espagne, Japon, Suède, Royaume-Uni et Russie

(*) Greendex : premier indice global des «éco-consommateurs»

La National Geographic Society présente les résultats de l'étude Greendex, un sondage planétaire des comportements de 18 000 consommateurs-internautes de 18 pays différents. Les types d'habitations, les modes de transport et les habitudes de consommation sont les principaux critères d'évaluation de ce grand comparatif mené depuis 2008.  

Cliquer Ici pour accéder aux données Greendex 2014


Selon le Greendex, la conserve (de thon) a un bel avenir en France....


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Le 18 Septembre 2014

Analyse des captures accidentelles de mammifères marins dans les pêcheries françaises aux filets fixes

Rapport scientifique

Morizur Yvon, Gaudou Olivier, Demaneche Sebastien

Ifremer - août 2014

Durant la période 2008-2013, des observations de captures ont été réalisées à bord des fileyeurs de mer du Nord, d’Atlantique et de Méditerranée (Corse).

Les filets observés n’étaient pas équipés de pingers et les observations ont été analysées pour déterminer des taux de capture annuels moyens des espèces de mammifères marins par flottille.

Des estimations par flottille ont ensuite été calculées en procédant à des extrapolations sur la base des efforts de pêche de l’année 2012. Parmi les mammifères marins, le marsouin commun Phocoena phocoena était l’espèce la plus fréquente dans les filets. Une estimation annuelle de 600 marsouins capturés a été obtenue pour l’ensemble de la flotte française. Les autres espèces rencontrées dans les filets étaient principalement le dauphin commun Delphinus delphis, le dauphin bleu et blanc Stenella coeruleoalba, et les phoques Phoca vitulina et Halichoerus grypus.

Les trémails à baudroie et les trémails à sole sont responsables de 80 % des captures de marsouins. Quelques captures (20 %) existent aussi au filet maillant dans le golfe de Gascogne. Aucune capture accidentelle n’a été recensée en Méditerranée. La majorité des captures de marsouins se produit à 80-100 mètres de profondeur. Certains métiers de pêche de la zone concernée par le dispositif réglementaire « pingers » ne s’avèrent pas concernés par les interactions avec les marsouins. C’est le cas notamment des filets maillants à araignées en Manche.



Les captures accidentelles de marsouins ont été peu fréquemment observées en Manche centrale alors qu’elles existent aux deux extrémités de la Manche. Les taux de capture par opération de pêche ont été calculés par métier et par zone, et l’étude s’attache à décrire les variations observées. Les captures accidentelles de marsouins semblent saisonnières et la modulation saisonnière est différente selon les zones. Les résultats sont discutés en relation avec le règlement européen 812/2004 dans lequel les engins de pêche de type trémail ne sont pas mentionnés.

Cliquer Ici pour télécharger le document "Morizur Yvon, Gaudou Olivier, Demaneche Sebastien (2014). Analyse des captures accidentelles de mammifères marins dans les pêcheries françaises aux filets fixes. Source : Archimer

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Le 8 Janvier 2014

Un rapport dévastateur sur les « prises accidentelles »

Un peu de dauphin avec votre salade de thon? C’est malheureusement ce qui arrive aux États-Unis, souvent à l’insu des consommateurs, estime le Natural Resources Defense Council (NRDC).

Cet influent organisme américain a rendu public hier un rapport dévastateur sur l’impact des différentes techniques de pêche dans le monde. Et de nombreux pays, dont le Canada, sont montrés du doigt pour leur laxisme en matière de pêche durable.

Au Canada, les baleines et marsouins communs meurent parce que les pêcheries de la côte Est, et plus particulièrement celles qui produisent du crabe et du homard, n’utilisent pas les mêmes techniques de pêche que celles exigées aux États-Unis.

Voici six faits saillants.

Source : La Presse par Éric-Pierre Champagne

Une réglementation vieille de 40 ans

Adopté en 1972 par le Congrès américain, le Marine Mammal Protection Act interdit la prise de mammifères marins et l’importation de tout produit de mammifère marin aux États-Unis. En théorie, cette loi devrait protéger plusieurs espèces trop souvent capturées au cours d’une activité de pêche commerciale. Mais ces prises, dites accessoires ou accidentelles, sont monnaie courante partout dans le monde. Or, les Américains importent 91 % des fruits de mer et poissons qu’ils consomment. Le rapport du NRDC cible les pratiques de pêche de plusieurs pays, dont le Canada, la Chine, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Populaires, les produits de la mer

Poissons et fruits de mer sont de plus en plus populaires au sud de la frontière. Pour faire face à cette demande grandissante, les États-Unis doivent se tourner vers les marchés extérieurs. En 2012, on y a importé quelque 31 milliards en produits de la mer. Parmi les plus populaires, la crevette, avec des importations totalisant 4,46 milliards US, dont le tiers en provenance de la Thaïlande. De son côté, le Canada fournit du crabe et du homard à l’Oncle Sam. Le Chili, la Thaïlande et la Chine l’approvisionnent également en saumon, thon et tilapia.


Des victimes « collatérales »

Plusieurs techniques de pêche font des victimes « collatérales ». Le NRDC estime que plus de 650 000 mammifères marins sont tués ou sérieusement blessés chaque année au cours des activités de pêche hors des eaux américaines. « Pendant 40 ans, le gouvernement américain a échoué à donner plus de mordant à une loi qui aurait pu sauver des milliers de baleines et de dauphins tués à cause des pratiques de pêche négligentes des autres pays », affirme Zak Smith, avocat au NRDC et coauteur du rapport.

La baleine franche de l’Atlantique Nord

Parmi les principaux mammifères marins menacés par la pêche commerciale se trouve la baleine franche de l’Atlantique Nord. L’espèce est considérée comme en voie de disparition. Selon les derniers estimés, il ne restait que 509 baleines franches en 2011. La pêche au homard et au crabe des neiges est particulièrement dangereuse pour les baleines au printemps et à l’automne. Selon le NRDC, il n’existe pas de réglementation sur les « prises accidentelles » pour ces deux industries au Canada. La pêche au crabe serait responsable de 60 % des cas de baleines blessées par la pêche commerciale entre 1979 et 1998.

Le dauphin à long bec

Le problème n’est pas nouveau. La surpêche du thon n’est pas sans conséquence pour l’espèce, mais elle fait aussi depuis des années une victime collatérale : le dauphin à long bec. Dans l’océan Indien, jusqu’à tout récemment, l’industrie de la pêche sri-lankaise tuait ou blessait 15 000 dauphins par année. Par ailleurs, une réglementation plus sévère dans l’océan Pacifique a permis de réduire considérablement les prises accidentelles, mais les scientifiques s’inquiètent de voir la population de dauphins stagner malgré ces nouvelles mesures. Pour expliquer cet état de fait, le NRDC émet entre autres l’hypothèse que la réglementation n’est pas respectée par toute l’industrie.

Une loi plus sévère

Aux États-Unis, la loi sur la protection des mammifères marins a connu un certain succès, puisqu’elle a permis de réduire de 30 % les prises accidentelles en eaux américaines. Le Natural Resources Defense Council invite maintenant le gouvernement américain à revoir sa loi pour la rendre encore plus contraignante, notamment en ce qui a trait aux importations de produits de la mer. Le NRDC croit que l’importance du marché américain pour les pêcheurs étrangers pourrait les amener à revoir leurs pratiques en mer. Les consommateurs américains sont aussi invités à acheter seulement des produits qui respectent les standards gouvernementaux.


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Le 14 Août 2014

Thonier-senneur. Les tortues marines passent entre les mailles des filets géants


 Thonier-senneur "Glénan" en action de pêche sur Youtube

La pêche à la senne se déroule à bord de thoniers-senneurs, des navires puissants pouvant atteindre plus de 100 mètres de longueur, utilisant des filets (les "sennes") de plus de 1,5 km de long et ciblant les thons tropicaux. Afin d’optimiser les captures, cette pêche industrielle au thon utilise notamment des dispositifs de concentration de poisson (DCP), des systèmes flottants au milieu de l’océan servant à attirer les grands poissons pélagiques et particulièrement les thons tropicaux. Ces méthodes sont souvent accusées de générer des captures accidentelles importantes.

Les tortues marines passent entre les mailles des filets

Bonne nouvelle ! Dans une étude parue le 12 aout 2014 dans la revue scientifique "Biological Conservation", publiée par Elsevier Science, un groupe de chercheurs de l’Ifremer, de l’IRD, de l’IEO et de l’AZTI ont pu affirmer que "l’impact de la pêche à la senne était très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans les océans indien atlantique".



Souvent pointés du doigt au sujet de pêches accidentelles massives et catastrophiques, ces grands navires, les thoniers-senneurs, et leurs filets d'1,5 km de long, ne peuvent finalement pas être accusés de balayer les tortues marines sur leur passage en cherchant à pêcher les thons tropicaux.

Les scientifiques ont ainsi analysé 15 913 données collectées entre 1995 et 2011 par des observateurs embarqués à bord des thoniers-senneurs européens. Pour l’océan Atlantique et l’océan Indien, cela représente respectivement 10,3% et 5,1% de la totalité de cette activité de pêche réalisée pendant cette période. En parallèle, de 2003 à 2011, 14 124 observations liées aux dispositifs de concentration de poisson (DCP) ont été réalisées pour vérifier si les tortues étaient prises dans les filets des DCP.

Le résultat de l’étude n’est pas une surprise pour les chercheurs : "Globalement, l’impact de la pêche à la senne est très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans ces océans. Seulement un petit nombre de tortues restent coincées dans les filets" explique Jérôme Bourjea, premier auteur de la publication. "En plus, 75% des tortues pêchées accidentellement ont été relâchées vivantes".

Bien sûr, les DCP restent un problème car ils "attirent des jeunes tortues marines qui peuvent se retrouver prises dans les filets utilisés pour fabriquer ces DCP. Mais dans l’ensemble, cela joue un faible rôle dans les captures accidentelles", toujours selon l'auteur. Cependant, depuis 2013, "la construction de ces DCP a été modifié par la flottille européenne pour limiter le nombre de tortues emmêlées dans les filets et les premiers retours semblent très positifs".

D'après les articles d'Ifremer : Quels sont les impacts de la pêche thonière à la senne sur les tortues ? et de zinfos974 : Pêche à la senne: Les tortues marines passent entre les mailles des filets  

Pour plus d'informations sur les programmes auxquels la délégation Ifremer Océan Indien participe : 

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    Le 4 Février 2014

    Les engins de pêche vont apparaître sur les étiquettes

    À partir du 13 décembre 2014, l’étiquette des produits de la pêche devra indiquer l’engin – chalut, senne ou filet, etc. – avec lequel le poisson a été capturé. Pas sûr que cette information supplémentaire guide les consommateurs vers des produits durables.

    Source : UFC Que Choisir  par Florence Humbert

    Adoptée le 10 décembre 2013, la réforme de la Politique commune de la pêche (PCP) prévoyait notamment d’améliorer l’étiquetage des produits de la mer. Il s’agissait de fournir aux consommateurs des « informations claires et complètes, notamment sur l’origine des produits ainsi que sur leurs méthodes de production », afin qu’ils « puissent faire des choix en connaissance de cause ». Il faut dire que la traçabilité des produits de la mer laisse vraiment à désirer, surtout si on la compare aux autres denrées alimentaires, les viandes en particulier, dont l’indication de l’origine va devenir obligatoire.

    Conformément aux souhaits de la PCP, de nouvelles normes d’étiquetage (règlement UE no 1379/2013), applicables à compter du 13 décembre 2014, ont donc été édictées par l’Organisation commune de marché (OCM) dans le secteur des produits de la mer. Mais force est de constater qu’une fois de plus la montagne a accouché d’une souris. Car les nouvelles dispositions s’appuient sur les mentions obligatoires existantes (1). Malgré leur imprécision, les « zones de capture » définies par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, vont donc continuer à s’afficher sur les étiquettes. Par exemple, la fameuse « zone Atlantique Nord-Est », « zone 27 » que l’on retrouve sur la plupart des poissons vendus sur les étals français. Avec cette indication, le consommateur n’est pourtant pas plus avancé, car la zone couvre grosso modo une portion de mer partant du Groenland au nord de la Russie pour s’étendre jusqu’au sud de l’Espagne, Islande incluse ! Les langoustines, par exemple, qu’elles soient pêchées dans les eaux écossaises, irlandaises, norvégiennes ou françaises, seront donc toujours étiquetées A.N.E. ! Certes, rien n’empêche les metteurs en marché d’indiquer une zone plus précise, mais cette démarche reste volontaire.

    En fait, la principale nouveauté du règlement vient de l’obligation de mentionner sur l’étiquetage le type d’engin de pêche utilisé pour la capture des produits des poissons, céphalopodes, coquillages et crustacés. Le matériel utilisé par les pêcheurs est regroupé en 7 grandes catégories : sennes, chaluts, filets maillants et filets similaires, filets tournants et filets soulevés, lignes et hameçons, dragues et casiers (et pièges).
    Réalité complexe

    Bien sûr, cette mesure était réclamée à cor et à cri par les organisations environnementalistes qui  souhaitent ainsi pointer du doigt les engins qu’ils jugent destructeurs pour les fonds marins. À commencer par le chalut de fond. Même si le Parlement européen a finalement rejeté le 10 décembre 2013 l’interdiction du chalutage en eaux profondes (tout en prônant une règlementation accrue) ses opposants ne s’avouent pas vaincus pour autant. « L’étiquetage des engins de pêche va dans le bon sens. Cette mention va amener les consommateurs à se poser des questions », affirme Hélène Bourges, chargée de campagne Océans chez Greenpeace France. Même si elle concède qu’on entre là dans un domaine très technique et que « bien peu de gens savent ce qu’est une senne coulissante, une palangre ou un filet tournant ». C’est pourtant là que le bât blesse. Car à simplifier outrageusement une réalité complexe, on risque de discriminer certains engins de pêche au profit d’autres qui ne valent pas forcément mieux.« Tout changement doit être progressif, réfléchi, et la réglementation adaptée. Même la pêche en plongée, sans engin, peut surexploiter des stocks de coquillages si trop de plongeurs la pratiquent », déclarait Pascal Larnaud, technologiste des pêches et responsable de la station Ifremer de Lorient dans une interview accordé à Ouest-France, le 27 janvier 2014. « La substitution du chalut par des engins passifs (type casiers, nasses, palangres...) pourrait être envisagée au cas par cas en tenant compte du fait que ces techniques ont souvent des rendements moindres et ne pourraient sans doute pas assurer le même niveau d'approvisionnement. De plus, il ne faut pas perdre de vue que beaucoup de ces engins nécessitent des appâts... qui sont souvent pêchés au chalut », poursuit Pascal Larnaud.

    Par ailleurs, on peut s’étonner que les exigences en matière d’étiquetage des produits de la pêche ne s’appliquent pas de la même manière à ceux issus de de l’aquaculture dont les pratiques sont pourtant loin d’être vertueuses. Pour ne citer qu’un seul exemple, la crevetticulture dans les pays asiatiques, au Brésil et en Amérique centrale, a eu des conséquences désastreuses au plan social et environnemental. Y aurait-il, pour Bruxelles, deux poids deux mesures ? À moins que le « scandale » du chalutage profond monté en épingle par les ONG environnementalistes ne serve à masquer l’irrésistible essor d’un secteur aquacole de plus en plus concentré.        

    (1) Sur l’étiquetage des produits de la mer figurent actuellement la dénomination commerciale du produit, la mention « pêché » ou « élevé », la zone de capture FAO des produits sauvages ou le pays d’élevage dans le cas de produits aquacoles, et la mention « décongelé » s’il y a lieu. À compter du 13 décembre 2014, le poissonnier sera dans l’obligation d’afficher le nom scientifique (en latin) des poissons, coquillages, crustacés et autres céphalopodes ainsi que l’engin de capture pour les produits sauvages. À titre facultatif, l’étiquette peut aussi indiquer la date de pêche ou de récolte, la date de débarquement, le port de débarque, le pavillon national du navire de pêche ainsi que des données environnementales, d’ordre éthique ou social.

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    Projet de loi relatif à la consommation

    Objet du texte

    Le présent projet de loi, déposé par le Gouvernement, a pour objet la mise en place de « nouveaux outils de régulation économique pour rééquilibrer les pouvoirs entre consommateurs et professionnels ».

    Source : Sénat

    Il comporte six chapitres.

    Le chapitre Ier (articles 1 et 2) introduit dans le droit français une procédure d'action de groupe.

    Le chapitre II (articles 3 à 17) vise à « améliorer l'information et renforcer les droits contractuels des consommateurs ». L'article 3 introduit ainsi dans le code de la consommation la définition de la notion de « consommateur » : est considérée comme consommateur : « toute personne physique qui agit à des fins qui n'entrent pas dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale. ». Ce chapitre contient également des dispositions relatives au démarchage et à la vente à distance (article 5) ; à certains contrats spécifiques conclus dans les salons et foires (articles 11 et 12).

    Le chapitre III (articles 18 à 22) est relatif au crédit et à l'assurance. Ainsi, l'article 20 tend à renforcer les consommateurs contre le risque de multi-assurance et l'article 21 aménage le droit de résiliation pour ce type de contrat.

    Le chapitre IV (articles 23 et 24) concerne les indications géographiques : une nouvelle procédure qui permettra aux produits français d'obtenir une protection sur le territoire national et de valoriser les productions industrielles et artisanales locales, comme cela existe déjà pour les produits alimentaires.

    Le chapitre V (articles 25 à 67) a pour objet de moderniser les moyens de contrôle et les pouvoirs de sanction de l'autorité chargée de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF) et de ses agents.

    Enfin, le chapitre VI (articles 68 à 73) intitulé « dispositions diverses » comprend notamment des dispositions relatives aux exploitants de voitures de tourisme avec chauffeurs et de véhicules motorisés à deux ou trois roues (articles 68 et 69) et le renouvellement de l'habilitation du gouvernement pour procéder, par voie d'ordonnance, à la refonte du code de la consommation, à l'harmonisation finale des pouvoirs d'enquête des agents de la CCRF ainsi que des dispositions nécessaires pour l'outre-mer (article 73).

    Cliquer Ici pour téléharger le Texte n° 71 (2013-2014) modifié par le Sénat le 29 janvier 2014

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    Le 14 Mars 2014

    Dans le marin du 14 mars 2014, Les pêcheurs du Nord s’opposent à la pêche électrique des Néerlandais


    Président du comité régional des pêches Nord - Pas-de-Calais - Picardie, Olivier Leprêtre, s’insurge, photo à l’appui, contre cette pêche qui fait éclater le dos des limandes...

    Les Pays-Bas veulent doubler le nombre de leurs navires pratiquant la pêche au chalut électrique au sud de la mer du Nord. Les pêcheurs français et belges s’y opposent.

    La pêche électrique consiste à faire passer un courant dans un câble, en avant de l’engin de pêche (un chalut à perches). Les muscles des poissons se contractant, soles et autres poissons plats remontent vers la surface et se font alors happer.

    Malgré les témoignages des pêcheurs français, qui observent des animaux abîmés, les Néerlandais, très forts en communication, ont mis en avant le développement durable auprès de la Commission. Avec succès puisque, alors que la législation européenne leur permettait d'équiper 5 % des chalutiers à perches, ils viennent d'obtenir une dérogation « sur base scientifique » qui leur en accorde jusqu'à 10 %. Soit 84 bateaux au lieu de 42.

    La France n’y est pas favorable, pas plus que la Belgique. Le ministère de la Pêche, Frédéric Cuvillier, a écrit aux services de Maria Damanaki, le lundi 10 mars, pour demander sur quelle base juridique s’appuie cette dérogation additionnelle à fins scientifiques évoquée par la presse néerlandaise. Sans réponse à ce jour. Source : Le Marin

    Chalut électrique : « Informer le consommateur »

    Les instances européennes confirment l'extension des autorisations de capture au chalut électrique pour les bateaux hollandais.

    Source : Ouest France  le 30 mars 2014

    Vive polémique autour de la pêche au chalut électrique

    La DG Mare (direction de la pêche européenne) confirme le doublement de la flottille néerlandaise (87 contre 42) autorisée à utiliser le chalut à impulsion électrique en mer du Nord pour capturer les soles. « Le nouveau règlement de la politique commune de la pêche permet aux États membres - sans qu'ils aient besoin d'un accord de la part de la Commission européenne - de conduire des « projets pilotes » sur la base d'un avis scientifique et tenant compte de l'avis des CCR (Comités consultatifs régionaux), dans le but de préparer l'obligation de débarquement », indique l'instance bruxelloise.

    Problème, selon Olivier Leprêtre, président du comité des pêches Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le CCR mer du Nord n'a jamais rendu d'avis officiel sur cette question. Qui plus est, le règlement de 1998, pour protéger les juvéniles, interdit l'utilisation d'explosifs, de poison, de substances soporifiques ou de courant électrique. « Ce projet pilote européen dure depuis 2006. Il ne fait l'objet d'aucun rapport d'étape. Des poissons remontés dans les chaluts montrent des brûlures, des ecchymoses et des déformations du squelette consécutives à l'électrocution, relève l'association Robin des Bois. « Les dommages sur les coquillages, les crustacés, le plancton et les espèces de poissons non ciblées sont inconnus. »

    Les soles électrocutées peuvent être commercialisées en France, selon les écologistes, qui estiment qu'« une clarification envers les consommateurs s'impose ».

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    La pêche électrique, une technique illégale en France mais utilisée par les Hollandais

    TF1 - 3min 27s - dimanche 13 avril à 20h35

    Enquête. Les pêcheurs du nord de la France sont en colère après les professionnels hollandais. Ces derniers munissent leur bateau d'un courant électrique pour paralyser les poissons. Une technique qui n'est pas autorisée en France et en Belgique. Alors lorsque les Français pêchent dans les mêmes eaux, ils se disent défavorisés, et parlent de concurrence déloyale.


    Le 26 Avril 2014

    Il y a merlu de ligne et merlu de ligne

    Le merlu de ligne des pêcheurs artisans basques et le merlu de ligne MSC capturé par l’armement industriel galicien « Grupo Regal »

    Quelques milliers de kilogrammes contre quelques milliers de tonnes...

    3e édition de la fête du Merlu d'avril

    Port de pêche de Saint-Jean-de-Luz / Ciboure

    26 et 27 avril 2014

    Merlu d'avril de la ligne à l'assiette

    La Fête du « Merlu » aura lieu cette année des deux côtés du port de Saint-Jean-de-Luz / Ciboure le 26 et 27 avril 2014.

    Pendant ces deux journées, le merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz sera mis à l’honneur.

    À découvrir tout au long du week-end : démonstrations culinaires par de grands chefs locaux, cours de cuisine gratuits non stop et dégustations gratuites de merlu de ligne…

    Des cours de cuisine gratuits, non stop donnés par deux chefs locaux : Scott Serrato et Christophe Leborgne auront lieu au port de Ciboure, à côté de la criée. Découvrez les recettes autour du merlu qui seront réalisées tout au long de ces deux jour, en cliquant ici

    Des festivités gratuites

    Au port de Saint-Jean-de-Luz

    Samedi 26 avril, à 10 heures : visite guidée. À 10 h 30, 17 heures et 18 heures : démonstrations de chefs cuisiniers. De 19 heures à 20 heures : dégustations avec Uhaina.
    Dimanche 27 avril, à 10 heures : concours de cuisine. À 10 h 30, 16 heures et 17 heures : démonstrations de chefs. Demain et dimanche, de 11 heures à 13 heures : dégustations.

    Au port de Ciboure : samedi et dimanche, à 11 heures,  visites en bateau. De 10 h 30 à 18 h 30 (17 h 30 dimanche) : cours de cuisine par deux chefs cuisiniers. À 15 heures : conférences à la Grillerie et à la mairie de Saint-Jean-de-Luz.

    Cliquez Ici pour en savoir plus sur le programme de la fête

    Pour plus d'informations sur le Merlu de ligne de Saint Jean de Luz : La fraicheur sur toute la ligne

    Merlu de Ligne de Saint-Jean-de-Luz



    Henri Lapeyre


    Pêche responsable et durable : la pêche au merlu à la ligne dans le pays Basque à St Jean de Luz



    WWF France

     
    La pêcherie galicienne de Grupo Regal

    devient la première pêcherie européenne de merlu à obtenir la certification MSC

    Le Marine Stewardship Council (MSC) a annoncé le 3 avril que la pêcherie à la ligne de merlu (Merluccius merluccius) de l’entreprise  Grupo Regal  a été certifiée suite à une évaluation indépendante menée selon le Référentiel MSC pour des pêcheries durables et bien gérées. À partir de maintenant, le merlu capturé par cette pêcherie à la palangre peut afficher le label bleu du MSC, permettant aux consommateurs de profiter de leur poisson préféré tout en ayant la garantie qu'il a été pêché en respectant l'environnement.

    Source : MSC

    La certification a été attribuée après une évaluation effectuée par Food Certification International, un organisme de certification accrédité et indépendant. L'évaluation (un processus participatif), a été menée selon le référentiel MSC, et a montré que le stock est en bonne santé, que la pêcherie est bien gérée et que l’impact sur l'écosystème marin est minimal.

    La certification de Grupo Regal : pionnière pour le merlu de ligne frais en Espagne et ouverte à d'autres entreprises

    La certification a été attribuée à des bateaux de pêche à la palangre exploités par Grupo Regal et par des entreprises associées. La certification est ouverte, ce qui signifie qu'elle peut être partagée avec d'autres palangriers espagnols pêchant le merlu de l'Atlantique nord-est, qui seraient donc également éligibles pour afficher le label bleu du MSC sur leurs captures.

    Les captures de merlu à la ligne sont effectuées dans la région de la Grande Sole en Atlantique Nord-Est (zone de pêche FAO 27), dans les eaux européennes. L'unité de certification se compose de deux navires, dont les captures atteignaient 1800 tonnes en 2013. Le merlu est pêché à la palangre, une technique sélective qui a un impact minimal sur l'environnement et qui capture rarement les petits individus reproducteurs.

    Grupo Regal a également intégré un code de conduite robuste, permettant de planifier une stratégie de captures qui vise à maintenir une activité de pêche durable et responsable. Le code de conduite comprend des protocoles pour réduire les captures d'oiseaux et les rejets, diminuer l'impact sur ​​les écosystèmes marins vulnérables et les zones protégées et pour améliorer la gestion des déchets.

    Grupo Regal est une entreprise familiale fondée en 1964. En 2010, elle a obtenu la certification MSC pour ses captures de légine. À l'heure actuelle, l'ensemble de la flotte de Grupo Regal est certifiée MSC.

    L’avis de Grupo Regal

    Juan Antonio Regal, le directeur de Grupo Regal, a déclaré: «Cette certification récompense notre engagement à fournir sur le marché du merlu de ligne espagnol frais, un produit naturel de qualité extraordinaire, tout en ayant l'assurance qu'il a été pêché de manière durable et dans le respect de l'environnement. Ainsi, nous contribuons à l'amélioration des ressources halieutiques pour cette génération de pêcheurs et les générations futures.»

    Une espèce qui contribuera à transformer le marché espagnol vers un modèle durable

    Laura Rodríguez, la responsable du MSC en Espagne et au Portugal, commente: « Le merlu est l'une des espèces les plus prisées en Espagne et dans toute l'Europe. Cette certification est une étape importante car elle permet d’offrir du merlu européen pêché à la ligne certifié MSC en poissonneries et sur les étals de poissons frais à travers toute l’Espagne. »

    MSC, un référentiel environnemental rigoureux et internationalement reconnu

    Le programme de certification pour la pêche sauvage MSC est reconnu internationalement et se base sur un référentiel scientifique solide et sur des évaluations tierce partie, effectuées par des organismes de certification accrédités. Pour cette pêcherie, l'évaluation a été menée par l’organisme de certification Food Certification International pendant plus de 18 mois. La pêcherie a été évaluée selon les trois principes fondamentaux du référentiel MSC : la santé du stock de poissons, l'impact de la pêche sur l'écosystème marin, et l’efficacité de la gestion de la pêcherie.

    Contact médias

    Pour plus d'informations, veuillez contacter Cátia Meira, responsable communication pour le MSC Espagne et Portugal, par mail : catia.meira@msc.org ou par téléphone +3637557646.


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    Le 22 août 2014

    2 engins de pêche dans le collimateurs

    Martinique : Les DCP veulent se refaire une santé


    Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.

    Source : France Antilles par Christian Tinaugus 

    Le comité des pêches cherche à renouveler le parc de Dispositifs de concentration de poissons. 45 DCP attendent d'être financés.

    Pas de pêche sans Dispositifs de concentration de poissons (DCP) à la Martinique. 80% de la production locale est réalisée grâce à ce matériel flottant construit en plusieurs points de l'île pour attirer la faune pélagique (thons, daurades, marlins, thazard...), ce qui prouve bien que ce système est de plus en plus utilisé par une majorité de professionnels. Devenus un peu vieillots avec le temps et incapables désormais de résister aux assauts des océans, beaucoup méritent d'être remplacés. Les responsables de la pêche locale ont, dans cette optique, monté un dossier auprès de la Région pour obtenir une subvention pour le renouvellement du parc. Si le Comité des pêches et élevages marins (CRPMEM) reçoit l'aide de la collectivité, il pourrait mettre en place un programme de réalisation de 45 ouvrages sur les deux ans à venir. Une procédure qui restait « compliquée » à mettre en oeuvre via le Fonds européen pour la pêche (FEP), il n'existait pas de d'aide publique pour ce matériel, ce que permet aujourd'hui le Fond européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). Le comité profite ainsi du fait que les collectivités peuvent aujourd'hui financer les projets de ceux qui en font la demande. Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.

    « Oui de principe »

    L'existant est constitué d'outils réalisés à l'initiative d'associations de marins pêcheurs, exploités par l'ensemble de la profession en dépit de leur caractère privé, contrairement à ce qui se fait à la Guadeloupe, où des équipements ne seraient utilisés que par ceux qui les ont mis en place.

    Une autre partie du matériel a été aussi installée par la Région il y a deux ans. Les conditions climatiques contraignent à les remplacer constamment, ce qui a incité les élus de la pêche à se tourner vers l'Hôtel de Région de Cluny. « La Région nous avait donné un oui de principe. Mais budgétairement, les choses sont difficiles. Il nous faut des financements pour pouvoir boucler ce dossier et mettre à l'eau les DCP. À cause des courants, nous avons une très mauvaise année de Miquelon et de DCP. Il faut tout faire pour renouveler le parc avant la fin de l'année » , envisage le président du Comité des pêches Olivier Marie-Reine. Sachant que la durée de vie d'un DCP n'est pas éternelle, les quarante-cinq DCP ne seront pas opérationnels simultanément. L'idée est d'en programmer une bonne quantité afin de ne pas reconstituer à chaque fois un dossier de demande financement.

    Pose d'un DCP. Il y a deux ans, la mise à l'eau d'un système au large des Trois-Ilets avait créé un petit événement pour les pêcheurs. Depuis, Le manque de matériel est toujours d'actualité.

    Les DCP, ça fonctionne!

    Vous lâchez un objet dans l'eau et vous observerez aussitôt que les poissons se regroupent autour. Ce phénomène, les hommes l'ont mis à profit il y a plusieurs siècles en le mettant au service de la pêche et ça marche!

    Des Dispositifs de concentration de poissons ont été ainsi développés pour des pêcheries artisanales, soit sous forme naturelle (algues, débris végétaux...), soit construits par l'homme. Les premiers auraient été implantés à Hawaï en 1981. À la Martinique, on trouve en grande majorité des DCP ancrés. Ils nécessitent un équipement adapté pour leur mise en place. Aujourd'hui, nos marins pêcheurs ramènent plus des trois-quarts de leur produit de pêche, thons, maquereaux..., grâce à ce procédé.

    Les Martiniquais en sont de gros consommateurs. Les DCP ont aussi l'avantage d'une pratique de l'activité toute l'année alors que la pêche à Miquelon ne dure que de décembre à juin.

    Une quinzaine d'années de développement ont permis de démontrer l'efficience des DCP ancrés, d'améliorer progressivement leur technologie et d'approfondir les connaissances sur les mécanismes d'agrégation des poissons pélagiques.

    Si les modèles de DCP légers ont progressivement évolué vers une longévité accrue, et une meilleure résistance aux courants, ils ont démontré leurs limites en matière de résistance aux forts courants autour de la Martinique. Des inconvénients qui s'ajoutent à une maintenance rapprochée, difficile à organiser, d'où la perte prématurée d'un matériel important.

    Davantage de thons dans nos assiettes

    Les DCP constituent l'avenir de la pêche. Et pour cause, 33% du territoire marin sont interdits de pêche à cause du chlordécone. Dans le même temps, les professionnels doivent faire face à l'invasion du poisson lion dont on incite de plus en plus à consommer. Un contexte expliquant que l'on est aux petits soins pour ce matériel. Une réalité qui explique aussi que le pélagique prend le dessus sur le poisson benthique (les poissons évoluant par bancs). On aura de plus en plus de thons et de thazard dans nos assiettes.

    Pêcheurs acteurs

    La politique du CRPREM vise à impliquer davantage les professionnels dans la fabrication et la pose des DCP. Des marins pêcheurs maîtrisent l'action de déposer et sont capables de répondre à des appels d'offre dans ce domaine, dit-on au siège du comité.

    Les dirigeants font tout pour que ce soit une compétence locale reconnue tant sur la pose, la fabrication, que l'entretien. « Les pêcheurs pourraient être candidats en se regroupant, imagine déjà Olivier Marie. On est en train de voir comment faire juridiquement » . L'implication ne s'arrête pas là. Ils ont leur mot à dire sur les distances et leurs positions dès lors qu'il s'agira de les mettre à l'eau.

    Filet dérivant

    La pêche aux volants et aux balaous en danger ?

    EUROPE. Une proposition d'interdiction totale de la pêche au filet dérivant, venant de Bruxelles, pourrait menacer l'avenir des professionnels spécialisés dans cette activité.

    Source : France Antilles par Christian Tinaugus

    À coup sûr, c'est une proposition émanant de la commission européenne qui risque de provoquer un sérieux raz de marée dans le monde marin. Bruxelles prône en effet une interdiction de la pêche au filet maillant dérivant. Le filet maillant dérivant, c'est un filet équipé de nappes de filets, reliées ensemble à des ralingues, maintenu à la surface ou en dessous par le biais de flotteurs, qui dérive librement avec le courant ou avec le bateau auquel il peut être attaché. Ces filets sont déjà interdits au-delà de 2,5 km de long depuis 1992 ; et quelle que soit leur taille pour la capture des grands migrateurs (thons, espadons) depuis 2002. Mais ce sont des abus (en Italie notamment, au thon rouge) conduisant à des captures accessoires de mammifères marins, tortues de mer et oiseaux marins qui ont motivé l'Europe à décider une interdiction totale dès 2015.

    En Martinique, à l'instar des pratiquants de la pêche estuairienne dans l'Hexagone, ce sont les marins pêcheurs spécialisés dans la capture de poissons « volants » (pêche saisonnière) ou de « balaou » notamment sur les côtes caraïbe et atlantique, qui seraient les plus pénalisés, au total une cinquantaine de professionnels. Il s'agit d'une pêcherie « très salvatrice » pour cette catégorie des gens de la mer. D'où l'inquiétude des responsables du secteur, sûrs et convaincus des dégâts collatéraux que causerait la décision européenne si elle était appliquée.

    Lors de la dernière commission DOM, son rejet avait été clairement exprimé. D'autant que lors de sa consultation publique entre mars et septembre 2013, la commission européenne avait annoncé son intention d'évaluer la nécessité de revoir le régime d'encadrement des pêcheries exploitées au moyen de petits filets maillants dérivant (inférieurs à 2,5km), de mesurer l'impact sur l'environnement et notamment sur les espèces protégées.

    Emplois menacés

    Chez les responsables de la pêche, on redoute la conséquence d'une telle mesure : un très lourd impact socio-économique risquant d'entraîner l'arrêt d'activité pour une cinquantaine de professionnels à très court terme et près de 100 à l'horizon 2020, affectant 150 emplois directs et 200 à 300 emplois indirects.

    Les représentants de la profession estiment que d'autres solutions sont possibles. Ainsi, le principe de régionalisation de la gestion des pêcheries européennes acté dans le cadre de la nouvelle politique commune de la pêche doit être appliqué en procédant à une consultation formelle des comités régionaux de pêche et entre organismes autorisés afin de déterminer les enjeux liés à l'usage du filet dérivant dans la région et les mesures correctives les plus appropriées à chaque zone géographique.

    Les parlementaires et l'ensemble des politiques martiniquais ont été interpellés sur le sujet par le Comité régional des pêches. Le dossier est actuellement dans les mains du Comité national des pêches.
    C.T.

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    Le 26 Août 2014

    A bord du caseyeur "Notre Dame de Kerizinen II"



    Le Marin

    Reportage vidéo : En 10 minutes extraites de 3 jours de mer... Mise à l’eau quotidienne (filage) et récupération (virage) des filières, la sortie des crabes des casiers, chargement de la boëtte, immersion dans le vivier pour la débarque des crabes…

    Embarquez avec le marin à la pêche au crabe au sud-ouest de l’île de Sein, à bord du caseyeur Notre Dame de Kerizinen II. L’équipage pêche le tourteau d’avril à décembre sur ce 24 mètres détenu en copropriété par le patron, Hervé Salaün, et le groupe Béganton.

    Les sept marins veillent sérieusement à la ressource et à la qualité, par exemple en rejetant à l’eau aussitôt les crabes trop petits, trop mous (en pleine mue) ou grainés (portant des œufs). Ils espèrent que le label pêcheur responsable et le programme européen Acrunet aideront à reconnaître ces efforts et à tirer les prix vers le haut.

    Le + :  Reportage photographique dans l'hebdomadaire "le marin" publié le 22 août 2014.

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    Le 14 Octobre 2014

    Afrique du Sud


    Une solution à 150 euros qui réduit de 99% la mort des albatros dans les filets des chalutiers

    La pêche au chalut en haute mer a été identifiée comme une cause majeure de la mort des oiseaux de mers. Attirés par milliers par les déchets de poissons évacués des navires, ils sont pris au piège dans les câbles épais qui maintiennent les filets du chalutier en place, puis entraînés sous l'eau avant de couler. Chaque année, environ 9.000 oiseaux de mers - dont 75% d'albatros - seraient tués par les chalutiers sud-africains.

    Source : BE Afrique du Sud

    Une petite révolution écologique pourrait limiter drastiquement ce phénomène : selon une étude du groupe de conservation des oiseaux BirdLife South Africa, une innovation ultra-simple et économique permet de réduire de 95% la mortalité des oiseaux, et jusqu'à 99% chez la population d'albatros. Les résultats, basés sur des données collectées depuis 5 ans par le groupe de conservation et les entreprises de la pêche, ont été publiés en mai dernier dans la revue internationale Animal Conservation.

    Lignes de dissuasion de BirdLife South Africa 
    Crédits : Albatross Task Force, BirdLife South Africa - Droits d'images de Bronwyn Maree

    La technique consiste à fixer une corde de 30m de long à l'arrière du navire, à laquelle sont attachées de 5 à 10 banderoles de matériau coloré et léger, placées à 2m d'intervalle. En flottant sous le vent, les banderoles distraient et effraient les oiseaux, les maintenant éloignés des câbles mortels.

    Recommandées par BirdLife dès 2004, ces "lignes de dissuasion", conçues à travers un projet collaboratif impliquant l'OVAPD (Ocean View Association for Persons with Disabilities), ont été largement adoptées par la communauté des industriels de la pêche. Bénéficiant du soutien financier de Total South Africa, elles leurs sont vendues à moins de 150 euros, un prix dérisoire au vu de leur impact spectaculaire sur la préservation de la faune avicole.

    Cette success story dans le domaine de la conservation de la biodiversité est un exemple de collaboration réussie entre industrie, gouvernement et ONG. L'innovation pourrait sauver une espèce subissant une pression anthropique extrême, 15 des 22 espèces mondiales d'albatros étant actuellement menacées d'extinction.

    Pour en savoir plus, contacts :


    Bretagne


    Fondation Total. Neuf projets soutenus en Bretagne depuis 2006

    Elle vient d'aider à la restauration du Pont de Saint-Cado dans le Morbihan. La Fondation Total soutient  les travaux de restauration, le plus souvent avec une approche d'insertion sociale. Entretien avec Catherine Ferrant, déléguée générale de la fondation Total.

    Source : Ouest France  par Virginie Jamin.

    La fondation Total va verser 90 000 € pour la restauration du pont de Saint-Cado. Quels éléments ont emporté votre décision ?

    Outre le cachet architectural de ce pont qui participe pleinement à l'identité de ce village et à son attrait touristique, nous avons beaucoup apprécié la mobilisation de la population locale et toute l'énergie mise en oeuvre pour financer sa restauration. Cela nous a rendu le projet d'autant plus sympathique.

    Quels autres projets avez-vous soutenu en Bretagne avec la Fondation du patrimoine ?

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    Le 10 Novembre 2014

    Cohabiter veut dire d'abord parler ensemble

    La Commission cohabitation du Comité des Pêches Maritimes du Finistère s'est réunie le 6 novembre 2014 à la CCI de Morlaix en présence d'une quinzaine de personnes.

    Illustration : copie d'écran de Avel Nevez Film

    Le film « Pêcher ensemble tout un art » produit par l’association Avel Nevez Film a permis de montrer aux pêcheurs que leurs accords intéressaient un public plus large que la Commission cohabitation. La reconnaissance publique de ces accords permet d’entamer la procédure de leur solidification. Elle sera poursuivie par une présentation au Comité Régional des Pêches et des Elevages Marins de Bretagne, au niveau ministériel et européen au travers des Comités Consultatifs Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il serait très utile de le sous-titrer en anglais pour une bonne compréhension à ce dernier niveau.

    Source : Cdpm 29

    Le film "Pêcher ensemble : tout un art" n'a suscité aucune critique, au contraire il faut le sous-titrer en anglais

    La cohabitation en 2014 (jusqu’à présent) s’est bien déroulée. Il n’y a pas eu un seul incident majeur. C’est le cas du côté Ouest où il n’y a pas eu cette année l’arrivée massive de 15 perchistes en une nuit. Gaël Abjean a remercié nommément l’Armement Porcher qui a mis un second à la passerelle la nuit. Depuis, les problèmes ont disparu. Le seul incident signalé concerne la cohabitation entre deux engins dormants filets et casiers au niveau de la petite fosse. La demande des fileyeurs de pouvoir commencer à caler leurs filets dès le coefficient de 78 a été mise en délibéré entre Gaël Abjean et Patrick Loncle. Quand ils se seront mis d’accord les cartes A et B 2015 seront expédiées par la poste, ceci avant le 15 décembre prochain. Le ramassage des filets reste inchangé et doit être terminé avant le coefficient de 75.

    En ce qui concerne l’installation des pingers, 10 navires  de la flottille des fileyeurs hauturiers en sont pourvus. Jusqu’à présent aucun navire n’a été contrôlé par la Royal Navy. C’est à croire qu’ils les détectent autrement que visuellement…

    Le point d’information sur les rejets a été fait par Thomas Timaud de l’AGLIA (association qui regroupe les régions Aquitaine, Poitou Charente, Pays de Loire et Bretagne). Beaucoup d’informations sont disponibles en Manche Est, en Mer Celtique ou dans le Golfe de Gascogne, très peu dans la zone Manche Ouest (7e). Les informations du plan rejet filet du Golfe de Gascogne pourront être retransmises aux fileyeurs de Manche Ouest. Le souci est d’être aussi sélectif que possible, d’éviter de faire des co-produits à bas coûts, de valoriser les quotas au maximum et d’éviter l'installation des caméras à bord.

    L’Ifremer, représenté par Martial Laurans, a fait un compte rendu pédagogique de la Campagne Manche Occidentale (Camanoc), menée par son institut. Les pêcheurs ont pu constater la montée progressive au Nord et à l’Est des "sangliers" (petits poissons rouges dont la forme rappelle celle des cochons sauvages), ce qui prouve un changement profond de la nature des masses d’eau. De même le développement des bryozoaires à une vingtaine de milles de la côte Nord-Ouest de la Bretagne et Sud-Ouest de la Cornouaille anglaise pose un problème aux pêcheurs qui ne pêchent aucun poisson à proximité. Les premiers renseignements datent de 4 ans, ce qui était considéré au début comme une rencontre fortuite devient monnaie courante et constitue un autre signe de modification du milieu.

    L’impact des échanges de KW/Js, que ce soit pour les coquilles Saint-Jacques ou les tourteaux, devient potentiellement important. La tendance est de vider le trop plein d’effort de pêche de la zone Manche Est (7d) dans la Manche Ouest (7e). Pour la Commission locale ces échanges ne peuvent se faire que si le CDPMEM29 est dans la boucle. La proposition de délibération mise au point par la Commission gros crustacés, d’interdire toute pêche de langouste du 1ier janvier au 31 mai d’une même année, a été rediscutée longuement. Il est apparu qu’il n’était pas forcément utile d’appliquer cette décision au-delà du 6° Ouest. Cela reste à confirmer par la commission gros crustacés et le bureau du Comité National des Pêches maritimes et des Elevages Marins.

    Discussions nourries sur une multitude de sujets au cours de cette Commission cohabitation.

    La réunion a été conclue à 17 heures 30 par Gaêl Abjean, le président de la Commission cohabitation, qui apportera au CDPMEM29 les éléments nécessaires pour établir les prochaines cartes de cohabitation 2015.

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    Le 1 décembre 2014

    La conserve de thon pêché à la ligne fait des remous chez Saupiquet


    La mise en avant du côté «respectueux des ressources marines» du thon à la ligne fait débat...

    La conserve de thon subit depuis quelques semaines une campagne médiatique de Greenpeace, visant particulièrement la marque Petit Navire, qui fustige l’usage des dispositifs de concentration de poisson (DCP) par les senneurs.

    Pour plus d'explications dans le marin


    Ce qui ne vous empêche pas de participer au Grand Jeu Thon Pêché à la Ligne sur la page facebook de Saupiquet



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