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Europe Bleue : Les petits métiers de la pêche entrent en résistance...

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Pêche : Petits métiers en résistance...

Au moment de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP), Commission européenne et Ong environnementales affichaient leur soutien à la pêche artisanale... Cet affichage aux côtés des petits métiers de la pêche, un leurre ?

A Rome, 143 Etats membres réunis pour la 31ème Session du Comité des Pêches de la FAO (COFI 31), ont adopté le premier instrument international pour la pêche artisanale. Cet instrument prend la forme des Directives d’application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives sur la pêche artisanale). Le Président du Comité a dédié les Directives à Chandrika Sharma, en reconnaissance de son travail inlassable, de son leadership et de sa contribution immense au développement de l’instrument. Chandrika Sharma, la Secrétaire Exécutive du Collectif International d’Appui à la Pêche Artisanale (ICSF - CIAPA), a disparu à bord du vol Malaysia Airlines MH370 le 8 mars 2014. (Source : René-Pierre Chever - CDPM 29)

Partout, en Europe, des pêcheurs artisans entrent en résistance contre la politique communautaire qui ne prend pas en compte leur spécificité... Particularité et diversité de petits métiers pourtant multiséculaires... Petits métiers reconnus mondialement le 10 juin 2014 à Rome : Journée historique pour la pêche artisanale mondiale. Et mis à l’honneur en cette année 2014 décrétée par l’Onu, Année internationale de l’agriculture et de la pêche familiales...

En méditerranée, les prud’homies de pêche souhaitent sortir de la PCP qui asphyxie leurs activités...

Pêcheurs empêchés de pêcher

http://www.france3.fr/emissions/avenue-de-l-europe/diffusions/14-06-2014_245911
 Copie d'écran du reportage : Pêcheurs empêchés de pêcher (16 minutes)

Sur France 3, l'émission "Avenue de l'Europe" vous emmène aux pays des thons et des saumons sauvages. Jean Yves Serrand et Loïc Lemoigne sont partis au bon moment en Irlande dans l'île d'Arranmore et en Sardaigne dans l'île de San Pietro : à l'époque où les saumons quittent la mer et remontent dans les rivières puis à celle où les thons se font piéger par les pêcheurs lors du Girotono....

Dans les deux pays, les gouvernements ont fait des choix condamnant la pêche traditionnelle. En Irlande, une minorité de pêcheurs continuent à se battre contre l'interdiction de la pêche en mer du saumon. Ils gagnent des points mais très très lentement. Ces petits pêcheurs demandent à l'Union européenne le droit de continuer à exercer leur activité, au titre de la protection des peuples indigènes. En Sardaigne, les pêcheurs de thon ont réussi à créer un évènement touristique autour de leur pêche : Caloforte est le dernier port à pratiquer la mattanza, la pêche traditionnelle au thon rouge. Dorénavant, elle n'a plus lieu qu'une fois par an lors du Girotonno, un concours international de cuisine du thon rouge. Pour en savoir plus et visualiser le reportage (16') : Pêcheurs empêchés de pêcher

Les doléances des prud'homies méditerranéennes


Le 5 juin 2014, une délégation de prud'hommes des régions PACA, du Languedoc-Roussillon et de Corse, est reçue à Paris au Ministère de la pêche par la Directrice des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA), le Sous-directeur de la DPMA, le Directeur Interrégional de la Méditerranée et le Directeur Mer et Littoral (DML) des Alpes-Maritimes

Compte-rendu de cette rencontre par Bertrand Cazalet :

La réunion a été organisée à l’initiative de M. Denis GENOVESE, prud’homme major d’Antibes. Le sujet central de cette réunion portait sur l’affaiblissement progressif des prud’homies, leur perte de légitimité, de compétences et de capacités de gestion face à la multiplication des règles et contraintes européennes le plus souvent inadaptées aux caractéristiques de ces communautés de pêcheurs. Les personnes présentes ont donc tout d’abord souhaité témoigner de leur profond malaise, doublé d’une colère grandissante devant la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Ces sentiments s’expriment tant individuellement, en tant que prud’hommes responsables de la gestion et de l’avenir de leurs territoires, que collectivement au nom de l’ensemble des pêcheurs représentés.

Les pêcheurs professionnels n’arrivent plus à intégrer et accepter des décisions imposées par le haut, souvent peu ou pas négociées et qui s’avèrent in fine mal adaptées, difficilement applicables, voire contreproductives et de plus en plus couteuses. Ces règles contribuent à faire disparaitre progressivement leur profession plutôt qu’à les accompagner vers un développement durable et reconnu de leur activité. Dans de nombreux départements méditerranéens, on constate des arrêts prématurés, définitifs ou partiels des activités (plans de sortie de flotte), ainsi qu’un découragement des plus jeunes face aux difficultés d’installation et de viabilité à long terme du métier. Le sentiment de n’être absolument pas pris en compte par les instances européennes s’exprime à travers de nombreux exemples évoqués lors des discussions : permis à point, multiplication des régimes d’autorisations et des contraintes professionnelles (pesées débarquements, sécurité, géolocalisation, etc.), contingents d’autorisations et de quotas (thon rouge, poutine, gangui, senne de plage, etc.). L’UE ne considère absolument pas la situation, les caractéristiques, les contraintes et les besoins des pêcheurs méditerranéens.


Les personnes présentes ont rappelé que leur mouvement s’inscrivait aussi dans un contexte plus général de remise en question du fonctionnement et de l’action des institutions européennes. Les citoyens européens ont récemment montré leur agacement devant l’impuissance à résister aux effets d’une machine technocratique, autonome et faiblement démocratique. La volonté d’une plus grande transparence et efficacité dans la prise en compte des intérêts de la société civile s’est exprimée, incluant la voix des pêcheurs professionnels de Méditerranée française. Dans un second temps, les pêcheurs professionnels ont d’ailleurs l’intention d’interpeler et de rencontrer directement les instances de l’UE, notamment de la Commission européenne, soit directement et soit à travers leurs représentants élus au Parlement européen.

Pêche durable en Méditerranée



Reportage réalisé par FNE PACA avec le soutien de la Fondation Itancia.

Pratiquée de longue date en Méditerranée, la pêche aux « petits métiers » est une pratique de pêche durable à différents égards. Découvrez dans ce reportage quelles sont les spécificités de ces pratiques, et plus encore, quels en sont les atouts pour le milieu littoral et les petits fonds si riches et diversifiés de nos côtes méditerranéennes. D'après L'Encre de Mer : Méditerranée : une pêche durable – vidéo de France Nature Environnement

Au terme de ce constat, les pêcheurs ont avancés plusieurs propositions susceptibles d’apporter des solutions à leurs difficultés et interrogations.

- La reconnaissance des mécanismes de gestion prud’homale par les instances et le droit de l’UE. Les prud’homies sont le degré ultime de subsidiarité et de décentralisation dans la gestion des pêches. A ce titre, les principes et règles de gestion mis en place par les prud’homies doivent être reconnus, évalués et garantis par ceux qui gèrent la pêche dans les plus hautes sphères de l’UE. La mise à jour du Règlement Méditerranée de 2006 dans le cadre de la réforme de la PCP adoptée en 2014 devrait notamment permettre d’engager un tel processus.

- Le renforcement des moyens et des compétences des prud’homies. C’est la contrepartie nécessaire à la réalisation de l’objectif précédent. Il s’agit d’un enjeu fondamental sur lequel la DPMA et la DML Méditerranée ce sont engagés à travailler en collaboration avec les prud’homies. C’est un chantier institutionnel et juridique relativement dense qui devra s’intéresser : 1) aux prud’homies dans leur organisation et leur fonctionnement propres (statut, compétences, représentativité, etc.) ; 2) à la répartition des fonctions représentatives et de gestion partagées avec les comités régionaux et départementaux. Il s’agit d’opérer une véritable refonte du mode d’organisation et de gestion des pêches en Méditerranée. Ceci afin de rationaliser le fonctionnement professionnel, de limiter les coûts (qui grèvent de plus en plus le CA des entreprises de pêche) et de redonner aux prud’homies des compétences et des pouvoirs qu’elles ont largement perdus. Les personnes présentes ont pris la décision de réaliser courant 2014 un état des lieux de l’ensemble des prud’homies (situations, fonctionnement, moyens, difficultés, etc.) en lien également avec l’organisation professionnelle globale. Ce rapport sera assorti de propositions concrètes en termes d’évolution, de fonctionnement, de financements, etc. formulés au plus près des attentes des professionnels. Les prochaines élections prud’homales seront l’occasion idéale d’engager ce processus de réforme, de renouvellement et de reconnaissance de l’institution. Toutes les prud’homies n’ont pas gardé le même dynamisme, ni la même capacité de discipline collective. Au-delà du constat, c’est l’occasion pour elles et leurs représentants de se remettre en question, de réaffirmer leur identité et leur sens commun. Le soutien des pouvoirs publics nationaux et européens dans ce sens sera de toute évidence déterminant.

- Créer une véritable fédération des prud’homies capable de porter sur le long terme la rénovation de l’institution. La concrétisation des objectifs précédents ne pourra aboutir que par la seule volonté des prud’hommes et des pêcheurs de « reprendre la main » sur leurs espaces de travail. La meilleure défense c’est l’attaque et pour éviter de se voir imposer systématiquement des décisions « par le haut », généralistes et inadaptés, mieux vaut démontrer à l’UE que les pêcheurs sont capables de gérer eux-mêmes leurs eaux et leurs ressources de façon durable comme ils l’ont fait pendant des siècles. Le contexte actuel n’est plus le même, il est beaucoup plus complexe, « politique » et bien moins favorable aux pêcheurs professionnels. Cela justifie, d’autant plus,de mettre en avant la spécificité, la légitimité et la diversité de nos pêcheries afin de pouvoir les protéger, les transmettre, les règlementer et les adapter, nous-mêmes, aux objectifs définis par l’UE. Nous devons absolument conserver notre polyvalence et notre liberté de travail, de techniques, de saisons, d’espèces qui sont la clé de notre gestion de la ressource et des territoires. L’opportunisme consensuel de nos pêcheries et la discipline territoriale ont fait notre force et doivent être réhabilités au sein de l’institution historique des prud’homies. C’est l’échelle territoriale de gestion la plus adaptée au milieu Méditerranéen et la plus légitime aux yeux des pêcheurs. Pour être efficiente et pérenne, la mise en place d’une fédération doit s’articuler autour d’une structure de coordination. Cette dernière devra être en mesure de faire le lien entre les prud’homies et de disposer des moyens nécessaires pour porter la voix des pêcheurs professionnels auprès des instances supérieures de décision et de gestion.

L’ensemble de ces points a été débattu lors de la réunion et illustré par de nombreux exemples concrets. Sur ces derniers, les représentants professionnels ont rappelé leurs nombreuses craintes et demandé à la DPMA de les aider face aux difficultés rencontrées par les professionnels. Le cas de l’obligation de pesée au débarquement fera ainsi l’objet d’un groupe de travail organisé sous l’égide de la DIRM à Marseille (M. ANDRIEU) afin de trouver les meilleures conditions de mise en œuvre. D’autres points tels que les conditions de débarquement du thon rouge (modalités, horaires) ou encore la taille minimale de la dorade rose qui n’est pas réaliste (et qui est d’ailleurs bien supérieure à la taille minimale en Atlantique) doivent être revus très rapidement.

Au terme de la réunion, la DPMA s’est engagée à apporter une réponse écrite aux différents éléments avancés avant le 1er juillet prochain. Le but étant de donner des garanties aux prud’homies et de formuler des propositions concrètes aux attentes soulevées par les professionnels de Méditerranée. Les représentants présents ont rappelé qu’à défaut de retour au-delà de cette date, ils décideront des suites à donner à leur mobilisation et des actions de terrain à engager sur les différentes façades de Méditerranée française....

Philippe Favrelière

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Les pays reconnaissent le rôle vital des petits pêcheurs


Le Comité des Pêches de la FAO (COFI) ratifie les Directives volontaires visant à garantir des pêches artisanales durables

Ces directives viennent compléter les instruments internationaux existants, tels que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable (1995) et les Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (2012) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Source : FAO

10 juin 2014, Rome -  Les pays ont approuvé aujourd'hui une série de directives d'une vaste portée qui renforceront la contribution déjà vitale des petits pêcheurs à la sécurité alimentaire mondiale, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté.

Les «Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté» ont pour but de soutenir les millions de petits pêcheurs, en particulier dans les pays en développement, en défendant leurs droits humains et en sauvegardant l'exploitation durable des ressources ichtyques dont ils dépendent pour vivre.

Les pêches artisanales emploient plus de 90 pour cent des pêcheurs de capture et des travailleurs de la pêche - dont la moitié environ de femmes - et fournissent quelque 50 pour cent des prises mondiales de poisson. Elles constituent une source précieuse de protéines animales pour des milliards de personnes dans le monde et soutiennent souvent les économies locales des communautés implantées près de la mer, d'un lac ou d'un cours d'eau.

Cependant, malgré leur importance, de nombreuses communautés de petits pêcheurs continuent d'être marginalisées. Souvent situées dans des zones reculées ayant un accès limité aux marchés à la santé, à l'éducation et autres services sociaux, les petits pêcheurs ont du mal à faire entendre leur voix.

Ils sont confrontés à toute une gamme d'enjeux -des conditions de travail dangereuses et insalubres au manque d'infrastructures, sans oublier la pollution, la dégradation de l'environnement, le changement climatique et les catastrophes qui menacent les ressources dont ils dépendent. Ils peuvent aussi être victimes de luttes de pouvoir inégales et de droits précaires sur les ressources en terres et en poisson.

La portée des Directives volontaires approuvées aujourd'hui est donc vaste, allant de mesures pour l'amélioration des systèmes de gouvernance des pêches et des conditions de travail et de vie, aux recommandations sur la manière dont les pays peuvent aider les petits pêcheurs et travailleurs de la pêche à réduire les pertes et gaspillages après récolte.

« Ces directives représentent une avancée importante et sont un outil primordial qui permettra d'encourager la mise en œuvre de politiques nationales en faveur des petits pêcheurs, afin qu'ils renforcent leur contribution fondamentale à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté. La FAO s'engage à soutenir les pays pour la mise en œuvre des Directives volontaires », a souligné le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

« L'approbation des directives intervient à un moment particulièrement opportun durant l'Année internationale de l'agriculture familiale, alors que nous nous efforçons de cibler l'attention sur les besoins des petits producteurs alimentaires. Je remercie tous ceux qui ont pris part à ce processus », a-t-il déclaré.

 Le Sous-Directeur général de la FAO chargé des pêches et de l'aquaculture, Árni M. Mathiesen, a précisé: « Les directives donneront la possibilité aux petits pêcheurs de connaître et d'exercer leurs droits, et de pouvoir prendre ainsi en charge leur propre développement ».

Un instrument unique

En tant que tout premier instrument international consacré entièrement aux pêches artisanales, les directives sollicitent une cohérence des politiques afin de garantir la pleine contribution des petits pêcheurs à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l'éradication de la pauvreté.

Elles soulignent en particulier le respect des droits et de la dignité de l'homme et la nécessité d'une parité entre les sexes dans tout le sous-secteur. Elles encouragent en outre les pays à veiller à ce que les petits pêcheurs soient représentés dans les processus décisionnels qui ont trait à leurs moyens d'existence.

Les directives viennent compléter les instruments internationaux existants, tels que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable (1995) et les Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (2012) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Plus de 4 000 représentants des gouvernements, des organismes régionaux de gestion des pêches, organisations de la société civile, universités, instituts de recherche et communautés de pêche du monde entier sont intervenus depuis 2011 dans la mise au point des directives, qui ont reçu le feu vert du Comité des pêches siégeant cette semaine à Rome.

Toutefois, M. Mathiesen a mis en garde que l'enjeu véritable sera la mise en œuvre des directives, qui ne deviendront efficaces qu'une fois mises en pratique.

La FAO renforce son engagement avec ses partenaires pour l'élaboration d'un programme mondial d'assistance à la mise en application des directives.

Comité des pêches

Le COFI est la seule instance intergouvernementale mondiale, à l'exception de l'Assemblée générale de l'ONU, où les questions et problèmes internationaux des pêches et de l'aquaculture sont examinés périodiquement, et qui émet des recommandations à l'intention des gouvernements, des organismes régionaux de gestion des pêches, des ONG, des travailleurs de la pêche, de la FAO et de la communauté internationale. Les Etats membres sont réunis pour la 31ème session du COFI au siège de la FAO à Rome jusqu'à la fin de la semaine.

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Le 3 juillet 2014

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Le dernier rapport du HLPE # 7

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition est maintenant disponible en anglais.

Cliquer Ici pour le résumé en français (11 pages)

Sustainable fisheries and aquaculture for food security and nutrition

This report addresses a frequently overlooked but extremely important part of world food and nutrition security: the role and importance of fish in seeking food and nutrition security for all.

Fisheries and aquaculture have often been arbitrarily separated from other parts of the food and agricultural systems in food security studies, debates and policy-making. I applaud the Committee on World Food Security for its decision to bring fisheries and aquaculture fully into the debate about food and nutrition security.

A report by the High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition

Click here to download the publication

La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Résumé et recommandations

Le poisson, qu'il soit produit dans le cadre d'activités de pisciculture/d'aquaculture ou capturé dans les stocks sauvages marins ou dulcicoles, est une source fondamentale de protéines et de nutriments essentiels, et ses qualités nutritionnelles comme ses autres vertus pour la santé sont de plus en plus reconnues. Il présente l'un des meilleurs taux de conversion d'aliments en produit alimentaire de haute qualité. Le poisson et les produits dérivés assurent des revenus et des moyens d'existence à de nombreuses communautés à travers le monde.

Que ce soit aujourd'hui ou demain, la contribution de la pêche et de l'aquaculture à la sécurité alimentaire et à la nutrition dépend de nombreuses interactions entre plusieurs questions relevant de l'environnement, du développement, de l'action publique et de la gouvernance.

La nécessité de nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse et de satisfaire une demande croissante de poisson pèse sur les ressources naturelles et menace la durabilité du développement des pêches marines et continentales et de l'aquaculture. Elle appelle en outre à résoudre plusieurs problèmes de gestion des chaînes de valeur du poisson, pour que celles-ci puissent contribuer à concrétiser le droit à l'alimentation des communautés de pêcheurs et à mettre le poisson à la disposition de tous. Enfin, elle remet en cause les rôles et les contributions des différents acteurs (communautés de pêcheurs, petits exploitants, entreprises internationales de pêche, etc.) dans un secteur très diversifié et hétérogène, sujet à d'importantes inégalités.

Dans ce contexte, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé en octobre
2012 au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition de réaliser une étude sur le rôle de la durabilité de la pêche et de l'aquaculture dans la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette étude devait être pratique, concrète et orientée vers l'action publique et prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques de la pêche, y compris de la pêche artisanale et comporter un examen du développement de l'aquaculture.

Étant donné l'importance du poisson pour la sécurité alimentaire et la nutrition, que faudrait-il faire pour préserver, voire améliorer cette contribution, aujourd'hui et à long terme, compte tenu des défis que doivent relever les secteurs de la pêche et de l'aquaculture en matière de durabilité et de gouvernance et au vu des contraintes économiques et des situations démographiques auxquelles ils doivent répondre? Telle est la question à laquelle on s'efforce de répondre dans le présent rapport.

Suite du résumé en français

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Le 12 Août 2014

Méditerranée. Les petits métiers au thon rouge apprécieront !

On pourra dire que pendant tout son mandat, Maria Damanaki aura été à la botte des ONGE anti-pêche...

A quelques semaines de son départ de Bruxelles (1), la commissaire européenne à la pêche le démontre une nouvelle fois en publiant sur son blog des conseils de pêche durable tendancieux : « Pocket guide to your beach holidays ».

Des recommandations relevées par le marin du 8 août 2014 dans sa rubrique « ça ne manque pas de sel »

Extrait de « Pocket guide to your beach holidays » : « si vous passez quelques jours de vacances dans la région (Méditerranéenne ndlr), essayez par exemple d’éviter de manger du thon rouge alors que la saison de pêche est déjà terminée... » Ce qui est faux : les petits métiers disposent encore de quotas de pêche en Méditerranée !

Des recommandations pour les consommateurs qui « relèvent plus d'un représentant d'ONG environnementale extrémiste que d'un commissaire à la pêche de l'UE, » selon les organisations professionnelles qui ont vivement réagi, notamment en Espagne :

(1) Commission européenne : la presse relève que le ministre grec de la défense, M. Dimitris Avramopoulos, a été désigné dimanche candidat de la Grèce à un poste de commissaire européen. Selon la presse, le nouveau président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, qui connaît le ministre grec de la défense depuis plusieurs années, serait intervenu de façon décisive dans ce choix. Source : Ambassade de France en Grèce (28 juillet 2014)

Pour suivre l'actualité de la pêcherie de Thon rouge (petits métiers) :Facebook Thon rouge de Ligne

https://fr-fr.facebook.com/thonrougedeligne

Beaucoup d'informations actualisées (régulièrement) et des vidéos....


Le thon rouge suivi par satellites



CNES

Ajoutée le 24 juil. 2014

Des scientifiques de l'IFREMER tentent de mieux comprendre les déplacements du thon rouge à la surface de globe, une espace menacée dont les stocks sont en nette amélioration. Ils utilisent pour cela les fameuses balises Argos.

Crédits : CNES. http://www.cnes.fr

Promotion en Poissonneries et Grandes Surfaces

 

Les plus belles recettes


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Le 17 Septembre 2014

Petits métiers : du thon rouge et des civelles...

Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Quant aux civelles, les pêcheurs sont « payés » pour repeupler les rivières, alors que les civelles reviennent naturellement dans les cours d’eau !

L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.... « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles. Extrait de La gazette des communes : Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

En Charente-Maritime, pour une hausse du quota de civelles

La campagne dernière, 81 licences de pêche à la civelle avaient été accordées pour l'unité de gestion englobant la Gironde, la Seudre et la Charente ; 34 licences au nord pour la Sèvre niortaise. Ces pêcheurs avaient capturé en une semaine le quota dit « de consommation » qui aujourd'hui doit, selon le règlement européen, représenter 40 %. Le reste qui va au repeuplement est acheté par des financements publics. Mais les budgets étant insuffisants, tout le quota de repeuplement n'a pas été pêché, ce qui a constitué un manque à gagner pour la flottille. Dans ce contexte, le CRPM plaide pour le relèvement du quota de consommation, celui qui est mis sur le marché. La volonté de rouvrir le marché asiatique a été exprimée à la direction des pêches qui a laissé peu d'espoir aux responsables professionnels. Extrait de Sud-Ouest : Pêche : les dossiers de la rentrée

En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

« Les observations indiquent un retour de l’espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas. Sans agrément spécifique, Gérard Carrodano  qui pêche l’espadon à la palangre, ne peut relever les thons rouges qui semblent selon plusieurs sources concordantes de retour en Méditerranée. Une situation crispante pour les petits métiers qui prônent l’augmentation de leurs quotas.

Illustration de L'Encre de Mer : Gérard Carrodano, sentinelle de la mer

« Des thons, y’en a plein la mer, et des cons y’en a plein la terre ! » Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Article de La Provence via L'Encre de Mer

Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d’espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d’espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat)…

En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

Les observations indiquent un retour de l'espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas


Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d'espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d'espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat).

"Ils ont oublié de me comptabiliser l'agrément du thon rouge alors qu'il ne s'en est jamais vu autant. Pas uniquement parce qu'on a imposé des quotas mais parce qu'il y a de la bouffe et que la qualité de l'eau s'est améliorée. Résultat, l'Iccat fait sa salade avec les thoniers senneurs aussi difficilement contrôlables que les plaisanciers, et nous, les petits métiers, on n'est pas protégés alors que nous sommes des petits bateaux à faibles quantités, des microbes dans la mer. Pourtant la ressource est là. Nous, on exerce un métier de passion et ils nous démolissent", s'agace Gérard Carrodano.

"Cette répartition des quotas est un scandale"

Lobbying intense ou véritable photographie d'une recrudescence salvatrice ? Depuis 2007 et l'avis alarmiste du comité scientifique de l'Iccat et les campagnes de sensibilisation menées par certaines ONG, le plan de reconstitution (2007-2022) ne cesse d'opposer les petits métiers aux instances internationales qui ont fixé les quotas de la France à 2 471 tonnes, répartis en 2 199 tonnes pour la Méditerranée, 247 tonnes pour l'Atlantique et 25 tonnes pour la pêche de plaisance.

Mais avec seulement 33 autorisations de pêches cette année, la région tire la langue quand les thoniers senneurs réalisent parfois leurs quotas en deux jours... "De mon point de vue d'ONG, c'est clairement un scandale cette répartition des quotas quand on sait qu'un petit pêcheur fait vivre deux familles par an", estime même Denis Ody, responsable de la cellule Marine Méditerranée du WWF.

Dans ces conditions, peut-on attendre de l'Iccat qu'elle modifie ses quotas pour répondre aux exigences artisanales ? "L'Iccat voit ses quotas de façon globale depuis des zones de vérification situées aux Baléares. Et il y a eu des abus des senneurs dans la zone qui ont entraîné la baisse des quotas (à 13 500 tonnes globalement quand les captures atteignaient 50 000 tonnes en période de surexploitation, NDLR)", éclaire Christian Molinero, président du comité des pêches de Paca.

Lequel entrevoit tout de même une éclaircie pour les artisans pêcheurs ulcérés par une "présence massive des thons" qui s'oppose à une saison ratée en partie par une météo capricieuse : "On nous a promis un rehaussement des quotas, mais la question est avant tout de savoir si cela sera bénéfique aux senneurs ou aux petits métiers qui auraient bien besoin de plus pour vivre. Pour l'instant, on attend de voir si les conseillers de Cuvillier (ex-ministre chargé de l'Économie maritime, NDLR) vont rester auprès du nouveau secrétaire d'État Alain Vidalies", explique Christian Molinero, dans l'attente d'une décision imminente : "La nouvelle devrait être connue en octobre. On verra bien alors si on nous délivre des autorisations de pêche supplémentaires. En réalité, on n'a pas besoin de grosses quantités".

À cela une explication : si les prises sont trois fois moindres qu'auparavant, elles sont largement compensées par des tarifs conséquents. Cet été, sur le quai des Belges, le kilo de thon rouge se négociait entre 18 et 20 €/kg.

Retrouvez dans notre Edition Abonnés le commentaire de Denis Ody, responsable de la cellule Marine Méditerranée du WWF et l'Ifremer qui confirme les observations des pêcheurs

Franck Meynial

Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

Près de 50% des rivières du grand sud-est de la France sont en "bon" ou "très bon état", selon l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, qui a annoncé mercredi 10 septembre le lancement pour 2015 du label "Rivière en bon état", signalé par des panneaux au bord des routes.
Découvrez le club      

Source : La Gazette des Communes

L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.

Seules 30% des rivières seront toutefois éligibles au label mis en place par l’agence, qui exige trois années successives de « bon état », pour attribuer ses panneaux indicateurs illustrés de trois poissons. « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles.

Il déplore toutefois qu’en raison des écluses notamment, 50% des cours d’eau soient des « boîtes cloisonnées pour les poissons, mais aussi pour les cailloux », empêchant le mouvement des sédiments. Avec pour résultat des baisses de niveau du lit de 5 à 10 mètres.

Autre source d’inquiétude: les pesticides, dont la concentration ne baisse pas. « Il y a eu une baisse depuis les années 2000, suite à un mouvement d’interdiction de certains pesticides, mais cela ne varie plus, y compris pour les pesticides interdits », souligne-t-il.

Sur les 150 pesticides détectés par l’agence dans les rivières, l’herbicide Roundup de Monsanto tient la tête, alors que 36 autres sont des pesticides interdits. La plupart sont présents à l’état de résidu, mais la concentration de molécules comme la terbuthylazine indique qu’elle est toujours utilisée.

En 2013, l’eau de 58 nappes phréatiques étaient impropres à la consommation à cause des pesticides.

L’agence de l’eau dénonce aussi les prélèvements agricoles. « On a 40% de territoires en déficit d’eau, alors que la France a beaucoup de ressources, déplore M. Guespereau, qui invite à développer le goutte à goutte, à surveiller l’état des systèmes d’arrosage, et à changer les périodes d’arrosage. « Dans certaines zones pilotes, le débit des cours d’eau a pu être multiplié par dix ».

Il espère que cette labellisation incitera les conseils généraux à améliorer la protection des rivières, pour constituer un argument touristique. L’agence avait déjà créé une application pour smartphone permettant de vérifier la qualité des cours d’eau à proximité.

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Yan Giron analyse la campagne de WWF Australie sur la protection des requins

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Yan Giron nous explique que cette affiche de la dernière campagne de WWF Australie sur la protection des requins, dépasse le cadre de cette campagne... C'est une affiche de propagande ! 

En apparence on comprend que l'objectif est de montrer que c'est la consommation de soupes de requins asiatiques qui tire le commerce et la pratique de la découpe d'ailerons de requins. Mais cette illustration adresse en fait un autre sujet de part son slogan "STOP ONE. STOP THEM ALL". Où bien entendu on parle des consommateurs chinois, mais surtout des Chinois tout court. Le renouveau du péril jaune.

Ce slogan parle en fait plus aux opinions publiques australiennes dans un contexte de tensions sur la mer de Chine du Sud, dans celui d'un sommet 2014 Shangri-La sur la sécurité dans la sous-région qui a été très tendu entre les USA et la Chine, dans un contexte de consolidation du pivot américain Asie Pacifique qui s'appuie sur les deux axes détroit de Malacca et Australie/Guam, et enfin dans un contexte australien d'attaques requins et d'affrontement entre les ONGe ultra anti pêche requins et un gouvernement qui essaye de gérer le risque requins.

Regardons de plus près les messages graphiques associés à cette affiche. Les Européens qui sont  familiarisés avec l'Asie du Sud Est reconnaîtront des pêcheurs issus de l'Asie du Sud, du Sud-Est et de la bordure Pacifique (peau plus foncée), c'est-à-dire Philippins, Indonésiens, Malais, esclaves de la domination historique chinoise, pauvres, et tueurs à gages que l'on recrute pour une bouchée de pain, vecteur d'insécurité dans les mégapoles de l'Asie du Sud Est et les lieux touristiques fréquentés par les nantis de la sous-région. Avec du sang jusqu'aux coudes et victimes de leurs conditions, voire esclaves embarqués.


L'effet pyramide est censé montrer une chaîne de causalité, c'est le consommateur qui donne le mobile du meurtre. Sauf qu'en ce cas la pyramide est inversée, il y a normalement beaucoup plus de consommateurs que de pêcheurs. Parce qu'en fait il ne s'agit pas d'une pyramide de causalité "marché", mais une pyramide "domination", les pêcheurs ploient sous le poids. Et qui retrouve-t-on en haut de la pyramide : Xi Ping, l'actuel président chinois. Même corpulence, même coiffure, propre sur lui. La Chine en haut, au Nord, les Philippines, la Malaisie, l'Indonésie en bas au Sud, les riverains du pivot du détroit de Malacca.

Les pêcheurs sont présentés sur un quai sordide, avec en arrière plan les "fourmilières" des métropoles asiatiques noyées dans une brume de pollution à gauche et quelques rares navires à droite. Le quai béton craquelé annonce la faillite de l'exploitation de la mer, que l'on voit à peine. Image de stérilité.

Les intermédiaires sont glauques, véreux, sales, probablement malodorants et pas net (cf. la femme asiatique, maîtresse femme commerçante avec qui vous vous prenez la tête pour négocier le moindre rabais).

L'avant dernier niveau présente le restaurateur qui va vous préparer votre soupe, et le scientifique. Tous les deux un peu ridicules et caricaturaux, très kitch, comme généralement l'occident se plaît à caricaturer les asiatiques qu'ils renvoient souvent à la copie de comportements occidentaux dépassés chez nous mais en vogue chez eux. Le scientifique a une double vocation. Il s'adresse aux produits dérivés du requin (squalène extrait des cartilage et des huiles, non présents dans les ailerons). Mais aussi il est en train de piler. C'est donc l'utilisateur des produits comme la corne de rhinocéros que l'on pile et autres produits d'espèces en voie de disparition dont le braconnage alimente les phantasmes asiatiques sur les aphrodisiaques.

Depuis le Sénat, les océaniens lancent un appel à la France... Seront-ils entendus ?

Calédoniens, Wallisiens, Tahitiens et autres Polynésiens français... Sont-ils audibles maintenant que les autorités françaises semblent jeter leur dévolu sur les USA pour la région Pacifique. En effet, Pascal Lamy en tant que Commissaire de la Commission Océan Mondial, "roule" maintenant pour les intérêts étatsuniens....

Représentation de la France au Forum des îles du Pacifique

Sénat - 14 ème législature

Question orale sans débat n° 0782S de M. Robert Laufoaulu (Iles Wallis et Futuna - UMP-R)
publiée dans le JO Sénat du 15/05/2014 - page 1100

M. Robert Laufoaulu attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la représentation de la France au prochain Forum des îles du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014.

Il est d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le Forum que ce dernier, dont une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet relatif à la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui devrait se tenir à Paris à la fin de l'année 2015.

Il lui demande, en conséquence, de lui indiquer si la France sera représentée, dans les discussions du « post-Forum », par un membre du Gouvernement de la République.

Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger
publiée dans le JO Sénat du 18/06/2014 - page 4886

M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, ma question porte sur la représentation de la France au prochain forum du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014 aux Îles Palau.

Le Forum, qui réunit seize États membres, ainsi que des membres associés, comme la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie française, et des membres observateurs, comme Wallis-et-Futuna, se tient chaque année et se termine par un dialogue post-forum avec une douzaine de pays partenaires, dont les États-Unis, le Japon, la Chine et, bien sûr, la France, puissance du Pacifique avec ses trois territoires ultramarins de la zone.

Notre pays avait depuis un certain temps compris l'importance stratégique de la zone Asie-Pacifique, importance qu'elle avait un peu perdue à la fin de la guerre froide, mais qu'elle retrouve pleinement dans le nouvel ordre géopolitique mondial. C'est ainsi qu'en 2011, Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, conduisait la délégation française, à Auckland, lors du dialogue post-forum.

Toutefois, en 2012, à Avarua, aux Îles Cook, tandis que Hillary Clinton était présente, la France, malgré mes demandes renouvelées auprès du Gouvernement, a été représentée non pas au niveau ministériel mais seulement par notre ambassadeur. La situation s'est reproduite, en 2013, à Majuro, aux Îles Marshall.

Je suis tout sauf un homme partisan, madame la secrétaire d'État. Je n'hésite pas à voter les projets de loi du Gouvernement lorsqu'ils me paraissent aller dans le bon sens. Je me sens donc d'autant plus à l'aise pour dire les choses lorsqu'elles ne sont pas satisfaisantes.


Alors voilà : quelle que soit la qualité de nos diplomates, l'absence répétée de membres du gouvernement français au dialogue post-forum est vécue par les pays de la zone comme une marque de dédain. Quant à nous, Français du Pacifique, nous ressentons un profond malaise, pour ne pas dire plus.

Il est pourtant d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le forum que ce dernier, dont l'une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet sur la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris à la fin de l'année 2015.

Si nous voulons vraiment que cette conférence sur les changements climatiques, dite « COP 21 », soit un succès, si en tant que pays hôte nous voulons aboutir à cette occasion à un nouvel accord international sur le climat applicable à tous les pays, dans l'objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de deux degrés centigrades, nous devons, en amont, travailler aussi avec les États du Pacifique qui sont tellement concernés par la question.

En conséquence, je souhaiterais savoir si la France sera représentée, cette année, dans les discussions post-forum par un membre du Gouvernement de la République.

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

Mme Fleur Pellerin,secrétaire d'État auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger.Monsieur le sénateur, le quarante-cinquième sommet du forum des îles du Pacifique et le dialogue post-forum de Koror, qui se dérouleront du 29 juillet au 1er août 2014, ainsi que la troisième conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra aux Îles Samoa en septembre prochain, sont des échéances extrêmement importantes dans le contexte de la préparation de la conférence Paris Climat 2015.

Nous le savons, monsieur le sénateur, les îles du Pacifique sont parmi les territoires les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique. La déclaration de Majuro pour un leadership sur le climat, signée l'an dernier à l'occasion de la quarante-quatrième édition du forum des îles du Pacifique, avait montré l'extrême préoccupation et la forte mobilisation des îles du Pacifique sur ce sujet.

Le réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans, les variations de précipitations, les cyclones et les tempêtes tropicales auront des effets importants dans beaucoup de régions du monde. Mais ces évolutions auront des conséquences sans commune mesure avec ce que pourraient connaître les écosystèmes et les économies des territoires insulaires, menacés pour certains de disparaître.

Avec Laurent Fabius, nous sommes parfaitement conscients de l'extrême vulnérabilité de ces territoires, qui méritent toute notre attention.

Pour répondre précisément à votre question, monsieur le sénateur, et vous rassurer par la même occasion, je tiens à vous informer que la France sera représentée au dialogue post-forum par son secrétaire permanent pour le Pacifique. Ce dernier conduira la délégation française qui sera présente lors du forum des îles du Pacifique.

M. le président. La parole est à M. Robert Laufoaulu.

M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, je suis un peu déçu de votre réponse. Comme je l'indiquais dans ma question, voilà deux ans que la France n'est plus représentée au niveau ministériel lors des réunions du forum des îles du Pacifique. Les îles de la région y voient a minima une marque de dédain à leur égard. Je réitère donc ma demande : il me semble que le Gouvernement devrait être représenté au niveau ministériel lors de ce forum, réunion internationale de la région du Pacifique.


Pétition de Pascal Lamy à l'adresse du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon

Contribuez à assurer un océan vivant, l'alimentation et la prospérité. 

Proposez de nouvelles normes pour la protection de la haute mer en Septembre 2014

Pascal Lamy (3e à droite) est Commissaire de la Commission Océan Mondial, organisation lancée en 2013 par la fondation étatsunienne PEW(Photo extraite du document : From decline to recovery - A rescue package for the global ocean")

Pascal Lamy, Commissioner, Global Ocean Commission
France

http://api.change.org/petitions/ban-ki-moon-contribuez-%C3%A0-assurer-un-oc%C3%A9an-vivant-l-alimentation-et-la-prosp%C3%A9rit%C3%A9-proposez-de-nouvelles-normes-pour-la-protection-de-la-haute-mer-en-septembre-2014
L'océan est en danger. Il est essentiel pour notre avenir. Faisons de sa protection une priorité de l'action des Nations Unies.

Illustration : Pascal Lamy (copie d'écran pétition change.org)

Il nous offre des aliments, de l’eau fraîche, de l’énergie, des médicaments, la moitié de l’oxygène que nous inspirons et même le cadre de nos vacances : un océan sain est essentiel à toute vie sur Terre.

Cependant, pendant trop longtemps, nous avons capturé trop de poissons, pollué aveuglément et dégradé de fragiles habitats des fonds marins. Nous poussons le système océanique jusqu’à son point de rupture, risquant ainsi notre propre santé et prospérité.

Les ressources marines et côtières atteignent une valeur de 3 000 milliards de dollars US par an – environ 5 % du PIB mondial – et, à travers le monde, 350 millions d’emplois sont liés à l’océan tandis que 97 % des pêcheurs vivent dans les pays en développement.

Mais sans la mise en œuvre de lois efficaces pour protéger un océan vivant, une minorité continuera à abuser de la liberté de la haute mer, à piller les richesses qui se trouvent sous sa surface, à prélever une part non équitable, et à en tirer profit au détriment du reste du monde, en particulier des plus pauvres.




La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’extraordinaire possibilité de changer le cours des choses.

En septembre de cette année, l’Organisation des Nations unies (ONU) va entamer un débat sur l’avenir de la haute mer et sur la manière dont celle-ci devrait être gouvernée. Cela ne se reproduira pas de sitôt et c’est donc maintenant que nous devons tirer le meilleur parti de cette opportunité.

La haute mer – constituée des eaux internationales et recouvrant 45 % de la surface de la Terre – nous appartient à tous. Elle ressemble pourtant à un État en déliquescence au-delà de la juridiction de tout gouvernement. Personne n’en est globalement responsable, ce qui a pour conséquence alarmante un déclin important de la santé de tout l’océan.

Il est temps d’étendre l’État de droit jusqu’à cette moitié bleue de notre planète. Nous avons besoin d’un nouvel accord international (dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer) afin de garantir le bon état de l’océan, l’utilisation durable et équitable des ressources de la haute mer, et la préservation de celles-ci.

Cela aidera à nous assurer que nous disposons de suffisamment de nourriture pour tous, d’un accès équitable aux nouveaux médicaments issus des organismes d’eau profonde pour lutter contre le cancer et d’autres maladies graves, d’une résistance suffisante face aux effets les plus graves du changement climatique et d’une protection des habitats marins précieux contre les industries destructrices.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé en faveur de la santé et de la protection de l’océan, mais il a besoin de notre soutien pour être en position de force en septembre lorsqu’il appellera les dirigeants de la planète à préparer ce nouvel accord.

Joignez-vous à la mission pour un océan sain et vivant, et demandez à Ban Ki-moon de lancer un appel en faveur de la protection de la haute mer et de la santé de l’océan.

Source : Change.org

Pascal Lamy a le soutien de l'Appel de Paris pour la haute mer

http://www.lahautemer.org/

Copie d'écran de site : Appel de Paris pour la haute mer
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Les Seychelles, une base lointaine de la pêche thonière européenne

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Article publié en mai 2009... Toujours d'actualité au moment de la sortie de l'ouvrage : "L'or bleu des Seychelles" (lire plus bas)

Retournez une conserve de thon… Pays d’origine : Côte d’Ivoire, Seychelles, quelquefois, Sénégal, Thaïlande, parfois, Espagne, rarement, France. Du thon albacore capturé dans les eaux tropicales au large de l’Afrique, côté atlantique et côté indien, et mis en conserve dans les ports d’Abidjan, de Mahé, de Dakar,…

La semaine dernière, le passage du commissaire européen à la pêche, Joe Borg (1), dans l’archipel des Seychelles, est passé inaperçu pour la plupart des médias et tout particulièrement pour les e-média du développement durable, se délectant de la « pêche fantôme ». Pourtant, il y aurait beaucoup à dire sur cette visite à Mahé. Elle montre l’importance qu’attache Bruxelles à l’un des derniers bastions de la pêche lointaine européenne. L’Océan Indien constitue l'une des principales zones de pêche des armements européens, principalement espagnols et français, en dehors des eaux communautaires.

Le thon, une espèce stratégique

Le thon est un produit stratégique dont il est nécessaire de sécuriser l’approvisionnement. Il fait partie des trois produits de la mer les plus commercés dans le monde avec la crevette et le saumon. Il se classe parmi les 10 espèces halieutiques les plus consommées en France (Etal de la France : Poissons des 5 océans).



Bien loin le temps où la pêche thonière française était pratiquée au large des côtes européennes au gré des migrations des mattes de thon et où des ports vivaient principalement de cet infatigable voyageur des océans comme Saint-Jean-de-Luz, Yeu, Groix, Concarneau,…

Depuis, la pêche thonière française s’est déplacée dans les eaux tropicales au large des côtes africaines et s’est transformée radicalement. Les Thoniers Dundées, les Thoniers-Coquillers et autres bateaux traditionnels ont été remplacés par des thoniers-senneurs parmi les plus grands bateaux de pêche dans le monde. D’une activité artisanale et hauturière, la pêche thonière est devenue une activité industrielle regroupée autour de quelques armements européens, espagnols, français et italiens. (La même tendance a été constatée pour le thon rouge en Méditerranée, bien que très médiatisée cette espèce est marginale parmi les thonidés). Après l’atlantique avec comme bases, Dakar puis Abidjan, les thoniers-senneurs européens se sont déplacés sur un nouveau territoire de pêche, l’Océan Indien avec comme base avancée, Mahé aux Seychelles.

Mahé, une base lointaine à sécuriser

En tant que base avancée, débarquement des captures, mise en conserve du thon, renouvellement des équipages et approvisionnement en carburant et en nourriture, Mahé est un grand port thonier d'où s'organise une grande partie de la pêche thonière dans l'Océan Indien .

Depuis quelques mois, l’économie des Seychelles est à bout de souffle et la piraterie somalienne gène considérablement les activités halieutiques. C’est pourquoi la visite du commissaire européen était très attendue.

Passage du discours du Commissaire Joe Borg à Mahé, Seychelles, 18 Mai 2009 : « Ouvrir la voie vers une économie durable... L'Europe et les Seychelles sont également liées par des liens commerciaux étroits. L'UE est, en fait, le principal partenaire commercial des Seychelles. Une composante essentielle de l'économie des Seychelles est, bien entendu, le secteur de la pêche. Les Seychelles ont le port de pêche en termes de débarquements de thon, le plus important de l'Océan Indien. Par conséquent, le poids de la filière thonière est important tant pour l'économie du pays et que pour l'emploi. En 2006, ce secteur a représenté 23% du PIB des Seychelles et les produits de la pêche représentent plus de 63% des exportations totales. L’accord de partenariat de la pêche (APP) entre l’Union Européenne et les Seychelles est le plus important de la région. »

Seychelles : Exportation des cartons de conserve de thon par pays pour les années 2006 et 2007

Pour les Seychelles, le marché principal (et même exclusif en 2007) est l’Union Européenne. L’archipel exporte surtout des conserves de thon représentant 9% du marché européen en 2007. Il détient la cinquième place parmi les principaux exportateurs vers l'UE.
Source : Atuna


« Ouvrir la voie vers une économie durable » pour qui ?

Alors que des armements renforcent leur présence dans le thon, comme la société française SAPMER qui a investi dans la construction de trois thoniers-senneurs, il était important que le commissaire européen à la pêche vienne soutenir le gouvernement seychellois.

Mais se posent des questions en cette période de renégociation des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Europe et les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Veut-on réellement aider les pays ACP à développer l’exploitation de leurs propres ressources naturelles, notamment leurs ressources halieutiques, ou souhaite-t-on sécuriser les sociétés européennes dans l’exploitation des ressources naturelles africaines ?



Dans une période où les médias se sont émus de la razzia des terres africaines, il serait important de réfléchir à la restitution des ressources halieutiques aux pays riverains de l’Océan Indien. Les pays des Grands Lacs en auraient bien besoin avec la surexploitation des ressources dans le lac Victoria. Récemment, les pêcheurs mauriciens en grève ont demandé à leurs autorités de donner une place plus importante à la pêche artisanale.

Cette ressource pourrait très bien être exploitée par une flottille artisanale à partir de la Tanzanie, du Kenya, des différentes îles (Seychelles, Comores, Maurice, Madagascar) et naturellement de Somalie qui démontre que les habitants de cette zone sont de très bons marins. L’article de Risham Badroudine publié dans le journal réunionnais Témoignages « Pêche : Un gisement d’emplois pour La Réunion et ses voisins », va dans ce sens.

Les médias parlent des terres convoitées par les sociétés coréennes, arabes et autres chinoises, mais jamais des mers déjà exploitées par les sociétés françaises, espagnoles et autres puissances halieutiques... Le thon, bien que d'origine, Côte d'Ivoire, Seychelles, Sénégal, est mis en conserve par les mêmes sociétés qui le pêchent, dans ces pays africains pour profiter des bas coûts de la main d'oeuvre !

Philippe Favrelière (publié le 22 mai 2009) (1751)

(1) Joe Borg est le prédécesseur de Maria Damanaki au poste de Commissaire européen chargé des Affaires Maritimes et de la Pêche. Sous son mandat, Maria Damanaki a adopté une autre stratégie de développement de la pêche communautaire, dictée par de grandes ONGE internationales...

Autres articles :

Pour plus d’informations :

Juillet 2014

L'or bleu des Seychelles

Histoire de la pêche industrielle au thon dans l'océan Indien

2014
Ed. : IRD,
Coll. : Hors collection
Format 16 x 24 cm
ISBN : 978-2-7099-1759-9
Langue(s) : français,
Prix : 25,00 €
           
Fonteneau A., Marsac F., Michaud P.,

En 1976, année de l'indépendance du pays, il n'existait aux Seychelles aucune pêche thonière industrielle, et peu d'experts prévoyaient un développement majeur de ces pêcheries. Aujourd'hui Victoria, la capitale, devenue l'un des ports thoniers les plus actifs au monde héberge l'une des plus grosses conserveries de la planète et l'industrie thonière constitue la clef de voûte de l'économie du pays. On ignore souvent que le thon en conserve consommé en Europe provient pour l'essentiel des eaux seychelloises, qui recèlent de très importantes ressources en thons, découvertes lors des campagnes expérimentales de pêche menées par des thoniers senneurs français et espagnols.

En l'espace de vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont été considérables, avec création d'emplois et par ailleurs la mise en place d'une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes pélagiques.

Fruit d'une importante recherche documentaire et de témoignages recueillis auprès de scientifiques, de patrons thoniers et de personnalités politiques, cet ouvrage retrace les différentes étapes de cette "épopée thonière ", jalonnée d'échecs et de réussites. Il nous livre le récit détaillé et vivant de cette tranche d'histoire mal connue et pourtant décisive pour le développement et la diversification économique des Seychelles, et pour les pêcheries thonières de l'océan Indien.

Francis Marsac, océanographe biologiste, est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).

Alain Fonteneau, halieute, est directeur de recherche à l'IRD.

Philippe Michaud, économiste, actuellement conseiller au ministère des Affaires étrangères des Seychelles, est ancien directeur général de la SFA (Seychelles Fishing Authority).

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Conférence grand public sur l’Or Bleu des Seychelles

L’Ambassade de France aux Seychelles et l'Autorité de la pêche des Seychelles (SFA) ont organisé une conférence grand public sur l’Or Bleu vendredi 20 juin 2014 à Victoria, la capitale. Environ 70 personnes étaient présentes, dont le Ministre des Affaires Etrangères, M. Jean-Paul Adam, l’Ambassadeur des Seychelles pour la région Océan Indien, M. Calixte D’Offay, et l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Mme Geneviève Iancu. Mme Iancu a salué le talent et l’expérience des trois co-auteurs qu’elle a qualifiés de témoins vivants du développement de la pêche au thon aux Seychelles.

Source : CTA

Le Seychellois Philippe Michaud et les Français Francis Marsac et Alain Fonteneau ont trouvé utile de retracer dans un livre, l’histoire de la pêche au thon aux Seychelles.L’ouvrage qu’ils ont intitulé ‘L’Or Bleu des Seychelles’, part des années 70 avec les premiers plans du gouvernement d’alors de l’exploitation du thon aux Seychelles. Il raconte ensuite les différentes étapes de cette activité importante pour l’économie du pays, allant des recherches, passant par la négociation avec les armateurs Européens et Japonais, l’arrivée des premiers thoniers, un début de pêche difficile, le développement des infrastructures, et les différentes évolutions dont la piraterie, jusqu'une activité importante et profitable aujourd’hui.

Aujourd’hui Victoria, devenue l’un des ports thoniers les plus actifs au monde, héberge l’une des plus grosses conserveries de la planète et l’industrie thonière constitue un des piliers économiques du pays.

En vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont été considérables, avec la création de milliers d’emplois et la mise en place d’une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes pélagiques

Source: afrique-australe.aird.fr

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Revue de presse :

Le 23 mai 2009 :

L’Union européenne donne son feu vert à l'extension d'Atalante jusqu'aux Seychelles (La Radio de la Mer)

La zone d'intervention de l’opération navale anti-piraterie sera donc élargie d’un quart. Cette décision prend effet sur le champ, hormis pour l’Allemagne. Berlin doit encore demander à ses députés d'avaliser le changement de mandat d'ici la fin juin. En revanche, les Etats membres n’ont pas annoncé de moyens supplémentaires.
“Les représentants des 27 au Comité politique et de sécurité se sont mis d’accord pour l’extension de la zone d’intervention d’Atalante jusqu’aux Seychelles” ainsi déclaré un diplomate à l’Agence France Presse. Jusqu’à présent, la force navale européenne avait pour mandat de patrouiller principalement dans le golfe d’Aden. Il s’agit ainsi de protéger les flottes de pêches hauturières françaises et espagnoles qui croisent au large des Seychelles et qui sont “spécialement vulnérables”, pour reprendre les mots de Mme Carme Chacon, le ministre espagnol de la Défense. Seuls les navires allemands resteront à l’écart de cette zone, dans l’attente que cette extension soit avalisée par les parlementaires d’outre-Rhin. Cela étant, la zone à surveiller pour les navires de la mission européenne s’est agrandit d’un quart par rapport au plan opérationnel précédent. Si les ministres de la Défense des Etats membres de l’UE se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer les moyens d’Atalante, aucune décision n’a été prise à ce sujet. Pour l’instant, il revient donc aux pays de décider des renforts éventuels qu’ils pourraient mettre à la disposition de la force navale européenne. Suite sur Zone Militaire

Le 3 août 2009 :

La marine néerlandaise prend le commandement d’Atalante (RFI)
 
La marine royale néerlandaise s’apprête à prendre la relève de la flotte espagnole à la tête de la force navale de l’Union européenne, dans l’océan Indien. Futur quartier général sur la zone, la frégate Evertsen a quitté le port de Den Helder, au nord des Pays-Bas, dimanche…. « L’Union européenne, avec les Nations unies et l’Union africaine, font leur possible pour essayer de stabiliser la Somalie. Mais d’ici là, nous devons faire notre possible pour minimiser l’impact de la piraterie sur le commerce mondial » estime l’amiral Hudson.
Atalante n’a pas pour mandat de combattre la pêche illégale
 
L’Union européenne, comme les Nations unies, pointent volontiers les problèmes politiques somaliens pour expliquer l’explosion de la piraterie dans l’océan Indien. Certaines ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International évoquent la pêche industrielle illégale, la pollution des côtes somaliennes, utilisées à moindre coût pour y enfouir les déchets toxiques de l’Occident. Plusieurs pirates, arrêtés par les forces navales depuis un an, ont eux aussi exprimé leur désarroi. Anciens pêcheurs, ils se sont convertis à la piraterie pour survivre arguent-ils. Pour l’amiral britannique, « il y a des personnes en Somalie, qui évoquent la pêche illégale, la pollution des eaux somaliennes, et différentes sortes d’activités qui menacent leur vie. Bien sûr, si nous sommes témoins de ce type d’activités, notre responsabilité est d’en référer au gouvernement en Somalie. Mais ce n’est ni mon rôle, ni mon mandat de traiter de la pêche illégale. La Somalie a l’ambition de pouvoir assurer le contrôle de ses côtes, mais d’ici là, je leur réfère tel ou tel cas, de sorte à leur permettre d’avoir une image claire de ce qu’il se passe. »

Le 15 septembre 2009

L'armée espagnole met une frégate pour protéger les pêcheurs (Bruxelles2)

Comme attendu, la fin de la mousson a eu effectivement comme conséquence une recrudescence des attaques de pirates dans l'Océan indien. En quelques jours, ce sont ainsi trois bateaux de pêche espagnols qui ont subi des attaques. Le premier "Campolibre Alai" avait été attaqué fin août. Jeudi suivant, c'était au tour de "l'Alakrana A". Et "l'Intertuna II", mercredi 9 septembre échappe de peu à une nouvelle attaque, à 420 miles des côtes somaliennes. L'équipage, composé de marins galiciens et basques, avait été averti au petit matin qu'un bateau les suivait, a mis en place les procédures d'urgence, abandonné certains filets et mis les moteurs pour fuir la zone.

Un début de polémique a été esquivé. Les pêcheurs espagnols estiment que leurs homologues français travaillent en toute quiétude, étant protégés par des marins armés à bord. La ministre espagnole de la Défense, Carme Chacon, a répliqué que les embarcations de pêche étaient hors de la portée de navires de guerre présents dans la zone, d'Eunavfor Atalanta. "Je comprends que vous cherchez des lieux de pêche mais cela ne va pas sans difficulté pour la frégate espagnole comme pour toute l'opération Atalanta". L'atmosphère s'est un peu calmée après une réunion, tenue à Madrid, entre les principaux ministères concernés (Défense, Environnement, Mer) et les représentant des deux principales associations de propriétaires de thoniers congélateurs (OPAGAC ANABAC). Le ministère espagnol de la Défense a annoncé diverses mesures.

Mesures prises. Carme Chacon l'a précisé (lire le communiqué après la réunion, en espagnol) : la frégate "Canarias" patrouillera dans la zone de pêche des bateaux espagnols, en étroite coopération avec les autres moyens déployés dans le cadre de l'opération Atalanta, notamment les avions de patrouille maritime P3 Orion, afin d'échanger toutes les informations nécessaires. Un agent des organisations de pêche pourrait également etre envoyé au quartier-général d'opérations, à Northwood. Le COVAM, le centre de surveillance et d'action maritime de l'armée espagnole à Carthagène, envoie également, tous les jours, un rapport sur la situation sécuritaire dans la zone, ainsi que des informations en temps réel, en cas de danger, aux propriétaires de navires.

Les avions de patrouille maritime espagnols ou français se relaient à Mombasa, voire en faisant des escales aux Seychelles, afin d'être plus proches des zones de pêche.

Les gardes privés assurant la sécurité des thoniers espagnols contre les pirates somaliens pourront désormais se servir de fusils à longue portée, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat espagnol à la Défense, Constantino Mendez. Trois thoniers espagnols opérant entre les Seychelles et la Somalie ont échappé depuis début septembre à des attaques de pirates somaliens. Madrid avait autorisé en avril les navires espagnols frayant dans cette zone à embarquer des agents de sécurité privés seulement munis d'armes à courte portée, peu adaptées aux attaques des pirates, parfois lourdement armés. Le secrétaire d'Etat espagnol à la Défense a annoncé l'autorisation d'employer des fusils de longue portée à l'issue d'une réunion sur la sécurité des thoniers espagnols dans l'Océan indien avec la responsable régionale basque de la pêche à Vitoria (nord). Les pêcheurs espagnols réclamaient que des militaires de la marine espagnole puissent embarquer à bord de leurs navires, comme le font depuis juillet des marins français pour protéger leurs collègues français. Mais Constantino Mendez a expliqué que la législation espagnole empêchait de satisfaire cette demande. Cinq équipes de fusiliers marins français ont embarqué depuis début juillet à bord de thoniers français opérant depuis les Seychelles dans des zones où sévissent les pirates somaliens. Ces escortes se poursuivront pendant la saison de pêche, jusqu'à fin octobre environ, à bord d'une dizaine de thoniers. Les attaques et les détournements de navires étrangers se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien. La marine espagnole participe activement au large de la Somalie à l'opération antipiraterie européenne "Atalante", déclenchée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France et de l'Espagne.

Concarneau - Piraterie. La dissuasion militaire rassure les pêcheurs (Le Télégramme)

Près d'un an après l'attaque sur le Drennec, au large de la Somalie, les militaires déployés à bord des thoniers de l'Océan Indien ont rétabli la sérénité parmi les marins.

Les militaires ne sont pas là pour casser du pirate, mais avant tout pour faire un travail de veille et rassurer les équipages», explique Yvon Riva, président d'Orthongel, l'organisation des producteurs de thon congelé. C'est à sa demande que l'armée a placé un dispositif de protection pour la dizaine de thoniers français qui opèrent dans le secteur oriental de l'Océan Indien.

Coexistence pacifique
Depuis le début juillet, environ quarante fusiliers marins se relaient à bord des thoniers français, à partir de leur État-major opérationnel basé à Port Victoria, aux Seychelles. «Il n'y a pas grand-chose qui a changé», résume par téléphone Jacques Cannevet, le commandant du senneur Via Avenir. «Nous comptons quatre personnes de plus dans l'équipage, et nous devons naviguer à moins de 50milles du thonier Via Mistral». Cette distance de sécurité doit permettre aux navires de se porter assistance en cas d'approche d'un bateau suspect. Après l'alerte, il s'agit de ne pas aller au-devant du danger et de s'écarter. L'intervention des soldats n'est rendue nécessaire que si le bateau est en pêche, et inopérant à la manoeuvre.

Un dispositif qui arrive à échéance
«Nous sommes beaucoup plus sereins», affirme Jacques Cannevet. «La coexistence à bord se passe très bien. Et nos conversations gagnent d'autres horizons». En l'occurrence, les thoniers s'approchent actuellement des côtes somaliennes, là où le Drennec était attaqué par des tirs de roquettes, c'était le 13 septembre 2008. «Jusqu'alors, grâce à la mousson, les conditions météo n'ont pas été à l'avantage des pirates», souligne Yvon Riva, qui veut rester prudent toutefois. «Un excès d'optimisme et deconfiance serait une erreur. Nous ne devons pas baisser la garde». Jusqu'à renouveler un dispositif qui doit arriver à échéance fin octobre, et sur lequel Orthongel a des frais de participation ?

Le 17 septembre 2009

Un nouveau thonier espagnol échappe à une attaque de pirates somaliens (AFP)

Un nouveau thonier espagnol est parvenu à échapper à une attaque de pirates somaliens, le quatrième depuis début septembre, a annoncé jeudi le gouvernement régional basque. Le gouvernement basque "exprime sa préoccupation et sa solidarité à la famille et aux armateurs du bateau +Izurdia+, qui a échappé à une nouvelle attaque de pirates", selon un communiqué. L'exécutif régional n'a pas donné plus de détails sur les circonstances de l'attaque qui a visé ce bateau de pêche basé à Bermeo au Pays Basque (nord). Il s'agit du quatrième thonier espagnol opérant entre les Seychelles et la Somalie à échapper depuis début septembre à des attaques de pirates somaliens. Le gouvernement espagnol a annoncé mardi que les gardes privés assurant la sécurité des thoniers espagnols contre ces pirates pourraient désormais se servir de fusils à longue portée, plus adaptés aux attaques des pirates, parfois lourdement armés. Les pêcheurs espagnols réclamaient que des militaires de la marine espagnole puissent embarquer à bord de leurs navires, comme le font depuis juillet des marins français pour protéger leurs collègues français. Mais la législation espagnole empêche de satisfaire cette demande. Le gouvernement basque a demandé jeudi aux armateurs "d'assumer leur part de responsabilité dans l'implantation de mesures d'autoprotection" pour faire face à ces attaques. Les attaques et les détournements de navires étrangers se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien. La marine espagnole participe activement au large de la Somalie à l'opération anti-piraterie européenne "Atalante", déclenchée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France et de l'Espagne.

Le 3 octobre 2009

Le thonier basque Alakrana capturé (Le Journal du Pays Basque)

La conseillère de la Pêche du Gouvernement basque, Pilar Unzalu, a confirmé que le thonier Alakrana a été capturé hier vers 5h30 dans les eaux de l'océan Indien, à mi-chemin entre la Somalie et les Seychelles.
«Le thonier Alakrana (...) a émis un signal de secours en raison d'une attaque de pirates. Depuis cet instant, il a été impossible d'établir le moindre type de contact avec le bateau», a confirmé l'armateur du navire, Echebastar Fleet, basé à Bermeo (Bizkaia),
«Son capitaine a lancé une alerte par radio: +attaque de pirates+. Il a juste eu le temps de donner sa position. Puis tous les équipements électroniques du navire ont été éteints», a raconté le capitaine d'un autre bateau dans la zone, interrogé par téléphone depuis Nairobi.
Le navire compte 36 membres d'équipage : sept Basques, huit Galiciens, un Andalou, huit Indonésiens, quatre Ghanéens, trois Sénégalais, deux Malgaches, deux Ivoiriens et un Seychellois.

Deuxième attaque
L'incident a eu lieu à 2 degrés 40 Sud en latitude, et 49 degrés Est en longitude, selon la même source. L'Alakrana avait déjà échappé à une attaque de pirates début septembre, selon l'armateur. Selon la présidence des Seychelles, le bateau a été arraisonné à 400 milles nautiques (720 km) au nord-ouest de l'archipel et avait fait escale deux jours auparavant à Port Victoria.
Un navire de guerre, la frégate Canarias, qui participe à l'opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie, a été immédiatement prévenu et devrait mettre près de 35 heures à se rendre sur la zone de l'attaque, selon l'état-major espagnol à Madrid.
Un avion Orion d'Atalante a observé deux pirates armés de fusils sur le pont du navire, a indiqué l'armée espagnole, tandis que Madrid soulignait sa volonté de «préserver la sécurité des marins».
Selon l'Otan à Lisbonne, «le navire a été observé pour la dernière fois à 400 milles nautiques au nord-ouest des Seychelles, avec des hommes armés à bord et un esquif à ses côtés».
Après un relatif répit pendant l'été dû à la mousson et ses difficiles conditions de navigation, cet incident marque la reprise des actes de piraterie au large des côtes de la Somalie.
En plus du thonnier Alakrana, deux autres embarcations de la ville bizkaitar - Intertuna II et Campo Libre Alai - auraient été victimes d'attaques ces jours-ci.

Concarneau - Un thonier espagnol pris en otage (Ouest France)
 
L'affaire de l'Alakrana est paradoxalement à la fois inquiétante et rassurante pour les marins concarnois.
Avec la fin de la mousson, les pirates somaliens redoublent d'audace : hier, un thonier espagnol, l'Alakrana a été intercepté au nord-ouest des Seychelles, à 370 milles des côtes somaliennes. L'affaire a été menée très rapidement. Le capitaine n'a eu le temps que de lancer un message « attaque de pirates ». Seize marins espagnols et une vingtaine d'Asiatiques, Africains et Seychellois sont pris en otages. Mais pas de Français…..

La flotte française travaille bien plus au nord de cette zone, dans un secteur aussi exposé, mais où la flotte s'est organisée pour ne pas se laisser surprendre. Résultat : depuis le début de l'été, les thoniers travaillent normalement, avec des résultats encourageants par rapport aux deux années calamiteuses qui ont précédé.
La mission des fusiliers marins est prévue pour ne durer que jusqu'à la fin octobre, mais les familles espèrent qu'elle sera prolongée jusqu'à la fin de la campagne dans la zone dangereuse, fin novembre-début décembre. Ce qui est d'arrivé à l'Alakrana plaide en ce sens.

Notons enfin qu'une ONG, Ecoterra International, évoque de la part des thoniers, des cas de pêche illégale dans les eaux somaliennes (200 milles). On peut espérer que ce n'est pas pour justifier la piraterie. En ce qui concerne les Français, on les imagine mal se lancer dans une pareille aventure dans le climat actuel, surtout avec des militaires à bord. Texte intégral Ouest France

Le 5 octobre 2009

Piraterie - Madrid refuse à ses pêcheurs la protection de la marine (Le point)
Par Jean Guisnel

La marine espagnole n'a pas les moyens de faire embarquer des commandos de marine sur ses thoniers opérant dans les eaux de l'océan Indien, infestées de pirates. Telle est la déclaration faite aujourd'hui par la ministre espagnole Carme Chacon, alors que l'arraisonnement du thonier industriel Alakrana par des pirates somaliens, le vendredi 2 octobre, provoque un scandale en Espagne . Interrogée par des journalistes qui voulaient savoir pourquoi, contrairement à la France, l'Espagne ne plaçait pas de militaires en armes à bord des navires de pêche opérant dans les eaux somaliennes, la ministre a répondu : "Tout d'abord, [c'est] la loi. Légalement, cela n'est pas possible. (...) Il y a une deuxième raison : d'un point de vue opérationnel, il est impossible que certains navires soient protégés par des militaires individuels". La France, elle, déploie des commandos marine sur les thoniers opérant dans l'océan Indien, mais la ministre espagnole relève que les Français disposent sur la seule base de Djibouti 

Suite Le point

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Le 16 novembre 2012

La France dans la gouvernance des pêches de l'Océan Indien

Participation à l'Organisation Régionale de Gestion de la Pêche au Sud de l'Océan Indien :  South Indian Ocean Fisheries Agreement (SIOFA)


Pour plus d'information sur SIOFA, cliquer FAO

Projet de loi autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan indien

Accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien

Présentation des pêcheries dans l'Océan Indien et place de la France

Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi n° 7, autorisant la ratification de l’accord relatif aux pêches dans le sud de l’Océan Indien,

Par Serge Janquin

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 juillet 2012.

Pour télécharger le rapport qui présente les pêcheries françaises dans l'Océan Indien, cliquer Assemblée nationale 

Sénat - 24 octobre 2012

Examen du rapport et du texte de la commission des Affaires étrangères

La commission examine le rapport de M. André Trillard et le texte proposé par la commission pour le projet de loi n° 714 (2011-2012) autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien.

M. André Trillard, rapporteur. - Monsieur le Président, mes chers collègues, vous savez que les ressources de la mer ont cessé d'apparaître inépuisables, du fait de l'augmentation des besoins d'une population en progression, qui a engendré des campagnes de pêche de plus en plus lointaines avec des équipements de plus en plus sophistiqués.

La gestion inadaptée des ressources marines vivantes et les perspectives de surexploitation, voire de disparition des stocks ont été perçues depuis longtemps pour certaines espèces, comme la baleine dans les années 30. Mais c'est surtout après 1945 que les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) se sont développées comme un moyen privilégié pour sauvegarder des ressources menacées par la pression démographique et l'industrialisation du secteur de la pêche.

Ces ORGP sont des organisations internationales qui se consacrent à la gestion durable des ressources halieutiques dans les eaux internationales. Les règles et le mode de fonctionnement de chaque ORGP sont adaptés à sa situation géographique et à ses priorités. Il en existe deux types : certaines sont responsables des grands migrateurs comme le thon ou l'espadon, d'autres, des espèces pélagiques, c'est-à-dire vivant en pleine mer, et démersales, c'est-à-dire vivant au contact du fond dans la zone marine littorale.

Vous savez que les compétences en matière de pêche ont été entièrement transférées à l'Union européenne, avec une exception pour les pays et territoires d'outre-mer non inclus dans le territoire de l'Union. L'Union européenne est déjà partie au présent accord. Dans le sud de l'océan Indien, l'Union européenne a, comme la France, le statut d'« État côtier », au titre de l'île de la Réunion, et celui d'État pêcheur car plusieurs navires battant pavillon de pays de l'Union y pratiquent la pêche. La France a la qualité pour devenir partie à l'accord, en son nom propre, aux côtés de l'Union, car les territoires d'Amsterdam et de Crozet sont des pays et territoires d'outre-mer.

Notre pays participe activement au renforcement de la gouvernance des pêches : elle est ainsi membre actif de la plupart des ORGP mondiales thonières et non thonières.

S'agissant de l'océan Indien, la France a un intérêt particulier à ratifier cet accord puisque l'insularité qui caractérise les territoires français de l'océan Indien lui confère une zone économique exclusive de 2,7 millions de km2, soit environ un quart du domaine maritime français.

L'océan Indien représente un quart des captures de la flotte de pêche française, tous poissons confondus, et de 62 % des prises de thonidés (cette proportion est de 3,5 % pour l'Atlantique, et de 1,9 % pour le Pacifique). La frontière entre sa zone économique exclusive (ZEE) et la haute mer est une des plus longues, dans la zone de compétence de l'accord : elle est donc un État côtier majeur qui doit veiller à ce que la pêche réalisée dans sa ZEE ne soit pas altérée par une surpêche qui aurait lieu en face de sa ZEE. Cet accord lui permettra de défendre ses ressources naturelles, en particulier les stocks pélagiques dits « chevauchants » (c'est-à-dire circulant entre sa ZEE et la haute mer), qui se situent majoritairement dans les eaux internationales jouxtant sa ZEE. Il lui donne également les moyens de combattre la surpêche pratiquée, en face de sa ZEE, par des États cherchant à optimiser leurs droits de pêche tant que l'accord n'est pas entré en vigueur.

Deux organismes existent déjà dans cette zone : la Commission du thon de l'océan Indien, compétente pour le thon et les espèces apparentées et couvrant les ZEE et la haute mer, et la Commission des pêches de l'océan Indien du Sud-Ouest, dont la France est membre. Mais, jusqu'à présent, aucune ORGP ne couvrait les espèces non thonières en haute mer. Le présent accord vise précisément à protéger ces espèces.

Conclu en juillet 2006 à Rome, sous l'égide de la FAO, il a pour objectif d'assurer la conservation à long terme et l'utilisation durable des ressources halieutiques dans l'océan Indien du sud-ouest par la coopération entre les Etats, et d'y promouvoir le développement durable des pêches. Cet objectif passe par le suivi de l'état des ressources halieutiques et de leur niveau d'exploitation, l'évaluation de l'impact de la pêche sur ces ressources halieutiques et le milieu marin, la coordination avec les États côtiers pour la conservation et la gestion des stocks chevauchants qui circulent entre les eaux sous juridiction de ces États et la haute mer, et l'élaboration d'un ensemble normatif visant, notamment, à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite « pêche INN ».

Le budget de la future organisation, en cours de création, sera comparable à celui de l'ORGP du Pacifique Sud, soit 600 000 euros par an, dont 30 000 à la charge le la France.

Sur les onze Etats signataires (Australie, Comores, Union européenne, France, Iles Cook, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Nouvelle-Zélande et Seychelles), quatre ratifications seulement sont intervenues à ce jour : celles des Seychelles, en 2006, de l'Union européenne en 2008, de Maurice, en 2010, et de l'Australie, en mars 2012.

La France doit ratifier cet accord qui tarde à entrer en vigueur. Je vous engage donc à l'adopter, comme l'a déjà fait l'Assemblée nationale, et à prévoir son examen en séance publique sous forme simplifiée, conformément à la décision prise par la conférence des présidents du 17 octobre dernier.

La commission adopte le projet de loi et propose son examen sous forme simplifiée en séance publique.

Source : Sénat 

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Le 14 Août 2014

Thonier-senneur. Les tortues marines passent entre les mailles des filets géants


 Thonier-senneur "Glénan" en action de pêche sur Youtube

La pêche à la senne se déroule à bord de thoniers-senneurs, des navires puissants pouvant atteindre plus de 100 mètres de longueur, utilisant des filets (les "sennes") de plus de 1,5 km de long et ciblant les thons tropicaux. Afin d’optimiser les captures, cette pêche industrielle au thon utilise notamment des dispositifs de concentration de poisson (DCP), des systèmes flottants au milieu de l’océan servant à attirer les grands poissons pélagiques et particulièrement les thons tropicaux. Ces méthodes sont souvent accusées de générer des captures accidentelles importantes.

Les tortues marines passent entre les mailles des filets

Bonne nouvelle ! Dans une étude parue le 12 aout 2014 dans la revue scientifique "Biological Conservation", publiée par Elsevier Science, un groupe de chercheurs de l’Ifremer, de l’IRD, de l’IEO et de l’AZTI ont pu affirmer que "l’impact de la pêche à la senne était très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans les océans indien atlantique".



Souvent pointés du doigt au sujet de pêches accidentelles massives et catastrophiques, ces grands navires, les thoniers-senneurs, et leurs filets d'1,5 km de long, ne peuvent finalement pas être accusés de balayer les tortues marines sur leur passage en cherchant à pêcher les thons tropicaux.

Les scientifiques ont ainsi analysé 15 913 données collectées entre 1995 et 2011 par des observateurs embarqués à bord des thoniers-senneurs européens. Pour l’océan Atlantique et l’océan Indien, cela représente respectivement 10,3% et 5,1% de la totalité de cette activité de pêche réalisée pendant cette période. En parallèle, de 2003 à 2011, 14 124 observations liées aux dispositifs de concentration de poisson (DCP) ont été réalisées pour vérifier si les tortues étaient prises dans les filets des DCP.

Le résultat de l’étude n’est pas une surprise pour les chercheurs : "Globalement, l’impact de la pêche à la senne est très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans ces océans. Seulement un petit nombre de tortues restent coincées dans les filets" explique Jérôme Bourjea, premier auteur de la publication. "En plus, 75% des tortues pêchées accidentellement ont été relâchées vivantes".

Bien sûr, les DCP restent un problème car ils "attirent des jeunes tortues marines qui peuvent se retrouver prises dans les filets utilisés pour fabriquer ces DCP. Mais dans l’ensemble, cela joue un faible rôle dans les captures accidentelles", toujours selon l'auteur. Cependant, depuis 2013, "la construction de ces DCP a été modifié par la flottille européenne pour limiter le nombre de tortues emmêlées dans les filets et les premiers retours semblent très positifs".

D'après les articles d'Ifremer : Quels sont les impacts de la pêche thonière à la senne sur les tortues ? et de zinfos974 : Pêche à la senne: Les tortues marines passent entre les mailles des filets  

Pour plus d'informations sur les programmes auxquels la délégation Ifremer Océan Indien participe : 

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    Aquablog part en vacances...

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    Aquablog repart en vacances...

    Non pas avec Conservation International (CI) qui organise pour les enseignants US des séjours d’immersion dans la forêt du Costa Rica avec le soutien de Northrop Grumman 

    Pendant 3 semaines, Aquablog se met à l’heure d’été...

    Profitez-en pour découvrir le monde... La France est devenue mortifaire ; tout y crève, en Atlantique (1) et en Méditerranée (2) ; et tout le monde s'en fout : les écolos préfèrent les grands fonds que les eaux troubles de nos côtes (3).  La rentrée devrait être chaude même si la profession demande une pose environnementale (4). Après Pew et ses partenariats gagnant-gagnant (5), nos amis d’outre atlantique nous envoient maintenant Conservation International et toute son escorte de multinationales !

    Aussi, deux destinations pour se forger des convictions

    Les plages de rêve que Philippe Revelli a découvert aux Philippines. Après le passage du cyclone Haiyan, les autorités ont en effet mis les grands moyens : un décret délimitant une bande de terre interdite à la construction (no build zone) de 40 à 200 mètres dans les zones à risque a été promulgué au lendemain du passage du typhon Hayan, repoussant les communautés de pêcheurs à une bonne distance des futurs complexes touristiques programmés les pieds dans l’eau tropical...

    L’immersion dans la forêt costaricaine que propose l’ONG Conservation international dans ce Hotspot de la biodiversité. Rien à craindre, ce séjour est « sponsorisé » par la société d’armement Northrop Grumman, partenaire privilégié de ce voyage...



    Philippines

    Trop belle (pour eux) la plage !

    Des centaines de communautés de pêcheurs habitent le long des 39.289 kilomètres du littoral philippin et, après une journée en mer, tirent leurs « bankas » sur des plages de rêve. Trop belles (pour eux) ces plages ! Ne seraient-elles pas mieux « rentabilisées » par l’industrie touristiques ? Heureusement, un décret délimitant une bande de terre interdite à la construction (no build zone) de 40 à 200 mètres dans les zones à risque a été opportunément promulgué au lendemain du passage du typhon Hayan.

    Source : Blog de Philippe Revelli

    A une vingtaine de kilomètres au sud de Tacloban, dans la commune de Tanauan, le Barangay (quartier) Bislig abrite une communauté de pêcheurs artisanaux.

    Ici, le typhon Hayan (baptisé Yolanda aux Philippines) a tout cassé : les maisons, les bateaux, les cocotiers (qui constituaient un revenu complémentaire essentiel). Après quoi les survivants ont retroussé leurs manches, tant bien que mal reconstruit des habitations, fabriqué de nouveaux bateaux avec les matériaux fourni par des ONG.

    Aujourd’hui, la situation est loin d’être revenue à la normale – une normalité qui, dans leur cas, n’a jamais été faste –, mais les habitants de Bislig n’ont pas la moindre intention d’aller s’installer ailleurs. Même si des représentants de la municipalité les menacent d’expulsion car une bonne moitié des habitations de la communauté sont bâties à moins de 40 mètres de la mer, sur une zone récemment interdite à la construction (no build zone).

    C’est au lendemain du passage d’Hayan, qu’une bande côtière de 40 à 200 mètres de profondeur a été déclarée non constructible dans les zones considérées comme à risque. Dans un pays balayé chaque année par une trentaine de typhons, la mesure peut sembler de simple bon sens, mais…

    MAIS aux Philippines des centaines de communautés de pêcheurs artisanaux vivent sur cette frange littorale et, selon une estimation basse de la Commission nationale contre la pauvreté (National Anti-poverty Commission), la mise en œuvre des « no build zones » conduirait au déplacement de 252.688 familles.

    MAIS ces familles...

    Suite et reportage photos : Blog de Philippe Revelli


    Les partenaires de Conservation International

     (copie d'écran de site Conservation International)

    Conservation International (CI) est une organisation à but non lucratif qui cherche à protéger les points chauds de biodiversité (Hotspots), espaces sauvages à forte biodiversité ainsi que les régions maritimes importantes. Le groupe est aussi connu pour son partenariat avec des ONG et des peuples indigènes. Créée en 1987, son siège est à Washington et elle emploie plus de 900 personnes. Elle a une activité dans 40 pays, principalement dans les pays en développement d'Afrique, le Pacific Rim, et les forêts primaires d'Amérique centrale et du Sud.

    Une ancienne salariée de Conservation International, Christine MacDonald, journaliste et auteur du livre Green. Inc. accuse Conservation International de favoriser l’« éco-blanchiment » en permettant à de nombreuses multinationales polluantes comme BP, Shell ou Northrop Grumman de faire partie des partenaires de CI moyennant finance et sans réelle contrepartie. Ces fonds servent notamment à payer les très hauts salaires de CI, son PDG, Peter Seligmann, a gagné plus de 470 000 dollars en 2010. Source : Wikipedia


    Protest inc. 

    Le complexe philanthro-capitaliste : quand les ONG deviennent des entreprises
        
    Deux universitaires, Peter Dauvergne et Genevieve Lebaron viennent de publier un essai (1) qui fait écho à de nombreuses publications et articles critiquant sévèrement l’évolution des ONG environnementalistes, humanitaires et de développement vers le « Charity Business ». Un véritable complexe philanthro-capitaliste s’est progressivement constitué reliant think tanks, ONG, Fondations, multinationales. Une des clés de cette évolution, très marquée depuis les années 1990 se trouve sans doute dans le rapport de la CIA « Global trends 2030 : Alternatives Worlds », paru en décembre 2012.

    Ce rapport évoque la montée en puissance des acteurs non étatiques et l’évolution de la démocratie : « Grâce aux technologies de communication, le pouvoir glissera très certainement vers des réseaux informes multifacettes constitués d’acteurs étatiques et non étatiques… Lorsque la puissance des acteurs non étatiques augmentera, acquérir de la légitimité constituera une étape importante et cruciale pour eux, en particulier pour ceux dont on estime qu’ils détiennent d’énormes pouvoirs… Les acteurs non étatiques devront prouver leur valeur auprès du public en démontrant les résultats positifs des actions qu’ils mènent grâce à leur puissance. Les intentions ne seront pas suffisantes » (2). Quelle meilleure manière pour les sociétés multinationales, si décriées, de légitimer leur puissance en s’appuyant sur leurs collaborations avec des ONG dont l’image est très positive. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de libéralisation depuis les années Thatcher-Reagan. L’État se voit progressivement dépossédé de ses moyens, abandonne ses responsabilités sociales, réduit ses fonctions de régulation. Il réduit la pression fiscale sur les plus riches qui peuvent ainsi accumuler des richesses considérables. Les auteurs de «Protest inc. » rappellent les propos de l’économiste Robert Reich en 2006 : « Je me rappelle un temps où le gouvernement collectait des milliards de dollars auprès de ces magnats comme chez les contribuables ordinaires et où nos systèmes démocratiques décidaient de l’utilisation de ces milliards… Je préférerais cette vieille méthode ». Aujourd’hui « le Charity business a remplacé les fonds publics pour fournir les ressources de l’action sociale et est devenu la réponse aux problèmes sociaux ». Bien sûr cette évolution concerne surtout le monde anglo-saxon mais du fait de la mondialisation, ces politiques tendent à se généraliser dans le monde entier. Aux États-Unis l’ensemble des dons s’élevait à 60 milliards $ en 1982, ils atteignent 315 milliards en 2012 !

    Entreprises et ONG : de la collaboration à l’intimité

    Les Ong à la recherche de financements sollicitent de plus en plus les multinationales, les fondations d’entreprises, les milliardaires. Il y a évidemment de grandes différences de pratiques de financement entre les diverses ONG, certaines comme Greenpeace ou Oxfam refusent les contributions des entreprises mais acceptent les dons des fondations issues de ces grandes entreprises ou de leurs dirigeants milliardaires. D’autres sont bien moins regardantes sur l’origine de leurs fonds. WWF a ainsi reçu 20 millions € de Coca-Cola et des fonds d’Ikea, de BP, etc. Africare est soutenue par Exxon. Le Sierra Cub aux Etats-Unis a bénéficié de 25 millions$ entre 2007 et 2010 de Chesapeake Energy, une des plus grandes entreprises engagée dans l’extraction de gaz par fracturation hydraulique. P. Dauvergne et G. Lebaron multiplient les exemples de financements importants des multinationales en faveur des ONG. Ce processus s’inscrit d’ailleurs dans le programme « Global Compact » soutenu par les Nations Unies pour favoriser les partenariats publics privés ; A l’origine de ce programme, on trouve un forum de dirigeants de grandes entreprises, l’International Business Leaders Forum3, créé en 1990. Y figurent BP, Nestlé, Exxon, Rio Tinto et Goldman Sachs. On sait comment cette banque a participé à l’organisation de la catastrophe financière. En 2012, elle a créé une fondation dont le capital initial est de 561 millions $. Elle intervient dans des programmes de soutien aux femmes dans des pays du Sud. Cela suffit-il pour qu’on lui pardonne sa rapacité ? Conservation International se distingue aussi par son partenariat avec Monsanto… Tous ces partenariats ont explosé depuis la crise de 2008, avec des ONG en recherche de financements et des entreprises en recherche de légitimité.

    Entreprises et grosses ONG ne se contentent pas de financements et de partenariats, de grosses ONG intègrent des PDG de multinationales dans leurs instances dirigeantes. Le WWF est ainsi associé à un dirigeant de Coca-Cola, le National Resources Defense Council aux Etat Unis, à un dirigeant de GAP, Conservation International est liée aux dirigeants de Walmart, Unilever, Morgan Chase et Starbuck. Ces associations étroites avec des dirigeants de multinationales se retrouvent dans les ONG de développement anglo-saxonnes ; Care a ainsi intégré dans ses instances dirigeantes un vice-président de Cargill, un vice-président de Walmart et un vice-président de Coca-Cola. Les ONG apprécient également les stars millionnaires ; Leonardo Di Caprio est ainsi membre de plusieurs instances d’ONG américaines, WWF, Natural Resources Defense Council et International Fund for Animal Welfare. Des relations à un tel niveau ne sont donc pas exceptionnelles et montrent à quel point un tel fonctionnement affaiblit le pouvoir des adhérents, souvent réduits au rôle de donateurs. Il s’agit d’une stratégie concertée des réseaux influents de grands patrons soucieux de responsabilité sociale et sociétale. Il s’agit bien d’un philanthro-capitalisme qui considère les dons comme des investissements. La lutte contre la pauvreté vise à faire des plus pauvres de nouveaux consommateurs potentiels. Cette stratégie est clairement affichée par Bill Gates, Facebook et Nike. La fondation Bill Gates dispose d’un capital de 37 millions $ en 2011 et d’énormes moyens. la Fondation Nike soutient une campagne «  Girl Effect » dont elle attend un retour sur investissement. Certains Etats, comme le Canada, soutiennent ces partenariats en exigeant des ONG de coopérer avec des entreprises pour bénéficier de fonds publics.

    Des ONG entreprises

    La recherche de financements auprès du monde des entreprises (Sociétés et fondations) a un impact sur le fonctionnement des ONG car leurs financeurs font pression pour qu’elles adoptent des modes de management d’entreprises. « Ressembler de plus en plus à une entreprise a rendu la collaboration plus facile entre militants et entreprises », selon P. Dauvergne et G. Lebaron. Greenpeace, Amnesty, WWF, Oxfam et bien d’autres sont devenus d’énormes organisations avec souvent des milliers de salariés et, parfois, des budgets de plusieurs centaines de millions de dollars ou d’euros. Care International doit payer 11000 salariés, à comparer aux 12000 du Programme Alimentaire Mondial. WWF dispose de 2500 salariés, Oxfam de 5000. Le budget de WWF est de 525 millions$ ; 17% de ses fonds proviennent d’entreprises et de fondations. Le management de ces ONG est souvent centralisé ; Greenpeace est l’une des plus centralisée et hiérarchisée avec des « seniors managers », comme dans les entreprises. Bien entendu la gestion de telles machines nécessite de faire appel à des compétences du même niveau que celles exigées par les grandes sociétés. Les salaires des dirigeants y sont généralement à six chiffres, parfois à des niveaux très élevés ; plus de 450 000 $ pour les dirigeants du WWF US et UNICEF US, 400 000 $ pour le directeur d’Human Rights Watch. Les militants bénévoles d’Amnesty ont été surpris d’apprendre que la fin de contrat de leur secrétaire générale, Irene Khan, s’est négociée avec 600 000 € d’indemnités, tout à fait conformes au droit du travail britannique. Son salaire annuel était de 135 000 livres, elle avait la responsabilité d’un budget de 200 millions €. A la tête de Greenpeace, le salaire du dirigeant est de 115000€, ce qui reste modeste en comparaison des salaires des dirigeants des grosses ONG américaines qui approchent parfois le million de dollars (4).

    La recherche de fonds nécessite des méthodes professionnelles, très coûteuses, et certaines ONG ont recours pour cela à des entreprises spécialisées. Selon P. Dauvergne et G Lebaron, Amnesty a dépensé, en 2010, 59 millions d’euros pour les opérations de collectes sur un budget de 204 millions €. Ces opérations nécessitent le recours au marketing. Depuis 2006, Amnesty, comme le WWF, parlent même de valoriser leur marque qui dispose d’une bonne image auprès du public. cela permet effectivement à des ONG comme le WWF, de monnayer cette marque auprès de sociétés comme Coca-Cola. WWF a ainsi reçu 2 millions$ de Coca-Cola pour une campagne associant l’achat d’une boisson avec le sauvetage des ours polaires. En 2012, les profits de Coca-Cola se sont élevés à 9 milliards $, l’association avec WWF a sans doute permis d’accroître les ventes… Greenpeace a été l’une des premières ONG à confier la collecte des fonds dans les rues et les quartiers à une entreprise spécialisée. Dana Fisher, une universitaire qui a participé à ce type de collecte de rue, considère qu’il s’agit là d’une exploitation de jeunes étudiants et que cette pratique dévalorise l’action de l’ONG qui y recourt.5 Cependant les ONG doivent toujours compter sur la mobilisation de bénévoles pour collecter de l’argent. Mais il est de plus en plus difficile pour de telles organisations centralisées d’associer les militants à la définition des objectifs et des stratégies de l’organisation. Que pèse un bénévole du WWF face à un PDG de multinationale qui assure de gros financements ? Pour Dana Fisher :« les membres deviennent de plus en plus des consommateurs et de moins en moins des participants engagés ». On lui demande d’être un consommateur vertueux, un donateur, un internaute prié de cliquer pour appuyer la dernière campagne concoctée par une agence de communication bien rémunérée. Si jamais il manifeste un questionnement ou un doute, il est difficile d’obtenir une réponse. La multiplication des pétitions électroniques n’invite pas au débat structuré, à des démarches collectivement élaborées sur des objectifs discutés. Les campagnes sont de plus en plus organisées par des sociétés de communication assez habiles pour inonder les médias et les réseaux sociaux des mêmes arguments ressassés. Dans ce processus, les associations de base, qui rassemblaient des individus animés par des buts communs et agissaient ensemble après en avoir débattu, deviennent des éléments d’une organisation qui fonctionne comme une entreprise copiant l’économie dominante. Les dirigeants des ONG prétendent représenter la société civile, mais ils représentent de plus en plus les intérêts de leurs financeurs auxquels ils doivent rendre des comptes. Ce processus atteint jusqu’aux petites associations locales qui sont désormais obligées de passer par des procédures d’appel d’offre pour de modestes financements, comme des entreprises privées, avec lesquelles elles peuvent être en concurrence. Elles ne sont plus maîtresses de leurs choix puisque les objectifs sont fixés par le donneur d’ordre, à elles de s’y conformer si elles veulent des financements.

    Un capitalisme légitimé

    Toutes ces connivences ont aussi un impact sur les objectifs des ONG. Selon P. Dauvergne et G. Lebaron :  « De plus en plus de militants tiennent un discours favorable aux marchés. Ils souhaitent un capitalisme plus humain, du commerce équitable, de la certification, des écomarchés. On fait du buzz autour de l’aide de rock stars et de la générosité de milliardaires ». « Dans les deux dernières décennies, les organisations militantes en arrivent de plus en plus à ressembler, penser et agir comme des entreprises ». Les militants restent actifs, mais ils se fixent des objectifs sur le modèle des grandes entreprises, leurs organisations inscrivent l’action militante dans le cadre du système qui est ainsi légitimé, y compris dans ses formes les plus dérégulées. L’objectif est désormais de changer la société par les choix des consommateurs, ce qui implique que la demande des consommateurs détermine l’évolution de l’économie mondiale et non l’organisation du système de production. Les organisations agissent en partenariat avec les grandes entreprises au lieu de demander des réformes profondes de leurs pouvoirs et de leurs profits. Les responsabilités sont déplacées vers les individus, le marché devient le moyen de changer le monde alors que la production est de plus en plus déconnectée de la vie sociale. En s’appuyant sur des célébrités et des milliardaires généreux, on dépolitise la croissance des inégalités. C’est au marché de punir et de récompenser, par l’autorégulation plus que par la réglementation. En mettant l’accent sur la réduction de la pauvreté, on évite de s’attaquer à celle de la richesse. Il s’agit de réduire la pauvreté de manière quantifiable plutôt que de soutenir des mouvements luttant pour le changement social. Les ONG traitent de plus en plus des symptômes mais non les causes profondes.

    Les auteurs constatent cependant avec satisfaction que les mouvements de critique du système ne cessent de se renouveler dans le cadre du mouvement alter-mondialiste ou plus récemment, des indignés. Pourtant ces mouvements pèsent peu par rapport à la tendance lourde de l’institutionnalisation des grosses ONG. Ils refusent de se structurer et de s’organiser autour de priorités, d’objectifs et de stratégies. S’ils conservent la dynamique de réseau qui fait leur force, ils sont d’une faible efficacité réelle. On peut trouver sévère le jugement des auteurs sur l’évolution globale des ONG, et leur analyse est surtout basée sur des exemples anglo-saxons. Mais on doit constater que ce modèle tend à se diffuser dans toute l’Europe et, plus lentement, dans les pays du Sud. Les militants restent sincères dans leur engagement, mais le contrôle sur les grosses organisations leur échappe de plus en plus, même s’il faut nuancer en fonction des ONG et de leur mode de fonctionnement. Ils acceptent le choix de progrès limités, même s’ils ne remettent pas en cause les fondements d’un système producteur d’injustices. L’histoire des mouvements sociaux est en permanence marquée par le débat entre trois voies, celle du réformisme, celle des transformations révolutionnaires, celle des alternatives coopératives. Chacun peut juger des résultats de chacune de ces voies qui interagissent aussi entre elles. Chacune comporte des risques, pour le réformisme, la limite entre le compromis et la compromission est fragile. L’intérêt de cet essai est d’alerter sur les signes d’un affaiblissement de la nécessaire critique des fondements des injustices du monde actuel. Les auteurs concluent : « Les ONG font un bon travail substantiel à l’intérieur du cadre des entreprises : financer des services sociaux, lever des fonds pour la recherche, dénoncer les pratiques d’exploitation, lutter pour le respect des droits humains et préserver la biodiversité. Sans doute, la capacité des ONG à obtenir des changements limités s’accroît-elle. Cependant… ceci ne change pas notre conclusion, inévitable : la transformation des ONG en entreprises renforce les grandes firmes et leurs alliés étatiques, comme elles légitiment les disparités et injustices actuelles. Cela ne signifie pas que le monde militant devient un espace tranquille. Beaucoup, dans les associations de base, sont furieux contre les ONG qui nichent au sein de l’establishment ». (6)

    La défense des océans : un modèle de philanthro-capitalisme

    Dans leur essai, les auteurs constatent que les ONG environnementalistes sont allées le plus tôt et le plus loin dans les partenariats avec les grandes entreprises et la mise en place d’un management d’entreprise. Ce constat est particulièrement saisissant lorsque l’on considère les récentes campagnes pour la protection des océans et contre la pêche. Dans le cadre du Partenariat Mondial pour les Océans, initié par la Banque Mondiale, s’est constitué un véritable complexe philanthro-capitaliste associant centres de recherche, fondations, grandes entreprises et géants de la distribution, ONGE, agences de communication, cabinets d’avocats, leaders politiques, stars de cinéma, marginalisant totalement les pêcheurs pour favoriser les « Market based strategies » (7).

    Sur cette base, avec des financements considérables, il est possible de façonner l’opinion publique pour orienter les décisions politiques. Il n’y a aucun mouvement social, aucun mouvement populaire, seulement du travail de chercheurs, du lobbying d’ONG, des campagnes orchestrées sur le Web, de la communication, du travail en commissions associant chercheurs, entreprises, hommes politiques, responsables d’ONGE et de fondations pour préparer les mesures à proposer aux décideurs. Ces mesures sont fondées sur la privation de l’accès aux ressources, la recherche de la maximisation du profit. On tient bien sûr un beau discours pour la défense de la petite pêche, tout en soutenant des mesures qui condamnent certaines de leurs activités. Ainsi Greenpeace vient d’approuver l’interdiction totale des filets dérivants dans les eaux côtières, imposée par la Commission Européenne. Une illustration à l’état pur du phénomène décrit par les auteurs de Protest Inc.

    Alain Le Sann – Mai 2014

    (1) Peter Dauvergne, Genevieve Lebaron, Protest inc., the corporatization of activism, éd Polity, Cambridge, 2014, 200p.
    (2) National Intelligence Council, Le Monde en 2030 vu par la CIA, éditions des Equateurs, 2013, 300 p.
    (3) http://www.iblf.org
    (4) Catherine MacDonald, Green inc., The Lyons Press, 2008, 270p.
    (5) Dana Fisher, Activism inc., Stanford University Press, 2006, 150p.
    (6) Peter Dauvergne, Genevieve Lebaron, op. cit. p 137.
    (7) California Environmental Associates, Charting a course to sustainable fisheries, 2012

    Revue de presse 2014 (6) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...

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    Mortalité 2014 des moules (17 et 85) et des huîtres

    Ifremer. Campagne RESCO 2014

    Les différents lots sentinelles ont été déployés dans l'ensemble des bassins ostréicoles...
    Suivre la mortalité des huîtres sur l'ensemble des sites et par classe d'âge : Ifremer
    Bulletin n°6 du 14 Août 2014 : Ifremer - Resco

    CRC Poitou-Charentes / CREAA

    Mortalités huîtres et moules en Charente-Maritime

    Flash Info Maline n°25 : 6 juin 2014
    Flash Info Maline  n°26 : 30 juin 2014


    Aquablog : Revue de presse

    Ostrea.org et ses forums

    Mortalités des huîtres :Constatations et Achat/vente de naissain

    13 mai. C'est parti sur les coupelles à Fouras...
    14 mai. Premières mortalités sur triplo dans le Golfe
    15 mai. Mortalité en Rade de Brest sur naissain naturel

    Suite de la revue de presse :Septembre 2014

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    Actualités aquacoles de Juillet - Août 2014


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    Le 2 Septembre 2014

    Embargo russe. Pêcheurs et aquaculteurs européens interpellent Maria Damanaki

    Suite aux mesures de représailles prises par les occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne (1), la Russie a mis en place un embargo sur des produits alimentaires le 7 août 2014. Cet embargo concerne entre autre l'Union européenne, et ses produits : la viande, les produits laitiers, les fruits et légumes ainsi que les poissons et les coquillages. L'ensemble de ces produits, privé de débouchés à l'export, va donc se retrouver sur le marché intérieur avec des conséquences négatives sur les filières concernées.

    Il n’y a pas que les agriculteurs européens qui exportent leurs produits en Russie :
    * 125 millions d'euros débloqués par l'UE pour aider le secteur des maraîchers (2),
    * La Commission européenne annonce des mesures d'urgence pour soutenir le marché dans le secteur du lait (3),

    Il n’y a pas que les pisciculteurs norvégiens avec près de 100.000 tonnes de saumon exportées chaque année et qui semblent malgré tout s’en tirer (4) :

    Le saumon norvégien s'en sort bien

    Après l'annonce de l'embargo, les cours du numéro un du saumon, le Norvégien Marine Harvest, avait chuté de plus de 8%.

    Un mois plus tard, les esprits se sont apaisés. Certes le prix du saumon a baissé depuis l'annonce des sanctions russes, passant de 40 couronnes (environ 5 euros) le kilo à 32 couronnes. Mais c'est la période où les poissons sont arrivés à maturité, et l'afflux de marchandises pèse sur les prix.

    Et puis surtout le marché semble se rééquilibrer tout seul, note François Perrone, chef des opérations du marché spécialisé Fish Pool. "La Russie va devoir se tourner vers le saumon chilien, ce qui veut dire qu'il y aura moins de saumon chilien pour les Américains et les Japonais qui devront donc se tourner à leur tour vers le poisson norvégien", estime-t-il.

    Il y a aussi les pêcheurs et les aquaculteurs de l’UE, rappelle l’organisation Europêche qui dénonce dans un communiqué du 29 août (5), l’inaction de Maria Damanaki, commissaire européenne à la pêche, face à l’embargo russe sur les produits de la pêche et de l’aquaculture. Europêche estime les exportations à 153.8 millions d’euros. Des saumons, des truites et des huîtres qui inévitablement vont se retrouver sur le marché communautaire...

    2 septembre 2014 : La Commission européenne propose aux pêcheurs et aux aquaculteurs une aide au stockage !!! : Russian trade ban on fishery products: Commission in close contact with EU governments; financial support possible for storage

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    Le 1 septembre 2014

    Dans l'édition du soir de Sud-Ouest : Témoignage d'un damné de la mer


    Cliquer Ici pour lire l'article de Philippe Baroux


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    Le 28 août 2014

    Vannes : 30e Salon National de la Conchyliculture


    30e Salon National de la Conchyliculture et des Cultures Marines

    16 et 17 septembre 2014

    Vannes

    80 exposants – 2000 visiteurs attendus – 4 ateliers

    Premier rendez-vous professionnel, c’est l’occasion unique pour vous de :
    • Découvrir de nouveaux produits et équipements
    • Repérer les dernières innovations et offres de services
    • Rencontrer les acteurs du monde conchylicole

    Edition 2014 : l’Australie, pays invité d’honneur !

    Après le Japon, pays invité d’honneur en 2012, le Salon continue sur sa lancée avec cette année la présence exceptionnelle d’une délégation professionnelle Australienne.

    D’autres délégations professionnelles étrangères sont également attendues : Irlande, Ecosse, Pays-Bas…

    Une occasion pour rassembler les professionnels français et étrangers et d’échanger sur les organisations et pratiques de chacun.

    Programme

    (sous réserve de modifications)

    Mardi 16 Septembre 2014

    * Championnat de France de Ecaillers – Pré sélection Régionale

    9h30 : Démarrage des épreuves

    12h00 : Annonce des résultats et cocktail Inauguration Officielle

    * Inauguration Officielle du Salon à 11h00

    * Atelier n°1 : mardi 16 septembre à 15h00 – Espace Conférences Région Bretagne

    Conférence Internationale : présentation générale des pays invités : organisations professionnelles et mises en marché, typologie des entreprises conchylicoles, enjeux et actualités.

    Avec la participation exceptionnelle de professionnels australiens et irlandais :

        Mrs Jill COATES, Présidente -SAOGA (South Australian Oyster Growers Association), Australie
        Mr Michael COATES, Partner, Natural Oysters, Australie
        Mr Richard DONNELLY, Aquaculture Business Planning Manager, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande
        Mrs Patricia DALY, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande
        Mr Finnian O’Luasa, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande

    Mercredi 17 septembre 2014

    Atelier n°2 : mercredi 17 septembre à 10h00

    Titre : La sécurité au travail

        Le Chariot élévateur dans l’entreprise conchylicole : usage et conduite en sécurité
        La mise à jour du document unique de prévention des risques (DUP)
        Le cadre réglementaire de la formation à la sécurité

    Intervenant : DIRECCTE Bretagne

        La formation à la sécurité : organisation, contenu
        Le premier bilan des sessions de 2013

    Intervenants : Institut Maritime de Prévention (IMP)

    Atelier n°3 : mercredi 17 septembre à 11h30

    Titre : La conchyliculture : une activité économique dépendante d’une eau de qualité – des efforts à poursuivre en matière d’assainissement

    La conchyliculture : son poids économique en Morbihan et l’enjeu de la qualité des eaux pour cette activité

    Intervenants : Philippe Le Gal, CRC Bretagne Sud, Sonia Gachelin, CRC Bretagne Sud

    Les obligations des collectivités en matière d’assainissement littoral

    Les différentes formes d’accompagnement du département du Morbihan pour soutenir cette activité

    Les aides économiques aux entreprises et à la filière dont le cluster cultures marines

    Intervenants : Gérard Le Tréquesser, Conseil général du Morbihan

    La politique de l’eau du département et plus particulièrement celle en matière assainissement

    Intervenants : G. Pierre et Romain Chauvière, Conseil général du Morbihan

    Atelier n°4 le mercredi 17 septembre à 15h30

    Titre : : SCORE : actions réalisée et enjeux soulevés (à compléter)

    Pour plus d'informations : Salon de la conchyliculture

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    Le 27 Août 2014

    Charente-Maritime : Philippe Baroux donne la parole aux ostréiculteurs


    Charente-Maritime : "Sud Ouest" donne la parole aux ostréiculteurs

    A Bourcefranc, Etaules ou encore La Tremblade, le désespoir des professionnels se nourrit d'une sourde colère.

    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    Sept années que les huîtres meurent ici, en Charente-Maritime, et ailleurs dans le monde, confrontant les exploitants à des difficultés de gestion de stocks, et d'équilibre comptable de leurs entreprises. Certains surnagent. D'autres sombrent. Dans les marais du sommeil perdu, quelques-uns de ces travailleurs de la mer nous ouvrent la porte de leur coeur. Pour les abonnés, retrouvez toute cette semaine notre série sur les sept années de crise du monde conchylicole.

    Témoignage de Yann Bertin à La Tremblade.

    Témoignage de Guillaume Got à Bourcefranc.

    Témoignage de Freddy Privat à Etaules.


    Charente-Maritime : les damnés de la mer

    À Bourcefranc, le désespoir des professionnels se nourrit d’une sourde colère. Pascal Breuil ne contient plus la sienne.

    Sur les parcs d'élevage, la calculette est désormais plus utile que la paire de cuissardes. Pascal Breuil fait et refait ses comptes. Et le compte n'y est pas. Il n'y est plus. Depuis 2007. « L'an dernier, sur les 13 tonnes que j'ai mises en poche, j'en ai vendu 1,4 tonne. Quand je pense que les services de l'État nous disent que nous pouvons faire 30 % de bénéfices. Ces gens-là ne savent pas ce que c'est de travailler dans une entreprise ! » Anse de Daire à Bourcefranc, la colère brûle la douceur du port ostréicole. On oublie le large méandre du chenal, on ignore les planches colorées des cabanes, on ne voit plus, au loin, le galbe franc du viaduc d'Oléron. Le vrai visage de l'ostréiculture n'est pas un décor de carte postale. Pascal Breuil a le cheveu hirsute, les yeux rougis par la peine. 75 hier, 11 aujourd'hui Un homme sur le fil, qui avait 17 ans lorsqu'il a chaussé les bottes derrière trois générations d'ostréiculteurs. Sa main embrasse le décor du passé. Il y avait là 75 professionnels, et à l'époque où son aïeul récoltait le sel, il était payé en Louis d'Or....

    Suite dans Sud Ouest


    Charente-Maritime : « C’est une remise en question… puissance à l’infini »

    Chez les Bertin, le temps qui passe est un combat pour ne pas céder à la lassitude. Las d’avoir perdu tout repère dans leur métier.

    C'est une maman. Michèle est une mère tendre, douce, et attentive. Elle les connaît bien ses deux garnements. Yann, l'aîné, 41 ans, carrure de surfeur sous un marcel dévoilant de solides épaules, dent de requin sur la poitrine. Et Jérôme, 39 ans, dont les coups de gueule rappellent ceux de « Michou », leur père, décédé d'un cancer il y a un an. Lui, s'est battu contre le crabe et pour l'ostréiculture, dans le respect des hommes, pour l'amour du métier qu'il pratiquait à La Tremblade, et pour que soit préservé ce patrimoine naturel qui façonne un produit de renom : l'huître. Ses fils, eux aussi, ont lutté contre le cancer, et ils combattent pour l'entreprise familiale qui emploie sept salariés. 

    Suite dans Sud Ouest

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    Le 26 Août 2014

    Sous la Présidence "Hollande", le parcours de Frédéric Cuvillier s'est arrêté en Corse... (1)

    Frédéric Cuvillier: «Nous devons être les militants de l'enjeu maritime»


    Frédéric Cuvillier est venu en Corse à l'invitation de Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, pour faire le point sur les enjeux d'actualité de la pêche en France et en Méditerranée et ce dans un esprit de dialogue. Il a été accueilli par le maire de Bonifacio avant de continuer son périple dans l'île pendant deux jours.Alain Pistoresi

    Source : Corse Matin le 22 Août 2014

    Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat chargé des transports et de la pêche a entendu, hier, les revendications des pêcheurs insulaires et a promis d’être leur ambassadeur auprès de l’Europe

    https://twitter.com/fcuvillier/status/502721863626551296/photo/1
    Engagements pris, engagements respectés. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, à la mer et à la pêche, est un homme de parole. Il a tenu la promesse faite à Gérard Romiti, président du comité régional des pêches et du comité national des pêches maritimes et des élevages maritimes, en venant à la rencontre des acteurs et des représentants de la pêche insulaire à l'occasion d'une visite de deux jours sur l'île.

    Première étape, hier, à Bonifacio, pour une rencontre qui se voulait conviviale avec les instances de la pêche insulaire, histoire de prendre la température à l'aube des futurs enjeux européens. Gérard Romiti a salué l'homme de dialogue, avant de donner le ton : « Aujourd'hui nous payons l'Europe de 2006, nous sommes arrivés à la date butoir. Il faut arriver à faire reconnaître la spécificité de la Méditerranée au sein de l'Europe ». Un constat partagé par le secrétaire d'Etat.

    Dispositifs eurocompatibles

    (...)

    Les enjeux de la diversification

    Le secrétaire d'Etat à également rappelé son attachement à la formation et à l'esprit d'innovation des jeunes générations. Un message entendu par Thibault Étienne, à l'origine d'un projet pilote de pescatourisme lancé en 2010 à Bonifacio.

    « La pluriactivité et l'écotourisme régleraient 90 % des problèmes de la pêche », estime ce jeune pêcheur, qui en a profité pour remettre au secrétaire d'Etat un projet en la matière, « on évoque nos problèmes mais on est aussi capable d'apporter des solutions ».

    Diversification des activités, modernisation de la flotte, augmentation du nombre de kW par bateau... De nombreux points ont été soulevés durant ces deux heures de discussion à bâtons rompus. Au-delà des enjeux européens et de la vision d'avenir, étaient également évoquées les aides d'urgences.

    (...)

    Ajaccio : Frédéric Cuvillier visite la ferme aquacole Gloria Maris


    Le secrétaire d’Etat aux transports et à la pêche, Frédéric Cuvillier est en corse depuis jeudi. Après s’être rendu à Bonifacio jeudi soir, il a visité la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, ce vendredi.

    Il était très attendu par les professionnels du secteur de la pêche. Le secrétaire d’état aux transports Frédéric Cuvillier a visité ce matin la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, accompagné par Philippe Riera, le PDG de Gloria Maris, mais aussi par Gérard Romiti, président du comité national des pêches et des élevages marins et d'Antoine Aiello, ancien président de l’université de Corse et actuel directeur de la plateforme de recherche Stella Mare.

    Source : France 3 Corse par Angélique Mangon

    Gloria Maris est un des fleurons de l’aquaculture corse. Cette entreprise dispose d’une importante capacité de production. Premier exportateur de Corse, elle commercialise du poisson estampillé Label Rouge.
    Des projets novateurs

    Cette visite a également été l’occasion de faire le point sur les projets de la ferme aquacole et notamment sur le partenariat entre Gloria Maris et la plateforme Stella Mare. Les deux entités travaillent actuellement sur un projet qui devrait permettre de maîtriser la reproduction des Sérioles, une espèce de poissons. A terme, l’objectif est de parvenir à élever et commercialiser ces poissons.

    Le ministre a profité de sa visite pour rappeler qu’un fonds européen de 369 millions d’euros va être versé pour soutenir la pêche et l’aquaculture entre 2014 et 2020....

    (1) Remaniement dans le gouvernement Valls : Ce mardi 26 août, François Hollande et Manuel Valls ont dévoilé la nouvelle composition du gouvernement, suite à la démission de Manuel Valls et sa reconduction au poste de Premier ministre. Concernant l'environnement, Ségolène Royal est maintenue à son poste de ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie. En revanche, Alain Vidalies est nommé secrétaire d'Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche. Il remplace Frédéric Cuvillier qui a refusé de continuer dans ses fonctions, malgré la demande du Président de la République et du Premier ministre.

    Frédéric Cuvillier jette l'éponge, faute de «capacité d'action» face à Ségolène Royal

    https://twitter.com/fcuvillier/status/504303975978790912/photo/1
    Dernier communiqué de presse en tant que Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche : Blog Frédéric Cuvillier

    Le secrétaire d'État aux Transports a renoncé à participer au gouvernement Valls II et sera remplacé par Alain Vidalies.

    Source : Le Figaro par Marc de Boni publié le 26/08/2014 à 19:51 

    «Dans la configuration qui m'a été proposée, j'estime ne pas disposer de cette capacité d'action et de l'autonomie nécessaire à la réussite d'une politique cohérente». Comme les trois autres ministres sortants Frédéric Cuvillier n'a pas attendu l'annonce du nouveau gouvernement Valls pour faire savoir les raisons de son départ. Celui qui avait accepté à reculons de travailler sous la tutelle de la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a donc estimé ne pas avoir les marges de manoeuvres nécessaires pour accomplir sa mission.

    En conflit avec sa ministre de tutelle sur plusieurs sujets et notamment sur l'écotaxe, Frédéric Cuvillier n'a jamais fait mystère de ses réticences à travailler avec Ségolène Royal. En avril dernier, François Hollande avait dû appeler lui-même à plusieurs reprises le secrétaire d'État sortant pour l'enjoindre d'intégrer l'équipe gouvernementale. Il avait finalement accepté en expliquant: «Il est difficile de dire non au président de la République».

    Retour à Boulogne-sur-Mer

    L'élu du Pas-de-Calais militait auprès du gouvernement pour obtenir un ministère qui lui soit propre. Il déplore ce mardi le manque d'envergure des attributions qui lu ont été proposées, «les infrastructures, les transports et la mer» devant être «la clé de voûte du pacte de solidarité décidé par le Président de la République», selon lui. Il reçoit sur ce point le soutien tardif d'une autre ancienne ministre, Michèle Delaunay.
    Occupé par un séminaire dans sa ville de Boulogne-sur-Mer, le secrétaire d'État aux Transports raconte être tombé des nues en apprenant l'imminence du remaniement. Lundi, il confiait à la Voix du Nord : «Je sentais bien que quelque chose se tramait mais j'envisageais plus un remaniement technique que ce qui vient de se produire». L'unique membre du gouvernement à avoir obtenu de déroger à la règle du non-cumul des mandats pourra donc se consacrer à sa ville, comme il souhaitait le faire dès l'issue des municipales. Il s'en réjouit sur Twitter et dans dans son communiqué: «Je souhaite désormais consacrer toute mon énergie à une ville et à une région objets de mes passions»....

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    Le 25 Août 2014

    Consultation publique : Plan d'action pour le milieu marin

    Programmes de surveillance des plans d’action pour le milieu marin en consultation du 22 août au 21 novembre 2014

    Du 22/08/2014 au 21/11/2014

    Source : MEDDE

    Le quatrième élément des plans d’action pour le milieu marin est le programme de surveillance. Il fait l’objet de la présente consultation du public qui se tient pour une durée de trois mois à compter du 22 août 2014. Ainsi, pour la ou les sous-régions marines de votre choix, vous êtes invité à donner votre avis sur le programme de surveillance sur la base d’un résumé accompagné d’un questionnaire.

    La directive 2008/56/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008 appelée « directive-cadre stratégie pour le milieu marin » conduit les États membres de l’Union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020.

    Cette directive environnementale développe une approche écosystémique de la gestion des activités humaines impactant le milieu marin, en lien avec les directives « habitats-faune-flore » et « oiseaux » et la directive-cadre sur l’eau. Elle vise à maintenir ou rétablir un bon fonctionnement des écosystèmes marins (diversité biologique conservée et interactions correctes entre les espèces et leurs habitats, océans dynamiques et productifs) tout en permettant l’utilisation des biens et des services marins par les générations futures dans une perspective de développement durable.

    En France, la directive a été transposée dans le code de l’environnement (articles L. 219-9 à L. 219-18 et R. 219-2 à R. 219-17) et s’applique aux zones sous souveraineté ou juridiction française hors outre-mer, divisées en 4 sous-régions marines :
    • la Manche – mer du Nord,
    • les mers celtiques,
    • le golfe de Gascogne,
    • la Méditerranée occidentale.



    Cliquez Ici pour participer à la consultation publique

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    Avec le changement climatique, explosion des proliférations d'algues


    Algues attaquent !

    Crédits photographiques : NOAA

    Privés d’eau potable pendant deux jours, voilà le mauvais tour qu’une prolifération massive d’algues toxiques dans le lac Érié a joué aux habitants de Toledo en Ohio. Même si l’interdiction de consommer l’eau a été levée, des scientifiques pensent que le phénomène pourrait devenir récurrent compte tenu des changements climatiques.

    Source : Agence Science Presse par Bruno Geoffroy, le 7 août 2014

    Pas de secret: les nutriments comme le phosphore contenus dans les eaux de ruissèlement agricoles contribuent pour l’essentiel à cette prolifération d’algues. Des ruissèlements transportés des champs vers le lac Érié par de grandes quantités de pluie et qui peuvent contaminer à l’occasion les systèmes d’approvisionnement d’eau des 11 millions de riverains du lac. Ce ne serait pas la première fois: en 2011, la moitié des berges du lac Érié est contaminée.

    Comme le résume dans le Scientific American Timothy Davis, un écologiste du Great Lakes Environmental Research Laboratory: «les changements climatiques causeront plus de pluies abondantes. Et qui dit fortes précipitations, dit plus de nutriments dans le lac et plus de toxicité.» Car, l’algue en question ici libère de la microcystine, une toxine qui provoque chez l’homme des vomissements, de la diarrhée, des troubles hépatiques et rénaux. De quoi forcer le demi-million d’habitants de Toledo à s’approvisionner d’urgence en eau embouteillée.

    En réalité, l’augmentation de la quantité de précipitations est déjà observable. Le Midwest connaît une hausse de près de 40% depuis la fin des années 1950. Et cela ne va pas aller en s’améliorant: de récentes projections rapportent que la fréquence de pluies abondantes serait de 4 à 5 fois plus importante d’ici 2100 (avec le niveau actuel d’émissions). Les changements climatiques favoriseront l’augmentation des températures des eaux du lac et contribueront à l’explosion des proliférations, mais aussi à leur longévité.

    Du danger de l’inaction

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    Le 23 Août 2014

    Huitres et moules : l’hécatombe

    https://www.facebook.com/photo.php?v=784551371568437&set=vb.462981387058772&type=2&theater

    En France, le désarroi des ostréïculteurs en Charente-Maritime. Ils font face à une hécatombe inexpliquée : huîtres, moules. Certains ont perdu la quasi-totalité de leur production. Ils se disent en colère face à l'inaction du gouvernement. Des manifestations ont déjà eu lieu. Les pertes se comptent en dizaines de millions d'euros. Les produits arrivent encore sur vos étals mais dans les parcs à huîtres et à moules, c'est l'hécatombe.

    Cliquer Ici pour visionner le reportage du JT de France 2 (21 août 2014)

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    Pêcheur à pied de tellines, peu de professionnels et de moins en moins de coquillage

    A l'instar des huîtres ou des moules en Charente-Maritime, la telline connaît, elle aussi, une forte mortalité...

    Le point sur cette pêche bien particulière et peu connue avec le reportage d'Olivier Riou et Bintou Sidibé. Ils ont rencontré Christian Fontaine, l'un des dix derniers pêcheurs de tellines de Charente-Maritime :

    Christian Fontaine, pêcheur à pied de tellines à Oléron



    Reportage d'Olivier Riou et Bintou Sidibe

    Christian Fontaine est l'un des derniers pêcheurs à pied professionnels de tellines à exercer sur le littoral charentais. Un métier rare pour un coquillage peu connu en France mais très apprécié dans les pays du sud comme l'Espagne.


    Cette pêche qui se pratique près de la côte est menacée de disparition tout comme le coquillage. A l'instar des huîtres ou des moules en Charente-Maritime, la telline connaît, elle aussi, une forte mortalité. Les pêcheurs constatent qu'il n'y a plus de juvéniles ce qui met l'espèce en danger et mettent en accusation la mauvaise qualité des eaux de mer, de plus en plus polluées.

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    Mortalités des moules et des huîtres en Charente-Maritime

    Lancement du groupe de travail sur les 10 propositions du CRC


    Béatrice Abollivier, préfète de la Charente-Maritime, a installé, ce lundi 18 août 2014, un groupe de travail, réunissant services de l’État, élus et professionnels, afin d'étudier les dix propositions d'actions du comité régional de la conchyliculture pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux de la Charente-Maritime.

    Source : Préfecture de la Charente-Maritime

    Dix propositions d'actions pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux de la Charente-Maritime ont été faites par les professionnels le 8 juillet dernier :
    • l'identification de tous les exutoires d'eau douce à la mer ;
    • l'aménagement des marais doux ;
    • l'arrêt immédiat de tous les rejets en mer des boues de dragage des ports de plaisance ;
    • le contrôle des rejets de stations d'épuration ;
    • la mise en œuvre des mesures visant à atteindre les objectifs de la directive cadre sur l'eau (DCE) ;
    • lancement d'une étude pour déterminer l'influence des différents facteurs environnementaux sur les mortalités de coquillages ;
    • la mise en place d'un programme de réhabilitation et de gestion des gisements naturels coquilliers classés en Charente-Maritime ;
    • la réalisation de dispositifs locaux de traitement des eaux pluviales avant leur rejet dans le milieu ;
    • le réaménagement du marais salé ;
    • l'application stricte par l’État du périmètre de protection autour des établissements conchylicoles et des gisements coquilliers (décret du 23 janvier 1945).

    Plusieurs réponses ont d’ores et déjà pu être apportées, comme par exemple, et pour chaque proposition :
    • la réalisation d’une cartographie des stations d'épuration (STEP), à partir de données et relevés établis par les services de police de l’eau, sera disponible fin septembre ;
    • des actions d'acquisitions foncières ou d'échanges de parcelles agricoles les plus contraignantes vis à vis de la gestion de l'eau sont engagées en vue de modifier l'occupation du sol des zones les plus basses, pour redonner au marais sa vocation de zone tampon ;
    • le renforcement des seuils de pollution sur les sédiments en 2013 (HAP) et en 2014 (PCB), ou encore la mise en place prochaine d’un site de traitement à terre des sédiments pollués prévu au grand port maritime de La Rochelle ;
    • lors du renouvellement d'autorisation ou de la création de nouvelles STEP, les services de l’État demandent aux maîtres d'ouvrage de trouver des solutions alternatives au rejet en mer ou en estuaire comme à Charron ou Fouras ;
    • afin que les masses d'eau estuariennes et littorales atteignent un bon état en 2015, des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux ont été développés pour déterminer des actions qui peuvent être menées pour préserver la qualité de l'eau, comme par exemple la création d'aires techniques dans les ports ;
    • le principe de mise à disposition, aux côtés du CRC, d’un expert épidémiologiste a été acté ;
    • en 2013, l'ensemble des gisements huîtriers du littoral charentais ont été visités et répertoriés. En accord avec les organisations professionnelles, l'exercice de la pêcherie a été redéfini. Chaque année une prospection permettra d'évaluer l'état de la ressource et d’adapter les éventuelles mesures pour la conserver ;
    • tout nouveau projet se traduisant par des rejets fait l'objet d'un examen préalable par la police de l'eau qui vérifie que le traitement des eaux est adapté aux capacités du milieu. Les rejets existants antérieurs à la loi sur l'eau (1992), s'ils ne sont pas compatibles avec le milieu aquatique, font l'objet d'une planification de travaux encadrés au titre de la loi sur l'eau ;
    • les travaux d'entretien et de réfections du marais salé ne sont soumis à aucune procédure administrative compte tenu de la nécessité et de l'intérêt d'un entretien régulier. En cas de restructuration ou de nouveaux aménagements, ces travaux sont encadrés par les dispositions de la loi sur l'eau, avec un accompagnement des professionnels ;
    • le décret de 1945 est pris en compte au travers des études d'incidence qui accompagnent réglementairement toutes les demandes d'autorisation d'épandage et qui proposent des périmètres limitant les impacts sur les milieux.

    A l'issue des échanges fructueux intervenus ce jour, de nouvelles pistes de travail ont pu être identifiées.

    Sur les sujets de préoccupation relevant du niveau national, les ministres concernés vont être saisis par la préfète, notamment pour demander la prise en compte de l'impact des produits phytosanitaires sur le milieu marin et généraliser les analyses eco-toxicologiques.

    Au plan départemental, une action spécifique sera menée en lien avec les collectivités locales et les acteurs concernés (syndicat des eaux, ARS, etc.) pour améliorer les réseaux d'eaux pluviales et d'assainissement. Un travail sur la gestion hydraulique des marais sera également mené en lien avec les agences de l'eau pour mettre en œuvre les contrats territoriaux des milieux aquatiques (CTMA), outils financiers partenariaux qui permettent de réduire les différentes sources de pollution ou de dégradation des milieux aquatiques.

    Enfin, l’État sensibilisera les maires à l'intérêt d'élaborer des schémas directeurs d'eaux pluviales (outils de gestion qui permettent de diagnostiquer les rejets d'eaux pluviales et de planifier les travaux d'amélioration nécessaires) ainsi qu'à l'intérêt de maintenir les fossés régulateurs des milieux et d'en limiter le busage.

    Cliquer Ici pour télécharger le communiqué de presse de la Pref 17

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    Des sédiments pollués

    Parce qu’ils sont impropres à l’immersion, le Grand Port envisage de traiter les sédiments du bassin à flot à terre.



    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    L'arrêt immédiat de tous les rejets en mer des boues de dragage des ports de plaisance. C'est l'une des dix propositions qu'a formulées cet été le Comité régional de la conchyliculture Poitou-Charentes, pour « rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux ».

    Le sujet a été évoqué en début de semaine à La Rochelle, lorsque des responsables professionnels ont rencontré la préfète de la Charente-Maritime. Béatrice Abollivier leur a proposé la constitution d'un groupe de travail réunissant les services de l'État, les élus et les professionnels.

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    Dossier réglementaire

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    Charente-Maritime : les conchyliculteurs à bout de nerfs


    Cet été, le désespoir lié à la surmortalité a fait descendre les producteurs d’huîtres et de moules dans la rue pour la première fois. Ils réclament aide financière et qualité de l’eau

    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    Une musique qui sonne creux, sombre cacophonie de crise. C'est le son que produisent des tonnes de coquilles d'huîtres et de moules mortes jetées sur le pavé par des producteurs en colère. Les trottoirs de la préfecture de La Rochelle ont servi de caisse de résonance le 5 août, lorsque 300 à 400 conchyliculteurs ont manifesté. Hier, la préfète ouvrait sa porte aux chefs de file de l'ostréiculture et de la mytiliculture charentaises, associant une délégation du Conseil général aux échanges.

    L'exaspération est forte, étayée d'un appel à l'aide lancé à l'État. Elle s'alimentait d'une série d'autres temps forts de la mobilisation estivale, parce que c'est l'été que les parcs d'élevage déversent leur misère. Qu'il s'agisse, en juillet, de la réunion publique à Marennes, où les producteurs ont demandé des mesures urgentes pour redresser la qualité de l'eau, ou de la distribution de tracts au péage de Ré pour sensibiliser les consommateurs, ou encore du blocage du port de plaisance de La Rochelle, toutes ces manifestations, coordonnées par le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, disent qu'une filière professionnelle est acculée à l'échec par la mortalité importante qui fait s'effondrer ses productions. Bactérie et virus tuent.

    Sept années de crise

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    De nouvelles surmortalités

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    La conchyliculture en danger !

    Les conchyliculteurs de la côte charentaise expriment depuis un certain temps et manifestent, comme le 5 août à La Rochelle, leur détresse et leur colère face à la mortalité récurrente des huîtres et maintenant celle des moules.

    Source : Nature Environnement 17 - 7 août 2014

    Les conchyliculteurs constatent la « mort lente des écosystèmes marins ». Pour eux,cette mortalité révèle une « crise environnementale profonde » et ils exigent le « règlement du problème environnemental ».

    L’association Nature Environnement 17 comprend cette colère

    Depuis de nombreuses années, les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE) constatent également la dégradation de tous les milieux aquatiques, intérieurs et littoraux.

    Le milieu marin côtier, en particulier, est l’objet d’une dégradation persistante à cause essentiellement de la mauvaise qualité des eaux douces qui lui parviennent par les fleuves et les estuaires (Seudre, Charente et Sèvre-niortaise).

    Aujourd’hui, toute la biodiversité côtière est victime de cette dégradation et les algues vertes envahissent peu à peu la côte charentaise.

    Il s’agit bien d’un problème environnemental.

    Alors pourquoi les eaux côtières sont-elles devenues polluées au point de menacer l’existence même de la conchyliculture ? quelles sont les causes et quelles sont les responsabilités de cette situation critique ?

    On peut et on doit se demander si l’accumulation de produits polluants comme les pesticides, abondamment répandus par l’agriculture intensive, est en cause.

    Les APNE demandent que Madame la Préfète donne suite à leur demande récurrente de réunion du « Comité qualitatif de l’eau », que des recherches scientifiques approfondies sur la qualité des eaux côtières soient très rapidement lancées et que des mesures environnementales sérieuses soient prises.

    Même si elles sont nécessaires dans l’urgence, ce ne sont pas des subventions qui régleront définitivement le problème.

    Dans l’immédiat, l’État et les collectivités territoriales (Conseil général, etc.) doivent cesser de soutenir l’agriculture intensive pour aider seulement les types d’agriculture respectant l’environnement.

    Nature Environnement 17 et SOS Rivières

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    Le 22 Août 2014

    « Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »

    26èmes Rencontres Interrégionales de l'Aglia

    Source : Aglia (Association grand littoral atlantique)

    Les prochaines Rencontres Interrégionales de l’Aglia se tiendront cette année le 17 septembre au Palais des
    Congrès de Rochefort sur le thème :

    « Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »

    Inscrivez-vous et retrouver le programme de cette journée ICI.










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    Conchyliculture : la Charente-Maritime prend en main la qualité de l’eau

    Rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais de Charente-Maritime : c’est l’objectif des dix actions proposées pour répondre à la crise conchylicole.

    Source : Le Marin

    Un groupe de travail réunissant les services de l’État et des conchyliculteurs y travaille, avec des réponses concrètes : cartographie des stations d’épuration pour fin septembre ; protection des zones les plus basses du marais pour lui redonner sa vocation de zone tampon ; site de traitement des sédiments pollués en projet sur le port de La Rochelle ; alternatives aux rejets en mer ou en estuaire demandées dorénavant aux stations d’épuration ; renforcement des Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) ; mise à disposition d’un expert épidémiologiste au comité régional conchylicole ; prospection annuelle des gisements huîtriers (pour d’éventuelles mesures conservatoires) ; mise en conformité avec la loi sur l’eau de certains rejets ; suivi par les professionnels des restructurations et aménagements des marais salés ; vigilance sur les épandages.

    La préfète Béatrice Abollivier veut aussi saisir les ministres sur les sujets relevant du national, en particulier la présence des produits phyto-sanitaires dans le milieu marin.

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    Huîtres et moules : l'hécatombe

    https://www.facebook.com/photo.php?v=784551371568437&set=vb.462981387058772&type=2&theater


    Cliquer Ici pour accéder au reportage du JT de France2

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    Observatoire ostréicole du Littoral charentais

    Bilan 2013

    CREAA (Centre Régional d’Expérimentation et d’Application Aquacole)
    Avril 2014

    L’Observatoire suit des lots d’huîtres naturelles sur 14 parcs du littoral charentais dans des conditions d’élevage représentatives des pratiques professionnelles. Depuis 2008, deux parcs de l’île de Ré et depuis 2009, le site des filières des Saumonards ont été intégrés dans le suivi.

    Collaboration : D. Mille, G. Oudot, A. Granet, A. Geay (CREAA), M. Barré (LREMA)


    En résumé ...

    En matière de mortalités, l’année 2013 a été caractérisée par :

    Une baisse importante pour les huîtres de 1ère année par rapport à la situation que l’on connaît depuis 2008 (baisse de 34%). Cependant, la mortalité demeure élevée (53%) par rapport à la situation qui prévalait avant 2008.

    Une stabilité pour les huîtres en 2ème année : Elles sont très proches de la valeur de référence acquise depuis 2000 mais des disparités existent néanmoins entre les parcs.

    Une hausse exceptionnelle pour les huîtres en finition. On a relevé entre 47% et 30% de mortalités sur les trois parcs les plus importants en tonnage du bassin de Marennes-Oléron. En moyenne, les pertes ont atteint 35 % contre 13 % habituellement soit, près de trois fois la normale. Un précédent épisode de surmortalités d’huîtres adultes avait eu lieu en 2007 avec 23% de pertes.

    La croissance est parmi les meilleures jamais observées depuis la création de l’observatoire. Pour les huîtres destinées à la consommation, le poids moyen atteint en fin de saison est en très forte augmentation.

    Malgré cette croissance favorable, le rendement d’élevage à la poche est en baisse voire, négatif comme sur le parc de Lamouroux en raison des mortalités exceptionnelles sur les huîtres adultes.

    L’indice de qualité de la chair relevé en décembre sur les quatre parcs de finition de l’observatoire a légèrement augmenté par rapport à la valeur habituelle. Il a atteint en moyenne, le niveau d’une huître spéciale.

    Cliquer Ici pour télécharger le document

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    Le 21 Août 2014

    Les vieux gréements, voiles de travail à Granville

    Embarquez sur les trois-mâts en bois qui allaient pêcher l'huître dans la Baie du Mont-Saint-Michel. A Granville vous avez encore 3 jours pour en profiter.



    Le reportage de Stéphanie Vinot et Joel Hamard, avec Alain Chéron bénévole association des Vieux gréements granvillais et Eric Pérotin capitaine de la Granvillaise 

    Source : France 3 Basse-Normandiepar Alexandra Huctin

    IL vous reste quelques jours, week-end compris pour vous laisser tenter. Les bisquines " La Granvillaise" et "la Cancalaise" se prêtent au jeu jusqu'à Dimanche : une petite traversée sur ces trois-mâts, direction Chausey, en groupe, pour tenter de vivre ou revivre ce que nos aïeux au XIXème siècle endurait pour aller pêcher l'huître dans la Baie du Mont-Saint-Michel.

    Le" Festival des voiles de travail " met à l'honneur Granville et son riche passé maritime pour la troisième année consécutive. C'est une fête pour découvrir les vieux gréments qui permet également au grand public de prendre conscience de l’importance historique et culturelle de ce passé nautique autour duquel s’est structurée la vie sur nos côtes.

    Le festival des voiles de travail est  aussi un festival destiné à la dégustation et à la promotion des produits de la mer. Près d’1.5 tonnes de produits granvillais sont servis : lançons, bulots, filets de dorade, blancs de seiche, noix de Saint-Jacques, maquereaux, moules, huîtres… directement du pêcheur à l’assiette.

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    La région rencontre les conchyliculteurs de Bretagne Sud

    Hier jeudi, Pierre Karleskind, vice président de la Région en charge de l'Europe, de la mer et du littoral s'est rendu dans les parcs ostréicoles avec Philippe Le Gal, président du comité régional de conchyliculture de Bretagne Sud.

    Source : Ouest France par

    « Je voulais rencontrer les professionnels sur leurs lieux de production pour échanger avec eux sur les différents problèmes et surtout envisager l'avenir. »
    Diversifier les sources de revenus

    Sur ce sujet, les visiteurs ont échangé avec Gwenael Lelabourier qui produit des moules à Penvins, en plus de ses huîtres, dans un endroit qui était réservé à l'ostréiculture.

    En rencontrant Frédéric Nicolazo ils ont découvert que l'ostréiculteur se lançait dans une expérience, avec l'aide de l'écloserie de Banastère, de production d'huîtres plates dans des Perle-net sorte de paniers souples suspendus. « L'huître plate n'est pas touchée par la mortalité que nous connaissons avec la creuse, explique Frédéric. Enfin pour le moment. »

    D'autres ostréiculteurs se sont ouverts vers le tourisme en se lançant dans la dégustation au chantier, avec succès comme pour Ollivier Legangneux à Pencadénic.

    Mutualiser les moyens

    Au programme de la visite également un entretien avec deux ostréiculteurs de Pentes, Ollivier Julien et Marc Hery qui pratiquent la vente en gros et mutualisent leurs matériels ostréicoles de façon à réduire considérablement les coûts de production.
    Épauler les jeunes chefs d'exploitation

    Aujourd'hui, l'âge moyen des chefs d'exploitation est de 48 ans et le nombre d'entreprises a chuté de 10 % depuis 2006.

    « La Région va gérer le Fond européen des affaires maritimes et de la pêche (FEAMP), 588 millions d'euros, pour la période 2014-2020, explique Pierre Karleskind. Maintenant il n'y aura plus qu'un seul dossier à remplir et nous pourrons réduire les délais pour aider les jeunes à reprendre des exploitations. »
    Mortalité des huîtres

    Pas de changement. Les taux sont toujours pareils, entre 50 % et 80 % pour les naissains et depuis 2 ans, 20 à 30 % pour les 18 mois. « L difficulté est que nous sommes dans un milieu qu'on ne maîtrise pas », explique Philippe Le Gal.

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    Perle gruissanaise : fruits de mer sur un plateau

    Au bout de la plage des chalets à Gruissan, la base conchylicole permet d'acheter et de savourer des huîtres, moules, fruits de mer… La perle Gruissanaise en est l'écrin.

    Source : La Dépêche

    Hervé Rozek est le dernier conchylicole qui travaille en famille sur la presqu'île tout au bout de la plage des chalets à Gruissan. Il y a quelques années en arrière, ils étaient encore six mais l'avant crise, la réglementation drastique ont fragilisé ces entreprises avant de les faire disparaître. «La dorade royale au début des années 2000 a été un prédateur redoutable pour les moules», confie Hervé Rozek, des moules de pleine mer sont élevées à près de 2,5 km des côtes sur des cordes. Il travaille également les huîtres, en grossissement et en affinage qui proviennent de l'étang de Thau, et les moules de pleine mer. «Nous travaillons également avec des petits pêcheurs qui nous fournissent en palourdes, oursins, télines (petits coquillages)», poursuit-il. Le conchyliculteur a su diversifier sa production et propose aussi des plateaux de fruits de mer avec crevettes, bulots, homards, encornets… «On vend même du caviar», s'exclame Hervé Rozek qui a ouvert sur le site une épicerie fine de la mer.

    Balade gastronomique

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    Auch : l'entreprise Moose Smokehouse se développe encore

    Moose Smokehouse recherche des business angels pour pouvoir lancer ses projets de fumage de poissons à

    Source : Sud Ouest par Gaëlle Richard

    La solidarité, il connaît. En rugby comme dans le monde l'entreprise, Karl Moose sait autant donner que recevoir. Si l'ancien troisième ligne de l'équipe du Pays de Galles, de La Rochelle et de Bègles-Bordeaux a choisi le Gers pour implanter sa société, c'est, en grande partie, pour l'esprit d'entraide du secteur économique. Aujourd'hui, Karl Moose recherche des business angels pour lancer ses projets.

    Ces anges gardiens d'entreprises sont des personnes privées ou d'autres entreprises qui apportent une somme d'argent au capital avant d'en récupérer les dividendes et de pouvoir devenir actionnaires.

    Après avoir créé Moose Smokehouse à Auch en 2012, le Gallois fait de la fumaison de poisson sa spécialité. Il vend du saumon d'Écosse ou d'Irlande, bio ou conventionnel, fumé à chaud ou à froid dans son fumoir du pôle d'activité agroalimentaire (CTCPA-CRITT) de la zone Engachies à Auch.

    Il propose depuis quelques mois de la brandade de saumon fumé et va bientôt sortir une gamme de veloutés, de soupes et de sauces à base de saumon fumé. Sans trahir le secret industriel, il révèle qu'il envisage de créer une technique de fumaison "100 % gasconne".

    Moose Smokehouse va commercialiser ses produits sous un nouveau packaging, "plus sexy" dit le patron, mais surtout plus attrayant pour le consommateur et qui permet une meilleure conservation. Il projette donc ensuite de s'attaquer à l'export mais avant il préfère consolider les reins de son entreprise et surtout avoir de la trésorerie.

    Besoin de trésorerie

    "La difficulté de notre activité est qu'elle est saisonnière, précise Karl Moose. Nous réalisons environ 60 % de notre chiffre d'affaires sur la période de Noël. Ce qui signifie qu'il faut tenir tout le reste de l'année sur la trésorerie d'un mois ou deux. Et ça, c'est dur ! Surtout lorsque l'on veut investir. J'ai déjà reçu 14 business angels, mais je cherche encore de nouveaux investisseurs pour un deuxième projet...

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    Algues : les Normands s'engagent dans leur valorisation industrielle

    15 millions de tonnes produites dans le monde, 8 milliards d'€ de chiffre d'affaire. Ces chiffres donnent une indication des potentialités de ce marché. La Basse-Normandie y croit.

    Source : Ici

    Emile S. Fouda - Caen, 14

    La perspective d’exploiter économiquement les algues de Basse-Normandie séduit industriels et chercheurs :15 millions de tonnes produites dans le monde, 8 milliards d’euros de chiffre d’affaire.. Plusieurs projets innovants locaux sont en cours de test d’activité. De réels espoirs de développement et de création d’emplois.

    En croissance de 10 %

    Selon une étude de BDI, la consommation mondiale des algues est en croissance de 10 % par an. La France représente moins de 1 % de la production mondiale.

    Alganact, lire Algues – Analyse – Activité, est l’une des dernières sociétés créées en date. Cette start up lancée cette année est hébergée à Normandie Incubation, où elle peaufine leur technologie avant de se jeter dans le grand bain de l’industrialisation. Le Normand Franck Hennequart et ses deux cofondateurs Jérémy Brebion et Benoist Quequegneur sont spécialisés sur la recherche de molécules bio actives dans les algues (micro et macro). Basée à Caen, la société présente déjà une expertise rare dans ce domaine. Par le biais d’une technique maîtrisée, elle se propose d’ extraire et analyser des composés d’algues. Les composés sont ensuite soumis à différents tests au terme desquels Alganact peut garantir leur authenticité et leur caractéristique.” Beaucoup d’entreprises et d’industriels  manquent d’informations sur les algues” et de ce fait “ne maîtrisent  pas toujours les effets de ces composés”, affirme encore Franck Hennequart.

    Matière première disponible

    Les algues constituent une matière première disponible sur les côtes normandes. Elles présentent un enjeu économique majeur tenant aussi aux différenrts intérêts induits : polysaccharides, protéines, pigments, etc. elles peuvent s’avérer utiles comme complément alimentaire, l’algue rouge par exemple, la “Palmaria palmata” est l’une des plus recherchées aussi bien par l’industrie pharmaceutique que par les industriels de l’agro alimentaire, des cosmétiques comme Les Laboratoires Gilbert (Groupe Batteur à Hérouville). “Cette algue, rare, est aussi riche en minéraux, calcium, magnésium et potassium, et en vitamines naturelles, spécifiques aux algues rouges, B9, A et B12, la vitamine B12 étant absente de tous les végétaux terrestres” constatent les experts.

    Pour la société Alganact, cette filière doit pouvoir s’envisager de la culture à la transformation à destination de l’alimentation (humaine ou animale) ou à des fins médicales.

    Certaines professions, comme les éleveurs d’huîtres et de moules s’apprêtent à étudier la question de la valorisation des algues soit en terme de diversification soit de lutte contre leurs effets négatifs sur les productions mytilicoles ou ostréicoles. “On sait que certaines algues comme la sagasse peuvent présenter des propriétés anti oxydant par exemple”. D’où l’intérêt des tests en cours avec des centres techniques pour déterminer “la biomasse (les volumes), les composés… Puis viendra le moment de se poser les questions pratiques d’un projet d’exploitation : études d’impact, autorisations diverses des Affaires Maritimes, partenariat, études de marchés, etc.

    Des projets en cours

    A observer  de près, les projets en cours autour de l’algoculture (microalgue,spiruline) en Basse-Normandie sont soutenus voire encouragés par le Conseil régional. La volonté politique de développer une filière marine intégrale semble manifeste et prend forme : des énergies marines renouvelables à la valorisation des algues (micro et macro), en passant par  l’exploitation des activités traditionnelles (pêche, aquaculture, mytiliculture, ostréiculture). Deux fermes sont également suivies en Basse Normandie, l’une à Cuves (50) l’autre à Saint Pierre Azif (14) De même deux grandes sociétés utilisant des algues de culture ou de cueillette se posent comme des leaders dans leur domaine : Cargill à  Baupte dans la Manche (fournisseurs de texture en agroalimentaire) et le Groupe Batteur à Hérouville Saint Clair (cosmétique).

    Par ailleurs, un projet collaboratif AAP Synergie partenariale a reçu une subvention de 60.140 euros du Conseil régional. “Il s’agit de FUTUR’ALG  qui développe un process innovant de récolte de spiruline avec divers partenaires” (SCIRSEE Conseil, Alganact, Actalia).

    Un autre projet, pilote celui-ci, investit dans la culture biologique de spiruline. La Région a accordé à HYES 15 000 euros . (l’Ecodomaine du Bouquetot ) ; Projet PIM’s labellisé pole Valorial : développement des usages, produits à base de spirulines (SCIRSEE Conseil, Biscuiterie Lonlaye l’Abbaye, Actalia). Il y a eu le programme NORMANDALG financé pour essayer de trouver des espèces d’algues à cultiver en Basse Normandie porté par le SMEL et l’Université de Caen et une participation conséquente du Conseil régional de Basse-Normandie de plus de 100 000 euros. De quoi répondre à la question “que faire de nos algues ?” posée dans ces colonnes, il y a tout juste quinze jours.

    Cliquer Ici pour télécharger l'étude sur le marché des algues

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    Moëlan-sur-Mer - Projet de culture d'algues: près de 300 manifestants à Trénez

    Le dimanche 3 août, près de 300 opposants au projet de culture d'algues au large de Moëlan-sur-Mer étaient réunis à Trénez.


    Marcel Le Pennec, maire de Moëlan-sur-Mer et les associations environnementales appelaient à manifester contre le projet de culture d'algues au large de Moëlan-sur-Mer. Près de 300 personnes avaient répondu à l'appel devant la plage de Trénez. Parmi elles, Françoise Grossetête, députée européen membre du PPE, siège à la commission environnement du parlement européen.

    Source : Ouest France

    Comme le maire et les associations, la députée européenne met en avant la spécificité du littoral en Finistère-Sud, sa biodiversité et sa protection. Le maire de Moëlan-sur-Mer espère un rendez-vous avec le préfet, en compagnie de la députée européenne. Alors que la commission des cultures marines a donné un avis favorable au projet de culture d'algues, la réponse du préfet suite à l'enquête publique, est attendue pour la deuxième moitié du mois d'août.

    Le projet industriel de cultures d'algues marines qui suscite les oppositions est porté par les sociétés privées Algolesko et Bamejyot, et se situerait à près de 800 mètres de la côte et sur une surface de 300 ha. Ce projet est adossé à un élevage d'huîtres et de moules, porté par un ostréiculteur de Riec-sur-Bélon, Jo Thaëron.

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    Culture d'algues à Moëlan: une réponse du préfet attendue

    Moëlan-sur-Mer - 18 Août

    Le projet de culture d'algues au large de Moëlan-sur-Mer et Clohars-Carnoët rebondit.

    Source : Ouest-France

    Dans le projet de culture d'algues marines au large de Moëlan-sur-Mer et de Clohars-Carnoët, une réponse du préfet est attendue aujourd'hui ou dans les jours à venir.

    Le projet vise à créer des cultures marines au large des côtes de Moëlan-sur-Mer et de Clohars-Carnoët. Il est porté par Josick Thaeron, ostréiculteur à Riec-sur-Bélon, Jakès Prat, marin, ostréiculteur et cultivateur d'algues et Philippe Legorjus, président de Vuelto Group, acteur dans les domaines de l'eau et des énergies renouvelables et implanté dans l'Ouest. Algolesko et Bamejyot sont les noms des deux sociétés.L'enquête publique qui s'est tenue du 4 au 18 janvier, portait sur une demande d'autorisation d'exploitation d'une surface totale de 262,50 ha pour l'élevage d'algues brunes sur cordes en eau profonde et sur 37,50 ha d'élevages divers : huîtres, moules, coquillages, algues sur corde en eau profonde.

    De nombreuses associations s'élèvent depuis contre le projet pour diverses raisons : enquête publique trop discrète, absence de cahier des charges, crainte pour la biodiversité marine et littorale, pour l'environnement, pour la pêche et la plaisance, nuisance due aux transports…

    Alors que de nouvelles informations sur sa teneur, dont la diminution de surface d'élevage et un plus grand éloignement de la côte, elles ont à nouveau écrit au préfet. Après l'enquête publique puis l'avis favorable de la commission cultures marines de la direction départementale des territoires et de la mer, il doit lui aussi apporter sa décision aujourd'hui ou dans les prochains jours. Les associations lui demandent de différer sa réponse.

    Projet Algolesko : réponse préfectorale attendue cette semaine



    Moëlan-sur-Mer - 18 Août

    Bamejyot, parcelles en vert sur la carte, abandonnerait sa parcelle la plus grande pour se concentrer sur celle de 37.5 ha. L'ensemble des parcelles restantes seraient reculées par rapport au littoral, selon un courrier du préfet aux associations de défense de l'environnement, du littoral et de la mer.

    Source : Ouest France par Béatrice Griesinger

    Pourquoi ? Comment ?

    Quel est le projet mené par les sociétés Algolesko et Bamejyot ?

    Il s'agit d'un projet visant à créer, au large des côtes de Moëlan-sur-Mer et de Clohars-Carnoët, des cultures marines. Le projet est porté par Josick Thaeron, ostréiculteur à Riec-sur-Bélon, Jakès Prat, marin, ostréiculteur et cultivateur d'algues et Philippe Legorjus, président de Vuelto Group, acteur dans les domaines de l'eau et des énergies renouvelables et implanté dans l'Ouest. Algolesko et Bamejyot sont les noms des deux sociétés.

    L'enquête publique, qui s'est tenue du 4 au 18 janvier, portait sur une demande d'autorisation d'exploitation d'une surface totale de 262,50 ha pour l'élevage d'algues brunes sur cordes en eau profonde et sur 37,50 ha d'élevages divers : huîtres, moules, coquillages, algues sur corde en eau profonde.

    Algolesko créerait 3 parcelles en mer de 37,50 ha l'une et de 75 ha pour deux autres ; Bamejyot opterait pour deux concessions l'une de 75 ha d'algues et l'autre de 37,50 ha de production diverse. L'espèce d'algue retenue est une algue locale de Trévignon, étudiée et recommandée par Ifremer. Au départ, les porteurs de projet demandaient une concession de 35 ans. Les mêmes initiateurs démarrent, parallèlement, une production similaire à Lesconil, où le préfet a accordé une concession de 15 ans. La commission cultures marines de la direction départementale des territoires et de la mer a donné son accord le 18 juin.

    Que se passe-t-il après l'accord de la commission cultures marines ?

    La commission cultures marines a donné son avis le mercredi 18 juin. Par neuf voix sur dix, elle s'est déclarée favorable au projet. Avant de donner son avis, elle a rencontré, pendant 2 h 30, Marcel Le Pennec et Jacques Juloux, respectivement maires de Moëlan-sur-Mer et Clohars-Carnoët, Claude Jaffré, adjoint au maire de Riec-sur-Bélon ainsi que les porteurs de projet, Josick Thaeron et Philippe Legorjus.

    Présente aussi, une représentante de la Région pour présenter le plan Breizh Alg qui doit permettre à la Bretagne de moins recourir à l'importation d'algues, voire de ne plus y recourir, et d'organiser la filière dans la région. Au cours de cette réunion d'échanges, la commission a accepté de conseiller une réduction dans le temps de la concession, et de proposer l'interdiction de traitements chimiques.

    Depuis ce feu vert, le préfet a, selon les informations de diverses associations environnementales qui s'opposent au projet, 60 jours pour se prononcer. Elles attendent une réponse ce 18 août.

    Quelles sont les oppositions ?

    Elles émanent du maire de Moëlan-sur-Mer, Marcel Le Pennec et de diverses associations : Amis des chemins de ronde, Plaisanciers et usagers du Bélon, Bretagne vivante, Doëlan-Clohars environnement, Eau et rivières de Bretagne ainsi que Rivières et bocage Bélon-Brigneau-Merrien.

    Elles sont vent debout contre le projet, fustigent la discrétion de l'enquête publique, les premières subventions accordées au projet, la taille et la longévité du projet, craignent pour la biodiversité du littoral et des fonds marins, s'inquiètent de l'organisation du transport terrestre des algues récoltées...

    Une pétition a vu le jour sur internet et circule en version papier. Manifestations et réunions publiques se suivent pour marquer l'opposition au projet.

    Quelles sont les avancées ?



    Il faut attendre la décision du préfet pour les connaître avec précisions. Il semblerait, d'après un courrier de la préfecture daté du 1er août et adressé au collectif d'associations d'opposants, que les porteurs du projet aient revu quelques points. Notamment la distance qui sépare les concessions du littoral. Les parcs seraient plus éloignés de la côte qu'initialement.

    Selon ce courrier, la société Bamejyot ne retiendrait qu'une seule parcelle en mer, de 37,50 ha, pour ses cultures diverses d'algues et conchyliculture. Dans ce même courrier, le préfet précise être favorable à la création d'un comité local d'information.

    Eau et rivières de Bretagne ainsi que Bretagne vivante, viennent en urgence, d'envoyer une réponse au préfet. Il devrait le recevoir aujourd'hui. « Nous apprécions à leur juste valeur la diminution des surfaces considérées, la réduction de la durée de la concession, l'interdiction des intrants dans la conduite des exploitations, le suivi technique et scientifique des installations et des productions. Pour autant, ces évolutions ne répondent que très partiellement à nos inquiétudes. Elles ne semblent pas concerner le projet présenté par la société Algolesko qui est de loin le plus important en superficie. » Les deux associations se disent prêtes à participer à la commission multipartenariale proposée par le préfet mais lui demandent quand même de reporter sa décision, le temps de « réétudier l'économie générale du dossier. »

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    Le 20 Août 2014 

    Rapport sur la maîtrise des pollutions virales pouvant affecter la qualité des coquillages

    notamment ceux produits dans l’étang de Thau (Hérault)

    Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt/CGAAER : Christophe Gibon, Alain Monnier/Rapport n° 11112

    A la fin des années 2000, plusieurs épisodes de toxi-infections alimentaires ont été déclarés en lien avec la consommation de coquillages produits dans le bassin de Thau. Des virus véhiculés par les eaux résiduaires et d’écoulement ont été reconnus comme la principale source de contamination du bassin. Seules des mesures environnementales, limitant fortement le transfert de la contamination virale du littoral urbanisé vers l’étang de Thau, pourraient remédier à la situation.

    Le présent rapport « final » élargit la réflexion à l’ensemble des risques viraux (norovirus, hépatites A et E) et base son analyse sur la situation de trois bassins conchylicoles (Paimpol, Thau et Arcachon) et intègre les recommandations du rapport d’étape. La maîtrise du risque sanitaire dans les coquillages repose sur une classification des zones conchylicoles réalisée avec des réseaux de surveillance de l’IFREMER (REMI, REPHY, ROCC) qui prennent en compte respectivement les risques bactériologiques, phytoplanctoniques et chimiques. Ces réseaux sont complétés par des procédures d’alerte et de gestion de crise au niveau départemental.

    Or, les virus ne sont pas pris en compte dans ces mesures, alors que les données issues du réseau d’alerte européen RASSF et issues des DO (déclarations obligatoires) des TIAC placent clairement les norovirus comme un des 3 risques pour la consommation d’huîtres avec Escherichia coli et la toxine DSP.
    Cette menace n’est pas encore prise en compte par la directive cadre sur l’eau. Il est très probable qu’elle le soit un jour, d’où l’impérieuse nécessité d’anticiper ses futures recommandations qui auront de fait un impact sur l’activité conchylicole française..

    Les protocoles de gestion de crise sont indispensables. Malgré tout, la mission a travaillé avec la certitude, déjà affirmée dans le rapport d’étape, que seules des mesures environnementales limitant fortement la contamination virale du littoral pourront avoir une efficacité réelle.

    La mission a été confortée dans son analyse par un projet de publication scientifique qui compare des stratégies sanitaires avec une stratégie environnementale dans le cadre du HAV (virus de l’hépatite A) et conclut par des données chiffrées très significatives en faveur de mesures environnementales.

    Une étude des réseaux des eaux pluviales et résiduaires de trois bassins conchylicoles (Paimpol, Thau et Arcachon) permet ensuite :
    • de déterminer les installations les plus critiques vis-à-vis du risque de transfert de virus entériques au littoral ;
    • de connaître les actions des collectivités locales et l’organisation des intercommunalités ;
    • d’appréhender les outils de gestion environnementaux comme « OMEGA-Thau ».

    Cette analyse débouche sur des propositions en matière environnementale en commençant par les dispositifs qui devront faire l’objet d’améliorations : STEP (stations d’épuration), postes de relèvement, déversoirs d’orage, assainissement non collectif, réseau d’eaux pluviales.
    Des outils de diagnostic environnemental, comme « OMEGA-Thau » et « SUMO » permettent de déterminer les priorités, et d’alimenter des outils de programmation comme les SAGE (schémas d’aménagement et de gestion des eaux) et les SCOT (schémas de cohérence territoriale).
    Une réflexion sur la structuration intercommunale et le transfert de compétences, en particulier en matière d’eaux pluviales, devra compléter ces schémas organisationnels....

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    Cliquer Ici pour télécharger "Rapport sur la maîtrise des pollutions virales pouvant affecter la qualité des coquillages, notamment ceux produits dans l’étang de Thau (Hérault)"

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    Au fond, la baie se meurt

    “Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

    Copie d'écran du Facebook de l'association Estuaires Loire et Vilaine

    Plusieurs signes inquiétants de dégradation de la baie sont venus troubler la quiétude de juillet. L'association Estuaires Loire Vilaine dénonce des fonds marins qui se meurent. Jean-Claude Ménard et Eric Lauvray qui plongent depuis trente ans en presqu’île, n’ont jamais vu des fonds aussi dégradés...

    Source : L'écho de la presqu'île par Christophe Lusseau

    Des eaux vertes en juillet un peu partout ; certaines plages interdites momentanément à la baignade ; des secteurs de pêche à pied victimes d’une pollution indéterminée (le Traict du Croisic par exemple) ; une mortalité inquiétante de crevettes et autres plies… Les signes d’une dégradation du milieu maritime en presqu’île guérandaise ne manquent pas. Et les alertes récurrentes des membres de l’association Estuaires Loire Vilaine n’y font rien. “Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

    Les bars désertent

    Créée il y a quelques années par deux plongeurs apnéistes, qui voyait les fonds marins du littoral se dégrader, Estuaires Loire Vilaine a, depuis, multiplié les études concrètes et scientifiques sur la disparition progressive des laminaires dans la baie. “Cette algue est l’indicateur numéro 1 de la santé des fonds, assure Jean-Claude Ménard, l’autre fondateur. Elles abritent et nourrissent les espèces. Lorsqu’elles disparaissent, elles sont remplacées par des moules qui colonisent les lieux.”

    Et si crevettes et plies meurent, “c’est que l’oxygène produit dans la colonne d’eau autour des laminaires disparaît”. Sans crevettes et micro organismes, plus de chaîne alimentaire pour les poissons. “Les bars ont, par exemple, déserté les lieux”, note Eric Lauvray, qui les pêche en apnée depuis 30 ans.

    Phyto ou algue

    La couleur verte de l’océan, c’est le phytoplancton, qui se nourrit des nitrates (engrais) émanant des terres agricoles des bassins versants de la Loire et de la Vilaine. “Et quand ce n’est pas le phytoplancton, ce sont les algues vertes qui débarquent sur les plages.” Ces ulves, qui ont fait passer quelques nuits blanches aux élus ces dernières années, ne sont pas très loin. “Un peu au large et qui ne demandent qu’à être ramenées par la houle”, prévient Jean-Claude Ménard.

    Mais si les algues vertes, c’est du concret, la dégradation des fonds l’est beaucoup moins. “Il faut venir plonger avec nous pour constater, alerte le président Lauvray. Il va falloir que chacun prenne ses responsabilités.” A commencer peut-être par les pêcheurs professionnels, “qui sont les premiers à voir que le poisson disparaît”.

    Pollution silencieuse

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    Le 19 Août 2014

    Y-a-t-il un pilote au commande de la politique de développement aquacole en France ?

    Aquaculture

    Sénat - 14e législature

    Question orale sans débat n° 0795S de M. Charles Revet (Seine-Maritime - UMP)
    publiée dans le JO Sénat du 22/05/2014 - page 1168

    M. Charles Revet attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la place de l'aquaculture sur le littoral français et, plus largement, sur le territoire national (et au sein du secteur agricole).

    Le secteur de l'aquaculture français est en stagnation depuis 1995. La France a été en pointe dans les années 1970 mais ses productions n'évoluent pas. La conchyliculture représente une production de 163 000 tonnes de coquillages ; la pisciculture seulement 6 000 tonnes de poisson mais 200 millions d'œufs embryonnaires ou de larves, dont 66 % sont exportés. Au total 3 000 entreprises emploient 18 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros.

    La France, qui possède dans le monde la deuxième plus grande zone économique maritime, juste derrière les États-Unis d'Amérique, ne couvre, selon la statistique, qu'à hauteur de 15 % ses besoins en poissons et crustacés. Cette situation est inacceptable mais, a contrario, pourrait offrir des possibilités de développement pour peu que les contraintes, souvent spécifiques à la France, n'aboutissent pas à bloquer les projets et à dissuader les pêcheurs de s'engager.

    Un dispositif de la loi de modernisation de la pêche et de l'agriculture a visé à l'établissement de schémas tout au long du littoral français, faisant ressortir les espaces à protéger, les espaces où pourraient s'établir des productions aquacoles ou autres activités économiques et, éventuellement, des espaces à classement ultérieur afin de ne pas hypothéquer l'avenir de ces terrains. Cela s'est traduit par une modification du code de l'environnement et il lui demande, d'abord, de lui préciser quelle application a été faite des dispositifs que créent les articles L. 219-6-1 et L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

    L'algoculture, dont les débouchés sont nombreux, tels les cosmétiques ou la biomasse, est un gisement à développer.

    L'aquaculture contribue fortement à la sécurité alimentaire. En 2030, selon un rapport de la Banque mondiale (Prospect for fisheries and aquaculture), plus de 60 % du poisson consommé proviendra de l'aquaculture. La Chine en produira 38 % et en consommera 37 %.

    Il importe, pour éviter les concentrations au Vietnam, en Chine et au Chili, dommageables pour l'environnement, de diversifier les lieux de production mais également d'augmenter la sécurité alimentaire en termes de production de qualité et de couverture des besoins.

    La France représente 10 % des captures de poissons (dans l'UE ndlr). Elle dispose du second domaine maritime au monde en termes de zone économique. La pêche française génère un milliard d'euros de chiffre d'affaires et 93 000 emplois. La richesse halieutique s'épuisant, il est nécessaire de stimuler une économie de substitution.

    L'aquaculture est le produit de demain. Or, de pionnier, le pays a régressé, alors qu'une nouvelle transition écologique se profile sur la période 2010-2014 tendant vers une croissance économique raisonnable, compatible avec la nécessaire protection du cordon littoral.

    Il souhaiterait donc connaître les actions conduites en faveur d'un développement significatif de l'aquaculture, et ce, afin de faire de notre façade maritime un vivier halieutique de substitution générateur d'économie et contribuant à l'équilibre alimentaire des populations. La consultation citoyenne relative au « mieux consommer » vient de s'achever

    Il lui demande, dès lors, s'il peut lui indiquer quels en sont les enseignements et quelles sont les perspectives pour l'aquaculture, l'algoculture, la conchyliculture, la pisciculture.

    Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger publiée dans le JO Sénat du 09/07/2014 - page 5781

    M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

    Mme Fleur Pellerin, secrétaire d'État auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger. Monsieur le sénateur, vous avez appelé l'attention de Frédéric Cuvillier, qui vous prie de bien vouloir excuser son absence, sur la place de l'aquaculture sur le littoral français.

    En matière de production conchylicole, la France se classe au deuxième rang des pays de l'Union européenne, avec 160 000 tonnes en 2012, et au premier pour la production ostréicole, avec 80 000 tonnes la même année. En revanche, notre production piscicole marine est très en retrait par rapport à celle d'autres pays, comme l'Espagne ou la Grèce.

    La France partage la volonté de soutenir fortement le développement de l'aquaculture affichée par la Commission européenne, qui vise un doublement de la production d'ici à 2020, afin de réduire la pression sur la ressource halieutique et les importations en provenance de pays tiers.

    L'augmentation de la production aquacole, en particulier de la production piscicole marine, sera donc l'un des objectifs majeurs du plan national stratégique de développement de l'aquaculture en cours d'élaboration.

    Ce plan prévoit des actions de soutien articulées selon quatre axes :
    • Premièrement, il s'agit d'améliorer l'efficacité de l'action administrative, de la simplifier de manière notamment à réduire les délais d'instruction des autorisations d'installation.
    • Deuxièmement, il est prévu de planifier l'utilisation des espaces marins, en particulier en prenant appui sur les schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine, initiative qui mérite d'être menée à son terme sur l'ensemble des façades - cinq sont finalisés, deux autres sont en phase de finalisation - avant de pouvoir être approfondie.
    • Troisièmement, il importe d'assurer le soutien à la compétitivité des entreprises, notamment en orientant les aides du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, le FEAMP, sur la période 2014-2020.
    • Enfin, il faut exploiter les avantages de l'aquaculture française, en ce qu'elle apporte des garanties sur la qualité et sur la protection de l'environnement : garanties sur l'origine, sur la connaissance de l'impact réel sur l'environnement, etc.

    L'algoculture est actuellement peu développée, mais elle présente, vous l'avez rappelé, un fort potentiel et fait donc partie intégrante de la stratégie française pour le développement des aquacultures.

    Soyez assuré, monsieur le sénateur, de l'entière mobilisation de Frédéric Cuvillier en faveur du développement de cette filière économique.

    M. le président. La parole est à M. Charles Revet.

    M. Charles Revet. Madame la secrétaire d'État, je vous remercie des réponses que vous m'apportez au nom de M. Cuvillier, que j'avais d'ailleurs déjà interpellé sur ce sujet.

    Ce dossier vous concerne directement dans la mesure où la France importe 85 % des poissons et crustacés qu'elle consomme, ce qui induit un déficit pour notre balance commerciale, entre autres conséquences.

    J'avais suggéré, lors de l'examen du projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, que soient établis des schémas territoriaux pour déterminer les endroits où il serait possible d'implanter des fermes aquacoles. Au lieu de cela, on continue de classer tous les terrains. On me dit que le fait qu'un terrain soit classé n'empêche pas la création d'une activité aquacole, mais, vous le savez, cela prend alors beaucoup plus de temps, ce qui décourage les entrepreneurs.

    Les schémas départementaux prévus en 2009 devaient avoir été établis un an après ; nous les attendons toujours. Il conviendrait que vous nous aidiez à faire respecter les décisions du Parlement : le rôle de l'administration est aussi de les appliquer. J'y reviendrai si nécessaire, mais je tenais à attirer votre attention sur cet aspect des choses.

    Source : Sénat

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    Le 18 Août 2014

    La Tremblade : déversements de coquilles d'huîtres aux portes de l'Ifremer samedi


    Une manifestation de colère visiblement signée par des conchyliculteurs, mais qui n'a reçu aucune revendication

    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    Des coquilles d'huîtres, des poches d'élevage, des palettes ont été déversées en quantité et en nombre, ce week-end, autour des installations de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), à La Tremblade (Mus-de-Loup). Une manifestation de colère visiblement signée par des conchyliculteurs, mais qui n'a reçu aucune revendication. Un mouvement de la base qui déborde le Comité régional conchylicole, organisateur des manifestations de cet été.

    Il survient alors que l'association des riverains d'Oléron, Aplimap, manifestait une nouvelle fois, samedi dernier, contre l'implantation de filières d'élévage en eau profonde dans la baie de la Maleconche, une technique sur laquelle veut miser une partie de la profession pour relancer l'élevage. Opposition à laquelle se joint l'union des navigateurs de Charente-Maritime (UNAN-17).

    Une délégation de l'interprofession rencontre la préfète ce lundi après-midi

    (....)

    "Je pense que des mouvements isolés comme celui devant l'Ifremer ce week end, ou comme au rond-point de Marennes, il y a quelques semaines, vont se poursuivre, estime Gérald Viaud, le président du Comité régional conchylicole Poitou-Charentes. Les collègues sont au bout du bout."

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    Le Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine



    Le Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine est une association loi 1901 créé le 24 novembre 1984. Dans le cadre de ses missions, le GDSAA déploie tous les moyens dont il dispose pour la protection et l'amélioration de l’état sanitaire des espèces aquacoles vivantes, libres ou en élevage, dans les eaux des bassins versants aquitains. Et ce, afin d’éviter l'introduction de nouvelles épizooties et de limiter la propagation des maladies déjà existantes. Il développe également toutes actions de nature à préserver et à améliorer la qualité biologique des hydrosystèmes qui supportent ces espèces.

    Source : GDSAA

    Notre histoire

    Créée le 24 novembre 1984 à Mont-de-Marsan en tant que section Aquacole affiliée à la FRGDS du Bétail d’Aquitaine, l’association a développé au fil des années son activité et son expertise en matière de sanitaire aquacole collectif. Pour faire face à cet accroissement d’activité il devenait nécessaire de formaliser son mode de fonctionnement et de donner une indépendance juridique à cette structure. Le 9 octobre 1996, le « Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine » a donc déposé ses propres Statuts à la Préfecture des Landes (parution au Journal Officiel du 23 octobre 1996). Au-delà de ce nécessaire changement juridique, le GDSAA a tenu à rester affilié à la FRGDS d’Aquitaine, en tant que partenaire régional oeuvrant pour la protection sanitaire d’une filière d’élevage.

    A l’origine, sa création fut motivée par la prolifération de maladies épizootiques « nouvelles » dans la région qui, s’ajoutant aux maladies déjà présentes, mettaient gravement en péril l’économie piscicole et la santé des ressources halieutiques sauvages. En effet, si aucune mesure sérieuse de prophylaxie n’avait été mise en place, les estimations régionales et leur comparaison avec les conclusions de quelques travaux internationaux s’élevaient à plus de 2 millions d’euros sur une production de 11 000 T/an par la seule présence des quatre principales maladies.

    « Aujourd'hui, le GDSAA est la seule structure qui réunit autour d’une même préoccupation les pisciculteurs et les pêcheurs à la ligne d’Aquitaine : la synergie sanitaire-envionnement. »

    Nos engagements

    Contribuer par tous les moyens dont nous disposons à la Protection et à l’Amélioration de l’état sanitaire des espèces halieutiques et aquacoles d’Aquitaine, vivant dans les eaux libres ou en élevage, et prendre toutes les initiatives nécessaires à cet effet.

    Promouvoir la création de sections locales propres à chaque bassin hydrographique dont la mission est la mise en place des actions de prophylaxie le long d’un cours d’eau considéré de l’amont vers l’aval.

    Veiller à ce que tous les responsables de l’état sanitaire des espèces aquacoles puissent adhérer à ces sections sans discrimination.

    Vulgariser les connaissances relatives à la pathologie des espèces aquacoles, en vue de concourir au maintien ou à l’amélioration de leur état sanitaire.

    Participer à la conception, à l’élaboration, à la mise en oeuvre et au suivi des actions sanitaires réglementées, en collaboration avec la Direction Générale de l’Alimentation.

    Étudier dans le cadre des lois et règlements en vigueur, tout programme de prophylaxie dont la mise en oeuvre est estimée nécessaire. Assurer la représentation des Éleveurs ou Associations adhérents auprès des organisations professionnelles et de l’Administration, en ce qui concerne les problèmes sanitaires des espèces aquacoles.

    Entreprendre des études d’évaluation de la pollution aquatique ou des actions de prévention ou d’amélioration du milieu aquatique, ainsi que toute autre action en faveur de l’environnement.

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    Un canon à saumon pour déplacer les poissons

    Le canon à saumon. Capture d'écran

    Cet engin pourrait permettre de résoudre les problèmes de migrations de poissons…

    Source : 20 minutes par

    Bien sûr, on pourrait tout simplement aménager des passages pour les poissons ou éviter de construire des barrages aux endroits cruciaux pour la migration des saumons. Mais ce serait bien trop simple. Une entreprise américaine pense pouvoir résoudre le problème des migrations rendues impossibles par les infrastructures grâce à un canon à poissons.


    Un peu sur le principe du Patator, le canon à poisson est un tube pneumatique qui aspire les poissons et les fait glisser à la vitesse de 5 à 10 mètres par seconde. Les poissons peuvent ensuite être recrachés par le tube à l’endroit idoine: lac, bassin, rivière… Les créateurs du canon à poissons assurent que les saumons sont ravis

    Salmon Passage & Rescue



    WhooshhInnovations

    Ajoutée le 19 juil. 2014

    Salmon cannon




    Hydrovision 2014
    WhooshhInnovations

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    Le 17 Août 2014

    Saint-George-d'Oléron : 300 manifestants contre l’implantation d'un champ de filière conchylicole



    Ils se sont rassemblés pour un "sitting" entre 17 heures et 18 heures sur la plage de Foulerot à Saint-Georges d'Oleron.

    Source : Sud Ouest par David Briand

    Après qu'un premier projet de champ de filières d'huitres et de moules dans l'anse de la Malconche a été annulé par le tribunal administratif de Poitiers, ils s'opposent à un second ‎projet dont l'enquête publique va débuter dans les prochaines semaines.

    « Un conflit d’usage »

    Source : Sud Ouest par David Briand

    Deux blocs qui se font face depuis plusieurs années : le Comité régional de la conchyliculture (CRC) de Poitou-Charentes et l'Aplimap (Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des pertuis). Professionnels de la mer contre usagers du littoral. Le projet de création d'un champ de filières d'huîtres et de moules en eau profonde au nord-est de l'île d'Oléron, tout près de Fort Boyard, cristallise les passions sur Oléron la Lumineuse. Hier, en fin de journée, à l'appel de l'Aplimap, environ 300 personnes se sont rassemblées lors d'un sit-in organisé sur la plage de Foulerot, en bordure d'un rivage de sable de 7 kilomètres.

    Le soutien des élus

    Le motif ? L'imminence de l'ouverture de l'enquête publique relative à un second projet d'implantation en même temps que la demande à la préfète du département de « démanteler 42 filières installées et illégales depuis une décision du tribunal administratif de Poitiers de janvier », explique Noëlle Demyk, présidente de l'association. L'absence de réalisation d'une étude d'impact avait scellé le destin d'une première mouture : le CRC avait prévu d'implanter 313 filières sur un triangle de 4 kilomètres sur 2 au cœur de l'anse, à 500 mètres du rivage, faisant craindre aux usagers opposants « l'impossibilité de naviguer » en même temps qu'un envasement des plages consécutif « aux déjections de millions de coquillages ». Au-delà de l'impact touristique négatif attendu, l'association considère que la survie de la filière n'est pas en cause et parle de « seule légitimité pour un petit groupe d'exploitants, les plus gros, soit une quinzaine ».

    Venu exprimer son désaccord au dessein actuel, le président de la Communauté de communes de l'île, Pascal Massicot, a pris soin de rappeler que « son objectif n'était pas d'opposer ostréiculture et tourisme. Il y a de la place pour les deux ». Reste que, selon l'élu, « le site exceptionnel » de l'anse doit être « conservé ».

    « C'est un problème de conflit d'usage. La mer est à tout le monde », a renchéri Jean-Michel Massé, maire de Saint-Denis, qui a appelé à adopter la culture du compromis. C'est-à-dire « se mettre autour de la table pour discuter et trouver un autre site favorable ».

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    300 personnes contre un projet de parc à moules au large de Saint-Coulomb (35)

    Environ 300 personnes se sont rassemblées ce samedi sur la plage de l'anse Duguesclin à Saint-Coulomb, en Ille-et-Vilaine, pour demander l'annulation d'un projet de parc à moules sur filières. Le Préfet avait au mois de juin, donné son feu vert pour ce projet expérimental.

    Source : France 3 Bretagne   Par Krystell Veillard
       


    Environ 300 opposants à un projet de parc à moules sur filière se sont donnés rendez-vous sur la plage de l'anse Duguesclin ce samedi afin d'en demander l'annulation. Ils dénoncent les impacts sur le paysage et l'environnement.

    Le Préfet de Bretagne avait en effet donné son aval au mois de juin dernier à une demande de concession de moules sur filières, présentée en février 2013 par le comité régional de la conchyliculture (CRC Bretagne Nord) pour une expérimentation au large de la baie de Saint-Malo. "A l'issue d'une procédure d'instruction et de concertation" de 14 mois, cette concession expérimentale de moules sur filières au large de Saint-Coulomb, était autorisée pour une durée de 3 ans.

    Les opposants avancent qu'après le 24 septembre, il n'y aura plus de recours judiciaire possible contre l'arrêté préfectoral et le parc. Un projet de trois mytiliculteurs du Vivier sur mer, qui pourrait voir le jour dès 2015, derrière l'île Duguesclin, avec dans un premier temps un parc expérimental de 20 hectares mais 300, à terme.

    Le reportage à Saint-Coulomb (35) d'Isabelle Rettig, Thierry Bréhier et Pascal Nau



    Saint-Coulomb (35) : opposition parc à moules

    ​Interviews​ :
    - Marcelin Daniel, président Association Côte d'Emeraude pour l'Environnement et la qualité de vie (ACEQV)
    - Servane Cadiou et Monique Catherine, conseillères municipales à St Coulomb

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    Mireille André : « S'appuyer sur les atouts de la lagune »

     Lagune de Thau

    La directrice du village de vacances, lequel bénéficie d'une situation exceptionnelle.

    Source : Midi Libre

    L a directrice du village de vacances Club Thalassa dresse l'inventaire de la saison touristique en cours.

    Midi Libre : Quel est le bilan de la fréquentation estivale à mi-saison ?

    Où votre activité se situe-t-elle en dehors de la saison ?

    Avez-vous développer une stratégie pour faire face aux effets de la crise ?

    Quelles activités proposez-vous aux vacanciers ?

    Depuis plusieurs années, nous nous attachons à développer l'offre sportive et culturelle avec plusieurs randonnées et visites proposées aux familles. Nous nous appuyons aussi sur les activités traditionnelles locales que constituent la petite pêche, les joutes sur chariots, les sorties sur l'étang en barques catalanes à la rame, le tambourin, sans oublier la gastronomie locale. Aujourd'hui, la piscine et la plage ne suffisent plus. La demande est forte pour ses activités.

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    Une « menace pour l’avenir touristique »

    Anse de la Malconche - Plage des saumonards (Ile d'Oléron) avec vue sur fort Boyard : Des bouchots de captage de naissains de moule sont présents depuis plusieurs décennies sur cette plage (photo prise le 18 mai 2014)

    C'est devant une assemblée fournie que s'est déroulée l'assemblée de l'Aplimap (Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des Pertuis charentais), vendredi (fin juillet 2014 ndlr), vers 18 h 30, salle du trait d'union.

    Source : Sud Ouest par Corinne Pelletier

    C'est par un tableau de la situation de la Malconche que la présidente Noëlle Demyck a entamé la séance devant de nombreuses personnalités, dont les représentants d'autres associations oléronnaises, plaisanciers et particuliers soucieux de l'Environnement, ainsi que de nombreux élus et non des moindres tel le président de la CdC (Communautés des communes), Pascal Massicot, et des maires Chantal Blanchard, maire de La Brée, et Éric Proust, maire de Saint-Georges.

    La préfète alertée

    « Avec l'intensification des opérations liées aux filières et la venue de nombreux tracteurs, ce ne sont plus seulement des problèmes de dépôts sur les plages qui sont dénoncées. On parle aujourd'hui de planches cloutées, susceptibles de causer des blessures, d'amas d'algues et de coquilles de moules, mais également d'importants dégâts causés sur le cordon dunaire par les roues des tracteurs.» Deux nouvelles plaintes auraient ainsi été déposées, l'une concernant les planches cloutées, l'autre les atteintes à l'environnement sur la zone pourtant protégée du cordon dunaire. « Par ces nouvelles actions, l'Aplimap demande simplement que les services de l'État prennent des mesures pour assurer la sécurité publique, c'est-à-dire fassent les constats nécessaires et remédient aux nuisances », résument Noëlle Demyck.

    Remarque personnelle : Les petits amas de cordes de captage et la planche cloutée présents au mois de mai 2014 suite aux tempêtes concernent non pas les filières mais les bouchots (de captage de moules) présents depuis plusieurs décennies sur cette plage des Saumonards (photo prise le 18 mai 2014)

    Invité à s'exprimer sur le sujet Pascal Massicot, qui a été salué par le bureau pour sa présence et son engagement, a fait part de sa rencontre avec la préfète (en même temps que le conseiller général, Jean-Paul Peyry, et le maire de Saint-Pierre- d'Oléron, Christophe Sueur), le 23 juillet. À cette occasion, il a non seulement abordé le problème des déconstructions de Boyardville et Perrotine, mais aussi la question de la Malconche.

    « Ce n'est pas le principe même des filières que je dénonce ici mais le choix de leur implantation et, maintenant de leur prochaine extension. » Avant que les maires de La Brée et de Saint-Georges n'interviennent à leur tour, tous pour dénoncer le manque d'étude d'impact et de véritable examen des données du problème, c'est une représentante de la profession ostréicole qui a souhaité exposer « la position de nombreux confrères qui ont le sentiment d'avoir été dupés dans un projet qui ne profiterait qu'aux seuls très gros exploitants, et nuirait à la beauté et à la qualité d'un territoire auxquels ils sont eux aussi très attachés. »

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    On ne pourra pas dire que ce sont les filières de moule...

    Saint-Coulomb : Des algues vertes tapissent la plage du Port


    Les rochers et le sable de la plage du Port sont tapissés d'algues vertes depuis la fin de la semaine.

    Source : Ouest France

    Un comble ! Saint-Michel-en-Grève se réjouissait dernièrement de ne pas avoir de marée d'algues vertes cet été : voilà que c'est le tour de Saint-Coulomb (des plages de Jersey connaîtraient le même phénomène). En fin de semaine, les rochers et le sable de la plage du Port ont été littéralement tapissés d'algues vertes.

    Les associations Pays d'Émeraude mer environnement, la Société pour la protection des paysages et l'esthétique de la France, et Pêcheurs plaisanciers de Rothéneuf réagissent : « Pourquoi cette prolifération subite ? Cette plage est entièrement incluse en Zone d'action renforcée (Zar), comme le précise l'arrêté préfectoral établissant le programme régional d'actions en vue de la protection des eaux contre la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole, signé le 14 mars dernier. »

    Les associations demandent à la préfecture une recherche sur l'origine et les causes de cette marée verte, une information de la population, ainsi que les mesures à mettre en oeuvre. Silence radio, lundi, des services publics sur le sujet...

    Une délégation en mairie

    À noter qu'une autre association, l'ACEQV (Association de la Côte d'Émeraude et de la qualité de la vie) veut se rendre en délégation, sous la conduite de Marcelin Daniel, ce mardi, à 11 h, à la mairie de Saint-Coulomb pour parler de l'autre sujet brûlant : celui du test des moules sur filières.

    Algues vertes. Des algues "vertes" mais inoffensives à Saint-Coulomb

    Source : Ouest France

    Les algues vertes dont la présence avait été signalée à gauche de la plage du Port de Saint-Coulomb (à l’est de la Pointe du Meinga) sont sans danger.

    La mairie et la sous-Préfecture ont fait le point en concertation, en passant en revue les plages de la commune. L’analyse par les services compétents de l’État se veut tout à fait rassurante:

    « il ne s’agit pas des algues vertes foliacées qui s’échouent sur les baies sableuses et qui posent problème lors de leur décomposition. »

    Ici, il est seulement question d’algues enteromorphes limamenteuses qui se fixent naturellement sur le substrat rocheux.

    Si elles s’avèrent inoffensives, il se dit toutefois qu’elles peuvent prolifèrer quand il y a trop d’azote dans l’eau marine.

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    Le 14 Août 2014

    Huître, saumon, hareng, maquereau, l'embargo russe touche aussi les produits de la mer...

    D'une durée d'un an, l'embargo russe concerne le boeuf, le porc, la volaille, le fromage, le lait, les fruits et légumes ainsi que le poisson, en provenance de l'UE, des Etats-Unis de l'Australie, du Canada et de la Norvège. En 2013, les exportations de produits agricoles européens vers la Russie représentaient 11,8 milliards d'euros, soit 9,9% du total de ces exportations, dont 1,2 milliard pour la viande.

    Lire dans Ouest France : Embargo russe: réunion de crise des ministres de l'UE

    L’embargo russe pénalise des ostréiculteurs français

    En 2013, les ostréiculteurs français ont expédié 405 tonnes d’huîtres en Russie pour une valeur de 3,9 millions d'euros

    Source : Le Marin 

    Huître de France, maquereau d’Écosse, saumon de Norvège : la sanction russe a un impact sur le marché européen des produits de la mer.

    En France, l’impact se concentre sur une dizaine d’ostréiculteurs qui travaillent beaucoup à l’export. « C’est une catastrophe, témoigne Stéphan Alleaume, ostréiculteur aux Parcs Saint-Kerber à Cancale. Je réalise 7 % de mon chiffre d’affaires en Russie. Chez d’autres, cette part grimpe considérablement. » Il espère surtout « que nos clients russes ne nous oublieront pas pendant l’intermède ».

    Pour les Écossais, qui exportent pour un peu plus de 20 millions d’euros de maquereaux vers la Russie, la décision de Vladimir Poutine est douloureuse. Idem pour la Norvège : la Russie est son premier débouché commercial, notamment pour le saumon et le hareng.

    Du saumon chilien pour contourner l’embargo russe...


    La Russie boycotte le saumon made in Europa (Norway/Scotland). Peu importe ! Les multinationales norvégiennes, Marine Harvest et Cermaq (Mainstream), vont expédier leur saumon made in Chile !

    Embargo russe: des produits chiliens?

    Des producteurs de l'agroalimentaire chilien négocient la vente de fruits et de saumon à la Russie, espérant ainsi profiter du vide créé par l'embargo de Moscou sur les produits agroalimentaires européens, ont indiqué mardi des responsables du secteur.

    Source : Le Figaro

    "Les Russes ont demandé notre aide pour leur trouver des fournisseurs. Nous sommes dans un processus de négociation et de recherche de producteurs", a expliqué à l'AFP Diego Vicente, responsable de la Business Development Platform (BDP), une plateforme créee par la Société nationale d'agriculture pour promouvoir les exportations du Chili à la Russie.

    "Nous sommes en train de concrétiser notamment des ventes de certains produits comme du saumon" et des fruits secs, a-t-il précisé.

    En outre, "il nous restait des stocks de pommes, que nous sommes en train de redistribuer à la Russie", qui se fournissait jusque-là en Pologne.

    L'industrie du saumon chilien a également confirmé avoir été sollicitée par la Russie. "Nous avons transmis la demande aux membres de notre association", a précisé à l'AFP Felipe Sandoval, président du groupe des exportateurs de saumon chilien.

    Les exportations du Chili vers la Russie, notamment des fruits frais et secs, du poisson et des crustacés, de la viande et des conserves, ont totalisé 643 millions de dollars en 2013, soit 52% de plus qu'en 2012, selon les données du gouvernement chilien.


    Pour en savoir plus dans The Moscow Times :

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    Le 13 Août 2014

    Record de fréquentation à Oléron pour la grande marée

    Hier mardi 12 août, un comptage général des pêcheurs à pied a été organisé. De nombreux bénévoles ont participé : chacun a couvert un secteur de quelques kilomètres et a comptabilisé les pêcheurs à pied présents lors de cette grande marée, selon une méthode mise au point dès 2005 par notre association. Merci à tous les participants !

    Source : IODDE par JBB

    Les résultats viennent de tomber : 6498 pêcheurs s'activaient à l'heure de marée basse autour d'Oléron, 7107 si l'on ajoute les estrans du côté Marennes et Bourcefranc. Ces 7107 pêcheurs sur le Pays Marennes-Oléron sont à comparer avec le précédent record, 6 848, qui datait de septembre 2006 (un coefficient de 115 en plein weekend et par beau temps).

    Beaucoup de monde, donc, mais aussi un constat encourageant : les comportements s'améliorent nettement. Mois de rochers à l'envers, moins de coquillages minuscules, moins de pêches gaspillées... L'information porte ses fruits petit à petit, ce qui est indispensable pour la pérennité de ce loisir, apprécié, on le voit, par de très nombreux habitants et séjournants de notre belle région !

    Charente-Maritime : les grandes marées font le bonheur des pêcheurs à pied

    En une demi-heure, dans le secteur de Marennes Oléron, environ 6000 pêcheurs à pied ont été comptés ce mardi

    Source : Sud Ouest

    Ce mardi, le coefficient des marées ont atteint 113. Ce mercredi, l'indice sera de 112. A marée basse, c'est un Eden qui s'ouvre sous les pieds des pêcheurs.

    Les zones les plus fréquentées

    Dans la zone de Marennes et Oléron, environ 6 000 pêcheurs à pied ont été recensés par l'association Iodde (Ile d'Oléron développement durable environnement) en une demi heure, mardi. Une douzaine de bénévoles de l'association, armés de jumelles, ont procédé à un comptage collectif lors du pic de fréquentation, de 12h15 à 12h45.

    Illustration : Point sur la pêche à pied récréative en France : Etude et diagnostic de l'activité de pêche à pied récréative 

    C'est la plage de Boyardville à Saint-Georges a battu un "record", avec 700 pêcheurs principalement venus pour la palourde. "Marennes Oléron représente 40% de la fréquentation de pêche à pied et l'île de Ré, 30%" explique Jean-Baptise Bonnin, directeur d'Iodde.

    Pourquoi compter?

    Ce comptage permet à l'association de mieux connaître les évolutions des sites. Saint-Trojan par exemple était "peu fréquenté" jusque dans les années 2000, quand la réserve naturelle de Moëze-Oléron a été interdite d'accès explique Jean-Baptiste Bonnin. La zone des sables vigniers attire également de plus en plus de monde. " Les habitudes ont changé, il s'agit plus aujourd'hui d'une pêche de loisirs."

    Les conséquences sont diverses : possibilité "d'épuisements de gisements", "diminution de tailles de coques" et "dégradations de certains milieux rocheux".

    Quelques règles

    S'il est préconisé de respecter le milieu, après dix ans de travail, l'Iodde constate que le renversement des rochers est une habitude qui "a presque totalement disparu". Reste la réglementation autour de la taille des coquillages. Les étrilles, par exemple, ne doivent pas dépasser les 6,5 cm de largeur, les palourdes, 4 cm.

    Pour plus d'informations sur la pêche à pied (Etudes, réglementation,...) : Iodde

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    Le 12 Août 2014

    Surmortalité des huîtres : aide aux ostréiculteurs reconduite



    Le gouvernement a décidé la reconduction d'un dispositif d'accompagnement des exploitations ostréicoles impactées par la surmortalité des huîtres.

    Source : Midi Libre par Gilles Lefrancq

    Les ostréiculteurs, notamment de l'Hérault, vont bénéficier d'une aide financière suite à la surmortalité des huîtres adultes constatée depuis 2013.

    Les ostréiculteurs confrontés à la surmortalité de leurs huîtres creuses en 2013 vont bénéficier d'une prise en charge des intérêts de leurs prêts dans la limite d'une enveloppe de 4,5 millions d'euros dégagée par le gouvernement, selon un avis paru au Journal Officiel mercredi. "Constatant, pour la 6e année consécutive, la survenue du phénomène des surmortalités ostréicoles, le gouvernement a décidé la reconduction d'un dispositif d'accompagnement des exploitations ostréicoles impactées", explique le ministère de l'Écologie dans cet avis.

    Pourront bénéficier de ce soutien, les producteurs situés dans l'Aude, le Calvados, la Charente-Maritime, les Côtes-d'Armor, le Finistère, la Gironde, l'Hérault, l'Ile-et-Vilaine, les Landes, la Loire-Atlantique, la Manche, le Morbihan, la Seine-Maritime et la Vendée. L'ostréiculture souffre d'une surmortalité importante des huîtres juvéniles depuis 2008 et des huîtres adultes, commercialisables, depuis 2013.

    Pour plus de précisions : cliquer Ici pour accéder à l'Avis relatif à l'allégement des charges financières à destination des ostréiculteurs, producteurs ou utilisateurs d'huîtres creuses touchés par les conséquences des mortalités ostréicoles affectant ce secteur de production (JORF n°0174 du 30 juillet 2014 page 12542)

    Surmortalité des huîtres : aide de 1 140 000 euros aux ostréiculteurs bretons

    Le gouvernement va dégager une enveloppe de 4,5 millions d'euros pour prendre en charge les intérêts des prêts des ostréiculteurs confrontés à la surmortalité de leurs huîtres creuses en 2013. Pour la Bretagne, c'est 1 140 000 euros qui seront débloqués.

    Source : France 3 Bretagne par Thierry Peigné

    A la demande de la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, une mission d’enquête spécifique a été réalisée dans chaque département littoral touché par les surmortalités ostréicoles afin de connaître l’ampleur du phénomène et du préjudice subi par les professionnels.

    Suite à cette mission, le Ministère de l’Ecologie explique dans un avis paru ce mercredi dans le Journal Officiel, que "Constatant, pour la 6e année consécutive, la survenue du phénomène des surmortalités ostréicoles, le Gouvernement a décidé la reconduction d’un dispositif d’accompagnement des exploitations ostréicoles impactées".

    Une aide est donc mise en place pour les exploitations ostréicoles touchées par une surmortalité exceptionnelle d’huîtres creuses en 2013. Elle se traduit par une prise en charge d’intérêts sur les échéances des prêts professionnels à court, moyen et long terme, hors prêts fonciers, d’une durée supérieure ou égale à 3 mois, bonifiés et non bonifiés.

    1 140 000 euros pour la Bretagne

    L'enveloppe est de 4,5 millions d'euros au niveau national et de 1 140 000 euros pour les quatre départements bretons. La DRAAF (Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) est chargée de répartir l’enveloppe allouée entre les départements de sa région, l’instruction des dossiers étant réalisée au niveau du département.

    Des aides de ce type existe depuis 2008, année depuis laquelle la profession est touchée par une surmortalité importante des huîtres juvéniles.

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    Le 11 Août 2014

    Mèze : les conchyliculteurs à l’honneur dans les rues de la ville




    C’est place des Micocouliers qu'a été inaugurée l'exposition photos, de rue et éphémère, Mourre de Thau.

    Source : Midi Libre

    Regroupés en association, dix photographes du club Phothau sont allés à la rencontre de celles et eux qui vivent et travaillent sur l'étang.

    « Vous avez réalisé de beaux portraits de ces Mézois dans leur activité. Vous avez réussi grâce à vos photos à sublimer leur univers, leur production et les avez rendus artistique. Vous donnez à voir la beauté de leur environnement, la noblesse de leurs produits et avez permis de connaître leurs visages » a apprécié Henry Fricou, lors de son allocution inaugurale.

    Une belle balade photographique à travers la ville pour découvrir les multiples facettes de l'étang de Thau. Une soixantaine de clichés exposés le long des rues, sur les places et les quais. En noir et blanc ou en couleur, tous racontent une histoire, celle des conchyliculteurs.

    L'exposition vivra jusqu'au 8 août, précisément le jour de la Fête de l'huître !

    Les photographes qui ont participé à cette opération sont Lionel Bonnet, Valérie Varo, Aurélia Rozzanelli, Marion Arthur, Aurélie Uréna, Frédéric Jean, Cédric Cheminais, Frédéric Guirado, Patrick Dumont et Anne Vérillaud.

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    "L’été, l’autre saison de l’huître de Bouzigues"

    La Fête de l’huître qui vient d’avoir lieu à Bouzigues attire plus de 20 000 visiteurs.

    Source : Midi Libre par

    Philippe Ortin est le président de la section régionale conchylicole de Méditerranée (SRCM) depuis 2004 qui regroupe environ 700 producteurs.

    Marseillan a accueilli la semaine dernière sa fête de l'huître, vendredi 8 août, c'était à Mèze puis à Bouzigues ce week-end. Avec à chaque fois un réel succès populaire. L'huître est fêtée l'été mais est-elle réellement consommée ?

    C'est sûr qu'avec la fréquentation touristique, l'huître est de plus en plus consommée en juillet et en août sur notre territoire. Après les fêtes de fin d'année, l'été, c'est l'autre saison de l'huître de Bouzigues. D'ailleurs les chiffres de la production estivale se rapprochent de plus en plus de ceux de la fin de l'année.

    Qu’est ce que la triploïde ou “l’huître des quatre saisons” ?

    L’huître "quatre saisons" - la triploïde - permet de proposer un coquillage de qualité constante, toute l’année. Et particulièrement en période estivale où l’huître "classique" - ou diploïde - est généralement maigre et franchement salée. Et pour cause : à la différence des diploïdes, qui se reproduisent aux mois de juin et de juillet et se retrouvent plus qu’éprouvées une fois le touriste arrivé, la “quatre saisons” est stérile et ne s’épuise donc pas en pontes. Sachant que l’huître classique consacre environ les deux tiers de son énergie à la reproduction, les résultats, en terme de croissance, sont généralement probants : un poids de 15 à 41 % supérieur pour la triploïde. "La 'quatre saisons' n’est pas issue d’une modification génétique, précise Denis Régler, directeur de la Section régionale conchylicole. Cette huître a subi un choc thermique et possède un chromosome de plus que la diploïde."

    La triploïde, cette fameuse huître des quatre saisons est-elle la cause de ce succès ?

    En partie. La triploïde est moins laiteuse et correspond au goût d'une certaine clientèle. Mais l'huître classique continue à être largement consommée l'été. On estime aujourd'hui que la consommation de l'huître triploïde est équivalente l'été à la consommation de la classique. C'est du 50-50.

    Les fêtes de l'huître organisée sur le territoire sont-elles pour les producteurs des outils de promotion efficaces ?

    (...) 

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    Des crevettes impériales dans les marais



    Certains ostréiculteurs ont choisi de dédier des parcelles de leur marais à la production de crevettes impériales.

    Source : Sud Ouest par E.D.

    Sur la route des huîtres, derrière des barrières vertes, une installation ostréicole classique. Marais, cabane… Seule différence ici, les marais ne regorgent pas tous d'huîtres mais de crevettes impériales.

    « Nous avons décidé de nous diversifier en utilisant notre patrimoine », confie Sophie Montauzier, gérante des lieux avec son mari. Le couple élève en petit volume des crevettes impériales qu'il commercialise ensuite directement à la propriété, sur le marché de Domino ou dans leur cabane installée au Château.

    150 à 200 kilos de crevettes

    « Nous travaillons sur des densités très faibles car nous ne voulons pas nourrir les crevettes, indique l'exploitante. Ici nous laissons un mètre carré de surface pour une crevette et demie. » Un choix qui permet aux crustacés de chasser leur propre nourriture ce qui va les rendre plus musclées. « Cela leur donne une chaire bien ferme », annonce Sophie Montauzier.

    Chaque année, le couple produit entre 150 et 200 kilos de crevettes impériales car leur choix est de « privilégier la qualité à la quantité ».

    E.D.

    Informations pratiques. EARL Montauzier, Route d'Ors, Prise des Barattes ou à la cabane noire au Château-d'Oléron. Renseignements au 05 46 75 22 49 ou au 06 09 28 84 96.

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    Mèze : et si on cultivait des algues sur les tables ostréicoles ?

    L’algue marine sera-t-elle l’or vert de l’étang ?



    Reportage de France 3 Languedoc-Roussillon

    L'entreprise Greensea, basée à l'Écosite de Mèze (Hérault), étudie ce projet qui permettrait de diversifier l'activité sur l'étang.

    Source : Midi Libre par Christine Palasz

    Chez Greensea, entreprise mézoise spécialisée dans la culture et la valorisation des algues et plantes marines au niveau international, on travaille actuellement sur un projet très local : cultiver et produire des algues sur les tables ostréicoles. "Avec la diminution des ressources marines animales et la mortalité des huîtres, il s'agit de donner l'opportunité aux conchyliculteurs de diversifier leur activité" expliquent Khadidja Romari, directrice recherche et développement, et Éric Causse, responsable commercial de Greensea.

    "Et, pour nous, ce serait l'occasion de travailler encore plus localement. Ce que l'on récolterait ici, nous n'aurions pas besoin de le faire venir d'ailleurs. En terme d'écologie, cela participerait à une nouvelle dynamique, poursuivent-ils. On sait que rien que dans le port du Mourre-Blanc, on pourrait sortir des dizaines de tonnes d'algues ! Il y a énormément de ressources".
    Marchés porteurs

    Greensea, anciennement Aquamer, est présente sur les marchés de l’aquaculture, la cosmétique et le diagnostic médical.

    Leader sur le segment des micro-algues, elle a conçu sa propre collection qu’elle transforme et industrialise sur le site de la Conque.

    Le potentiel des végétaux marins est aussi utilisé dans le secteur de la nutraceutique et de l’alimentation humaine et animale.
    "Le comité régional de conchyliculture sera très vigilant à ce que cette nouvelle activité ne soit pas invasive"

    Ce que confirme Didier Aspa, élu municipal en charges des affaires maritimes et lui-même conchyliculteur : "Cela fait plus plusieurs années que je travaille à ce projet : le dossier a été déposé au Comité régional de conchyliculture pour une étude de faisabilité. Le comité sera très attentif et vigilant au fait que cette nouvelle activité ne soit pas invasive, et la production devra être rigoureusement maîtrisée. On a déjà l'outil pour le ramassage. On récupère, on valorise, et on nettoie, cela pourrait également permettre d'éviter dans certains cas le départ de malaïgue".

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    Thau : des thons dans l’étang, ce n’est pas si étonnant

    Le thon découvert à Bouzigues pesait 25 kg.

    Source : Midi Libre

    Plusieurs pièces, dont l'une a été découverte dans une table à huîtres, s'y trouvent actuellement.

    Il ne s'attendait pas à une telle prise. Samedi dernier, au large de Bouzigues, un ostréiculteur a découvert, dans une de ses tables, non pas une huître géante, mais un thon. Un spécimen de 25 kg pris au piège des filets protégeant les coquillages des dorades. Des thons dans l'étang ? "Ce n'est pas un phénomène exceptionnel, expose Jean-Marie Ricard, le prud'homme de l'étang. Surtout en juillet et août, quand les eaux de l'étang sont plus chaudes. Il arrive que des thons rouges qui se trouvent au large, dans la fosse de Frontignan, traversent le port et arrivent dans l'étang. D'autres entrent par la passe de Marseillan."

    De trois à cinq pièces, dont l'une de 200 kg ?

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    Le maître du sel a fait revivre les salins de l'Aude

    Le maître du sel a fait revivre les salins de l'Aude Grâce à des idées originales, il a relancé la production de sel à Gruissan et La Palme, qui était abandonnée par les Salins du Midi.

    Source : Midi Libre par Sid Mokhtari

    Les salins de l’Aude, le défi de la métamorphose 2


    Un documentaire de Marion Thiba et Anna Szmuc (source : France Culture)

    Fils et petit-fils de saunier, Patrice Gabanou s'est battu pour relancer la production de sels dans l'Aude. Son parcours fait l'objet d'un DVD et d'une émission sur France Culture.

    Son père était saunier, son grand-père aussi et plusieurs générations de Gabanou avant lui. "Je n'ai fait que reproduire un schéma familial !" assure Patrice Gabanou, 54 ans. L'homme, éternel chapeau blanc visé sur la tête et large sourire, a effectivement été ouvrier à 17 ans puis saunier pendant 22 ans. Mais il est allé plus loin que ses aïeuls en sauvant et en modernisant une activité ancestrale.

    Le quinquagénaire, associé au Montpelliérain Jean-Jacques Promé, a réussi à relancer la production de sel alors que la Compagnie des Salins du Midi avait abandonné les sites audois, jugés peu rentables. Après un long bras de fer judiciaire avec l'ancien exploitant, Patrice Gabanou a démontré l'inverse à Gruissan et à La Palme, créant plusieurs dizaines d'emplois en misant sur l'attractivité touristique de lieux naturels préservés.

    Mu par un esprit d'entreprise audacieux et "un bon sens agricole", Patrice Gabanou a, en plus d'un écomusée du sel, lancé l'affinage et la vente d'huîtres, un restaurant, une boutique de produits régionaux, l'expérimentation de micro-algues pour la cosmétique ou l'élaboration de biocarburants… Ces idées originales - et d'autres qui n'ont pas été encore réalisées comme l'élevage de poissons - le “maître du sel” les avaient très tôt.

    "J'ai toujours essayé d'aborder toutes les possibilités de valorisation du flux de l'eau de mer afin que ce qui existe perdure et profite à tout un territoire. Si, chemin faisant, l'eau peut faire autre chose que du sel, c'est autant de valeur ajoutée supplémentaire !", explique le saunier.

    Et il confie : "Ce qui me fait plaisir, c'est qu'on continue de faire du sel dans l'Aude et qu'on risque d'en faire pendant encore longtemps ! J'ai l'esprit d'entreprise. La prise de risque, c'est ça qui est passionnant. Elle pimente la vie ! Et puis j'aime apprendre. On apprend tous les jours. J'aime aussi l'histoire et je suis attaché à l'environnement, qui est une vraie richesse".

    Celui qui est, aujourd'hui, président de la société des Salins de l'Aude et directeur général des salins de La Palme et des salins de Gruissan, insiste sur la nécessité d'avoir une bonne équipe autour de lui : "Si tu restes tout seul, tu fais ce que tu sais faire et tu n'apprends pas grand-chose !"

    C'est cette aventure - racontée depuis les débuts par Midi Libre - qui vaut à Patrice Gabanou d'être au cœur d'un documentaire réalisé par le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée (collection “Archives du sensible”) et d'un reportage sur France Culture salué par Télérama.

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    Fonds structurels : Adoption de l’accord de partenariat par la Commission européenne

    Cet accord de partenariat détermine de quelle manière seront investis dans l’économie réelle de la France pour la période 2014-2020 des montants de 15,9 milliards d'euros au total pour la politique de cohésion (FEDER + FSE) et de 11,4 milliards d’euros pour le développement rural "Agriculture" (FEADER). La France bénéficiera d’une enveloppe de 0,588 milliard d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

    L'adoption de l'accord de partenariat français par la Commission européenne lui permet désormais de travailler sur les programmes opérationnels régionaux et nationaux qui définissent les stratégies des régions et de l'Etat.

    Source : Le Courrier des Maires par Martine Kis

    L’accord de partenariat avec la France, qui régit la mobilisation des fonds structurels pour la nouvelle période 2014-2020, a été adopté par la Commission européenne le 8 août 2014.

    Cet accord est le résultat d’un an de concertation du partenariat national, composé de 350 organismes de la société civile, des acteurs économiques, des partenaires sociaux, des collectivités et de l’Etat. Le document soumis pour approbation à la Commission a été rédigé par l’Etat et les régions.

    Il valide le champ d’intervention de la programmation 2014-2020 des Fonds européens structurels et d’investissement (FESI)(1)

    Priorités d’intervention

    L’accord de partenariat acte les axes prioritaires d’intervention que sont notamment :
    • les transferts de connaissance en R&D,
    • l’amélioration de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans les entreprises,
    • l’amélioration de la compétitivité,
    • la réduction de la pauvreté par un meilleur accès aux services et un soutien à l’économie sociale,
    • ou encore l’amélioration de la qualité de vie des zones urbaines et rurales grâce à des projets intégrés avec forte implication des villes et un soutien de la transition vers une économie pauvre en carbone et en ressources.

    Les accords de partenariat sont une nouveauté de la nouvelle période de programmation. L’objet de cette obligation réglementaire est de s’assurer que, comme leur nom l’indique, tous les partenaires ont été consultés et que les programmes font l’objet d’un consensus, qui devrait garantir une meilleure mise en œuvre.

    Pour la première fois, ce sont les autorités locales, en particulier les conseils régionaux, qui seront chargées de la majeure partie de la mise en œuvre des FESI. Ce qui explique que l’accord concerne 75 programmes au total, d’une portée nationale ou régionale.

     Carte extraite du document : Politique de Cohésion en France

    Budget

    Pour 2014-2020, le montant total alloué à la France (FEDER et FSE) pour financer la politique de cohésion avoisine les 15,9 milliards d’euros (prix actuels), y compris 310 millions d’euros au titre de l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ). L’allocation spéciale aux régions ultrapériphériques représente 443,3 millions d’euros.

    La part du budget des Fonds structurels et d’investissement allouée au FSE s’élève à 41,7%. Environ 31,7% de ce budget FSE sont affectés à l’inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté, soit au-dessus des 20% minimum requis.

    L’allocation du FEADER a augmenté en France jusqu’à 11,4 milliards d’euros et sera essentiellement dédiée à l’augmentation de la compétitivité du secteur agricole et aux aspects environnementaux et climatiques propres aux zones rurales.

    Enfin, la France disposera d’un budget de 588 millions d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).


    Concentration thématique

    La France répond particulièrement bien aux objectifs de concentration thématique sur la recherche et l’innovation, les TIC, la compétitivité et l’innovation dans les entreprises ainsi que l’économie sobre en carbone puisque le minimum requis est dépassé.

    Il en va de même pour la prévention et l’atténuation des changements climatiques, avec 37,1% d’allocation des fonds contre 20% requis. En ce qui concerne les actions intégrées pour le développement durable en milieu urbain elles dépasseront les 5% de part requise par le règlement Feder.

    Avec cette adoption, les programmes opérationnels pourront à leur tour être adoptés par la Commission européenne dans les mois à venir.

    Selon Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique régionale : Le plan d’investissement adopté par la France aujourd’hui lui permettra de continuer à avancer sur la voie de la reprise économique et de la relance de la croissance dans les dix prochaines années.”

    Selon Dacian Cioloș, commissaire chargé de l'agriculture et du développement rural : «Cet accord de partenariat avec la France constitue une avancée importante pour concevoir et mettre en œuvre une politique de développement rural réussie en France, pour favoriser la coordination et les synergies avec les autres Fonds de l’UE et ainsi améliorer l’efficacité des investissements. Disposant d’un grand potentiel et de nombreux atouts, l’agriculture française et ses zones rurales sont toutefois confrontées à des défis considérables. L’accord de partenariat reconnaît le rôle important que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire peuvent jouer dans la relance économique, tout en créant les conditions pour protéger les ressources naturelles du pays et remédier aux problèmes sociaux dans les zones rurales. Il appartient maintenant à la France de proposer des plans de développement rural ambitieux, équilibrés et bien ciblés qui puissent offrir la possibilité aux agriculteurs et aux zones rurales de relever ces défis.»

    Selon Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche : «Grâce au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), nous voulons créer les conditions qui permettront aux entreprises, communautés locales et pêcheurs français de rendre leurs activités plus durable sur le plan social, économique et environnemental. Nous voulons aider les secteurs français de la pêche et de l'aquaculture à renforcer leur compétitivité, stimuler l'emploi et la mobilité des travailleurs, et promouvoir l'efficacité des ressources. La France pourra ainsi contribuer à la croissance économique et créer les nouveaux emplois dont l'Europe a besoin.»

    (1) Les FESI se composent du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE), du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER) et du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

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    Le 9 Août 2014

    La fête se précise au chenal d’Ors


    Haut lieu de l'ostréiculture, le chenal d'Ors aura demain, comme chaque année, revêtu ses habits de fête pour accueillir les milliers de visiteurs qui ne sauraient manquer ce rendez-vous festif. Ce sera sans doute aussi l'occasion pour les organisateurs d'évoquer les problèmes de la conchyliculture, qui mettent en péril de nombreuses entreprises face à l'inertie des pouvoirs publics.

    Source : Sud Ouest par Yvon Vergnol

    Comme chaque année, depuis dix-huit ans, dès 14 heures, la ronde des pontons, pavillons au vent, permettra de découvrir l'envers du décor avec une vue imprenable sur le viaduc. Dans les cabanes, aménagées en salles d'exposition pour l'occasion, maquettes, tableaux et produits locaux seront aussi de la fête qui mobilise des dizaines de bénévoles. Les vieux gréements seront également fidèles au rendez-vous.

    Hommage à un artificier...
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    Dans le Pertuis breton, où les moules se meurent

    Collecte des nouvelains sur les filières au large afin de remplir les boudins qui seront installés sur les bouchots. Une marée à bord de l'"Argo", le bateau de pêche de Benoît et François Durivaud, mytiliculteurs à Charron (Charente-Maritime).

    Source : Le Monde.fr par Sandrine Berthaud (Charron, Charente-Maritime, envoyée spéciale)

    A la fin de la matinée de travail, le résultat fait peine. Seulement 300 kg perdus au fond d'un vaste bac au lieu des 6 tonnes journalières habituelles. Dans les eaux du Pertuis breton, en cette fin juillet, c'est la période de mise en place des jeunes moules, les nouvelains, sur les bouchots, à quelques brasses des plages de La Faute-sur-Mer (Vendée).

    Sur le bateau qui file, l'ambiance est chaleureuse, malgré un moral affecté par la situation calamiteuse. Les marins plaisantent en buvant le café et enfilent leurs cuissardes de pêche, mordant dans un croissant ou cigarette au coin de la bouche. « En mars, l'odeur était insoutenable, c'était l'hécatombe. Jusqu'à 95 % de nos moules pendaient des coquilles. Mortes. On en aurait pleuré », se souvient Benoît Durivaud, mytiliculteur de 43 ans à Charron (Charente-Maritime).

    Parti du port de La Pallice, à La Rochelle, peu après l'aube, l'Argo remonte le détroit en passant sous le pont de l'île de Ré pour rejoindre les filières immergées au beau milieu du Pertuis. Benoît et son frère François, 38 ans, secondés par six marins, partent prélever les nouvelains nés et élevés en pleine mer.

    Après une vie d’ingénieur chimiste loin du pays pour Benoît et de technicien dans l’industrie pour François, les deux frères reprennent l'entreprise familiale en 1997. En dix-sept ans, ils étendent leur domaine d’élevage. « Pas n’importe comment », précise fièrement Benoît. Après des années serrées, ils ...

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    Les éleveurs d'huîtres et de moules crient leur désarroi

    Source : Le Monde par Martine Valo

    Les conchyliculteurs ont à nouveau manifesté leur colère, le 5 août à La Rochelle, en déversant des camions de coquilles vides devant la préfecture de Charente-Maritime. Après avoir bloqué en juillet le port de plaisance et le pont de l'île de Ré, 200 à 300 exploitants ont exprimé une fois de plus leur désarroi face à la mortalité massive qui frappe leurs parcs de coquillages, dénonçant « le laxisme de l'Etat » et promettant de revenir troubler l'université d'été du PS à La Rochelle.

    Pour les ostréiculteurs, c'est la réédition des calamiteux étés précédents. Depuis 2008, certains ont perdu jusqu'à 100 % de leurs juvéniles, puis de leurs huîtres adultes, soit un manque à gagner de 50 millions d'euros en 2013. Cette saison, avec une hécatombe de 12 000 tonnes de moules et une perte de 20 millions d'euros, les mytiliculteurs rejoignent le mouvement.

    Les professionnels dénoncent l'arrivée croissante de pesticides dans les estuaires, la hausse de la température de l'eau et la multiplication des pathogènes, les rejets massifs de boues de dragage. L'environnement est un mot d'ordre consensuel au sein d'une filière divisée. Entre les membres de l'association Ostréiculteur traditionnel et les partisans de l'élevage intensif, la situation est tendue.

    Patrimoine génétique appauvri

    Les premiers soupçonnent les seconds d'avoir joué contre leur camp en introduisant dans le milieu marin des triploïdes (dotées de trois lots de chromosomes et non de deux comme les huîtres naturelles), nées en écloserie et non en mer. La généralisation de ces mollusques stériles – qui ne présentent jamais de laitance pour plaire aux consommateurs – aurait, selon eux, appauvri le patrimoine génétique des huîtres et leur résistance aux bactéries et aux virus.

    Or qui a permis à ces techniques venues des Etats-Unis de s'implanter ? L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Une partie de la profession, qu'il a pour mission d'aider, l'a pris en grippe. L'Ifremer a-t-il « favorisé indirectement le développement » d'un virus qui décime les parcs à 60%, voire 90% ? A-t-il « mis en place tous les moyens de recherche pour comprendre l'origine de cette mortalité » et en suivre l'évolution ? Forte de ces questions, l'association Ostréiculteur traditionnel a obtenu auprès du tribunal administratif de Rennes en 2010 que soit menée une expertise judiciaire. Dans son rapport rendu à l'issue de quatre ans de travail et dont Le Monde a eu connaissance, l'expert Jean-Dominique Puyt, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire de Nantes, met sévèrement en cause le rôle de l'Ifremer face à l'infection herpétique.

    Il reproche à l'organisme de s'être intéressé trop tard à l'herpèsvirus OsHV-1, repéré en 1991, puis à sa souche variante apparue en 2008. Il dénonce une « surveillance essentiellement passive » ; des résultats d'analyses confidentiels qui n'ont pas permis à la profession de prendre la mesure de l'épizootie ; une communication brouillonne, « emprisonnée dans les doutes respectables du chercheur ».

    « C'est le rôle des services de l'état »

    L'Ifremer n'est pas qu'un organisme de recherche, il a aussi pour mission le « contrôle et la qualité des produits de la mer », insiste M. Puyt. Le coup de grâce arrive en fin de rapport avec une première évaluation du préjudice. « Il devrait y en avoir pour au moins 3 millions d'euros rien que pour une douzaine d'exploitations bretonnes », confie l'avocat, Pierre-Yves Matel, au nom d'Ostréiculteur traditionnel, qui envisage une procédure judiciaire sous peu.

    « Nous sommes parmi les premiers chercheurs dans le monde à avoir publié sur ce virus », se défend Jean-Pierre Baud, coordinateur transversal conchylicole à l'Ifremer. « Nous avons mis en place des observatoires de la mortalité depuis 1993 mais nous ne sommes pas chargés de la gestion des maladies dans les parcs, renchérit Tristan Renault, responsable de l'unité santé, génétique et microbiologie des mollusques. C'est le rôle des services de l'Etat que nous avons régulièrement informés de nos travaux. » Pour l'Ifremer, l'affaire est embarrassante. L'herpèsvirus est en train de décimer l'huître creuse Crassostrea gigas qui représente 90 % de la production mondiale. Si l'animal finit par s'adapter, les ostréiculteurs risquent d'avoir du mal à survivre.

    En dépit de l'indemnisation possible, Benoît Le Joubioux, président d'Ostréiculteur traditionnel, laisse poindre sa déception, car l'expertise ne fait qu'effleurer la question de l'huître triploïde. « L'Ifremer consacre beaucoup de temps aux questions de rentabilité. Résultat : les ostréiculteurs sont devenus dépendants des écloseries qui les fournissent en triploïdes, comme les agriculteurs vis-à-vis de Monsanto. » Son association serait prête à ne pas réclamer d'argent, à condition d'obtenir un étiquetage distinguant leurs coquillages et que les deux zones où ils naissent soient protégées de la promiscuité des huîtres transgéniques.

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    Comment produira-t-on des huîtres à la viande ?

    « Comme les bancs d'huîtres sauvages d'origine océanique ont presque disparu, les huîtres in vitro présentent une alternative exquise. », explique d’emblée, l’auteur du livre de cuisine. Sans juger aucunement l’aspect gustatif du produit, la technique proposée pour la production de ces huîtres à la viande laisse quant à elle songeur.

    Source : Le Soir

    Dans des hangars immenses, ils sont alignés par milliers sur des rangées équidistantes. Qui ? Des petits amas de cellules souches enfermés dans des micro-bioréacteurs de la forme de la coquille du mollusque. Ils baignent dans du sérum chaud et, selon un mouvement mimant celui des marées, sont submergés de nutriments deux fois par jour. C’est ce cycle quotidien, engendrant des contractions musculaires, qui serait responsable de la structure particulière de la chair des huîtres. Une fois arrivés au stade de croissance adéquat, les bioréacteurs d’huîtres à la viande sont débarrassés de leurs électrodes, pour être acheminés par bateau dans les supermarchés dédiés et les restaurants haut de gamme.

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    Perturbateurs endocriniens: un documentaire sur la face cachée du droit européen ce samedi sur France 5


    Endoc(t)rinement - Bande annonce



    Le lobbying de la chimie et des pesticides, ennemi de la santé publique en Europe ? C'est notamment à cette question que tâchera de répondre le documentaire "Endoc(t)rinement" de Stéphane Horel, consacré aux perturbateurs endocriniens. Il sera diffusé demain à 19h, sur France 5.

    Avec "Endoc(t)rinement", Stéphane Horel questionne la démocratie européenne. Alors que les dangers des perturbateurs endocriniens sont avérés, l'Union européenne peine à mettre en place une législation protectrice. Le film présente ainsi les travers d'une Europe qui ne semble pas vouloir dire "non"à l'industrie. Attaque de chercheurs indépendants, instrumentalisation de la science et conflit d'intérêt : Stéphane Horel nous présente la face cachée du droit européen.

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    Norvège: les éleveurs de saumon plongent après les sanctions russes


    Les éleveurs de saumon norvégiens, le leader mondial Marine Harvest en tête, ont pris l'eau jeudi à la Bourse d'Oslo après la décision par la Russie de suspendre la plupart de ses importations agroalimentaires en provenance d'Europe. La Russie a été le principal débouché pour les produits halieutiques norvégiens de 2011 à 2013 devant la France et elle est encore cette année le deuxième plus gros marché pour son saumon.

    Source : AFP / Le Parisien

    Or, le Centre des produits de la mer norvégien a annoncé jeudi avoir été informé que les poissons du pays figuraient sur la liste des produits frappés par les restrictions adoptées par la Russie pour une durée d'un an en réponse aux sanctions occidentales.

    Les autorités norvégiennes ont par conséquent recommandé aux éleveurs de ne pas préparer de livraisons vers ce pays "aujourd'hui et dans les jours qui viennent".

    "C'est une situation difficile pour les exportateurs norvégiens de produits de la mer", a estimé Terje Martinussen, le directeur du Centre des produits de la mer.

    "Le secteur norvégien a cependant une longue expérience des barrières commerciales en Russie et est donc préparé à ce que de telles situations se produisent", a-t-il ajouté.

    En fin d'après-midi, l'action Marine Harvest, premier producteur de saumon au monde, décrochait de 8,48% à la Bourse d'Oslo. Salmar perdait 8,68%, Leroey Seafood 6,99% et Austevoll Seafood 7,88%.

    Les éleveurs norvégiens vont maintenant devoir se tourner vers d'autres marchés pour écouler leurs poissons.
    "Les produits qui sont normalement exportés en Russie peuvent librement être écoulés dans certains de nos 130 autres marchés", a indiqué M. Martinussen.

    Chez Marine Harvest, un groupe contrôlé par l'homme d'affaires chypriote d'origine norvégienne John Fredriksen, on dit "suivre la situation de près".

    Ces dernières années, les professionnels norvégiens ont déjà dû composer avec des restrictions imposées par la Russie pour des questions sanitaires.

    Les volumes en question sont considérables: en 2013, la Norvège a exporté 295.000 tonnes de poisson vers la Russie pour une valeur de 6,5 milliards de couronnes (776 millions d'euros), le saumon et la truite représentant 81% des ventes, loin devant le hareng et le maquereau.

    Chaque semaine, ce sont en moyenne 134 poids lourds chargés de saumon et de truite qui ont été acheminés dans ce pays. Celui-ci a absorbé, en volumes, 11,9% des poissons exportés par la Norvège.

    De janvier à juillet cette année, les volumes se sont toutefois tassés de 11%, et la Russie a été supplantée par la Pologne parmi les pays destinataires de poisson norvégien.

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    Polynésie Française

    Le déficit commercial se renforce, mais la perle sauve les exportations



    "Des échanges atones et un déficit commercial qui se renforce". L'intitulé du bilan commercial annuel de l'ISPF (Institut de la statistique de Polynésie française) donne le ton !

    Source : TNTV

    La balance commercial a en effet continué de se détériorer en 2013. En dehors de quelques commandes exceptionnelles, les importations civiles sont stables. La valeur des exportations locales équivaut celle de 2012, essentiellement grâce à des prix en hausse, notamment celui de la perle brute. Mais le volume global des exportations diminue fortement.
    Le solde de la balance commerciale atteint -150 milliards Fcfp, soit une augmentation de 2% du déficit par rapport à 2012.

    La consommation des ménages continue de baisser.

    Parmi les principaux fournisseurs de la Polynésie française se détachent de loin la France devant la Corée du sud et la Chine. La France remporte un quart des achats en exportant 39 milliards Fcfp de marchandises vers Tahiti, dont la moitié d'agro-alimentaire (notamment des boissons, alcools, vinaigres, fromages) et de de biens intermédiaires (appareils électriques).

    La Corée du sud a gagné des parts de marché (+15%) et remporte 11% des importations civiles, devant la Chine et les États-Unis, chacun avec 10 %. La Nouvelle-Zélande arrive ensuite avec 8% . L'Allemagne passe devant l'Australie dans le top ten des fournisseurs de la Polynésie française.

    Le volume des exportations locales diminue de 22% par rapport à 2012 mais la valeur reste stable avec 12 milliards Fcfp. Seules la vanille et la perle brute se portent bien sur le marché. La perle reste le produit phare et représente les deux tiers des recettes à l'export. Le poisson est en retrait mais reste le deuxième produit le plus exporté, devant le noni, le coprah et la vanille, qui dépassent la nacre et le monoï.

    En 2013 les ventes de perles brutes s'établissent à 7,7 milliards Fcfp, soit +11%. Elles représentent 64% de la valeur totale des exportations locales. Depuis 2011 les volumes diminuent mais l'année dernière 13,5 tonnes de perles ont été exportées dans 29 pays (4+ de moins qu'en 2012). Le Japon remporte à lui seul 50 % du volume et Hong Kong 46%.

    Le Japon reste le premier importateur des produits polynésiens avec 68% de la valeur, soit 8 milliards Fcfp et 42% du volume. Les États-Unis importent pour 2 milliards Fcfp, soit 16% de la valeur des exportations et l'Europe 1,6 milliard Fcfp, dont 90 % en France métropolitaine.

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    Le 8 Août 2014

    Dans le bassin d'Arcachon, on s'active pour la collecte des naissains d'huîtres

    Durant l'été, on s'active dans le bassin d'Arcachon. La pose des tuiles chaulées demande beaucoup d'efforts. Une étape indispensable pour la collecte des naissains d'huîtres.

    La pose des tuiles chaulées continue



    Source : France 3 Aquitaine  par Thomas Deszpot

    Durant l'été, un phénomène invisible à l'oeil nu se produit dans les eaux du bassin d'Arcachon. Ce moment est essentiel pour les ostréiculteurs, qui jouent une bonne partie de leur saison. C'est en effet à cette période que les huîtres pondent leurs oeufs. Une fois fécondés, ces oeufs deviennent des larves d'huîtres : les naissains. Les professionnels procèdent alors au captage, ils déposent des collecteurs dans l'eau, sur lesquels viennent se fixer les naissains, pour une durée qui varie de 8 à 30 mois.

    Encore faut-il au préalable installer ces collecteurs, faits de tuiles chaulées. Les opération ont débuté aux alentours du 15 juillet et se poursuivent actuellement. Avec deux millions de tuiles à poser, il ne faut pas chômer. France 3 Aquitaine s'est rendu sur le bassin afin d'assister aux opérations.

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    La Rochelle : nouvel accès de colère des conchyliculteurs

    Coquilles d’huîtres et de moules et vieilles poches déversées devant la préfecture, la direction de la mer et l’association des plaisanciers de La Rochelle (1) : le mardi 5 août, la colère des conchyliculteurs s’est exprimée une fois de plus, à La Rochelle, après la manifestation du 19 juillet.

    Source : Le Marin

    Le comité conchylicole Poitou-Charentes a mobilisé 200 à 300 professionnels. Gérald Viaud, leur président, dénonce la dégradation continue du milieu marin, perçue comme la cause principale des mortalités. « Nous allons mobiliser les sept régions conchylicoles dans ce combat pour la qualité des eaux. Nous avons l’impression de mourir dans l’indifférence générale. » La profession a ciblé dix actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais. Une réunion sur le sujet est programmée à la préfecture le 18 août. 

    (1)   Qui s’oppose aux filières en mer


    NE17 soutient les conchyliculteurs touchés par la mortalité des huîtres et des moules

    Source : Helene FM

    Nature Environnement 17 apporte son soutien aux conchyliculteurs de Charente-Maritime. L’association dit comprendre la colère de la profession qui multiplie les actions coup de poing ces dernières semaines. Ostréiculteurs et mytiliculteurs réclament des mesures de préservation des milieux marins afin d’enrayer la surmortalité des huîtres et des moules. Un combat pour la qualité des eaux qui ne peut, évidemment, que susciter l’appui de Nature Environnement 17. Ecoutez son coordonnateur, Patrick Picaud

    Nature Environnement 17 souhaite par ailleurs que la préfecture relance les réunions du Comité qualitatif de l’eau comme demandé par l’association depuis plusieurs années.

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    La Rochelle. Opération coup de poing des mytiliculteurs vendéens

    Mardi, 300 mytiliculteurs et ostréiculteurs étaient mobilisés devant la Direction départementale des territoires et de la mer et la préfecture de La Rochelle. Parmi eux, une quinzaine de professionnels vendéens.

    Source : Ouest France par Alain Dufresne

    Le 19 juillet dernier, ils organisaient un barrage filtrant sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime).Mardi, près de 300 mytiliculteurs et ostréiculteurs ont manifesté devant la Direction départementale des territoires et de la mer et la préfecture de La Rochelle. Les conchyliculteurs restent mobilisés. Et notamment les douze entreprises de L'Aiguillon-sur-Mer.

    « Nous sommes solidaires de nos copains charentais », gronde Yann Aujard, mytiliculteur à L'Aiguillon-sur-Mer. Au coeur de leurs revendications : la surmortalité des huîtres et des moules et, par conséquence, la baisse de leurs productions. « Les coquillages meurent massivement, dans l'indifférence quasi générale des pouvoirs publics », indiquent les manifestants.

    Depuis mars, les mytiliculteurs de Charente-Maritime ont perdu au moins 12 000 tonnes de moules pour un préjudice de vingt millions d'euros. En baie de L'Aiguillon, zone la plus touchée, la surmortalité atteint entre 90 % et 100 % de la production. Une situation inédite.

    Un dialogue entre terre et mer

    Dernièrement, le conseil général de Vendée a alloué 18 000 € aux douze entreprises de la baie de L'Aiguillon, tandis que le conseil régional des Pays de la Loire a voté, en juin, 1,35 million d'euros d'aide sous forme de prêts à taux zéro.

    « C'est vrai que la Région et le Département nous soutiennent, reconnaît Yann Aujard. Nous demandons à l'État qu'il en fasse de même, et qu'il aille plus vite dans les démarches administratives. » Les professionnels vendéens ne tiennent pas à manifester, aujourd'hui, en Vendée. « Parce que pour l'instant, les choses avancent bien chez nous. »

    Alors, lmardi, devant le peu d'écho donné aux revendications de leurs homologues charentais, ils ont déversé, à leur côté, des coquilles d'huîtres et de moules mortes, des poches d'élevage et des filets devant la préfecture de La Rochelle. Ils ont aussi recouvert les trottoirs des Affaires maritimes et de la Direction départementale des territoires et de la mer. Un cortège d'une centaine de camions.

    Dix commandements

    Les professionnels réclament « la restauration de leurs milieux de production » avec, notamment, « la protection sanitaire autour des gisements de coquillages ». Pour ce faire, ils publient un manifeste « Leurs 10 commandements ». Où, pêle-mêle, ils avancent dix actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux et salés.

    A ce jour, les analyses n'ont pas permis d'établir l'origine de cette mortalité. On sait juste que la baie de L'Aiguillon a enregistré une présence anormale d'eau douce. Jacques Sourbier, président du Comité régional de conchyliculture, appelle lui aussi à un dialogue entre gens de terre et gens de mer. « Il y a urgence à ce que tous les acteurs du marais et du littoral travaillent ensemble, afin d'avoir un regard objectif. Sans clivage ».

    Pour l'heure, ils tiennent à maintenir et stabiliser la filière et ses emplois. De fait, les mytiliculteurs de L'Aiguillon-sur-Mer précisent que « le peu de moules de la baie est consommable. Il n'y a pas de d'interdiction sanitaire. ».

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    Pression foncière sur le littoral breton : Projet de Zones de Stockage ostréicole



    Eaux Vivantes Armor

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    La plante invasive qui menace la qualité du sel

    La baccharis, plante provenant d'Amérique du nord, a été amenée en France au début du XXe siècle. Problème : elle gagne vite du terrain sur la presqu'île guérandaise et gêne le travail des paludiers...

    Source : Ouest France par Guillaume Le Roux

    Sous une pluie torrentielle, un petit groupe de volontaire s'active pour couper des baccharis, à Mesquer. Cette plante invasive importée en France au début du XXe siècle pousse vite, se propage rapidement et peut atteindre 4 m de haut. La commune de Mesquer et, plus largement, la presqu'île guérandaise, en sont recouvertes. « Un pied de baccharis donne un million de graines », affirme Patrice Pervez, président des amis des sites de Mesquer. Son association s'attache à la protection des sites naturels sur la presqu'île guérandaise.

    « Bon boulot, les gars ! »

    Sur une petite étendue d'eau, quelques barques avancent tranquillement, remplies de la plante invasive. « Bon boulot, les gars ! », s'exclame Patrice Pervez en direction des bénévoles, en voyant que les petits îlots, au milieu de la Saline-Creuse, sont presque débarrassés des baccharis. « Ici, on fait une démonstration de coupe. Il y a beaucoup trop de baccharis, partout dans le coin, pour pouvoir tout enlever d'un coup. Alors nous essayons d'expliquer aux habitants pourquoi cette plante doit être coupée. Elle étouffe les autres et ses graines peuvent, en se mélangeant à l'eau des marais salants, détériorer la qualité du sel », avance le président de l'association.

    Les baccharis halimifolia, ennemies des paludiers, sont coriaces : il faudra les couper à trois ou quatre reprises pour être sûr qu'elle ne repousse pas. Il y a quinze jours, une douzaine de bénévoles avaient déjà coupé, au même endroit, un grand nombre de ces arbustes aux feuilles persistantes vert clair. Çà et là, quelques-unes d'entre elles avaient déjà commencé à repousser.

    Estivants, nettoyeurs, unissons-nous...

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    Lur Berri et PAI Partners codirigent Labeyrie

    Le fonds d’investissement français PAI a racheté la moitié du groupe Labeyrie Fine Foods (LFF) qu’il codirigera avec la coopérative basque Lur Berri
    La cession de participation réalisée le 22 juillet valorise le groupe Labeyrie Fine Foods à 590 millions d’euros, soit presque 9 fois son résultat brut d’exploitation. L’industriel du saumon fumé et du foie gras en grande distribution appartient désormais à 84 % à un holding détenu à égalité par les deux partenaires. Le solde des parts est sous le contrôle de la direction. LFF a réalisé un chiffre d’affaires de 771,2 millions d’euros l’an dernier dont plus de la moitié en France. Outre le foie gras et la pâtisserie surgelée, le groupe couvre une large palette de produits traiteur de la mer : saumon fumé, crevettes, poissons préparés et entrées fines (tarama, caviar…). Le groupe est aujourd’hui le premier employeur français dans l’industrie halieutique.

    À la différence de Lur Berry qui mise sur le long terme, PAI est dans une logique de participation financière seulement quelques années, en attendant l’introduction en bourse de LFF. Depuis le début de l’année, le fonds aura investi quelque 400 millions d’euros presque exclusivement par rachat de participations dans l’industrie et les services.

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    « Le Boucholeur » lève la voile

    L’association Le Vieux Tape-Cul propose des sorties en mer pour découvrir les bouchots.

    Source : Sud Ouest par Yannick Picard

    Des quatre voiles formant le gréement du « Boucholeur », celle d'artimon, plus connue des spécialistes sous le nom de tape-cul et ne servant qu'à stabiliser l'embarcation lorsqu'elle est levée, interpelle toujours, malgré tout. Plus que son usage, c'est réellement son nom qui pose question. À tel point d'ailleurs, qu'une quinzaine d'années en arrière, « Le Canard enchaîné » notamment en avait fait des gorges chaudes. Sujet de la polémique, comment une association portant le nom de Vieux Tape-Cul pouvait-elle prétendre à percevoir des subventions ? Tempête dans un verre d'eau, vite maîtrisée, à tel point d'ailleurs que le journaliste, le temps d'une année, est devenu membre de l'association. Au fil des carénages successifs, d'année en année, le boucholeur et son tape-cul, prennent inexorablement le chemin du pertuis Breton depuis 21 ans maintenant. À l'origine de la mise en chantier de cette réplique d'une plate mytilicole des années 50, André Bouyer et une bande tout autant boucholeurs que copains.

    Une trentaine de sorties

    Aujourd'hui, l'association compte une bonne centaine de membres, tous passionnés, et pour certain régulièrement à la barre ou au matelotage de l'embarcation.

    Durant la période estivale, à l'occasion d'une trentaine de sorties programmées, « Le Boucholeur » permet de découvrir les 400 ha de bouchots et de filière implantés dans la baie de l'Aiguillon ainsi que le travail d'une profession faisant partie intégrante du terroir local. Preuve en est, en prenant place à bord au ponton du port du Corps-de-Garde à Charron, ne parlez pas de cabane mytilicole, mais de grottes. Encore moins de système pour nettoyer les moules sur le chemin du retour de la marée, mais bel et bien de cercueil ou les caisses en bois posées sur les plats-bords des embarcations à l'époque.

    Quant aux casse-croûte, mieux vaut encore prononcer les mots de Ponetère, tout comme d'ailleurs le nom porté par la paillote sise aux pieds du ponton du « Boucholeur », que ceux de jambon beurre.

    Renseignements : Thierry Bobinet au 05 46 68 05 51 ou au 06 76 04 46 25. Programme sur www.leboucholeur.com. Sortie en mer d'environ six heures, au gré de la marée du jour. Maximum huit personnes.

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    Le 6 Août 2014

    Les conchyliculteurs avaient annoncé un été très très chaud en Charente-Maritime !

    (Copie d'écran de la page Facebook du Littoral)


    La Rochelle : les conchyliculteurs crient leur colère aux pouvoirs publics

    http://www.sudouest.fr/2014/08/05/la-rochelle-ostreiculteurs-et-conchyliculteurs-crient-leur-colere-aux-pouvoirs-publics-1634039-4628.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20140806-[zone_info]Mardi, entre 200 et 300 ostréiculteurs et producteurs de moules ont déversé des coquilles devant la préfecture, la Direction des territoires et de la mer, les Affaires maritimes, etc.

    Vidéo : Déversement des premiers mètres cubes de coquilles devant la préfecture, à La Rochelle

    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

    Lire les commentaires (51 commentaires à 13h41)

    "Les coquillages meurent massivement, dans une indifférence quasi générale des pouvoir publics et de nos élus politiques. Nous assistons impuissants à la mort lente des écosystèmes estuariens et littoraux sur lesquels repose, depuis des siècles, la vitalité de la conchyliculture et de la pêche en Charente-Maritime." Ainsi débute le tract qu'ont distribué mardi, à la mi-journée, les producteurs d'huîtres et de moules charentais-maritimes, qui manifestent à La Rochelle.

    - Entre 200 et 300 conchyliculteurs à bord d'une centaine de fourgons et camions se sont regroupés au port de Chef-de-Baie, bennes chargées de coquilles d'huîtres et de moules mortes, de palettes, de poches d'élevage et de filets. Ils ont ensuite fait route vers la préfecture pour un premier arrêt dans le calme. Déversement des premiers mètres cubes de coquilles et allumage de feux fumigènes.

    Les conchyliculteurs ont déversé des coquilles d'huîtres et de moules mortes, des palettes, des poches d'élevage et des filets devant la préfecture

    Voir le reportage photographique de Pascal Couillaud :En images, la manifestation des conchyliculteurs à La Rochelle

    - 13 h 30. Le long convoi qui s'étire loin sur l'avenue Jean Guiton prend la direction de la Direction des territoires et de la mer, l'administration de tutelle des professions maritimes. Un nouveau déversement de produits morts y a été effectué.

    - Troisième déversement en suivant, devant les Affaires maritimes, rue du Bastion-Saint-Nicolas.

    - 14 h 50. Alors qu'ils quittent les Affaires maritimes, les professionnels envisagent aussi de se rendre au port de plaisance des Minimes et de manifester devant les locaux de l'association des plaisanciers rochelais, lesquels sont hostiles au projet d'installation de filières d'élévages dans la baie de la Maleconche, une technique de production dans laquelle veulent croire certains ostréiculteurs pour assurer la survie de leur métier.

    - 15 h 30. Nouveaux déversements devant la porte de l'Association des plaisanciers de la Rochelle au port des Minimes :...

    L'objet de ce mouvement  qui intervient après une manifestation bloquant le port de plaisance rochelais le mois dernier, une réunion publique à Marennes lors de laquelle ils ont mis en avant leurs doléances, un barrage filtrant au pont de Ré pour sensibiliser les vacanciers, dénoncer la dégradation du milieu marin, et pointer l'inertie des pouvoirs publics qui, derrière les effets d'annonces, n'agissent pas, selon les professionnels, pour endiguer ce problème de fond qui met leurs élevages en péril.

    Gérald Viaud, président du comité régional conchylicole Poitou-Charentes :

    http://www.sudouest.fr/2014/08/05/la-rochelle-ostreiculteurs-et-conchyliculteurs-crient-leur-colere-aux-pouvoirs-publics-1634039-4628.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20140806-[zone_info]


    Enfin, après une introduction en chanson, Gérald Viaud et Benoit Durivaud, mytiliculteur à Marsilly et président des producteurs de moules de Charente-Maritime, assurent qu'ils feront à nouveau entendre la voix de leur profession, notamment lors du Grand-Pavois et de l'université d'été du Parti socialiste :

    - 16 h 15. Fin de la manifestation

    La Rochelle : la colère conchylicole déferle

    Près d’une centaine de camions chargés de coquilles et déchets conchylicoles ont formé le long cortège des producteurs d’huîtres et de moules en colère.

    Source : Sud Ouest par Philippe Baroux 

    La route de l'huître et de la moule passait par La Rochelle hier. Mais dans une version sans poésie bucolique. Entre 200 et 300 producteurs de Charente-Maritime, formant un convoi de 80 à 100 fourgons et camions, l'ensemble chargé de coquilles nauséabondes, livraient leur exaspération en même temps qu'ils déversaient - sans débordement aucun - leur détresse en divers points de la ville. Près de quatre heures de manifestation qui évoquaient le temps lointain du dernier mouvement de pareille ampleur, il y a plus de quinze ans.

    Cette manifestation tirée par le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, à laquelle s'adjoignait la dizaine de syndicats de producteurs du département, pointait la « mort lente » des écosystèmes marins. Il traçait aussi le fossé séparant les engagements des pouvoirs publics de soutenir les éleveurs, et le sentiment de ces derniers de ne ressentir que le vent des promesses.

    « T'es où Ségo ? »

    Réponse dans Sud Ouest

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    La Rochelle : "Les conchyliculteurs se trompent de cible", selon Alain Garcia

    Le président des plaisanciers rochelais réagit au lendemain du déversement d'algues et de coquilles vides devant les locaux de l'association, au port des Minimes... Les conchyliculteurs ont déversé des algues, entre autres, devant la porte de l'Association des plaisanciers de la Rochelle au port des Minimes...

    Source : Sud Ouest

    Pourquoi les conchyliculteurs en colère ont-ils pris pour cible ce mardi, lors de leur manifestation, les locaux de l'association des plaisanciers de La Rochelle, déversant devant sa porte aux Minimes plusieurs centaines de kilos de coquilles d'huîtres et de moules mortes et des déchets conchylicoles divers ?

    La réponse tient dans la posture qu'adopte depuis des années l'association face aux projets d'implantations de filières d'élevage en eau profonde. Les champs de la baie d'Yves au début des années 2000, et aujourd'hui celui de la Maleconche, au large d'Oléron, ont été et sont encore chahutés par cette opposition qui, dans chaque cas, débouche sur un contentieux devant la juridiction administrative.

    Or, certains conchyliculteurs voient dans cette technique d'élevage un planche de salut face aux problèmes des surmortalités de leurs produits qu'ils rencontrent. S'opposer à ces élevages, est pour ces professionnels un acte hostile auquel ils ont réagi par le déversement que l'on sait.

    (Copie d'écran de la page Facebook du Littoral)

    Une manifestation à laquelle réagit ce mercredi matin le président de l'association des plaisanciers de La Rochelle. Alain Garcia se dit "surpris" par cette action, "d'autant plus que nous sommes solidaires des difficultés des conchyliculteurs et que nous partageons avec eux le même espace."

    S'en prendre aux plaisanciers comme exutoires des difficultés de la conchyliculture, c'est "se tromper de cible".  "Je ne comprends pas bien cette agressivité". Alors oui, l'APLR était opposée à la première mouture du champ de filière de la Maleconche, "à 500 mètres de la plage", mais "nous avons aussi dit aux conchyliculteurs que nous étions toujours prêts à le rediscuter avec eux. Et puis, il faut se souvenir aussi qu' il y avait eu un engagement moral de leur part, après la réalisation du champ de la baie d'Yves, que ce serait le dernier, puis la Maleconche est arrivée...Encore une fois, nous comprenons leur détresse et le risque de voir tout leur métier partir, et nous sommes prêts à les soutenir en achetant leurs produits. Mais encore faut-il laisser place au dialogue."

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    Le 25 Juillet 2014

    L'aquatourisme

    http://www.aqua-tourisme.fr/les-piscicultures-proches/

    Bienvenue à la pisciculture !

    Pêche à la truite - Visite de pisciculture - Vente directe

    Cliquer Ici pour trouver une pisciculture

    L'aquatourisme, c'est quoi ?

    Week-end à deux, vacances en famille, séjour entre amis... aujourd'hui les occasions sont nombreuses pour partir à la redécouverte de notre environnement ; et c'est de cette tendance de recherche d'authenticité, de local, de proximité, et de cet engouement pour notre patrimoine qu'est né l'aquatourisme. Avec près de 600 sites de production piscicole, répartis dans toutes les régions, les pisciculteurs ont à coeur de partager leur savoir-faire et de faire découvrir leur exploitation.

    Avec l'aquatourisme, les professionnels dont les sites sont propices à l'accueil du public vous proposent un parcours à travers la France pour découvrir le métier, se rencontrer, mais aussi se détendre et profiter du grand air avec la pêche de loisir. Journées portes ouvertes, parcours de pêche à la truite, vente directe ou tout simplement visite de pisciculture, notre carte de l'aquatourisme vous permet d'aller à la rencontre des pisciculteurs de votre région !

    Pour en savoir plus : Aquatourisme

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    Le 24 Juillet 2014

    Mont Saint-Michel. La saison des moules de bouchot démarre



    Les moules AOP de la baie du Mont Saint-Michel sont sur les étals. Elles doivent respecter un cahier des charges strict.

    Source : Ouest France par Stéphanie Bazylak

    Chaque année, c'est la même chose. Après 16 à 18 mois passés à grandir dans les eaux riches de la baie du Mont Saint-Michel, les moules de bouchots ont atteint leur maturité et attendent d'être dégustées. Mais pour être labélisées Appellation d'origine protégée (AOP), elles doivent respecter un cahier des charges strict.


    Le label AOP assure en effet au consommateur la provenance de la moule, une chair « généreuse, ample et appétissante », l'identité du mytiliculteur et, enfin, des contrôles rigoureux et fréquents pour vérifier le goût, la texture et la présentation de la moule. Le label assure également le respect de la saison, de juillet à février.
    Plusieurs mois

    (...)

    5 conseils pour préparer les moules de bouchot du Mont Saint-Michel

    La star des mollusques démarre sa saison. La récolte a commencé et les consommateurs peuvent déjà la déguster. Pour ce cru 2014, les mytiliculteurs évoquent une moule de bouchot charnue et très colorée. Reste à connaître les astuces pour les préparer. Voici tous les conseils avec le Comité AOP "Moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel".

    Source : La Montagne

    1/ Attention à la coquille

    Il est conseillé d'acheter les moules fraîches dont les coquilles ne sont pas abîmées ou ne baillent. Celles-ci doivent être humides et fermées.

    2/ 500g par personne

    Les recommandations portent à 500g la portion par personne. Cela équivaut à 175g de chair.

    3/ A conserver au frais

    Après achat, les moules de bouchot se conservent dans le bac à légumes du réfrigérateur. Il est impératif de les manger dans les deux jours, pour profiter de toute leur saveur.

    4/ Gratter les coquilles

    Avant de les mettre dans une marmite, ou une gamelle, il convient de gratter les coquilles pour enlever les coquillages. Mais, sachez que compte tenu de l'élevage sur bouchots, les mollusques ne contiennent que très rarement du sable ou des petits crabes dans leurs coquilles.

    5/ Laissez-vous aller à l'inspiration culinaire

    Au roquefort, à la crème, marinières... Les moules de bouchot se prêtent à de nombreuses recettes, plus ou moins élaborées. Même les pires cuisiniers peuvent réussir à la préparer. Le Comité AOP leur conseille par exemple de les cuire sanS eau, avec un peu de sel, après les avoir grattées et lavées. Il suffit d'attendre qu'elles soient ouvertes pour les déguster

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    La Plaine-sur-Mer / Loire-Atlantique

    L'entreprise Baudet : mytiliculteurs depuis trois générations

    Hugo Baudet et sa compagne Marion ont repris l'affaire familiale en 2011Hugo Baudet et sa compagne Marion ont repris l'affaire familiale en 2011

    Source : Le Courrier du Pays de Retz

    L’atout culinaire de La Plaine sur Mer, c’est sa moule de bouchot. Ce petit mollusque qui fait le bonheur des pêcheurs à pied est aussi un vecteur économique majeur pour la commune. Une entreprise tient les rênes en ce domaine. Et cela dure depuis 60 ans. Créée en 1954 à Port-Giraud par le conchyliculteur Jean Donarier, elle est reprise en 1966 par Pierre Baudet. Son fils Patrick lui succède en 1978. La société compte une quinzaine de salariés, auxquels s’ajoute une dizaine de saisonniers.

    Devenue à l’étroit dans ses murs, et souhaitant poursuivre son développement, Patrick et Marie Baudet décident de déplacer l’entreprise dans la zone d’activité du Marais, entre la Prée et la Tara où elle trouve place en 2007. Les locaux, plus vastes et fonctionnels, aux normes sanitaires européennes, se dotent d’un système de douchettes alors unique en France, servant à purifier les coquillages avant leur mise en vente. Aujourd’hui des bassins de purification encore plus performants remplacent ce système.

    Une entreprise qui se visite !

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    Pays-Bas, Zélande : le premier jour de la récolte des moules, un événement à Yerseke

    Reportage en Zélande, région du sud des Pays-Bas qui produit la moule de la Braderie de Lille. Début septembre 800 tonnes seront englouties par les quelque 2 millions de visiteurs. Mercredi 16 juillet, événement à Yerseke avec le premier jour de récolte. 

    Récolte des moules en vue de la braderie de Lille



    Source : France 3 Nord Pas-de-Calais

    Ce sont les stars de la braderie - les moules - consommées sans modération... Savez-vous qu'elles proviennent majoritairement des Pays-Bas ? La récolte vient tout juste de débuter là-bas. Direction la petite ville d'Yerseke, sur l'Escaut oriental où se sont rendus Marie-Noëlle Grimaldi et Dominique Dumont. Voici leur reportage ci-dessus.

    Si le mosselman trône à l'entrée du port, c'est que depuis 150 ans, à Yerseke, toute l'économie tourne autour de la mytiliculture. Cette petite ville de 6500 habitants est le plus gros producteur de moules du pays, 70 navires récoltent le coquillage.

    Alors après trois mois de pause dans la production, le premier jour de récolte est un véritable événement.


    La France absorbe un quart de la production des Pays-Bas. Mais les Belges sont loin devant nous. D'où la présence des principaux médias du pays.

    Et cette année la moule de Zélande est effectivement plus petite mais pas de quoi décevoir ce chef étoilé. Edwin Vinke a même accepté de nous confier son petit secret : "Cuisez les vraiment rapidement sinon elles deviennent caoutchouteuse et aussi ne mettez pas trop d'ingrédients, la moule doit s'exprimer par elle-même."

    Pour le premier jour de récolte, près de 400 tonnes ont été ramassées… Il en faudra deux fois plus pour alimenter la braderie de Lille début septembre.

    La nouvelle moule de Zélande arrive et sera bien présente à la braderie de Lille

    La moitié des 400 tonnes de moules consommées à la braderie de Lille vient de la Zélande (Pays-Bas). A Yerseke, dans l’Escaut oriental, on commence tout juste les premières récoltes de la saison.

    Source : Nord Eclair

    La « terre de la mer » a dévoilé son nouveau cru. La moule de Zélande 2014 a une petite coquille, certes, mais une grosse chair. Pêchées depuis mardi dernier à Yerseke, à moins de 2h de Lille, les moules néerlandaises auront une place de choix à la braderie des 6 et 7 septembre prochain  : elles font jeu égal avec les moules de Bouchot. Mais pour Yerseke, où sont récoltées et transformées les moules de Zélande, la manifestation représente 4  % de la production annuelle, soit 200 tonnes de mollusques. Et chaque année, c’est près d’un quart des exportations néerlandaises qui sont à destination de la France. Loin devant, la Belgique, qui importe les deux tiers de la production de moule de Zélande, en particulier pendant la saison touristique.

    « Les Français, eux, consomment énormément de moules à la rentrée, avec un second pic au début de l’année. Je ne devrais pas le dire, mais ils préfèrent quand même les moules de Bouchot, qui sont moins iodées » avoue Ineke Nijssen, la porte parole de l’Office des moules de Zélande, qui regroupe les mytiliculteurs néerlandais. Une moule élevée sur pied en France, alors qu’elle est raclée au fond de la mer aux Pays-Bas, une fois à maturité (vers 2 ans).

    De l’Escaut à l’assiette

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    Pêche en Normandie. Sur l'Enzo, la moule de Barfleur pêchée à la drague

    Belle, blonde et sauvage de pleine mer... c'est la saison de la moule de Barfleur ! Embarquement à Saint-Vaast (Manche) sur l'Enzo, avec Mickaël Hubert et ses quatre marins.

    Source : Ouest France par Xavier Oriot

    20 h 30 sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue. Un soleil encore généreux perce les nuages quand toute la Normandie est sous la pluie. Mickaël Hubert, patron de pêche, et ses quatre hommes embarquent sur l'Enzo, bateau de 12 m qui porte le nom de son fils. Il restera à moins d'un mile de la côte pour pêcher la moule de Barfleur. Cette moule sauvage par 13 m et jusqu'à 60 m de fond dans la Manche, pêchée avec une drague, quand celle de Bouchot est d'élevage sur ses pieux.

    Blonde et ivoire

    La blonde de Barfleur doit ce deuxième nom à une coquille aux reflets dorés. Sa chair ivoire est plus charnue et elle est reconnaissable avec son petit crabe ; « il y en a moins, seulement deux à trois par kilo » a relevé Mickaël, 43 ans, pêcheur de moules « depuis l'âge de 14 ans. Comme mon père et mon grand-père. Ça fait 16 ans que je suis à mon compte ». Le jeune patron aime son métier « Je ne ferais pas autre chose. Même dans une autre vie. J'aime la liberté ». Un travail pénible ? « Trois heures en mer cinq jours sur sept, du dimanche au jeudi, il ne faut pas se plaindre ».

    La pêche de la moule de Barfleur est réglementée. L'ouverture est fixée le 15 juin jusqu'en novembre « après on passe à la coquille Saint-Jacques dans la baie de Seine. Il arrive que l'on passe de la moule à la coquille le même jour. On ne dort pas beaucoup ». La quantité pêchée est limitée à 480 kg par homme embarqué rémunéré à la part plus rémunatrice, ce qui fait 2,4 tonnes à cinq sur l'Enzo. On ne pêche que de 21 h à 18 h 30 le lendemain. Selon les marées, Mickaël pêche le soir ou la nuit « pour m'occuper des livraisons, de la paperasse et de la vente directe en journée avec ma femme ».

    Lame d'1,60 m de large

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    65 pêcheurs

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    Le tonnage annuel de 6 500 à 7 500 tonnes (80 par jour) n'est pas comparable aux 65 000 tonnes de moules de bouchot. 900 tonnes majoritairement distribuées en Normandie bénéficient du label Normandie fraîcheur mer et d'une charte qualité depuis 2001. Cet été, l'Ifremer a relevé une ressource importante. C'est heureux : la grosse période de consommation, du 14 juillet au 15 août, commence.

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    Pénestin

    Au phare de Tréhiguier, à la découverte de l'histoire des moules

    Sur le port de Tréhiguier, la maison de la mytiliculture retrace la culture des moules. L'exposition a pris place dans un phare, construit en 1880. « Il a été ouvert jusqu'en 1989. Puis, il a fallu le fermer à cause de l'envasement de l'estuaire. Les bateaux ne distinguaient plus le phare », explique Frédéric Brettier, en charge de la communication et du patrimoine à la mairie de Pénestin. En 1996, la mairie décide alors de racheter la bâtisse pour en faire un musée. Du haut de son toit, elle offre un beau panorama sur l'estuaire de la Vilaine. « Ce phare est un élément important du patrimoine architectural de Pénestin. »

    Source : Ouest France par Katell Morin.

    Trois salles d'exposition

    Dans ce musée, trois salles d'expositions permettent de découvrir les aspects de production et de traçabilité des moules de Bouchot. « La mytiliculture est une activité importante dans notre secteur. Une trentaine de chantiers mytilicoles entoure la commune. Ici, on est dans une région de production et non d'élevage », poursuit Frédéric Brettier. Dans la salle du bas, on découvre la petite coquille bleue dans son milieu naturel. À l'étage, une salle d'exposition est consacrée à la mytiliculture d'autrefois et l'autre, à l'activité des mytiliculteurs aujourd'hui. L'exposition est agrémentée de vidéos qui dévoilent ce métier, l'histoire de la Mine d'or, site emblématique de Pénestin avec ses falaises de couleur ocre, et l'origine du port de Tréhiguier.

    Journées de la myticulture

    Ce vendredi 18 juillet et le mercredi 20 août, la municipalité organise ses journées de la mytiliculture, sur le port de Tréhiguier. Une visite guidée du phare-expo sera conduite par un professionnel de l'élevage des moules. Elle sera suivie de la découverte d'un chantier mytilicole, puis d'une soirée Mytilus sur le thème des pirates, proposée par la confrérie des Bouchoteurs et la ville. Au programme : concert et premier challenge des mangeurs de moules. Les réservations se font à l'office de tourisme (02 99 90 37 74). Le premier groupe partira à 14 h 15. La deuxième visite est programmée à 15 h 45. Port de Tréhiguier, à Pénestin. Cette manifestation est gratuite.

    Visites guidées

    La maison de la mytiliculture est ouverte tous les jours durant l'été, de 10 h 30 à 12 h 30 et 15 h à 18 h. Des visites guidées sont également proposées tous les mardis, du 8 juillet au 19 août, de 15 h à 17 h. Tarifs : - de 7 ans : gratuit ; 7-12 ans : 2,70 € ; adultes : 3,70 €.

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    Le 22 Juillet 2014

    Blocage du port des Minimes de La Rochelle par les conchyliculteurs



    Reportage d'Eric vallet et Pierre Lahaye. Intervenants: Benoit Durivaud, mytiliculteur vice-pdt comité régional de la conchyliculture, Daniel Coirier, ostréiculteur vice pdt colité régional de la conchyliculture.

    Source : France 3 Poitou-Charentes  Par Nicole Bremaud

    Une trentaine de professionnels manifestent contre la mortalité accrue de leurs coquillages. Dès midi et demi ils ont surpris en bloquant avec leurs bâteaux et en disposant des filins à l’entrée du port de plaisance des Minimes.

    L'opération a duré une bonne partie de la journée. Vers 15 heures les marins ont laissé passer les 130 jeunes qui participent au championnat du monde de voile classe Europe. Après l'opération escargot menée samedi au péage du pont de l'île de Ré, les ostréiculteurs et mytiliculteurs de Charente-Maritime se mobilisent une nouvelle fois. Frappés par une forte mortalité des coquillages, ils espèrent se faire entendre des pouvoirs publics et veulent sensibiliser le public à la dégradation de l'environnement du milieu marin. Les causes sont multiples mais ils pointent notamment les rejets dûs aux travaux dans les ports.

    La conchyliculture représente 1200 entreprises en Charente-Maritime qui font travailler directement 6000 permanents. La Charente-Maritime est le plus grand site de production et de reproduction naturel d'Europe avec 3.000 hectares de parcs en mer et 2.000 hectares de claire, bassin creusé dans les terres argileuses du littoral, produisant notamment les huîtres Marennes Oléron.

    Les ports rochelais investis par les conchyliculteurs

    Source : Sud Ouest Publié le 23/07/2014 par Oscar Barthe

    Hier, le port de plaisance et le Vieux Port ont été bloqués.

    Après avoir paralysé le pont de l'île de Ré samedi (nos précédentes éditions), les conchyliculteurs se sont attaqués hier à deux ports rochelais. Arrivés à pied vers 12 heures, une trentaine de professionnels ont d'abord manifesté sur le port des Minimes et distribué des tracts. Ils ont ensuite bloqué l'entrée du port avec le concours d'une vingtaine de bateaux venus en renfort de Chef-de-Baie. Levant le blocus aux alentours de 16 heures, les conchyliculteurs ont ensuite investi le Vieux Port à grand renfort de fumigènes et de cornes de brume. Ils ont finalement évacué les lieux une heure plus tard.

    70 millions d'euros de pertes

    Les conchyliculteurs manifestent notamment pour attirer l'attention sur la mortalité accrue de leurs coquillages. Mettant en cause une dégradation du milieu marin d'origine encore inconnue, il estime que leurs pertes se sont élevées entre 2012 et 2014 à 70 millions d'euros. Selon les évaluations, près de 10 000 tonnes d'huître et 12 000 tonnes de moules seraient mortes prématurément sur cette période. En tout, c'est quasiment 6 000 emplois qui sont menacés en Charente-Maritime. Conscient de la situation, le député Olivier Falorni a fait savoir hier qu'il avait sollicité le gouvernement pour leur venir en aide.

    La grogne bloque deux des ports de la ville

    Le député en appelle au gouvernement

    Source : Sud Ouest Publié le 23/07/2014 à 06h00 par Oscar Barthe

    Confrontés à la forte mortalité de leurs coquillages, ces professionnels ont bloqué le port de plaisance, hier, puis investi le Vieux Port.

    Après le pont de l'île de Ré samedi (lire nos éditions précédentes), c'était au tour des ports rochelais de faire les frais de la grogne des conchyliculteurs, hier. À midi, une trentaine d'éleveurs sont venus manifester - à terre - et distribuer des tracts sur le port des Minimes pour dénoncer la mortalité accrue de leur production. Ils ont été rejoints une heure plus tard par une quinzaine de bateaux récolteurs venus de Chef-de-Baie. Soutenus par plusieurs membres du collectif Sauvons nos entreprises fraîchement sortis du tribunal de grande instance de La Rochelle (lire page 17), du vice-président de l'association Poitou-Charentes nature et d'un représentant de la mairie de Bourcefranc, ils ont alors décidé de bloquer l'entrée du port des Minimes. Une décision surprise puisque le matin même encore, le président du Comité régional de la conchyliculture Gérald Viaud parlait de « filtrer seulement » voire d'un défilé. Mais en son absence, les professionnels disposaient finalement leurs bateaux entre la digue du Lazaret et la digue Nord. Bloquant tout passage.

    Échanges d'amabilités

    « C'est dommage pour les plaisanciers et les régatiers du championnat de Moth Europe, mais nous avons vraiment besoin d'attirer l'attention sur notre situation », expliquait Jean-François Raymond, un mytiliculteur d'Oléron.

    Chez les compétiteurs venus participer cette semaine à ce championnat du monde organisé par la SRR (Société des régates rochelaises), l'ambiance est restée plutôt détendue et bon enfant. « C'est dommage pour les courses qui doivent être courues aujourd'hui, mais ça leur donne un petit peu de répit », confiait un parent venu de Suède pour encourager son fils.

    Du côté des plaisanciers, en revanche, l'ambiance s'est quelque peu électrisée, certains tentant même de forcer le barrage en passant sous les amarres tendues par les conchyliculteurs. Rares sont ceux qui ont réussi à passer. Les autres continuaient de râler. De quoi donner lieu à quelques échanges d'amabilités plutôt imagés.

    Suite à des négociations avec la SRR, les manifestants ont finalement décidé de lever le blocus vers 15 heures, du moins pour laisser passer les compétiteurs et le comité de course. Ils se sont définitivement retirés vers 16 heures, mais n'en sont pas restés là.

    Cornes de brume

    Laissant libre l'accès au port des Minimes, les bateaux se sont rués sous un tonnerre de cornes de brume entre les deux tours, accompagnés d'un chalutier et de marins-pécheurs venus se joindre aux festivités...

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    La Rochelle: des conchyliculteurs bloquent le port de plaisance pour se faire entendre

    Des conchyliculteurs protestent contre la dégradation du milieu marin

    Source : Charente Libre / AFP

    Les conchyliculteurs veulent attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production. Les conchyliculteurs veulent attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production.

    Une vingtaine de bateaux et quelque 200 conchyliculteurs ont bloqué ce mardi pendant plusieurs heures l'accès au port de plaisance de La Rochelle, pour attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production.

    "Nous sommes 25 bateaux et quelque 200 ostréïculteurs et mytiliculteurs. On va bloquer jusqu'à 16h et ensuite nous distribuerons des tracts sur la dégradation du milieu marin", a déclaré par téléphone l'un de leurs porte-paroles, Benoît Duriveaud.

    Le port de plaisance des Minimes à La Rochelle est le premier de la façade atlantique, avec 4.500 emplacements. La capitainerie a indiqué avoir prévenu par radio les plaisanciers, plus nombreux en cette période de vacances, du blocage du port jusqu'à 16h.

    La conchyliculture occupe quelque 3.000 entreprises en France, soit près de 9.200 emplois, selon des chiffres du ministère de l'Ecologie et du développement durable datant de 2011.

    "Personne ne fait rien"

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    Pollution : l’état déplorable des eaux de certains bassins français


    Une équipe française (EDF, CNRS-Université de Lorraine), suisse (Institut fédéral de science et technologique aquatique, Dübendorf) et allemande (Universités de Leipzig et de Coblence-Landau) vient de publier dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) une analyse des pollutions organiques sur 4000 sites européens disposant de mesures.

    Source : Oce2015

    Parmi les principales conclusions de ce travail :
    • 223 composés chimiques sont identifiés en rivière ;
    • aux doses mesurées, ils présentent un risque toxique aigu (14% des cas) et chronique (42%) pour les invertébrés, les algues et les poissons ;
    • les substances les plus dommageables sont les pesticides, les tributylétain (TBT), les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les ignifuges bromés ;
    • l’effet cocktail (interaction et potentialisation des substances) n’a pas été modélisé, de sorte que l’évaluation de toxicité est éventuellement sous-estimée ;
    • toutes les substances artificielles chimiques ne sont pas analysées (notamment pas les molécules médicamenteuses à effet perturbateur endocrinien) et tous les sites n’ont pas la même qualité de mesure.

    Le constat est donc celui d’un échec de la politique de qualité de l’eau, notamment en France comme le démontrent les cartes en illustration. On constate notamment que les bassins Seine-Normandie et Loire-Bretagne figurent parmi les plus pollués d’Europe occidentale.

    Combien de temps va-t-on prétendre que la continuité écologique longitudinale est une mesure prioritaire pour l’atteinte du bon état écologique au sens de la Directive-cadre 2000 sur l’eau ?

    Quand les Agences de l’eau et la Direction de l’eau et de la biodiversité au Ministère de l’Ecologie vont-elles reconnaître la responsabilité de leur échec ?

    Il devient urgent de sortir de l’idéologie (ou du jeu des lobbies en Comités de bassin), de regarder ce que nous disent les mesures et d’agir en conséquence pour dresser les besoins prioritaires de nos rivières, et non l’absurde cosmétique  effacement d’ouvrages hydrauliques.
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    Référence : E. Malaj et al., Organic chemicals jeopardize the health of freshwater ecosystems on the continental scale, PNAS, en ligne, 16 juin 2014.

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    Création d'un parc à moules à Damgan. Près de 200 manifestants à Vannes


    Source : Ouest France / 22 Juillet 2014

    Ce matin, à Vannes, près de 200 personnes ont manifesté leur opposition à la création d'un parc à moules de bouchot au large de Damgan. Elles ont été reçues en préfecture.

    "Non aux Bouchots, conservons nos littoraux". Le slogan a résonné dans les rues de Vannes ce matin. Près de 200 personnes ont répondu à l'appel du comité de défense de la baie de Kervoyal et du littoral damganais. Elles manifestaient contre le projet d'implantation d'un parc de moules de bouchots de 14 ha au large de Damgan.

    Le projet, actuellement en enquête publique, est porté par le GIE des Mâts, qui regroupe six conchyliculteurs, de Pénestin et du Tour-du-Parc.

    Une délégation d'opposants a été reçue en préfecture en fin de matinée. "Nous avons rappelé les conséquences économiques désastreuses qu'entraînerait l'installation de ce parc à moules, souligne Jacques Mathieu, président du comité. Les bouchots dans une station balnéaire font fuir les touristes".

    Le comité craint également une augmentation de l'envasement de la Vilaine et dénonce la "pollution visuelle" d'un tel parc face à la grande plage.

    Il relance l'idée d'un parc à moules sur filières.

    Damgan. Le projet de parc de moules de bouchots à l'étude

    Source : Ouest France par Christine Baucherel

    13 500 pieux

    « C'est un petit parc, entouré de roches, assure Bernard Thobie, mytiliculteur à Pénestin et président du Groupement d'intérêt économique (GIE) des Mâts. Nous aurions pu le faire sur 100 ha, mais nous ne voulions pas nous retrouver en zone de plaisance. Il faut de la place pour tout le monde. » Le GIE porte un projet de parc de moules de bouchot au large de Damgan. Il compterait 13 500 pieux regroupés en 18 plots répartis sur 14 ha.

    Enquête publique

    Le projet fait l'objet d'une enquête publique jusqu'au 29 juillet (Ouest-France de mardi). L'État peut accorder une concession du domaine public maritime de 35 ans. Une trentaine de concurrents du GIE des Mâts, seraient également intéressés. Après l'enquête, deux commissions départementales émettront un avis. Puis le préfet aura la main. Si la concession est accordée, les travaux pourraient démarrer en 2015 ou 2016.

    Opposition

    Fermement opposé au projet, le comité de défense de la baie de Kervoyal et du littoral damganais était à la Délégation de la mer et du littoral, à Vannes, pour consulter le dossier. « Il est écrit que « la mytiliculture n'est pas une activité polluante par nature ». Qu'ils viennent voir sur place ! », s'exclame Annick Lozevis, membre de l'association. En réunion à Damgan, samedi, le comité prépare une manifestation le mardi 22 juillet à 10 h, du port de Vannes à la préfecture.

    Envasement

    Pour le comité de défense de la baie de Kervoyal, le risque majeur d'un nouveau parc à moules de bouchot en baie de Vilaine, c'est l'envasement. Avec, à terme, le recul du tourisme et les pertes d'emplois liés à cette économie. « L'envasement dû aux pieux de bouchots est un épiphénomène par rapport à la responsabilité du barrage d'Arzal. Nous pensons, et les scientifiques le démontrent, que les bouchots n'y contribuent que de manière très limitée spatialement et quantitativement », relativise, de son côté, une autre association environnementale, Défense et sauvegarde de la Baie de Vilaine (DSBV).

    Études

    Qu'en dit le GIE des Mâts ? « Pour avoir des éléments objectifs, nous avons demandé au bureau d'études DHI, qui a travaillé pour l'Institution de la Vilaine, une modélisation hydrosédimentaire du secteur », explique Bernard Thobie. Ses conclusions ont abouti à un changement d'orientation de la future concession « pour limiter au maximum les effets du parc sur la courantologie et de fait, sur le piégeage des sédiments ». Une autre étude a été commandée à l'Université de Bretagne Sud. La notice d'impact, elle, cite des lieux où les pieux n'ont pas entraîné ou augmenté l'envasement.

    Et les moules sur filière ?

    C'est le compromis que suggère Jacques Mathieu. Installer des cordes au lieu de pieux. « Il faudrait une surface de 200 ha et cela aurait des conséquences sur la plaisance ! », s'exclame Bernard Thobie.

    Moules sur filières. Les opposants sensibilisent les vacanciers

    Saint-Coulomb - 21 Juillet

    Les opposants sont allés à la rencontre du public sur la plage du Guescin, à Saint-Coulomb. Les opposants sont allés à la rencontre du public sur la plage du Guescin, à Saint-Coulomb. | Stéphanie Bazylak

    Source : Ouest France par Stéphanie Bazylak

    Les opposants au projet de moules sur filières au large de Saint-Coulomb ont distribué des tracts. Ils veulent alerter l'opinion. Le projet a pourtant déjà été approuvé.

    Fin juin, Patrick Strzoda, préfet de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, a validé la demande de concession expérimentale du comité régional de la conchyliculture au large de Saint-Coulomb. Depuis, les opposants ne désarment pas.

    Tracts sur la plage du Guesclin

    Ce lundi après-midi, ils ont distribué des tracts sur la plage du Guesclin, à Saint-Coulomb. « On veut sensibiliser les estivants, explique Marcelin Daniel, président de l’association de la Côte d’Émeraude pour l’environnement et la qualité de vie (Aceqv). Leur dire que si on ne fait rien, ils n’auront plus de plage bientôt. »

    19 ha au large de Saint-Coulomb

    Le projet expérimental prévoit quatre filières de 100 mètres de long, dont trois subflottantes et une en surface, sur une superficie de 19 ha au total, située à plus de trois kilomètres de la côte. Durée des tests : trois ans.

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    Le 19 Juillet 2014

    Pont de l’île de Ré : la mobilisation des conchyliculteurs perturbe la circulation


    Les conchyliculteurs ont décidé de bloquer l'accès au pont de l'île ce samedi. Une action qui perturbe fortement la circulation aux abords du pont et au nord de La Rochelle.

    Source : Sud Ouest

    Depuis 7h30 ce samedi matin et jusqu'en début d'après midi, environ 200 ostréiculteurs et mytiliculteurs bloquent l'accès au pont de l'île de Ré. Le barrage filtrant mis en place provoque des bouchons dans le secteur, il est donc préférable d'éviter la zone.

    Cette opération organisée par le comité régional des conchyliculteurs vise à alerter les automobilistes et les pouvoirs publics sur les problèmes de surmortalité des huîtres et des moules et la baisse croissante de leurs productions depuis plusieurs années.

    "Les pouvoirs publics et les élus assistent à la mort lente des écosystèmes dans l'indifférence générale" explique Gérald Viaud, prédident du Comité Régional de la Conchyliculture. "Nous souhaitons sensibiliser les citoyens à l'écologie, à l'écosystème et à la biodiversité. Aujourd'hui nos coquillages sont les sentinelles du milieu marin, demain les plages seront menacées et les baignades deviendront impossibles si nous ne faisons rien".

    En 2013, selon les chiffres de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer), les producteurs ont perdu 10 000 tonnes d'huîtres, soit un manque à gagner de plus de 50 millions d'euros.

    Les conchyliculteurs distribuent des tracts aux abords du pont pour sensibiliser les automobilistes sur les difficultés qu'ils rencontrent.

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    La Rochelle : Manifestation de conchyliculteurs
        
    Source : Ouest France

    Ils subissent des problèmes de surmortalité des huitres et des moules. Ils ont provoqué samedi un ralentissement de deux kilomètres sur le pont menant à l'île de Ré.

    Le rassemblement, organisé par le comité régional de conchyliculture (CRC) a débuté à 7h30 avec quelque 200 camions et autant de manifestants ralentissant l'accès au péage du pont de l'île de Ré.

    A 13H00, le bulletin du centre régional d'information et de coordination routières faisait état de 2,5 kilomètres de ralentissement au péage rendu gratuit par les manifestants qui ont mis un terme à leur action avant 14H00.

    Le sentiment de ne pas être écoutés

    « Ca fait 30 à 40 ans qu'on répète la même chose, on a le sentiment de ne pas être écoutés », s'est lamenté  le président du comité national conchylicole, Gérald Viaud.

    « Pour les huîtres, on est dans la continuité des mortalités observées depuis 2008. Aujourd'hui, ça s'agrandit aux moules, aux pétoncles, aux coquilles-saint-jacques. Si ça continue, on s'apercevra que l'eau est contaminée, il n'y aura plus de baignade ».

    Protection sanitaire réclamée

    Les manifestants réclament « la restauration de leurs milieux de production » avec notamment « la protection sanitaire autour des gisements de coquillages ».

    En 2014, les mytiliculteurs de la Baie de l'Aiguillon ont vu mourir la quasi-totalité des moules. Deux agents pathogènes ont été identifiés, présents depuis longtemps dans le milieu, mais il n'est pas encore expliqué pourquoi ils sont soudain devenus mortels.

    1200 entreprises en Charente-Maritime

    La conchyliculture représente 1.200 entreprises en Charente-Maritime qui font travailler directement 6.000 permanents. La Charente-Maritime est le plus grand site de production et de reproduction naturel d'Europe avec 3.000 hectares de parcs en mer et 2.000 hectares de claire, bassin creusé dans les terres argileuses du littoral, produisant notamment les huitres marennes Oléron.

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    Conchyliculteurs et pêcheurs de Thau très inquiets des mortalités 


    Jean-Marie Ricard, prud’homme major de Thau (au centre), Marc Chastel et Jean-Claude Archimbeau, ostréiculteurs, sont très inquiets des mortalités violentes sur les coquillages. (Photo : Hélène Scheffer)

    Depuis la fin juin, les mortalités touchent les moules, les huîtres matures et même les palourdes de l’étang de Thau. Les professionnels voudraient comprendre pourquoi.

    Source : Le Marin

    Jean-Claude Archimbeau, ancien président du comité régional conchylicole (CRC) de Méditerranée, est le témoin de mortalités violentes qui touchent les huîtres de Thau, à commencer par l’exploitation familiale exploitée par son gendre, Marc Chastel. Au point qu'un matin, il a fallu trier plus de 900 huîtres de calibre n° 2 pour faire un casier de 50 coquillages, les autres étant mortes ou très faibles.

    Pourtant, les mortalités sont arrivées tardivement dans le sud cette année, après le 20 juin. Mais en trois jours, tout s’est déclenché. Les moules meurent elles aussi, quand elles ne sont pas croquées par les dorades. Et les pêcheurs sont très alarmés des mortalités de palourdes.

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    Banc d'Arguin : le décret régularisant la présence des ostréiculteurs à l'enquête publique

    Le si attendu décret modificatif de la Réserve naturelle nationale du banc d'Arguin sera soumis à enquête publique du 4 août au 5 septembre.

    Source : Sud Ouest

    Il était attendu et le voilà : le décret de modification de la réserve naturelle nationale du banc d'Arguin sera soumis à enquête publique du lundi 4 août au vendredi 5 septembre dans les mairies de Lège-Cap-Ferret et de La Teste-de-Buch. Ce décret fixe les règles sur cet espace protégé et régularise la présence des ostréiculteurs dans cette zone. Ainsi, 45 hectares seront dévolus à l'ostréiculture, contre 5 dans le précédent décret datant de 1986.

    Autre nouveauté, le mouillage sur le banc est autorisé du lever au coucher du soleil et non plus la nuit comme auparavant. La nuit toujours, il est interdit de débarquer et de circuler sur les parties émergées ou sur l'estran. Les animaux domestiques (chiens, chats, etc) n'ont plus le droit de débarquer sur la plage, de nuit comme de jour.

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    Le 17 Juillet 2014

    Le « Guide des espèces » de « PdM », outil pour les pros des produits de la mer

    Le Guide des espèces 2014 de notre confrère Produits de la mer, édité par Infomer, la société d’édition du marin, vient de sortir. Mise à jour et augmentée, cette édition 2014, la 5e du nom, propose de découvrir un peu plus de 70 espèces de poissons, mollusques et crustacés produits par la pêche française ou importés.

    Source : PDM

    À chacune de ces entrées, le Guide des espèces fournit les chiffres clés de la consommation et du commerce, ainsi que l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur chaque espèce. Et, pour les principales d’entre elles, des producteurs ou importateurs témoignent de leur vision du marché. Une quarantaine de professionnels donnent ainsi leurs conseils, avis et astuces.

    Nouveauté de cette année, la rubrique « Regards d’avenir » condense sur chaque fiche état et gestion des stocks, avis des ONG, ou encore les démarches de labellisation ou de certification de durabilité.

    30 euros l’exemplaire, offert avec l’abonnement (120 euros). À découvrir aussi sur www.pdm-seafoodmag.com

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    Le 16 juillet 2014

    La saison des moules est partie: près de 400 tonnes de moules vendues à la criée de Yerseke

    Illustration : copie d'écran du site de Prins & Dingemanse, l’un des principaux producteurs de moule de Zélande établis à Yerseke (Hollande)


    Les 12 premiers lots de moules de Zélande vendus aux enchères mercredi à la criée de Yerseke ont trouvé acquéreur en moins de 20 minutes. Au total, 392,3 tonnes nettes de moules ont été acquises par les principaux producteurs néerlandais du marché.

    Source : Sudinfos

    Les 12 premiers lots, qui correspondent au chargement de 12 bateaux de pêche, ont été acquis à des prix oscillant entre 0,75 et 1,75 euro le kilo. En moyenne, chaque bateau récolte environ 50 tonnes par trajet.

    «Il est encore difficile de donner un prix précis pour le consommateur», avance-t-on chez Prins & Dingemans, l’un des principaux producteurs établis à Yerseke. Celui-ci traite en pleine saison entre 80 et 100 tonnes par jour et la moitié de sa production environ est destinée au marché belge, selon un responsable commercial de l’entreprise.

    La saison des moules de Zélande s’est ouverte mercredi à Yerseke. Au total, 57 millions de tonnes sont produites chaque année aux Pays-Bas. Les coquilles sont cette année de tailles relativement modestes, mais bien remplies, se réjouissent les mytiliculteurs zélandais.

    Les premières moules de Zélande sont arrivées

    La saison des moules de Zélande s'est ouverte mercredi à Yerseke (Zélande, Pays-Bas), où les premiers mollusques ont été pêchés. Elles seront disponibles en magasin et dans les restaurants dès jeudi. Les coquilles sont relativement petites, mais bien remplies et la chair est d'excellente qualité, se réjouissent les mytiliculteurs zélandais.

    Source : 7sur7

    "Un goût saumâtre, salé et iodé qui rend les moules de Zélande uniques", tels ont été les premiers commentaires des mytiliculteurs de Yerseke à l'issue de la récolte inaugurale.

    Pour obtenir l'appellation, les moules, qui peuvent notamment provenir de la mer des Wadden, se doivent d'être rincées naturellement dans une parcelle située au fond de l'Escaut oriental. Les premiers lots de moules seront vendus aux enchères, mercredi après-midi à la criée de Yerseke.

    La croissance des moules, qui ont besoin de deux ans pour arriver à maturité, dépend des conditions naturelles. La longue période hivernale de 2012 a entraîné un ralentissement du développement des coquilles, ce qui peut expliquer la taille relativement modeste des mollusques de cette année, expliquent les mytiliculteurs.

    Quelque 700 millions de tonnes (plutôt en kg NDLR) de moules sont produites chaque année dans le monde, dont 57 millions aux Pays-Bas, où les moules sont pêchées sur une superficie d'environ 6.000 hectares depuis 150 ans. La plupart de la production néerlandaise exportée est destinée aux marchés belge (65%) et français (23%).

    La saison des moules s'étend de mi-juillet à mi-avril, contrairement à la croyance généralement répandue selon laquelle il convient d'en consommer uniquement lors des mois en "re".

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    Le Syndicat mer et littoral (SMEL) recrute un Technicien pêche et aquaculture (H/F)

    Vacance de poste
    Catégorie B
    Filière technique
    Identification du poste
    Service:SMEL – Centre expérimental
    Résidence administrative : Blainville sur Mer
    Lien hiérarchique:Directeur
    Cadre d'emploi ou grade:cadre d'emploi des techniciens
    Date de prise de fonction : dès que possible
    Fonctionnaire ou contractuel (contractuel 1 an renouvelable)
    Missions/Activités
    • soutien technique aux actions et expérimentations menées au centre expérimental du SMEL à Blainville sur mer (mise en place et suivi d’expérimentations).
    • Soutien à la gestion et à l’entretien des moyens d’intervention et du bâtiment, aux actions de communication.

    Profil et compétences requises
    Compétences :
    - Connaissance dans les domaines de l’aquaculture, de la biologie marine et de l’expérimentation scientifique
    - Permis B et permis bateau
    - Compétences en plongée sous-marine souhaitées (formation professionnelle ultérieure programmée)
    Profil :
    - Technicien pêche et aquaculture (niveau minimum BAC + 2 souhaité)
    - Esprit d’équipe
    - Autonomie

    Spécificités liées au poste
    Cycle de travail particulier:
    Horaires non fixes
    Astreintes : week end et fériés

    Renseignements pratiques
    Personne à contacter pour les renseignements sur le poste :
    Olivier Richard, directeur du centre expérimental, 02 33 76 57 70
    Personne à contacter pour les renseignements administratifs:
    Christophe Géland, responsable recrutement-mobilité, 02 33 05 95 67
    Candidature (curriculum vitae + lettre de motivation) à adresser à :
    Monsieur le Président du Conseil Général
    Direction des Ressources Humaines
    50050 SAINT-LO cedex
    Pour les candidatures internes:voie hiérarchique

    Date limite de candidature :15/08/2014

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    Le 15 Juillet 2014

    Moules de bouchot : une bactérie inquiète

    Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. |

    Source : Ouest France

    Alors que le taux de mortalité des huîtres perdure, la conchyliculture manchoise s'inquiète pour les moules de bouchot avec une mortalité en hausse en Charente. Une nouvelle bactérie est en cause.

    Inquiets pour les moules


    Vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, Joseph Costard s'inquiète d'une mortalité inhabituelle des moules dans les parcs de Charente. « L'inquiétude est grande en ce qui concerne la mortalité des moules de bouchot d'élevage et sauvage. Le taux de mortalité est en forte hausse en Charente et ce phénomène est dû à une nouvelle bactérie, et Joseph Costard de poursuivre sur l'analyse d'Ifremer. Cet organisme pense que le réchauffement climatique agit sur la qualité de l'eau. Ce qui provoque un déséquilibre de l'écosystème avec pour incidence le développement de bactéries. »

    Pour la Normandie, le monde conchylicole est sur le qui-vive. « Nous craignons de voir arriver cette bactérie en Normandie. Nous avons mis en place un système de surveillance avec de fréquents prélèvements pour analyses. » La Normandie produit chaque année 18 000 tonnes de moules de bouchot.

    Mortalité des huîtres

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    Situation critique

    (...)

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    Pays de Retz : les mytiliculteurs épargnés par la mortalité

    La Plaine-sur-Mer réunit le plus important regroupement de mytiliculteurs de Loire-Atlantique.

    Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau

    À La Plaine-sur-Mer, la situation des mytiliculteurs contraste avec celle des entreprises du littoral du sud Vendée.

    La Plaine-sur-Mer est le plus gros site de débarquement de moules de Loire-Atlantique. Pour l'instant, la saison des mytiliculteurs, dans ce secteur du pays de Retz, se déroule normalement « même s'il est encore trop tôt pour savoir si les tonnages seront identiques à l'année dernière », indique Hugo Baudet, président du syndicat de La Bouchot de l'Atlantique.

    Une situation qui contraste avec la saison des mytiliculteurs du littoral sud Vendée et de Charente. Depuis avril, les entreprises de ce secteur font face à des taux de mortalité importants chez les moules, entre 80 % et 100 % (voir Ouest-France du 21 avril).

    Les raisons de ce phénomène ont fait l'objet d'études et Dominique Souchet, le vice-président du conseil général de Vendée, a annoncé que l'État devrait lancer un véritable plan de soutien. Pour l'instant, ces difficultés ne touchent pas le secteur de La Plaine-sur-Mer. « Il n'y a pas de souci ou de perturbation à noter pour le moment », confie Hugo Baudet.

    Des taux de chair de plus de 30 %

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    Au coeur des moules Baudet à La Plaine-sur-Mer



    Cela fait quarante-huit ans que l'entreprise Baudet est dans la mytiliculture. Davantage prisée en été,la moule requiert pourtant un travail sur toute l'année.

    Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau. 

    Il est tout juste 9 h lorsque le chaland de l'entreprise Baudet effectue son retour dans le port de la Gravette, à La Plaine-sur-Mer. À son bord, Hugo Baudet et plusieurs autres employés reviennent de la pêche. « On passe environ cinq à six heures en mer », explique le mytiliculteur. Et parfois, le départ est matinal, dès 4 h.

    Sur le chaland, des milliers de moules attendent. Tout justes enlevées de leurs pieux, elles sont entreposées dans des grands bacs de plastique. Elles seront ensuite transportées à terre avant d'être amenées à l'entreprise, située à quelques kilomètres de là. « Les moules passent alors une journée en bassin de purification avant d'être triées. »

    Dans 24 heures, elles seront livrées par camion à des enseignes de supermarché, des poissonniers ou à des restaurateurs pour être consommées.

    Et c'est comme ça depuis 1966, date où l'entreprise Baudet s'est créée. « Nous sommes une entreprise familiale, commence Hugo Baudet, mon grand-père a créé l'entreprise avant que mon père ne la reprenne et c'est maintenant mon tour depuis 2011. »

    Pêche l'été, entretien l'hiver

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    Le 15 Juillet 2014

    Vous avez dit "invasif" !!! Du tranchant au piquant...

    Zélande: l'huître japonaise rend la baignade dangereuse

    Nos voisins bataves cherchent à se débarrasser des huîtres japonaises sauvages qui sont de plus en plus nombreuses en Zélande. Loin d’être inoffensifs, ces coquillages "ont déjà couté un orteil à des baigneurs et même, dans le cas le plus grave, tranché une artère".

    Source : Le Vif par Muriel Lefevre

    Les huîtres prolifèrent surtout dans les eaux de l’Oosterschelde, du Veerse Meer et du Grevelingenmeer. Elles représentent un danger pour les baigneurs et les amateurs de sports nautiques. Avec leur coquille particulièrement tranchante, elles peuvent causer de graves blessures allant jusqu’à l’amputation. Selon le bourgmestre de Noord-Beveland interviewé par le magazine néerlandais gratuit Sp!ts "Certains baigneurs ont perdu un orteil et d’autre se sont même sectionnés une artère entraînant une importante perte de sang". C'est pourquoi la province, les communes, le secteur touristique et les pêcheurs se sont associés pour se débarrasser d’un maximum de ces huîtres avant le pic de la saison touristique.

    L’huître japonaise

    Cette huître creuse originaire du nord-ouest du Pacifique a été importée en Bretagne au début des années 1970 pour remplacer les huîtres locales pratiquement éradiquées par une épidémie. Aidée par un réchauffement généralisé des eaux, la Crassostrea gigas va rapidement proliférer naturellement. Pour qu’elle puisse reproduire, il faut que l’eau atteigne les 18 à 20C. Une température régulièrement atteinte en été.

    Autre spécificité de ce coquillage, il s’adapte aussi bien à l’eau douce qu’à l’eau de mer. Ces huîtres peuvent recouvrir des rochers, voire former des récifs particulièrement invasifs. Au-delà de sa prolifération sauvage dans diverses eaux européennes, l'huître japonaise reste aussi et surtout l'espèce d'huître la plus cultivée au monde.

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    Sète : l’année des oursins après celle des méduses ?

    Des "châtaignes de mer" plein les canaux et, en plage, des épines dans les pieds des baigneurs.

    Source : Midi Libre

    Ce sont les festivaliers du Worldwide qui, les premiers, s'en sont plaints. Il faut dire aussi qu'ils furent nombreux à y marcher dessus, dans quelques centimètres d'eau, plage de La Corniche. Et que la pâle tendreté du pied, souvent britannique, ne pouvait bien sûr résister à l'épine d'oursin. Plutôt habitués à craindre la "vive", ce poisson à la dorsale qui ne pardonne pas,...

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    Le 12 Juillet 2014

    Cocktail mortel pour les moules de Charente et Vendée

    Depuis la mi-mars, date des premiers constats, une mortalité anormale et massive, non expliquée à ce jour, décime les moules de Vendée et de Charente-Maritime...

    Jean-François Périgné dans Campagnes Solidaires - Juin 2014


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    Le 11 Juillet 2014

    Le poisson d’élevage remplacera-t-il le boeuf pour nourrir la planète ? 

    Filtres à eau naturels, des pétoncles japonais géants prospèrent sur les déchets des poissons, dans une ferme expérimentale, au large de l’île de Vancouver, au Canada. L’exploitation utilise aussi des algues et des holothuries (concombres de mer) pour consommer les déjections des cages à morues charbonnières voisines. © Brian Skerry

    L’élevage produit désormais davantage de poisson que de bœuf. Et ce n’est que le début. La « révolution bleue » résoudra-t-elle le défi alimentaire mondial ?



    Dans un entrepôt sombre et humide, Bill Martin attrape un seau de boulettes marron qu’il déverse dans une longue cuve en béton. De gros tilapias blancs remontent en surface. Martin sourit devant leur appétit frénétique.

    Il est le président de Blue Ridge Aquaculture, l’une des plus vastes fermes piscicoles couvertes du monde, située dans l’État américain de Virginie. « Le tilapia est le poisson de saint Pierre, celui avec lequel Jésus nourrissait la foule », explique-t-il de sa voix rauque.

    Mais, à la différence de Jésus, Martin ne donne pas son poisson. Il vend chaque jour 5 t de tilapias vivants à des magasins asiatiques, de Washington à Toronto, et prévoit d’ouvrir une autre ferme sur la côte ouest.

    « Mon modèle, c’est l’industrie de la volaille, précise Bill Martin. La différence, c’est que nos poissons sont parfaitement heureux.
    — Comment le savez-vous ? dis-je, observant dans la cuve un tapis de tilapias si épais que, semble-t-il, saint Pierre pourrait marcher dessus.
    — En général, leur façon de montrer qu’ils sont malheureux est de mourir. Et, jusqu’ici, je n’ai pas perdu une seule cuve de poissons. »

    Une zone d’activités des Appalaches peut sembler un endroit étrange pour élever des millions de poissons du Nil. Mais des fermes aquacoles de taille industrielle surgissent partout. L’activité de l’aquaculture a été multipliée par quatorze depuis 1980.

    En 2012, la production aquacole mondiale a excédé les 66 millions de tonnes. Pour la première fois, elle a nettement dépassé la production de bœuf, représentant près de la moitié des poissons et crustacés consommés sur la Terre.

    On s’attend à ce que la croissance de la population et des revenus augmente encore la demande d’au moins 35 % en seulement vingt ans. Avec la stagnation des prises de poissons sauvages, estiment les experts, c’est de l’élevage que proviendra quasiment toute cette nourriture marine supplémentaire.

    « Obtenir toutes les protéines dont nous avons besoin à partir des seuls poissons sauvages est impossible, affirme Rosamond Naylor, spécialiste des politiques alimentaires à l’université Stanford. Mais les gens sont méfiants à l’idée de recréer des élevages intensifs en pleine mer. C’est pourquoi ils veulent que ce soit au point dès le départ. » Or il existe de bonnes raisons de s’inquiéter.

    La nouvelle « révolution bleue » a déversé en masse dans le rayon des surgelés du saumon, de la crevette et du tilapia sous vide et pas chers. Mais elle s’est accompagnée de nombreuses tares de l’agriculture terrestre : habitats détruits, eaux polluées, menaces sur la sécurité alimentaire.....

    Suite : National Geographic

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    Aquaculture en France

    Question orale sans débat n° 0795S de M. Charles Revet (Seine-Maritime - UMP)

    publiée dans le JO Sénat du 22/05/2014 - page 1168

    M. Charles Revet attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la place de l'aquaculture sur le littoral français et au sein du secteur agricole.

    Source : Sénat

    Le secteur de l'aquaculture français est en stagnation depuis 1995. La France a été en pointe dans les années 1970 mais ses productions n'évoluent pas. La conchyliculture représente une production de 163 000 tonnes de coquillages ; la pisciculture (marine NDLR)  seulement 6 000 tonnes de poisson mais 200 millions d'œufs embryonnaires ou de larves, dont 66 % sont exportés. Au total 3 000 entreprises emploient 18 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros. (NDLR il faudrait ajouter la pisciculture continentale : plus de 40 000 tonnes de poissons en eau douce : truite, carpe,...)

    La France, qui possède dans le monde la deuxième plus grande zone économique maritime, juste derrière les États-Unis d'Amérique, ne couvre, selon la statistique, qu'à hauteur de 15 % ses besoins en poissons et crustacés. Cette situation est inacceptable mais, a contrario, pourrait offrir des possibilités de développement pour peu que les contraintes, souvent spécifiques à la France, n'aboutissent pas à bloquer les projets et à dissuader les pêcheurs de s'engager.

    Un dispositif de la loi de modernisation de la pêche et de l'agriculture a visé à l'établissement de schémas tout au long du littoral français, faisant ressortir les espaces à protéger, les espaces où pourraient s'établir des productions aquacoles ou autres activités économiques et, éventuellement, des espaces à classement ultérieur afin de ne pas hypothéquer l'avenir de ces terrains. Cela s'est traduit par une modification du code de l'environnement et il lui demande, d'abord, de lui préciser quelle application a été faite des dispositifs que créent les articles L. 219-6-1 et L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

    L'algoculture, dont les débouchés sont nombreux, tels les cosmétiques ou la biomasse, est un gisement à développer.

    L'aquaculture contribue fortement à la sécurité alimentaire. En 2030, selon un rapport de la Banque mondiale (Prospect for fisheries and aquaculture), plus de 60 % du poisson consommé proviendra de l'aquaculture. La Chine en produira 38 % et en consommera 37 %.

    Il importe, pour éviter les concentrations au Vietnam, en Chine et au Chili, dommageables pour l'environnement, de diversifier les lieux de production mais également d'augmenter la sécurité alimentaire en termes de production de qualité et de couverture des besoins.

    La France représente 10 % des captures de poissons (dans l'Union Européenne NDLR). Elle dispose du second domaine maritime au monde en termes de zone économique. La pêche française génère un milliard d'euros de chiffre d'affaires et 93 000 emplois. La richesse halieutique s'épuisant, il est nécessaire de stimuler une économie de substitution.

    L'aquaculture est le produit de demain. Or, de pionnier, le pays a régressé, alors qu'une nouvelle transition écologique se profile sur la période 2010-2014 tendant vers une croissance économique raisonnable, compatible avec la nécessaire protection du cordon littoral.

    Il souhaiterait donc connaître les actions conduites en faveur d'un développement significatif de l'aquaculture, et ce, afin de faire de notre façade maritime un vivier halieutique de substitution générateur d'économie et contribuant à l'équilibre alimentaire des populations. La consultation citoyenne relative au « mieux consommer » vient de s'achever

    Il lui demande, dès lors, s'il peut lui indiquer quels en sont les enseignements et quelles sont les perspectives pour l'aquaculture, l'algoculture, la conchyliculture, la pisciculture.

    Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger

    publiée dans le JO Sénat du 09/07/2014

    Le texte de cette réponse n'est pas disponible à ce jour.

    Dans l'attente de la réponse... Les conchyliculteurs se mobilisent !...


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    Le 10 Juillet 2014

    « Demain, on va tous crever »


    Phrases chocs et prévision de manifestations ont rythmé, hier, la réunion sur la mortalité des moules dans la baie de l’Aiguillon, notamment.

    Source : Sud Ouest par Thomas Ghiloni

    « La profession est aujourd'hui comme le “Titanic” qui, après avoir heurté un iceberg, sombre peu à peu. » De l'aveu même de Gérald Viaud, président du Comité national conchylicole, sa formule est « un cliché choc mais qui reflète la triste réalité ».

    Les prévisions font état d'une perte de 12 000 tonnes de moules pour un préjudice financier de 20 millions d'euros. « Demain, on va tous crever », a lâché Gérald Viaud. Une réalité qui aura réuni plus de 300 personnes à Marennes. Cette réunion de crise s'est déroulée en présence des mytiliculteurs, de la sous-préfète de Rochefort Magali Sellès, du député Didier Quentin, de représentants de parlementaires, de conseillers régionaux et généraux, mais aussi de maires et de professionnels maritimes.

    « Conjonction de facteurs »

    L'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a été vivement fustigé du fait de son absence. Si les résultats d'analyses évoquent « une conjonction de facteurs », dont une météo hivernale particulière qui aurait favorisé l'action d'une bactérie.

    Le monde scientifique a aussi sa part de responsabilité dans cette mortalité selon les professionnels. L'agriculture a également été pointée du doigt, tout comme les stations d'épuration qui ont cristallisé nombre de tensions.

    Pesticides et médicaments

    Suite : Sud Ouest

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    Après la Bretagne, les algues vertes gagnent la Normandie et le sud Loire

    En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire Atlantique jusqu'à Oléron. Ici, Grandcamp-Maisy en Normandie.En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire Atlantique jusqu'à Oléron.

    Source : TV5 Monde - Caen (AFP) - Par Chloe COUPEAU

    Connues pour avoir empesté les plages de Bretagne, les algues vertes nées des surplus d'azote dans l'agriculture, gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie et le sud de la Loire.

    "On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, une des deux communes les plus touchées dans le Calvados.

    Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'œufs pourris qui vont avec.

    Alors il faut ramasser.

    Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012).

    Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région.


    Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. La cour administrative d'appel de Nantes doit dire le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal.

    - Dépots dès le mois de mai -

    Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France.

    Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen.

    Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier, Ré et Oléron", alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime Sylvain Ballu du Ceva.

    Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée (avec cinq survols au lieu de trois par an).

    Un constat de prolifération à "de nouvelles plages" souligné également, en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie.

    En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron. Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer un ramassage, faute d'équipement et de budget.

    - Danger de putréfaction -

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    Le 9 Juillet 2014

    Algues bio. Le trésor convoité de la société Penn ar bed dans le Finistère

    Alain Madec est dans l'industrie des algues depuis 30 ans. Il a développé sa société, dont la production, biologique, aura doublé dans six mois. Entretien avec ce dirigeant.

    Source : Ouest France par Sarah Nattier

    Qu'est-ce que Penn ar bed ?

    Au départ, c'était une société conchylicole. Je l'ai reprise en 1999, et comme je travaillais dans l'industrie des algues depuis des années, j'ai abandonné la conchyliculture au profit de la biotechnologie des algues. Notre entreprise s'est installée à Kersaint-Plabennec. On ramasse plusieurs centaines d'algues par an, majoritairement dans le Finistère Nord. On a une superficie totale de 1 000 m2, et on travaille avec 150 récoltants salariés, plus une centaine d'employés occasionnels.

    Que faites-vous des algues que vous récoltez ?


    On les vend à d'autres entreprises qui les transforment, ou bien on le fait nous-mêmes. On fabrique ainsi des produits de toutes sortes : engrais, alimentation animale, produits cosmétiques ou pharmaceutiques... Pour cette production, on est obligé d'importer de l'étranger, car il n'y a pas assez d'algues en France. Je travaille beaucoup avec des partenariats, on fait des échanges afin de n'avoir aucun déchet.

    Comment va évoluer votre entreprise ?

    On a une croissance de 10 à 15 % par an environ. Et d'ici six mois, on aura doublé notre capacité de production et de stockage. La demande d'algues bio est importante, notamment pour la pioca chondrus crispus, utilisée dans l'alimentaire.

    La récolte d'algues bio est-elle reconnue par la loi ?

    Il y a un règlement européen entré en vigueur en France en juillet 2010. Il permet le ramassage et la culture d'algues bio. Mais il n'existe pas encore de statut légal pour les récoltants, donc pas de formation obligatoire. On espère que ce statut sera créé rapidement pour avoir une meilleure reconnaissance. En revanche la gestion administrative est très réglementée ! Malgré l'assouplissement des procédures il y a deux ans, elle reste longue et compliquée.

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    De la pêche à la truite à la pisciculture Farguette

    Voici six ans que la pisciculture de Farguette, à Larzac, en bordure de la RD 710, était à l'abandon. Depuis quelques semaines, un couple de Limousins, Laurent et Virginie Bulteel, viennent de lui redonner vie avec beaucoup de travail.

    Source : Sud Ouest par Bernard Malhache

    En fait, ils ont transformé le site en lieu de pêche à la truite (1). Il y a deux étangs : l'un de 4 000 m², pour les adultes et l'autre de 400 m² pour les enfants. Dans les deux cas, on peut voir évoluer truites et carpes dans les eaux claires de la source de Farguette. Les poissons ne sont pas élevés sur place, mais proviennent d'une pisciculture charentaise. À chaque nouveau pêcheur, sept truites sont lâchées dans l'étang, mais les prises sont illimitées. Il existe un forfait pour une demi-journée incluant le prêt du matériel de la canne au tabouret en passant par les appâts. Ouvert depuis fin juin, le site reçoit ses premiers pêcheurs. Le lieu devrait revivre prochainement avec l'ouverture d'un snack, d'une boutique et d'une aire de pique-nique. Mais sa particularité sera qu'il restera ouvert toute l'année. « Si nous avons quitté le Haut-Limousin et les monts d'Ambazac où nous avions pareille animation, c'est justement parce que nous cherchions un endroit au climat moins rude permettant une fréquentation toute l'année », indique Laurent Bulteel, prêt à répondre à toute demande d'animation piscicole.

    Bernard Malhache

    (1) Pour tout renseignement, tél. 07 77 94 62 11 ou www.sourcefarguette.fr. Le site se trouve à 5 km de Belvès, direction Fumel.

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    Le 8 Juillet 2014

    Les Estivases, c’est parti !

    Le Théâtre d’Ardoise débute ce soir sa sixième saison. Au menu : rencontres musicales, théâtrales et humoristiques, dans un décor naturel et typique

    Source : Sud Ouest par Élia Dahan

    C'est au milieu des marais, les pieds presque dans l'eau, que le théâtre d'Ardoise lance sa saison ce soir. Aménagé au cœur de la région ostréicole d'Arceau, ce singulier théâtre propose une programmation hétéroclite, pour plaire au plus grand nombre. « Nous voulons faire des spectacles dans tous les styles », assure l'initiateur du projet, Jean-Marc Chailloleau, mais pas que. Ostréiculteur retraité, le sexagénaire souhaite aussi, à travers le théâtre, « associer la culture locale, en proposant des produits issus de l'agriculture et de l'ostréiculture oléronaises ». Pour cela, les visiteurs sont invités, entre deux représentations, à profiter du paysage charentais en dégustant des huîtres ou du melon de producteurs locaux et en sirotant un verre de pineau.

    Hommage au pays

    Ici, même les infrastructures sont un hommage au pays. Les gradins du théâtre sont montés sur des ardoises qui servaient aux parcs à huîtres, on ouvre les ganivelles (de petites palissades en lattes de bois que l'on trouve sur les plages) avant d'entrer en scène, et on se prélasse sur des vieux sièges de cabanes ostréicoles au milieu des tamarins.

    Mais le Théâtre d'Ardoise, c'est avant tout un rendez-vous culturel. Durant la saison des Estivases, - « un clin d'œil au lieu », s'amuse Jean-Marc Chailloleau -, des artistes de tous horizons sont attendus sur 15 dates. Ce soir, Jacques Bonnaffé et Olivier Saladin ouvrent le bal. « Deux habitués du théâtre qui ont plaisir à revenir », explique l'Oléronais. S'ensuivront des soirées à thème comme celle de vendredi, consacrée à La Réunion.

    Découvrir un autre monde

    Les curieux pourront également venir se déhancher sur du rock, de la dub (pour les plus jeunes), ou apprécier le violoncelliste Vincent Courtois lors d'une soirée jazz. « Nous avons également créé ce théâtre pour faire découvrir des choses aux gens, c'est un de nos buts », confie Jean-Marc Chailloleau.

    Pour cette sixième saison, le créateur des Estivases compte sur la présence des touristes, pour qu'ils viennent « découvrir un autre monde et rencontrer des gens d'ici ». Mais que les estivants se rassurent, l'ancien ostréiculteur a laissé, à la fin du programme de la saison, un petit lexique du patois local afin que tout le monde puisse accorder ses violons.

    Élia Dahan

    Le Théâtre d'Ardoise : Le Chenal d'Arceau, route de Bellevue ; www.letheatredardoise.com. Renseignements et réservations sur réservation@letheatre dardoise.com ou au 06 29 53 68 32.

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    Ils vont draguer les huîtres à l’ancienne

    Samedi, l'incontournable et dynamique association L'Huître pédagogique fera des démonstrations autour du travail des huîtres, lors de la Journée de l'huître de Seudre. Cette animation devrait se révéler spectaculaire grâce à une activité séculaire : le dragage des huîtres à la voile et aux avirons.

    Source : Sud Ouest par Paul Ghézi

    Les bénévoles de l'association proposeront également des ateliers ouverts à tous, grands et petits (confection de collecteurs avec les coquilles d'huîtres, « détrocage » des paquets de naissains, manipulations en élevage et affinage, qui caractérisent les huîtres d'ici).

    Entre hier et aujourd'hui

    C'est toujours avec la volonté de lier les traditions et la vie économique d'aujourd'hui que les démonstrations de L'Huître pédagogique sont conçues, en même temps qu'une large information ciblée sur le travail et le respect de la qualité du milieu. Côté traditionnel, le dragage à la voile et aux avirons sera donc le clou de la manifestation. On montrera comment travaillaient nos ancêtres sur les gisements naturels pour garnir les claires des « huîtriers », construites sur les bords de Seudre . Cette démonstration devant le public se fera à bord d'une lasse « La Salicorne », un bateau de Seudre inscrit à l'inventaire des Monuments historiques....

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    Le 7 Juillet 2014

    Bassin d'Arcachon : les huîtres seront purifiées à la Matelle

    Le préfet a signé, vendredi, l’arrêté de classement du banc de la Matelle comme zone de purification des huîtres. C’est la première zone naturelle de France.

    Source : Sud Ouest par Bernadette Dubourg 

    Le mercredi 11 juin dernier, le préfet de Région, Michel Delpuech, accompagnée de la sous-préfète du bassin d'Arcachon, Dominique Christian, avait enfilé les bottes pour débarquer, à marée basse, sur le banc de la Matelle, au cœur du bassin d'Arcachon, où les ostréiculteurs souhaitaient installer une zone de purification naturelle des huîtres (lire « Sud Ouest » du 12 juin).

    Le président des ostréiculteurs, Olivier Laban, qui l'escortait, aux côtés notamment du directeur des territoires et de la mer, Éric Mevelec, et du responsable arcachonnais de la DDTM, Laurent Courgeon, lui avait expliqué que le groupe de travail réuni depuis deux ans, avec Ifremer, avait démontré que « cette zone maritime est propice à une purification naturelle et rapide (24 à 48 heures) des huîtres de la zone B (20 % du Bassin) avant leur mise en vente ».

    Cette purification naturelle s'annonçait aussi « moins onéreuse que l'installation de bassins de purification dans les entreprises ostréicoles », et surtout « ouverte à tous », puisqu'il faut l'obtention d'un agrément ou encore de la place pour aménager une installation près de son entreprise.

    « D'ici à la fin du mois, je prendrai un arrêté de classement en zone de reparcage » avait promis le préfet, avant de réembarquer vers le port d'Arcachon. Michel Delpuech a signé cet arrêté, vendredi dernier.

    « C'est très agréable que les engagements pris soient tenus », se félicite le président des ostréiculteurs, Olivier Laban, satisfait aussi que « cette décision couronne deux ans de discussions, de travaux, de recherches. Il a fallu convaincre l'administration centrale. Mais on a su montrer comment les huîtres pouvaient se décontaminer sans aucun investissement des entreprises, ou encore sans le risque que les installations tombent en panne. »

    À la satisfaction, s'ajoute aussi un brin de fierté, puisque cette zone de purification naturelle est une « première en France, et peut-être même en Europe ».

    Le banc de la Matelle représente 70 hectares, soit près du dixième des 750 hectares de parcs ostréicoles du bassin d'Arcachon, divisés en 3 600 parcelles, dont profitent les 315 entreprises ostréicoles du Bassin.

    Ce lundi matin, cet arrêté sera présenté au bureau du comité régional conchylicole et un appel à candidatures sera lancé auprès des ostréiculteurs intéressés pour y obtenir une concession. Un quadrillage a été réalisé pour limiter les concessions à 12 ares, ce qui permet d'y stocker une dizaine de tonnes d'huîtres, pour un minimum de sept jours, selon le protocole accepté par les ostréiculteurs « pour une plus grande sécurité »....

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    Guide pratique pour entreprendre. Auto-entrepreneur et étudiant : les règles

    Le statut d'étudiant est compatible avec celui d'auto-entrepreneur (Ouest France de lundi). Rappel des règles.

    Source : Ouest France

    Plusieurs critères sont nécessaires pour qu'un étudiant devienne auto-entrepreneur. Tout d'abord, il doit être majeur. Pour les mineurs, seule une activité libérale ou artisanale est possible. Il est aussi essentiel de détenir les diplômes ou certificats de la profession exercée. De nombreux métiers sont réglementés et demandent des accréditations, financements ou diplômes particuliers.

    L'étudiant a une obligation d'assiduité en cours et doit se présenter aux examens. Il conserve également sa protection sociale étudiante. Côté entreprise, il doit régler les montants des cotisations et s'inscrire au régime social des indépendants. Pour démarrer son activité, une simple déclaration en ligne auprès de l'Urssaf est nécessaire (www.lautoentrepreneur.fr.).

    Déclarer les revenus

    Les revenus doivent être inscrits sur la déclaration de revenu de l'étudiant ou de celle de ses parents si le jeune est rattaché fiscalement à leur foyer. Pour les boursiers, ces revenus auront une incidence sur le montant de la bourse qui leur est attribuée.

    De nombreux dispositifs d'aides ont été créés pour aider les jeunes auto-entrepreneurs. BpiFrance a mis en place un prêt étudiant qui permet d'obtenir une caution bancaire. Plusieurs concours sont réservés aux étudiants créateurs d'entreprises : Graine de créateurs, concours Campus création. Ils bénéficient aussi d'aides à la création via des dispositifs comme Envie d'agir et Petit Poucet.

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    Morbihan. À Port-Louis, le chef marie les moules à 70 sauces


    Philippe Mathieu-Chicouène est un restaurateur passionné. Dans son établissement de Port-Louis, il propose des plats anti-crise de qualité. Au menu, 70 moules-frites surprenantes.

    Source : Ouest France par Alexandre Stéphant

    Le record n'est pas inscrit au Guinness Book mais le patron l'assure, « c'est unique en France ». Le restaurant-annexe de Philippe Mathieu-Chicouène, le Tan'Pouce, 100 couverts, situé le temps de l'été sur le quai de la pointe à Port-Louis, s'est fait une spécialité : marier les moules de bouchots à toutes les sauces. « La première saison, j'avais cinquante-deux recettes exactement comme à Saint-Malo et Dunkerque. On s'est remués les méninges pour refondre la carte. Aujourd'hui on en propose soixante-dix », décompte le restaurateur.

    Plus que le nombre, c'est la recherche de la bonne alchimie pour sublimer le bivalve qui motive Philippe Mathieu-Chicouène. Et le résultat est pour le moins surprenant. Cola, Roquefort, caramel, chorizo, kébab, Orangina...

    Sur la carte se côtoient des ingrédients des plus surprenants. Dans la bouche, le goût du soda orangé n'est pas trop marqué, tout juste un rappel vient-il titiller les papilles une fois le plat dégusté. « Forcément, c'est l'indémodable moule marinière qui est la plus prisée. Mais on commence à avoir de la demande pour les moules-frites au gingembre. On sent aussi que les vacanciers sont à la recherche de produits régionaux comme l'andouille. »

    La recherche du goût

    Cuisine familiale...

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    Le 3 juillet 2014

    Médoc : l’estuaire de la Gironde retrouve l’huître



    La baisse du taux de cadmium autorise à nouveau l’affinage des huîtres dans les marais salants. À côté de l’aquaculture, l’ostréiculture est en voie de relance.

    Source : Sud Ouest par Michel Monteil

    C'est une certitude. Il y aura des huîtres affinées dans les marais du bas Médoc à la table du réveillon 2014. L'espoir caressé en début d'année par Franck Laporte, maire de Talais, devient réalité. Cette semaine, le préfet signera un arrêté autorisant l'affinage des huîtres dans cette zone de l'estuaire. C'était interdit depuis 1996 à cause de la présence dans l'eau de cadmium, un métal lourd provenant de l'exploitation minière en Aveyron.

    La décision a été annoncée vendredi par le service maritime et littoral de Gironde, lors d'une énième réunion d'un groupe technique du comité de pilotage du dossier aquaculture-ostréiculture. Celui-ci avait été mis en place fin 2009 au sein de la Communauté de communes (CdC) de la Pointe du Médoc.

    Une activité ostréicole ancienne

    Époque gallo-romaine : le préfet des Gaules Ausone fait état des « meilleures huîtres » que sont celles des étangs du Médoc « que les marées engraissent ».

    Fin du XIXe siècle : ramassées durant des siècles, les huîtres plates sont victimes d’une cueillette intensive et de l’assèchement des marais entrepris deux siècles plus tôt. Après le record de production de 62 millions d’huîtres en 1883, commence le déclin. Les huîtres ne subsistent qu’à Neyran et au Verdon.

    XXe siècle : la baisse de la production est ininterrompue. À l’aube des années 1970, les communes du bas Médoc comptent encore près de 1 200 parcs de captage, près de 400 parcs d’élevage et une dizaine de parcs d’affinage sur près de 700 hectares de marais.

    Années 1970 : une maladie décime les parcs girondins. L’introduction d’une variété japonaise n’apporte pas le repeuplement espéré.

    Au même moment, le Port autonome de Bordeaux entame d’importants travaux de création du terminal conteneurs au Verdon avec l’espace prévu pour une zone industrielle.

    À la même époque, un navire transportant des huîtres creuses portugaises, affrontant une tempête, rejette sa cargaison au large de Talais. Les « portugaises » prennent leurs aises.

    1996 : après la découverte de cadmium dans l’eau de l’estuaire, la vente d’huîtres est interdite.

    Suite : Sud Ouest

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    Un bassin ostréicole pollué. Des amendes requises contre Sita-Suez


    Saint-Vaast-la-Hougue - 01 Juillet

    Source : Ouest France

    Des amendes ont été requises mardi en correctionnelle par le parquet à Cherbourg contre trois agents d'une filiale de Sita-Suez environnement.

    Cette filiale de Sita-Suez est accusée d'être à l'origine de la pollution d'un important bassin ostréicole bas-normand en 2012.

    Un agent de cette société, âgé de 30 ans, est accusé d'avoir déversé dans le réseau des eaux usées de Saint-Vaast-la-Hougue des « déchets » (des eaux usées collectées ailleurs), qui auraient dû être traités dans une station spécialisée.

    Une vidange dans le réseau communal


    Interrogé par une inspectrice de l'Agence régionale de santé l'ayant surpris le 4 septembre 2012 en train de vidanger sa cuve dans le réseau municipal, l'agent a répondu que d'aller à la station requise à 2 km coûtait « 26,54 euros le m3 ». Il a même déclaré que cette pratique était courante dans ce sesaint-vascteur d'activité.

    Le procureur a requis 1500€ d'amende contre cet agent qui n'était pas présent à l'audience, 2000€ contre son responsable direct, âgé de 42 ans, qui a reconnu la faute mais a dit ne pas savoir à l'époque que cela était interdit et 4000€ contre le directeur de 61 ans de l'agence locale de la société Sane-Serc, baptisée à l'époque Hannot.

    L'avocat du comité régional de conchyliculture (CRC) Manche et mer du Nord Me Jean-Pierre Levacher a demandé 100000 euros de dédommagement.

    Reponsable d'une pollution à la bactérie E Coli

    Pour le CRC, la société Sane-Serc est responsable des pics « brutaux » de pollution à la bactérie E Coli observés l'été 2012 qui ont donné lieu à un arrêté de fermeture pendant un mois de ce bassin ostréicole qui emploie environ 200 personnes, selon Me Levacher.

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    Une escale culinaire chez Joël Dupuch

    Vingt-neuf étudiants de l'école de gastronomie française Ferrandi de Paris ont fait escale aux Jacquets chez Joël Dupuch afin de découvrir les produits régionaux et le savoir-faire authentique d'artisans des métiers de bouche.

    Source : Sud Ouest

    Au menu de cette journée, la découverte de l'ostréiculture du Bassin, des parcs, une dégustation d'huîtres et un méchoui d'agneau de lait de Pauillac devant la célèbre cabane de Joël.

    Produits authentiques

    « L'ostréiculture, l'élevage ovin et tous les autres acteurs de production de Gironde représentent une activité non négligeable en Gironde, explique Stéphane Gabrielly, le professeur de cuisine. Il est très important que nos futurs grands chefs connaissent les produits régionaux, facteurs d'activités économiques dans notre pays. Nous devons mettre en avant les produits de nos régions et transmettre à ces jeunes le plaisir de travailler des produits authentiques et de qualité. »

    Joël Dupuch a donc accueilli cette classe très cosmopolite d'étudiants venus du monde entier - Asie, Amérique, Australie - pour « faire partager le lieu, la qualité de l'espace, nos valeurs et nos produits. »

    Autre invité de marque : Christophe Girardot, le chef du restaurant gujanais La Guérinière. « J'ai cuisiné avec eux à Paris il y a quinze jours, j'ai donc laissé mes fourneaux ce midi pour les retrouver et partager ce moment convivial. »

    H. R.

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    Les 4èmes Journées de la Recherche Piscicole

    Paris

    les 2 - 3 et 4 juillet 2014

    FIAP Jean Monnet 30 rue Cabanis - 75014 PARIS

    Pour l’organisation de cet événement, les organismes de recherche INRA, IFREMER, CIRAD et IRD s’allient de nouveau au CIPA (Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture), à l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture), au SYSAAF (Syndicat des Sélectionneurs Avicoles et Aquacoles Français), au Ministère de l’Agriculture (MAAPAR) et à l’Enseignement aquacole.

    L’objectif de ces nouvelles journées Recherche Filière Piscicole (JRFP) est de poursuivre l’amélioration des échanges d’informations entre tous les acteurs de la filière.

    Cliquer Ici pour le programme des 3 jours (2 JRFP + 1 Piscenlit)

    Pour en savoir + : Journées de la recherche piscicole

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    Le 2 juillet 2014

    Frédéric Cuvillier dans le Morbihan à la rencontre des professionnels de la pêche et de l’aquaculture

    Frédéric Cuvillier s’est rendu dans le Morbihan ce mardi 1er juillet 2014, à la rencontre des femmes et les hommes qui ont fait de la mer leur métier.

    Embarquement de Frédéric Cuvillier sur un chaland ostréicole à Etel - Crédits photo : Arnaud Bouissou / MEDDE

    Première étape dédiée tout d’abord à l’aquaculture, avec la visite de l’entreprise Aquastream. Cette PME située à Ploëmeur et spécialisée dans l’écloserie de bars bénéficie d’un savoir faire unique en Europe, tant pour l’élevage larvaire que pour la reproduction des poissons. Chaque année, ce sont entre 15 et 20 millions d’alevins qui y sont produits.

    Source : medde 

    Alliant innovation et recherche, l’entreprise Aquastream dispose par ailleurs d’une plateforme expérimentale dédiée à l’aquaculture marine. Celle-ci met à disposition, sur une surface de près de 300 m², deux circuits d’élevage indépendants, conçus pour réaliser des tests.

    Frédéric Cuvillier a salué le travail remarquable réalisé par les équipes d’Aquastream qui permet à la filière aquacole française d’être mondialement reconnue. Il a affirmé la nécessité pour la France d’avoir une stratégie aquacole durable et responsable.

    Frédéric Cuvillier s’est ensuite rendu au Centre Européen de Formation Continue Maritime de Lorient. Il a tout d’abord inauguré le simulateur de navigation et de pêche. Cet équipement high-tech permet de se former sur la terre ferme à la fois à la navigation et aux différentes techniques de chalutage.

    Il y a également animé une table ronde consacrée à l’installation des jeunes pêcheurs au cours de laquelle il a rappelé que le renouvellement de la flotte était une priorité.

    Frédéric Cuvillier était également invité à ouvrir les Assises de la Pêche et des Produits de la Mer au Palais des Congrès de Lorient. Dans son discours, il a mis en avant une pêche française durable et diverse. « La pêche hauturière, la pêche lointaine, la petite pêche ou la pêche côtière, toutes jouent un rôle dans l’économie et l’attractivité de nos façades maritimes et toutes participent à l’alimentation de nos concitoyens par la fourniture de produits de qualité, de proximité et diversifiés. » a-t-il rappelé.

    La filière ostréicole a également été mise à l’honneur lors de cette journée. Frédéric Cuvillier est allé à la rencontre de conchyliculteurs de la ria d’Etel, embarquant avec eux sur un chaland ostréicole.

    La dernière étape a été consacrée à la sécurité maritime avec une visite au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de l’Atlantique centre (CROSS) et du Centre national de surveillance des pêches basés à Etel. Le ministre a salué le travail remarquable des femmes et des hommes, qui surveillent 24h sur 24 les activités en mer.

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    Ploemeur. Le Perello, un site idéal pour l'écloserie Aquastream

    Mardi, Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a visité l'entreprise ploemeuroise Aquastream. Une occasion de découvrir cette écloserie française de bars.

    Source : Ouest France

    À l'occasion des Assises de la pêche et des produits de la mer, Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, a démarré sa journée marathon dans le pays de Lorient en visitant la société Aquastream, écloserie de bars. En préambule de cette visite, Nathalie Le Rouilly, directrice de la société, expliquait : « Notre entreprise, c'est un environnement, une équipe, et un savoir-faire. »

    Un environnement privilégié

    Construite en 2000, dans les anciens viviers du Perello, sur trois niveaux (trois salles de reproduction, deux salles larvaires et de sevrage et deux salles de nurserie), l'entreprise Aquastream jouit d'une situation exceptionnelle, en zone certifiée indemne par les autorités sanitaires.

    La directrice ajoute : « Ce site convient bien au profil thermique du bar et nous avons la chance d'avoir une qualité sanitaire de l'eau exceptionnelle. » L'entreprise compte actuellement vingt-sept salariés : vingt-cinq en contrat à durée indéterminée et deux en apprentissage.

    Leur coeur de métier, la production d'alevins de bars, toute l'année. Il s'agit d'une technique relativement récente qui a vu le jour, il y a trente-cinq ans en France. Aquastream bénéficie d'un savoir-faire unique en Europe. « La technique est difficile car on travaille en eau de mer et sur du très petit, et un temps très court, commente la directrice. Une larve, c'est l'équivalent d'un cheveu de 4 mm. Il se passe quatre jours, entre le stade de l'oeuf et celui de larve », commente-t-elle.
    99 % à l'export



    Aquastream dispose de plus de 900 géniteurs sélectionnés et indemnes de pathologies. L'hébergement de douze lots décalés en thermophotopériode permet d'assurer des pontes toute l'année.

    En 2011, la société a dépassé le seuil des 17 millions d'alevins produits. Ils sont ensuite transportés par camions équipés d'oxygène vers des sites de grossissement, essentiellement situés autour du bassin méditerranéen (Grèce, Croatie, Italie, Algérie, Espagne).

    Aquastream fournit actuellement quarante-cinq clients dans dix pays, ce qui représente un chiffre d'affaires de trois millions d'euros dont 99 % à l'export.

    Une plate-forme expérimentale

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    Des communes s’opposent à l’ensemencement de coques en Petite mer de Gâvres



    Porté par le comité départemental des pêches du Morbihan, le plan de relance de la pêche à pied en Petite mer de Gâvres se heurte à l’hostilité de communes limitrophes, qui défendent les pêcheurs de loisir.

    Source : Le Marin

    Défendant 220 pêcheurs à pied professionnels, le comité des pêches insiste sur la nécessité de revitaliser les gisements de coques. Approuvé fin avril, lors d’une Commission régionale de la pêche maritime et de l’aquaculture marine (Corepam) tenue sous la présidence du préfet de région, ce projet suivi par des scientifiques était financé à hauteur de 100 000 euros.

    Il envisageait de semer à partir d’octobre environ 20 tonnes de naissains de coques en Petite mer de Gâvres. Sur 6 000 m², moins de 3 % de sa surface totale. Une opération plus légère (500 kilos) vise le banc de Truscat dans le golfe du Morbihan.

    Mais le maire de Gâvres, Dominique Le Vouédec, a rappelé le jeudi 19 juin son désaccord. Pour lui, l’opération n’est adossée à aucune étude d’impact et risque de marginaliser la pêche à pied de loisir. Dénonçant une « privatisation », il avait organisé l’été 2013 un référendum, qui avait mobilisé un bon millier de personnes.

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    L'été en Poitou-Charentes

    Quartier d'été à Oléron : de la pêche à la conserverie

    Visite guidée de la "Pêcherie de la Cotinière" où les dorades grises pêchées au large de St Denis vont devenir de délicieuses rillettes.

    Reportage d'Olivier Riou et Patrick Mesner :


    Suite de nos "quartiers d'été"à Oléron et cap sur le port de la Cotinière où une conserverie de produits de la mer a ouvert il y a deux ans, c'est la seule de l'île. Elle valorise les produits de la pêche locale dans son atelier de transformation avant de les vendre en boutique.

    Source : France 3 Poitou-Charentes

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    Economie verte :  métiers "Verts", métiers "verdissants" et... métiers "sentinelles"

    La Seyne-sur-Mer : Mystérieuse pollution baie du Lazaret à La Seyne


    Les éleveurs de moules de Tamaris craignent pour leur activité si le phénomène venait à perdurer. Ils ont l'intention de déposer plainte contre X, dans l'espoir que le pollueur, une fois identifié, paye la note, qui sera forcément salée.

    Source : Var Matin  par Dominique Leriche

    Une concentration élevée et persistante de bactéries (E. Coli) a poussé les autorités à interdire la vente de coquillages produits dans la baie du Lazaret. Des investigations poussées sont en cours.

    Les éleveurs de coquillages de la baie du Lazaret traversent une période difficile. Depuis plus d'une semaine, il leur est interdit de commercialiser les moules et les huîtres qu'ils cultivent au large de Tamaris. La préfecture maritime a pris cette décision après des prélèvements, dans ces eaux, indiquant une concentration très importante d'une souche pathogène de la bactérie Escherichia coli (E.coli), dont la consommation peut entraîner des pathologies plus ou moins sévères.

    Gilles Vincent « très préoccupé »

    Si les producteurs ont jusque-là pu maintenir leur activité, en se fournissant ailleurs ou en écoulant leur production sortie de l'eau avant l'interdiction, le manque à gagner commence à se faire sentir. D'autant qu'en haute saison, les effectifs sont accrus. Des professionnels de la Petite Mer, appuyés par la municipalité, envisageaient de porter plainte contre X, dans l'espoir que le pollueur paye la note… Encore faut-il identifier d'où vient la pollution. Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et président du contrat de baie de la rade de Toulon au sein de TPM, se dit très préoccupé :« On ne s'explique pas d'où vient cette pollution liée à une concentration inhabituellement élevée d'Escherichia coli. Il y en avait déjà eu une en décembre, moindre, qui avait aussi conduit à une interdiction. Mais la cause avait été rapidement trouvée : il s'agissait d'une station de relevage, mal dimensionnée et en mauvais état, appartenant à la Marine. »

    Étudier les courants


    L'inquiétude est aujourd'hui d'autant plus grande que le phénomène ne faiblit pas. « Normalement, quand il s'agit d'une pollution ponctuelle, provenant par exemple d'un bateau, et quand il fait chaud comme en ce moment, ces bactéries disparaissent rapidement, poursuit l'élu. Là, la Marine n'a rien constaté et à TPM (qui a compétence sur l'assainissement) nous avons vérifié toutes les installations : rien non plus. »

    Du coup, il a été décidé d'intensifier les investigations. De nouvelles analyses (les mêmes que pour la qualité des eaux de baignade) vont être effectuées, des prélèvements en plusieurs points de la rade et des études sur les courants pour voir d'où cela arrive vont être menés.

    « Vu la concentration de bactéries, la pollution provient forcément de la rade », assure Gilles Vincent. Peut-être une canalisation cassée qui n'aurait pas encore été identifiée… Les usagers de la rade espèrent remonter rapidement jusqu'à la cause, car il y a urgence : « En plus de l'importance de défendre les intérêts des mytiliculteurs, le risque serait qu'on nous retire le contrat de baie », conclut Gilles Vincent.

    À suivre.

    Le CGDD décrypte les métiers de l'économie verte

    L'économie verte au prisme de ses métiers : plus de métiers "verdissants" que "verts", des emplois occupés par les hommes, des recrutements souvent difficiles mais une majorité d'emplois à durée indéterminée.

    Source : Actu-environnement

    Le 27 juin, le Commissariat général au développement durable a publié le numéro 188 de sa collection "Le point sur", intitulé "Comprendre l'emploi dans l'économie verte par l'analyse des métiers".

    L'étude utilise l'approche dite "métiers", développée par l'Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte (Onemev). Il s'agit de "quantifier le nombre de personnes qui occupent un métier" de l'économie verte.


    Les emplois verdissants devancent les emplois verts

    Les métiers de l'économie verte sont essentiellement des métiers dits "verdissants". Alors que la finalité d'un métier vert est de "mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l'environnement", un métier dit "verdissant" n'a pas de finalité environnementale. Un emploi verdissant "intègre de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier".

    D'un côté, des métiers verts tels que garde forestier, garde du littoral, ouvrier d'entretien des espaces naturels, technicien chargé de la police de l'eau, égoutier, agent de déchetterie ou encore chef d'exploitation de station d'épuration, et tous les emplois qui, par essence, trouvent leur raison d'être dans la protection de l'environnement.

    De l'autre, des métiers verdissants tels qu'architecte (éco-conception), agriculteur (agriculture biologique, raisonnée), toxicologue, géologue, ou animateur socioculturel dans l'environnement. "Les professionnels de l'animation socioculturelle sont les plus recherchés (plus d'un quart des besoins en main d'œuvre) des métiers de l'économie verte en 2013", rapporte l'étude, mais "près des trois-quarts des intentions d'embauche sur ce métier sont des emplois saisonniers".

    Le verdissement des emplois correspond à la diffusion de la protection de l'environnement dans toutes les branches de l'économie, de manière volontaire ou en application de nouvelles contraintes réglementaires. Le nombre d'emplois verdissants est donc un indicateur utile. Malheureusement, ce nombre est difficile à établir. Il est "surestimé", explique l'étude, à cause de l'impossibilité de mesurer "le verdissement effectif", qui "ne touche qu'une partie des professionnels" d'un secteur répertorié comme verdissant. Alors que l'économie verte (emplois verts + emplois verdissants) emploie environ 4 millions de personnes, les métiers verts ne pèsent que 140.000 travailleurs.

    Comprendre l’emploi dans l’économie verte par l’analyse des métiers

    L’économie verte concerne directement près de quatre millions de personnes en emploi. Seulement 140 000 d’entre elles occupent un métier dit « vert », à finalité environnementale, alors que les autres exercent un métier « verdissant », dont les compétences sont amenées à évoluer afin de prendre en compte les enjeux environnementaux. Ces professions sont avant tout exercées par des hommes, disposant souvent d’un niveau de formation de type BEP/CAP ; les ouvriers y sont largement représentés. Les taux de rotation des emplois concernés sont faibles. Les métiers de l’économie verte ne sont pas épargnés par la dégradation du marché du travail même si les métiers verts sont un peu moins touchés. Par ailleurs, les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises sont un peu plus importantes dans les métiers de l’économie verte que dans l’ensemble de l’économie.


    Métiers de l’économie verte = métiers verts + métiers verdissants

    Un métier vert est un métier « dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement  » (agent d’entretien des espaces naturels, garde forestier, technicien chargé de la police de l’eau...).

    Un métier verdissant est un métier « dont la finalité n’est pas environnementale mais qui intègre de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier » (architecte, poseur en isolation thermique, responsable logistique, responsable de centre de loisirs, jardinier...). L’exemple du bâtiment est emblématique du verdissement des professions : les professionnels de ce secteur doivent tenir compte de l’évolution des normes et des réglementations (réglementation thermique 2012 par exemple), apprendre de nouveaux gestes pour utiliser des matériaux nouveaux ou pour assimiler des nouvelles techniques de travail (isolation, construction...), etc.

    L’Onemev a dressé une liste des métiers verts et verdissants, à dire d’experts, pouvant être repérés à partir des nomenclatures du répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome) de Pôle emploi et des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l’Insee. Les statistiques présentées sont donc soumises à ces nomenclatures qui, malgré leurs évolutions, peuvent ne pas tenir compte de l’ensemble des évolutions récentes des métiers liés à l’environnement.

    Par ailleurs, concernant les professions verdissantes, le verdissement effectif ne touche qu’une partie des professionnels. Faute de pouvoir estimer cette part, l’ensemble des effectifs d’une même profession est pris en compte pour les chiffrages. Le nombre d’emplois correspondant aux métiers verdissants est donc surestimé.

    Les métiers verts : des professions principalement ouvrières et masculines

    En 2010, 140 000 personnes exercent un métier vert, soit 0,5 % de l’emploi, toutes professions confondues.

    Les quatre cinquièmes de ces professionnels travaillent dans les domaines de l’assainissement et du traitement des déchets (36%) ou de la production et de la distribution d’énergie et d’eau (45%). Les autres occupent des postes en lien avec la protection de la nature ou des métiers plus transversaux comme les techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions, ou les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement.

    Les métiers verdissants : un large panorama de professions

    Selon le périmètre considéré, entre 3,7 et 4,1 millions de personnes occupent un métier verdissant, représentant environ 15 % de l’emploi, toutes professions confondues.

    Ces professionnels occupent des métiers beaucoup plus variés que les métiers verts, liés à l’agriculture et la sylviculture, l’entretien des espaces verts, l’industrie, le tourisme, l’animation, la recherche, les achats, etc. Pour autant, plus d’un professionnel sur deux exerce un métier du bâtiment ou des transports.

    Comme dans les professions vertes, les professions verdissantes sont « masculines » (84 % d’hommes). Les femmes sont, ici encore, proportionnellement plus nombreuses parmi les professions les plus qualifiées.

    Les niveaux de qualification sont également variés, compte tenu de l’éventail des professions. Ceci étant, plus d’un tiers des professionnels disposent d’un BEP/CAP (34%) et un sur cinq a un niveau de formation inférieur au brevet des collèges (21 %). Comme les professionnels « verts », ils sont 28 % à détenir un diplôme supérieur (contre 35 % en général). 73 % des professionnels des métiers verdissants occupent un emploi sans limite de durée (contre 76 % pour l’ensemble des professions). Contrairement aux professionnels des métiers verts, ils ne sont pas tous salariés (12 % d’entre eux sont indépendants).

    Cliquer Ici pour télécharger le document "Comprendre l'emploi dans l'économie verte par l'analyse des métiers"

    Cliquer Ici pour télécharger le document "Les professions de l’économie verte : typologie et caractéristiques"

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    Le 1 juillet 2014

    Baie de Saint-Malo : les filières expérimentales de moules accordées


    C’est un oui : les mytiliculteurs vont pouvoir expérimenter l’élevage sur filière au large de la baie de Saint-Malo, au nord de la pointe du Nid et au sud-est de la basse du Nid.

    Source : Le Marin

    Ce lundi 30 juin, Patrick Strzoda, préfet de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, a accordé la concession expérimentale de moules sur filières, demandée par le comité régional de la conchyliculture (CRC Bretagne Nord) en février 2013. Cette autorisation ponctue une procédure d’instruction et de concertation qui a duré 14 mois.

    La demande présentée a été instruite par les services de l’État « dans le cadre d’une démarche de transparence et de concertation approfondies » assure la préfecture, qui explique dans un communiqué ce qui fonde sa décision. L’expérimentation est limitée dans l’espace : sont autorisées, à plus de 3 km de la côte, quatre filières de 100 mètres de longueur, sur une surface de 19 hectares. Trois filières seront subflottantes et une sera en surface. Elle est aussi limitée dans le temps à trois ans. Et elle « ne préjuge en aucune façon du développement, à cet endroit précis, d’un élevage de moules de plus grande envergure ».

    Par ailleurs, ce projet comporte une dimension économique significative. Et un comité de suivi est mis en place.

    Cliquer Ici pour télécharger le communiqué intégral

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    Ré : des cyclistes ont endommagé les marais salants


    Cliquer Ici pour en savoir plus

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    Suite de la revue de presse : juin 2014

    Quota de pêche 2014 : Oceana chipote pour quelques tonnes de poisson !

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    Quota de pêche 2014 : Oceana chipote pour quelques tonnes de poisson !

    Elle enfarine le monde... L’ONG environnementale Oceana qui chipote sur quelques tonnes de dépassement de quotas de pêche, mais qui ferme les yeux sur plusieurs millions de tonnes de poisson pour la farine : la pêche minotière...

    La Commission européenne a annoncé, lundi 11 août 2014 (1), sa décision de réduire les quotas de certaines espèces de poissons alloués à plusieurs pays, dont la France. Cette réduction sanctionne dix Etats membres qui ont déclaré avoir dépassé leurs quotas en 2013. La France doit ainsi « rembourser » 37 tonnes de poisson en 2014 : "18 tonnes de sébastes, 17 tonnes de flétan noir et 2 tonnes de plie, bien moins que les 554 tonnes d’églefin l’an dernier" note l'hebdomadaire le marin (2).

    Les pays les plus sanctionnés sont le Danemark (7 851 tonnes, surtout lançons, puis maquereau et hareng) ; le Royaume-Uni (6 670 tonnes, surtout du maquereau, puis hareng et églefin) ; la Pologne (5 215 tonnes de sprat, et du saumon). À plus petite échelle (par ordre décroissant) : le Portugal, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France, l’Irlande et la Grèce.

    La Commission européenne note des progrès concernant la surpêche

    Par rapport à l’an dernier, le nombre de déductions a baissé de 22 %. Mme Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré: « Si nous voulons lutter sérieusement contre la surpêche, il faut appliquer nos règles à la lettre, et ceci vaut aussi pour le respect des quotas. Je suis heureuse de constater que nous sommes mieux parvenus à les respecter en 2013 qu’au cours des années précédentes. Cela dit, pour assurer la bonne santé des stocks halieutiques européens, nous avons également besoin de contrôles efficaces pour faire respecter les règles en vigueur. »

    Tout le monde semblait satisfait de cette amélioration...


    Jusqu'à la parution d'un article sur le sujet dans le Monde (20 août 2014)

    « Les Etats n'arrivent pas à contrôler les quantités de poissons pêchés », dénonce Javier Lopez, biologiste marin au sein de l'ONG Oceana. Les dépassements sont particulièrement graves pour certains stocks d'aiglefin, considérés comme « épuisés » par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), une organisation scientifique indépendante, sans oublier les raies manta, espèces classifiées en « danger » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

    La situation n'est pas plus rose pour le sébaste atlantique, un poisson d'eau profonde dont la biomasse totale reste inconnue. L'année dernière la France en a pris dans ses filets 80 % de plus que les chiffres préconisés par les scientifiques. (ou 18 tonnes de surplus ou "pêche illégale" ndlr)

    Les dépassements de quotas 2013 seront déduits des quotas 2014



    Cliquer Ici pour télécharger le Poster "Tac et Quotas de pêche 2014"

    Le Monde poursuit (hors sujet) : 

    La Méditerranée surexploitée

    Un rapport de la Commission européenne rendu public en juin montre que la situation est plus grave en Méditerranée que dans l'Atlantique : « Au moins 96 % des stocks de poissons benthiques et au moins 71 % de stocks de poissons pélagiques comme la sardine et l'anchois y sont surexploités », constataient les auteurs.

    « Les pays de la Méditerranée, comme l'Italie et la Grèce, ont toujours refusé de se soumettre à des plans de gestion durable de la ressource avec des limites de capture, explique Javier Lopez. Mais au lieu de contrôler les captures, on se contente de contrôler les nombres des bateaux, le nombre des jours de pêche et l'effort de pêche, voir la puissance du moteur du bateau... »

    Les choses pourraient évoluer favorablement. Lors de la dernière réunion de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, en mai 2014, un accord a été signé entre les Etats riverains. Il prévoit l'adoption dans les prochaines années d'un plan de gestion avec des quotas de captures pour chaque espèce. Reste à savoir s'il sera respecté. D'après Le Monde : L'Europe abaisse les quotas de pêche pour 2014

    Oceana chipote pour quelques tonnes mais laisse passer des millions de tonnes de poisson pour la farine !!!


    Pour plus d'informations sur la pêche minotière : Seafish

    Pour mieux connaitre l'Onge Oceana : Ici et   (ainsi que sur le site Blue Lobby... Décoder le Blue Charity Business : Les partenariats Gagnant-Gagnant de Pew)
    Autres articles :

    Pour aller plus loin...

    Les ONG en question

    Le rôle des ONG fait souvent débat : que ce soit au niveau de leurs interventions sur le terrain et leurs résultats, de leurs financements ou de leurs réseaux discutables (accointances avec les multinationales), la question de leur légitimité est régulièrement posée. Retour sur quelques analyses et prises de position, qui pointent notamment du doigt les liens étroits entre certaines grosses ONG et les puissances financières (multinationales en particulier)...

    Source : Ritimo

    par Alain Le Sann

    Arundhati Roy s’interroge en 2004 sur la légitimité des interventions des ONG étrangères avec leur puissance financière, dans les pays du Sud. « Les ONG doivent rendre des comptes à leurs financeurs, et non aux gens avec lesquels elles travaillent ». Pour sa part, Naomi Klein interroge également la légitimité des grosses ONG environnementalistes dans leur action sur le climat. Selon elle, « celles-ci ont fait plus de dégâts que les négationnistes climatiques de droite ». Les politiques mises en place et leurs résultats ont été désastreux, car fondés sur les logiques marchandes.

    Aux États-Unis, Mark Dowie, historien du mouvement environnementaliste, met aussi en cause les pratiques et les objectifs des grosses ONG environnementalistes et fondations qui détournent les citoyens des processus démocratiques légitimes pour renforcer leur rôle comme intermédiaires (ce qu’il appelle la "philanthocratie", mot valise soudant "philantropie" et "technocratie") entre les citoyens et les gouvernements, marginalisant les petits groupes de base ne bénéficiant pas des fonds des grosses fondations. Cette analyse est confortée plus récemment par deux universitaires dans un livre « Protest inc, the corporatization of activism ». Ils mettent en cause l’évolution des grosses ONG qui, du fait de leur taille, sont de plus en plus gérées comme des entreprises et, pour certaines d’entre elles, entretiennent des liens étroits avec de grosses multinationales, au sein d’un complexe philanthro-capitaliste.

    Deux informations récentes confirment les appétences et dérives de certains gros réseaux internationaux dans leurs rapports avec la finance et les grandes sociétés. Elles concernent Greenpeace international, qui a fait partir en fumée des millions d’euros de donateurs suite à une mauvaise opération boursière et Max Havelaar-France, qui a déclenché les foudres dans le milieu du commerce équitable par la mise en place d’un nouveau label "équitable light".

    On peut constater avec satisfaction que ces évolutions soulèvent des réactions indignées au sein même de ces organisations.

    Concernant les associations de solidarité internationale (ASI), ce sont également leur mode d’intervention et certaines de leurs pratiques sur le terrain qui soulèvent beaucoup d’interrogations au Sud. Ainsi à Haïti, les comportements néocolonialistes de certains humanitaires entraînent des effets pervers et un sentiment de marginalisation chez de nombreux Haïtiens.

    Dans son blog, le journaliste pakistanais Raza Rumi pointe également les dérives de l’aide humanitaire au Pakistan. Le poids considérable des ONG américaines suscite des interrogations légitimes sur leur rôle et leur impact. Raza Rumi considère que la supériorité de l’action des ONG tient du mythe : elles échouent dans leur objectif d’atteindre les plus pauvres et les plus marginalisés.

    Fondamentalement, les ONG ne bénéficient-elles pas d’un affaiblissement de l’État qu’elles contribuent elles-mêmes à aggraver ? Question redoutable... mais il existe des pistes de réels partenariats et des exemples intéressants à soutenir, en se fondant sur l’idée que le développement est un processus politique qui permet aux plus pauvres de conforter leurs droits, comme le souligne le blog du réseau des ONG irlandaises pour la justice globale. Certaines ONG n’ont-elles pas tendance à privilégier leur propre pouvoir au lieu de soutenir le renforcement des capacités des plus pauvres et des plus marginalisés ? Chaque cas est différent et il existe encore et heureusement des ONG réellement au service des plus démunis.

    Conscientes des interrogations autour de leurs actions, les ONG misent sur la professionnalisation de leurs effectifs et certaines structures ne veulent pas fonctionner selon des logiques de grosses entreprises et refusent également la collaboration avec des acteurs privés en inadéquation avec leur éthique et leurs objectifs. Enfin, la nécessité d’établir de réels partenariats Sud/Nord est une préoccupation partagée par de plus en plus d’ONG. Une porte de sortie vers des relations équilibrées et réciproques, exemptes de paternalisme ?

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    Le 26 Août 2014

    Les pêcheries de maquereau s'unissent pour entrer en réévaluation MSC


    Le 10 juillet 2014, ce sont plus de 700 bateaux pêchant le maquereau, allant du petit ligneur côtier au grand chalutier pélagique, qui sont entrés en réévaluation MSC. Au total, en 2013, ils ont capturé 450 000 tonnes de maquereau, soit environ 83% des quotas recommandés par le CIEM.

    Source : MSC

    Ces pêcheries plurinationales se sont regroupées sous la Mackerel Industry Northern Sustainability Alliance (MINSA), un groupe créé pour répondre à la discorde autour du maquereau de l'Atlantique Nord-Est. À l’origine de ce désaccord, le dépassement continu du TAC (total admissible de captures) pour le stock de maquereau de l'Atlantique Nord-Est, qui a conduit, en avril 2012, à la suspension de la certification MSC pour toutes les pêcheries de maquereau d’Atlantique Nord-Est.

    En se regroupant pour ne suivre qu’un seul audit de réévaluation, les différentes pêcheries montrent bien leur confiance quant à la résolution de ce désaccord. Ce rassemblement fait écho à un mouvement similaire qui a eu lieu en juin pour le hareng atlanto-scandinave.

    La réévaluation concerne les pêcheries suivantes :
    • Maquereau de l’Atlantique du Scottish Pelagic Sustainability Group (SPSG) (Royaume-Uni)
    • Maquereau de l’Atlantique nord-est DPPO (Danemark)
    • Maquereau IPSA d’Irlande
    • Maquereau, chalut pélagique IPSG (Irlande)
    • Maquereau, chalut pélagique, senne coulissante et ligne de l’Atlantique nord-est (Norvège)
    • Maquereau de l’Atlantique nord-est de la Pelagic Freezer-Trawler Association (Pays-Bas)
    • Maquereau de l’Atlantique nord-Est de la Swedish Pelagic Producers Organisation (Suède)

    Une coopération unique

    Ian Gatt du Scottish Pelagic Sustainability Group et coordinateur du MINSA a déclaré : "C'est un énorme engagement de la part du MINSA de se lancer dans une certification conjointe pour le maquereau, le poisson le plus précieux de l'Atlantique Nord-Est. Une telle coopération de cette échelle n'a jamais été vue de ce côté de l'Atlantique et démontre bien notre volonté de pêche durable et bien gérée pour le maquereau. Le MINSA se réjouit que FCI réalise l’évaluation de ce groupement de pêcheries compte tenu de sa solide expérience dans l’évaluation de pêcheries pélagiques".

    "Cette coopération internationale est une excellente réponse face à cette situation difficile", précise Camiel Derichs, le directeur Europe du MSC, "En travaillant ensemble, ils améliorent la gestion de la pêcherie et font de réelles économies vis-à-vis du coût de l’évaluation MSC. Les pêcheries du MINSA sont à la pointe des meilleures pratiques depuis un certain temps. Il est bon de les voir poursuivre cette voie en décidant de se lancer ensemble pour la réévaluation MSC. Cette réévaluation montre bien que les pêcheries sont confiantes quant à la résolution de la situation autour du maquereau de l'Atlantique Nord-Est".

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    Le 15 Septembre 2014

    Pêcheries de l’UE : une première pour le merlan bleu de l’Atlantique Nord



    Un groupe de pêcheries pélagiques des Pays Bas, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, de Lituanie, du Danemark et d’Irlande fait entrer pour la première fois le merlan bleu de l’Atlantique Nord dans le processus d’évaluation de la Marine Stewardship Council (MSC). Il s’agit de la troisième évaluation multinationale de la pêche pélagique au cours des derniers mois, ce qui traduit une tendance à la hausse de la coopération transfrontalière dans le secteur, selon des déclarations de la MSC. En unissant leurs efforts, les organisations nationales de pêche peuvent réduire leurs coûts d'évaluation et améliorer leur gestion de la pêche.

    Source : CTA d'après worldfishing.net

    First North Atlantic blue whiting enters MSC assessment

    Source : MSC Aug 13, 2014

    A large group of Dutch, German, French, English, Lithuanian, Danish and Irish pelagic fishers has entered the first North Atalntic blue whiting (Micromesistius poutassou) fishery into MSC assessment. This is the third multi-national assessment of a pelagic fishery in recent months marking a growing trend of cross-border cooperation in the pelagic sector. By working together, national fishing organisations are reducing their assessment costs and collaborating to improve fishery management.

    “It has been our longstanding intention to get our blue whiting fishery under MSC certification.” said Gerard van Balsfoort, president of the Pelagic Freezer-trawler Association, on behalf of all fleets concerned, “Now the stock is doing very well and the development of an effective management plan for this fishery is entering its final phase, we are confident that the MSC assessment can be concluded successfully.”

    Early adopters

    Camiel Derichs, MSC Director Europe welcomed the group’s move: “It is great to see these North Atlantic blue whiting fisheries enter assessment against MSC standards. Historically, the early adopters, the first to bring a new species into MSC assessment, have realized the greatest benefit from certification. These fisheries have invested a great deal in the quality of their fish and I hope that they will be successful and that their success will inspire other blue whiting fisheries to consider MSC assessment.”

    Over recent years, stocks of blue whiting have risen as new management measures have taken effect in combination with strong recruitment of the stock. Between them, the companies under assessment caught 73,000 tonnes of blue whiting in 2013, which is mostly exported to Africa and China as whole frozen fish for direct human consumption or for further processing into frozen block fillets.

    A versatile fish

    Blue whiting is a small (30cm) white fish, related to cod. With off-white flesh, it has traditionally been used to produce fishmeal. The fleets under certification have increasingly targeted this fish for human consumption purposes only.

    Blue whiting for human consumption is typically used to make surimi. However, over the last 15 years, improvements in fishing techniques and freezing and storage technologies have also resulted in a growing demand for whole frozen and frozen filleted blue whiting.
    Getting involved

    The assessment will be carried out by independent auditors MacAlister Elliott and Partners (MEP) and should be completed to include the catches in the 2015 fishing season, starting early in the year. Anyone with an interest in the fishery is invited to participate and MEP have already identified 40 stakeholders. Anyone who would like to participate should contact Chrissie Sieben on chrissie.sieben@macalister-elliott.com    

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    Le 28 août 2014

    La pêche minotière a de beaux jours devant elle...

    Danemark : La pêche durable deviendra-t-elle miraculeuse ?

    Une nouvelle étude de la Commission de l’UE montre que les stocks de poisson augmentent significativement dans les eaux danoises. Dans la réforme de la politique commune de la pêche de 2013, un nouveau principe de gestion des populations a été inscrit dont le but est le rendement maximale durable (MSY - Maximum Sustainable Yield) :

    Une interdiction de rejet en mer de poissons (discard) sera intégrée progressivement durant la période 2015-2019.

    « Les nouvelles sont encourageantes aujourd’hui mais nous n’avons pas encore atteint les objectifs. Il faut entre autre introduire une interdiction efficace des rejets en mer. Les pêcheurs doivent avoir des quotas plus importants et qui prennent en considération les quantités de poissons qui étaient rejetées en mer. Il faut une pêche durable pour les poissons et pour les pêcheurs », explique Dan Jørgensen, le ministre danois de l’Agriculture.



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    Le requin qui se cache derrière ce graphique ignoble ?

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    https://twitter.com/HidEm_/status/483940105582047232/photo/1
    Recherche le requin, auteur de ce graphique en manque d'humanité...

    Comparaison douteuse...

    Illustration : Copie d'écran d'un tweet rédigé par un étudiant en droit

    Protection des requins : Oui

    Mais que fait-on pour protéger les 725000 africains qui meurent du paludisme tous les ans ?

    Depuis quelques mois, ce graphique circule dans les médias..."Le requin tue en moyenne 10 personnes par an, le moustique 725.000."

    Quel en est l’auteur ?

    Pas de signature !

    Probablement un humain, un humain qui n'aura pas côtoyé la vie au quotidien des africains...

    Probablement un nouveau spécimen de requin engendré par notre civilisation dépourvue de toute humanité...

    Avis de recherche : 

    Quel est l'auteur, ce requin qui se cache derrière ce graphique ignoble ?

    Des assureurs : "Selon des études d'assureurs, le requin est en 67e place des causes de mort, derrière les piqûres de guêpe", explique François Sarano, chef de l'"Expédition Requin Blanc Méditerranée dans le journal Sud Ouest : Méditerranée : les requins plus menacés que menaçants

    Bill Gates, il a repris l’illustration sur son blog pour mieux conforter sa position dans la lutte contre la pauvreté : The Deadliest Animal in the World

    Arte, la chaine télé vient de consacrer une soirée aux requins de la Réunion : Attaques de requins à La Réunion : l’enquête, qui a ajouté dans son dossier le graphique : Tueurs d'hommes : le palmarès

    Le requin n'est pas, loin s'en faut, l'espèce la plus meurtrière pour l'homme. La preuve en chiffres...



    Le monde aussi..."Le moustique tue 80000 fois plus que le requin selon l'Institut océanographique Fondation Albert-1e-Prince-de-Monaco



    Autres articles :

    Pour aller  plus loin

    Le 5 Septembre 2014

    Dans l'archipel des Palaos, les touristes se bousculent pour nager avec les squales

    (Copie d'écran de la page Facebook de Sylvia A. Earle)

    D'ordinaire, les adeptes de la plongée sous-marine font tout ce qu'ils peuvent pour éviter de croiser un requin. Mais dans l'archipel des Palaos, les touristes se bousculent pour nager avec les squales, devenus l'attraction principale de ces îles du Pacifique. En 2009, l'archipel en Micronésie avait créé le premier sanctuaire pour requins au monde, une initiative destinée à protéger l'environnement qui a connu un succès tel que les autorités veulent à présent bannir totalement la pêche commerciale dans leurs eaux territoriales d'ici 2018. Située dans le Pacifique nord à 800 km à l'est des Philippines, la future réserve marine, quasi grande comme la France, a vocation à devenir le plus grand sanctuaire marin au monde d'un seul tenant, un titre déjà revendiqué cependant déjà par les îles Cook....

    Selon une étude, un requin des récifs peut rapporter sur dix ans près de 2 millions de dollars de revenus touristiques. Dans l'archipel des Palaos, le tourisme représente environ 50% du PIB, soit quelque 160 millions de dollars annuels. La pêche au thon rapporte elle environ 5,5 millions de dollars.

    C'est la première fois qu'un gouvernement veut en finir avec la pêche commerciale, souligne la biologiste marine américaine Sylvia Earle, qui a dirigé plus de 100 expéditions océaniques en près de 60 ans de carrière.

    "On a conscience aux Palaos qu'il faut protéger les systèmes qui nous maintiennent en vie et limiter ce qui est clairement non durable, le prélèvement de requins, de thons et de vie maritime", dit-elle. L'archipel a institué un modèle qui "va réveiller" le monde, estime-t-elle.

    Extrait de l'article : Tahiti Infos

    Ce que ne dit pas la page Facebook de Sylvia Earle...

    Sylvia Earle égérie de la Global Ocean Commission et de la High Seas Alliance, (PEW les 2), qui appartient au conseil technico-scientifique (Blue Ribbon Committee) du partenariat mondial pour les Océans de la Banque Mondiale, a fait 13 ans de sa carrière dans le pétrole, et notamment chez ORYX Energy (ancienne filiale de Sunoco (entreprise de la famille PEW)) et chez Kerr-McGee Corp qui racheta ORYX énergie en 1999.

    Pour en savoir + sur Sylvia Earle dans wiki.bluelobby.eu : Bio Sylvia Earle

    Requin : 2 millions de dollars de revenus touristiques...

    Ce chiffre se base sur les résultats erronés d'une "étude" réalisée par un étudiant !!!

    Shark study Palau PEW

    Source : wiki.bluelobby.eu

    PEW a pris commande et financé des études concernant la valeur éco touristiques des requins, pour en justifier la protection totale à tout crin. Nous allons détailler et analyser ici l'étude sur les requins de Palau qui a eu une exploitation majeure en "Science-based-lobbying" de la part des organes de communication de PEW.


    Référence bibliographique :
    Vianna GMS, Meekan MG, Pannell D, Marsh S, Meeuwig J (2010) Wanted Dead or Alive? The relative value of reef sharks as a fishery and an ecotourism asset in Palau. Australian Institute of Marine Science and University of Western Australia, Perth.

    Nota : les mêmes auteurs publieront une étude identique pour le Pew Charitable Trusts, l'année suivante, sur les Fidji.

    Résumé

    Ce rapport de 2010 constitue en fait un document plutôt au format de rapport de fin d'études, le rédacteur principal n'étant pas à l'époque en thèse. Les contributions des scientifiques seniors semblent inexistantes.

    2 hypothèses majeures conditionnent l'ensemble des résultats de l'étude : le nombre de requins observables et le nombre de touristes qui vont pratiquer la plongée. Ce dernier indicateur conditionne l'intégralité des calculs de retombées économiques et socio-économiques.

    Le nombre de touristes pratiquant la plongée est totalement incertain, basé sur des communications personnelles qui relèvent du simple ressenti, ou sur des données d'enquêtes de 2004. Les rédacteurs de l'étude 2004 estiment d'ailleurs que leurs données ne sont qu'un pilote fortement entaché d'incertitudes. L'étude 2004 est elle-même basée sur un taux d'échantillonnage des touristes inférieur à 0,2%.

    Malgré les incertitudes initiales sur le nombre de touristes pratiquant la plongée, et malgré les résultats de leurs propres enquêtes (qui donnent un taux de touristes plongeurs inférieurs à 25% alors que les résultats de l'étude 2004 appliqués aux données touristiques moyennes 2007 à 2009 les situent plutôt à 51%), les auteurs ne questionnent jamais cet indicateur et le considèrent comme acquis. Voire masquent à dessein le risque qui lui est associé par des discussions sur les autres indicateurs ou l'illusion d'un vernis scientifique.

    L'utilisation des résultats de cette étude par les commanditaires PEW, ou qui sont en fait tous liés à PEW Charitable Trusts et/ou à l'éco tourisme de requins, va permettre une publication scientifique en 2012 sans en changer l'analyse critique des résultats. Cette publication sera reprise en boucle par les médias et au moins 56 autres publications scientifiques, malgré les fortes incertitudes. In fine, cette publication servira de justification au président de Palau pour interdire toute forme de pêche étrangère dans la ZEE de Palau en 2014.

    Les financeurs de l'étude

    Les financeurs annoncés sont :

        The PEW Charitable Trusts, (PCT)
        The Micronesian Shark Foundation (MSF)
        The Australian Institute of Marine Science (AIMS)
        The University of Western Australia (UWA)

    Les montants respectifs des contributions financières ne sont pas connus. Il est mentionné que la contribution financière est directe ou en équivalent, ce qui signifie valorisation du temps des experts ou de l'encadrement administratif mis à disposition.

    Le rôle du MSF a semble-t-il été aussi de favoriser les déplacements sur place et les contacts terrains. Le MSF est cité ici dans cette étude au travers d'une personne, Tova Bornovski, qui dans les remerciements apparait aussi comme opérateurs d'une des sociétés de plongée (Fish'n Fins) qui est impliquée dans la valorisation éco touristique du requin. Ce qui constitue un biais majeur de l'étude : 2 financeurs majeurs PCT et MSF sont directement intéressés par une valorisation positive des résultats de l'étude. PCT car il mène des campagnes lobbyistes pour protéger les requins. MSF car ils ont un intérêt économique manifeste sur ce sujet....

    Les campagnes de PCT concernées :

        Global Ocean Legacy
        Shark alliance
        Global Shark Conservation

    Qui est MSF ? C'est avant tout une ONG locale, uniquement basée à Palau. Ses créateurs sont :

        une famille israélienne qui a créé en 1972 un centre de plongé et un hôtel (Fish'n fins),
        le capitaine du navire opéré par la même famille (ocean Hunter Palau)
         et probablement un associé initial et local de Fish'n fins.
        Enfin, l'un des fondateurs initial de MSF est Mark Meekan, co-auteur de l'étude et rattaché à l'AIMS.

    On trouve dans les sponsors de MSF Save Our Seas Foundation, (l'ONGE du milliardaire saoudien qui a racheté l'Île des Seychelles des Bettencourts ), mais surtout PCT (PEW), Shark Alliance (qui est une coalition d'ONGE créée et organisée par PEW qui en assure la communication et la rédaction des messages), l'AIMS et Shell Palau (dont le logde Fish'n Fins est aussi distributeur de carburant). On y trouve aussi des appuis liés à l'écotourisme, tels que Palau Pacific Resort ou Palasia Hotel. Bref, il s'agit d'une entité faux nez d'une famille impliquée dans l'écotourisme. C'est le partenaire local de PEW, à tout point de vue d'ailleurs.

    L'AIMS est un organisme de recherche public australien qui établit plusieurs partenariats avec PEW pour lequel il assure de la rédaction d'études utilisées ensuite comme arguments lobbyistes : études requins sur Palau et Fidji comme déjà mentionné, mais aussi études pour la mise en oeuvre d'une AMP stricte du programme de PEW Global Ocean Legacy mer de Corail (cf p12).

    Compte-tenu des différents lien pointés ci-dessus, il est fort possible que PEW soit le financeur principal, voire essentiel via des mécanismes de reversement à des tiers ensuite donateurs, tiers étant là pour donner la caution scientifique ou locale ou ONGE.

    Les auteurs

    Dans l'ordre de citation de la publication.

    Gabriel Vianna : aujourd'hui (2014) thésard à l'UWA, dans la chaire de biologie animale/océanographie. En 2010, il n'était donc pas un scientifique confirmé.  La référence le rattache à 2 instituions simultanément à cette époque, l'AIMS et le Center for marine Futures, lui aussi rattaché à l'UWA. simple stagiaire en fin de formation, compétence écologie et biologie marine.

    Mark Meekan : principal chercheur à l'AIMS, biologiste, membre fondateur de MSF, il est aussi membre du conseil scientifique de l'ONG Save Our Seas (sponsort de MSF).

    David Pannell, de l'UWA; Economiste au sein du Centre for Environmental Economics and Policy (CEEP).

    S Marsh, à l'époque rattaché avec David Pannell au CEEP, non identifié. Probablement étudiant en stage de fin d'études, comme l'auteur principal.

    Jessica Meeuwig, chercheur à l'UWA, spécialité inconnue, généraliste océanographe ?.

    La position dans la citation de Gabriel Vianna en premier auteur en fait le rédacteur principal. Ce document était donc un mémoire de fin d'études bénéficiant de l'encadrement de chercheurs plus établis. les scientifiques senior étant mobilisés pour l'encadrement.

    Le rapport de 2010 n'est pas une publication scientifique. Il sera repris en 2012 pour une publication scientifique....

    Pour en savoir + sur l'étude : wiki.bluelobby.eu

    Requin et Géostratégie :

    Cliquer ici pour lire "shark sanctuaries - Les sanctuaires requins"

    Les techniques de création de certitudes en communication : Blue Lobby

    PEW et les enjeux géostratégiques du Pacifique : Atlas Blue Lobby
     
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    Le 23 septembre 2014

    Urgent : Relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique...

    La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. 


    La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices.

    Décryptage de Richard Honvault - Conseiller municipal (UDI/Nouveau Centre) de Boulogne-sur-Mer et Secrétaire national du Nouveau Centre en charge de la pêche, de la mer et de l'économie portuaire

    La pêche en eau profonde, un nouvel enjeu géopolitique ?

    Source : Huffingtonpost / 23/09/2014

    Une vaste opération, à caractère géostratégique, est menée pour confisquer de vastes espaces maritimes et océaniques au bénéfice exclusif des intérêts américains. Cette manipulation est relayée en France et dans le monde par des ONG en relation étroite avec les acteurs américains de cette entreprise.

    D'après l'excellente enquête de Yan Giron sur le trust caritatif américain PEW et l'article de Stéphane Foucart paru dans Le Monde Planète le 9/07/2014, se dessine un nouvel eldorado et les prémices d'une guerre économique violente, au détriment des océans, sous bannière écologique. La France, 2ème espace maritime mondial, après les USA, doit-elle laisser faire?

    Le 10 décembre 2013, les eurodéputés rejettent l'interdiction de la pêche en eau profonde mettant en échec l'association Bloom un puissant lobby écologique. La méthode de Bloom, dirigé par Claire Nouvian, illustre la stratégie de communication dite "création de certitudes" visant à contredire les rapports scientifiques d'Ifremer, favorables à la pêche en eaux profondes, par des contre rapports légitimant cette interdiction et par une pétition de 300 scientifiques, tous liés au trust caritatif PEW !

    1/3 des pétitionnaires sont étudiants ou doctorants d'institutions scientifiques américaines directement financées par PEW et les 2/3 restants sont des bénéficiaires via des réseaux comme Sea Around Us doté à plus de 20 millions de dollars, par PEW.

    Au nom de la défense de l'environnement et de la faune maritime, la pêche de grand fond serait interdite dans des Aires Marines Protégées (AMP) ce qui faciliterait de futures extractions minières offshore au profit d'intérêts politico-économiques américains. Les trusts caritatifs comme PEW sont au cœur du lobby des ONG visant à la création des AMP dans le monde.

    En 2009, le Royaume-Uni, ciblé par les lobbies écologiques américains, a adopté le "Marine and Coastal Access Act" (loi d'accès maritime et côtier) qui instaure une catégorie spécifique d'AMP, les MCZ (marine conservation zone) ou zones de préservation de la biodiversité des fonds marins. Prévue en 2013, l'officialisation par le gouvernement britannique des 127 MCZ, est différée.

    La communauté maritime française craint que ces MCZ ne menace gravement l'activité des flottes de pêche. La sanctuarisation de plus de 50% des zones, interdisant de fait la pêche induit la disparition du droit de pêche, de 5 000 emplois directs et de notre souveraineté maritime. Interrogé sur ce point, par Hervé Morin, (question parlementaire JO du 18/12/2012), le ministre des transports, F Cuvillier s'est voulu rassurant (réponse p7578, JO du 16/07/2013). Depuis lors, aucun point d'étape n'a été communiqué par les services de l'État.

    Le PEW Charitable Trusts est intervenu, sur la réforme communautaire de la pêche et son interdiction en grand fond. Ciblant le parlement européen et l'opinion publique de l'UE, PEW est à la base d'un consortium d'ONG, regroupant OAK Fundation, Adessium (Hollandaise), le WWF, Greenpeace et Birdlife international, mobilisant 140 millions de dollars. L'argumentaire scientifique est établi par l'université de Colombie britannique pour un coût de 2à millions de dollars payé entièrement par PEW.

    Les cartes établies par "Blue Lobby" pointent la superposition d'enjeux (pêche, défense, commerce, terres rares marines) dans les zones visées, attirant les appétits américains. Des lobbies réclamant la création de ses AMP, financés ou en lien avec les administrations et les compagnies pétrolières américaines, affirment que l'exploitation pétrolière serait un mode durable de financement de la préservation des mers citant les études d'impact financées par ces industriels liés à PEW!

    La famille PEW qui a fait fortune dans le pétrole, créé, dans les années 80, son trust caritatif le "PEW Charitable Trusts" avec un capital de 5 milliards de dollars placé sur les marchés financiers internationaux, générant des gains annuels de 300 millions de dollars, défiscalisés (conformément aux lois US) et affectés au programme d'actions du trust. Classé 12ème aux USA, ce trust serait devenu organisateur et financeur du lobby "Océan" d'autres ONG.

    Le prisme écologique du PEW Charitable Trusts est lié au recrutement de Joshua Reichert organisateur reconnu des larges campagnes de lobbying environnemental depuis 1991. En 2011, la part « Océan » représentait 50% des activités de puissance (lobby auprès des élus) et 32% du total des activités du trust, soit 100 millions de dollars par an.

    Les trusts, tel que PEW, cherchent à investir tous les espaces régaliens nationaux ou internationaux en opacifiant les liens de dépendances publics/privés.

    De 2009 à 2013, PEW génère du lobbying afin que les USA ratifient la Convention des Nations Unis sur les droits de la mer. La campagne de PEW ou American Sovereignty Campaign, à destination des représentants du Congrès, défend l'extension et la protection des plateaux continentaux US (faciliter l'exploitation pétrolière), des voies maritimes et des câbles sous-marins mais aussi le survol des espaces maritimes et la lutte contre la piraterie des mers. A ce jour, la Convention n'a pas été ratifiée par le Congrès américain.

    Les liens entre PEW et l'administration Obama sont nets ; Léon Panetta, président de la PEW Océans Commission, a pris la direction de la CIA de 2009 à 2011. En 2013, il retourne à la Joint Ocean Commission Initiative JOCI; l'application de l'Act de Conservation sur les pêcheries, confiant les pêcheries aux Etats, implique les ONG (Walton (Walmart), Moore (Intel), Packard, Oak Fondation) dans le financement de la pêche.

    Les trusts caritatifs américains interviennent aussi en Asie Pacifique via des AMP de grande ampleur, définies par le programme Global Ocean Legacy de PEW pour limiter l'emprise spatiale des flottilles de pêche chinoises et asiatiques. PEW est en synergie d'objectifs politico-industriels avec des institutions telles que la Banque Mondiale via la Global Ocean Commission et la High Seas Alliance.

    La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices....

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      Face au désarroi des travailleurs de la mer...

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      Les partis politiques traditionnels sont-ils obsolètes ?

      Illustration : Palais Bourbon (wikipedia)

      Le médecin observe « une altération de l’image de soi » chez les ostréiculteurs...

      A Bourcefranc, Etaules ou encore La Tremblade, le désespoir des professionnels se nourrit d'une sourde colère...

      Ah… les élus ! Je ne veux pas arrêter de voter, les anciens se sont battus pour ça. Mais il y a des moments où… » Le débordement est contenu. Pascal reprend son souffle. « Je veux qu'ils viennent ici, à la cabane, discuter avec nous. Discuter avec la France qui se lève tôt. On sait ce que sont les politiques, ils t'écoutent, mais ne t'entendent pas. Où est la ministre de l'Environnement. » Qui parle de la qualité de l'eau ?

      « Il n'y a plus d'enthousiasme, j'observe une altération de l'image de soi. Plus de projet, plus d'envie. Les ostréiculteurs baissent les bras, ils sont désemparés. Cela débouche sur une véritable pathologie : la dépression. » Dans Sud Ouest : lire plus bas
       
      A l’occasion des universités d’été des partis politiques on entend quelquefois des questions du genre : « Qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui d’être de gauche ? (ou de droite) » qui ne déclenchent tout au plus que des tempêtes dans un verre d’eau et laisse indifférent la majorité des électeurs dépourvus de carte de membre engagé. Pourtant, aujourd’hui, après des alternances de gouvernements n’ayant laissé que des sentiments d’échecs, de déceptions et de désillusions on peut se demander si l’inefficacité persistante des partis traditionnels n’indique pas qu’ils cheminent vers l’obsolescence.

      Ils sont nés aux confins d'un siècle religieux : le 19ème siècle où l'on croyait que la science, le commerce, le travail amèneraient le bonheur aux peuples, qu'on croulerait sous les biens de consommation, qu'on ferait reculer la faim, la maladie, la vieillesse. Cette ère religieuse a vu s'élever des gares, des usines, des halles comme autant d'églises, de basiliques, de cathédrales au Moyen Age.

      Si sous l'ancien régime seule une minorité privilégiée portait les projets de société, aux siècles industriels les distinctions sociales étant fondées sur l'utilité collective, chacun avait un rôle à jouer. Les prolétaires constituaient la force musculaire faisant fonctionner le système. Les damnés de la terre avaient une identité, une fierté et un but noble à atteindre, de quoi se retrousser les manches, supporter les contraintes laborieuses et hiérarchiques.

      En occident, cette religion a atteint son but. Dans les années 60 commencent à fleurir les supermarchés, les soins sont gratuits pour tous, la richesse cascade sur chacun. Un ouvrier peut fonder une famille s'acheter une maison, posséder une voiture, une télévision, partir en vacances, envoyer ses enfants à l'université... C'est le bonheur !

      Et donc pourquoi supporter les contraintes davantage ? En mai 68, on veut partir à la plage.

      Les partis politiques sont les hérauts de cet avènement. Malgré leur antagonisme apparents, ils ont accompagné et soutenu les mutations économiques et sociales de façon efficace.

      Aujourd’hui, les trente glorieuses sont loin... les emprunts d'état sont importants, le déficit se creuse, la production industrielle est en recul, le chômage en hausse... et les gouvernements se succèdent sans succès. L'alternance est inopérante.

      Et pourtant, les candidats promettent encore l'arrêt du chômage, la croissance, l'abondance... Ils utilisent leur auréole de pourvoyeur de bonheur, leur parti encore nimbé de succès dans l'accomplissement des rêves de nos aïeux. Mais tout ça est, semble-il, bien fini. Alors évidemment, ils n'ont à offrir aux électeurs qu'une suite de déceptions.

      Et d'un autre côté comment peut-on promettre une croissance alors que la planète entière se meurt de l'expansion et de l'activité humaine ?

      Une révolution aujourd'hui consisterait en un désamorçage du système économique et du développement démographique...

      Ainsi, les partis pertinents ne recéleraient pas un fonds de commerce basé sur un accroissement d'une richesse hypothétique pour accéder à un bonheur révolu, mais s'apprêterait à gérer la décroissance, prévenir les pénuries à venir, contenir la démographie, préserver l'environnement, développer des énergies renouvelables et donc maintenir la confiance dans l'avenir et conserver un espoir...

      En attendant, la droite et la gauche turbinent à vide sur des acquis passés avec un objectif commun à tout être vivant : exister.

      Frantz Tyenkel

      Autres articles :

      Du 26 au 29 Août 2014

      Charente-Maritime : Philippe Baroux donne la parole aux ostréiculteurs


      Charente-Maritime : "Sud Ouest" donne la parole aux ostréiculteurs

      A Bourcefranc, Etaules ou encore La Tremblade, le désespoir des professionnels se nourrit d'une sourde colère.

      Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

      Sept années que les huîtres meurent ici, en Charente-Maritime, et ailleurs dans le monde, confrontant les exploitants à des difficultés de gestion de stocks, et d'équilibre comptable de leurs entreprises. Certains surnagent. D'autres sombrent. Dans les marais du sommeil perdu, quelques-uns de ces travailleurs de la mer nous ouvrent la porte de leur coeur. Pour les abonnés, retrouvez toute cette semaine notre série sur les sept années de crise du monde conchylicole.

      Témoignage de Yann Bertin à La Tremblade : vidéo

      Témoignage de Guillaume Got à Bourcefranc : vidéo

      Témoignage de Freddy Privat à Etaules : vidéo

      Charente-Maritime : les damnés de la mer



      À Bourcefranc, le désespoir des professionnels se nourrit d’une sourde colère. Pascal Breuil ne contient plus la sienne.

      Sur les parcs d'élevage, la calculette est désormais plus utile que la paire de cuissardes. Pascal Breuil fait et refait ses comptes. Et le compte n'y est pas. Il n'y est plus. Depuis 2007. « L'an dernier, sur les 13 tonnes que j'ai mises en poche, j'en ai vendu 1,4 tonne. Quand je pense que les services de l'État nous disent que nous pouvons faire 30 % de bénéfices. Ces gens-là ne savent pas ce que c'est de travailler dans une entreprise ! » Anse de Daire à Bourcefranc, la colère brûle la douceur du port ostréicole. On oublie le large méandre du chenal, on ignore les planches colorées des cabanes, on ne voit plus, au loin, le galbe franc du viaduc d'Oléron. Le vrai visage de l'ostréiculture n'est pas un décor de carte postale. Pascal Breuil a le cheveu hirsute, les yeux rougis par la peine. 75 hier, 11 aujourd'hui Un homme sur le fil, qui avait 17 ans lorsqu'il a chaussé les bottes derrière trois générations d'ostréiculteurs. Sa main embrasse le décor du passé. Il y avait là 75 professionnels, et à l'époque où son aïeul récoltait le sel, il était payé en Louis d'Or....

      Suite dans Sud Ouest

      Charente-Maritime : « C’est une remise en question… puissance à l’infini »

      Chez les Bertin, le temps qui passe est un combat pour ne pas céder à la lassitude. Las d’avoir perdu tout repère dans leur métier.

      C'est une maman. Michèle est une mère tendre, douce, et attentive. Elle les connaît bien ses deux garnements. Yann, l'aîné, 41 ans, carrure de surfeur sous un marcel dévoilant de solides épaules, dent de requin sur la poitrine. Et Jérôme, 39 ans, dont les coups de gueule rappellent ceux de « Michou », leur père, décédé d'un cancer il y a un an. Lui, s'est battu contre le crabe et pour l'ostréiculture, dans le respect des hommes, pour l'amour du métier qu'il pratiquait à La Tremblade, et pour que soit préservé ce patrimoine naturel qui façonne un produit de renom : l'huître. Ses fils, eux aussi, ont lutté contre le cancer, et ils combattent pour l'entreprise familiale qui emploie sept salariés.

      Suite dans Sud Ouest

      Charente-Maritime : Freddy a remis les pieds sur terre

      Il aura fallu une chute d’un grenier et deux mois d’immobilisation pour que Freddy Privat retrouve son bon sens. En difficulté en 2010, il a su se relancer.

      Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

      Il garde un souvenir précis de l'accident qui, en 2009, allait l'immobiliser au lit durant deux mois. Ce jour-là, Freddy Privat était monté dans le grenier de sa cabane ostréicole. « J'ai fait une chute. Diagnostic : triple fracture cheville-tibia-péroné. Physiquement, je ne pouvais plus travailler. »

      Pour l'ostréiculteur, il ne fait aujourd'hui aucun doute que la dégringolade - au sens propre, comme au figuré - n'était que l'inéluctable issue de plusieurs années de tensions cumulées. « Je ne dormais plus, je n'avais plus d'objectif, je courais partout. C'est simple, je suis allé au clash... »

      Quelque temps avant, le producteur marennais était allé une première fois au tapis. Les premières mortalités d'huîtres juvéniles venaient de le frapper. Un direct dans le ventre avec, à la clé, la perte de 53 % du stock, soit...

      Suite dans : Sud Ouest

      Pouls faible et dépression « Les ostréiculteurs ne rêvent plus »

      Pour ce médecin de Marennes-Oléron, les mortalités des huîtres affectent la santé des producteurs. Ils souffrent de dépression.

      Source : Sud Ouest par Philippe Baroux 

      « Il y a une véritable rupture entre Paris, les élites politiques qui prennent des décisions, et le quotidien des Français, et encore plus avec le quotidien des ostréiculteurs. Et je sais de quoi je parle, j'ai vécu dix-sept ans à Paris. »

      Profession : médecin généraliste. Sous couvert d'anonymat (1), il témoigne de la détresse des ostréiculteurs qui franchissent la porte de son cabinet. Il est installé dans une localité du bassin de Marennes-Oléron. Quelques minutes de face à face suffisent à sérier sa passion pour le territoire ostréicole, son amour des hommes qui le façonnent. « Je fais un parallèle entre le monde ostréicole et le monde de la paysannerie », explique ce descendant d'une famille rurale de la Creuse. « Il y a ici une identité propre, culturelle, sociale, économique. Un patrimoine qui est à la fois maritime et terrien. Il y a cette mer et le bassin de Seudre, aux limites très précises. C'est vrai que l'Éguille et le Pays royannais ne se mélangent pas, aussi vrai que La Tremblade et la rive gauche de la Seudre constituent une identité singulière dans cet ensemble, et que le marais d'Artouan est une spécificité, ou que la pointe de Daire est une petite merveille que - fort heureusement - les touristes ne connaissent pas. Ce bassin, c'est un spectacle… »

      Une identité forte

      Il soigne depuis plusieurs années des familles d'ostréiculteurs, sur plusieurs générations, du patriarche nonagénaire, aux petits-enfants juste sortis des langes. Selon lui, nombre de logiques découlent de ces spécificités territoriales et patrimoniales, attachées aux contours d'un exercice professionnel rude et exigeant : « élever une huître n'est pas permis à tout le monde, et l'on peut parler d'identité propre à cette profession. Tout part de là : ils sont fiers d'être ostréiculteurs. Cela structure des projets de vie, des projets de succession, un projet global. Il y a un devenir et l'exploitant est fier de se dire que son fils pourra lui succéder… »

      Mais avec les mortalités et la crise économique qu'elles ont installée dans la filière, ce qu'il raconte serait désormais à conjuguer au passé. Les regroupements d'entreprises ostréicoles sont en marche, qui lui donnent un autre élément de parallèle avec le monde rural. Et ces liens qui réunissaient, au-delà de l'ostréiculteur, mais à travers lui, les composantes de toute une filière professionnelle - de l'entrepreneur de travaux publics terrassant les claires d'affinage, à l'écailler de brasserie parisienne -, ces liens, selon cet observateur attentif, se dissolvent.

      « Pression psychologique »

      Les causes du malaise ostréicole ? Il les lit dans les contraintes économiques générales, doublées de celles propres à la profession : « la nécessité de rendement, la réflexion sur le coût de production, etc. entraînent une pression psychologique. À quoi s'ajoute, depuis 2008, la préoccupation permanente des mortalités d'huîtres. »

      Suite dans : Sud Ouest

      Un rapport révolutionnaire sur l’accaparement des mers et océans

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      L'Accaparement Mondial des Mers

      WFFP 
      World Forum of Fisher Peoples

      Forum mondial des populations de pêcheurs

      Un nouveau rapport, l’Accaparement mondial des mers, vient d’être publié par Transnational Institute (1), Masifundise (2) et Afrika Kontakt (3) en collaboration avec le WFFP (Forum Mondial des Peuples de Pêcheurs). Il dévoile la face cachée de la pêche et des pêcheurs. Une histoire complexe mêlant durabilité, alimentation, modèles de développement, cultures et politique, où les droits des communautés côtières sont systématiquement bafoués sous notre nez…parfois au nom même de la durabilité.

      Le terme Accaparement des mers tente de montrer sous un jour nouveau les processus importants ayant un impact négatif sur les personnes et les communautés dont la vie et l’identité culturelle dépend de la pêche artisanale et autres activités associées. La pêche artisanale et les communautés de pêcheurs, autant dans les pays du Sud que du Nord, sont de plus en plus menacées par des forces puissantes, qui remodèlent les régimes de droits d’accès existants et les modes de production de la pêche. Ces processus ne mènent pas seulement à éloigner la pêche artisanale du contrôle des ressources, mais aussi à la destruction écologique et parfois la disparition même de ces ressources.

      L’accaparement des mers va au-delà des politiques de la pêche. Le phénomène se déploie dans une multitude de contextes autour du globe, et porte sur l’espace maritime autant que côtier, sur les rivières et les lacs, les deltas et les marécages, les mangroves et les barrières de corail. La façon dont les communautés sont dépossédées des ressources dont elles dépendent depuis des générations prend aussi de nombreuses formes, à travers des mécanismes aussi divers que la gouvernance internationale des pêche, les politiques de commerce et d’investissement, les aires de protection terrestres et marines à grand échelle accompagnées d’interdiction de pêche, l’écotourisme et les politiques énergétiques, la spéculation financière et l’expansion des opérations globales de l’industrie alimentaire et de la pêche, y compris l’aquaculture intensive.

      Entre temps, l’accaparement des mers est entré dans une nouvelle phase dramatique avec l’émergence en 2012 du Partenariat Mondial pour les Océans, une initiative menée par la banque mondiale qui promeut la privatisation des droits d’accès aux ressources halieutiques et des plans de conservation décidés au sommet, suivant des critères de marché.

      Auteur : Forum mondial des populations de pêcheurs 

      Le rapport complet :

      Autres articles :

      Pour aller plus loin...

      Le rapport donne de nombreux exemples dans les Pays du Sud... Néanmoins, l'accaparement des océans touche toutes les communautés de pêcheurs au Sud comme au Nord... L'accaparement des océans se manifeste dans des attitudes les plus diverses, les plus sournoises... Illustration par des exemples :

      Exemple 1 :Bassin d'Arcachon

      Privatisation du domaine public maritime au profit de riches estivants...


      Bassin d'Arcachon : Devant l'avancée touristique, les professionnels de mer entrent en résistance au Cap Ferret...

      Les cabanes ostréicoles au tribunal... Le Comité départemental des pêches et le Syndicat des patrons, armateurs et marins de la Gironde (Spam 33) viennent de déposer plusieurs requêtes devant le tribunal administratif de Bordeaux. Les pêcheurs contestent l’attribution des cabanes du domaine public maritime à des estivants. Ils dénoncent une privatisation au profit de riches particuliers...

      Lorsque la commune de Lège-Cap-Ferret a pris le village du Four en gestion, ladite convention a été refondue. « Une première version rédigée en 2011 par les services de l'État interdisait la transmission automatique et permettait l'exercice d'un véritable droit de priorité aux professionnels de la mer qui ont besoin de proximité pour travailler et se loger », souligne Alain Argelas,  président du Spam 33. Il rappelle que « le Cap-Ferret est l'un des seuls endroits où il y a des cabanes d'habitation sur le domaine public maritime ». Et de parler aussi des levées de boucliers qui ont suivi, menant selon lui à la rédaction in fine d'une convention « illégale et favorable aux estivants ».

      Lège Cap-Ferret : les cabanes de bord de mer au tribunal


      Les pêcheurs contestent l’attribution des cabanes du domaine public maritime à des estivants. Ils dénoncent une privatisation au profit de riches particuliers

      Source : Sud Ouest par Sabine Menet

      Les cabanes ostréicoles au tribunal... Le Comité départemental des pêches et le Syndicat des patrons, armateurs et marins de la Gironde viennent de déposer plusieurs requêtes devant le tribunal administratif de Bordeaux.

      Ils demandent l'annulation de délibérations prises lors du Conseil municipal de Lège-Cap-Ferret le 20 juin dernier et relatives à plusieurs autorisations d'occupation temporaire (AOT) du domaine public maritime. Ils demandent également l'annulation de plusieurs arrêtés municipaux portant sur le transfert de ces AOT à des ayants droit non professionnels. Bref, avec ces requêtes, ils entendent attaquer sur le fond la convention de gestion des cabanes de 2012. Un petit rappel des faits s'impose.

      Une convention illégale et favorable aux estivants

      Lorsque la commune de Lège-Cap-Ferret a pris le village du Four en gestion, ladite convention a été refondue. « Une première version rédigée en 2011 par les services de l'État interdisait la transmission automatique et permettait l'exercice d'un véritable droit de priorité aux professionnels de la mer qui ont besoin de proximité pour travailler et se loger », souligne Alain Argelas,  président du Spam 33. Il rappelle que « le Cap-Ferret est l'un des seuls endroits où il y a des cabanes d'habitation sur le domaine public maritime ». Et de parler aussi des levées de boucliers qui ont suivi, menant selon lui à la rédaction in fine d'une convention « illégale et favorable aux estivants ».

      « C'est un privilège filial. Le domaine public est inaliénable, intransmissible », résume Alain Argelas, qui dénonce la privatisation des villages au profit de riches occupants peu présents sur la presqu'île, faisant de ces cabanes des résidences secondaires alors que les jeunes inscrits maritimes ne parviennent pas à se loger.

      « Il y a un effet de mode dans tout cela », estime le professionnel, qui fustige sans la nommer l'image un peu élitiste transmise par le cinéma. Celle de cabanes au pied desquelles on accoste pour manger des huîtres et boire du vin blanc chez les copains. Sauf que tous ne sont pas ostréiculteurs...

      Un argument évidemment contesté par l'Association syndicale des propriétaires de cabanes (Asynpro), qui met en avant la transmission patrimoniale et le rôle joué depuis des années par les occupants des cabanes dans l'entretien des villages.

      Si le CDPMEM et le Spam attaquent des décisions et arrêtés municipaux, c'est donc bel et bien le socle de la convention qu'ils espèrent voir remis en cause par le juge. Leur avocat, Me Becquevort, estime que « la convention instaure un droit à la transmission des AOT, en violation directe du principe de non-transmissibilité rappelé dans la convention elle-même et dans le Code général de la propriété des personnes publiques ».

      Un mécanisme qui a, selon lui, abouti, depuis deux ans, à l'attribution de cabanes à des héritiers de précédents titulaires n'ayant aucun lien avec la mer. Le maire de la commune, Michel Sammarcelli, n'a pu être joint mercredi 24 septembre et ne s'est pas encore exprimé sur le sujet.
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      Exemple 2 : Accaparement des filières de production

      Un saumon d’élevage sur cinq appartient à un milliardaire chypriote


      De puissantes entreprises prennent progressivement le contrôle des ressources halieutiques. Une poignée d’entre elles ont fait main basse sur les chaînes de production. Ainsi, le groupe norvégien Marine Harvest (indirectement contrôlé par le milliardaire John Fredriksen, un armateur pétrolier d’origine norvégienne installé à Chypre) produit un saumon d’élevage sur cinq consommés dans le monde ! Les trente plus gros fournisseurs de crevettes d’élevage produisent un cinquième de la production mondiale ! Les trois premières sociétés de thon en conserves pêchent un tiers des thons capturés dans le monde ! La multinationale asiatique Thai Union Group contrôle 20% de la transformation de thon en conserves...

      Cette concentration permet à ces grosses entreprises de définir leur modèle de production, depuis la sélection des espèces jusqu’aux techniques utilisées. « Ce régime halieu-alimentaire contrôlé par les multinationales modèle et stimule la demande croissante de certains produits de la pêche aujourd’hui, tant au Nord qu’au Sud », analyse le rapport "L'accaparement mondial des mers". Les envies de consommer du thon rouge frais, de la perche du Nil, des crevettes, du saumon ou de l’huile de poissons riche en Oméga-3 sont le fruit de campagnes marketing savamment orchestrées. En amont de la chaine, ces demandes nourrissent une pression croissante pour l’extraction de ressources halieutiques par l’industrie. Une extraction qui repose en grande partie sur la pêche en haute mer avec des chaluts de fond destructeurs de fonds marins. Extrait de l’article de Bastamag : Comment marchés financiers et multinationales accaparent aussi les mers et les océans

      Mitsubishi prêt à manger le saumon du norvégien Cermaq pour 1,1 milliard d’euros

      D’un côté, le japonais Mitsubishi, un géant du négoce toute catégorie (*), de l’autre Cermaq, le numéro 3 des éleveurs de saumon dans le monde avec une production annuelle supérieure à 150 000 tonnes, essentiellement au Chili (>50% CA), Norvège et Canada... Pour rappel : Leroy principal fournisseur en France est le numéro 2 du saumon....

      Mitsubishi Corp a lancé une offre de 8,88 milliards de couronnes (1,09 milliard d'euros) sur le groupe norvégien, a annoncé ce lundi Cermaq. Le groupe de négoce japonais propose 96 couronnes norvégiennes par action Cermaq, ce qui représente une prime de 14% par rapport au cours de clôture de vendredi.

      Le gouvernement norvégien s'est immédiatement déclaré prêt à céder les parts de l'Etat dans Cermaq, soit 59%, à Mitsubishi tout en précisant qu'il examinerait d'éventuelles offres rivales.

      De son côté, Cermaq a dit avoir eu des discussions avec plusieurs investisseurs stratégiques avant de trouver un accord avec Mitsubishi.

      Marine Harvest toujours sur les rangs

      « Marine Harvest pourrait faire une contre-offre. C'est une possibilité, même si je ne veux pas spéculer sur les degrés de probabilités. Marine Harvest vient d'ailleurs de faire une acquisition au Chili », a déclaré Kolbjoern Giskeoedegaard, analyste chez Nordea.

      On se rappelle qu’en 2013, à l’annonce de la « liquidation » de ses deux sites de transformation en Bretagne, Marine Harvest, numéro 1 mondial du saumon, avait lancé une OPA hostile sur Cermaq, mais sans résultat suite à l’intervention de l’Etat norvégien, actionnaire majoritaire... Toutefois, l’appétit de Marine Harvest reste toujours aussi grand. La multinationale norvégienne vient d’acquérir la société Acuinova Chile, filiale chilienne du groupe espagnol Pescanova (faillite), d’un potentiel de production de 40 000 tonnes pour un peu plus de 90 millions d’euros.

      Ce tableau de 2013 aurait besoin d'être "rafraichi" après de nombreuses fusions et acquisitions

      Par exemple : En Ecosse, Morpol acheté par Marine Harvest, puis revendu au canadien Cooke Aquaculture /

      Mitsubishi + Cermaq, sur les talons de Marine Harvest

      Le conseil d'administration de Cermaq a recommandé l'offre à l'unanimité. « L'offre reflète la valeur financière et stratégique de Cermaq et propose une prime attrayante aux actionnaires », a estimé la présidente du conseil d'administration, Rebekka Glasser Herlofsen.

      « De plus, Mitsubishi Corporation représente un complément stratégique et industriel en renforçant la présence et l'accès de Cermaq sur les importants marchés asiatiques. Ensemble, Cermaq et Mitsubishi Corporation deviendront le deuxième éleveur mondial de saumon », a-t-elle ajouté.

      Le groupe nippon, qui avait déjà acheté de gigantesques élevages au Chili en 2011 et pris le contrôle en mai d’un autre acteur chilien, s’imposerait comme l’un des leaders du secteur, derrière Marine Harvest mais devant les maisons de négoce Marubeni et Mitsui.

      Ces deux sociétés ont multiplié les investissements ces dernières années dans les fruits de mer. En février, Marubeni s’est offert, pour 57 millions de dollars, l’américain Eastern Fish, l’un des plus grands importateurs américains de crevettes. Et les médias spécialisés affirment que le groupe lorgnerait désormais sur Direct Océan, le premier importateur français de saumons d’élevage, qui est basé, lui, à Boulogne-sur-Mer.

      Un bémol à l’euphorie boursière : Détérioration des conditions de marché

      Le titre Mitsubishi Corp a gagné 0,82% à la Bourse de Tokyo alors que l'indice Nikkei a perdu 0,71% sur des prises de bénéfices. Cermaq a également dit ce lundi qu'il revoyait à la baisse ses prévisions de production pour l'ensemble de l'année, ajoutant au passage que les résultats du troisième trimestre étaient susceptibles d'être inférieurs aux attentes.

      « Ceci est dû à une tendance générale de baisse des prix à ce stade du trimestre, évolution qui vient s'ajouter à des problèmes plus spécifiques liés à la diminution des volumes de ventes et à la santé des poissons », poursuit le groupe.

      Cermaq avait pourtant bien commencé l'année, porté par le niveau élevé des prix des poissons, une hausse limitée de la croissance de l'offre et une demande élevée de la part de consommateurs soucieux de la qualité des produits. D'ailleurs, depuis le début de l'année, le titre affiche une hausse de près de 64% (en incluant celle de lundi) contre une progression de quelque 12% pour l'indice OBX de la Bourse d'Oslo.

      Mais les conditions de marché se sont détériorées ces derniers mois, en raison notamment de l'embargo russe sur les produits alimentaires frais et de restrictions imposées par la Chine. Pour 2014, Cermaq table désormais sur des volumes de ventes de 151.000 tonnes, contre 158.000 tonnes précédemment.

      (*) Après avoir longtemps misé sur la gloutonnerie asiatique, et notamment chinoise pour les matières premières comme le minerai de fer ou le charbon, les géants japonais du négoce, connus sous le nom de “Sogo Shosha”, montrent désormais de l’appétit pour les ressources alimentaires et notamment les produits de la mer, qui profitent d’une croissance régulière de leur cours.


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      Exemple 3 : Finistère (France)
          Nouvel exemple du mépris à l'égard du monde la pêche

          C'est en essayant de porter assistance à un voilier en difficulté que les marins du chalutier Célacante ont terminé sur les roches des Pierres Noires (le 22 mai dernier)...

          Les images du chalutier échoué aux Pierres Noires et du voilier à quai au Conquet :



          Chalutier Celacante échoué aux Pierres Noires

          Interview : J. Le Bot / C. Collinet

          Source :  France 3 Bretagne : VIDEO : Huit marins sauvés au large du Conquet

          Merci braz !

          dans Le Télégramme du 30 août 2014

          C'est en essayant de porter assistance à un voilier en difficulté que les marins du chalutier Célacante ont terminé sur les roches des Pierres Noires (le 22 mai dernier). Au final, les plaisanciers s'en sont tirés mais les marins-pêcheurs y ont perdu leur outil de travail. L'autorité maritime a mis en demeure l'armateur de récupérer au plus vite son bateau. Ce qu'il a tenté à deux reprises, le navire sombrant à moins de 100 m du phare (à la mi-juillet). Aussi douloureuse soit-elle pour l'équipage et l'armateur Jean Porcher, l'affaire aurait pu en rester là. Mais la machine administrativo-judiciaire s'est enclenchée ; le Parc marin infligeant à l'armateur une contravention pour « occupation illicite d'un territoire naturel protégé ». Stricte application de la règlementation, en dehors de toute compassion et prise en compte du fait de mer. Merci braz ! Voilà comment des marins qui auraient dû être décorés, des hommes qui ont fait preuve de solidarité et de prévention de la vie humaine, s'en trouvent récompensés. Le message envoyé cet été par le Parc marin réduit ces pêcheurs professionnels à de vulgaires délinquants de l'espace maritime. Messieurs, mesdames qui croisez un navire en difficulté sur votre chemin, réfléchissez à deux fois avant de lui porter assistance dans le Parc marin ! A contrario, on n'a jamais entendu parler d'astreinte financière pour les épaves militaires qui croupissent et se détériorent, depuis des années, dans le cimetière marin de Landévennec, au beau milieu d'une zone Natura 2000.

          Stéphane Jezequel

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          Exemple 4 : Plages en liquidation en Grèce

          La Grèce exsangue bazarde (aussi) son littoral


          Grèce : Carte des 90 plages mises en vente (source : Okeanews)

          « Toute notre vie, on s'est baigné, on a pêché, on vit encore maintenant sur cette plage et, du jour au lendemain, on nous la prend pour la donner à des investisseurs ? Ils sont devenus fous ! Et nos enfants, ils auront quoi comme héritage ? ». « On ne se laissera pas faire » martèle de son coté Petros Petrou,  homme d’affaire de la région qui croit savoir que la plage et plusieurs hectares aux alentours sont destinés à être loués pour 99 ans. « On a reçu cette plage et tout cet environnement de rêve de nos pères et grands pères. C'est un don de Dieu, on doit le préserver et le transmettre tel quel à nos enfants et petits-enfants ».

          Source : TV5 Monde  Par Angélique Kourounis (à Athènes)

          « La mer a son pays : la Grèce », disait joliment naguère un slogan touristique. Aujourd'hui, les deux sont partiellement à vendre. Alors que son gouvernement annonce un peu vite une sortie de la crise, la dette du pays continue de croître en valeur relative. Après les cures d'austérité dévastatrices de l'aveu même du FMI, l'heure est à l'accélération de la privatisation du patrimoine, littoral compris, l'un des rares de la Méditerranée jusqu'alors relativement préservé du bétonnage.

          Généralement, sur les îles, il y a plusieurs grandes plages. Mais à Heraklia, dans les petites Cyclades, il n'y en a qu'une : c'est To Libadi. Une magnifique plage de sable très fin avec, tout au bout, un coin naturiste, quelques arbres qui donnent de l'ombre, une eau incroyablement bleue, très peu profonde idéale pour les enfants ou les nageurs paresseux.

          Heraklia est le paradis de ceux et celles qui fuient les clubs bruyants, les plages aménagées et les bars et qui rêvent juste de silence, de soleil et longues baignades tranquilles. Ce bonheur sur terre est désormais menacé et Melpomeni Balsami, conseillère municipale, est bouleversée. Le Taiped, l’Agence chargée des privatisations, a mis en vente To Libadi avec 109 autres plages dans tout le pays. « Ceux qui viennent ici sont ceux qui n'ont pas envie d'aller dans les grandes Cyclades, s'indigne t-elle. Ce sont des gens qui veulent juste être tranquilles. Cette tranquillité est notre mode de vie. S’il construisent un grand complexe hôtelier, comme on le dit, pour nous, c’est foutu. » 

          Opacité

          Comme plus de 200.000  personnes à travers le monde, elle a signé l’une des trois pétitions qui circulent actuellement sur le net. « Toute notre vie, on s'est baigné, on a pêché, on vit encore maintenant sur cette plage et, du jour au lendemain, on nous la prend pour la donner à des investisseurs ? Ils sont devenus fous ! Et nos enfants, ils auront quoi comme héritage ? ». « On ne se laissera pas faire » martèle de son coté Petros Petrou,  homme d’affaire de la région qui croit savoir que la plage et plusieurs hectares aux alentours sont destinés à être loués pour 99 ans. « On a reçu cette plage et tout cet environnement de rêve de nos pères et grands pères. C'est un don de Dieu, on doit le préserver et le transmettre tel quel à nos enfants et petits-enfants ».

          Se lamenter, c'est bien ; agir, c'est mieux. Georgos Beronis, agent immobilier à Naxos, la grande île toute proche, a l'esprit pratique. Il a essayé d’avoir plus de renseignements auprès du Taipeddans le but qu’une coopérative d’insulaires achète To Libadi et coupe court à tout investissement néfaste. « Ils ont refusé de me donner le moindre renseignement », tonne-t il. « Le jeu est truqué d’avance ! ». 

          La même chose est arrivée aux mairies qui ont voulu racheter la Générale des Eaux de Thessalonique en voie de privatisation .Le Taiped, qui n'a de comptes à rendre à personne et que personne ne contrôle, n'a tout simplement pas répondu à leur demande.

          Sur la question des plages, sa porte-parole Maria Tsinaridou, jointe par téléphone, se veut pourtant rassurante. « Nous n’avons jamais mis ces plages en vente », affirme–t-elle. « On les a indiquées sur notre site car l’État nous les a transférées et nous y sommes obligés pour des raisons de transparence ».

          Loin de rassurer les Grecs, ces paroles sont perçues comme une provocation. D’autant que bon nombre des ces plages se trouvent dans des régions classées Natura 2000, c’est à dire inconstructibles et protégées, tant par les lois européennes que nationales. Ainsi à Corfou, la célèbre île ionienne dans le nord-ouest du pays, le Taiped a mis en vente un terrain de 180 hectares près du site d’Issos pour en faire, là aussi, un complexe hôtelier avec des villas de luxe et un terrain de golf. Sauf qu'Issos est en plein sur un site Natura 2000, censé être protégée par la loi grecque et européenne. 

          Bétonnage

          Qu’à cela ne tienne. Le Taiped qui précise sur son site que cette région est concernée par « des limitations environnementales » a démarré en avril dernier un recours devant le Tribunal Administratif pour annuler la décision des services forestiers qualifiant Issos de « région forestière et boisée » donc, au terme de la Constitution, totalement inconstructible. Idem pour la région d‘Elafonissos, dans le Péloponnèse.

          « A chaque fois, c’est la même chose », explique Marie Karamanov, Présidente de la Chambre de l’environnement. « On transfère au Taiped tous les biens publics sans aucune autre procédure de vérification et après on change toutes les lois existantes pour satisfaire les acheteurs.»

          En l’occurrence, le gouvernement va même plus loin. Il promulgue de nouvelles lois comme celle dites « du réaménagement du littoral grec ». « Non seulement cette loi ne prévoit plus un accès libre aux plages, comme c’était le cas auparavant »,  souligne Becky Blonn, à l’origine du mouvement Save The Greek Seashore, « mais en plus, elle donne le droit aux hôteliers de bâtir sur la plage, dans l’eau, cinq mètres carrés par lit !»

          Pour Theodosia Natsiou de WWF Grèce (World Wide Fund, ONG de protection de la nature), c’est une catastrophe. « La France impose une distance de cent mètres du littoral pour construire, rappelle t-elle. Pourquoi nous, en Grèce, au nom de la crise, on devrait passer des cinquante mètres actuels à dix mètres ? On nous répond que les nouveaux touristes, veulent des hôtels sur l’eau ou sur la plage et non à coté de l’eau. Et alors !... Si, au Brésil, les touristes réclament de la pornographie infantile, on va la leur donner juste parce qu’ils la demandent ? Non, bien sûr ! Idem pour la Grèce ».

          Autodestruction

          Pour l’ingénieur Photis Yiannopoulos, du mouvement Stop au massacre du littoral, c’est tout le raisonnement qui est faussé, « Ils disent agir au non de la croissance et du développement. Ils font le contraire. Récemment, il y a eu  un article dans le New York Times qui montrait les cinquante-trois endroits qu’il fallait visiter cet été. Partout où il s’agissait de plages, c’étaient des plages totalement vierges. Ce qui plaît, ce sont les endroits les moins construits. Regardez ce qui s’est passé en Espagne sur la Costa Brava, bétonnée au nom du développement. Plus personne n’y va ».

          Les archéologues font aussi partie du mouvement de contestation. Despoina Koutsouba redoute que la privatisation des plages près de sites en cours de fouilles n’interrompe les recherches. « Déjà, à l’hôtel Vouliagmeni - vendu -, le Temple d’Apollon est fermé au grand public car il se trouve dans l’enceinte de l’hôtel. Vous imaginez ce qui va se passer avec les autres temples ! On a cent-vingt sites archéologiques maritimes situés tout près des plages mises en vente. Ce n’est pas seulement les plages qui seront privatisées mais aussi une grande partie du passé de ce pays ».

          Agis Emmanouil, 45 ans, acteur, s'est joint à tout ce mouvement et depuis trois jours, il court le long du littoral de l'Attique pour mobiliser. Seul à courir il y a trois jours, il a été rejoint par une centaine de Grecs. « C’est symbolique. Les plages, l’Attique n’ont jamais été fermées », dit-il, « et c’est ce que nous voulons prouver. Dites-le autour de vous ». Car son initiative, malgré l'indignation bien partagée de ses compatriotes contre la liquidation de leur littoral, reste un peu sans écho dans la presse.

          Complément d'informations :
          et très bon site : Okeanews

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          Exemple 5 : Appel des puissances du Nord pour sanctuariser les mers du Sud

          Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer



          Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco

          Source : Institut Océanographique de Monaco

          Le 19 septembre 2014

          La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.

          Selon la CNUDM, les ZJN englobent la haute mer et la Zone qui est définie dans l'article 1 (1) de la Convention, comme étant : « les fonds marins et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale ». D’après l'article 86, la haute mer renferme « toutes les parties de la mer qui ne sont comprises ni dans la zone économique exclusive, la mer territoriale ou les eaux intérieures d'un État, ni dans les eaux archipélagiques d'un État archipel. » Ces deux zones représentent ensemble environ 50 % des surfaces de la Terre et accueillent un pourcentage important de sa biodiversité. Elles comprennent la colonne d'eau et les fonds marins au-delà de la juridiction nationale, ainsi que certaines des régions les plus profondes, les plus montagneuses et les plus actives au niveau hydrothermal de l'océan.

          Elles sont parmi les domaines les moins explorés et étudiés de notre planète, et renferment certains des environnements les plus intensément exploités et les plus fortement dégradées. Elles ont besoin de toute urgence de mesures de gouvernance et de protection....

          Cliquer Ici pour accéder au document intégral

          Les autochtones exclus de la conservation du patrimoine marin


          Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains

          La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].

          Des zones côtières sont également privatisées. En Ouganda, le gouvernement a alloué une partie des terres côtières du lac Victoria à des investisseurs dans le tourisme et l’aquaculture. A peine remis du tsunami de 2004, des communautés de pêcheurs sri-lankais ont subi la mise en œuvre de nouveaux plans d’urbanisme. Des centres touristiques de luxe sont sortis de terre sur un quart de la péninsule de Kalpitiya où vivent quelques 13 000 pêcheurs. Plus de 2 500 familles ont été expulsées de leurs terres et se sont vues refuser l’accès aux zones de pêche. « Les pêcheurs peuvent même être poursuivis pour intrusion illégale. Par exemple, les clôtures de fil de fer barbelé érigées le long de la bande côtière par l’hôtel Bay Watch Eco de l’entreprise Hasan Gaate les empêchent d’accéder à la bande côtière pour pêcher », témoigne un pêcheur. Sur place, le Mouvement national de solidarité pour la pêche lutte pour récupérer leurs terres et regagner l’accès aux zones de pêche.

          (5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)


          Convention sur la Diversité Biologique

          Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)

          But stratégique C : Améliorer l’état de la diversité biologique en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique

          Objectif 11 : D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin.

          Justificatif technique : Les aires protégées bien gouvernées et efficacement gérées constituent une méthode éprouvée pour protéger à la fois les habitats et les populations d'espèces et pour fournir des services écosystémiques importants.37,38,39,40,41 À l'heure actuelle, environ 13% des surfaces terrestres et 5% des zones côtières sont protégées, mais très peu des zones de haute mer le sont. L'objectif actuel de 10 pour cent de protection pour chaque région écologique a été atteint pour environ 55 pour cent de toutes les écorégions terrestres.42 Pour atteindre l’objectif proposé, il conviendra d'augmenter modérément les zones terrestres protégées à l’échelle mondiale, en mettant davantage l'accent sur la représentativité et l'efficacité de la gestion.43 Il implique en outre que des efforts importants pour élargir les aires marines protégées soient mobilisés. Mettre davantage l'accent mis sur la représentativité est crucial puisque les réseaux actuels d'aires protégées ont des lacunes, et certains ne parviennent pas à offrir une protection adéquate pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Ces lacunes comprennent de nombreux sites de haute valeur en biodiversité, comme les sites de l'Alliance for Zero Extinction et les Zones importantes pour la conservation des oiseaux44,45,46. Une attention particulière est nécessaire pour protéger les écosystèmes critiques comme les récifs coralliens tropicaux, les herbiers marins, les récifs coralliens d'eau froide profonde, les monts marins, les forêts tropicales, les tourbières, les écosystèmes d'eau douce et des zones humides côtières.

          Mise en œuvre : Les aires protégées devraient être intégrées dans l'ensemble du paysage terrestre et marin, en tenant compte de l’importance de la complémentarité et de la configuration spatiale. L’approche par écosystème devrait être appliquée en tenant compte de la connectivité écologique et du concept de réseaux écologiques, y compris la connectivité pour les espèces migratrices (par le biais, par exemple, d'axes migratoires pour les oiseaux migrateurs). Les aires protégées devraient être définies et gérées en étroite collaboration avec les communautés autochtones et locales et les populations vulnérables, dans le cadre de processus équitables qui reconnaissent et respectent les droits de ces communautés.47 Ces communautés doivent être pleinement engagées dans la gouvernance et la gestion des aires protégées en fonction de leurs droits, leurs connaissances, leur capacités et leurs institutions, doivent partager équitablement les avantages tirés des aires protégées et ne doivent pas supporter des coûts inéquitables. Les Lignes directrices de l'UICN pour l'application de catégories de gestion d'aires protégées reconnaissent quatre grands types de gouvernance d'aires protégées, pouvant tous être associés à un objectif de gestion. Ces catégories comprennent la gouvernance par le gouvernement, la gouvernance partagée, la gouvernance privée et la gouvernance par les peuples autochtones et les communautés locales. Celles-ci recoupent toutes les catégories d'aires protégées. D’autres mesures de conservation effectives par zone pourraient inclure des restrictions imposées aux activités nuisibles à la diversité biologique, ce qui permettrait de protéger des sites dans des zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale conformément au champ d’application de la Convention énoncé à l’article 4. Les travaux vers cet objectif pourraient également être liés à des objectifs plus spécifiques dans le cadre du programme de travail sur les aires protégées et de la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes. Le Congrès mondial sur les parcs naturels est une ressource supplémentaire pouvant être utilisée lors de la prise de mesures pour atteindre cet objectif. Les aires protégées pourraient être complétées par des limites aux processus et aux activités nuisibles à la biodiversité qui sont sous la juridiction ou le contrôle des Parties, y compris dans les zones au-delà de la juridiction nationale, tout en assurant que ces limites n'empiètent pas sur les droits des communautés autochtones ou locales, ou des populations vulnérables.

          Indicateurs et informations de base : Les indicateurs pertinents de mesure des progrès réalisés vers cet objectif sont les sites d’importance pour la diversité biologique couverts par des aires protégées et la connectivité ou fragmentation des écosystèmes. D'autres indicateurs possibles comprennent les tendances de l'étendue de biomes, d'écosystèmes et d'habitats sélectionnés, l'Indice trophique marin, le recouvrement des aires protégées par des écorégions, la gouvernance et l'efficacité de la gestion des aires protégées, et la qualité de l'eau dans les écosystèmes aquatiques. Il existe déjà des données de références solides pour ces indicateurs, provenant de sources telles que la Base de données mondiale sur les aires protégées, l'Alliance for Zero Extinction, l'Outil d'évaluation intégré de la biodiversité, la Liste Rouge des espèces menacées d'extinction de l'UICN et la Commission mondiale des aires protégées de l'UICN.

          Les étapes pour atteindre cet objectif incluses dans le programme de travail sur les aires protégées sont les suivantes :
          1. D'ici à 2012, pour les aires marines, un réseau mondial complet de systèmes nationaux et régionaux d’aires protégées écologiquement représentatives et gérées efficacement est établi;
          2. En 2012, toutes les aires protégées sont gérées efficacement et équitablement, en s'appuyant sur des processus participatifs et scientifiques de planification des sites qui comprennent des objectifs, des cibles, des stratégies de gestion et des programmes de suivi et d'évaluation clairs en matière de diversité biologique;
          3. D'ici à 2015, toutes les aires protégées et les systèmes d'aires protégées sont intégrés dans les paysages terrestres et marins plus vastes et dans les secteurs pertinents, en appliquant l'approche par écosystème et en tenant compte de la connectivité écologique, des impacts probables des changements climatiques et, s'il y a lieu, du concept de réseaux écologiques.

          Source : CDB

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          Octobre 2014

          Les usages du sol : conflit, concertation, conservation

          VIIe journées des doctorants du Laboratoire population environnement développement (LPED)

          Appel à contribution (avant le 31 octobre 2014)

          Lieux

              Aix Marseille Université, Site Saint Charles
              Marseille, France (13003)

          LPED Laboratoire Population Environnement Développement

          L’axe USAGES du LPED développe ses recherches sur les interactions Nature / Sociétés comme objet fondateur des démarches interdisciplinaires sciences sociales / sciences de la vie. A ce titre, il réunit des chercheurs issus de différentes disciplines (sociologie, géographie, écologie, anthropologie, économie, agronomie). L’objectif scientifique de cet axe est de rendre compte de la complexité des dynamiques socio-environnementales à l’échelle du bassin méditerranéen.

          Responsable de programme : Didier GENIN

          Cliquer Ici pour accéder au site LPED

          Les usages du sol : conflit, concertation, conservation

          The uses of soil: conflict, concertation, conservation

          VIIe journées des doctorants du Laboratoire population environnement développement (LPED)

          Source : Calenda publié le lundi 13 octobre 2014 par Céline Guilleux

          Résumé

          Le sol peut être appréhendé comme un carrefour, défini par ses fonctions naturelles au sein de l'écosystème ainsi que par ses fonctions en relation avec les activités socio-économiques et fait à ce titre l'objet d'usages, de mesures et de représentations divergentes. Les impacts des actions humaines sur les milieux posent le problème de la mesure des dynamiques et des trajectoires des écosystèmes, qui font l'objet d'observations, de modélisations et d'expérimentation. Les types d'empreintes anthropiques sur les sols se transforment et évoluent différemment selon les contextes des types d'ancrage et les choix de développement. Ces choix et arbitrages peuvent engendrer des conflits d'usages, qui questionnent les articulations entre intérêt circonstancié et intérêt général. Ceux-ci sont débattus au sein des processus de concertation et des dispositifs d'expertise scientifique à l'occasion desquelles sont mobilisées des classifications et des reconnaissances d'espèces, qui requalifient tout autant les pratiques que les entités naturelles.

          Présentation

          Les Journées des doctorants du laboratoire « Population environnement développement » (LPED) : une manifestation pluridisciplinaire

          Les Journées des doctorants du LPED relèvent d'un double objectif : d’une part, organiser un colloque dont les doctorants sont les principaux acteurs et, d’autre part, favoriser l’échange de savoirs en construction. Elles offrent la possibilité à de jeunes chercheurs de présenter leurs travaux devant un auditoire scientifique constitué de leurs pairs doctorants, de chercheurs et d’enseignants-chercheurs, et de s'initier à un aspect central du métier de la recherche, à savoir celui de la diffusion et de la valorisation des travaux et des résultats scientifiques.

          Le LPED étant un laboratoire pluridisciplinaire composé de chercheurs dont les travaux relèvent aussi bien du domaine des sciences de la nature que des sciences humaines, ces Journées s'inscrivent dans cette réflexion pluridisciplinaire visant à favoriser les échanges de connaissances entre personnes issues de domaines et de cultures scientifiques différentes. Ces 7e journées des doctorants s'adressent aux jeunes chercheurs menant des thèses dans les domaines des sciences naturelles, humaines et sociales et qui souhaitent partager et faire connaître leur recherche tout en s'ouvrant à d'autres disciplines. La pratique scientifique s'insère dans un contexte historique, économique, social, culturel et politique qui l'influence1 et qu'elle alimente à son tour par des concepts et des notions qu'elle élabore. La définition des enjeux et des approches scientifiques élaborés dans des contextes différents constitue un élément de décentrement du regard.

          Ce colloque est ouvert aussi bien aux doctorants du LPED qu'aux doctorants d’autres laboratoires, notamment en provenance de l'international. Bénéficiant d'un rattachement à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi qu'à Aix-Marseille Université (AMU), le LPED est un lieu privilégié d’élaboration de programmes de recherche aussi bien sur le territoire national que dans les pays émergents et en voie de développement.

          Les six précédentes journées des doctorants du LPED, initiées en 2006, ont donné lieu à des réflexions articulant des problématiques environnementales et sociétales. Elles ont convergé à propos des thématiques de la santé, de la ville, de l'environnement, du développement, des crises puis de la fragmentation. Ces manifestations se sont déroulées sur deux jours, grâce à une quinzaine d’interventions de doctorants et de chercheurs confirmés devant un auditoire rassemblant jusqu'à 70 personnes. Pour cette 7e édition des Journées des doctorants du LPED, il est proposé de questionner les « usages du sol », par le prisme des notions de conflit, de concertation et de conservation.

          Argumentaire

          Les usages du sol

          Le sol est rarement traité comme tel, car cette notion appartient plutôt au sens commun, et ne constitue pas un concept scientifique proprement dit. Elle est abordée différemment en fonction des approches disciplinaires : la pédologie l'appréhende à partir de sa formation et son évolution, l'agronomie comme support de l'alimentation, à partir de sa fertilité et de son potentiel, l'écologie comme habitat et un des éléments des écosystèmes, la géographie comme territoire, le droit ou l'économie comme un bien foncier. Le sol peut être aussi une composante du milieu, ou avoir un sens plus affectif, en renvoyant au sol natal, au terroir ou encore au patrimoine.

          Le sol peut être appréhendé comme un « carrefour multifonctionnel »[2], défini d'un côté par ses fonctions naturelles (le sol étant un support pour les êtres vivants, habitat à biodiversité très élevée, régulateur des échanges et des flux écosystémiques, réservoir et lieu de transformation des matières minérales et organiques, système épurateur de substances toxiques) ; et, de l'autre, par ses fonctions en rapport avec l'homme (le sol étant le lieu de la production agricole, pastorale et forestière, un endroit de stockage de matières premières et de déchets, un élément constitutif du paysage, un miroir de l'histoire des civilisations et des cultures). Ajoutons qu'il est aussi le lieu de l'aménagement urbain. Le sol peut être étudié à plusieurs niveaux spatio-temporels : notamment l'échelle ponctuelle (dans laquelle sont mis en évidence le régime hydrique, la pédogenèse, les relations sols-plantes, etc.), l'échelle du bassin-versant (qui intègre aux mesures de l'échelle précédente les actions humaines liées à l'utilisation du territoire) et l'échelle des zones biogéographiques (s'intéressant aux grands équilibres entre microclimat, sol et végétation, qui aboutissent à la formation des biomes, ou ensemble d'écosystèmes caractéristique)[3].

          Qu'il soit considéré comme habitat pour la biodiversité, espace de production, support de rente et est investi par des représentations scientifique et symbolique, le sol est l'enjeu d'activités sociales diversifiées. Ces activités varient en fonction des contextes socio-culturels et se caractérisent également par leur type d'ancrage, qu'il soit éphémère ou durable. Les usages sociaux du sol peuvent être entre autres productifs, récréatifs, culturels, scientifiques, et comprennent par exemple des actions de conservation, d'appropriation et d’occupation, qui impliquent des entreprises de sélection, de légitimation, de désignation, de valorisation ou encore de stigmatisation des sols, des pratiques et des usagers.

          La mise en visibilité des phénomènes combinés de croissance démographique mondiale, d'urbanisation, de raréfaction des terres arables et des ressources naturelles, ainsi que les phénomènes de pollutions, a contribué à questionner le modèle économique de développement. A ce titre, les années 1970 ont été le théâtre de mouvements et de revendications sociales qui ont propulsé, depuis la base, les questions environnementales au-devant de la scène, avec pour effets de les introduire dans le champ politique. Les enjeux environnementaux contemporains sont définis par les acteurs scientifiques, politiques et militants, en lien avec les transformations matérielles, physiques et biologiques de l'état des sols (perte de biodiversité, érosion côtière, déforestation, étalement urbain, etc.). En s’institutionnalisant, ces politiques publiques, portant notamment sur la gestion et la protection de l'environnement, ont perdu de leur portée critique en se normalisant dans la diffusion et l'internationalisation des principes du développement durable[4], qui s'inscrivent dans une démarche gestionnaire et prospective[5]. Dans ce cadre, l'action publique internationale s'engage notamment dans un discours de « lutte » contre le changement climatique[6] et la désertification[7].

          Les usages du sol peuvent être éclairés par l'analyse de stratégies sociales individuelles ou collectives, de planifications institutionnelles tout autant que par des mesures concernant les trajectoires des écosystèmes face au développement urbain[8], par les impacts des usages humains sur les sols, ou par les interactions entre espèces animales et végétales, ainsi qu'entre micro-organismes (telles que la compétition, la coopération ou la prédation). Des analyses quantitatives, qualitatives, diachroniques et longitudinales sont nécessaires pour estimer et comprendre les dynamiques entre phénomènes naturels et sociaux ainsi que les écarts d'interprétation dont ils peuvent être objets.

          Quelles sont les dynamiques de distribution et de développement des espèces et quelles sont leurs interactions, que ce soit dans des milieux fortement anthropisés comme un espace agricole ou une ville, ou dans des milieux moins marqués par la présence humaine ? Comment les qualités écologiques d'un site peuvent-ils agir sur la valeur foncière d'un sol et par ailleurs modifier les usages et les pratiques ? Comment les dégradations environnementales redéfinissent-elles les représentations et usages communs liés à l'occupation, l'utilisation et la propriété des sols ? En quoi l'artificialisation des sols participe-t-elle d'une redéfinition des conceptions et des indicateurs de l'écologie scientifique[9] ? Quelles sont les capacités d'innovation et les marges de manœuvre des acteurs face à ces nouvelles donnes et normes environnementales ?

          Axes thématiques des JDD

          Axe Thématique 1 : conflit et usages des sols

          Les conflits liés aux usages des sols peuvent être appréhendés en tenant en compte de la nature du lien social et de l’agencement des pouvoirs et de la répartition des formes de capital économique, symbolique et social[10], au sein d’une société ou d’un groupe donné. Ces conflits d'usages sont également fonction des besoins, de la disponibilité et de la qualité de la ressource du sol, qui est souvent délimitée juridiquement en matière de territoire, envisagé dans ses rapports avec les groupes humains. Les dispositifs d’aménagements territoriaux résultent de ces interactions entre acteurs qui poursuivent des stratégies distinctes, pouvant entrer en compétition tant dans la qualification des sols, que dans leurs répartitions en termes fonciers. La dimension foncière envisage le sol comme un bien délimitable, une ressource exploitable et imposable, faisant l'objet d'échanges et d'accaparements au titre de propriété. Le sol est donc régi par les activités socioéconomiques et traversé par les dynamiques des êtres vivants (animaux et végétaux) qui y trouvent de quoi se nourrir.

          Les conflits renvoient aux valeurs culturelles, aux représentations sociales (formes de connaissance de sens commun constituant des modèles de pensée de de conduite, qui produisent du sens dans l'expérience vécue[11]) et aux priorités défendues par les acteurs et questionnent les articulations entre intérêt circonstancié et intérêt général. Or ces valeurs culturelles et identitaires vis-à-vis des sols peuvent être mouvantes et se transformer par exemple dans le sens de nouvelles fonctions territoriales (touristiques, récréatives, environnementales, etc.) au détriment d'usages considérés comme désuets, discréditant d'anciennes pratiques. Le mouvement de « retour à la nature »[12] des classes moyennes urbaines illustre cette tension entre les usages d'un monde paysan se transformant[13] et par exemple le passage de la forêt agricole à la forêt de loisir. Les variations des définitions de cet intérêt général et les mécanismes de défense déployés pour faire valoir la légitimité de certains usages du sol sont au cœur de ce questionnement sur les conflits.

          Les compétitions et prédations entre espèces végétales ou animales, la lutte menée contre les ravageurs[14], les parasites ou les espèces exotiques envahissantes dites invasives[15] (notamment celle pour limiter et contrôler l'expansion de certaines espèces dans les parcs nationaux français, telle que la griffe de sorcière (Carpobrotus) sans l'île de Porquerolles[16]). Cette lutte est présente au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), la lutte contre les espèces exotiques envahissantes est considérée comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité. En France, elle correspond à un des engagements du Grenelle de l’Environnement[17]. Les conflits entre pratiques paysannes et scientifiques ou gestionnaires dans le choix et les modalités de domestication des espèces sont autant d'objets de conflits liés au sol[18]. Les dynamiques de développement urbain et de maintien de la faune et de la flore locale sont par exemple des motifs de désaccords opposant des acteurs aux intérêts contradictoires (telles que les problématiques liées à la résilience des écosystèmes face à la "surfréquentation" des espaces naturels[19], notamment celles liées aux habitudes de reproduction des espèces face à l'inclusion des forêts périurbaines dans le tissu urbain et à la fréquentation croissante de ces espaces[20]). Or il ne s'agit plus uniquement de collectifs composés d'humains face à leurs institutions, mais de collectifs assemblant humains et être non-humains[21] qui sont impliqués et reconsidérés par les recherches aux intersections entre sciences sociales, humaines et naturelles[22].

          Quels enjeux, intérêts et représentations les conflits d'usages des sols révèlent-ils ou masquent-ils ? En quoi peuvent-ils cristalliser ou catalyser des changements ou des ruptures significatives ? En quoi la thématisation croissante de l'environnement transforme-t-elle les conflits d'aménagement et comment fait-elle apparaître de nouveaux acteurs ? Comment les conflits d'usages des sols sont-ils répartis et régulés au sein de pouvoirs à géométrie déconcentrée ou centralisée ? Comment les espèces et les écosystèmes menacés et invasifs sont-ils défendus et combattus par leurs porte-paroles ? En quoi l'intervention humaine peut-elle favoriser ou non l'extinction ou le développement d'une espèce[23] ?

          Axe Thématique 2 : concertation et usages des sols

          La concertation renvoie à une modalité de construction d'une prise de décision et à une tentative de conciliation des positions. En tant que dispositif institutionnalisé de l'action publique, la concertation est considérée comme un mode de « gouvernance »[24] renvoyant aux idées de transparence, de répartition plus juste des pouvoirs et des compétences, de constitution d'un intérêt collectif, voire de démocratie participative[25]. Il se caractérise en principe par davantage de dialogues entre les acteurs et a été défini selon un principe de négociation et de co-construction de la décision, qui varie en fonction du niveau de cadrage de la concertation[26]. La concertation peut être pratiquée à différents niveaux : au sein d'un même service territorial, entre partenaires publics et privés, ou encore à l'égard des administrés. Celle-ci peut être impulsée par le haut ou bien sollicitée par la base. Les usages des sols peut être investit par le débat collectif avec des initiatives telles celui du développement d'un écotourisme ou d'un « tourisme durable ». La signature d'une charte, la co-construction de l'offre touristique respectueuse des milieux et du patrimoine et le partage des bénéfices avec retombées économiques pour les acteurs du territoire sont entre autres les principes avancés par ce mode de concertation.

          Or de tels projets de type écotouristique peuvent servir de faire-valoir aux directives foncières et aux politiques publiques au risque toutefois de réorganiser les rapports des hommes avec leurs territoires et notamment de les déposséder de leurs identités[27] à travers la recherche de l'« authenticité », de la typicité par la patrimonialisation des usages du sol. Ces concertations se déploient dans des cadres prédéfinis qui ne permettent pas aux populations concernées de s'emparer des enjeux du débat[28]. Les manifestations révèlent des rapports sociaux conflictuels et des appropriations individuelles d'enjeux collectifs (comme c'est le cas avec l'élaboration d'un Plan local d'urbanisme (PLU), en tant que document réglementant l'occupation et les fonctions du sol en France). Dans quelle mesure la concertation dans le cadre des politiques territoriales peut-elle se montrer innovante en intégrant notamment les pratiques et les savoirs traditionnels ?

          A titre d'exemple, le conflit social autour du projet français de l'implantation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans le département de la Loire-Atlantique, a poussé les autorités à initier une démarche de concertation : en lançant une enquête publique ainsi que la création de commissions (commission de dialogue, commission agricole et commission d’experts environnementaux). Les arguments avancés par les contestataires ont concerné les nuisances qui pourraient être provoquées par le réaménagement proposé, en contestant l'évaluation des impacts environnementaux et agricoles du projet ou encore la méthode de compensation pour les zones humides. À ce sujet a été mandatée la commission d'experts mentionnée plus haut, constituée de chercheurs et universitaires[29], afin d'« apporter la validation scientifique » de cette méthode de compensation, en faisant l'évaluation des fonctions biogéochimiques, hydrologiques et biologiques et les enjeux sociaux et écosystémiques associés aux zones humides[30]. S'agirait-il d'un glissement des modalités d'expression sociale du conflit vers l'institutionnalisation de celui-ci par la concertation, dans le but de le désamorcer ? Ou, à l'inverse, la concertation permettrait-elle une reconfiguration ou une redéfinition des normes institutionnelles par le bas, via la redistribution du jeu d'acteurs ?

          Dans le cas de concertations visant l'aménagement territorial, certaines espèces naturelles peuvent être mobilisées dans le but de protéger un espace ou d'empêcher un projet de développement urbain. Ainsi, l'espèce naturelle concernée peut acquérir à l'occasion du processus de concertation et des dispositifs d'expertise scientifique déployés, sont mobilisée des classifications et des reconnaissances au titre d'espèce rare ou endémique. Les concertations sont donc l'occasion de requalifier tout autant les pratiques que les entités non humaines. Du fait de la place de la science dans les sociétés modernes, l'écologie scientifique devient un acteur central dans la prise des décisions concernant les territoires et le sol. La reconnaissance des fonctionnements et dynamiques des écosystèmes permet une reconfiguration des projets d'aménagement et la diffusion de la culture écologique dans les sphères des aménageurs, élus locaux et usagers et les riverains, tels que pêcheurs, escaladeurs, etc.

          Dans les pays du sud, la concertation est souvent instiguée par les organisations internationales telles que les ONG et la Banque mondiale, mettant en tension une « demande locale » de développement et une « demande extérieure » d'environnement[31]. Cette introduction exogène des notions de concertation dans les pays du Sud creuserait-elle l'asymétrie existante entre communautés locales et institutions publiques internationales et renforcerait-elle la méconnaissance mutuelle ? Les limites de l'approche résident dans la tension entre injonction et adoption des formes de participation à la concertation en fonction de la légitimité des acteurs porteurs du projet et de l'horizontalité des dispositifs de prise de parole[32].

          Comment la concertation est-elle pratiquée dans des contextes politiques différents, notamment non-démocratiques ? A-t-elle un impact sur les usages des sols ? Le rapport entre utilisation et occupation ne va pas toujours de soi : comment s'orchestrent les différentes formes d'usage des sols ? Comment se confrontent et se concilient leurs interactions ?

          Axe Thématique 3 : Conservation et usages des sols

          A travers les politiques de conservation, le sol prend une dimension patrimoniale ou écologique. L’objectif de celles-ci est alors de maintenir, de protéger, voire de préserver de l’extinction un patrimoine culturel et/ou naturel. Elle renvoie notamment à des disciplines comme la muséologie, l'architecture, l’écologie ou encore la biologie de la conservation, etc. L'écologie de la restauration, notamment, cherche à restaurer les écosystèmes naturels dégradés ou menacés. L'une des questions soulevées par la conservation est : comment concilier développement et protection ? Ces politiques s'appuient en partie sur les recherches en écologie scientifique, soulignant notamment les liens entre science et gestion[33]. Pour celle-ci, il s'agit d'explorer les dynamiques et les capacités d'adaptation des écosystèmes ainsi que les impacts des usages et pratiques de gestion sur ceux-ci. Par exemple, comprendre la solution du sol et la régulation des échanges nutritifs de tous les organismes unicellulaires qui y vivent, ou les dynamiques nutritionnelles liées aux différents types de litières : animale, végétale, liquide, etc. en lien avec les usages des sols. En effet, ceux-ci peuvent venir perturber ou accélérer les processus : par exemple, les apports et les drainages artificiels des terres agricoles accélèrent souvent les processus induits par la solution du sol (en pédologie, il s'agit de l'eau circulant dans les espaces libres ou pores du sol)[34]. En outre, des instituts de recherche comme l'INRA expérimente des méthodes de production, telle que l'agroécologie, qui ont à la fois un rendement important et ne portent pas atteinte à la qualité des sols (s'inspirant de techniques préexistantes ou de savoir-faire traditionnels), voire qui favorisent la biodiversité, comme par exemple, les recherches en agroforesterie[35].

          De même, la gestion des espaces naturels est orientée par les notions de biodiversité (l'indice potentiel de biodiversité en exemple)[36] et de « services écosystémiques »[37] garantis par le bon état des milieux. En écologie de la forêt, l'ancienneté des usages forestiers des sols augmente la biodiversité des milieux (on parle de forêts primaires, vieilles forêts, forêts anciennes...)[38]. D'un autre côté, la conciliation ou la juxtaposition des usages peuvent également être bénéfiques à la diversité et au nombre des espèces, en témoignent les études sur les lisières entre forêts et usages agricoles[39]. D'autres types de milieux sont concernés par ces enjeux de gestion : les zones humides, les canaux, les littoraux, etc. Les questions de la continuité des milieux dans un but de conservation de la biodiversité, dans le temps mais également dans l'espace (par exemple, en France, la construction de trames vertes et bleues[40]), interrogent à la fois les dynamiques écologiques (maintien des capacités d'adaptation) et les usages socio-économiques (agricoles, urbains, forestiers) des milieux concernés. La problématique des changements globaux (comme le changement climatique) déplace encore le débat en interrogeant les capacités d'adaptation des espèces et la distribution des espèces[41], ainsi que la « vulnérabilité »[42] et la « résilience »[43] des systèmes socio-économiques et écologiques face aux risques induits.

          Les politiques de conservation des milieux oscillent entre deux tendances fortes, représentées, schématiquement par, d'un côté, l'exclusion de tout usage (par exemple, les réserves biologiques intégrales, telles qu'aux États-Unis) et, de l'autre, la tentative de concilier et de pérenniser les différents usages (économiques, culturels, scientifiques, récréatifs...), à travers un compromis de «multifonctionnalité» et la préservation et la mise en valeur des différentes fonctions écosystémiques. L'écologie du paysage, par exemple, propose l'articulation entre activités humaines et fonctionnements écologiques[44]. La conservation implique l'intervention humaine par la sélection de ce qui est d'abord défini comme en bon état et considéré comme digne de valeur, et celle-ci peut être défendue pour elle-même, pour des raisons économiques, au nom de la science, de l'humanité, etc. Les mouvements de patrimonialisation des milieux naturels peuvent entraîner des requalifications des usages des sols, notamment à travers une remise en cause de la propriété privée et une mise en commun des ressources naturelles[45], au nom de l'intérêt collectif, et ainsi engendrer des conflits et des tentatives de concertation.

          Quels sont les enjeux écologiques, économiques et sociaux à la requalification des sols dans un but de protection ? Quels sont les usages favorisant la conservation des sols, des milieux et de leurs attributs et fonctions ? Comment mesure-t-on les impacts des différents usages sur la qualité des sols et plus généralement l'état des milieux ? Quelles sont les conséquences des approches de conservation et de protection sur les pratiques et les usages sociaux (production, récréation, culturel et scientifique) ? Comment les savoirs et usages traditionnels et locaux sont-ils articulés et intégrés ou non aux techniques de conservation ? Comment les sciences définissent-elles le bon état et la mise en œuvre des processus de protection ?

          Modalités de participation

          L’objectif de ces 7e journées des doctorants du LPED est de permettre aux doctorants de présenter leurs travaux de recherches dans cadre scientifique et pluridisciplinaire. L’appel à communication concerne donc les doctorants de toutes les disciplines qui abordent les notions de conflits, de concertation et de conservation liés aux usages du sol, selon les perspectives propres à chaque discipline.

          Les propositions de communication doivent être rédigées dans un fichier .doc, .docx ou .pdf. Elles comprendront un résumé court (250 mots maximum), 3-5 mots-clés, ainsi qu'un résumé long (1000 mots maximum), accompagnées d'un curriculum vitae d'une page maximum.Elles devront mentionner le titre, le nom de l’auteur (ou des auteurs), sa discipline, son statut et son institution de rattachement.

          Les propositions et la fiche d’inscription devront être envoyées avant le 31 octobre 2014 :

              soit par courrier :

          LPED - JDD7
          Favrot Mélanie - Parès Nelly - Rouadjia Anna
          Université de Provence, case 10
          3, place Victor Hugo
          13331 Marseille, cedex 03

              soit par courriel à l’adresse suivante : JourneesDDocs.7@gmail.com

          Calendrier

          Les réponses seront renvoyées mi-décembre.

          Les textes définitifs seront attendus pour le 31 janvier 2015. Certains seront sélectionnés pour faire l'objet d'une publication ultérieure.

          Le LPED ne pourra pas prendre en charge la totalité des frais des doctorants pour ces journées. La priorité sera accordée aux doctorants en provenance du Sud.

          Les journées se tiendront les 26 et 27 mars 2014 à Aix Marseille Université - Site Saint Charles – Marseille
          Comité d’organisation

              Mélanie Favrot, doctorante en géographie. m.favrot@gmail.com
              Nelly Parès, doctorante en sociologie. nelly.pares@gmail.com
              Anna Rouadjia, doctorante en sociologie. a_rouadjia@hotmail.com

          Comité scientifique

              Cecilia Claeys, MCF en sociologie
              Ambroise Dalecky, chargé de recherche en écologie
              Didier Genin, chargé de recherche en pastoralisme et écologie

          Notes

          1 Prigogine I., Stengers I., 1986, La nouvelle alliance. Métamorphose de la science, Ed. Folio, Coll. Folio Essais, Paris, 439p.

          2 Gobat J.M., Aragno M., Matthey W., 2010, Le sol vivant: bases de pédologie, biologie des sols, Presses polytechniques et universitaires romandes, Coll. sciences et ingénierie de l'environnement, 817p.

          3 Ibid.

          4 Aspe et Jacqué, 2012, Environnement et société, Ed. Maison des sciences de l'homme, Paris, Ed. Quae, Versailles, 279p.

          5 Granjou C., Mauz I., 2011, ''Gouverner par les scénarios ? Comment les institutions environnementales anticipent l'avenir de la biodiversité'', Quaderni, n°76, pp.5-11.

          6 IPCC, 2007, ''Climate Change : The Physical Science Basis. Summary for Policymakers, Contribution of the Working Group I to the Fourth Assessment of the Intergovernmental Panel on Climate Change''. http://www.ipcc.ch/, consulté le 28/01/2014.

          7 Carrière S. M., Rodary E., Méral P., Serpantié G., Boisvert V., Kull C. A., Lestrelin G., Lhoutellier L., Moizo B., Smektala G. and Vandevelde J.-C., 2013, "Rio+20, biodiversity marginalized", Conservation Letters, n°6, pp. 6-11.

          8 Marco A., Barthelemy C., Dutoit T., Bertaudière-Montès V., 2010, "Bridging Human and Natural Sciences for a Better Understanding of Urban Floral Patterns : the Role of Planting Practices in Mediterranean Gardens", Ecology and Society vol. 15, n°2, art. 2, 18p. En ligne : http ://www.ecologyandsociety.org/vol15/iss2/art2.

          9 Dumas, E., Geniaux, G., Napoléone, C., 2005, Les indices d'écologie du paysage à l'épreuve du marché foncier, Revue d'Economie Régionale et Urbaine (1), pp.83-108.

          10 Bourdieu P., 1979, La Distinction, Critique sociale du jugement, Éditions de Minuit, coll. Le sens commun, Paris, 672p.

          11 Jodelet D., 2006 "Place de l'expérience vécue dans le processus de formation des représentations sociales", in Hass V. (dir.), Les savoirs du quotidien. Transmissions, Appropriations, Représentations, Rennes, Les Presses universitaires de Rennes, pp.235-255, 274p.

          12 Aspe C., Jacqué M., 2012, Environnement et société, Ed Quae, Versailles, Ed. Maison des sciences de l'homme, Paris, 279 p.

          13 Mendras H., 1967, La fin des paysans, Paris, SEDEIS, 364p.

          14 Miossec, J.-M., Lopez-Ferber, M., Audibert, M., Lallemand, S., VOLTZ, M., Kosuth, P., 2010, ''Analyse spatiale pour prévenir les invasions de criquets ravageurs à Madagascar'', Les Dossiers - Agropolis, 9, p.48.

          15 Verlaque R., 1999, L’endémisme en Méditerranée : caractéristiques et menaces, Biosystema 17: pp.45-52.

          16 Larrère R., 2009, "Y a-t-il une bonne et une mauvaise biodiversité ?", in Afeissa H.-S., Ecosophies, la philosophie à l'épreuve de l'écologie, Editions MF, Coll. Dehors, Paris, pp.149-165.

          17 Cf. sur le portail du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Un-engagement-international,13025.html

          18 McKey D., Elias M., Pujol B., Duputié A., Delêtre M, Renard D., 2012, "Maintien du potentiel adaptatif chez les plantes domestiquées à propagation clonale. Leçons de gestion par les cultivateurs de manioc amérindiens", Revue d'ethnoécologie, n°1, [En ligne] mise en ligne le 29 novembre 2012, consulté le 23 mai 2013. URL : http://ethnoecologie.revues.org/741 ; DOI : 10.4000/ethnoecologie.741

          19 Claeys C., Barthélémy C., Tatoni T., Bonhomme P., 2011, "Protected Areas and Overuse in the Context of Socio-Natural Changes : An Interdisciplinary French Case Study", International Review of Social Research, Volume 1, n° 3, pp.73-92.

          20 Jollivet M., 1987, "Un exemple de construction savante du risque forestier : les forêts périurbaine", in J.-L. Fabiani, J. Theys (dir.), La société vulnérable, évaluer et maîtriser les risques, Presses de l'Ecole Normale Supérieure, Paris, 674p.

          21 Latour B., 2005, Nous n'avons jamais été modernes, Ed. La Découverte, Coll. Poche, 205p.

          22 Callon M., 1986, "Éléments pour une sociologie de la traduction, La domestication des coquilles Saint-Jacques et des marins-pêcheurs dans la baie de Saint-Brieux", L'année sociologie, 36, pp.169-208. Cf. également Gramaglia C., 2003, "Humains et goélands : interactions et conflits de proximité en Languedoc-Roussillon", Espaces et Sociétés, n°110-111, 2003/3-4, pp.167-188.

          23 Olivieri I., Vitalis R., 2001, La biologie des extinctions, Médecine Sciences, n°17, pp.63-69.

          24 Lascoumes P., Le Galès P., 2004, ''Instrumentation de l’action publique et recomposition de l’État. Gouvernement/gouvernance'', Gouverner par les instruments, Presse Science Po., Paris, 372p.

          25 Bacqué M-H, Rey H., Sintomer Y., 2005, Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, La Découverte, Paris, 315p.

          26 Claeys-Mekdade, C., Leborgne M. Ballan, E., 2009, "Cadrer la procédure de concertation pour construire la confiance ?",  Environnement : décider autrement. Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation, L’Harmattan, Paris, pp.97-116.

          27 Descola P., 2011, L'écologie des autres : l'anthropologie et la question de nature, Ed. Quae, Versailles, 110p.

          28 Blatrix C., 2002, ''Devoir débattre, les effets de l’institutionnalisation de la participation sur les formes d’action collective'', Politix, n°57, pp.79-102. Cf. Voir aussi Carrel Marion, 2006, ''Politisation et publicisation : les effets fragiles de la délibération en milieu populaire'', Politix, n°75, pp.33-51.

          29 Issus du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), de l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA), de l'Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture (IRSTEA), de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN).

          30 Cf. Marsily G., Barnaud G., Benoit M., Billy V., Birgand F., Garnier J., Lesaffre C., Levêque C., Muller S., Musy A., Tournebize J., Zimmer D., 2013, "Rapport du collège des experts scientifiques relatif à l'évaluation de la méthode de compensation des incidences sur les zones humides". En ligne : www.developpement-durable.gouv.fr/C-comme-Concertation.html, consulté le 28/07/2014.

          31 Genin D. (ed), Benchekroun F. (ed), Aït Hamza M., Auclair L., Benrhamoune Z., Qarro M., Romagny B., Zagdouni L., 2007, De la parole aux gestes… Eléments de réflexion sur les dispositifs de gestion concertée des ressources forestières et pastorales au Maroc. France Coopération-ENFI-IRD, Rabat, Maroc, 61p.

          32 Ibid.

          33 Ghimire S., McKey D., Aumeeruddy-Thomas Y., 2005, "Heterogeneity in ethnological knowledge and management of medicinal plants in the Himalayas of Nepal: implications for conservation", Ecology and Society, vol. 9, n°3, art.6, 19p. En ligne: www.ecologyandsociety.org/vol9/iss3/art6/, consulté le 28/07/2014.

          34 Gobat et al., Ibid.

          35 Par exemple, la recherche en agroforesterie au domaine de Restinclières (près de Montpellier). Cf. Les sessions sur site n°8 "Agroforesterie et services écosystémiques - Domaine de Restinclières, Prades-le-Lès", et n°9 "Agrobiodiversité - Domaine de Restinclières, Prades-le-Lès", lors du colloque international Resilience 2014, organisé du 4 au 8 mai, à Montpellier.

          36 Aspe C. Jacqué M., 2012b, "De l'approche patrimoniale à la gestion durable des forêts: "biodiversité" comme nouveau canon d'appréhension du réel", Forêt méditerranéenne t.XXXIII, n°2, p.1-10.

          37 Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) France, 2012, "Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France", vol 1 : contexte et enjeu. En ligne : http://www.uicn.fr/Services-ecologiques-en-France.html, consulté le 06/12/2013.

          38 Decocq G., 2012, "L'ancienneté de l'état boisé et la biodiversité forestière", communication donnée lors du colloque "De la statistique Daubrée à l'inventaire forestier de l'IGN: un siècle d'expansion des forêts françaises, quelle stratégie pour la gestion forestière du 21e siècle ?'', à l'IGN, le 6 décembre 2012.

          39 Deconchat M., 2014, "Projet BILISSE: Comment la biodiversité des lisières renforce des services écologiques?", Communication donnée lors du colloque "Restitution des projets 2010 et de lancement des projets 2014", organisé par le GIP-Ecofor, à Nancy, les 5-6 juin 2014.

          40 Bertaudière-Montès V., Deschamps-Cottin M., Barthélémy C., 2012, "Atlas analytique de la Trame Verte de Marseille", PIRVE Programme interdisciplinaire de recherche ville et environnement, co-financé par le CNRS et le ministère de l'Ecologie, Juin 2012, 68p.

          41 Léotard G, Debout G, Dalecky A, Guillot S, Gaume L, et al., 2009, Range Expansion Drives Dispersal Evolution In An Equatorial Three-Species Symbiosis, PLoS ONE, n°4, Anna Dornhaus, University of Arizona, United States of America.

          42 Laubier L., 2003, "Changement et vulnérabilité des peuplements marins côtiers", C. R. Geoscience, n°335, pp.561-568.

          43 Décamps H., 2007, La vulnérabilité des systèmes socioécologiques aux événements extrêmes : exposition, sensibilité, résilience, Natures Sciences Sociétés, n°15, pp.48-52.

          44 Burel F., Baudry J., 1999, Écologie du paysage. Concepts, méthodes et applications, Editions Tec et Doc, Paris, 359p.

          45 Aspe C., 1991, "L'environnement: une histoire entre les couches moyennes et la localité", Chercheurs d'eau en Méditerranée : pratiques et représentations de l'eau dans l'espace méditerranéen, Éditions du Félin, Paris, pp.191-213.

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          Revue de presse 2014 (7) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...

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          Mortalité 2014 des moules (17 et 85) et des huîtres

          Ifremer. Campagne RESCO 2014

          Les différents lots sentinelles ont été déployés dans l'ensemble des bassins ostréicoles...
          Suivre la mortalité des huîtres sur l'ensemble des sites et par classe d'âge : Ifremer
          Bulletin n°6 du 14 Août 2014 : Ifremer - Resco

          CRC Poitou-Charentes / CREAA

          Mortalités huîtres et moules en Charente-Maritime

          Flash Info Maline n°25 : 6 juin 2014
          Flash Info Maline  n°26 : 30 juin 2014


          Aquablog : Revue de presse

          Ostrea.org et ses forums

          Mortalités des huîtres :Constatations et Achat/vente de naissain

          13 mai. C'est parti sur les coupelles à Fouras...
          14 mai. Premières mortalités sur triplo dans le Golfe
          15 mai. Mortalité en Rade de Brest sur naissain naturel

          Les news se poursuivent en Octobre 2014

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          Actualités du mois de Septembre 2014

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          Aquaculture Europe 2014

          San Sebastian - Pays Basque - Espagne

          Du 14 au 17 octobre 2014

          Aquaculture Europe 14 : Adding Value

          Avec nos hôtes, AZTI-Tecnalia, la Société européenne d'aquaculture (EAS) organise notre événement annuel de l'aquaculture en Europe dans la belle ville de Donostia-San Sebastián, au cœur du Pays Basque en Espagne et nous aimerions beaucoup que vous soyez avec nous.

          Aquaculture Europe 2014 abordera le thème de la valeur ajoutée - à nos produits, nos processus, à la recherche et aux ressources.


          Pour plus d'informations et inscription : Aquaculture Europe 2014

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          Enjeux environnementaux : politiques et acteurs sociaux dans une perspective transnationale

          Revue Émulations : Appel à contribution (avant le 15 octobre 2014)

          Émulations est une revue pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, sciences politiques) destinée aux jeunes chercheurs, doctorants et post-doctorants. S’appuyant sur un comité de lecture international de chercheurs francophones, elle est publiée aux Presses universitaires de Louvain, ainsi qu’en ligne (www.revue-emulations.net), et est référencée dans les bases de données bibliographiques (Google Scholar, Google Books).

          Dans un prochain numéro, la revue souhaite aborder la question des enjeux environnementaux contemporains dans une perspective multi-échelle et multi-située. Il s’agira de proposer un ensemble d’articles consacrés à l’étude de la mise en œuvre de politiques environnementales en s’intéressant en priorité aux acteurs qui y prennent part.

          Responsables scientifiques
          • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
          • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
          • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

          Source : Revue Émulations

          Argumentaire

          Les politiques environnementales font aujourd’hui l’objet d’un nombre croissant d’accords internationaux et d’initiatives de la société civile. Ainsi, la production d’énergie renouvelable, les initiatives d’efficacité énergétique, de gestion des forêts, d’exploitation durable des ressources halieutiques, les stratégies d’adaptation et mitigation du changement climatique semblent être des enjeux contemporains, à une époque où l’exploitation des ressources naturelles atteint ses limites.

          En parallèle, des acteurs des différentes tailles émergent ou se trouvent immergés dans ce contexte des nouveaux enjeux environnementaux. En schématisant, on trouve d’un côté les populations locales : pécheurs, chasseurs-cueilleurs, petits producteurs agricoles et ou travailleurs péri-urbains qui se confrontent à divers types des projets de développement durable. D’autre côté il y a les grandes ONG de conservation (WWF, IUCN) ou plus largement les organisations environnementalistes (Greenpeace, FoE), lesquelles suscitent des débats dans des arènes transnationales et contribuent à la mise en place des projets à l’échelle locale.

          Or, entre ces organisations transnationales et les populations locales, on assiste à la configuration de chaînes d’acteurs longues et complexes où se multiplient les courtiers ou brokers. Il faut également prendre en compte le fait que, au travers de ces chaines circulent des nouvelles perceptions environnementales, des innovations éco-technologiques, mais aussi des mécanismes de financement verts tels que les crédits carbone ou d’autres types de paiements pour services éco-systémiques.  En prenant en compte cet aperçu de la situation contemporaine en matière environnementale, nous sommes intéressés à approfondir l’analyse des politiques, des enjeux et des acteurs sociaux.


          Dans ce sens, il s’agira de répondre de façon inductive aux questions : quelles sont les conséquences des enjeux environnementaux au niveau local ? Comment rendre compte des changements qu’ils impliquent en partant du terrain sans laisser de côté  leur dimension transnationale ?

          Pour ce faire, des recherches qui analysent la mise en place des projets d’adaptation et de mitigation du changement climatique seront très pertinentes. Seront également bienvenues, les études sur des mécanismes de compensation carbone ou écologique, mais aussi des analyses critiques à propos des programmes qui encouragent la production de biocombustibles. A ce niveau, il est souhaitable de mettre en évidence les contradictions provoquées par ce type des projets, ainsi que d’arriver à montrer un visage concret des certaines politiques environnementales. Il semble également pertinent de porter un regard sur les différentes stratégies de conservation de la biodiversité déployées à plusieurs niveaux d’échelle (aires protégées, patrimonialisation), leur insertion dans les systèmes locaux de gestion des ressources naturelles et leurs effets socio-politiques, territoriaux, culturels et identitaires.

          L’analyse des enjeux environnementaux dans une perspective multi-échelle et multi-située nous conduit à diriger  notre attention également sur les recherches qui portent sur les réactions locales (résistances, négociations, adaptations) face à des nouveaux régimes de valorisation et d’appropriation des ressources naturelles. A ce niveau, il est important de savoir comment les représentations de l’environnement et des ressources naturelles évoluent au sein des populations locales, quels sont les rapports de pouvoir qui surgissent ou se reproduisent tout au long de la chaîne d’acteurs qui interviennent dans des projets environnementaux. Il faut également évaluer si certains projets impliquent une délocalisation des décisions quant aux mécanismes de gestion des ressources.

          Nous invitons les doctorants et jeunes chercheurs à présenter des recherches originales pouvant porter sur des réflexions doctorales avancées ou des articles originaux bien délimités et argumentés. Une réflexion théorique mais toujours fondée sur le terrain sera particulièrement appréciée qu’elle vienne de tous les horizons des sciences sociales : anthropologie, sociologie, science politique, histoire, économie etc.
          Derrière ce projet, il y a la volonté de générer des véritables échanges scientifiques à l’échelle internationale qui puissent prolonger les réflexions collectives et donner lieu à l’organisation de manifestations scientifiques à la hauteur des dilemmes sociaux et environnementaux contemporains. Dans ce sens, nous sommes convaincus qu’une approche des problématiques environnementales qui accepte à la fois une dimension critique et une démarche résolument globale est nécessaire et peut encourager les jeunes chercheurs du monde francophone à contribuer avec des réflexions issues de divers terrains.

          Conditions de soumission

          Merci de bien vouloir envoyer vos propositions d’articles sous un format de 1000 mots maximum à Marlène Dégremont<marlene.degremont@gmail.com> et Grégoire Lits (revue Emulations) <gregoire.lits@revue-emulations.net> avant le 15 octobre  2014.

          Chaque proposition sera examinée et les manuscrits serons évalués par deux chercheurs avant d'être acceptés.

          Le calendrier suivant sera à respecter :
          • Publication de l’appel à propositions : le 15 juillet 2014
          • Réception des propositions (1000 mots) : le 15 octobre 2014
          • Réponse aux auteurs : le 15 novembre 2014
          • Envoi des manuscrits (25000 à 30000 signes) : le 15 janvier 2014
          • Retour vers auteurs : le 30 févier 2015
          • Envoi des articles finaux : le 15 avril 2015
          • Publication de la revue : le 30 juin 2015

          Responsables scientifiques
          • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
          • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
          • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

          Comité de rédaction
          • Grégoire Lits (Directeur) - Université catholique de Louvain - glits (at) revue-emulations.net
          • Dr. Stéphane Baele - Université de Namur
          • Quentin Martens
          • Brice Goddin 
          • Delphine Masset
          • Éric Hitier - Université Paul Verlaine de Metz
          • Pierre-Alexis Tchernoivanoff - Université Paris V Descartes Sorbonne
          • Hélène Eraly -  Université de Namur
          • Ghaliya Djelloul - Université catholique de Louvain
          • Géraldine Frébutte - Université catholique de Louvain
          • Jennifer Dejond - FNRS/UCL

          Revue publiée en version papier par les Presses universitaires de Louvain avec le soutien du Fonds national de la recherche scientifique belge (FNRS) et en version électronique open access un an après parution papier.

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          Conseil des marais 2014 : "la TVB, un outil d'aménagement du territoire pour la préservation de la biodiversité"

          Rochefort sur mer - Charente-Maritime

          23 Octobre 2014

          Le Forum des Marais Atlantiques organise son 12ème Conseil des marais le 23 octobre 2014 au Palais des congrès de Rochefort (17).

          Cette journée sera consacrée à l’outil Trame verte et bleue sous l’éclairage d’expériences de mise en œuvre sur des territoires de la TVB au travers d’exemples d'intégration de ces enjeux dans les documents d'urbanisme ou de la réalisation d'opérations concrètes de remise en bon état de continuités écologiques.

          Cette journée vise à clarifier les questions récurrentes que tout un chacun (administrations, associations, techniciens des collectivités, gestionnaires, élu, mais également du grand public) se pose sur cette démarche c’est-à-dire sur les objectifs, les principes, le cadre juridique, les procédures, les sources de financement, la gouvernance, …

          Inscription obligatoire et programme sur le site du Forum des Marais Atlantiques

          La journée est animée par Jean-Charles CATTEAU - ADHOC Communication

          Les lois dites « Grenelle I et II », respectivement de 2009 et 2010, ont fixé les grands axes pour la création d’une Trame verte et bleue. Pour sa mise en œuvre, la TVB est encadrée essentiellement par les dispositions du Code de l'environnement et du Code de l’urbanisme.

          La Trame verte et bleue est donc une démarche qui porte une ambition forte et structurante : celle d’inscrire la préservation de la biodiversité dans les décisions d’aménagement du territoire, notamment dans les schémas de cohérence territoriale (ScoT) et dans les plans locaux d’urbanisme (PLU). Pour réussir, elle nécessite la participation active des citoyens, des opérateurs économiques, des organisations de protection de la nature et des administrations publiques ayant des compétences à la fois dans la conservation et la planification.

          Programme de la journée
                     
          Le Forum des Marais Atlantiques vous propose cette année dans le cadre de l’organisation de son 12 ème Conseil des Marais de vous présenter l’outil Trame verte et bleue sous l’éclairage d’expériences de mise en œuvre sur des territoires de la TVB au travers d’exemples d'intégration de ces enjeux dans les documents d'urbanisme ou de la réalisation d'opérations concrètes de remise en bon état de continuités écologiques. Cette journée vise à clarifier les questions récurrentes que tout un chacun (administrations, associations, techniciens des collectivités, gestionnaires, élu, mais également du grand public) se pose sur cette démarche c’est-à-dire sur les objectifs, les principes, le cadre juridique, les procédures, les sources de financement, la gouvernance, …

          Accueil à partir de 8h30

          09h30 – 09h40
          Discours d’ouverture         
          (Benoît BITEAU, Président du Forum des Marais Atlantiques et Vice-président de la région Poitou-Charentes)
                   
          Session 1 : 09h40 – 10h40
          Trame verte et bleue : concrètement, c’est quoi ?
          - Comprendre les enjeux de la Trame verte et bleue
          (Romuald LORIDAN de la Direction de l’Eau et de la Biodiversité au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie)
          - La Trame verte et bleue existe : certains la tissent même sans le savoir
          (Dominique CHEVILLON, Président de la commission « Environnement » du CESER Poitou-Charentes)

          Session 2 : 10h40 – 11h40
          Trame verte et bleue et documents de planification
          - Comment concilier Trame Verte et Bleue et documents d'urbanisme ?
          (Brigitte LACOSTE, Direction Départementale des Territoires de Maine-et-Loire)
          - Intégration de la Trame verte et bleue dans les documents de planification
          · le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la Ville de Niort ;
          (Marie BARRIBAUD, Chargée de mission biodiversité à la Ville de Niort)
          · le Schémas de Cohérence Territorial (SCOT) Angoumois.
          (Anthony DOUET du Syndicat mixte Scot Angoumois)

          Session 3 : 11h40 – 12h30
          Trame vert et bleue et politique de l’eau
          - Quelle plus-value possède la Trame Verte et Bleue par rapport aux outils existants de la politique de l’eau (SDAGE, SAGE) ?
          (Représentant de l’Agence de l’eau Adour-Garonne)
          - Outil de planification à l’échelle d’un bassin versant : le SAGE
          Convergence et cohérence des actions : la nécessité d’une démarche synchrone
          · le SAGE Vilaine.
          (Sébastien BARON de l’Institution d’Aménagement de la Vilaine - IAV)

          12h30 – 14h00 : Pause déjeuner (buffet sur place)
                     
          Session 4 : 14h00 – 14h30
          Trame verte et bleue et grandes infrastructures linéaires
          - Comment la Trame verte et bleue s’inscrit-elle dans le développement et la modernisation des grandes infrastructures linéaires ?
          (Cédric HEURTEBISE, ASF-Vinci Autoroutes)

          Session 5 : 14h30 – 15h20 Trame verte et bleue et agriculture
          - Les modalités opérationnelles de mise en œuvre de la trame verte et bleue dans les espaces agricoles.
          (Géraldine DUPÉ, Service Régional de l'Environnement, de la Forêt et des Affaires Rurales à la DRAAF des Pays de la Loire)
          - Quelles sont les conditions de réussite de la TVB en milieu agricole ?
          · Exemple de projet partagé avec les agriculteurs : la démarche Trame verte et bleue Mauges et Choletais
          (Ambroise BECOT, Chambre d’agriculture du Maine et Loire et Olivier GABORY, Directeur du CPIE Loire Anjou)

          15h20 – 16h30
          Table ronde
          - Le sujet de la table ronde : L’enjeu majeur de la démarche Trame verte et bleue, n’est-il pas celui de concilier préservation des capacités écologiques des territoires et les activités humaines, sans les opposer ?

          (Participation de représentants de DREAL(s), de Conseils régionaux et départementaux, des Agences de l’eau, de l’ONEMA, des Chambres d’agriculture, du MEDDE, d’associations, de Maires, EPCI, EPTB, …)

          16h30 – 16h45
          Synthèse et conclusion

          La journée est animée par Jean-Charles CATTEAU - ADHOC Communication

          *les noms et qualités des participants à la table ronde ainsi que celui de l'intervenant manquant à la session 3 seront précisés dans les plus brefs délais.

          Contact :
          Gilbert MIOSSEC
          gmiossec@forum-marais-atl.com
          Téléphone : 05 46 87 80 35
          Portable : 06 68 95 68 80
          Vous désirez qu'une question soit posée lors du Conseil des marais ?

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          Antibiorésistance en santé animale

          Anses

          Le 04/11/2014

          Lieu : Auditorium - Siège de l'Anses - Maisons-Alfort

          Public : Ouvert à tous

          Sujet : Alimentation et santé animale , Médicament vétérinaire - ANMV

          Rencontres scientifiques de l'Anses : Antibiorésistance en santé animale

          Chaque année, à l'occasion de la journée européenne sur l'antibiorésistance, l'Anses consacre une journée à la réflexion et à la prospective sur la résistance aux antibiotiques et à ses implications en santé animale et humaine. Elle mobilise les acteurs de la santé animale, qu'ils soient scientifiques, décideurs ou professionnels de terrain, autour de cette problématique, afin d'explorer de nouvelles actions pour une meilleure utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire.


          Pour plus d'informations et inscription : Anses

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          Les 10e assises de l'économie maritime et du littoral



          2 et 3 décembre 2014 à Nantes - Saint-Nazaire

          Economie de la Mer" est le rendez-vous annuel des décideurs politiques et économiques de la Mer et du Littoral. La 9ème édition se déroulera les 3 et 4 décembre à Séte - Montpellier. Des conférences et débats seront organisés sur les 2 jours évoquant les problématiques du monde maritime.

          Pour plus d'informations (inscription et programme) : Assises Economie Maritime

          www.economiedelamer.com

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          Chefs d'entreprise du maritime : donnez votre opinion pour le sondage "le marin" - Odyssée Développement



          Le Tableau de bord de l’économie maritime le marin / Odyssée Développement vise à mieux apprécier le contexte dans lequel naviguent les entreprises du secteur maritime ainsi que le moral des responsables au regard des décisions-clefs d'investissement, d'emploi et de développement.

          Votre participation est essentielle.

          Vous pouvez accéder au questionnaire, qui comporte 12 questions (5 minutes), et donner votre avis en ligne en cliquant ici.

          Secteur d’activité

          Industrie nautique
          Pêche et cultures marines
          Environnement, services et conseils
          Transport maritime, armement
          Industrie portuaire
          Construction, réparation navale
          EMR
          Offshore

          Remarque : Industrie touristique (tourisme) n’est pas spécifiquement indiquée alors que ce secteur économique est souvent présenté comme le plus important en terme d’emploi et de chiffre d’affaires en France...

          Une synthèse sera présentée lors des Assises de la mer et du littoral, qui se tiendront cette année à Nantes et Saint-Nazaire les 2 et 3 décembre 2014. Les résultats seront publiés dans le journal "le marin" et disponibles en ligne.

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          Granville. Toute la mer sur un plateau

          Chaque année, le public répond toujours plus nombreux au festival des coquillages et crustacés. Granville, le premier port coquillier de France, s'apprête à accueillir plus de 50000 visiteurs pour la 12e édition.

          La 12ème édition du Festival "Toute la mer sur un plateau" aura lieu les 27 et 28 septembre 2014.

          (accès interdit aux chiens)

          Dans la baie du Mont-Saint-Michel, le port de pêche de Granville - 1er port coquillier de France - mettra une nouvelle fois en vedette les produits de la mer. Depuis maintenant 12 ans, la mer - omniprésente dans le paysage granvillais - donne le ton à ce grand rendez-vous annuel placé sous le signe de la pédagogie et de la gastronomie.

          Les coquillages et les crustacés auront la part belle, frais ou transformés mais également mis en scène par les Chefs normands. Pas moins de 16 tonnes de produits de la mer, en direct du pêcheur ou du conchyliculteur : bulots, praires, coquilles Saint-Jacques, olivettes, amandes, huitres, moules, homards et tourteaux. Au programme du week-end : vente et restauration sur place, animations variées pour petits et grands, démonstrations de cuisine et dégustations pour les quelque 55 000 visiteurs qui se donnent rendez-vous, chaque année, sur le port de pêche granvillais.

          Cliquer Ici pour télécharger le programme des deux jours

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          25 Septembre 2014

          Enquête publique

          Île d'Oléron : les filières de la Malconche continuent à mobiliser


          L’installation des filières mytilicoles et ostréicoles de l’anse de la Malconche fait débat.

          Source : Sud Ouest par Yvon Vergnol

          Île d'Oléron : les filières de la Malconche continuent à mobiliser Plusieurs kilos de bivalves ont été déversés devant les issues du parking de la Communauté de communes. Les manifestants sont en attente de réponses concrètes.

          Lors des questions diverses du dernier Conseil communautaire mercredi 17 septembre, Éric Proust, maire de Saint-Georges d'Oléron avait souhaité que ses collègues prennent une motion sur l'installation des filières mytilicoles et ostréicoles de l'anse de la Malconche qui fait débat depuis plusieurs mois. Le président Pascal Massicot a donc fixé cette réunion hier à 19 heures à la Communauté de communes, réunion à huis clos alors que se déroule jusqu'au 17 octobre la deuxième enquête publique concernant le projet de la Malconche.

          Huîtres déversées

          « Il n'était pas dans mes intentions de travailler en secret mais de préserver le climat serein des débats. Il ne faut pas que tout soit confondu, cette motion ne concerne que le choix du site et non les filières, pour lesquelles nous n'avons pas à intervenir. »

          Des arguments pas forcément entendus par la profession ostréicole et notamment par Cyril Pain, ostréiculteur au Château d'Oléron, membre du Conseil régional conchylicole. « Que les élus soient pour ou contre le projet de la Malconche on peut en discuter sereinement, mais que l'on ne soit soutenu dans aucune de nos difficultés, à part Michel Parent, c'est un peu rageant », confie le président de l'association du chenal d'Ors....

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          Le 24 Septembre 2014

          Ile d'Oléron : les élus se réunissent ce mercredi pour une motion autour des filières d'élevage

          L'anse de la Malconche sera au coeur des débats à 19 heures à la Communauté de communes

          Connexion Filières... Un documentaire sur les Huîtres élevées en filières...




          Film réalisé pour le projet CONCHYLIFUTURE sous la direction du comité régional de la conchyliculture de la région Poitou Charentes. Rendez vous sur : www.conchylifuture.com


          Filières de l'Anse de la Malconche....projet d'un champ de filières en mer sur 400 hectares, dans l'anse de la Malconche, face à l'île d'Oléron.

          Le nouveau projet de développement de filières conchylicoles mobilisent les pro et anti dans l'île d'Oléron. Selon ses défenseurs, le projet représente 0,6 % de la surface du pertuis d'Antioche.

          Source : Sud Ouest 

          Les élus de la communauté de communes de l'île d'Oléron se réunissent ce mercredi soir pour étudier une motion à propos des filières d'élevage dans l'anse de la Malconche. La profession conchylicole, elle, s'inquiète d'un éventuel vote hostile au projet.

          En effet, un premier projet de champ de filières d'huîtres et de moules dans l'anse de la Malconche avait été annulé par le tribunal administratif de Poitiers. Le création de ces filières en eaux profondes sur le banc de Malconche au large d'Oléron suscite de nombreuses contestations et batailles juridiques depuis le début du projet fin 2011. Au mois d'août déjà, les opposants au projet s'étaient réunis, parmi eux l'association Aplimap qui réunit les anti-filières dans l'anse de la Malconche.

          Le Comité régionale conchylicole a revu sa copie. Une nouvelle enquête publique a débuté depuis le 15 septembre et durera jusqu'au 17 octobre. Pendant toute la durée de l'enquête, le dossier sera déposé à la mairie de Saint-Georges-d'Oléron, où il pourra être consulté du lundi au vendredi. Un commissaire-enquêteur se tiendra à la disposition du public en mairie, mercredi 1er octobre de 13 h 30 à 17 h 30, jeudi 9 octobre de 9 h à 12 h 15, et vendredi 17 octobre de 9 h à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 30.

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          Mort programmée des Estuaires charentais ?

          C’est dans une indifférence quasi générale que nous assistons à la mort lente des écosystèmes estuariens sur lesquels reposent depuis des centaines d’années la conchyliculture et la pêche. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir, ces dernières années, dénoncer les conséquences de l’urbanisation galopante du littoral, la mise en culture des marais doux et l’indulgence faite à une certaine agriculture intensive.

          Source : CRC Poitou-Charentes

          Notre littoral a pourtant toujours été un lieu béni pour la production de coquillages. A l’abri des îles, les pertuis ont été nourris par les fleuves et les rivières, véritables racines de l’océan.

          Les marais doux ont joué pendant longtemps leur rôle de filtre et de protection vis-à-vis des apports des bassins versants et les marais salés ont permis à notre région d’occuper le rang de leader en Europe. Cette époque est malheureusement révolue. La biodiversité s’écroule, les coquillages meurent en masse. L’agriculture continue sa route et le développement touristique est désormais l’alpha et l’oméga des politiques publiques locales.

          Les conchyliculteurs sont devenus des gêneurs dont il faut coûte que coûte contrecarrer les projets de développement et bloquer les initiatives.

          Alors que l’Europe affiche des ambitions pour nos activités, à l’échelle de nos territoires les défis à relever sont immenses pour simplement continuer d’exister.

          En l’espace de 15 ans, nous avons fait face à deux tempêtes, à deux naufrages pétroliers et à des mortalités massives qui ne cessent de s’aggraver depuis 2008.

          C’est dire notre opiniâtreté, notre force que d’être parvenus à survivre dans un tel contexte.
          Il est vrai que notre profession est rude au mal et assise sur des fondamentaux solides.

          Aujourd’hui, la conchyliculture en Poitou Charentes compte plus de 1 000 entreprises, procure du travail à plus de 8 000 personnes (sans compter les emplois induits) ? Elle entretient 3 000 hectares de parcs en mer et autant dans le marais, génère un chiffre d’affaires de plus de 400 Millions d’Euros, exporte ses produits dans le monde entier et joue un rôle environnemental majeur sur le littoral.

          Mais pour combien de temps encore ? La question se pose car la Charente Maritime se singularise par des mortalités cumulées que l’on n’observe nulle part ailleurs en France.

          Les naissains et les juvéniles connaissent des taux de mortalités de 80 à 90 %.

          10 000 tonnes d’huîtres adultes ont péri en 2013 sur les meilleurs parcs d’élevage du bassin et dans les claires d’affinage.

          En 2014, ce sont 100 % des moules de filières et 90 % des moules de bouchots de la baie de l’Aiguillon qui ont été décimées et la baie d’Yves est à peine mieux lotie.

          Cette année, les premières mortalités d’huîtres adultes ont été enregistrées depuis le 15 juin.
          Tous les signaux sont au rouge.

          Les différents pathogènes (herpès virus, Vibrio) s’en donnent à coeur joie et détruisent nos cheptels.

          Tous les essais, toutes les expérimentations que nous avons tentées ont échoué et nous ne pouvons que constater les dégâts, impuissants.

          Le mal est profond et les soins qu’il convient d’apporter de toute urgence au littoral sont immenses mais ils supposent une prise de conscience collective dont nous sommes encore loin aujourd’hui.

          Les mesures à mettre en oeuvre sont pourtant identifiées (voir plan d’actions joint en annexe) et parfois même énoncées par d’éminents experts dépêchés sur place par le gouvernement.

          Pour n’en citer qu’un, Jean Louis BESEME qui, en 2006, a rappelé l’importance de redonner aux marais doux ses fonctions originelles de stockage et d’épuration et de favoriser des cultures alternatives au maïs moins consommatrices d’eau.

          En matière sanitaire, il est plus facile de fermer une zone de production ou de lancer une alerte européenne que de contrôler la qualité des lâchers d’eau douce de nos soi-disant amis agriculteurs qui n’agissent, nous ne sommes pas naïfs, qu’en fonction de leurs intérêts immédiats.

          Quant aux stations d’épuration, il est désormais prouvé qu’elles ne traitent que les bactéries et laissent passer quantité de virus, produits pharmaceutiques et autres perturbateurs endocriniens tous plus dangereux les uns que les autres pour l’équilibre du milieu marin.

          Un dernier mot sur les rejets systématiques en mer, à proximité immédiate du littoral, des boues de dragage des ports de plaisance. Les rares tests éco-toxicologiques réalisés montrent bien la nocivité de ces boues sur la faune marine et en particulier sur les larves d’huîtres.

          Toutes ces agressions sont une réalité et leur accumulation sur un territoire donné durant une longue période finit par produire des catastrophes comme celle que nous vivons depuis 2008.
          Le plus accablant est que l’environnement n’a jamais été autant à l’honneur dans notre société.

          Mais pour notre plus grand malheur, c’est une conception étroite, aveugle et je dirais même idéologique de celui-ci qui a actuellement le vent en poupe, en particulier en Poitou-Charentes.

          Dire qu’il faut obtenir une autorisation ministérielle pour la suppression de quelques abotteaux dans le marais !!!

          Qu’il est nécessaire de réaliser une étude environnementale chaque fois que nous souhaitons aménager nos établissements ou restructurer nos claires !!!

          Que l’on nous interdit de réaménager un ancien chemin d’accès à nos concessions au prétexte qu’il se situe dans une réserve naturelle et que nos tracteurs vont provoquer un désordre environnemental !!!

          Combien de temps allons-nous encore courber ainsi l’échine devant tant de provocations et d’absurdités ?

          ETIENNE DE LA BOETIE, ami de MONTAIGNE, a pu dire en son temps :

          « Soyez résolus à ne plus servir et vous serez libres ».

          Le temps est peut être venu de nous remémorer cette vérité et de la faire nôtre.

          Pour les mytiliculteurs et les ostréiculteurs de Charente Maritime, le Comité Régional de la Conchyliculture Poitou-Charentes.

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          DIX actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques

          10 actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux et salés de Charente Maritime.

          Source : CRC Poitou-Charentes

          1. Identification de tous les exutoires d’eau douce à la mer et le contrôle systématique (qualitatif et quantitatif) de la qualité des eaux douces rejetées.

          2. Mise en œuvre d’un programme d’aménagement des marais doux pour augmenter ses capacités de stockage et d’épuration et lui redonner sa fonction originelle de zone tampon entre les bassins versants et le milieu marin.

          3. Arrêt immédiat de tous les rejets en mer des boues de dragage des ports de plaisance.

          4. Contrôle de la qualité des rejets des stations d’épuration en milieu marin (norovirus, produits pharmaceutiques et phytosanitaires, etc.).

          5. Mise en œuvre immédiate des mesures visant à atteindre les objectifs de la directive cadre sur l’eau en Charente-Maritime.

          6. Lancement d’une étude pour déterminer l’influence des différents facteurs environnementaux (eau douce, pollution) sur les mortalités de coquillages.

          7. Mise en place d’un programme de réhabilitation et de gestion des gisements naturels coquilliers classés de Charente Maritime.

          8. Réalisation de dispositifs locaux de traitement des eaux pluviales avant leur rejet dans le milieu.

          9. Reconnaissance par l’Etat de la nécessité de rétablir la dynamique hydraulique du bassin conchylicole par le réaménagement du marais salé.

          10. Application stricte par les services de l’Etat du périmètre de protection autour des établissements conchylicoles et des gisements coquilliers (décret du 23 janvier 1945).

          Les mortalités d’huîtres, de moules et autres coquillages n’étant que la conséquence de la dégradation des écosystèmes estuariens, la profession exige la juste réparation économique par l’ETAT du préjudice subi par les conchyliculteurs du fait de toutes les atteintes au milieu marin et de leurs conséquences sur la santé des coquillages.

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          Le 23 Septembre 2014

          La CAB Pôle Aquimer : Les Aqui’Days pour imaginer le poisson de 2030

          Les Aqui’Days pour imaginer le poisson de 2030

          Source : Communauté d'agglo de Boulogne

          Les Aqui’Days, organisées à Boulogne les 18 et 19 septembre par le pôle de compétitivité Aquimer, ont permis de réfléchir sur les produits aquatiques des prochaines décennies.

          Journées d’échanges et d’informations, avec des espaces réservés aux exposants de la filière et aux rendez-vous d’affaires... le thème choisi pour la réflexion était justement la priorité affichée par le seul pôle entièrement dédié aux produits aquatiques : l'anticipation pour maximiser les ressources halieutiques disponibles et en créer d'autres dans une perspective de développement durable, pour faire émerger de nouveaux métiers ou technologies et pour positionner les produits aquatiques dans l'alimentation du futur.

          Invité pour présenter le marché actuel et ses évolutions, l’économiste de l’OCDE Carl Christian Schmidt est bien clair : si la pêche sauvage est mondialement stable, la production et la consommation de produits aquatiques continuent à croître, en Asie essentiellement. Et comme la pêche n’est qu’une activité maritime qui devra cohabiter avec d’autres en plein essor, « l’aquaculture est appelée à garder des gains de productivité positifs ». Justement, en Europe, « l’aquaculture devient un axe prioritaire de la Politique Commune des Pêches », rappelle Pierre Tribon (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture). Et une part des 588 M d’euros de l’enveloppe FEAMP obtenus en 2014 par le ministre Frédéric Cuvillier - 70 % d'augmentation - peut aussi accompagner l’effort de recherche qui est consenti pour la sélection génétique et l’innovation dans le domaine de l’aquaculture.

          L'innovation des entreprises

          Pour demain, les attentes ne sont pas uniquement « alimentaires ». Elles sont également liées à d’autres préoccupations : écologie, sécurité alimentaire, traçabilité. Deux jours durant, professionnels de la filière, centres techniques et consommateurs ont dessiné diverses solutions pour demain.

          « Tout l'enjeu est de conforter la compétitivité de nos entreprises de pêche, mais aussi d'aquaculture et plus largement de toute la filière, a expliqué Frédéric Cuvillier pour conclure les débats ; elles doivent faire preuve de réactivité, d'innovation et de courage pour faire face à la situation économique actuelle, et poursuivre leur engagement vers la durabilité, la qualité et la préservation de la ressource. »

          Organisateur de ce premier séminaire à la CCI Côte d'Opale avec le soutien de la Communauté d'agglomération du Boulonnais, le pôle Aquimer compte 130 adhérents répartis sur l'ensemble du territoire national. Depuis 2006, il a labellisé 106 projets d'entreprises et mobilisé leur financement à hauteur de 140 millions d'euros.

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          Mytilimer, la Cancalaise dévoile son atelier de la mer



          Les packs porteurs de QR code renverront les consommateurs vers un site web tout neuf, dont voici la « home page ». (crédit DR)

          Source : Pdm-seafoodmag  par Céline Astruc

          En novembre 2013, après un an de discussion, Mytilimer a fini par acheter la Cancalaise. Un an plus tard, les premières synergies vont devenir visibles en rayon. La gamme « L’atelier de la mer », avec un logo modernisé et rafraîchi, arrive dans les rayons marée LS « 12 références », précise Christophe Lebihan, dg de Mytilimer.

          Fer de lance de cette gamme marée : les moules. Elles seront proposées en sachets sous vide de couleur papier kraft, évoquant la naturalité, avec une lucarne transparente pour permettre aux chalands de voir le produit et se faire une idée de sa qualité. « Cet emballage, retenu aussi pour les palourdes et les coques, nous donne un espace assez grand pour communiquer auprès des consommateurs, poursuit le responsable. Il faut reprendre la parole en magasin. Expliquer les produits, révéler les savoir-faire, les hommes et les métiers qui sont derrière ces produits de qualité ».
          Pour le groupement de producteurs, le marketing vise à valoriser un peu mieux le meilleur des produits. « Nous effectuons des contrôles drastiques sur toute la production de moules en attribuant des notes sur 20 pour la qualité. Les moules qui seront vendues sous cette marque feront partie du haut du panier. »

          Lorsqu’il ne maîtrise pas la production, Mytilimer s’appuie sur des partenaires de confiance, à l’instar de Beganton pour les tourteaux « qui disposent de ces propres caseyeurs », de la famille Beaulieu pour les huîtres « qui garantit un coquillage de qualité supérieure ». Si la gamme ne propose ni bigorneaux ni bulots à l’heure qu'il est, c’est parce qu’a contrario de ce qui se passe sur les coques et palourdes, Mytilimer n’a pas encore trouvé de partenaires pour garantir la fraîcheur et la qualité des produits dont l’emballage est aussi garant. Dès lors, il est adapté aux produits. Et, pour les huîtres, l’atelier de la mer a opté pour la bourriche.

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          L’emballage participe à la valorisation des coquillages...

          Florence Blanchet, « Inciter à la créaticité »

          Outil de transport et support de communication, l’emballage participe à la valorisation des coquillages. Conversation avec une spécialiste de l’emballage bois.

          Source : pdm-seafoodmag par Cécile Astruc

          PdM : Quelle place occupe le bois dans le conditionnement des coquillages ?

          Florence Blanchet : Il domine sauf pour les moules, dont le conditionnement en barquettes sous atmosphère modifiée, aptes à intégrer les circuits du sec, s’est beaucoup développé. Sans compter que le bois, notamment le contreplaqué qui permet de délivrer un message, a un coût difficile à supporter pour ce coquillage positionné sur un marché de volumes. Par contre, pour les huîtres, les palourdes, les saint-jacques etc. le bois est majoritaire. Le consommateur ne le voit pas toujours, car il s’agit d’emballages de transport que les poissonniers désolidarisent.

          Matériau naturel, le bois de peuplier absorbe les écoulements d’eau, n’altère pas les produits au niveau organoleptique, aide à conserver la fraîcheur des coquillages – un point essentiel pour assurer la sécurité alimentaire. Il suit aussi la tendance écologique des démarches menées par les conchyliculteurs dans leurs établissements, puisque le peuplier est issu de forêts gérées de façon responsable. Enfin, s’il est beaucoup utilisé en bois déroulé, il peut aussi se travailler en contreplaqué et offrir ainsi un espace de communication pour évoquer les valeurs d’une entreprise, valoriser les savoir-faire d’un bassin, etc.

          Quelles tendances percevez-vous ?

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          Une nouvelle colle à base de protéines de moules

          Capables de s'accrocher aux rochers et aux coques des bateaux, même sous l'eau, les moules sécrètent des protéines qui ont inspiré la mise au point de nouveaux matériaux.

          Source : Sciences et Avenir par Joël Ignasse
          Cette image montre l'adhérence entre la pointe de silice d'un microscope à force atomique et les fibres adhésives fabriquées avec des protéines de pied de moules et de biofilm. Yan Liang Cette image montre l'adhérence entre la pointe de silice d'un microscope à force atomique et les fibres adhésives fabriquées avec des protéines de pied de moules et de biofilm. Yan Liang

          ADHÉSIF. De nombreuses équipes travaillent dans le monde à la mise au point de nouvelles colles ou adhésifs inspirés par le vivant. C'était le cas du "geckel", une colle aussi efficace à l'air libre que sous l'eau et combinant les particularités adhésives des pattes du gecko et du pied de moule. C'est une nouvelle fois le mollusque qui est à l'origine des travaux des chercheurs du MIT qui ont conçu une super-colle efficace sous l'eau.

          Des bactéries productrices

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          HCM - Huîtres Charente-Maritime : Concours du plus beau banc d'huîtres

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          14e championnat de France des écaillers

          Les écaillers professionnels lors d'une précédente édition.

          Source : L'Hotellerie

          Organisé par le comité national de conchyliculture (CNC), la 14e édition du championnat de France des écaillers se tiendra le 9 octobre prochain à la Cité de l'huître Chenal de la Cayenne à Marennes (17). Elle permet la mise en avant de la filière et le métier d'écailler.

          Sélectionnés sur la base des résultats obtenus aux concours régionaux, les 14 meilleurs écaillers et écaillères professionnels de France devront réaliser deux épreuves. La première consiste à ouvrir en un minimum de temps 50 huîtres creuses et 50 huîtres plates et pour la seconde ils devront réaliser en 20 minutes un plateau contenant des huîtres creuses, des huîtres plates, des moules, des palourdes ou praires, crevettes ou langoustines et d'autres coquillages ou crustacés.

          Le concurrent qui aura obtenu le plus de points sur ses deux épreuves est déclaré champion de France des écaillers. Il reçoit alors le premier prix du CNC. Il est sélectionné pour la deuxième édition du championnat d'Europe qui est prévu à Bruxelles en novembre 2014 (lieu et date restent à définir). Les épreuves sont similaires à celles du championnat de France.

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          Mobilisation pour le saumon

          C'est sur le bord du gave, au mythique pool Masseys, que Jean Baucou, maire de Navarrenx, et Nancy Debédat ont convié élus et pêcheurs pour présenter le livre « Si le Gave m'était conté », écrit par le Docteur Guy Debédat. Les Journées européennes du patrimoine, qui avaient pour thème « patrimoine culturel, patrimoine naturel », étaient tout indiquées, ce week-end, pour mettre en lumière cet ouvrage qui raconte avec force anecdotes les années fastes de la pêche au saumon sur le gave d'Oloron.

          Source : Sud Ouest par Jean Sarsiat

          Le Dr Guy Debédat, médecin bordelais, tombé amoureux de Navarrenx et du gave, fut l'ami des pêcheurs de légende qui ont fréquenté la rivière pyrénéenne des années 1940 aux années 60. Le manuscrit que le docteur n'avait pas eu le temps de faire éditer de son vivant, a été confié aux éditions Fil de pêche qui en fait un livre référence, un précieux document richement illustré de photos d'époque. L'initiative a été menée à bien avec la contribution de Nancy Debédat, fille de l'auteur, qui habite à Navarrenx, et avec la complicité d'Olivier et Lilian Lahittette, deux passionnés de pêche, amis de la famille.

          Piqûre de rappel

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          Coquillages : Le plaisir des yeux

          Samedi et dimanche, l'association de conchyliologie de Mérignac, présidée par Danièle Joly, organisait une bourse exposition de coquillages. L'occasion pour le public de découvrir des milliers d'espèces, de toutes tailles, de différentes formes et coloris...

          Source : Sud Ouest par Michèle Ganet
          La passion des hommes pour les coquillages remonte à l'origine des temps. Connus dès l'Antiquité ce n'est qu'à La Renaissance que des naturalistes s'appliquèrent à les nommer en les classant. Leurs variétés de formes, de couleurs et de dimensions, en ont fait des objets de curiosités liés à leur esthétisme puis des objets de parures, de monnaies d'échange, d'emblème pour les pèlerins, de décoration et enfin de collections. Rares à leurs découvertes, des Rois et des Empereurs les ont collectionnés, puis des centaines de fortunés. Les explorateurs élargirent l'éventail, et aujourd'hui ils sont accessibles à tous car on en trouve dans toutes les mers, sur terre et en eau douce.

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          Vers la fin des forêts publiques ?

          Pétition

          cyberaction mise en ligne le mardi 23 septembre 2014

          | à votre député

          Elle prendra fin le : vendredi 31 octobre 2014

          Dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour 2015, le modèle économique de la gestion des forêts publiques pourrait être sérieusement remis en cause. Pour FNE, les efforts légitimes de réduction des déficits ne doivent pas conduire à la destruction d’un système qui a été le garant d’une gestion équilibrée des forêts publiques depuis près de deux cent ans.

          Plus d'infos

          Le régime forestier, garant de la gestion à long terme des forêts publiques

          Le régime forestier s'applique à toutes les forêts publiques de l’Etat et des collectivités. Il constitue d’abord un ensemble de garanties permettant de préserver le foncier forestier mais également un véritable régime de gestion encadré par l’Etat dans le souci de l’intérêt général.

          Il en résulte une cohérence de gestion pour toutes les forêts publiques (appartenant à l’Etat comme aux collectivités territoriales), assurée par l’Office National des Forêts, ainsi qu’une égalité entre les territoires, en permettant une redistribution des bénéfices des ventes de bois des régions où l’exploitation forestière est rentable vers les autres régions.

          Ainsi que le précise le Code forestier, " les bois et forêts relevant du régime forestier satisfont de manière spécifique à des besoins d’intérêt général ", tels que la préservation de la biodiversité et l’accueil du public.

          Un projet aux visées strictement budgétaires, incompatibles avec l’intérêt général

          Cliquez Ici pour en savoir plus

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          Le 22 Septembre 2014

          Quelques pistes sur l’avenir de l’aquaculture française en 2040 

          Article extrait de

          Cahiers Agricultures
          Volume 23, numéro 1, Janvier-Février 2014, Quelles piscicultures demain ?

          Cliquer Ici pour accéder à tous les articles de ce document

          Éditorial

          Quelles piscicultures demain ? par Christian Lévêque

          Synthèse

          La pêche, une activité ancestrale en mutation par Philippe Gros

          Quelques pistes sur l’avenir de l’aquaculture française en 2040 par Hélène Rey-Valette

          Historique de la pathologie et des développements sanitaires dans la pisciculture française par Pierre de Kinkelin-Pelletan, Christian Michel

          Étude originale

          L’apport de la pisciculture à l’alimentation de l’homme par Sadasivam Kaushik

          La diversité des piscicultures mondiales illustrée par les cas de la Chine et du Nigeria par Jérôme Lazard

          L’aquaculture a-t-elle le potentiel pour devenir la « biotechnologie bleue » dans l’avenir ? par Patrick Sorgeloos

          Quelques pistes sur l’avenir de l’aquaculture française en 2040

          Auteur(s) : Hélène Rey-Valette , Université Montpellier 1 Laboratoire Lameta Faculté d’économie Av Raymond Dugrand - CS79606 34960 Montpellier cedex 2 France

          Cliquer Ici pour accéder à cet article

          Cet article propose une prospective de l’aquaculture française à l’horizon 2040 portant sur la pisciculture d’eau douce et l’aquaculture marine. Elle est réalisée en étudiant les évolutions concernant la génétique, la domestication, l’alimentation, l’eau, la demande et les marchés, les innovations technologiques, les dynamiques institutionnelles et l’accès aux sites. À partir des hypothèses faites pour ces facteurs, sept scénarios sont proposés. Ils permettent d’explorer un champ volontairement large des possibles qui restent à discuter et à valider au sein de groupes de travail collectifs.

          Toutes les données et analyses de l’aquaculture s’accordent à montrer la croissance très rapide de ce secteur au cours des dernières décennies. Mise en regard avec la stagnation des prises halieutiques, la croissance des productions aquacoles est considérée comme une voie de réponse à l’augmentation de la demande générée par la croissance démographique. Néanmoins, les productions sont très concentrées à la fois sur quelques pays (essentiellement asiatiques) et quelques espèces avec un taux de croissance de la production européenne de seulement 1,2 % sur la dernière décennie (Chevassus et Lazard, 2009a). À l’échelle française, le bilan est contrasté selon qu’il s’agit des filières en eau douce ou marine. Tous types confondus les 600 entreprises du secteur produisent 56 000 tonnes (12 000 tonnes pour la pisciculture d’étang, 37 000 tonnes pour la salmoniculture et 8 000 tonnes pour l’aquaculture marine [France Agrimer, 2012]). Les filières en eau douce régressent, malgré d’importants investissements des entreprises salmonicoles pour répondre aux normes environnementales et sanitaires. Deux tiers de leur production sont à présent certifiés et la part du repeuplement progresse (17 % [Agreste, 2009a]). La pisciculture marine (bars, daurades, turbots) progresse. Des pistes de diversification sont étudiées. On note un essor important de l’élevage d’esturgeons (16 entreprises produisant 21 tonnes de caviar). La part entreprise certifiée ou bio représente respectivement 15 % et 10 % des entreprises (Agreste, 2009b). Les écloseries marines (76 millions d’alevins) produisent essentiellement pour l’exportation (72 %).

          L’objectif de cet article est de proposer à l’horizon 2040 un exercice de prospective pour l’aquaculture française concernant la pisciculture d’eau douce et l’aquaculture marine en tenant compte des tendances observées aux échelles nationales, européennes et mondiales (FAO, 2011). Il s’agit d’imaginer des scénarios contrastés pour anticiper les dynamiques et définir les mesures permettant de s’orienter vers les scénarios les plus favorables ou de contrer les évolutions non souhaitables. Il est nécessaire d’avoir une approche systémique pour appréhender l’ensemble des facteurs qui interagissent et identifier les événements déterminants porteurs de changement, appelés « faits porteurs d’avenirs » (de Jouvenel, 1999)...

          Les hypothèses d’évolution des variables...

          Suite Ici

          Remarque : Ce très long article fait l'impasse sur la conchyliculture française... Pas un mot sur cette forme d'aquaculture marine la plus répandue sur le littoral français alors que l'auteur parle de l'algoculture et de l'aquaculture multi-trophique (qui implique en pratique un élevage de coquillage)...

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          Accaparement des filières de production

          Un saumon d’élevage sur cinq appartient à un milliardaire chypriote


          De puissantes entreprises prennent progressivement le contrôle des ressources halieutiques. Une poignée d’entre elles ont fait main basse sur les chaînes de production. Ainsi, le groupe norvégien Marine Harvest (indirectement contrôlé par le milliardaire John Fredriksen, un armateur pétrolier d’origine norvégienne installé à Chypre) produit un saumon d’élevage sur cinq consommés dans le monde ! Les trente plus gros fournisseurs de crevettes d’élevage produisent un cinquième de la production mondiale ! Les trois premières sociétés de thon en conserves pêchent un tiers des thons capturés dans le monde ! La multinationale asiatique Thai Union Group contrôle 20% de la transformation de thon en conserves...

          Cette concentration permet à ces grosses entreprises de définir leur modèle de production, depuis la sélection des espèces jusqu’aux techniques utilisées. « Ce régime halieu-alimentaire contrôlé par les multinationales modèle et stimule la demande croissante de certains produits de la pêche aujourd’hui, tant au Nord qu’au Sud », analyse le rapport. Les envies de consommer du thon rouge frais, de la perche du Nil, des crevettes, du saumon ou de l’huile de poissons riche en Oméga-3 sont le fruit de campagnes marketing savamment orchestrées. En amont de la chaine, ces demandes nourrissent une pression croissante pour l’extraction de ressources halieutiques par l’industrie. Une extraction qui repose en grande partie sur la pêche en haute mer avec des chaluts de fond destructeurs de fonds marins. Extrait de l’article de Bastamag : Comment marchés financiers et multinationales accaparent aussi les mers et les océans

          Mitsubishi prêt à manger le saumon du norvégien Cermaq pour 1,1 milliard d’euros

          D’un côté, le japonais Mitsubishi, un géant du négoce toute catégorie (*), de l’autre Cermaq, le numéro 3 des éleveurs de saumon dans le monde avec une production annuelle supérieure à 150 000 tonnes, essentiellement au Chili (>50% CA), Norvège et Canada... Pour rappel : Leroy principal fournisseur en France est le numéro 2 du saumon....

          Mitsubishi Corp a lancé une offre de 8,88 milliards de couronnes (1,09 milliard d'euros) sur le groupe norvégien, a annoncé ce lundi Cermaq. Le groupe de négoce japonais propose 96 couronnes norvégiennes par action Cermaq, ce qui représente une prime de 14% par rapport au cours de clôture de vendredi.

          Le gouvernement norvégien s'est immédiatement déclaré prêt à céder les parts de l'Etat dans Cermaq, soit 59%, à Mitsubishi tout en précisant qu'il examinerait d'éventuelles offres rivales.

          De son côté, Cermaq a dit avoir eu des discussions avec plusieurs investisseurs stratégiques avant de trouver un accord avec Mitsubishi.

          Marine Harvest toujours sur les rangs

          « Marine Harvest pourrait faire une contre-offre. C'est une possibilité, même si je ne veux pas spéculer sur les degrés de probabilités. Marine Harvest vient d'ailleurs de faire une acquisition au Chili », a déclaré Kolbjoern Giskeoedegaard, analyste chez Nordea.

          On se rappelle qu’en 2013, à l’annonce de la « liquidation » de ses deux sites de transformation en Bretagne, Marine Harvest, numéro 1 mondial du saumon, avait lancé une OPA hostile sur Cermaq, mais sans résultat suite à l’intervention de l’Etat norvégien, actionnaire majoritaire... Toutefois, l’appétit de Marine Harvest reste toujours aussi grand. La multinationale norvégienne vient d’acquérir la société Acuinova Chile, filiale chilienne du groupe espagnol Pescanova (faillite), d’un potentiel de production de 40 000 tonnes pour un peu plus de 90 millions d’euros.

          Ce tableau de 2013 aurait besoin d'être "rafraichi" après de nombreuses fusions et acquisitions

          Par exemple : En Ecosse, Morpol acheté par Marine Harvest, puis revendu au canadien Cooke Aquaculture /

          Mitsubishi + Cermaq, sur les talons de Marine Harvest

          Le conseil d'administration de Cermaq a recommandé l'offre à l'unanimité. « L'offre reflète la valeur financière et stratégique de Cermaq et propose une prime attrayante aux actionnaires », a estimé la présidente du conseil d'administration, Rebekka Glasser Herlofsen.

          « De plus, Mitsubishi Corporation représente un complément stratégique et industriel en renforçant la présence et l'accès de Cermaq sur les importants marchés asiatiques. Ensemble, Cermaq et Mitsubishi Corporation deviendront le deuxième éleveur mondial de saumon », a-t-elle ajouté.

          Le groupe nippon, qui avait déjà acheté de gigantesques élevages au Chili en 2011 et pris le contrôle en mai d’un autre acteur chilien, s’imposerait comme l’un des leaders du secteur, derrière Marine Harvest mais devant les maisons de négoce Marubeni et Mitsui.

          Ces deux sociétés ont multiplié les investissements ces dernières années dans les fruits de mer. En février, Marubeni s’est offert, pour 57 millions de dollars, l’américain Eastern Fish, l’un des plus grands importateurs américains de crevettes. Et les médias spécialisés affirment que le groupe lorgnerait désormais sur Direct Océan, le premier importateur français de saumons d’élevage, qui est basé, lui, à Boulogne-sur-Mer.

          Un bémol à l’euphorie boursière : Détérioration des conditions de marché

          Le titre Mitsubishi Corp a gagné 0,82% à la Bourse de Tokyo alors que l'indice Nikkei a perdu 0,71% sur des prises de bénéfices. Cermaq a également dit ce lundi qu'il revoyait à la baisse ses prévisions de production pour l'ensemble de l'année, ajoutant au passage que les résultats du troisième trimestre étaient susceptibles d'être inférieurs aux attentes.

          « Ceci est dû à une tendance générale de baisse des prix à ce stade du trimestre, évolution qui vient s'ajouter à des problèmes plus spécifiques liés à la diminution des volumes de ventes et à la santé des poissons », poursuit le groupe.

          Cermaq avait pourtant bien commencé l'année, porté par le niveau élevé des prix des poissons, une hausse limitée de la croissance de l'offre et une demande élevée de la part de consommateurs soucieux de la qualité des produits. D'ailleurs, depuis le début de l'année, le titre affiche une hausse de près de 64% (en incluant celle de lundi) contre une progression de quelque 12% pour l'indice OBX de la Bourse d'Oslo.

          Mais les conditions de marché se sont détériorées ces derniers mois, en raison notamment de l'embargo russe sur les produits alimentaires frais et de restrictions imposées par la Chine. Pour 2014, Cermaq table désormais sur des volumes de ventes de 151.000 tonnes, contre 158.000 tonnes précédemment.

          (*) Après avoir longtemps misé sur la gloutonnerie asiatique, et notamment chinoise pour les matières premières comme le minerai de fer ou le charbon, les géants japonais du négoce, connus sous le nom de “Sogo Shosha”, montrent désormais de l’appétit pour les ressources alimentaires et notamment les produits de la mer, qui profitent d’une croissance régulière de leur cours.


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          Les Contes de la Cabane Rouge : Cicin Tribord et l'enfant huître

          Contes traditionnels et créations

          Il était une fois un royaume... le royaume des sirènes !

          Dominique Ricjiero conte « Cicin Tribord et l'enfant huître »

          Port du Château d'Oléron

          Jeudi 25 Septembre 2014

          20h30

          Avec les veillées de la cabane rouge, l’association « Contes en Oléron » vous invite à renouer avec la simplicité de l’oralité : un conteur, sa parole et la proximité avec le public. Sans oublier la convivialité qui permettra de prolonger la soirée devant le verre de l’amitié.

          Dominique Richiero présentera sa dernière création « Cicin Tribord et l'enfant huître », le jeudi 25 septembre 2014 à la Cabane Rouge dans le port du Château d’Oléron...

          Spectatrice assidue des spectacles de Contes en Oléron, Dominique Richiero franchit le pas et passe de l’autre côté de la rampe.

          La passion des mots, son métier d’ostréicultrice qu’elle a aimé faire découvrir au travers des visites de son exploitation l’ont menée sur le chemin des contes.

          Tarif libre


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          Dans le marin du 19 septembre 2014, La pêche aux moules bat son plein

          Reportage photographique dans le marin...


          Depuis le 15 juin, dans les ports de l’est Cotentin et du Calvados, une soixantaine de chalutiers ont armé les dragues pour la campagne de moules sauvages. Le marin a embarqué, le temps d’une marée, à bord du Valenscillia, basé à Saint-Vaast-la-Hougue.

          Romain Lanéele, le patron, explore le gisement de Réville où « la moule est magnifique ». Les traits d’une vingtaine de minutes s’enchaînent à bon rythme durant 3 heures pour atteindre le quota de 2,4 tonnes (5 jours par semaine et 1 euro le kilo ndlr). Les moules déversées sur le pont sont aussitôt triées puis mises en sacs. « La production est déjà vendue », souligne Romain Lanéele, qui travaille avec le groupement Normandie fraîcheur mer et a donc « un cahier des charges exigeant ».

          L’est du Cotentin concentre la plus importante zone de moules sauvages du littoral français. L’an passé, entre 5 000 et 7 000 tonnes y ont été pêchées. Les professionnels gèrent cette ressource en fixant les dates, les conditions d’ouverture et les quotas de pêche selon les prospections effectuées avec l’Ifremer. D'après le marin : Une marée à la pêche aux moules sauvages dans l’est Cotentin

          Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le kiosk

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          Le 18 Septembre 2014

          Economie de la mer. Pêcheurs et conchyliculteurs sont écolo-compatibles

          Favorables à la préservation de l’environnement, pêcheurs et conchyliculteurs ne veulent pas en être les victimes.

          Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

          Réunis à Rochefort par l’Aglia, (Association du grand littoral atlantique qui regroupe Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine) les « exploitants » de la mer ont débattu de leur place dans la gestion de l’environnement. Multiplication des usages (extractions diverses, énergies marines…) et lobby écologiste puissant, bousculent ceux qui étaient les seuls locataires de l’océan. Toutefois, ces « scientifiques Bac moins 5 », comme ils se qualifient eux-mêmes, ont vite compris leur intérêt : « préserver notre environnement et ses ressources ».

          La pêche a démontré qu’elle était capable de se prendre en charge. À l’intérieur de la zone des douze milles, territoire national, de nombreuses espèces non soumises à quotas européens, sont gérées par la profession. Exemple : licences et dates d’ouvertures des zones de captures réglementent, avec succès, la pêcherie de coquille saint-jacques. À Rochefort, conchyliculteurs et pêcheurs ont donc souhaité une « gestion raisonnée » de l’espace maritime. Armand Quentel, vice-président du Comité des pêches de Bretagne, plaide pour que « la société réfléchisse à un impact acceptable. Toute activité humaine a des conséquences sur l’environnement, travaillons à en définir les limites et refusons le dogme écologiste. »

          Déni des agriculteurs ?

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          Pour plus d'informations sur le colloque (thématique et intervenants) : Aglia

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          Le 17 Septembre 2014

          Aquaculture. La Cour des comptes européenne pointe la conception et le ciblage des mesures d'aide

          Chaque année, le secteur de l'aquaculture de l'UE produit quelque 1,3 million de tonnes de poissons et réalise un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros. Au cours de la période allant jusqu'en 2013, la PCP a notamment visé à encourager le développement durable de l'aquaculture. En mai 2013, le FEP avait ainsi dégagé plus de 400 millions d'euros pour financer des mesures en faveur des investissements productifs dans l'aquaculture, des mesures environnementales et des mesures de santé.

          Pour assurer le développement durable de l´aquaculture au niveau de l´UE et à celui des États membres, il faut améliorer la conception et le ciblage des mesures d´aide, selon la Cour des comptes européenne

          Dans un rapport publié le 16 septembre 2014, la Cour des comptes européenne («la Cour») révèle que les mesures d'aide à l'aquaculture prises au cours de la période allant jusqu'en 2013 n'ont pas été bien conçues ni mises en oeuvre au niveau de l'UE et à celui des États membres. Elle indique également que l'aide octroyée au titre du Fonds européen pour la pêche (FEP), à savoir l'instrument financier de la politique commune de la pêche (PCP), n'a pas été utilisée de façon optimale et n'a pas permis de soutenir efficacement le développement durable de l'aquaculture.

          M. Kevin Cardiff, Membre de la Cour responsable de ce rapport, a formulé la déclaration ci-après.

          «Nous avons constaté que les principaux objectifs en matière de croissance du secteur aquacole n'ont pas été atteints, et que ce dernier a connu de nombreuses années de stagnation. Certes, la crise financière y a sans nul doute contribué, mais le cadre global du soutien apporté à ce secteur n'était pas bien conçu, et les mesures effectivement prises ont été insuffisantes. Les projets que nous avons contrôlés dans les États membres étaient souvent mal sélectionnés, et seuls quelques-uns d'entre eux ont permis de générer les résultats escomptés ou d'utiliser l'aide de façon optimale. En outre, ces projets n'ont guère contribué à la croissance et à l'emploi. Nous espérons que nos observations et recommandations seront mises à profit en vue de la mise en oeuvre des nouvelles mesures en faveur de l'aquaculture prises au titre du FEAMP, qui entrent en vigueur cette année. Dans ce contexte, il y a lieu de mentionner que la Commission a déjà indiqué qu'elle donnera suite à plusieurs des recommandations.»

          LIVE ECA press conference



          ECA Member Kevin CARDIFF will present the conclusions and recommendations of the Special Report - Effectiveness of European Fisheries Fund support for aquaculture

          L'auditeur externe de l'UE a constaté que, pour la période allant jusqu'en 2013, le cadre existant au niveau de l'UE et à celui des États membres n'a pas permis de concrétiser les objectifs de l'Union en matière de développement durable de l'aquaculture. De plus, les mesures effectivement mises en oeuvre n'ont pas permis d'obtenir suffisamment de résultats. La PCP et le FEP n'ont pas fourni de cadre suffisamment clair pour le développement de l'aquaculture. Au niveau des États membres, les mesures d'aide au développement durable de l'aquaculture n’ont pas été bien conçues et mises en oeuvre. Les plans stratégiques nationaux et les programmes opérationnels des États membres n'ont pas fourni une base suffisamment claire pour soutenir l'aquaculture. De plus, aucune stratégie cohérente pour ce secteur n'y a été mise en place. Souvent, le financement octroyé au titre du FEP n'était pas suffisamment ciblé sur les projets aquacoles et les auditeurs ont constaté que, généralement, ces projets n'ont pas permis d'obtenir les résultats prévus ni d'utiliser l'aide de façon optimale.

          Cliquer Ici pour télécharger "Rapport spécial n° 10/2014: L’efficacité du soutien à l’aquaculture apporté par le Fonds européen pour la pêche"


          Le 16 Septembre 2014

          Vannes : salon de la conchyliculture, toujours en proie aux mortalités

          Le salon de la conchyliculture et des cultures marines ouvre ses portes ce mardi 16 septembre, au parc des expositions de Vannes. Il sera naturellement beaucoup question des mortalités qui continuent de sévir sur tous les bassins, et qui touchent désormais des moules et des huîtres adultes, en plus des huîtres juvéniles.

          Source : Le Marin

          C’est donc une profession en pleine remise en cause qui se retrouve. Une profession restée divisée sur le naissain d’écloserie triploïde et les transferts de produits entre régions. Avec un combat commun : la reconquête de la qualité de l’eau, pour laquelle le Morbihan est précurseur.

          La naissance de l’ostréiculture dans ce département sera racontée dans une exposition de photographies inédites, à l’occasion du trentième anniversaire du salon. Traditionnellement tourné vers l’international, il met cette année l’Australie et l’Irlande à l’honneur.

          Vannes. Salon de la conchyliculture : la qualité de l'eau au coeur du débat


          Le salon national de la conchyliculture et des cultures marines fête ses trente ans. Présent à Vannes depuis une dizaine d'année, et inauguré ce matin en présence des nombreuses personnalités de l'état, de la région et du département, il permet aux professionnels de se rencontrer. Dans un contexte économique toujours tendu, Philippe Le Gal, le nouveau président du comité régional de la conchyliculture dresse un état des lieux de la profession. Les images de Véronique Le Bagousse. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr

          4 ateliers :

          Atelier n°1 : mardi 16 septembre à 15h00 – Espace Conférences Région Bretagne

          Conférence Internationale : présentation générale des pays invités : organisations professionnelles et mises en marché, typologie des entreprises conchylicoles, enjeux et actualités.

          Avec la participation exceptionnelle de professionnels australiens et irlandais :

          Mrs Jill COATES, Présidente -SAOGA (South Australian Oyster Growers Association), Australie
          Mr Michael COATES, Partner, Natural Oysters, Australie
          Mr Richard DONNELLY, Aquaculture Business Planning Manager, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande
          Mrs Patricia DALY, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande
          Mr Finnian O’Luasa, BIM – Irish Sea Fisheries Board, Irlande

          Atelier n°2 : mercredi 17 septembre à 10h00 – Espace Conférences Région Bretagne

          Titre : La sécurité au travail

          Atelier n°3 : mercredi 17 septembre à 11h30 – Espace Conférences Région Bretagne

          Titre : La conchyliculture : une activité économique dépendante d’une eau de qualité – des efforts à poursuivre en matière d’assainissement

          Atelier n°4 : mercredi 17 septembre à 15h30 – Espace Conférences Région Bretagne

          Titre : Quelles pistes pour sortir de la surmortalité ostréicole : les avancées de la recherche.

              Rappel du contexte et hypothèses retenues : présentation des travaux engagés.
              Questions et enjeux pour la filière et l’interprofession.
              Propositions et orientations de l’interprofession pour les 4 prochaines années.

          Intervenants : S. Chantereau, CNC ; R. Gonzalez, CNC/SCORE ; C. Pernelle, CNC/SCORE

          Cliquer Ici pour plus d'informations sur le programme des ateliers

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          Petits métiers : du thon rouge et des civelles...

          Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

          Quant aux civelles, les pêcheurs sont « payés » pour repeupler les rivières, alors que les civelles reviennent naturellement dans les cours d’eau !

          L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.... « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles. Extrait de La gazette des communes : Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

          En Charente-Maritime, pour une hausse du quota de civelles

          La campagne dernière, 81 licences de pêche à la civelle avaient été accordées pour l'unité de gestion englobant la Gironde, la Seudre et la Charente ; 34 licences au nord pour la Sèvre niortaise. Ces pêcheurs avaient capturé en une semaine le quota dit « de consommation » qui aujourd'hui doit, selon le règlement européen, représenter 40 %. Le reste qui va au repeuplement est acheté par des financements publics. Mais les budgets étant insuffisants, tout le quota de repeuplement n'a pas été pêché, ce qui a constitué un manque à gagner pour la flottille. Dans ce contexte, le CRPM plaide pour le relèvement du quota de consommation, celui qui est mis sur le marché. La volonté de rouvrir le marché asiatique a été exprimée à la direction des pêches qui a laissé peu d'espoir aux responsables professionnels. Extrait de Sud-Ouest : Pêche : les dossiers de la rentrée

          En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

          « Les observations indiquent un retour de l’espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas. Sans agrément spécifique, Gérard Carrodano  qui pêche l’espadon à la palangre, ne peut relever les thons rouges qui semblent selon plusieurs sources concordantes de retour en Méditerranée. Une situation crispante pour les petits métiers qui prônent l’augmentation de leurs quotas.

          Illustration de L'Encre de Mer : Gérard Carrodano, sentinelle de la mer

          « Des thons, y’en a plein la mer, et des cons y’en a plein la terre ! » Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

          Article de La Provence via L'Encre de Mer

          Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d’espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d’espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat)…

          Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

          Près de 50% des rivières du grand sud-est de la France sont en "bon" ou "très bon état", selon l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, qui a annoncé mercredi 10 septembre le lancement pour 2015 du label "Rivière en bon état", signalé par des panneaux au bord des routes.
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          Source : La Gazette des Communes

          L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.

          Seules 30% des rivières seront toutefois éligibles au label mis en place par l’agence, qui exige trois années successives de « bon état », pour attribuer ses panneaux indicateurs illustrés de trois poissons. « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles.

          Il déplore toutefois qu’en raison des écluses notamment, 50% des cours d’eau soient des « boîtes cloisonnées pour les poissons, mais aussi pour les cailloux », empêchant le mouvement des sédiments. Avec pour résultat des baisses de niveau du lit de 5 à 10 mètres.

          Autre source d’inquiétude: les pesticides, dont la concentration ne baisse pas. « Il y a eu une baisse depuis les années 2000, suite à un mouvement d’interdiction de certains pesticides, mais cela ne varie plus, y compris pour les pesticides interdits », souligne-t-il.

          Sur les 150 pesticides détectés par l’agence dans les rivières, l’herbicide Roundup de Monsanto tient la tête, alors que 36 autres sont des pesticides interdits. La plupart sont présents à l’état de résidu, mais la concentration de molécules comme la terbuthylazine indique qu’elle est toujours utilisée.

          En 2013, l’eau de 58 nappes phréatiques étaient impropres à la consommation à cause des pesticides.

          L’agence de l’eau dénonce aussi les prélèvements agricoles. « On a 40% de territoires en déficit d’eau, alors que la France a beaucoup de ressources, déplore M. Guespereau, qui invite à développer le goutte à goutte, à surveiller l’état des systèmes d’arrosage, et à changer les périodes d’arrosage. « Dans certaines zones pilotes, le débit des cours d’eau a pu être multiplié par dix ».

          Il espère que cette labellisation incitera les conseils généraux à améliorer la protection des rivières, pour constituer un argument touristique. L’agence avait déjà créé une application pour smartphone permettant de vérifier la qualité des cours d’eau à proximité.

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          Le 15 Septembre 2014

          Parlons un peu d'élevage de poisson au moment du grand show de l'élevage "Space 2014"à Rennes

          Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          Thèse soutenue le 24 mars 2014 à Rennes

          Joël Aubin a soutenu sa thèse intitulée "Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture" le 24 mars 2014 à l'Agrocampus Ouest, à Rennes.

          Cliquez ici pour télécharger le document

          Résumé :

          L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthode normalisée d’analyse environnementale qui prend en compte l’ensemble des étapes de la vie d’un produit depuis l’extraction des matières premières, leur transformation pour sa production, jusqu’à la gestion des déchets. Offrant une vision holistique et multicritère du lien entre le système de production et l’environnement, cette méthode a été adaptée à l’agriculture. Le sujet de la thèse présentée ici porte sur son adaptation au domaine de la pisciculture. La pisciculture est un secteur particulièrement dynamique avec une croissance à l’échelle planétaire rapide des enjeux alimentaires forts. Son utilisation de ressources naturelles (halieutiques notamment) et d’écosystèmes sensibles en font un sujet particulièrement approprié pour étudier les interactions entre élevage et environnement. L’objectif de ce travail est d’étudier en quoi l’ACV apporte un changement dans l'analyse de l'impact environnemental de la pisciculture. Ce travail est décliné autour de quatre questions illustrées chacune par un article scientifique. Une revue bibliographique apporte un éclairage sur la capacité de l’ACV à prendre en compte les spécificités de l’aquaculture pour en dresser un bilan environnemental. Un article comparant le profil environnemental par ACV de différents systèmes de production de poissons carnivores illustre comment l'ACV permet de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes de production aquacoles et de mettre en évidence les points critiques pour l’environnement. Une étude sur le remplacement des farines et huiles de poisson dans l’aliment piscicole montre en quoi le caractère multicritère de l'ACV permet d'accompagner l’orientation des systèmes de production. Enfin, une étude sur un système de polyculture aux Philippines montre les besoins d'évolution des modalités d'application des ACV en pisciculture.

          Cette étude ACV concerne l'aquaculture de transformation (élevage aquacole tributaire d'un aliment exogène)... A l'opposé, l'aquaculture de production (conchyliculture, pisciculture extensive en étangs) dépend de la production primaire du milieu...

          Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          A partir du cadre normalisé de l’ACV, il a été possible de proposer des innovations pour mieux prendre en compte les spécificités des élevages aquacoles et de la pêche. En particulier, des catégories d’impact spécifiques, comme l’utilisation de production primaire nette ou la dépendance à l’eau permettent de mieux illustrer le besoin en ressources fragiles de l’environnement. Il reste néanmoins à proposer des indicateurs opérationnels dans certains champs comme ceux de la biodiversité.

          Plusieurs paramètres influencent les performances environnementales des élevages aquacoles :

          - l’aliment, sa composition et sa gestion

          - l’énergie, sa consommation et son origine

          - l’eau, sa disponibilité et son besoin pour l’élevage

          De fait, la capacité de l’élevage à transformer ces intrants va directement et indirectement jouer sur ses performances environnementales, en réglant la demande en ressources et l’émission de polluants : produits de dégradation ou non retenus par le système d’élevage. Ainsi, des systèmes extensifs, moins bien maîtrisés, peuvent présenter des impacts environnementaux ramenés à la tonne de poisson, équivalents ou plus élevés que des systèmes dits intensifs jugés classiquement plus polluants.

          Les stratégies d’évolution des systèmes aquacoles portent aussi des risques de transfert de pollution que l’ACV peut mettre en évidence. C’est le cas du passage au circuit fermé, qui, s’il diminue la dépendance à l’eau et l’eutrophisation (dans une moindre mesure), peut induire une augmentation de la demande énergétique et de l’émission de gaz à effet de serre. C’est aussi le cas, lors du remplacement des ingrédients d’origine halieutique par des ressources végétales dans l’alimentation des poissons d’élevage : s’il n’y a pas de changement dans l’utilisation d’énergie ou l’émission de gaz à effet de serre, et une amélioration très nette de l’utilisation de production primaire nette, l’écotoxicité terrestre et surtout l’utilisation de surface terrestre sont largement plus élevées pour produire une tonne de poisson. Ainsi, le poisson d’aquaculture pourrait entrer dans la compétition pour l’usage des terres au même titre que les autres productions animales.

          Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          Le contexte biophysique influe aussi sur les bilans environnementaux des élevages aquacoles et nos résultats montrent l’importance d’une différenciation spatiale pour mieux comprendre les déterminants des impacts. Par ailleurs, le choix de la règle d’allocation des impacts entre les différents produits d’un système de production (comme une polyculture) peut influer sur les résultats environnementaux de chacun des produits. Une réflexion sur une règle biophysique adaptée au contexte aquacole est encore à mener.

          Ce travail montre la richesse des enseignements que l’on peut tirer de l’analyse environnementale des piscicultures par l’Analyse du Cycle de Vie. Il illustre aussi les voies d’amélioration méthodologiques nécessaires qui sont plus liées au manque de connaissance sur les systèmes de production et à la façon de mener les inventaires qu’à la méthodologie normalisée de l’ACV. Cette étude montre la nécessité de compléter la gamme des catégories d’impact et de les rendre plus sensibles aux contextes locaux.

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          Utilisation  de la méthode ACV (Analyse de Cycle de Vie) pour évaluer la durabilité des élevages de poissons

          La pisciculture est en plein essor à travers le monde. Pour pérenniser son développement, elle doit pouvoir évaluer et maitriser ses impacts environnementaux. Les chercheurs de l’INRA ont montré que la méthode ACV peut être utilisée pour mesurer les impacts locaux et mondiaux des systèmes aquacoles et proposer des pistes d’évolution des pratiques.

          Source : INRA par Jacques Le Rouzic

          La pisciculture est devenue depuis la fin du XXème siècle aussi importante que l’industrie de la pêche dans le commerce mondial du poisson. Cette activité ancienne, dont on retrouve les premiers traités dès le VIème siècle avant J-C en Chine, est en plein essor depuis plus de 30 ans sur tous les continents avec un accroissement du volume de production mondiale de 8 % par an en moyenne.

          Des besoins d’évaluation environnementale et de normes de qualité de la production

          Comme toutes les activités humaines, la pisciculture, en raison des ressources qu’elle mobilise (eau, énergie,  aliments, surface d’écosystèmes, …) et de ses rejets (déchets organiques, médicaments, …), exerce des pressions sur l’environnement au niveau local comme au niveau mondial. La pisciculture est fortement décriée par les associations de défense de l’environnement, et suscite la méfiance de la part de certains consommateurs, notamment en Europe. Il est devenu nécessaire de développer des outils d'évaluation permettant  de mieux gérer le développement de la pisciculture et d’assurer sa durabilité et son acceptabilité par le consommateur.

          Une méthode d’évaluation issue du monde industriel

          C’est dans ce contexte de respect de l’environnement et de besoin de certification que les chercheurs de l’unité Sol Agro et Hydrosystèmes Spatialisation (UMR 1069 INRA/Agrocampus Ouest SAS) se sont intéressés à l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). L’ACV est une méthode standardisée (ISO 14044), issue du monde industriel,  conçue pour évaluer les impacts environnementaux potentiels associés à un produit, en quantifiant les ressources consommées et les émissions dans l’environnement à toutes les étapes de la vie de ce produit, depuis les matières premières consommées jusqu’à la gestion des déchets.

          Les chercheurs de l’unité SAS ont appliqué la méthode ACV sur différents types d’élevage de poissons, en Europe, en Asie et en Afrique. Etudiant divers systèmes de production - intensifs ou extensifs, en eau douce ou en eau salée - les chercheurs ont constitué des répertoires d’indicateurs (collectes de données sur la consommation en électricité de l’élevage, la consommation d’eau, le volume et le type d’aliments utilisé…), et intégré des modèles prédictifs (sur la consommation des nutriments par les animaux, sur les rejets et du devenir de certains composés comme le phosphore et l’azote dans l’environnement, …).

          Suite : INRA

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          Le 12 Septembre 2014

          Algues. La filière mobilisée à Nantes

          La seconde édition du Breizh Algae Tour réunit des experts et scientifiques autour de l'exploitation de l'« or marin ».

          Source : Ouest France

          Dans l'ouest, de la pointe bretonne à la Vendée, les algues sont considérées comme une ressource indispensable à la vie humaine et animale.

          Les gisements de nos côtes laissent espérer une exploitation raisonnable de ce nouvel or marin dont les bienfaits sont reconnus dans les domaines de la santé et de la nutrition. Sans compter des applications dans l'industrie.

          Un colloque lundi

          Pour explorer les multiples usages de l'algue et de ses constituants, les acteurs de la filière organisent un colloque, le lundi 15 septembre, de 9 h à 17 h 30, à la Cité des congrès de Nantes. Thème central des interventions : les algues et la nutrition.

          Des autorités scientifiques (1) viendront parler du rôle du ventre et de l'utilisation des algues pour communiquer avec cet organe, siège de l'immunité.

          Autre approche : les polysaccharides marins en santé animale ou les algues dans la santé des sols et des plantes.

          La santé par l'alimentation grâce aux algues est le slogan du groupe breton Olmix, l'un des principaux organisateurs du Breizh Algae Tour. Créateur d'une bioraffinerie d'algues en 2013 dans le Finistère, il s'implantera prochainement sur la côte vendéenne, à Saint-Hilaire-de-Riez, avec l'objectif d'exploiter un important gisement d'algues.

          (1) Le professeur Pierre-Henri Gouyon, d'Agro Paris Tech ; Philippe Sansonnetti, médecin chercheur en microbiologie ; le professeur Bernard Kloareg, directeur de recherche CNRS, directeur de la station biologique de Roscoff ; Mustapha Berri, ingénieur d'étude Inra, à Tours. Des délégations de 30 nationalités sont par ailleurs accueillies, lors de ce colloque.
          Jocelyne RAT

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          Japon : Biocarburants grâce à la production de masse des algues

          Les algues présentes dans les rivières et rizières pourraient rapidement se retrouver dans les réservoirs des véhicules. De nombreux projets industriels et académiques tentent d'obtenir du biocarburant à partir de la culture massive d'algues en les mélangeant avec des carburants diesel. Ce mélange est actuellement testé sur les véhicules automobiles et pourrait bientôt alimenter les avions à l'horizon 2020.

          Source : BE

          Dans la préfecture de Kanagawa, à la station de Shonandai de Fujisawa, on peut trouver une navette "DeuSEL" effectuant 22 trajets jusqu'à l'usine d'Isuzu Motors grâce à un biocarburant contenant 1% de carburant issu d'euglena (ou euglènes). Celle-ci a été mise place en juillet dernier en collaboration entre Isuzu et Euglena Co. afin de vérifier les performances du carburant en conditions réelles. La start-up Euglena développe un carburant pour avion en collaboration avec JX Nippon Oil & Energy et Hitachi. Les compagnies aériennes souhaitent fortement utiliser des biocarburants pour réduire leurs émissions de CO2. L'entreprise souhaite réaliser un produit contenant 10% de biocarburant et utilisé par les compagnies japonaises d'ici 2020.

          Les biocarburants issus des blés et autres céréales ont le désavantage de voir lentement accroitre leurs surfaces de culture et peuvent entrer en conflit avec les productions alimentaires. D'un autre côté, les algues possèdent une capacité de production d'huile 10 à 100 fois supérieure à celle de céréales telles que le blé ou le soja. De plus, les algues peuvent être produites en grande quantité même au Japon où il y a peu d'espace disponible. Enfin, en poussant elles absorbent les composés organiques comme l'azote et le phosphore issus des eaux usées et des eaux usagées de l'agriculture.

          Cependant, pour que ce type de biocarburant soit rentable et plus largement utilisé, des technologies de production de masse doivent être aménagées et les performances doivent être améliorées. L'entreprise Euglena a réussi à réaliser une culture de masse à l'extérieur et travaille sur des technologies permettant de cultiver l'algue dans de plus grandes usines. Elle espère notamment concevoir un système de culture sur au moins un million de mètres carrés pour 2020.

          L'université de Tsukuba de son côté a mis en place depuis mars dernier un démonstrateur de culture à grande échelle de l'algue botryococcus, ayant une huile aux propriétés similaires à celle de l'euglena. L'université a pour objectif de réduire le coût du biocarburant entre 200 et 300 yens (1,46 et 2,19 euros [1]) par litre d'ici 2020. Néanmoins, ce coût étant inférieur au coût de production, des solutions d'utilisation des résidus dans les filières cosmétiques ou de l'alimentaire sont envisagées.

          [1] taux considéré : 1 euros = 137 ¥

          Cliquer Ici pour en savoir plus, contacts :         

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          Le 11 Septembre 2014

          Touche pas à ma plage ! La plus belle du monde...

          Mytiliculture en Bretagne. St-Coulomb attaque en justice



          Le sous-préfet d'Ille-et-Vilaine a pris un arrêté autorisant l'expérimentation d'un projet de moules sur filières au large de la commune. Les élus de Saint-Coulomb expliquent la raison de leur silence, à ce sujet pendant tout l'été.

          Source : Ouest France par Alexandra Bourcier.

          La commune de Saint-Coulomb s'inquiète pour son littoral : « Notre patrimoine, c'est la beauté de nos plages », indique Yannick de Charette, premier adjoint de Saint-Coulomb. Visée, la décision du préfet, prise début juillet, d'autoriser l'expérimentation de moules sur filières à 3 km de la côte. Le projet, demandé par le comité régional de la conchyliculture, prévoit une concession de trois ans, sur 19 ha, avec quatre filières de 100 mètres de long.

          Ce qui inquiète les élus de la commune, ce n'est pas tant l'expérimentation, mais l'exploitation possible de 1 000 ha à l'issue des trois ans. Le préfet s'en défendait début juillet : « Si un projet de plus grande ampleur devait voir le jour, il devra suivre une nouvelle procédure complète d'instruction et démontrer son innocuité sur l'environnement. »

          Parallèlement aux associations

          Loïc Levillain, maire de Saint-Coulomb, chef d'entreprise, ne voit pas comment les porteurs d'un tel projet, « peuvent investir 650 000 € pour s'entendre dire ensuite que ça ne sera pas exploité ! » Pour lui, « l'expérimentation va permettre de voir si le matériel fonctionne, pas de dire s'il y a un impact sur l'environnement ». « 19 ha par rapport à 1 000, c'est une goutte d'eau dans un océan », observe Yannick de Charette.

          Charente-Maritime : Champ de filières de moules localisé entre Châtelaillon-plage (derrière le photographe) et les plages de l'Île d'Aix (à gauche) et Fort Boyard (à droite)... Après plusieurs saisons de moules de corde, les plages au fond des petites criques de l'île d'Aix sont toujours parmi les plus belles du monde...Quant à la plage de Châtelaillon, elle vient d'être classée dans le Top 10 des plages les plus belles de France !

          La commune a donc décidé d'attaquer cette décision en justice et de faire appel à un cabinet d'avocats de Poitiers. Un cabinet qui a obtenu l'annulation d'un arrêté du même type pour Saint-Georges-d'Oleron, en janvier dernier. Cette décision vient appuyer celle prise par les associations de défense mi-août. « On ne pouvait pas, en tant qu'élus, s'associer aux associations. Nous agissons donc en parallèle. »

          Pendant tout l'été, les associations de défense du littoral de Saint-Coulomb ont sollicité les élus. « On ne voulait pas prendre une décision à la légère. Nous sommes des élus, pas des gens de la mer », souligne Yannick de Charette. Ils ont donc fait appel à deux scientifiques pour être objectifs. « Les deux nous ont dit qu'il fallait des études plus détaillées », ajoute-t-il.

          Ne pas détruire l'environnement

          Suite dans Ouest France


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          Le 10 Septembre 2014

          Île-aux-Moines. Un sit-in pour défendre l'ostréiculteur

          http://www.huitres-ileauxmoines.fr/index.html


          Une fois n'est pas coutume : quelque 150 personnes ont participé à un sit-in, le vendredi 22 août dans l'Île morbihannaise, pour soutenir l'ostréiculteur local, Pierre Martin. Il faut désenclaver son chantier pour qu'il puisse maintenir son activité, car le nouveau sentier côtier bloque le passage à ses parcs et donc le chargement de sa production. Il a été évoqué un droit de passage payant sur 10 mètres environ sur un terrain privé, mais aucun accord n'a été conclu. La mairie et le président du conseil général, François Goulard, présents, lui ont témoigné leur soutien. A l'heure où ailleurs, des projets conchylicoles soulèvent un tollé général, cette manifestation fait chaud au coeur. (

          Source : Le Marin du 5 septembre 2014

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          Le 9 Septembre 2014

          Les richesses du Golfe se dévoilent chez un ostréiculteur



          Deux classes bac pro de la MFR, école forestière d'Arradon, ainsi que plusieurs particuliers ont participé à la visite, suivie d'une dégustation. Deux classes bac pro de la MFR, école forestière d'Arradon, ainsi que plusieurs particuliers ont participé à la visite, suivie d'une dégustation. |

          Source : Ouest France

          Pour ses 50 ans, le Syndicat intercommunal d'aménagement du golfe du Morbihan (SIAGM), a choisi d'offrir, mercredi, au public une visite du chantier de l'ostréiculteur Yvonnick Jégat (1). « Il faut préserver ce joyau qu'est le golfe du Morbihan, annonce le professionnel. C'est avec plaisir que j'ai accepté cette intervention chez moi. Je suis ravi que notre Golfe rejoigne les parcs naturels régionaux. »


          D'ici la fin de l'année, le golfe du Morbihan devrait ainsi devenir le cinquantième parc naturel régional. « Le congrès des parcs a lieu le 11 octobre au château de Truscat à Sarzeau. Aujourd'hui, nous sommes ici par une initiative commune du SIAGM, dont Éric Guillot est un des vice-présidents et élu d'Arradon », explique Juliette Helly, chargée de mission au SIAGM.

          Après avoir raconté l'histoire des huîtres plates, puis des huîtres creuses, Yvonnick Jégat a expliqué à son public comment il élève ses coquillages dans la plus grande tradition. « Avant 1870, il fallait aller sur les bancs naturels pour aller ramasser les huîtres. Remarquant la diminution de reproduction, c'est le professeur Coste, à la demande de Napoléon III, qui va se pencher sur le captage des larves dans l'eau. C'est le début de l'élevage des huîtres plates et de l'ostréiculture... » commence Yvonnick Jégat.

          (1) D'autres animations sont prévues dans ce cadre jusqu'au 31 octobre, sur le territoire du futur Parc. www.golfe-morbihan.fr

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          Le 7 Septembre 2014

          La moule-frites a-t-elle toujours la cote à la braderie de Lille ?

          Sans nul doute cette année encore des tonnes de moules-frites vont atterrir dans les assiettes des chineurs. Ont-elles toujours la cote ? Pourraient-elles un jour être détrônées ? Peu probable si l'on en croit le reportage de Claire Chevalier et Benoit Bugnicourt.




          "On n'en prend pas au petit déj' mais cela reste une tradition", explique un chineur venu se reposer chez un restaurateur. "Les reportages aussi incitent à perpétuer la tradition", explique une dame dont c'est la première braderie.

          Dans le temple de la gastronomie des bradeux, au restaurant "aux Moules", le seul autorisé cette année à perpétuer la tradition du tas de coquilles de moules devant chez lui, les gérants expliquent que six tonnes de moules seront ingurgitées durant le week-end par les clients.

          Au total, on estime que ce sont quelque 400 tonnes qui sont vendues dans Lille dans les rues de la braderie. Alors si les sandwiches et kebabs dépannent, la traditionnelle moule-frites a encore de beaux jours devant elle.

          Moules frites à tous les râteliers

          La Voix du Nord : Foule, moules et moulins...: ma toute première Braderie 

          Après l’avoir quitté, je retrouve Philippe à l’heure du déjeuner, pour savourer les incontournables moules-frites de la Braderie. Rendez-vous pour cela au Café de Paris, dans la rue du même nom. Ici comme ailleurs, c’est donc plat unique (ou presque) – qu’on accompagne généralement d’une bière. L’on me sert, pour 13 €, une copieuse cocotte de moules marinières avec leur barquette de frites croustillantes. Comme dans les rues, l’ambiance à table est chaleureuse. À mes côtés, un couple de retraités du Vaucluse engage d’emblée la discussion : « On a une amie ici qui nous a invités à venir », lance Hervé. « C’est original, ça nous change, poursuit sa femme. Voir ça nous permettra aussi de ne pas mourir idiots ! » À entendre les différents accents dans les rues, par-dessus la musique omniprésente, ils sont visiblement nombreux à ne pas vouloir eux aussi « finir idiots » : Belges, Allemands, Anglais... Il y a même un homme perché sur son escabeau, lançant des chants d’oiseaux grâce à son « sifflet magique ». Au même endroit, d’autres gens font le perroquet : « P ardon, oups, excusez-moi », la rue de Béthune est totalement bloquée. Au beau milieu, une drôle d’attraction attire les curieux : devant un restaurant, une montagne de coquilles de moules se dresse à grands coups de seaux. « Ça va monter beaucoup plus haut, assure le serveur. Y en aura deux - trois tonnes à la fin. » Rue de Molinel, même le restaurant japonais s’est mis au pas : à côté des sushis, on propose aussi « moules frites à volonté ». A.S

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          « Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »


          26èmes Rencontres Interrégionales de l’Aglia

          Rochefort - Charente-Maritime

          17 septembre 2014

          Les 26èmes Rencontres Interrégionales de l’Aglia se tiendront cette année le 17 septembre prochain au Palais des Congrès de Rochefort sur le thème :

          « Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »

          Les enjeux de la protection de l’environnement sont au centre de l’actualité et de la préoccupation des professionnels, c’est pourquoi une journée de débats autour de cette question s’impose.

          Nous vous proposons de comprendre comment les réglementations environnementales intègrent les activités maritimes pour vous montrer ensuite comment les professionnels s’investissent dans la gestion de leur environnement que ce soit sur les aspects habitats, gestion de l’eau ou gestion des espèces.

          Cette journée sera également l’occasion, au travers d’exemples concrets et d’une table ronde, d’avoir une vision prospective sur les besoins des professionnels et leur rôle essentiel dans la gestion de l’environnement.

          Programme et inscription ICI….

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          Le 5 Septembre 2014

          Rabobank voit l'avenir en rose dans l’industrie du saumon

          Le hollandais Rabobank, banque très impliquée dans la filière saumon, mise sur un doublement de la production du saumon d'élevage entre 2010 et 2020. 

          Par ailleurs, Rabobank prévoit le maintien des prix élevés sur le marché à l'export et par conséquent des bénéfices record dégagés par les salmoniculteurs...

          Cliquer Ici pour télécharger l'étude de la banque hollandaise, Rabobank : Salmon Industry Tackles Legal & Biological Limits - Rabobank Industry Note #453-August 2014

          Remarque personnelle : Les pêcheurs français vont trinquer ! Des prix record à l'export, et du saumon, produit d'appel, vendu sans marge bénéficiaire dans les GMS... Ces poissonneries surnagent en margeant le poisson de nos côtes... Conclusion : les éleveurs de saumon de Norvège voient la vie en rose au dépend des pêcheurs français !!!

          L'industrie du saumon doit rassurer pour continuer de croître

          Échaudée par les polémiques sur les facteurs biologiques et environnementaux, l’industrie du saumon doit convaincre du bien-fondé de son action pour poursuivre son essor.

          Source : Business Marché  par Franck Stassi

          « A l’avenir, le développement durable sera le principal objectif de l’industrie du saumon », d’après Gorjan Nikolik, analyste chez Rabobank. La banque néerlandaise rappelle que la filière ne pourra faire l’économie d’une remise en question de ses pratiques environnementales, notamment en Norvège. Les limites de production limitées par le législateur contraignent toutefois ce scénario.

          Les autorités norvégiennes émettent des licences d’exploitation « vertes », qui renforcent les normes environnementales auxquelles doivent se plier les producteurs de saumon. La mise en place de techniques plus vertueuses, la réduction de la mortalité et un travail sur la génétique figurent parmi les conditions. Au Chili, un projet de loi vise pour sa part à réduire la densité des exploitations. De récentes crises sanitaires ont déjà permis d’amorcer un changement de mentalité chez les producteurs.


          Les marchés émergents prennent le relais de la Russie

          Ces pratiques doivent notamment permettre d’accompagner la progression de la demande anticipée par Rabobank. Premier consommateur mondial de saumon, l’Union européenne devrait maintenir son rang au cours des prochaines années. L’embargo russe sur les importations agroalimentaires contraint à réaffecter 100.000 tonnes de saumon, qui devraient l’être dans l’Union européenne et dans une moindre mesure aux Etats-Unis, selon Gorjan Nikolik. « Comme la consommation de saumon continue de se mondialiser, il y aura un nombre croissant de marchés capables d’absorber des volumes supplémentaires », complète-t-il.

          Les Etats-Unis constituent pourtant un important vivier de consommateurs potentiels, compte tenu de la faiblesse de la consommation de saumon par habitant. Les pays émergents représentent des débouchés bien plus forts. La Chine, le Mexique ou l’Inde figurent parmi ces marchés, en raison de l’augmentation des revenus, de l’essor des classes moyennes et de l’amélioration de la logistique. Les marchés émergents recensés par Rabobank pèsent aujourd’hui pour 35% des livraisons de saumon d’Atlantique, contre 20% il y a dix ans.


          Les transformateurs se consolident

          Pour toucher toujours plus de consommateurs, la filière peut également s’appuyer sur l’appétit pour les produits transformés à base de saumon. La rentabilité des acteurs de la transformation fait toutefois office de talon d’Achille, en raison d’un difficile équilibre à trouver entre les prix au comptant du saumon et la pression des distributeurs. Un mouvement de concentration a déjà été observé dans le secteur. Afin d’assurer leur avenir, les professionnels du saumon doivent toutefois mettre un terme aux polémiques actuelles sur les facteurs biologiques et environnementaux. Gorjan Nikolik estime à environ trois ans le délai nécessaire pour résoudre la plupart des problèmes identifiés, en tablant sur l’innovation.

          Cliquer Ici pour télécharger l'étude de la banque hollandaise, Rabobank : Salmon Industry Tackles Legal & Biological Limits - Rabobank Industry Note #453-August 2014

          et communiqué : Rabobank: Salmon Industry Tackles Legal & Biological Limits

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          Le 4 Septembre 2014

          Saumon fumé. Un fleuron de l'industrie alimentaire bretonne passe sous pavillon étranger

          Le saumon MerAlliance passe sous pavillon thaïlandais

          MerAlliance est le premier transformateur français de saumons frais aux marques de distributeurs... MerAlliance transforme 21.000 tonnes de poisson par an pour un CA de 160 millions d'euros. Basé à Quimper, le groupe français est implanté en Ecosse, en Pologne et en Norvège...

          Le groupe MerAlliance est repris à 100 % par Thaï Union Frozen Products, le numéro un mondial du thon en conserves.

          Thaï Union Frozen Products (TUF) est déjà  propriétaire de Petit Navire en France. Le chiffre d'affaires du groupe thaîlandais s'élève à environ 3 milliards d'euros (3,6 milliards de US$ en 2013), ce qui place TUF dans le Top 5 de l'industrie halio-alimentaire dans le monde...

          Lire le communiqué de presse commun : TUF et sa filiale MW Brands annoncent l'acquisition du Groupe MerAlliance, l'une des sociétés leader du saumon fumé en Europe. Ce communiqué indique que le groupe thaïlandais a les dents longues "devenir leader européen sur le marché du frais". Dans un entretien accordé au Bangkok Post, Thiraphong Chansiri, Directeur de TUF affiche clairement les ambitions de son groupe : doubler les recettes actuelles d’ici 2020 et ainsi atteindre un CA de 8 milliards USD.

          Redistribution des cartes sur le marché français (1e marché mondial du saumon fumé)
          CA : 541 millions d'euros pour 34 308 tonnes (estimation 2013 Adepale) :

          7 acteurs majeurs du saumon fumé :
          • 3 multinationales étrangères : Marine Harvest (Norvège), TUF (Thaïlande), Suempol (Pologne)
          • 2 groupes coopératifs agricoles français : Lur Berri (marques : Labeyrie, Delpierre) et Maïsadour (marque : Delpeyrat)
          • 2 groupes français : Intermarché et Guyader (Bretagne saumon)

          Pour en savoir plus sur le saumon fumé, lire RPA : Ici et

          Une page se tourne chez MerAlliance. Gilles Charpentier le propriétaire depuis deux décennies de cette entreprise de transformation de saumons vend la totalité de ses actions au géant thaïlandais de la conserve de thon, Thaï Union Frozen Products pour un montant non communiqué. La cession sera effective d’ici à la fin de l’exercice en cours puisque le projet est soumis à l’avis de l’Autorité de la Concurrence. Premier transformateur français de saumons frais aux marques des distributeurs, MerAlliance dont Azulis Capital est actionnaire à hauteur de 35%, réalise un chiffre d’affaires annuel de 160 millions d’euros pour 21.000 tonnes de poissons transformés.

          Source : Les Echos par Stanislas Du Guerny / Correspondant à Rennes | Le 04/09 à 17:58

          La reprise de cette affaire bretonne de 950 salariés également installée en Pologne, en Norvège et en Ecosse où elle possède la société de transformation de saumons Esco, ouvre de nouvelles perspectives européennes au géant Thaï Union Frozen qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros. MerAlliance, implanté à Quimper dans le Finistère, va rejoindre le périmètre de MW Brands (Paris), la filiale européenne de TUF. « Le rachat de Mer Alliance, indique Elisabeth Fleuriot, la directrice générale de MWBrands, nous permettra un développement dans le secteur du poisson frais dont nous sommes absent, notre objectif est d’en devenir l’un des leaders européens ». 

          Propriétaire des marques de conserves de thons John West en Grande-Bretagne, Hollande, Irlande et Moyen Orient, ainsi que Mareblu en Italie, MW Brands est aussi à la tête des conserves de sardines Parmentier et de la marque Petit Navire dont l’usine est installée à Douarnenez dans le Finistère. Une affaire qui se porte très bien et qui « continue de progresser », indique encore Elisabeth Fleuriot.

          Propriétaire de Petit Navire

          Forte de ses 300 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel pour un résultat net de 18 millions d’euros, Petit Navire regroupe la moitié des activités de MWBrands qui vient d’ailleurs d’engager un investissement de 400.000 euros au siège de Petit Navire pour renforcer son service de R&D. Il intervient pour le compte de l’ensemble des marques de conserves de MW Brands dont les ventes s’effectuent en France pour 50%, le reste étant réparti entre les autres pays européens, le Moyen-Orient et l’Afrique . L’ensemble regroupe 5.500 salariés, 4 usines et 8 thoniers. Les divisions conserves de poissons et saumons frais vont rester distinctes,  car les technologies, la logistique, les marchés sont très différents affirme l’entreprise. Gilles Charpentier va continue de diriger MerAlliance jusqu’en avril 2016.

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          Le groupe français Virbac tire profit de l’embargo russe...

           (copie d'écran du site Virbac)

          Avec un chiffre d’affaires de 736 millions d’euros en 2013, le groupe vétérinaire Virbac occupe la 8e place de la santé animale dans le monde.

          En 2012, Virbac est devenu un des leaders du marché en Aquaculture (truite et saumon) par l'acquisition de la société chilienne « Centrovet ». Ayant misé sur le saumon du Chili, le groupe français connait actuellement une forte progression en bourse depuis l’embargo russe sur le saumon de Norvège...

          Dans Zone Bourse le 4 septembre 2014

          « l'actuel embargo russe sur plusieurs produits alimentaires européens pourrait générer de nouvelles opportunités pour Virbac. Les saumons de Norvège sont en effet très concernés par cette mesure. Dans la mesure où la demande russe pour ce type de poisson ne devrait pas fléchir, les autres grandes sources de production devraient en bénéficier. Or, le Chili est le deuxième producteur du saumon derrière la Norvège, et Virbac-Centrovet est actuellement le leader local sur ce segment... »

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          Le 3 Septembre 2014

          Formation BCCEAM à Bourcefranc (17)

          Brevet de Conjoint Collaborateur d’Entreprise Artisanale et Maritime

          Vous êtes ou non conjoint collaborateur dans une entreprise de pêche ou de conchyliculture...

          La formation BCCEAM peut vous concerner...

          Une formation de conjoint collaborateur est envisagée à compter d’octobre 2014. Cette formation a pour but de vous apporter des connaissances complémentaires dans les domaines de :

               ► Comptabilité Gestion
               ► Nouvelles technologies
               ► Stratégies de la commercialisation
               ► Communication, Relations Humaines


          A l’issue de la formation, les participants obtiendront un Brevet de niveau IV «  Brevet de Conjoint Collaborateur d’Entreprise Artisanale et Maritime ».

          Le CFPPA de Bourcefranc et la Caisse Maritime d’Allocations Familiales vous proposent une réunion d’information collective au CFPPA Lycée de la Mer de Bourcefranc :

                ► Soit le lundi 15 septembre 2014 à 14h30
          Présentation du statut de conjoint collaborateur par M. CAVEL Léopold DDTM
          Présentation de la formation et modalités pratiques

                ► Soit le lundi 15 septembre 2014 à 18h30
          Présentation de la formation et modalités pratiques

          Le financement de la  formation sera pris en charge par les fonds de formation auxquels l’entreprise cotise, et des solutions pour les cas particuliers seront envisagées.

                                  Marianne PEREZ                              Christine GUEZOU

                                  CFPPA/UFA                                              CMAF

          Télécharger Ici une plaquette d'information sur Brevet de Conjoint Collaborateur de chef d'Entreprise Artisanale Maritime (BCCEAM)

          Contact :
          - par courrier à : CFPPA , rue William Bertrand - 17560 Bourcefranc
          - ou par téléphone : 05.46.85.98.20 ou 06.70.03.98.99

          Christine Guezou
          Chargée d'interventions sociales - Action sociale
          christine.guezou@caf.fr
          Tél. :  05 46 41 84 46
          Port. : 06 07 96 52 24
          Fax. : 05 46 41 02 01
          Web : caf.fr / urssaf.fr

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          M. Gérald VIAUD réélu Président du CNC

          M. Gérald Viaud est réélu Président du CNC au 2ème tour, à la majorité des membres du Conseil présents.

          Le Conseil du CNC du mercredi 3 septembre 2014, à Paris 15ème, était marqué par l’élection du Président du CNC. M. Gérald Viaud avait été élu en juin 2013 pour prendre l’intérim du mandat de M. Goulven Brest, démissionnaire.

          Pour ce nouveau mandat, un appel à candidatures avait été lancé au sein des personnes éligibles à la présidence (l’arrêté du 15 juillet 2014, portant nomination au conseil du Comité national de la conchyliculture)

          Quatre membres du Conseil se sont portés candidats : M. Gérald Viaud, actuel Président du CNC et Président du Comité Régional (CRC) de Poitou-Charentes, M. Jacques Sourbier, Président du CRC Pays de la Loire, M. Philippe Ortin, Président du CRC Méditerranée et M. Louis Teyssier, Président du CRC Normandie Mer du Nord.

          L’élection du nouveau Président s’est déroulée à bulletin secret, à la majorité absolue des membres présents ou représentés.

          Avant le début du 1er tour, M. Louis Teyssier a annoncé son désistement.

          Les résultats au 1er tour ont été les suivants :

          - 12 voix pour M. Philippe Ortin,
          - 12 voix pour M. Gérald Viaud
          - 18 voix pour M. Jacques Sourbier.
          - aucun bulletin nul

          Avant le 2ème tour, M. Philippe Ortin a annoncé son désistement.


          Les membres du Conseil du Comité National de la Conchyliculture ont élu leur nouveau Président. C’est M. Gérald Viaud, également Président du Comité Régional de la Conchyliculture de Poitou-Charentes, qui a été réélu au 2ème tour, à la majorité des membres présents avec 23 voix en sa faveur contre 19 voix en faveur de M. Jacques Sourbier.

          Suite aux élections du Président du CNC, le Conseil a procédé aux élections des Présidents de Secteurs :

                      - Pour le Secteur I, huîtres creuses et huîtres plates, M. Philippe Ortin
                      - Pour le Secteur II, Moules et autres coquillages, M. Bernard Tobie
                      - Pour le Secteur III, Organisations de producteur, M. Maurice de Saint Denis
                      - Pour le groupe Distribution et Transformation, M. Pierre Labbé

          Le Bureau du Conseil est constitué de la façon suivante :

          Sont membres de droit : M. Gérald Viaud ; M. Philippe Ortin ; M. Bernard Tobie ; M. Maurice de Saint Denis; M. Pierre Labbé ; M. Thierry Helie  et M. Stéphane Angeri

          Les membres désignés sont :

          - pour le groupe Production : M. Louis Teyssier ; M. Henri Chaumard ; M. Philippe Le Gal : M. Jacques Sourbier ; M. Eric Marissal ; M. Olivier Laban ; M. Josian Alexandre ;
          - pour le groupe commerce : M. Jacques Mestre ; M. Christophe Le Bihan.

          M. Joseph Costard a été désigné pour représenter le CNC au Conseil national de l'eau.
          M. Thierry Lafon a été désigné pour représenter le CNC aux Aires Marines Protégées.
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          Le 1 septembre 2014

          Dans l'édition du soir de Sud-Ouest : Témoignage d'un damné de la mer


          Cliquer Ici pour lire l'article de Philippe Baroux

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          Suite de la revue de presse :Juillet et Août 2014

          Embargo. Russie, cador ou tocard de la pêche ?

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          « La Russie est un pays où les importations alimentaires sont importantes. Le saumon vient de la Norvège, le poulet des États-Unis, le porc du Canada, les légumes des pays d'Europe, entre autres. C'est près de 30 % des aliments qui sont importés... » explique Germain Moyon, journaliste pour l'Agence France-Presse à Moscou... « On ne croit cependant pas que la situation se dégradera au point de revivre une pénurie alimentaire comme à la fin de l'URSS... » précise le journaliste de l’AFP (1).

          Un mois après l’entrée en vigueur de l’embargo sur les produits alimentaires : En Russie, ce n’est pas la pénurie annoncée alors que dans l'Union européenne, l’embargo russe risque de fragiliser la chaîne alimentaire (2)... La Russie importe en temps normal plus de 100 000 tonnes de saumon d'élevage chaque année (En 2013, 133 000 tonnes dont 100 000 tonnes de Norvège) qui vont se retrouver en sus sur le marché international...

          Suite aux mesures de représailles prises par les occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne (3), la Russie a mis en place un embargo sur des produits alimentaires à partir du 7 août 2014. Cet embargo concerne entre autre l'Union européenne, et ses produits : la viande, les produits laitiers, les fruits et légumes ainsi que les poissons et coquillages. L'ensemble de ces produits, privé de débouchés à l'export, va donc se retrouver sur le marché intérieur avec des conséquences négatives sur les filières concernées.

          Dans le top 5 de la pêche...

          Depuis, l’embargo décrété par Vladimir Poutine sur les produits agricoles et le poisson, les médias sous-entendent que les russes seront acculés à la faim... C’est mal connaitre la production russe notamment dans le secteur de la pêche. La Russie n’est pas un « petit », ce n’est peut être plus le cador de la pêche, mais le pays redevient un « grand » de la pêche mondialisée...

          A titre de comparaison : Union Européenne : 4,9 millions de tonnes (dont Espagne : 0,735 millionT et France : 0,450 millionT)

          Certes, les captures de poisson n’atteignent plus les sommets de la période soviétique quand les navires-usines écumaient l’ensemble des mers du globe. A la fin des années 1980, l’URSS se disputait avec le Japon, la première place des puissances halieutiques pour des productions au-delà des 10 millions de tonnes (URSS : 11,16 millions de tonnes en 1987).

          Après la chute du mur de Berlin, démantèlement de l’empire soviétique et effondrement de l’économie... Au tournant du XXIe siècle, le secteur de la pêche russe retrouve des couleurs... Le pays se replace dans le top 5 mondial avec des captures annuelles supérieures à 4 millions de tonnes de poisson.


          Et une balance commerciale des produits de la pêche équilibrée...

          Selon "Agriculture et Agroalimentaire Canada", la Russie est le quinzième importateur de poisson et de fruits de mer dans le monde : elle a importé pour près de 2,6 milliards de dollars américains en 2011, une augmentation de 19,1% par rapport à 2010. Ses principaux fournisseurs sont la Norvège (36,3 %), la Chine (12%), l'Islande (6,3%) et le Canada (4,5%)... Sur la même période, la Russie a exporté pour un peu plus de 2,7 milliards de dollars américains de poisson et de fruits de mer, ce qui représente une augmentation de 22 % par rapport à 2010. Les exportations russes concernent tout particulièrement les pêcheries de Colin d'Alaska, Cabillaud et Saumon du Pacifique... Les exportations russes de poisson et de fruits de mer sont principalement destinées à la Chine (39,7%), à la Corée du Sud (38,2%) et au Japon (7,4%). (4)

          La Russie importe beaucoup de saumon d’élevage 133 000 tonnes (dont 100 000 tonnes de Norvège)... Dans le même temps, la Russie exporte autant sinon plus de saumon sauvage du Pacifique (En 2013, les captures russes de saumon sauvage ont atteint 390 000 tonnes dans le Pacifique Nord-Ouest)... C’est aussi un « gros » exportateur de colin d’Alaska et de cabillaud du Pacifique... Des productions russes de l’Extrême-Orient en concurrence directe avec les pêcheries de l’Alaska...  D’où la colère des pêcheurs étatsuniens qui ne peuvent plus exporter vers la Russie alors que les russes continuent de déverser leurs productions sur le marché international et tout particulièrement sur la Chine, le Japon et la Corée du Sud, des pays ciblés par les pêcheries alaskiennes...

          Ces productions russes de l’Extrême-Orient continuent d’alimenter le marché européen après un passage dans les usines de l’Empire du milieu. La Chine est le deuxième fournisseur de l’Union Européenne en produits de la mer, essentiellement cabillaud et colin d’Alaska...

          Les dindons de l’embargo russe ?

          Un mois après l’entrée en vigueur de l’embargo russe sur de nombreux produits alimentaires occidentaux, les étalages ne désemplissent pas à Moscou. Il y a bien sur moins de variétés... Moins de fromages français... Moins d'huîtres bretonnes ou charentaises... Moins de saumon de Norvège... Mais ce n’est pas le désastre annoncé, même si les classes moyennes doivent se serrer la ceinture. L’offre de viandes, poissons et produits laitiers reste assez variée dans les rayons des magasins russes. Mais les consommateurs voient les étiquettes valser (5).

          Le gouvernement russe a déclaré que la demande intérieure pour le poisson interdit sera principalement satisfaite par l'augmentation des livraisons à partir de l'Extrême-Orient du pays (façade Pacifique)... D'autres marchés seront sollicités tels que le Chili, la Chine, les Féroé et l'Équateur... Malgré tout, les experts estiment que l'industrie de la pêche russe ne sera pas en mesure de rattraper l'écart à court terme. Les entreprises s'attendent à ce que les prix pour les espèces les plus touchées, comme le saumon, augmentent d'environ 20-30% à court terme.

          Quant à l’industrie de la pêche russe, elle demande depuis longtemps une réorganisation de la filière de la pêche afin de relocaliser la production sur le marché intérieur : des améliorations dans les transports et dans les infrastructures portuaires ainsi qu’un soutien dans l’organisation des marchés à l’image de l’Union Européenne avec la politique commune de la pêche (6).

          Dans l’UE, l'ensemble des produits, privé de débouchés en Russie, va se retrouver sur le marché intérieur avec des conséquences négatives sur les filières concernées.

          La Confédération paysanne revendique une réelle relocalisation de l'économie et des échanges agricoles et affirme qu'il n'est pas question que les paysans assument les conséquences des décisions de politique internationale et demande que des moyens soient débloqués pour que la solidarité nationale puisse se mettre en place.

          Le syndicat agricole précise : « Il n'est pas dans la vocation de la France de nourrir le monde, mais avant tout de se nourrir elle-même. Le modèle agro exportateur mis en avant par nos responsables politiques et professionnels a montré à plusieurs reprises qu'il pouvait être extrêmement préjudiciable aux paysans et aux travailleurs de l'agroalimentaire. Les alternatives existent : la souveraineté alimentaire est le droit des peuples à définir eux-mêmes leur politique agricole et alimentaire. Appliquons-le !.. » (7)

          Philippe Favrelière

          (6) National Fish Resources : Ports: view the profile et The state and fish products
          (7) Confédération paysanne : Embargo russe : Quand la vocation exportatrice de la France met les paysans en difficulté

          Autres articles :

          Pour aller plus loin...

          Russie : l'impact de l’embargo sur le secteur de la pêche

          Le 6 Août 2014, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret interdisant l’importation de produits agricoles et de poissons depuis les États-Unis, le Canada, l’Union européenne, l'Australie et la Norvège, à la suite de la mise en œuvre des sanctions économiques contre la Russie en raison des événements dans la région.

          Le gouvernement de la Russie (GOR) a déclaré que la demande intérieure pour le poisson interdit sera principalement satisfaite par l'augmentation des livraisons depuis l'Extrême-Orient (côte Pacifique de la Russie), ainsi que d'autres marchés tels que le Chili, la Chine, les Féroé et l'Équateur. La part des importations totales de la Russie de poissons et fruits de mer des États-Unis est d'environ 3%. Les États-Unis sont l'un des plus grands fournisseurs de caviar de saumon congelé sur le marché russe. Quant aux produits de la pêche américains prêts à la consommation, ils ne sont pas touchés par l'interdiction (HTS 1605, 1604), on estime la valeur exportée à $ 900 000.

          Les experts estiment que l'industrie de la pêche russe ne sera pas en mesure de rattraper l'écart à court terme. Les entreprises s'attendent à ce que les prix pour les espèces les plus touchées, comme le saumon, augmentent d'environ 20-30% à court terme.

          Pour en savoir plus : télécharger le document de l'administration américaine (USDA) daté du 22 août 2014 :  Russian federation : Trade Impact of Ban on Fishery Sector

          Les pêcheurs d'Alaska appellent à boycotter les produits de la mer russes

          Source : Ria Novosti - le 22 août 2014

          Dans l'Alaska un groupe de sociétés de production et de vente des produits de la mer a appelé à boycotter les fournitures des produits russes.

          Les organisateurs de l'action déclarent que c'est leur réponse aux limitations russes d'importations du poisson des Etats-Unis et de l'UE. Ils ont demandé aux représentants de l'Alaska au Congrès de soutenir le boycott. Ils soulignent que leur objectif est d'obtenir l'annulation de l'interdiction russe d'importer les produits de la mer américains. Selon les spécialistes, les pertes annuelles de la pêcherie américaine suite aux restrictions de Russie peuvent s'élever à 350 millions de dollars.

          Russie : Hausse de 40% des captures de saumons

          Source : Ubifrance via Intrafish - juillet 2014

          Les captures de saumons dans l’Extrême-Orient russe s’élevaient à plus de 34 000 tonnes début juillet, soit un volume supérieur de 40% par rapport à la même période de 2012. La campagne a débuté à la fin du printemps et s’achèvera en fin d’automne. En 2013, les captures se sont élevées à plus de 390 000 tonnes.

          Russie : Le commerce du poisson et des fruits de mer

          Présentation du marché des produits de la mer en Russie par le Bureau des marchés internationaux du Ministère de l'Agriculture du Canada

          Actuellement, la Russie est l'un des principaux producteurs, importateurs et exportateurs mondiaux de poisson et de fruits de mer, et sa consommation de poisson s'accroît graduellement. Les analystes de marchés de Datamonitor l'attribuent à plusieurs facteurs, dont la stabilisation du revenu disponible des consommateurs dans la foulée du ralentissement économique, surtout à Moscou, SaintPétersbourg et autres grandes villes, les nouvelles préférences de consommation fondées sur des préoccupations liées à la santé et à la nutrition et à la quête d'aliments à faible teneur en graisses, l'augmentation des prix des produits d'origine animale et la grande disponibilité de produits qui découle des investissements accrus dans les usines de transformation et des réseaux de distribution améliorés.

          Le marché russe des aliments frais présente un énorme potentiel de croissance, en dépit du fait que la consommation par habitant de nombreux produits y demeure relativement modérée. D'après Euromonitor, le taux de croissance annuel moyen du marché devrait se situer entre 5% et 8% au cours des quelques prochaines années. Certains produits afficheront une croissance encore plus dynamique, dont le poisson et les fruits de mer, à mesure que les Russes suivront la tendance mondiale et délaisseront eux aussi la viande rouge en faveur de sources protéiques plus faibles en gras.

          La Russie constitue un débouché important pour les exportations canadiennes de poisson et de fruits de mer. La part canadienne du marché russe du poisson et des fruits de mer est passée de 92,2 millions à 114,7 millions de dollars américains (M$ US) entre 2010 et 2011.


          À l'échelle mondiale, la Russie est le quinzième importateur de poisson et de fruits de mer : elle a importé pour près de 2,6 milliards de dollars américains en 2011, une augmentation de 19,1% par rapport à 2010. Ses principaux fournisseurs sont la Norvège (36,3 %), la Chine (12%), l'Islande (6,3%) et le Canada (4,5%),

          Balance commerciale en équilibre

          Au nombre des principaux produits de la pêche importés par la Russie en 2011 figurent le saumon frais ou réfrigéré avec arêtes (549,9 M$ US), la crevette (262,5 M$ US), le maquereau (230,5 M$ US), les filets de poisson frais (195,8 M$ US) et le poisson surgelé avec arêtes (188,8 M$ US).

          En 2011, la Russie a exporté pour un peu plus de 2,7 milliards de dollars américains de poisson et de fruits de mer, ce qui représente une augmentation de 22 % par rapport à 2010. Les exportations russes concernent tout particulièrement les pêcheries de Colin d'Alaska, Cabillaud et Saumon du Pacifique. Ses exportations étaient principalement composées de poisson surgelé avec arêtes (1,1 milliard de dollars américains), de foies et d'œufs de poisson surgelés (269,3 M$ US), de filets de poisson surgelés (254 M$ US), de crabe surgelé (206,5 M$ US) et de saumon surgelé (193,2 M$ US),

          Les exportations russes de poisson et de fruits de mer sont principalement destinées à la Chine (39,7%), à la Corée du Sud (38,2%) et au Japon (7,4%).

          Remarque : Une partie des produits issus des pêcheries russes (colin, cabillaud, saumon) est réexportée en Europe depuis la Chine (2e fournisseur de l'UE après la Norvège)

          Pour en savoir plus :

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          Le 2 Septembre 2014

          Embargo russe. Pêcheurs et aquaculteurs européens interpellent Maria Damanaki

          Suite aux mesures de représailles prises par les occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne (1), la Russie a mis en place un embargo sur des produits alimentaires le 7 août 2014. Cet embargo concerne entre autre l'Union européenne, et ses produits : la viande, les produits laitiers, les fruits et légumes ainsi que les poissons et les coquillages. L'ensemble de ces produits, privé de débouchés à l'export, va donc se retrouver sur le marché intérieur avec des conséquences négatives sur les filières concernées.

          Il n’y a pas que les agriculteurs européens qui exportent leurs produits en Russie :
          * 125 millions d'euros débloqués par l'UE pour aider le secteur des maraîchers (2),
          * La Commission européenne annonce des mesures d'urgence pour soutenir le marché dans le secteur du lait (3),

          Il n’y a pas que les pisciculteurs norvégiens avec près de 100.000 tonnes de saumon exportées chaque année et qui semblent malgré tout s’en tirer (4) :

          Le saumon norvégien s'en sort bien

          Après l'annonce de l'embargo, les cours du numéro un du saumon, le Norvégien Marine Harvest, avait chuté de plus de 8%.

          Un mois plus tard, les esprits se sont apaisés. Certes le prix du saumon a baissé depuis l'annonce des sanctions russes, passant de 40 couronnes (environ 5 euros) le kilo à 32 couronnes. Mais c'est la période où les poissons sont arrivés à maturité, et l'afflux de marchandises pèse sur les prix.

          Et puis surtout le marché semble se rééquilibrer tout seul, note François Perrone, chef des opérations du marché spécialisé Fish Pool. "La Russie va devoir se tourner vers le saumon chilien, ce qui veut dire qu'il y aura moins de saumon chilien pour les Américains et les Japonais qui devront donc se tourner à leur tour vers le poisson norvégien", estime-t-il.

          Il y a aussi les pêcheurs et les aquaculteurs de l’UE, rappelle l’organisation Europêche qui dénonce dans un communiqué du 29 août (5), l’inaction de Maria Damanaki, commissaire européenne à la pêche, face à l’embargo russe sur les produits de la pêche et de l’aquaculture. Europêche estime les exportations à 153.8 millions d’euros. Des saumons, des truites et des huîtres qui inévitablement vont se retrouver sur le marché communautaire...

          2 septembre 2014 : La Commission européenne propose aux pêcheurs et aux aquaculteurs une aide au stockage !!! : Russian trade ban on fishery products: Commission in close contact with EU governments; financial support possible for storage

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          Le 22 Septembre 2014

          Les maquereaux écossais pourraient être vendus en Afrique



          Les gouvernements du Royaume-Uni et de l’Écosse ont dévoilé des plans conjoints visant à ouvrir de nouveaux marchés de poisson aux chalutiers du nord et du nord-est touchés par les sanctions russes. Des patrons de l’industrie ont fait savoir que l'interdiction de Vladimir Poutine portant sur la nourriture européenne pourrait avoir des conséquences « très graves » pour les pêcheurs et les transformateurs de maquereau écossais. Les capitaines de navires dans les ports de Lerwick, Fraserburgh et Peterhead, entre autres, pourraient enregistrer des pertes importantes sur un de leurs plus grands marchés.

          Source : CTA d'après l'article de pressandjournal : Scots mackerel to be sold to Africa to beat sanctions



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          Le 28 octobre 2014

          Deux mois d’embargo russe : le saumon norvégien se jouent des barrages !

          L’interdiction sur l’import de denrées alimentaires en provenance des pays soutenant les sanctions contre la Russie a privé le commerce de détail de ses fournisseurs habituels et fiables, et les consommateurs de leurs produits préférés. Cependant, le saumon de Norvège est toujours présent sur les étals ; il a contourné l’embargo russe en passant par la Biélorussie...

          La Biélorussie joue un rôle significatif dans le remplacement des livraisons de poisson suspendues. Début septembre, le journal norvégien Dagens Naeringsliv a rapporté, citant des exportateurs, qu’après l’introduction de l’embargo par la Russie, la Norvège avait triplé ses exportations de saumon vers la Biélorussie, et quadruplé les volumes à destination de l’Estonie. L’embargo russe a causé bien moins de problèmes que prévu, expliquait notamment au journal un gros exportateur de poisson norvégien, le groupe Coast Seafood i Måløy : « Le saumon traité continue d’arriver en Russie : nous avons rétabli les livraisons pratiquement dans les mêmes volumes que précédemment. »

          Les compagnies russes de traitement du poisson expliquent que le poisson norvégien n’entre pas en Russie directement : il est traité sur le territoire biélorusse, où il obtient un nouveau code douanier, ce qui lui permet de contourner l’embargo. « Nous avons conclu un accord avec une entreprise locale en Biélorussie, nous y avons livré notre équipement, lancé la production – et aujourd’hui, nous assurons les livraisons, déclarait en septembre à Vedomosti le directeur d’un gros fabricant russe de poisson préparé. En Biélorussie, le poisson est tranché en filets, les filets sont salés, emballés sous vide, puis conditionnés en paquets et envoyés en Russie », expliquait-il. Ce schéma coûte plus cher qu’une collaboration directe avec les Norvégiens, admettait toutefois le chef d’entreprise : « Avant l’embargo, nous étions à 280 roubles le morceau de 300 g de poisson à chair rose en paquet ; aujourd’hui, nous sommes montés à 305-310 roubles. »

          Les choses sont plus compliquées avec le poisson frais – le saumon norvégien dominait dans les grosses chaînes de détail. « La production de Norvège se distinguait par sa très haute qualité à des prix accessibles », explique Mme Melechina, de chez Lenta. De fait, au cours des premiers temps après l’interdiction étatique, les chaînes ont « connu quelques difficultés avec les fournitures de poisson frais, et notamment ressenti un déficit clair de saumon et de truite », confie Mme Kournossova, de chez Auchan.

          La représentante de Lenta explique que c’est à Mourmansk que le groupe a trouvé le premier équivalent correct. Fin août, la chaîne a pu organiser des livraisons de saumon surgelé depuis le Chili, mais aussi obtenir une déclaration de correspondance, lui permettant de dégeler le poisson directement dans ses magasins. Aujourd’hui, le détaillant importe de la truite de Turquie et d’Arménie et a organisé des livraisons de saumon réfrigéré depuis les îles Féroé. Si le poisson a majoritairement pu être remplacé, les coûts à l’import sont plus élevés avec ces pays que depuis la Norvège, reconnaît la représentante de Lenta. Les îles Féroé ont en partie comblé les volumes manquants, « mais à l’heure actuelle, ces livraisons demeurent instables », comme le précise la représentante d’Auchan.

          Extrait de l'article de Julia Breen dans le Courrier de Russie : Deux mois d’embargo alimentaire : par quoi a-t-on remplacé les produits interdits ?

          Une fois fileté et salé en Biélorussie, le saumon norvégien franchit l’embargo russe



          L’embargo sur les saumons en provenance de Norvège n’a pas entraîné de pénurie de filets de saumon salé sur les étals des magasins russes. Les industriels russes (importateurs ndlr) du poisson expédient désormais le poisson frais en Biélorussie, où ce dernier est découpé et salé dans les usines locales avant de poursuivre sa route vers la Russie.

          Extrait de l'article de Irina Javoronkova, RBC Daily (27 octobre, 2014) : Comment le saumon norvégien franchit le barrage des sanctions

          La majorité des industriels russes du poisson coopèrent désormais avec des entreprises biélorusses : avant d’arriver sur les étals en Russie, le poisson en provenance de Norvège passe désormais par la Biélorussie : découpé et salé, il y subit une première transformation, a déclaré à RBC le directeur général adjoint du holding pétersbourgeois « ROK-1 », Alexandre Starobinsky. Le site de « ROK-1 » indique que la société produit annuellement plus de 60 000 tonnes de 400 produits différents, parmi lesquels des poissons fins, des bâtonnets de crabe et du caviar. « ROK-1 » procède de la même manière, a précisé M. Starobinsky, sans entrer dans les détails.

          « Après l’entrée en vigueur des sanctions, nous avons traversé toute la Biélorussie pour voir s’il était possible d’acheter certaines usines locales de transformation de poisson, mais nous avons finalement décidé de simplement leur passer commande, car nous nous attendons à ce que les sanctions soient rapidement levées », raconte le directeur commercial de la société concurrente Baltiisky Bereg, Konstantin Petrov. Ce dernier n’a toutefois pas précisé le nom des entreprises biélorusses en question ni le volume des commandes passées auprès de ces dernières, invoquant le secret commercial. Baltiisky Bereg figure dans le top 5 des « entreprises fédérales de la filière », lit-on sur leur site internet. La société commercialise plus de 150 produits différents, notamment par le biais de ses entreprises implantées à Saint-Pétersbourg, ainsi que dans les régions de Leningrad et de Mourmansk.

          Depuis le 7 août dernier, il est désormais impossible d’importer en Russie du poisson en provenance de Norvège : le pays importateur et le produit en question figurent sur la liste des contre-sanctions mises en place pour une durée d'un an par le premier ministre Dmitri Medvedev. Le poisson norvégien peut toutefois entrer en toute légalité sur le territoire de l’Union douanière via la Biélorussie et le Kazakhstan. Le réexporter tel quel en direction de la Russie est impossible, dans la mesure où la Norvège reste le pays d’origine du produit. Cependant, si le poisson fait l’objet d’une transformation (par exemple, en étant salé) et d’un conditionnement, il devient un produit biélorusse ou kazakh. Tous les obstacles à l’importation disparaissent alors.

          Par exemple, après cette étape biélorusse, le code VED (nomenclature du commerce extérieur, la référence des douanes russes) du saumon norvégien change, passant de la référence 0302 (« saumon frais ») à la référence 0305 (« filet de saumon avec une teneur minimale en sel de 3,5% »).

          Pour l’année 2013, le volume total de la consommation de poisson en Russie s’élevait à 2,8 millions de tonnes, la part des produits importés en représentant plus d’un tiers. La Norvège occupait la première place parmi les importateurs, avec une part d’environ 40%. Selon le comité norvégien du poisson, au cours des années 2012-2013, la Russie figurait à la première place des pays-importateurs de poissons et de fruits de mer norvégiens. En 2013, les exportations de poissons norvégiens en direction de la Russie ont crû de 10%, pour atteindre 837,3 millions d’euros.

          Les entreprises en otages

          Le représentant d’une société russe de transformation de poisson a indiqué à RBC que par comparaison avec la période durant laquelle il était possible d’importer directement les produits depuis la Norvège, l’augmentation des dépenses correspondait au montant de la commission prélevée par les partenaires biélorusses.

          Selon les estimations des interlocuteurs de RBC, leurs coûts ont augmenté de 15 à 20%. Selon le Norwegian Seafood Council, en septembre, le prix moyen du saumon norvégien sur le marché mondial s’établissait à 4,2€ le kilo. Pour ce même mois, selon Custom Inform, l’importateur russe payait en moyenne son saumon 7,3€.

          Les personnes interrogées par RBC estiment le coût du transport du poisson depuis la Norvège jusqu’en Biélorussie de 3 900 à 4 700 euros par camion de 16 tonnes. Il faut encore ajouter à cela la commission du partenaire biélorusse ainsi que le coût des certifications et du conditionnement avant d’obtenir le prix final.

          Ces livraisons pourraient être interdites par Rosselkhoznadzor (l’agence russe de contrôle sanitaire et vétérinaire), mais uniquement si les documents des produits en question ne sont pas en règle. « Nous ne nous intéressons qu’à la conformité des certificats vétérinaires ainsi qu’aux résultats des contrôles sélectifs effectués sur place, nous ne nous occupons pas des codes douaniers, cela ne relève pas de notre compétence », a déclaré le représentant du Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire (Rosselkhoznadzor), Alexeï Alexeïenko.

          « Après l’introduction des sanctions et contrairement à d’autres branches, l’industrie du poisson s’est entièrement conformée aux exigences imposées par les sanctions. S’il faut ajouter du sel pour être en mesure d’importer le poisson en Russie, les industriels s’exécutent. C’est un procédé absolument légal », commente le directeur exécutif de l’Union des industriels du poisson de Russie, Sergueï Goudkov. Selon ses calculs, suite à l’introduction de l’embargo, près de 80% des activités de transformation du saumon fumé ont été relocalisées hors de Russie.
          Extrait de l’interview d’Andreï Belianinov, directeur du Service des douanes russes (FTS) à Rossiyskaya Gazeta du 21 octobre

          Les produits concernés par les sanctions recherchent des moyens de les contourner. Au 21 octobre, 818 cargaisons de marchandises se sont vues refuser l’entrée dans notre pays, ce qui représente un volume total de 19 300 tonnes. Parmi toutes ces marchandises que l’on tente de faire passer malgré l’interdiction en vigueur, l’on peut citer les fruits, légumes et baies en provenance de Pologne, de Grèce, d’Espagne, des produits laitiers en provenance d’Allemagne, de Finlande et de Lettonie, ainsi que des produits carnés en provenance des USA, d’Allemagne et des Pays-Bas. Ce faisant, nous avons aujourd’hui de nombreux opérateurs de commerce extérieur parfaitement honnêtes. Nous avons établi au mois de septembre une liste de 2 366 importateurs à faible risque d’infractions. Ces derniers représentent 55% de l’ensemble des droits de douanes versés.

          Les Iles Féroé s'enrichissent... grâce à l'embargo russe sur l'agroalimentaire

          Source : France Info En direct du monde par Alexis Morel - jeudi 23 octobre 2014

          Tous les Européens ne sont pas forcément pénalisés par l'embargo russe sur l'agroalimentaire. Les 50.000 habitants des Iles Féroé, une petite province autonome du Danemark, s'en réjouissent ! En quelques semaines, une famille y est devenue milliardaire, grâce à l'exportation du saumon.

          Conséquence de la crise ukrainienne, la Russie impose depuis plusieurs mois un embargo sur l'agroalimentaire à l'Union Européenne.  Mais une région échappe à cette sanction, les Iles Féroé, une province autonome du Danemark, perdue dans l'océan Atlantique. Comme elle ne fait pas partie de l'UE, elle a demandé à Moscou d'être exemptée de cette interdiction. Les entreprises locales peuvent donc continuer à commercer avec la Russie. En quelques mois, la famille Jacobsen qui produit du saumon, est devenue milliardaire. Les bénéfices de la société familiale dépassent ceux des producteurs norvégiens, les plus gros du monde.

          Cette situation provoque des tensions entre le Danemark et les îles Féroé

          Le Ministre danois des Affaires étrangères, Martin Lidegaard demande aux Féringiens de ne pas  profiter de la situation causée par la crise en Ukraine.Voici ce qu'il écrit dans un quotidien danois :

          "J'ai l'impression que les îles Féroé sont pleinement conscients des attentes de l'Union Européenne. Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce qu'aucun ne profite des  pertes de marché des autres en raison des sanctions, et j'espère qu’ils trouveront le juste équilibre en la matière »

          Alimentation : ces industriels qui surfent sur l’embargo russe

          Source : Les Echos par Benjamin Quenelle / Correspondant à Moscou | Le 28 octobre 2014

          Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient récompensés. - RIA Novosti / AFP

          Les groupes européens produisant déjà sur place voient leurs ventes augmenter.

          « Nous sommes les grands bénéficiaires de la crise ukrainienne ! » A Moscou, Maxim Basov se dit « un patron heureux ». Rusagro, son groupe russe spécialisé dans la production de sucre, d’huile végétale et de viande porcine, voit tous ses indicateurs évoluer à la hausse. « Grâce aux sanctions occidentales et à l’embargo alimentaire russe, nous allons accroître notre chiffre d’affaires de 20% en 2014 et doubler nos bénéfices par rapport à 2013 ! » L’an passé avait déjà été une année record, avec des revenus de 810 millions d’euros et un bénéfice de 70 millions d’euros.

          « Sur tous les fronts, nous sommes gagnants », martèle Maxim Basov. Rusagro a augmenté ses ventes pour remplacer les importations alimentaires interdites par l’embargo alimentaire sur de nombreux produits occidentaux. La chute du rouble a aggravé une dynamique inflationniste, qui a poussé à la hausse l’ensemble des prix, même ceux des produits locaux (de +5% pour le sucre à… +25% pour le porc). Rusagro va toucher les aides financières du gouvernement pour acheter de nouvelles terres, construire des usines et donc participer à la hausse voulue de la production nationale. Le groupe va d’ailleurs s’étendre dans la pisciculture et la production de fromages. Deux secteurs au cœur de l’embargo.

          Substituer les importations par une production locale

          Dans le secteur agricole, Rusagro est loin d’être le seul bénéficiaire. L’embargo sur le poisson européen, notamment le saumon, a fait les affaires de la marque « Mer russe », la société nationale dont les ventes ont fortement augmenté. Une bonne affaire pour son propriétaire, Guennadi Timchenko qui, comme d’autres oligarques proches du Kremlin visés par les sanctions américaines, a depuis bénéficié par ricochet des effets de la crise ukrainienne. Quant à Phosagro, fournisseur d’engrais, il a pareillement vu ses ventes bondir en Russie et les revenus de ses exportations dopés par la chute du rouble.

          Industriels de l’agroalimentaire comme vendeurs en magasins répètent du coup le même argument du Kremlin : cet embargo est une « chance » pour accélérer la substitution des importations par une production locale. Sans trop s’attarder sur le temps et le savoir-faire nécessaires pour mettre en place les bassins de pisciculture, les ateliers d’abattage, les usines de fromage ou les vergers industriels qui, vingt ans après la chute de l’URSS, sont toujours en nombre insuffisant. Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient eux déjà récompensés.

          La Biélorussie et la Suisse tirent leur épingle du jeu

          « C’est clair qu’on a bénéficié de l’embargo. La tendance est très positive », confirme Christophe Château, porte-parole de Bonduelle. La croissance des ventes est largement à deux chiffres même si l’on se refuse à donner des éléments précis. Avec l’inflation provoquée par la crise sur tous les produits frais, les consommateurs se reportent davantage sur les conserves. Et donc Bonduelle en a directement profité. D’autant plus que 75% des ventes proviennent d’une usine du groupe, installée dans le sud de la Russie. Chez Nestlé, le propos est plus prudent. « Les restrictions d’importation n’ont pas un impact significatif sur nos opérations », se contente d’assurer Olga Borodina, porte-parole de Nestlé en Russie. Le groupe fabrique 90% de sa production sur place. Le meilleur moyen d’être à l’abri des embargos…

          Deux pays ont par ailleurs su tirer leur épingle du jeu. La Biélorussie, autorisée par Moscou à exporter vers la Russie des denrées alimentaires issues de l’agriculture occidentale sous embargo, a vu s’accélérer le transit de produits, sans aucune autre transformation qu’un simple changement formel d’étiquettes. Et la Suisse, qui comme l’Union européenne a pourtant imposé des sanctions financières à la Russie, a été exemptée par le Kremlin des listes de l’embargo. Résultat : la seule vraie présence européenne sur les étals de fromages dans les magasins haut de gamme de Moscou est désormais celle des pâtes dures helvètes.

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          Boues rouges : Scandale environnemental au cœur du parc national des Calanques

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          Scandale environnemental : Gardiens et fossoyeurs au sein du parc national des Calanques...

          Dans le Conseil d’administration du parc national des Calanques composé de 51 membres, Jean-Claude Izzo et Marc Gastaud, président de la prud’homie des pêcheurs, sont les deux représentants de la pêche professionnelle... Une amélioration de la représentation des professionnels de la mer par rapport à la proposition initiale (illustration)

          Le parc national des Calanques vient de céder face à Alteo Gardanne (l’usine ex-Pechiney avec ses boues rouges) en autorisant l’industriel durant 30 ans à déverser ses eaux résiduelles...(1)

          Les pêcheurs lancent un appel à la mobilisation citoyenne contre les boues rouges : cliquer Ici

          Poissons, à votre santé !
           
          Le plus célèbre des fossoyeurs...

          « Pechiney a financé plusieurs études visant à prouver le faible impact des rejets. A Cassis les pêcheurs rigolent encore -avec une rage contenue- de la venue de Jacques-Yves Cousteau en 1966 avec la Calypso. Chargé par l’industriel d’apporter sa caution à l’autorisation de rejet, le commandant s’était beaucoup discrédité sur le port avec une démonstration publique où il versait des boues rouges dans un aquarium contenant quelques poissons marins, et concluait à l’innocuité des déchets, puisque les animaux semblaient n’avoir aucune réaction. Au même moment la Calypso effectuait les sondages préalables à l’installation du tuyau ». Par Robin des Bois, in « le Pastis de Pechiney », La Flèche, n°33, 1999. P2.

          Deux ans après la création du parc national des Calanques, les administrateurs du parc devaient se prononcer sur l’arrêt d’une autorisation de polluer en mer...

          Décision délicate : Responsabilité environnementale face au « chantage à l’emploi » !

          Dans un avis voté ce lundi 8 septembre 2014, le CA du parc autorise Alteo, producteur d'alumine, à rejeter dans le Parc National des Calanques ses eaux résiduelles, chargées d'aluminium, de fer et d'arsenic. Plus précisément, les administrateurs du parc ont donné leur accord pour que l’industriel, qui produit à Gardanne de l’alumine à partir de bauxite, continue de polluer en mer, dans un parc marin dorénavant sous protection environnementale et dont ils sont en principe les gardiens !

          30 voix pour, 16 contre, 2 absentions !

          « Le conseil d'administration a décidé d'autoriser ces rejets, mais avec des conditions fermes », a annoncé à la presse son président Didier Réault, adjoint au maire de Marseille. Concrètement, elle permet à l'usine Alteo d'effectuer des rejets contraires à la Convention de Barcelone de 1976 sur la protection de la Méditerranée. Mais l'élu a promis de « meilleurs contrôles et un meilleur suivi des eaux rejetées », dans ce dossier dit des « boues rouges ». (2)

          Scandale environnemental que le rejet de « boues rouges » en pleine zone de parc, à 300 mètres de profondeur, dans la fosse de Cassidaigne, au large de Cassis, et qu’on retrouve jusqu’au large de Toulon ! Ex-Pechiney, l’usine d’alumine Alteo de Gardanne se débarrasse grâce à un tuyau long de 47 kilomètres de ces « déchets solides », bourrés de fer, de zinc, d’arsenic, de plomb etc. En 2013, 180 000 tonnes de ces boues rouges ont été rejetées dans le parc. 20 millions depuis 1966…

          Boues rouges : Ces rejets sont-ils impossible à interrompre ?



          Cela fait cinquante ans que l'usine Altéo déverse des boues rouges par un tuyau, dans un canyon sous-marin, au large de Cassis. Au total, vingt millions de tonnes ont été déversées. Ces rejets sont-ils impossible à interrompre ? Le reportage de Jean-Louis Boudart sur France 3 Paca

          « Les boues rouges, c’est ce qui nous a tués, affirme Marc Gasteaud, président de la prud’homie des pêcheurs et membre du conseil d’administration (CA) du parc des Calanques. Officiellement, ces boues rouges ne sont pas toxiques (thèse contredite par plusieurs scientifiques, Ndlr) mais elles étouffent clairement les espèces et recouvrent les fonds marins. »

          Autre point noir des calanques : Les rejets d’eaux usées de la métropole marseillaise... Vous en saurez plus dans « Le Ravi » : Les Calanques : leur parc national, leurs cabanons et leurs eaux polluées...

          Des gardiens en lutte permanente pour la qualité du milieu marin

          Dans un article paru dans Médiapart (3), Elisabeth Tempier nous rappelle que depuis leur création, les prud’homies de pêche doivent leur survie dans une lutte permanente pour la qualité du milieu marin...

          «  les archives prud’homales attestent du rôle écologique joué par les pêcheurs depuis longtemps. A titre d’exemples, l’on peut citer les treize années de lutte juridique des prud’hommes palavasiens qui ont été attaqué pour abus du droit d’ester en justice par leur maire et un promoteur immobilier alors qu’ils voulaient faire respecter la loi littorale et empêcher le comblement et le lotissement d’étangs, ou encore la bataille juridique de pêcheurs de l’étang de Berre contre l’Etat et EDF pour déversement de limons et d’eau douce par les centrales EDF. »

          Du côté des aires marines protégées, la Méditerranée est un bon sujet d’étude puisque le Parc National de Port-Cros est l’une des plus anciennes réserves marines et la pêche professionnelle y est autorisée par le biais d’une Charte fondée sur les règlements prud’homaux. Exemplaire aussi le Parc Marin de la Côte Bleue dont la première réserve a été instaurée avec l’appui des pêcheurs professionnels, et la deuxième à la demande de ces derniers. Quand au cantonnement du Cap Roux, il a été créé en deux ans, à l’initiative de la Prud’homie de St Raphaël, un délai particulièrement court pour un cantonnement de plus de 400 hectares en pleine Côte d’azur.

          A contrario, le parc marin des Calanques a engendré une réserve marine gigantesque, en zone profonde, dans un souci d’affichage du Grenelle de la mer mais sans réel fondement écologique. Les pêches à la palangre pratiquées sur cette zone n’ont pas d’incidence sur des espèces qui seraient inféodées à ces fonds marins, uniquement sur des espèces de passage. Leur interdiction n’aura pour effet que de pénaliser une pêche artisanale déjà en difficulté…(3)

          On comprend mieux maintenant pourquoi les promoteurs du parc des Calanques n’ont accordé que deux strapontins à la pêche professionnelle... Alors que dans d’autres parcs, les professionnels de la mer détiennent un réel pouvoir de décisions notamment dans le Parc marin de la mer d’Iroise et le Parc marin du Bassin d’Arcachon... Par ailleurs, les concepteurs du parc ont toujours veillé à ce que les territoires de pêche se réduisent comme peau de chagrin, m’étant en péril la survie des pêcheurs par manque d’espace vital...

          Ce que nous prédisions il y a trois ans, se concrétise aujourd'hui  : Parc National des Calanques : En finir avec plus de 250000 années d'histoire

          Philippe Favrelière (modification le 12 septembre 2014)

          (3) Médiapart : Frioul 2014: prud'homies de pêche et biens communs, par Elisabeth Tempier


          Pour aller plus loin...

          Les pêcheurs de Sanary lancent un appel à la mobilisation citoyenne contre le rejet des "boues rouges"



          À la demande de la Prud'homie de Sanary, des scientifiques sont venus exposer devant des pêcheurs, les dangers des rejets de boues rouges en mer par l'usine Altéo de Gardanne.Dominique Leriche

          Source : Var matin  16 octobre 2014  

          La Prud'homie des patrons pêcheurs de Sanary a organisé, mardi, une réunion au sujet des rejets en mer des « boues rouges », ces résidus issus de la fabrication d'alumine à partir de la bauxite, balancés dans la fosse de la Cassidaigne à Cassis.

          « Par solidarité avec nos collègues de Cassis et La Ciotat, parce que nous sommes amenés à pêcher occasionnellement sur ces zones, les Prud'hommes du Brusc, de Sanary et de Bandol ont écrit à Ségolène Royal (ministre de l'écologie, Nldr) et à M. Cadot, préfet des Bouches-du-Rhône, pour stopper le rejet des boues rouges dans la fosse de la Cassidaigne », explique Jean-Michel Cei, Prud'homme de Sanary.

          Au cours de cette réunion, Olivier Dubuquoy, géographe et spécialiste des « boues rouges », a retracé l'historique de l'usine Péchiney, établie en 1893 à Gardanne pour produire de l'aluminium. Pendant plus d'un demi-siècle, les monceaux de bauxites ont été stockés sur des terrains alentours. Puis, en 1966, c'est le début des rejets des « boues rouges » en mer avec la construction d'une conduite, depuis Cassis jusqu'au canyon sous-marin de Cassidaigne, à 320 mètres de profondeur.

          « De Fos à Toulon, le fonds marin ressemble à Mars »

          Olivier Dubuquoy souligne le « lobbying énorme » de Péchiney à l'époque, et de la société Altéo aujourd'hui (qui a repris l'usine en 2012), pour assurer que le rejet des « boues rouges » en mer ne présente pas de pollution. « Mais une première étude en 1993, réalisée par Créocean, filiale d'Ifremer, était sans appel et démontrait la toxicité des boues rouges, comprenant des métaux lourds et de la radioactivité naturelle renforcée. Cette toxicité était transmissible de génération en génération chez les vivants (on l'a constaté chez les huîtres notamment, Ndlr). L'usine a répondu en créant un conseil scientifique de suivi, qui a produit 200 études pour dire que les boues rouges n'étaient pas dangereuses. Ils ont passé leur temps à minimiser, alors que de Fos à Toulon, le fonds marin ressemble à la planète Mars», explique le géographe.



          La ministre s'oppose aux rejets en mer

          Depuis, des pêcheurs, écologistes, et des scientifiques réclament l'arrêt de ces rejets en mer. « En 1996, Corinne Lepage, alors ministre de l'Environnement a réussi à faire cesser ces rejets pendant deux jours. Puis le lobbying a été trop fort : l'usine a obtenu une prolongation des rejets en mer jusqu'en 2015», souligne Yves Lancelot, océanographe, ancien directeur de recherches, qui a analysé la fameuse étude Créocéan.

          Si le sujet brûlant des « boues rouges » revient sous les feux de l'actualité, c'est parce qu'Altéo a demandé, en mai dernier, le renouvellement pour une durée de 30 ans, de l'occupation du domaine public maritime pour sa canalisation à Cassidaigne. L'usine, qui emploie 386 salariés, ne se débarrasserait plus directement des boues rouges dans la Méditerranée mais d'effluents liquides chargés en soude et, toujours, en métaux lourds.

          Inadmissible pour les défenseurs de l'environnement.

          Le 8 septembre dernier, le conseil d'administration du parc national des Calanques s'est prononcé favorablement. Mais à l'issue d'une rencontre avec Altéo, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, a fait savoir qu'elle s'y opposerait. Le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) a été saisi pour rendre une expertise indépendante. « Mais ce bureau n'est pas spécialisé dans les boues rouges», fait remarquer Olivier Dubuquoy. Ce dernier, qui prédit de fortes pressions de l'usine pour obtenir son autorisation, estime que « seule une mobilisation citoyenne des scientifiques, écologistes, pêcheurs, etc. peut permettre de gagner la bataille contre les boues rouges ».

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          Boues rouges de Cassis : les pêcheurs sont inquiets

          « Ça fait un demi-siècle que les pêcheurs demandent l’arrêt de ces rejets » tempête Gérard Carrodano, pêcheur à La Ciotat. « Et c’est en plein milieu du Parc national ! On l’a pas voulu, maintenant on l’a, il faut faire avec. Ils interdisent le survol de la zone par un drone pour faire un film, ils nous empêchent de prendre des espèces de passage dans la réserve, et d’un autre côté, ils acceptent des rejets industriels massifs !  »

          Source : L'Encre de Mer

          Convié à une réunion sur le renouvellement de l’autorisation de ces rejets, Djamal Boukhenifra, prud’homme de Cassis, demande aux industriels : « Pouvez-vous nous garantir que ces rejets n’ont et n’auront aucun impact sur les poissons que nous pêchons, pour nous et pour les générations d’après ?… »

          En appui aux pêcheurs de cette zone, parce qu’ils y pêchent occasionnellement, parce que la zone de diffusion de cette pollution (et notamment des métaux lourds), s’étend très largement, les prud’hommes de Bandol, Sanary sur mer et Le Brusc ont écrit à Ségolène Royal et au Préfet des Bouches du Rhône.

          « Nous nous associons à nos collègues de Cassis et La Ciotat pour demander l’arrêt de ces rejets dont une grande partie remonte sur le plateau continental, affectant le plancton, les animaux et les végétaux, et par conséquent la chaîne alimentaire marine. Ils mettent en cause le renouvellement de la ressource, la qualité de nos apports et, in fine, l’avenir de nos métiers. Depuis le temps que ces rejets durent, les bords du plateau sont englués de boues rouges qui polluent nos engins et entravent leur efficacité. Nous sommes inquiets de la diffusion des métaux lourds qui peuvent s’étendre sur de vastes zones et affecter la qualité sanitaire des produits marins. Nous ne pensons pas que des rejets liquides, voire « transparents », seront inoffensifs. Autrement, ils pourraient être rejetés dans le réseau d’eau pluvial ou servir d’épandage. »

          Suite : L'Encre de Mer 


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          Le 15 Octobre 2014

          Calanques : Parc marin dépotoir !

          Sous la Méditerranée... la boue



          Les Prud'hommes et pêcheurs de La Seyne à Marseille se sont réunis ce mardi après midi à Sanary afin de recueillir des informations concernant les rejets de boues rouges dans la fosse de Cassidagne au large de Cassis. Un dossier épineux qui traîne en longueur depuis 1966 sans trouver de solution.

          Source : Ouest Var

          Les coraux étouffés par la boue

          En cause, une usine de production d'aluminium située à Gardanne qui déverse directement en Méditerranée les résidus de la fabrication de l’alumine. Depuis 1966 une conduite de 60 km de long emmène ces résidus dans la mer. Des résidus que l'industriel mis en cause refuse de qualifier toxiques.

          A ce jour, 32 millions de tonnes de boues rouges auraient ainsi été déversées dans les eaux profondes de notre belle bleue  et l'on noterait leur présence depuis Fos jusqu'à Toulon. Pour les pêcheurs et certains spécialistes indépendants, ces boues rouges seraient radioactives, chargées en métaux lourds, elles nuiraient à l'ensemble de la chaîne alimentaire marine en perturbant le développement et la reproduction des espèces.

          Incompréhension générale

          Pour en parler devant l'assemblée de pêcheurs et de Prud'hommes réunis à Sanary, le géographe Olivier Dubuquoy retraça l'historique de ce dossier avec ses rebondissements, et surtout l'espoir d'un arrêt autrefois programmé fin 2015 de ce déversement . Mais à la grande surprise de tous, le renouvellement de l'autorisation accordée pour ces rejets serait dans les tiroirs et le gouvernement devrait se prononcer prochainement. Par solidarité avec les collègues de Cassis et la Ciotat, les deux villes les plus concernées, les Prud'hommes du Brusc, de Sanary et de Bandol ont écrit à Ségolène Royal, Ministre de l'écologie, et du développement durable et à Monsieur Cadot, Préfet des Bouches du Rhône, pour demander la fin de ce rejet.

          Aux côtés du géographe, Gérard Rivoire, océanographe à la retraite et consultant en écologie marine et Yves Lancelot, chercheur et spécialiste en toxicité, ont mené la discussion pour enfoncer le clou...

           « L'affaire » traîne en longueur et recueille aujourd'hui l'incompréhension générale d'autant plus que la création l'an dernier du Parc Naturel des Calanques, dont la baie de Cassis est l'épicentre, interdit aux pêcheurs de pêcher dans cette zone : « Ils lèvent des zones de pêche en eaux profondes mais ils polluent par ailleurs !  Alors, on se pose vraiment des questions» s'exclamait Jean-Michel Cei, premier Prud'homme de Sanary.

          Les pêcheurs constatent aussi que les filets sont rouges quand ils les remontent.

          Une contestation plus radicale

          L'agacement était palpable dans l'assemblée, certains pêcheurs excédés par l'exposé des « spécialistes » présents levèrent le ton : « Les scientifiques ont accepté la création d'un Parc National dans une zone polluée, c'est un scandale ! » et de poursuivre : « La pêche  professionnelle est la seule à s'être battue sur cette affaire sans le soutien de personne ! ».

          La solution  fut alors évoquée de fédérer les 22 Prud’homies de la région PACA et de créer un mouvement citoyen . Les plus exaspérés devant cette situation qui dure depuis si longtemps évoquèrent ensuite une méthode plus radicale.


          Mais pour l'heure l'ensemble des participants semblait bien impuissant face à la situation. A suivre...

          A.I, le 15 octobre 2014

          Pollution à la paraffine dans le parc national des Calanques

          Une partie des côtes du parc national des Calanques est touchée par une pollution à la paraffine, a constaté mardi matin un photographe de l'AFP.

          https://twitter.com/mclauriol/status/522055527787134977/photo/1


          Source : Marine Océans / Afp

          Une couche de paraffine solidifiée était ainsi visible dans le petit port de la calanque de Morgiou, située sur la commune de Marseille.

          "Des points de pollution ont été constatés sur une bande de 3 km de long sur 200 m de large", a confirmé un porte-parole de la préfecture maritime de Méditerranée.

          "Cette pollution est sans conséquences sur la faune et l'environnement marin, d'après les experts", a-t-il également dit. Elle est "orpheline" : son origine n'a pas pu été déterminée, en l'absence de flagrant délit, a-t-il précisé.

          "Samedi 11 octobre à 10H00, les agents du Parc national des Calanques, saisis par des habitants, ont constaté la présence d'une nappe de pollution principalement localisée dans la calanque de Morgiou", a précisé de son côté le Parc dans un communiqué.


          "Des prélèvements ainsi qu'une reconnaissance en mer ont ensuite été réalisés afin de constater l'ampleur de la pollution et de récolter des indices permettant d'en établir l'origine", a ajouté l'établissement, promettant en outre de saisir la justice pour "établir les responsabilités dans cette pollution inacceptable qui a atteint le coeur marin" du Parc.

          La paraffine est un produit dérivé du pétrole, blanc, translucide et inodore, solide à température ambiante. Elle n'est pas soluble dans l'eau.

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          Ségolène Royal à la chasse aux boues rouges de Gardanne



          Non au rejet des boues rouges en plein cœur du parc national marin des Calanques : Ségolène Royal avait surpris en rejoignant en septembre ceux qui dénoncent le déversement continu de résidus de bauxite en Méditerranée, soit des dizaines de millions de tonnes depuis 1966.

          Source : Le Monde par Martine Valo - 20 octobre 2014

          Le 10 octobre, la ministre de l’écologie a signé une série de saisines qui lui permettront d’en savoir plus sur ce qu’envoie en mer Alteo, ex-Péchiney, depuis son usine de fabrication d’alumines de spécialité située à Gardanne, dans les Bouches-du-Rhônes. Elle demande que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) se penchent sur cette affaire, non seulement pour analyser la toxicité de ces rejets, mais aussi pour étudier d’éventuelles alternatives.

          « Contamination historique du milieu marin »

          Alteo souhaite continuer de se débarrasser de ses déchets sous une forme liquide désormais et non plus solide. Le groupe a sollicité pour cela une nouvelle concession de trente ans lui donnant le droit de poursuivre ses rejets de résidus en mer, au-delà de la date butoir du 31 décembre 2015 fixée en 1996 par l’Etat.

          Réuni le 8 septembre à Cassis, à deux pas de l’endroit où la canalisation en provenance de Gardanne plonge dans la Méditerranée jusqu’au canyon de Cassidaigne, le conseil d’administration du parc des Calanques avait formulé un avis favorable à une large majorité, sans sourciller. Il se prononçait d’ailleurs après un rapport plutôt bienveillant de l’autorité régionale de l’environnement, la Dréal de Marseille.

          D’où la contre-offensive ministérielle, qui a non seulement balayé le vote du parc d’un revers de main, mais a aussi annoncé que le rejet en mer devait cesser avant même le 31 décembre 2015. « Il apparaît en effet qu’il existe une contamination significative historique du milieu marin, en particulier par des métaux toxiques tels que le mercure et l’arsenic, dont une partie peut être liée au rejet de “boues rouges” en mer », stipulent les textes des saisines ministérielles. Ségolène Royal demande donc aux services de l’État de la région PACA, de l’agence de l’eau Rhône-Corse-Méditerranée et à l’Ifremer de fournir à l’Anses tous les éléments dont ils disposent à ce sujet « dans les meilleurs délais ».

          « Objectif de zéro rejet d'Arsenic »

          L’Ifremer devra pour sa part déterminer si l’ingestion de poissons contaminés pêchés dans cette zone comporte des risques pour la santé. Quant au BRGM, qui est prié de remettre ses conclusions dès le 24 novembre, il se voit confier « une analyse critique indépendante du dossier » afin d’en étudier toutes les alternatives, y compris les coûts de chacune des solutions envisageables. Il doit en particulier réfléchir à des façons de réduire autant que possible les rejets, surtout ceux d’arsenic. Autrement dit l’industriel doit revoir sa copie.

          Le 18 septembre, Ségolène Royal avait reçu le dirigeant d’Alteo pour lui signifier que sa demande ne serait pas accordée en l’état au nom de la protection « de la santé publique et d’un milieu marin fragile ». « Il faut viser un objectif de zéro rejet d’arsenic et de métaux lourds en mer », prévenait-elle alors dans un communiqué. La ministre engageait le groupe à chercher des solutions qui maintiennent l’activité de l’usine sans pour autant se débarrasser de ses déchets en Méditerranée, « sachant que la destruction de l’environnement est aussi destructrice d’emplois et génératrice de dépenses publiques élevées. »

          Opposition des pêcheurs

          C’est bien ce que pensent les pêcheurs des Bouches-du-Rhône. Ceux de Cassis et de la Ciotat réclament l’arrêt du déversement en mer. Les prud’homies de Sanary-sur-Mer, du Brusc et de Bandol – des organisations locales réunissant les patrons pêcheurs – ont écrit à Ségolène Royal le 30 septembre, ulcérées du peu de cas qui leur est leur fait dans cette affaire. « Depuis le temps que ces rejets durent, les bords du plateau continental sont englués de boues rouges qui polluent nos engins et entravent leur efficacité », témoignent-ils, en s’inquiétant de la qualité sanitaire de leurs produits et proclamant que « la mer n’est pas une poubelle. »

          Le vote du parc marin a par ailleurs ranimé une colère rentrée chez ces professionnels qui avaient mal pris la création de la réserve naturelle des Calanques dans une zone de pêche habituelle. « Nous ne voyons pas comment nous pourrions accepter des limitations et des réglementations quand des déchets industriels continuent d’être déversés à proximité », concluent-ils.

          Recyclage des déchets liquides

          Ce réveil des protestations provençales au bout de tant d’années d’écoulement de boues rouges est aussi lié à la communication d’Alteo : beaucoup avaient compris que l’industriel allait arrêter d’ici 2015 de déverser ses résidus, les solides comme les liquides. Si l’entreprise n’a pas pour l’heure de solution pour les seconds, elle cherche à valoriser les premiers sous forme de poudre ou de granulés rebaptisés Bauxaline, sur le marché de la dépollution.

          Olivier Dubuquoy, un ingénieur de recherche de l’université de Toulon qui suit de très près cette affaire, s’inquiète de la dangerosité de cette Bauxaline. Il souligne que le BRGM, chargé par Alteo d’analyser le niveau de toxicité de ce produit, est également partenaire du groupe dans le cadre d’un projet européen appelé Bravo, comme Opérations de valorisation de résidus de bauxite et d’aluminium [Bauxite residue and aluminium valorisation operations]. Faire des déchets un matériau commercialisable constitue le moteur même de l’économie circulaire. Mais alors que tout le monde veut croire à un prochain âge d’or dans ce secteur, la question de l’homologation de ces produits se pose avec acuité.

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          Aires marines protégées : un risque de contentieux européen ?

          Un rapport d'information du Sénat, rendu public le 24 juillet, pointe un manque de moyens, au vu des objectifs à atteindre, de l'Agence des aires marines protégées. Il propose pour y pallier sept recommandations.

          Source : Actu-Environnement par Dorothée Laperche

          "On constate une inadéquation entre des moyens contraints et des objectifs toujours plus nombreux au regard des exigences européennes, pointe le sénateur socialiste Gérard Miquel, rapporteur spécial d'une analyse sur l'Agence des aires marines protégées. L'agence ne peut plus satisfaire aux objectifs de son contrat, tout en ayant bénéficié d'un traitement privilégié au regard des autres opérateurs".

          Créée en 2006, l'Agence des aires marines protégés devait pallier l'absence d'opérateur dédié à la politique de protection du milieu marin. La stratégie de création d'aires marines protégées, actualisée en 2012, prévoit l'établissement d'un réseau cohérent et représentatif d'aires marines protégées visant 10% des eaux sous juridiction française d'ici 2020. Autre mission de l'agence : accompagner la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Elle assure ainsi avec l'Ifremer, un rôle de coordinateur scientifique et technique national auprès du ministère de l'Ecologie et des autorités compétentes des sous-régions marines. Depuis 2013, l'agence épaule également le ministère dans la préparation des programmes de surveillance et de mesures.

          La Commission européenne a pointé le "manque global d'ambitions" de la France sur la question de l'application de la directive Stratégie pour le milieu marin. Outre les impacts sur la biodiversité, ce constat fait peser des risques de précontentieux et d'éventuelles sanctions financières pour la France.

          Avec une zone économique exclusive (ZEE) représentant onze millions de kilomètres carrés (soit 3% de la surface totale des océans), l'enjeu n'est pas négligeable.

          La particularité de la France : 97% de la surface du domaine public maritime français correspond à l'outre-mer (3% pour la métropole). A elles seules, les eaux de Polynésie française représentent près de 47% du total.

          Les sept recommandations du rapporteur spécial n° 1 : anticiper la montée en charge du coût financier lié à la politique de protection du milieu marin à l'horizon 2020 pour la bonne application de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin et faire aboutir, dans ce cadre, d'ici l'adoption du projet de loi de finances pour 2015, les réflexions en cours sur la valorisation du domaine public maritime et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, en adéquation avec le principe du pollueur-payeur ;

          n° 2 : introduire dans le dispositif de performance du programme 113 « Paysages, eau et biodiversité » de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » un indicateur relatif à la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), au regard des enjeux financiers qui y sont associés en cas de contentieux communautaire ;

          n° 3 : saisir l'opportunité de la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB) pour renforcer les mutualisations et les synergies entre les différents opérateurs dédiés à la protection de la biodiversité, qu'elle soit marine ou terrestre, par exemple en matière de rationalisation des implantations immobilières ;

          n° 4 : élaborer d'ici la fin de l'année 2014 le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 de l'Agence des aires marines protégées ;

          n° 5 : développer les ressources propres et les cofinancements de l'Agence des aires marines protégées, en fixant notamment des objectifs chiffrés dans ce domaine dans le prochain contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 ;

          n° 6 : assouplir la gestion des différents corps œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité marine, de façon à favoriser le recrutement de profils adaptés aux missions de l'Agence des aires marines protégées ;

          n° 7 : conserver dans le cadre de l'Agence française de la biodiversité la spécificité de la gouvernance des parcs naturels marins fondée sur les conseils de gestion.

          "L'Agence des aires marines protégées doit aujourd'hui faire face à la montée en puissance de ses missions autour de trois chantiers principaux : le déploiement du réseau Natura 2000 en mer, la création et la gestion des parcs naturels marins, et la mise en œuvre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin» (DCSMM) ", pointe Gérard Miquel.

          Des coûts supplémentaires à anticiper

          Selon l'Agence des aires marines protégées, le coût pour l'Etat d'un réseau complet d'aires marines protégées, qui couvre 20% des eaux sous juridiction en 2020, s'élèverait à 100 millions d'euros. La facture des politiques pour l'environnement marin, et notamment la mise en œuvre de la directive-cadreStratégie pour le milieu marin, atteindrait quant à elle une fourchette entre 250 et 500 millions d'euros selon le périmètre retenu au même horizon.

          La politique de protection du milieu marin est actuellement essentiellement financée par le budget de l'Etat, pour un montant de l'ordre de 30 millions d'euros par an (dont 22 millions d'euros à l'AAMP), ainsi que par le droit de francisation des navires affecté au Conservatoire du littoral, à hauteur de 37 millions d'euros.

          Selon le rapport, le décalage entre les objectifs et les moyens attribués a conduit l'AAMP à privilégier le fonctionnement et les parcs naturels marins au détriment de son activité de collecte de données. Le manque de moyens a retardé la création de certains parcs naturels marins mais également constitué un obstacle pour doter les parcs existants (à l'exception de celui d'Iroise) de moyens humains adéquats.

          "Cette situation pourrait aussi aboutir à affaiblir la crédibilité de l'agence auprès des différents acteurs impliqués et à lui faire perdre leur confiance, note le rapport. En outre, elle fait courir le risque d'une péremption des études préparatoires réalisées".

          Vers une évolution des ressources de l'AAMP ?

          Pour pallier cette situation, le rapport propose une réflexion sur des ressources mieux calibrées qui se repose sur les travaux engagés à la suite des conférences environnementales de 2012 et 2013, notamment dans le cadre du Comité pour la fiscalité écologique.

          "Actuellement, le développement d'activités industrielles dans la ZEE ou sur le plateau continental ne fait l'objet d'aucune disposition fiscale (hors ressources liées au pétrole et activités halieutiques), pointe le rapport,. L'Agence des aires marines protégées suggère donc d'étendre à l'ensemble de la zone économique exclusive les principes qui régissent actuellement les régimes de redevances sur le domaine public maritime, et qui s'appliquent seulement dans la limite des douze milles nautiques".

          Les ressources supplémentaires pour l'Etat sont évaluées à 150 millions d'euros par an d'ici 2020.

          "Compte tenu de la responsabilité de certaines sources terrestres dans la pollution marine, on pourrait étudier la possibilité de mutualiser certaines dépenses des agences de l'eau au profit de la protection de la biodiversité marine", propose également le rapport du Sénat.

          La table ronde de la conférence environnementale de septembre 2013, consacrée à la protection de la mer et des océans et à la biodiversité marine, a envisagé la prise en compte, dans l'établissement des redevances perçues, de critères environnementaux, et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, à hauteur des dommages causés.

          "L'une des solutions envisageables, bien que peu orthodoxe du point de vue de la commission des finances, serait de pouvoir affecter une ressource dédiée spécifique à la politique de protection du milieu marin, souligne Gérard Miquel. Des réflexions sont en cours sur la valorisation du domaine public maritime et leur aboutissement pourrait constituer une piste intéressante à cet égard".

          Une autre évolution est également à prendre en compte dans l'optimisation de la politique pour l'environnement marin : le projet de loi sur la biodiversité prévoit l'intégration de l'AAMP au sein de l'Agence française de la biodiversité et donc une intégration de ses missions dans cette dernière.

          "La création de l'Agence française de la biodiversité, dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité, offre des perspectives intéressantes de mutualisation, considère le rapporteur spécial. L'idée est de regrouper les moyens jusqu'à présent dispersés dans différentes structures pour mutualiser les activités comme la connaissance ou l'information".

          Cliquer Ici pour télécharger le Rapport d'information sur  l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) et la politique de protection du milieu marin

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          SPACE 2014. La pisciculture française creuse toujours son trou dans la planète élevage ?

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          En 2012, la filière piscicole participait pour la 1ère fois à SPACE, le grand salon des productions animales à Rennes...

          Deux ans plus tard, alors que la pisciculture connait une progression très importante dans le monde, la filière française n'est plus présente à Rennes du 16 au 19 septembre 2014 : SPACE 2014

          Retour en arrière...

          SPACE 2012. La pisciculture française doit creuser son trou dans la planète élevage !

          C’est une 1ère, la pisciculture française s'expose au Space 2012, le Salon des Productions Animales à Rennes du 11 au 15 septembre 2012.

          Cependant, la filière piscicole sera dans l'obligation de creuser son trou dans la planète élevage. Sans quoi, les poissons n'auront pas leur place au milieu des vaches, des cochons, des moutons, des chèvres, des lapins et autres volatiles sur la verdoyante prairie de l'affiche officielle de ce grand salon international !!!

          Tous les chiffres sont du côté de l'élevage du poisson... Les coquillages hors catégorie !!!


          Notre douce France n’aurait aucun plan d’eau, ni rivière et fleuve sur son vaste territoire verdoyant ?



          A la pointe de la pisciculture mondiale dans les années 70-80, la France aquacole est toujours en devenir. La production piscicole plafonne à 50.000 tonnes depuis une trentaine d’années ! Alors que dans le monde, la pisciculture a pris son envol, classant l’activité parmi les plus attractives en termes de revenu, d’emploi et d’offre alimentaire...

          Les pisciculteurs doivent reconquérir les territoires aquatiques, marais, étangs, lacs et rivières... Des zones humides à fort potentiel piscicole... mais toujours convoitées par l’agriculture intensive ! Ensuite, le poisson d’élevage "made in France" pourra conquérir les étals. Article d’Ouest France : Pisciculture. Le poisson d’élevage veut conquérir les étals.

          Les principaux acteurs de l’élevage de poisson se sont donc donnés rendez-vous au SPACE 2012 le mardi 11 septembre 2012 à 14h30. Ils se sont retroussé les manches autour d’une conférence sur le thème :

          « A la découverte de la Pisciculture française : les poissons et leurs élevages »

          Salle E - Espace Administration - Parc des Expositions de Rennes

          Programme

          Introduction: Une 1ère au SPACE !

          La pisciculture : une filière d’élevage à part entière

          Présentation des filières et leurs structurations

          Chiffres clés et panorama

          Problématiques de la filière et enjeux

          Entrée Libre (Besoin de beaucoup de bras)

          Les acteurs de la pisciculture française



          STEB : Le Syndicat de la Truite d’Elevage de Bretagne a été mis en place par les pisciculteurs des départements Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan et Loire-Atlantique, dans le but de défendre les intérêts de la profession.

          FFA : La Fédération Française d’Aquaculture représente les syndicats de pisciculteurs des espèces d’eau douce et marine en France et en Outre-mer. Elle est membre de la FEAP (Fédération Européenne des Producteurs Aquacoles) et de la FNSEA.

          ITAVI : L’Institut Technique de l’Aviculture est spécialisé dans le développement et la recherche appliquée en aviculture, cuniculture, palmipèdes, pisciculture et autres productions de diversification. Son action couvre : techniques d’élevage, alimentation, environnement, qualité, économie des filières… En pisciculture, l’ITAVI coordonne, en partenariat avec le CIPA et la FFA, différentes actions de soutien technique aux professionnels.

          CIPA : Le Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture, créé en 1997 et reconnu officiellement par les Pouvoirs Publics le 11 juillet 1998, rassemble au sein d’une même interprofession tous les acteurs de la pisciculture marine et continentale (hors étangs), répartis en 3 collèges : le collège des producteurs à travers la FFA, le collège des fabricants d’aliments via le Syndicat Professionnel des Producteurs d’Aliments Aquacoles (SPP), le collège des transformateurs représenté par l’Association des Transformateurs de Truite (ATT).

          Philippe Favrelière (publié le 12 septembre 2012 et actualisé le 16 septembre 2014)

          Deux ans plus tard :Space 2014... Pas de pisciculture au programme du salon international des productions animales et la Cour des comptes européenne pointe des manquements dans la conceptionet le ciblage des mesures d'aide (voir plus bas)

          Autres articles :

          Pour aller plus loin...

          Aquaculture. La Cour des comptes européenne pointe la conception et le ciblage des mesures d'aide

          Chaque année, le secteur de l'aquaculture de l'UE produit quelque 1,3 million de tonnes de poissons et réalise un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros. Au cours de la période allant jusqu'en 2013, la PCP a notamment visé à encourager le développement durable de l'aquaculture. En mai 2013, le FEP avait ainsi dégagé plus de 400 millions d'euros pour financer des mesures en faveur des investissements productifs dans l'aquaculture, des mesures environnementales et des mesures de santé.

          Pour assurer le développement durable de l´aquaculture au niveau de l´UE et à celui des États membres, il faut améliorer la conception et le ciblage des mesures d´aide, selon la Cour des comptes européenne

          Dans un rapport publié le 16 septembre 2014, la Cour des comptes européenne («la Cour») révèle que les mesures d'aide à l'aquaculture prises au cours de la période allant jusqu'en 2013 n'ont pas été bien conçues ni mises en oeuvre au niveau de l'UE et à celui des États membres. Elle indique également que l'aide octroyée au titre du Fonds européen pour la pêche (FEP), à savoir l'instrument financier de la politique commune de la pêche (PCP), n'a pas été utilisée de façon optimale et n'a pas permis de soutenir efficacement le développement durable de l'aquaculture.

          M. Kevin Cardiff, Membre de la Cour responsable de ce rapport, a formulé la déclaration ci-après.

          «Nous avons constaté que les principaux objectifs en matière de croissance du secteur aquacole n'ont pas été atteints, et que ce dernier a connu de nombreuses années de stagnation. Certes, la crise financière y a sans nul doute contribué, mais le cadre global du soutien apporté à ce secteur n'était pas bien conçu, et les mesures effectivement prises ont été insuffisantes. Les projets que nous avons contrôlés dans les États membres étaient souvent mal sélectionnés, et seuls quelques-uns d'entre eux ont permis de générer les résultats escomptés ou d'utiliser l'aide de façon optimale. En outre, ces projets n'ont guère contribué à la croissance et à l'emploi. Nous espérons que nos observations et recommandations seront mises à profit en vue de la mise en oeuvre des nouvelles mesures en faveur de l'aquaculture prises au titre du FEAMP, qui entrent en vigueur cette année. Dans ce contexte, il y a lieu de mentionner que la Commission a déjà indiqué qu'elle donnera suite à plusieurs des recommandations.»


          LIVE ECA press conference



          ECA Member Kevin CARDIFF will present the conclusions and recommendations of the Special Report - Effectiveness of European Fisheries Fund support for aquaculture


          L'auditeur externe de l'UE a constaté que, pour la période allant jusqu'en 2013, le cadre existant au niveau de l'UE et à celui des États membres n'a pas permis de concrétiser les objectifs de l'Union en matière de développement durable de l'aquaculture. De plus, les mesures effectivement mises en oeuvre n'ont pas permis d'obtenir suffisamment de résultats. La PCP et le FEP n'ont pas fourni de cadre suffisamment clair pour le développement de l'aquaculture. Au niveau des États membres, les mesures d'aide au développement durable de l'aquaculture n’ont pas été bien conçues et mises en oeuvre. Les plans stratégiques nationaux et les programmes opérationnels des États membres n'ont pas fourni une base suffisamment claire pour soutenir l'aquaculture. De plus, aucune stratégie cohérente pour ce secteur n'y a été mise en place. Souvent, le financement octroyé au titre du FEP n'était pas suffisamment ciblé sur les projets aquacoles et les auditeurs ont constaté que, généralement, ces projets n'ont pas permis d'obtenir les résultats prévus ni d'utiliser l'aide de façon optimale.

          Cliquer Ici pour télécharger "Rapport spécial n° 10/2014: L’efficacité du soutien à l’aquaculture apporté par le Fonds européen pour la pêche"


          La suite...

          Le 17 septembre 2013

          Des pisciculteurs au milieu des éleveurs du Space 2013

          Truite : la Bretagne médaille d'argent

          Avec 60 piscicultures fournissant 7.000 tonnes de poissons à la chair rosée, c'est la seconde région productrice de France.

          Source : Ouest France

          Derrière l'Aquitaine

          Les crêpes fourrées avec des filets de truite Arc-en-ciel ont eu un succès fou, cet été, dans les crêperies bretonnes. Le poisson à la chair rose élevé dans 60 piscicultures est de plus en plus apprécié par les gourmets. La Bretagne se place en seconde position pour la production de truites Arc-en-ciel et Fario juste derrière l'Aquitaine. « La consommation de la truite fumée est en forte hausse, souligne Jean-Yves Colleter, pisciculteur breton et président de la Fédération française d'aquaculture. Nous produisons des alevins et des truites jusqu'à 6 kg. Les gros poissons sont travaillés et fumés dans des ateliers. »

          Les pisciculteurs étaient présents, vendredi, au Space de Rennes, le salon de l'élevage. Ils ont fait la promotion de leur poisson sur le stand de l'Itavi, l'Institut technique de l'aviculture. Rien de commun a priori entre les volailles de chair et les poissons d'élevage. Sauf que l'Institut a parmi ses missions le soutien aux filières d'élevage des petits animaux et les truites en font partie.

          Moins de farine de poisson

          Grâce aux recherches menées par les ingénieurs de l'Itavi et leurs collègues de l'Institut national de la recherche agronomique (l'Inra), les truites et saumons élevés en piscicultures consomment de moins en moins de farine de poisson. L'objectif est d'économiser cette source de protéines issue du stock de poissons sauvages. « Il y a trente ans, il fallait 3 kg de farine de poisson pour produire un kilo de truite, indique Jean-Yves Colleter. Aujourd'hui, il n'en faut plus qu'un seul kilo. » Les algues transformées pourraient fournir à l'avenir une partie de l'alimentation « mais on gardera toujours un peu de farine de poisson car les truites et les saumons sont des carnassiers ». De gros efforts ont été faits sur la conduite des élevages et la réduction des rejets et plus particulièrement de l'ammoniac.

          Trois élevages bios

          La truite biologique fait une petite percée. Trois piscicultures bretonnes produisent des truites avec des aliments biologiques 50 % plus chers que les aliments standards. Les densités de poissons dans les bassins sont moins élevées. 1 000 tonnes de truites bio sont commercialisées en France chaque année sur une production totale de 35 000 tonnes.

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          Le 15 Septembre 2014

          Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          Thèse soutenue le 24 mars 2014 à Rennes

          Joël Aubin a soutenu sa thèse intitulée "Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture" le 24 mars 2014 à l'Agrocampus Ouest, à Rennes.

          Cliquez ici pour télécharger le document

          Résumé :

          L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthode normalisée d’analyse environnementale qui prend en compte l’ensemble des étapes de la vie d’un produit depuis l’extraction des matières premières, leur transformation pour sa production, jusqu’à la gestion des déchets. Offrant une vision holistique et multicritère du lien entre le système de production et l’environnement, cette méthode a été adaptée à l’agriculture. Le sujet de la thèse présentée ici porte sur son adaptation au domaine de la pisciculture. La pisciculture est un secteur particulièrement dynamique avec une croissance à l’échelle planétaire rapide des enjeux alimentaires forts. Son utilisation de ressources naturelles (halieutiques notamment) et d’écosystèmes sensibles en font un sujet particulièrement approprié pour étudier les interactions entre élevage et environnement. L’objectif de ce travail est d’étudier en quoi l’ACV apporte un changement dans l'analyse de l'impact environnemental de la pisciculture. Ce travail est décliné autour de quatre questions illustrées chacune par un article scientifique. Une revue bibliographique apporte un éclairage sur la capacité de l’ACV à prendre en compte les spécificités de l’aquaculture pour en dresser un bilan environnemental. Un article comparant le profil environnemental par ACV de différents systèmes de production de poissons carnivores illustre comment l'ACV permet de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes de production aquacoles et de mettre en évidence les points critiques pour l’environnement. Une étude sur le remplacement des farines et huiles de poisson dans l’aliment piscicole montre en quoi le caractère multicritère de l'ACV permet d'accompagner l’orientation des systèmes de production. Enfin, une étude sur un système de polyculture aux Philippines montre les besoins d'évolution des modalités d'application des ACV en pisciculture.

          Cette étude ACV concerne l'aquaculture de transformation (élevage aquacole tributaire d'un aliment exogène)... A l'opposé, l'aquaculture de production (conchyliculture, pisciculture extensive en étangs) dépend de la production primaire du milieu...

          Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          A partir du cadre normalisé de l’ACV, il a été possible de proposer des innovations pour mieux prendre en compte les spécificités des élevages aquacoles et de la pêche. En particulier, des catégories d’impact spécifiques, comme l’utilisation de production primaire nette ou la dépendance à l’eau permettent de mieux illustrer le besoin en ressources fragiles de l’environnement. Il reste néanmoins à proposer des indicateurs opérationnels dans certains champs comme ceux de la biodiversité.

          Plusieurs paramètres influencent les performances environnementales des élevages aquacoles :

          - l’aliment, sa composition et sa gestion

          - l’énergie, sa consommation et son origine

          - l’eau, sa disponibilité et son besoin pour l’élevage

          De fait, la capacité de l’élevage à transformer ces intrants va directement et indirectement jouer sur ses performances environnementales, en réglant la demande en ressources et l’émission de polluants : produits de dégradation ou non retenus par le système d’élevage. Ainsi, des systèmes extensifs, moins bien maîtrisés, peuvent présenter des impacts environnementaux ramenés à la tonne de poisson, équivalents ou plus élevés que des systèmes dits intensifs jugés classiquement plus polluants.

          Les stratégies d’évolution des systèmes aquacoles portent aussi des risques de transfert de pollution que l’ACV peut mettre en évidence. C’est le cas du passage au circuit fermé, qui, s’il diminue la dépendance à l’eau et l’eutrophisation (dans une moindre mesure), peut induire une augmentation de la demande énergétique et de l’émission de gaz à effet de serre. C’est aussi le cas, lors du remplacement des ingrédients d’origine halieutique par des ressources végétales dans l’alimentation des poissons d’élevage : s’il n’y a pas de changement dans l’utilisation d’énergie ou l’émission de gaz à effet de serre, et une amélioration très nette de l’utilisation de production primaire nette, l’écotoxicité terrestre et surtout l’utilisation de surface terrestre sont largement plus élevées pour produire une tonne de poisson. Ainsi, le poisson d’aquaculture pourrait entrer dans la compétition pour l’usage des terres au même titre que les autres productions animales.

          Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

          Le contexte biophysique influe aussi sur les bilans environnementaux des élevages aquacoles et nos résultats montrent l’importance d’une différenciation spatiale pour mieux comprendre les déterminants des impacts. Par ailleurs, le choix de la règle d’allocation des impacts entre les différents produits d’un système de production (comme une polyculture) peut influer sur les résultats environnementaux de chacun des produits. Une réflexion sur une règle biophysique adaptée au contexte aquacole est encore à mener.

          Ce travail montre la richesse des enseignements que l’on peut tirer de l’analyse environnementale des piscicultures par l’Analyse du Cycle de Vie. Il illustre aussi les voies d’amélioration méthodologiques nécessaires qui sont plus liées au manque de connaissance sur les systèmes de production et à la façon de mener les inventaires qu’à la méthodologie normalisée de l’ACV. Cette étude montre la nécessité de compléter la gamme des catégories d’impact et de les rendre plus sensibles aux contextes locaux.

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          Utilisation  de la méthode ACV (Analyse de Cycle de Vie) pour évaluer la durabilité des élevages de poissons

          La pisciculture est en plein essor à travers le monde. Pour pérenniser son développement, elle doit pouvoir évaluer et maitriser ses impacts environnementaux. Les chercheurs de l’INRA ont montré que la méthode ACV peut être utilisée pour mesurer les impacts locaux et mondiaux des systèmes aquacoles et proposer des pistes d’évolution des pratiques.

          Source : INRA par Jacques Le Rouzic

          La pisciculture est devenue depuis la fin du XXème siècle aussi importante que l’industrie de la pêche dans le commerce mondial du poisson. Cette activité ancienne, dont on retrouve les premiers traités dès le VIème siècle avant J-C en Chine, est en plein essor depuis plus de 30 ans sur tous les continents avec un accroissement du volume de production mondiale de 8 % par an en moyenne.



          Des besoins d’évaluation environnementale et de normes de qualité de la production

          Comme toutes les activités humaines, la pisciculture, en raison des ressources qu’elle mobilise (eau, énergie,  aliments, surface d’écosystèmes, …) et de ses rejets (déchets organiques, médicaments, …), exerce des pressions sur l’environnement au niveau local comme au niveau mondial. La pisciculture est fortement décriée par les associations de défense de l’environnement, et suscite la méfiance de la part de certains consommateurs, notamment en Europe. Il est devenu nécessaire de développer des outils d'évaluation permettant  de mieux gérer le développement de la pisciculture et d’assurer sa durabilité et son acceptabilité par le consommateur.

          Une méthode d’évaluation issue du monde industriel

          C’est dans ce contexte de respect de l’environnement et de besoin de certification que les chercheurs de l’unité Sol Agro et Hydrosystèmes Spatialisation (UMR 1069 INRA/Agrocampus Ouest SAS) se sont intéressés à l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). L’ACV est une méthode standardisée (ISO 14044), issue du monde industriel,  conçue pour évaluer les impacts environnementaux potentiels associés à un produit, en quantifiant les ressources consommées et les émissions dans l’environnement à toutes les étapes de la vie de ce produit, depuis les matières premières consommées jusqu’à la gestion des déchets.

          Les chercheurs de l’unité SAS ont appliqué la méthode ACV sur différents types d’élevage de poissons, en Europe, en Asie et en Afrique. Etudiant divers systèmes de production - intensifs ou extensifs, en eau douce ou en eau salée - les chercheurs ont constitué des répertoires d’indicateurs (collectes de données sur la consommation en électricité de l’élevage, la consommation d’eau, le volume et le type d’aliments utilisé…), et intégré des modèles prédictifs (sur la consommation des nutriments par les animaux, sur les rejets et du devenir de certains composés comme le phosphore et l’azote dans l’environnement, …).

          Trois facteurs ont été identifiés comme ayant une influence majeure sur l’environnement, au niveau local ou global :
          • la nourriture des poissons et sa gestion
          • la consommation d’énergie et son origine
          • l’utilisation d’eau (ou plus précisément la dépendance à l’eau)

          L’ACV permet aujourd’hui de comparer entre eux, sur ces critères, divers élevages, intensifs ou extensifs, et de voir quels sont les points sur lesquels des améliorations sont possibles pour en optimiser la durabilité. L’analyse s’étend bien au-delà de la simple capacité de l’élevage à transformer les intrants en produits finis, en intégrant l’amont et de nombreuses catégories d’impacts qui reflètent la performance économique et environnementale de l’ensemble du système.

          Des applications pour la pisciculture de demain

          Les chercheurs mobilisent aujourd’hui l’ACV pour définir de nouvelles méthodes de production en pisciculture avec le double objectif de compétitivité et de protection de l'environnement dans le cadre notamment du projet PISCEnLIT. Les chercheurs sont aussi impliqués dans le projet ANR DESIRABLE qui a, parmi ses objectifs, le développement d’une filière de production d’insectes utilisables comme ressources alimentaires pour les poissons.

          Contact(s)
          Contact(s) scientifique(s) :
          • Joël AUBIN (02 23 48 70 42) SAS Sol Agro et hydrosystème Spatialisation
          Département(s) associé(s) :
          Environnement et agronomie, Physiologie animale et systèmes d’élevage
          Centre(s) associé(s) :
          Rennes

          En savoir plus
          • Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture. Thèse soutenue le  24 mars 2014
          • Aubin, J., 2013. Life Cycle Analysis as applied to environmental choices regarding farmed or wildcaught fish. CAB Reviews: Perspectives in Agriculture, Veterinary Science, Nutrition and Natural Resources. 8, N°11.
          • Aubin, J., Donnars, C., Supkova, M., Dorin, B., 2013. A critical panorama of methods used to assess food sustainability. In: Esnouf, C., Russel, M., Bricas, N. (Eds.), Food system sustainability: Insights from duALIne. Cambridge University Press, New York, 198-232.
          • Aubin, J., Tocqueville, A., Kaushik, S.J., 2011. Characterisation of waste output from flow-through trout farms in France: comparison of nutrient mass-balance modelling and hydrological methods Aquatic Living Resources 24, 63-70.
          • Projet DESIRABLE : http://www.agence-nationale-recherche.fr/suivi-bilan/environnement-et-ressources-biologiques/systemes-alimentaires-durables/fiche-projet-alid/?tx_lwmsuivibilan_pi2%5BCODE%5D=ANR-12-ALID-0001
          • Projet PISCEnLIT : http://www.piscenlit.org/
          A propos de
          Ces travaux ont été synthétisés dans le cadre de la thèse de Joël AUBIN, UMR SAS, Rennes.


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          Une méthode simple et économique pour évaluer les effluents de pisciculture

          En comparant deux méthodes d’évaluation des rejets d’un élevage de truites, les chercheurs de l’IFREMER et de l’INRA ont montré que l’utilisation d’informations nutritionnelles sur les aliments distribués et leur digestibilité permet d’obtenir une estimation correcte des rejets directs des poissons. La méthode de quantification des rejets dite "nutritionnelle" est d'utilisation simple, rapide et économique au niveau d’un élevage. Reconnue par le comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture (CIPA), cette méthode permet de mieux appréhender l’impact environnemental potentiel des piscicultures.

          Source : INRA

          La part de la pisciculture dans la consommation de poisson ne cesse de croître dans le monde. En France, il y a actuellement plus de 600 élevages en eau douce, produisant ainsi 35000 tonnes de truites. Si la truite a besoin d’une eau d’excellente qualité pour croître, un élevage de plusieurs milliers de poissons devient une source de pollution potentielle pour la rivière en aval du site de production. Les rejets des poissons sont issus de la partie non ingérée de l’aliment (parfois inexistante), de la fraction indigestible de l’aliment – c.-à-d. la partie ingérée mais non absorbée (fèces) – et de l’utilisation partielle des nutriments absorbés entraînant la production de déchets métaboliques dissous (azotés et phosphorés notamment). Si la digestibilité des aliments, les techniques de distribution de l’aliment et de traitement des rejets s’améliorent dans le temps (réduisant ainsi la partie solide des rejets), il est plus difficile d’agir sur la partie dissoute. Chez la truite, cette partie représente 50 à 70 % de l’azote rejeté et 20 % du phosphore (Fivelstad et al., 1990 ; Kaushik et Cowey, 1991 ; Dosdat et al., 1996).

          En France, les piscicultures produisant plus de 20 t/an sont soumises à autorisation au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), impliquant notamment la réalisation d’une étude d’impact environnementale. L’autorisation ICPE est accordée pour une production donnée à condition de respecter les normes de rejets fixées par arrêté préfectoral (propre à chaque pisciculture). Cette réglementation sera renforcée d’ici à 2015 par l’application de La Directive Cadre Eau (DCE) Européenne, visant à obtenir pour 2015 un bon état écologique des masses d’eaux. Pour satisfaire aux réglementations et si besoin dimensionner les unités de traitement des rejets, il est indispensable pour le pisciculteur de pouvoir évaluer de façon fiable les rejets effectifs de son unité de production.

          Une équipe de chercheurs de l’IFREMER, de l’INRA, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse (ENSAT) en partenariat avec la société BIOMAR (production d’aliments), a travaillé sur l’évaluation des rejets d’une pisciculture de truites. Les flux de rejets mesurés sur le terrain sur la base de prélèvements d’eau, de mesure de débits et d’analyses d’échantillons (méthode "hydrobiologique") ont été comparés aux estimations indirectes basées sur la digestibilité des aliments (méthode "nutritionnelle"). Il s’agissait de discuter la validité et l’utilisation pratique de ces méthodes pour les pisciculteurs et les autorités de contrôle comme outils de quantification des rejets dans le cadre de la réglementation.

          Les résultats de l’étude ont montré que la principale difficulté de la méthode hydrobiologique est la mesure des débits d’eau, point clé de l’évaluation des flux de rejets, qui reste très fluctuante malgré l’utilisation de matériel de grande précision. A l’opposé, la méthode nutritionnelle, rapide et facile d’utilisation, est un moyen simple de prédire les flux de rejets des poissons. Elle requiert cependant des informations précises sur les coefficients de digestibilité, la composition et la quantité d’aliment ingérée. Un compromis reste à trouver entre la méthode nutritionnelle qui donne des valeurs de rejets directs des poissons à partir de l’aliment et la méthode hydrobiologique, qui permet de quantifier les rejets du système d’élevage. Une relation entre l’aliment distribué et les rejets du système d’élevage permettrait d’utiliser en routine la méthode nutritionnelle pour quantifier les rejets du système. L’utilisation de coefficients correcteurs permettant de s’approcher au plus près des valeurs mesurées en sortie du système d’élevage est nécessaire. Une typologie des systèmes d’élevage qui prend en compte leur configuration, le type d’eau utilisé et le nombre d’utilisations de l’eau dans l’élevage devra être effectuée au préalable.

          Les formules mathématiques qui sous-tendent la méthode nutritionnelle n’ont pas encore été mises en valeur sous forme de logiciel. Les chercheurs sont intéressés par un partenariat qui permettrait de développer ce logiciel et de créer un outil qui pourra participer au maintien d’une aquaculture durable en Europe.

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          Le 30 septembre 2013

          InVivo-Nutrition : "Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole...."

          Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole. On s'attend à ce que la production aquacole soit cinq fois plus importante dans les prochaines années. Car produire du poisson revient moins cher que de produire de la viande. Et la planète n'a pas les moyens de faire du boeuf pour tout le monde.

          InVivo NSA (Nutrition Santé Animales) dépend du Groupe coopératif InVivo, le plus grand groupe agricole français avec un chiffre d'affaires de plus de 5 milliards d'euros... InVivo NSA investit actuellement dans l'alimentation aquacole notamment dans les pays du Sud-Est asiatique (Vietnam, Indonésie...) et au Brésil...

          Morbihan. Après cinq usines et un laboratoire, InVivo NSA veut une Maison de l'innovation

          Au cours de l'année, InVivo-Nutrition et Santé Animales a inauguré cinq usines dans le monde et un laboratoire d'analyses alimentaires à Saint-Nolff. InVivo NSA veut aller encore plus loin.
                                   
          Source : Ouest France  par Nathalie JAY

          Entretien avec Hubert de Roquefeuil, directeur général d'InVivo NSA.

          Votre groupe est surtout connu pour la production d'aliments pour animaux. Vos autres activités?

          Outre l'alimentation animale, nous avons développé le médicament vétérinaire, les additifs alimentaires et les laboratoires d'analyse dans le domaine de l'alimentation.

          Nous allons développer la recherche et production d'extraits de plantes destinés à améliorer la santé animale. Le but : réduire la consommation de médicaments. Enfin, notre grand projet est la création d'une Maison de l'innovation sur notre site de Saint-Nolff.

          En quoi consiste ce projet ?

          Cette Maison sera consacrée à la recherche et au développement. Le but est d'y rassembler une centaine de chercheurs dans des domaines différents, comme l'innovation industrielle, l'action scientifique, mais aussi le marketing.

          Nous voulons en faire une vitrine mondiale. La construction démarrera au printemps. Nous investirons plusieurs millions d'euros. Pour le Morbihan, c'est une très grande chance. J'espère que nous aurons le soutien du Département.

          Vos orientations économiques ?

          Nous avons cédé plusieurs de nos usines françaises à des groupes coopératifs. Nous avons démarré ces transferts en 2010. Aucun emploi n'a été perdu. Cela nous a pris beaucoup de temps, mais c'était nécessaire. Car nous ne pouvons être concurrents de nos propres actionnaires.

          Parallèlement, nous avons fortement développé notre activité internationale. Nous avons gardé 25 usines en France et nous en comptons une cinquantaine à l'étranger. Cela représente au total près de 5 700 salariés. Cette année, nous avons créé cinq usines à l'étranger. En France, nous avons racheté une usine du nord spécialisée dans les seaux à lécher. Il s'agit de seaux remplis de minéraux pour les ruminants et les chevaux. Nous sommes leader français dans ce domaine.

          Où sont ces cinq nouvelles usines ?

          Nous avons inauguré plusieurs usines dans le domaine de l'aquaculture depuis novembre, dont deux unités au Brésil, une à Saïgon, au Vietnam et, en juin dernier, une sur l'île de Java, en Indonésie.

          Nous avons construit une usine de petfood (Ndlr. : aliments pour animaux de compagnie) au Mexique qui a démarré en février dernier. C'est une des plus modernes d'Amérique centrale. Entre 50 et 70 personnes travaillent dans chacune de ces usines.

          Connaissez-vous des difficultés économiques ?

          Nous progressons. Nous aurons même un meilleur résultat que l'an passé, malgré un contexte dégradé en Europe. Nous avons aussi subi la hausse des matières premières, notamment du soja. Nous nous battons pour ne pas faire un modèle à la Doux. Nous diversifions nos activités et nous voulons être présents sur plusieurs pays à la fois.

          Enfin, notre chance : ne pas déprendre de banques ou de fonds de pensions. Notre actionnariat est coopératif. Cela permet donc d'avoir une vision à moyen et long terme.
          Comment voyez-vous l'avenir de l'alimentation animale ?

          Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole. On s'attend à ce que la production aquacole soit cinq fois plus importante dans les prochaines années. Car produire du poisson revient moins cher que de produire de la viande. Et la planète n'a pas les moyens de faire du boeuf pour tout le monde.

          Le problème sera de trouver des solutions pour ne pas polluer l'eau. Nous avons créé des centres de recherches dans ce domaine au Mexique, Brésil et Vietnam. 

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          Le 4 novembre 2013

          Olivier Otto, fermier de la mer
          Source : BFM via Boursorama

          Il ne pêche pas en haute mer mais dans la rade de Lazaret, juste à côté du port militaire de Toulon. Olivier Otto est aquaculteur. Depuis plus de 20 ans, il élève des loups et des daurades, une production en vente directe auprès des restaurateurs et des supermarchés de la région. Et si le système aujourd'hui fonctionne, les difficultés sont nombreuses : tempêtes, braconnage, poissons importés sont autant d'obstacles à sa rentabilité... 

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          Le 31 Janvier 2014

          Mise en place expérimentale d’une intensification écologique de la pisciculture d’étang

          Mémoire de fin d'études - Matthieu Adam

          Diplôme d’Ingénieur Agronome - Spécialisation : « Halieutique - Aquaculture »

          Le projet PISCEnLIT (PISCiculture Ecologiquement InTensive), dans lequel s’inscrit ce stage, cherche à appliquer l’écologiquement intensif à l’aquaculture. Plusieurs laboratoires,  de  trois  pays  différents  (France,  Indonésie  et  Brésil),  ont  étudié  différents systèmes en utilisant une approche écosystémique. Les objectifs étaient non seulement de redéfinir  cette  notion  mais  également  de  proposer  des  améliorations  techniques  ou organisationnelles aux élevages existants.

          Cliquer Ici pour télécharger le rapport

          Le projet PISCEnLIT s’inscrit dans un contexte mondial des productions aquatiques où la pêche atteint un plateau et où l’aquaculture connaît un développement soutenu au point de rejoindre en volume destiné à la consommation humaine les productions issues de la pêche.

          Cependant, ce développement aquacole se heurte à de nombreux problèmes de nature environnementale, sociétale etc. et qui interpellent au niveau de sa durabilité.

          Le développement de l’aquaculture, et singulièrement de la pisciculture, est désormais reconnu comme inéluctable pour faire face à la demande croissante en produits aquatiques.

          En effet l’évolution de la demande de la société vis-à-vis des systèmes de production alimentaires nécessite la recherche de nouveaux moyens de produire plus efficients et plus respectueux de l'environnement. Ces systèmes de production doivent donc devenir plus économes en intrants (ressources alimentaires, énergie, eau) et moins polluants (limitation des émissions eutrophisantes, des gaz à effet de serre, des xénobiotiques…).

          Aussi, il devient nécessaire de définir les conditions d’une intensification écologique des systèmes de production aquacoles afin de fournir plus de produits en utilisant mieux les leviers de l’écologie des aqua-écosystèmes. Ces conditions sont déterminées non seulement par la fonction de production qu’il convient d’optimiser, mais aussi par un ensemble plus vaste de services rendus par ces écosystèmes qui conditionnent la perception des acteurs et leur acceptabilité et ainsi déterminent leurs fonctions physiques, sociales, économiques, biologiques au sein des territoires.


          L’étude des conditions d’une intensification écologique du système aquacole est abordée ici à travers une approche interdisciplinaire associant l’utilisation des outils de l’analyse environnementale, de l’économie de l’innovation et les perceptions par les différents types d’acteurs des services rendus par les écosystèmes et des scénarios d’intensification écologique. Compte tenu de l’extrême diversité des aqua-écosystèmes, cette étude porte sur un continuum de systèmes de niveau technologique croissant depuis des systèmes de pisciculture « de production » à faible niveau d’intrants peu productifs (étangs extensifs et semi-intensifs) jusqu’à des systèmes hors sol qualifiés « de transformation » très productifs avec une utilisation forte des facteurs de production (circuits fermés)

          Pour plus d’informations : PISCenLIT

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          Le 17 avril 2014

          Pisciculture : un pôle unique à Sizun


          Mercredi, les nouvelles installations de la Pisciculture expérimentale Inra des Monts d'Arrée (Peima), à Sizun, ont été inaugurées.

          Source : Ouest France

          La Pisciculture expérimentale Inra des Monts d'Arrée (Peima) s'étend sur 9 000 m², au coeur du Finistère, en aval du barrage du Drennec. Sur ce site, 20 tonnes de truites sont produites par an. Avec les 120 nouveaux, la Peima compte aujourd'hui 400 bassins en milieu ouvert.

          En tout, douze agents travaillent sur ce site. Cette équipe met en place des expérimentations pour mieux comprendre la biologie des truites. La Peima s'illustre notamment dans un programme où la farine de poisson est remplacée par de la farine végétale. Les truites deviennent ainsi « végétariennes ».

          Respect de l'environnement

          Pour les chercheurs de la Peima, l'évolution des habitudes des poissons d'élevage est un enjeu majeur : « Ces recherches ont pour objectifs d'apporter des connaissances permettant à la filière piscicole de répondre aux nouvelles exigences en matière de bien-être animal, de respect de l'environnement et de qualité des produits. » Par exemple, un système économe en eau y est mis en place.

          Cette pisciculture expérimentale s'illustre dans une approche globale : génétique, physiologie, comportement, nutrition, pathologie. La truite y est étudiée de l'oeuf à l'espèce en grande taille. L'ensemble fait de la Peima un lieu unique en Europe. « La Peima participe au programme Aquaexcel qui compte les meilleures installations de recherche aquacole européennes, soit 17 partenaires qui se trouvent dans dix pays », explique Laurent Labbé, directeur de la pisciculture des Monts d'Arrée.

          Le site est aujourd'hui renforcé après des travaux de rénovations dont le coût est de 1,2 million d'euro (financés par l'Inra, le conseil général et la Région). Un atelier de découpe, de prélèvement et de mesures mais aussi deux nouveaux laboratoires ont été installés.

          Pour mettre en valeur ce nouvel équipement, hier, les nouvelles installations du pôle européen d'expérimentation sur les truites ont été inaugurées en présence d'officiels. « Répondre aux préoccupations environnementales et à la demande mondiale d'alimentation » étaient au centre des discussions.

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          Le 15 mai 2014

          Groupe Aqualande sur Youtube

          23 reportages qui présentent les engagements du groupe Aqualande, les élevages et la transformation des truites... Cliquer ici ou sur l'illustration pour visualiser les clips vidéo

          https://www.youtube.com/channel/UChsaRe9UiaIHMVThSYyk2aQ


          Poisson Fumé : Saumon en berne, la Truite entre en lice....

          Aqualande, qui produit 10.000 tonnes de truites par an dans ses élevages du Sud-Ouest, a constaté "une explosion des ventes" sur les six à huit derniers mois, se réjouit son directeur commercial Eric Mezrich.

          Saumon fumé : pour rebondir, les professionnels lorgnent vers la truite et l'aquaculture

          Bruxelles, 8 mai 2014 (AFP)

          Pour les professionnels français du saumon fumé, truite et aquaculture pourraient être des solutions pour rebondir dans un contexte tendu par la flambée des prix et les polémiques sur les conditions d'élevage.

          Les étapes de la transformation de la truite fumée chez Aqualande



            
          Avec un marché qui a reculé de 5% depuis le début de l'année, "tout le monde est tendu dans la profession. On a dépensé beaucoup d'énergie pour rétablir nos marges", explique Jean-François Floch, directeur commercial saumon de l'entreprise bretonne Guyader, présente au salon SeafoodExpo à Bruxelles. Le saumon, poisson le plus consommé au monde, occupe une large place de l'événement.

          Malgré de bonnes ventes à Noël, le secteur a été traumatisé en 2013 par la diffusion en novembre d'un reportage d'Envoyé Spécial très critique sur les élevages de saumon norvégiens, d'où viennent la majorité des poissons ensuite fumés en France. Mais surtout, les industriels souffrent de la forte hausse des prix de la matière première ces deux dernières années, liée à une demande en forte progression. Or le prix du saumon frais représente entre 50 et 75% du prix du produit fumé.

          "Beaucoup d'industriels en France n'ont pas réussi à répercuter sur leur prix", d'où la fragilité et la concentration du secteur, expliquait récemment à l'AFP Jacques Trottier, directeur général de Labeyrie, et président du Syndicat français des industries du saumon et de la truite fumés (STF). Le norvégien Marine Harvest, n°1 mondial du saumon, est en passe de supprimer 400 postes en Bretagne pour doper sa rentabilité.

          Pour certains, le salut pourrait passer par la truite, qui "a une belle image (...) et a pu bénéficier de transferts" en raison des suspicions sur le saumon, selon M. Trottier. Les ventes ont augmenté de 25% début 2014 par rapport à 2013, selon des données transmises par Labeyrie.

          Aqualande, qui produit 10.000 tonnes de truites par an dans ses élevages du Sud-Ouest, a constaté "une explosion des ventes" sur les six à huit derniers mois, se réjouit son directeur commercial Eric Mezrich. "L'origine locale joue beaucoup", estime-t-il. La truite consommée en France provient en grande majorité de l'Hexagone.

          La filière truite mise sur pied en Bretagne par Guyader bénéficie aussi des évolutions récentes.

          "A produit identique, la truite coûte 15% moins cher à produire que le saumon", souligne M. Floch, qui estime que les prix élevés du saumon risquent de se maintenir faute d'une augmentation suffisante de la production norvégienne.

          Meralliance, 3e producteur de saumon fumé après Marine Harvest et Labeyrie, espère de son côté se lancer dans l'aquaculture, quasiment inexistante pour le saumon en France. Avec une production d'un million de tonnes par an, la Norvège est dans une telle position de force qu'il est difficile d'exiger des gages de qualité, reconnaît Vincent Gelamur, responsable de l'innovation chez Meralliance. 

          Pour redorer l'image du saumon en France, l'idée serait donc d'élever les poissons dans une ferme sur le sol et non dans des cages en mer. La technique permettrait "d'éliminer les problèmes de rejets, de stress, d'attaque de la faune sauvage" qui sont reprochés aux saumons norvégiens, explique M. Gelamur. Construite à côté du port breton du Guilvinec, l'installation profiterait de l'eau de mer pompée par le port pour la criée et surtout des coproduits de la pêche (déchets de poissons), qui seraient réutilisés pour fabriquer de la nourriture pour les saumons. L'objectif de production reste modeste: 800 tonnes, quand Meralliance en importe 20.000 chaque année de Norvège et d'Ecosse. Mais le modèle pourrait ensuite être répliqué dans deux autres sites en France, voire à l'étranger où seules deux fermes de ce type existent, au Danemark et au Canada. Le projet, dont le financement n'est pas encore bouclé, s'élèverait à 12,5 millions d'euros. S'il se concrétise, la ferme pilote pourrait produire ses premiers saumons début 2017.

          Lire aussi Ouest France : Le marché du saumon fumé plonge

          Flambée des prix et polémiques sur les conditions d'élevage ne font pas les affaires des professionnels français. Ils cherchent des alternatives, notamment du côté de la Bretagne.

          Le marché du saumon fumé a reculé de 5 % depuis le début de l'année. « Tout le monde est tendu dans la profession », confie Jean-François Floch, directeur commercial saumon de l'entreprise bretonne Guyader, présente au salon SeafoodExpo, qui s'est achevé, hier, à Bruxelles.

          Le secteur a été traumatisé par la diffusion en novembre d'un reportage de l'émission Envoyé Spécial sur France 2 très critique sur les élevages de saumon norvégiens, d'où viennent la majorité des poissons ensuite fumés en France. L'alimentation aux croquettes et l'utilisation de pesticides pour lutter contre les poux de mer qui attaquent les poissons ont marqué le public. Dans la foulée, plusieurs chaînes de la TNT ont consacré à leur tour un reportage au sujet.

          Mais surtout, les industriels souffrent de la forte hausse des prix de la matière première ces deux dernières années, liée à une demande en forte progression. Or le prix du saumon frais représente entre 50 et 75 % du prix du produit fumé. « Beaucoup d'industriels en France n'ont pas réussi à répercuter sur leur prix », d'où la fragilité et la concentration du secteur, explique Jacques Trottier, directeur général de Labeyrie, et président du Syndicat français des industries du saumon et de la truite fumés (STF). Le norvégien Marine Harvest, n° 1 mondial du saumon, est en passe de supprimer 400 postes en Bretagne pour doper sa rentabilité.

          La truite pour se rattraper

          Pour certains, le salut pourrait passer par la truite, qui « a une belle image [...] et a pu bénéficier de transferts » en raison des suspicions sur le saumon, poursuit Jacques Trottier. Les ventes ont augmenté de 25 % début 2014 par rapport à 2013. Guyader élève également des truites : « A produit identique, la truite coûte 15 % moins cher à produire que le saumon », souligne Jean-François Floch.

          Meralliance, troisième producteur de saumon fumé après Marine Harvest et Labeyrie, espère de son côté se lancer dans l'aquaculture, quasiment inexistante pour le saumon en France.

          L'idée serait d'élever les poissons dans une ferme sur le sol et non dans des cages en mer (exit le problème des poux). Construite à côté du Guilvinec (Finistère), l'installation profiterait de l'eau de mer pompée par le port et surtout des déchets de poissons pour nourrir les saumons.

          Cette ferme pilote pourrait produire ses premiers saumons début 2017.

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          Le 14 Mai 2014

          Avis aux consommateurs de poisson

          Questionnaire sur le poisson issu de pisciculture marine

          https://twitter.com/Dantoulon/status/459604373333479426/photo/1 


          https://twitter.com/dabbadie/status/465881448319160320


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          Le 26 Août 2014

          Frédéric Cuvillier: «Nous devons être les militants de l'enjeu maritime»


          Frédéric Cuvillier est venu en Corse à l'invitation de Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, pour faire le point sur les enjeux d'actualité de la pêche en France et en Méditerranée et ce dans un esprit de dialogue. Il a été accueilli par le maire de Bonifacio avant de continuer son périple dans l'île pendant deux jours.Alain Pistoresi

          Source : Corse Matin le 22 Août 2014

          Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat chargé des transports et de la pêche a entendu, hier, les revendications des pêcheurs insulaires et a promis d’être leur ambassadeur auprès de l’Europe

          https://twitter.com/fcuvillier/status/502721863626551296/photo/1
          Engagements pris, engagements respectés. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, à la mer et à la pêche, est un homme de parole. Il a tenu la promesse faite à Gérard Romiti, président du comité régional des pêches et du comité national des pêches maritimes et des élevages maritimes, en venant à la rencontre des acteurs et des représentants de la pêche insulaire à l'occasion d'une visite de deux jours sur l'île.

          Première étape, hier, à Bonifacio, pour une rencontre qui se voulait conviviale avec les instances de la pêche insulaire, histoire de prendre la température à l'aube des futurs enjeux européens. Gérard Romiti a salué l'homme de dialogue, avant de donner le ton : « Aujourd'hui nous payons l'Europe de 2006, nous sommes arrivés à la date butoir. Il faut arriver à faire reconnaître la spécificité de la Méditerranée au sein de l'Europe ». Un constat partagé par le secrétaire d'Etat.

          Dispositifs eurocompatibles

          (...)

          Les enjeux de la diversification

          Le secrétaire d'Etat à également rappelé son attachement à la formation et à l'esprit d'innovation des jeunes générations. Un message entendu par Thibault Étienne, à l'origine d'un projet pilote de pescatourisme lancé en 2010 à Bonifacio.

          « La pluriactivité et l'écotourisme régleraient 90 % des problèmes de la pêche », estime ce jeune pêcheur, qui en a profité pour remettre au secrétaire d'Etat un projet en la matière, « on évoque nos problèmes mais on est aussi capable d'apporter des solutions ».

          Diversification des activités, modernisation de la flotte, augmentation du nombre de kW par bateau... De nombreux points ont été soulevés durant ces deux heures de discussion à bâtons rompus. Au-delà des enjeux européens et de la vision d'avenir, étaient également évoquées les aides d'urgences.

          (...)

          Ajaccio : Frédéric Cuvillier visite la ferme aquacole Gloria Maris


          Le secrétaire d’Etat aux transports et à la pêche, Frédéric Cuvillier est en corse depuis jeudi. Après s’être rendu à Bonifacio jeudi soir, il a visité la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, ce vendredi.

          Il était très attendu par les professionnels du secteur de la pêche. Le secrétaire d’état aux transports Frédéric Cuvillier a visité ce matin la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, accompagné par Philippe Riera, le PDG de Gloria Maris, mais aussi par Gérard Romiti, président du comité national des pêches et des élevages marins et d'Antoine Aiello, ancien président de l’université de Corse et actuel directeur de la plateforme de recherche Stella Mare.

          Source : France 3 Corse par Angélique Mangon

          Gloria Maris est un des fleurons de l’aquaculture corse. Cette entreprise dispose d’une importante capacité de production. Premier exportateur de Corse, elle commercialise du poisson estampillé Label Rouge.
          Des projets novateurs

          Cette visite a également été l’occasion de faire le point sur les projets de la ferme aquacole et notamment sur le partenariat entre Gloria Maris et la plateforme Stella Mare. Les deux entités travaillent actuellement sur un projet qui devrait permettre de maîtriser la reproduction des Sérioles, une espèce de poissons. A terme, l’objectif est de parvenir à élever et commercialiser ces poissons.

          Le ministre a profité de sa visite pour rappeler qu’un fonds européen de 369 millions d’euros va être versé pour soutenir la pêche et l’aquaculture entre 2014 et 2020....

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          Le 29 Octobre 2014

          La ferme aquacole de Santa Manza décroche son label rouge à Bonifacio


          Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement antibiotique n'est permis durant le cycle à la ferme aquacole de Santa Manza.Alain Pistoresi

          Source : Corse matin

          En exercice depuis 1987, la ferme aquacole de Santa Manza à Bonifacio qui produit près de 100 tonnes de Bar par an vient d'obtenir son label rouge

          Depuis 1987 la SCA ferme marine de Santa Manza est une des pionnières en matière de poisson d'élevage en Corse et en France. La concession maritime de Raphaël Di Meglio, d'une superficie de deux hectares, produit 100 tonnes de poissons par an.

          Avec pour production essentielle le bar. Cette ferme a obtenu un label rouge pour son élevage pleine mer et son propriétaire souhaite poursuivre sur cette voie, en essayant d'obtenir un label européen, l'IGP, indication géographique protégée.



          Des conditions d'élevage contraignantes

          Depuis 2012 la SCA ferme marine de Santa Manza (FMSA) bénéficie du label rouge sur son loup d'élevage. Cette distinction a été obtenue après plusieurs années de travail sur ses poissons.

          « Nous nous sommes réunis avec des aquaculteurs de Corse pour créer un syndicat Mare e Stagni. Étant dans un environnement exceptionnel nous avons souhaité le préserver et avons alors décidé d'élaborer un cahier des charges "label rouge". Nous avons mis trois ans pour le rédiger », explique Raphaël Di Meglio. Ainsi plusieurs contraintes ont été imposées pour pouvoir prétendre à ce label. Le bar doit notamment être élevé en pleine mer, à faible densité pour le bien-être du poisson.

          De même, la croissance se doit d'être lente : « Il nous faut trois ans pour qu'un bar atteigne les 400 grammes », précise Frédéric Balsaux, chef d'exploitation/biologiste. Le poisson est par conséquent moins gras. « Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement (antibiotiques) n'est permis durant le cycle », ajoute le gérant.

          Enfin, l'alimentation donnée aux bars est rationnée. « Nos bars ne sont pas gavés. De plus, nous avons créé un aliment qui ne coule pas, il flotte, et ne pollue pas ainsi les fonds marins », explique Frédéric Balsaux.
          Un laboratoire agréé vient également régulièrement effectuer des contrôles sur la traçabilité ou sur la qualité gustative du bar. C'est ce dernier qui viendra récompenser le travail du fermier par le label rouge. Pour le moment seulement deux fermes en Corse ont obtenu le précieux sésame.


          Un signe de qualité supérieure

          « La concurrence grecque produit 40.000 tonnes par an de bars d'élevage. Dans 1 m3 d'eau on peut mettre jusqu'à 50 kg de poissons. Comment on peut faire de la qualité dans ces conditions ? Nous, nous n'en mettons que 20 kg. Pour se démarquer de la masse, on s'est imposé des contraintes fortes », explique Raphaël Di Meglio.

          Son chef d'exploitation poursuit : « Le label rouge n'était que la première étape. Le but final est l'obtention de l'indication géographique protégée (IGP). C'est un label européen qui certifie que le poisson provient bien de Corse et ainsi permettra de garder une spécificité du terroir ».

          Si une grande partie des bars de la FMSA sont commercialisés par leur filiale SARL sud marée, auprès de restaurateurs, de grandes et moyennes surfaces et poissonneries de détails, leur production commence à être reconnue en Sardaigne.

          « Certains de nos clients italiens se détachent du critère prix et s'approvisionnent chez nous plutôt qu'en Sardaigne où l'élevage est intensif », précise Raphaël Di Meglio.

          « On aimerait bien que les Bonifaciens se rendent compte de la présence sur leur territoire de la technique de pointe qu'est l'élevage raisonné. Plusieurs écoles extérieures à la ville (Lecci, La Trinité) sont déjà venues visiter les lieux, cela nous ferait plaisir de voir aussi les petits Bonifaciens ».

          Et de conclure : « L'avenir c'est l'aquaculture, avec ses multiples contrôles, elle est gage de sécurité alimentaire. Cette dernière étant de moins en moins présente dans la pêche sauvage ».

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          News de la pêche dans le monde : Afrique, Asie, Amérique et Océanie

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          News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

          3e trimestre 2014 : Juillet / Août / Septembre 2014

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          Suite de la revue de presse :4e trimestre 2014

          Le 30 Septembre 2014

          Les populations des Australes veulent la création d’une grande réserve marine


          L'archipel des Australes

          Très étalé en longueur, il représente les dernières terres habités au sud du Pacifique. Il est composé de 5  îles et quelques îlots dont la surface totale atteint environ 140 Kms2, perdus dans l’immensité de l’océan.  L'île la plus proche se trouve à une distance de 600 kms environ au sud de Tahiti. Plus proches des zones tempérées du globe, ces îles ont un climat plus tempéré, donc plus frais; et des reliefs plus arrondis.

          Ses quelques 6600 habitants environ écoulent leur vie au rythme des traditions et des activités traditionnelles : pêche, exploitations agricoles sur terres fertiles (cultures de légumes, de manioc, d'orangers, de caféiers, ainsi que les classiques  avocatiers, cocotiers, ananas et vanillés). Les îles de l’archipel des Australes, moins fréquentées que les autres îles plus près de l'équateur, possèdent peu d’hôtels et de commodités touristiques. On y trouve, cependant, de ravissantes pensions et des logements chez l’habitant pour des séjours plus "authentiques". Les îles sont : Rurutu, Tubuai, Raivavae, Rapa et Rimatara.

          Cliquer Ici pour plus d'informations sur l'archipel des Australes

          Les populations des Australes appellent à la création d'une grande réserve marine au large de leurs îles pour préserver durablement ces ressources halieutiques pour les pêcheurs locaux et pour les générations futures

          Source : Polynésie la 1ere par Hélène Harte
          Une grande zone de protection au Sud de la ZEE polynésienne pourrait également servir de zone de nurserie pour les populations de grands pélagiques tels que le thon et l’espadon, et pourrait profiter à la pêche durable polynésienne dans le reste de la ZEE. Au-delà des bénéfices pour la pêche, la création d’une réserve marine dans l’archipel des Australes, à l’image du Parc Naturel Marin de la mer de corail créé récemment en Nouvelle Calédonie, pourrait permettre aussi de renforcer la notoriété internationale des Australes et pourrait contribuer au développement écotouristique de ces îles.

          Depuis plusieurs mois, les mairies de Rurutu, Tubuai, Raivavae et Rimatara ont organisé des réunions publiques, des rencontres avec les pêcheurs, les associations et l’ensemble de la population pour discuter d’une initiative de protection de l’espace marin aux Australes. Des réunions similaires seront organisées par la mairie de Rapa en octobre. Pendant ces consultations, l’ensemble de la population s’étant montrée favorable à cette initiative, les conseils municipaux des quatre îles ont voté une délibération appelant à la création d’une grande réserve marine dans les eaux de l’archipel. Les délibérations ont été signées par les élus de Rurutu le 6 juin 2014, les élus de Tubuai et Rimatara le 20 juin 2014 et enfin les élus de Raivavae le 12 septembre 2014.

          Ces délibérations sont une avancée majeure car elles représentent la première étape de la procédure juridique nécessaire pour créer une Aire Marine Protégée selon le code de l’Environnement de Polynésie française. L’ONG Pew a été invité par le gouvernement de Polynésie française à réaliser un état des lieux scientifique sur l’espace marin des Australes et à élaborer une stratégie de conservation avec la population locale et les pêcheurs. Pour répondre à cette demande, Pew a initié un vaste programme de recherche aux Australes, piloté par le CRIOBE et impliquant 25 experts locaux et internationaux, avec la participation de National Geographic et de l’Université d’Auckland. Pew travaille également avec les autorités, les pêcheurs des Australes et de Tahiti, les associations, les opérateurs du tourisme et l’ensemble de la population des Australes pour définir un projet d’AMP consensuel. La création d’une grande AMP aux Australes pourrait contribuer significativement à la mise en œuvre de l’engagement du Pays de protéger au moins 20% de sa ZEE d’ici 2020.

          Les mairies des Australes ont organisé en collaboration avec Pew une « journée de la protection de l’océan aux Australes » qui aura lieu le 2 octobre à Rimatara, le 4 octobre à Rurutu, le 7 octobre à Raivavae et le 9 octobre à Tubuai. Ces évènements, à travers des stands, des jeux avec les scolaires, des concours de dessin, des courses de vaa et des projections de vidéos, permettront de célébrer avec la population, l’engagement fort des mairies des Australes, et de commencer à travailler avec la population sur l’élaboration du projet de grande AMP. Par ailleurs, les maires des Australes ou leurs représentants présenteront officiellement les délibérations des Australes à la presse le mardi 30 septembre à 12h, lors de l’inauguration du bureau de Pew à la gare maritime de Papeete.

          Source : communiqué PEW

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          Le 29 Septembre 2014

          Au Japon, les pêcheurs surmontent le tsunami, mais pas Fukushima !


          Au Japon, le secteur de la pêche surmonte le tsunami, mais pas la radioactivité de la centrale de Fukushima... Dans la préfecture de Fukushima, les pêcheurs sont toujours privés de poisson 3 ans après les catastrophes...

          Les pêcheurs du port d'Iwaki, à 30 km de la centrale nucléaire de Fukushima, ne pêchent presque plus : au pays du sushi, les consommateurs ne veulent pas manger de poissons qui ont frayé dans une mer contaminée.

          Ont-ils raison d'avoir peur ? Le point en quelques questions.

          L'océan près de la centrale de Fukushima est-il radioactif ?

          L'eau contaminée utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés de la centrale est entreposée dans d'immenses réservoirs. Cette eau est censée être en partie décontaminée au moyen d'appareils spéciaux, avant d'être rejetée dans l'océan. Mais à cause de plusieurs incidents, de grandes quantités de particules radioactives se sont retrouvées dans la mer. Les autorités assurent qu'elles sont inoffensives une fois diluées dans l'océan.

          Le poisson de la région est-il dangereux pour la santé ?

          Une trentaine d'espèces auraient des niveaux de radioactivité acceptables, soit moins de 100 becquerels - une unité de mesure de la radioactivité dans les aliments. Certaines espèces, comme la raie, absorbent des niveaux de radioactivité plus élevés et ne peuvent être consommées, note Maeda Hisashi, président de l'Association des pêcheurs d'Iwaki. La production d'algues de la région est aussi complètement arrêtée.

          Que font les pêcheurs ?

          Ils ne pêchent que 1% de la quantité de poisson qu'ils pêchaient anciennement. Ils rapportent surtout des débris emportés au large par le tsunami. Le gouvernement les paie selon le poids des déchets récupérés. Ils sont aussi indemnisés pour leurs pertes, en fonction de leur revenu d'avant la catastrophe. Certains ont abandonné la pêche côtière pour s'engager sur les gros chalutiers qui partent plusieurs semaines pêcher le maquereau en haute mer. Mais la majorité des 1700 pêcheurs de la région restent oisifs et touchent leurs indemnités gouvernementales, ce qui contribue à l'augmentation des problèmes sociaux.

          Est-ce la même chose pour la production agricole ?

          Les producteurs locaux de fruits, légumes, riz, viande et produits laitiers ont aussi du mal à écouler leurs produits. La famille Niitsuma, dont les terres se trouvent juste à l'extérieur de la zone évacuée, a dû cesser sa production de plusieurs fruits, de riz et de champignons shiitake. Conséquence: une chute de 40% de ses revenus.

          Y a-t-il des tomates «mutantes» et des pastèques géantes, comme sur les photos qui ont circulé sur les médias sociaux ?

          Non. Certaines de ces photos n'ont pas été prises au Japon et dataient d'avant 2011. Il arrive que des fruits et légumes grossissent de façon exceptionnelle ou adoptent des formes étranges, sans que cela soit lié à la radioactivité.

          D'après La Presse Canadienne : Les fantômes de Fukushima

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          Le 25 Septembre 2014

          En marge du Sommet sur le climat à New York

          Les océans sont cruciaux pour notre climat, notre alimentation, notre nutrition

          Le Directeur général de la FAO et le Secrétaire d’Etat américain John Kerry participent à une table ronde sur la pêche durable

          25 septembre 2014, New York – Une meilleure gestion des ressources des océans de la planète est cruciale pour la sécurité alimentaire mondiale, a déclaré aujourd’hui M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, qui participait à une table ronde aux côtés du Secrétaire d’Etat américain John Kerry.

          Source : FAO

          La table ronde intitulée,  Notre océan: étapes suivantes concernant la pêche durable et les zones marines protégées (Our Ocean: Next Steps on Sustainable Fishing and Marine-Protected Areas), s’est tenue dans le cadre du suivi du récent Sommet de l’ONU sur le climat et a permis la participation de leaders mondiaux rassemblés à New York à l’occasion des travaux de l’assemblée générale des Nations Unies.

          Dix pour cent de la population mondiale tirent leurs moyens de subsistance de la pêche et 4,3 milliards de personnes dépendent du poisson pour 15 pour cent de leur apport en protéines animales, a indiqué M. Graziano da Silva.

          Secretary Kerry Delivers Remarks on Next Steps on Sustainable Fishing and Marine Protected Areas



          U.S. Department of State

          Il a ajouté que la contribution des ressources des océans à la nutrition, aux moyens d’existence et au progrès était essentielle dans les petits Etats insulaires en développement.

          De son côté, M. John Kerry a souligné notamment : «Nous devons mieux faire pour protéger les stocks de poisson de nos océans qui jouent un rôle primordial pour la sécurité économique de millions de familles et la sécurité alimentaire de millions d’autres.» Selon la dernière édition du rapport de la FAO, La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, ces deux filières sont confrontées à des défis majeurs allant des pratiques de pêche nuisibles à la mauvaise gouvernance et la mauvaise gestion sans oublier le fléau de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Au-delà de ses effets négatifs sur l’état des stocks de poissons et sur l’environnement, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée entraîne des coûts monétaires exorbitants de l’ordre de 20 milliards de dollars par an, a précisé le Directeur général de la FAO.

          D’ailleurs, la FAO et ses partenaires ont pris un certain nombre de mesures pour promouvoir la pêche durable et contrecarrer la pêche illicite. Ils encouragent notamment l’adhésion à l’accord de 2009  de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port et aux directives volontaires de 2014 pour la conduite ou la performance de l’Etat du pavillon. En outre, la FAO et ses partenaires travaillent aux côtés de l’Organisation maritime internationale (OMI) en vue de mettre au point un fichier mondial des navires de pêche.

           Dans le même temps, la FAO a lancé une nouvelle initiative, la «Croissance bleue» qui, selon M. Graziano da Silva, «a le potentiel d’être un programme de premier plan sur les grandes questions relatives aux océans et à leurs ressources». Le modèle de l’économie bleue met l’accent sur la conservation et la gestion durable fondées sur le principe que les écosystèmes sains des océans sont plus productifs et représentent l’unique moyen de bâtir des économies basées durablement sur les océans. Il permet également aux petits Etats insulaires en développement et aux Etats côtiers en développement de tirer profit équitablement de leurs ressources halieutiques.

          Le passage à une gestion durable et responsable des océans et de la pêche ne saurait attendre plus longtemps, a déclaré M. Graziano da Silva aux participants à la table ronde.

          «Nous avons le savoir-faire, nous avons l’occasion. Il est temps d’agir», a-t-il dit.

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          Pour la protection de la haute mer

          Commission Océan Mondial - GOC

          New York, le 21 septembre 2014

          Remise à l’ONU de la liste des signataires à la pétition de la GOC : plus de 260 000 signatures


          Contribuez à assurer un océan vivant, l'alimentation et la prospérité. Proposez de nouvelles normes pour la protection de la haute mer

                  Petition by

                  Pascal Lamy, Commissioner, Global Ocean Commission

                  France

          L'océan est en danger. Il est essentiel pour notre avenir. Faisons de sa protection une priorité de l'action des Nations Unies.

          Il nous offre des aliments, de l’eau fraîche, de l’énergie, des médicaments, la moitié de l’oxygène que nous inspirons et même le cadre de nos vacances : un océan sain est essentiel à toute vie sur Terre.

          Cependant, pendant trop longtemps, nous avons capturé trop de poissons, pollué aveuglément et dégradé de fragiles habitats des fonds marins. Nous poussons le système océanique jusqu’à son point de rupture, risquant ainsi notre propre santé et prospérité.

          Mission Océan




          Les ressources marines et côtières atteignent une valeur de 3 000 milliards de dollars US par an – environ 5 % du PIB mondial – et, à travers le monde, 350 millions d’emplois sont liés à l’océan tandis que 97 % des pêcheurs vivent dans les pays en développement.

          Mais sans la mise en œuvre de lois efficaces pour protéger un océan vivant, une minorité continuera à abuser de la liberté de la haute mer, à piller les richesses qui se trouvent sous sa surface, à prélever une part non équitable, et à en tirer profit au détriment du reste du monde, en particulier des plus pauvres.

          La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’extraordinaire possibilité de changer le cours des choses.

          En septembre de cette année, l’Organisation des Nations unies (ONU) va entamer un débat sur l’avenir de la haute mer et sur la manière dont celle-ci devrait être gouvernée. Cela ne se reproduira pas de sitôt et c’est donc maintenant que nous devons tirer le meilleur parti de cette opportunité.

          La haute mer – constituée des eaux internationales et recouvrant 45 % de la surface de la Terre – nous appartient à tous. Elle ressemble pourtant à un État en déliquescence au-delà de la juridiction de tout gouvernement. Personne n’en est globalement responsable, ce qui a pour conséquence alarmante un déclin important de la santé de tout l’océan.

          Il est temps d’étendre l’État de droit jusqu’à cette moitié bleue de notre planète. Nous avons besoin d’un nouvel accord international (dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer) afin de garantir le bon état de l’océan, l’utilisation durable et équitable des ressources de la haute mer, et la préservation de celles-ci.

          Cela aidera à nous assurer que nous disposons de suffisamment de nourriture pour tous, d’un accès équitable aux nouveaux médicaments issus des organismes d’eau profonde pour lutter contre le cancer et d’autres maladies graves, d’une résistance suffisante face aux effets les plus graves du changement climatique et d’une protection des habitats marins précieux contre les industries destructrices.

          Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé en faveur de la santé et de la protection de l’océan, mais il a besoin de notre soutien pour être en position de force en septembre lorsqu’il appellera les dirigeants de la planète à préparer ce nouvel accord.

          Joignez-vous à la mission pour un océan sain et vivant, et demandez à Ban Ki-moon de lancer un appel en faveur de la protection de la haute mer et de la santé de l’océan.

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          WOC Business Forum on Ocean Policy & Planning

          New York City

          29-30 September, 2014

          Forum

          2014 WOC Business Forum on Ocean Policy and Planning

          The World Ocean Council (WOC) will convene a Business Forum on Ocean Policy and Planning at The Roosevelt Hotel in New York, NY U.S.A on 29-30 September 2014. Designed for the Ocean Business Community (OBC), the Forum continues the World Ocean Council's Business Forum Series and builds upon the successful 2013 Sustainable Ocean Summit. The Forum will feature an optional field trip on 28 September to learn about coastal business response and recovery following Hurricane Sandy and how this is affecting policy and planning.

          The overall theme of the 2014 WOC Business Forum is Industry Leadership in Ocean Governance and the Blue Economy. The Forum will catalyze informed, coordinated and proactive Ocean Business Community engagement in the ocean policy and planning efforts which will significantly impact future ocean economic activity. The World Ocean Council is committed to ensuring that ocean industries are well informed of the ocean policy and planning processes affecting their future operations and well equipped to make decisions on whether and how to most effectively engage in these developments. Pour plus d'informations

          Créer une alliance du secteur privé pour une gestion durable de l’océan

          Le “World Ocean Council” ou Conseil Mondial des Océans est la seule alliance internationale et interprofessionnelle regroupant les acteurs principaux du monde maritime en matière d’utilisation responsable de l’environnement marin « Corporate Ocean Responsibility ». Le WOC rassemble les différents utilisateurs de l’océan issus du secteur privé (transport, pêche, navigation, pétrole et gaz, aquaculture, énergies renouvelables offshore, tourisme, technologies maritimes, producteurs, détaillants, assureurs, finance, etc). L’objectif est d’apporter des bénéfices directs aux entreprises par le biais d’une collaboration sur des problèmes environnementaux marins partagés. Les groupes de travail développent des solutions pratiques pour résoudre les problèmes prioritaires du secteur maritime comme par exemple le zonage océanique, les espèces maritimes invasives, les débris marins, le bruit dans les océans, les rencontres avec des mammifères marins, la pollution de l’eau, une meilleure connaissance scientifique des océans, les politiques publiques et la gouvernance des océans. Des groupes de travail ont aussi été constitués dans des régions considérées comme prioritaires, l’Arctique par exemple. Suite...

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          World Research and Innovation Congress - Oceans


          Lisbon, Portugal

          15-16 October, 2014

          Cliquer Ici pour plus d'informations

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          Le 24 Septembre 2014

          Inde. Un village de pêcheurs dix ans après le tsunami 2004

          Tarangambadi (district de Nagapattinam, Tamil Nadu)

          Le district de Nagapattinam est l’un de ceux où le tsunami de 2004 a fait le plus de victimes en Inde. Après cette catastrophe, les instances dirigeantes des villages (ooru panchayats) ont fait leurs preuves. Diverses organisations (organismes publics, organismes de développement, œuvres charitables, apportèrent du matériel de premier secours, de l’argent....

          Systèmes de gouvernance traditionnels : bonnes pratiques de gestion, rôle des femmes dans la gouvernance et la commercialisation après capture

          Source : Crisla

          Lors de l’atelier organisé par ICSF à Pondichéry, une visite du village deTarangambadi a permis de rencontrer des membres de la structure gestionnaire traditionnelle de la communauté de pêche, l’ooru panchayat, du personnel de la Fédération des sociétés de pêche de l’Inde du Sud (SIFFS) et aussi l’association locale SNEHA (Social Need Education and Human Awareness) qui travaille avec les femmes de la pêche de la région depuis 1984. Le Village de Tarangambadi a été durement touché par le tsunami en décembre 2004, les responsables de SIFFS, de SNEHA et l’ooru panchayat ont joué un rôle important dans l’organisation des secours et la reconstruction. Une bonne part des sommes collectées par le Collectif Pêche & Développement ont été remises à SIIFS et nous pouvons vérifier, 10 ans après que l’argent a été bien utilisé, le village présente un aspect étonnant avec ses maisons colorées, sa grande maison des pêcheurs, ses rues bien propres qui contrastent avec la pollution de la rivière. L’organisation coopérative s’est considérablement renforcée et assure aux pêcheurs l’accès au crédit, des assurances et une maîtrise de la commercialisation. Le refus de l’Ooru Panchayat de s’ouvrir aux femmes a soulevé bien des discussions, mais la rencontre avec les femmes de SNEHA a montré que leur organisation autonome leur a permis de faire entendre leur voix.

          Le texte qui suit a été rédigé par ICSF.


          Contexte
          En Inde, le secteur de la pêche fournit un emploi direct à plus de 1,5 million de personnes, sans compter celles qui sont dans des activités connexes. En 2012, la production totale de poisson y était de 8,67 millions de tonnes. Les pêches de capture maritimes représentaient 3,37 millions de tonnes, et le reste provenait des pêches continentales. La part de la pêche dans le PIB agricole total est de 4,15 % [1].

          Selon le Recensement 2010 des pêches maritimes, il y a 3 288 villages de pêcheurs dans les États et Territoires à façade maritime de l’Union indienne. La population totale des gens de la pêche s’élève à 3 999 214 individus, dont 20,1 % au Tamil Nadu.

          Les pêches maritimes comptent 194 490 embarcations, dont 37,3 % sont mécanisées, 36,7 % sont motorisées, 26 % non motorisées. Au Tamil Nadu, 77,5 % de la flotte sont mécanisées ; le reste est non motorisé [2].

          En Inde, la pêche dépend du Département de l’élevage, des produits laitiers et des pêches (DAHDF) du Ministère de l’agriculture. Chaque État a son Département des pêches qui met en œuvre des mesures locales à l’intention des hommes et des femmes de la pêche. À l’intérieur des eaux territoriales (12 milles nautiques à partir de la ligne de base), la pêche est l’affaire de l’État local qui peut donc y exercer sa juridiction. La plupart des 9 États côtiers (plus 2 Territoires de l’Union) appliquent le Marine Fisheries Regulation Act (MFRA).

          Nagapattinam : gestion des pêches, gouvernance

          Nagapattinam possède un littoral de 187,9 km sur la côte de Coramandel et la baie de Palk. Ce district compte environ 20 800 familles de pêcheurs traditionnels répartis dans 57 villages, et 22 229 pêcheurs travaillant à temps plein. Les femmes ont diverses activités, comme vendeuses et transformatrices du poisson, comme journalières sur les sites de débarquement. Elles sont environ 6 300 femmes à pratiquer la vente du poisson ; et c’est dans ce district qu’elles sont les plus nombreuses à s’activer dans ce domaine. Il y a plus de 900 chalutiers, 4 000 bateaux motorisés et 1 146 embarcations non motorisées.

          Dans ce district côtier, les gens de la pêche appartiennent à la caste des Pattinavar, mais ils peuvent avoir des noms différents dans certains secteurs. Leur tradition orale évoque diverses origines, mais il y a peu d’indications précises dans les archives. La première remonte à environ 600 ans. Dans les villages de pêcheurs, on appartient généralement à une même caste et on se regroupe selon les liens de parenté, ce qui génère un solide esprit communautaire.

          Comme beaucoup d’autres communautés de pêche sur cette côte, celles du district de Nagapattinam ont des structures de gouvernance interne auxquelles elles font appel pour résoudre des conflits en matière de pêche ou autres. Elles interviennent donc dans des affaires de pêche mais aussi des problèmes sociaux ou religieux. L’ooru panchayat est l’instance dirigeante d’un village, dont le rôle principal est de maintenir le grama kattupadu, c’est-à-dire la paix et l’ordre au village. L’ooru panchayat fait aussi office de médiateur sur diverses questions avec d’autres villages, d’autres panchayats et des services publics.

          L’ooru panchayat se prononce sur divers contentieux internes au village ou entre villages. La sévérité de la décision dépend de la nature du différend. Il se peut qu’il donne des conseils pour résoudre le problème à l’amiable. Faute de quoi, il y aura des blâmes publics, des amendes, ou une rupture des liens avec la communauté dans des cas plus sérieux. La dernière option est le bannissement économique ou un boycott social s’ajoutant à des humiliations publiques. De nos jours cependant, l’humiliation publique est considérée comme une inconvenance [3]. L’ooru panchayat est traditionnellement dominé par les hommes. Pour leurs marchés et leurs boutiques, les femmes sont pareillement organisées....

          Suite : Crisla 

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          Le 22 septembre 2014

          Les maquereaux écossais pourraient être vendus en Afrique



          Les gouvernements du Royaume-Uni et de l’Écosse ont dévoilé des plans conjoints visant à ouvrir de nouveaux marchés de poisson aux chalutiers du nord et du nord-est touchés par les sanctions russes. Des patrons de l’industrie ont fait savoir que l'interdiction de Vladimir Poutine portant sur la nourriture européenne pourrait avoir des conséquences « très graves » pour les pêcheurs et les transformateurs de maquereau écossais. Les capitaines de navires dans les ports de Lerwick, Fraserburgh et Peterhead, entre autres, pourraient enregistrer des pertes importantes sur un de leurs plus grands marchés.

          Source : CTA d'après l'article de pressandjournal : Scots mackerel to be sold to Africa to beat sanctions



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          Le 21 septembre 2014

          Déclaration de Margarita sur le Changement Climatique

          Changeons le système, pas le climat


          Copie d'écran du site Precop Social de cambio climatico

          Déclaration de Margarita sur le Changement Climatique

          Changeons le système, pas le climat

          Source : Ritimo

          Traduction de l’espagnol au français par Clémence Tavernier, Jonathan Rock, et Marie-Joe Martin, traducteurs bénévoles pour Ritimo.

          Déclaration issue de la réunion préparatoire à la Pré COP Sociale sur le Changement Climatique, réalisée du 15 au 18 juillet 2014 sur l’Ile de Magarita, Vénézuela.

          En quoi consiste la Pré-COP Sociale ?
          Il s’agit de la première consultation publique mondiale qui proposera un dialogue entre les gouvernements et mouvements et organisations sociales du monde entier, afin d’établir les bases d’une alliance entre les peuples et les gouvernements face à la menace que représente le changement climatique pour l’ensemble de l’humanité. Elle se tiendra du 4 au 7 novembre 2014, au Venezuela. La présente déclaration rassemble les éléments fondamentaux que la société civile souhaite porter dans le cadre des négociations climatiques d’ici à la COP 20, qui aura lieu à Lima, en décembre 2014.

          Nous, femmes et hommes représentants des organisations et mouvements sociaux réunis sur l’île de Margarita du 15 au 18 juillet 2014, engagés en faveur du buen vivir ("bien vivre", en français), du vivre en harmonie avec les écosystèmes de la planète comme voie pour faire face à l’actuelle crise environnementale et au changement climatique (qui en est l’une de ses illustrations les plus flagrantes) ; préoccupé-e-s par la dimension sociale trop longtemps ignorée de cette crise mais remplis d’espoir et de foi quant à la puissance créatrice des peuples, moteur indispensable au changement du système ; nous saluons et souhaitons la bienvenue aux processus sociaux qui se vivent et se construisent au sein de différents pays, communautés et modèles de société.

          Puisqu’il existe une dimension sociale au changement climatique et un droit inaliénable des peuples à être les protagonistes de la construction de leurs propres destins ;

          Puisque chaque pays vit dans un contexte historique particulier au sein d’un monde complexe, composé d’expériences et de visions diverses à partir desquelles naissent des initiatives transformatrices ;

          Puisque la crise climatique est le résultat de systèmes de développement insoutenables et incompatibles avec le bonheur des peuples ;

          Puisque le thème de l’environnement est un sujet politique et qu’il est du devoir des gouvernements et de la communauté internationale d’écouter les voix des peuples ;

          Puisque ce sont les peuples qui subissent les conséquences du changement climatique, qui vivent et comprennent ses dimensions sociales. Puisque ce sont aussi eux qui ont la force morale et la capacité créatrice nécessaire pour changer de cap et aller vers des systèmes justes et soutenables qui rendent possible un bonheur durable respectueux des cycles de la nature ;

          Puisque les pays en voie de développement sont confrontés à différents types de problèmes et souffrent davantage des conséquences liées au changement climatique que les pays développés ;

          Nous déclarons,

          Égalité intergénérationnelle et droits des générations futures

          « Allons vers l’avenir, ramenons-le à nous et commençons à le semer ici »
          Hugo Chavez

          1. "L’homme et la femme se sont transformés en de monstrueux consommateurs, qui sont en train de consommer toutes les ressources que la terre nous a données". Carmona Genesis, 11 ans, représentante élue des Mouvements écologistes des enfants du Venezuela.

          2. Nous devons partager nos expériences à travers le monde pour comprendre et construire de véritables solutions. Etre solidaires avec nos camarades d’autres parties du monde, c’est comprendre leur contexte, leur lutte pour la vie, la souveraineté et l’identité.

          3. Le changement dépend de la capacité de notre génération à produire une contre-culture, afin de transformer le modèle de consommation en celui du bien vivre, celui de sociétés coopératives globales. Nous devons générer une contre-culture révolutionnaire. Le rôle des jeunes est d’ouvrir le chemin et de créer des brèches dans un système qui n’est pas durable.

          4. La jeunesse doit être politisée et participer aux décisions. Le plus important est que la jeunesse ait la volonté et la capacité de transformer les choses. Nous devons changer le système et commencer à mobiliser nos meilleures forces. Il ne s’agit pas uniquement d’un sujet environnemental ; il s’agit d’un sujet profondément social, éthique, politique et culturel.

          5...

          Suite : Ritimo 

          Lire l’intégralité de la déclaration en français : Déclaration de Margarita sur le changement climatique (texte intégral) 

          La déclaration est également disponible en anglais et en espagnol sur le site de la Pré-COP Sociale

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          Le 20 Septembre 2014

          Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer



          Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco

          Source : Institut Océanographique de Monaco

          La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.

          Selon la CNUDM, les ZJN englobent la haute mer et la Zone qui est définie dans l'article 1 (1) de la Convention, comme étant : « les fonds marins et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale ». D’après l'article 86, la haute mer renferme « toutes les parties de la mer qui ne sont comprises ni dans la zone économique exclusive, la mer territoriale ou les eaux intérieures d'un État, ni dans les eaux archipélagiques d'un État archipel. » Ces deux zones représentent ensemble environ 50 % des surfaces de la Terre et accueillent un pourcentage important de sa biodiversité. Elles comprennent la colonne d'eau et les fonds marins au-delà de la juridiction nationale, ainsi que certaines des régions les plus profondes, les plus montagneuses et les plus actives au niveau hydrothermal de l'océan.

          Elles sont parmi les domaines les moins explorés et étudiés de notre planète, et renferment certains des environnements les plus intensément exploités et les plus fortement dégradées. Elles ont besoin de toute urgence de mesures de gouvernance et de protection....

          Cliquer Ici pour accéder au document intégral

          Les autochtones exclus de la conservation du patrimoine marin


          Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains

          La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].


          Des zones côtières sont également privatisées. En Ouganda, le gouvernement a alloué une partie des terres côtières du lac Victoria à des investisseurs dans le tourisme et l’aquaculture. A peine remis du tsunami de 2004, des communautés de pêcheurs sri-lankais ont subi la mise en œuvre de nouveaux plans d’urbanisme. Des centres touristiques de luxe sont sortis de terre sur un quart de la péninsule de Kalpitiya où vivent quelques 13 000 pêcheurs. Plus de 2 500 familles ont été expulsées de leurs terres et se sont vues refuser l’accès aux zones de pêche. « Les pêcheurs peuvent même être poursuivis pour intrusion illégale. Par exemple, les clôtures de fil de fer barbelé érigées le long de la bande côtière par l’hôtel Bay Watch Eco de l’entreprise Hasan Gaate les empêchent d’accéder à la bande côtière pour pêcher », témoigne un pêcheur. Sur place, le Mouvement national de solidarité pour la pêche lutte pour récupérer leurs terres et regagner l’accès aux zones de pêche.

          (5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)


          Convention sur la Diversité Biologique

          Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)

          But stratégique C : Améliorer l’état de la diversité biologique en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique

          Objectif 11 : D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin.

          Justificatif technique : Les aires protégées bien gouvernées et efficacement gérées constituent une méthode éprouvée pour protéger à la fois les habitats et les populations d'espèces et pour fournir des services écosystémiques importants.37,38,39,40,41 À l'heure actuelle, environ 13% des surfaces terrestres et 5% des zones côtières sont protégées, mais très peu des zones de haute mer le sont. L'objectif actuel de 10 pour cent de protection pour chaque région écologique a été atteint pour environ 55 pour cent de toutes les écorégions terrestres.42 Pour atteindre l’objectif proposé, il conviendra d'augmenter modérément les zones terrestres protégées à l’échelle mondiale, en mettant davantage l'accent sur la représentativité et l'efficacité de la gestion.43 Il implique en outre que des efforts importants pour élargir les aires marines protégées soient mobilisés. Mettre davantage l'accent mis sur la représentativité est crucial puisque les réseaux actuels d'aires protégées ont des lacunes, et certains ne parviennent pas à offrir une protection adéquate pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Ces lacunes comprennent de nombreux sites de haute valeur en biodiversité, comme les sites de l'Alliance for Zero Extinction et les Zones importantes pour la conservation des oiseaux44,45,46. Une attention particulière est nécessaire pour protéger les écosystèmes critiques comme les récifs coralliens tropicaux, les herbiers marins, les récifs coralliens d'eau froide profonde, les monts marins, les forêts tropicales, les tourbières, les écosystèmes d'eau douce et des zones humides côtières.

          Suite : CDB

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          Le 19 Septembre 2014

          Le pari gabonais du mauricien IBL

          Copie d'écran du portail groupe Ireland Blyth Limited (IBL)


          Après s'être hissé au rang de deuxième holding du pays, le groupe a fait escale chez ses voisins insulaires, puis mis le cap sur le continent. Destination Kampala et Libreville.

          Source : Jeune Afrique par Olivier Caslin 

          Depuis sa création en 1972, le groupe Ireland Blyth Limited (IBL) multiplie les bonnes prises. Né de la fusion entre deux des plus grandes compagnies d'import-export de Maurice, Ireland Fraser et Blyth Brothers, établies à Port Louis depuis le début du XIXe siècle, IBL se veut le gardien d'une tradition commerciale et d'un savoir-faire entrepreneurial qui assurent depuis longtemps la bonne fortune de l'île.

          Avec le temps et l'appui de ses investisseurs (le groupe est coté à la Bourse de Maurice depuis 1994), IBL a su se diversifier et se développer. Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 650 millions de dollars (près de 485 millions d'euros) pour l'exercice 2012-2013, il est devenu le deuxième holding mauricien après son compatriote, le Groupe Mon Loisir (GML), l'un des plus grands conglomérats sous-régional, qu'il a d'ailleurs intégré depuis 2010.

          Présent dans les secteurs de la grande distribution, de la logistique maritime et aérienne, des services financiers, de la représentation commerciale, de l'ingénierie mécanique et des produits de la mer, IBL compte 88 sociétés actives, 7 500 employés et représente plus de 200 marques.

          Le marché local étant de plus en plus étroit et concurrentiel, nous devons forcément aller voir ailleurs pour assurer notre expansion

          Concurrence

          Depuis quelques années, il cherche à repousser les frontières et s'intéresse de très près à l'Afrique. "Le marché local étant de plus en plus étroit et concurrentiel, nous devons forcément aller voir ailleurs pour assurer notre expansion", explique Nicolas Maigrot, le directeur exécutif du groupe, depuis son bureau qui domine les bassins portuaires de la capitale mauricienne.

          Après une première approche régionale, dans les secteurs du transport et de la logistique à la Réunion, aux Comores et à Madagascar, ainsi que dans celui de la pêche aux Seychelles, le groupe a pris pied sur le continent en 2012. D'abord en Ouganda, avec l'acquisition de 50 % de la compagnie Fresh Cuts, spécialisée dans la production et la distribution de viande. Puis au Gabon, avec lequel le groupe mauricien semble avoir tissé les liens les plus solides.

          Partenariats

          En février 2013, IBL a signé avec Libreville un accord de partenariat public-privé (PPP) pour le développement, pour une durée de vingt-cinq ans, d'une industrie locale de transformation des produits de la mer.

          L'investissement initial est estimé à 25 millions d'euros, financés à 60 % par IBL et à 40 % par le Fonds gabonais d'investissements stratégiques (FGIS), mais il pourrait atteindre 100 millions d'euros à long terme, en fonction des projets réalisés. Car, à l'image de ce que le groupe développe à Maurice depuis quinze ans, "il s'agit de créer une véritable filière intégrée, de la pêche à la commercialisation de produits transformés", précise Nicolas Maigrot.

          Le dossier, soutenu par le président gabonais Ali Bongo Ondimba (qui s'est rendu à Maurice en octobre 2013), porte sur la réorganisation et la modernisation de l'usine de Gabon Seafood, à Libreville, et la création des structures industrielles nécessaires à la mise en place d'une filière locale de pêche hauturière, ainsi que d'un chantier naval pour l'entretien de la flotte. "Nous sommes très fiers que le Gabon ait vu en nous un partenaire privilégié pour développer son industrie marine", se félicite le patron du groupe, qui signe ainsi le premier PPP de son histoire.

          Sans inquiétude

          (...)

          A Maurice, IBL associé au réunionnais Sapmer


          Seafood hub : La baisse du prix du thon affecte les opérateurs


          Source : Defimedia.info par Kervin Victor

          Le ‘seafood hub’ fait partie des secteurs économiques émergents du pays.

          Sapmer, armateur réunionnais et géant du secteur seafood à Maurice vient de connaître un revers financier pour le premier semestre 2014. Ce groupe gère deux usines à Maurice. Sapmer exploite une flotte de pleine propriété de quatre palangriers congélateurs pour la pêche à la légine, un chalutier caseyeur congélateur pour la pêche à la langouste et cinq thoniers senneurs-surgélateurs pour la pêche au thon (Albacore et Listao) dans l’océan Indien.

          À Maurice, Sapmer en joint-venture (50/50) avec Ireland Blyth Limited, gèrent l’usine Mer des Mascareignes (MDM) où  les thons « processables » (supérieurs à 3,5 kg) sont transformés et valorisés. MDM possède une capacité de production de 9 000 tonnes/an et une capacité de stockage de 1 800 tonnes/an.

          Baisse du prix du thon sur le marché mondial

          Sapmer gère également Tuna Processing Services Indian Ocean (TPSIO) aussi basée à l’Île Maurice, qui a une capacité de production de 21 000 tonnes/an et une capacité de stockage de 4 300 tonnes/an à -40°C. Pour les six premiers mois de l’année, Sapmer est néanmoins dans une situation financière délicate, enregistrant un déficit, un ‘résultat net’ négatif, de l’ordre de 3,75 millions d’euros, soit des pertes d’environ Rs 150 millions.

          Les conditions de marché difficiles du « seafood » sont aussi constatables chez le conglomérat mauricien, Ireland Blyth Limited (IBL). Son segment « Seafood & Marine », a vu ses profits chuter de près 10,4% pour les neuf mois de son exercice financier 2014. Rien qu’au cours du troisième trimestre, ses profits ont chuté de 46,7 %.

          Sapmer souligne, dans ses résultats financiers, que ses activités sont principalement impactées par une « forte baisse du prix du thon brut » alors que les volumes pêchés sont équivalents à ceux de 2013. Mais aussi « par un effet de stockage sur l’activité  pêche australe » et par un « effet de change défavorable pour la légine, la langouste et le thon valorisé dont les ventes sont principalement réalisées en dollar. »

          (...)

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          Le 15 Septembre 2014

          Des bénéfices économiques et environnementaux durables pour la pêcherie de merlu d’Afrique du Sud

          * 12 000 emplois sont maintenus grâce à des pratiques de pêche durable.
          * De nouveaux marchés se développent au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en Suède et en Australie, assurant un marché d'exportation de 187 millions de dollars.
          * Le travail primé de l’Albatross Task Force a permis un déclin de 90% de la mortalité d'oiseaux marins.
          * Des recherches novatrices ont été menées sur la faune benthique en eaux profondes en Afrique du Sud.

          Source : MSC

          Dix ans après l’obtention de sa première certification MSC (Marine Stewardship Council) pour une pêche durable, l’une des plus anciennes pêcheries commerciales d'Afrique du Sud a non seulement prouvé ses performances environnementales, mais a également démontré que la durabilité générait des gains économiques à long terme.


          Des études indépendantes récentes démontrent les avantages durables de la certification MSC de la pêcherie de merlu du Cap en Afrique du Sud sur l'économie et l'environnement. Assurer la santé de la pêcherie a empêché la perte d’environ 12.000 emplois dans le secteur de la pêche, alors que la demande pour le poisson certifié durable a conduit à l'expansion des marchés d'exportation d'une valeur de 187 millions de dollars.

          Dans le même temps, de meilleures pratiques de pêche ont permis d'importantes améliorations environnementales telles que la baisse de 90% de la mortalité aviaire, la préservation de refuges naturels pour le merlu et une plus grande coopération entre l’industrie de la pêche, les scientifiques et le gouvernement.

          https://www.flickr.com/photos/sustainableseafood/sets/72157646958755698/

          Protéger l'économie de la filière pêche et ouvrir de nouveaux marchés

          La pêcherie de merlu du Cap emploie plus de 8.000 hommes et femmes et génère un revenu à l’exportation de l'ordre de 187 millions de dollars par an. Deux études économiques indépendantes menées par les groupes de consultants en pêcheries, OLRAC, et le Bureau de Recherche économique (BER) indiquent que la certification a contribué à créer des opportunités de diversification vers des marchés non traditionnels, tels que le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suisse, la Suède et l'Australie, où les engagements des acheteurs pour la durabilité ont souvent été moteurs.

          Les résultats ont montré que, sans la certification, la valeur actuelle nette (VAN) de la pêcherie au chalut de merlu d’Afrique du Sud pourrait diminuer d'environ 35% en 5 ans. La perte résultant de la contribution de la pêcherie au PIB serait comprise entre 28 et 47%, et s’ajouterait le risque de perte de 12.000 emplois dans le secteur de la pêche et des industries connexes.

          Roy Bross, Secrétaire de l’Association sud-africaine de l'industrie du chalut en eaux profondes (SADSTIA), commente : "L'industrie de la pêche est certainement consciente des avantages de la certification MSC sur le marché. Nous sommes également très fiers des améliorations environnementales réalisées. Etre capables de démontrer notre travail grâce à la certification MSC signifie que nous pouvons finalement communiquer ces avantages sur le marché à toute la famille du chalut".

          Réduire la mortalité des oiseaux marins

          La pêcherie de merlu d’Afrique du Sud a également apporté des améliorations environnementales significatives en raison des conditions fixées lors de sa certification. Cela comprend la mise en place de lignes d'effarouchement des oiseaux. Selon une étude menée pendant 7 ans et publiée récemment par BirdLife Afrique du Sud, cette pratique a entraîné une réduction de 90% de la mortalité des oiseaux marins et une réduction de 99% des décès accidentels d'albatros dans la pêcherie au chalut de merlu d’Afrique du Sud.

          Cette histoire à succès pour l’environnement a commencé dès la première certification de la pêcherie en 2004. Une condition posée lors de la certification a permis de découvrir que chaque année environ 10 000 oiseaux marins (dont 70% d’albatros) étaient tués accidentellement. BirdLife Afrique du Sud a recommandé l'utilisation de lignes d'effarouchement des oiseaux pour résoudre ce problème, et a mené, en collaboration avec l'industrie de la pêche et le soutien du gouvernement, des recherches scientifiques sur l'efficacité de cette mesure.

          Suite : MSC 
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          Le 11 Septembre 2014

          Pêche alimentaire, sociale et rituelle au homard pour la communauté Mi'gmaq de Listuguj



          Gouvernement du Québec - La communauté Mi'gmaq de Listuguj en Gaspésie effectuera une activité de pêche alimentaire, sociale et rituelle au homard dans la Baie-des-Chaleurs entre le 14 septembre et le 5 octobre 2014. Cette pêche, protégée par l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 qui reconnaît et confirme les droits existants - ancestraux ou issus de traités - des peuples autochtones du Canada, est autorisée par une entente entre la communauté mi'gmaq et le ministère des Pêches et des Océans.

          Les membres de la communauté de Listuguj ne pêcheront que dans une zone bien définie de la Baie-des-Chaleurs (zone de pêche 21B) et auront droit d'utiliser un maximum de 500 casiers. Un protocole de surveillance strict a été établi et les agents des pêches du Ministère effectueront une surveillance étroite des activités en collaboration avec les Rangers de la communauté de Listuguj. Les Rangers procéderont également à l'inspection des débarquements, à la compilation de statistiques et à la lutte contre le braconnage en collaboration avec les agents des pêches du Ministère.

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          Le 10 Septembre 2014

          Un bloom de plancton menace les pêcheries en mer d'Arabie


          Nourri par les rejets des villes et profitant d'un appauvrissement en oxygène, ce plancton menace tout l'écosystème local.

          Source : Sciences et Avenir Par Joël Ignasse

          Depuis dix ans la population microscopique de la mer d'Arabie est en train de se modifier. Ces changements pourraient causer la disparition de plusieurs espèces de poissons qui nourrissent près de 120 millions de personnes vivant sur ses côtes.

          La menace Noctiluca

          Les scientifiques de l'université de Columbia et leurs collègues sont les premiers à documenter la croissance exponentielle du noctiluca vert, un microorganisme de la famille des dinoflagellés en mer d'Oman.

          Il y forme des efflorescences vertes chaque hiver mais "avec des pics énormes qui pourraient avoir des effets dévastateurs pour l'écosystème de la mer d'Oman" alerte Helga do Rosario Gomes, principal auteur de l'étude publiée dans la revue Nature Communications.



          DIATOMÉES. Jusqu'il y a peu, la principale composante du plancton dans la zone était des diatomées, autrement dit des micro-algues dont se nourrissent de nombreux poissons et crustacés autochtones. Elles constituent ainsi la base de la chaîne alimentaire dans la mer d'Oman. Mais depuis le début des années 2000, tout a changé avec l'apparition massive des noctilucas qui ont supplanté les diatomées.

          Or ces noctulicas sont trop grosses pour être ingérés par les crustacés qui se nourrissent habituellement de diatomées et qui sont la proie de plusieurs poissons. Les populations de ces derniers sont donc en train de péricliter faute de nourriture. Des rapports de plusieurs organismes de surveillance de la pêche dans la région ainsi que des sondages auprès des pêcheurs confirment la forte diminution du nombre de prises depuis une dizaine d'années.

          La pollution principale cause

          C'est la conjonction de deux facteurs qui a provoqué ce phénomène : une augmentation de la pollution ainsi qu'un appauvrissement en oxygène de la colonne d'eau, également causé par la pollution.

          Construites sur les côtes de la mer d'Oman, de nombreuses mégalopoles d'Asie y rejettent leurs eaux usées. Par exemple Karachi, au Pakistan (15 millions d'habitants), ne traite que 30% de son eau avant déversement et Mumbai (ex Bombay) et ses 21 millions d'habitants rejettent 63 tonnes d'azote et 11 tonnes de phosphore chaque jour.

          "Toutes ces villes croissent si rapidement qu'elles n'ont pas la capacité de traiter leurs eaux usées", explique Joaquim Goes, co-auteur de l'étude. "La quantité de matériau déchargé est gigantesque."

          NUTRIMENTS. La pollution favorise l'installation de noctiluca qui prospère dans les milieux riches en nutriments et pauvres en oxygène grâce à ses algues endosymbiotiques qui fournissent l'énergie nécessaire à sa reproduction par photosynthèse. Pour lutter contre la prolifération de noctiluca, les chercheurs tentent maintenant d'identifier des prédateurs. Certaines méduses apparaissent comme de bons candidats, elles pourraient constituer une "arme biologique" mais d'autres études doivent être effectuées avant d'envisager une intervention de ce type. Pour l'heure, les scientifiques appellent à renforcer la surveillance en mer d'Oman.

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          Le 9 Septembre 2014

          Peut-on encore croire à une éradication de la pêche illégale en Guyane ?

          En forte recrudescence, la pêche illégale dans les eaux territoriales de la Guyane pousse les marins pêcheurs du département à prendre le large pour exercer leur activité et bien souvent pour une maigre pitance.


          Le reportage de J. Carles-Nicolas et C. Boutet

          Source : Guyane 1ère par Frédéric Larzabal

          Une question se pose aujourd’hui : peut-on encore croire à une éradication de la pêche illégale dans l’espace maritime de la Guyane ? Depuis quelques semaines, elle est en forte recrudescence particulièrement sur la côte EST. Rien ne semble l’arrêter, malgré les moyens de lutte mis en place par l’état. Résultat, les pêcheurs guyanais sont obligés de s’éloigner des côtes avec de maigres prises à la clef.

          Trois fois par semaine, Georges Karam (Capitaine pêcheur, membre du syndicat des artisans pêcheurs)  sort en mer. Il prend la direction des « battures du grand connétable » et comme le jour du tournage tombe régulièrement sur des pêcheurs illégaux. Avec beaucoup d’amertume, il confie : « je ne les connais pas, il n’y a pas d’immatriculation … Non seulement ça ne touche pas les écolos français, mais ça ne touche pas le gouvernement français. Jusqu’à preuve du contraire on est encore français et c’est à la France de faire respecter la loi. Ce n’est pas du brigandage, c’est du pillage ».

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          Le 8 Septembre 2014

          La lutte contre l’ascidie jaune aux Îles-de-la-Madeleine

          Aperçu du dessous des pontons du havre de pêche de Pointe-aux-Meules infestés par les ascidies. Les pontons sont sortis de l’eau pour être nettoyés aux installations de Merinov.

          Source (dont illustration) : Pêches et Océans Canada

          Une nouvelle espèce envahissante, détectée en 2007 dans le havre de pêche de Cap-aux-Meules, prolifère de façon préoccupante. Il s’agit de l’ascidie jaune (Ciona intestinalis), un tunicier envahissant originaire d’Europe du Nord qui se disperse par les courants et par l'activité humaine. Ce tunicier entre en compétition avec les bivalves comme les moules bleues pour la nourriture et l’espace. En se fixant sur les structures maricoles, il affecte la survie et la qualité des animaux d’élevage et diminue leur productivité.

          À l’Île-du-Prince-Édouard, l’introduction de l’ascidie jaune a eu un effet dramatique sur l’industrie mytilicole. En effet, le tunicier se fixe aux structures immergées et en augmente la charge et la résistance aux courants marins, ce qui accélère la dégradation des équipements. Cette occupation de l’espace nuit également à la fixation des larves de moules sur les structures maricoles. Aux Îles-de-la-Madeleine, où les activités de pêche et de mariculture occupent une part importante de l’économie locale, la présence de l’ascidie jaune pourrait avoir un impact négatif significatif. Heureusement, elle n’a pas encore été observée dans les sites maricoles des Îles.

          Afin de lutter contre la propagation de cette espèce indésirable, le comité ZIP (zone d'intervention prioritaire) des Îles-de-la-Madeleine, le centre Merinov des Îles et Pêches et Océans Canada collaborent étroitement depuis l’été 2013.

          Grâce au soutien financier du programme Interactions communautaires du Plan d’action Saint-Laurent, les quais flottants infestés par l’ascidie jaune sont retirés de l’eau, nettoyés et traités à l’aide d’un produit antisalissure, non nuisible pour l’environnement, qui vise à empêcher la fixation de nouveaux tuniciers. Un plan de sensibilisation a été mis en place pour informer la population et les visiteurs sur cet enjeu important et tenter ainsi d’éviter la propagation de l’ascidie jaune. Finalement, des visites régulières dans les différentes marinas des Îles-de-la-Madeleine sont également effectuées pour informer les plaisanciers des risques associés à cette espèce et des efforts investis dans la lutte aux espèces envahissantes.

          Pour protéger nos écosystèmes de cet envahisseur, le mieux est d’éviter son arrivée et son établissement. Pour atteindre cet objectif, la collaboration de tous est primordiale !

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          Le 4 Septembre 2014

          Dans l'archipel des Palaos, les touristes se bousculent pour nager avec les squales

          (Copie d'écran de la page Facebook de Sylvia A. Earle)

          D'ordinaire, les adeptes de la plongée sous-marine font tout ce qu'ils peuvent pour éviter de croiser un requin. Mais dans l'archipel des Palaos, les touristes se bousculent pour nager avec les squales, devenus l'attraction principale de ces îles du Pacifique. En 2009, l'archipel en Micronésie avait créé le premier sanctuaire pour requins au monde, une initiative destinée à protéger l'environnement qui a connu un succès tel que les autorités veulent à présent bannir totalement la pêche commerciale dans leurs eaux territoriales d'ici 2018. Située dans le Pacifique nord à 800 km à l'est des Philippines, la future réserve marine, quasi grande comme la France, a vocation à devenir le plus grand sanctuaire marin au monde d'un seul tenant, un titre déjà revendiqué cependant déjà par les îles Cook....


          Selon une étude, un requin des récifs peut rapporter sur dix ans près de 2 millions de dollars de revenus touristiques. Dans l'archipel des Palaos, le tourisme représente environ 50% du PIB, soit quelque 160 millions de dollars annuels. La pêche au thon rapporte elle environ 5,5 millions de dollars.

          C'est la première fois qu'un gouvernement veut en finir avec la pêche commerciale, souligne la biologiste marine américaine Sylvia Earle, qui a dirigé plus de 100 expéditions océaniques en près de 60 ans de carrière.

          "On a conscience aux Palaos qu'il faut protéger les systèmes qui nous maintiennent en vie et limiter ce qui est clairement non durable, le prélèvement de requins, de thons et de vie maritime", dit-elle. L'archipel a institué un modèle qui "va réveiller" le monde, estime-t-elle.

          Extrait de l'article : Tahiti Infos

          Ce que ne dit pas la page Facebook de Sylvia Earle...

          Sylvia Earle égérie de la Global Ocean Commission et de la High Seas Alliance, (PEW les 2), qui appartient au conseil technico-scientifique (Blue Ribbon Committee) du partenariat mondial pour les Océans de la Banque Mondiale, a fait 13 ans de sa carrière dans le pétrole, et notamment chez ORYX Energy (ancienne filiale de Sunoco (entreprise de la famille PEW)) et chez Kerr-McGee Corp qui racheta ORYX énergie en 1999.

          Pour en savoir + sur Sylvia Earle dans wiki.bluelobby.eu : Bio Sylvia Earle

          Requin : 2 millions de dollars de revenus touristiques...

          Ce chiffre se base sur les résultats erronés d'une "étude" réalisée par un étudiant !!!

          Shark study Palau PEW

          Source : wiki.bluelobby.eu

          PEW a pris commande et financé des études concernant la valeur éco touristiques des requins, pour en justifier la protection totale à tout crin. Nous allons détailler et analyser ici l'étude sur les requins de Palau qui a eu une exploitation majeure en "Science-based-lobbying" de la part des organes de communication de PEW.


          Référence bibliographique :
          Vianna GMS, Meekan MG, Pannell D, Marsh S, Meeuwig J (2010) Wanted Dead or Alive? The relative value of reef sharks as a fishery and an ecotourism asset in Palau. Australian Institute of Marine Science and University of Western Australia, Perth.

          Nota : les mêmes auteurs publieront une étude identique pour le Pew Charitable Trusts, l'année suivante, sur les Fidji.

          Résumé

          Ce rapport de 2010 constitue en fait un document plutôt au format de rapport de fin d'études, le rédacteur principal n'étant pas à l'époque en thèse. Les contributions des scientifiques seniors semblent inexistantes.

          2 hypothèses majeures conditionnent l'ensemble des résultats de l'étude : le nombre de requins observables et le nombre de touristes qui vont pratiquer la plongée. Ce dernier indicateur conditionne l'intégralité des calculs de retombées économiques et socio-économiques.

          Le nombre de touristes pratiquant la plongée est totalement incertain, basé sur des communications personnelles qui relèvent du simple ressenti, ou sur des données d'enquêtes de 2004. Les rédacteurs de l'étude 2004 estiment d'ailleurs que leurs données ne sont qu'un pilote fortement entaché d'incertitudes. L'étude 2004 est elle-même basée sur un taux d'échantillonnage des touristes inférieur à 0,2%.

          Malgré les incertitudes initiales sur le nombre de touristes pratiquant la plongée, et malgré les résultats de leurs propres enquêtes (qui donnent un taux de touristes plongeurs inférieurs à 25% alors que les résultats de l'étude 2004 appliqués aux données touristiques moyennes 2007 à 2009 les situent plutôt à 51%), les auteurs ne questionnent jamais cet indicateur et le considèrent comme acquis. Voire masquent à dessein le risque qui lui est associé par des discussions sur les autres indicateurs ou l'illusion d'un vernis scientifique.

          L'utilisation des résultats de cette étude par les commanditaires PEW, ou qui sont en fait tous liés à PEW Charitable Trusts et/ou à l'éco tourisme de requins, va permettre une publication scientifique en 2012 sans en changer l'analyse critique des résultats. Cette publication sera reprise en boucle par les médias et au moins 56 autres publications scientifiques, malgré les fortes incertitudes. In fine, cette publication servira de justification au président de Palau pour interdire toute forme de pêche étrangère dans la ZEE de Palau en 2014.

          Les financeurs de l'étude

          Les financeurs annoncés sont :

              The PEW Charitable Trusts, (PCT)
              The Micronesian Shark Foundation (MSF)
              The Australian Institute of Marine Science (AIMS)
              The University of Western Australia (UWA)

          Les montants respectifs des contributions financières ne sont pas connus. Il est mentionné que la contribution financière est directe ou en équivalent, ce qui signifie valorisation du temps des experts ou de l'encadrement administratif mis à disposition.

          Le rôle du MSF a semble-t-il été aussi de favoriser les déplacements sur place et les contacts terrains. Le MSF est cité ici dans cette étude au travers d'une personne, Tova Bornovski, qui dans les remerciements apparait aussi comme opérateurs d'une des sociétés de plongée (Fish'n Fins) qui est impliquée dans la valorisation éco touristique du requin. Ce qui constitue un biais majeur de l'étude : 2 financeurs majeurs PCT et MSF sont directement intéressés par une valorisation positive des résultats de l'étude. PCT car il mène des campagnes lobbyistes pour protéger les requins. MSF car ils ont un intérêt économique manifeste sur ce sujet....

          Pour en savoir + sur l'étude : wiki.bluelobby.eu


          Requin et Géostratégie :

          Cliquer ici pour lire "shark sanctuaries - Les sanctuaires requins"

          Les techniques de création de certitudes en communication : Blue Lobby

          PEW et les enjeux géostratégiques du Pacifique : Atlas Blue Lobby
           
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          Le 29 Août 2014

          Russie : l'impact de l’embargo sur le secteur de la pêche

          Le 6 Août 2014, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret interdisant l’importation de produits agricoles et de poissons depuis les États-Unis, le Canada, l’Union européenne, l'Australie et la Norvège, à la suite de la mise en œuvre des sanctions économiques contre la Russie en raison des événements dans la région.

          Le gouvernement de la Russie (GOR) a déclaré que la demande intérieure pour le poisson interdit sera principalement satisfaite par l'augmentation des livraisons depuis l'Extrême-Orient (côte Pacifique de la Russie), ainsi que d'autres marchés tels que le Chili, la Chine, les Féroé et l'Équateur. La part des importations totales de la Russie de poissons et fruits de mer des États-Unis est d'environ 3%. Les États-Unis sont l'un des plus grands fournisseurs de caviar de saumon congelé sur le marché russe. Quant aux produits de la pêche américains prêts à la consommation, ils ne sont pas touchés par l'interdiction (HTS 1605, 1604), on estime la valeur exportée à $ 900 000.

          Les experts estiment que l'industrie de la pêche russe ne sera pas en mesure de rattraper l'écart à court terme. Les entreprises s'attendent à ce que les prix pour les espèces les plus touchées, comme le saumon, augmentent d'environ 20-30% à court terme.

          Pour en savoir plus : télécharger le document de l'administration américaine (USDA) daté du 22 août 2014 :  Russian federation : Trade Impact of Ban on Fishery Sector

          Les pêcheurs d'Alaska appellent à boycotter les produits de la mer russes

          Source : Ria Novosti - le 22 août 2014

          Dans l'Alaska un groupe de sociétés de production et de vente des produits de la mer a appelé à boycotter les fournitures des produits russes.

          Les organisateurs de l'action déclarent que c'est leur réponse aux limitations russes d'importations du poisson des Etats-Unis et de l'UE. Ils ont demandé aux représentants de l'Alaska au Congrès de soutenir le boycott. Ils soulignent que leur objectif est d'obtenir l'annulation de l'interdiction russe d'importer les produits de la mer américains. Selon les spécialistes, les pertes annuelles de la pêcherie américaine suite aux restrictions de Russie peuvent s'élever à 350 millions de dollars.


          Russie : Hausse de 40% des captures de saumons

          Source : Ubifrance via Intrafish - juillet 2014

          Les captures de saumons dans l’Extrême-Orient russe s’élevaient à plus de 34 000 tonnes début juillet, soit un volume supérieur de 40% par rapport à la même période de 2012. La campagne a débuté à la fin du printemps et s’achèvera en fin d’automne. En 2013, les captures se sont élevées à plus de 390 000 tonnes.

          Russie : Le commerce du poisson et des fruits de mer

          Présentation du marché des produits de la mer en Russie par le Bureau des marchés internationaux du Ministère de l'Agriculture du Canada

          Actuellement, la Russie est l'un des principaux producteurs, importateurs et exportateurs mondiaux de poisson et de fruits de mer, et sa consommation de poisson s'accroît graduellement. Les analystes de marchés de Datamonitor l'attribuent à plusieurs facteurs, dont la stabilisation du revenu disponible des consommateurs dans la foulée du ralentissement économique, surtout à Moscou, SaintPétersbourg et autres grandes villes, les nouvelles préférences de consommation fondées sur des préoccupations liées à la santé et à la nutrition et à la quête d'aliments à faible teneur en graisses, l'augmentation des prix des produits d'origine animale et la grande disponibilité de produits qui découle des investissements accrus dans les usines de transformation et des réseaux de distribution améliorés.

          Le marché russe des aliments frais présente un énorme potentiel de croissance, en dépit du fait que la consommation par habitant de nombreux produits y demeure relativement modérée. D'après Euromonitor, le taux de croissance annuel moyen du marché devrait se situer entre 5% et 8% au cours des quelques prochaines années. Certains produits afficheront une croissance encore plus dynamique, dont le poisson et les fruits de mer, à mesure que les Russes suivront la tendance mondiale et délaisseront eux aussi la viande rouge en faveur de sources protéiques plus faibles en gras.

          La Russie constitue un débouché important pour les exportations canadiennes de poisson et de fruits de mer. La part canadienne du marché russe du poisson et des fruits de mer est passée de 92,2 millions à 114,7 millions de dollars américains (M$ US) entre 2010 et 2011.

          À l'échelle mondiale, la Russie est le quinzième importateur de poisson et de fruits de mer : elle a importé pour près de 2,6 milliards de dollars américains en 2011, une augmentation de 19,1% par rapport à 2010. Ses principaux fournisseurs sont la Norvège (36,3 %), la Chine (12%), l'Islande (6,3%) et le Canada (4,5%),

          Balance commerciale en équilibre

          Au nombre des principaux produits de la pêche importés par la Russie en 2011 figurent le saumon frais ou réfrigéré avec arêtes (549,9 M$ US), la crevette (262,5 M$ US), le maquereau (230,5 M$ US), les filets de poisson frais (195,8 M$ US) et le poisson surgelé avec arêtes (188,8 M$ US).

          En 2011, la Russie a exporté pour un peu plus de 2,7 milliards de dollars américains de poisson et de fruits de mer, ce qui représente une augmentation de 22 % par rapport à 2010. Les exportations russes concernent tout particulièrement les pêcheries de Colin d'Alaska, Cabillaud et Saumon du Pacifique. Ses exportations étaient principalement composées de poisson surgelé avec arêtes (1,1 milliard de dollars américains), de foies et d'œufs de poisson surgelés (269,3 M$ US), de filets de poisson surgelés (254 M$ US), de crabe surgelé (206,5 M$ US) et de saumon surgelé (193,2 M$ US),

          Les exportations russes de poisson et de fruits de mer sont principalement destinées à la Chine (39,7%), à la Corée du Sud (38,2%) et au Japon (7,4%).

          Remarque : Une partie des produits issus des pêcheries russes (colin, cabillaud, saumon) est réexportée en Europe depuis la Chine (2e fournisseur de l'UE après la Norvège)

          Pour en savoir plus :

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          Le 26 Août 2014

          Réserves marines : Les industriels australiens ont tout compris...

          Création d’une immense réserve marine dans le but d’éliminer les pêcheurs, principal obstacle à tout projet industriel...

          « Une large partie du récif est protégée par le Great Barrier Reef Marine Park, qui aide à limiter l'impact de l'activité humaine tels que la pêche et le tourisme... » (Wikipedia : Grande barrière de corail)

          Illustration : Exploitation minière : Projets de ports industriels dans la zone de la Grande barrière de corail (source : Ocean71)

          Des appels à bannir tout déversement dans le récif emblématique du pays

          Source : IPS par Stephen Leahy

          Un effort accru est nécessaire pour protéger la Grande barrière de corail emblématique d'Australie, qui connaît un grave déclin et se détériorera davantage à l'avenir, selon un nouveau rapport. "Des réductions plus grandes de toutes les menaces à tous les niveaux, sur tout le récif, régional et local, sont nécessaires pour éviter les déclins prévus", a indiqué un rapport sur les prospectives publié par la l’Autorité du parc marin de la Grande barrière de corail, l'agence gouvernementale responsable de la protection du récif.

          Toutefois, la même agence a récemment approuvé le déversement de cinq millions de tonnes de déblais de dragage dans la région du corail. Les scientifiques et les experts des récifs coralliens ont condamné cette décision à travers le monde.

          Les documents obtenus par le programme d'enquête de ABC TV en Australie il y a une semaine révélaient des scientifiques à l'intérieur de l'Autorité du parc se sont également opposés à ce déversement à l'intérieur de ce Site du patrimoine mondial de l'UNESCO. "Cette décision doit être politique. Elle n'est pas du tout soutenue par la science, et j'étais absolument sidéré quand j'ai entendu [cela]", a déclaré à ABC, Charlie Veron, un scientifique de renom des récifs coralliens. Veron est l'ancien directeur scientifique de l'Institut des sciences marines de l’Australie.

          La Grande barrière de corail (GBR) est l'un des sept plus grandes merveilles naturelles du monde. Visible depuis l'espace, c’est un mosaïque d’une beauté saisissante composé de milliers de récifs, d’herbiers marins et d’îles couvrant 2.300 km le long de la côte de l'Etat du Queensland. En 1981, l'UNESCO a déclaré la GBR un site du patrimoine mondial, le qualifiant d’"une source irremplaçable de vie et d'inspiration". Il abritait 10 pour cent de tous les poissons de la planète. Des dugongs et plusieurs variétés de dauphins et de tortues marines étaient autrefois abondantes.

          Bien que protégé en tant que parc marin depuis des décennies, plus de la moitié du corail est mort. Sans une action concertée, seulement cinq à 10 pour cent du corail restera d'ici à 2020, selon une enquête scientifique de 2012 sur laquelle IPS a fait un reportage. "J'ai travaillé sur le récif pendant plus d'une décennie et les résultats d'enquête étaient absolument magnifiques", a souligné Richard Leck, porte-parole du FMN-Australie. "La GBR est probablement le récif le mieux surveillé dans le monde et nous voyons l'impact du développement côtier massif", a dit Leck à IPS.

          En 2010, le gouvernement australien a approuvé quatre grandes usines de traitement de gaz naturel liquéfié (GNL) avec des installations portuaires au port de charbon de Gladstone au centre du Queensland. Le dragage considérable a entraîné le déversement de 46 millions de tonnes de substances dans le port et à l'intérieur des limites du parc marin de la Grande barrière de corail. L’une grande partie des substances de dragage les plus toxiques devait être contenue à l'intérieur d'un grand mur de retenue ou digue au port de Gladstone. Il n’a pas tardé à échouer, provoquant finalement des fuites atteignant 4.000 tonnes de substances par jour. Les effets ont été dévastateurs.

          "Une pêche commerciale florissante est révolue, tout comme les dauphins et les dugongs", a déclaré Leck. "Gladstone a été un échec évident des gouvernements d’Etat et nationaux". Les opérateurs touristiques locaux disent que la qualité et la clarté de l'eau ont baissé de façon considéralement.

          Queensland est aussi une grande région minière et d'exportation, expédiant 156 millions de tonnes par an, principalement vers les marchés asiatiques. Aujourd’hui, il y a des propositions visant à augmenter par six cette quantité pour atteindre près d'un milliard de tonnes par an d’ici à 2020. 'Adani Group' de l'Inde envisage de dépenser six milliards de dollars pour construire la plus grande mine de charbon du Queensland, y compris une nouvelle ville et 350 km de chemin de fer pour relier le port d’Abbot, près de la ville touristique de Bowen. D’autres sociétés minières indiennes, en plus d’un certain nombre d'intérêts miniers chinois, ont bloqué environ 20 milliards de tonnes de ressources de charbon au centre du Queensland. Les sociétés minières australiennes, y compris 'Hancock Prospecting' de la milliardaire minière Gina Rinehart, élargissent également leurs activités.

          En décembre 2013, le ministre de l'Environnement d’Australie, Greg Hunt, a approuvé un plan visant à créer l'un des plus grands ports de charbon au monde au port d’Abbot. Quelques mois plus tard, et en dépit d’une forte opposition de ses propres scientifiques, l'Autorité du parc a accepté que cinq millions de tonnes de déblais de dragage provenant du port d’Abbot soient déversés dans la GBR. "L'Autorité du parc était dans une position difficile. Dire 'non' signifiait un rejet de l'approbation du dragage par le ministre", a déclaré Leck. Hunt a dit à ABC TV qu'il avait mené "un examen très prudent et profond" et a conclu que "l'avis sans équivoque que nous avons reçu était: cela peut être fait en toute sécurité".

          Il y a une documentation scientifique importante qui montre que les sédiments provenant du dragage peuvent étouffer et tuer les espèces marines. Les sédiments réduisent également les niveaux de lumière, provoquent un stress physiologique, portent atteinte à la croissance et à la reproduction, obstruent les branchies des poissons, et favorisent des maladies, a expliqué Terry Hughes, directeur du Centre d'excellence des études des récifs coralliens à l'Université James Cook à Townsville, dans le Queensland. Certains déblais de dragage sont des sédiments très fins - de minuscules particules en suspension dans la colonne d'eau - facilement dispersés par les vents, les courants et les vagues. Sur une période de seulement quelques mois, ils peuvent parcourir 100 kilomètres ou plus, a indiqué Hughes à IPS. Une étude de modélisation récemment publiée prévoit que des sédiments fins en suspension peuvent se répandre sur jusqu'à 200 kilomètres à partir des ports de charbon en 90 jours. Elle a également mesuré les sédiments trouvés dans les récifs coralliens dans la GBR près d'un autre port de charbon et a constaté des niveaux élevés de produits chimiques appelés hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui sont associées à la poussière de charbon.

          Compte tenu de la santé périlleuse du récif, qui est également confronté à d'énormes menaces provenant de l’augmentation des températures de l'eau et de l'acidité de l’océans due aux émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles, Hughes et d'autres scientifiques appellent à une interdiction totale de déversements dans la GBR ou à n'importe quel endroit situé près d’elle. La menace supplémentaire que constituent les ports de charbon et d'autres développements industriels le long de la côte est si grave que l'UNESCO a mis en garde l'Australie qu’elle changerait la prestigieuse désignation de site du patrimoine mondial du récif à un "site du patrimoine mondial en danger". La décision de l'UNESCO est attendue pour la mi-2015, qui est également le moment où le dragage du port d’Abbot est prévu pour commencer.

          Edité par Kitty Stapp / Traduit en français par Roland Kocouvi (FIN/2014)

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          Le 22 août 2014

          Martinique : Les DCP veulent se refaire une santé


          Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.

          Source : France Antilles par Christian Tinaugus 

          Le comité des pêches cherche à renouveler le parc de Dispositifs de concentration de poissons. 45 DCP attendent d'être financés.

          Pas de pêche sans Dispositifs de concentration de poissons (DCP) à la Martinique. 80% de la production locale est réalisée grâce à ce matériel flottant construit en plusieurs points de l'île pour attirer la faune pélagique (thons, daurades, marlins, thazard...), ce qui prouve bien que ce système est de plus en plus utilisé par une majorité de professionnels. Devenus un peu vieillots avec le temps et incapables désormais de résister aux assauts des océans, beaucoup méritent d'être remplacés. Les responsables de la pêche locale ont, dans cette optique, monté un dossier auprès de la Région pour obtenir une subvention pour le renouvellement du parc. Si le Comité des pêches et élevages marins (CRPMEM) reçoit l'aide de la collectivité, il pourrait mettre en place un programme de réalisation de 45 ouvrages sur les deux ans à venir. Une procédure qui restait « compliquée » à mettre en oeuvre via le Fonds européen pour la pêche (FEP), il n'existait pas de d'aide publique pour ce matériel, ce que permet aujourd'hui le Fond européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). Le comité profite ainsi du fait que les collectivités peuvent aujourd'hui financer les projets de ceux qui en font la demande. Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.

          « Oui de principe »



          L'existant est constitué d'outils réalisés à l'initiative d'associations de marins pêcheurs, exploités par l'ensemble de la profession en dépit de leur caractère privé, contrairement à ce qui se fait à la Guadeloupe, où des équipements ne seraient utilisés que par ceux qui les ont mis en place.

          Une autre partie du matériel a été aussi installée par la Région il y a deux ans. Les conditions climatiques contraignent à les remplacer constamment, ce qui a incité les élus de la pêche à se tourner vers l'Hôtel de Région de Cluny. « La Région nous avait donné un oui de principe. Mais budgétairement, les choses sont difficiles. Il nous faut des financements pour pouvoir boucler ce dossier et mettre à l'eau les DCP. À cause des courants, nous avons une très mauvaise année de Miquelon et de DCP. Il faut tout faire pour renouveler le parc avant la fin de l'année » , envisage le président du Comité des pêches Olivier Marie-Reine. Sachant que la durée de vie d'un DCP n'est pas éternelle, les quarante-cinq DCP ne seront pas opérationnels simultanément. L'idée est d'en programmer une bonne quantité afin de ne pas reconstituer à chaque fois un dossier de demande financement.

          Pose d'un DCP. Il y a deux ans, la mise à l'eau d'un système au large des Trois-Ilets avait créé un petit événement pour les pêcheurs. Depuis, Le manque de matériel est toujours d'actualité.

          Les DCP, ça fonctionne!

          Suite : France Antilles  

          Filet dérivant

          La pêche aux volants et aux balaous en danger ?

          EUROPE. Une proposition d'interdiction totale de la pêche au filet dérivant, venant de Bruxelles, pourrait menacer l'avenir des professionnels spécialisés dans cette activité.

          À coup sûr, c'est une proposition émanant de la commission européenne qui risque de provoquer un sérieux raz de marée dans le monde marin. Bruxelles prône en effet une interdiction de la pêche au filet maillant dérivant. Le filet maillant dérivant, c'est un filet équipé de nappes de filets, reliées ensemble à des ralingues, maintenu à la surface ou en dessous par le biais de flotteurs, qui dérive librement avec le courant ou avec le bateau auquel il peut être attaché. Ces filets sont déjà interdits au-delà de 2,5 km de long depuis 1992 ; et quelle que soit leur taille pour la capture des grands migrateurs (thons, espadons) depuis 2002. Mais ce sont des abus (en Italie notamment, au thon rouge) conduisant à des captures accessoires de mammifères marins, tortues de mer et oiseaux marins qui ont motivé l'Europe à décider une interdiction totale dès 2015.

          Suite : France Antilles

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          Le 21 Août 2014

          Les ONG en question

          Le rôle des ONG fait souvent débat : que ce soit au niveau de leurs interventions sur le terrain et leurs résultats, de leurs financements ou de leurs réseaux discutables (accointances avec les multinationales), la question de leur légitimité est régulièrement posée. Retour sur quelques analyses et prises de position, qui pointent notamment du doigt les liens étroits entre certaines grosses ONG et les puissances financières (multinationales en particulier)...

          Source : Ritimo

          par Alain Le Sann

          Arundhati Roy s’interroge en 2004 sur la légitimité des interventions des ONG étrangères avec leur puissance financière, dans les pays du Sud. « Les ONG doivent rendre des comptes à leurs financeurs, et non aux gens avec lesquels elles travaillent ». Pour sa part, Naomi Klein interroge également la légitimité des grosses ONG environnementalistes dans leur action sur le climat. Selon elle, « celles-ci ont fait plus de dégâts que les négationnistes climatiques de droite ». Les politiques mises en place et leurs résultats ont été désastreux, car fondés sur les logiques marchandes.

          Aux États-Unis, Mark Dowie, historien du mouvement environnementaliste, met aussi en cause les pratiques et les objectifs des grosses ONG environnementalistes et fondations qui détournent les citoyens des processus démocratiques légitimes pour renforcer leur rôle comme intermédiaires (ce qu’il appelle la "philanthocratie", mot valise soudant "philantropie" et "technocratie") entre les citoyens et les gouvernements, marginalisant les petits groupes de base ne bénéficiant pas des fonds des grosses fondations. Cette analyse est confortée plus récemment par deux universitaires dans un livre « Protest inc, the corporatization of activism ». Ils mettent en cause l’évolution des grosses ONG qui, du fait de leur taille, sont de plus en plus gérées comme des entreprises et, pour certaines d’entre elles, entretiennent des liens étroits avec de grosses multinationales, au sein d’un complexe philanthro-capitaliste.

          Suite dans Ritimo

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          Le 19 Août 2014

          Inde : Pêcher pour la liberté (Fishing for freedom)



          Source : UN Web TV

          Inde : 600 pêcheurs portés disparus après une tempête

          Début août, environ 40 chalutiers n'ont pas regagné leur port d'attache après le cyclone passé au large des côtes du Bengale-Occidental...


          L'Inde a lancé une opération de recherches pour retrouver 600 pêcheurs n'ayant pas donné signe de vie depuis la tempête qui a sévi dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août, dans le golfe du Bengale. Environ 40 chalutiers n'ont pas regagné leur port d'attache après le cyclone passé au large des côtes du Bengale-Occidental, dans l'est du pays, selon un responsable d'une association de pêcheurs.

          "Nous essayons de contacter les chalutiers mais tous nos efforts sont vains à cause de la météo exécrable", a déclaré Bijan Maity. Les garde-côtes devaient dépêcher un navire et un avion après avoir reçu les "appels de détresse" de l'association. "Les recherches vont bientôt démarrer", a précisé un officier des garde-côtes.

          L'Inde et le Bangladesh sont régulièrement frappés entre avril et novembre par les cyclones qui se développent dans le golfe du Bengale. En janvier 2013, le cyclone Thane avait fait 42 morts dans l'Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde.

          Tortues contre pêcheurs, le dilemme indien

          En Inde, la pêche intensive menace les reptiles de disparition.





          Source : Francetv info par Pierre Monégier, Alban Alvarez / France 2

          C'est un combat difficile que mènent les défenseurs des tortues Olive Ridley sur la côte de l'Orissa, dans l'est de l'Inde. Sur ces côtes, la pêche intensive menace en effet le reptile marin de disparition. Chaque année, des milliers d'animaux, venus pour pondre, meurent sur ces plages, à cause des filets de pêche.

          "Cette tortue était venue pondre ici. Mais elle a été prise dans des filets et elle est morte, alors qu'en théorie, la pêche est interdite ici. (...) Les pêcheurs n'ont aucune idée de l'importance de ces tortues pour tout l'écosystème", déplore Rabindranath Sahoo, membre d'une association de protection des tortues de mer.
          "Comment voulez-vous qu'on survive ?"

          Chaque nuit, ce bénévole surveille la plage et les lieux de ponte où grouillent des centaines de petites tortues. Au matin, il vient libérer celles qui se sont coincées dans les filets de pêche. De son côté, le gouvernement a interdit la pêche cinq mois par an.

          Des mesures qui ne plaisent pas vraiment aux pêcheurs. "Comment voulez-vous qu'on survive ? Ils nous empêchent de pêcher et, en plus, ils coupent nos filets quand les tortues se prennent dedans", regrette l'un d'eux.

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          Le 18 Août 2014

          “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” : la marchandisation des territoires marins côtiers

          Lutte contre le changement climatique : La restauration de mangrove dans les Pays du Sud représente des crédits carbone pour les grandes sociétés (qui diminuent ainsi leur empreinte CO2)

          “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” correspond au Carbone stocké dans les écosystèmes marins côtiers. Ce stockage a lieu de façon naturelle, en particulier par l’absorption de CO2 que font les plantes aquatiques. D’après les promoteurs de « Carbone Bleu », les écosystèmes marins côtiers riches en plantes, comme les mangroves, les prairies d’herbes marines et les marais salants piègent de grands volumes de Carbone de l’atmosphère et les stockent dans leurs sédiments et leurs sols. Les pays du nord  considère le « Carbone Bleu »  comme une alternative importante qui leur permet de « réduire » les émissions de carbone en payant pour que d’autres les réalisent. Les pays du sud, eux, y voient une opportunité pour obtenir de l’argent pour la conservation de leurs forêts. Selon l'ONG World Rainforest Movement (WRM), les projets “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” représentent une nouvelle et grave menace pour les populations littorales par la marchandisation des territoires marins côtiers...

          REDD est l’abréviation de Réduction des Emissions de la Déforestation et de la Dégradation des forêts. 


          Nous appelons « territoires marins côtiers » les régions qui possèdent des mangroves et leurs zones d’influence, les prairies d’herbes marines et les marais salants. Dans ces territoires et dans leurs environs vivent des communautés qui dépendent des mangroves et d’autres écosystèmes marins côtiers pour leur survie.

          1 - Qu’est-ce qu’un projet de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » ?

          Ceux qui chercheront à se renseigner sur le « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » découvriront que cela ressemble au système REDD (Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts ; voir le site de WRM), que l’on propose depuis des années dans les forêts tropicales terrestres d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Dans le cas de « REDD Bleu », il s’agit du Carbone stocké dans les écosystèmes marins côtiers, et surtout dans les mangroves. Ce stockage a lieu de façon naturelle, en particulier par l’absorption de CO2 que font les plantes aquatiques. D’après les promoteurs de « REDD Bleu », les écosystèmes marins côtiers riches en plantes, comme les mangroves, les prairies d’herbes marines et les marais salants piègent de grands volumes de Carbone de l’atmosphère et les stockent dans leurs sédiments et leurs sols.


          Les projets de « Carbone Bleu » ou « REDD Bleu » qui sont déjà en route sont généralement mis en œuvre dans une zone déterminée d’une mangrove, dans le but de la conserver ou de la restaurer. Comme dans les projets REDD pour les forêts terrestres (voir le Bulletin nº 184 du WRM), on vise à montrer que, par une incitation financière additionnelle, il est possible d’éviter les émissions de carbone ou d’accroître les stocks de carbone dans la zone du projet. Premièrement, on fait l’inventaire de la quantité de carbone qui serait « stockée » dans la zone du projet pendant une période déterminée. Par une série de calculs, on essaie de prévoir la quantité de carbone que contient la zone au début et à la fin du projet. Suivant la logique de REDD, il faut également prévoir la quantité de carbone que la zone du projet contiendrait à l’avenir si le projet n’avait pas existé. Ces calculs donnent pour résultat la quantité supposée de carbone que le projet va générer (les « crédits carbone »), mais il est impossible de les faire avec précision (1). Suivant la logique du marché du carbone, l’acheteur de ces « crédits » aurait le droit de continuer à émettre la quantité de CO2 que le projet permettrait de « stocker ». Dans la pratique, la réduction des émissions de CO2 est nulle, parce que le carbone censément « stocké » dans la zone de la mangrove sera émis ailleurs par l’entreprise acheteuse des « crédits ».

          Les promoteurs d’initiatives de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » espèrent que les marchés du carbone pourront produire à l’avenir l’argent nécessaire pour financer leurs projets. C’est pourquoi ils font de fortes pressions pour que « REDD Bleu » soit inclus dans un accord international sur REDD, au cours des conférences climatiques annuelles de l’ONU dans le cadre de la CCNUCC : les dénommées CdP du climat. Les gouvernements du Costa Rica, de Tanzanie, d’Indonésie et de l’Équateur ont déjà inclus les mangroves dans leurs politiques nationales sur REDD (2).



          Les arguments des promoteurs du « CarboneBleu » ou REDD Bleu et les réponses

          Les promoteurs du « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » se servent d’une série d’arguments pour défendre cette idée. Nous allons en mentionner quelques-uns et chercher à y répondre.

          Argument 1 : les écosystèmes marins côtiers sont capables d’absorber beaucoup de carbone, plus que les forêts terrestres, et les connaissances scientifiques disponibles pour mesurer qui sont suffisantes

          D’après le portail internet « Carbone Bleu » (3), « Les taux de piégeage et de stockage de carbone sont comparables aux taux de piégeage d’écosystèmes terrestres tels que les forêts tropicales ou les tourbières et, souvent, ils sont même plus importants ». On affirme également que, « à la différence de la plupart des écosystèmes terrestres, qui atteignent l’équilibre du carbone au sol en quelques décennies, le dioxyde de carbone peut continuer à se déposer dans les sédiments d’un écosystème côtier pendant des milliers d’années ». Des études menées par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) suggèrent que « 7 % des réductions des émissions de dioxyde de carbone (CO2) nécessaires pour  maintenir la concentration de ce gaz dans l’atmosphère au-dessous de 450 ppm (une valeur qui, pour la plupart des scientifiques, nous donnera 50 % de possibilités de maintenir le réchauffement planétaire dans la limite de 2 degrés)  peuvent suffire à protéger et à récupérer des mangroves, des marais salants et des prairies marines, soit la moitié de ce qu’on espère obtenir avec REDD [dans les forêts terrestres] ». C’est pourquoi les promoteurs du « CarboneBleu » affirment qu’il s’agit d’un « instrument transformateur pour la gestion du carbone naturel à l’échelon mondial » (5).

          Les promoteurs du « CarboneBleu » affirment aussi que « de nos jours, les connaissances scientifiques sur le piégeage de carbone et sur les émissions potentielles des écosystèmes côtiers sont suffisantes pour développer des incitations favorables à une gestion efficace et des politiques pour la conservation du carbone Bleu côtier ». (6)

          Réponse à l’argument 1 :

          Premièrement, les projets de « REDD Bleu » utilisent le même système de calcul des émissions des projets REDD pour les forêts terrestres, et ces calculs ne sont pas fiables. Il y aura toujours une quantité approximative de carbone au début d’un projet, et une estimation assez subjective de la quantité de carbone qui aura été « stocké » à la fin du projet. En outre, les scientifiques se heurtent à beaucoup de difficultés pour arriver à comprendre les processus de stockage de carbone. D’après Gabriel Grimsditsch, fonctionnaire du programme des écosystèmes marins du PNUE, « il existe des incertitudes considérables quant à ces estimations et à la compréhension du stockage de carbone dans les écosystèmes côtiers ». (7)

          Les « phrases à effet » qu’utilisent les études et les projets pour parler de volumes de « CarboneBleu » qui seraient stockés sont révélatrices de ces incertitudes. Tandis que l’Initiative pour le « CarboneBleu » affirme que le taux de piégeage de carbone des mangroves serait de « deux à quatre fois plus important que les taux observés dans les forêts tropicales du monde » (8), la FundaciónNeotrópico qui développe un projet-pilote de « CarboneBleu » au Costa Rica affirme que les zones côtières et marines, telles que les mangroves et d’autres marais, « stockent jusqu’à cinq fois plus de carbone que les forêts tropicales » (9).

          Quant à la publicité sur le « CarboneBleu », elle fait peu de références à l’incidence des changements climatiques existants sur les océans et les zones marines côtières et aux fonctions vitales que ces derniers accomplissent. On sait que l’augmentation du piégeage de CO2 de l’atmosphère par les océans a augmenté l’acidité de l’eau. À long terme, la présence de davantage de carbone dans les océans peut avoir une série d’effets qui non seulement vont interférer avec la capacité des océans de piéger du CO2 mais vont stimuler le processus inverse, c’est-à-dire l’émission de carbone par les océans. Ces processus sont encore peu étudiés et mal compris, de sorte que l’incertitude est encore plus grande quant à ce qui se passera avec le « CarboneBleu » à l’avenir. Pourtant, toutes ces incertitudes n’ont pas empêché la mise en œuvre de quelques initiatives qui arrivent même à paraître absurdes.

          Les absurdités du « CarboneBleu »

          Sous prétexte que les océans sont « les endroits les plus prometteurs pour piéger du carbone », le Centre de recherches sur le piégeage de carbone des océans du Département de l’énergie du gouvernement des États-Unis, dont le siège est à Berkeley, a mené une étude sur l’injection directe de CO2 à une profondeur de 1 000 mètres ou plus, dans des stations situées sur la côte ou dans la mer, avec des bateaux qui disposaient de tuyaux suffisamment longs. Une autre technique étudiée est la dénommée « fertilisation » des océans avec des particules de fer minuscules (nanoparticules) pour stimuler la fixation de carbone que fait le phytoplancton (10). En 2007, une commission scientifique intergouvernementale avait prévenu que la fertilisation des océans avec du fer pour augmenter le piégeage de carbone de façon commerciale comportait « des risques pour l’environnement, et il n’existe pas de preuve scientifique de son efficacité ». Cette déclaration répondait à une tentative de l’entreprise PlanktosInc de lancer 100 tonnes de fer dans une zone de 10 000 km2 du Pacifique, dans le but de pouvoir vendre des crédits carbone (11).


          Argument 2 : les territoires côtiers et marins sont en train de se détruire rapidement à cause de la mauvaise gestion

          (...)

          Argument 3 : les territoires marins côtiers ont une grande valeur monétaire en raison de la valeur de leurs « services écosystémiques », et la reconnaissance de cette valeur peut assurer leur conservation

          (...)

          3 - Quelques initiatives importantes de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu », et ceux qui les ont lancées

          En 2009, la transnationale française Danone, avec l’UICN (16) et RAMSAR (17), a organisé la restauration de quelque 4 700 ha de mangroves, à Casamance et Sine Saloum, au Sénégal. Elle a entrepris aussi un projet de récupération de mangroves sur près de 6 000 ha aux Sundarbans, en Inde. L’entreprise rapporte qu’il s’agit d’un investissement d’environ 23 millions d’euros, qui va générer entre 6 et 11 millions de tonnes de crédits carbone par an, sur une période de 23 ans (18). L’entreprise peut utiliser ces crédits pour « compenser » ses propres émissions, ou les revendre sur les marchés du carbone.

          (...)

          4 - Activités prioritaires des promoteurs du « CarboneBleu »

          (...)

          5 - Comment conserver les territoires marins côtiers ?

          (...)

          Winnie Overbeek, winnie@wrm.org.uy


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          Le 14 Août 2014

          Gaza : Liberté de pêche

          http://videos.lexpress.fr/actualite/monde/video-gaza-les-poissons-fuient-la-guerre-les-pecheurs-s-alarment_1566500.html
          3 milles... 6 milles... 20 milles... 12 milles...

          Vidéo AFP :Gaza. Les poissons fuient la guerre, les pêcheurs s'alarment

          Après deux heures passées dans l'eau jusqu'à la taille, Moustafa al-Assy considère le résultat désolant de sa pêche. Mais cette médiocre capture n'est pas le seul tribut payé à la guerre par les pêcheurs de Gaza.

          La liberté de pêche est aujourd’hui l’un des enjeux des négociations visant à mettre fin au conflit sanglant entre Israël et les combattants du Hamas. Parmi les demandes palestiniennes figurent notamment la fin du blocus imposé à l'enclave palestinienne depuis 2007, l'ouverture des points de passage aux frontières, la libération de prisonniers palestiniens et l'élargissement de la zone de pêche autorisée à 12 milles nautiques.

          A Gaza, les poissons aussi fuient la guerre

          Après deux heures passées dans l'eau jusqu'à la taille, Samir al-Hissi considère le résultat désolant de sa pêche. Mais cette médiocre capture n'est pas le seul tribut payé à la guerre par les pêcheurs de Gaza.

          Une fois revenu sur le sable, il relève son tee-shirt et découvre son torse couvert de marbrures rouge-brun, résultat des heures passées dans des flots maculés et malodorants.

          Depuis que les Israéliens ont bombardé l'unique centrale électrique de la bande de Gaza, les eaux usées des égouts se déversent directement dans la Méditerranée sans être traitées.

          "Les eaux usées répandues dans la mer ont un impact sur les gens et sur les poissons qu'ils mangent", dit à l'AFP ce quinquagénaire efflanqué, assis à l'ombre d'un parasol.

          Gaza : les canons israéliens rythment les sorties en mer des pêcheurs de Gaza



          L'eau des égouts véhicule les maladies et fait fuir les poissons, poursuit Samir, en désignant un panier dans lequel se débattent 14 poissons maigrelets.

          Avant le début de la guerre le 8 juillet, il parcourait avec son bateau les trois miles nautiques auxquels il avait accès, conformément aux restrictions israéliennes imposées à l'enclave côtière sous blocus depuis 2006.

          - 'Les poissons font comme les hommes' -

          Aujourd'hui, sa journée de travail se résume à deux heures passées à patauger pour tenter d'attraper dans son modeste filet de quoi nourrir sa famille. Les prises sont de plus en plus minces, dit-il, parce que les poissons vont chercher le large. "Quand leur environnement devient dangereux, les poissons font comme les hommes, ils s'enfuient".

          Les enfants, eux, sont moins prudents. Certains d'entre eux sont tombés malades après un bain de mer, dit-il.
          Avant même la guerre, les Nations unies avaient mis en garde contre le danger.

          La pêche, une affaire de survie pour de nombreux gazaouis


          Environ "90.000 mètres cubes d'eau non-traitée ou partiellement traitée (étaient) lâchés chaque jour" dans la Méditerranée en 2012, disait l'ONU, "causant pollution, risques de santé publique et problèmes pour l'industrie de la pêche".

          Le dirigeant du syndicat des pêcheurs convient que la préoccupation s'est aggravée depuis que les usines de traitement ont cessé de fonctionner.

          "Bien sûr que le problème de la pollution maritime est plus grave qu'avant la guerre, nous le savons", dit Nizar Ayish, "l'eau n'est plus traitée à cause de la guerre".

          - 'Presque tout est pollué' -

          Suite... de l'article de l'AFP

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          Le 13 Août 2014

          Pacifique : souriez, vous êtes filmé

          Les pêcheurs de thon sont sous surveillance. Plusieurs initiatives pour protéger les ressources des pays insulaires. Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) teste en ce moment une innovation.

          Protéger la pêche et nos mers



          Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

          Pour beaucoup de communautés dans le monde, l'océan est à la base de tout : culture, mode de vie et moyens de subsistance. Découvrez les efforts fournis par nos équipes en Asie Pacifique pour lutter contre la surpêche du thon avec le suivi des thoniers et l'intervention d'une flotte aérienne (Nouvell-Zélande,..)

          La CPS teste la caméra de surveillance...

          Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) projette d'installer des caméras de surveillance sur les bateaux de pêche trop petits pour accueillir un observateur en chair et en os.Des caméras de surveillance ont été placées sur deux bateaux de pêche. Ils sont trop petits pour accueillir à leur bord un observateur de la CPS. Alors la CPS a trouvé la parade : la caméra de surveillance.

          Source : Radio Australia par Caroline Lafargue

          Généralement l'observateur embarqué peut être chargé aussi bien d'une mission scientifique que de veiller au respect des quotas et des techniques de pêche par l'équipage. La caméra de surveillance qui le remplace va faire à peu près le même travail. Malo Hosken, le coordonnateur du recueil des données électroniques à la CPS:

          « Les caméras sont reliées à un logiciel de surveillance, qui localise le navire, enregistre son trajet et sa vitesse. Quand le bateau rentre au port, ce logiciel permet d'analyser toutes ces informations, pour savoir exactement ce qui a été pêché. On peut aussi voir si la pêche a eu lieu dans une zone autorisée ou interdite, et cela dépend du type de licence de pêche accordée au navire. »


          Ce mouchard embarqué rend le braconnage en mer un peu plus compliqué. Car il est impossible de trafiquer la caméra de surveillance:

          «  Si quelqu'un essaie de désactiver ces petites caméras, elles envoient un signal au fabricant, puis à l'agence de contrôle des pêches. Donc l'équipage n'a pas intérêt à trafiquer les caméras de surveillance. Il risque une amende. »

          Ce système n'est pas encore généralisé. Il est testé depuis un mois et demi sur deux bateaux aux Îles Salomon.

          « Les caméras embarquées sur les deux navires nous envoient des captures d'écran toutes les 10 minutes. Et tout fonctionne très bien. Les relations entre l'entreprise de pêche concernées et nous sont bonnes. Nous attendons le retour des bateaux dans un mois pour analyser les données enregistrées par les caméras. »

          Malo Hosken, coordonnateur du recueil des données électroniques à la CPS, répondait à Richard Ewart sur Radio Australie. Un deuxième essai est prévu sur d'autres bateaux, et le projet pilote sera bouclé d'ici la mi-août.

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          Le 12 Août 2014

          Mers et océans : les espaces maritimes et leurs dynamiques contemporaines 

          Ressources classées

          Des dizaines de liens internet

          Source : Eduscol


          Enseigner la géographie des mers et des océans

          C’est par voie de mer que nous nous fournissons l’essentiel de ce que nous produisons, transformons, consommons, vendons, que ce soient des matières premières, de l’énergie, des produits manufacturés.

          C’est aussi la mer qui nous fournit une part importante de ses ressources, vivantes ou fossiles. C’est en effet par voie de mer que se fait l’essentiel des échanges, licites et autres : trafics d’hommes et de biens, immigration clandestine, piraterie comme forme d’échange sans contrepartie de paiement. Sur toutes les mers, à travers des routes maritimes mondiales qui relient les ports et les terres entre eux et entre elles, comme des lignes de vie et de mort.

          C’est par voie de mer que s’expriment et se concrétisent la puissance des Etats et leurs interventions, qu’elles soient militaires ou humanitaires, guerrières ou éprises de paix. Et c’est dans les profondeurs des mers et des océans que se joue, aussi, ce combat indicible et silencieux qu’est la dissuasion. Suite...

          Mers et océans : les espaces maritimes et leurs dynamiques contemporaines

          Ces dernières années, les enseignants en poste et les futurs enseignants sont confrontés à nouveau à la thématique maritime.

          Introduction
          1. Approches épistémologiques et conceptuelles
          2. Les ressources documentaires disponibles : ouvrages, revues, outils
          3. Les espaces maritimes : des milieux dynamiques aux fortes spécificités
          4. Espaces maritimes et « course à la mer » : l’appropriation des mers et océans par les Etats riverains
          5. Les espaces maritimes : valorisation des ressources et développement durable
          6. Les espaces maritimes : un rôle majeur dans les échanges
          7. L’économie maritime : un enjeu majeur pour l’avenir
          8. Contrôle stratégique et militarisation des espaces maritimes

          Introduction

          Premièrement,  la rénovation des programmes scolaires permet de traiter en classe un certain nombre d’enjeux majeurs (« nourrir les hommes », « les enjeux énergétiques », les « littoraux comme espace convoités » ou « acteurs, flux et réseaux de la mondialisation », « les mondes arctiques : une nouvelle frontière sur la planète », « espaces maritimes aujourd’hui : approche géostratégique »…).

          Deuxièmement, le renouvellement des questions aux concours du CAPES et des agrégations de Géographie et d’Histoire – à travers, par exemple, la « Géographie des conflits » ou la question « Canada-Etats-Unis-Mexique » - ont aussi permis de placer l’étude des espaces maritimes dans les questions aux programmes.

          Enfin, ce champ nouveau - à l’articulation entre milieux, géoéconomie, géopolitique et géostratégie – rencontre un réel intérêt. Aborder et traiter celui-ci comme objet scientifique et didactique oblige à penser le globe comme système, tout en s’appuyant sur les nécessaires emboîtements d’échelles et tout en identifiant clairement un certain nombre d’axes thématiques spécifiques. C’est pourquoi il a semblé nécessaire d’ouvrir ce vaste dossier en fournissant un certain nombre de pistes d’information documentaire.

          Suite...
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          Le 11 Août 2014
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          Les Eparses, des îlots préservés de biodiversité stratégiques pour la recherche



          Les Eparses, des îlots préservés de biodiversité stratégiques

          Les îles Éparses, grains de corail de l'océan Indien administrés par la France, font figure de "point zéro", des havres de biodiversité préservés de l'activité humaine et qui servent de référence pour mesurer l'impact des bouleversements dus à l'Homme et au climat.

          Source : La Dépêche / AFP

          "Les Éparses sont des sites de référence car non perturbés par la pêche côtière et les rejets des bassins versants liés à l'urbanisation, mais impactés par les changements globaux comme l'acidification des océans", explique à l'AFP Matthieu Le Corre, directeur du laboratoire d'écologie marine (Ecomar) à l'université de La Réunion.


          "On appelle ça un +hot spot+ de biodiversité", poursuit le chercheur, "un endroit où ne pèsent quasiment que des menaces naturelles, généralement dérisoires comparées aux menaces humaines" qui érodent la biodiversité dans les îles voisines.

          Les Éparses, qui regroupent cinq îles (Tromelin, Les Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et Europa) éparpillées autour de Madagascar, sont restées des sites importants de ponte des tortues vertes et imbriquées, espèces menacées et protégées.

          Dauphins et baleines y passent aussi en toute tranquillité. Elles abritent également plus de 40% des oiseaux marins de l'océan indien occidental: pailles-en-queue à brins rouges, frégates du Pacifique, sternes fuligineuses et caspiennes, fous à pieds rouges viennent s'y reproduire.

          En interaction permanente avec l'océan, ces oiseaux sont des "bio-indicateurs" importants de ses altérations. Plusieurs programmes ont permis de les mesurer, les baguer et de suivre ainsi leur déplacements en mer à la recherche de poissons volants, qui sont également la proie des thons.

          La collaboration est étroite avec Madagascar, les Comores, Mayotte, les Seychelles et l'Afrique du Sud car "seule une approche régionale a du sens quand on parle de ressources halieutiques ou d'oiseaux marins", insiste M. Le Corre. Surtout dans une zone où la pêche industrielle est encore en expansion.

          "La situation stratégique des Éparses est l'occasion de mettre en place une gestion raisonnée des pêcheries", abonde Cédric Marteau, directeur de la conservation du patrimoine naturel aux Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), collectivité administratrice des Éparses depuis 2007.

          Il pense notamment à une coopération sur la pêche artisanale avec Madagascar et le Mozambique en lien avec un programme de recherche franco-américain sur la connectivité génétique des poissons-clowns. Il a permis d'établir comment des poissons nés dans les récifs coralliens d'Europa peuvent se retrouver sur les côtes du Mozambique et de Madagascar.

          - Des richesses encore mal connues -

          "L'enjeu est de faire prendre conscience à nos voisins de l'intérêt de mettre en place une aire marine protégée. Nos récifs protègent les poissons dont les larves viennent repeupler leurs côtes", explique Cédric Marteau.

          Aux Glorieuses, pourtant classées en parc naturel marin, c'est bien la petite pêche artisanale illégale en provenance de Mayotte ou des Comores qui exerce une pression sur la biomasse, dont la richesse est mal connue faut d'avoir été répertoriée.

          "On utilise ces îles comme observatoires de l'environnement mais encore faut-il y aller régulièrement et y rester. Mon rêve le plus cher serait qu'elles soient équipées de stations de recherche permanentes. Mais il faudrait que cela ne soit pas la crise...", déclare Matthieu Le Corre.

          (...)

          - Vaste opération de dépollution -

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          Le 8 Août 2014

          Géostratégie

          Les Philippines condamnent des pêcheurs chinois

          De 6 à 12 ans de prison après s'être échoué dans un sanctuaire marin !!!

          Douze pêcheurs chinois, qui avaient été interpellés l'an passé sur le récif corallien de Tubbataha, aux Philippines, viennent d'écoper de lourdes peines de prison pour pêche illégale. Ils sont par ailleurs poursuivis pour possession d’espèces protégées, les gardes-côtes ayant retrouvé à bord de l’embarcation des centaines de pangolins morts et congelés. Il s'agit d'une espèce menacée.

          Un tribunal de la province philippine de Palawan a condamné, mardi 5 août, 12 pêcheurs chinois à des peines allant de six à douze ans de prison, assorties d’une amende de 100 000 dollars chacun pour pêche clandestine.

          Source : IHSNews par P. J. Solemande

          Pour la Chine, le bateau de pêche s’est simplement échoué en avril 2013 sur le récif de Tubbataha, site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (illustration), après s’être égaré lors de son voyage retour entre la Malaisie et la Chine. La Chine a donc demandé aux Philippines de garantir les droits légitimes des 12 pêcheurs…

          En pratique, si l’on omet les différends entre les deux pays, ce bateau chinois n’est pas le seul à se perdre dans les eaux philippines. Ainsi, en mai 2014, un autre équipage a été arrêté sur le récif Hasa Hasa (Banyue en chinois)… Mais au-delà de la pêche sur des sites protégés, c’est le contenu qui interpelle. En effet dans les deux navires perdus, les cales regorgeaient d’espèces protégées, pangolins ou tortues susceptibles d’être revendues à prix d’or sur les territoires chinois et vietnamiens.

          Or les Philippines sont un acteur-clé de la lutte contre la pêche illégale dans l’océan Pacifique, où la possession d’espèces protégées est un crime, passible de 20 ans de prison. Mais jusqu’à présent les peines prononcées ne concernaient que les accusations de pêche illégale, désormais la justice devra se pencher sur la possession d’espèces protégées… De quoi rendre Beijing nerveuse, d’autant plus qu’elle en veut déjà aux Philippines d’avoir fait appel à l’arbitrage international aux sujet de leurs différends territoriaux notamment sur le récif Banyue !

          Des eaux très convoitées

           Carte extraite de l'Atlas Blue Lobby : Le Pivot Maritime Asie Pacifique

          Les Philippines sont un acteur-clé de la lutte contre la pêche illégale dans l’océan Pacifique. En juin dernier, la Commission européenne a menacé Manille de sanctions commerciales - pouvant aller jusqu’à la fermeture du marché européen - si un effort supplémentaire n'était pas observé dans les six mois. Le coup de semonce visait à protéger les stocks de thon du Pacifique occidental.

          Comme le relate l’Agence France-Presse (AFP), des dizaines d’autres pêcheurs chinois et vietnamiens attendent actuellement un jugement aux Philippines. En mai 2014, un équipage composé de onze Chinois, dont deux mineurs finalement expulsés du pays, avait été intercepté sur le « récif de la demi-lune » (Banyue Jiao en chinois, Hasa Hasa en philippin), dans les îles Spratleys, situées le long d’autoroutes maritimes en mer de Chine méridionale. Ils sont inculpés de braconnage et pêche d'une espèce protégée. Ils avaient pris des centaines de tortues dans cette zone, revendiquée à la fois par Manille et par Pékin.

          Le sujet est sensible. Le « récif de la demi-lune » se trouve dans la zone économique exclusive des Philippines, à une centaine de kilomètres de l'île de Palawan. Mais plusieurs pays revendiquent le contrôle des lieux. La Chine avait exigé la libération immédiate de ses ressortissants, mettant en avant sa « souveraineté indiscutable » sur le récif, comme sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, zone potentiellement riche en gaz et en pétrole. Pékin avait sommé Manille de « cesser les actes de provocation ».


          Le pivot maritime Asie Pacifique

          Les tensions géostratégiques dans la mer de Chine du Sud sont connues de longue date et maintenant régulièrement décrites dans la littérature spécialisée comme dans les grands médias. Les tensions en cours comme l’affrontement de mai et juin 2014 entre la Chine et le Viet Nam, ou les passes d'armes sino-américaines à la dernière rencontre du dialogue de Shangri-La, sont pourtant moins relayées dans les médias européens. Dans la mise en place du pivot  Asie Pacifique, les trusts caritatifs US ont joué et continuent à jouer un rôle important : par le renforcement des approches du pivot, à savoir la zone des Chagos et de Palau. Les trusts caritatifs utilisent la mise en place des Aires Marines Protégées de grande ampleur, telles que définies par le programme Global Ocean Legacy de PEW pour limiter l'emprise spatiale des flottilles de pêche chinoises en premier lieu, et asiatiques en second lieu.

          Synthèse sur la notion de pivot maritime Asie Pacifique de Yan Giron

          Les ensembles du pivot maritime Asie Pacifique.

          Le terme de "pivot Asie Pacifique" renvoie à une stratégie américaine déclinée en 2011 par Hilary Clinton qui désigne un processus de retransfert et ré-équilibrage des moyens diplomatiques et militaires de la zone du Moyen Orient / Afghanistan vers la mer de Chine du Sud. Néanmoins, ce terme désigne un ensemble d'entités et de logiques géostratégiques plus larges, qui concernent aussi bien les USA que les pays de la Région et la Chine. Nous parlerons donc de pivot MARITIME Asie Pacifique pour le distinguer du pivot américain Asie Pacifique. Le pivot maritime Asie Pacifique a pour limite Ouest la zone de la pointe de l'Inde et inclut les Maldives et les Chagos, qui constituent les approches Ouest du pivot maritime et l'accès Ouest à la Haute Mer de la Chine. Il a pour limite Est actuelle  un ensemble qui va jusqu'aux îles Salomon et la bordure de la Zone Economique Exclusive de la Nouvelle Calédonie, du fait des influences chinoises sur cette zone. Ce qui inclut Palau et Guam. Cela constitue les approches Est, qui incluent le coeur de chauffe de la production thonière mondiale et l'accès Est à la haute mer pour la Chine. Au Sud, la limite du pivot est l'Australie. La limite Nord inclut le Japon et les Corées, qui ferment l'accès Nord à la Haute Mer pour la Chine par la côte. Le coeur du pivot est constitué par le détroit de Malacca et la mer de Chine du Sud. Cette zone inclut un potentiel énergétique important et les revendications chinoises sur la mer de Chine du Sud.

          Le pivot maritime Asie Pacifique inclut donc tous les déterminants classiques de souveraineté de la Chine et de la sécurisation de ses accès à la haute mer. Géostratégiquement parlant, le pivot américain est en fait (aussi) un pivot chinois. Son périmètre peut évoluer dans le temps. Cette évolution pourra se faire par exemple avec l'ouverture effective de la route du Grand Nord, via le détroit de Béring. L'accès à cette route pourra se faire par l'accès côtier Nord, ou par l'accès Est vers la Haute Mer, à l'Est du Japon. Auquel cas, les analyses devront inclure de manière plus importante la Russie et le Canada, et côté européen la Norvège et le Danemark (Groenland). Le coeur du pivot peut évoluer en prenant en compte les autres détroits indonésiens en cas d'évolution négative des conditions de sécurité dans le détroit de Malacca. Le détroit de Corée peut lui-aussi devenir un coeur secondaire en cas d'ouverture effective de la route du Nord.

          Les acteurs....

          Suite de l'article de Yan Giron dans l'Atlas Blue Lobby

          Défense

          Les Philippines redeviennent le pivot américain en Asie du sud-est

          Le président Barack Obama a achevé lundi à Manille sa tournée asiatique. Un nouvel accord de défense a été signé entre les Etats-Unis et les Philippines

          Portrait officiel du Président Barack Obama (Wikipedia)

          Source : Le Temps par Richard Werly (29 avril 2014)

          Barack Obama a beau s’en défendre, la fin de sa tournée asiatique ressemble fort à un retour en arrière. Avec la signature, lundi, d’un nouvel accord de défense de dix ans entre les Etats-Unis et les Philippines – lequel permettra à l’armée américaine de stationner avions et navires dans l’archipel – le locataire de la Maison-Blanche a renoué avec un héritage stratégique mis de côté par Washington depuis le début des années 1990.

          Colonie américaine de 1898 à 1935, les Philippines abritaient jusqu’en 1992 deux des bases militaires américaines les plus importantes au monde : la base navale de Subic Bay et l’aéroport de Clark. Toutes deux, fermées après un vote du parlement philippin en septembre 1991, servirent de pivot lors de la guerre de Corée (1950-1953) et de celle du Vietnam (1965-1973).

          La donne géopolitique, depuis, a radicalement changé. La région n’est plus en prise à des conflits ouverts, mais à des tensions territoriales et commerciales toujours susceptibles de dégénérer. C’est le cas entre les deux Corées, entre le Japon et la Chine, entre la Chine et Taïwan, et entre la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est à propos des îles Spratleys, en mer de Chine du Sud...

          Reprendre pied en Asie du Sud-Est

          Le Sénat propose une feuille de route pour un « pivot » français vers l’Asie du Sud-Est



          La France est le seul pays européen à maintenir une capacité militaire permanente dans la zone Asie-Pacifique, avec les Forces Armées de Polynésie Française (FAPF) de celles de Nouvelle-Calédonie (FANC). Et cela est un atout dans la mesure où cette région est stratégique à plus d’un titre. « Notre prospérité est liée à celle de l’Asie, toute crise dans cette zone affecterait nos intérêts », affirmait, en avril, Philippe Errera, le directeur aux affaires stratégiques (DAS).

          Source : Zone Militaire par Laurent Lagneau  (26-07-2014)

          Le dernier Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBDSN) a également évoqué importance en soulignant que la zone Asie-Pacifique « joue un rôle déterminant dans la mondialisation » en étant « le principal foyer de croissance du monde » mais constitue aussi « l’une des régions où les risques de tensions et de conflits sont les plus élevés ».

          Mais cette région est vaste… Aussi, un rapport du Sénat s’est plus particulièrement intéressé à l’Asie du Sud-Est, dont les 10 États qui la composent constituent la 4e puissance économique mondiale, avec 110 milliards d’investissements étrangers par an et des besoins importants. « Ils s’affirment, de plus en plus, comme des acteurs globaux sur la scène internationale », explique le document.

          « Nous avons désormais en Asie du Sud-Est autant de ressortissants qu’en Afrique de l’Ouest, autant d’intérêts économiques qu’en Chine, et en plus nous partageons une vision commune des relations internationales », a fait valoir le sénateur Jean-Claude Peyronnet (Haute-Vienne), co-auteur du rapport. « Les opportunités sont immenses pour nos entreprises : défense, aéronautique, automobile, infrastructures, énergie, agro-alimentaire, santé, économie maritime… », a surenchéri son collègue Jean-Claude Requier (Lot).

          En outre, le document relève qu’ « avec une spectaculaire inversion – à son avantage – de la relation de dépendance économique avec l’Occident, l’Asie du Sud-Est émergente est le creuset des évolutions géopolitiques actuelles, et notamment de la remise en cause des principes « occidentaux » du droit international (liberté de circulation en mer, notamment…) ».


          Seulement, cette partie du monde a été négligée par la France depuis une vingtaine d’années. Il y a 15 ans, l’on comptait ainsi 450 entreprises françaises implantées en Indonésie contre seulement 150 actuellement, alors que ce pays connaît une croissance économique rapide. « sommes depuis 20 ans des bailleurs d’aide publique au développement dans ces pays en rattrapage accéléré : où sont les résultats sur le plan économique? », s’est demandé Christian Cambon, co-rapporteur.

          Aussi, étant donné l’importance de l’Asie du Sud-Est, le rapport estime que la France doit jouer aux mieux ses atouts afin qu’elle saisisse les opportunités offertes par cette région. Pour rappel, Paris a des liens profonds avec la Malaisie et des partenariats stratégique avec Singapour, l’Indonésie et le Vietnam. Mais cela n’est évidemment pas suffisant.

          « Les ‘géants’ de l’Asie (Inde, Chine, Japon) ne doivent pas nous cacher l’Asie du Sud-Est », estime le rapport des sénateurs, qui regrette que la « France peine à définir ses objectifs, à maintenir ses priorités dans la durée, et à redéployer ses moyens, notamment diplomatiques, vers cette zone émergente ».

          Aussi, les sénateurs ont défini trois priorités : définir une stratégie à haut niveau en s’appuyant sur 3 États pivots (Malaisie, Indonésie, Singapour) et sur l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), « faire de la diplomatie économique le fer de lance » du pivot, notamment autour des « besoins de ‘l’économie verte’ et de ‘l’économie bleue’ » avec l’objectif d’optimiser les retombées économiques de 20 ans d’aide au développement et, enfin, de « s’engager pour la sécurité » en élargissant la coopération militaire (contre-terrorisme, échanges d’officiers, exercices, escales…) et en y maintenant des « moyens crédibles ».

          Pour cela, le rapport a établi une feuille de route à court et moyen terme. Ainsi, au cours des 6 prochains moins, il suffirait d’adhérer à l’organise de lutte contre la pirateurie ReCAAP « en réglant de façon pragmatique la question de la traduction en langue française » et de « lancer un audit global des différents programmes de personnalités d’avenir pour l’Asie du Sud Est ».

          Le programme à un an est plus étoffé et met l’accent sur la diplomatie et le rétablissement de l’influence française. Pour commencer, il propose de faire du « rattrapage de nos positions économiques en Indonésie et au Vietnam » la « priorité numéro 1″ ainsi que d’avoir un rythme soutenu de visites officielles dans la région (déplacement du ministre de la Défense en Malaise, tournée présidentielle).

          (...)

          Reprendre pied en Asie du Sud-Est

          Rapport d'information de MM. Jean-Claude PEYRONNET, Christian CAMBON, André DULAIT et Jean-Claude REQUIER, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées n° 723 (2013-2014) - 15 juillet 2014

          Source : Sénat

          Faut-il croire le ministre des affaires étrangères français lorsqu'il affirme, en août 2013, au siège de l'ASEAN, que « La France, elle aussi, a engagé un « pivot », non par effet de mode, mais parce que la France veut être présente là où se construit le monde de demain. L'Asie-Pacifique sera de façon évidente au coeur du XXIème siècle » ?

          Le rythme des visites officielles françaises ces trois dernières années atteste, certes, de la prise de conscience tout à la fois du retard français en Asie du Sud-Est et des immenses opportunités offertes par cette aire au succès économique retentissant, au coeur du débat stratégique actuel.

          Pour autant, notre « pivot » n'est qu'amorcé. Le but de ce rapport d'information est de proposer une « feuille de route » concrète pour le faire entrer davantage dans les faits, et de mobiliser sur l'urgence à être présents dans une région d'avenir. Faute de quoi nous risquons fort d'y « sortir des radars ».

          Cliquer Ici pour télécharger la synthèse (4 pages) de "Reprendre pied en Asie du Sud-Est"

          Cliquer Ici pour télécharger le Rapport "Reprendre pied en Asie du Sud-Est"

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          Le 25 Juillet 2014

          Nouvelles approches pour l'évaluation de l'état du stock et du potentiel de production de la pêche dans le monde

          Source : FAO - 25 Juillet 2014

          Les captures de poisson représentent une ressource essentielle tant alimentaire qu’économique pour de nombreuses personnes dans le monde. Avec l’augmentation des populations côtières (+35% dans les 20 prochaines années), la demande de poisson va continuer à augmenter et avec elle la nécessité d'une gestion durable des ressources aquatiques.

          L'état du stock est un paramètre clé pour l'évaluation de la durabilité des ressources halieutiques et le développement de plans de gestion adéquats. Alors que gestionnaires et décideurs ont besoin d'informations sur l'état des stocks de chaque espèce de poisson pour développer des stratégies de gestion efficaces, la connaissance de l'état du stock et du potentiel de production de la pêche reste un défi majeur. Beaucoup de stocks ne sont pas évalués, souvent en raison du manque de données et d'un manque de ressources nécessaires au travail d'évaluation.

          Les Département des pêches et de l'aquaculture de la FAO vient de publier une étude, « Développement de nouvelles approches pour l'évaluation de l'état du stock et du potentiel de production de la pêche dans le monde » (Developing new approaches to global stock status assessment and fishery production potential of the seas). Cette étude représente une étape importante pour analyser les performances des méthodes qui peuvent être utilisées pour estimer l'état du stock. Le document met l'accent sur deux méthodes pour estimer l'état de la pêche : l'une fondée sur le statut unique stock, et l'autre basée sur la production de l'écosystème. Les résultats ne sont pas destinés à fournir des conseils directs pour motiver les mesures de gestion des pêcheries, mais pour donner une indication de la santé des stocks de poissons et de leur potentiel de production.

          Cliquer Ici pour télécharger "Developing new approaches to global stock status assessment and fishery production potential of the seas" (Développement de nouvelles approches pour l'évaluation de l'état du stock et du potentiel de production de la pêche dans le monde)

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          Le 24 Juillet 2014

          Conférence grand public sur l’Or Bleu des Seychelles

          L’Ambassade de France aux Seychelles et l'Autorité de la pêche des Seychelles (SFA) ont organisé une conférence grand public sur l’Or Bleu vendredi 20 juin 2014 à Victoria, la capitale. Environ 70 personnes étaient présentes, dont le Ministre des Affaires Etrangères, M. Jean-Paul Adam, l’Ambassadeur des Seychelles pour la région Océan Indien, M. Calixte D’Offay, et l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Mme Geneviève Iancu. Mme Iancu a salué le talent et l’expérience des trois co-auteurs qu’elle a qualifiés de témoins vivants du développement de la pêche au thon aux Seychelles.

          Source : CTA

          Le Seychellois Philippe Michaud et les Français Francis Marsac et Alain Fonteneau ont trouvé utile de retracer dans un livre, l’histoire de la pêche au thon aux Seychelles.L’ouvrage qu’ils ont intitulé ‘L’Or Bleu des Seychelles’, part des années 70 avec les premiers plans du gouvernement d’alors de l’exploitation du thon aux Seychelles. Il raconte ensuite les différentes étapes de cette activité importante pour l’économie du pays, allant des recherches, passant par la négociation avec les armateurs Européens et Japonais, l’arrivée des premiers thoniers, un début de pêche difficile, le développement des infrastructures, et les différentes évolutions dont la piraterie, jusqu'une activité importante et profitable aujourd’hui.

          Aujourd’hui Victoria, devenue l’un des ports thoniers les plus actifs au monde, héberge l’une des plus grosses conserveries de la planète et l’industrie thonière constitue un des piliers économiques du pays.

          En vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont été considérables, avec la création de milliers d’emplois et la mise en place d’une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes pélagiques

          Source: afrique-australe.aird.fr

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          Le 18 Juillet 2014

          Philippines

          Trop belle (pour eux) la plage !

          Des centaines de communautés de pêcheurs habitent le long des 39.289 kilomètres du littoral philippin et, après une journée en mer, tirent leurs « bankas » sur des plages de rêve. Trop belles (pour eux) ces plages ! Ne seraient-elles pas mieux « rentabilisées » par l’industrie touristiques ? Heureusement, un décret délimitant une bande de terre interdite à la construction (no build zone) de 40 à 200 mètres dans les zones à risque a été opportunément promulgué au lendemain du passage du typhon Hayan.

          Source : Blog de Philippe Revelli

          A une vingtaine de kilomètres au sud de Tacloban, dans la commune de Tanauan, le Barangay (quartier) Bislig abrite une communauté de pêcheurs artisanaux.

          Ici, le typhon Hayan (baptisé Yolanda aux Philippines) a tout cassé : les maisons, les bateaux, les cocotiers (qui constituaient un revenu complémentaire essentiel). Après quoi les survivants ont retroussé leurs manches, tant bien que mal reconstruit des habitations, fabriqué de nouveaux bateaux avec les matériaux fourni par des ONG.

          Aujourd’hui, la situation est loin d’être revenue à la normale – une normalité qui, dans leur cas, n’a jamais été faste –, mais les habitants de Bislig n’ont pas la moindre intention d’aller s’installer ailleurs. Même si des représentants de la municipalité les menacent d’expulsion car une bonne moitié des habitations de la communauté sont bâties à moins de 40 mètres de la mer, sur une zone récemment interdite à la construction (no build zone).


          C’est au lendemain du passage d’Hayan, qu’une bande côtière de 40 à 200 mètres de profondeur a été déclarée non constructible dans les zones considérées comme à risque. Dans un pays balayé chaque année par une trentaine de typhons, la mesure peut sembler de simple bon sens, mais…

          MAIS aux Philippines des centaines de communautés de pêcheurs artisanaux vivent sur cette frange littorale et, selon une estimation basse de la Commission nationale contre la pauvreté (National Anti-poverty Commission), la mise en œuvre des « no build zones » conduirait au déplacement de 252.688 familles.

          MAIS ces familles...

          Suite et reportage photos : Blog de Philippe Revelli 

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          Juillet 2014

          « Fixez vos ambitions plus haut », la société civile dit à l'ONU

          Le vieux débat sur les fins et les moyens s'occupe, en général, des procédures inacceptables qui revendiquent la légitimité en raison des résultats escomptés. Pas plus maintenant. Dans le débat international actuel sur les objectifs de développement pour les Nations Unies, les « fins » sont fixées si basses qu'aucun effort important n'est vraiment nécessaire de la part de personne. Roberto Bissio, le rédacteur en chef du Rapport Social Watch 2014, lors de son lancement le 9 juillet à New York à l’occasion de la réunion ministérielle du Forum politique de haut niveau de l'ONU, a commenté qu’aucun moyen n'est nécessaire si les objectifs n'ont pas de sens.

          Source : Social Watch

          Le rapport, intitulé « Fins et moyens », est un examen sommaire de cinquante rapports nationaux et une analyse des tendances mondiales, menés par les organisations de la société civile. Il surveille la manière dont le gouvernement et les institutions internationales font la mise en œuvre de leurs engagements solennels pour éradiquer la pauvreté, assurer la justice entre les sexes et promouvoir le développement durable.

          Dans tous les pays, les organisations de la société civile estiment que les Objectifs du Millénaire pour le développement qui ont guidé les efforts de développement pendant plus d'une décennie ont été fixés trop bas pour de nombreux pays et ont détourné l'attention de l'accroissement des inégalités dans le monde entier.

          Aux Philippines, par exemple, une quarantaine de personnes concentre plus de trois quarts de la croissance économique de l'ensemble du pays. Ces « économies oligarchiques » sont de plus en plus courantes tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, et pourtant, il y a des alternatives disponibles : de nombreux pays d'Amérique du Sud parviennent à réduire les inégalités et à grandir en même temps.

          Le rapport de Social Watch regrette que deux ans après Rio +20 les pays développés n'aient encore offert aucun indice sur un nouvel engagement de leur côté. À leur tour, les pays en développement sont réticents à s'investir dans des réussites pour lesquelles aucun moyen de mise en œuvre n'est mis à disposition.

          Sans la volonté, il n'y aura pas de transformation et l'injustice flagrante du monde actuel ne peut que s'aggraver, conclut le rapport.

          Pour plus d'informations : Rapport Social Watch 2014 (en Anglais)

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          Le 12 Juillet 2014

          Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global

          Remarque : En Mer de Barents, les captures annuelles de cabillaud atteignent 1 million de tonnes depuis 2012 (pour un total dans la zone Arctique de près de 7 millions de tonnes, soit 8% des captures mondiales). Les autres espèces importantes : Colin d'Alaska, Saumons du Pacifique, Hareng, Capelan, Crevette nordique,...

          Rapport d'information de M. André GATTOLIN, fait au nom de la commission des affaires européennes n°684 (2013-2014) - 2 juillet 2014

          Source : Sénat

          Un accès aux ressources naturelles facilité
          L’exploitation des minerais en Arctique : la nouvelle ruée vers l’or
          La fièvre des hydrocarbures et le cauchemar d’une marée noire en milieu polaire
          La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement


          Les dernières années ont montré un fol emballement autour de l'océan Arctique et sa région en raison des effets du réchauffement climatique sur la fonte de la banquise. Les spéculations sur les richesses supposées de son sous-sol en ont fait un nouvel eldorado. Les fantasmes de nouvelles routes commerciales mondiales autour du Pôle Nord agitent les puissances exportatrices et les pays qui souhaiteraient exploiter ces routes, la Russie et le Canada. Enfin, la fonte de la banquise permettrait, dit-on, de pêcher toujours plus de poissons !


          Derrière cette agitation, se cache une réalité plus sévère : l'Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, ce qui entraine un changement profond et peut-être irrémédiable de la vie dans la région. C'est le cas pour ses habitants et aussi pour un environnement qui reste fragile.

          Cela n'a pas empêché plusieurs États d'avoir élaboré une stratégie ou une politique visant à leur permettre d'agir et d'être présents dans cette région du monde en pleine mutation. Les États côtiers de l'Arctique, certes, mais aussi des pays européens ou encore des pays asiatiques, grands exportateurs et armateurs.

          Dans ce contexte, que peuvent faire l'Union européenne et la France ? Le Parlement européen a adopté une résolution le 12 mars 2014 et le Conseil des conclusions le 12 mai. Pour sa part, la France, en plus du « chantier arctique », lancé par le monde de la recherche, est en train d'élaborer une Feuille de route nationale pour l'Arctique qui guidera son action dans la région pour les années qui viennent. Le rapport présente et analyse l'ensemble de ces aspects, afin de permettre une meilleure compréhension des enjeux et des évolutions de l'Arctique.

          Cliquer Ici pour accéder au sommaire du rapport et cliquer pour accéder directement à la partie consacrée à la pêche dans l'Océan Arctique : "La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement"

          Cliquer Ici pour télécharger le rapport d'information du Sénat : "Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global"

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          Arctique : l'Europe doit prendre ses responsabilités

          Tiraillée entre des possibilités économiques grandioses et des risques environnementaux démesurés, l'Union européenne doit adopter une position claire sur l'Arctique.

          La "légitimité géographique" de l'Union européenne sur l'Arctique ne fait pas de doute, explique le sénateur écologiste André Gattolin (Hauts-de-Seine) lors de la présentation de son rapport "Arctique : préoccupations européennes pour un enjeu global", jeudi 10 juillet. En effet, le Danemark (Groenland), la Finlande et la Suède, membres de l'Union européenne, sont traversés par le cercle polaire (66° nord) et appartiennent ainsi à ce que l'on nomme la "région arctique". C'est aussi le cas de la Norvège et de l'Islande, membres de l'Espace économique européen (EEE).

          L'Union européenne doit réparer les erreurs du passé

          Dans ses conclusions du 12 mai, le Conseil de l'Union européenne a demandé à la Commission de lui soumettre, avant la fin 2015, "des propositions sur la poursuite du développement d'une politique intégrée et cohérente pour la région arctique" (1), relaye le rapport sénatorial. L'objectif est de passer d'une approche européenne "embryonnaire"à une véritable politique "intégrée", explique André Gattolin.

          Mais l'Union doit "réparer les erreurs du passé", avertit le rapport. Le député incite ainsi à "surmonter le traumatisme causé par l'interdiction du commerce des produits du phoque", décidée par l'Union européenne en 2009. En interdisant les produits dérivés du phoque sur son territoire, "pour des raisons éthiques liées au bien-être de l'animal", l'Union "a contribué à considérablement réduire l'activité de la chasse et les ressources des populations autochtones". Or, au Canada, 600.000 personnes (locaux et inuites) dépendent de la chasse au phoque, explique l'étude.

          En outre, la résolution du 9 octobre 2008 du Parlement "a considérablement dégradé l'image (…) de l'Union elle-même auprès des Etats et des populations de l'Arctique", ajoute le document sénatorial. Cette résolution visait à sanctuariser l'Arctique, à la manière de l'Antarctique qui a le statut de "réserve naturelle consacrée à la paix et à la science". En effet, "à la différence de l'Antarctique, l'Arctique n'est pas un continent sans habitants, mais un océan entouré de continents et peuplé de quatre millions d'habitants", clarifie le rapport.

          Une politique intégrée, mais laquelle ?

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          (1) Une réglementation européenne timide sur les forages d'hydrocarbures en Haute mer

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          Le 11 juillet 2014

          Perspectives agricoles (et halieutiques) de l'OCDE et de la FAO 2014

          Projection sur les 10 années qui viennent... Période 2014 - 2023 

          Cette vingtième édition de l'OCDE des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la neuvième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente des projections à l’horizon 2023 pour les principaux produits agricoles, les biocarburants et les poissons pour 41 pays et 12 régions. Le rapport 2014 comprend aussi un chapitre spécial sur l'Inde.

          Cliquer Ici pour accéder au rapport et aux différents documents

          Un chapitre consacré aux poissons et fruits de mer 

          Pour les produits halieutiques et aquacoles, l'accroissement de la production aquacole sera concentré en Asie. L'aquaculture restera parmi les secteurs alimentaires qui se développent le plus vite et sa production destinée à la consommation humaine dépassera celle de la pêche en 2014.

          Ce chapitre décrit la situation du marché dans le secteur de la pêche et présente la dernière série de projections quantitatives à moyen terme obtenues pour la période 2014-23. 

          L’analyse des perspectives du marché de la pêche s’intéresse à l’évolution des prix, de la production, des utilisations (consommation humaine, farines et huiles de poisson) et des échanges (importations et exportations). Ces projections quantitatives sont établies à l’aide du modèle dynamique d’équilibre partiel de la pêche. Il s’agit à l’heure actuelle d’un modèle autonome basé sur les hypothèses macroéconomiques et sur les prix des produits d’alimentation humaine et animale, utilisés ou générés par le modèle Aglink-Cosimo relatif aux marchés agricoles. Ce chapitre comprend également un encadré consacré au recyclage des déchets de poisson sur le marché des farines et huiles de poisson. Il passe en revue, pour terminer, certaines des principales questions et incertitudes qui pourraient modifier les perspectives à moyen terme du secteur de la pêche. L’accent est mis sur les politiques de la pêche et sur les contraintes particulières qui pèsent sur la production halieutique et aquacole.

          Cliquer Ici pour visualiser la partie consacrée aux poissons

          L’OCDE et la FAO anticipent une baisse des prix agricoles – Elevage et biocarburants devanceront les productions végétales

          Les céréales restent centrales dans l'alimentation humaine mais protéines, matières grasses et sucre occuperont de plus en plus de place dans de nombreuses régions du monde alors que les revenus et le taux d'urbanisation augmentent. Chapitre spécial sur l'Inde.

          Source : Fao

          Les prix des principaux produits végétaux devraient continuer de baisser sur les deux prochaines années, puis se stabiliser audessus du niveau observé avant 2008, mais très en deçà des sommets atteints dernièrement, selon la dernière édition des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO.


          La demande de produits agricoles devrait rester ferme mais progresser moins rapidement qu'au cours de la décennie écoulée. Les céréales restent centrales dans l'alimentation humaine mais les protéines, les matières grasses et le sucre occuperont de plus en plus de place dans de nombreuses régions du monde alors que les revenus et le taux d'urbanisation augmentent.

          Il ressort des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2014-2023 que ces changements, conjugués à l'augmentation de la population mondiale, exigeront d'accroître sensiblement la production pendant la décennie à venir. Asie et Amérique latine en tête, les régions en développement assureront plus de 75 % de l'accroissement de la production agricole sur les dix prochaines années.

          Lors de la présentation de ce nouveau rapport à Rome, Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, a déclaré: «Après une période au cours de laquelle les prix ont été inhabituellement élevés, les marchés agricoles reviennent à une situation plus normale. Les pays qui se sont abstenus de recourir à des mesures commerciales ont contribué à ce mouvement. Nous ne devons pas pour autant nous en contenter et faire plutôt davantage pour les échanges commerciaux, la productivité et pour la lutte contre la pauvreté. Les gouvernements devraient apporter une protection sociale aux plus vulnérables et créer des instruments qui aideront les agriculteurs à gérer les risques et à investir dans la productivité agricole. Réaliser des gains de manière inclusive et durable reste un véritable défi.»

          M. Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a ajouté: «Le message de cette édition des Perspectives est plus positif. Les agriculteurs ont été très réactifs face à l'augmentation des prix et ont renforcé leur production de sorte que maintenant nous avons aussi davantage de stocks disponibles. Nous anticipons une baisse des prix des céréales pour au moins les deux prochaines années. Il n'en sera pas de même pour la viande et le poisson pour lesquels la demande est grandissante. La bonne performance du secteur de l'agriculture, notamment dans les pays en développement, contribuera à l'éradication de la faim et de la pauvreté.»


          Dans un chapitre spécial sur l'Inde, les Perspectives annoncent une croissance soutenue de la production et de la consommation alimentaires dans ce pays, sous l'impulsion des secteurs à valeur ajoutée comme le secteur de la production laitière et aquacole. L'investissement dans la technologie et l'infrastructure, ainsi que plusieurs types de subventions, ont contribué à un fort accroissement de la production au cours de la dernière décennie, selon le rapport. La pression exercée sur les ressources devrait ralentir la progression de la production dans les années à venir. Tout en restant principalement végétarienne, l'alimentation des Indiens va se diversifier. Sous l'effet d'une augmentation de la consommation de céréales, de lait, de produits laitiers, de poisson, de légumineuses, de fruits et de légumes, les apports de nutriments vont s'accroître. L'Inde compte actuellement le plus grand nombre de victimes de l'insécurité alimentaire dans le monde.

          Selon les Perspectives, la production mondiale de céréales sera en augmentation de 15 % en 2023, par rapport à la période 201113. C'est la production de graines oléagineuses qui devrait croître le plus vite pendant la décennie qui vient (+26 %). La hausse de la production de céréales secondaires et d'oléagineux sera imputable à une forte demande de biocarburants, en particulier dans les pays développés, et à des besoins croissants en aliments pour animaux dans les régions en développement.

          Le rapport indique que la progression des cultures vivrières sera plus modérée au cours de la prochaine décennie, la production de blé augmentant de 12 % et celle de riz de 14 %, soit beaucoup moins que ces dix dernières années. La production de sucre devrait connaître dans le même temps une hausse de 20 %, concentrée dans les pays en développement.


          Les Perspectives agricoles présentent des projections concernant un large éventail de produits sur les dix ans qui viennent :
          • Céréales : les prix mondiaux des principales céréales vont fléchir au début de la période de projection, stimulant de ce fait les échanges mondiaux. Les stocks devraient augmenter, notamment ceux de riz en Asie et atteindre des niveaux record.
          • Graines oléagineuses : la part des superficies en oléagineux dans le monde va continuer de croître, mais à un rythme plus lent que ces dernières années, car la demande en augmentation pour les huiles végétales va faire monter les prix.
          • Sucre : après avoir diminué fin 2013, les prix vont se redresser sous l'effet d'une forte demande mondiale. Les exportations du Brésil, premier exportateur mondial, dépenderont du marché de l'éthanol.
          • Viande : la fermeté de la demande d'importations des pays d'Asie et la reconstitution du cheptel entamée en Amérique du Nord soutiennent les prix qui, corrigés de l'inflation, devraient rester audessus des moyennes de la décennie précédente. Les prix de la viande bovine devraient atteindre des niveaux record. Au cours des dix ans à venir, la volaille devrait devenir la viande la plus consommée, devançant la viande de porc.
          • Produits laitiers : les prix fléchiront légèrement par rapport à leurs niveaux actuels élevés, en raison d'un accroissement constant de la productivité dans les principaux pays producteurs et du retour de la croissance en Chine. Dépassant l'Union européenne, l'Inde deviendra le premier producteur mondial de lait et exportera des quantités considérables de lait écrémé en poudre.
          • Produits halieutiques et aquacoles : l'accroissement de la production aquacole sera concentré en Asie. L'aquaculture restera parmi les secteurs alimentaires qui se développent le plus vite et sa production destinée à la consommation humaine dépassera celle de la pêche en 2014.
          • Biocarburants : la consommation et la production de biocarburants, notamment d'éthanol fabriqué avec du sucre et de biogazole, devraient croître de plus de 50 %. Le prix de l'éthanol montera parallèlement à celui du pétrole brut, tandis que celui du biogazole suivra plus étroitement l'évolution du prix des huiles végétales.
          • Coton : l'écoulement prévu des stocks mondiaux accumulés va stimuler la consommation, dopée par des prix plus bas qui devraient néanmoins remonter à l'horizon 2023.

          Pour en savoir plus :

          Cliquer Ici pour visualiser le rapport intégral "Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2014"

          Cliquer Ici pour visualiser la partie "Vue d'ensemble des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2014-2023"

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          Le 10 Juillet 2014

          Inde : Les ONG accusées de casser la croissance

           Copie d'écran du site Greenpeace India, ONGE qualifiée de "menace à la sécurité économique nationale"

          Un rapport  des renseignements intérieurs indiens accuse les organisations non gouvernementales (ONG) de nuire à l’économie du pays. En s’opposant à la réalisation de projets industriels, elles feraient perdre de 2 à 3% du PIB. Greenpeace s’est déjà vu restreindre son autonomie financière et d’autres organisations dont les fonds proviennent de l’étranger pourraient être menacées. La promesse de Narendra Modi à ses 551 millions d’électeurs, il y a deux mois, de relancer la croissance passera-t-elle par le muselage des ONG ?

          Source : Novethic

          C'était il y a quelques semaines. Narendra Modi, le nouveau Premier ministre indien, recevait sur son bureau un rapport de 21 pages intitulé "Impact des ONG sur la croissance", rédigé par l’Intelligence Bureau, l’un des services secrets indiens. Mais le 7 juin, le document classé confidentiel fuite dans le quotidien "Indian Express", déclenchant dans le pays une vaste polémique sur le rôle des ONG, particulièrement environnementales.

          L’Intelligence Bureau accuse certaines ONG de constituer un frein à la croissance, le cheval de bataille du nouveau gouvernement indien, dominé par les libéraux conservateurs du BJP. Greenpeace y est même qualifiée de "menace à la sécurité économique nationale".

          Un impact négatif de "2 à 3%" sur le PIB

          Dans le viseur des services secrets: les financements internationaux des ONG en Inde. Certaines organisations sont ainsi soupçonnées de faire le jeu des puissances étrangères en s’opposant à des projets industriels en cours. C'est notamment le cas de Greenpeace, qui lutte contre la mise en exploitation de mines de charbon, dans la forêt de Mahan, au Madhya Pradesh (dans le centre du pays), un projet du conglomérat pétrolier indien Essar.

          "Les donateurs étrangers conduisent les ONG locales à […] servir d'outils pour les intérêts stratégiques des politiques étrangères des gouvernements occidentaux", affirme le service de renseignement. Selon les calculs de l’Intelligence Bureau, elles auraient ainsi un impact négatif de 2 à 3% par an sur le PIB indien. Ces conclusions ont suscité de vives réactions dans les médias et au sein de la société civile.

          Surjit Bhalla, un économiste renommé, prend ainsi la plume dans une longue tribune. "2 à 3% du PIB indien, cela représente actuellement entre 25 et 37 milliards d’euros […], écrit-il. Le montant reçu par les ‘mauvaises ONG’ est proche de 6,7 millions d’euros par an [selon l’Intelligence Bureau lui-même]. Cette somme a donc été aux mains de parfaits génies qui ont réussi à faire perdre à l’Inde (par leurs recherches, lobbying et manifestations) 2500 fois leur investissement d’origine", ironise-t-il.

          Une autre estimation contredit celle des services secrets indiens, elle vient de la Banque mondiale. L'institution estime que la dégradation de l’environnement coûte à l’Inde 5,7 % de son PIB annuel.

          Des associations indiennes font les frais des activités "anti-développement"

          Suite : Novethic

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          Le 7 Juillet 2014

          Comprendre le crime organisé en Afrique

          En Afrique, le crime organisé touche aussi les produits issus de la pêche

          Les points clés
          De nouveaux outils sont nécessaires pour analyser le crime organisé
          Des structures gouvernementales financées par le crime
          Porte ouverte au crime dans les États les plus faibles
          Besoin de solutions axées sur le développement

          Source : IRIN - New York - 7 juillet 2014 

          Les préoccupations croissantes concernant le rôle du crime organisé dans l’instabilité et la pauvreté sur le continent africain ont motivé une quête d’outils analytiques et un appel à de plus amples recherches pour comprendre les forces contextuelles en jeu et savoir comment s’y attaquer au mieux.

          Si à l’origine les débats sur le crime organisé se concentraient principalement sur le monde développé, puis sur l’Amérique latine et l’Asie centrale, l’attention s’est maintenant tournée vers l’Afrique. « Alors que les analystes mettaient en doute l’existence d’un problème de crime organisé en Afrique, ce sujet est désormais considéré comme une préoccupation typiquement africaine », peut-on lire dans le rapport Unholy Alliances: Organized Crime in Southern Africa (Alliances infâmes : le crime organisé en Afrique méridionale), publié par la Global Initiative against Transnational Organized Crime (Initiative mondiale contre le crime organisé transnational) et Rosa Luxemburg Stiftung et qui se fonde sur les discussions d’un comité d’experts qui se sont réunis plus tôt cette année. Le rapport remarque que sur le nombre croissant de mentions et de résolutions faites par le Conseil de sécurité des Nations Unies ces huit dernières années, 80 pour cent concernaient l’Afrique.

          Les experts du comité ont suggéré de ne pas « montrer du doigt » le continent ni les États qui le composent, car « les États les plus développés du monde trouvent leur origine dans la corruption et le crime organisé ». En outre, à l’heure où l’on cherche des solutions, « le rôle des pays occidentaux et de leurs entreprises en Afrique doit être au premier plan en tant qu’exploitants et consommateurs ».

          L’attention portée à l’Afrique coïncide avec la prise de conscience, au cours des dix dernières années, non seulement que le crime organisé menace le développement, mais que des solutions axées sur le développement sont nécessaire pour le combattre.

          Le crime organisé sur le continent fait partie de « l’histoire de son indépendance », est-il écrit dans le rapport. La fin de la guerre froide et les coupures dans l’aide au développement ont ouvert la voie au financement criminel des structures gouvernementales. En outre, « la démocratie multipartite et la nécessité de financer les processus électoraux ont constitué un point particulièrement vulnérable qui a permis aux réseaux de gagner en influence et en légitimité ».

          La demande croissante en Asie et au Moyen-Orient de biens tant licites qu’illicites a alimenté le trafic en Afrique. « Le marché florissant des drogues à usage récréatif et des produits de la flore et de la faune sauvages ont entraîné la croissance, la professionnalisation et la militarisation des réseaux criminels en Afrique. Parallèlement, la demande de drogues à usage récréatif dans les pays du Golfe et l’instabilité en Afrique du Nord ont attiré le trafic vers l’est », précise le rapport. Avec la hausse de la consommation d’amphétamines sur les marchés émergents du Golfe et d’Asie, la production de drogue n’est plus réduite à des zones géographiques spécifiques. En Afrique méridionale, les itinéraires de contrebande d’armes des guerres d’indépendance sont maintenant empruntés par les trafiquants d’espèces sauvages et autres biens illicites.

          Selon Mark Shaw, directeur de la Global Initiative against Transnational Organized Crime, outre quelques exemples tels que les gangs du Cap-Occidental en Afrique du Sud ou les caractéristiques du crime organisé au Nigeria, les définitions classiques du crime organisé ne s’appliquent pas à l’Afrique. « Ce n’est pas quelque chose que l’on peut mettre dans une boîte et qui se produit indépendamment de l’État et des institutions commerciales. Sur le continent, le crime organisé et bien plus manifestement lié à ces institutions. »


          Une « économie de la protection »

          M. Shaw invoque la notion d’« économie de la protection » pour illustrer comment les différents acteurs interagissent dans les pays dont le gouvernement dispose de faibles capacités. Il identifie trois éléments clés intrinsèques à l’économie de la protection : premièrement, le recours à la violence ou à des « personnes armées » pour assurer la sécurité du transport de marchandises de contrebande, qui peuvent aller de soldats des forces de sécurité elles-mêmes à des milices, en passant par les gangs et les sociétés de sécurité privées ; deuxièmement, la corruption, dont les pots-de-vin versés à certains fonctionnaires ; et troisièmement, l’investissement des groupes criminels dans les communautés pour assurer leur légitimité et faciliter les opérations : paiements à des partis politiques ou financement d’équipements locaux, par exemple.

          « Cela permet de mieux comprendre le crime organisé dans le contexte particulier d’un État faible ou incapable d’assurer la sécurité. Vous pouvez alors observer le large éventail d’acteurs gouvernementaux, d’entreprises, de réseaux criminels ou de communautés et comprendre leurs interactions », a ajouté M. Shaw, qui croit que chaque réseau criminel majeur opérant sur le continent comporte ces trois éléments à divers degrés. Là où l’État est particulièrement faible, « l’économie de la protection est plus prononcée », a-t-il précisé.

          Si le phénomène d’économie de protection n’est pas réservé à l’Afrique, il est manifestement présent dans de nombreux pays du continent. L’implication de l’État varie selon les pays. En Guinée-Bissau, l’État participe complètement à l’économie de la protection, tandis qu’au Mali, certains acteurs locaux du crime organisé ont des liens avec l’État. En Libye, où de larges portions du territoire échappent au gouvernement, « la protection est offerte par des prestataires privés, souvent liés à certaines milices ».

          Lorsque le crime, l’État et la politique sont imbriqués de cette manière, les réponses classiques fondées sur la loi et l’ordre – telles que la saisie des produits de contrebande et l’arrestation des coupables (souvent ceux qui se trouvent au bas de l’échelle hiérarchique) – ne sont pas une solution, a remarqué Stephen Ellis, chercheur au Centre d’études africaines de Leiden, aux Pays-Bas.

          Des frontières qui s’estompent entre les sociétés légitimes et illégitimes

          Suite : IRIN

          Références :

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          Le 4 Juillet 2014

          Nouvelle-Calédonie : l’affaire du palangrier chinois Hu YU 911

          La Cour d’appel de Nouméa considère qu’il y a  une « zone grise » générée par le chevauchement des deux ZEE - Nouvelle-Calédonie et Vanuatu - dans laquelle les pêcheurs des deux pays pouvent légalement exercer leurs activités.

          La Cour d’appel de Nouméa vient de prendre le 1er juillet 2014 une bien curieuse décision (arrêt de la chambre des appels correctionnels n° 14/108). Elle a en effet infirmé un arrêt du tribunal correctionnel de cette ville en date du 20 novembre 2013 qui avait condamné un pêcheur chinois qui avait été pris en flagrant délit de pêche illicite dans la zone économique exclusive (ZEE) de la Nouvelle-Calédonie. Le navire en cause était le palangrier Hu Yu 911.

          Source : Blog de Jean-Paul Pancracio - Université de Poitiers - Droit de la Mer et des Littoraux

          Ce pêcheur était titulaire d’une licence de pêche délivrée par le Vanuatu qui l’autorisait à pêcher… dans la ZEE française de Nouvelle-Calédonie. Le Vanuatu a en effet tracé une délimitation unilatérale de sa ZEE qui la fait venir jusqu’aux abords immédiats de la Grande Terre en incluant les îles Loyauté sous souveraineté française incontestable dont les plus importantes sont Maré, Lifou et Ouvéa.

          Le pêcheur avait été condamné en première instance correctionnelle : 4 mois de prison avec sursis, 5 millions de francs NC d’amende outre la rétention de son navire.

          Les juges d’appel l’ont totalement relaxé… et la motivation de l’arrêt laisse pantois.

          La décision considère qu’à défaut d’accord bilatéral intervenu entre la France et le Vanuatu pour délimiter leurs ZEE respectives, le Vanuatu pouvait valablement revendiquer la limite des 200 milles marins qui vient quasiment poser sa ZEE sur le littoral de la Nouvelle-Calédonie en y incluant les îles Loyauté ! Cela, alors même que la limite de la ZEE française prend en compte la règle majeure de l’équidistance entre les côtes opposées des deux Etats. La Cour a ainsi considéré qu’il y avait en l’espèce une « zone grise » générée par le chevauchement des deux ZEE, dans laquelle les pêcheurs des deux pays pouvaient légalement exercer leurs activités.

          Les conséquences sont potentiellement catastrophiques : 1) les navires pêchant sous licence du Vanuatu vont pouvoir pêcher jusque sur les côtes de la Grande Terre et dans tout l’espace maritime des îles Loyauté ; or le Vanuatu n’est pas spécialement réputé pour exercer un contrôle rigoureux sur l’activité de pêche dans sa zone ; 2) Il en est fini de l’action de l’Etat en mer de la Marine nationale et de la régulation des activités de pêche dans cette prétendue « zone grise » qui n’en est pas une et appartient intégralement à la Nouvelle-Calédonie(la notion de zone grise n’est pas une notion juridique. Rappelons qu’elle relève du langage des contrôleurs aériens pour caractériser une zone dans laquelle il n’y a plus de contrôle radar) ; 3) On y reviendra un peu plus loin, mais cette fameuse zone grise laisse également entendre que les îles de la Loyauté ne sont plus, potentiellement, sous souveraineté française !

          Les iles de Maré, Lifou et Ouvéa, et plusieurs autres moins étendues de l’archipel Loyauté, sont sans conteste néo-calédoniennes. Il est totalement abusif de la part des autorités du Vanuatu de prétendre tracer une ligne de démarcation de la ZEE du Vanuatu englobant ces îles et venant pratiquement se poser sur Goro, sur la côte sud-est de la Grande Terre (voir carte ci-dessus)

          Suite et pour plus d'explications : Blog de Jean-Paul Pancracio

          Sur NC 1ère : Le droit coutumier ?

          Zone de "chevauchement": la relaxe du palangrier chinois a ouvert un vide juridique

          L'affaire du palangrier chinois et la relaxe de la cour d'appel ont mis en avant l'absence d'une réglementation concernant les zones maritimes de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu. Une situation qui permet aux navires ayant une licence vanuataise de pêcher à proximité des Loyauté et de Yaté!

          Source : NC 1ère  par Angela Palmieri

          L'affaire du Yu Hu 911 a mis en lumière, une fois de plus, le flou des frontières maritimes avec le Vanuatu.  A ce jour, aucun accord n'est intervenu entre l'Etat français, compétent dans ce domaine, et l'archipel voisin qui délivre de plus en plus de licences à des bateaux de pêche chinois...

          La zone dite de "chevauchement" représente environ 400 000 km2 ! Elle est revendiquée par endroits par la Nouvelle-Calédonie ou par le Vanuatu, jusqu'à présent aucun accord n'a pu être conclu...

          Le point en images avec Nadine Goapana et Judith Rostain de NC 1ère



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          Le 3 juillet 2014

          La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

          Le dernier rapport du HLPE # 7

          La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition est maintenant disponible en anglais.

          Cliquer Ici pour le résumé en français (11 pages)

          Sustainable fisheries and aquaculture for food security and nutrition

          This report addresses a frequently overlooked but extremely important part of world food and nutrition security: the role and importance of fish in seeking food and nutrition security for all.

          Fisheries and aquaculture have often been arbitrarily separated from other parts of the food and agricultural systems in food security studies, debates and policy-making. I applaud the Committee on World Food Security for its decision to bring fisheries and aquaculture fully into the debate about food and nutrition security.

          A report by the High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition

          Click here to download the publication

          La durabilité de la pêche et de l’aquaculture au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition

          Résumé et recommandations

          Le poisson, qu'il soit produit dans le cadre d'activités de pisciculture/d'aquaculture ou capturé dans les stocks sauvages marins ou dulcicoles, est une source fondamentale de protéines et de nutriments essentiels, et ses qualités nutritionnelles comme ses autres vertus pour la santé sont de plus en plus reconnues. Il présente l'un des meilleurs taux de conversion d'aliments en produit alimentaire de haute qualité. Le poisson et les produits dérivés assurent des revenus et des moyens d'existence à de nombreuses communautés à travers le monde.

          Que ce soit aujourd'hui ou demain, la contribution de la pêche et de l'aquaculture à la sécurité alimentaire et à la nutrition dépend de nombreuses interactions entre plusieurs questions relevant de l'environnement, du développement, de l'action publique et de la gouvernance.

          La nécessité de nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse et de satisfaire une demande croissante de poisson pèse sur les ressources naturelles et menace la durabilité du développement des pêches marines et continentales et de l'aquaculture. Elle appelle en outre à résoudre plusieurs problèmes de gestion des chaînes de valeur du poisson, pour que celles-ci puissent contribuer à concrétiser le droit à l'alimentation des communautés de pêcheurs et à mettre le poisson à la disposition de tous. Enfin, elle remet en cause les rôles et les contributions des différents acteurs (communautés de pêcheurs, petits exploitants, entreprises internationales de pêche, etc.) dans un secteur très diversifié et hétérogène, sujet à d'importantes inégalités.

          Dans ce contexte, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé en octobre
          2012 au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition de réaliser une étude sur le rôle de la durabilité de la pêche et de l'aquaculture dans la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette étude devait être pratique, concrète et orientée vers l'action publique et prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques de la pêche, y compris de la pêche artisanale et comporter un examen du développement de l'aquaculture.

          Étant donné l'importance du poisson pour la sécurité alimentaire et la nutrition, que faudrait-il faire pour préserver, voire améliorer cette contribution, aujourd'hui et à long terme, compte tenu des défis que doivent relever les secteurs de la pêche et de l'aquaculture en matière de durabilité et de gouvernance et au vu des contraintes économiques et des situations démographiques auxquelles ils doivent répondre? Telle est la question à laquelle on s'efforce de répondre dans le présent rapport.

          Suite du résumé en français

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          Le 2 juillet 2014

          La croissance bleue – Exploiter le potentiel des mers et des océans


          Il est temps de changer radicalement notre gestion des océans

          02 Jul 2014 - Aujourd’hui, le secteur des pêches héberge une industrie multimilliardaire d’une importance cruciale, comme source de nourriture, d’emplois, d’échanges commerciaux, de bien-être économique et de loisirs. Source : FAO

          Qu’est-ce que la croissance bleue?

          Le  concept d’"économie bleue",  apparu à la Conférence Rio+20 de 2012, privilégie la conservation et la gestion durable, en partant du principe que des écosystèmes marins sains sont plus productifs et représentent le seul moyen de garantir la durabilité des économies basées sur la mer.

          Afin de soutenir le passage à cette nouvelle approche, la FAO a mis en place une Initiative Croissance bleue, par laquelle elle aidera les pays à élaborer et à mettre en œuvre une économie bleue et des agendas de croissance.

          Pourquoi la croissance bleue?

          La croissance bleue cherche à tirer un plus grand parti du potentiel des océans, des mers et des côtes pour :
          • éliminer les subventions des pêches qui sont néfastes et contribuent à la surpêche, et les remplacer par des mesures incitatives visant à améliorer la conservation, à assurer la durabilité des pêches et à mettre fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée;
          • développer les secteurs à fort potentiel d’emplois durables tels que l’aquaculture, le tourisme et la biotechnologie marine;
          • assurer des mesures personnalisées propres à favoriser la coopération entre les pays;
          • faciliter l'élaboration de politiques, l'investissement et l'innovation au profit de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la gestion durable des ressources aquatiques.

          Comment sera-t-elle mise en œuvre ?
          1. Aquaculture – Elevage responsable de poissons, coquillages et plantes marines.
          2. Biotechnologie bleue – Exploration de la biodiversité marine qui pourrait nous  permettre de développer de nouvelles enzymes pharmaceutiques ou industrielles capables de résister à des conditions extrêmes et très prisées sur le plan économique. 
          3. Tourisme côtier et maritime –  Elaboration et mise en œuvre de plans d’aménagement de l’espace maritime et de stratégies de gestion côtière.
          4. Ressources minérales – Offre d’incitations économiques pour explorer les ressources minérales des fonds marins.
          5. Energie bleue – Exploitation des énergies renouvelables offshore de nouvelle génération pour leur potentiel, en termes de création d’emplois et de sécurité énergétique.

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          Plaidoyer pour l'économie bleue, par Pascal Lamy



          La haute mer doit être déclarée zone protégée pour pouvoir se régénérer : c'est l'appel que lance l'ancien patron de l'OMC avec la Global Ocean Commission, qui vient de rendre son rapport.

          Source : Le Point - par Pascal Lamy

          Des millions de vacanciers dans l'hémisphère Nord se préparent à profiter de la mer lors de leur repos estival. Sans réaliser qu'ils seront au bord d'un univers en danger.


          C'est pourquoi, avec mes collègues de la Global Ocean Commission, venus de tous les continents, nous lançons cette semaine un appel qui s'appuie sur deux ans de recherches et de travaux (1).
          Il porte sur la haute mer, celle qui appartient à tous au-delà de la bande côtière qui appartient à ses riverains. Deux tiers de l'espace maritime. Près de la moitié de la surface de la planète, que son éloignement et ses profondeurs abyssales ont protégée des hommes durant des millénaires. Depuis quelques décennies, c'en est fini. L'évolution des techniques, la croissance de la population, le développement des économies, bref, la globalisation a entraîné une augmentation de la demande de poissons, de minéraux, de ressources génétiques. Le réchauffement climatique et la concentration de gaz carbonique ont provoqué une acidification préoccupante de la mer et la fonte des glaces polaires.

          Le progrès de la science nous dit aussi que la moitié de la productivité biologique de l'océan a lieu en haute mer et qu'elle stocke 500 millions de tonnes de carbone par an.

          Ces nouveaux défis se doublent, comme ailleurs, d'enjeux d'équité : comment partager les bénéfices pour les biotechnologies de l'exploitation de la haute mer ? Comment venir à bout des subventions diverses qui conduisent à la surexploitation des ressources en abaissant artificiellement le coût de leur accès ? Phénomène particulièrement évident si l'on regarde le compte d'exploitation de la pêche au chalut en haute mer : 600 millions de dollars de revenus, 60 millions de profits et... 150 millions de subventions. Le consommateur paie donc le poisson deux fois : chez le poissonnier et chez le percepteur.

          Notre rapport propose une série de mesures dont l'objectif est d'inverser la trajectoire actuelle de dégradation et de surexploitation des océans.
          "Aux Européens de se mobiliser !"

          Parmi les plus importantes :
          • Un objectif spécifique de santé des océans dans les objectifs de l'Onu, qui feront suite, après 2015, aux objectifs du millénaire.
          • Une réforme de la gouvernance des océans pour en finir avec l'approche actuelle fragmentée entre institutions internationales ou régionales aussi diverses que mal coordonnées.
          • Pour préserver la pêche artisanale côtière, essentielle dans l'alimentation des communautés les plus pauvres, une obligation pour les Etats de rendre publiques les subventions à la pêche et de geler, puis d'éliminer les subventions au carburant en haute mer.
          • Une obligation d'identification pour les navires de pêche, comme c'est déjà le cas pour les autres navires.
          • Un programme anti-rejets de plastique s'adressant directement aux citoyens.
          • Une évaluation indépendante de l'ensemble des impacts de l'exploitation des ressources minérales ou halieutiques durant les cinq prochaines années. Au cas où elle révélerait une poursuite des tendances actuelles, la haute mer serait déclarée zone protégée par la communauté internationale afin d'en permettre la régénération.

          Pour toutes ces raisons, environnementales, économiques et sociales, le moment est venu de réaliser que préserver l'avenir des océans, c'est préserver le nôtre. L'administration américaine a annoncé la semaine dernière des mesures allant en ce sens. Aux Européens de se mobiliser après la réforme courageuse de la politique de la pêche adoptée cette année sous l'impulsion de la commissaire européenne à la Pêche et aux Affaires maritimes, Maria Damanaki. Et de prendre le chemin de l'économie bleue

          1. Global Ocean Commission ( ou Commission Océan Mondial)

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          Maria Damanaki prône la fin du carburant détaxé



          Lors d’un débat co-organisé avec la Commission océan mondial, la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, a appelé les États membres à supprimer toute aide financière aux flottilles.

          Source : Le Marin

          La Commission océan mondial, soutenue par la fondation américaine Pew et constituée d’anciens gouvernants, avait lancé le 24 juin un « appel à la sauvegarde des océans », dont une des revendications principales est l’arrêt de tout soutien financier à la pêche en haute mer. Son membre français, l'ancien directeur de l'OMC Pascal Lamy, a relayé cet appel dans une tribune du Point.

          Lors d’une conférence avec les coprésidents de la Com, le lundi 30 juin, Maria Damanaki a rappelé que « la nouvelle politique commune de la pêche (PCP) a mis fin aux subventions qui permettaient aux flottes de gagner en puissance ». Mais « il faut aussi compter avec les subventions des États membres. (...) Nous devons discuter avec eux de la question ».

          Dans le viseur de la Com, figurent en premier lieu les exonérations fiscales sur les carburants, considérées comme des subventions. Sans ce soutien financier, les flottes industrielles « n’iraient probablement pas en haute mer », selon Trevor Manuel, un des coprésidents de la Com, qui veut les bannir d’ici à cinq ans.

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          Le 28 Juin 2014

          Depuis le Sénat, les océaniens lancent un appel à la France... Seront-ils entendus ?

          Calédoniens, Wallisiens, Tahitiens et autres Polynésiens français... Sont-ils audibles maintenant que les autorités françaises semblent jeter leur dévolu sur les USA pour la région Pacifique. En effet, Pascal Lamy, en tant que Commissaire de la Commission Océan Mondial, "roule" maintenant pour les intérêts étatsuniens....

          Représentation de la France au Forum des îles du Pacifique

          Sénat - 14 ème législature

          Question orale sans débat n° 0782S de M. Robert Laufoaulu (Iles Wallis et Futuna - UMP-R)
          publiée dans le JO Sénat du 15/05/2014 - page 1100

          M. Robert Laufoaulu attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la représentation de la France au prochain Forum des îles du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014.

          Il est d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le Forum que ce dernier, dont une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet relatif à la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui devrait se tenir à Paris à la fin de l'année 2015.

          Il lui demande, en conséquence, de lui indiquer si la France sera représentée, dans les discussions du « post-Forum », par un membre du Gouvernement de la République.

          Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger
          publiée dans le JO Sénat du 18/06/2014 - page 4886

          M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, ma question porte sur la représentation de la France au prochain forum du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014 aux Îles Palau.

          Le Forum, qui réunit seize États membres, ainsi que des membres associés, comme la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie française, et des membres observateurs, comme Wallis-et-Futuna, se tient chaque année et se termine par un dialogue post-forum avec une douzaine de pays partenaires, dont les États-Unis, le Japon, la Chine et, bien sûr, la France, puissance du Pacifique avec ses trois territoires ultramarins de la zone.

          Notre pays avait depuis un certain temps compris l'importance stratégique de la zone Asie-Pacifique, importance qu'elle avait un peu perdue à la fin de la guerre froide, mais qu'elle retrouve pleinement dans le nouvel ordre géopolitique mondial. C'est ainsi qu'en 2011, Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, conduisait la délégation française, à Auckland, lors du dialogue post-forum.

          Toutefois, en 2012, à Avarua, aux Îles Cook, tandis que Hillary Clinton était présente, la France, malgré mes demandes renouvelées auprès du Gouvernement, a été représentée non pas au niveau ministériel mais seulement par notre ambassadeur. La situation s'est reproduite, en 2013, à Majuro, aux Îles Marshall.

          Je suis tout sauf un homme partisan, madame la secrétaire d'État. Je n'hésite pas à voter les projets de loi du Gouvernement lorsqu'ils me paraissent aller dans le bon sens. Je me sens donc d'autant plus à l'aise pour dire les choses lorsqu'elles ne sont pas satisfaisantes.


          Alors voilà : quelle que soit la qualité de nos diplomates, l'absence répétée de membres du gouvernement français au dialogue post-forum est vécue par les pays de la zone comme une marque de dédain. Quant à nous, Français du Pacifique, nous ressentons un profond malaise, pour ne pas dire plus.


          Il est pourtant d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le forum que ce dernier, dont l'une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet sur la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris à la fin de l'année 2015.

          Si nous voulons vraiment que cette conférence sur les changements climatiques, dite « COP 21 », soit un succès, si en tant que pays hôte nous voulons aboutir à cette occasion à un nouvel accord international sur le climat applicable à tous les pays, dans l'objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de deux degrés centigrades, nous devons, en amont, travailler aussi avec les États du Pacifique qui sont tellement concernés par la question.

          En conséquence, je souhaiterais savoir si la France sera représentée, cette année, dans les discussions post-forum par un membre du Gouvernement de la République.

          M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

          Mme Fleur Pellerin,secrétaire d'État auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger.Monsieur le sénateur, le quarante-cinquième sommet du forum des îles du Pacifique et le dialogue post-forum de Koror, qui se dérouleront du 29 juillet au 1er août 2014, ainsi que la troisième conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra aux Îles Samoa en septembre prochain, sont des échéances extrêmement importantes dans le contexte de la préparation de la conférence Paris Climat 2015.

          Nous le savons, monsieur le sénateur, les îles du Pacifique sont parmi les territoires les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique. La déclaration de Majuro pour un leadership sur le climat, signée l'an dernier à l'occasion de la quarante-quatrième édition du forum des îles du Pacifique, avait montré l'extrême préoccupation et la forte mobilisation des îles du Pacifique sur ce sujet.

          Le réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans, les variations de précipitations, les cyclones et les tempêtes tropicales auront des effets importants dans beaucoup de régions du monde. Mais ces évolutions auront des conséquences sans commune mesure avec ce que pourraient connaître les écosystèmes et les économies des territoires insulaires, menacés pour certains de disparaître.

          Avec Laurent Fabius, nous sommes parfaitement conscients de l'extrême vulnérabilité de ces territoires, qui méritent toute notre attention.

          Pour répondre précisément à votre question, monsieur le sénateur, et vous rassurer par la même occasion, je tiens à vous informer que la France sera représentée au dialogue post-forum par son secrétaire permanent pour le Pacifique. Ce dernier conduira la délégation française qui sera présente lors du forum des îles du Pacifique.

          M. le président. La parole est à M. Robert Laufoaulu.

          M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, je suis un peu déçu de votre réponse. Comme je l'indiquais dans ma question, voilà deux ans que la France n'est plus représentée au niveau ministériel lors des réunions du forum des îles du Pacifique. Les îles de la région y voient a minima une marque de dédain à leur égard. Je réitère donc ma demande : il me semble que le Gouvernement devrait être représenté au niveau ministériel lors de ce forum, réunion internationale de la région du Pacifique.


          Pétition de Pascal Lamy à l'adresse du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon

          Contribuez à assurer un océan vivant, l'alimentation et la prospérité. 

          Proposez de nouvelles normes pour la protection de la haute mer en Septembre 2014

          Pascal Lamy (3e à droite) est Commissaire de la Commission Océan Mondial, organisation lancée en 2013 par la fondation étatsunienne PEW(Photo extraite du document : From decline to recovery - A rescue package for the global ocean")

          Pascal Lamy, Commissioner, Global Ocean Commission
          France

          http://api.change.org/petitions/ban-ki-moon-contribuez-%C3%A0-assurer-un-oc%C3%A9an-vivant-l-alimentation-et-la-prosp%C3%A9rit%C3%A9-proposez-de-nouvelles-normes-pour-la-protection-de-la-haute-mer-en-septembre-2014
          L'océan est en danger. Il est essentiel pour notre avenir. Faisons de sa protection une priorité de l'action des Nations Unies.

          Illustration : Pascal Lamy (copie d'écran pétition change.org)

          Il nous offre des aliments, de l’eau fraîche, de l’énergie, des médicaments, la moitié de l’oxygène que nous inspirons et même le cadre de nos vacances : un océan sain est essentiel à toute vie sur Terre.

          Cependant, pendant trop longtemps, nous avons capturé trop de poissons, pollué aveuglément et dégradé de fragiles habitats des fonds marins. Nous poussons le système océanique jusqu’à son point de rupture, risquant ainsi notre propre santé et prospérité.

          Les ressources marines et côtières atteignent une valeur de 3 000 milliards de dollars US par an – environ 5 % du PIB mondial – et, à travers le monde, 350 millions d’emplois sont liés à l’océan tandis que 97 % des pêcheurs vivent dans les pays en développement.

          Mais sans la mise en œuvre de lois efficaces pour protéger un océan vivant, une minorité continuera à abuser de la liberté de la haute mer, à piller les richesses qui se trouvent sous sa surface, à prélever une part non équitable, et à en tirer profit au détriment du reste du monde, en particulier des plus pauvres.
          .


          La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’extraordinaire possibilité de changer le cours des choses.

          En septembre de cette année, l’Organisation des Nations unies (ONU) va entamer un débat sur l’avenir de la haute mer et sur la manière dont celle-ci devrait être gouvernée. Cela ne se reproduira pas de sitôt et c’est donc maintenant que nous devons tirer le meilleur parti de cette opportunité.

          La haute mer – constituée des eaux internationales et recouvrant 45 % de la surface de la Terre – nous appartient à tous. Elle ressemble pourtant à un État en déliquescence au-delà de la juridiction de tout gouvernement. Personne n’en est globalement responsable, ce qui a pour conséquence alarmante un déclin important de la santé de tout l’océan.

          Il est temps d’étendre l’État de droit jusqu’à cette moitié bleue de notre planète. Nous avons besoin d’un nouvel accord international (dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer) afin de garantir le bon état de l’océan, l’utilisation durable et équitable des ressources de la haute mer, et la préservation de celles-ci.

          Cela aidera à nous assurer que nous disposons de suffisamment de nourriture pour tous, d’un accès équitable aux nouveaux médicaments issus des organismes d’eau profonde pour lutter contre le cancer et d’autres maladies graves, d’une résistance suffisante face aux effets les plus graves du changement climatique et d’une protection des habitats marins précieux contre les industries destructrices.

          Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé en faveur de la santé et de la protection de l’océan, mais il a besoin de notre soutien pour être en position de force en septembre lorsqu’il appellera les dirigeants de la planète à préparer ce nouvel accord.

          Joignez-vous à la mission pour un océan sain et vivant, et demandez à Ban Ki-moon de lancer un appel en faveur de la protection de la haute mer et de la santé de l’océan.

          Source : Change.org

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          Cliquer Ici pour la suite de la revue de presse : Pêche dans le monde au 2e trimestre 2014

          Bilan carbone. La pêche consomme du gasoil... Et alors !

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          Appel à communication pour l'amélioration du Bilan carbone de la pêche qui consomme du gasoil... Et alors !

          Y-aurait-il un chercheur halieutique pour soumettre avant le 26 septembre 2014 une proposition de communication au séminaire :  Empreinte carbone des organisations, des produits et des services - Évaluer et agir. Un enjeu interdisciplinaire pour la recherche ?

          Depuis une dizaine d’années, les calculs d’impact carbone sont devenus une étape clé dans les démarches environnementales des entreprises et des collectivités. Ils sont aussi devenus un passage obligé pour l’évaluation de technologies nouvelles ou en devenir. Ces démarches d’évaluation posent encore de nombreux problèmes d’ordre méthodologique et suscitent des débats, parfois de réelles controverses. C'est à cet objet que s'attache le colloque organisé conjointement par l'ADEME, Mines Paristech et Mines Nantes.
           
          La pêche est souvent présentée comme une activité « dévoreuse » de carburant. 71 litres pour la sardine, 525 litres pour la coquille saint-jacques, 1612 litres pour le thon albacore, 2827 litres pour la sole, 2923 litres pour la crevette ou le homard (1)...

          Et alors !

          Le 4 septembre 2014, Michel Kaiser, professeur à l'Université de Bangor (Royaume-Uni), présentait à la commission PECH du Parlement européen, une note d’information sur « Le conflit entre les engins fixes et les engins mobiles dans la pêche côtière »(*). Une présentation plutôt singulière car elle insistait principalement sur l’impact environnemental des différents engins de pêche : filet, casier, chalut, senne et la drague. Plus précisément, la drague à coquilles saint-jacques, un engin de capture dont le professeur britannique a une très bonne connaissance (2). Aussi, il n’a pas pu s’empêcher de terminer par  l'illustration ci-dessus "Values used to calculate Energy Return On Investistment (EROI) ratio of scallops from the Ramsey Bay fishery".

          Contre toute attente, la conclusion du Professeur Michel Kaiser sur l'étude « Le conflit entre les engins fixes et les engins mobiles dans la pêche côtière »  ne porte pas sur le matériel ou la technique de capture, mais elle pointe les avantages de la coquille saint-jacques comparés à un bœuf, un porc ou des œufs ! La coquille saint-jacques a un meilleur EROI. Ce qui signifie que la production de coquille saint-jacques est moins énergivore que l’élevage de boeuf ou de porc !

          D’après Wikipedia (3), EROI (« Energy Return On Investment ») ou en français TRE (Taux de Retour Énergétique), est le ratio d'énergie utilisable acquise à partir d'une source donnée d'énergie, rapportée à la quantité d'énergie dépensée pour obtenir cette énergie. En termes plus claires, le Taux de Retour Énergétique (TRE) mesure l’efficacité énergétique de production, la quantité produite par unité d’énergie consommée.

          Les résultats de Michel Kaiser confortent les propos que nous tenions en 2012 : Empreinte carbone. La pêche est énergivore... Vraiment ?  (plusieurs études sur l'empreinte carbone des produits de la mer)

          Les pêcheurs ne doivent plus se sentir coupables. La capture en mer est plus économe en gaz à effet de serre que n’importe quelles autres productions alimentaires, salmonicoles ou de viande... Quant aux consommateurs soucieux de leur empreinte carbone, ils pencheront du côté poisson et fruits de mer.

          C'est pourquoi il est nécessaire que des chercheurs halieutiques confirment ces résultats lors du séminaire organisé à Paris en janvier 2015. Contribuer aux débats sur l'empreinte écologique de la pêche et apporter une note discordante et constructive vis-à-vis des travaux très médiatisés des équipes de chercheurs impliquées dans le Blue Charity Business aux USA (1) et au Canada avec "Sea around us" de l'Université de Colombie Britannique (4).

          Philippe Favrelière (modifié le 24 septembre 2014)

          (*) documents du Parlement européen :
          • The conflict between static gear and mobile gear in inshore fisheries / Study - July 2014
          The majority of fishing vessels and fishers in Europe are engaged in inshore fisheries. These fisheries utilise a diverse range of fishing techniques that have been selected to suite the species and conditions in which they operate. This analysis describes the causes and consequences of conflict among different sectors, how these fishing gears operate, and the different ways in which they impact upon the marine environment. Solutions are proposed to reduce conflict through investment and innovative management approaches. Cliquer Ici pour télécharger l'étude





          Pour aller plus loin...

          Agriculture (+ Pêche) : 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010

          L'utilisation d'énergie en agriculture et dans la pêche génère 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (source : infographie Fao)

          Les nouvelles données de la FAO dressent un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

          Les émissions de gaz à effet de serre produites par l’agriculture continuent d’augmenter, à un rythme toutefois moins rapide que celles résultant d’autres activités humaines. Des données nationales plus précises sur les émissions provenant de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie peuvent aider les pays à identifier des opportunités de réductions d’émissions de gaz à effet de serre tout en se rapprochant des objectifs qu’ils se sont fixés en matière de sécurité alimentaire, de résilience et de développement rural – et leur permettre d’accéder à des financements internationaux pour atteindre ces objectifs.



          La nouvelle base de données FAOSTAT sur les émissions est la base de données la plus complète et détaillée qui ait jamais été constituée sur les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole. Mise à jour chaque année, elle offre un point de référence mondial sur les émissions et les possibilités d’atténuation dans le secteur. Les émissions sont mesurées en équivalent CO2 (éq CO2), paramètre utilisé pour comparer différents gaz à effet de serre.

          La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole...

          Les émissions liées à la consommation d’énergie dépendent principalement du gazole qui contribue à 47 % des GES « Energie ». La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole. Viennent ensuite l'électricité (38 %), le charbon (8 %) et le gaz naturel (3%). Selon les estimations, les émissions dues l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

          L'Asie a été le principal contributeur (58 suivie par l'Europe (20%), les Amériques (17%) et l'Afrique (4%). Les émissions se sont surtout accrues en Afrique (+9,2% par an), suivie par l'Asie (+3,2%), alors qu'elles diminuaient en Europe (-1,8 %).

          GES et consommation d'énergie dans l'agriculture et la pêche

          Attention traduction à partir : Agriculture, Forestry and Other Land Use Emissions by Sources and Removals by Sinks - 1990-2011 Analysis

          Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de la consommation d'énergie dans l'agriculture sont principalement constituées de CO2 et dans une moindre mesure de méthane, CH4, et de protoxyde d'azote, N2O, émissions liées à l’utilisation de combustibles fossiles pour les machines agricoles, pompes d’irrigation, et navires de pêche. Les estimations portent sur les émissions des principales sources d’énergie à savoir : gazole, essence, gaz naturel, fuel lourd, charbon, électricité,...

          En 2010, les émissions mondiales de GES provenant de l'utilisation de l'énergie s’élevaient à 785 millions de tonnes éq. CO2, en ajoutant environ 15% au total des émissions non énergétiques de l'agriculture dans la même année. Les émissions des pays du Sud ont représenté environ 70 % du total.

          Tendances 2000-2010 : Global
          Au cours de la période 2000-2010, les émissions ont augmenté de 20%, de 651 à 785 Mt équivalent CO2. La croissance des émissions a eu lieu en grande partie dans les pays du Sud (c'est à dire, augmentation de 40% , de 392 à 553 Mt équivalent CO2), tandis qu'il a diminué de 10% dans les pays du Nord pendant la même période.

          2000-2010 : Tendances par continent
          L'Asie a été le principal contributeur (58 %) , suivie par l'Europe (20 %), les Amériques (17%) et l'Afrique (4 %). Le taux de croissance des émissions annuelles moyennes au cours de la même période étaient de plus en Afrique (9,2%) , suivie par l'Asie (3,2%), alors qu'ils étaient négatifs en Europe (-1,8 %)

          Les Amériques ont dépassé l'Europe en tant que deuxième plus grand émetteur en 2010

          2000-2010 : Tendances en matière d'énergie
          Les émissions provenant de la consommation d'énergie ont été dominées par le diesel, contribuant à 47% des émissions (dont 3% utilisé dans la pêche ), suivie par l'électricité (38%) , le charbon (8%) et du gaz naturel (3%). Les émissions liées à l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

          Augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture

          Il faut une évaluation détaillée des émissions et des options d'atténuation pour concevoir les mesures adéquates

          Agriculture, foresterie et autres utilisations des terres génèrent plus de 10 milliards de tonnes de gaz à effet de serre

          Source : FAO (11 avril 2014, Rome)

          De nouvelles estimations de la FAO des gaz à effet de serre montrent que les émissions de l'agriculture, des forêts et des pêches ont quasiment doublé au cours des cinquante dernières années et pourraient continuer à augmenter de 30 pour cent d'ici 2050, si les efforts pour les réduire ne sont pas intensifiés.

          C'est la première fois que la FAO publie ses propres estimations mondiales des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres (AFOLU), contribuant au cinquième Rapport d'évaluation du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).

          Les émissions de l'agriculture et de l'élevage sont passées de 4,7 milliards de tonnes d'équivalent CO2(*) en 2001 à plus de 5,3 milliards de tonnes en 2011, soit une hausse de 14 pour cent, traduisant essentiellement une expansion des productions agricoles totales dans les pays en développement.

          Les émissions nettes de GES dues aux changements d'affectation des terres et à la déforestation ont affiché un recul de près de 10 pour cent au cours de la période 2001-2010, soit en moyenne 3 milliards de tonnes d'éq. CO2/an, grâce à une baisse de la déforestation et une hausse des volumes de carbone atmosphérique piégés dans de nombreux pays.

          Les émissions de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres sur la période 2001-2010 sont ventilées comme suit :
          • agriculture et élevage: 5 milliards de tonnes éq. CO2/an
          • conversion nette de forêts à d'autres utilisations (indicateur de la déforestation): 4 milliards de tonnes éq. CO2/an
          • tourbières dégradées: 1 milliard de tonnes éq. CO2/an
          • feux de biomasse: 0,2 milliard de tonnes éq. CO2/an

          Dans le même temps, quelque 2 milliards de tonnes éq.CO2/an ont été absorbées par les puits de carbone forestiers.

          Les données de la FAO basées sur les rapports des pays montrent que si ces émissions continuent à croître, elles augmentent moins que les émissions de combustibles fossiles d'autres secteurs, de sorte que la part du secteur AFOLU sur le total des émissions anthropiques est en recul. Lire le rapport (en anglais)

          Sources d'émissions agricoles

          La première source d'émissions de GES dans l'agriculture est la fermentation entérique, c'est-à-dire le méthane provenant des rots et flatulences issus de la digestion des ruminants. Elle représentait 39 pour cent des émissions totales de GES du secteur en 2011, et a augmenté de 11 pour cent entre 2001 et 2011.

          Les émissions issues de l'application d'engrais synthétiques représentaient 13 pour cent des émissions agricoles (725 millions de tonnes éq. CO2) en 2011. C'est la source d'émissions agricoles qui augmente le plus rapidement (environ 37 pour cent depuis 2001).

          Les émissions de méthane dans les rizières représentent 10 pour cent du total des émissions agricoles, et les feux de savane 5 pour cent.

          En 2011, 44 pour cent des émissions de GES liées à l'agriculture ont eu lieu en Asie, suivie des Amériques (25 %), de l'Afrique (15 %), de l'Europe (12 %) et de l'Océanie (4 %), selon les données de la FAO. Cette répartition régionale est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. En 1990 toutefois, la contribution de l'Asie au total mondial  était inférieure (38 %), tandis que celle de l'Europe était beaucoup plus importante (21 %).

          Utilisations énergétiques

          Les nouvelles données de la FAO offrent également un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

          Des réponses mieux ciblées

          La mise au point d'interventions requiert des évaluations détaillées des émissions et des options d'atténuation. Par exemple, la FAO est déjà en train de générer des évaluations ventilées le long des chaînes d'approvisionnement et d'analyser l'efficacité des interventions globales d'atténuation dans l'élevage.

          "Les nouvelles données de la FAO sont la source la plus complète d'informations existant à ce jour sur le rôle de l'agriculture dans le réchauffement de la planète", a souligné Francesco Tubiello de la Division FAO du climat, de l'énergie et des régimes fonciers. "Jusqu'à présent, le manque d'informations rendait le travail des scientifiques et des décideurs très difficile pour la prise de décisions stratégiques face au changement climatique et a entravé les efforts d'atténuation des émissions de l'agriculture".

          ‘'Les données sur les émissions des activités AFOLU aident les Etats membres à mieux identifier leurs options de mitigation et permettent aux agriculteurs de fournir des réponses intelligentes face au climat, plus rapides et mieux ciblées, améliorant ainsi leur résilience globale et leur sécurité alimentaire. Elles permettent également aux pays de tirer parti des fonds internationaux alloués au climat et atteindre leurs buts de développement rural. Nous estimons en outre que le renforcement des capacités sur ces thèmes présente un grand intérêt au niveau des pays et nous répondons à ces besoins par des activités à l'échelle régionale et nationale dans le monde entier", a ajouté M. Tubiello.

          Contribution aux rapports du GIEC et aux activités de la FAO

          Lancée en 2012, la base de données FAOSTAT sur les émissions constitue une source essentielle pour l'analyse des émissions de GES du secteur AFOLU dans le cinquième rapport d'évaluation du GIEC actuellement en phase finale. Les données seront actualisées chaque année.

          La base de données FAOSTAT sur les émissions a été mise au point avec le concours financier des gouvernements d'Allemagne et de Norvège.

          (*) L'équivalent dioxyde de carbone (ou éq. CO2) sert à comparer les émissions de différents gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel de réchauffement global

          Pour en savoir plus :

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          Séminaire : Appel à contribution

          Empreinte carbone des organisations, des produits et des services

          Évaluer et agir. Un enjeu interdisciplinaire pour la recherche ?

          Source : Calenda par João Fernandes

          Contexte et objectifs

          Depuis une dizaine d’années, les calculs d’impact carbone sont devenus une étape clé dans les démarches environnementales des entreprises et des collectivités. Ils sont aussi devenus un passage obligé pour l’évaluation de technologies nouvelles, dans le domaine de l’énergie ou des procédés industriels, qu’elles soient à un stade avancé de R&D ou encore au stade de la recherche amont.

          Ces démarches d’évaluation posent encore de nombreux problèmes d’ordre méthodologique et suscitent des débats, parfois de réelles controverses. Quel est le périmètre pertinent d’analyse (types de Gaz à Effet de Serre –GES-), frontières de système, limites temporelles, étapes concernées, etc.) ? Comment les progrès de la connaissance sur les mécanismes physiques ou socio-économiques du changement climatique peuvent-ils être pris en compte dans ces évaluations ?  Quelles sont  les limites de cette connaissance et les nombreuses incertitudes associées ?

          Les chercheurs s’interrogent sur les choix à faire pour leurs propres analyses mais sont aussi sollicités par les acteurs de terrain, (entreprises, décideurs publics, ou représentants de la société civile), pour apporter des réponses ou donner un avis sur les solutions proposées. Comment gérer et décider dans un contexte inconnu ? Comment assurer les bons choix avec une quantité limitée de données ? Quel équilibre entre exhaustivité et pertinence des informations prises en compte, d’une part, et pragmatisme et efficacité de reporting et de décision, d’autre part ?

          En outre, les usages et les pratiques effectives d’évaluation de l’empreinte carbone sont également un objet de recherche en soi pour certaines disciplines. Comment les entreprises ou d’autres acteurs s’emparent-ils de ces outils ? Comment l’usage de ces outils les amènent-ils à modifier leur organisation voire leur stratégie ? A plus grande échelle, quel est l’impact effectif de ces instruments volontaires et leur efficacité vis-à-vis d’autres instruments de politique publique ?

          Dans ce domaine, le scientifique – quel que soit son objet –, est confronté en permanence à l’utilisation et à l’impact des résultats de sa recherche. Ainsi, toutes ces questions relatives à l’évaluation de l’empreinte GES interrogent plus largement le chercheur sur ses relations avec le monde politique et l’entreprise, selon des dimensions à la fois épistémologiques, philosophiques et éthiques. L’interdisciplinarité autour de ces questions est un impératif mais est elle-même une source d’interrogations : avec qui, comment, jusqu’où ?

          Thématiques traitées

          Axe 1 : Questions méthodologiques autour de l’évaluation de l’empreinte GES et de la comptabilité carbone

          L’évaluation de l’empreinte GES et la comptabilité carbone soulèvent de nombreuses questions méthodologiques. Certaines sont liées à des choix d’objectifs ou de posture : définition du périmètre à considérer ; logique comptable visant à attribuer une responsabilité (bilans, diagnostics) ou logique d’aide à la décision et de projet (comparaison de scénarios d’action) ; évaluation standardisée (avec des valeurs génériques) ou évaluation spécifique (par ex. pour un site donné). Des difficultés très pratiques émergent aussi: disponibilité des données, hétérogénéité des facteurs d’émission, évaluation de la qualité des données et des incertitudes, règles d’allocation, doubles comptages, etc.

          Ces questions pourront être abordées par des revues de méthodologies existantes, des comparaisons avec des approches connexes (par ex. ACV) et/ou par des retours d’expérience faisant ressortir des enseignements de portée générale.

          Axe 2 : Détermination de facteurs d’émission spécifiques

          Cet axe du séminaire vise à discuter d’une part d’approches nouvelles pour la définition de facteurs d’émission, et d’autre part de problèmes spécifiques rencontrés pour des facteurs d’émission donnés (en particulier au travers d’études de cas).

          L’évaluation de l’empreinte carbone des produits et services requiert la définition de facteurs d’émission associés à chacun des composants élémentaires de ces produits et services. Ceci demande une analyse fine et une bonne connaissance des processus et mécanismes en jeu pour la production du produit ou service évalué.

          Les questions soulevées peuvent par exemple porter sur des mécanismes physicochimiques (par ex. pour les émissions d’un vol d’avion) ou sur des aspects systémiques (économiques, institutionnels, sociaux) comme par exemple pour le facteur d’émission de l’électricité.

          Par ailleurs, la définition de facteurs d’émission génériques pose la question de la représentativité des données utilisées et des valeurs proposées, aussi bien en termes géographique, temporel que technique (cf. par rapport au parc et/ou au marché du produit ou service). L’analyse de la représentativité doit s’apprécier en cohérence avec les enjeux stratégiques et les objectifs recherchés. Elle peut nécessiter la définition d’un ou plusieurs scénarios socioéconomiques à mettre en relation avec les hypothèses sur les solutions techniques.

          Axe 3 : L’impact de la question carbone et de sa comptabilité sur les organisations et l’innovation

          Autour du terme générique de comptabilité carbone, toute une série d’initiatives publiques et privées visent à établir des outils, normes et méthodologies de mesure des émissions de carbone dans les entreprises (et plus généralement dans les organisations) et de les mettre en regard avec leurs enjeux stratégiques, économiques et sociaux. Différents outils de reporting ou de diagnostic sont proposés ou imposés dans ce domaine.

          Cet axe du séminaire s’intéresse aux mécanismes et aux conditions d’appropriation (ou non) par les entreprises de ces outils et ces démarches, plus particulièrement dans une perspective d’action. Les questions soulevées portent notamment sur les impacts d’une comptabilité carbone sur les activités, pratiques et stratégies des organisations.

          D’une part, ces impacts peuvent être d’ordre organisationnel : développement d’une expertise interne vs. soustraitance; liens et différences entre approches techniques et approches comptables ; outils disponibles ; gestion de la collecte de données ; intéressement pour les salariés ; coûts de transaction, etc.

          D’autre part, il s’agit d’interroger la finalité de la mise en œuvre de cette comptabilité : rendre compte (reporting, visée externe), mesurer pour agir (aide à la décision pour l’action, visée interne), faire savoir, favoriser des démarches d’innovation, etc.

          La comptabilité carbone vient parfois bouleverser les jeux d’acteurs internes à l’entreprise (ou externes) : enjeu de pouvoir lié à un nouvel outil, nouveau dispositif de régulation ou objet de conflit d’interprétation, interactions avec les dispositifs de management environnemental des organisations ou de responsabilité sociétale(RSE).

          Enfin, le processus d’élaboration et le devenir de ces outils peuvent être questionnés, qu’ils correspondent à une évolution des contextes dans lesquels ils sont intégrés ou à une transformation de l’outil par les usages. Peuton constater une uniformisation ou une forme de standardisation des outils (bilan carbone vs GHG protocole, vs CO2 dans outil ACV) ou au contraire une diversification et avec quels effets ?

           Axe 4 : Impacts économiques et environnementaux à grande échelle des outils d’empreinte carbone

          Audelà des conséquences sur la stratégie et le fonctionnement des entreprises, ce quatrième axe du colloque porte sur l’impact de ces outils à grande échelle (nationale, ou mondiale).

          Les outils d’évaluation de l’empreinte carbone constituent un instrument, en partie volontaire, en partie réglementaire, parmi d’autres instruments de politiques publiques environnementales ou climatiques (par ex. taxe carbone, quotas d’émissions). Contribuentils réellement à réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Apportentils une réelle valeur ajoutée ou au contraire des effets pervers ? Quelle est l’efficacité de ce type de dispositif en rapport avec ses objectifs initiaux et/ou en comparaison d’autres approches possibles ?

          Par exemple, les dispositifs d’information sur le contenu carbone (et plus généralement d’information environnementale) se sont multipliés pour divers acteurs la déclaration environnementale des produits, les étiquettes énergie et CO2 des produits, le DPE des logements pour les consommateurs et les usagers). Cette multiplicité de moyens atelle réellement un effet de sensibilisation, facilitetelle l’action ou au contraire provoquetelle un effet de saturation ?

          Axe 5 : Interdisciplinarité et attentes sociétales

          Compte tenu des enjeux du changement climatique, des stratégies à mettre en place à différentes échelles et des risques pris ou à prendre par les acteurs, l’évaluation de l’empreinte GES est au centre d’attentes fortes de la part des décideurs politiques, des entreprises et des acteurs de la société civile. La connaissance nouvelle, même encore fragile, est aussitôt digérée pour l’action, parfois transformée en norme ou en pratique institutionnelle, rendant difficile voire impossible le débat critique argumenté ou les recherches complémentaires. L’instrumentalisation dans un argumentaire politique ou commercial est un autre biais qui peut apparaître.

          Comme pour les travaux du GIEC, le chercheur peut alors se retrouver dans une position inconfortable à laquelle il n’est pas forcément préparé. Aucune recherche ne peut faire abstraction de cette dimension systémique. C’est aussi ce constat qui justifie leur composante interdisciplinaire incontournable.

          Des contributions sont attendues à ce sujet

          sous l’angle anthropologique sur la compréhension de ces situations,
          sous l’angle épistémologique et méthodologique sur la façon de gérer l’interdisciplinarité et les interactions et relations avec les acteurs sous l’angle philosophique et éthique.

          Cela suppose aussi d’interroger l’idée même de la quantification et les attributs de rigueur ou d’objectivité, souvent mobilisés pour la qualifier. Sous ses différents formats, la quantification est socialement construite. Autrement dit, elle fait plus que refléter un monde, elle crée une nouvelle façon de le penser, de le représenter et d'agir sur lui. Elle implique des choix qui tous méritent d’être discutés tant ils influencent le résultat obtenu.

          Un colloque francophone est organisé le 08 Janvier 2015 à Paris sur ce sujet. Il a pour objectif de faire le point des travaux de recherche, – académiques ou appliqués –, portant sur l’évaluation de l’empreinte carbone (ou plus largement GES) des produits, services, organisations ou territoires. Pourquoi évaluer l’empreinte GES, comment, avec quelles conséquences ? Qu’est-ce qui a encore du sens à l’intérieur d’un périmètre national ? Les expériences et les pratiques de différents pays peuvent-elles être comparées ou transposées ?

          Le séminaire s’adresse en priorité aux chercheurs (recherche publique et privée) et aux experts de tous pays, spécialistes des problématiques liées à l’empreinte carbone. Le sujet est abordé sous un angle interdisciplinaire, croisant notamment les points de vue des sciences de l’ingénieur, sciences de l’environnement, de l’ACV et de l’analyse des impacts environnementaux, des sciences de gestion, des sciences économiques, des sciences politiques ;... Au-delà, il s’agit aussi d’identifier les enjeux scientifiques et les opportunités, de développer les échanges et de structurer un réseau.

          Modalités de soumission

          La sélection des communications pour le séminaire se fera à partir de propositions faites sous forme d’un résumé d’une page A4, comprenant au maximum 3000 signes (espaces compris), et éventuellement une figure ou un schéma, présentant les objectifs de la communication, la problématique abordée, et les principaux résultats et conclusions des travaux présentés.

          Les résumés seront déposés sur le site de soumission à l’adresse suivante
          avant le 26 septembre 2014, 16H00

          par mail à centrederessourcesges@ademe.fr

          Les propositions devront respecter le format de présentation indiqué et comporter les informations suivantes :

              Le titre de la communication
              L’axe choisi
              Le nom des auteurs, affiliation / organisme et email de contact
              Des motsclés (6 au maximum)
              Le type de proposition : communication orale ou poster

          A titre d’information, les communications orales auront une durée d’environ 15 minutes, suivie d’échanges avec la salle. Une session spécifique sera organisée pour les posters.

          Le séminaire donnera lieu à la mise en ligne d’actes, constitués par les résumés sélectionnés et les fichiers supports des présentations faites au séminaire.
          Langue

          La langue du colloque est le français mais le colloque est ouvert à des chercheurs de tous pays
          Calendrier

          26 septembre 2014 : date limite pour l’envoi des résumés
          Mi novembre 2014 : résultats de la sélection des résumés
          08 janvier 2015 : séminaire à Paris

          Comité scientifique

              Franck AGGERI (CGS, Mines ParisTech)
              Margaret ARMSTRONG (CERNA, Mines ParisTech)
              Bernard BOURGES (GEPEA/DSEE, Mines Nantes)

              Daniel BOY (CEVIPOF, Sciences Po Paris) JeanSébastien BROC (ARMINES)
              François CAUNEAU (PERSEE, Mines ParisTech) Marc COTTIGNIES (ADEME)
              Thomas GOURDON (ADEME)
              JeanMarc JANCOVICI (Carbone 4)
              Hervé LEFEBVRE (ADEME)
              Benoît LEGUET (CDC Climat)
              Philippe LEONARDON (ADEME)
              Jasha OOSTERBAAN (ISIGE, Mines ParisTech)
              Philippe OSSET (Solinnen SCORELCA)
              Romain POIVET (ADEME)
              Philippe RIVIERE (CES, Mines ParisTech)
              Anne VENTURA (Université de Nantes)
              Eric VIDALENC (ADEME)
              Julien VINCENT (CITEPA)

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          Le 5 Octobre 2014

          Le bilan énergétique de la France en 2013 : une hausse de la consommation qui en masque la baisse continue



          Commissariat général au développement durable

          Le point sur - Numéro 192 - Juillet 2014

          L’année 2013 a été marquée par une période froide de janvier à mai. La consommation primaire réelle a ainsi augmenté par rapport à 2012, atteignant 262 Mtep. Toutefois, en données corrigées des variations climatiques, elle diminue, comme en 2012, et passe même sous le seuil atteint lors de la crise économique en 2009. La consommation finale d’énergie baisse en effet pour la seconde année consécutive, tous usages confondus. La production nationale d’énergie primaire établit un nouveau record, de 139 Mtep. Ce résultat est dû à un surcroît de production aussi bien des énergies renouvelables que d’énergie issue de la valorisation des déchets, avec 26 Mtep. La filière nucléaire a pour sa part maintenu sa production, à 110 Mtep. Compte tenu de l’écart entre production et consommation énergétiques, le déficit des échanges extérieurs se creuse encore légèrement, en flux physiques. En revanche, la détente presque généralisée sur les cours internationaux et européens des énergies, à l’exception du gaz naturel, entraîne une diminution de la facture énergétique du pays, qui atteint 66 milliards d’euros (Md€), soit 3 Md€ de moins que le record de 2012.

          Télécharger :


          L’intensité énergétique a baissé dans l’industrie entre 2001 et 2012



          Commissariat général au développement durable

          Chiffres et statistiques - Numéro 542 - Juillet 2014

          Source : Développement Durable

          Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique dans le secteur industriel a diminué de 11,1%. Cette évolution résulte d’une baisse de la consommation énergétique (-21,1%) plus forte que celle de la production industrielle (-11,2%). La baisse de l’intensité énergétique s’explique pour 87% par l’amélioration des processus technologiques et pour 13% par un changement structurel du secteur industriel. La sidérurgie et la chimie contribuent pour moitié au repli de l’intensité énergétique industrielle.

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          Objectifs énergétiques Europe 2020 : la France doit poursuivre ses efforts pour les énergies renouvelables



          Commissariat général au développement durable

          Chiffres et statistiques - Numéro 547 - Août 2014

          Source : Développement Durable

          En 2012, en Europe, le pétrole demeure la source d’énergie prépondérante. Il représente plus du tiers de la consommation intérieure brute d’énergie. La part des énergies renouvelables est plus modeste mais l’Union européenne a pour objectif d’amener cette proportion à une valeur moyenne de 20% de la consommation finale énergétique en 2020. De même, l’Europe veut réduire les émissions de gaz à effets de serre de 20% à cette même échéance par rapport au niveau de 2005. Ces objectifs moyens ont été déclinés pour chaque État membre selon sa propre situation. La France est encore loin de son objectif pour la part des énergies renouvelables, mais proche de celui des émissions de gaz à effet de serre.


          Télécharger :
           
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          Le 6 Octobre 2014

          Economiser du carburant, c'est diminuer son empreinte carbone !

          Québec : Adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique



          Régions : Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

          Source : Gouvernement du Québec

          Les frais d’exploitation et l’empreinte environnementale de ses activités de pêche sont des préoccupations majeures de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie (ACPG). Celle-ci, grâce à sa division ACPG Innovations, recherche des solutions à ces problèmes.

          Les objectifs du projet d’adaptation de panneaux semi-pélagiques Thyboron pour la pêche à la crevette nordique sont la réduction des coûts de carburant, qui ont explosé au cours des dernières années, et la diminution du frottement des engins de pêche sur les fonds marins, ce qui contribuerait au maintien de la certification MSC (Marine Stewardship Council).

          L’atténuation du frottement concourrait également à la baisse de la consommation de carburant grâce à une diminution de la résistance à l’avancement des navires.

          Après une évaluation des principaux types de trains de pêche, l’ACPG a retenu les panneaux semi-pélagiques Thyboron 15 VF, fabriqués au Danemark, pour poursuivre ses travaux d’adaptation sur les crevettiers québécois.

          Les principaux partenaires de l’ACPG sur le plan technique sont :
          • Merinov (le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec);
          • le fabricant de panneaux semi-pélagiques Thyboron;
          • deux entreprises de pêche de crevettes (Pêcheries Danamé et Les Pêcheries Marc Paré);
          • Simrad.

          D’un coût total de 721 102 $, ce projet, réalisé en deux phases, a été financé par :
          • Développement économique Canada;
          • le Bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétiques (BEIE);
          • les deux entreprises de pêche de crevettes mentionnées ci-dessus;
          • le gouvernement du Québec;



          Des résultats probant

          Le projet devait déterminer les changements nécessaires aux équipements de pêche et aux navires. Des essais en mer ont permis de faire des ajustements pour diminuer la résistance à l’avancement des chaluts, réduisant ainsi de 14 % le frottement sur les fonds marins.

          Par le fait même, l’économie de carburant est d’au moins 7 % et peut atteindre 18 % dans certaines conditions et avec une expérience accrue de l’utilisation des équipements. Selon les conditions de pêche, un bateau est susceptible de faire des économies de carburant de l’ordre de 4 000 $ à 15 000 $ par saison.

          Comparativement aux panneaux traditionnels, les essais avec les panneaux Thyboron ont permis de constater la stabilité des quantités capturées et l’absence d’effet défavorable sur le volume de prises accidentelles. Cette technologie permettrait de réduire annuellement de 261 333 litres la consommation de carburant à l’échelle du Québec, ce qui représente une diminution de plus de 695 tonnes de dioxyde de carbone (CO2).


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          Méditerranée : Audit énergétique de la flottille chalutière

          Lancé fin 2012, le programme Asfeech a permis un audit technique à quai des 54 chalutiers de la façade et 53 tests de traction. Les résultats ont été présentés à Sète à une quinzaine de professionnels des ports. L’objectif : générer des économies de gas-oil pour la flottille chalutière méditerranéenne.


          Capture d'écran - Projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche)

          Samedi 20 septembre 2014, une restitution du projet ASFEECH (Audit énergétique et Senne danoise pour Favoriser les Economies d'Energie des CHAlutiers méditerranéens) a été organisée pour les patrons  de chalutiers. Pour rappel, ce projet est porté par l'AMOP, avec l'appui technique du Cépralmar, et  financé par France Filière Pêche (604 200 euros). Il comporte 2 volets : un audit énergétique des navires chalutiers et une étude de faisabilité sur la mise en œuvre de la la senne danoise en Méditerranée française par ces navires. Seul le premier point était à l'ordre du jour.

          Source : Cépralmar

          A l'issue des audits énergétiques (visite du navire à quai et test de traction), chaque patron pêcheur a reçu des recommandations individuelles pour réduire la consommation énergétique de son navire. Il peut également situer sa consommation par rapport à la moyenne de la flottille chalutière. Parmi les recommandations récurrentes qui ont été formulées, peuvent être citées :
          • l'adaptation de la vitesse de route,
          • la mise en place d'une tuyère,
          • la mise en place d'une pompe-hélice.

          A ces résultats, il convient pour certains navires de réfléchir à une simplification des installations à bord. Bien que de second ordre, des économies peuvent être faites en réduisant les pertes en ligne.

          Enfin, bien que non significatif en terme d'économie de la consommation de carburant, un système de branchement à quai (ou à défaut d'un groupe indépendant à bord) pour faire fonctionner les pompes à eau et autres apparaux lors du débarquement est un élément important. Cela permettra d'éviter le fonctionnement au ralenti du moteur propulsif, source d'encrassement et de diminution de sa durée de vie.

          "Hormis les préconisations personnalisées, ces tests ont montré qu’adopter une vitesse optimale lors de la route libre (hors chalutage) permet de bonnes économies de gas-oil : 32 000 euros par an en ralentissant d’1 nœud et plus de 13 500 euros dans le bénéfice annuel, par exemple. Lors du chalutage, qui représente 80 % de la charge de carburant, les rendements du moteur sont optimaux à 80 % de sa puissance, et meilleurs avec une tuyère, voire avec un montage hélice-tuyère-safran. Enfin, des économètres vont équiper 23 chalutiers, et les résultats sont encore attendus sur la collecte de données en continu pratiquée sur quatre chalutiers types des ports languedociens," d'après Hélène Scheffer dans Le Marin.
          Cette réunion a permis de riches échanges entre les patrons de chalutiers et les experts ayant intervenus sur le projet (notion de rendement du moteur, pas fixe/pas variable...). M. Christian GAUDIN (ingénieur conseil, partenaire du projet Optipropulseur) était également présent afin de répondre aux interrogations des professionnels (cf. présentation en pièce jointe). Outre le projet ASFEECH, une présentation de l'état d'avancement du projet SOIP (Service Optimisation et d'Innovation à la Pêche) a été faite par Mme Marion Panheleux.

          Pour plus d'informations : Cépralmar

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          Estimation de l'empreinte carbone de l'activité de pêche en Galice (nord-ouest de l'Espagne)

          Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)

           

          Le secteur alimentaire mondial est reconnu comme étant l'un des principaux contributeurs aux impacts environnementaux dont le réchauffement climatique via les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce contexte, il existe une demande croissante d'informations sur l'impact " réchauffement climatique " des produits de consommation alimentaire. Cet article traite de l'évaluation de l'empreinte carbone d'une filière clé du secteur alimentaire : les produits de la mer.

          La Galice (nord-ouest de l'Espagne) a été prise pour cas d'étude et l'évaluation de l'empreinte carbone s'est basée sur un ensemble d'espèces, représentatif de la filière mer Galicienne. Les espèces étudiées sont issues des pêches côtière, hauturière et en eau profonde, mais aussi de l'aquaculture extensive et intensive.

          L'empreinte carbone a été déterminée par une approche " business to business ", c'est-à-dire de la capture ou de l'élevage au débarquement. La somme des empreintes carbone de chaque espèce étudiée a permis de déduire l'empreinte carbone globale de la filière pêche et aquaculture en Galice.

          L'empreinte carbone globale de la filière pêche et aquaculture en Galice est due à :
          - 36 % à la pêche hauturière,
          - 23 % à la pêche de grand fond,
          - 21 % à la pêche côtière,
          - 18 % à l'aquaculture intensive,
          - 2 % à l'aquaculture extensive.

          Des tableaux indiquent l'empreinte carbone par espèce et par type de pêcherie. Par exemple, il est montré que le chalutage du merlu en zone côtière a l'empreinte carbone la plus importante par rapport aux autres pêcheries évaluées en zone côtière (impact proportionnel au tonnage).

          De plus, cette étude met en évidence l'intérêt de la méthodologie de l'empreinte carbone afin d'identifier des stratégies et solutions pour réduire les émissions de GES de la filière produits de la mer.

          Source : Bibliomer

          Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)
          Iribarren * Diego, Vázquez-Rowe Ian, Hospido Almudena, Moreira María Teresa, Feijoo Gumersindo
          * University of Santiago de Compostela, School of Engineering, Rúa Lope Gómez de Marzoa, s/n 15782 Santiago de Compostela, Spain ; Tél.: +34981563100 ; E-mail : diego.iribarren@rai.usc.es
          Science of The Total Environment, 2010, Vol. 408 (22), p. 5284-5294 - DOI: 10.1016/j.scitotenv.2010.07.082 - Texte en Anglais
          à commander à : l'auteur, l'éditeur ou à l'INIST

          Cliquer Ici pour télécharger l'étude "Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)" 
          Cliquer Ici pour télécharger la présentation de l'étude


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          Le 24 Octobre 2014

          Climat : l'UE signe un accord historique contre les gaz à effet de serre



          INFOGRAPHIE - Les pays membres de l'Union européenne se sont engagés à réduire de 40% ses gaz à effet de serre d'ici 2030
          L'Union européenne a trouvé un accord historique ce vendredi sur son plan climat prévoyant une réduction d'au moins 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.


          "Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde", a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

          L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

          Outre la reduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

          "L'Europe montre l'exemple"

          Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'"interconnexions" entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

          "C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015", a dit Herman Van Rompuy, assurant que cela créerait "des emplois durables" et de la "compétitivité".

          "Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe", a-t-il rappelé.

          "L'Europe montre l'exemple", s'est félicité le président français François Hollande. "S'il n'y a pas d'accord" entre Européens, "comment convaincre les Chinois ou les Américains ?", avait-il demandé à son arrivée au sommet.
          Les écologistes déçus

          Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. "Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre", a dénoncé Greenpeace.

          Les objectifs "sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique", ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, "une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise."

          >> Retrouvez ci-dessous la carte des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en tenant compte de la population "World of emissions, world of inequalities (iied / Oxfam)


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          Conseil européen (23 et 24 octobre 2014)

          Cliquer Ici pour télécharger "Conclusions sur le cadre d'action en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030"

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          Paquet énergie-climat : les 28 chefs d’Etats de l’Union s’accordent sur des objectifs minimum



          C’est tard dans la nuit de jeudi à vendredi, que les 28 chefs d’Etats réunis en Conseil européen se sont accordés sur le Paquet énergie-climat. Celui-ci doit fixer la feuille de route européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction de la dépendance énergétique de l’Union européenne à horizon 2030. L’accord, qui a fait l’objet d’intenses tractations, est considéré comme "ambitieux" et "juste" par le président du Conseil. "Insuffisant" et "décevant" par les associations environnementales.

          Source : Novethic par Béatrice Héraud

          C’est un paquet énergie climat amoindri qui est ressorti des négociations du conseil européen d’hier soir (23 octobre 2014).

          Les chefs d’Etat et le président du Conseil, Herman Van Rompuy, présentent l’accord arraché dans la nuit comme la "politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde". C'est notamment la teneur du message posté par Herman Van Rompuy sur Twitter.

          Pourtant, certains objectifs définis par les chefs d'Etat et de gouvernement ont subi un coup de rabot par rapport à l’ambition initiale et le projet de la commission sur lequel les négociations s’appuyaient. Ces objectifs sont au nombre de trois. Ils portent respectivement sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

          Trois objectifs

          Deux d’entre eux, les -40% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et les +27% (au minimum) d’énergies renouvelables à la même échéance n’ont pas bougé par rapport au projet présenté par la Commission en janvier dernier. A l’époque, ils ne satisfaisaient pas les associations environnementales qui trouvaient les chiffres trop faibles et leur niveau de contrainte insuffisant.

          C’est toujours le cas aujourd’hui, même si une avancée a tout de même été obtenue. Les émissions devront être réduites "d’au moins 40%", ce qui permet à l’Union de pouvoir arriver avec une ambition supérieure à la Conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en 2015 même si, à ce stade, une telle éventualité paraît peu plausible.


          Deux blocs face à face

          Le changement vient du dernier objectif, sur les économies d’énergie. Au départ il avait été laissé de côté et délégué à la révision de la directive sur l’efficacité énergétique. Mais depuis quelques mois, c’est le chiffre de -30% d’ici 2030 qui circulait. Celui-ci a finalement été réduit à "au moins -27%". Il s'agit d'un compromis, fruit des profondes divergences entre les pays: Angleterre, Pologne et pays de l’Est d’un côté, Allemagne, France, Danemark… de l’autre.

          Ce chiffre de -27% n’est du reste qu’"indicatif, il "sera réexaminé d’ici à 2020, dans l’optique d’un objectif de 30% pour l’UE". Mais là encore, pour les associations environnementales le compte n’y est pas: cela "se traduira par un ralentissement des progrès dans ce domaine après 2020, par rapport aux tendances actuelles. En mettant un frein aux économies d’énergie, les gouvernements perdent une occasion unique d’améliorer la sécurité énergétique de l'Europe et de promouvoir des centaines de milliers de créations d’emplois", estime le Réseau Action Climat.

          Même son de cloche du côté des Amis de la Terre: "L’objectif n'envoie en effet pas le signal requis pour mettre fin aux énergies fossiles et amorcer la transition énergétique européenne. C'est aussi irréaliste par rapport à l’objectif de réduction des émissions de l’Union européenne de 80 à 95% en 2050: en 2030, il ne restera plus que vingt ans à l'Europe pour réduire de 55% ses émissions."

          Trois principes

          Selon le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, trois principes ont guidé les négociations. "D’abord, la justice: tous les pays contribuent, selon leur niveau de prospérité et leur capacité. Deuxièmement, la solidarité: avec un soutien pour les pays à plus faible revenu, à travers des objectifs adaptés et des fonds additionnels pour les aider à réussir leur transition vers une énergie propre. Troisièmement, la frugalité: l’argent devra être dépensé de manière la plus rentable possible, dans une perspective européenne."

          Concrètement, cela se traduit par la mise en place de mécanismes complexes destinés aux pays les plus en peine économiquement, tels que des transferts de quotas de CO2 pour les Etats à faible revenu, la création d'un fonds alimenté par 2% des ventes de certificats du système des quotas européens d’émissions de CO2, une répartition de l’objectif de -40% par Etat selon le "PIB par habitant relatif" et une meilleure interconnexion européenne des réseaux de gaz et d’électricité pour les Etats baltes (pour une plus grande indépendance vis-à-vis du gaz russe), l’Espagne et le Portugal.

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          Sommet européen des 23 et 24 octobre : « énergie - climat, l’Europe doit trouver un accord »



          Réunis à Bruxelles, les 28 Etats membres doivent trouver un accord pour définir la politique énergétique et climatique de l’Europe jusqu’en 2030.

          Source : Ministère de l'écologie

          Le cadre énergie-climat 2030 en discussion comporte trois objectifs :
          • Réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre (GES) de l’Union européenne par rapport à 1990
          • Porter à 27% la part des énergies renouvelables (ENR) dans la consommation
          • Améliorer de 30% l’efficacité énergétique

          Interrogée hier à l’Assemblée nationale sur ce sommet, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».

          La ministre a également rappelé que la France soutenait le cadre proposé par la Commission européenne. "L’accord n’est pas gagné, parce que beaucoup de pays ont des difficultés énergétiques, certains ont même rouvert des mines de charbon, d’autres ont des difficultés pour investir dans le renouvelable". Mais je pense que les chefs d’Etat et de gouvernement vont faire preuve de responsabilité car l’Europe a un message aussi de civilisation à donner au reste du monde".

          Ce nouveau cadre énergie-climat projette à l’horizon 2030 les engagements pris par l’Union européenne avec le précédent paquet en vigueur jusqu’en 2020 (les3 x 20 % : -20 % de GES, 20% d’ENR, 20% d’efficacité énergétique). Il renforce à la fois sa lutte contre le dérèglement climatique, sa sécurité énergétique et sa compétitivité. La maîtrise de nos consommations énergétiques, et le développement d’énergies renouvelables, non émettrices de CO2 et produites localement, sont des paramètres indispensables pour réduire la dépendance énergétique de l’UE et garantir sa sécurité énergétique. Ce nouveau cadre européen devra également favoriser le développement de projets énergétiques porteurs d’innovation, de croissance économique et d’emplois.

          Ces objectifs devront placer l’Europe à la pointe de la transition énergétique mondiale. Ce nouveau cadre constituera l’engagement de l’UE dans les négociations internationales notamment pour la COP21 qui se tiendra à Paris en 2015.

          Ségolène Royal a expliqué que "le reste du monde regarde, pour savoir si l’Europe aura la force, l’intelligence, la sagesse de se mettre d’accord sur des objectifs communs". "De l’accord qui sortira demain dépendra le dégagement d’un nouveau souffle pour obtenir à Paris des engagements concrets et opérationnels"

          Grâce au projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, la France est l’un des Etats membres de l’Union européenne les plus engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique. Il traduit l’ambition française dans le cadre des négociations internationales.
          Les objectifs fixés par le projet loi « transition énergétique »
          - Réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 et division par quatre en 2050, par rapport à 1990.
          - Objectif de porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de notre consommation énergétique finale en 2030.
          - Réduction de moitié de la consommation d’énergie à l’horizon 2050 par rapport à 2012. Objectif intermédiaire de diminution de notre consommation d’énergie de – 20 % en 2030
          - Diversifier la production d’électricité et baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.

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          Octobre 2014

          Filière forêt-bois : Séquestration ou substitution ?

          La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française

          Sylvain Caurla et Philippe Delacote

          Chaire Economie du Climat

          Substitution et séquestration, les deux leviers physiques d’atténuation des GES dans la filière forêt-bois


          La séquestration : la gestion des surfaces forestières influence la quantité de carbone séquestré dans la biomasse forestière. Densification des forêts, afforestation, reforestation et diminution de la déforestation permettent d’augmenter la séquestration nette de carbone dans les écosystèmes forestiers. En outre, la séquestration du carbone dans les produits bois à longue durée de vie, les charpentes par exemple, retarde le retour du carbone dans l’atmosphère (levier séquestration sur l’illustration).

          La substitution : les émissions liées à la consommation de produits bois sont généralement plus faibles que celles entraînées par la consommation de produits non-bois substituts. La consommation de produits bois-énergie (en substitution aux énergies fossiles) et la consommation de certains produits bois (en substitution aux produits issus d’autres filières pour la construction, l’isolation, l’emballage ou le mobilier) permettent par conséquent de réduire les émissions d’origine fossile (levier substitution sur l’illustration)

          Dans le cadre des politiques visant à atténuer les émissions de gaz à effets de serre, la France s’appuie aujourd’hui largement sur la substitution énergétique. Cela se traduit par la mise en place de plans d’aide à la mobilisation de bois-énergie ou à la production de chaleur issue de biomasse.

          En revanche, l’action de l’Etat ne repose pas, à ce jour, sur des mesures privilégiant la séquestration du carbone en forêt du fait de la prise en compte très partielle de la séquestration in situ dans les politiques climatiques internationales découlant du Protocole de Kyoto. Des chercheurs du laboratoire d’économie forestière de Nancy ont développé le French Forest Sector Model (FFSM), un modèle bioéconomique de la filière forêt-bois française, utilisé pour des simulations de politiques climatiques et l’analyse de leurs impacts.

          Les premiers résultats du modèle FFSM montrent que :
          • Une politique ambitieuse de substitution peut être à l’origine de tensions sur la ressource et sur les marchés du bois d’industrie.
          • Une politique de séquestration présente un meilleur bilan carbone à l’horizon 2020 qu’une politique de substitution.
          • La mise en place d’une taxe carbone généralisée aurait un effet globalement positif sur la filière forêt-bois française.

          Cliquer Ici pour télécharger "La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française"

          Pour plus d'informations : Chaire Economie du Climat 

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          Les instruments économiques et la conférence Paris-Climat 2015 : Le catalyseur de la tarification du carbone

          Contexte

          Les négociations sur le changement climatique ont démarré en 1992, et sont marquées par une conférence internationale annuelle appelée Conférence des Parties, ou COP.

          La COP 19 a eu lieu à Varsovie fin novembre 2013, tandis que le Pérou se charge de la 20ième conférence, à Lima, en décembre 2014.

          Paris organisera la 21ième conférence, au Bourget, début décembre 2015.

          Le catalyseur de la tarification du carbone

          Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Raphael Trotignon, Boris Solier, Bénédicte Meurisse, Simon Quemin

          Source : Chaire Economie du Climat

          Comme l’a montré l’action collective pour la protection de la couche d’ozone dans le cadre du protocole de Montréal, la réussite d’un accord multilatéral repose sur trois piliers : un engagement politique fort, un dispositif de suivi indépendant et rigoureux, des instruments économiques qui envoient les bonnes incitations. Pour être un réel succès, la conférence Paris climat de 2015 devra réaliser des avancées sur chacun de ces trois piliers. La Chaire Economie du Climat a concentré ses moyens de recherche sur le pilier des instruments économiques.
          • Le cinquième rapport du GIEC indique sans équivoque que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre doivent participer dès 2020 à l’effort global de réduction d’émission pour limiter les risques d’un réchauffement moyen de plus de 2° C.
          • Pour infléchir drastiquement les trajectoires d’émission, une tarification mondiale du carbone doit rapidement être mise en place, afin de pousser les gouvernements à jouer un jeu coopératif et inciter les acteurs économiques à réduire leurs émissions au plus faible coût.
          • Pour inciter les gouvernements à rejoindre un accord universel, une tarification du carbone de type bonus-malus, calculée sur la référence des émissions moyennes par tête, pourrait être introduite à un taux de 7-9 dollars par tonne de CO2 eq dès 2020.
          • Pour introduire un prix international du carbone dans l’économie, la voie la plus réaliste consiste à poser les bases, entre 2015 et 2020, d’un marché transcontinental du carbone, à partir des prototypes développés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
          • La mise en place de la double tarification du carbone s’inscrirait dans la cadre du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » qui vise à concilier l’action commune face au changement climatique et la priorité de l’accès au développement.
           
          Chaire Economie du Climat - Palais Brongniart, 4e étage — 28 Place de la Bourse, 75002 Paris, France
          Tel. : +33 (0)1 73 01 93 42 - Fax : +33 (0)1 73 0193 28

          Cliquer Ici pour accéder aux publication de la Chaire Economie du Climat


          Des experts proposent un marché transnational du carbone pour résoudre le défi climatique

          La Chaire Économie du Climat propose que les pays dont les émissions par habitant excèdent la moyenne mondiale règlent la note de leur surplus aux pays les plus sobres. Un projet simple, mais ambitieux.

          Source : Euractiv

          « Quand on parle de Paris Climat 2015, tout le monde dit qu’il faut un accord crédible et ambitieux…certes, mais que mettre à l’intérieur ? »

          C’est partant de ce constat que la Chaire Économie du Climat, qui fait partie de l'Université Paris Dauphine, a décidé de mettre une proposition concrète sur la table : celle d’un système de bonus-malus international sur le carbone. L’idée étant de faire payer aux pays les plus émetteurs de carbone une taxe sur leur « trop-plein », c’est-à-dire sur le C02 émis en surplus de la moyenne mondiale. Chaque habitant de la planète émet aujourd’hui en moyenne 6,3 tonnes de Co2 par habitant et par an, mais ce chiffre cache de fortes disparités : 0,8 tonnes pour un Bangladais, mais 21 tonnes pour un Américain.

          Responsabilité commune mais différenciée

          « Il faut reconsidérer le principe de responsabilité commune mais différenciée sur le climat, sur lequel le protocole de Kyoto a été construit. C’est ce principe qui a pourri les négociations en induisant une interprétation binaire » assure Christian de Perthuis, président du conseil scientifique de la Chaire.

          Dans le cadre du protocole de Kyoto, certains pays considérés comme les pollueurs historiques ont été classés dans l’Annexe I, comme l’Europe, les États-Unis et le Japon, alors que l’Annexe II accueillait les émergents et les pays en développement. Cette distinction manichéenne a eu des effets pervers : les responsables des émissions passées ont été montrés du doigt, sans que les transferts Nord–Sud de 100 milliards d’euros évoqués à Copenhague ne se concrétisent. Et entre temps, le paysage s’est complexifié  : la Chine émet aujourd’hui quasiment autant de CO2 par habitant que l’Europe par exemple.

          Sauver le marché du carbone européen

          Pour le marché du carbone européen, actuellement en déshérence, ce système pourrait représenter une porte de sortie.

          « L’Europe a toujours été moteur, certes…mais quand on voit ce qu’il se passe en Chine, où  des expériences de marché du carbone portent déjà sur des régions de 300 millions d’habitants, on comprend que l’Europe va rapidement être dépassée sur le sujet » assure Pierre-André Jouvet, le directeur scientifique.

          La création d’un marché du carbone international permettrait en revanche au mécanisme européen de sortir de l’ornière. Car malgré ses nombreux déboires, le marché du carbone européen a fait des émules : il existe aujourd’hui des exemples aux États-Unis et en Chine. Les relier permettra d’assigner une valeur au carbone, un but qui fait aujourd’hui consensus chez les experts du climat et les militants écologistes. Mais dans les faits,  émettre du dioxyde du carbone reste gratuit dans une majorité de pays, ce qui entraîne une course effrénée aux énergies fossiles. Les émissions de Co2 n’ont jamais autant progressé qu’entre 2000 et 2010. « Si l’on veut rectifier la trajectoire, il n’y a pas de mystère : il faut mettre un prix au carbone avant 2020 » assurent les auteurs du projet.

          Problème de gouvernance

          Un des intérêts de ce mécanisme de bonus-malus, destiné à terme à mettre en place un marché du carbone transnational, serait d’instaurer une gouvernance effective du carbone. « Tous les marchés du carbone ont souffert de problèmes de gouvernance, il faut établir un système commun de MRV (monitoring, reporting, verification) » assurent les auteurs du projet. L'UNFCCC, le bras armé de l'ONU sur le climat, serait chargé d'organiser le mécanisme, tandis que les financements qui en seraient issus seraient gérés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

          Transférer 100 milliards de dollars du Nord au Sud

          Car ce nouveau mécanisme entraînerait des transferts massifs entre les pays du Nord et ceux du Sud. A titre comparatif, le Mécanisme de Développement Propre prévu dans le cadre du protocole de Kyoto n'a entraîné que 300 millions d'euros de transferts du Nord vers le Sud, et se trouve actuellement au point mort.

          En pratique, l’idée est de démarrer avec un prix théorique de la tonne de CO2 à 7,5 dollars, ce qui est grosso modo le prix du carbone aujourd’hui sur le marché européen (6 euros la tonne). À ce prix, les États-Unis devraient par exemple payer 34 milliards d’euros par an pour financer leur surplus carbone, la Chine aurait de son côté une addition de 15 milliards, et l’UE de 10 milliards. À l’inverse, l’Inde recevrait l’essentiel de cette manne (38 milliards d’euros).  La tarification initiale du carbone serait volontairement faible, pour faciliter l’acceptation du mécanisme, l’important étant de mettre en place un marché transnational.

          Parmi les contributeurs potentiels, deux acteurs sont identifiés par la Chaire comme clés : les pays producteurs de pétrole, et la Chine.

          « Si la Chine soutient le projet, il sera difficile pour les autres blocs, notamment les États-Unis, de dire non  » assure Christian de Perthuis qui estime que « les clés d’un accord sur le climat sont en Chine »

          Pour l’heure, ce projet de bonus-malus international n’a pas de soutien étatique officiel. Mais ses auteurs estiment qu'il bénéficient d'un atout majeur. « L’intérêt de ce système, c’est qu’il est simple : tous les politiques peuvent le comprendre. Ce qui n’est pas le cas des mécanismes actuels, notamment le marché du carbone européen ! » relève Christian de Perthuis.

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          Avec Avaaz, en marche pour le marché mondial du climat...

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          Les lois du marché sont en marche pour "sauver" le climat de la planète...

          Illustration extraite du document édité par World Rainforest Movement (WRM) : 10 alertes sur REDD (ou Carbone bleu) à l'intention des communautés 

          Une marche mondiale pour le climat organisée le 21 septembre 2014 par l’organisation étatsunienne Avaaz... Des centaines de milliers de manifestants battent le pavé partout sur la planète suite à l’appel d’Avaaz... La plus grande Marche pour le Climat de l'histoire, selon Avaaz... Cette marche citoyenne impulse un nouveau souffle avant le sommet extraordinaire sur le climat de  l’ONU, le 23 septembre... (1)

          Pendant ce temps, des communautés villageoises sont expulsées de leurs territoires ancestraux... et d’autres fuient face aux catastrophes naturelles... Expulsion et fuite à l’origine de nouveaux opprimés,  les réfugiés climatiques !

          De quel souffle nous parle Avaaz ? D’un souffle apolitique !

          Cette mobilisation des non-militants témoigne du succès de la manifestation. Jouer sur une perception nouvelle de la gravité de la situation et la sortir des seules sphères politiques : c’était un parti pris, depuis le début, par Avaaz, coordinateur de l’événement et dont l’objet est d’animer des campagnes de mobilisation internationale sur internet : « Cette marche doit être un signal fort de la société civile à l’égard de ses dirigeants. C’est d’autant plus vrai en France, où le gouvernement doit prendre le leadership sur le climat en vue de la COP 21 à Paris en décembre 2015 », explique Marie Yared, chargée de campagne pour Avaaz. (extrait du compte-rendu de Reporterre (2))


          Laurent Fabius, Ségolène Royal et Yan Arthus Bertrand marchaient à New York en compagnie de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU...

          Nous, nous marchions à La Rochelle...

          Une marche rochelaise pour le climat téléguidée par Avaaz.

          Rendez-vous à 13H00 sur la Place de Verdun. Un attroupement éclaté en petits ensembles timides semble en attente… d’un car pour un voyage organisé ? D’un guide pour une visite de La Rochelle ? Non, il s’agit d’une marche en faveur du développement des énergies renouvelables afin de protéger la Terre du dérèglement climatique. Un évènement provoqué par Avaaz le blog pétitionnaire.

          L’initiative d’Avaaz compte susciter d’importants rassemblements partout dans le monde.

          Sur la place de Verdun il n’y a pas de quoi remplir le quart d’une salle de cinéma. La plupart des  marcheurs ne sont même pas rochelais. Ils viennent de l’Ile d’Oléron, de Luçon, d’Etaules, de Melle, de Nieul, voilà qui entame légèrement la légende rochelaise évoquant  une ville rebelle.

          Ceci dit, j’ai quelques aprioris tout frais concernant Avaaz. Des articles sur le site Kokopelli mettent en doute la partialité et l’honnêteté d’Avaaz, les actions de celle-ci seraient franchement pro américaine, par ailleurs les revendications écolo concernant la création de réserves marines seraient des projectionsd’écrans de fumée en vue de sécuriser des secteurs militaires et économiques stratégiques dans l’Océan Indien et l’Océan Pacifique. Un article parle même d’Avaaz comme d’une tête de pont de la CIA. (3)


          Les théories du complot j’adore ça dans les X Files mais pas du tout dans la réalité, la paranoïa m’empêche de dormir. Cependant, me dire qu’un espion manipule des millions de gens derrière son ordinateur et s’esclaffe en regardant marcher les gogos c’est très gênant. Regards sur la Pêche et l’Aquaculture pense que cette marche mondiale tend à appuyer une « marchandisation de l’environnement » qui serait finalisée au sommet sur le climat à Paris en décembre 2015. Les industries se verraient octroyer une « licence » pour polluer moyennant des gestes pour la nature, du genre la plantation de forêts, l’achat de zone de mangrove etc…

          Néanmoins, bien que dubitatif, mû par la curiosité et par une certaine volonté d’accomplir une bonne action héritée de mon expérience de scout, j’ai marché. Nous avons suivi l’étendard au cœur vert jusqu’aux deux tours après avoir pris des photos des manifestants arborant des slogans « La Rochelle aime la planète » ou  « Je vote pour le climat », d’autres photos sur la passerelle de la tour de la Chaîne, et encore sous la BNP de la Grosse Horloge et retour Place de Verdun.

          J’ai rencontré des gens concernés par le devenir de la planète, conscients de l’urgence, inquiets de l’avenir, des personnes préoccupés d’action… mais quoi ? Est-ce le militant de Greenpeace qui a proposé de faire un kilomètre de plus ? De passer par la préfecture ? Un marathon pouvait-il changer quelque chose ? J’en doute. S’il faut courir, courrons après un projet. Voilà ce qui fait défaut, qui constitue une entrave à une action concertée de masse. Qui est à  même de contrecarrer la ruine de la planète par la production à outrance, l’exploitation aveugle des richesses naturelles, la dictature de la consommation et son corollaire démographique ? C’est une réflexion à conduire ensemble, et peut-être avec des acteurs de l’économie et de la finance qui sont au cœur d’un système centré sur lui-même, blindé, cuirassé, nuisible, et qui sont à même de le désamorcer.

          Nous nous sommes dispersés au coin de la rue Gargoulleau... Je n'étais pas satisfait. FTZ

          Les lois du marché sont en marche...

          Des signes avant-coureurs ne trompent pas. Les lois du marché s’imposent de plus en plus comme principes de base dans la régulation du climat...

          Carbone bleu. Comment expliquer l’embauche d’une jeune et dynamique businesswoman par la Convention Ramsar ? (4) Cette organisation internationale encadre les zones humides protégées : marais, mangroves, récifs coralliens... Vendre ce patrimoine naturel à des pollueurs-multinationales engorgés de CO2 et autres gaz à effet de serre, dans le cadre d’un nouveau marché de CO2, dénommé Carbone Bleu et impulsé par la Banque mondiale. D’ailleurs, Danone est un partenaire privilégié de Ramsar pour la richesse de ses mangroves, véritable puits de carbone !

          Croissance bleue et économie verte...

          Accaparement des mers...

          Ce qu'il faut retenir du Sommet sur le climat de New York

          Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à accélérer le développement du Fonds vert pour le climat et a généraliser les émissions d'obligations dites "vertes".

          Illustration : Appel d'Avaaz pour sauver la planète contre le changement climatique

          Plus de 120 dirigeants, près de 200 entreprises et de nombreuses ONG se sont réunis à New York, le 23 septembre 2014, à l'occasion du Sommet sur le climat des Nations Unis. Objectif: "changer de cap" pour ralentir le réchauffement climatique, selon les mots du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon. Pas d'accord au programme, mais des déclarations d'intention sur les moyens d'enrayer les émissions de CO2, à un an de la conférence sur le climat de Paris en 2015 (Cop21).

          Source : Youphil par Romain De Oliveira

          Le Fonds vert pour le climat peine à décoller

          Le Secrétaire général de l'ONU est revenu sur le Fonds vert pour le climat, en demandant aux Etats de s'engager à l'alimenter à hauteur de 100 milliards de dollars (78 milliards d'euros) par an d'ici 2020. Ce mécanisme financier, décidé en 2009 lors du sommet de Copenhague mais encore en développement, doit permettre d'aider les pays pauvres à s'adapter aux changements climatiques et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

          Pour le moment, "seulement" 2,3 milliards de dollars ont été récoltés, a indiqué Ban Ki-moon, alors que l'objectif est d'atteindre 10 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2014. Le président de la République François Hollande s'est engagé, de son côté, à verser près d'un milliard de dollars (780 millions d'euros) au Fonds vert d'ici 2018, selon Le Monde.

          Ban Ki-moon a également rappelé son souhait de "fixer un prix pour le carbone", sans préciser exactement les modalités. La veille, la Banque mondiale avait annoncée l'initiative de 73 Etats et grandes villes de s'allier à plus de mille grandes entreprises pour taxer les émissions de CO2, et créer un système de quotas échangeables. Là encore, sans plus de précisions.

          Accélérer les émissions d'obligations dites "vertes"

          L'autre annonce importante de Ban Ki-moon concerne l'engagement de banques privéesà émettre des obligations "vertes" (green bonds, en anglais), à hauteur de 20 milliards de dollars. Ces obligations doivent permettre de financer des projets environnementaux faibles en émission de carbone, ou des projets de développement des énergies renouvelables. Début septembre, l'Agence française de développement (AFD) a d'ailleurs émis ses premières obligations "vertes".

          Les plus critiques (comme l'ONG Oxfam France) ne sortent pas rassurés de ce sommet. Pour eux, le fait que deux des principaux producteurs de gaz à effet de serre, la Chine et l'Inde, ne fassent aucune annonce concrète est mauvais signe. Le vice-Premier ministre chinois s'est contenté de déclarer que son pays allait "travailler avec d'autres pour construire un avenir meilleur". Quant à Barack Obama, il a affirmé que les Etats-Unis tiendraient leur engagement de réduire les émissions de GES de 17% d'ici 2020.

          (4) Zones humides : Un nouveau chef de la communication au secrétariat Ramsar

          Philippe Favrelière (actualisé le 5 octobre 2014)

          Autres articles :

          Pour aller plus loin...

          Déclaration de Margarita sur le Changement Climatique

          Changeons le système, pas le climat


          Illustration copie d'écran du site Precop Social de cambio climatico

          Déclaration de Margarita sur le Changement Climatique

          Changeons le système, pas le climat

          Source : Ritimo

          Traduction de l’espagnol au français par Clémence Tavernier, Jonathan Rock, et Marie-Joe Martin, traducteurs bénévoles pour Ritimo.

          Déclaration issue de la réunion préparatoire à la Pré COP Sociale sur le Changement Climatique, réalisée du 15 au 18 juillet 2014 sur l’Ile de Magarita, Vénézuela.

          En quoi consiste la Pré-COP Sociale ?
          Il s’agit de la première consultation publique mondiale qui proposera un dialogue entre les gouvernements et mouvements et organisations sociales du monde entier, afin d’établir les bases d’une alliance entre les peuples et les gouvernements face à la menace que représente le changement climatique pour l’ensemble de l’humanité. Elle se tiendra du 4 au 7 novembre 2014, au Venezuela. La présente déclaration rassemble les éléments fondamentaux que la société civile souhaite porter dans le cadre des négociations climatiques d’ici à la COP 20, qui aura lieu à Lima, en décembre 2014.

          Nous, femmes et hommes représentants des organisations et mouvements sociaux réunis sur l’île de Margarita du 15 au 18 juillet 2014, engagés en faveur du buen vivir ("bien vivre", en français), du vivre en harmonie avec les écosystèmes de la planète comme voie pour faire face à l’actuelle crise environnementale et au changement climatique (qui en est l’une de ses illustrations les plus flagrantes) ; préoccupé-e-s par la dimension sociale trop longtemps ignorée de cette crise mais remplis d’espoir et de foi quant à la puissance créatrice des peuples, moteur indispensable au changement du système ; nous saluons et souhaitons la bienvenue aux processus sociaux qui se vivent et se construisent au sein de différents pays, communautés et modèles de société.

          Puisqu’il existe une dimension sociale au changement climatique et un droit inaliénable des peuples à être les protagonistes de la construction de leurs propres destins ;

          Puisque chaque pays vit dans un contexte historique particulier au sein d’un monde complexe, composé d’expériences et de visions diverses à partir desquelles naissent des initiatives transformatrices ;

          Puisque la crise climatique est le résultat de systèmes de développement insoutenables et incompatibles avec le bonheur des peuples ;

          Puisque le thème de l’environnement est un sujet politique et qu’il est du devoir des gouvernements et de la communauté internationale d’écouter les voix des peuples ;

          Puisque ce sont les peuples qui subissent les conséquences du changement climatique, qui vivent et comprennent ses dimensions sociales. Puisque ce sont aussi eux qui ont la force morale et la capacité créatrice nécessaire pour changer de cap et aller vers des systèmes justes et soutenables qui rendent possible un bonheur durable respectueux des cycles de la nature ;

          Puisque les pays en voie de développement sont confrontés à différents types de problèmes et souffrent davantage des conséquences liées au changement climatique que les pays développés ;

          Nous déclarons,

          Égalité intergénérationnelle et droits des générations futures

          « Allons vers l’avenir, ramenons-le à nous et commençons à le semer ici »
          Hugo Chavez

          1. "L’homme et la femme se sont transformés en de monstrueux consommateurs, qui sont en train de consommer toutes les ressources que la terre nous a données". Carmona Genesis, 11 ans, représentante élue des Mouvements écologistes des enfants du Venezuela.

          2. Nous devons partager nos expériences à travers le monde pour comprendre et construire de véritables solutions. Etre solidaires avec nos camarades d’autres parties du monde, c’est comprendre leur contexte, leur lutte pour la vie, la souveraineté et l’identité.

          3. Le changement dépend de la capacité de notre génération à produire une contre-culture, afin de transformer le modèle de consommation en celui du bien vivre, celui de sociétés coopératives globales. Nous devons générer une contre-culture révolutionnaire. Le rôle des jeunes est d’ouvrir le chemin et de créer des brèches dans un système qui n’est pas durable.

          4. La jeunesse doit être politisée et participer aux décisions. Le plus important est que la jeunesse ait la volonté et la capacité de transformer les choses. Nous devons changer le système et commencer à mobiliser nos meilleures forces. Il ne s’agit pas uniquement d’un sujet environnemental ; il s’agit d’un sujet profondément social, éthique, politique et culturel.

          5. Nous devons changer notre perception du pouvoir et encourager des espaces divers et participatifs, ouverts à la pensée interculturelle. Nous devons passer du discours à l’action transformatrice.

          6. Le monde a besoin de corrections avant que les dommages soient irréversibles. Nous dénonçons le manque de volonté politique des pays les plus riches.

          7. L’éducation doit ressembler à la société dont nous rêvons. Elle doit être révolutionnaire, elle doit transformer la réalité. Si elle n’est pas capable de la transformer, elle ne sert à rien. La pierre angulaire des transformations est l’éducation et la communication.

          8. Le thème de l’environnement doit être un pilier du parcours de l’étudiant. Il faut repenser la manière dont l’environnement et le changement climatique sont enseignés. Nous devons ouvrir de nouveaux espaces où il est possible de discuter des causes profondes de la crise environnementale. Les jeunes doivent encourager ces changements. Le système hégémonique craint d’avoir une population éduquée parce que cela remettrait en question les structures du pouvoir.

          9. Le colonialisme continue à opérer. Le changement climatique intervient dans un contexte historique où un groupe de pays a fondé son développement sur des pratiques qui ont généré la crise environnementale actuelle, y compris le changement climatique, alors que d’autres souffrent des pires conséquences de cette crise. Les pays développés, responsables du changement climatique, tentent de faire dévier le débat vers des solutions technologiques ou de marché, se soustrayant à leurs responsabilités historiques.

          10. Les luttes du Sud doivent être soutenues par les pays du Nord. Les pays riches doivent s’engager à chercher une solution au changement climatique, la jeunesse du Nord doit faire pression sur ses gouvernements. Il ne reste pas beaucoup de temps, alors le Nord dans son ensemble doit assumer sa responsabilité historique et les jeunes doivent faire pression pour que le changement se produise.

          11. Nous avons besoin de revendiquer la notion de solidarité et de comprendre les différences entre les pays, leurs différents contextes historiques, le droit au bien vivre ainsi que les responsabilités qu’implique le développement. La transition ne peut se limiter à la réduction des émissions ; il faut que ce soit une transition équitable qui assure que les peuples du Sud ne seront pas affectés.

          12. Nous devons créer nos propres rêves, oublier le rêve pervers du développementalisme, et trouver en nous l’inspiration. Nous devons partager une nouvelle histoire à partir de nos expériences.

          Lire l’intégralité de la déclaration en français, en pdf, ci-dessous.

          La déclaration est également disponible en anglais et en espagnol sur le site de la Pré-COP Sociale

          Document joint : Déclaration de Margarita sur le changement climatique (texte intégral) 

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          “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” : la marchandisation des territoires marins côtiers

          Lutte contre le changement climatique : La restauration de mangrove dans les Pays du Sud représente des crédits carbone pour les grandes sociétés (qui diminuent ainsi leur empreinte CO2) - Photographie prise au Sénégal

          “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” correspond au Carbone stocké dans les écosystèmes marins côtiers. Ce stockage a lieu de façon naturelle, en particulier par l’absorption de CO2 que font les plantes aquatiques. D’après les promoteurs de « Carbone Bleu », les écosystèmes marins côtiers riches en plantes, comme les mangroves, les prairies d’herbes marines et les marais salants piègent de grands volumes de Carbone de l’atmosphère et les stockent dans leurs sédiments et leurs sols. Les pays du nord  considère le « Carbone Bleu »  comme une alternative importante qui leur permet de « réduire » les émissions de carbone en payant pour que d’autres les réalisent. Les pays du sud, eux, y voient une opportunité pour obtenir de l’argent pour la conservation de leurs forêts. Selon l'ONGE World Rainforest Movement (WRM), les projets “Carbone Bleu” ou “REDD Bleu” représentent une nouvelle et grave menace pour les populations des forêts par la marchandisation des territoires marins côtiers...

          Source : WRM

          REDD est l’abréviation de Réduction des Emissions de la Déforestation et de la Dégradation des forêts. 


          Nous appelons « territoires marins côtiers » les régions qui possèdent des mangroves et leurs zones d’influence, les prairies d’herbes marines et les marais salants. Dans ces territoires et dans leurs environs vivent des communautés qui dépendent des mangroves et d’autres écosystèmes marins côtiers pour leur survie.

          1 - Qu’est-ce qu’un projet de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » ?

          Ceux qui chercheront à se renseigner sur le « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » découvriront que cela ressemble au système REDD (Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts ; voir le site de WRM), que l’on propose depuis des années dans les forêts tropicales terrestres d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Dans le cas de « REDD Bleu », il s’agit du Carbone stocké dans les écosystèmes marins côtiers, et surtout dans les mangroves. Ce stockage a lieu de façon naturelle, en particulier par l’absorption de CO2 que font les plantes aquatiques. D’après les promoteurs de « REDD Bleu », les écosystèmes marins côtiers riches en plantes, comme les mangroves, les prairies d’herbes marines et les marais salants piègent de grands volumes de Carbone de l’atmosphère et les stockent dans leurs sédiments et leurs sols.

          Les projets de « Carbone Bleu » ou « REDD Bleu » qui sont déjà en route sont généralement mis en œuvre dans une zone déterminée d’une mangrove, dans le but de la conserver ou de la restaurer. Comme dans les projets REDD pour les forêts terrestres (voir le Bulletin nº 184 du WRM), on vise à montrer que, par une incitation financière additionnelle, il est possible d’éviter les émissions de carbone ou d’accroître les stocks de carbone dans la zone du projet. Premièrement, on fait l’inventaire de la quantité de carbone qui serait « stockée » dans la zone du projet pendant une période déterminée. Par une série de calculs, on essaie de prévoir la quantité de carbone que contient la zone au début et à la fin du projet. Suivant la logique de REDD, il faut également prévoir la quantité de carbone que la zone du projet contiendrait à l’avenir si le projet n’avait pas existé. Ces calculs donnent pour résultat la quantité supposée de carbone que le projet va générer (les « crédits carbone »), mais il est impossible de les faire avec précision (1). Suivant la logique du marché du carbone, l’acheteur de ces « crédits » aurait le droit de continuer à émettre la quantité de CO2 que le projet permettrait de « stocker ». Dans la pratique, la réduction des émissions de CO2 est nulle, parce que le carbone censément « stocké » dans la zone de la mangrove sera émis ailleurs par l’entreprise acheteuse des « crédits ».

          Les promoteurs d’initiatives de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » espèrent que les marchés du carbone pourront produire à l’avenir l’argent nécessaire pour financer leurs projets. C’est pourquoi ils font de fortes pressions pour que « REDD Bleu » soit inclus dans un accord international sur REDD, au cours des conférences climatiques annuelles de l’ONU dans le cadre de la CCNUCC : les dénommées CdP du climat. Les gouvernements du Costa Rica, de Tanzanie, d’Indonésie et de l’Équateur ont déjà inclus les mangroves dans leurs politiques nationales sur REDD (2).



          Les arguments des promoteurs du « CarboneBleu » ou REDD Bleu et les réponses

          Les promoteurs du « CarboneBleu » ou « REDD Bleu » se servent d’une série d’arguments pour défendre cette idée. Nous allons en mentionner quelques-uns et chercher à y répondre.

          Argument 1 : les écosystèmes marins côtiers sont capables d’absorber beaucoup de carbone, plus que les forêts terrestres, et les connaissances scientifiques disponibles pour mesurer qui sont suffisantes

          D’après le portail internet « Carbone Bleu » (3), « Les taux de piégeage et de stockage de carbone sont comparables aux taux de piégeage d’écosystèmes terrestres tels que les forêts tropicales ou les tourbières et, souvent, ils sont même plus importants ». On affirme également que, « à la différence de la plupart des écosystèmes terrestres, qui atteignent l’équilibre du carbone au sol en quelques décennies, le dioxyde de carbone peut continuer à se déposer dans les sédiments d’un écosystème côtier pendant des milliers d’années ». Des études menées par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) suggèrent que « 7 % des réductions des émissions de dioxyde de carbone (CO2) nécessaires pour  maintenir la concentration de ce gaz dans l’atmosphère au-dessous de 450 ppm (une valeur qui, pour la plupart des scientifiques, nous donnera 50 % de possibilités de maintenir le réchauffement planétaire dans la limite de 2 degrés)  peuvent suffire à protéger et à récupérer des mangroves, des marais salants et des prairies marines, soit la moitié de ce qu’on espère obtenir avec REDD [dans les forêts terrestres] ». C’est pourquoi les promoteurs du « CarboneBleu » affirment qu’il s’agit d’un « instrument transformateur pour la gestion du carbone naturel à l’échelon mondial » (5).

          Les promoteurs du « CarboneBleu » affirment aussi que « de nos jours, les connaissances scientifiques sur le piégeage de carbone et sur les émissions potentielles des écosystèmes côtiers sont suffisantes pour développer des incitations favorables à une gestion efficace et des politiques pour la conservation du carbone Bleu côtier ». (6)

          Réponse à l’argument 1 :

          Premièrement, les projets de « REDD Bleu » utilisent le même système de calcul des émissions des projets REDD pour les forêts terrestres, et ces calculs ne sont pas fiables. Il y aura toujours une quantité approximative de carbone au début d’un projet, et une estimation assez subjective de la quantité de carbone qui aura été « stocké » à la fin du projet. En outre, les scientifiques se heurtent à beaucoup de difficultés pour arriver à comprendre les processus de stockage de carbone. D’après Gabriel Grimsditsch, fonctionnaire du programme des écosystèmes marins du PNUE, « il existe des incertitudes considérables quant à ces estimations et à la compréhension du stockage de carbone dans les écosystèmes côtiers ». (7)

          Les « phrases à effet » qu’utilisent les études et les projets pour parler de volumes de « CarboneBleu » qui seraient stockés sont révélatrices de ces incertitudes. Tandis que l’Initiative pour le « CarboneBleu » affirme que le taux de piégeage de carbone des mangroves serait de « deux à quatre fois plus important que les taux observés dans les forêts tropicales du monde » (8), la FundaciónNeotrópico qui développe un projet-pilote de « CarboneBleu » au Costa Rica affirme que les zones côtières et marines, telles que les mangroves et d’autres marais, « stockent jusqu’à cinq fois plus de carbone que les forêts tropicales » (9).

          Quant à la publicité sur le « CarboneBleu », elle fait peu de références à l’incidence des changements climatiques existants sur les océans et les zones marines côtières et aux fonctions vitales que ces derniers accomplissent. On sait que l’augmentation du piégeage de CO2 de l’atmosphère par les océans a augmenté l’acidité de l’eau. À long terme, la présence de davantage de carbone dans les océans peut avoir une série d’effets qui non seulement vont interférer avec la capacité des océans de piéger du CO2 mais vont stimuler le processus inverse, c’est-à-dire l’émission de carbone par les océans. Ces processus sont encore peu étudiés et mal compris, de sorte que l’incertitude est encore plus grande quant à ce qui se passera avec le « CarboneBleu » à l’avenir. Pourtant, toutes ces incertitudes n’ont pas empêché la mise en œuvre de quelques initiatives qui arrivent même à paraître absurdes.

          Les absurdités du « CarboneBleu »

          Sous prétexte que les océans sont « les endroits les plus prometteurs pour piéger du carbone », le Centre de recherches sur le piégeage de carbone des océans du Département de l’énergie du gouvernement des États-Unis, dont le siège est à Berkeley, a mené une étude sur l’injection directe de CO2 à une profondeur de 1 000 mètres ou plus, dans des stations situées sur la côte ou dans la mer, avec des bateaux qui disposaient de tuyaux suffisamment longs. Une autre technique étudiée est la dénommée « fertilisation » des océans avec des particules de fer minuscules (nanoparticules) pour stimuler la fixation de carbone que fait le phytoplancton (10). En 2007, une commission scientifique intergouvernementale avait prévenu que la fertilisation des océans avec du fer pour augmenter le piégeage de carbone de façon commerciale comportait « des risques pour l’environnement, et il n’existe pas de preuve scientifique de son efficacité ». Cette déclaration répondait à une tentative de l’entreprise PlanktosInc de lancer 100 tonnes de fer dans une zone de 10 000 km2 du Pacifique, dans le but de pouvoir vendre des crédits carbone (11).


          Argument 2 : les territoires côtiers et marins sont en train de se détruire rapidement à cause de la mauvaise gestion

          (...)

          Argument 3 : les territoires marins côtiers ont une grande valeur monétaire en raison de la valeur de leurs « services écosystémiques », et la reconnaissance de cette valeur peut assurer leur conservation

          (...)

          La valeur des mangroves pour les communautés et pour la nature en général

          (...)

          3 - Quelques initiatives importantes de « CarboneBleu » ou « REDD Bleu », et ceux qui les ont lancées

          En 2009, la transnationale française Danone, avec l’UICN (16) et RAMSAR (17), a organisé la restauration de quelque 4 700 ha de mangroves, à Casamans et Sine Saloum, au Sénégal. Elle a entrepris aussi un projet de récupération de mangroves sur près de 6 000 ha aux Sundarbans, en Inde. L’entreprise rapporte qu’il s’agit d’un investissement d’environ 23 millions d’euros, qui va générer entre 6 et 11 millions de tonnes de crédits carbone par an, sur une période de 23 ans (18). L’entreprise peut utiliser ces crédits pour « compenser » ses propres émissions, ou les revendre sur les marchés du carbone.

          (...)

          4 - Activités prioritaires des promoteurs du « CarboneBleu »

          (...)

          5 - Comment conserver les territoires marins côtiers ?

          (...)

          Winnie Overbeek, winnie@wrm.org.uy
          World RainforestMovement

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          Le 26 Septembre 2014

          Sommet mondial pour le climat : un effort massif des investisseurs


          Les décideurs économiques et financiers sont venus nombreux entourer Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies, au sommet pour le climat organisé à New York le 23 septembre. Pour l’occasion, près de 350 investisseurs du monde entier se sont engagés à "décarboner" leurs investissements. Ce signal fort, envoyé par des acteurs financiers qui gèrent plus de 24 000 milliards de dollars, a pour but de réorienter progressivement l’économie vers des modèles moins émetteurs de gaz à effet de serre. Focus sur les motivations des signataires français.

          Source : Novethic par Anne-Catherine Husson-Traore

          La déclaration des investisseurs contre le changement climatique (Global Investor Statement on Climate Change), publiée le 23 septembre, montre qu’ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’impact du changement climatique sur leurs portefeuilles. Venus de tous horizons, ils donnent ainsi une traduction concrète à leurs préoccupations. Sous l’égide d’une coalition d’organisations engagées dont  l’initiative finance des Nations Unies (Unep FI), l’impulsion a été donnée par deux investisseurs, le fonds de pension suédois AP4 et la société de gestion française Amundi. Ils ont obtenu un engagement de plusieurs dizaines de leurs pairs à "décarboner" leurs investissements. Mais que signifie concrètement cette annonce spectaculaire ?

          Pour les signataires français de la déclaration, parmi lesquels on compte la Caisse des dépôts (dont Novethic est une filiale) et les acteurs publics de la retraite – Fonds de réserve pour les retraites (FRR), l’Erafp et l’Ircantec –, il s’agit de s’inscrire dans un processus à long terme.

          1 / Première étape : la reconnaissance du caractère impératif qu’a le financement de la transition énergétique pour les investisseurs.

          Pour l’Ircantec, qui gère la retraite complémentaire de la fonction publique, "des capitaux importants sont nécessaires pour financer la transition énergétique et l’adaptation aux impacts du changement climatique". L’institution s’engage donc à contribuer au financement d’une économie plus respectueuse de l’environnement. Mais les modalités de ce financement restent à préciser.

          2 / Deuxième étape : la mesure de son empreinte carbone.

          Il s’agit de disposer d’une vision juste du volume d’émissions de gaz à effet de serre générées par les entreprises dont on en est actionnaire. L’Erafp a ainsi évalué ses investissements actions en mars 2014 et estime que cet outil de pilotage doit être généralisé, au moins pour tous les investisseurs publics. Selon son directeur, Philippe Desfossés, qui a fait le déplacement à New York : "Les politiques doivent définir un cap qui envoie le bon message aux investisseurs sur l'augmentation du prix du carbone ou de l'énergie. Mais nous devons aussi sélectionner dans nos portefeuilles les entreprises les plus vertueuses sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). De grands investisseurs comme nous ne peuvent pas uniquement financer des fermes solaires ou éoliennes, ils doivent contribuer à améliorer l’économie telle qu’elle est actuellement."

          3/ Troisième étape : inventer de nouvelles façons d’investir pour diminuer l’intensité carbone de ses portefeuilles.

          C’est la stratégie adoptée par le Fonds de réserve pour les retraites (FRR). Il a construit, en partenariat avec AP4, Amundi et le fournisseur d’indices MSCI, des indices boursiers bas carbone. Ces indices sélectionnent des entreprises dans tous les secteurs parce qu’elles émettent moins de carbone que leurs concurrentes. Cela se calcule en rapportant le volume d’émissions à celui du chiffre d’affaires. Le Fonds de réserve pour les retraites va investir 1 milliard d’euros sur ces nouveaux indices qui étaient auparavant placés sur des indices classiques construits en fonction de la capitalisation boursière comme le CAC 40. "Nous avons eu une approche complexe, explique Yves Chevalier, membre du directoire du FRR. Pour 'décarboner' des portefeuilles, le premier réflexe est d’exclure les compagnies pétrolières. Mais tant que l’économie reposera sur cette énergie cela n’est pas adapté. Nous avons donc sélectionné les moins intensives en carbone dans tous les secteurs et envoyé ainsi un message global : le changement climatique et les problèmes environnementaux conditionnent notre modèle économique et, donc, la rentabilité future de nos investissements."

          4/  Quatrième étape : le financement de l’économie verte.

          Une autre déclaration a été publiée le 23 septembre. Des investisseurs représentant 2 000 milliards de dollars ont appelé à ce que les "green bonds et les climate bonds", obligations qui servent à financer des projets de verdissement de l’économie, atteignent les 100 milliards de dollars. Ils ont dans le même temps demandé aux entreprises et aux gouvernements de lancer des projets correspondant à ces montants. D’autres options sont proposées, comme  celle de dédier un pourcentage des réserves des institutions de retraite au financement de la transition énergétique.

          Et maintenant ?

          Le mouvement prend corps. La France saura-t-elle prendre le relais alors que tous les regards se tournent vers elle en tant qu’organisatrice de la COP 21 ? Il faudrait au minimum qu’elle incite fortement les investisseurs institutionnels français à verdir leurs investissements à travers la réalisation d’empreinte carbone. A ce jour, un tel dispositif n’est pas intégré dans le projet de loi sur le financement de la transition énergétique.

          Anne-Catherine Husson-Traore


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          Le 24 Octobre 2014

          Climat : l'UE signe un accord historique contre les gaz à effet de serre



          INFOGRAPHIE - Les pays membres de l'Union européenne se sont engagés à réduire de 40% ses gaz à effet de serre d'ici 2030
          L'Union européenne a trouvé un accord historique ce vendredi sur son plan climat prévoyant une réduction d'au moins 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.


          "Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde", a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

          L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

          Outre la reduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

          "L'Europe montre l'exemple"

          Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'"interconnexions" entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

          "C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015", a dit Herman Van Rompuy, assurant que cela créerait "des emplois durables" et de la "compétitivité".

          "Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe", a-t-il rappelé.

          "L'Europe montre l'exemple", s'est félicité le président français François Hollande. "S'il n'y a pas d'accord" entre Européens, "comment convaincre les Chinois ou les Américains ?", avait-il demandé à son arrivée au sommet.
          Les écologistes déçus

          Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. "Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre", a dénoncé Greenpeace.

          Les objectifs "sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique", ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, "une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise."

          >> Retrouvez ci-dessous la carte des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en tenant compte de la population "World of emissions, world of inequalities (iied / Oxfam)


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          Conseil européen (23 et 24 octobre 2014)

          Cliquer Ici pour télécharger "Conclusions sur le cadre d'action en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030"

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          Paquet énergie-climat : les 28 chefs d’Etats de l’Union s’accordent sur des objectifs minimum



          C’est tard dans la nuit de jeudi à vendredi, que les 28 chefs d’Etats réunis en Conseil européen se sont accordés sur le Paquet énergie-climat. Celui-ci doit fixer la feuille de route européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction de la dépendance énergétique de l’Union européenne à horizon 2030. L’accord, qui a fait l’objet d’intenses tractations, est considéré comme "ambitieux" et "juste" par le président du Conseil. "Insuffisant" et "décevant" par les associations environnementales.

          Source : Novethic par Béatrice Héraud

          C’est un paquet énergie climat amoindri qui est ressorti des négociations du conseil européen d’hier soir (23 octobre 2014).

          Les chefs d’Etat et le président du Conseil, Herman Van Rompuy, présentent l’accord arraché dans la nuit comme la "politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde". C'est notamment la teneur du message posté par Herman Van Rompuy sur Twitter.

          Pourtant, certains objectifs définis par les chefs d'Etat et de gouvernement ont subi un coup de rabot par rapport à l’ambition initiale et le projet de la commission sur lequel les négociations s’appuyaient. Ces objectifs sont au nombre de trois. Ils portent respectivement sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

          Trois objectifs

          Deux d’entre eux, les -40% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et les +27% (au minimum) d’énergies renouvelables à la même échéance n’ont pas bougé par rapport au projet présenté par la Commission en janvier dernier. A l’époque, ils ne satisfaisaient pas les associations environnementales qui trouvaient les chiffres trop faibles et leur niveau de contrainte insuffisant.

          C’est toujours le cas aujourd’hui, même si une avancée a tout de même été obtenue. Les émissions devront être réduites "d’au moins 40%", ce qui permet à l’Union de pouvoir arriver avec une ambition supérieure à la Conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en 2015 même si, à ce stade, une telle éventualité paraît peu plausible.


          Deux blocs face à face

          Le changement vient du dernier objectif, sur les économies d’énergie. Au départ il avait été laissé de côté et délégué à la révision de la directive sur l’efficacité énergétique. Mais depuis quelques mois, c’est le chiffre de -30% d’ici 2030 qui circulait. Celui-ci a finalement été réduit à "au moins -27%". Il s'agit d'un compromis, fruit des profondes divergences entre les pays: Angleterre, Pologne et pays de l’Est d’un côté, Allemagne, France, Danemark… de l’autre.

          Ce chiffre de -27% n’est du reste qu’"indicatif, il "sera réexaminé d’ici à 2020, dans l’optique d’un objectif de 30% pour l’UE". Mais là encore, pour les associations environnementales le compte n’y est pas: cela "se traduira par un ralentissement des progrès dans ce domaine après 2020, par rapport aux tendances actuelles. En mettant un frein aux économies d’énergie, les gouvernements perdent une occasion unique d’améliorer la sécurité énergétique de l'Europe et de promouvoir des centaines de milliers de créations d’emplois", estime le Réseau Action Climat.

          Même son de cloche du côté des Amis de la Terre: "L’objectif n'envoie en effet pas le signal requis pour mettre fin aux énergies fossiles et amorcer la transition énergétique européenne. C'est aussi irréaliste par rapport à l’objectif de réduction des émissions de l’Union européenne de 80 à 95% en 2050: en 2030, il ne restera plus que vingt ans à l'Europe pour réduire de 55% ses émissions."

          Trois principes

          Selon le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, trois principes ont guidé les négociations. "D’abord, la justice: tous les pays contribuent, selon leur niveau de prospérité et leur capacité. Deuxièmement, la solidarité: avec un soutien pour les pays à plus faible revenu, à travers des objectifs adaptés et des fonds additionnels pour les aider à réussir leur transition vers une énergie propre. Troisièmement, la frugalité: l’argent devra être dépensé de manière la plus rentable possible, dans une perspective européenne."

          Concrètement, cela se traduit par la mise en place de mécanismes complexes destinés aux pays les plus en peine économiquement, tels que des transferts de quotas de CO2 pour les Etats à faible revenu, la création d'un fonds alimenté par 2% des ventes de certificats du système des quotas européens d’émissions de CO2, une répartition de l’objectif de -40% par Etat selon le "PIB par habitant relatif" et une meilleure interconnexion européenne des réseaux de gaz et d’électricité pour les Etats baltes (pour une plus grande indépendance vis-à-vis du gaz russe), l’Espagne et le Portugal.

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          Sommet européen des 23 et 24 octobre : « énergie - climat, l’Europe doit trouver un accord »



          Réunis à Bruxelles, les 28 Etats membres doivent trouver un accord pour définir la politique énergétique et climatique de l’Europe jusqu’en 2030.

          Source : Ministère de l'écologie

          Le cadre énergie-climat 2030 en discussion comporte trois objectifs :
          • Réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre (GES) de l’Union européenne par rapport à 1990
          • Porter à 27% la part des énergies renouvelables (ENR) dans la consommation
          • Améliorer de 30% l’efficacité énergétique

          Interrogée hier à l’Assemblée nationale sur ce sommet, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».

          La ministre a également rappelé que la France soutenait le cadre proposé par la Commission européenne. "L’accord n’est pas gagné, parce que beaucoup de pays ont des difficultés énergétiques, certains ont même rouvert des mines de charbon, d’autres ont des difficultés pour investir dans le renouvelable". Mais je pense que les chefs d’Etat et de gouvernement vont faire preuve de responsabilité car l’Europe a un message aussi de civilisation à donner au reste du monde".

          Ce nouveau cadre énergie-climat projette à l’horizon 2030 les engagements pris par l’Union européenne avec le précédent paquet en vigueur jusqu’en 2020 (les3 x 20 % : -20 % de GES, 20% d’ENR, 20% d’efficacité énergétique). Il renforce à la fois sa lutte contre le dérèglement climatique, sa sécurité énergétique et sa compétitivité. La maîtrise de nos consommations énergétiques, et le développement d’énergies renouvelables, non émettrices de CO2 et produites localement, sont des paramètres indispensables pour réduire la dépendance énergétique de l’UE et garantir sa sécurité énergétique. Ce nouveau cadre européen devra également favoriser le développement de projets énergétiques porteurs d’innovation, de croissance économique et d’emplois.

          Ces objectifs devront placer l’Europe à la pointe de la transition énergétique mondiale. Ce nouveau cadre constituera l’engagement de l’UE dans les négociations internationales notamment pour la COP21 qui se tiendra à Paris en 2015.

          Ségolène Royal a expliqué que "le reste du monde regarde, pour savoir si l’Europe aura la force, l’intelligence, la sagesse de se mettre d’accord sur des objectifs communs". "De l’accord qui sortira demain dépendra le dégagement d’un nouveau souffle pour obtenir à Paris des engagements concrets et opérationnels"

          Grâce au projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, la France est l’un des Etats membres de l’Union européenne les plus engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique. Il traduit l’ambition française dans le cadre des négociations internationales.
          Les objectifs fixés par le projet loi « transition énergétique »
          - Réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 et division par quatre en 2050, par rapport à 1990.
          - Objectif de porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de notre consommation énergétique finale en 2030.
          - Réduction de moitié de la consommation d’énergie à l’horizon 2050 par rapport à 2012. Objectif intermédiaire de diminution de notre consommation d’énergie de – 20 % en 2030
          - Diversifier la production d’électricité et baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.

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          Octobre 2014

          Filière forêt-bois : Séquestration ou substitution ?

          La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française

          Sylvain Caurla et Philippe Delacote

          Chaire Economie du Climat

          Substitution et séquestration, les deux leviers physiques d’atténuation des GES dans la filière forêt-bois


          La séquestration : la gestion des surfaces forestières influence la quantité de carbone séquestré dans la biomasse forestière. Densification des forêts, afforestation, reforestation et diminution de la déforestation permettent d’augmenter la séquestration nette de carbone dans les écosystèmes forestiers. En outre, la séquestration du carbone dans les produits bois à longue durée de vie, les charpentes par exemple, retarde le retour du carbone dans l’atmosphère (levier séquestration sur l’illustration).

          La substitution : les émissions liées à la consommation de produits bois sont généralement plus faibles que celles entraînées par la consommation de produits non-bois substituts. La consommation de produits bois-énergie (en substitution aux énergies fossiles) et la consommation de certains produits bois (en substitution aux produits issus d’autres filières pour la construction, l’isolation, l’emballage ou le mobilier) permettent par conséquent de réduire les émissions d’origine fossile (levier substitution sur l’illustration)

          Dans le cadre des politiques visant à atténuer les émissions de gaz à effets de serre, la France s’appuie aujourd’hui largement sur la substitution énergétique. Cela se traduit par la mise en place de plans d’aide à la mobilisation de bois-énergie ou à la production de chaleur issue de biomasse.

          En revanche, l’action de l’Etat ne repose pas, à ce jour, sur des mesures privilégiant la séquestration du carbone en forêt du fait de la prise en compte très partielle de la séquestration in situ dans les politiques climatiques internationales découlant du Protocole de Kyoto. Des chercheurs du laboratoire d’économie forestière de Nancy ont développé le French Forest Sector Model (FFSM), un modèle bioéconomique de la filière forêt-bois française, utilisé pour des simulations de politiques climatiques et l’analyse de leurs impacts.

          Les premiers résultats du modèle FFSM montrent que :
          • Une politique ambitieuse de substitution peut être à l’origine de tensions sur la ressource et sur les marchés du bois d’industrie.
          • Une politique de séquestration présente un meilleur bilan carbone à l’horizon 2020 qu’une politique de substitution.
          • La mise en place d’une taxe carbone généralisée aurait un effet globalement positif sur la filière forêt-bois française.

          Cliquer Ici pour télécharger "La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française"

          Pour plus d'informations : Chaire Economie du Climat 

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          Les instruments économiques et la conférence Paris-Climat 2015 : Le catalyseur de la tarification du carbone

          Contexte

          Les négociations sur le changement climatique ont démarré en 1992, et sont marquées par une conférence internationale annuelle appelée Conférence des Parties, ou COP.

          La COP 19 a eu lieu à Varsovie fin novembre 2013, tandis que le Pérou se charge de la 20ième conférence, à Lima, en décembre 2014.

          Paris organisera la 21ième conférence, au Bourget, début décembre 2015.

          Le catalyseur de la tarification du carbone

          Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Raphael Trotignon, Boris Solier, Bénédicte Meurisse, Simon Quemin

          Source : Chaire Economie du Climat

          Comme l’a montré l’action collective pour la protection de la couche d’ozone dans le cadre du protocole de Montréal, la réussite d’un accord multilatéral repose sur trois piliers : un engagement politique fort, un dispositif de suivi indépendant et rigoureux, des instruments économiques qui envoient les bonnes incitations. Pour être un réel succès, la conférence Paris climat de 2015 devra réaliser des avancées sur chacun de ces trois piliers. La Chaire Economie du Climat a concentré ses moyens de recherche sur le pilier des instruments économiques.
          • Le cinquième rapport du GIEC indique sans équivoque que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre doivent participer dès 2020 à l’effort global de réduction d’émission pour limiter les risques d’un réchauffement moyen de plus de 2° C.
          • Pour infléchir drastiquement les trajectoires d’émission, une tarification mondiale du carbone doit rapidement être mise en place, afin de pousser les gouvernements à jouer un jeu coopératif et inciter les acteurs économiques à réduire leurs émissions au plus faible coût.
          • Pour inciter les gouvernements à rejoindre un accord universel, une tarification du carbone de type bonus-malus, calculée sur la référence des émissions moyennes par tête, pourrait être introduite à un taux de 7-9 dollars par tonne de CO2 eq dès 2020.
          • Pour introduire un prix international du carbone dans l’économie, la voie la plus réaliste consiste à poser les bases, entre 2015 et 2020, d’un marché transcontinental du carbone, à partir des prototypes développés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
          • La mise en place de la double tarification du carbone s’inscrirait dans la cadre du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » qui vise à concilier l’action commune face au changement climatique et la priorité de l’accès au développement.
           
          Chaire Economie du Climat - Palais Brongniart, 4e étage — 28 Place de la Bourse, 75002 Paris, France
          Tel. : +33 (0)1 73 01 93 42 - Fax : +33 (0)1 73 0193 28

          Cliquer Ici pour accéder aux publication de la Chaire Economie du Climat


          Des experts proposent un marché transnational du carbone pour résoudre le défi climatique

          La Chaire Économie du Climat propose que les pays dont les émissions par habitant excèdent la moyenne mondiale règlent la note de leur surplus aux pays les plus sobres. Un projet simple, mais ambitieux.

          Source : Euractiv

          « Quand on parle de Paris Climat 2015, tout le monde dit qu’il faut un accord crédible et ambitieux…certes, mais que mettre à l’intérieur ? »

          C’est partant de ce constat que la Chaire Économie du Climat, qui fait partie de l'Université Paris Dauphine, a décidé de mettre une proposition concrète sur la table : celle d’un système de bonus-malus international sur le carbone. L’idée étant de faire payer aux pays les plus émetteurs de carbone une taxe sur leur « trop-plein », c’est-à-dire sur le C02 émis en surplus de la moyenne mondiale. Chaque habitant de la planète émet aujourd’hui en moyenne 6,3 tonnes de Co2 par habitant et par an, mais ce chiffre cache de fortes disparités : 0,8 tonnes pour un Bangladais, mais 21 tonnes pour un Américain.

          Responsabilité commune mais différenciée

          « Il faut reconsidérer le principe de responsabilité commune mais différenciée sur le climat, sur lequel le protocole de Kyoto a été construit. C’est ce principe qui a pourri les négociations en induisant une interprétation binaire » assure Christian de Perthuis, président du conseil scientifique de la Chaire.

          Dans le cadre du protocole de Kyoto, certains pays considérés comme les pollueurs historiques ont été classés dans l’Annexe I, comme l’Europe, les États-Unis et le Japon, alors que l’Annexe II accueillait les émergents et les pays en développement. Cette distinction manichéenne a eu des effets pervers : les responsables des émissions passées ont été montrés du doigt, sans que les transferts Nord–Sud de 100 milliards d’euros évoqués à Copenhague ne se concrétisent. Et entre temps, le paysage s’est complexifié  : la Chine émet aujourd’hui quasiment autant de CO2 par habitant que l’Europe par exemple.

          Sauver le marché du carbone européen

          Pour le marché du carbone européen, actuellement en déshérence, ce système pourrait représenter une porte de sortie.

          « L’Europe a toujours été moteur, certes…mais quand on voit ce qu’il se passe en Chine, où  des expériences de marché du carbone portent déjà sur des régions de 300 millions d’habitants, on comprend que l’Europe va rapidement être dépassée sur le sujet » assure Pierre-André Jouvet, le directeur scientifique.

          La création d’un marché du carbone international permettrait en revanche au mécanisme européen de sortir de l’ornière. Car malgré ses nombreux déboires, le marché du carbone européen a fait des émules : il existe aujourd’hui des exemples aux États-Unis et en Chine. Les relier permettra d’assigner une valeur au carbone, un but qui fait aujourd’hui consensus chez les experts du climat et les militants écologistes. Mais dans les faits,  émettre du dioxyde du carbone reste gratuit dans une majorité de pays, ce qui entraîne une course effrénée aux énergies fossiles. Les émissions de Co2 n’ont jamais autant progressé qu’entre 2000 et 2010. « Si l’on veut rectifier la trajectoire, il n’y a pas de mystère : il faut mettre un prix au carbone avant 2020 » assurent les auteurs du projet.

          Problème de gouvernance

          Un des intérêts de ce mécanisme de bonus-malus, destiné à terme à mettre en place un marché du carbone transnational, serait d’instaurer une gouvernance effective du carbone. « Tous les marchés du carbone ont souffert de problèmes de gouvernance, il faut établir un système commun de MRV (monitoring, reporting, verification) » assurent les auteurs du projet. L'UNFCCC, le bras armé de l'ONU sur le climat, serait chargé d'organiser le mécanisme, tandis que les financements qui en seraient issus seraient gérés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

          Transférer 100 milliards de dollars du Nord au Sud

          Car ce nouveau mécanisme entraînerait des transferts massifs entre les pays du Nord et ceux du Sud. A titre comparatif, le Mécanisme de Développement Propre prévu dans le cadre du protocole de Kyoto n'a entraîné que 300 millions d'euros de transferts du Nord vers le Sud, et se trouve actuellement au point mort.

          En pratique, l’idée est de démarrer avec un prix théorique de la tonne de CO2 à 7,5 dollars, ce qui est grosso modo le prix du carbone aujourd’hui sur le marché européen (6 euros la tonne). À ce prix, les États-Unis devraient par exemple payer 34 milliards d’euros par an pour financer leur surplus carbone, la Chine aurait de son côté une addition de 15 milliards, et l’UE de 10 milliards. À l’inverse, l’Inde recevrait l’essentiel de cette manne (38 milliards d’euros).  La tarification initiale du carbone serait volontairement faible, pour faciliter l’acceptation du mécanisme, l’important étant de mettre en place un marché transnational.

          Parmi les contributeurs potentiels, deux acteurs sont identifiés par la Chaire comme clés : les pays producteurs de pétrole, et la Chine.

          « Si la Chine soutient le projet, il sera difficile pour les autres blocs, notamment les États-Unis, de dire non  » assure Christian de Perthuis qui estime que « les clés d’un accord sur le climat sont en Chine »

          Pour l’heure, ce projet de bonus-malus international n’a pas de soutien étatique officiel. Mais ses auteurs estiment qu'il bénéficient d'un atout majeur. « L’intérêt de ce système, c’est qu’il est simple : tous les politiques peuvent le comprendre. Ce qui n’est pas le cas des mécanismes actuels, notamment le marché du carbone européen ! » relève Christian de Perthuis.

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          En échange de « pacotilles », s’ouvrent les fonds marins recélant de fabuleuses richesses !

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          En échange de « pacotilles », les peuples de l'Océanie ouvrent leurs fonds marins ?

          Illustration : Atoll de Tubuai dans l'archipel des Australes en Polynésie française (Google earth)

          A. Daudet (1890) : Dans nos pacotilles d'objets pour échanges avec les sauvages, il y en avait une grande quantité [de parapluies], presque autant que des colliers de chiens...

          Pew charitable trusts (2014) : Les mairies des Australes ont organisé en collaboration avec Pew une « journée de la protection de l’océan aux Australes » qui aura lieu le 2 octobre à Rimatara, le 4 octobre à Rurutu, le 7 octobre à Raivavae et le 9 octobre à Tubuai. Ces évènements, à travers des stands, des jeux avec les scolaires, des concours de dessin, des courses de vaa et des projections de vidéos, permettront de célébrer avec la population, l’engagement fort des mairies des Australes, et de commencer à travailler avec la population sur l’élaboration du projet de grande AMP. Par ailleurs, les maires des Australes ou leurs représentants présenteront officiellement les délibérations des Australes à la presse le mardi 30 septembre à 12h, lors de l’inauguration du bureau de Pew à la gare maritime de Papeete. (1)

          L’archipel des Australes, un territoire de la Polynésie française, abandonné par la métropole avec ses quelques 6600 habitants, mais couvrant un espace maritime de près d’un million de km2...

          Après le parc marin de la mer de Corail en Nouvelle-Calédonie (1,3 million de km2), la France peut remercier la richissime fondation étatsunienne Pew pour toute l’attention qu’elle porte à la protection de la biodiversité de l’espace maritime français. Quand les eaux de l'archipel des Australes seront sanctuarisées fin 2015-début 2016, la France pourra se glorifier d’avoir atteint l’objectif de 20% de la ZEE en aires marines protégées : plus de 2,2 millions de km2 sur un total de 11 millions de km2.

          (1) Communiqué de Pew dans Polynésie la 1e : Les populations des Australes veulent la création d’une grande réserve marine / dans Tahiti infos : Aux Australes, le vœu d'une aire marine protégée

          Que cachent les pacotilles de Pew et cet empressement à sanctuariser tous ces immenses territoires marins ?

          Les terres rares d'un immense océan

          La nouvelle bataille du Pacifique

          Les états insulaires du Pacifique (source : Wikipedia)

          Les États-Unis sont à l’offensive pour renforcer leur contrôle sur l’océan Pacifique et les ressources de ses fonds marins, en particulier les terres rares, indispensables aux industries de haute technologie.

          Article d'Alain Le Sann dans Ritimo

          Le contrôle du Pacifique et de ses ressources fait aujourd’hui l’objet d’une bataille où les États-Unis s’efforcent de mener le jeu, soit par leur puissance étatique, soit par le soft power des grandes ONG environnementalistes et des fondations regroupées dans la Global Ocean Commission. Cette coalition d’intérêts a été clairement manifestée en juin 2014 à Washington par l’intervention de Barack Obama sur la protection des océans, suivie de celle de John Kerry en Australie.

          Illustration extraite de l'article de Down to Earth : Mining at deep sea (septembre 2014)

          Yan Giron a décrypté cette stratégie des États-Unis dans un article sur ce qu’il appelle le pivot maritime opposant la Chine et les États-Unis. La Chine se montre en effet très agressive pour élargir sa ZEE [1] et contrôler l’accès aux ressources halieutiques et surtout énergétiques et minières de ses marges maritimes. Dans le Pacifique, la Chine est très présente par sa flotte de pêche qui cible les requins et les thons. De nombreux bateaux chinois (ils ne sont pas les seuls) pêchent illégalement dans les ZEE des micro États insulaires [2], incapables de contrôler leurs immenses espaces marins. L’état des stocks de requins et de thons soulève de vives inquiétudes. Les stocks de thon rouge seraient réduits à moins de 5 % de leur stock initial et les pays pêcheurs ont enfin décidé de réduire leur effort de pêche, y compris le Japon, inquiet des risques pour la survie du stock Pacifique. Une telle décision est difficile à prendre pour tous ces États insulaires du Pacifique qui doivent parfois la moitié de leurs ressources financières à la vente de droits de pêche [3]. Pour les signataires de l’accord de Nauru, ces revenus ont été multipliés par 4 de 2010 à 2014, ils proviennent de l’augmentation du coût des jours de pêche et de celle du nombre de jours, car bien des États, comme le Kiribati, ont été tentés par ces recettes faciles. Mais une gestion rigoureuse est d’autant plus difficile que 60% des captures proviennent de la Haute mer, en dehors des ZEE. Les États-Unis, pour leur part, font pression sur les États insulaires pour créer d’immenses réserves sans pêche, parfois sur l’intégralité de leur ZEE, comme Palau, un archipel de 20000 habitants, totalement dépendant des États-Unis.

          Obama a lui aussi créé son immense réserve intégrale, suivant en cela George Bush. Il a créé la réserve intégrale de Pacific Remote Islands. Cette politique, impulsée par de grandes ONG environnementalistes et des fondations comme Pew, Conservation International et The Nature Conservancy qui se disputent les contrôles et les financements de ces réserves, soulève cependant beaucoup de questions.


          Des scientifiques et des pêcheurs s’étonnent qu’on crée des réserves pour protéger des espèces migratrices et s’inquiètent des effets pervers de ces mesures qui risquent de reporter l’effort sur d’autres zones.

          Par ailleurs, il faut trouver des revenus alternatifs pour des États sans ressources. Si à Palau, les recettes du tourisme peuvent sans doute compenser les pertes, qu’en est-il des autres États et des conséquences sociales, culturelles et environnementales d’un développement du tourisme ? Il faut aussi pouvoir contrôler le respect des interdictions dans ces réserves, ce qui coûte très cher. Il y a donc des interrogations sur les objectifs réels de ces immenses réserves, rarement respectées.

          L’exemple de Kiribati est particulièrement éclairant.

          Son Président, Anote Tong, est devenu une célébrité dans les grands forums internationaux pour avoir créé une immense réserve interdite à la pêche dans sa ZEE. Mais avant de signer la création de cette aire marine protégée, il a âprement négocié de généreuses compensations des États et des fondations. La fondation Waitt a sorti un chèque de 5 millions $ pour aider ce choix, qu’il fallait mettre en avant lors de la Conférence de Washington, devant Barack Obama. Dans les faits, suivant une étude de Earth Island, la réserve est largement inefficace, la pêche illégale continue de s’y pratiquer largement. Mieux que cela, l’État de Kiribati vient d’obtenir une autorisation de recherche pour l’exploitation des ressources minières de ses fonds marins. La véritable compensation est donc là.

          Les interdictions de pêche servent-elles à masquer l’offensive en vue de développer l’exploitation des fonds ? La création des réserves ne fait-elle pas partie d’un grand marchandage pour se partager les espaces marins ? Pour les ONG environnementalistes, des espaces à protéger, financés par les grandes compagnies en échange de leur blanc-seing pour exploiter le reste ? Ce partage est déjà en cours.

          Carte extraite du magazine Down to Earth (septembre 2014) : Mining at deep sea

          De grandes compagnies ont déjà les capacités techniques d’exploiter les grands fonds, en particulier pour les terres rares. La Chine contrôle actuellement 95% de ces terres rares [4] indispensables aux industries de haute technologie (numérique, armement, etc.). Il est donc vital pour les autres pays, développés ou émergents, d’accéder aux ressources abondantes des fonds marins, quel qu’en soit le prix financier et environnemental. L’Inde aussi est vivement intéressée.

          Cette stratégie de partage des océans apparaît assez clairement dans le Rapport de la Global Ocean Commission, dont les propositions ont été reprises par Barack Obama, pour être soumises à l’ONU.

          Sur huit propositions, la majorité concerne le contrôle de la pêche, jusqu’à envisager une interdiction généralisée en haute mer. La pêche est systématiquement diabolisée car il est vrai que des ressources sont menacées. Mais curieusement, une seule proposition concerne le contrôle des activités d’exploitation des fonds marins. Toutes les occasions sont bonnes pour accabler les activités de pêche, puisque la réduction des stocks de poissons est responsable de l’affaiblissement des capacités d’absorption du CO2 et le débat sur la pêche sera donc porté au cœur de la conférence sur le climat. Il est étonnant de constater que ce sont les États-Unis qui poussent à l’exploitation des ressources fossiles terrestres et marines. Leur croisade pour les grandes réserves marines peut-elle les absoudre ? On peut s’interroger.

          Notes
          [1] Zone économique exclusive, d’après le droit de la mer, c’est un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources.
          [2] Ces micro États insulaires correspondent aux pays signataires de l’Accord de Nauru - les États Fédérés de Micronésie, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Palau, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon et Tuvalu qui fournissent 50 % des réserves mondiales de thon. Les Accords de Nauru visent à limiter et contrôler la pêche dans leurs eaux par des flottilles étrangères. Selon cet accord, des jours de pêche sont attribués par les pays signataires à des flottes de pêche étrangères. Au bout de la durée déterminée, les bateaux de pêche doivent s’en aller.
          [3] Les pays de l’accord de Nauru vendent leurs droits de pêche par jours de pêche autorisé
          [4] Les "terres rares" sont un groupe de 17 métaux dont les propriétés sont indispensables aux technologies de pointe (lasers, radars, etc.). Très présentes sur la surface du globe, leur extraction est difficile, car elles sont peu concentrées et parfois mélangées avec des minerais radioactifs.

          Pour aller plus loin :

          Autres articles :

          Les Australes, l'archipel au Sud de la Polynésie française



          Très étalé en longueur, il représente les dernières terres habités au sud du Pacifique. Il est composé de 5  îles et quelques îlots dont la surface totale atteint environ 140 Km2, perdus dans l’immensité de l’océan.  L'île la plus proche se trouve à une distance de 600 kms environ au sud de Tahiti. Plus proches des zones tempérées du globe, ces îles ont un climat plus tempéré, donc plus frais; et des reliefs plus arrondis.

          Ses quelques 6600 habitants environ écoulent leur vie au rythme des traditions et des activités traditionnelles : pêche, exploitations agricoles sur terres fertiles (cultures de légumes, de manioc, d'orangers, de caféiers, ainsi que les classiques  avocatiers, cocotiers, ananas et vanillés). Les îles de l’archipel des Australes, moins fréquentées que les autres îles plus près de l'équateur, possèdent peu d’hôtels et de commodités touristiques. On y trouve, cependant, de ravissantes pensions et des logements chez l’habitant pour des séjours plus "authentiques". Les îles sont : Rurutu, Tubuai, Raivavae, Rapa et Rimatara.

          Cliquer Ici pour plus d'informations sur l'archipel des Australes

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          À la une du marin du 3 octobre 2014 : les risques liés à l’exploitation des ressources minérales marines



          Le marin consacre son sujet d’ouverture à un rapport du CNRS et de l’Ifremer qui pointe les nombreux risques liés à l’éventuelle exploitation des ressources minérales des grands fonds.
           Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk
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          9 Octobre 2014

          90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche par les thoniers US !

          Pacifique: le traité de pêche le plus cher du monde


          Au moment où Obama proclamait au monde entier la création du plus grand sanctuaire marin au centre du Pacifique, son gouvernement négociait un "gros" accord de pêche avec les Etats insulaires de l'Océanie.... Par ailleurs, qu'en est-il vraiment de ce sanctuaire marin après avoir lu cette article d'IPS : Championing Ocean Conservation Or Paying Lip Service to the Seas? (Le gouvernement étatsunien aurait créé cette vaste réserve marine pour protéger sa flottille de pêche basée à Hawaï et Samoa ?)

          90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche. C'est ce que va payer la flotte des bateaux américains pour pouvoir pêcher le thon dans le Pacifique en 2015.

          Source : Radio Australia par Caroline Lafargue

          Un coût supporté par l'industrie de la pêche et le gouvernement américains.

          L'accord a été conclu hier à Hawaï après des mois de négociations ardues, entre les 17 pays membres de l'Agence des Pêches du Forum des Îles du Pacifique et les États-Unis.

          C'est un accord historique, le traité de pêche le plus cher du monde. 90 millions de dollars pour un an de pêche dans le Pacifique, cela représente une augmentation de 328% par rapport à 2009, et de 42% par rapport à l'année dernière.

          James Movick, le directeur-général de l'Agence des Pêches du Forum : « Tous ces pays se partagent les 90 millions, mais évidemment les pays où va pêcher la flotte américaine reçoivent plus que les autres, il s'agit des pays de l'Accord de Nauru, plus Tokelau. Le reste de la somme est distribué équitablement et servira à financer des projets de développement dans les autres pays de l'Agence des Pêches. »

          Les pays de l'Accord de Nauru sont Nauru bien sûr, les Îles Salomon, Tuvalu, Kiribati, les Îles Marshall, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les États Fédérés de Micronésie et Palau.

          Toute la difficulté pour eux est de se mettre d'accord sur un tarif collectif, qui ne désavantage personne, alors qu'un pays peut se retrouver avec plus de thons dans ses eaux pendant une certaine période, qu'un pays voisin, vu que le thon tropical est un grand migrateur. Plus de 60% du thon pêché dans le monde provient du Pacifique, et les droits de pêche représentent le principal revenu des pays de l'Accord de Nauru.

          Le système des jours de pêche, est également, selon James Movick, une mesure de conservation du thon, car le quota est réduit régulièrement. Organiser la rareté permet aussi de maximiser les profits pour les pays du Pacifique : « En réduisant l'accès des flottes étrangères aux zones de pêche, on fait monter les prix, c'est ce qui s'est passé avec les Américains. Les autres flottes étrangères vont, elles aussi, payer plus. »

          Les autres flottes étrangères viennent principalement de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, d'Espagne, et d'Amérique du Nord et du Sud.

          https://secure.avaaz.org/fr/ocean_of_hope_loc/



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          Le 11 Octobre 2014

          La Pew Charitable Trusts s’installe à Tahiti pour protéger nos océans

          PAPEETE, le 30 septembre 2014 - En même temps que le début de création d’une grande aire marine protégée aux Australes, l’ONG Pew installe ses bureaux à Papeete pour financer et coordonner les efforts pour protéger notre océan contre la surpêche et la pollution.

          Source : Tahiti-infos 

          Une nouvelle association internationale s’installe officiellement à Tahiti. C’est la Pew Charitable Trusts qui a inauguré ce mardi 30 septembre ses bureaux à la gare maritime de Papeete. L’ONG dispose d’un budget annuel de 300 millions de dollars dans le monde pour faire avancer ses causes, de l’éducation à la réforme du système pénitentiaire… mais surtout la protection des océans mondiaux. C’est dans ce dernier cadre que s’inscrit sa présence dans nos îles.

          Jérôme Petit est le directeur du bureau de Pew en Polynésie Française : « Pew est une agence internationale qui travaille dans une vingtaine de pays dans le monde. Elle a ouvert un petit bureau de trois personnes en Polynésie il y a un an, et maintenant nous avons ces nouveaux locaux. Nous travaillons avec une vingtaine d’associations et de centres de recherche, en apportant nos investissements pour essayer de faire en sorte de créer tous ensemble de grandes aires marines protégées (AMP) en Polynésie. C’est notre seule mission ici. »

          À travers le monde, ce programme « Héritage Mondial des Océans » commence à obtenir des succès : « la première AMP a été la création d’une grande aire marine protégée à Hawaii en 2006, le Papahānaumokuākea Parc de 360 000 km². Il y en aussi aux Chagos, aux Mariannes, en Australie avec le parc de la Mer de Corail en 2012.... »

          En Polynésie, ce n’est pas loin de 1 million de km² qui pourrait être protégés. Les populations et élus des Australes sont enthousiastes, et les municipalités ont toutes voté une délibération demandant la création d’une AMP : « L’idéal serait la création de l’Aire mi-2016, car il y a plusieurs étapes, de définition des zones, de recherche scientifique, de consultation avec les populations et de travail législatif. »

          20% de notre ZEE pourrait être protégée dans les 5 ans

          Andi Pearl, une des directrices internationales de Pew Charitable Trusts, était présente. Elle a rappelé que moins de 1% de la surface océanique mondiale est protégée actuellement, contre 12% des surfaces terrestres. Pourtant les stocks de poisson sont largement surexploités dans le monde, avec quelques exceptions… Dont la Polynésie, où la pêche est encore considérée comme durable. Une chance à préserver le plus longtemps possible, et qui a conduit l’organisation internationale à s’investir dans notre territoire.

          Lors des discours, les associations écologiques dont les amis de Hokulea et les représentants des pêcheurs se sont tous dits favorables à l’objectif de protéger 20% de nos eaux avant 2020. Certains veulent protéger la biodiversité, d’autre comptent empêcher l’arrivée des gros pêcheurs étrangers qui amasseraient des milliers de « DCP dérivants » qui attirent les poissons, aux bords ou même à l’intérieur de notre ZEE, pour ensuite y jeter leurs filets et rafler ces dernière « pêches miraculeuses » du Pacifique.

          Suite : Tahiti-infos 

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          Actualité de la pêche en Europe et France 2014 (3e trimestre)

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          Revue de presse en France et Europe

          Juillet/ Août / Septembre 2014

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          Suite de la revue de presse :Octobre / Novembre / Décembre 2014

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          1 octobre 2014 : Ouverture de la coquille saint-jacques (saison 2014/2015)

          Google Alertes : Coquilles Saint-Jacques à la normande

          Copie d'écran

          Comité national des pêches

          Ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques   

          Ce mercredi 1er octobre marque le jour de l’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques pour les pêcheurs français. Guettez-les sur les étals, elles feront votre régal !

          Bon à savoir :

          - Le nom scientifique de la coquille Saint-Jacques est : Pecten maximus. On trouve d’autres espèces voisines sur le marché, ce sont des pectinidés, souvent commercialisés sous le nom de pétoncle.

          - La coquille Saint-Jacques est une espèce sédentaire, qui vit en banc. Les principaux gisements en France sont : Baie de Seine, Baie de Saint-Brieuc, Rade de Brest, Quiberon, Pertuis charentais.

          - Les pêcheurs français respectent une fermeture de la pêche chaque année, du 15 mai au 30 septembre, afin de laisser le temps aux coquilles de grandir et de se reproduire.

          - Une licence professionnelle a été créée, à la demande des pêcheurs, pour limiter l’accès à la pêcherie. Cette licence a dans certains cas valeur d’AEP (autorisation européenne de pêche).

          Source : CNPMEM



          Au moment où Pavillon France lance l'opération " 3. 2. 1. Poissons ! ", "Viandes de France" fait le point...

          Après le scandale des viandes : les choses ont-elles vraiment changé ?

          Plus d'un an et demi après le scandale de la fraude à la viande de cheval, la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles dénonce des mesures et des dispositifs inefficaces

          Source : SudOuest.fr, avec AFP

          Pour répondre à la crise qui avait durement touché la filière des viandes durant l'année 2013, plusieurs mesures avaient été prises pour permettre aux acheteurs de retrouver la confiance.

          Mention "Viandes de France" : "les étiquettes ne sont pas imprimées"

          L'étiquette "Viandes de France", qui devait informer et rassurer le consommateur et garantir l'origine de la viande, a fait long feu à peine six mois après son lancement, a dénoncé mercredi la FNSEA.

          "La vérité c'est que les étiquettes ne sont même pas imprimées ! C'est un coup de com' sans effet", s'est insurgé devant la presse Patrick Bénézit, président de la fédération régionale des syndicats agricoles (FRSEA) du Massif Central.

          "La démarche n'est pas entrée dans les faits", remarque-t-il en dénonçant un "jeu malsain", entretenu notamment par les opérateurs de la grande distribution qui se fournissent dans les pays voisins.

          Les étiquettes "Viandes de France" n'ont pas eu l'efficacité escomptée, dénonce la FNSEA.

          "Ce n'est pas que les voisins sont moins chers, mais c'est une façon de calibrer le marché intérieur à la baisse : si on achète moins en France, les prix vont baisser", explique encore le président de la FNSEA, lui même éleveur dans le Cantal et vice-président de la Fédération nationale bovine (FNB).

          Cantines : 87% de volailles étrangères


          L'autre cible dans le viseur des éleveurs, qui dénoncent un effondrement des cours "qui perdent 2 à 3 centimes du kilo par semaine", selon la FNB, c'est la restauration collective, cantines scolaires et des administrations publiques notamment.

          "Il n'y a plus un morceau de viande française dans les cantines!", affirme le responsable qui renvoie les élus à leurs "responsabilités".

          Selon Christiane Lambert, 1ere vice-présidente de la FNSEA, "87% des volailles servies dans les cantines sont étrangères et autour de 70% pour la viande rouge". Ces chiffres ont été établis par le syndicat des Jeunes agriculteurs au fil d'une enquête minutieuse, précise-t-elle. Le principal syndicat agricole français entend d'ailleurs conduire des "enquêtes" dans les cuisines de la restauration collective et publier ses résultats.

          "On va enquêter dans les cantines et remonter la chaîne: que les parents qui subissent des licenciements dans les entreprises agroalimentaires, comme chez Doux, Tilly ou Gad, sachent ce que leurs enfants mangent à l'extérieur", a-t-elle prévenu. "Quand on s'enfonce dans la crise, le patriotisme alimentaire ça compte".

          La FNSEA a annoncé sa volonté de conduire un "travail sur le terrain" jusqu'au 15 décembre, selon une méthodologie qui est en cours d'établissement et sera présentée au réseau le 15 octobre.

          "Seuls 44% des viandes sont françaises chez McDo"

          L'enquête n'épargnera personne, ni les cuisines de l'industrie agro-alimentaire prévient-elle.
          "Nous avons fait des contrôles chez Fleury-Michon en Vendée et découvert du porc espagnol nourri aux OGM", a rapporté Mme Lambert. Elle a rappelé que l'Europe et les industriels de l'agroalimentaire avaient refusé l'étiquetage obligatoire de l'origine des viandes en faisant valoir des surcouts de "40% liés aux contrôles qu'ils devraient effectuer".

          Malgré le refus de la commission européenne de rendre la mesure obligatoire, distributeurs et industriels s'étaient engagés à promouvoir sur une base volontaire les "viandes de France" nées, élevées et abattues en France, dans la foulée du scandale des raviolis au cheval et pour contrer la concurrence européenne.

          "Certains le font, d'autres pas", constate Mme Lambert qui pointe également les enseignes de restauration rapide, comme MacDo ou KFC qui font leur publicité sur les viandes de terroir: "Chez MacDo les contrôles ont montré que seuls 44% de la viande des hamburgers est d'origine France". Quant à KFC elle n'a pas été en mesure de chiffrer avec certitude la part des poulets français.

          "Mais l"Allemagne construit des poulaillers gigantesques de 30.000 poulets qui sont vendus 20 à 25% moins cher", a-t-elle noté.

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          Ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques

          Depuis ce mercredi 1er octobre, minuit, la pêche à la coquille Saint-Jacques est ouverte. A Dieppe, une quarantaine de bateaux a pris la mer. Tôt ce matin, certains étaient déjà revenus à leur port d’attache. L'occasion de faire un premier bilan : la coquille 2014 s'annonce belle, mais rare.

          Le reportage, ce matin, à Dieppe, de Grégory Archiapati et Karima Saïdi (montage : Stéphanie Pierson)...


          avec les interviews de :

              Patrick Leroy, armateur du Jennivic
              Arnaud Colsenet, matelot à bord du Paskisa

          Source : France 3 Haute-Normandie par Marie du Mesnil-Adelée

          Cette ouverture se déroule en trois phases :

          Depuis cette nuit, la pêche est ouverte dans une zone comprise entre Barfleur et le cap d'Antifer, au-delà des 20 milles (environ 37 km).

          A partir du 3 novembre, une nouvelle zone sera autorisée, entre 12 et 20 milles des côtes, pour permettre aux plus petits bateaux de commencer à pêcher.

          Enfin, la Baie de Seine, la zone la plus proche des côtes, ouvrira le 1er décembre.

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          Le 30 Septembre 2014

          La saison de la coquille Saint-Jacques ouverte pour les coquillards dieppois



          Les premiers bâteaux partiront cet après-midi (mardi 30 septembre 2014 ndlr) pour être sur zone à minuit, heure à laquelle ouvre la saison de pêche de la Saint-Jacques.

          Source : Les informations dieppoises

          Une trentaine de bateaux de pêche de Dieppe prendront la mer dès cet après-midi pour l’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques.

          Après une année 2013 qualifiée d’exceptionnelle, les professionnels s’attendent à trouver un produit de bonne qualité mais certainement en moindre quantité.

          Les premières coquilles sont attendues sur les étals dès mercredi. A Dieppe, la Saint-Jacques est réputée pour sa fraîcheur, puisqu’elle arrive à quai encore vivante.

          Normandie. La pêche à la saint-jacques ouvre mercredi

          La pêche à la coquille Saint-Jacques ouvre à minuit, dans la nuit de mardi à mercredi, pour la zone des 12 à 20 milles. Les patrons-pêcheurs de Port-en-Bessin s'inquiètent déjà.

          Source : Ouest France

          La grogne

          À la veille de l'ouverture, les patrons-pêcheurs de Port-en-Bessin protestent. « Des accords sont signés entre les Britanniques et les Français, mais on retrouve des bateaux irlandais sur la zone, explique Claude Milliner, armateur du Défi. Nous avons contacté les élus pour qu'ils interviennent. S'il ne se passe rien, nous projetons de pêcher dans la zone des 12 milles. Après une saison en demi-teinte, nous pensions retrouver un peu d'air avec l'arrivée des nouvelles coquilles. »

          Trois dates à retenir


          La zone qui ouvre ce soir va de Barfleur au cap d'Antifer, au-delà des 20 milles (environ 37 km). La zone comprise entre les 12 et 20 milles, ouvrira le 3 novembre et permettra aux plus petits bateaux de pouvoir commencer à pêcher. « La première zone est très éloignée, cela engage des frais et les cours ne suivent pas souvent », remarque un autre pêcheur. Beaucoup étaient revenus au chalut l'an passé, en attendant le mois de novembre. La Baie de Seine, près des côtes, ouvrira, quant à elle, le 1er décembre.

          Quelle qualité de coquille ?

          Quid de la qualité et de la taille des coquilles à l'ouverture ? « C'est la surprise des premières caisses débarquées, note Richard Brouze, directeur de l'organisation des producteurs de Basse-Normandie. Il y a l'offre et la demande, mais les volumes fixent les règles des cours. » Ifremer annonce un retard de croissance. « Nous verrons bien, ce n'est pas pour cela que les coquilles seront moins chères, au contraire certainement. »

          Plus d'informations :



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          Le 29 Septembre 2014

          « Tuer la poule aux oeufs d’or…  » à propos des campagnes contre le chalut

          Fishing News international, vient d’attribuer le titre de « man of the year » à Menakhem Ben-Yami. Une juste reconnaissance pour ce rescapé du ghetto  qui a toujours été un résistant. Le journal lui consacre un long article biographique.

          Menakhem Ben-Yami à Lorient en Novembre 2010 (Photo Alain Le Sann)

          Concernant les campagnes contre le chalutage, ce scientifique remet en cause les messages médiatiques très largement diffusés. Lire l’article ci-dessous : traduction de World fishing and aquaculture (en anglais)

          Source : L'Encre de Mer 

          L’auteur s’insurge contre l’idée véhiculée (notamment par Oceana) que « l’utilisation intensive des chaluts de fonds et des dragues provoquerait des dommages plus directs aux fonds sous-marins que toute autre activité humaine dans le monde, plus que les forages pétroliers, les mines sous-marines, les poses de pipelines, les déversements de tonnes de polluants…. ! Pour lui, il est important de » ne pas mettre tout le chalutage, à toutes les échelles, et à toutes les zones océaniques, dans le même panier de publicité ». Il pense même que cette focalisation d’Oceana sur le chalutage et sur d’autres méthodes de pêche ne vient pas seulement d’un souci environnemental mais plutôt de la volonté d’écarter l’attention du public et des institutions de réglementation d’autres activités industrielles dont certaines constituent ses principaux bailleurs de fonds.

          Des études scientifiques récentes montrent qu’au contraire le chalutage peut accroître la richesse des fond et l’abondance de poissons….

          « Depuis des années, j’ai lu de nombreuses études sur les effets du chalutage avec des conclusions et des recommandations très variables. La conclusion habituelle est que sur des sols mous, le chalutage est bon car il oxygène la couche de fond supérieure et empêche ainsi la création d’une couche noire, malodorante, anoxique résultant du dépôt continuel de matière organique morte. Sur fond dur, les chaluts et les techniques de chalutage de fond sont conçus de manière à avoir un impact réduit. Et au niveau écologique, il est habituellement prévu la fermeture des habitats sensibles sur lesquels les chaluts pourraient en effet causer des dommages permanents aux récifs coralliens profonds.

          Quoi qu’il en soit, pour éviter que votre poule ne picore dans votre jardin, vous n’avez pas à la tuer; juste clôturer le jardin … et la laisser picorer ailleurs. »

          plus d'informations dans : L'Encre de Mer  

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          Dans le marin du 26 septembre 2014, L’art de conter la pêche artisanale



          "Elisabeth Tempier et son équipe de l’Encre de Mer nous invitent avec passion et finesse à découvrir la pêche artisanale, à la comprendre, à l’aimer si ce n’est le cas. En renfermant Poissons, on regrette de ne pas avoir ouvert plus tôt ce livre sorti en juin... et on a envie que tout le monde le lise..." Solène Le Roux

          « Poissons, Histoires de pêcheurs, de cuisiniers et autres » d’Elisabeth Tempier. Préface de Carlo Petrini, fondateur de Slow Food. Postface de Pierre Mollo, biologiste spécialiste du plancton. Editions Libre et Solidaire

          À la une du marin du 26 septembre : Ebola perturbe l’activité maritime en Afrique

          Le marin consacre son sujet d’ouverture au virus Ebola qui ne cesse de progresser en Afrique de l’ouest. Face à la menace, l’ensemble des activités maritimes (commerce, offshore, pêche…) s’organise.


          Également dans ce numéro du marin :
          * la certification pêcheur responsable de 33 navires bretons ;
          * la volonté des thoniers senneurs français d’encadrer les DCP ;
          * Quotas. L'Association d'halieutique veut un effort sur la durée ;
          * les négociations tendues pour la répartition de l’enveloppe du Feamp ;
          * GMS. Le thon rouge de ligne retrouve les rayons en 2015 ;
          * l’invasion de sargasses dans les Antilles ;
          * Vendée. Olmix mise sur l'algue rouge ;
          * les filets sud-asiatiques accusés de capturer trop de cétacés dans l'Océan Indien ;
          * baleine. la pêche scientifique plus encadrée ;
          * justice. La chalutage reste interdit dans les 3 milles ;
          * gens de mer. Des pensionnés combatifs ;
          * CBS. Le chantier étellois monte en puissance ;
          * la stratégie de Total pour réduire ses coûts…

          Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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          Le 26 septembre 2014

          Privatisation du domaine public maritime au profit de riches estivants...


          Bassin d'Arcachon : Devant l'avancée touristique, les professionnels de mer entrent en résistance au Cap Ferret...

          Les cabanes ostréicoles au tribunal... Le Comité départemental des pêches et le Syndicat des patrons, armateurs et marins de la Gironde (Spam 33) viennent de déposer plusieurs requêtes devant le tribunal administratif de Bordeaux. Les pêcheurs contestent l’attribution des cabanes du domaine public maritime à des estivants. Ils dénoncent une privatisation au profit de riches particuliers...

          Lorsque la commune de Lège-Cap-Ferret a pris le village du Four en gestion, ladite convention a été refondue. « Une première version rédigée en 2011 par les services de l'État interdisait la transmission automatique et permettait l'exercice d'un véritable droit de priorité aux professionnels de la mer qui ont besoin de proximité pour travailler et se loger », souligne Alain Argelas,  président du Spam 33. Il rappelle que « le Cap-Ferret est l'un des seuls endroits où il y a des cabanes d'habitation sur le domaine public maritime ». Et de parler aussi des levées de boucliers qui ont suivi, menant selon lui à la rédaction in fine d'une convention « illégale et favorable aux estivants ».

          « C'est un privilège filial. Le domaine public est inaliénable, intransmissible », résume Alain Argelas, qui dénonce la privatisation des villages au profit de riches occupants peu présents sur la presqu'île, faisant de ces cabanes des résidences secondaires alors que les jeunes inscrits maritimes ne parviennent pas à se loger. 

          Lège Cap-Ferret : les cabanes de bord de mer au tribunal



          Les pêcheurs contestent l’attribution des cabanes du domaine public maritime à des estivants. Ils dénoncent une privatisation au profit de riches particuliers

          Source : Sud Ouest par Sabine Menet

          Les cabanes ostréicoles au tribunal... Le Comité départemental des pêches et le Syndicat des patrons, armateurs et marins de la Gironde viennent de déposer plusieurs requêtes devant le tribunal administratif de Bordeaux.

          Ils demandent l'annulation de délibérations prises lors du Conseil municipal de Lège-Cap-Ferret le 20 juin dernier et relatives à plusieurs autorisations d'occupation temporaire (AOT) du domaine public maritime. Ils demandent également l'annulation de plusieurs arrêtés municipaux portant sur le transfert de ces AOT à des ayants droit non professionnels. Bref, avec ces requêtes, ils entendent attaquer sur le fond la convention de gestion des cabanes de 2012. Un petit rappel des faits s'impose.

          Une convention illégale et favorable aux estivants

          Suite : Sud Ouest 

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          Le 25 Septembre 2014

          Granville. Toute la mer sur un plateau ce week-end

          Chaque année, le public répond toujours plus nombreux au festival des coquillages et crustacés. Granville, le premier port coquillier de France, s'apprête à accueillir plus de 50000 visiteurs pour la 12e édition.

          Source : Ouest France par Fabien Jouatel et Jean-René Rivoal.

          La 12ème édition du Festival "Toute la mer sur un plateau" aura lieu les 27 et 28 septembre 2014.

          Dans la baie du Mont-Saint-Michel, le port de pêche de Granville - 1er port coquillier de France - mettra une nouvelle fois en vedette les produits de la mer. Depuis maintenant 12 ans, la mer - omniprésente dans le paysage granvillais - donne le ton à ce grand rendez-vous annuel placé sous le signe de la pédagogie et de la gastronomie.

          Les coquillages et les crustacés auront la part belle, frais ou transformés mais également mis en scène par les Chefs normands. Pas moins de 16 tonnes de produits de la mer, en direct du pêcheur ou du conchyliculteur : bulots, praires, coquilles Saint-Jacques, olivettes, amandes, huitres, moules, homards et tourteaux. Au programme du week-end : vente et restauration sur place, animations variées pour petits et grands, démonstrations de cuisine et dégustations pour les quelque 55 000 visiteurs qui se donnent rendez-vous, chaque année, sur le port de pêche granvillais.

          Cliquer Ici pour télécharger le programme des deux jours


          Bulot

          C'est le produit phare de la criée granvillaise. Les coquillages représentent 79 % du tonnage annuel. L'obtention du label européen IGP (Identification géographique protégée) pourrait intervenir en 2015, et renforcerait l'image de Granville comme le 1er producteur européen de bulots. Sa labellisation « pêche durable » est également en cours.

          Coquille saint-jacques

          Sa pêche sera ouverte le 1er octobre, mais par dérogation spéciale des Affaires maritimes, les pêcheurs pourront la pêcher dès le vendredi 26 septembre. L'association du festival cotise auprès du comité régional des pêches pour réensemencer l'équivalent de la partie prélevée avant la date officielle d'ouverture.

          Cette année, le tonnage proposé devrait atteindre les 7 tonnes contre 5 l'an passé, soit une augmentation de 40 %.

          Depuis 2009, le comité régional des pêches est dans une démarche d'ensemencement de coquilles afin de gérer la ressource. Là aussi, une démarche est en cours de certification pour obtenir le Label rouge pour la noix de saint-jacques blanche surgelée.

          Homards

          400 kg ont été vendus la première heure l'an dernier. Au total sur les deux jours, trois tonnes ont été écoulées. En 2013, treize bateaux avaient participé à l'approvisionnement du festival en homard dont certains de Barneville-Carteret, de Diélette et de Jersey.

          Fraîcheur

          Pour assurer un maximum de fraîcheur aux produits de la mer proposés, 90 % des bateaux de pêches de Granville participeront à approvisionner le festival. Pour les coquillards et les bateaux qui pêchent la praire, normalement au repos le vendredi, ce sera une sortie de pêche en plus, exceptionnellement.

          Espaces thématiques

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          Granville, premier port européen pour le bulot

          A l'occasion de la fête Toute la mer sur un plateau ce week-end, entretien avec Loïc Houssard, président de la Chambre de commerce et d'industrie du centre et Sud Manche.

          Source : Ouest France par Fabien Jouatel

          Granville est-il toujours le premier port coquillier de France ?

          Toujours ! C'est aussi le premier port bas-normand, la sixième criée sur les 37 qui existent en France, avec 8 500 tonnes de coquillages et 2 500 tonnes de poissons. 54 navires où travaillent 175 personnes. Sans oublier le reste de la filière : les mareyeurs, le transport... Et le bassin conchylicole qui regroupe 450 entreprises sur toute la côte, avec 16 200 tonnes d'huîtres et 12 000 tonnes de moules de bouchot.

          À propos de qualité, à quoi correspond la marque Baie de Granville ?

          Mise en avant depuis 2009 avec le groupement Normandie fraîcheur mer, cette marque commerciale « Baie de Granville » concerne le bulot, le bar, la daurade grise, le lieu jaune, le saint pierre, la sole et le turbot. Quand je fais mon marché, j'aime bien savoir d'où vient le produit qu'on me présente. Et sur les écriteaux, on lit souvent : « pêché en Atlantique Nord », c'est un peu vague. Cette marque a le mérite d'être plus précis et définit plusieurs critères de qualité : lieu de pêche, fraîcheur, marée courte et respect des tailles.

          Bulot de la Baie de Granville – Normandie



          Normandie Fraicheur Mer
          Les pêcheurs de l'Ouest du Cotentin (France) s'engagent, avec le groupement qualité nfm (www.nfm.fr), pour une pêche respectueuse d'un des nombreux coquillages emblématiques de la Normandie : le bulot de la baie de Granville(whelk from Normandy). Découvrez cette pêche avec un pêcheur professionnel de Granville, dans la Manche: Didier LEGUELINEL, à bord du M TETHYS. 

          Vous souhaitez encore aller plus loin dans ce domaine ?

          Une démarche a été entreprise, concernant le bulot, pour avoir le label d'Indication géographique protégée (IGP). Granville reste le premier producteur européen de bulot. Une reconnaissance au niveau européen, spécifiante et de qualité, qui devrait être délivrée en 2015. En 2011, nous avons déjà obtenu la labellisation Pêche durable pour le homard. Une autre démarche de certification est également engagée au niveau de la saint-jacques surgelée blanche, avec une grande responsabilité de nos pêcheurs, qui gèrent, chaque année depuis 2009, un ensemencement.

          Pour plus d'informations sur le Bulot de Granville : Normandie Fraicheur Mer (NFM) 

          Granville, 1er port de pêche bas-normand

          Une flottille de 54 navires. 175 hommes embarqués. Granville reste aussi le premier port coquillier de France. Source : Ouest France (Janvier 2014)

          Le président de la Chambre de commerce (CCI) Centre et Sud-Manche Loïc Houssard a établi, jeudi soir, le bilan 2013 des ports de Granville. Le port de pêche est le premier port en tonnage de Basse-Normandie. Il a enregistré une hausse des apports en tonnage de 9 %, soit plus de 1 000 tonnes supplémentaires (10 918 tonnes en 2013, contre 9 983 tonnes l'année précédente).

          Pourtant, le chiffre d'affaires est en légère baisse de -2 %, à 18,4 millions d'euros. « Les sorties des bateaux ont été rythmées par les caprices de la météo avec une fin d'année balayée par des tempêtes », souligne Loïc Houssard.

          Avec une flottille comptant 54 navires pour environ 175 hommes embarqués, le port de Granville reste le premier port coquillier de France, 6e en tonnage et 14e valeur sur les 37 halles à marée. Les coquillages représentent 79 % des apports en tonnage.

          Commerce et plaisance

          Projet d'extension

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          Le 24 Septembre 2014

          Eolien. Ils comptent oiseaux et mammifères en baie de Saint-Brieuc


          Samedi, sur la zone du projet éolien, les naturalistes d'In Vivo ont réalisé 110 observations d'oiseaux ou marsoins Samedi, sur la zone du projet éolien, les naturalistes d'In Vivo ont réalisé 110 observations d'oiseaux ou marsoins | François Grégoire

          Source : Ouest France

          Depuis deux ans, à raison de deux sorties par mois, des naturalistes du bureau d'études In Vivo conduisent des observations sur la zone d'implantation du futur parc éolien.

          " Nous assurons un suivi des oiseaux et mammifères marins, le but étant de caractériser la zône du projet éolien en baie de Saint-Brieuc par rapport à la richesse avifaunistique et des mammifères marins ", résume Alexis Chevallier, du bureau d'études finistérien In Vivo à qui a été confié ce recensement.

          Ces observations sont ensuite compilées et cette "photographie" vient nourrir l'étude d'impact commandée par Ailes Marines, porteur du projet éolien en baie de Saint-Brieuc.

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          Le 23 septembre 2014

          Urgent : Relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique...

          La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. 


          La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices.

          Décryptage de Richard Honvault - Conseiller municipal (UDI/Nouveau Centre) de Boulogne-sur-Mer et Secrétaire national du Nouveau Centre en charge de la pêche, de la mer et de l'économie portuaire

          La pêche en eau profonde, un nouvel enjeu géopolitique ?

          Source : Huffingtonpost / 23/09/2014

          Une vaste opération, à caractère géostratégique, est menée pour confisquer de vastes espaces maritimes et océaniques au bénéfice exclusif des intérêts américains. Cette manipulation est relayée en France et dans le monde par des ONG en relation étroite avec les acteurs américains de cette entreprise.

          D'après l'excellente enquête de Yan Giron sur le trust caritatif américain PEW et l'article de Stéphane Foucart paru dans Le Monde Planète le 9/07/2014, se dessine un nouvel eldorado et les prémices d'une guerre économique violente, au détriment des océans, sous bannière écologique. La France, 2ème espace maritime mondial, après les USA, doit-elle laisser faire?

          Le 10 décembre 2013, les eurodéputés rejettent l'interdiction de la pêche en eau profonde mettant en échec l'association Bloom un puissant lobby écologique. La méthode de Bloom, dirigé par Claire Nouvian, illustre la stratégie de communication dite "création de certitudes" visant à contredire les rapports scientifiques d'Ifremer, favorables à la pêche en eaux profondes, par des contre rapports légitimant cette interdiction et par une pétition de 300 scientifiques, tous liés au trust caritatif PEW !

          1/3 des pétitionnaires sont étudiants ou doctorants d'institutions scientifiques américaines directement financées par PEW et les 2/3 restants sont des bénéficiaires via des réseaux comme Sea Around Us doté à plus de 20 millions de dollars, par PEW.

          Au nom de la défense de l'environnement et de la faune maritime, la pêche de grand fond serait interdite dans des Aires Marines Protégées (AMP) ce qui faciliterait de futures extractions minières offshore au profit d'intérêts politico-économiques américains. Les trusts caritatifs comme PEW sont au cœur du lobby des ONG visant à la création des AMP dans le monde.

          En 2009, le Royaume-Uni, ciblé par les lobbies écologiques américains, a adopté le "Marine and Coastal Access Act" (loi d'accès maritime et côtier) qui instaure une catégorie spécifique d'AMP, les MCZ (marine conservation zone) ou zones de préservation de la biodiversité des fonds marins. Prévue en 2013, l'officialisation par le gouvernement britannique des 127 MCZ, est différée.

          La communauté maritime française craint que ces MCZ ne menace gravement l'activité des flottes de pêche. La sanctuarisation de plus de 50% des zones, interdisant de fait la pêche induit la disparition du droit de pêche, de 5 000 emplois directs et de notre souveraineté maritime. Interrogé sur ce point, par Hervé Morin, (question parlementaire JO du 18/12/2012), le ministre des transports, F Cuvillier s'est voulu rassurant (réponse p7578, JO du 16/07/2013). Depuis lors, aucun point d'étape n'a été communiqué par les services de l'État.

          Le PEW Charitable Trusts est intervenu, sur la réforme communautaire de la pêche et son interdiction en grand fond. Ciblant le parlement européen et l'opinion publique de l'UE, PEW est à la base d'un consortium d'ONG, regroupant OAK Fundation, Adessium (Hollandaise), le WWF, Greenpeace et Birdlife international, mobilisant 140 millions de dollars. L'argumentaire scientifique est établi par l'université de Colombie britannique pour un coût de 2à millions de dollars payé entièrement par PEW.

          Les cartes établies par "Blue Lobby" pointent la superposition d'enjeux (pêche, défense, commerce, terres rares marines) dans les zones visées, attirant les appétits américains. Des lobbies réclamant la création de ses AMP, financés ou en lien avec les administrations et les compagnies pétrolières américaines, affirment que l'exploitation pétrolière serait un mode durable de financement de la préservation des mers citant les études d'impact financées par ces industriels liés à PEW!

          La famille PEW qui a fait fortune dans le pétrole, créé, dans les années 80, son trust caritatif le "PEW Charitable Trusts" avec un capital de 5 milliards de dollars placé sur les marchés financiers internationaux, générant des gains annuels de 300 millions de dollars, défiscalisés (conformément aux lois US) et affectés au programme d'actions du trust. Classé 12ème aux USA, ce trust serait devenu organisateur et financeur du lobby "Océan" d'autres ONG.

          Suite : Huffingtonpost

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          Le 22 septembre 2014

          Après MerAlliance, Thaï Union acquiert le norvégien King Oscar

          Après MerAlliance, le groupe Thaï Union Frozen (TUF) vient de signer une deuxième acquisition en un mois. Il s'agit de la société norvégienne King Oscar, propriété du fonds Procuritas Capital Investors IV.


          Spécialiste du poisson en conserve (hareng, maquereau, thon, anchois, foie de morue), King Oscar occupe des positions de leader en Norvège, aux Etats-Unis, en Pologne, en Belgique et en Australie. La société norvégienne est même numéro un du segment de la sardine premium en Norvège, aux Etats-Unis et en Australie. Son chiffre d'affaires est de 80 millions de dollars (pour 90 millions de conserves par an). Il affiche une croissance annuelle de 6 % depuis cinq ans. Ses deux sites de production sont implantés à Gniewino en Pologne et à Svolvaer en Norvège, pour une capacité de production de 135 millions de conserves par an.

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          Dans le marin du 19 septembre 2014, La pêche aux moules bat son plein

          Reportage photographique dans le marin...


          Depuis le 15 juin, dans les ports de l’est Cotentin et du Calvados, une soixantaine de chalutiers ont armé les dragues pour la campagne de moules sauvages. Le marin a embarqué, le temps d’une marée, à bord du Valenscillia, basé à Saint-Vaast-la-Hougue.

          Romain Lanéele, le patron, explore le gisement de Réville où « la moule est magnifique ». Les traits d’une vingtaine de minutes s’enchaînent à bon rythme durant 3 heures pour atteindre le quota de 2,4 tonnes (5 jours par semaine et > 1 euro le kilo ndlr). Les moules déversées sur le pont sont aussitôt triées puis mises en sacs. « La production est déjà vendue », souligne Romain Lanéele, qui travaille avec le groupement Normandie fraîcheur mer et a donc « un cahier des charges exigeant ».

          L’est du Cotentin concentre la plus importante zone de moules sauvages du littoral français. L’an passé, entre 5 000 et 7 000 tonnes y ont été pêchées. Les professionnels gèrent cette ressource en fixant les dates, les conditions d’ouverture et les quotas de pêche selon les prospections effectuées avec l’Ifremer. D'après le marin : Une marée à la pêche aux moules sauvages dans l’est Cotentin

          Les autres sujets du marin :

          Entretien avec Xabier de La Gorce, président de la SNSM;
          3 incendies en mer : Au Croisic : un ligneur brûle et coule, à Port-en-Bessin : un chalutier sombre après un Incendie, à l'Aiguillon-sur-Mer : incendie du fileyeur "Théo"; 
          La chute à la mer fatale sur un caseyeur à Belle-Île;
          Peu de coquilles Saint-Jacques attendues pour la campagne en Manche-est;
          Saumon. Marine Harvest a repris la filiale chilienne de Pescanova;
          Le thaïlandais TUF poursuit ses emplettes en Norvège; 
          Malconche (Oléron). Nouvelle enquête sur le projet de filières;
          Pêche. Les autorisations européennes dont des vagues en Méditerranée;
          Quotas. José Jouneau refuse toute baisse en 2015;
          Tourteau. Un audit européen à bord de cinq caseyeurs français;
          Granville. Ouverture réussie pour la praire;
          Pêche illégale. la France veut ratifier un accord international;
          Guadeloupe. Flagrant délit de pêche aux lambis;
          Guyane. Deux radars pour lutter contre la pêche illégale;
          Des centaines de migrants précipités à la mer; 
          Un dossier complet en région Aquitaine : Pêche. Vers une année record... Le pari de la transformation...

          Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le kiosk

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          Le 20 Septembre 2014

          Journées du patrimoine : Visitez les coulisses de Maréis !

          Maréis, le centre de la découverte de la pêche en mer... 

          Étaples - Pas-de-Calais

          À l’occasion des journées du patrimoine, Maréis a concocté un programme spécial.

          Visite des coulisses. Pour la première fois, les visiteurs pourront découvrir comment fonctionne le système de filtration d’eau, la zone d’élevage, le régime alimentaire des animaux...

          Visites à 10 h, 11 h, 15 h, 16 h et 17 h.

          Visites guidées. À 10 h 30, 11 h 30, 15 h, 16 h (en patois étaplois) et 17 h.

          Demi tarif. Les entrées sont à demi-tarif durant tout le week-end.

          Renseignements : 03 21 09 04 00 et site web : Maréis

          En un mois, Maréis a franchi la barre des 10 000 visiteurs

          L’équipe du centre de la découverte de la pêche en mer, à Étaples, est HEU-REUSE. Pour la première fois de son histoire, Maréis a enregistré plus de 10 000 visiteurs en un mois. Une hausse de 47 % par rapport à 2013.

          Source : Voix du Nord par Elise Chiari

          Les raies ont failli en faire un flash-mob. Au mois d’août, Maréis a accueilli 10 325 visiteurs. Un record absolu pour le centre depuis son ouverture en 2001. « D’habitude on oscille entre 4 000 entrées pour les pires mois d’août et 8 000 pour les meilleurs », note Vincent Theeten, directeur du pôle tourisme, qui ne cache pas sa joie : « En général, on reste mesurés, on ne se gargarise pas des réussites mais là, on le dit, on est vraiment ravis ! »

          Il y a de quoi car le résultat représente plus d’un quart de la fréquentation annuelle (43 000 visiteurs en 2013). « Nous avons eu des journées très denses, parfois jusqu’à 800 personnes. Le personnel a assuré, tout le monde a gardé le sourire en toutes circonstances. »

          Pour Vincent Theeten, la météo seule ne peut pas expliquer ce succès. « C’est vrai que le mois d’août a été exécrable mais depuis 2001, il y en a eu des saisons pourries, sans pour autant qu’on atteigne des scores pareils ! » Alors quoi ? « Je crois qu’on peut dire que Maréis commence à être connu. On a mieux communiqué ces dernières années, on a une meilleure visibilité dans le Montreuillois. »

          Depuis quelques années, Maréis multiplie les animations autour de la pêche : visites guidées par des pêcheurs ou femmes de pêcheurs, ateliers pédagogiques pour les familles, sorties à Capécure, visite de chalutier ou de l’usine de soupes Pérard… Maréis se diversifie et s’ouvre. « On a de plus en plus de partenariats, on travaille avec le FIGRA, avec les pêcheurs, la CME… Le programme d’animations culturelles contribue à donner une image plus large à Maréis. » Mieux encore : « Les gens disent qu’après la visite, ils voient la pêche différemment. »

          Ne comparez pas à Nausicaa!

          À côté des 600 000 visites annuelles de Nausicaa, le score de Maréis fait figure de goutte d’eau dans l’océan... « On ne peut pas nous comparer, nous ne faisons pas la même chose », rectifie Vincent Theeten.

          Selon lui, le jumeau de Maréis est Haliotika, cité de la pêche au Guilvinec, qui a enregistré 20 000 visites en juillet-août. Un poil devant Maréis, qui est à 17 230.

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          Journées du patrimoine à Cabourg. Découverte de la pêche à la senne


          Pour les Journées du patrimoine, une démonstration de la pêche à la senne aura lieu dimanche à 15 h sur la plage de Cabourg.

          Source : Ouest France

          Le rendez-vous est fixé à 15 heures en face du Grand hôtel, pour une démonstration de cette pêche interdite depuis le début des années soixante. Vers 17 h 30, les spectateurs seront invités à tirer sur les cordes du filet pour le ramener sur la plage.

          Cette manifestation, organisée par le Comité des amis du patrimoine et de l’animation côtière (Capac) se déroule chaque année depuis 1998, dans le cadre des Journées du patrimoine. Elle a lieu, en alternance, sur les plages d’Houlgate, Cabourg, Merville-Franceville et Blonville.

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          Journées du patrimoine : que faire dans le Sud-Ouest ?

          Pour les 31e Journées du patrimoine, la rédaction de Sud Ouest liste 5 idées de sorties/visites par zone, et plus si affinités

          Source : Sud Ouest

          Selon Météo-France, la pluie pourrait nous épargner ce week-end. Une raison de plus pour profiter des 31e Journées européennes du patrimoine, qui ont lieu ce week-end. "Patrimoine culturel, patrimoine naturel", tel est le thème retenu par le ministère de la Culture et de la Communication.

          Au total, 17 000 lieux sont ouverts ce week-end. Plus de 23 000 animations programmées.

          Les agences locales de Sud Ouest ont retenu cinq idées pour chaque zone. Une sélection subjective. Tous les événements sont listés ici.

          Extrait

          Gironde

          - au fil de l'eau sur le canal entre le Bassin et le lac de Lacanau, dimanche à Lège-Cap-Ferret. Plus d'infos ici.

          Charente-Maritime

          - à Rochefort. Site unique en Europe, la Station de lagunage de Rochefort est un exemple de gestion durable de l'environnement et de préservation de la qualité des eaux du fleuve pour la biodiversité et les activités humaines sur le littoral. Cette station de traitement écologique des eaux et les marais périurbains constituent un espace naturel remarquable pour les oiseaux. Découverte à vélo en longeant le fleuve Charente de Rochefort à Soubise, en empruntant le Pont Transbordeur et le bac "le Rohan" et découverte de la station de lagunage et des oiseaux migrateurs : dimanche 14h30-17h. Plus d'infos ici.

          - à Ars-en-Ré, la coopérative des Sauniers de l'Ile de Ré organise la fête du sel, avec visite d'un marais salant à vélo : samedi à 10h et dimanche à 10h et à 15h. Au programme du week-end : marché du terroir avec démonstrations culinaires, démonstrations de danses dans les marais, récolte des sauniers, charroi du sel à l'ancienne jusqu'au port, bal... Renseignements au 05 46 29 40 27. Plus d'infos ici.

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          Le 18 Septembre 2014

          Analyse des captures accidentelles de mammifères marins dans les pêcheries françaises aux filets fixes

          Rapport scientifique

          Morizur Yvon, Gaudou Olivier, Demaneche Sebastien

          Ifremer - août 2014

          Durant la période 2008-2013, des observations de captures ont été réalisées à bord des fileyeurs de mer du Nord, d’Atlantique et de Méditerranée (Corse).

          Les filets observés n’étaient pas équipés de pingers et les observations ont été analysées pour déterminer des taux de capture annuels moyens des espèces de mammifères marins par flottille.

          Des estimations par flottille ont ensuite été calculées en procédant à des extrapolations sur la base des efforts de pêche de l’année 2012. Parmi les mammifères marins, le marsouin commun Phocoena phocoena était l’espèce la plus fréquente dans les filets. Une estimation annuelle de 600 marsouins capturés a été obtenue pour l’ensemble de la flotte française. Les autres espèces rencontrées dans les filets étaient principalement le dauphin commun Delphinus delphis, le dauphin bleu et blanc Stenella coeruleoalba, et les phoques Phoca vitulina et Halichoerus grypus.

          Les trémails à baudroie et les trémails à sole sont responsables de 80 % des captures de marsouins. Quelques captures (20 %) existent aussi au filet maillant dans le golfe de Gascogne. Aucune capture accidentelle n’a été recensée en Méditerranée. La majorité des captures de marsouins se produit à 80-100 mètres de profondeur. Certains métiers de pêche de la zone concernée par le dispositif réglementaire « pingers » ne s’avèrent pas concernés par les interactions avec les marsouins. C’est le cas notamment des filets maillants à araignées en Manche.



          Les captures accidentelles de marsouins ont été peu fréquemment observées en Manche centrale alors qu’elles existent aux deux extrémités de la Manche. Les taux de capture par opération de pêche ont été calculés par métier et par zone, et l’étude s’attache à décrire les variations observées. Les captures accidentelles de marsouins semblent saisonnières et la modulation saisonnière est différente selon les zones. Les résultats sont discutés en relation avec le règlement européen 812/2004 dans lequel les engins de pêche de type trémail ne sont pas mentionnés.

          Cliquer Ici pour télécharger le document "Morizur Yvon, Gaudou Olivier, Demaneche Sebastien (2014). Analyse des captures accidentelles de mammifères marins dans les pêcheries françaises aux filets fixes. Source : Archimer

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          Bases scientifiques de la gestion des pêches, aujourd'hui et demain

          Formation continue - Module inter-entreprises

          Agrocampus Ouest - Rennes

          du 6 au 8 octobre 2014
           
          Publics concernés :  Acteurs et cadres du secteur des pêches maritimes : responsables, animateurs, chargés d'études des structures et organisations professionnelles, des administrations et collectivités territoriales

          Contexte

          Le secteur des pêches est aujourd'hui confronté à de profondes mutations : réforme de la politique commune des pêches, mise en place d'une politique marine intégrée (Directive cadre «Stratégie pour le milieu marin»), préoccupations sociétales concernant les enjeux de durabilité écologique et de conservation des ressources marines.

          A tort ou à raison, ces différentes évolutions de la gestion des pêches se réclament bien souvent de «l'avis des scientifiques».

          Dès lors, il est utile pour les différents acteurs du monde de la pêche maritime de comprendre comment cet avis se construit, quelles sont les méthodes aujourd'hui utilisées par les scientifiques et quels sont les résultats qui justifient (ou pas) les évolutions en cours ou à venir.

          Objectifs

          Comprendre les notions scientifiques et le principe des méthodes utilisées par les chercheurs lors de la production des avis scientifiques : proposition de TAC et quotas, plans de gestion, approches plurispécifiques

          Appréhender les enjeux liés au développement de l'approche écosystémique des pêches et à la mise en œuvre de la Directive cadre stratégie pour le milieu marin

          Programme

          Séquence 1 (2 jours) : La gestion des pêches aujourd'hui : bases scientifiques
          * Pressions des activités humaines sur les ressources vivantes marines
          * Notions de base sur la dynamique des populations exploitées : impact de la pêche sur les biomasses et le recrutement
          * Notion de rendement par recrue et modèle de capture - Choix des objectifs de gestion
          * Atelier étude de cas (modèle de production)
          - L'approche de précaution : mise en oeuvre et bilan
          - Principes et contraintes de la gestion au RMD
          - Lecture dirigée d'un rapport d'évaluation de stock

          Séquence 2 (1 jour) : Approche écosystémique des pêches et nouveaux enjeux de gestion
          * Approche écosystémique : état des lieux et perspectives pour les pêches en Europe
          * La nécessité de préserver les habitats essentiels au renouvellement des ressources halieutiques
          * Nouveaux outils de gestion des écosystèmes marins : gestion écosystémique des pêches, DCSMM, aires marines protégées ; état d'avancement et perspectives

          Durée : 3 jour(s)
          • 06 octobre 2014 au 08 octobre 2014
          Lieu : Rennes
          Tarif : 765 €

          Responsable(s)
          Didier GASCUEL
          Olivier LE PAPE
          AGROCAMPUS OUEST

          Cliquer Ici pour plus d'informations et inscription

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          Le 17 Septembre 2014

          Petits métiers : du thon rouge et des civelles...

          Des thons, y'en a plein la mer, et des cons y'en a plein la terre !" Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

          Quant aux civelles, les pêcheurs sont « payés » pour repeupler les rivières, alors que les civelles reviennent naturellement dans les cours d’eau !

          L’état moyen des rivières sur la zone Rhône Méditerranée Corse s’est amélioré par rapport à 2012, grâce notamment aux pluies abondantes qui ont dilué les polluants, a expliqué Martin Guespereau, directeur général de cette agence de l’eau au cours d’une conférence de presse. Notamment dans les Alpes et en Corse.... « Des poissons migratoires, comme les civelles ou les aloses, reviennent dans nos rivières », a d’ailleurs noté M. Guespereau. Et ce, grâce à des passes à poissons ou des rivières artificielles. Extrait de La Gazette des communes : Des panneaux indicateurs de rivières propres dans le Sud en 2015

          En Charente-Maritime, pour une hausse du quota de civelles

          La campagne dernière, 81 licences de pêche à la civelle avaient été accordées pour l'unité de gestion englobant la Gironde, la Seudre et la Charente ; 34 licences au nord pour la Sèvre niortaise. Ces pêcheurs avaient capturé en une semaine le quota dit « de consommation » qui aujourd'hui doit, selon le règlement européen, représenter 40 %. Le reste qui va au repeuplement est acheté par des financements publics. Mais les budgets étant insuffisants, tout le quota de repeuplement n'a pas été pêché, ce qui a constitué un manque à gagner pour la flottille. Dans ce contexte, le CRPM plaide pour le relèvement du quota de consommation, celui qui est mis sur le marché. La volonté de rouvrir le marché asiatique a été exprimée à la direction des pêches qui a laissé peu d'espoir aux responsables professionnels. Extrait de Sud-Ouest : Charente-Martime. Pêche : les dossiers de la rentrée

          En Méditerranée, le thon rouge ne broie plus du noir

          « Les observations indiquent un retour de l’espèce. Les petits pêcheurs espèrent en conséquence de nouveaux quotas. Sans agrément spécifique, Gérard Carrodano  qui pêche l’espadon à la palangre, ne peut relever les thons rouges qui semblent selon plusieurs sources concordantes de retour en Méditerranée. Une situation crispante pour les petits métiers qui prônent l’augmentation de leurs quotas.

          Illustration de L'Encre de Mer :  "Gérard Carrodano, sentinelle de la mer"

          « Des thons, y’en a plein la mer, et des cons y’en a plein la terre ! » Avec son incomparable faconde, le Ciotaden Gérard Carrodano a tôt fait de résumer en une phrase ce que pense tout le petit monde des pêcheurs provençaux. À savoir que le stock de thons rouges jadis menacé semble en bonne voie de reconstitution.

          Article de La Provence via L'Encre de Mer

          Sentinelle de la Méditerranée, spécialiste des captures d’espèces vivantes pour les plus grands aquariums européens et pêcheur d’espadon à la palangre, ce marin expérimenté de 59 ans, qui passe bon nombre de journées en mer, est confronté à un problème de taille : des thons rouges se prennent dans ses lignes, mais il ne peut pas les relever car il est victime des quotas imposés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat)…

          Suite dans La Provence

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          Le 16 Septembre 2014

          Pêcheries de l’UE : une première pour le merlan bleu de l’Atlantique Nord



          Un groupe de pêcheries pélagiques des Pays Bas, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, de Lituanie, du Danemark et d’Irlande fait entrer pour la première fois le merlan bleu de l’Atlantique Nord dans le processus d’évaluation de la Marine Stewardship Council (MSC). Il s’agit de la troisième évaluation multinationale de la pêche pélagique au cours des derniers mois, ce qui traduit une tendance à la hausse de la coopération transfrontalière dans le secteur, selon des déclarations de la MSC. En unissant leurs efforts, les organisations nationales de pêche peuvent réduire leurs coûts d'évaluation et améliorer leur gestion de la pêche.

          Source : CTA d'après worldfishing.net

          First North Atlantic blue whiting enters MSC assessment

          Source : MSC Aug 13, 2014

          A large group of Dutch, German, French, English, Lithuanian, Danish and Irish pelagic fishers has entered the first North Atalntic blue whiting (Micromesistius poutassou) fishery into MSC assessment. This is the third multi-national assessment of a pelagic fishery in recent months marking a growing trend of cross-border cooperation in the pelagic sector. By working together, national fishing organisations are reducing their assessment costs and collaborating to improve fishery management.

          “It has been our longstanding intention to get our blue whiting fishery under MSC certification.” said Gerard van Balsfoort, president of the Pelagic Freezer-trawler Association, on behalf of all fleets concerned, “Now the stock is doing very well and the development of an effective management plan for this fishery is entering its final phase, we are confident that the MSC assessment can be concluded successfully.”

          Early adopters

          Suite : MSC  

          Lire aussi RPA :Merlan bleu. Joseph Roty 2 : Un chalutier-usine chargé de douceurs (surimi)

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          Le 15 Septembre 2014

          Coquille Saint-Jacques. Les dates d'ouverture fixées avec les Anglais

          Il aura fallu deux réunions, la semaine dernière, pour décider des dates d'ouverture de la pêche à la coquille saint-jacques, d'un accord avec les pêcheurs anglais et élire des représentants.

          Jeudi dernier, c'est à Paris que se sont réunis les représentants de la commission interrégionale de pêche à la coquille saint-jacques. Le but ? Prendre les décisions en ce qui concerne les dates d'ouvertures, les quotas et les autorisations de pêche faites aux pêcheurs anglais.

          Source : Ouest France

          « Comme l'an dernier, il a été décidé d'une ouverture en trois temps pour la pêche à la coquille en Manche, explique Alain Rigault, membre des commissions coquilles saint-jacques. La première ouverture aura lieu le 1er octobre et concernera la zone du large qui se situe au-delà d'une bande de 20 milles des côtes du Calvados. Le 3 novembre, c'est la bande située entre les 12 milles et les 20 milles des côtes calvadosiennes qui sera ouverte à la pêche. » Quant à l'ouverture de la pêche à la coquille en baie de Seine, elle est fixée au 1er décembre.

          Les quotas seront de 1,8 tonne par débarque pour les bateaux de moins de 15 mètres, de 2 tonnes pour les 15-16 mètres et de 2,2 tonnes pour les plus de 16 mètres.

          Terrain d'entente

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          À la une du marin du 12 septembre : la rentrée dans les hydros et les lycées maritimes



          Le marin consacre son sujet d’ouverture à la rentrée, riche en nouveauté pour les futurs marins : une nouvelle répartition des rôles entre site de l’ENSM dans lesquels les cursus ont été rénovés, et lancement des BTS, premier diplôme d’enseignement maritime supérieur pour la pêche.

          Également dans ce numéro du marin : 

          la nomination du Maltais Karmenu Vella, commissaire européen chargé de la Pêche et des Affaires maritimes, également chargé de l'Environnement ;
          Calendrier serré pour le zéro rejet ;
          Pêche côtière. Sérénité à l'orée du chantier ;
          Port-en-Bessin. La Coopération maritime en congrès ;
          Bar. Pêcheurs et Ifremer lancent une nouvelle campagne de marquage ;
          Les plaisanciers ne pourront plus pêcher des espèces interdites aux professionnels ;
          Plan d'action pour la petite pêche côtière. La première mouture passe mal ;
          les rangs de Blue fish s'étoffent ;
          les enjeux maritimes de l’éventuelle indépendance de l’Écosse ;
          Saumon fumé : Le thaïlandais TUF rachète Meralliance ;
          Parc des Calanques. Les rejets de bauxite continueront ;
          le rapport du bureau d’enquête maritime sur la perte des conteneurs du Svendborg Maersk ;
          la construction chez Alumarine d’un bateau fluvial innovant ;
          Biodiversité. La commission européenne prône la compensation ;
          Thon rouge. Vers une baisse radicale de la pêche dans le Pacifique ;
          Norvège. Saison record à la baleine ;
          Acheter des quotas de baleines pour les protéger ; 
          Embargo russe. Les pêcheurs peuvent reporter leurs quotas sur 2015;
          le recours de WPD concernant le parc éolien des Deux îles ;
          Gens de mer. Situation tendue à l'Agism ;
          Xynthia. Cinq semaines de procès aus Sables-d'Olonne ;
          les menaces qui pèsent sur le Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques ;
          le frégate "Hermione" prend le large ;
          Chris Miller, pêcheur-photographe ;
          un dossier sur le salon du Grand Pavois…

          Cliquer Ici pour lire le Marin ou aller dans le Kiosk

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          Le 11 Septembre 2014

          « L’Écosse doit-elle devenir un pays indépendant ? »

          Avis engagé de Christian Allard... Analyse du Marin... Pêcheurs écossais partagés...

          En Écosse, un Bourguignon en première ligne pour l’indépendance

          Christian Allard a ouvert le bureau de Tradimar Stef à Glasgow, une société française impliquée dans le transport du poisson... Ce bourguignon installé depuis trente ans en Ecosse, s’est fait élire député indépendantiste.

          En mai 2013, le nouveau député nationaliste domine le château de la Reine, à Edimbourg. Et porte son premier kilt, celui du clan Ross.... (Photo Paris Match : "Vive l'Ecosse libre" - Un Français élu député indépendantiste)

          Christian Allard est le seul Français député nationaliste au Parlement écossais. Ce Bourguignon débonnaire de 50 ans, installé depuis 30 ans en Écosse, ne cache pas son enthousiasme à l’idée de voir en septembre ses rêves d’indépendance se concrétiser.

          Ce député du Parti national écossais (SNP), visage rond, accent frenchie et regard pétillant dissimulé derrière des lunettes de vue, mène campagne avec bonne humeur et décontraction en faveur du oui au référendum d’autodétermination du 18 septembre qui scellera le destin de l’Ecosse.

          «Je suis venu à Glasgow il y a une trentaine d’années pour ouvrir un bureau pour une société française (Tradimar Stef dans le transport du poisson NDLR) et je suis tombé amoureux du pays et de ma femme, une Écossaise de Glasgow. Trois filles et deux petits-enfants plus tard, me voilà à Aberdeen, j’y habite depuis 20 ans et je suis membre du Parlement écossais à Edimbourg», résume, amusé, ce quinquagénaire aux tempes grisonnantes qui a travaillé pendant des années dans le transport et l’exportation de poissons.


          C’est sans parler un mot d’anglais - il a arrêté l’école à 14 ans - qu’il a découvert ces vertes contrées, loin de sa Bourgogne natale.

          «Je pensais rester seulement un ou deux ans et peut-être aller ensuite sous des climats plus favorables, mais j’ai été très bien reçu par les gens d’ici», explique celui qui a été le premier Français élu en mai 2013 au Parlement écossais. Toute personne vivant et travaillant en Écosse peut se présenter à cette instance régionale, sans condition de nationalité.

          «Nous avons beaucoup de ressources naturelles, des châteaux formidables pour le tourisme, le whisky bien sûr, la pêche. Les eaux territoriales écossaises ont beaucoup de pétrole, nous n’aurons aucun problème après le vote du oui pour obtenir plus de 90% du pétrole et du gaz naturel qui sortent de la mer du Nord», martèle-t-il, serein.

          Son travail auprès des pêcheurs a été fondamental dans son engagement en faveur de l’indépendance.

          «Nous sommes un pays agricole, de pêche. Aujourd’hui, pour obtenir davantage de subventions, il faut convaincre Londres avant Bruxelles. Eh bien, je peux vous dire que c’est plus facile de convaincre Bruxelles! Si Westminster travaillait pour nous, je n’aurais aucune raison de vouloir que l’Écosse devienne indépendante.»

          Et d’ironiser sur la campagne «très très négative» du non qui lui «rappelle beaucoup Astérix (et sa formule) le ciel va nous tomber sur la tête si nous votons yes.» Cramponné à son optimisme, il confie qu’après la victoire du oui, dont il ne doute pas, il sera «très fier de devenir Écossais».

          Extrait de l'article de Libération : En Écosse, un Bourguignon en première ligne pour l’indépendance

          Sous-marins, pétrole, pêche : les menus problèmes que l'indépendance de l'Écosse poserait à Londres


          « L’Écosse doit-elle devenir un pays indépendant ? » C’est à cette question que répondront les électeurs écossais, le jeudi 18 septembre.

          Source : Le Marin

          Rappelons que l’Écosse, rattachée au Royaume-Uni depuis 1707, en comprend un tiers du territoire, 8,4 % de la population et presque 10 % du produit intérieur brut. L’indépendance, réclamée par le parti de centre gauche Scottish National Party (SNP) depuis sa création en 1934 (et désormais majoritaire au Parlement écossais), prend l'avantage  dans les récents sondages, provoquant la panique de David Cameron – à l’origine du réferendum - autant que celle des autres partis anglais, ainsi qu'un trouble certain à la City ou dans la Royal Navy.

          La perte de l'Écosse est perçue à Londres comme un danger et une humiliation pour le Royaume-Uni, prolongeant la perte des colonies américaines en 1783, de l’Irlande en 1921, de l’Inde et de l’ensemble des « dominions » après la Seconde Guerre mondiale, puis de Hong Kong en 1997.

          Sans compter le reproche qui pourrait être fait au Premier ministre anglais dans certaines capitales étrangères - à commencer par Madrid - d'avoir ravivé le feu autonomiste de certaines régions avec une perspective réelle de parvenir à leurs fins.

          Les enjeux maritimes sont nombreux dans la question écossaise....

          (...)

          Autre enjeu maritime, la pêche. L’indépendance rebattrait les cartes à plusieurs points de vue. De manière très directe en bouleversant le système national de quotas mis en place. De plus, la comptabilisation séparée des flottilles devrait montrer que celle de l'Écosse est surdimensionnée, à l'inverse de celle du reste de la Grande-Bretagne.

          Deuxième étage à la fusée, la question du maintien de l'Écosse au sein de l'Union européenne. Et donc de sa soumission au système communautaire de gestion des pêches.  Le SNP assure que l'Écosse deviendra automatiquement membre de l'Union. L'ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avant de quitter son poste, sans doute soucieux d'aider Londres (et Madrid, face aux revendications basque ou catalane), avait pour sa part promis aux Écossais le purgatoire d'un passage par la case "candidature à l'adhésion".

          Les sujets "pêche" de l'Écosse seraient-ils alors traités comme ceux de l'Islande ou de la Norvège ?

          Chez Pêcheurs de Bretagne, on indique que 14 navires en 2012, 12 en 2013, ont eu une activité dans les eaux écossaises. Il s’agissait l’an passé de 4 fileyeurs franco-espagnols et de 8 chalutiers Scapêche-Dhelemmes. Les captures ont atteint 14 500 tonnes pour 34,7 millions d'euros de ventes (estimation de Pêcheurs de Bretagne).

          « La quasi-totalité de ce que nous vendons à Lorient vient d’Écosse, soit pratiquement 10 000 tonnes par an (poisson de grands fonds, lotte, merlu, lieu noir, merlan bleu…) pêchées par deux 46 mètres et cinq 33 mètres dont deux ex-Dhelemmes, pour 23-24 millions euros de ventes », résume Jean-Pierre Le Visage, responsable d’exploitation de l’armement de Mousquetaires.

          Au comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne, le secrétaire général Jacques Doudet estime qu’« au-delà de toute considération économique et environnementale, la sortie de l’Union européenne d’une Écosse indépendante entraînerait des conséquences en cascade. Des flottilles disparaîtraient ou se déplaceraient sur d’autres zones, provoquant des désordres économiques par effet de dominos. C’est ce qu’on avait observé en 2005, au moment de la fermeture du quota d’anchois et de l’interdiction des filets de grands fonds. »

          A noter que si les pêcheurs britanniques, comme leurs homologues français, ont souvent été puissamment hostiles aux décisions de la Commission européenne, c'est la pêche qui est aujourd'hui prise en exemple pour plaider en faveur d'un refus de l'indépendance par certains membres conservateurs - donc unionistes - du Parlement écossais. Dans une récente déclaration, ils rappellent qu'au niveau national, la plus grande partie des captures des pêcheurs écossais est réalisée dans les eaux du reste de la Grande Bretagne. Et qu'au niveau communautaire, l'ouverture d'une négociation de quotas pour le nouvel État pourrait permettre à certains membres, tels que l'Espagne, d'en tirer avantage.

          La gestion des pêches comme plaidoyer au service de l'Union européenne, qui l'eut cru ?

          Les pêcheurs écossais sont entre deux eaux dans l'attente du référendum

          "Un, deux, deux. Un, trois, quatre. Un, trois, six". Dans le plus grand marché d'Europe de poisson, à Peterhead, au nord-est de l'Ecosse, le vendeur s'époumone, égrenant les prix dans un froid qui transforme son souffle en buée.

          Source : Le Soir - Aberdeen (Royaume-Uni) (AFP)

          Autour de lui, acheteurs en bottes jaunes ou orange virevoltent au milieu de la pêche du jour. En trois heures, six mille bacs de poissons blancs de la mer du Nord, cabillaud, aiglefin, lotte et colin essentiellement, sont partis, achetés par des chaînes de magasins, des restaurants ou des usines agroalimentaires à travers le continent.

          Plus de 130.000 tonnes de poisson et de fruits de mer transitent chaque année par ce port, situé à 250 kilomètres au nord d'Edimbourg. Et les affaires marchent si bien que sa direction envisage de construire une criée plus vaste.

          Mais une certaine anxiété a pris le pas ces derniers temps, à la perspective du référendum sur l'indépendance du 18 septembre. Entre ceux qui espèrent un avenir meilleur et ceux qui craignent des temps plus difficiles, l'industrie de la pêche écossaise navigue dans des eaux incertaines. "On ne sait pas comment ça se passerait en termes de bureaucratie, s'il y aurait des taxes imposées pour commercer avec l'Angleterre. Personne ne nous a rien dit. Rien du tout", explique Gary Mitchell, un grossiste qui vend 20% de sa marchandise en France et 80% en Angleterre. "Contrairement à ce qui se passe pour la France, il n'y a pas pour l'instant de papiers à remplir pour l'Angleterre. Avec l'indépendance, ce serait un grand bouleversement", ajoute-t-il.

          - Industrie négligée -

          La principale incertitude réside toutefois dans la quantité de poissons qu'une Ecosse indépendante pourrait pêcher. Les quotas de pêche de chaque pays sont déterminés par l'Union européenne à l'issue de négociations difficiles. En cas de scission du Royaume-Uni, personne ne sait ce qu'il adviendra des quotas écossais.

          Le Parti national écossais (SNP), qui milite en faveur de l'indépendance, assure que le gouvernement à Londres néglige de toute façon l'industrie de la pêche, concentrée en grande partie en Ecosse, au profit d'autres secteurs. "Aujourd'hui, nous n'avons aucun contrôle sur l'activité de bateaux étrangers dans nos eaux. En tant que nation indépendante, nous pourrons fixer des règles à l'intérieur du cadre européen qui nous conviendraient", souligne Stewart Stevenson, député SNP au Parlement écossais.

          Ce message trouve un certain écho auprès des pêcheurs, dont beaucoup vivent de la mer depuis des générations.

          Peter Bruce, dont l'arrière-arrière-grand-père travaillait sur un baleinier, a vécu le déclin sévère de cette industrie. "A un moment, j'ai eu six membres de ma famille proche dans la pêche. Aujourd'hui, je suis le dernier. Tout le monde est dans le pétrole", raconte le capitaine du "Budding Rose". M. Bruce votera en faveur de l'indépendance, en particulier pour la proximité qu'elle offrira avec un ministre écossais de la Pêche.

          Dans le camp d'en face, le président de la Fédération écossaise des pêcheurs, Bertie Armstrong, juge qu'une Ecosse indépendante ne pèserait pas du même poids sur la scène européenne et qu'à court terme cela risquerait d'être douloureux pour les pêcheurs de la région. Actuellement, ils pêchent de 20 à 30% de plus que leur quota, en rachetant ou louant des quotas à l'Angleterre et au Pays de Galles. Mais cela n'est possible que parce que cela fait partie du quota global du Royaume-Uni.

          "Que se passera-t-il si cela s'arrête?" s'interroge-t-il.

          Il doute en outre qu'une Ecosse indépendante ait suffisamment d'autorité pour obtenir les mêmes quotas qu'actuellement. "On peut se sentir plus à son aise à négocier pour soi en tant que petit pays, si on veut peser davantage qu'un insecte, il faut être un poids lourd", dit-il.

          Avec des eaux plus poissonneuses ces dernières années, l'avenir promet d'être rose, mais encore faut-il, indépendance ou non, que cette industrie ne soit pas abandonnée, réclame simplement M. Bruce.

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          Le 10 Septembre 2014

          Karmenu Vella en charge des Affaires maritimes, de la Pêche et... de l'Environnement

          Le président élu, Jean-Claude Juncker, a dévoilé aujourd'hui son équipe et la nouvelle organisation de la prochaine Commission européenne. Il a désigné le maltais Karmenu Vella au poste de commissaire chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche...

          Photo de Karmenu Vella (wikipedia)

          Un certain nombre de portefeuilles ont été remaniés et simplifiés. Ainsi, les portefeuilles Environnement et Affaires maritimes et pêche ont été combinés et placés sous la responsabilité d'un seul commissaire, à savoir le maltais Karmenu Vella.  Un regroupement qui selon la Commission doit « refléter la double logique de la croissance « bleue » et « verte ». Les politiques en matière d'environnement et de protection de la mer peuvent et doivent jouer un rôle clé dans la création d'emplois, la préservation des ressources, la stimulation de la croissance et la promotion de l'investissement. La protection de l'environnement et le maintien de la compétitivité doivent aller de pair, car tous deux sont les gages d'un avenir durable. »

          Cependant, Karmenu Vella n’aura pas la responsabilité des Energies marines renouvelables (EMR) qui relèvent du portefeuille de l’espagnol Miguel Arias Cañete, commissaire responsable de l’action pour le climat et l’énergie. La commission précise que « l'UE doit renforcer la part des énergies renouvelables sur son territoire, non seulement pour mener une politique responsable de lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi – et c'est un impératif pour la politique industrielle – pour continuer à disposer d'une énergie à un prix abordable sur le moyen terme. »

          Dans la nouvelle organisation de la Commission européenne présentée par Jean-Claude Juncker, le nouveau Commissaire chargé des affaires maritimes, de la pêche et de l'Environnement, dépendra de la Vice-Présidence « Union de l’énergie ». Piloté et coordonné par la slovène Alenka Bratušek, le programme « Union de l’énergie » implique plusieurs commissaires, en particulier les commissaires chargés du Climat et l'énergie, du Transport et de l'espace, de l'Agriculture et du développement rural, de la Politique régionale, du Marché intérieur, de la Science et de l'innovation, de l'Industrie, de l'Entreprenariat et PME... 

          Pour plus de détails sur la nouvelle commission, lire le communiqué de presse : La Commission Juncker : une équipe forte et expérimentée pour faire bouger les choses

          Les 28 membres de la Commission européenne



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          Le 9 Septembre 2014

          La Normandie, 2ème région de Pêche Française


          La pêche normande anticipe le redécoupage des régions françaises...

          La Normandie, 2ème Région de pêche maritime française !
          et 1ère Région pour les coquillages !

          Le saviez-vous ?

          C'est ce qu'indique notre document "La Pêche de Normandie en Chiffres", lorsqu'on cumule les données des 2 régions Normandie...

          Pour télécharger le document : La Pêche de Normandie en Chiffres

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          Le 8 Septembre 2014

          Baie de Somme : la pêche à la coque est ouverte

          Depuis la marée de ce lundi matin, aux alentours de 6h30, plusieurs dizaines de pêcheurs à pied se pressent sur les plages de la Baie de Somme, notamment celle du Crotoy : c'est l'ouverture de la saison 2014 de la pêche à la coque.





          Avec Michel Nicolay, représentant des pêcheurs à pied; Stéphane Pagnier, brigade nautique de Saint-Valéry-sur-Somme et Jean-Luc Bourgau, marin pêcheur/Reportage de Arrantxa Belderraïn et Benoît Henrion

          Source : France 3 Picardie  par Jennifer Alberts

          Les règles de la pêche à la coque sont strictes :
          • pour les pêcheurs professionnels, 128kg par jour et par personne (contre 90kg en 2013, tombé à 60kg en raison de la pauvreté du gisement);
          • les particuliers ne pourront eux pêcher que 5kg par jour et par personne.

          La pêche est autorisée du lundi au vendredi et interdite week-end et jours fériés dans un périmètre défini par un arrêté préfectoral périmètre autorisé. Enfin, la taille minimale de pêche des coques est fixée à 30 mm.


          L'année dernière, la pêche n'avait duré que 2 mois: le gisement, trop pauvre en individus prélevables, avait entraîné la fin anticipée de la saison.

          Deux années difficiles

          Après deux dernières années compliquées pour les pêcheurs à pied, à cause de la mauvaise qualité et quantité des coques, celle-ci s'annonce assez prometteuse.

          Principale destination de ces coques : les conserveries espagnoles, où on est très friand de la denrée.

          Pour plus d'informations : France bleu

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          Le 6 Septembre 2014

          Je veux faire la pêche...

          La “Rentrée passion” de Yoann au lycée maritime du Guilvinec en grand format sur M6



          Ce dimanche 7 septembre, Yoann Le Gal sera l'un des “sujets” du reportage diffusé sur l’émission 66 minutes : grand format.

          Mardi 2 septembre, Yoann Le Gal et Marc Garmirian dans la salle de ramendage du lycée maritime au Guilvinec.Mardi 2 septembre, Yoann Le Gal et Marc Garmirian dans la salle de ramendage du lycée maritime au Guilvinec.

          Source : Côté Quimper

          Yoann Le Gal vient du collège Alain de Crozon. À tout juste 15 ans, il est l’une des 52 nouvelles recrues du lycée professionnel maritime du Guilvinec qui ont fait leur première rentrée dans l’établissement ce mardi 2 septembre. Il a intégré l’internat du lycée et une classe de seconde pro CGEM “Conduite et gestion des entreprises maritimes” pour devenir marin pêcheur.

              Je veux faire la pêche.

          C’est une passion qui a germé lentement au fil des ballades et des rencontres sur les quais de Camaret et qui s’est affirmée en 4e quand Yoann a déclaré à ses parents : « Je veux faire la pêche ! ». Marc Garmirian, reporter de l’agence CapaTV, a suivi Yoann depuis le week-end dernier, en famille, préparant ses fournitures et ses équipements scolaires, jusqu’à ses premiers pas dans l’établissement aujourd’hui et ses premières réactions…

          Sur M6

          Le documentaire de 40 minutes, fait le portrait de quatre jeunes dont Yoann, qui font leur rentrée des classes dans des établissements hors du commun, liant passion et parcours scolaire. “Les rentrées passions” sera diffusé dans l’émission 66 minutes : grand format, présentée par Xavier De Moulins sur la chaine M6, dimanche 7 septembre à 18 h 40.

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          Dans le marin du 5 septembre 2014, Essor du pescatourisme malgré les blocages



          La pêche attire les touristes, des études viennent le prouver. Pour un territoire, c’est un atout plus fort qu’avoir des sentiers côtiers ! Sans elle, le manque à gagner serait fort. La pêche rend ainsi service au secteur du tourisme et aux collectivités, qu’elle profite ou qu’elle subisse cet afflux estival…

          Alors autant en profiter, car la demande pour du « tourisme d’expérience » est forte. De plus en plus de pêcheurs se mettent ainsi à embarquer des touristes à la pêche. Le pescatourisme décolle, depuis un à deux ans, en Aquitaine et en Méditerranée. Mais en Bretagne, les abandons sont nombreux face aux contraintes réglementaires.

          On atteint malgré tout en France près de 80 pêcheurs pratiquant le pescatourisme, et l’essor devrait se poursuivre pourvu que certains blocages soient levés. Outre le profit, qui reste très modeste, l’intérêt est avant tout de communiquer auprès d’un public avide de mieux connaître la pêche, voire de l’interpeller sur son impact....

          À lire, 3 pages sur le sujet dans « le marin » du vendredi 5 septembre, avec des témoignages.

          2ème édition des Journées Professionnelles de Rennes : les présentations des intervenants lors du débat organisé sur les liens « pêche et tourisme » à l’Agrocampus Rennes en juin 2014 : "Pêche et tourisme : construisons une dynamique"

          Également dans ce numéro du marin :

          Dieppe. Le principal armateur-mareyeur est amer ;
          Thon rouge. Un application pour une traçabilité maximale ;
          Préfecture maritime. Mission bien remplie pour le vice-amiral Labonne à Brest ;
          Baltique. Proposition d'augmenter de 31% les captures de hareng ;
          Embargo. L'Europe interpellée par l'industrie de la pêche ;
          Cap-Vert. Accors de pêche renouvelé avec l'Europe ;
          Conchyliculture. Gérald Viaud réélu à la tête du CNC ;
          Île-aux-Moines (56) : Un sit-in pour défendre l'ostréiculteur ;
          900 000 euros pour aider les mytiliculteurs de Vendée et Charente-Maritime ;
          Algues. L'agitation persiste autour du proet à Moëlan (Finistère) ;
          Martinique. Un modèle d'"île durable" pour Royal ;
          Méditerranée : Un accord-cadre pour préserver les zones humides ;
          Languedoc. Des plaisanciers pris en infraction au thon rouge ;
          l’Europe au secours de l’Italie pour la gestion des migrants ;

          Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk (en ligne)

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          Le 4 Septembre 2014

          Affaires sensibles : Bugaled Breizh sur France Inter


          Le jeudi 4 Septembre 2014 à partir de 15h

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          Le 3 Septembre 2014

          La Grèce exsangue bazarde (aussi) son littoral


          Grèce : Carte des 90 plages mises en vente (source : Okeanews)

          « Toute notre vie, on s'est baigné, on a pêché, on vit encore maintenant sur cette plage et, du jour au lendemain, on nous la prend pour la donner à des investisseurs ? Ils sont devenus fous ! Et nos enfants, ils auront quoi comme héritage ? ». « On ne se laissera pas faire » martèle de son coté Petros Petrou,  homme d’affaire de la région qui croit savoir que la plage et plusieurs hectares aux alentours sont destinés à être loués pour 99 ans. « On a reçu cette plage et tout cet environnement de rêve de nos pères et grands pères. C'est un don de Dieu, on doit le préserver et le transmettre tel quel à nos enfants et petits-enfants ».

          Source : TV5 Monde  Par Angélique Kourounis (à Athènes)

          « La mer a son pays : la Grèce », disait joliment naguère un slogan touristique. Aujourd'hui, les deux sont partiellement à vendre. Alors que son gouvernement annonce un peu vite une sortie de la crise, la dette du pays continue de croître en valeur relative. Après les cures d'austérité dévastatrices de l'aveu même du FMI, l'heure est à l'accélération de la privatisation du patrimoine, littoral compris, l'un des rares de la Méditerranée jusqu'alors relativement préservé du bétonnage.

          Généralement, sur les îles, il y a plusieurs grandes plages. Mais à Heraklia, dans les petites Cyclades, il n'y en a qu'une : c'est To Libadi. Une magnifique plage de sable très fin avec, tout au bout, un coin naturiste, quelques arbres qui donnent de l'ombre, une eau incroyablement bleue, très peu profonde idéale pour les enfants ou les nageurs paresseux.

          Heraklia est le paradis de ceux et celles qui fuient les clubs bruyants, les plages aménagées et les bars et qui rêvent juste de silence, de soleil et longues baignades tranquilles. Ce bonheur sur terre est désormais menacé et Melpomeni Balsami, conseillère municipale, est bouleversée. Le Taiped, l’Agence chargée des privatisations, a mis en vente To Libadi avec 109 autres plages dans tout le pays. « Ceux qui viennent ici sont ceux qui n'ont pas envie d'aller dans les grandes Cyclades, s'indigne t-elle. Ce sont des gens qui veulent juste être tranquilles. Cette tranquillité est notre mode de vie. S’il construisent un grand complexe hôtelier, comme on le dit, pour nous, c’est foutu. » 

          Opacité


          Comme plus de 200.000  personnes à travers le monde, elle a signé l’une des trois pétitions qui circulent actuellement sur le net. « Toute notre vie, on s'est baigné, on a pêché, on vit encore maintenant sur cette plage et, du jour au lendemain, on nous la prend pour la donner à des investisseurs ? Ils sont devenus fous ! Et nos enfants, ils auront quoi comme héritage ? ». « On ne se laissera pas faire » martèle de son coté Petros Petrou,  homme d’affaire de la région qui croit savoir que la plage et plusieurs hectares aux alentours sont destinés à être loués pour 99 ans. « On a reçu cette plage et tout cet environnement de rêve de nos pères et grands pères. C'est un don de Dieu, on doit le préserver et le transmettre tel quel à nos enfants et petits-enfants ».

          Se lamenter, c'est bien ; agir, c'est mieux. Georgos Beronis, agent immobilier à Naxos, la grande île toute proche, a l'esprit pratique. Il a essayé d’avoir plus de renseignements auprès du Taipeddans le but qu’une coopérative d’insulaires achète To Libadi et coupe court à tout investissement néfaste. « Ils ont refusé de me donner le moindre renseignement », tonne-t il. « Le jeu est truqué d’avance ! ». 

          La même chose est arrivée aux mairies qui ont voulu racheter la Générale des Eaux de Thessalonique en voie de privatisation .Le Taiped, qui n'a de comptes à rendre à personne et que personne ne contrôle, n'a tout simplement pas répondu à leur demande.

          Sur la question des plages, sa porte-parole Maria Tsinaridou, jointe par téléphone, se veut pourtant rassurante. « Nous n’avons jamais mis ces plages en vente », affirme–t-elle. « On les a indiquées sur notre site car l’État nous les a transférées et nous y sommes obligés pour des raisons de transparence ».

          Loin de rassurer les Grecs, ces paroles sont perçues comme une provocation. D’autant que bon nombre des ces plages se trouvent dans des régions classées Natura 2000, c’est à dire inconstructibles et protégées, tant par les lois européennes que nationales. Ainsi à Corfou, la célèbre île ionienne dans le nord-ouest du pays, le Taiped a mis en vente un terrain de 180 hectares près du site d’Issos pour en faire, là aussi, un complexe hôtelier avec des villas de luxe et un terrain de golf. Sauf qu'Issos est en plein sur un site Natura 2000, censé être protégée par la loi grecque et européenne. 

          Bétonnage

          Suite : TV5 Monde

          Complément d'informations :
          et très bon site : Okeanews

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          Le 2 Septembre 2014

          Embargo russe. Les pêcheurs européens interpellent Maria Damanaki

          Suite aux mesures de représailles prises par les occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne (1), la Russie a mis en place un embargo sur des produits alimentaires le 7 août 2014. Cet embargo concerne entre autre l'Union européenne, et ses produits : la viande, les produits laitiers, les fruits et légumes ainsi que le poisson. L'ensemble de ces produits, privé de débouchés à l'export, va donc se retrouver sur le marché intérieur avec des conséquences négatives sur les filières concernées.

          Il n’y a pas que les agriculteurs européens qui exportent leurs produits en Russie :
          * 125 millions d'euros débloqués par l'UE pour aider le secteur des maraîchers (2),
          * La Commission européenne annonce des mesures d'urgence pour soutenir le marché dans le secteur du lait (3),

          Il n’y a pas que les pisciculteurs norvégiens avec près de 100.000 tonnes de saumon exportées chaque année et qui semblent malgré tout s’en tirer (4) :

          Le saumon norvégien s'en sort bien

          Après l'annonce de l'embargo, les cours du numéro un du saumon, le Norvégien Marine Harvest, avait chuté de plus de 8%.

          Un mois plus tard, les esprits se sont apaisés. Certes le prix du saumon a baissé depuis l'annonce des sanctions russes, passant de 40 couronnes (environ 5 euros) le kilo à 32 couronnes. Mais c'est la période où les poissons sont arrivés à maturité, et l'afflux de marchandises pèse sur les prix.

          Et puis surtout le marché semble se rééquilibrer tout seul, note François Perrone, chef des opérations du marché spécialisé Fish Pool. "La Russie va devoir se tourner vers le saumon chilien, ce qui veut dire qu'il y aura moins de saumon chilien pour les Américains et les Japonais qui devront donc se tourner à leur tour vers le poisson norvégien", estime-t-il.


          Il y a aussi les pêcheurs et les aquaculteurs de l’UE, rappelle l’organisation Europêche qui dénonce dans un communiqué du 29 août (5), l’inaction de Maria Damanaki, commissaire européenne à la pêche, face à l’embargo russe sur les produits de la pêche et de l’aquaculture. Europêche estime les exportations à 153.8 millions d’euros. Des saumons, des truites et des huîtres qui inévitablement vont se retrouver sur le marché communautaire...

          2 septembre 2014 : La Commission européenne propose aux pêcheurs une aide au stockage !!! : Russian trade ban on fishery products: Commission in close contact with EU governments; financial support possible for storage

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          Le 1 septembre 2014

          Nouvel exemple du mépris à l'égard du monde la pêche

          C'est en essayant de porter assistance à un voilier en difficulté que les marins du chalutier Célacante ont terminé sur les roches des Pierres Noires (le 22 mai dernier)...

          Les images du chalutier échoué aux Pierres Noires et du voilier à quai au Conquet :



          Chalutier Celacante échoué aux Pierres Noires

          Interview : J. Le Bot / C. Collinet

          Source :  France 3 Bretagne : VIDEO : Huit marins sauvés au large du Conquet

          Merci braz !

          dans Le Télégramme du 30 août 2014

          C'est en essayant de porter assistance à un voilier en difficulté que les marins du chalutier Célacante ont terminé sur les roches des Pierres Noires (le 22 mai dernier). Au final, les plaisanciers s'en sont tirés mais les marins-pêcheurs y ont perdu leur outil de travail. L'autorité maritime a mis en demeure l'armateur de récupérer au plus vite son bateau. Ce qu'il a tenté à deux reprises, le navire sombrant à moins de 100 m du phare (à la mi-juillet). Aussi douloureuse soit-elle pour l'équipage et l'armateur Jean Porcher, l'affaire aurait pu en rester là. Mais la machine administrativo-judiciaire s'est enclenchée ; le Parc marin infligeant à l'armateur une contravention pour « occupation illicite d'un territoire naturel protégé ». Stricte application de la règlementation, en dehors de toute compassion et prise en compte du fait de mer. Merci braz ! Voilà comment des marins qui auraient dû être décorés, des hommes qui ont fait preuve de solidarité et de prévention de la vie humaine, s'en trouvent récompensés. Le message envoyé cet été par le Parc marin réduit ces pêcheurs professionnels à de vulgaires délinquants de l'espace maritime. Messieurs, mesdames qui croisez un navire en difficulté sur votre chemin, réfléchissez à deux fois avant de lui porter assistance dans le Parc marin ! A contrario, on n'a jamais entendu parler d'astreinte financière pour les épaves militaires qui croupissent et se détériorent, depuis des années, dans le cimetière marin de Landévennec, au beau milieu d'une zone Natura 2000.

          Stéphane Jezequel

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          Dans le marin du 29 Août 2014, Cuvillier rend son tablier


          Faute de moyens dévolus aux enjeux maritimes dans le nouveau gouvernement,  Frédéric Cuvillier a refusé d'y participer. Celui qui incarnait les sujets maritimes depuis le retour de la gauche au pouvoir renonce à poursuivre son action, rappelant ainsi la démission de Louis Le Pensec, il y a 31 ans.

          Lire RPA (mai 2012) : Pas de ministère de la mer !... Quelle place pour la pêche et la conchyliculture ?

          À la une du marin du 29 août : la guerre des hydrocarbures en mer de Chine méridionale
          Le marin consacre son sujet d’ouverture aux hydrocarbures de la mer de Chine méridionale. Les projets de forage de la Chine à proximité des îles Paracels suscitent un regain de tensions entre Pékin et Hanoi.

          Également dans ce numéro du marin :
          une étude alarmante sur les ressources marines, 
          l’abondance de raies brunettes dans le golfe de Gascogne,
          le salon ostréicole de Vannes : Cap sur l'Australie et l'Irlande,
          Fonds européens. L'accord français de partenariat adopté,
          FranceAgriMer. 11,8 millions d'euros en appui à la filère pêche,
          Languedoc-Roussillon. Disparition de Christian Bourquin,
          Un chalutier heurte un vraquier,
          Algues. Un projet d'élevage à Thau,
          Sein. Les sabliers de l'Odet retirent leur projet d'extraction,
          Pacifique. Le Japon veut réduire les prises de jeunes thons rouges,
          l'Union européenne aide le Sénégal à renforcer son contrôle des pêches,
          le renfort apporter à l’Italie pour sauver les migrants,
          la collision entre un vraquier et un chalutier en Bretagne sud,
          l’installation d’hydroliennes au Canada,

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          Le 30 Août 2014

          Vent de renouveau sur la pêche à Porquerolles



          Avec l’installation de trois nouveaux professionnels, les pêcheursde Porquerolles veulent relancer la prud’homie, développer le pescatourisme et travaillent avec le parc pour la mise en place de la charte.

          Source : Var matin par 
          Eux-mêmes s'amusent du paradoxe… En pleine période de récession, où les petits métiers disparaissent, écrasés par l'industrie ou les réglementations, à Porquerolles, les pêcheurs, eux… se multiplient. Pas façon petits pains, n'exagérons rien ! Mais trois nouveaux pêcheurs dans une corporation insulaire qui en comptait quatre… ça fait quand même une sacrée différence.

          Pierre Pironneau, dit « Pierrot », est l'une des figures du quai des pêcheurs. Il n'est pas le doyen. C'est « Sam »…

          Mais Pierrot a assuré le maintien de l'activité sur le quai, car il est resté longtemps seul à vendre au public, quand ses autres collègues vendaient aux restaurants.

          Depuis cet été : ils sont trois à vendre au quai, quatre aux restaurants. Sans compter la quinzaine de pêcheurs qui travaillent dans les eaux de Porquerolles.

          « Ça relance l'activité »

          Pas du tout inquiet de cette concurrence, Pierrot voit au contraire d'un très bon œil ce regain d'activité. «Ça peut être une bonne concurrence, ça permet une offre plus large sur le quai.Ça relance l'activité et permet de développer différents métiers. » Par « métier », il entend les différents types de pêche : casiers, palangres, filets fixes, gangui… qui procurent autant d'espèces différentes à proposer à la clientèle. « Tout le monde ne travaille pas en permanence, mais maintenant, il y aura sans doute du monde tout le temps. On a tout intérêt à ce que ça continue comme ça. On n'est pas inquiet, on travaille avec le parc national pour la mise en place de la charte, ils sont à l'écoute et nous aussi on est réceptifs à leurs préoccupations. Et puis, comme on est plus nombreux, on souhaite relancer la prud'homie. Pour fédérer les pêcheurs et relancer les lois anciennes faites par les pêcheurs pour les pêcheurs ».

          « Je me suis tout de suite senti à ma place ! »

          (...)

          Jean-Paul Costes « Epaté par l'accueil »

          (...)

          Pierrot,pêcheur engagé

          Ce Toulonnais, arrivé en 1990 sur l'île, était cuisinier sur des voiliers, et a navigué en transat'(lantique). « Et puis j'ai eu envie de me poser, pour que mes enfants vivent ici. » Employé par un ancien prud'homme « Jacques Guillaume qui m'a appris le métier », il est à son compte depuis 8 ans et vit avec sa famille, sur un bateau, au bout du quai. Très sensibilisé aux questions environnementales, il veut agir en ce sens. « Nous sommes acteurs de la pêche durable. Au niveau du comité local des pêches, nous avons d'ailleurs une charte interne pour limiter l'impact de nos métiers sur le milieu. »

          Pierrot est également l'un des trois professionnels du Var à porter sur son bateau une balise Ifremer dans le cadre d'un réseau d'études sur les lieux de pêche.

          « On a aussi en projet avec le parc, d'établir pour 5 ans, une zone de préservation de la ressource sur 12 hectares le long de l'une des côtes de l'île. » Autre projet « Développer le pescatourisme, pour faire découvrir notre métier au public et bénéficier ainsi d'un petit revenu supplémentaire ». Pierrot évoque enfin un rêve : « Organiser à Porquerolles, un grand rassemblement des pêcheurs des îles ! »

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          Le 29 août 2014

          En Europe, la pêche minotière a de beaux jours devant elle...

          Danemark : La pêche durable deviendra-t-elle miraculeuse ?

          Une nouvelle étude de la Commission de l’UE montre que les stocks de poisson augmentent significativement dans les eaux danoises. Dans la réforme de la politique commune de la pêche de 2013, un nouveau principe de gestion des populations a été inscrit dont le but est le rendement maximale durable (MSY - Maximum Sustainable Yield) :

          Une interdiction de rejet en mer de poissons (discard) sera intégrée progressivement durant la période 2015-2019.

          « Les nouvelles sont encourageantes aujourd’hui mais nous n’avons pas encore atteint les objectifs. Il faut entre autre introduire une interdiction efficace des rejets en mer. Les pêcheurs doivent avoir des quotas plus importants et qui prennent en considération les quantités de poissons qui étaient rejetées en mer. Il faut une pêche durable pour les poissons et pour les pêcheurs », explique Dan Jørgensen, le ministre danois de l’Agriculture.



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          Le 28 Août 2014

          A bord du caseyeur "Notre Dame de Kerizinen II"



          Le Marin

          Reportage : En 10 minutes extraites de 3 jours de mer... Mise à l’eau quotidienne (filage) et récupération (virage) des filières, la sortie des crabes des casiers, chargement de la boëtte, immersion dans le vivier pour la débarque des crabes…



          Embarquez avec le marin à la pêche au crabe au sud-ouest de l’île de Sein, à bord du caseyeur Notre Dame de Kerizinen II. L’équipage pêche le tourteau d’avril à décembre sur ce 24 mètres détenu en copropriété par le patron, Hervé Salaün, et le groupe Béganton.

          Les sept marins veillent sérieusement à la ressource et à la qualité, par exemple en rejetant à l’eau aussitôt les crabes trop petits, trop mous (en pleine mue) ou grainés (portant des œufs). Ils espèrent que le label pêcheur responsable et le programme européen Acrunet aideront à reconnaître ces efforts et à tirer les prix vers le haut.

          Le + :  Reportage photographique de Solène Le Roux dans l'hebdomadaire "le marin" publié le 22 août 2014.

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          Le 27 Août 2014

          A la Une du "marin" le 22 Août 2014 : trop de conteneurs perdus en mer 

           Les conteneurs sont principalement localisés dans les deux cadres à l'ouest de la carte (1)

          Le marin développe dans son numéro daté du vendredi 22 août le sujet des pertes de conteneurs en mer. La France vient de saisir l'Organisation maritime internationale à ce sujet. Elle lui demande de prendre des mesures pour mieux prévenir ce type d'événement.

          Egalement à la Une du marin cette semaine :
          • un reportage de Solène Le Roux réalisé à bord du Notre Dame de Kerizinen II, un caseyeur de 24 mètres pêchant le crabe en mer Celtique. Ses sept marins veillent à la ressource et à la qualité.

          Parmi les autres sujets à découvrir dans le marin :
          • les dix propositions d'action pour la conchyliculture de la Charente-Maritime,
          • Pêcheurs de Bretagne. Naissance de la plus grande OP française,
          • TAAF : légine. Quotas en hausse,
          • Débarquements. Douarnenez attire les espagnols,
          • Algues. le projet de Moêlan-sur-mer en passe d'être validé,
          • Aquaculture. L'écolabel ASC Franchit les 1000 produits,
          • Pélagiques. le merlan bleu candidat au MSC,
          • Moins d'algues vertes en Bretagne, davantage ailleurs,
          • Paca. Cuvillier recontre les pêcheurs,
          • Islande : mobilisation autour d'un cimetière de pêcheurs français…

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          (1)

          Les conteneurs perdus se rappellent aux pêcheurs

          Source : Cdpm 29 par René-Pierre Chever

          A la suite des pertes de containers survenus lors des dernières tempêtes hivernales à bord du Svenborg Maersk, l’armateur a réalisé un levé bathymétrique au cours du mois de juillet dernier à la demande de la Préfecture maritime. Cette dernière a communiqué au Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CRPMEM) de Bretagne une information concernant les zones où les risques de « croches » sont particulièrement importants pour les pêcheurs.

          Cette information concerne l’ensemble des pêcheurs et plus particulièrement les chalutiers et les arts dormants....

          Pour plus d'informations : Cdpm 29

          Lire aussi dans le marin : Pertes de conteneurs en mer : la France saisit l’Organisation maritime internationale

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          Le 26 Août 2014

          Sous la Présidence "Hollande", le parcours de Frédéric Cuvillier s'est arrêté en Corse... (1)

          Frédéric Cuvillier: «Nous devons être les militants de l'enjeu maritime»


          Frédéric Cuvillier est venu en Corse à l'invitation de Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, pour faire le point sur les enjeux d'actualité de la pêche en France et en Méditerranée et ce dans un esprit de dialogue. Il a été accueilli par le maire de Bonifacio avant de continuer son périple dans l'île pendant deux jours.Alain Pistoresi

          Source : Corse Matin le 22 Août 2014

          Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat chargé des transports et de la pêche a entendu, hier, les revendications des pêcheurs insulaires et a promis d’être leur ambassadeur auprès de l’Europe

          https://twitter.com/fcuvillier/status/502721863626551296/photo/1
          Engagements pris, engagements respectés. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, à la mer et à la pêche, est un homme de parole. Il a tenu la promesse faite à Gérard Romiti, président du comité régional des pêches et du comité national des pêches maritimes et des élevages maritimes, en venant à la rencontre des acteurs et des représentants de la pêche insulaire à l'occasion d'une visite de deux jours sur l'île.

          Première étape, hier, à Bonifacio, pour une rencontre qui se voulait conviviale avec les instances de la pêche insulaire, histoire de prendre la température à l'aube des futurs enjeux européens. Gérard Romiti a salué l'homme de dialogue, avant de donner le ton : « Aujourd'hui nous payons l'Europe de 2006, nous sommes arrivés à la date butoir. Il faut arriver à faire reconnaître la spécificité de la Méditerranée au sein de l'Europe ». Un constat partagé par le secrétaire d'Etat.

          Dispositifs eurocompatibles

          « Les pêcheurs français sont les bons élèves de la Méditerranée, ils s'inscrivent dans une démarche durable et responsable. Je me ferai leur avocat », a-t-il promis.

          Quelques propositions ont été évoquées, notamment en terme de renouvellement de la flotte, via un dispositif de certification (l'équivalent d'un contrôle technique pour les bateaux). Mais Frédéric Cuvillier a aussi joué carte sur table : « Je resterai dans une démarche eurocompatible, c'est ma seule ligne de conduite, je ne vous laisserai pas partir sur des dispositifs qui vous rattraperaient, juste pour avoir la paix pendant mon mandat », a-t-il prévenu.

          Le premier prud'homme de Bonifacio, Philippe Botti, a soulevé la question des aires marines protégées, « les pêcheurs ont fait beaucoup d'efforts et ils payent souvent le prix fort ». Concurrence déloyale de la pêche de plaisance, braconnage... Autant d'inquiétudes relayées auprès d'un Frédéric Cuvillier attentif.

          Les enjeux de la diversification

          Le secrétaire d'Etat à également rappelé son attachement à la formation et à l'esprit d'innovation des jeunes générations. Un message entendu par Thibault Étienne, à l'origine d'un projet pilote de pescatourisme lancé en 2010 à Bonifacio.

          « La pluriactivité et l'écotourisme régleraient 90 % des problèmes de la pêche », estime ce jeune pêcheur, qui en a profité pour remettre au secrétaire d'Etat un projet en la matière, « on évoque nos problèmes mais on est aussi capable d'apporter des solutions ».

          Diversification des activités, modernisation de la flotte, augmentation du nombre de kW par bateau... De nombreux points ont été soulevés durant ces deux heures de discussion à bâtons rompus. Au-delà des enjeux européens et de la vision d'avenir, étaient également évoquées les aides d'urgences.

          Une aide exceptionnelle

          « La pêche corse va très mal, il nous faut une bouffée d'oxygène. Si nous n'avons pas une aide d'urgence exceptionnelle, certains pêcheurs ne verront pas ces projets futurs », a prévenu Xavier d'Orazio, premier prud'homme d'Ajaccio. Présent lors de ces échanges, le secrétaire général de la préfecture a promis que la question serait examinée, précisant que l'intégration des pêcheurs au sein du dispositif d'aide aux socioprofessionnels, coordonné par le préfet de région à la suite du conflit de la SNCM, était « envisageable ».
          Durant ces échanges courtois, Frédéric Cuvillier a su se montrer à l'écoute et a affiché sa volonté d'aller de l'avant. « Ne baissez pas le pavillon ! »,a lancé un ministre en ordre de marche.

          Frédéric Cuvillier en déplacement en Corse-du-Sud :

          "On apprend beaucoup de choses sur le terrain et en mer !"


          Source : Corse Net Infos par José Fanchi le Vendredi 22 Août 2014

          Frédéric Cuvillier est venu rencontrer les acteurs et les représentants de la pêche insulaire. Le secrétaire d’Etat chargé des transports et de la pêche s’est rendu la veille à Bonifacio. Il a longuement échangé avec les professionnels. Les pêcheurs ont profité de la visite du ministre pour rappeler les difficultés que connaît la profession : Météo chaotique, tempêtes, inondations de l’hiver dernier, problèmes auxquels les professionnels ont été confrontés.

          A Bonifacio, il a écouté les revendications des pêcheurs et promis d’être leur ambassadeur auprès de l’Europe. Des questions comme celles de la concurrence déloyale de la pêche de plaisance ou celle du braconnage ont également été soulevées. Frédéric Cuvillier a reconnu que les pêcheurs français en Méditerranée s’inscrivent dans une démarche « durable et responsable » et a promis de représenter les deux-cents pêcheurs et patrons corses au niveau de l’Europe. Quelques propositions ont été évoquées concernant notamment la modernisation de la flotte ou les aides d’urgence. 

          Vendredi, fin de matinée, le Secrétaire d’Etat s’est longuement entretenu avec Philippe Riera, président de la société Gloria Maris Corsica, dont il a visité les installations situées au large de la Parata aux Sanguinaires. Sur place, 

          il a également rencontré Antoine Aiello, directeur de Stella Mare, le centre d’études et de recherches de l’Université de Corse.Au milieu de l’après-midi de ce vendredi, Frédéric Cuvillier s’est rendu à la Collectivité Territoriale de Corse pour s’entretenir avec le président de l’exécutif Paul Giacobbi pour aborder le sujet de la SNCM.
          J .F.

          Gérard Romiti, président du Comité National des Pêches Maritimes et des élevages Marins : 

          "La pêche corse doit être vue comme un secteur économique"
           
          Aux côtés du Secrétaire d’Etat durant sa visite sur les différents sites de Corse, Gérard Romiti, président des Comités National et Régional des pêches Maritimes a fait le point sur les différents points soulevés avec Frédéric Cuvillier, mais pas seulement.

          Source : Comité National des Pêches
           
          - C’est important une telle visite ministérielle pour la pêche insulaire ?
          - Très. Cela représente une certaine reconnaissance de notre spécificité méditerranéenne. Nous avons fait le point complet sur la pêche insulaire et surtout la mise en place de nouvelles mesures. J’ai aujourd’hui, en tant que représentant national et régional, le devoir de préparer l’avenir de notre profession, le futur des pêcheurs pour les vingt ans à venir. Il n’y a pas que les difficultés dues au mauvais temps ou aux grèves, il s’agit avant tout de mettre un terme à cette saignée, à cette disparition de nos pêcheurs. La pêche doit vivre dignement de son travail et l’on se doit de trouver les moyens, aussi bien avec la Collectivité Territoriale qu’avec le gouvernement et avec l’Europe. Avec la pêche et l’aquaculture, il faut que l’on puisse capter cette manne et à ce sujet, le ministre est avec nous, a condition de préparer quelque chose de solide, de bien ficeler nos dossiers pour qu’ils soient pris en considération.
          Aujourd’hui, nous sommes un exemple en Méditerranée, car nos stocks ne sont pas en péril  malgré les problèmes qui se posent ci et là dans certaines zones, comme par exemple l’oursin. En effet, A ce niveau, les pêcheurs ont payé le prix fort et vont continuer à le payer car si actuellement on ne les pêche plus que cinq mois durant, nous allons passer à quatre mois la saison prochaine pour permettre une meilleure reproduction. A ce propos, nous associons également le projet de Stella Mare, l’Université de Corse, Ifremer, nous allons faire en sorte de pérenniser les entreprises et les voir comme un secteur économique. 
           
          - Lorsque vous vous adressez au ministre, que pense-t-il de cette « désertification » de nos petits ports de pêche en Corse ?
           - Le Ministre va faire en sorte de régler un certain nombre de problèmes liés à cela qui, il est vrai, touche la profession. A ce sujet, il sort du Conseil des Ministres et dit haut et fort : il faut qu’il y ait une ambition maritime française, surtout en Corse. Un certain nombre  de points importants seront mis en place comme par exemple le Pescatourisme qui représente une valeur ajoutée d’importance. Il existe actuellement sur l’île une vingtaine de porteurs de projets qui seraient greffés sur un tourisme intelligent. Il s’agit là d’un excellent développement mais il va sans dire que le pêcheur doit pêcher 50% de ses revenus. C’est impératif. Mon rôle aujourd’hui c’est d’installer le pêcheur du futur sur le bateau du futur. Avec les nouveaux fonds européens, nous allons hypothéquer les 15 prochaines années. Le pêcheur professionnel sera la véritable sentinelle de la mer. 
           
          - Quelle est la situation actuelle de la pêche en Corse ?
          -  Les chiffres sont malheureusement inquiétants. Nous venons de perdre à ce jour une dizaine d’unités.  Nous sommes actuellement 198 patrons sur les 1050 kilomètres de côtés et 42 ports de pêche. Voyez que ce n’est la pression de pêche qui a pu faire disparaître certaines espèces. Il y a autre chose. La Corse c’est 1500 tonnes de poissons et 70 tonnes de langoustes et crustacés. Il faut que ce secteur de la pêche soit vu comme étant un secteur économique. Une famille de pêcheurs en mer fait vivre près de trois familles induites à terre.
           
          - Vous avez évoqué la pêche à la langouste ?
          - Tout à fait. Nous avons évoqué ce sujet  et notre plan de gestion porte ses fruits. Le retour au casier ne sera sans doute pas possible. Nous allons sans doute innover sur des filets qui soient bio dégradable. C’est à l’étude pou un meilleur respect de l’environnement. »

          Source : Corse Net Infos par José Fanchi

          (1) Remaniement dans le gouvernement Valls : Ce mardi 26 août, François Hollande et Manuel Valls ont dévoilé la nouvelle composition du gouvernement, suite à la démission de Manuel Valls et sa reconduction au poste de Premier ministre. Concernant l'environnement, Ségolène Royal est maintenue à son poste de ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie. En revanche, Alain Vidalies est nommé secrétaire d'Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche. Il remplace Frédéric Cuvillier qui a refusé de continuer dans ses fonctions, malgré la demande du Président de la République et du Premier ministre.

          Frédéric Cuvillier jette l'éponge, faute de «capacité d'action» face à Ségolène Royal

          https://twitter.com/fcuvillier/status/504303975978790912/photo/1
          Dernier communiqué de presse en tant que Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche : Blog Frédéric Cuvillier

          Le secrétaire d'État aux Transports a renoncé à participer au gouvernement Valls II et sera remplacé par Alain Vidalies.

          Source : Le Figaro par Marc de Boni publié le 26/08/2014 à 19:51 

          «Dans la configuration qui m'a été proposée, j'estime ne pas disposer de cette capacité d'action et de l'autonomie nécessaire à la réussite d'une politique cohérente». Comme les trois autres ministres sortants Frédéric Cuvillier n'a pas attendu l'annonce du nouveau gouvernement Valls pour faire savoir les raisons de son départ. Celui qui avait accepté à reculons de travailler sous la tutelle de la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a donc estimé ne pas avoir les marges de manoeuvres nécessaires pour accomplir sa mission.

          En conflit avec sa ministre de tutelle sur plusieurs sujets et notamment sur l'écotaxe, Frédéric Cuvillier n'a jamais fait mystère de ses réticences à travailler avec Ségolène Royal. En avril dernier, François Hollande avait dû appeler lui-même à plusieurs reprises le secrétaire d'État sortant pour l'enjoindre d'intégrer l'équipe gouvernementale. Il avait finalement accepté en expliquant: «Il est difficile de dire non au président de la République».

          Retour à Boulogne-sur-Mer

          L'élu du Pas-de-Calais militait auprès du gouvernement pour obtenir un ministère qui lui soit propre. Il déplore ce mardi le manque d'envergure des attributions qui lu ont été proposées, «les infrastructures, les transports et la mer» devant être «la clé de voûte du pacte de solidarité décidé par le Président de la République», selon lui. Il reçoit sur ce point le soutien tardif d'une autre ancienne ministre, Michèle Delaunay.
          Occupé par un séminaire dans sa ville de Boulogne-sur-Mer, le secrétaire d'État aux Transports raconte être tombé des nues en apprenant l'imminence du remaniement. Lundi, il confiait à la Voix du Nord : «Je sentais bien que quelque chose se tramait mais j'envisageais plus un remaniement technique que ce qui vient de se produire». L'unique membre du gouvernement à avoir obtenu de déroger à la règle du non-cumul des mandats pourra donc se consacrer à sa ville, comme il souhaitait le faire dès l'issue des municipales. Il s'en réjouit sur Twitter et dans dans son communiqué: «Je souhaite désormais consacrer toute mon énergie à une ville et à une région objets de mes passions»....

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          Le 26 Août 2014

          Les pêcheries de maquereau s'unissent pour entrer en réévaluation MSC


          Le 10 juillet 2014, ce sont plus de 700 bateaux pêchant le maquereau, allant du petit ligneur côtier au grand chalutier pélagique, qui sont entrés en réévaluation MSC. Au total, en 2013, ils ont capturé 450 000 tonnes de maquereau, soit environ 83% des quotas recommandés par le CIEM.

          Source : MSC

          Ces pêcheries plurinationales se sont regroupées sous la Mackerel Industry Northern Sustainability Alliance (MINSA), un groupe créé pour répondre à la discorde autour du maquereau de l'Atlantique Nord-Est. À l’origine de ce désaccord, le dépassement continu du TAC (total admissible de captures) pour le stock de maquereau de l'Atlantique Nord-Est, qui a conduit, en avril 2012, à la suspension de la certification MSC pour toutes les pêcheries de maquereau d’Atlantique Nord-Est.

          En se regroupant pour ne suivre qu’un seul audit de réévaluation, les différentes pêcheries montrent bien leur confiance quant à la résolution de ce désaccord. Ce rassemblement fait écho à un mouvement similaire qui a eu lieu en juin pour le hareng atlanto-scandinave.

          La réévaluation concerne les pêcheries suivantes :
          • Maquereau de l’Atlantique du Scottish Pelagic Sustainability Group (SPSG) (Royaume-Uni)
          • Maquereau de l’Atlantique nord-est DPPO (Danemark)
          • Maquereau IPSA d’Irlande
          • Maquereau, chalut pélagique IPSG (Irlande)
          • Maquereau, chalut pélagique, senne coulissante et ligne de l’Atlantique nord-est (Norvège)
          • Maquereau de l’Atlantique nord-est de la Pelagic Freezer-Trawler Association (Pays-Bas)
          • Maquereau de l’Atlantique nord-Est de la Swedish Pelagic Producers Organisation (Suède)

          Une coopération unique

          Ian Gatt du Scottish Pelagic Sustainability Group et coordinateur du MINSA a déclaré : "C'est un énorme engagement de la part du MINSA de se lancer dans une certification conjointe pour le maquereau, le poisson le plus précieux de l'Atlantique Nord-Est. Une telle coopération de cette échelle n'a jamais été vue de ce côté de l'Atlantique et démontre bien notre volonté de pêche durable et bien gérée pour le maquereau. Le MINSA se réjouit que FCI réalise l’évaluation de ce groupement de pêcheries compte tenu de sa solide expérience dans l’évaluation de pêcheries pélagiques".

          "Cette coopération internationale est une excellente réponse face à cette situation difficile", précise Camiel Derichs, le directeur Europe du MSC, "En travaillant ensemble, ils améliorent la gestion de la pêcherie et font de réelles économies vis-à-vis du coût de l’évaluation MSC. Les pêcheries du MINSA sont à la pointe des meilleures pratiques depuis un certain temps. Il est bon de les voir poursuivre cette voie en décidant de se lancer ensemble pour la réévaluation MSC. Cette réévaluation montre bien que les pêcheries sont confiantes quant à la résolution de la situation autour du maquereau de l'Atlantique Nord-Est".

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          La connaissance des engins de pêche permet de minimiser les impacts sur les fonds marins

          Le contexte prime : les meilleures pratiques croisent le type d'engin de pêche, l'habitat et la gestion de la pêcherie

          Dans le volume 2 des Séries Scientifiques du Marine Stewardship Council (MSC), une étude montre que la bonne gestion et la conservation des pêcheries et des zones de pêche exigent une compréhension globale des méthodes et engins de pêche.

          Source : Marine Stewarship Council

          Les engins de pêche utilisés pour capturer les espèces benthiques et démersales ont un impact variable sur les fonds marins. Comprendre les impacts directs et indirects des pratiques de pêche sur les habitats benthiques est important  afin d’assurer la viabilité des océans de la planète.

          Dans le volume 2, Chris Grieve et al. explore les meilleures pratiques de mesure, de gestion et d'atténuation des impacts benthiques de la pêche. L'examen porte sur un grand nombre d'engins de pêche les plus largement utilisés. Les auteurs y donnent une description de chaque engin et de son interaction avec l'environnement.

          Historiquement, l'amélioration des engins de pêche visait à maximiser les captures. Aujourd’hui, pour répondre aux préoccupations de l'industrie et des ONG, la recherche se concentre davantage sur des modifications d’engins visant à minimiser les impacts sur les fonds marins et les prises accessoires.

          Dans l’article, Analyse des impacts sur les habitats des engins de pêche mobiles et statiques qui interagissent avec les fonds marins, les auteurs écrivent : «Les travaux de recherche sur les habitats benthiques sont en plein essor  et deviennent disponibles pour les décideurs et les gestionnaires de ressources. La prise de conscience de la nécessité de gérer activement les composants complexes des écosystèmes marins et de comprendre les impacts directs et indirects de la pêche augmente".

          La classification des types d’engin de l’Organisation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO) est en cours d’actualisation pour intégrer les récents développements dans ce domaine et sera prochainement publiée. Parmi les améliorations récentes, nous pouvons citer les avancées en technologie de la fibre, la mécanisation de la manutention des engins, l'amélioration des performances des navires et la motorisation, le traitement informatique pour la conception des engins, les aides à la navigation et la détection de poissons.


          Cette analyse, ainsi que trois documents publiés dans le volume 2 des Séries Scientifiques, guident le MSC dans son développement stratégique sur les meilleures pratiques mondiales.

          D'autres documents publiés sur la réduction des prises accessoires et les recommandations pour la gestion des stocks de saumon ont également joué un rôle important dans l'orientation de la Révision du Référentiel Pêcherie, un processus qui permet au Référentiel MSC de répondre aux meilleures pratiques scientifiques actuelles.

          Dr David Agnew, directeur de l’équipe Référentiel du MSC déclare : «Pour vraiment apprécier les impacts mondiaux de la pêche, il est nécessaire d’augmenter la connaissance scientifique. Au MSC, nous révisons régulièrement nos Référentiels pour assurer leur rigueur et pertinence. Grâce à nos Séries Scientifiques, nous continuons de partager de nouvelles connaissances et contribuons à l'effort mondial de recherche sur la pêche durable ".

          Le portail de recherche halieutique a été lancé en Novembre 2013 pour partager les connaissances scientifiques qui alimentent le Référentiel MSC. Le résultat de la révision du Référentiel sera publié le 1er Août 2014, intégré aux Exigences de certification des pêcheries MSC 2.0

          Cliquer Ici pour télécharger le document "Review of habitat dependent impacts of mobile and static fishing gears that interact with the sea bed"

          Pour plus d’informations : MSC

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          Le 25 Août 2014

          Consultation publique : Plan d'action pour le milieu marin

          Programmes de surveillance des plans d’action pour le milieu marin en consultation du 22 août au 21 novembre 2014

          Du 22/08/2014 au 21/11/2014

          Source : MEDDE

          Le quatrième élément des plans d’action pour le milieu marin est le programme de surveillance. Il fait l’objet de la présente consultation du public qui se tient pour une durée de trois mois à compter du 22 août 2014. Ainsi, pour la ou les sous-régions marines de votre choix, vous êtes invité à donner votre avis sur le programme de surveillance sur la base d’un résumé accompagné d’un questionnaire.

          La directive 2008/56/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008 appelée « directive-cadre stratégie pour le milieu marin » conduit les États membres de l’Union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020.

          Cette directive environnementale développe une approche écosystémique de la gestion des activités humaines impactant le milieu marin, en lien avec les directives « habitats-faune-flore » et « oiseaux » et la directive-cadre sur l’eau. Elle vise à maintenir ou rétablir un bon fonctionnement des écosystèmes marins (diversité biologique conservée et interactions correctes entre les espèces et leurs habitats, océans dynamiques et productifs) tout en permettant l’utilisation des biens et des services marins par les générations futures dans une perspective de développement durable.

          En France, la directive a été transposée dans le code de l’environnement (articles L. 219-9 à L. 219-18 et R. 219-2 à R. 219-17) et s’applique aux zones sous souveraineté ou juridiction française hors outre-mer, divisées en 4 sous-régions marines :
          • la Manche – mer du Nord,
          • les mers celtiques,
          • le golfe de Gascogne,
          • la Méditerranée occidentale.



          Cliquez Ici pour participer à la consultation publique

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          Herbiers = Zones de frayères

          Ces bateaux qui font couler de l’ancre



          Considérés de manière souvent abusive comme un espace de totale liberté, la mer et les fonds marins souffrent chaque été d’une surfréquentation des mouillages forains ; ces parties de plans d’eau naturellement protégées des vents dominants où les bateaux de plaisance viennent jeter l’ancre, parfois pendant plusieurs jours.

          Source : La Provence

          Cette affluence est particulièrement sensible en haute saison dans le coeur marin du Parc national des Calanques où selon les derniers comptages (août 2013), près de 1 200 bateaux peuvent stationner simultanément sur un même site. Avec des effets dommageables pour l’environnement qui se manifestent non seulement en surface (rejets d’eaux usées et de déchets solides) mais aussi et surtout sur le fond (labourage dévastateur du coralligène et de l’herbier de posidonies par les ancres et leur chaîne).

          Le week-end du 15 août n’a pas dérogé à la règle, attirant des centaines de bateaux à moteur et de voiliers dans les secteurs les plus emblématiques que sont les calanques de Sormiou et de Morgiou et les deux archipels du Frioul et de Riou.

          Une situation préoccupante à laquelle l’établissement public gestionnaire du site classé entend remédier au plus vite en multipliant notamment les « mouillages organisés ». Ces amarrages collectifs dont les premiers exemplaires ont été mis en place au début de la décennie, permettent en effet de réguler la fréquentation en limitant à la fois le nombre de bateaux et la durée de leur stationnement, avec notamment la possibilité de rendre ce dernier payant.

          Selon les sites concernés, ces points d’amarrage sont constitués de bouées de surface (identifiables à leur couleur blanche), de bouées immergées entre deux eaux ou encore d’arceaux sous-marins directement fixés à la roche. Mais si cette technique a fait la preuve de son efficacité, sa diffusion reste lente. Une cinquantaine de mouillages organisés sont aujourd’hui installés ou en passe de l’être entre le Frioul et La Ciotat mais la plupart restent concentrés autour de l’Ile Verte et de la calanque de Port Miou, alors que l’on dénombre près d’une centaine de mouillages forains en coeur de parc.

          « Définir une politique d’organisation des mouillages est l’un des grands chantiers qui figurent dans la charte du parc, tient à rappeler Émilie Drunat, coordinatrice du Pôle usages et activités de l’établissement public. Mais cela ne peut se faire qu’en concertation avec les autres services de l’État comme la DDTM ou la préfecture maritime, les communes concernées, les plaisanciers et les professionnels du nautisme. Nous devons déterminer avec eux les conditions de gestion et d’utilisation de ces mouillages (s’ils doivent rester gratuits ou devenir payants) mais aussi nous assurer que la pression touristique que nous retirerons d’un site, ne viendra pas se reporter sur un autre jusque-là épargné. Et pour cela, il est nécessaire de mieux connaître et comprendre la fréquentation des calanques ».

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          Plongeurs et plaisanciers: une si difficile cohabitation...


          Malgré les bouées signalant leur présence, les adeptes de la chasse sous-marine ne se sentent plus en sécurité dans la mer. Vidéo à l’appui, ils dénoncent l’attitude irresponsable des plaisanciers.

          Source : Var matin

          Des vidéos (à visionner ici ou là) à vous couper définitivement l'envie de vous mettre à l'eau. C'est la façon choisie par les adeptes de la chasse sous-marine pour exprimer leur peur de se faire découper en deux par un bateau à moteur.

          Président de la Fédération de Chasse Sous-Marine Passion (FCSMP), l'Ollioulais Pascal Mathieu est catégorique : «Dans le Var, comme dans les Alpes-Maritimes, où qu'on plonge, après 9 heures du matin, on est en danger !»

          Ferré par des leurres

          La faute à un trop grand nombre de plaisanciers. Notamment l'été. La faute surtout à leur méconnaissance de la réglementation en matière de navigation à proximité d'une bouée signalant la présence de plongeurs.

          Ne lésinant pas sur les moyens - «je pêche toujours avec deux bouées, plus mon embarcation semi-rigide» -, Pascal Mathieu ne compte pourtant plus le nombre de fois où il a frôlé l'accident. «Une fois, un plaisancier a failli me couper le bateau en deux. Une autre, un voilier m'a emporté une bouée. J'étais à moins de 15 mètres de distance. Quant aux pêcheurs à la traîne, plusieurs fois leurs leurres m'ont accroché la combinaison !»

          Mais la palme revient sans doute aux pilotes de scooters des mers. «Certains se servent des bouées de chasseurs sous-marins pour effectuer des virages serrés», affirme Pascal Mathieu.

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          Le 24 Août 2014

          Fifig. « Ne pas laisser disparaître la mémoire des pêcheurs »


          Pour sa dernière journée, le Festival international du film insulaire de Groix (56) met à l'honneur quatre documentaires sur les pêcheurs des îles du Ponant et d'ailleurs. Rendez-vous avec ceux qui ont le « sel dans le sang ».

          Source : Le Télégramme par Justin Daniel Freeman 

          Pendant 14 ans, le réalisateur Christophe Champay a suivi le patron pêcheur bellilois Jean-Noël André (notre photo), « dernier des Mohicans », représentant d'une pêche traditionnelle qui disparaît peu à peu. Pour preuve, après 50 ans de mer, il a raccroché les filets l'an dernier, même s'il n'a pu s'empêcher de racheter un bateau.

          Le 28-minutes qui lui est consacré devait, au départ, n'être qu'une archive familiale (Jean-Noël André est l'oncle de l'épouse de Christophe Champay) mais le besoin de rendre hommage aux hommes de mer aura été plus fort. C'est Sophie Champay qui parle avec le plus d'emphase de son « tonton pêcheur, cinquième et dernier enfant d'une veuve de marin pêcheur », qui a consacré sa vie à l'océan et à la « chasse au poisson bleu. Il a le sel dans le sang ».

          Métiers en voie de disparition


          La sardine, trésor des îles du Ponant, c'est à la bolinche que Jean-Noël l'a attrapée toute sa vie. Un coup d'oeil à la « volaille » (les goélands) et cap sur le banc de poissons. En quelques instants, il faut positionner le bateau, dérouler un filet de 300 m autour d'une bouée et refermer la poche qui plonge à 70 m de fond avant de la remonter.

          « Malheureusement, beaucoup ignorent tout ce qui se passe pour ramener le poisson dans l'assiette, regrette la nièce. Et lorsque tous les petits pêcheurs auront disparu, il nous restera quoi ? Le foncier : le caillou et de jolies maisons aux volets fermés... ».

          Christophe Champay a déjà prévu de réaliser d'autres portraits de métiers en voie de disparition, « pour ne pas laisser disparaître la mémoire des pêcheurs »...

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          Le 23 Août 2014

          Traumatismes du marin

          Dans l’entre-deux-guerres, La Rochelle a dénombré jusqu’à 2 500 marins pêcheurs en activité. Des parias qui survivaient sans congés, exposés aux déferlantes et à la maladie.


          Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

          Ils sont originaires d'Auray, d'Etel, des îles du golfe du Morbihan, de Douarnenez, de Tréboul. Ils sont Groizillons, Sarzeautins, ou Lorientais. Tous Bretons, tous marins. Repoussés de leur région par la crise sardinière qui s'abat à la fin du XIXe siècle, ils vont constituer l'ossature des équipages des chalutiers industriels rochelais.

          En 1909, le « Mars » a embarqué 63 hommes dans le roulement de ses équipages pour ses campagnes de pêche en haute mer. 80 % de ces inscrits maritimes sont Bretons. Ca n'est qu'un exemple parmi d'autres. La moyenne n'est pas moins faible à bord des « Tadorne », « Germaine », « Vénus », « Shamrock », « Suze-Marie », « Antioche », et autre « Cormoran »… Ces équipages se recrutent dans des ports peuplés de vieilles familles de pêcheurs. Des hommes expérimentés, rudes à la tâche, qui se retrouvent à 12 en moyenne sur ces unités qui vont forger le renom de cette filière rochelaise. La Rochelle est le premier port de pêche du golfe de Gascogne durant l'entre-deux-guerres, le second de France, derrière Boulogne-sur-Mer.

          354 navires en 1920

          En 1920, petites et grandes unités confondues, 354 navires sont armés au Vieux Port. Dix ans plus tard, ils sont près du double, et sur la période, la population des marins pêcheurs a augmenté de 135 %. Ils sont près de 2 500. Ce sont les grandes heures des armements industriels, notamment les Pêcheries de l'Atlantique du Norvégien Dahl, et les Chalutiers de La Rochelle, de l'Arcachonnais Castaing, deux grandes maisons qui, réunies, représentent 45 % de la flotte des chalutiers rochelais.

          La survie des parias

          Ces unités sont à la mer tout le temps, par tous les temps. Elles effectuent 16 à 20 marées par an, chacune d'une durée moyenne de deux semaines. La vie du marin ? Une survie de paria. L'armateur fournit une nourriture monotone, l'hygiène laisse à désirer. On se soulage par-dessus le bastingage et l'on s'alimente de pain, biscuit, haricots secs, conserves et poisson. Pauvres denrées évidemment, avariés pour l'essentiel après une semaine passée au large.

          À terre, les cinq ou six tavernes du quartier Saint-Jean-du-Pérot sont autant de lieux de défoulement, durant les quelques heures de relâche permises. Certains s'empressent d'envoyer leur paie à la famille avant de risquer de l'engloutir au comptoir. Ce sont les mêmes qui trouvent chaleur et humanité à l'Abri du marin, ce foyer dont le restaurant Le Bar André, sur le Vieux Port, conserve aujourd'hui la mémoire gravée dans sa pierre de façade. Le marin y est écouté, il y lit son courrier, et se lave sans restriction d'eau douce...

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          La grande grève de 1963

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          22 Août 2014

          Martinique : Filet dérivant

          La pêche aux volants et aux balaous en danger ?

          EUROPE. Une proposition d'interdiction totale de la pêche au filet dérivant, venant de Bruxelles, pourrait menacer l'avenir des professionnels spécialisés dans cette activité.

          Source : France Antilles par Christian Tinaugus

          À coup sûr, c'est une proposition émanant de la commission européenne qui risque de provoquer un sérieux raz de marée dans le monde marin. Bruxelles prône en effet une interdiction de la pêche au filet maillant dérivant. Le filet maillant dérivant, c'est un filet équipé de nappes de filets, reliées ensemble à des ralingues, maintenu à la surface ou en dessous par le biais de flotteurs, qui dérive librement avec le courant ou avec le bateau auquel il peut être attaché. Ces filets sont déjà interdits au-delà de 2,5 km de long depuis 1992 ; et quelle que soit leur taille pour la capture des grands migrateurs (thons, espadons) depuis 2002. Mais ce sont des abus (en Italie notamment, au thon rouge) conduisant à des captures accessoires de mammifères marins, tortues de mer et oiseaux marins qui ont motivé l'Europe à décider une interdiction totale dès 2015.

          En Martinique, à l'instar des pratiquants de la pêche estuairienne dans l'Hexagone, ce sont les marins pêcheurs spécialisés dans la capture de poissons « volants » (pêche saisonnière) ou de « balaou » notamment sur les côtes caraïbe et atlantique, qui seraient les plus pénalisés, au total une cinquantaine de professionnels. Il s'agit d'une pêcherie « très salvatrice » pour cette catégorie des gens de la mer. D'où l'inquiétude des responsables du secteur, sûrs et convaincus des dégâts collatéraux que causerait la décision européenne si elle était appliquée.

          Lors de la dernière commission DOM, son rejet avait été clairement exprimé. D'autant que lors de sa consultation publique entre mars et septembre 2013, la commission européenne avait annoncé son intention d'évaluer la nécessité de revoir le régime d'encadrement des pêcheries exploitées au moyen de petits filets maillants dérivant (inférieurs à 2,5km), de mesurer l'impact sur l'environnement et notamment sur les espèces protégées.

          Emplois menacés

          Chez les responsables de la pêche, on redoute la conséquence d'une telle mesure : un très lourd impact socio-économique risquant d'entraîner l'arrêt d'activité pour une cinquantaine de professionnels à très court terme et près de 100 à l'horizon 2020, affectant 150 emplois directs et 200 à 300 emplois indirects.

          Les représentants de la profession estiment que d'autres solutions sont possibles. Ainsi, le principe de régionalisation de la gestion des pêcheries européennes acté dans le cadre de la nouvelle politique commune de la pêche doit être appliqué en procédant à une consultation formelle des comités régionaux de pêche et entre organismes autorisés afin de déterminer les enjeux liés à l'usage du filet dérivant dans la région et les mesures correctives les plus appropriées à chaque zone géographique.

          Les parlementaires et l'ensemble des politiques martiniquais ont été interpellés sur le sujet par le Comité régional des pêches. Le dossier est actuellement dans les mains du Comité national des pêches.
          C.T.

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          Le 21 Août 2014

          Pêche : l’inquiétante chute des stocks de poissons en Europe

          La quantité de ­poissons pêchés sur le Vieux Continent a été divisée par deux en trente ans. Du fait de la surpêche et de certains facteurs environnementaux, la ressource peine à se régénérer.

          Source : Les Echos par Joel Cossardeaux

          L’Union européenne a beau durcir les quotas de pêche lancés à la fin des années 1990, rien n’y fait ou presque : le niveau des stocks de poissons, à plusieurs heureuses exceptions près, ne remonte pas. « Les résultats espérés ne sont pas au rendez-vous », indique Didier Gascuel, directeur du pôle halieutique d’Agrocampus Ouest et coauteur d’une toute récente étude sur l’évolution de la ressource dans les mers d’Europe (hors Méditerranée), publiée dans la revue scientifique « Fish and Fisheries » .

          La morue de mer du Nord et de la mer Celtique, la sole du golfe de Gascogne et de la Manche Est, pour ne citer que les espèces qui intéressent le plus la France, sont toujours au plus bas. « Sur les 124 stocks soumis à quota, 49 sont toujours en diminution, autant sont à niveau constant et seulement 29 augmentent », détaille Didier Gascuel. La plie de la mer du Nord et le merlu, dont les biomasses ont triplé depuis dix ans, comptent parmi ces espèces rescapées de la surexploitation des mers d’Europe, laquelle a fait sentir ses premiers effets dès les années 1950.

          Depuis, les pêcheurs ont fait amende honorable en réduisant fortement leur prélèvement. « Au cours des douze dernières années, la pression de pêche a été divisée par deux », rappelle l’étude. La quantité de poissons capturés équivaut aujourd’hui aux niveaux des années 1950. La tendance n’est sûrement pas à la hausse. Les experts scientifiques mandatés par l’UE préconisent pour le prochain Conseil des ministres européens de la Pêche, prévu fin novembre-début décembre, de diminuer en 2015 de 6,5 % les quotas de pêche par rapport à leurs recommandations de 2014.

          Remarque : Les deux illustrations (Carte + Graphique) ne sont pas tirées de l'étude dirigée par Didier Gascuel, mais des données statistiques de la FAO sur les captures dans l'Atlantique Nord-Est. L'étude publiée dans « Fish and Fisheries » concerne aussi la Zone 27 de la FAO mais elle s'appuie sur l'état des stocks de poisson et non sur les captures...


          Les effets du réchauffement climatique

          Les dégâts causés par la surpêche ont été tels que les espèces risquent encore longtemps d’en payer les conséquences. « La restauration de la productivité des écosystèmes marins sera longue et complexe », juge l’étude. La raison ? « Le potentiel de reproduction naturel des stocks a été endommagé. Le recrutement a été divisé par deux en vingt ans », explique le directeur du pôle halieutique.

          Un autre facteur « très inquiétant » joue, selon lui, sur l’évolution des stocks : les habitats côtiers, comme les zones de vasières, diminuent ou se dégradent. Or ces lieux sont essentiels dans le cycle de vie des espèces. S’y ajoute enfin le réchauffement climatique. Ce phénomène a un effet sur la qualité et la quantité du plancton qui constitue la base alimentaire des larves de poissons.

          «  Il faut s’intéresser sérieusement à ces impacts autres que la pêche, laquelle a fait beaucoup d’efforts et doit les poursuivre », estime Didier Gascuel. La France n’est pas le meilleur élève, mais elle s’applique. Elle n’a dépassé cette année ses quotas que de quelques dizaines de tonnes. Le développement d’aires marines protégées pour revenir à un bon état écologique des milieux marins est une autre réponse. Encore insuffisamment apportée par les Etats au goût des experts.

          Cliquer Ici pour accéder à l'étude dirigée par Didier Gascuel "Fishing impact and environmental status in European seas: a diagnosis from stock assessments and ecosystem indicators"


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          Le 20 Août 2014

          Au fond, la baie se meurt

          “Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

          Copie d'écran du Facebook de l'association Estuaires Loire et Vilaine

          Plusieurs signes inquiétants de dégradation de la baie sont venus troubler la quiétude de juillet. L'association Estuaires Loire Vilaine dénonce des fonds marins qui se meurent. Jean-Claude Ménard et Eric Lauvray qui plongent depuis trente ans en presqu’île, n’ont jamais vu des fonds aussi dégradés...

          Source : L'écho de la presqu'île par Christophe Lusseau

          Des eaux vertes en juillet un peu partout ; certaines plages interdites momentanément à la baignade ; des secteurs de pêche à pied victimes d’une pollution indéterminée (le Traict du Croisic par exemple) ; une mortalité inquiétante de crevettes et autres plies… Les signes d’une dégradation du milieu maritime en presqu’île guérandaise ne manquent pas. Et les alertes récurrentes des membres de l’association Estuaires Loire Vilaine n’y font rien. “Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

          Les bars désertent

          Créée il y a quelques années par deux plongeurs apnéistes, qui voyait les fonds marins du littoral se dégrader, Estuaires Loire Vilaine a, depuis, multiplié les études concrètes et scientifiques sur la disparition progressive des laminaires dans la baie. “Cette algue est l’indicateur numéro 1 de la santé des fonds, assure Jean-Claude Ménard, l’autre fondateur. Elles abritent et nourrissent les espèces. Lorsqu’elles disparaissent, elles sont remplacées par des moules qui colonisent les lieux.”

          Et si crevettes et plies meurent, “c’est que l’oxygène produit dans la colonne d’eau autour des laminaires disparaît”. Sans crevettes et micro organismes, plus de chaîne alimentaire pour les poissons. “Les bars ont, par exemple, déserté les lieux”, note Eric Lauvray, qui les pêche en apnée depuis 30 ans.

          Phyto ou algue

          La couleur verte de l’océan, c’est le phytoplancton, qui se nourrit des nitrates (engrais) émanant des terres agricoles des bassins versants de la Loire et de la Vilaine. “Et quand ce n’est pas le phytoplancton, ce sont les algues vertes qui débarquent sur les plages.” Ces ulves, qui ont fait passer quelques nuits blanches aux élus ces dernières années, ne sont pas très loin. “Un peu au large et qui ne demandent qu’à être ramenées par la houle”, prévient Jean-Claude Ménard.

          Mais si les algues vertes, c’est du concret, la dégradation des fonds l’est beaucoup moins. “Il faut venir plonger avec nous pour constater, alerte le président Lauvray. Il va falloir que chacun prenne ses responsabilités.” A commencer peut-être par les pêcheurs professionnels, “qui sont les premiers à voir que le poisson disparaît”.

          Pollution silencieuse

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          Le 19 Août 2014

          La promotion médiatique d’un manifeste « écocapitaliste »

          Cet article inédit est extrait du dossier « Médias et écologie» paru dans le n°10 du magazine trimestriel d'Acrimed, Médiacritique(s)

          Source : Acrimed par Jean-Baptiste Comby, le 3 mars 2014

          Le 24 octobre dernier paraissait le dernier livre de la navigatrice Maud Fontenoy, sobrement intitulé Ras-le-bol des écolos. Retour sur la façon dont les journalistes ont assuré la promotion de l’ouvrage – ou comment, sous couvert d’expertise et grâce à de solides relais médiatiques, les conceptions néo-libérales de l’écologie se propagent insidieusement dans le débat public.

          On peut parler d’une médiatisation élevée relativement aux fortunes médiatiques moins heureuses que connaissent la plupart des ouvrages qui paraissent sur le même thème. Cependant, tous les médias n’ont pas relayé cette publication. Sans que le comptage soit parfaitement exhaustif, on a relevé, sur une période de dix jours, quatre interviews et trois références dans des médias nationaux généralistes de grande audience. Précisons également que ce sont des journalistes généralistes (dont le rôle est souvent plus d’animer et de présenter que d’investiguer), et non des journalistes spécialistes de l’actualité environnementale, qui ont participé à la promotion de ce manifeste pour une écologie « libérale » comme la qualifie Bruce Toussaint (I-Télé, 23 octobre 2013).

          Cette forte médiatisation du dernier ouvrage commis par Maud Fontenoy montre, s’il en était besoin, qu’il n’est guère nécessaire d’avoir accumulé un savoir spécialisé pour faire office d’expert dans les médias généralistes. On sait depuis l’essai de Pierre Bourdieu, Sur la télévision, que le jeu médiatique aboutit régulièrement à consacrer des experts et expertises qui n’ont pourtant reçu aucun crédit dans le champ scientifique. Tant que le soi-disant spécialiste peut se targuer de quelques diplômes, de quelques ouvrages et d’une problématique qui va dans le sens du courant (des) dominant(s), il jouit aisément des révérences de l’élite des journalistes qui, par là même, l’érige en référence. Plus récemment, le documentaire Les Nouveaux Chiens de garde montrait de quelles façons les médias consacrent un microcosme d’experts à la botte des pouvoirs (économique et politique). Mais avec Maud Fontenoy, l’inconsistance des visages médiatiques de l’expertise, et leur subordination aux intérêts dominants, apparaît en pleine lumière.

          Il y a en effet de quoi rester perplexe quand on met en parallèle les motifs de sa popularité, l’ambition de son message et la manière dont certains journalistes généralistes le relaient. Célèbre pour ses performances sur les océans [1], la navigatrice instrumentalise ce qui apparaît aux yeux de beaucoup comme des «  exploits  » pour s’instituer en égérie de la cause environnementale. Mais pas n’importe quelle égérie.

          Médiacritique(s) n°10 (janvier 2014)

          Dossier « Médias et écologie »

          Les journalistes, l’écologie et le capitalisme
          Le consumérisme vert, une nouvelle vulgate médiatique
          Tartufferies médiatiques
          La promotion médiatique d’un ouvrage « écocapitaliste »
          France 2 s’enthousiasme pour le pétrole de schiste
          Le Point et les éoliennes : retour sur un massacre
          Hervé Kempf : « Adieu Le Monde, vive Reporterre »

          Médiacritique(s) n°10 (janvier 2014) est en ligne depuis le 14 Août 2014
           



          Âgée de 36 ans, fille d’un chef d’entreprise ayant fait fortune dans l’immobilier, celle qui se propose de secourir la planète est complaisamment dépeinte comme une femme moderne, dynamique, entreprenante, positive, altruiste, consciente et réaliste. Sa fondation, qui mise sur l’éducation à l’environnement des plus jeunes pour, nous dit-on, regarder l’avenir — et ne surtout pas se retourner sur les éventuels faux pas d’un passé dépassé — lui permet ainsi de renouveler l’histoire qu’elle raconte aux journalistes. Ces derniers sont d’autant plus fascinés par cette ambassadrice ambitieuse de l’environnement qu’elle entretient des fréquentations dans le gratin tant culturel — Marion Cotillard, Læticia Hallyday et Luc Besson parrainent sa fondation — que politique (puisqu’elle murmurerait aux oreilles de Borloo et Sarkozy).

          On pourrait comprendre, à défaut d’y souscrire, que les journalistes considèrent celle qui a traversé les océans comme un témoin légitime de leur dégradation. Passons donc sur le fait qu’ils l’interrogent sur l’importance de la protection des ressources maritimes, voire sur les vertus de la ténacité pour affronter des défis à la hauteur de ceux représentés par la destruction tous azimuts des écosystèmes naturels. Mais on se frotte carrément les yeux quand I-télé, France Info, Le Point, RTL ou Direct Matin en viennent à considérer Maud Fontenoy comme une experte des relations entre l’économique et l’écologique. Car on a beau chercher dans sa trajectoire  : rien ne vient asseoir son autorité en la matière. Hormis ses deux années de droit et quelques suppositions [2], aucune trace d’une quelconque habilitation à défendre solidement l’idée selon laquelle, comme elle le répète de micros en micros, « le rentable peut-être durable ».

          C’est pourtant cette «  autorité  » qui lui assure une certaine visibilité médiatique, et dont elle profite pour se livrer régulièrement à un plaidoyer en faveur d’un « capitalisme vert »  [3]. Il est vrai que, si Maud Fontenoy a fait ses preuves, ce n’est pas seulement sur les océans mais dans les médias, puisqu’elle a animé une émission chaque matin, en août 2007, sur Europe 1, ainsi qu’une émission hebdomadaire sur LCI, en septembre de la même année.

          On ne saurait laisser entendre que les journalistes dominants ne sont pas des gens sérieux, cultivés, rigoureux, et à qui « on ne la fait pas ». Ces qualités proverbiales de l’éditocratie auraient sans doute dû nous mettre à l’abri du coup de force symbolique de la navigatrice, (auto)proclamée experte de l’économie verte. Mais dans un monde médiatique habitué depuis plus de 20 ans à privilégier ceux qui savent peu sur tout à ceux qui savent beaucoup sur peu, il ne paraît plus incongru de demander très sérieusement à une aventurière des mers comment, selon elle, le capitalisme peut sauver la planète des périls écologiques....

          Suite de l'article de Jean-Baptiste Comby : Acrimed

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          Le 18 Août 2014

          Brest : la coquille infectée par une toxine inquiète les pêcheurs

          Depuis le mois de mars 2014, le taux de toxine dans les coquilles explosent, empêchant leur consommation 

          Brest : les coquilles contaminées par une toxine



          Reportage : C. Tempéreau, N. Corbard, J. Bénard

          Les pêcheurs de coquille Saint-Jacques sont inquiets. L'hiver prochain, leur pêche pourrait en effet être compromise car les mollusques de la rade de Brest sont contaminés par une toxine produite par une algue.

          Les coquillers sont à quai, au port de Brest. Et inquiets. En octobre prochain, ils largueront les amarres mais ne pourront pêcher de coquilles Saint-Jacques.

          Infectées par une toxine



          Depuis la fin du mois de mars, les coquilles sont contaminées par une toxine paralysante produite par une algue, la Pseudo-Nitzschia. On en trouve 700 mg par kilo de chair, alors que son taux devrait être inférieur à 20 mg pour que les Saint-Jacques soient consommables. Cette toxine provoque des troubles digestifs et neurologiques chez les consommateurs. Et contrairement à d'autres coquillages qui arrivent à s'en débarrasser rapidement, les Saint-Jacques peuvent rester toxiques pendant près d'un an.

          Cette contamination était déjà apparue en 2004 et 2008 et interroge les pêcheurs qui se demandent pourquoi ce coquillage est plus impacté que d'autres. Des recherches scientifiques plus approfondies devraient être menées.

          Besoins en recherche

          Florian Breton, directeur de l'écloserie du Tinduff, estime que « la recherche sur la toxine devrait être davantage développée », afin de mieux comprendre son fonctionnement. Pierre Karleskind, vice-président de la Région en charge de la mer et du littoral, a rencontré lundi des pêcheurs brestois pour « faire le point sur les investissements nécessaires » afin de lutter contre la contamination de la rade. Il a évoqué la création, à la fin de l'année ou début 2015, d'un réseau de partenariats scientifiques des pêcheurs. « Il y a énormément d'organismes scientifiques en Bretagne, mais il faut mieux les cordonner », précise l'élu.

          Diversification de la pêche

          Pierre Karleskind a également discuté avec les pêcheurs brestois des moyens pour les aider à se diversifier. « On a la chance d'avoir plusieurs espèces en rade de Brest », affirme Erelle Pellé. Elle souligne le retour, depuis une dizaine d'années, du pétoncle noir. En France, il n'existe que deux gisements de pêche pour ce mollusque, à Brest et à la Rochelle. Plusieurs pêcheurs brestois cherchent donc à valoriser et développer sa culture.

          D'après les articles d'Emilie Colin sur France 3 Bretagne et de Sarah Nattier dans Ouest France : Finistère. La pêche à la saint-jacques menacée par une toxine
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          Le 16 Août 2014

          Corse : Pêcheur de langoustes dans la baie d'Ajaccio


          Source : TF1

          Loïc Terrier est pêcheur de langoustes dans la baie d'Ajaccio. "Un métier fabuleux à conseiller aux jeunes", estime-t-il. C'est une pêche traditionnelle qu'il pratique, une passion transmise par son grand-père, et qu'il perpétue dans son embarcation qui a 46 ans et qui ne l'a "jamais laissé en carafe". Le soir venu, il prépare ses menus avec Nadine, dans son restaurant, et sert ce met vanté depuis des siècles.

          Mise au point

          Langouste rouge : les pêcheurs veulent restaurer le stock européen

          L’article paru dans le Télégramme : "Langouste. Le sanctuaire sénan" et le Ouest-France du Vendredi 8 août 2014 tresse des couronnes au Parc Marin d’Iroise (PNMI) qui avec l’aide de l’Ifremer peut « désormais envisager l’avenir de la langouste rouge avec sérénité ».

          Source : CDPM 29 par René-Pierre Chever

          Cet enthousiasme fait chaud au cœur. Cependant il aurait été de bon ton de le partager avec les autres acteurs impliqués dans la restauration du stock de langouste rouge : les pêcheurs et leurs structures professionnelles.

          Le cantonnement de la chaussée de Sein a été mis en place en 2006 par les pêcheurs d’Audierne et leur Comité Local des Pêches, alors présidé par Guillaume Normand, (soit un an avant la loi instituant le PNMI). Roland Gargadennec, nouveau président, après la disparition en mer de Guillaume Normand, devenu depuis vice-président du Comité Départemental des Pêches Maritimes, a repris le flambeau et défend toujours ce cantonnement. Dès le début des années 2000 les pêcheurs d’Audierne ont eu le soutien du Comité local des Pêches Maritimes du Nord Finistère et du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Bretagne pour mettre en œuvre cette opération.

          Les pêches expérimentales relatées dans les journaux sont couronnées de succès aujourd’hui grâce à la vigilance constante de la « communauté » de pêcheurs d’Audierne et du Conquet qui fait preuve d’une grande responsabilité en empêchant quiconque de braconner dans « leur » cantonnement. Comme le savent ceux qui doivent restaurer les stocks en mer « la gestion des pêches est un sport de combat ». Négliger cet aspect en ne rappelant pas l’implication des pêcheurs dans le maintien du cantonnement de la chaussée de Sein est une erreur. Nul contrôle du PNMI ne pourrait arriver à ce résultat basé sur l’auto discipline, le bon sens et le respect de la nature dans le cadre d’une pêche commerciale.

          Après la mise en place de ce cantonnement spécifique les professionnels se sont lancés dans la mise en place d’un plan de gestion pour la langouste rouge, progressif et pratique. La Commission nationale gros crustacé a pris une première mesure d’augmentation de la taille commerciale de la langouste rouge en 2009. La limite inférieure du céphalothorax est passé d’une taille de 95 mm (poids total environ 550-600 grammes) à 110 mm (poids total environ 800-850 grammes). Depuis, toutes les langoustes inférieures à cette dimension doivent être rejetées à l’eau. Pour les spécialistes de la langouste c’est une perte immédiate importante, qui a été acceptée.

          En 2012 la Commission nationale des gros crustacés a décidé une nouvelle mesure de préservation de la biomasse en interdisant la pêche les trois premiers mois de l’année. L’application de cette décision a été encore une fois possible sur l’ensemble de la façade Manche et Atlantique grâce à l’implication des structures professionnelles nationale et de terrain.

          Ces dispositions ne sont pas parfaites...

          Suite : CDPM 29

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          La pêche se réinvente


          Le chalut Vigneron-Dahl et la chambre frigorifique constituent deux avancées majeures pour la flottille rochelaise. De nouveaux moyens pour augmenter la productivité.

          Source : Sud Ouest par Philippe Baroux - 16/08/2014

          Bénéficier d'une position géographique enviable au centre d'un golfe de Gascogne regorgeant de poissons dits nobles, à chair blanche (raie, sole et merlu), est un atout certain. Tandis qu'en arrière du port se dessine une carte de France irriguée par un réseau ferroviaire des plus denses. Chargée dans le train, la marchandise rochelaise sera ainsi livrée le lendemain à Paris, Orléans, Vichy voire Toulouse, Avignon et Perpignan ; le surlendemain, à Lyon, Genève, dans le Jura ou en Alsace.

          Un site bien placé et bien desservi. Dans la première moitié du XXe siècle, c'est sur ces bases, conjuguées à la diversité de ses débarquements et à la progression de la consommation de poisson frais, que le port de pêche de La Rochelle se construit, face à ses concurrents de la façade atlantique, Lorient et Arcachon, et sans rogner sur les plates-bandes du leader, Boulogne-sur-Mer, où sont travaillées des espèces différentes, hareng, merlan, et maquereau. La Rochelle expédie 13 800 tonnes de poisson en 1919, 35 700 tonnes en 1925 - année record (1).

          Les panneaux divergents

          Pour importants que soient ces éléments dans le rayonnement rochelais, ils ne suffisent pas, à eux seuls, pour expliquer la construction, d'une place forte de la pêche hauturière. On ne saurait prendre en compte cet élan rochelais sans mesurer toute la capacité créative des acteurs locaux de la filière. Lesquels conjuguent opportunisme et inventivité pour accroître les performances à la mer des chalutiers à vapeur et améliorer la conservation du poisson, deux autres clés du développement de la pêche industrielle dans l'entre-deux-guerres.

          De la rencontre, en 1920, entre l'armateur rochelais Oscar Dahl, et l'ingénieur Jean-Baptiste Vigneron, va ainsi naître l'une des inventions majeures de la période : le chalut Vigneron-Dahl. L'engin de pêche va augmenter notablement la productivité des navires.

          Armateur à Sète, Jean-Baptiste Vigneron a mis au point et breveté en 1912 une technique permettant d'ouvrir large la gueule du chalut tiré par un seul navire...

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          Dans le marin du 15 août, Dix pays sanctionnés pour dépassement de quota



          La Commission européenne a annoncé, le 11 août, les déductions sur les quotas de pêche 2014, pour sanctionner les dépassements en 2013. La France doit ainsi « rembourser » 18 tonnes de sébastes, 17 tonnes de flétan noir et 2 tonnes de plie : bien moins que les 554 tonnes d’églefin l’an dernier.

          Les pays les plus sanctionnés sont le Danemark (7 851 tonnes, surtout lançons, puis maquereau et hareng) ; le Royaume-Uni (6 670 tonnes, surtout du maquereau, puis hareng et églefin) ; la Pologne (5 215 tonnes de sprat, et du saumon). À plus petite échelle (par ordre décroissant) : le Portugal, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France, l’Irlande et la Grèce.

          Le nombre de déductions, qui concerne 45 stocks halieutiques, a baissé de 22 % en un an. La commissaire Maria Damanaki se félicite de cette amélioration du respect des quotas. Les déductions sont majorées en cas de « récidive », de dépassement supérieur à 5 %, ou de stock sous plan pluriannuel. Source : Le Marin

          Pour en savoir plus : communiqué de la commission du 11 août : Lutte contre la surpêche: la Commission européenne annonce des déductions sur les quotas de pêche de 2014

          Tout le monde semblait satisfait de cette amélioration...

          Jusqu'à la parution d'un article sur le sujet dans le Monde (20 août)

          « Les Etats n'arrivent pas à contrôler les quantités de poissons pêchés », dénonce Javier Lopez, biologiste marin au sein de l'ONG Oceana. Les dépassements sont particulièrement graves pour certains stocks d'aiglefin, considérés comme « épuisés » par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), une organisation scientifique indépendante, sans oublier les raies manta, espèces classifiées en « danger » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

          La situation n'est pas plus rose pour le sébaste atlantique, un poisson d'eau profonde dont la biomasse totale reste inconnue. L'année dernière la France en a pris dans ses filets 80 % de plus que les chiffres préconisés par les scientifiques. (ou 18 tonnes de surplus ou "pêche illégale" ndlr)

          Les dépassements de quotas 2013 seront déduits des quotas 2014

          Cliquer Ici pour télécharger le Poster "Tac et Quotas de pêche 2014"

          La Méditerranée surexploitée

          Un rapport de la Commission européenne rendu public en juin montre que la situation est plus grave en Méditerranée que dans l'Atlantique : « Au moins 96 % des stocks de poissons benthiques et au moins 71 % de stocks de poissons pélagiques comme la sardine et l'anchois y sont surexploités », constataient les auteurs.

          « Les pays de la Méditerranée, comme l'Italie et la Grèce, ont toujours refusé de se soumettre à des plans de gestion durable de la ressource avec des limites de capture, explique Javier Lopez. Mais au lieu de contrôler les captures, on se contente de contrôler les nombres des bateaux, le nombre des jours de pêche et l'effort de pêche, voir la puissance du moteur du bateau... »

          Les choses pourraient évoluer favorablement. Lors de la dernière réunion de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, en mai 2014, un accord a été signé entre les Etats riverains. Il prévoit l'adoption dans les prochaines années d'un plan de gestion avec des quotas de captures pour chaque espèce. Reste à savoir s'il sera respecté. d'après Le Monde : L'Europe abaisse les quotas de pêche pour 2014

          Oceana chipote pour quelques tonnes mais laisse passer des millions de tonnes de poisson pour la farine !!!


          Tableau tiré du document de Seafish : 2014 Quotas et legislation for pelagic stocks generally used to produce fishmeal

          Pour plus d'informations sur la pêche minotière : Seafish

          Les autres sujets du marin :

          * Les incidences de l’embargo russe sur l’économie maritime,
          * La Toxine ASP qui menace les coquilles dans la rade de Brest,
          * La lutte contre les fraudes de la filière des produits de la mer,
          * Les dépassements de quota de dix pays européens,
          * Thon. la SAPMER pâtit des prix,
          * Surveillance. Le centre national monte en puissance à Etel,
          * Les pêcheurs dénoncent l'abus d'autorité de Damanaki,
          * Chalut : un faible impact révélé par caméra,
          * Méditerranée. Des thons dans la lagune de Thau...

          Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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          Eurofish Magazine Issue 4 2014 (July / August)

          July / August 2014 EM 4

          Country profiles: Spain and Iceland

          Cliquer Ici pour accéder à la publication

          http://www.eurofishmagazine.com/magazine/current-issue?utm_source=Eurofish+Magazine+Newsletter&utm_campaign=2f10eb2888-EM_4_20148_12_2014&utm_medium=email&utm_term=0_17e0025db5-2f10eb2888-423926193



          Spain
          Spain: The Spanish fisheries and aquaculture sector is one of the largest in Europe by most measures; employment, production, fleet tonnage, value of output from the processing sector, or trade. The size of the sector meant Spain was also the largest recipient of aid from the European Fisheries Fund in the 2007-2013 programming period. Some of this aid has been used to reduce the size of the fleet to make it commensurate with the resource, while some has been used to fund fisheries local action groups, which are working to improve the economies of remote fishing communities. The popularity of fish in Spain (consumption per capita is the second highest in the EU) necessitates the import of approximately 1.5 m tonnes of fish and seafood each year. The processing industry uses domestic production as well as imports to produce a range of products for the Spanish market as well as for export, and has been successful at finding new markets even during the crisis years...

          Iceland
          The fisheries sector is a vital part of the Icelandic economy. It contributed 10.7% to GDP in 2013 and contributes to 42% of export value. The industry directly employs 9,000 people, 5.3% of the workforce, and the number of jobs in fisheries has risen by 25% in the past five years. The management of the industry is guided by extensive research on fish stocks and the marine ecosystems. The industry is governed by a system of individual transferable quotas (ITQs) that give each vessel a fraction of the total allowable catch based on the vessel’s history and species caught. Recent years have seen many companies merge and so the 50 biggest operators now account for 86% of the TAC, up from 74% in 2002. The 2013 fleet was made up of 1,700 vessels—decked, undecked and trawlers. The main species caught include cod, herring, haddock and capelin....

          And...

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          Le 14 Août 2014

          Thonier-senneur. Les tortues marines passent entre les mailles des filets géants


           Thonier-senneur "Glénan" en action de pêche sur Youtube

          La pêche à la senne se déroule à bord de thoniers-senneurs, des navires puissants pouvant atteindre plus de 100 mètres de longueur, utilisant des filets (les "sennes") de plus de 1,5 km de long et ciblant les thons tropicaux. Afin d’optimiser les captures, cette pêche industrielle au thon utilise notamment des dispositifs de concentration de poisson (DCP), des systèmes flottants au milieu de l’océan servant à attirer les grands poissons pélagiques et particulièrement les thons tropicaux. Ces méthodes sont souvent accusées de générer des captures accidentelles importantes.

          Les tortues marines passent entre les mailles des filets

          Bonne nouvelle ! Dans une étude parue le 12 aout 2014 dans la revue scientifique "Biological Conservation", publiée par Elsevier Science, un groupe de chercheurs de l’Ifremer, de l’IRD, de l’IEO et de l’AZTI ont pu affirmer que "l’impact de la pêche à la senne était très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans les océans indien atlantique".



          Souvent pointés du doigt au sujet de pêches accidentelles massives et catastrophiques, ces grands navires, les thoniers-senneurs, et leurs filets d'1,5 km de long, ne peuvent finalement pas être accusés de balayer les tortues marines sur leur passage en cherchant à pêcher les thons tropicaux.

          Les scientifiques ont ainsi analysé 15 913 données collectées entre 1995 et 2011 par des observateurs embarqués à bord des thoniers-senneurs européens. Pour l’océan Atlantique et l’océan Indien, cela représente respectivement 10,3% et 5,1% de la totalité de cette activité de pêche réalisée pendant cette période. En parallèle, de 2003 à 2011, 14 124 observations liées aux dispositifs de concentration de poisson (DCP) ont été réalisées pour vérifier si les tortues étaient prises dans les filets des DCP.

          Le résultat de l’étude n’est pas une surprise pour les chercheurs : "Globalement, l’impact de la pêche à la senne est très faible sur les captures des six espèces de tortues marines présentes dans ces océans. Seulement un petit nombre de tortues restent coincées dans les filets" explique Jérôme Bourjea, premier auteur de la publication. "En plus, 75% des tortues pêchées accidentellement ont été relâchées vivantes".

          Bien sûr, les DCP restent un problème car ils "attirent des jeunes tortues marines qui peuvent se retrouver prises dans les filets utilisés pour fabriquer ces DCP. Mais dans l’ensemble, cela joue un faible rôle dans les captures accidentelles", toujours selon l'auteur. Cependant, depuis 2013, "la construction de ces DCP a été modifié par la flottille européenne pour limiter le nombre de tortues emmêlées dans les filets et les premiers retours semblent très positifs".

          D'après les articles d'Ifremer : Quels sont les impacts de la pêche thonière à la senne sur les tortues ? et de zinfos974 : Pêche à la senne: Les tortues marines passent entre les mailles des filets  

          Pour plus d'informations sur les programmes auxquels la délégation Ifremer Océan Indien participe : 

            Article RPA :Les engins de pêche s'affichent en poissonnerie (obligatoire à partir de décembre 2014)

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            Le 13 Août 2014

            Vogue, vogue Prud’homie, nouvelle sentinelle Slow Food


            "Sentinelle", reconnaissance ("label") de l'association Slow Food (1)

            La Prud’homie méditerranéenne de pêcheurs, qui existe en France depuis bien dix siècles déjà, qui la connaît? Très peu de personnes… celles qui par chance ou par voisinage la côtoie… Alors que dire des étrangers, européens et au-delà !

            Source : Slow Food France

            Pourtant, aujourd’hui où tout le monde s’accorde à dire que, dans le royaume de la production alimentaire, la pêche est le domaine le plus complexe, le plus difficile à comprendre et à gérer, celui pour lequel on ne sait pas par quel hameçon le prendre, voilà un modèle qui a fait ses preuves, qui colle au territoire, qui pérennise des savoirs et des métiers, qui permet de gérer les difficultés au cas par cas avec justesse et souplesse , sans apport des deniers du contribuable, et tout en assurant de vraies retombées économiques locales … Pourquoi donc est-il aussi largement méconnu et ignoré ?

            En France, en ce qui concerne la pêche, la côte Méditerranée est découpée en « couloirs » marins se jouxtant les uns les autres. 33 couloirs pour être précis. Chacun de ces couloirs est géré par une communauté de pêcheurs, qui élit en son sein 3 à 5 prud’hommes, auxquels elle confère l’autorité de gérer et sanctionner l’activité de pêche, selon des règles établies par l’ensemble de la communauté. Ces règles donnent la priorité aux plus petits métiers, ceux dont la capacité de capture est la plus faible, pour « permettre à chacun de vivre de son métier », et aux techniques les plus contraintes dans le temps et dans l’espace afin « d’éviter qu’un métier n’en chasse un autre ». En limitant les droits d’usage par métier, les règlements poussent les pêcheurs à la polyvalence, leur permettant de laisser reposer alternativement les espèces et les zones, et de s’adapter aux variabilités de la ressource et de la demande sur le marché local.


            Cette institution prouve, depuis dix siècles, que, contrairement aux idées reçues et promues par les adeptes de la privatisation des biens communs, la tragédie des communs n’est pas inéluctable. Au contraire, lorsque les conditions le permettent (l’attitude de l’autorité de tutelle et les conditions de marché jouant un rôle clé), l’on peut mettre en place une stratégie des communs, qui non seulement préserve la ressource, mais assure une juste répartition, en créant plus d’emplois, plus de vie et plus de culture sur nos territoires.

            C’est pour cela que Slow Food est fière d’annoncer la création de la Sentinelle de la Prud’homie Méditerranéenne de Sanary, qui met l’accent sur un patrimoine immatériel incroyable et unique, et qui embrasse la complexité à travers la seule logique durable : une logique de territoires.

            Notre objectif est de faire en sorte que plus personne – du public général à nos dirigeants français et européens – ne méconnaisse cette institution irremplaçable, et que les anciens qui incarnent ce patrimoine vivant en soient fiers chaque jour, afin qu’ils ne renoncent pas à passer le flambeau à la nouvelle génération. Nous voulons aussi aider les pêcheurs à tisser des réseaux locaux afin de renforcer les filières courtes.

            Alors si vous en avez la possibilité, parlez-en à vos voisins, à vos élus locaux, nationaux et européens, et courez chercher votre poisson sur l’étal du patron pêcheur. Vous ne trouverez pas plus frais ni plus varié !

            Infos pratiques: La taille des bateaux va de 5 à 12m. Chaque pêcheur de Sanary vend son poisson devant son bateau, place de la liberté sur le port, de 8h à 13h.

            Plus d’informations sur la sentinelle Slow Food : Prud'Homie de Sanary dans le Var

            (1) En Bretagne dans la Ria d'Etel, les Huîtres de Jean-Noël Yvon sont une Sentinelle Slow Food

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            Le 12 Août 2014

            Méditerranée. Les petits métiers au thon rouge apprécieront !

            On pourra dire que pendant tout son mandat, Maria Damanaki aura été à la botte des ONGE anti-pêche...

            A quelques semaines de son départ de Bruxelles (1), la commissaire européenne à la pêche le démontre une nouvelle fois en publiant sur son blog des conseils de pêche durable tendancieux : « Pocket guide to your beach holidays ».

            Des recommandations relevées par le marin du 8 août 2014 dans sa rubrique « ça ne manque pas de sel »

            Extrait de « Pocket guide to your beach holidays » : « si vous passez quelques jours de vacances dans la région (Méditerranéenne ndlr), essayez par exemple d’éviter de manger du thon rouge alors que la saison de pêche est déjà terminée... » Ce qui est faux : les petits métiers disposent encore de quotas de pêche en Méditerranée !

            Des recommandations pour les consommateurs qui « relèvent plus d'un représentant d'ONG environnementale extrémiste que d'un commissaire à la pêche de l'UE, » selon les organisations professionnelles qui ont vivement réagi, notamment en Espagne :

            (1) Commission européenne : la presse relève que le ministre grec de la défense, M. Dimitris Avramopoulos, a été désigné dimanche candidat de la Grèce à un poste de commissaire européen. Selon la presse, le nouveau président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, qui connaît le ministre grec de la défense depuis plusieurs années, serait intervenu de façon décisive dans ce choix. Source : Ambassade de France en Grèce (28 juillet 2014)

            Pour suivre l'actualité de la pêcherie de Thon rouge (petits métiers) :Facebook Thon rouge de Ligne

            https://fr-fr.facebook.com/thonrougedeligne

            Beaucoup d'informations actualisées (régulièrement) et des vidéos....

            Le thon rouge suivi par satellites



            CNES

            Ajoutée le 24 juil. 2014

            Des scientifiques de l'IFREMER tentent de mieux comprendre les déplacements du thon rouge à la surface de globe, une espace menacée dont les stocks sont en nette amélioration. Ils utilisent pour cela les fameuses balises Argos.

            Crédits : CNES. http://www.cnes.fr

            Promotion en Poissonneries et Grandes Surfaces

             

            Les plus belles recettes


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            Le 11 Août 2014

            Fonds structurels : Adoption de l’accord de partenariat par la Commission européenne

            Cet accord de partenariat détermine de quelle manière seront investis dans l’économie réelle de la France pour la période 2014-2020 des montants de 15,9 milliards d'euros au total pour la politique de cohésion (FEDER + FSE) et de 11,4 milliards d’euros pour le développement rural "Agriculture" (FEADER). La France bénéficiera d’une enveloppe de 0,588 milliard d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

            L'adoption de l'accord de partenariat français par la Commission européenne lui permet désormais de travailler sur les programmes opérationnels régionaux et nationaux qui définissent les stratégies des régions et de l'Etat.

            Source : Le Courrier des Maires par Martine Kis

            L’accord de partenariat avec la France, qui régit la mobilisation des fonds structurels pour la nouvelle période 2014-2020, a été adopté par la Commission européenne le 8 août 2014.

            Cet accord est le résultat d’un an de concertation du partenariat national, composé de 350 organismes de la société civile, des acteurs économiques, des partenaires sociaux, des collectivités et de l’Etat. Le document soumis pour approbation à la Commission a été rédigé par l’Etat et les régions.

            Il valide le champ d’intervention de la programmation 2014-2020 des Fonds européens structurels et d’investissement (FESI)(1)

            Priorités d’intervention

            L’accord de partenariat acte les axes prioritaires d’intervention que sont notamment :
            • les transferts de connaissance en R&D,
            • l’amélioration de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans les entreprises,
            • l’amélioration de la compétitivité,
            • la réduction de la pauvreté par un meilleur accès aux services et un soutien à l’économie sociale,
            • ou encore l’amélioration de la qualité de vie des zones urbaines et rurales grâce à des projets intégrés avec forte implication des villes et un soutien de la transition vers une économie pauvre en carbone et en ressources.

            Les accords de partenariat sont une nouveauté de la nouvelle période de programmation. L’objet de cette obligation réglementaire est de s’assurer que, comme leur nom l’indique, tous les partenaires ont été consultés et que les programmes font l’objet d’un consensus, qui devrait garantir une meilleure mise en œuvre.

            Pour la première fois, ce sont les autorités locales, en particulier les conseils régionaux, qui seront chargées de la majeure partie de la mise en œuvre des FESI. Ce qui explique que l’accord concerne 75 programmes au total, d’une portée nationale ou régionale.

             Carte extraite du document : Politique de Cohésion en France

            Budget

            Pour 2014-2020, le montant total alloué à la France (FEDER et FSE) pour financer la politique de cohésion avoisine les 15,9 milliards d’euros (prix actuels), y compris 310 millions d’euros au titre de l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ). L’allocation spéciale aux régions ultrapériphériques représente 443,3 millions d’euros.

            La part du budget des Fonds structurels et d’investissement allouée au FSE s’élève à 41,7%. Environ 31,7% de ce budget FSE sont affectés à l’inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté, soit au-dessus des 20% minimum requis.

            L’allocation du FEADER a augmenté en France jusqu’à 11,4 milliards d’euros et sera essentiellement dédiée à l’augmentation de la compétitivité du secteur agricole et aux aspects environnementaux et climatiques propres aux zones rurales.

            Enfin, la France disposera d’un budget de 588 millions d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).


            Concentration thématique

            La France répond particulièrement bien aux objectifs de concentration thématique sur la recherche et l’innovation, les TIC, la compétitivité et l’innovation dans les entreprises ainsi que l’économie sobre en carbone puisque le minimum requis est dépassé.

            Il en va de même pour la prévention et l’atténuation des changements climatiques, avec 37,1% d’allocation des fonds contre 20% requis. En ce qui concerne les actions intégrées pour le développement durable en milieu urbain elles dépasseront les 5% de part requise par le règlement Feder.

            Avec cette adoption, les programmes opérationnels pourront à leur tour être adoptés par la Commission européenne dans les mois à venir.

            Selon Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique régionale : Le plan d’investissement adopté par la France aujourd’hui lui permettra de continuer à avancer sur la voie de la reprise économique et de la relance de la croissance dans les dix prochaines années.”

            Selon Dacian Cioloș, commissaire chargé de l'agriculture et du développement rural : «Cet accord de partenariat avec la France constitue une avancée importante pour concevoir et mettre en œuvre une politique de développement rural réussie en France, pour favoriser la coordination et les synergies avec les autres Fonds de l’UE et ainsi améliorer l’efficacité des investissements. Disposant d’un grand potentiel et de nombreux atouts, l’agriculture française et ses zones rurales sont toutefois confrontées à des défis considérables. L’accord de partenariat reconnaît le rôle important que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire peuvent jouer dans la relance économique, tout en créant les conditions pour protéger les ressources naturelles du pays et remédier aux problèmes sociaux dans les zones rurales. Il appartient maintenant à la France de proposer des plans de développement rural ambitieux, équilibrés et bien ciblés qui puissent offrir la possibilité aux agriculteurs et aux zones rurales de relever ces défis.»

            Selon Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche : «Grâce au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), nous voulons créer les conditions qui permettront aux entreprises, communautés locales et pêcheurs français de rendre leurs activités plus durable sur le plan social, économique et environnemental. Nous voulons aider les secteurs français de la pêche et de l'aquaculture à renforcer leur compétitivité, stimuler l'emploi et la mobilité des travailleurs, et promouvoir l'efficacité des ressources. La France pourra ainsi contribuer à la croissance économique et créer les nouveaux emplois dont l'Europe a besoin.»

            (1) Les FESI se composent du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE), du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER) et du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

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            Le 8 Août 2014

            ça va faire du bruit !!!

            À la une du marin du 8 août : la mise en service du FPSO « Clov »



            Le marin consacre cette semaine son sujet d’ouverture à la mise en service du FPSO Clov, unité de production, de stockage et de déchargement de gaz et de pétrole, sur le champ du même nom au large de l’Angola. Ce bijou technologique à plus de 5 milliards d’euros, est la quatrième usine du genre que Total met en service dans la région.

            Également dans ce numéro du marin :
            Maria Damanaki donne ses conseils de pêche durable ;
            La colère des conchyliculteurs en Charente-Maritime ;
            Rejets. Eviter la distorsion entre pêcheurs ;
            Concarneau. La flotte compte un nouveau chalutier ;
            Saumon : Résultats records pour Marine Harvest ;
            Inde. 600 pêcheurs disparus après une tempête ;
            L'écolabel MSC sera refusé en cas de travail forcé ;
            Justice. Lourdement condamné, l'"Alphaver" va faire appel ;
            La démarche de Planète mer auprès des pêcheurs de loisir ;
            Greenpeace. L'"Arctic Sunrise" a quitté le port russe de Mourmansk ;
            Le projet d’extension du canal de Suez ;
            La volonté de Scania France de s’implanter durablement dans les moteurs marins ;
            Découverte. Un océan enfoui dans le manteau terrestre…

            Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans lekiosk (e-marin)

            Pollution sonore marine : les preuves s'accumulent


            Une nouvelle étude démontre l'impact négatif de la pollution sonore sur la survie des anguilles. Ces dernières semaines plusieurs publications ont rapporté des effets, jusqu'ici insoupçonnés, du bruit des navires sur les créatures marines

            Source : Sciences et Avenir par Joël Ignasse - 8 août 2014

            Longtemps ignoré des scientifiques, l'impact de la pollution sonore marine commence à être étudié avec intérêt. Et ses conséquences, parfois surprenantes, font l'objet de plusieurs articles dans des revues de référence. Il y a quelques semaines, nous évoquions déjà le bénéfice qu'en tiraient certaines espèces invasives et les effets délétères du bruit des moteurs de bateaux sur le lièvre de mer. Cette fois, c'est de l'anguille européenne (Anguilla anguilla) qu'il s'agit.

            Moins de réponses face aux prédateurs

            L'étude est publiée dans la revue Global Change Biology par des chercheurs des universités d'Exeter et de Bristol, au Royaume-Uni. Elle démontre que les anguilles exposées au bruit que font les navires ont des difficultés à réagir face à une attaque de prédateur.

            Ainsi, 50% des spécimens étudiés ne régissent pas ou peu lors d'une attaque et parmi celles qui le font, 25% ont un temps de réaction plus long. "Nos résultats démontrent que les événements acoustiques aigus, comme le bruit d'un bateau de passage, peuvent avoir de graves répercussions sur les animaux" insiste Steve Simpson, biologiste marin et auteur principal de l'étude.

            Stress. Pour comprendre ce qui peut causer cette perte de comportement cruciale dans la défense contre les prédateurs, les chercheurs ont observé divers paramètres physiologiques. Ils ont ainsi trouvé que les anguilles exposées au bruit des moteurs avaient des niveaux de stress accrus se manifestant par une augmentation de la fréquence ventilatoire et un métabolisme accéléré.

            En danger critique d'extinction

            (...)

            Relevés sismiques réalisés à coups de canons à air comprimés

            Un village inuit veut bloquer la prospection pétrolière en Arctique


            Cela «viole les droits fondamentaux des habitants du Nunavut», ce territoire autonome inuit du Grand Nord canadien, a affirmé l'avocat représentant Clyde River (Photo de Martin Chamberland)


            Un petit village inuit de l'Arctique canadien a saisi lundi la justice afin de bloquer la prospection pétrolière qui doit être menée à coups de relevés sismiques au large de ses côtes, y voyant une menace pour la faune polaire.

            Située sur la côte orientale de l’Île de Baffin, face au Groenland et à 2000 km du Pôle Nord, la localité de Clyde River doit assister au débarquement de navires de prospection pétrolière dès l’année prochaine grâce au feu vert accordé fin juin par l’Office national de l’Énergie du Canada (ONÉ).


            Lors de consultations publiques préalables, les Inuits s’étaient inquiétés des dangers que feraient peser sur l’environnement ces relevés sismiques réalisés à coups de canons à air comprimés et, le cas échéant, la production pétrolière elle-même.

            L’ONÉ, un organisme fédéral, avait d’ailleurs notamment reconnu l’année dernière que ces tests très bruyants devant permettre de cartographier en deux dimensions le sous-sol océanique « pourraient avoir des répercussions sur la baleine boréale ». Cela n’a toutefois pas suffi pour bloquer la demande de relevés sismiques déposée par trois sociétés: TGS-NOPEC Geophysical Company ASA (TGS), Petroleum GeoServices (PGS)et Multi Klient Invest AS (MKI).

            Cela « viole les droits fondamentaux des habitants du Nunavut », ce territoire autonome inuit du Grand Nord canadien, a estimé dans un communiqué Nader Hasan, l’avocat représentant Clyde River.

            « Étant donné que des relevés sismiques peu réglementés pourraient avoir des conséquences catastrophiques sur les communautés inuits, le village de Clyde River, l’association Nammautaq des trappeurs et chasseurs de Clyde River et le maire de Clyde River, Jerry Natanine, ont demandé à la cour d’appel fédérale de réviser la décision de l’ONÉ », est-il indiqué.

            Les eaux convoitées par les groupes pétroliers sont riches en narvals, baleines boréales, morses et phoques, des mammifères marins qui « sont la base de l’alimentation et la culture inuit », écrivent les autochtones, jugeant que « les tests sismiques peuvent être fatals », notamment en « perturbant le chemins de migration » de ces animaux.

            « Si les compagnies pétrolières nous enlèvent ça, il ne nous restera plus rien », a plaidé le maire de la petite localité polaire, Jerry Natanine.

            L’Arctique contiendrait 22% des réserves d’hydrocarbures restant à découvrir sur la planète selon des estimations américaines datant de 2008, mais les promesses énergétiques nées du recul de la banquise tardent à se concrétiser: le géant norvégien Statoil a notamment renoncé à deux forages dans le Grand Nord depuis juin, car pas assez viables commercialement.

            Ile d'Oléron : ils découvrent une balise américaine pour enregistrer les cris des baleines

            Une balise américaine dévolue à l'enregistrement du cri des baleines a été trouvée ce jeudi sur la plage de Saint-Trojan (île d'Oléron). Des habitants de la commune, un père et son fils, ont fait cette découverte alors qu'ils se promenaient.

            Source : Sud Ouest par Yvon Vergnol 

            « Sur la balise, il y avait une plaque d'identité et un numéro de téléphone au Etats-Unis, que j'ai aussitôt appelé. C'est l'université américaine Cornell, dans l'Etat de New-York, qui aurait mis cette balise à l'eau à Boston à l'automne 2005, pour repérer à la fois les déplacements des baleines franches et enregistrer leurs cris », raconte le père, parfaitement bilingue.

            Pour l'instant, on ignore si cette bouée de 47 kg est une bouée flottante et dérivante, ou si elle a été prise dans un chalutier et rejetée en mer. Son retour aux Etats Unis est d'ores et déjà organisé. "Ils souhaitent la récupérer, pour sa valeur peut être, mais surtout pour ce qu'elle contient."

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            La sardine à la « grek »



            Quand la sardine boudait les eaux bretonnes, les quartiers du Vieux Port rochelais se peuplaient de marins bretons. Des marins expérimentés et durs à la mer.

            Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

            C'est un monde à part. Mais un monde, à part entière. Il a conservé sa langue, ses coutumes, et ses habits traditionnels. Il n'est pas rare d'apercevoir de hautes coiffes de dentelle, sur le cours des Dames, parmi les marins qui réparent leurs filets de pêche. C'est de cette époque que le quartier Saint-Jean-du-Pérot tire son surnom de « quartier grek », avec un « k ». Les îliens de Groix, les Groizillons, le peuplent alors. Ces femmes sont réputées pour faire une grande consommation de café qu'elles préparaient dans une… « greg », une cafetière dans leur parler.

            Cette empreinte bretonne se lit aussi, sur les façades des bistrots du quartier Saint-Sauveur. Au bon Breton, La Ville de Vannes, le Bar de Bretagne, pour n'évoquer que ces enseignes, où le matelot payé de sa marée risque souvent d'engloutir sa part au comptoir (1).

            Une enclave bretonne

            Aux abords du Vieux Port, La Rochelle est une enclave. Un condensé de Bretagne où les Rochelais de souche demeurent étrangers, répugnant à s'aventurer dans les quartiers où vit cette main-d'œuvre. Des marins qui ont fui la crise économique de leur région natale, pour entendre les propositions que formulent les armateurs à la pêche industrielle. Ils sont établis à La Rochelle qui devient, alors, le premier port du golfe de Gascogne, et le deuxième du littoral français, derrière Boulogne. Dans ces années 20, l'activité de ces chalutiers, en acier, propulsés à la vapeur, est florissante. Les armateurs recrutent leurs équipages parmi les Bretons. Ce marin « était dur à la mer, rien à voir avec les Rochelais… c'était marche où crève », raconte un collègue aunisien, dans la thèse qu'Henri Moulinier vient de consacrer à l'histoire de la pêche industrielle rochelaise, entre 1871 et 1994.

            969 marins bretons en 1909



            Quelques chiffres sont éclairants. En 1909, 746 des 969 marins, que l'on retrouve sur les ponts des 23 chalutiers industriels rochelais, sont nés au nord de La Loire.

            Suite de l'article de Philippe Baroux dans Sud Ouest

            (1) D'après « Essor et déclin de la pêche industrielle à La Rochelle », thèse soutenue par le Rochelais Henri Moulinier, le 27 juin dernier, à l'université de La Rochelle.

            Prochain volet : Les traumatismes du marin
            Révolution. Le chalutage industriel, qui fait une percée majeure dans l'Angleterre du XIXè siècle, essaime navires et techniques à La Rochelle, à partir de 1904. Craggs, puis Dahl, Castaing et bien d'autres armateurs ont acheté des chalutiers à vapeur, et assis une économie forte. Dans le sillage de ces pionniers et jusque dans les années 60, La Rochelle sera ainsi l'un des tout premiers ports de pêche de France.

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            Thau : des thons dans l’étang, ce n’est pas si étonnant



            Il ne s'attendait pas à une telle prise. Samedi dernier, au large de Bouzigues, un ostréiculteur a découvert, dans une de ses tables, non pas une huître géante, mais un thon. Un spécimen de 25 kg pris au piège des filets protégeant les coquillages des dorades. Des thons dans l'étang ? "Ce n'est pas un phénomène exceptionnel, expose Jean-Marie Ricard, le prud'homme de l'étang. Surtout en juillet et août, quand les eaux de l'étang sont plus chaudes. Il arrive que des thons rouges qui se trouvent au large, dans la fosse de Frontignan, traversent le port et arrivent dans l'étang. D'autres entrent par la passe de Marseillan."

            Source : Midi Libre

            De trois à cinq pièces, dont l'une de 200 kg ?

            Depuis le début de l'été, Jean-Marie Ricard n'en a pas aperçu lui-même de ses propres yeux. Mais, rapporte-t-il, "j'ai recueilli des témoignages formels attestant la présence d'au moins trois thons dans l'étang, dont l'un pèse assurément plus d'une centaine de kilos." Plusieurs professionnels font toutefois état d'un banc composé de cinq pièces, dont une mesurerait plus d'un mètre et une autre cinquante centimètres. Un retraité des Phares et Balises affirme, de son côté, avoir vu un thon d'environ 200 kg du côté de Marseillan, le 17 juillet dernier.

            Pierre d'Acunto, lui, se dit "surpris" par ces "intrus" : "Je n'ai pas souvenir de présence de thons dans l'étang, y compris de mon père. Dans le port et les canaux, oui. Il arrive que des thons suivent des chalutiers jusqu'à la criée. Actuellement, les thons se rapprochent des côtes. Il y a de la biomasse de petites sardines et de petits anchois. Peut-être que ces thons ont suivi une chasse et se sont ainsi retrouvés dans l'étang où là, ils peuvent jouir d'une certaine tranquillité". Tout en se repaissant d'autres sardines et anchois, ou bien d'aiguilles, de muges... "Les eaux sont bien grasses, il y a de quoi manger", confirme Philippe Fassanaro, enseignant au lycée de la Mer. Tous les professionnels sont en tout cas du même avis : "Des thons dans l'étang, c'est sûrement bon signe pour l'espèce."

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            À la une du « marin » du 1er août 2014 : Guerre des mines, la menace fantôme



            Le marin consacre son sujet d’ouverture aux mines navales et à la menace qu’elles représentent. Ces mines ne cessent de se perfectionner et de se déployer à la faveur d’un coût minime au regard des victimes qu’elles peuvent faire. Bénéficiant d’avancées technologiques remarquables, leur développement oblige le déminage, lui aussi, à s’améliorer.

            Également dans ce numéro du marin :
            Les bonnes captures du thon germon ;
            Saint-Jean-de-Luz : Les résultats de la criée s'envolent ;
            Méditerranée. Des scientifiques grecs veulent plus de contrôles ;
            Parc éolien. Coup d'envoi des travaux au large de Fécamp ;
            Cap Corse. La mission d'étude du parc marin est lancée ;
            Mortalités ostréicoles. 4,5 millions d'aides débloqués ;
            Nitrates. Forte augmentation des communes en zones vulnérables ;
            Dragage. les nouvelles normes pour les PCB ;
            Nouvelle-Calédonie. La Cour d'appel de Nouméa crée une "Zone grise"...

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            70ème anniversaire du Débarquement : l'écobilan explosif de la guerre



            Il y a 70 ans ans, jour pour jour, 6.939 navires accompagnés d'avions et près de 160.000 soldates alliés, Britanniques, Américains et Canadiens débarquaient sur les plages de Normandie pour libérer l'Europe et la France de l'occupation allemande et contribuer à la chute du nazisme. C'était le D-Day pour le Débarquement.

            Source : Sud Ouest par Cathy Lafon

            Dans toutes les mémoires

            Au soir du  6 juin, l'opération militaire, d'une envergure sans égale dans l'Histoire, avait déjà fait près de 40.500 pertes (tués, blessés disparus et prisonniers) chez les militaires alliés et allemands. Elle a également réussi grâce au courage de ces civils, hommes et femmes de tous âges qui, après avoir résisté durant la guerre, ont aidé les Alliés, au prix de leur vie, à libérer la Normandie, puis Paris et enfin la France. Une telle somme d'actes d'espoir, d'héroïsme et de solidarité prend tellement de sens aujourd'hui, à l'heure de la montée des eurosceptismes, des nationalismes, des replis sur soi et du conflit russo-ukrainien sur le sol européen, que Ma Planète ne pouvait ignorer l'hommage mondial rendu au courage des héros et héroïnes du D-Day, dans toutes les mémoires aujourd'hui.

            Bon, alors, et l'écologie dans tout ça ?

            Un million de tonnes d'armes chimiques sous la mer

            On y pense rarement, mais les guerres ont aussi leurs écobilans. Plus les techniques militaires et les armes progressent et plus les guerres sont désastreuses, pour les souffrances infligées aux hommes et les dégâts environnementaux créés, qui se retournent aussi un jour ou l'autre contre les hommes. Au fond des océans, les pollutions chimiques des armements utilisés durant les deux conflits mondiaux du XXème siècles constituent ainsi de véritables bombes potentielles. Le documentaire "Armes chimiques sous la mer", réalisé par Bob Coen, Eric Nadler et Nicolas Koutsikas, l'a montré sur Arte, en février dernier. L'enquête sur ce sujet explosif, classé secret défense jusqu'en 2017, a révélé l'existence d'un million de tonnes d'armes chimiques dormant aujourd'hui sous les mers. Poubelles quotidiennes de nos déchets, les océans sont aussi la poubelle de l'Histoire et notamment celle des deux grands conflits mondiaux. En plusieurs vagues, de 1917 à 1970, pour se débarrasser des stocks d'armes explosifs et hautement toxiques, les armées des grandes puissances mondiales les ont déversés dans les océans. Ni vu, ni connu. Le pire étant que, selon les régions du monde, ces bombes et munitions explosives ne sont que très peu cartographiées, voire pas du tout.

            "Pas d'armistice pour les déchets de guerre"

            On peut compter sur l'association Robin des bois pour briser les omertas environnementales. L'ONG s'est ainsi attaquée à faire l'éco-inventaire détaillé des 15% des 600.000 tonnes de bombes larguées entre juin 1940 et mai 1945 qui n'ont pas explosé et sont généralement toujours enfouies. De 2008 à 2013, près de 14.000 munitions ont ainsi été récupérées. Mais pas en mer, ou soixante-deux dépôts sous-marins sont hors de tout contrôle...   Dans l'Atlantique-Manche,  cinq régions ont ainsi été passées au crible par l'ONG, du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013,  avec leurs cartographies, pour dresser l'inventaire des déchets de guerre en  Normandie,  Bretagne,  Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Le résultat, explosif, est à consulter sur le site internet de Robin des bois, en cliquant ICI
            La seconde guerre mondiale a tué, et, hélas, peut encore tuer.

            Cliquer Ici pour accéder au dossier de Robin des Bois : Inventaire des déchets de guerre - Régions Atlantique-Manche

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            À la une du « marin » du 25 juillet 2014 : Les pêcheurs pied au plancher sur l’obligation de débarquement 

            Le marin consacre son sujet d’ouverture à l’interdiction des rejets à la pêche. La nouvelle politique commune de la pêche (PCP) obligera, dans les années à venir, à débarquer toutes les captures, en commençant par les pêcheries pélagiques. Cette obligation remet à l’ordre du jour des dispositifs de sélectivité qui minorent les captures d’espèces non ciblées ou d’individus trop petits. De nouvelles idées émergent aussi.

            Également dans ce numéro du marin : la filière nautique face à un sérieux coup de froid ; un entretien avec Alain Cadec, président de la commission de la pêche au Parlement européen ; le dernier voyage du Costa Concordia sous surveillance corse ; le bon bilan semestriel des ferries sur le fret dans le détroit ; le projet Ocean Fresh Water et ses 500 emplois de marins français à la clef ; Perrigault avale le terminal Porte océane ; l’État condamné pour la mort d’un cheval liée aux algues vertes ; les conchyliculteurs charentais manifestent leur colère ; et un dossier sur La Réunion.

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            Europe : la malouine Isabelle Thomas désignée rapporteur du dossier pêche profonde

            Information Ouest-France/Le marin,  la députée européenne Isabelle Thomas, vient d’être désignée rapporteur de l'épineux dossier de la pêche en eaux profondes.

            Source : Ouest France

            L'ancien rapporteur n'ayant pas été réélu, la députée européenne Isabelle Thomas a hérité du texte comprenant le compromis qu'elle avait contribué à construire. C'est donc elle qui représentera le Parlement européen lors du Trilogue (Commission européenne, ministres des pêches et Parlement). 

            « Je défendrai bien sûr le compromis adopté par le Parlement européen le 10 décembre dernier. Ce compromis a été très difficile à obtenir, comme à chaque fois que les points de vue sont très opposés. Mais nous sommes parvenus à un résultat équilibré qui prend en compte à la fois les impératifs écologiques et les impératifs économiques et sociaux », indique Isabelle Thomas. Une nomination qui risque de faire des vagues chez les opposants au chalut de grands fonds.

            Plus d'informations sur Ouest-France entreprises et Le Marin, du 25 juillet 2014.

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            Qui veut la peau du chalut ?

            Début juillet, 8 ONG signent une lettre ouverte demandant à la France de revoir ses positions sur le chalutage profond. Une attaque inacceptable pour Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches.

            Dans cette lettre ouverte, signée notamment par WWF, Greenpeace ou encore Bloom, 8 ONG environnementales demandent à Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l'énergie d’intervenir pour l'interdiction du chalutage profond afin de « protéger la biodiversité marine des grandes profondeurs ». Un appel faisant suite aux données rendues publiques le 2 juillet par l'Ifremer, et réclamées par les ONG depuis 2009. D'après les ONG, ce document révéle que « le nombre de navires ayant une activité au chalutage de fond en eaux profondes est faible », et l'interdiction du chalutage au delà de 800 mètres ne concernerait qu'un seul navire français. « Aujourd’hui, Frédéric Cuvillier défend l’activité d’un seul bateau. Et encore, celui-ci ne pêche en profondeur qu’un tiers de son temps », commente Claire Nouvian, présidente de l'ONG Bloom. « Cette situation n'est plus tenable », termine François Chartier, de Greenpeace.

            Une campagne difficile à accepter du côté des professionnels


            « Tout d'abord, il faut souligner que ce ne sont que 8 ONG qui signent cette lettre ouverte », insiste Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches. « Beaucoup d'autres (Robin des Bois, Bluefish, ou encore France Nature Environnement) ne partagent pas leur point de vue. »

            Selon lui, la lutte menée par ces 8 ONG sur la profondeur révèlent une volonté de grappiller petit à petit l'arrêt d'une technique de pêche. Commencer par interdire le chalutage de plus de 800 mètres serait une première victoire, pour ensuite lutter pour l'augmentation des interdictions. Une ligne de pensée partagée par Jacky Bonnemains, président de l'ONG Robin des Bois, lors de son intervention aux Assises de la pêche et des produits de la mer 2014 : « il ne faut pas faire de concession avec les ONG. Si aujourd'hui les pêcheurs plient à 800 mètres, demain ce sera 600, et ainsi de suite. »

            Un but inavoué ?

            Les pêcheurs veulent rencontrer Ségolène Royal

            Suite et texte intégral sur : pdm-seafoodmag
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            Dans le marin du 18 juillet 2014, « Energies marines : le poker venteur »


            Nous avons dégradé le littoral. Allons-nous maintenant transformer la mer côtière en zone industrielle ?

            Les éoliennes offshore font couler beaucoup d’encre, de promesses incertaines et de risques certains pour la biodiversité, les activités de pêche et la sécurité maritime.

            La fuite en avant des faiseurs de miracles débouche sur le gigantisme.

            A peine l’Haliade 150 d’Alstom est elle implantée à terre sur un site pilote en bord de Loire que des usines de production sont promises à Cherbourg et à Saint Nazaire, que des milliers d’emplois virtuels sont créés et que 288 monstres marins de 175 m de haut et 150 m de diamètre s’imposent en baie de Seine, en face de Fécamp et de Saint-Nazaire.

            Aucune étude d’impact sérieuse et contradictoire n’est disponible sur les effets acoustiques du battage des pieux de fondation, sur l’effet barrière des implantations cumulées pour les mammifères marins, les oiseaux et les poissons. En exploitation, le bilan mortel pour les oiseaux trompés par les pollutions lumineuses et décapités par les pales est écarté. On verra plus tard.

            En exploitation, les risques pour la sécurité maritime restent cachés et la cohabitation entre les mégas porte-conteneurs et les mégas usines à vent n’est pas étudiée.

            La résistance des pales face au givre, à la foudre, aux dépôts salins et à la fatigue des matériaux composites n’est pas connue.

            Les projets d’usines hydroliennes sont encore plus fumeux et bluffeurs. On cherche désespérément sur l’océan mondial un groupuscule d’hydroliennes ayant sur plusieurs années prouvé sa robustesse et sa rentabilité mais déjà grâce au génie français et aux mécanismes d’aides de l’Etat il est planifié d’en installer par centaines en Bretagne et dans le Cotentin. Une nouvelle expulsion des pêcheurs travailleurs de la mer et nourrisseurs de la terre est en vue.

            Robin des Bois considère qu’il est illusoire et dangereux pour l’environnement, pour la sécurité maritime, la sécurité des pêcheurs et pour l’intérêt général d’enclencher immédiatement des installations industrielles offshore sans passer par le stade de la validation expérimentale, de la maturation et de l’inter-comparaison entre les diverses techniques en gestation.

            Le saut technologique de l’énergie offshore est un saut dans l’inconnu. Ces programmes ronflants ressemblent dans leur schéma de propagation foudroyante et de manipulation de l’opinion publique à celui des surgénérateurs nucléaires : Courseulles / Fécamp / Saint Nazaire / Superphénix / mêmes acteurs, mêmes procédés.

            Au bout du compte, ce sera à l’Etat de démanteler les installations périmées et aux régions de se débrouiller avec des milliers de tonnes de matériaux non recyclables.

            Les autres sujets du marin :
            * Premier échange de vues sur les Tacs et quotas 2015 ;
            * les CCI gestionnaires des ports attaquées par l’État ;
            * la flottille étaploise encore réduite ;
            * les pêcheurs veulent être reçus par Ségolène Royal pour parler des espèces de grands fonds ;
            * l’interview d’Odette Herviaux, sénatrice du Morbihan, suite à la remise de son rapport sur la gestion des ports ;
            * les conchyliculteurs et pêcheurs très inquiets face aux mortalités dans l’étang de Thau ;
            * l’accord UE-Maroc officiellement ratifié ;
            * Sénégal : Un nouveau gouvernement sans Haïdar El Ali ;
            * Conserves. Une charte de bonnes pratiques mise en place par les fabricants
            * et un dossier consacré à la Guadeloupe : Les pêcheurs font le dos rond / L’anarchie des DCP devra cesser / 3 projets aquacoles malgré la crise /...

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            Le 18 Juillet 2014

            Une proposition de loi des écologistes pour interdire la pêche au chalut en eaux profondes

            Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, emmené par Laurence Abeille, a déposé aujourd’hui une proposition de loi pour interdire la pêche au chalut en eaux profondes.

            Source : Groupe écologiste à l'assemblée nationale

            Les écologistes se sont toujours opposés à cette méthode de pêche particulièrement néfaste aux écosystèmes marins. Ils le sont encore plus après la publication par plusieurs ONG, la semaine dernière, d’une analyse des données rendues publiques de l’IFREMER.

            Cette analyse prouve ce que les écologistes dénoncent depuis longtemps : le chalutage en eaux profondes est un secteur très faible sur le plan économique -une douzaine de chalutiers en France - mais qui a un impact très fort sur la biodiversité marine et sur la survie d’espèces menacées d’extinction.

            La France avait jusqu’au 15 juillet pour confirmer auprès de la Commission européenne sa position sur le règlement relatif à la pêche profonde. La ministre Ségolène Royal a transmis à la commission les données de l’IFREMER en demandant « d’accélérer l’expertise pour prendre une décision », tout en reconnaissant que le chalutage profond pose « de graves problèmes environnementaux ». Les écologistes saluent la volonté de la Ministre de se pencher sérieusement sur ce problème, et ils rappellent par cette proposition de loi que la seule décision de bon sens est d’interdire cette méthode de pêche.

            LE TEXTE DE LA PROPOSITION DE LOI

            Exposé des motifs

            Madame, Monsieur,

            La pêche en eaux profondes fait l’objet de débats intenses depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire et la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale ont organisé conjointement, le 26 novembre 2013, une table-ronde sur ce sujet qui a permis de confronter les différentes approches sur cette problématique.

            Illustration :Les partenariats Gagnant-Gagnant de PEW

            Un impact important sur la biodiversité

            La pêche en eaux profondes se déroule entre 400 et 1 800 mètres de profondeur.  La pêche dans ce type de milieu nécessite une gestion particulière, puisqu’elle impacte des écosystèmes très fragiles. Les eaux profondes abritent en effet des espèces dont les caractéristiques biologiques les rendent particulièrement vulnérables à la surpêche : croissance lente – certains poissons peuvent vivre 100 ans, reproduction très fragile avec une maturité sexuelle tardive et un faible taux de fécondité. Ces eaux abritent également de très nombreuses espèces de coraux très vulnérables.

            Plusieurs dizaines de publications scientifiques internationales démontrent les impacts de la pêche en eaux profondes, notamment du chalutage, sur la biodiversité. Ces publications alertent notamment sur la faible résilience des stocks de poissons d’eau profonde. Surtout, l’absence de cartographie fine des zones sous-marines oblige les pêcheurs à travailler sans références. Ainsi les stocks pour de nombreuses espèces n’ont jamais été évalués.

            Le 2 juillet dernier, l’IFREMER a rendu publiques les données qu’elle possède sur l’impact de la pêche en eaux profondes sur la biodiversité. Ces données objectives et officielles, analysées par plusieurs ONG de défense de l’environnement[1], montrent que les prises accessoires sont massives et concernent des espèces menacées d’extinction. Dans la zone de pêche de l’Atlantique Nord-Est, les chalutiers européens capturent entre 20 et 50 % de prises accessoires, composé d’une centaine d’espèces non ciblées. Par exemple, en 2012, les requins évoluant en eaux profondes ont ainsi représenté 6% des captures totales des chalutiers français pêchant en eaux profondes et plus de 30% des rejets totaux ; 232 770 kilos de requins évoluant en eaux profondes, interdits de capture et de débarquement et pour la plupart menacés d’extinction, ont ainsi été rejeté morts dans l’océan puisque considérés comme prises accessoires.

            https://twitter.com/Bloom_FR/status/489687482620203008/photo/1Les ONG donnent l’exemple du squale chagrin de l’Atlantique, espèce en danger d’extinction dans l’Atlantique Nord-Est, qui figure parmi les 10 espèces les plus capturées par les chalutiers en volume et qui est la troisième espèce la plus rejetées parmi les prises accessoires des chalutiers.

            Une activité économique mineure

            En France, 37 permis ont été attribués pour pratiquer ce type de pêche. Les captures d’espèces profondes représentent environ 1,5 % de l’ensemble des captures de pêche de l’Union européenne.

            Le New Economics Foundation (NEF), institut de recherche britannique, a publié en 2013 une étude sur la rentabilité de ce type de pêche. En tenant compte des émissions de gaz à effet de serre, plus importantes pour ce type de pêche, du coût des prises accessoires et des subventions, notamment européennes, l’étude conclut à la non-rentabilité économique du chalutage en eaux profondes. La somme des coûts environnementaux et énergétiques du chalutage profond se situe entre 389 à 494 euros par tonne de poisson pêché. 

            Les données rendues publiques par l’IFREMER le 2 juillet dernier montrent que « le nombre de navires ayant une activité au chalutage de fond en eaux profondes est faible ». En 2012, seuls 12 chalutiers français pêchaient plus de 10% de leur temps par plus de 600 mètres de fond et seulement 10 pêchaient par plus de 800 mètres de profondeur plus de 10% de leur temps.

            Aucun navire n’avait passé plus de 60% de son temps de pêche au-delà de 800 mètres de profondeur.

            L’activité économique est donc très limitée, et bien loin des 400 navires évoqués par le Comité national des pêches maritimes en novembre 2013.

            Ainsi, le chalutage en eaux profondes étant un secteur très faible sur le plan économique et ayant un impact très fort sur la biodiversité et sur la survie d’espèces menacées d’extinction, cette proposition de loi vise à l’interdire.

            Article unique

            L’article L. 945-4 du Code rural et de la pêche maritime est complété par un 23° ainsi rédigé :

            « 23° De pratiquer le chalutage en eaux profondes. Un décret en Conseil d’état définira les conditions d'application du présent alinéa.»

            [1] Bloom, Deepsea conservation coalition, Fondation Goodplanet, Greenpeace, Les amis de la Terre, Oceana, WWF

            Bretagne. La pêche veut rencontrer la ministre Ségolène Royal

            https://twitter.com/RoyalSegolene/status/489010605337370624
            Coup de colère, mercredi, du président du Comité des pêches de Bretagne face au « harcèlement » contre le chalut de grand fond.

            Source : Ouest France  par Jean-Pierre Buisson.

            Olivier Le Nézet monte une nouvelle fois au créneau contre les ONG (organisations non gouvernementales). Après avoir bataillé pour défendre le chalutage de grands fonds, pratique qui a obtenu un sursis de la Commission et du Parlement européens, « et l'engagement du Président de la République au salon de l'Agriculture de 2014 », le président du comité des pêches breton « en a marre des attaques répétitives des écologistes ».

            Campagne des ONG

            Depuis une dizaine de jours, plusieurs ONG, dont Bloom, Greenpeace et WWF, ont en effet relancé leur campagne contre le chalut de grand fond (+ 800 m) et adressé une lettre ouverte à la ministre de l'Écologie. « C'est reparti avec des arguments qui ne tiennent pas. Ce que visent certaines ONG, c'est la fin de tout chalut de fond, quelle que soit la profondeur. » Et, pour un pêcheur breton, « pas question de laisser faire et dire n'importe quoi ». Olivier Le Nézet souhaite donc que la pêche française soit reçue, « avant la fin de l'été », par la ministre de l'Écologie.

            « Nous voulons lui parler d'une activité qui a fait de gros efforts en matière d'environnement, mais aussi en matière économique et sociale. » Et de mettre en avant, « la bonne volonté montrée par les pêcheurs pour ne pas freiner le développement des énergies marines renouvelables ». Autre souci pour le pêcheur : la suppression des détaxes accordées à la pêche sur le gasoil. La Commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, en a évoqué l'idée récemment, avec l'appui de la Commission océan mondial, soutenue par la fondation écologiste américaine Pew. Principaux navires visés par ce projet : les chalutiers, dont les coûts d'exploitation exploseraient.

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            Le 17 Juillet 2014

            Les sauveteurs de la SNSM veillent sur vous cet été





            France 3 Aquitaine

            Les côtes ont leurs anges gardiens

            L’année dernière, la SNSM a secouru près de 6 000 personnes...

            Les bénévoles de la SNSM réalisent des exercices de sauvetage avec la Marine nationale. Un travail de précision pour être prêt à secourir au large des côtes oléronnaises..

            Source : Sud Ouest par Elia Dahan

            Il est 10 heures, sur le port de la Cotinière. Quelques passants flânent, d'autres prennent un café en terrasse. À bord du bateau de la SNSM (Société nationale de sauveteurs en mer), les marins s'affairent. Jean-Jacques, Michel et les deux Dominique s'apprêtent à quitter le port.

            Au programme ce matin : un exercice d'hélitreuillage avec les hommes de la Marine nationale, basés à La Rochelle. « Nous faisons ces exercices une fois par mois, explique Michel. C'est rare qu'on les fasse de jour, les trois quarts du temps c'est de nuit. » Ex-marin pêcheur, le sexagénaire est bénévole à la SNSM depuis 2001. À bord, il est le plus ancien. « Comme on a navigué toute notre vie, on aime bien ce que l'on fait, annonce-t-il. C'est une bonne action et je trouve cela important de pouvoir rendre service en aidant les gens. » Une philosophie partagée avec ses trois acolytes. L'équipage de la journée est composé de marins pêcheurs à la retraite et d'un ancien mécanicien de bateaux, Dominique. « 95 % des sauveteurs ici sont d'anciens marins », sourit Michel....

            (...)

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            Le 16 Juillet 2014

            « Je souhaite m’assurer que les générations futures auront du poisson dans leur assiette »

            Entretien exclusif. 

            Maria Damanaki, Commissaire européen aux Affaires maritimes et à la Pêche, confirme son souhait de rester à la Commission pour un second mandat de cinq ans. Elle se montre toujours aussi ferme sur les filets dérivants et la fin du chalutage en eau profonde.

            Source : Ouest France par Lionel Changeur

            Quel bilan dressez-vous de ces cinq années ?

             Nous avons une nouvelle politique commune de la pêche (fin des rejets en mer et de la surpêche entre 2015 et 2020). Avec des stocks en bonne santé, les pêcheurs européens pourront capturer par an plus de 2 millions de tonnes de plus de poissons. Lorsque je suis arrivée à la Commission, en 2009, 5 stocks de poissons étaient pêchés à des niveaux durables en Atlantique. Nous en avons maintenant 27, et peut-être 30 l’an prochain.

            Souhaitez-vous rester au sein de la Commission ?

            Oui, je souhaite exercer un second mandat de commissaire (à la pêche ou ailleurs), mais c’est au gouvernement grec d’en décider. Il n’a pas encore désigné son futur commissaire.

            En France, les professionnels vous reprochent d’être proches de certaines ONG. Que répondez-vous ?

            Mon rôle est de trouver un équilibre entre les différents intérêts. Je souhaite m’assurer que les générations futures auront du poisson dans leur assiette. Je n’ai pas un intérêt particulier à interdire telle pêcherie ou tel engin. Un exemple : entre 2005 et 2009, la pêche à l’anchois a été fermée dans le golfe de Gascogne car il n’y avait plus de poisson. La ressource est revenue et nous proposons pour 2014/2015 une hausse de 18% des quotas ! Mais je comprends les difficultés que connaissent nos pêcheurs. C’est pourquoi nous voulons les aider.

            Les Etats membres auront-ils suffisamment de fonds européens pour moderniser les bateaux de pêche ?

            L’interdiction des rejets pose des problèmes aux pêcheurs. Comment les aider à s’adapter ?

            Des quotas plus élevés ?

            Vous avez proposé en avril d'interdire en 2015 les filets maillants dérivants. Accepteriez-vous une dérogation pour la petite pêche ?

            L’interdiction des chaluts en eau profonde est toujours sur la table. Comment voyez-vous l’évolution du dossier ?

            La France demande une mise sous quota du bar ? Des données scientifiques montrent que le stock ne va pas bien. Que préconisez-vous ?

            Allez-vous proposer de modifier le plan anguille, depuis le retour des civelles dans les estuaires en France ?

            L’Espagne a été sanctionnée pour avoir dépassé son quota de maquereaux. La Commission enquête-t-elle sur d’autres cas similaires ?

            Toutes les réponses de Maria Damanaki aux questions de Lionel Changeur dans : Ouest France

            Remarque : Une question que Lionel Changeur aurait pu poser à Maria Damanaki qui a dit un jour que la pêche illégale était un crime... Pourquoi la Commission européenne s'attaque-t-elle à une multitude de petits pays : Belize, Fidji, Togo, Panama, Vanuatu, Sri Lanka, Cambodge, Guinée, Philippines, Papouasie,... Et laisse agir en toute impunité tous ces gros trafiquants internationaux qui "déversent" des produits défiant toute concurrence sur le premier marché des produits de la mer dans le monde qu'est l'UE (des importations qui tirent vers le bas le prix des poissons issus des pêcheries françaises et européennes) ?..

            Une analyse de l'expert Francisco Blaha : Is the EU IUU Regulation working?

            A partir de cette étude de Gilles Hosch and Shelley Clarke (2013) sur le trafic de Saumon et de Colin d’Alaska entre la Russie et la Chine avant exportation sur le marché européen : “Traceability, legal provenance & the EU IUU Regulation” et de l'étude du Parlement européen (2013) :Compliance of imports of fishery and aquaculture products with EU legislation

            Le marché du Colin d'Alaska serait tellement "pourri" que dans son dossier "Pêches françaises 2014", Le Marin passe sous silence cette espèce du Pacifique Nord, alors que le Colin d'Alaska (ou Lieu d'Alaska) fait partie du Top 5 des espèces les plus consommées en France. C'est le poisson phare de l'industrie halio-alimentaire, espèce consommée essentiellement sous forme de panés, plats cuisinés, surimi et autres préparations...



            Sinon, cliquer Ici pour accéder au dossier du Marin "Pêches Françaises 2014" 

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            Le 15 Juillet 2014

            Lorient. Les cartes marines, travail de fond du Lapérouse



            Le bâtiment hydrographique a fait escale pour le 14 Juillet, à Kergroise. Il a ouvert son bord à un public particulièrement heureux et curieux.



            Source : Ouest France par Gildas Jaffré.

            Sagement amarré au quai des paquebots, à Kergroise, le bâtiment hydrographique et océanographique de la Marine nationale, le Lapérouse a fait escale tout le week-end, ouvrant son bord aux visites du public. Celui-ci n'a pas boudé l'invitation, et les curieux n'ont pas manqué de multiplier les questions sur les missions d'un tel navire.

            « J'ai travaillé pour des questions économiques de défense sur deux territoires, à Brest et Lorient », explique Guillaume, 29, ans, jeune Lorientais très motivé, dans la file d'attente, au pied de la passerelle. « Je suis sensible à ces questions et je trouve que c'est une bonne initiative de présenter de tels navires. La Marine, il faut la mettre en avant, surtout à Brest, Lorient, Toulon. Les sites historiques de la Marine et aussi les navires du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine, n.d.l.r) qui ne sont pas souvent mis en évidence, mais qui font des travaux importants pour la recherche et qui sont utiles à tout le monde. »

            Des sonars à la place du fil à plomb...

            Du matériel scientifique de pointe...

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            Dans le marin du 11 juillet 2014, Alain Cadec préside la commission de la pêche du Parlement européen


            C’était prévu, c’est fait : la présidence de la commission de la pêche du Parlement européen a bien été attribuée à Alain Cadec, lors du vote intervenu le lundi 7 juillet.

            Le député originaire de Saint-Brieuc, élu sur la liste UMP dans la circonscription grand ouest, est membre du Parti populaire européen (PPE), à qui la présidence de cette commission était promise, depuis les négociations intergroupes de la semaine précédente.

            Le bureau de la commission compte 4 vice-présidents : Isabella Lovin (Verte suédoise) Jaroslaw Walesa (démocrate chrétien polonais) Werner Kuhn (démocrate chrétien allemand) et Renata Briano (groupe socialiste, Parti démocrate italien). La première réunion de la nouvelle commission se tiendra le mardi 22 juillet.

            Âgé de 61 ans, Alain Cadec était vice-président de la même commission lors du mandat précédent, de 2009 à 2014. Dans le cadre de la réforme de la politique commune de la pêche, il a été rapporteur du règlement sur le Fonds européen des affaires maritimes et de la pêche (Feamp), son bras financier.

            Qui est qui : les présidents des commissions parlementaires
            Lundi 7 juillet, les commissions du Parlement européen se sont réunies à Bruxelles pour élire leurs présidents et vice-présidents pour deux ans et demi. Découvrez qui est qui dans notre infographie.
            Les 20 commissions et les deux sous-commissions du Parlement européen sont chargées du travail législatif. Chacune a un président et jusqu’à quatre vice-présidents. Source : Europarlement

            Dans un communiqué, Alain Cadec estime que son élection (à l'unanimité), la seule présidence pour un membre de l’UMP, est « un signal fort pour l'influence française en Europe ». Elle lui permet en effet de siéger à la conférence des présidents, organe décisionnel fondamental du Parlement. « C'est primordial pour l'influence française en Europe. »...


            Les autres sujets du marin :
            -Fronde sur la réforme des quotas de pêche ;
            -Droits à produire. La petite pêche soutient la Fedopa ;
            -Granville. Première criée à étiqueter Pavillon France ;
            -Bretagne. Les pêcheurs noyés de réunions ;
            -Feamp. Les élus de Méditerranée demandent des mesures fortes ;
            -Aides gas-oil. Des Méditerranéens se retournent contre l'Etat ;
            -Anchois du golfe de Gascogne. une hausse de 18% proposée ;
            -Pays bigouden. La coopérative, précieux soutien pour les pêcheurs ;
            -Selpal. Un programme de sélection pour les palangres de Méditerranée ;
            -Six armateurs au thon rouge condamnés à Montpellier ; 
            -Thon. Un nouvel accord en vue avec Madagascar pour 2015 à 2018 ;
            -Cherbourg. Cinq palangriers embarqués pour le Mozambique ;
            -Carburant. Maria Damanaki prône la fin des détaxes ;
            -Grands fonds. Nouvelles attaques des ONG environnementales ;
            -Projet Nemo d’énergie thermique des mers aidé par l’Europe ; 
            -Ailes marines confirme les fondations de type jacket dans la baie de Saint-Brieuc ; 
            -Sécurité. Un airbag pour éviter les naufrages ;
            -Bugaled Breizh. "Contre l'oubli et pour la poursuite du combat" ;
            -Tribune d'Isabelle Thomas : "Politique commune de la pêche : le rôle du député européen"
            -et un dossier consacré à la Martinique.

            Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk (en ligne)

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            Parlement européen : la France est marginalisée

            Les Français n’obtiennent quasiment aucun poste clé à Strasbourg. Un prix à payer pour le vote en faveur du Front National, mais aussi pour trop d’amateurisme. Le fossé entre Bruxelles et Paris s’élargit.

            Source : Les Echos par Anne Bauer / Correspondante à Bruxelles | Le 08/07 à 19:24

            Les euro-députés français sont au placard. Dans le nouveau Parlement européen, on cherche à la loupe les postes « qui comptent » attribués à la France.

            Que trouve-t-on ? Deux présidences de commissions, une vice-présidente (*) et un questeur au bureau du Parlement, le lieu stratégique où s’organisent la vie, les finances et l’agenda de l’institution européenne. C’est peu au moment où les députés ont la charge de co-décider de très nombreuses politiques européennes. A droite, le député UMP Alain Cadec prend la tête de la Commission de la pêche, et Elizabeth Morin-Chartier monte au bureau du Parlement. Au centre, Jean Arthuis remplace son ami Alain Lamassoure à la présidence de la Commission des Budgets et Sylvie Goulard devient coordinateur au sein de la Commission des affaires économiques. Enfin chez les Socialistes et les Verts, il n’y a aucun poste saillant, sinon une vice-présidence de bureau attribuée à Sylvie Guillaume (PS). « On a le succès qu’on mérite », commente un observateur, en rappelant que la France a envoyé 24 députés Front national à Bruxelles. Comme ils n’ont pas réussi à former un groupe politique, ils n’ont pas pu participer à la répartition des postes de responsabilité qui sont accordés à Bruxelles proportionnellement aux nombres d’élus par groupe.

            Néanmoins, jamais la France, pays fondateur de l’Union, n’avait à ce point perdu du terrain. Dans la précédente législature, Joseph Daul (président du groupe PPE) et Daniel Cohn-Bendit (co-président des Verts) étaient des figures clés de la vie politique du Parlement . Aujourd’hui, aucun Français ne préside un groupe politique. La dispersion des votes a joué contre les Français : l’UMP n’est que le 3ème groupe constitutif du PPE (centre droit) derrière les Allemands et les Polonais, les Socialistes français ne sont que les sixièmes, les Verts ont perdu les deux tiers de leurs forces. S’ajoute l’inexpérience des nouveaux élus mais aussi la désinvolture de certains (des candidatures ont été barrées pour manque de sérieux...).

            La France a donc désormais moins de responsabilités que la Pologne, l’Espagne, l’Italie, et même la Grande-Bretagne, qui est une vraie « force critique ». Ainsi plusieurs députés britanniques président des commissions importantes, comme celle du marché intérieur remportée par une Tory, Vicky Ford

            (*) En réalité, il y a 8 vice-présidents français : Élection des présidents et vice-présidents des commissions parlementaires

            Pour en savoir plus :
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            Le 5 Juillet 2014

            "Ne faites pas de concessions aux grandes ONG internationales"

            Jacky Bonnemains, de l'association Robin des bois, suggère aux pêcheurs de s'afficher comme les "premiers des écologistes".

            Le "best of"des assises de la pêche




            Source : Le Marin

            Les cinquièmes Assises de la pêche et des produits de la mer se sont déroulées les 1er et 2 juillet à Lorient, en présence de professionnels, de responsables économiques et politiques ainsi que du secrétaire d'État Frédéric Cuvillier. La question de la pêche "made in France" a été au cœur des débats, dont celui ouvert au grand public. Une pêche française confrontée aux choix des consommateurs et à la réalité des approvisionnements du marché.


            Voici un résumé sous forme de best of des images du débat public (vidéo ci-dessus). On y voit notamment Jacky Bonnemains (Robin des bois) conseiller aux pêcheurs de "ne pas faire de concessions" aux grandes ONG internationales, tout en devenant réellement "les premiers des écologistes".

            Les compte rendus complets des Assises sont à retrouver dans "le marin" et "Produits de la mer".

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            Dans le marin du 4 juillet 2014, le projet de navire de pêche du futur Filhypyne


            Le futur prototype de bateau de pêche fonctionnant grâce à une pile à hydrogène. (Photo : Bureau Mauric)

            C’est une petite révolution qui est en train de se mettre en place dans la région Pays de la Loire : construire le premier bateau de pêche pouvant s’affranchir des énergies fossiles, via une propulsion  par pile à hydrogène.

            Le défi du projet Filhypyne (pour Filière hydrogène pour la pêche polyvalente) est de taille mais le consortium mis en place autour du centre de DCNS Indret, près de Nantes, y croit dur comme fer. À commencer par les pêcheurs.

            "On veut s’impliquer parce qu’il faut renouveler la flotte et que si on ne trouve pas des solutions alternatives au surcoût du gas-oil, il n’y aura plus de pêche artisanale dans quelques années", assure José Jouneau, président du Corepem (Comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire).

            Les études préliminaires ont commencé et se poursuivent jusqu’à fin 2014 pour définir le cahier des charges (planning du projet, tour de table financier, état des lieux de la réglementation actuelle…). Le prototype sera un bateau côtier de 12 mètres mais les matériaux ne sont pas encore choisis (coque alu, acier, polyester…), pas plus que le chantier naval qui le construira....

            Suite  dans le marin : Navire de pêche à propulsion hydrogène : le projet est lancé

            Également dans ce numéro du marin :
            * les Assises de la pêche et des produits de la mer à Lorient ;
            * le projet de moules de filières validé en Ille-et-Vilaine ;
            * et un dossier sur la région Languedoc-Roussillon.

            Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk (en ligne)

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            Pêches françaises 2014

            "Pêches françaises", un nouvel hors-série le marin

            Actuellement en kiosque et sur www.lemarin.fr

            5€ pour 48 pages

            Il y a un peu plus de 40 ans, un règlement européen de 1983 créait la Politique commune de la pêche (PCP), qui mettait en commun les zones économiques exclusives.

            L’année 2014, elle, voit la mise en place d’une nouvelle PCP, qui fixe un cadre nouveau jusqu’en 2020, avec de moins en moins de rejets et plus du tout de prix de retrait.

            En dehors du traditionnel bilan chiffré des criées françaises en 2013, ce hors-série de l’hebdomadaire le marin fait le point sur les défis qui se posent au secteur : comment gérer au mieux la ressource, les armements et le marché ?

            Les principaux acteurs de la pêche française exposent leur vision.

            Cliquez Ici pour découvrir quelques pages

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            Le 3 Juillet 2014

            Maria Damanaki prône la fin du carburant détaxé


            Lors d’un débat co-organisé avec la Commission océan mondial, la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, a appelé les États membres à supprimer toute aide financière aux flottilles.

            Source : Le Marin

            La Commission océan mondial, soutenue par la fondation américaine Pew et constituée d’anciens gouvernants, avait lancé le 24 juin un « appel à la sauvegarde des océans », dont une des revendications principales est l’arrêt de tout soutien financier à la pêche en haute mer. Son membre français, l'ancien directeur de l'OMC Pascal Lamy, a relayé cet appel dans une tribune du Point.

            Lors d’une conférence avec les coprésidents de la Com, le lundi 30 juin, Maria Damanaki a rappelé que « la nouvelle politique commune de la pêche (PCP) a mis fin aux subventions qui permettaient aux flottes de gagner en puissance ». Mais « il faut aussi compter avec les subventions des États membres. (...) Nous devons discuter avec eux de la question ».

            Dans le viseur de la Com, figurent en premier lieu les exonérations fiscales sur les carburants, considérées comme des subventions. Sans ce soutien financier, les flottes industrielles « n’iraient probablement pas en haute mer », selon Trevor Manuel, un des coprésidents de la Com, qui veut les bannir d’ici à cinq ans.

            Remarque personnelle : Quel culot ! Que cette exigence de la fin de la détaxation du carburant à la pêche venant de Pew, fondation étatsunienne vivant de la rente pétrolière dans un pays où les carburants sont peu taxés...

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            Les énergies fossiles sont bien plus taxées et bien moins subventionnées que les énergies renouvelables
            • Contrairement aux mythes relayés par de nombreux responsables politiques et par une partie des médias, les énergies fossiles ne bénéficient pas de plus d’avantages que les énergies renouvelables. Bien au contraire.
            • Il n’y a pas de subvention directe à l’industrie des énergies fossiles mais des déductions fiscales qui s’élèvent à (environ) 2.6 Mds d’euros (2011).
            • En même temps, la fiscalité sur les énergies fossiles rapporte, en net, près de 34 Mds d’euros, 13 fois plus que les déductions d’impôts dont bénéficie l’industrie des énergies fossiles.
            • Le prix de vente de l’énergie renouvelable est largement inférieur à son coût de production. Le coût de production de l’électricité photovoltaïque par exemple est au moins 5 fois plus élevé que celui de l’électricité nucléaire. Il s’agit d’une subvention déguisée.
            • La dépense totale (subventions directes et allègements fiscaux) en faveur des énergies renouvelables s’élève à plus de 5 milliards par an.

            Source : Iref Europe

             Aux Usa, les carburants sont moins taxés....



            Etude réalisée en collaboration avec P&J Conseil, cabinet d’analyse économique appliquée.

            Au cours des deux dernières années, plusieurs rapports publiés par des organisations internationales[1] ont pointé du doigt les subventions accordées par l’ensemble des Etats du monde aux industries exploitant des énergies fossiles et plus particulièrement du pétrole. Rapidement, on a pu lire dans la presse de gros titres tels que « Ces milliards de subventions aux énergies fossiles »[2], « 409 milliards de subventions annuelles pour les énergies fossiles »[3] et des dossiers complets sur le sujet[4] ont dressé un état des lieux de la situation mondiale plus que sévère. Ainsi, en 2013, près de 500 milliards de dollars de subventions auraient été accordés aux producteurs d’énergies fossiles, soit 5 fois plus qu’aux énergies renouvelables. Présentés de la sorte, les chiffres semblent indiquer que la fiscalité dans son ensemble va, toujours et partout dans le monde, dans le sens de l’industrie fossile et de son avatar, l’industrie pétrolière.

            Pourtant, en relisant les rapports publiés par l’OCDE et l’IEA, on découvre une situation bien plus nuancée. Certes, les énergies fossiles sont « aidées », mais pas subventionnées comme on peut le lire. Peut-être s’agit-il d’une simple erreur de formulation mais celle-ci a un impact très important lorsque l’objectif est de faire apparaître aux yeux des contribuables les coûts relatifs des énergies fossiles et renouvelables.

            D’où vient l’ambiguïté ? Dès les premières pages des rapports, il est précisé que la méthodologie utilisée considère les exonérations d’impôts comme une subvention directe. Aussi, à moins de considérer que ce qu’une baisse des recettes fiscales est immédiatement une dépense publique, les résultats annoncés doivent être nuancés, car comme nous allons le voir, la majorité des 500 milliards de dollars de « subventions » sont en réalité des réductions d’impôts. Plus important encore ; ces 500 milliards de dollars représentent un chiffre mondial, et le rapport de l’OCDE précise clairement que la quasi-totalité de cette somme est le fruit des pays émergents, principalement l’Inde, la Chine, le Brésil et la Russie. Ainsi, une première conclusion doit-elle être tirée : les énergies fossiles n’entraînent sûrement pas de telles dépenses publiques, et sûrement pas en France. Cela dit, pour s’en assurer, il est nécessaire d’entrer dans le détail de ces taxes et subventions



            1. Les subventions aux énergies fossiles en France

            Les subventions aux industries fossiles ont été fortement modifiées au cours des années 2000. Jusqu’en 2004, la production de charbon a été directement subventionnée, par l’intermédiaire notamment des Charbonnages de France. Néanmoins, la dernière mine de charbon a fermé en 2006, et les Charbonnages de France ont été liquidés la même année.[5]

            D’autre part, les exonérations fiscales ont été réduites au cours de la même période. Les « provisions pour reconstitution des gisements » qui autorisaient les compagnies pétrolières et gazières à déduire un pourcentage fixe de leurs revenus et de leur base imposable à condition de réinvestir ce montant en exploration ont cessé en 2010. Aujourd’hui, deux mesures principales demeurent en vigueur : l’exemption d’impôts indirects pour les producteurs de gaz naturel et l’exemption d’impôts indirects pour les raffineries. Ces deux mesures exonèrent d’impôts sur les énergies fossiles utilisées dans le processus de production. Néanmoins, comme le précise le rapport de l’OCDE, ces deux mesures sont si faibles qu’elles peuvent être considérées comme non significatives dans le calcul des dépenses publiques de soutien à l’industrie des énergies fossiles.

            Côté consommation, l’OCDE identifie 7 mesures principales de soutien à l’industrie « fossile » : i) la prime à la cuve, stoppée en 2009, ii) l’aide aux stations essences en zones rurales, iii) l’exonération de TVA sur les produits pétroliers offshore (DOM-TOM), iv) la réduction de TVA sur les produits pétroliers en Corse, v) la réduction de taxe sur le fuel utilisé comme fuel diesel dans les secteurs de la construction et de l’agriculture, vi) la réduction de taxe sur le gaz naturel utilisé comme fuel dans le transport, vii) la réduction d’impôts indirects sur les carburants de type GPL.

            Ce premier aperçu met en évidence l’absence totale de subvention directe à l’industrie des énergies fossiles. Certes, des mesures de soutien existent, mais elles prennent toutes la forme de réduction d’impôts, ce qui signifie qu’il n’y a pas de dépenses publiques à proprement parler.

            Au total, le soutien sous forme d’exonération ou de réduction d’impôt s’élève à 2,632 milliards d’euros en 2011. La somme peut paraître élevée, mais elle est bien loin des 500 milliards de dollars annoncés par les médias. De plus, ces exonérations sont à mettre en perspective avec les recettes publiques issues des taxes sur ces mêmes produits. En effet, en 2011, les recettes fiscales sur les produits pétroliers se sont élevées à 19,938 milliards d’euros.[6] En conséquences, les déductions fiscales ne peuvent être considérées comme de réelles dépenses publiques puisque leur montant s’avère très faible comparativement aux recettes fiscales sur ces mêmes secteurs. Loin d’être des subventions directes, ces exemptions doivent donc être comprises, tout au plus, comme un manque à gagner fiscal.

            Article intégral : Iref Europe 


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            Le 2 Juillet 2014

            Lorient : l'Etat veut simplifier les procédures pour les pêcheurs

            Le secrétaire d'Etat à la Mer et à la Pêche, Frédéric Cuvillier, a annoncé à Lorient la nomination à venir d'un responsable chargé de simplifier les procédures administratives auxquelles sont soumis les pêcheurs.

            L'interview de Frédéric Cuvillier, Secrétaire d'Etat à la Mer et à la Pêche




            "Je vais nommer un responsable d'Etat pour la simplification dans le domaine de la pêche et du maritime" Le secrétaire d'Etat s'exprimait au terme d'une table ronde avec des professionnels du secteur, organisée à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau simulateur de navigation au Centre européen de formation continue maritime (CEFCM).

            Simplification administrative et pause environnementale

            Frédéric Cuvillier doit intervenir aux 5e Assises de la pêche et des produits de la mer qui se tient ce mardi et ce mercredi à Lorient. "Rien n'est plus compliqué que simplifier", a-t-il admis lors de cette table ronde, après avoir été interpellé par le président du comité régional des pêches de Bretagne, Olivier Le Nezet, sur la question. "On ne peut plus continuer à avoir des millefeuilles administratifs qui s'entrechoquent", lui a dit Olivier Le Nezet, demandant en particulier une "pause environnementale", afin de réduire les contraintes pour les pêcheurs. "Il faut que l'enjeu environnemental soit compris comme étant l'accompagnement des métiers maritimes et non pas un obstacle à leurs pratiques", a cependant souligné le Secrétaire d'Etat.


            Shéma national de développement de la filière pêche

            Olivier Le Nezet a également fait état des difficultés de la profession en matière de renouvellement de la flotte de pêche française, alors que la ressource se porte de mieux en mieux. Il a notamment réclamé la mise en place d'un schéma national de développement de la filière, alors que la France bénéficiera d'ici à 2020 de 588 millions d'euros d'aides allouées par la Commission européenne pour la mise en oeuvre de la nouvelle politique commune des pêches.

            Dans les prochains mois, la France va devoir préparer sa stratégie pour l'utilisation de ces crédits, qu'elle devrait présenter à Bruxelles à l'automne. Ces crédits sont alloués au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), instrument financier de la nouvelle politique commune de la pêche, entrée en vigueur le 1er janvier.

            Voir le dossier Feamp dans le marin du 20 juin 2014 :kiosk 

            Pour un schéma national de développement de la pêche

            Olivier Le Nezet, président du Comité Départemental des Pêches Maritimes du Morbihan, guide Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche, dans le port de pêche de Lorient (Crédit photographique : Cdpm 56)

            Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche, est venu à Lorient, mardi 1er juillet, inaugurer les Assises de la Pêche. A cette occasion, il a rencontré plusieurs pêcheurs morbihannais, notamment des pêcheurs à pied ainsi que des jeunes qui souhaitent acquérir un bateau. Tous lui ont fait part de leur passion pour le métier, mais aussi de leur difficulté à s’installer comme chef d’entreprise vus le prix des bateaux et les lourdeurs administratives à l’installation.

            Source : Cdpm56

            Lors d’une table ronde organisée dans les locaux du CEFCM, Olivier Le Nezet, président du Comité Départemental des Pêches Maritimes du Morbihan, a réclamé l’instauration d’un schéma national de développement de la pêche. François Hollande en avait d’ailleurs évoqué la possibilité lors du dernier Salon de l’agriculture. Un tel schéma national contribuerait à dynamiser la filière pêche en France. Il favoriserait notamment le renouvellement des flottilles et la formation des futurs pêcheurs. Comme l’a souligné Olivier Le Nezet : « Aujourd’hui la priorité pour la pêche est le renouvellement des hommes et la modernisation des bateaux. Pour devenir patron de pêche, il faut être très bien formé, mais aussi disposer de bateaux récents, performants, sûrs, économes et en cohérence avec les exigences européennes d’une pêche durable et responsable. Les pêcheurs ont aussi besoin de visibilité sur l’avenir ; un bateau de pêche est une entreprise à part entière, or tout chef d’entreprise a besoin de visibilité pour organiser son activité  ». Ce schéma national de développement de la pêche permettrait aussi la mise en place d’un fond d’investissement pour aider les jeunes à acquérir un bateau, alors qu’aujourd’hui les prix des navires sont très élevés et les banques souvent trop exigeantes en termes d’apport personnel. « Si on renouvelle 4 bateaux par an à Lorient, il faudra 30 ans pour moderniser toute la flottille ; ce n’est pas acceptable », a ajouté Olivier Le Nezet.

            Par ailleurs, le président du CDPMEM56 a plaidé pour une simplification des procédures administratives qui imposent aujourd’hui aux pêcheurs de consacrer de nombreuses heures à remplir des documents. Il a aussi réclamé une « pause environnementale » : « Les pêcheurs professionnels sont favorables à une écologie constructive, non pas punitive, une écologie qui protège vraiment le milieu marin. Aujourd’hui, les lois environnementales sont trop nombreuses. Certaines mesures ne sont pas encore appliquées qu’on leur annonce déjà un complément ». Olivier Le Nezet a également souhaité que soit davantage reconnu par les pouvoirs publics l’important travail des Comités de pêche en matière d’environnement et de gestion des ressources halieutiques.

            Enfin Olivier Le Nezet a réclamé à Frédéric Cuvillier deux autres mesures en faveur de la pêche professionnelle : des moyens renforcés pour les médecins des gens de mer, qui ne sont pas assez nombreux alors que leurs missions sont de plus en plus complexes. Et enfin une grande campagne de communication pour valoriser l’image des pêcheurs et de la filière auprès du grand public, cela alors que certaines Ong environnementalistes diffusent des messages mensongers contre la profession. « La pêche est essentielle à l’économie d’un territoire. Lorsqu’un bateau disparait, c’est toute une région qui est touchée. Le développement économique des territoires se fera de plus en plus en mer », a conclu Olivier Le Nezet.

            Ces revendications semblent avoir été entendues par le secrétaire d’Etat à la pêche. Suite : Cdpm56

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            L'été en Poitou-Charentes

            Quartier d'été à Oléron : de la pêche à la conserverie

            Visite guidée de la "Pêcherie de la Cotinière" où les dorades grises pêchées au large de St Denis vont devenir de délicieuses rillettes.

            Reportage d'Olivier Riou et Patrick Mesner :


            Suite de nos "quartiers d'été"à Oléron et cap sur le port de la Cotinière où une conserverie de produits de la mer a ouvert il y a deux ans, c'est la seule de l'île. Elle valorise les produits de la pêche locale dans son atelier de transformation avant de les vendre en boutique.

            Source : France 3 Poitou-Charentes

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            Conserves de poisson : les fabricants français s'engagent


            La « Charte d’Engagement des Conserveries Françaises de Poissons » vise à apporter aux consommateurs la garantie du respect du savoir-faire français.

            Source : PDM-Seafoodmag  par Anne-Caroline Renard

            Pour accéder à la charte : « Charte d’Engagement des Conserveries Françaises de poisson»

            Les conserves de poissons font partie des produits les plus consommés en France. En 2013, près de 95 % des ménages en ont acheté, plus de 10 fois dans l’année, soit 120 000 tonnes au total.

            Les fabricants français de conserves de poisson entendent réaffirmer aux consommateurs leur volonté de maintenir la haute qualité de leurs produits et de se mobiliser pour la préservation des ressources marines. Pour le garantir, ils ont réuni l’ensemble de leurs bonnes pratiques dans une Charte, articulée autour de 8 thèmes clés. « Nous nous engageons à préserver les ressources marines, promouvoir une pêche durable et respecter l’environnement, à contrôler la qualité des produits, assurer une sécurité sanitaire optimale, garantir une traçabilité rigoureuse et conserver les qualités nutritionnelles des poissons, et à remplir un rôle citoyen », détaille Jean-François Hug, président du Groupe Poissons de la Fédération des Industries d’Aliments Conservés.


            Signée par 14 fabricants français et leurs 17 marques phares, la « Charte d’Engagement des Conserveries Françaises de poisson», comprend des mesures conjointes : lancement d’un programme expérimental collectif de développement durable inspiré de la norme ISO 26 000 visant à évaluer et réduire les impacts des activités de la filière sur l’environnement et la société ; application rigoureuse du guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP créé par la profession en 2008… Les signataires s’engagent aussi individuellement : démarches volontaires d’applications de normes qualitatives (Label Rouge, « Sardines à l’ancienne », norme française AFNOR pour le maquereau,…) ; techniques de préparation préservant les qualités nutritionnelles du poisson ; proposition de produits pratiques et au goût du jour pour encourager et faciliter la consommation de poisson…

            Un processus d’innovation permanent s’inscrivant dans le respect du savoir-faire traditionnel des conserveries françaises, que les fabricants s’attachent à défendre et à perpétuer. Tout en assurant la compétitivité de leurs entreprises, qui contribue au développement de l’économie littorale nationale, à travers 10 000 emplois directs et indirects.

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            Le 1 juillet 2014

            Assises de la pêche à Lorient (56) : le "Made in France" au coeur des débats

            Aujourd'hui commencent à Lorient les Assises de la pêche et des produits de la mer en présence du Secrétaire d'Etat à la Mer Frédéric Cuvillier. L'un des débats va porter sur la pêche « made in France ». Il faut savoir en effet que 80% des produits de la mer consommés en France sont importés.

            La pêche "made in France"à Lorient



            Reportage à Lorient (56) de Stéphanie Labrousse, Amélie Lepage et Stéphane Izad

            Reportage : S. Labrousse / A. Lepage / S. Izad
            Interviews :
            - Maurice Benoish, PDG Société Economie Mixte Lorient Keroman
            - Gérard Jouanolle, Mareyeur
            - Murielle Pasquiou, Vendeuse rayon poissons Intermarché
            - Olivier Le Nézet, Président du Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne

            Source : France 3 Bretagne par Krystell Veillard

            Les 5èmes Assises nationales de la pêche et des produits de la mer se tiennent ce mardi et ce mercredi à Lorient, et non plus à Paris, une première, et en présence des responsables économiques et du Secrétaire d'Etat Frédéric Cuvillier. La question de la pêche « made in France » sera au coeur des débats, ouverts d'ailleurs au grand public. Une pêche française confrontée aux choix des consommateurs et à la réalité des approvisionnements du marché.

            80 % des produits de la mer consommés en France sont importés

            La pêche a une dimension internationale colossale aujourd'hui. Ce que l'on sait assez peu, c'est que 80% des produits de la mer consommés en France sont importés. A cela, plusieurs raisons, il y a de moins en moins de bateaux, la nécessité d'importer car la production locale n'est pas suffisante pour couvrir une consommation en hausse. En 30 ans, on est en effet passé de 7 à 34 kilos de produits de la mer consommés par habitant et par an.

            Il y a donc une nécessité et une urgence pour la filière de la pêche en France : se démarquer.

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            L’Italie prend la présidence de l’Union Européenne, le 1 juillet


            « Une Europe seulement capable de dicter comment les pêcheurs doivent pêcher le thon ou l’espadon, mais, qui quand la mer est pleine de cadavres, préfère regarder ailleurs, une Europe comme celle-ci ne peut pas se prétendre une Europe des valeurs humaines ».

            Europe : la présidence italienne pariera sur la croissance

            Alors que l’Italie doit prendre la présidence de l’UE le 1er juillet, le Premier ministre italien Matteo Renzi a tenu un long discours au Parlement sur sa vision de l’Europe, une Europe qui doit retrouver une communauté de valeurs si elle veut la relance. Il a préconisé un changement de cap ambitieux, à atteindre en mille jours, mettant en avant la situation de son propre pays.



            Source : Euronews

            “Dans les mille jours à venir, nous allons montrer un pays qui a été capable de réaliser les mêmes réformes que d’autres pays ont menées, comme l’Allemagne après 2003. Et, si nous faisons les réformes, ce n’est pas parce que quelqu’un de l’extérieur nous l’a dicté. Nous le faisons parce que nous sommes conscients que nous devons le faire”.


            Pour Matteo Renzi, les politiques d’austérité ne peuvent garantir la stabilité financière face au chômage et à la stagnation économique. Il a prôné la relance de la croissance, réclamant plus de souplesse dans l’interprétation des traités européens. Tout en assurant que l’Italie n’entendait pas violer les règles du pacte de stabilité : “c’est tout de même drôle : pour certains, parler de croissance signifie violer le traité. Ceux qui violent vraiment le traité sont ceux qui ne parlent que de stabilité. Si nous ne réduisons pas le nombre de chômeurs, si nous ne retrouvons pas notre capacité à créer de la croissance, nous ne gagnerons aucune stabilité”.

            Matteo Renzi a évoqué par ailleurs le problème de l’immigration clandestine. Un des enjeux majeurs pour Rome qui appelle à davantage de solidarité européenne pour faire face au problème.

            “Une Europe seulement capable de dicter comment les pêcheurs doivent pêcher le thon ou l’espadon, mais, qui quand la mer est pleine de cadavres, préfère regarder ailleurs, une Europe comme celle-ci ne peut pas se prétendre une Europe des valeurs humaines” a-t-il martelé....

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            Suite de la revue de presse : 2e trimestre 2014


            Revue de presse 2014 (8) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...

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            Actualités du mois d'Octobre 2014

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            Audition publique

            L'industrie ostréicole en Europe : Les défis pour les producteurs


            The oyster industry in Europe: Challenges for producers

            Audition publique

            Commission de la pêche au Parlement européen (Président : Alain Cadec)

            6 novembre 2014 à Bruxelles

            Cliquer Ici pour télécharger le programme

            Intervenants :

            Jean-Pierre Baud, chercheur à l'Ifremer,

            Sophie Sury, ostréicultrice à l'île de Ré et membre de l'association Ostréiculteur Traditionnel,

            Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture,

            Martin Ferris, député irlandais et ancien ostréiculteur.

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            http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2014/01/mortalite-huitre-enquete-le-bitoux.html#but16
            L’association Ostréiculteur traditionnel, regroupant plus de soixante-dix producteurs issus des sept bassins ostréicoles français, saisit le tribunal administratif de Rennes en référé contre l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).

            Rapport d'expertise judiciaire (Jean-Dominique Puyt) : A télécharger Ici ou

            Les naissains d’huîtres connaissent une mortalité massive, due à un virus depuis 2008. L’association Ostréiculteur traditionnel, qui regroupe des producteurs d’huîtres nées en mer, assigne Ifremer en justice pour négligence et défaut de surveillance.

            Enjeu : une forme d’industrialisation de la culture du mollusque. Suite...




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            Le 30 octobre 2014

            Après le blocus du pont du Braud, les mytiliculteurs entrevoient enfin les aides financières


            Début octobre 2014 : 4 jours de blocage au pont du Braud

            Après les mortalités massives des moules en élevage dans le pertuis breton au mois de mars 2014 - l’équivalent de 10 000 tonnes de moules marchandes pour une valeur estimée à 20 millions d’euros - Frédéric Cuvillier, ministre de la mer, s’était engagé en juin dernier sur des aides financières conséquentes, un montant de 10 millions d’euros à répartir entre les 70 entreprises mytilicoles touchées par la catastrophe de part en d’autre de la baie de l’Aiguillon, en Vendée et en Charente-Maritime...

            Manif Mytiliculteurs en Charente-Maritime




            Réponse des collectivités côté Vendée et Pays de la Loire

            L’Aiguillon-sur-mer, le 26 avril 2014

            À l'Aiguillon-sur-Mer, les moules meurent sur leurs bouchots, pour éviter la ruine des 12 mytiliculteurs, le conseil régional des Pays de la Loire va débloquer un prêt à taux 0 de 1,5 millions d'euros...



            Reportage d'Olivier Quentin et Daniel Le Floch

            Les mytiliculteurs indiquent que le stock marchand, les moules destinées à la vente cette année, est détruit à quasiment 100%. Les 12 entreprises vendéennes qui vivent de la production des moules de bouchot sont en danger de mort si aucune aide ne vient compenser ce manque à gagner. Sans ventes, elles ne pourront pas continuer d'entretenir les parcs, ensemencer pour préparer les saisons à venir.

            Une réunion a eu lieu ce matin entre les représentants de la profession et Christophe Clergeau le vice-président du conseil régional. La région devrait aider les mytiliculteurs à hauteur de 1,5 millions d'euros, sous forme d'un prêt à taux 0 remboursable sur 5 ans. Avec un maximum de 125 000 euros par exploitant. Le vote de l'assemblée régionale interviendra le 2 juin. La région et la profession vont également solliciter les banques pour quelles accordent des facilités à leurs clients, mais aussi à l'État, pour qu'il considère cette mortalité inexpliquée comme une calamité agricole.


            Les Sables d’Olonne, le 2 octobre 2014

            200 000 euros pour les mytiliculteurs vendéens

            Bruno Retailleau a annoncé que le Conseil Général de la Vendée qu’il préside avait voté un dispositif de soutien aux mytiliculteurs vendéens de l’ordre de 200 000 euros.

            En mars 2014, la filière mytilicole était frappée par une crise d’une ampleur exceptionnelle occasionnant la destruction de 80 à 100% des élevages. Plus de 70 exploitations de la baie de l’Aiguillon ont été touchées de plein fouet menaçant prèss de 300 emplois. On estime la perte de chiffre d’affaires entre 15 et 20 millions d’euros. “Sept mois après le début de cette crise, a expliqué Bruno Retailleau, les mytiliculteurs n’ont pas encore de certitude sur le montant, ni sur les modalités de versement de l’aide exceptionnelle destinée à compenser en partie leurs pertes sur laquelle l’État s’est engagé.

            Le président de la Vendée s’est rappelé au bon souvenir d’Alain Vidalies, le ministre de la pêche, en lui demandant de rassurer les mytiliculteurs sur les mesures que l’État entend mettre en œuvre pour les aider. Sera-t-il entendu ?


            Réponse des collectivités côté Charente-Maritime et Poitou-Charentes

            La Rochelle, le 30 octobre 2014

            135 000 euros devraient être attribués à la filière mytilicole

            Le Conseil général de Charente-Maritime a voté jeudi un soutien financier d'un montant de 135 000 euros à la filière mytilicole, en réponse à la demande des professionnels durement touchés par l'exceptionnelle mortalité des moules cette année. Le taux de mortalité a, par endroits atteint 100% de la production, notamment dans le pertuis Breton, entre l'île de Ré et la Vendée, où se concentre la majeure partie de l'activité dans le département.

            Le Conseil général financera à hauteur de 25% toute entreprise mytilicole ayant connu une perte d'au moins 30% de sa production et souhaitant investir dans de nouveaux pieux et cordes pour relancer son activité. Cette aide sera plafonnée à 40 000 euros. "Ce dispositif est calqué sur celui de la Vendée, qui a déjà mis une aide en place", a souligné le président du Conseil général, Dominique Bussereau (UMP).

            La Région aussi

            Le 17 octobre dernier, le Conseil régional de Poitou-Charentes avait pris la même décision en affectant lui aussi 135 000 euros pour prendre en charge, à hauteur de 25 %, l'acquisition de matériel d'élevage.

            Le département de Charente-Maritime et la Région Poitou-Charentes se sont également engagés à couvrir les besoins de trésorerie des mytiliculteurs (2,5 millions d'euros affectés) en partenariat avec la Société interprofessionnelle artisanale de garantie d'investissements (Siagi), dans l'attente du versement des indemnités de calamité agricole.

            Cette surmortalité touche non seulement les moules mais aussi les huîtres, les coques, les coquilles Saint-Jacques ou les pétoncles. En Poitou-Charentes, la conchyliculture emploie quelque 6 000 permanents et 6 000 saisonniers.


            Réponse de l’Etat

            Paris, le 17 octobre 2014

            De nouvelles aides pour les mytiliculteurs

            De retour de Paris, les mytiliculteurs de la baie de L'Aiguillon apprécient le geste de l'État qui versera un million de plus.

            Ils réclamaient des aides depuis plusieurs semaines. Les mytiliculteurs de la Baie de l'Aiguillon, reçus jeudi soir dernier par le secrétaire d'État aux Transports et à la Pêche, sont finalement rentrés de Paris relativement satisfaits. Alain Vidalies leur a confirmé « 1,3 million d'euros en calamité agricole et les aides à l'emprunt ». À celles-ci s'ajoute, de la direction des Pêches maritimes et de l'aquaculture, une aide directe d'« un million d'euro ». Benoît Durivaud, président du syndicat des mytiliculteurs, attendait ce coup de pouce financier après la surmortalité des moules récoltées dernièrement.

            L'enveloppe, maigre au vue des « 10 millions d'euros » réclamés lors du blocage du pont du Brault, dans le Sud-Vendée, sera étoffée de mesures complémentaires.

            « Du côté charentais, pour uniformiser avec ce qui se fait en Vendée, nous pourrons être aidés pour nos investissements en pieux et supports d'élevage », explique Benoît Durivaud. 50 % des investissements, d'un montant maximal de 40 000 €, seront pris en charge par les départements. « Cela représente une enveloppe de 500 000 € .... C'est un poids en moins pour se lancer dans la prochaine récolte », poursuit-il.

            Le mytiliculteur reconnaît que cela « ne recouvre pas le montant des pertes mais qu'un geste supplémentaire de l'État aurait été un peu utopique ».

            Source : Ouest France


            Un million d’euros en vue pour les mytiliculteurs du pertuis Breton

            Au moins un million d’euros d’aides, en compensation des mortalités intervenues à la fin de l’hiver dernier en Vendée et Charente-Maritime : c’est ce qui a été proposé aux mytiliculteurs du pertuis Breton lors d’une entrevue, le vendredi 17 octobre à Paris avec la direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture et le conseiller pêche du secrétaire d’État Alain Vidalies.

            Les mytiliculteurs sont éligibles au dispositif des calamités agricoles sur la base des déclarations de mortalités contrôlées par l’État. L’aide, encore non chiffrée, pourrait se monter entre 1 million et 1,2 million d’euros. S’ajoutent un allégement des charges, des garanties d’emprunt et la possibilité de remise gracieuse des cotisations Énim au cas par cas, en fonction des difficultés des entreprises.

            Les deux régions et les deux départements concernés vont contribuer : garantie d’emprunt pour le Poitou-Charentes, avances remboursables pour les Pays de la Loire, une subvention de 50 % pour l’achat des supports d’élevage pour les deux départements, plafonnée à 40 000 euros par entreprise.

            Benoît Durivaud, président du syndicat des mytiliculteurs de Charente-Maritime, est plutôt satisfait. « L’État et les collectivités locales ont pris en compte nos difficultés avec les différents dispositifs mis en place. Nous allons pouvoir envisager l’avenir avec plus de sérénité. »

            Source : Le Marin

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            Le 29 Octobre 2014

            Bassin d'Arcachon : Olivier Laban candidat à la présidence du Parc naturel marin



            Le président du comité régional de la conchyliculture l'a annoncé lors de la signature du protocole de mise en stockage des huîtres

            Source : Sud Ouest

            Olivier Laban, président du comité régional de la conchyliculture, a profité de la signature du protocole de mise en stockage des huîtres pour annoncer sa candidature pour la présidence du Parc naturel marin.

            « J'aimerais contribuer plus encore à la protection du bassin d'Arcachon, à l'élaboration d'une vision commune pour son avenir. Une vision transversale qui est à la fois celle d'un usager quotidien, d'un habitant et d'un représentant d'une filière ostréicole », annonce celui qui a été « adopté par le Bassin il y a de ça 45 ans ».

            « S'il n'y a pas d'élus qui se manifestent, c'est la meilleure des candidatures », soutient Marie-Hélène Des Esgaulx, présente lors de cette annonce. Quant à la composition et à l'installation du conseil de gestion - l'instance dirigeante du parc naturel marin - le préfet précise : « Nous sommes en train de finir de recueillir toutes les désignations. Puis, avec le préfet maritime, nous arrêterons une date pour installer le conseil avec peut-être la venue d'un ministre. Nous espérons pouvoir faire cela avant la fin de l'année ou dans le premier trimestre 2015. »

            Olivier Laban, une « vision transversale du Bassin »

            Source : Sud Ouest par Bernadette Dubourg

            Olivier Laban, le président du comité régional conchylicole, a créé la surprise, vendredi dernier, en annonçant devant le préfet, qu'il était candidat à la présidence du conseil de gestion du parc naturel marin (lire ci-dessous). Il a fait cette annonce à l'occasion de la signature du nouveau protocole de stockage protégé des huîtres, au CRC à Gujan-Mestras (Lire Sud Ouest d'hier).

            Olivier Laban est le premier à dévoiler sa candidature alors que le conseil de gestion devrait être installé en décembre ou janvier (lire ci-contre).

            Les deux thématiques

            S'il n'en revendique pas la paternité, la laissant notamment au maire PS du Teich, François Deluga, qui en avait fait un argument de campagne aux législatives de 2008, Olivier Laban rappelle qu'il a « beaucoup œuvré pour sa création ».

            « Depuis le tout début, j'avais mandat des ostréiculteurs de m'intéresser à cette nouvelle structure qui proposait une gouvernance partagée. Jusqu'alors, seuls les services de l'Etat avaient leur mot à dire sur la gestion du bassin d'Arcachon. Dorénavant, les professionnels, les élus, les plaisanciers et les associations environnementales y sont associées ».

            En observant que les ostréiculteurs sont sur « les deux thématiques défendues par le PNM : « La protection du milieu et le dévelop-pement économique », leur président assure s'être « servi de tout le poids de l'ostréiculture, jusqu'au ministère, pour faire sortir de l'eau ce projet de PNM ».

            Olivier Laban se rappelle aussi « cet après-midi à Lanton, où l'ancienpréfet Stéfanini proposait un conseil de gestion à 60 membres, j'ai rappelé tout le monde à la raison, nous étions le seul groupe à ne pas faire de surenchère. Cela m'apporte une légitimité ».

            Visite de Ségolène Royal

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            Bassin d'Arcachon : un pas de plus vers la protection des huîtres

            Un nouveau protocole de mise en stockage protégé des huîtres, destiné à prévenir les périodes de fermeture, a été signé vendredi dernier avec le préfet.

            Source : Sud Ouest par Karen Bertail
            Bassin d'Arcachon : un pas de plus vers la protection des huîtres En cas de présence massive de phytoplancton, un bulletin d’alerte d’Ifremer permettrait aux ostréiculteurs de transporter les coquillages dans un bassin d’eau non contaminée.

            Tout le monde y trouve son compte. Avec le nouveau protocole de mise en stockage protégé des huîtres, les mollusques marins vont pouvoir échapper à une contamination, les ostréiculteurs vont pouvoir continuer à élever et commercialiser leurs coquillages, et les consommateurs vont pouvoir continuer de les déguster en toute sécurité.

            Réponse adaptée à chacun

            Signé vendredi dernier par le préfet de région Michel Delpuech et Olivier Laban, le président du comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine (CRCAA), ce protocole est une véritable avancée pour tous les professionnels du secteur.

            Tous les ans, entre avril et juin, des épisodes de floraison de phytoplancton entraînent régulièrement des interdictions de commercialisation des coquillages. Afin de pallier ces périodes de fermeture, un protocole est mis en place.

            Il permet une meilleure prise en compte de l'analyse de risque pour offrir plus de souplesse aux ostréiculteurs tout en garantissant la protection des consommateurs.

            « Le principe est simple. Dès que nous serons, de nouveau, face à la présence massive de phytoplancton, l'Ifremer nous préviendra par son bulletin d'alerte, explique Olivier Laban. Les ostréiculteurs pourront rentrer les coquillages dans des bassins dont l'eau n'est pas contaminée et qui tourne en circuit fermé. Le groupement de défense sanitaire du CRCAA viendra alors faire un prélèvement d'eau et/ou de coquillages pour réaliser une analyse microbiologique et une analyse de toxicité. Si les résultats sont satisfaisants, le professionnel pourra commercialiser son stock ainsi protégé.

            Dans le cas contraire, la fermeture sera effective. Si le principe de précaution reste primordial, ce protocole nous permet d'apporter une réponse adaptée à chaque situation. Ce qui n'était pas le cas auparavant », détaille le président des ostréiculteurs.

            Un produit irréprochable

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            La ferme aquacole de Santa Manza décroche son label rouge à Bonifacio


            Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement antibiotique n'est permis durant le cycle à la ferme aquacole de Santa Manza.Alain Pistoresi

            Source : Corse matin

            En exercice depuis 1987, la ferme aquacole de Santa Manza à Bonifacio qui produit près de 100 tonnes de Bar par an vient d'obtenir son label rouge

            Depuis 1987 la SCA ferme marine de Santa Manza est une des pionnières en matière de poisson d'élevage en Corse et en France. La concession maritime de Raphaël Di Meglio, d'une superficie de deux hectares, produit 100 tonnes de poissons par an.

            Avec pour production essentielle le bar. Cette ferme a obtenu un label rouge pour son élevage pleine mer et son propriétaire souhaite poursuivre sur cette voie, en essayant d'obtenir un label européen, l'IGP, indication géographique protégée.


            Des conditions d'élevage contraignantes

            Depuis 2012 la SCA ferme marine de Santa Manza (FMSA) bénéficie du label rouge sur son loup d'élevage. Cette distinction a été obtenue après plusieurs années de travail sur ses poissons.

            « Nous nous sommes réunis avec des aquaculteurs de Corse pour créer un syndicat Mare e Stagni. Étant dans un environnement exceptionnel nous avons souhaité le préserver et avons alors décidé d'élaborer un cahier des charges "label rouge". Nous avons mis trois ans pour le rédiger », explique Raphaël Di Meglio. Ainsi plusieurs contraintes ont été imposées pour pouvoir prétendre à ce label. Le bar doit notamment être élevé en pleine mer, à faible densité pour le bien-être du poisson.

            De même, la croissance se doit d'être lente : « Il nous faut trois ans pour qu'un bar atteigne les 400 grammes », précise Frédéric Balsaux, chef d'exploitation/biologiste. Le poisson est par conséquent moins gras. « Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement (antibiotiques) n'est permis durant le cycle », ajoute le gérant.


            Enfin, l'alimentation donnée aux bars est rationnée. « Nos bars ne sont pas gavés. De plus, nous avons créé un aliment qui ne coule pas, il flotte, et ne pollue pas ainsi les fonds marins », explique Frédéric Balsaux.
            Un laboratoire agréé vient également régulièrement effectuer des contrôles sur la traçabilité ou sur la qualité gustative du bar. C'est ce dernier qui viendra récompenser le travail du fermier par le label rouge. Pour le moment seulement deux fermes en Corse ont obtenu le précieux sésame.

            Un signe de qualité supérieure

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            Biodiversité aquatique : l’esturgeon européen face à de nouveaux défis

            Sommaire
                      Introduction
                      Des esturgeons en milieu naturel sous surveillance
                      Changement climatique : quels effets sur les jeunes esturgeons ?

            Source : Irstea

            Pour la conservation et la restauration de l'esturgeon européen



            IrsteaTV

            Focus sur les recherches du centre Irstea de Bordeaux pour la sauvegarde de l'esturgeon européen, grand migrateur qui a progressivement disparu de nos rivières. Plus de 30 ans de recherche ont permis des avancées considérables sur la connaissance de l’état de la population, des techniques d’acclimatation et de reproduction assistée pour repeupler le milieu naturel.

            Réalisation : Aurélien Marquot

            L’esturgeon européen (Acipenser sturio) est un grand poisson migrateur, ayant progressivement disparu des rivières d’Europe de l’ouest au XXe siècle. Face à ce constat, les chercheurs d’Irstea ont développé des recherches de pointe pour assurer la sauvegarde de l’espèce et comprendre son comportement, et ainsi pérenniser sa réintroduction dans le contexte du changement climatique. Focus sur les derniers résultats.

            Emblématique des grands bassins européens comme la Gironde ou encore l’Elbe, l’esturgeon européen amphihalin a besoin de se déplacer entre les eaux salées et les eaux douces pour effectuer son cycle biologique. Tout comme le saumon ou l’anguille, cette espèce constitue l’un des symboles forts de la diversité biologique des milieux aquatiques.

            Cependant, le développement industriel, aménageant et équipant fleuves et estuaires, puis au XXe siècle, l’intensification de sa pêche, notamment pour la fabrication de caviar, ont entraîné sa quasi-disparition.

            À cela se sont ajoutés d’autres facteurs aggravants comme la dégradation de la qualité des eaux, la destruction des frayères par les extractions de granulats, la création d’obstacles au déplacement de ce grand migrateur, qui se reproduit en fleuve et fait sa croissance en estuaire, puis en mer. Dans les années 1980, il ne subsistait plus qu’une seule population mondiale d’esturgeon européen, issue du bassin de la Gironde-Garonne-Dordogne.

            Malgré la protection réglementaire dont elle fait l’objet depuis 1982 en France, puis depuis 1998 à l’échelle européenne, cette communauté n’a cessé de régresser et a bien failli s’éteindre définitivement dans les années 2000.

            Le cycle biologique de l'esturgeon européen © Irstea-Graphies 3824


            Depuis 1975, Irstea et sa station expérimentale de St-Seurin-sur-l’Isle, véritable structure d’appui pour les recherches sur le fonctionnement et la restauration des populations de poissons migrateurs amphihalins, travaille à la sauvegarde de l’esturgeon européen.
            Ainsi, parmi les plus grandes réussites de ces 30 dernières années, on compte la maîtrise de la reproduction artificielle à partir de :
            • géniteurs sauvages, 
            • et de spécimens élevés dans la station.

            Ces avancées ont permis de procéder à des lâchers de jeunes esturgeons européens dans le milieu naturel, opération contribuant à la fois au repeuplement des fleuves d’Europe de l’Ouest et au progrès des connaissances scientifiques sur l’espèce grâce à un suivi des spécimens relâchés.

            Aujourd’hui, où en est la recherche ? Quels défis restent à relever pour les chercheurs ?

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            Les huîtres du médoc



            Après près de 20 ans de trêve, le plus célèbre des mollusques à coquille de la famille des ostreidae refait son apparition des les marais du médoc, au nord de la presqu'île.

            Source : Huître du Médoc

            Nous parlons bien entendu du retour tant attendu de l'huître en Médoc. Écarté depuis la fin des années 90, suite à la présente importante de cadmium2 dans les eaux de l'estuaire, l'affinage de l'huître dans les marais salants médocains est de nouveau autorisé. Cette autorisation signe donc le retour officiel de l'ostréiculture sur la presqu'île.

            Une huître labélisée "Médoc"

            L'affinage est en Médoc une veille histoire. Les plus anciennes traces de la présente du mollusque dans nos marais remontent à l'époque gallo-romaine. Gageons que le travail des ostréiculteurs médocains passionnés fera de l'année 2015 le point de départ d'une ère nouvelle, le renouveau d'une huître labélisée, fière de ses origines médocaines.

            De nos jours, peu nombreux sont les Médocains à connaître l'histoire de l'huître sur le territoire. Certains se rappellent le commerce florissant du coquillage, qui occupait à l'époque plus de 1000 familles médocaines entre la culture, l'élevage et l'affinage. Longtemps, les petits ports de l'estuaire (Saint-Vivien, Talais, Soulac...) ont dédié leur activité au commerce de l'huître.

            C'est en 1968 que s'amorce la fin de l'élevage de l'huître dans les marais.

            Un produit toxique présent dans l'eau affecte l'organisme fragile de l'huître. Dans les années 70, à plusieurs reprises, des tentatives variées pour sauver l'activité (comme l'importation d'huîtres d'origine japonaise) resteront infructueuses. Le cadmium, présent en trop grande quantité, sonnera la fin du règne de l'huître médocaine en 1996 après une analyse déclassant les eaux des marais en catégorie D.

            Il faudra attendre 2014, fin d'un long combat et d'une série d'analyses menées par la Communauté des communes, le Conseil régional, l'Europe et des professionnels de la conchyliculture3, pour que les eaux soient de nouveau jugées aptes à accueillir la culture de l'huître. Nous y voilà, le retour du mollusque dans nos marais est maintenant une réalité.

            Depuis le mois de septembre 2014, les ostréiculteurs du médoc sont à pied d'oeuvre pour reprendre fièrement cette activité ancestrale, source d'un nouveau vecteur économique dont la presqu'ile du Médoc a considérablement besoin.

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            Expert(e) senior de catégorie I en aquaculture et pêche maritime

            Posted : Oct 28, 2014

            Location : Morocco

            Deadline:Nov 6, 2014

            Organization : Pinto Consulting GmbH

            Sectors:Fisheries & Aquaculture

            Work experience: From 5 years to more than 20 years

            Qualifications et compétences :
            - Diplôme universitaire supérieur, niveau Master, en sciences agronomiques ou dans un domaine équivalent et pertinent aux objectifs des présents TDRs;
            - Une expérience professionnelle de 5 ans en sciences agronomiques, en plus de celle indiquée comme expérience professionnelle générale, pourra compenser l’absence de Master.

            Expérience professionnelle générale :
            - Douze ans d’expérience en aquaculture marine au sein d’une organisation privée ou publique ayant des compétences pertinentes avec le présent projet;

            Expérience professionnelle spécifique :
            - Expérience spécifique d’au moins 5 ans en conseil règlementaire et/ou en gestion au profit d’unités de production dans le secteur de l’aquaculture et/ou de la pêche en EU comme exigence minimale ;
            - Expérience d’au moins 2 ans dans le domaine des bonnes pratiques européennes ou internationales en aquaculture comme exigence minimale ;
            - Expérience en matière de rapprochement/harmonisation législatif et réglementaire au niveau européen ou international.

            Autres compétences:
            - Expérience en matière d’animation de formations
            - Maîtrise de logiciels de présentation

            Connaissance linguistique:

            Maîtrise parfaite de la langue française parlée et écrite.

            Objectif spécifique: Accompagnement de l’ANDA dans la finalisation du projet de loi portant Code relatif à l’aquaculture (« Code marocain de l’aquaculture ») et dans son application, reflétant les exigences de l’Acquis de l’Union et les bonnes pratiques européennes.

            Période de démarrage: Le démarrage de la mission est prévue pour janvier 2015. Quelques jours avant le départ des experts au Maroc, l’expert Chef de mission prendra contact avec la Délégation pour convenir d’une date de réunion de briefing (à laquelle participeront CAP-RSA, l’ANDA et la DUE) qui permettra à l’équipe d’experts de bien comprendre le contexte ainsi que les résultats attendus de leur mission.

            Echéance ou durée prévue: La durée totale de la mission est, comme stipulé au point 3.1, de 123 h/j dont 99 à prester au Maroc, étalée sur une période maximale de 8 mois calendaires.

            Pour plus d'informations : Emploi Maroc

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            Le 28 Octobre 2014

            Mortalité des huîtres : Enquête sur les transferts d'huîtres inter-bassins


            Un étudiant de l’Institut Universitaire de la Mer à Brest est sur la piste des transferts d’huîtres inter-bassins...

            Tous les ostréiculteurs et toutes les ostréicultrices qui auraient des indices, peuvent le contacter par mail : thomas.andro.ta@gmail.com

            Cet étudiant travaille actuellement sur un projet lié aux enjeux et problématiques des transferts d’huîtres inter-bassins. Ce projet interdisciplinaire (sciences marines : biologie, chimie... et aussi sciences sociales : économie, gestion du littoral, juridisme...), regroupent une dizaine d’étudiants.

            Source : Ostrea.org

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            Blue growth in the Mediterranean and the Black Sea 


            Developing sustainable aquaculture for food security

            The Italian Presidency of the Council of the European Union, together with the General Fisheries Commission for the Mediterranean (GFCM) of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) and in cooperation with the European Commission, are pleased to organize the Regional Aquaculture Conference: "Blue Growth in the Mediterranean and the Black Sea: developing sustainable aquaculture for food security". The Conference will be held in Bari (Italy) on 9–11 December 2014.

            This event will address sustainable aquaculture development under the Blue Growth perspective with a view to fostering socioeconomic growth and food security in the Mediterranean and the Black Sea.

            Pour plus d'informations : Regional Aquaculture Conference 2014

            Cliquer Ici pour télécharger le programme


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            Le 25 Octobre 2014

            Aquaculture Stewardship Council (ASC)



            ASC : Label d’aquaculture durable créé en 2009 par WWF et l’organisation hollandaise IDH

            12 groupes d’espèces sont concernés : saumon, crevette, tilapia, pangasius, truite d’eau douce, huitres, moules, palourdes, coquilles Saint-Jacques, abalones, sériole et cobia.

            Les normes ASC comprennent des critères environnementaux, sanitaires et sociaux...


            Par exemple : Le choix du site consacré à l’élevage, le taux de mortalité... La nourriture à base de farine de poisson doit être issue de pêcherie durable ; la traçabilité de cette dernière doit être garantie. Des antibiotiques ne peuvent être administrés qu’aux animaux malades et sous surveillance vétérinaire.

            Pour plus d’informations : ASC

            Huîtres de Jersey : Premières huîtres ASC dans le monde !



            Les 3 exploitations ostréicoles de l’île de Jersey viennent d'obtenir la certification ASC : Jersey Sea Farms, Jersey Oyster Ltd et Seymour Oysters.

            Tony Legg, propriétaire de Jersey Sea Farms, a déclaré : « Dès le premier jour, nous savions que nous voulions obtenir la certification ASC. Nous avons pris la décision de participer au programme ASC dès le début, en participant à l’élaboration du « pilote ». Avec ce label, nous pouvons montrer à nos clients que nos entreprises fonctionnent dans le plus grand respect de l’environnement et pour le développement des communautés locales. »

            Avis aux consommateurs : Les premières huîtres ASC au monde, des huîtres creuses et des plates made in Jersey, seront sur les étals pour les fêtes de fin d’année 2014...


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            Le 24 Octobre 2014

            Arcachon : stocker les huîtres pour prévenir les interdictions de vente

            Un nouveau protocole de stockage des huîtres a été signé cet après-midi pour prévenir des périodes de fermeture. Un procédé qui devrait aider les ostréiculteurs à moins pâtir de ces interdictions de vente, et permettre aux consommateurs de continuer à en acheter en toute sécurité



            Source : France 3

            La signature a eu lieu au siège du comité régional de la conchyliculture à Gujan-Mestras. Autour de la table étaient entre autres réunis, Michel Delpuech, préfét d’Aquitaine et Olivier Laban, président président du Comité régional conchylicole.

            Ensemble ils ont signé un nouveau protocole de mise en stockage protégé des huîtres pour prévenir des périodes de fermeture en cas de dinophysis.
            Ce protocole consiste à placer les coquillages dans des circuits fermés mais avant que l’interdiction de consommation et de vente ne soit prononcée.

            Les ostréiculteurs avaient déjà pour commencé à placer leurs huîtres dans ces bassins. Ce protocole vient donc officialiser le travail effectué ces dernières années.

            Désormais cette pratique pourra se faire dans un cadre spécifique et encadré pour qu’ils puissent moins subir ces interdictions à répétition. Ainsi les consommateurs pourront continuer d’acheter des huîtres en toute sécurité.

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            De l’eau, du sel et des hommes

            Les marais charentais du Moyen Âge à l’époque moderne : économie, peuplement, environnements

            Histoire – Archéologie – Environnement

            Table-ronde

            Centre d'études supérieures de civilisation médiévale

            CESCM, Poitiers, France (86000)

            Les 6 et 7 novembre 2014

            Cette table-ronde présente les travaux d’une équipe pluri-disciplinaire (archéologues, historiens, géographes, géophysiciens, paléo-environnementalistes) regroupée autour d’un projet collectif de recherche (PCR) soutenu par le Ministère de la Culture et le CESCM. Mis en place en 2011, ce PCR intitulé « les marais charentais du Moyen Âge à l’époque moderne : économie, peuplement, environnement » a pour objectif d’appréhender l’ancien golfe de Saintonge, plus communément appelé golfe de Brouage (Charente-Maritime).

            Source : Cescm

            Argumentaire

            Cet espace de marais, au paysage en apparence fossilisé, a connu une évolution permanente depuis le haut Moyen Âge et offre un terrain d’exercice propice aux disciplines précédemment citées. L’activité dominante de ce golfe a longtemps été l’exploitation des marais salants : ces derniers ont constitué la base d’une économie qui a fait la fortune de cette région et permis le développement de centre décisionnels importants comme le site de castral de Broue pour la période médiévale et la citadelle-port de Brouage pour l’époque moderne.

            Plusieurs axes rassemblant différentes disciplines ont permis dans un premier temps de comprendre le contexte général de ce territoire si particulier. Le programme s’articule autour de trois axes :
            • « Peuplement et le territoire ». Il appréhende ce territoire dans une perspective de géographie historique (cadre politique et gouvernance du territoire).
            • « Marais salants et économie d’un territoire ». Ici ce sont les aspects économiques de l’exploitation du sel qui sont au cœur des préoccupations. Ils vont marquer durablement le paysage. nous apportant des éléments de compréhension sur les processus de formation et de transformation du milieu.
            • « Mode de vie et société littorale ». Ce dernier thème s’intéresse aux hommes qui occupent les franges de ce golfe et à leurs particularismes, notamment en terme de culture matérielle.

             Programme

            Cliquer Ici pour télécharger le programme

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            Algues et coquillages. Le sud bigouden a du potentiel

            Le site de Men Meur au Guilvinec est propice au développement des activités aquacoles. C'est le résultat de l'étude menée par Agrocampus et validée, hier à Pouldreuzic, par les élus du Sioca. Lequel va également lancer une nouvelle étude sur les potentialités de la filière algues dans le sud bigouden.

            Source : Le Télégramme

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            Le 23 Octobre 2014

            Algoculture. Le préfet dit oui à Moëlan-sur-Mer



            Jean-Luc Videlaine a donné son feu vert à l'élevage d'algues brunes et de coquillages sur 225 ha. Ce projet, très contesté localement, est le premier de cette importance en Bretagne.

            Source : Ouest France par Lucile Vanweydeveldt

             « J'ai signé ce matin les arrêtés concernant les concessions des deux entreprises qui souhaitent faire de l'algoculture au large de Moëlan-sur-Mer. C'est la fin d'une procédure banale sur un dossier qui l'est moins. » Jean-Luc Videlaine, préfet de Finistère a tenu à préciser, hier, pourquoi il donnait son feu vert au projet Algolesko. « Les préconisations environnementales sont effectives. La durée de ces concessions est de 15 ans au lieu des 35 demandés par les porteurs de projet. C'est un laps de temps raisonnable au vu des investissements effectués, sans être un blanc-seing. »

            La surface d'exploitation est précisément de 225 ha au lieu de 300 au départ. La plus grande partie sera consacrée à l'élevage d'algues brunes sur cordes et une plus petite partie (30,5 ha) sera consacrée à la culture de coquillages. La concession la plus proche des terres se situe à 970 mètres de la côte.

            Deuxième volet après Lesconil

            Les initiateurs de ce projet ne sont pas des inconnus. Il s'agit de Josik Thaëron, ostréiculteur à Riec-sur-Belon, Jakès Prat, marin, ostréiculteur et cultivateur d'algues et Philippe Legorjus, président de Vuelto Group, acteur dans le domaine des énergies renouvelables. Les noms de leurs sociétés sont Algolesko et Bamejyot. « Ces entrepreneurs ont déjà lancé une production d'algues à Lesconil, il y a un an, sur deux concessions de 75 ha, ajoute le préfet. Algolesko est le deuxième volet de ce projet. Cet élément nous a confortés dans notre décision. »

            Évoquant les deux manifestations des opposants au projet, cet été, Jean-Luc Videlaine est revenu sur le rôle de l'État : « Dans ce département comme dans les autres, lorsqu'il y a des initiatives dans le champ de la production, je ne pense pas qu'il faille les entraver. Le contexte général de crise de la filière ostréicole incite les producteurs à diversifier leur activité. 60 000 tonnes d'algues brunes sont récoltées chaque année en Bretagne. » Une initiative à encourager, selon le préfet.

            Comité de suivi

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            Le 22 Octobre 2014

            Baie de Quiberon. Coquille St-Jacques : 1,2 million de naissains semés


            Une vaste opération de réensemencement de coquilles Saint-Jacques s’est déroulée sur trois jours, dans la baie de Quiberon et dans les courreaux de Belle-Ile : 1,2 million de naissains correspondant à 5,160 t environ ont été semés sur les zones de pêche. Les images de Joël Gallène.

            Et ensuite des algues sur la parcelle de coquilles saint-jacques...

            Innovation. Un projet de culture d'algues au large de Saint-Malo

            La société C-Weed envisage d'installer trois lignes de 200 mètres de long, pour y faire croître des algues brunes en mer. Une enquête publique est en cours jusqu'au 21 octobre.


            Source : Ouest France

            Qui est demandeur ?

            La société malouine C-Weed, pionnière dans la culture d'algues depuis 1983. Elle produit différentes espèces (Wakamé, Kombu Royal, Alaria) en Rance. Elle emploie trois salariés.

            À qui sont destinées les algues ?

            À Algopack, start-up malouine, à l'origine du procédé de fabrication de plastique à base d'algues. Un domaine très prometteur. Algopack est pour l'instant installée à la Grassinais, mais elle devrait déménager dans la zone Atalante.

            Une implantation qui coïncidera avec le passage à la production industrielle. La culture des algues au large de Saint-Malo lui permettrait de sécuriser ses approvisionnements.

            Comment s'est fait le choix de la zone ?

            L'idée est d'utiliser un espace réservé pour le semis de naissains de coquilles Saint-Jacques (zone de cantonnement Procoq), où la pêche est interdite. « Ce qui intéresse le comité des pêches, c'est le sol. Nous aimerions y superposer des filières », précise Jean-François Arbona, codirigeant de C-Weed. Il y aurait donc, dans la même zone, à 25 mètres au fond de l'eau, des saint-jacques juvéniles, et à un mètre sous la surface, des algues en culture.

            Le comité des pêches est-il favorable au projet ?

            Comment les algues sont-elles cultivées en mer ?

            Cette culture est-elle naturelle ?

            À quel moment l'activité pourrait-t-elle démarrer ?

            En décembre. Pour l'instant, une concession de 5 ha est demandée pour un an, le temps de tester le site. Par la suite, C-Weed envisage de couvrir les 145 ha de la zone de cantonnement Procoq. Elle s'est fixée pour objectif de produire, d'ici à 2016, 500 tonnes d'algues fraîches par an, destinées à 95 % à Algopack.

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            Modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles


            Appel à contributions (avant le 17 novembre 2014) pour un dossier thématique de la revue

            Développement Durable & Territoires

            Source : Calenda Publié le jeudi 16 octobre 2014 par João Fernandes

            Positionnement du dossier

            Les évolutions actuelles du contexte, tant climatiques qu’économiques et sociétales, font de la gouvernance des ressources naturelles un enjeu fondamental. Pour autant, en dépit de l’intérêt croissant des décideurs publics pour les questions environnementales, les politiques publiques visant à une meilleure gouvernance de ces ressources rencontrent d’importantes difficultés dans leur mise en oeuvre concrète.

            Intégrer ces ressources dans une politique publique, et plus largement dans le cadre d’une gouvernance territorialisée, suppose en effet un intense travail visant à objectiver ces ressources, à leur accorder des attributs et des valeurs, à établir des procédures de suivi objectivant leur dynamique. Ces processus de qualification par lesquels sont constituées les ressources naturelles ne sont évidemment pas simplement établis en amont des dispositifs d’action collective visant à les administrer ou les gérer. Ils interviennent aussi lors de la mise en oeuvre des politiques publiques, dans les négociations et controverses auxquelles elles donnent lieu, mais également face aux incertitudes, incomplétudes et incommensurabilité des ressources et de leurs usages. Ce dossier s'attachera à questionner la naturalité des ressources naturelles. Les contributions retenues envisageront ainsi les « ressources naturelles » comme un construit social. Cette posture constructiviste conduit ainsi, d’abord, à s’interroger sur les processus et les réseaux sociaux-techniques par lesquels sont attribuées, hybridées, et finalement constituées les qualités des ressources naturelles. Le présent dossier thématique vise ainsi, à mieux comprendre la diversité des modalités de qualification des ressources naturelles mais aussi à mieux saisir comment ces modalités de qualification participent du cadrage des modalités de gestion des ressources. De manière symétrique, ce projet de numéro spécial s’intéresse à la diversité des modalités de gestion des ressources naturelles et à la manière dont elles participent de la redéfinition des modalités de qualification de ces ressources. En s’éloignant de l’image d’un face à face entre une objectivation strictement scientifique de l’état des ressources et une approche strictement politique de leur gestion, l’originalité de ce dossier thématique réside bien dans l’attention qu’il veut porter aux boucles de rétroaction entre modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles. Il s’agit bien de s’intéresser ici à l’hétérogénéité des instruments comme à la diversités des formes d’actions collectives qu’elles engagent, de mieux saisir la dynamique des connaissances et les formes d’apprentissage qu’elles suscitent.

            Le présent appel ne privilégie donc pas d'approches disciplinaires. Sont ainsi bienvenues les contributions présentant des travaux en géographie, en sociologie, en économie ou dans toute autre discipline des sciences sociales ou au croisement de ces disciplines. Les approches théoriques privilégiées sont celles qui permettent de mieux saisir la diversité des processus de qualification et des modalités de gestion des ressources naturelles, qu’il s’agisse de l’économie des conventions, de la sociologie de l’action organisée, de la géographie sociale, etc. Les contributions envisagées s'appuieront de manière privilégiée sur des cas d'études empiriques....

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            Le 21 Octobre 2014

            Charente-Maritime : quelque chose de pourri dans le pertuis breton




            Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes... Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon.

            Source : Sud Ouest par Luc Bourrianne et Frédéric Zabalza

            On est encore loin des dix plaies d'Égypte mais, depuis le printemps, les phénomènes inquiétants se succèdent dans le pertuis breton. Après les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon, les pêcheurs de saint-jacques (lire ci-dessous) déplorent à leur tour l'hécatombe du coquillage qui les fait vivre, sans qu'aucune explication scientifique ne permette d'en connaître l'origine.

            À ces mortalités, il convient d'ajouter l'apport d'algues vertes, particulièrement massif cette année sur la côte nord de l'île de Ré. Hier, Léon Gendre, maire de La Flotte-en-Ré, est encore monté au créneau lors de la séance d'ouverture de la session d'automne du Conseil général (lire par ailleurs). Abordant ces diverses calamités qui frappent la baie de l'Aiguillon, le conseiller général a ciblé une nouvelle fois « la pratique céréalière intensive aux abords de la Sèvre niortaise et du Lay ».

            La profession avait mal pris des accusations identiques du même élu, le 25 avril dernier. « Le président de la Chambre d'agriculture m'a rappelé dans un courrier du 16 mai qu'aucune analyse n'apportait la certitude quant aux origines des problèmes », a souligné hier le maire de La Flotte-en-Ré, avant de revenir à la charge : « Ce qui est certain, c'est que des analyses des eaux du pertuis Breton font état de la présence de sels nitriques issus des engrais azotés, ces sels provoquant la croissance rapide d'algues vertes. Ces dernières se sont échouées en masse sur les plages nord de l'île de Ré tout l'été et encore ce week-end. Sur la seule commune de La Flotte, nous avons dû faire retirer 850 tonnes d'algues vertes. Les eaux du pertuis breton sont-elles de bonne qualité ? J'en doute, Madame le préfet… »

            Pesticides, bactérie…

            Répondant aux déclarations de Léon Gendre, la préfète Béatrice Abollivier a évoqué une étude d'Ifremer imputant la mortalité des moules pour 80 % aux conditions météorologiques et pour 20 % à des facteurs bactériologiques.

            (...)

            Pour Pierre Le Gall, ancien océanographe et secrétaire général de Ré Nature Environnement, l'abondance inhabituelle des algues vertes ne fait aucun doute. « C'est lié aux effluents d'origine agricole, notamment les nitrates et les phosphates. C'est avéré partout, en Bretagne comme ailleurs. Le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA, basé à Pleubian dans les Côtes-d'Armor) l'a démontré », remarque Pierre Le Gall, qui développe une autre hypothèse pour expliquer la mortalité des moules et des coquilles Saint-Jacques.

            … ou particules fines

            Pour lui, des charges de particules fines ont modifié le milieu de la baie de l'Aiguillon, et par conséquent diminué la nourriture des coquillages. « Au printemps 2013, après l'opération de déroctage au port de plaisance des Minimes, à La Rochelle, 500 000 mètres cubes de calcaire et de marne ont été rejetés dans la mer à la Repentie (non loin du pont de Ré), avant de remonter le long des côtes pour se déposer dans la baie. Un blanchiment du fond du pertuis a été constaté...

            (...)

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            Huître plate : nouvelle piste de développement aquacole en Scandinavie



            Partant du constat que les pays scandinaves - Norvège, Suède et Danemark - avaient axé le développement de leur aquaculture principalement autour de la pisciculture (saumon et truite), il leur était important d’envisager de nouvelles pistes aquacoles, notamment en direction de l’élevage de coquillages qui connait un fort développement au niveau mondial. Par ailleurs, les espèces conchylicoles ne sont pas nourries contrairement aux espèces de salmonidés...




            Strategic Approaches for Aquaculture Industry Development: Flat Oyster Cultivation in Scandinavia
            Interreg IV A project NORD--]OSTRON
            By
            Alyssa Joyce and Susanne Lindegarth, University of Gothenburg
            Jens Kjerulf Petersen, Danish Shellfish Center
            Colin Murphy, Norwegian University of Life Sciences

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            Le 20 Octobre 2014

            Tentations : le saumon dans tous ses états



            Entrée des grandes occasions devenue quasi ordinaire, le saumon fumé est très prisé des Français qui en consomment régulièrement. Encore faut-il savoir de quoi on parle… Chaque mois, la rubrique Tentations dans Enjeux Les Echos.

            Source : Enjeux Les Echos | Le 01/10

            Longtemps considéré comme un mets de luxe réservé aux grandes tables ou aux fêtes de fin d’année, le saumon fumé s’est peu à peu banalisé. Devenu un aliment comme les autres, c’est désormais un incontournable de la grande distribution, qui vogue sur une demande en constante augmentation. Selon France¬Agrimer, la France – premier pays consommateur de saumon fumé en Europe – en achète en moyenne plus de 53 kg… chaque minute ! Des quantités considérables, donc, issues largement de l’élevage. Car la surpêche, la pollution et la perturbation des routes migratoires ont fait fondre les stocks de saumon sauvage de l’Atlantique, d’Amérique du Nord, d’Europe et de la mer Baltique, au point que l’espèce a carrément disparu de beaucoup de régions. Certes, on pêche encore du saumon sauvage, mais presque tous les saumons fumés commercialisés en Europe sont issus d’élevages norvégiens, écossais ou irlandais.

            La Norvège, numéro Un

            Les espèces les plus présentes en épicerie sont celui de l’Atlantique (d’élevage) et trois espèces sauvages du Pacifique (rouge, kéta et rose), la plupart du temps conditionnés sous vide. A première vue, tous se ressemblent ; la qualité, cependant, tient moins à la provenance qu'aux conditions d’élevage, intensif ou non. Rappelons l’énorme quantité de poissons – entre 2,5 et 5 kg – nécessaire pour produire un seul kilo de saumon. Numéro 1 mondial, la Norvège offre tous les niveaux de qualité… et de prix. L’Ecosse, quant à elle, occupe une position intermédiaire, avec une production axée sur le Label rouge, même si elle n’est pas totalement labellisée. L’Irlande, spécialiste du bio, est considérée comme haut de gamme.

            100 % made in France

            En France, le saumon de l’Adour, le dernier bassin où il peut être prélevé, est le seul à faire l’objet d’une pêche commer¬ciale. Ce saumon 100% made in France est réputé pour son goût sauvage et sa texture grasse sans comparaison avec le saumon d’élevage. Alors, élevage ou sauvage ? Difficile de répondre, pour Joël Robuchon : « Les inconditionnels du saumon sauvage devront respecter les saisons pour être sûr d’avoir un produit frais et non congelé. Quant aux néophytes, pour éviter les mauvaises surprises, je leur conseille de choisir un poisson d’élevage labellisé : la nourriture, le mode d’élevage et les étapes sont intégrés dans un cahier des charges et sont contrôlés par comparaison à un saumon sauvage. » Ensuite, tout est question de goût. Le saumon est considéré comme un poisson gras, bien que son contenu en lipides varie sen¬si¬blement selon l’espèce. « Généralement, le norvégien est le plus gras, suivi de l’écossais et de l’irlandais », poursuit-il.

            Le saumon de l'Adour : retour d'un produit d'exception



            France 3 Aquitaine

            De l'aulne, pas n'importe quelle "fumée"

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            Thierry Marx : les AOC et les petites producteurs

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            Boulogne. Marine Harvest ne connaît pas la crise

            Le géant du saumon semble avoir le vent en poupe. Le groupe norvégien a lancé une première tranche de recrutement, d’une vingtaine de postes en CDI, pour son usine flambant neuve, construite en 2012.
            La conjoncture n’est pourtant pas facile, surtout à Capécure. Plus surprenant encore, il ne s’agirait que d’un début. « D’autres embauches sont prévues pour la fin de l’année 2014 », précise Alexandre Savet, directeur du site. « Si nos projets pour l’année prochaine et notre organisation l’exigent toujours, et si notre situation le permet », prévient-il. Aussi, le directeur confie que les déçus du premier recrutement pourront être repêchés, si leur profil correspond aux attentes de l’entreprise. « Il a fallu faire une sélection, cela ne veut pas dire qu’ils ne seront pas rappelés », précise-t-il.

            Plus de précisions dans notre édition du mercredi 22 octobre.

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            Espagne : hausse de la consommation de saumon

            L'Espagne a augmenté sa consommation de saumon de 15,6% au 1er semestre de l'année par rapport à la même période de 2013. Ainsi, les importations de saumon de Norvège ont enregistré une croissance notable par rapport aux années précédentes. Au premier trimestre 2014, l’Espagne a importé 31.150 tonnes de saumon norvégien, ce qui représente une hausse de plus de 15% par rapport à la même période de 2013.

            Source : agroalimentairenews

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            La Norvège tente de lever la suspicion sur son précieux saumon


            Est-il dangereux de manger du saumon d'élevage? Après plusieurs polémiques, la Norvège, premier producteur mondial et premier fournisseur de la France, tente de redorer l'image de son poisson star, mais le débat sur l'impact sur la santé est loin d'être tranché, tout comme ses conséquences sur l'environnement.

            Source : Var matin

            Novembre 2013: un reportage d'Envoyé Spécial (France 2) provoque l'émoi en France (voir la vidéo ci-dessus). Il présente le saumon norvégien comme "la nourriture la plus toxique au monde", bourrée de produits chimiques.

            A l'été 2014, les importations de saumon en France reculent de 5% sur un an. Une baisse liée avant tout à la flambée des prix mondiaux.

            Mais "il est possible que (les polémiques) aient eu un impact, même si c'est difficile à quantifier", reconnaît Gabriel Chabert, responsable marketing en France du groupe norvégien Marine Harvest, premier producteur mondial de saumon d'élevage.

            L'enjeu est crucial pour la Norvège qui produit 1,2 million de tonnes par an et en exporte 15% vers la France, son premier client. La Norvège est aussi le premier fournisseur de l'Hexagone, avec 85% des parts de marché.

            "Les niveaux de contaminants dans le saumon d'élevage sont bien en-dessous des normes fixées par les autorités sanitaires", contre-attaque Randi Nordstoga Haldorsen, responsable de la sécurité alimentaire chez Marine Harvest, où l'AFP a pu se rendre à la mi-septembre.

            - Moins d'antibios et de dioxine -

            L'écrasante majorité des élevages norvégiens a renoncé à utiliser des antibiotiques, confirme Greenpeace Norvège.

            Ils ne sont plus nécessaires car "depuis des années nous vaccinons les saumons. Il n'y a presque plus de maladies", explique Hermund Asheim, responsable de l'une des 114 fermes d'élevage de Marine Harvest, perdue dans un fjord brumeux, à 100 kilomètres au nord de Bergen, la deuxième ville de Norvège.

            Posés sur la mer tels de gigantesques nénuphars, des filets de 30 mètres de profondeur enserrent de 60.000 à 180.000 saumons chacun.

            Testés par l'association de défense des consommateurs "60 Millions de consommateurs" cet été, 18 filets de saumon d'élevage, dont dix norvégiens, ne montraient pas "de résidus d'antibiotiques quantifiables".

            La Norvège met aussi en avant ses progrès sur les PCB (polychlorobiphényle) et dioxines, résidus industriels suspectés d'être cancérigènes.

            "En dix ans, ils ont reculé d'un tiers", constate Ingvild Eide Graff, directrice de recherche à l'Institut national de recherche sur la nutrition et les produits de la mer (Nifes).

            Les PCB sont présents dans tous les saumons testés par 60 Millions de consommateurs mais en "faibles teneurs". En France, sur les cinq dernières années, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) a détecté seulement deux saumons "non-conformes" pour ces polluants. En 2013, tous les saumons norvégiens testés respectaient les normes européennes.

            Cette évolution est liée à celle de la nourriture des saumons, des granulés autrefois composés essentiellement de farines et d'huiles de petits poissons, contaminés par la pollution industrielle marine.

            Aujourd'hui, ils contiennent davantage d'huile végétale (colza, parfois soja).

            Pour prendre en compte ces évolutions, un comité scientifique norvégien travaille à une nouvelle évaluation de la toxicité du saumon qui sera publiée fin 2014.

            "Quand nous aurons terminé, je pense que le gouvernement révisera sa recommandation", estime Janneche Utne Skaare, directrice de la recherche à l'Institut vétérinaire norvégien.

            Pour le Nifes, on peut sans problème "manger plus" de saumon qui n'est "pas plus contaminé que d'autres aliments", soutient Mme Graff. Et le saumon norvégien n'est "pas plus toxique" que l'écossais ou l'irlandais, estime Patricia Chairopoulos qui a effectué l'étude de 60 Millions de consommateurs.

            - Quid des pesticides ? -

            (...)

            -Poux de mer-




            (...)

            "L'industrie innove beaucoup" pour résoudre ces problèmes mais ces technologies "coûtent très cher. C'est peut-être pour ça que cela ne va pas plus vite", résume Solveig Van Nes, de l'ONG Bellona.

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            États-Unis - Saumon OGM : la Californie réaffirme son opposition

            Source : infogm par Christophe Noisette, octobre 2014

            Nombreux ont été les projets de loi déposés, dans les différents états des Etats-Unis, sur le saumon transgénique, pour l’interdire ou pour rendre son étiquetage obligatoire. Certains ont été adoptés, d’autres sont toujours en cours d’instruction. Une chose est sûre : le saumon génétiquement modifié (GM) pour grossir plus vite, mis au point par l’entreprise AquaBounty, ne fait pas l’unanimité et les parlementaires se sentent concernés par ces espèces potentiellement envahissantes. Ainsi, fin septembre, la Californie a adopté un nouveau texte.

            Le 19 septembre 2014, le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a signé une loi (AB504) qui étend l’interdiction de la production commerciale des salmonidés transgéniques (dont le saumon d’AquAdvantage) à l’ensemble des eaux de l’état. Dans la loi adoptée en 2003 et valable jusqu’au 1er avril 2015, seul l’océan Pacifique était concerné par cette interdiction. L’adoption de cette nouvelle loi repousse le délai au 1er avril 2020.

            L’interdiction concerne tant les écloseries que les élevages ou le stockage du saumon GM. Le but de cette loi est de protéger les saumons et truites natifs de Californie, lesquels seraient menacés, estime le député Wes Chesbro, à l’origine de ce projet de loi, par le « frankenfish », via « l’accouplement mais aussi la compétition pour la nourriture et l’introduction de parasites et de maladies ».

            Cependant, les opposants à ce saumon, à l’instar du Center for Food Safety (CFS), déplorent que la loi californienne exclue la recherche. Les saumons, destinés au commerce ou à la recherche, peuvent s’échapper, souligne le CFS, qui cite un rapport du Fish and Wildlife Service : « l’histoire nous apprend que les poissons détenus dans des équipements d’aquaculture, que ce soit sur terre ou sur eau, s’échappent ». Et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, liés aux changements climatiques, risque de compliquer encore les mesures de confinement.

            Cependant la loi ne laisse pas la recherche libre de faire ce qu’elle veut. L’activité sera encadrée. Ainsi tout projet de recherche mené sur des salmonidés transgéniques devra recevoir une autorisation spéciale de la part des autorités de l’état californien. Et surtout, le texte de loi précise clairement que la « recherche ou l’expérimentation en vue d’une production commerciale » sont, elles, interdites. A noter qu’à l’instar de la plupart des essais en champs de plantes génétiquement modifiées (PGM), de nombreux projets sont présentés comme de la recherche alors qu’il ne s’agit que d’une phase nécessaire à l’obtention d’une autorisation commerciale.

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            Médecine, alimentation… Pourquoi des chercheurs créent des animaux transgéniques



            Une protéine fluorescente verte a été introduite dans l’ADN d’un singe via un virus. © Anthony Chan, Emory University

            Source : National Geographic

            Vache qui produit du lait sans lactose, saumon à croissance ultra-rapide, singe fluorescent… Aux Etats-Unis, au Canada, en Chine et en Nouvelle-Zélande, des chercheurs en biotechnologie planchent sur les AGM : des animaux génétiquement modifiés destinés à la recherche médicale, mais aussi à l’alimentation.

            Qu’est-ce qu’un AGM ?

            Un AGM est un animal génétiquement modifié. Au début des années 1990, les laboratoires de recherche ont multiplié les expérimentations sur les animaux pour servir divers domaines : la médecine, l’écologie et l’alimentation humaine.

            En médecine, les chercheurs ont par exemple injecté une protéine rendant un singe fluorescent, afin d’étudier la maladie de Huntington. Ils ont aussi créé des « porcs diabétiques » pour mieux comprendre la maladie et élaborer de nouveaux traitements. Des poules et des vaches transgéniques ont, elles, développé des anticorps contre le cancer de la peau ou des antiviraux pouvant être prélevés dans le lait ou les œufs pour le bénéfice de l’homme.

            Au Canada, des scientifiques ont fabriqué un « Enviropig », un cochon aux déjections moins nuisibles à l’environnement.

            Aujourd’hui, certains aliments issus de ces AGM, comme les oeufs de saumon transgénique, commencent à débarquer dans les rayons des supermarchés nord-américains. Et les foyers canadiens serviront bientôt du saumon transgénique à table.

            Comment les AGM sont-ils « fabriqués » ?

            Aujourd’hui, les avancées en biotechnologie permettent de modifier des organismes vivants, selon deux techniques : par une recombinaison de l’ADN in vitro, dans les cellules, ou par la fusion d’organismes cellulaires n’appartenant pas à la même famille. Par exemple, le transfert d’un gène d’araignée à un mouton. Ce processus « surmonte les barrières naturelles de la reproduction ou de la recombinaison », affirme l’Organisation mondiale de la santé (OMS)*.

            Quels AGM sont destinés à la consommation ?

            > Le saumon transgénique Surnommé « Frankenfish » par les écologistes, le poisson transgénique AquAdvantage, élevé par la société américaine AquaBounty, est un saumon atlantique à croissance rapide. Il grandit 3 à 5 fois plus vite que son homologue naturel, ce qui permet d’augmenter la production.

            Ce poisson bénéficie par ailleurs du gène d’hormone de croissance du saumon Chinook, un congénère des eaux glaciales du Pacifique nord. Ce gène lui permet de grandir même pendant la saison froide, contrairement au saumon atlantique naturel.

            La truite, la carpe, le poisson-chat et cinq autres espèces de poissons d’élevage ont aussi subi une transgénèse. Le but : accélérer leur croissance. Mais les scientifiques cherchent aussi à améliorer la résistance des poissons d’élevage aux maladies. Comment ? En fabriquant des saumons porteurs de séquences ADN de truite arc-en-ciel qui survit très bien dans les eaux de mauvaise qualité.


            En 2013, le Canada a autorisé, pour la première fois au monde, la commercialisation d’œufs de saumon génétiquement modifiés, toujours produits par la firme américaine Aquabounty Techonologies Inc.

            > Le bétail et la volaille attendent leur tour

            (...)

            Quels sont les impacts sanitaires et environnementaux de ces « créations » ?

            L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) se préparent depuis une décennie à l’éventualité d’une production industrielle d’aliments issus d’AGM.

            Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) autorise ou non la commercialisation de nouvelles marchandises alimentaires et médicamenteuses. « Les conclusions de la FDA sont formelles : le saumon transgénique ne représente aucune menace pour la santé, ni pour l’environnement », relate Devin Bartley, superviseur des ressources halieutiques pour la FAO. Pourtant, à ce jour, la FDA n’a toujours pas autorisé la firme AquaBounty à commercialiser son saumon à croissance rapide.

            Que craignent les organismes de veilles sanitaire et environnementale ? Les effets à long terme de la consommation de ces animaux génétiquement modifiés. Mais ils craignent surtout les conséquences écologiques, si, par exemple, un saumon transgénique s’échappait d’un élevage et se mélangeait à une population d’homologues naturels.

            « Le saumon AGM contaminerait alors toute une population !, s’alarme Muriel Mambrini, généticienne à la tête du projet Défis des OGMs aquatiques, impacts et stratégies (Dogmatis). Comment saurait-on ensuite si le poisson que l’on pêche, que l’on vend, que l’on consomme est naturel ou modifié ? Les gens devraient savoir ce qu’ils ont dans l’assiette. »

            Plusieurs dispositifs sécuritaires sont pourtant déjà mis en place par AquaBounty pour minimiser ce type de risque. « Les femelles sont toutes stérilisées, explique Devin Bartley. Même si l’une d’entre elles s’échappait dans la nature, elle ne pourrait pas se reproduire. Bien sûr, il est impossible de prévenir les risques à 100 %. »

            AquaBounty espère recevoir l’approbation de la FDA d’ici un ou deux ans, après avoir renforcé ses dispositifs logistiques. Reste ensuite la mise en place des chaînes de productions et  de diffusion. « Leur saumon transgénique ne sera pas commercialisé aux Etats-Unis avant 2017, au mieux », prédit Devin Bartley.

            En Europe, « ce n’est pas au programme », déclare Muriel Mambrini, catégorique. Depuis une dizaine d’années, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) planche, à la demande de la Commission européenne, sur un document évaluant les risques environnementaux que présente l’élevage d’animaux transgéniques. Aucun jugement définitif n’existe à ce jour.

            « Les OGM, donc les AGM, sont perçus comme des monstruosités scientifiques en Europe, constate Devin Bartley. Les comités de réflexions craignent de retrouver par mégarde un saumon transgénique destiné aux Américains dans leurs assiettes, alors comment imaginer qu’ils approuvent une telle production pour leurs citoyens ? Le problème, c’est qu’il faudra bien trouver un moyen de satisfaire la demande mondiale lorsque nous serons 9 milliards d’habitants, d’ici 2050. Nos ressources naturelles ne suffiront pas ! »

            Marie Dias-Alves

            * Biotechnologie alimentaire moderne, santé et développement : étude à partir de cas concrets, OMS, 2005

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            Le 18 octobre 2014

            Poissons de Dombes : journée découverte

            Le samedi 18 octobre 2014 aura lieu la journée "découverte du Poisson de Dombes" avec des animations prévues sur toute la Dombes. 

            Source : Web TV Dombes

            Cette journée est un moment unique pour découvrir l'emblème de la Dombes, le Poisson de Dombes®, de l'étang à l'assiette en passant par les étapes de transformation ainsi qu'une présentation des gages de qualité apportés par les acteurs de la filière.

            Web TV Dombes est fière d'apporter son soutien à cette journée  et ainsi de faire connaître cette tradition piscicole qui perdure depuis plus de 1000 ans en respectant le milieu naturel et la biodiversité de notre environnement.

            Vous pourrez découvrir ci-dessous la bande-annonce de l'événement ainsi que l'affiche et du programme complet.



            Didier Fromentin

            Cliquer Ici pour le Programme

            Pour plus d'informations: www.poissonsdedombes.fr

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            Odet. Des huîtres plates draguées du côté du Pérennou


            par Le Télégramme

            Dix ans après la réhabilitation d'un banc d'huîtres plates en 2004 au Pérennou, le Sivalodet a fait procéder, jeudi 16 octobre, à une douzaine de traits de dragage dans l'Odet. Deux pêcheurs, Gwen Pennarun et Gilles Campion, ont relevé trois douzaines d'huîtres qui feront l'objet d'une dégustation publique, samedi, en fin de matinée, sur la cale du port de Saint-Marine. D'autres huîtres seront aussi étudiées par l'Agrocampus Ouest de Beg-Meil, à Fouesnant, et d'autres encores soumises à des analyses bactériologiques. Leur présence témoigne en tout cas de l'amélioration de la qualité des eaux dans l'estuaire de l'Odet. Les images de Bruno Salaün. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr

            Le retour des huîtres plates dans l'Odet : Elles sont bonnes !

            Dans les années 60 et 70, des erreurs de gestions des épandages issus des centre de traitements des eaux usées et des exploitations agricoles avaient fortement détruit le milieu écologique marin de l'embouchure de l'Odet, et ceci malgré des marées qui remontent jusqu'à Quimper. Les huîtres et d'autres espèces avaient disparues. «Le plancton, la base de la chaîne alimentaire du milieu marin, est extrêmement fragile» a rappelé Hélène Laguerre, la biologiste marine de Silvaodet.

            Source : APB par Philippe Argouarch

            Par réaction à cette situation, les communes du bassin versant de l'Odet ont formé dès 1996, un syndicat, le Sivalodet. Silvaodet a pour but l'entretien des cours d'eau, l'éducation à l'environnement, la réduction des pollutions, la conciliation des usages de l'eau du bassin versant. En 2009, le syndicat s'est transformé en syndicat mixte avec l'adhésion du Conseil général du Finistère et du Conseil régional de Bretagne.

            Les conseils municipaux des 22 communes du bassin-versant de l'Odet élisent chacun un représentant à Sivaodet. La rivière a ainsi ses représentants, accomplissant en quelque sortes, la vision du grand poète américain Gary Snyder (1), qui, en 1969, demandait que les rivières et les montages aient des représentants au Congrès américains !

            En 2004, le banc d'huîtres de Perennoù avait été réhabilité et aujourd'hui, 10 ans après, Silva Odet a procédé à un dragage, afin de confirmer le retour définitif des huîtres plates dans l'Odet. Le public, invité sur le port de Sainte-Marine, a pu constater que ces huîtres sont aussi bonnes sinon meilleures que celle du Belon ! Les moules sont aussi de retour grâce à Gilles Campion qui a obtenu un permis d'exploitation de moules sur cordes.

            (1) Gary Snyder est le personnage principal, Japhy Ryder, du roman de Jack Kerouac, Les Clochards Célestes, avec qui Kerouac ira escalader le mont Matherson en Californie. Gary Snyder est co-inventeur du biorégionalisme.

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            Banc d'Arguin : la plaisance a convaincu le commissaire enquêteur


            L’avis du commissaire enquêteur sur le nouveau décret modificatif du banc d’Arguin prend en compte les nombreuses critiques de la plaisance et du nautisme.

            Source : Sud Ouest par David Patsouris 

            Mardi, l'avis de Jean-Denis Dumont, ingénieur agronome et commissaire enquêteur, sur le projet de décret modificatif de la réserve naturelle nationale du banc d'Arguin, a été rendu public sur le site de la Préfecture après une enquête publique du 4 août au 5 septembre.

            L'avis est favorable, mais avec de gros « mais », puisqu'il est assorti de plusieurs réserves suspensives : lever l'interdiction du mouillage de nuit ; supprimer la création de zones de mouillage délimitées ; supprimer l'obligation de surface minimale pour la ou les zones de protection intégrales, c'est-à-dire la zone réservée aux oiseaux et interdite à toute activité humaine.

            1 Une participation « remarquable »

            Dans son rapport, le commissaire enquêteur analyse la participation du public : « 730 courriers ou observations ont été enregistrés plus 652 feuilles signées dans le cadre d'une association de plaisanciers plus une pétition de 89 signatures initiée par un particulier, soit au total 1 471 personnes ».

            Sur le fond, c'est très clair : « Les observations défavorables, très majoritaires, sont au nombre de 1 335 et proviennent essentiellement des plaisanciers mais aussi des industries nautiques et de pratiquants de kitesurf. Les 124 observations favorables proviennent de particuliers et de nombreuses associations de défense de l'environnement dont la Sepanso ainsi que du parti politique EELV. La plupart aimeraient que le projet aille plus loin dans l'interdiction de la présence humaine. Les ostréiculteurs se sont montrés favorables pour la partie qui les concerne ».


            2 Les écologistes sont en colère

            L'avis est favorable, mais les conclusions du commissaire enquêteur ressemblent à une charge contre les demandes des associations environnementales et de la Sepanso, gestionnaire du site. Michel Daverat, conseiller régional EELV, et président du syndicat mixte de la dune du Pilat, s'est dit « scandalisé » par ce rapport : « Il n'est pas du tout objectif. Il n'y a que deux pages favorables au projet contre 13 pour les avis défavorables ».

            « La corrélation entre l'augmentation de l'affluence humaine, telle que présenté dans le dossier, et les populations d'oiseaux, dont la protection constitue le but de la réserve, ne paraît pas évidente », écrit Jean-Denis Dumont.

            Et d'ailleurs il ne croit pas à une « surfréquentation » d'Arguin et donc pas à une nécessité d'étendre la zone de protection intégrale sur 100 hectares minimum : « Le nombre de bateaux (hors mises à l'eau pour la journée) semble stagner à environ 12000 depuis 1995. Le chiffre de 250 000 visiteurs annuels, présenté comme donnée certaine, m'apparaît comme une évaluation faite à partir de l'année 2009 et peut être discutée. »


            3 La plaisance peut être soulagée

            Dans ces conditions, le monde de la plaisance et du nautisme peut pavoiser. Le commissaire enquêteur note d'abord ceci : « Une véritable concertation n'a pas été engagée. Le public le plus concerné, plaisanciers et industries nautiques, m'a paru découvrir le projet lors de l'enquête. L'absence de concertation m'a été confirmée par trois maires » (Lège-Cap-Ferret, La Teste-de-Buch et Arcachon).

            Jean-Denis Dumont leur a donc concédé trois réserves suspensives. Et d'abord lever l'interdiction de mouillage de nuit : les bateaux ne sont jamais plus de trente ; ils mouillent à plus de 1,5 kilomètre de la zone de protection intégrale ; l'interdiction de débarquement de nuit est bien acceptée.

            (....)


            4 Les ostréiculteurs sont satisfaits

            5 Et maintenant, quel est l'avenir ?

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            Feu vert à la réorganisation du Crédit maritime Bretagne-Normandie


            L’intégration de la dernière des six caisses régionales du Crédit maritime dans la Banque populaire, celle de Bretagne-Normandie, la plus importante, arrive à son terme. Elle prévoit le transfert à la fin 2016 des activités de contrôle des opérations de Quimper vers Rennes, siège régional de la Banque populaire de l’ouest.

            Source : Le Marin

            Ce processus achevé dans les cinq autres caisses régionales du Crédit maritime a pris un peu plus de temps dans l’ouest, siège de la plus importante caisse du réseau (34 des 56 agences, 150 des 250 salariés). L’importance de Quimper a longtemps préservé ses emplois dans l’attelage formé en 2005 avec le groupe Banque populaire.

            56 personnes sont encore présentes dans la capitale cornouaillaise où une quarantaine de postes devraient être supprimés. Ne resteront alors à Quimper qu’une quinzaine de salariés sur des postes commerciaux. La direction souligne que le réseau commercial du Finistère (34 agences) n’est pas concerné par cette réorganisation et que les effectifs seront maintenus.

            Une étude de faisabilité associant Crédit maritime Bretagne-Normandie et BPO doit déterminer tous les détails du plan, d’ici à la fin de l’année. Le comité d’entreprise a donné un avis favorable avec quelques réserves au plan le mercredi 15 et le conseil d’administration devait l’avaliser, le jeudi 16.

            Plus d'informations dans "le marin" du vendredi 17 octobre

            Transfert du siège du Crédit maritime à Rennes : Ludovic Jolivet ironise

            Dans un communiqué, vendredi 17 octobre, le maire de Quimper Ludovic Jolivet réagit au transfert du siège du Crédit maritime vers Rennes. Extraits.

            Source : Côté Quimper

            Pour le moins piquante et ironique. Le maire de Quimper Ludovic Jolivet réagit vendredi 17 octobre dans un communiqué sur le départ annoncé d’ici à fin 2016 du siège du Crédit maritime, de Quimper à Rennes.

            En 2016 donc, le Crédit Maritime abandonnera son territoire naturel pour se réfugier très à l’intérieur des terres – c’est le moins que l’on puisse dire sauf à considérer que la Vilaine est un fleuve côtier. Désormais le port d’attache administratif de la « banque bleue » sera Rennes, haut lieu de la pêche et du commerce comme chacun sait…

            Ludovic Jolivet poursuit :

            Bien sûr, la part proprement « maritime » de l’activité du Crédit Maritime a connu une baisse régulière liée notamment aux difficultés de la pêche. Bien entendu, l’ancien directeur général, Patrick Dufour, ne peut être soupçonné d’avoir accéléré cette « délocalisation infrarégionale », bien au contraire. Bien évidemment, le Crédit Maritime Bretagne Normandie conservera une entité d’une quinzaine de salariés à Quimper.

            Le maire de Quimper pointe enfin – comme il l’avait fait pendant la campagne des élections municipales 2014 – le déplacement des centres de décisions et pôles économiques vers l’Est de la Bretagne aux dépens de l’Ouest :


            Il reste que, par principe et par conviction, nous contestons certaines expressions employées pour rendre compte de cette fuite vers l’Est breton, du genre « chronique d’une fin annoncée » ou « histoire écrite d’avance ». Rien ne justifie de considérer comme logique ou normal que des fleurons de notre économie filent à Rennes avec armes et bagages, laissant l’ouest breton encore plus seul face à ses nombreux défis.

            Ludovic Jolivet conclut :

            Discourir sans fin sur l’aménagement du territoire, sur l’équilibre interne à la Bretagne, c’est bien ! Prouver, démontrer, jour après jour, son attachement indéfectible à notre terre et à celles et ceux qui y vivent, c’est cent fois mieux !

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            Finistère. Guyader recrute 95 opérateurs de production

            Guyader gastronomie recrute  95 opérateurs dans le Finistère pour les sites de Landrévarzec et Chateauneuf-du-Faou.

            Source : Ouest France

            L'entreprise Guyader recrute pour ses sites de Landrévarzec et Châteauneuf-du-Faou, avec Pôle emploi, 95 opérateurs de production en agroalimentaire. Il s'agit de contrats à durée déterminée de deux mois minimum. Les postes à pourvoir sont ouverts à tous, avec ou sans expérience dans le métier. Les candidats seront recrutés dès fin octobre, selon la méthode de recrutement par simulation.

            Des qualités d'exécution

            Parmi les qualités requises : rapidité d'exécution, dextérité, respect de consignes écrites, respect des normes d'hygiène. Horaires de travail en 2 x 8. Les activités : pour Landrévarzec (Guyader gastronomie), dosage et packaging ; pour Châteauneuf-du-Faou (Bretagne saumon), mise sur plaque et expédition. Les postes seront présentés le 21 octobre à la communauté de communes de Haute-Cornouaille, à Châteauneuf-du-Faou pour Bretagne Saumon, à la CCI de Quimper pour Guyader gastronomie.

            Inscriptions au 02 98 33 81 70, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h

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            La saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires : une réalité méconnue aux enjeux pourtant importants

            CESE -Conseil Economique Social et Environnemental

            Rapporteur/Intervention :

            Rafaël NEDZYNSKI
            Groupe CGT-FO
            Adopté le : 09/09/2014
            Mandature : 2010-2015
              
            La saisonnalité, tant au niveau de la production que de la consommation, impacte de nombreuses filières agricoles, agroalimentaires et halieutiques. Malgré les importants enjeux économiques, sociaux et territoriaux dont elle est porteuse, son ampleur et ses effets s’avèrent difficiles à mesurer. Le CESE formule un ensemble de préconisations qui visent à la fois la sécurisation de l’activité des entreprises et des emplois des salariés marqués par la saisonnalité, grâce notamment à la diffusion d’initiatives locales fructueuses mais encore trop souvent isolées.

            Source : CESE

            Cliquer Ici pour télécharger l'Avis et rapport

            Cliquer Ici pour télécharger la Note de synthèse

            Le CESE a voté à l'unanimité son avis "La saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires : une réalité méconnue aux enjeux pourtant important"

            La saisonnalité en agriculture et plus généralement dans les filières alimentaires, est d’abord celle d’une production marquée par le rythme naturel des saisons, notamment pour les fruits et les légumes, le vin, ou encore la pêche. Elle résulte aussi, pour une part importante, d’une consommation, découlant des modes de vie liés aux périodes de fête (chocolats, foie gras, huîtres…), ou aux conditions climatiques (glaces, potages, activités de jardinage …).

            Cette saisonnalité qui concerne de nombreux salariés et entreprises, est porteuse de forts enjeux économiques, sociaux et territoriaux encore mal identifiés.

            Dans son avis, le CESE formule des préconisations visant à la fois la sensibilisation des consommateurs, la sécurisation de l’activité de ces entreprises (financement, diversification, débouchés…), une plus importante pérennisation des emplois (pluriactivité, formation professionnelle), une amélioration des conditions de vie et de travail de ces salariés (santé au travail, couverture sociale, transport, logement …)notamment en diffusant les initiatives locales fructueuses qu’il a repérées mais qui restent trop souvent isolées et requièrent une meilleure coordination entre Etat, régions, territoires et parties concernées. Il a été voté à l’unanimité des 179 votants. Source : Commmuniqué Ceser

            Extrait

            La conchyliculture

            Par nature, toutes les activités de productions conchylicoles revêtent un caractère saisonnier, que l’on parle d’ostréiculture (huîtres), de mytiliculture (moules), de cérastoculture (coques) ou de vénériculture (palourdes). La commercialisation des produits conchylicoles est aussi marquée par un fort aspect saisonnier, la période des fêtes pour l’ostréiculture et les mois de juin à septembre pour la mytiliculture. Cette saisonnalité a pour origine une habitude de consommation ou plus simplement la période de maturité du produit et de sa mise en vente. Les productions conchylicoles métropolitaines se caractérisent par leur absence de transformation dans la quasi intégralité des cas.

            La conchyliculture française se classe au 2ème rang européen avec une production moyenne de 200 000 tonnes de coquillages pour un chiffre d’affaires moyen de 774 M€. Le nombre d’entreprises concernées est de plus de 4 000 (dont plus de 70% de TPE) réparties sur l’ensemble du littoral métropolitain, de la zone Normandie - Mer du Nord à la Méditerranée.

            Le poids de la saisonnalité en termes de chiffre d’affaires diffère selon la production conchylicole concernée. Il est compris entre 60% et 70% pour l’ostréiculture (chiffre d’affaires réalisé durant la période des fêtes de fin d’année) contre 100% pour la mytiliculture. L’exportation d’huîtres d’élevage (vers l’Italie et l’Espagne principalement) était de

            208 000 tonnes avant 2008. Elle est tombée à 87 000 tonnes en raison de l’épidémie qui a entraîné une forte mortalité des naissains avant de remonter à 97 000 tonnes en 2013. L’exportation d’huîtres à consommer hors de l’UE se limite à 5 800 tonnes

            Sur les 18 000 personnes employées en conchyliculture, près de 50% sont des saisonniers. Leurs contrats sont le plus souvent des CDD de courte durée (inférieurs à 30 jours). Le niveau de formation ou de qualification n’est pas connu, mais le travail saisonnier ne demande pas de qualification élevée, plutôt une expérience pratique des postes à occuper durant ces pics de saisonnalité. 41%des saisonniers sont des femmes. En saison, elles représentent 66% des effectifs et travaillent surtout dans le conditionnement.

            Les entreprises et leurs personnels relèvent de deux régimes de protection sociale différents : la MSA et l’ENIM. L’affiliation à l’ENIM ayant été rendue obligatoire pour disposer d’un parc à huîtres sur le domaine public maritime, les hommes qui travaillent en mer sont le plus souvent affiliés à l’ENIM et les femmes à terre à la MSA.

            La pêche en mer

            Dans le secteur de la pêche professionnelle en mer, on dénombre en 2012

            11 049 hommes d’équipage, marins ayant navigué au moins un jour dans l’année à la pêche.

            La répartition des marins par durée d’embarquement est stable depuis plusieurs années. Au total, les 3/4 des marins ont un temps d’activité supérieur à 6 mois, et près des 2/3 naviguent plus de 9 mois. On note cependant depuis 2011 une tendance à l’augmentation du pourcentage de marins qui naviguent moins de 3 mois à l’exception de la Grande Pêche et des cultures marines (CM).

            Les cultures marines (CM et CPP32) connaissent des durées d’embarquement supérieures à 9 mois qui sont plus fréquentes que dans les autres genres de navigation car beaucoup de marins sont embarqués sans discontinuer sur l’ensemble de l’année (c’est également le cas en petite pêche).

            Durées d’embarquement par genre de navigation



            Les industries des produits alimentaires élaborés

            L’industrie des produits alimentaires élaborés et les emplois du secteur sont très fortement dépendants de l’activité saisonnière.

            Dans la plupart de ces secteurs, les entreprises ont une activité fortement saisonnière liée soit à la saisonnalité des matières premières (légumes, fruits, poissons …), soit aux modes de vie collectifs (foie gras, saumons fumés, escargots, produits festifs ou estivaux …). Selon la convention collective, il a toujours été d’usage de considérer comme saisonnières dans ces industries, les activités exercées durant certaines périodes de l’année par certains secteurs d’activité...

            Exemple : la saisonnalité pour le secteur des produits de la mer


            Il convient à ce sujet de noter que du fait notamment de l’évolution des techniques et des variétés cultivées, ces périodes ne correspondent plus forcément à la réalité. De plus, la saisonnalité de consommation a pour de nombreux aliments, pris le pas sur celle de leur production. A titre d’exemple, pour les produits à base de viande, le secteur du foie gras est particulièrement soumis à la saisonnalité de la consommation ; il en est de même dans le secteur du poisson, pour la production de saumon fumé.

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            La bonne mine de l’esturgeon

            La maîtrise de la reproduction artificielle de cette espèce en grand danger laisse espérer le repeuplement de l’estuaire de la Gironde.

            Source : Sud Ouest par Jean-Denis Renard

            A une centaine de kilomètres bien pesés de l'embouchure de la Gironde, Saint-Seurin-sur-l'Isle est pourtant ouverte sur le large. Dans la station d'Irstea, on y fait naître par centaines de milliers des bestioles dont les survivants ont vocation à multiplier les allers-retours entre l'estuaire et la haute mer : des esturgeons.

            Ces éclosions en cascade sont sans rapport avec l'or noir nommé caviar. Le mets provient des élevages d'esturgeons sibériens, Acipenser baerii pour les intimes. Les scientifiques d'Irstea sont mobilisés sur la cause des esturgeons européens, Acipenser sturio, les énormes poissons qui illustraient les pêches miraculeuses de l'estuaire de la Gironde sur les cartes postales sépia d'avant-guerre.

            Maîtriser la reproduction

            De pêche miraculeuse, il n'y a plus depuis longtemps. L'historique du déclin a été rappelé lors de la récente inauguration du nouveau bâtiment Sturio 2, qui abrite les 49 esturgeons géniteurs bichonnés dans les bassins. « Les pêcheurs professionnels ont lancé l'alerte dès 1971 », indique Gilles Adam, qui s'occupe de la gestion des poissons migrateurs amphihalins - qui passent de l'eau douce à l'eau salée et vice versa - à la Dreal Aquitaine (2).

            La pêche a été interdite en 1982. Aujourd'hui, l'esturgeon européen est considéré en « danger critique d'extinction ». Son destin à l'échelle française conditionne la survie de l'espèce. Son aire de distribution s'est réduite comme peau de chagrin. À part le bassin Gironde-Garonne-Dordogne, on ne le trouve plus que dans l'estuaire de l'Elbe, en Allemagne.

            Dans le massacre méthodique de la biodiversité perpétré par Sapiens sapiens - nous, donc -, le sort de l'esturgeon européen entretient pourtant une timide flamme d'espoir. En 2006, une seule et unique capture accidentelle d'esturgeon avait été notifiée aux autorités. En 2012, on en a dénombré 326, à une écrasante majorité dans la Gironde et dans le panache estuarien, cette zone de mélange des eaux saumâtres et de la mer.

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            17 octobre 2014

            Image de la moule auprès des consommateurs et des professionnels

            FranceAgriMer

            Edition Septembre 2014

            Les cabinets d'études CoSpirit Médiatrack et Marketing Seafood ont réalisé pour FranceAgriMer au premier semestre 2014 une étude sur l'image de la moule.

            Source : FranceAgriMer

            Ils ont interrogé des consommateurs et des professionnels de la filière pour mieux comprendre leurs attentes, leurs connaissances du marché et leurs comportements.

            L'objectif de l'étude était d'identifier des leviers de différenciation par rapport à l'offre étrangère afin de mieux orienter les futures campagnes de promotion de la moule française.

            Attention, la promotion est un outil nécessaire mais qui ne réglera pas seul le problème de la baisse de compétitivité de la moule de bouchot...

            Cliquer Ici pour télécharger la synthèse des résultats de l'étude "Image de la moule auprès des consommateurs et des professionnels"

            Extrait du document

            Résultats

            Enquête auprès des consommateurs

            La moule est un produit largement consommé en France : 8 français sur 10 déclarent en manger au moins une fois par an, avec comme principal mode de consommation le plat moules-frites.


            • La principale raison de non/très faible consommation de moules est liée aux propriétés intrinsèques du mollusque (aspect/goût) qui déplaisent à certains.
            Chez les consommateurs, les perceptions et l’imaginaire associés à l’univers de la moule sont très positifs :

            • Le produit évoque le plaisir, l’évasion, la convivialité, la simplicité. Il s’agit également pour eux d’un produit naturel, bon marché et d’un plat équilibré.
            › Seuls quelques consommateurs voient des contraintes d’ordre pratique (une préparation chronophage ou difficile, une importante quantité de déchets après consommation, un plat « salissant ») ou encore un risque sanitaire possible du fait qu’il s’agit d’un produit fragile.

            Concernant l’offre existante, l’étude montre que les consommateurs ont une assez bonne connaissance de la provenance géographique….

            La grande majorité des consommateurs semble savoir que les moules sont principalement produites/élevées par des professionnels mais leur connaissance reste limitée...

            Autres résultats

            • Telle que déclarée par les répondants à l’enquête, la consommation de moules à domicile concerne 93% des consommateurs et la consommation au restaurant 72% des consommateurs.
            • Concernant les principaux lieux d’achat (hors restaurant), la GMS arrive en tête (66%), puis le marché (29%), la poissonnerie (28%) et le producteur (13%).

            Résultats

            Enquête auprès des Professionnels

            Stratégies commerciales : la moule est un produit de promotion pour la grande distribution, un produit de gestion facile pour les poissonniers et une marge assurée pour la restauration :

            • Pour les professionnels, les moules représentent une part importante de leur activité de négoce en termes de volume, de chiffre d’affaires et de marges.

            • En grande distribution :
            - la moule est un produit d’appel ( « TOP 5 » des promotions). Le prix est le facteur clef d’achat.
            - Certaines enseignes mettent en avant une offre segmentée (par origine / par bassin) quand d’autres communiquent sur le concept de « la meilleure moule au meilleur moment est ici ».

            • En poissonnerie...

            Comportements d’achat : le marché de la moule semble être marqué par une lente dessaisonalisation des ventes.

            • Historiquement la consommation de moules était concentrée sur les mois de août à novembre. Mais au cours des années, la période de commercialisation a démarré de plus en plus tôt dans l’année. Le secteur de la restauration semble principalement touché par ce phénomène.


            Politiques d’achat

            • Les acheteurs professionnels de la Grande Distribution ont une idée précise et exhaustive des conditions d’élevage et de pêche des moules en France et à l’étranger. Ils s’approvisionnent auprès de l’ensemble des bassins français et pays européens selon l’attractivité prix.

            • Pour les restaurateurs, les principaux critères d’achat sont le prix et la praticité. Le bénéfice généré sur ce produit populaire présenté en plat à prix fixe repose sur la capacité des restaurateurs à acheter des moules bon marché. Ils n’hésitent pas à substituer une origine par une autre.

            Une perception généralisée d’une baisse de qualité de la moule de Bouchot particulièrement en début et fin de saison...

            Fragilité économique : une pression sur les prix et les marges des professionnels

            • Les professionnels dénoncent une stagnation des prix d’achat et un déclin des rendements à la production (baisse de la productivité, prolifération de prédateurs) quand le prix des intrants ne cesse d’augmenter....
            Résultats

            Les leviers de commercialisation et de consommation de la moule française

            Le principal objectif de la campagne de communication est d’inviter les consommateurs à manger les moules françaises à la bonne saison. Plutôt que de stimuler les ventes.

            Les moyens de communications

            Les thèmes à aborder au sein des communications afin de promouvoir la moule française

            Les consommateurs à cibler en priorité

            Les pistes créatives de la communication

            • L’attente des consommateurs est plus axée sur le rêve, l’évasion, et non pas sur la technique d’élevage qu’ils ne connaissent pas actuellement.

            Pour les campagnes il faut donc utiliser des visuels, des ambiances sonores et des slogans évocateurs pour les consommateurs :
            – Un éleveur / mytiliculteur plutôt qu’un estran couvert de bouchots (évocation d’un savoir-faire, d’une production artisanale vs industrielle.
            – Un décor mer : évocation de l’évasion, naturalité, authenticité.
            – Une mise en scène de plats cuisinés plutôt qu’un mollusque brut (promesses gastronomiques, qualité du produit, qui donne envie).
            – Une mise en scène évoquant la convivialité, le partage entre amis/famille, avec enfants.

            • Le consommateur français semble avoir un fort attachement patriotique.
            Il est donc important de valoriser la différence française au sein des communications :
            – Plus que de production française, parler de producteurs bretons, normands …
            – Utiliser des slogans « évocateurs » : « les moules de nos côtes, les producteurs de nos régions »

             Attention, la promotion est un outil nécessaire mais qui ne réglera pas seul le problème de la baisse de compétitivité de la moule de bouchot.

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            La moule Morisseau s’accroche à la qualité

                       

            Bretagne Développement Innovation
                        Contact :
                        Chrystèle Guy Contactez nous
                        Tél : 02.99.84.78.76
                        Publié le : 14 octobre 2014

            Brève

            Toutes les moules de bouchot - même certifiées AOP - ne se valent pas. Producteur en baie du Mont- Saint-Michel, Stéphane Hesry en fait la démonstration chaque jour sur les étals.

            Le mytiliculteur consacre 15 % de sa concession à l’élevage d’une moule produite selon un cahier des charges exigeant. Lequel garantit un taux de chair (30 %) et une taille supérieure à la moyenne. Baptisée du patronyme de son grand-père, le coquillage a pris le nom de moule Morisseau.

            Le temps passé à l’élevage, au tri et au calibrage justifie son prix plus élevé : la qualité supplante le rendement. Au moment de lancer sa protégée sur le marché, Stéphane Hesry s’est adjoint les services de l’agence de design global Icilaba. Le producteur souhaitait créer un logo. In fine la collaboration a accouché d’une véritable identité de marque, portée par la réalisation d’un site web de caractère qui élève la moule Morisseau en reine des bouchots.

            Le slogan « qualité supérieure » décore les vestes et les tabliers des employés. « Au-delà du visuel, l’agence m’a aidé à définir la philosophie du produit, ses valeurs et un argumentaire commercial cohérent en jouant le rôle du consommateur- type : que veut-il ? », commente Stéphane Hesry.

            La communication revue en profondeur, la stratégie de différenciation a permis de cibler davantage la clientèle prescriptrice des poissonniers. À l’exception d’un grossiste parisien, la moule Morisseau se vend en direct via un réseau de 70 artisans dans toute la France. Et les résultats sont là.

            Environ 300 tonnes de moules Morisseau seront vendues cette année. Le chiffre double chaque saison.

            Liens :

                Le site internet de Moule Morisseau

                Article paru dans le Paré à Innover n°59

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            Le 16 Octobre 2014

            France : 160000 tonnes de coquillages commercialisés


            La conchyliculture emploie près de 18 000 personnes dans 2900 entreprises réparties sur tout le littoral français. 160.000 tonnes de coquillages pour un chiffre d'affaires de 876 millions d’euros

            d'après le Recensement de la conchyliculture 2012

            Source : Agreste

            En 2012, la filière conchylicole compte 2 900 entreprises, réparties sur l’ensemble du littoral, et commercialise 160 000 tonnes de coquillages pour la consommation.

            Le volume d’huîtres vendues est un peu supérieur à 80 000 tonnes, en baisse de 26 % depuis 2001. Avec plus de 77000 tonnes en 2012, la commercialisation de moules est au contraire en hausse de 5,4 % par rapport à 2001. Le chiffre d’affaires global des entreprises conchylicoles s’élève à 876 millions d’euros en 2012. Les entreprises conchylicoles emploient en moyenne 3 équivalents temps plein. La main-d’oeuvre familiale assure la moitié du volume de travail mais régresse au profit des salariés non familiaux.

            Selon le deuxième recensement de la conchyliculture française, 2900 entreprises commercialisent en 2012 des produits conchylicoles, soit 24 % de moins qu’en 2001. L’activité de ces entreprises recouvre le captage ou la production de naissains et l’élevage de coquillages, ainsi que l’expédition sous agrément sanitaire pour la consommation.

            Extrait...

            Baisse de la production d’huîtres, progression de celle des moules

            Depuis 2001, la production conchylicole a globalement diminué de près de 15 % en volume pour s’établir à 160 000 tonnes en 2012. Cette baisse s’explique notamment par le repli marqué de la production d’huîtres creuses, dans un contexte de surmortalités du naissain de captage naturel d’huîtres creuses depuis 2008. Le volume des d’huîtres creuses, de 79 000 tonnes en 2012, est ainsi en baisse de 26 % par rapport à 2001. Avec un recul de plus de 30 % par rapport à 2001, la production d’huîtres plates pour la consommation est légèrement supérieure à 1 000 tonnes en 2012. La balance commerciale des huîtres est positive mais les échanges sont négligeables.

            A contrario, la production de moules a augmenté de 5,4 % depuis 2001. En 2012, les volumes commercialisés de moules sous marquage dépassent ainsi 77 000 tonnes et sont principalement constitués de moules edulis (près de 60000 tonnes). Malgré la hausse des ventes, le volume n’est pas suffisant pour satisfaire les besoins de la consommation française. La France importe 54 000 tonnes de moules en 2012, soit 8 % de moins qu’en 2001. Enfin, les conchyliculteurs commercialisent sous marquage sanitaire 1 000 tonnes de palourdes, près de 1 000 tonnes de coques et 60 tonnes d’autres coquillages.

            La vente de coquillages pour la consommation : deux tiers du chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires global des entreprises conchylicoles s’élève à 876 millions d’euros en 2012. Il intègre le montant des ventes de produits conchylicoles provenant de l’élevage ou de la pêche mais aussi le chiffre d’affaires tiré des activités liées à l’aquaculture et des autres activités de diversification des entreprises. La production conchylicole en constitue toutefois la principale part (89 %) avec 781 millions d’euros en 2012. Ce chiffre d’affaires provient pour les trois-quarts de ventes conchylicoles pour la consommation et pour un quart de ventes de produits conchylicoles non finis (naissain, demi-élevage et d’adultes sans marquage sanitaire).

            Les autres activités aquacoles des entreprises de conchyliculture (élevage de poissons, de crustacés, d’algues...) ne représentent que 2 % du chiffre d’affaires global et les autres activités de diversification 9 %. Les activités de diversification les plus fréquentes sont les activités liées au négoce de coquillages d’élevage ou de pêche.


            Une activité localisée sur l'ensemble du littoral

            Les 2900 entreprises conchylicoles sont réparties sur l'ensemble du littoral, de la Mer du Nord à la Méditerranée. Elles exploitent près de 90% de leurs superficies de production dans la région conchylicole de leur siège. Les 10% restants correspondent à des superficies hors de la région du siège.....

            Des entreprises encore majoritairement individuelles

            Près des deux tiers des entreprises conchylicoles sont individuelles. Mais avec près de 1 000 entreprises, les formes sociétaires ont progressé depuis 2001 passant de 20 % à près de 35 % de l'ensemble des entreprises. La Bretagne-Nord culmine avec un taux d'entreprises sous forme sociétaire à près de 74 %. Les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) ont vu leur part augmenter dans toutes les régions. En 2012, elles représentent 48% des formes sociétaires contre 34% en 2001....

            Trois équivalents temps plein en moyenne par entreprise

            En 2012, la conchyliculture a employé près de 18 000 personnes, représentant l'équivalent de 8574 emplois à temps plein (ETP). Les effectifs ont diminué de près de 18 % entre 2001 et 2012, à un rythme proche de celui du nombre d'entreprises (- 24 %). De ce fait, le nombre moyen de salariés par entreprise reste globalement stable, à 3 ETP....

            73 tonnes de coquillages de consommation vendues en moyenne par entreprise

            Huit entreprises conchylicoles sur dix ont un agrément sanitaire pour vendre des coquillages à la consommation. Ces entreprises disposent toutes d'au moins un bâtiment ou bateau expéditeur. 85 % d'entre elles utilisent un véhicule pour le transport de coquillages sous marquage sanitaire....

            Télécharger Ici le document intégral "Recensement de la conchyliculture 2012"

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            Les poissons et les salades dans le même bocal grâce à l'aquaponie

            En Auvergne, une ferme étonnante teste une production de laitues avec des truites. Cette méthode s'appelle l'aquaponie, et c'est parfaitement écologique.

            Source : RTL

            Imaginez : vous avez un aquarium où grandissent des truites. Au-dessus, posées sur une sorte de grillage : des salades qui poussent. Leurs racines ne sont pas plantées dans la terre. Elles sont dans l'eau. C'est un mélange entre l'aquaculture et l'agriculture.

            Quels sont les avantages ? L'aquaculture, c'est très polluant, surtout dans les élevages industriels. Les déchets de poissons s'accumulent et polluent l'eau à haute dose. Dans cette ferme un peu spéciale, ces déchets organiques servent à nourrir les salades qui, du coup, n'ont pas besoin d'engrais. En poussant, les salades purifient l'eau avec leurs racines. Dessous, les poissons sont contents et en pleine santé. Il n'y a plus besoin de changer l'eau du bocal.

            Une solution d'avenir

            En Auvergne, le système (qui s'appelle Projet Osmose) est encore expérimental, mais il fonctionne. À terme, ces concepteurs espèrent pouvoir produire 5.000 laitues par semaine et 100 kilos de truites arc-en-ciel. En cette journée mondiale de l'alimentation, la question importante est : comment nourrir 9 milliards de personnes en 2050 sans polluer toute la planète ? L'aquaponie est une solution d'avenir.

            Il y a d'énormes problèmes de pollution dans les pays qui pratiquent l'aquaculture, notamment en Asie. Cette technique permet à la fois d'élever des poissons, de faire pousser des légumes et de produire des aliments sans polluer. Des fermes test existent au Canada, à Berlin et à New York. Car ce type de ferme peut très bien exister dans les centres-villes, où les consommateurs sont les plus nombreux.

            Aquaponie : A l'état expérimental en France

            A grande échelle en Chine



            Cliquer Ici pour découvrir un exemple de programme d'Aquaponie en Chine : World’s Largest Aquaponics Project, in China’s Third Largest Aquaculture Lake

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            Biosciences bleues. Le Finistère à la pointe


            À l'occasion de la Sea tech weekà Brest, Biosciences en Finistère organisait une conférence sur les ressources biologiques marines. L'occasion de faire se rencontrer chercheurs et industriels.

            Source : Ouest France par Renée-Laure Euzen.

            Le poids des biosciences

            Les biosciences dans le Finistère regroupent quelque 50 entreprises réparties sur tout le territoire, ainsi que 35 centres de recherche et développement. Dix établissements d'enseignement supérieur travaillent également sur le sujet. Les entreprises issues des biosciences bleues (mer) sont les plus nombreuses, viennent ensuite les biosciences vertes et jaunes (agro, agri et environnement), les biosciences blanches (industrie) et rouges (santé). Économiquement, les biosciences pèsent quelque 1 000 emplois pour un chiffre d'affaires cumulé estimé à 200 millions d'euros. 1 500 étudiants sont répartis dans les 47 formations dédiées aux biosciences.

            La recherche au service de l'industrie

            (...)

            La mer, source inépuisable

            À l'occasion de la Sea tech week, salon des sciences marines qui se déroulait cette semaine à Brest, l'accent a été mis sur les biosciences bleues. Et notamment, les recherches sur les grands fonds. « À très grande profondeur, entre - 1 000 m et - 4 000 m, on trouve des organismes qui parviennent à vivre dans une eau à 3 °C et tout près, des voisins qui, eux, vivent dans une eau à 95 °C, sortie d'une source chaude... » décrit Georges Barbier, professeur du Lubem. Leurs propriétés ont contribué à faire avancer la science, comme « l'utilisation de l'ADN, qui, dans certaines affaires criminelles, permet de trouver des traces sur des scellés anciens. »

            À Roscoff, la recherche se concentre sur les micro-algues, qui représentent une source importante de molécules à forte valeur ajoutée à destination des industries du bien-être, de l'alimentaire et de la santé. Un projet de laboratoire commun, regroupant le monde de la recherche et celui de l'industrie a été retenu dans le cadre des investissements d'avenir.

            Un rendez-vous attendu


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            Le 15 Octobre 2014

            Etel : Le lycée maritime offre de nouveaux départs



            Le lycée maritime accueille actuellement 10 stagiaires pour une formation de 4 semaines qui débouchera sur le certificat de patron de navire aux cultures marines, niveau 1. Patrick Corlay, leur professeur, supervise la formation : « Ils sont formés à la navigation, à la manoeuvre à bord du « Limaret », le bateau d'instruction du lycée, à la mécanique et à la construction d'un navire et au droit maritime. »

            Source : Ouest France

            Parmi les stagiaires, beaucoup travaillaient déjà dans le milieu. Pour certains, c'est une reconversion. C'est le cas d'un stagiaire qui était cadre dirigeant dans l'industrie plastique et qui a racheté une entreprise ostréicole. Ou un autre qui après plusieurs années aux commandes de bateaux omnibus sur la Seine a effectué un retour aux sources.

            La jeune stagiaire de 28 ans, Élodie Moysan, était chercheuse en cancérologie : « Je suis titulaire d'un doctorat de sciences et je travaillais comme chercheuse au sein du CHU d'Angers. Dans mon domaine, c'est difficile de trouver un emploi dans la région, et je voulais me rapprocher de mon conjoint et de mon fils », explique-t-elle. Son conjoint, ostréiculteur à Locoal-Mendon, lui a fait découvrir et apprécier son univers. Élodie a passé tous les certificats lui permettant de travailler dans la société de son mari. « Une décision qu'on a prise ensemble. A l'issue de cette formation, je pourrai m'associer avec lui », se réjouit-elle.

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            Décret Arguin : avis favorable pour la régularisation de l’ostréiculture

            Le Rapport et les conclusions du Commissaire Enquêteur pour le Décret Modificatif d’Arguin ont été publiés aujourd’hui. Il a rendu un avis favorable concernant la régularisation de l’activité ostréicole sur le Banc d’Arguin et a indiqué son approbation concernant la position du CRCAA sur la régularisation de 32 ha de parcs hors passages et le maintien de 3 zones d’exploitation.

            Source : CRC Arcachon
            Ses conclusions concernant l’ostréiculture sont les suivantes :
            • « Je note comme un point positif que le projet a été préparé en ayant organisé une concertation avec les représentants de la profession. Il prévoit une régularisation de l’occupation en la limitant à deux zones et à 45 ha de surface totale ainsi qu’à une durée de 5 ans, créant ainsi une situation souple.
            • Je note que la régularisation est acceptée bien que le dossier souligne plusieurs inconvénients nets liés à la présence ostréicole sur la réserve.
            • Lors de l’enquête, les professionnels expriment le souhait que la limitation concerne la surface nette réellement occupée par les parcs qui est de 32ha actuellement, la limitation à deux zones leur paraissant peu applicable en raison des évolutions rapides du banc.
            • Le porteur du projet se montre favorable à une modification du décret prenant en compte la surface nette de 32 ha répartie sur 3 zones ce qui me paraît très satisfaisant.
            • La régularisation de l’occupation a aussi pour avantage, à mon sens, de pouvoir établir un cadastre légal et précis, permettant de gérer enfin de manière rigoureuse l’entretien des parcs et, je l’espère, de pouvoir mettre au point un système de nettoyage des anciens parcs, résolvant ainsi des problèmes maintes fois signalés dans les observations en apportant une amélioration indéniable dans la gestion du banc. »
            Consultez le Rapport du Commissaire enquêteur en cliquant Ici :
            • Rapport commissaire enquêteur
            • Annexes du rapport d’enquête
            • Conclusions commissaire du enquêteur

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            Le Brésil, 1er importateur de filets de panga surgelés du Vietnam

            Le Vietnam a dépassé la Chine pour devenir le plus grand exportateur de filets de panga surgelés au Brésil, avec 44.000 tonnes de filets en 8 mois.

            Source : Vietnam plus

            Illustration Wikipedia : Panga (Pangasianodon hypophthalmus) 

            Selon l’Association des transformateurs et exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), du 1er janvier au 15 septembre, la valeur des pangas exportés au Brésil avait atteint 86,2 millions de dollars, soit une hausse de 19 % en glissement annuel. Le Brésil est le deuxième importateur de pangas vietnamiens, derrière les Etats-Unis.

            Dans le contexte où les exportations vers l’UE, les Etats-Unis et le Japon tendent à diminuer en raison de la baisse de la demande et des barrières douanières et techniques, le Brésil s'affirme de plus en plus comme un marché prometteur pour les produits aquatiques vietnamiens, filets de panga surgelés notamment.

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            Le 14 Octobre 2014

            Arcachon : pourquoi les huîtres pondent-elles si peu ?



            Ismaël Bernard a présenté les conclusions de son étude sur les problèmes de reproduction des huîtres du Bassin aux élus des communes littorales.

            Source : Sud Ouest par David Patsouris

            Un soir de l'hiver 2012, Olivier Laban, le président des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, avait été invité au conseil du Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon (Siba) pour leur parler de la filière et d'un problème qui se faisait jour depuis quelques étés : il n'y avait plus de naissain d'huîtres dans le plus grand bassin naisseur d'Europe. Et ce d'abord parce que les huîtres pondaient peu. Ce phénomène se conjuguait pour le pire à des mortalités dues à un herpès-virus qui décimaient littéralement les jeunes huîtres, laissant les ostréiculteurs sans stock et en plein désarroi.

            Les élus avaient alors écrit au PDG d'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) pour lui demander des moyens humains afin de mener des recherches sur les problèmes de reproduction des huîtres arcachonnaises. Mieux, le Siba avait pris à sa charge une partie du financement de cette étude qui a été menée par Ismaël Bernard. Vendredi soir, lors du Conseil du Siba, Olivier Laban était de retour face aux élus, avec d'Ismaël Bernard qui leur a présenté ses conclusions.

            1 Un affaiblissement génétique ?


            Ce dernier a étudié plusieurs hypothèses susceptibles d'expliquer ces maigres pontes. Examinons-les. D'abord, y a-t-il un affaiblissement génétique des huîtres arcachonnaises ? Non. Mais leur croissance est faible dans certains points du Bassin, dans les hauts et dans le sud-est notamment.

            Y a-t-il assez d'huîtres sauvages dans le fond du Bassin ? Oui. C'est important parce que les huîtres lâchent dans l'eau leur laitance et la reproduction se fait dans la mer, donnant des larves qui, de petites à grandes, se fixeront dans un délai de deux à trois semaines sur les collecteurs (les tuiles chaulées ou les coupelles) pour devenir des naissains. Or, plus les larves sont près de la sortie du Bassin, plus elles se dispersent dans l'océan avant de se fixer. Il y a 65 000 tonnes d'huîtres sauvages dans le Bassin, et entre 8 à 10 000 tonnes d'huîtres d'élevage. « La présence de 3 à 5 000 tonnes d'huîtres d'écloserie, et donc stérile, dans le Bassin, ne joue pas », a affirmé Olivier Laban.

            2 Un problème de nourriture ?

            (...)

            3 Un contaminant dans les eaux ?

            (...)

            4 La situation reste fragile

            (...)

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            Le 9 Octobre 2014

            Les huîtres sont malades, l’Ifremer est attaqué

             
            Ostréiculteurs traditionnels contre l’Ifremer / Le rapport de l’expert se fait attendre

            Cultures Marines 2012


            Octobre 2014

            Les naissains d’huîtres connaissent une mortalité massive, due à un virus depuis 2008. L’association Ostréiculteur traditionnel, qui regroupe des producteurs d’huîtres nées en mer, assigne Ifremer en justice pour négligence et défaut de surveillance. Enjeu : une forme d’industrialisation de la culture du mollusque.

            Rapport d'expertise judiciaire (Jean-Dominique Puyt) : A télécharger Ici ou

            « Par cette action en justice, on veut mettre Ifremer devant ses responsabilités ». Pour Benoît Le Joubioux, président d’Ostréiculteur Traditionnel, l’heure n’est plus à la complainte, mais aux actes.

            Source : Reporterre par Isabelle Rimbert

            L’association, regroupant plus de soixante-dix producteurs issus des sept bassins ostréicoles français, saisit cette semaine le tribunal administratif de Rennes en référé contre l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).

            Pas de réaction face à l’hécatombe

            L’association reproche en effet à l’établissement public d’avoir laissé se dégrader, par négligence, la situation de la filière conchylicole. Depuis 2008, la mortalité des huîtres de moins d’un an, les naissains, affecte entre 60 et 90 % de la production dans la plupart des sites ostréicoles français. Une hécatombe due à un variant de l’Herpès virus de l’huître, qui n’a cessé de se développer malgré les appels à l’aide des ostréiculteurs.

            Une requête contre Ifremer avait été déposée en 2010 par l’association au tribunal administratif de Rennes, donnant lieu à l’élaboration d’un rapport d’expertise judiciaire, sorti en avril, qui met notamment en cause Ifremer pour sa gestion de la crise.

            L’association estime que l’institut n’a pas mis en garde le ministère de l’agriculture sur les risques importants de diffusion du virus, et n’a pas suggéré la prise de mesures de prévention et d’éradication du virus pourtant identifié dès 1991.

            De plus, « Ifremer n’a pas produit d’études épidémiologiques avant 2008, pas plus qu’il n’a proposé de protection des zones ostréicoles saines, ni cherché à recueillir et diffuser des informations auprès des professionnels. Par ailleurs, il n’y a eu ni surveillance active ni contrôles sanitaires des écloseries avant 2010 », déplore Benoît Le Joubioux.


            Les ostréiculteurs traditionnels soupçonnent également Ifremer d’être, via la création et commercialisation d’huîtres stériles à croissance rapide* (les triploïdes), la cause d’un appauvrissement du patrimoine génétique du bivalve, ce qui aurait diminué leur résistance face au virus tueur.

            Un soupçon qu’Ifremer balaie d’un revers de main dans le rapport d’expertise judiciaire, qualifiant d’amalgame le lien entre la production de triploïdes et la surmortalité des mollusques. Pour autant, aucune étude scientifique ne vient étayer ces dires.

            Yannick Stéphant, ostréiculteur retraité et membre de l’association plaignante, va plus loin : « Nous pensons que l’huître tétraploïde (géniteur de la triploïde) est fragilisée à la base par une consanguinité. On a besoin d’un généticien pour effectuer ces recherches, mais on se heurte à deux problèmes : le coût, et le fait que tout est verrouillé par Ifremer. »

            Déni de responsabilité

            La recherche laisse place à l’activité commerciale

            À quand l’étiquetage ?

            Texte intégral dans : Reporterre

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            Bavard comme une huître

            Canard Enchainé du 20 Août 2014



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            L’ostréiculteur qui n’a pas aimé passer à la télé

            Les huîtres de l’ostréiculteur testerin Denis des Touches sont apparues dans « Les amoureux du Bassin » diffusé sur France 3. Et elles n’avaient pas le beau rôle….

            Thalassa du 5 septembre 2014 : Les amoureux du bassin


            Le photographe Stéphane Scotto nous emmène à bord d'un ULM pour un survol du bassin d'Arcachon tout en douceur...

            Ce vendredi soir, l'ostréiculteur testerin Denis des Touches est devant sa télé avec son épouse. « Thalassa » diffuse « Les amoureux du Bassin », un documentaire réalisé par Philippe Lespinasse sur le bassin d'Arcachon. Il regarde et il aime le film. Sauf qu'à un moment, il voit ses salariés invités par l'ostréicultrice testerine Angelika Hermann à vider une poche de coquilles d'huîtres triploïdes (c'est-à-dire nées en écloserie) sur le ponton de leur chaland. Ensuite Angelika Hermann raconte l'histoire de ces huîtres triploïdes, précise que ses huîtres à elle, naturelles, ne meurent pas, et détaille les mortalités massives sur ces triploïdes.

            Source : Sud Ouest par David Patsouris

            « Et là, j'ai sursauté »

            « Et là, j'ai sursauté, parce que j'ai reconnu mes gars et que je n'étais pas au courant, explique-t-il. Ces mortalités, tout le monde les subit plus ou moins, quoi qu'en dise Angelika. Les gens du Bassin vont reconnaître mon équipage et on me fait jouer quel rôle ici ? Je fais mon métier proprement, je n'ai à me sentir coupable de rien et je me suis senti sali par ces images. »

            Comment naissent les huîtres ?



            Extrait de Thalassa : Les amoureux du bassin

            En fait, cet épisode cristallise un débat toujours brûlant dans l'ostréiculture française en général et arcachonnaise en particulier sur ces huîtres triploïdes.

            Denis des Touches livre alors sa version. Il rappelle ces six années avec très peu de naissain dans le Bassin, avec des stocks au plus bas et avec l'obligation de faire tourner l'entreprise, de rentrer de la trésorerie, de fournir les clients alors que les huîtres ne pondent plus.

            Ce manque de naissain coïncide avec l'irruption de mortalités massives sur les jeunes huîtres de moins de 18 mois causées par un herpès virus. Pire, l'été dernier, une bactérie a décimé les huîtres marchandes, âgées de trois ans, surtout les triploïdes mais aussi, dans une bien moindre mesure, les huîtres naturelles.

            « Ça a été pour moi une solution par défaut, se souvient Denis des Touches. J'ai fait appel aux huîtres d'écloserie parce que je n'avais plus assez de naissain pour répondre aux commandes. Mon entreprise, c'est quatre salaires et une centaine de tonnes d'huîtres par an. Ramasser les huîtres sauvages ne pouvait en aucun cas combler le trou qu'il y avait dans mon stock. »

            La fragilité des triploïdes

            Il a donc fait des chèques, sachant pertinemment que ces huîtres d'écloserie sont extrêmement vulnérables. « Tu fais un chèque de 10 000 euros et tu sais déjà que 7 500 euros vont partir en fumée. Elles sont très fragiles. Malgré cela, ces huîtres m'ont permis de maintenir mon entreprise à flot. Mais la rentabilité de ces huîtres, avec de telles mortalités, se discute, les pertes sont tellement importantes. »

            Denis des Touches n'est pas fou : « Les triplos furent pour moi un choix par défaut. Depuis l'été 2012, nous avons à nouveau beaucoup de naissain. Et je peux ainsi refaire mes stocks. L'an prochain, la totalité de ma production sera à nouveau à 100 % naturelle. Dans le film de « Thalassa », c'est mon dernier lot de triplos. Je ne nie pas ces mortalités. Tout le monde, moi compris, préfère la naturelle. »

            Ici, cependant, il faut nuancer. Les huîtres triploïdes, auxquelles on a ajouté un chromosome afin de les rendre stériles, plaisent. Surtout l'été parce qu'elles ne sont ainsi pas laiteuses. Et une partie des consommateurs, souvent sans savoir que ce sont des triplos (parce que ce n'est pas indiqué sur l'étiquette sanitaire contrairement à ce que réclame Angelika Hermann), en réclame. « Oui, avoue Denis, c'est un produit magnifique, gras mais non laiteux, très demandé. Mais très fragile. Je crois d'ailleurs que le public commence à faire la différence entre l'huître naturelle et l'huître d'écloserie. »

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            Gillardeau, maitre dans l'art de la communication 

            Pour lutter contre la contrefaçon, Gillardeau va graver ses huîtres

            Source : Le Figaro Par Eric de La Chesnais

            Huîtres Gillardeau gravées.

            Ce nouveau procédé breveté représente un investissement de 5 millions d'euros.

            Le producteur de la Rolls de l'huître française, Gillardeau, lassé de voir des huîtres ordinaires vendues sous son nom dans l'Hexagone mais aussi en Chine, prend les devants. Au bout d'un an et demi de recherche avec un ingénieur d'Arjowiggins spécialisé dans la non-falsifiabilité des billets de banque, l'entreprise vient de mettre au point un procédé destiné à limiter la contrefaçon de ses produits.

            «Désormais, les huîtres que nous commercialisons en France et dans le monde dans 1400 points de vente seront toutes reconnaissables grâce à notre logo gravé au laser sur la coquille. C'est un procédé discret, naturel, qui n'altère en aucune façon la qualité de l'huître», dévoile au Figaro Véronique Gillardeau, dirigeante de la société éponyme basée dans le bassin de Marennes-Oléron. Outre un manque à gagner sur 15 % à 20 % des volumes annuels, la contrefaçon actuelle est aussi une atteinte à sa notoriété. «Il est normal qu'un client qui est prêt à payer pour une huître Gillardeau, par exemple 9,80 euros l'unité dans un grand restaurant parisien, ait le produit qu'il attend avec sa forme bombée, son taux de chair et sa couleur blanche bien spécifique et non un autre lambda vendu au même prix», dénonce la dirigeante.

            Ce nouveau procédé breveté représente un investissement de 5 millions d'euros qui comprend, outre l'atelier de gravage et d'emballage des huîtres, la construction d'un bâtiment de stockage fonctionnant en réseau d'eau de mer fermé. Il permettra de garder les huîtres en lieu sûr avant leur commercialisation. Tout comme pour les naissains, le taux de mortalité des huîtres adultes est préoccupant.

            La qualité des eaux mais aussi la trop forte variation des températures sont en cause. Sans cesse innovant, le spécialiste de l'huître compte se diversifier dans les moules en bassin clos. Il n'est pas prévu à ce stade qu'elles soient, elles aussi, gravées.

            Contrefaçon - de la gravure laser pour sécuriser la Rolls des huîtres

            Les huîtres Gillardeau seront désormais toutes gravées, afin de lutter contre la contrefaçon qui fait rage.

            Source : ActuNautique

            La Maison Gillardeau, à Bourcefranc-le-Chapus (Marennes Oléron),  a développé depuis 4 générations la Gillardeau, une huître exceptionnelle dont la saveur unique en a quasiment fait un mets gastronomique.

            Mais comme toutes les entreprises oeuvrant dans le luxe, la société est confrontée depuis des années à des distribureurs indélicats qui commercialisent sous l'appellation Gillardeau, des huîtres qui n'en sont pas.

            Pour lutter contre cette contrefaçon, la société s'est tournée vers un groupe papetier, la société Arjowiggins, plus connue pour ses fameux papiers recyclés - elle en est l'un des leaders européens - mais dont l'activité dans la sécurisation des billets de banques n'en est pas moins importante.

            De cette rencontre improbable est née une technologie unique, qui a nécessité près de 5 millions d'euros d'investissement pour l'ostréiculteur, comprenant outre l'atelier de gravure et de conditionnement, la construction d'un entrepôt de stockage à circuit d'eau de mer fermé, dédié à l'entreposage avant départ livraison.

            Désormais, chaque huître commercialisée par la Maison Gillardeau est personnalisée par un logo de la marque, gravé sur la coquille.

            Cette technologie ayant recours à de la gravure laser, n'altère en rien l'huître, mais son complexité de mise en oeuvre est telle que désormais, les clients choisissant des Gillardeau seront sûrs de ce qu'ils achètent.

            De la contre-façon (Saison 2011-2012) à la gravure des huîtres (Saison 2014-2015)

            Copies d'écran recherche Google




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            Les paris de Guyader pour devenir un gros poisson

            Antoine Gorioux, directeur général de Guyader, active tous les leviers pour émerger sur le rayon des poissons fumés.

            Source : LSA

            La société familiale grandit à vitesse grand V sur le marché des poissons fumés. Dominée par des gros acteurs – Labeyrie, les MDD et Delpeyrat – et positionnée sur un marché mal orienté, Guyader doit jouer la carte de la différence pour émerger dans ce rayon.

            Difficile de se faufiler parmi les géants. Depuis le rachat de Bretagne saumon, en 2012, Guyader veut se faire une place dans les linéaires dédiés aux poissons fumés, où règne le saumon. Un pari pas évident. D’abord parce que le marché se porte mal : depuis un an et demi, le saumon subit coup sur coup les polémiques concernant le saumon norvégien et cumule ainsi des évolutions à la baisse. Ce marché de 22 000 ton­nes chutait encore, en cumul annuel mobile à fin juin, à - 13,9 % en volume, selon Iri.

            Ensuite, parce que personne n’attendait l’arrivée de Guyader en tant que marque nationale sur ce rayon. Labeyrie domine ce marché depuis des décennies, les MDD tirent vers elles les plus gros volumes. Et parmi elles, Delpeyrat est venue s’implanter en challenger début 2013. Alors, forcément, il faut être malin pour émerger à leurs côtés.

            Ambitieux objectifs

            Dès 2010, la firme a mis en place son plan de bataille en accélérant sa diversification sur la truite, une alternative un peu plus abordable que le saumon en GMS. Désormais, ce poisson pèse 45 % de l’activité poissons fumés de l’entreprise qui en produit 800 tonnes par an. Antoine Gorioux, directeur général, compte bien prendre « 25 à 30 % de part de marché en volume d’ici à deux ans » sur cette espèce ; il est actuellement à 7,8 %.

            Identité bretonne

            Deuxième levier actionné pour se développer, Guyader veut inscrire sa griffe dans le rayon. Il est déjà un grand acteur du saumon, mais 70 % de sa production sont dédiés… aux MDD. L’entreprise souhaite accélérer ses efforts : elle a lancé sa gamme dans le saumon il y a tout juste un an et espère atteindre un équilibre de 50 % de sa production à marque. Pour cela, pas question d’abandonner ses partenariats historiques avec les enseignes, mais elle a gonflé son équipe de commerciaux pour être mieux diffusée. Car, à ce jour, l’offre n’est pas encore présente partout et se concentre principalement sur le Grand Ouest.

            Cette région, c’est justement son terrain de jeu favori pour s’asseoir face aux gros acteurs du saumon. La société vante ses origines à tout-va. Elle lance d’ailleurs pour la rentrée toute une gamme de produits issus de la pêche bretonne. Elle travaille aussi beaucoup sa notoriété au niveau régional : elle a ouvert son magasin d’usine et compte développer le modèle pour plusieurs sites. Guyader a en outre effectué une tournée estivale dans toute la Bretagne avec son food-truck pour faire connaître son offre, et apparaît à la télévision sur les chaînes locales. Une démarche visiblement efficace : la société a augmenté ses volumes de 15 % en un an, et son chiffre d’affaires a fait un bond de 10 % entre août 2013 et 2014.

            Julie Delvallée

            Comment la marque se distingue ?

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            14e championnat de France des écaillers

            9 Octobre 2014

            La Cité de l'huître

            Marennes - Charente-Maritime

            Les écaillers professionnels lors d'une précédente édition.

            Source : L'Hotellerie

            Organisé par le comité national de conchyliculture (CNC), la 14e édition du championnat de France des écaillers se tiendra le 9 octobre prochain à la Cité de l'huître Chenal de la Cayenne à Marennes (17). Elle permet la mise en avant de la filière et le métier d'écailler.

            Sélectionnés sur la base des résultats obtenus aux concours régionaux, les 14 meilleurs écaillers et écaillères professionnels de France devront réaliser deux épreuves. La première consiste à ouvrir en un minimum de temps 50 huîtres creuses et 50 huîtres plates et pour la seconde ils devront réaliser en 20 minutes un plateau contenant des huîtres creuses, des huîtres plates, des moules, des palourdes ou praires, crevettes ou langoustines et d'autres coquillages ou crustacés.

            Le concurrent qui aura obtenu le plus de points sur ses deux épreuves est déclaré champion de France des écaillers. Il reçoit alors le premier prix du CNC. Il est sélectionné pour la deuxième édition du championnat d'Europe qui est prévu à Bruxelles en novembre 2014 (lieu et date restent à définir). Les épreuves sont similaires à celles du championnat de France.

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            Le 7 Octobre 2014

            Estimation de l'empreinte carbone de l'activité de pêche en Galice (nord-ouest de l'Espagne)

            Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)

             

            Le secteur alimentaire mondial est reconnu comme étant l'un des principaux contributeurs aux impacts environnementaux dont le réchauffement climatique via les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce contexte, il existe une demande croissante d'informations sur l'impact " réchauffement climatique " des produits de consommation alimentaire. Cet article traite de l'évaluation de l'empreinte carbone d'une filière clé du secteur alimentaire : les produits de la mer.

            La Galice (nord-ouest de l'Espagne) a été prise pour cas d'étude et l'évaluation de l'empreinte carbone s'est basée sur un ensemble d'espèces, représentatif de la filière mer Galicienne. Les espèces étudiées sont issues des pêches côtière, hauturière et en eau profonde, mais aussi de l'aquaculture extensive et intensive.

            L'empreinte carbone a été déterminée par une approche " business to business ", c'est-à-dire de la capture ou de l'élevage au débarquement. La somme des empreintes carbone de chaque espèce étudiée a permis de déduire l'empreinte carbone globale de la filière pêche et aquaculture en Galice.

            L'empreinte carbone globale de la filière pêche et aquaculture en Galice est due à :
            - 36 % à la pêche hauturière,
            - 23 % à la pêche de grand fond,
            - 21 % à la pêche côtière,
            - 18 % à l'aquaculture intensive,
            - 2 % à l'aquaculture extensive.

            Des tableaux indiquent l'empreinte carbone par espèce et par type de pêcherie. Par exemple, il est montré que le chalutage du merlu en zone côtière a l'empreinte carbone la plus importante par rapport aux autres pêcheries évaluées en zone côtière (impact proportionnel au tonnage).

            De plus, cette étude met en évidence l'intérêt de la méthodologie de l'empreinte carbone afin d'identifier des stratégies et solutions pour réduire les émissions de GES de la filière produits de la mer.

            Source : Bibliomer

            Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)
            Iribarren * Diego, Vázquez-Rowe Ian, Hospido Almudena, Moreira María Teresa, Feijoo Gumersindo
            * University of Santiago de Compostela, School of Engineering, Rúa Lope Gómez de Marzoa, s/n 15782 Santiago de Compostela, Spain ; Tél.: +34981563100 ; E-mail : diego.iribarren@rai.usc.es
            Science of The Total Environment, 2010, Vol. 408 (22), p. 5284-5294 - DOI: 10.1016/j.scitotenv.2010.07.082 - Texte en Anglais
            à commander à : l'auteur, l'éditeur ou à l'INIST

            Cliquer Ici pour télécharger l'étude "Estimation of the carbon footprint of the Galician fishing activity (NW Spain)" 
            Cliquer Ici pour télécharger la présentation de l'étude

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            Enjeux environnementaux : politiques et acteurs sociaux dans une perspective transnationale

            Revue Émulations : Appel à contribution (avant le 15 octobre 2014)

            Émulations est une revue pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, sciences politiques) destinée aux jeunes chercheurs, doctorants et post-doctorants. S’appuyant sur un comité de lecture international de chercheurs francophones, elle est publiée aux Presses universitaires de Louvain, ainsi qu’en ligne (www.revue-emulations.net), et est référencée dans les bases de données bibliographiques (Google Scholar, Google Books).

            Dans un prochain numéro, la revue souhaite aborder la question des enjeux environnementaux contemporains dans une perspective multi-échelle et multi-située. Il s’agira de proposer un ensemble d’articles consacrés à l’étude de la mise en œuvre de politiques environnementales en s’intéressant en priorité aux acteurs qui y prennent part.

            Responsables scientifiques
            • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
            • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
            • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

            Source : Revue Émulations

            Argumentaire

            Les politiques environnementales font aujourd’hui l’objet d’un nombre croissant d’accords internationaux et d’initiatives de la société civile. Ainsi, la production d’énergie renouvelable, les initiatives d’efficacité énergétique, de gestion des forêts, d’exploitation durable des ressources halieutiques, les stratégies d’adaptation et mitigation du changement climatique semblent être des enjeux contemporains, à une époque où l’exploitation des ressources naturelles atteint ses limites.

            En parallèle, des acteurs des différentes tailles émergent ou se trouvent immergés dans ce contexte des nouveaux enjeux environnementaux. En schématisant, on trouve d’un côté les populations locales : pêcheurs, chasseurs-cueilleurs, petits producteurs agricoles et ou travailleurs péri-urbains qui se confrontent à divers types des projets de développement durable. D’autre côté il y a les grandes ONG de conservation (WWF, IUCN) ou plus largement les organisations environnementalistes (Greenpeace, FoE), lesquelles suscitent des débats dans des arènes transnationales et contribuent à la mise en place des projets à l’échelle locale.

            Or, entre ces organisations transnationales et les populations locales, on assiste à la configuration de chaînes d’acteurs longues et complexes où se multiplient les courtiers ou brokers. Il faut également prendre en compte le fait que, au travers de ces chaines circulent des nouvelles perceptions environnementales, des innovations éco-technologiques, mais aussi des mécanismes de financement verts tels que les crédits carbone ou d’autres types de paiements pour services éco-systémiques.  En prenant en compte cet aperçu de la situation contemporaine en matière environnementale, nous sommes intéressés à approfondir l’analyse des politiques, des enjeux et des acteurs sociaux.

            Dans ce sens, il s’agira de répondre de façon inductive aux questions : quelles sont les conséquences des enjeux environnementaux au niveau local ? Comment rendre compte des changements qu’ils impliquent en partant du terrain sans laisser de côté  leur dimension transnationale ?

            Pour ce faire, des recherches qui analysent la mise en place des projets d’adaptation et de mitigation du changement climatique seront très pertinentes. Seront également bienvenues, les études sur des mécanismes de compensation carbone ou écologique, mais aussi des analyses critiques à propos des programmes qui encouragent la production de biocombustibles. A ce niveau, il est souhaitable de mettre en évidence les contradictions provoquées par ce type des projets, ainsi que d’arriver à montrer un visage concret des certaines politiques environnementales. Il semble également pertinent de porter un regard sur les différentes stratégies de conservation de la biodiversité déployées à plusieurs niveaux d’échelle (aires protégées, patrimonialisation), leur insertion dans les systèmes locaux de gestion des ressources naturelles et leurs effets socio-politiques, territoriaux, culturels et identitaires.

            L’analyse des enjeux environnementaux dans une perspective multi-échelle et multi-située nous conduit à diriger  notre attention également sur les recherches qui portent sur les réactions locales (résistances, négociations, adaptations) face à des nouveaux régimes de valorisation et d’appropriation des ressources naturelles. A ce niveau, il est important de savoir comment les représentations de l’environnement et des ressources naturelles évoluent au sein des populations locales, quels sont les rapports de pouvoir qui surgissent ou se reproduisent tout au long de la chaîne d’acteurs qui interviennent dans des projets environnementaux. Il faut également évaluer si certains projets impliquent une délocalisation des décisions quant aux mécanismes de gestion des ressources.

            Nous invitons les doctorants et jeunes chercheurs à présenter des recherches originales pouvant porter sur des réflexions doctorales avancées ou des articles originaux bien délimités et argumentés. Une réflexion théorique mais toujours fondée sur le terrain sera particulièrement appréciée qu’elle vienne de tous les horizons des sciences sociales : anthropologie, sociologie, science politique, histoire, économie etc.
            Derrière ce projet, il y a la volonté de générer des véritables échanges scientifiques à l’échelle internationale qui puissent prolonger les réflexions collectives et donner lieu à l’organisation de manifestations scientifiques à la hauteur des dilemmes sociaux et environnementaux contemporains. Dans ce sens, nous sommes convaincus qu’une approche des problématiques environnementales qui accepte à la fois une dimension critique et une démarche résolument globale est nécessaire et peut encourager les jeunes chercheurs du monde francophone à contribuer avec des réflexions issues de divers terrains.

            Conditions de soumission

            Merci de bien vouloir envoyer vos propositions d’articles sous un format de 1000 mots maximum à Marlène Dégremont<marlene.degremont@gmail.com> et Grégoire Lits (revue Emulations) <gregoire.lits@revue-emulations.net> avant le 15 octobre  2014.

            Chaque proposition sera examinée et les manuscrits serons évalués par deux chercheurs avant d'être acceptés.

            Le calendrier suivant sera à respecter :
            • Publication de l’appel à propositions : le 15 juillet 2014
            • Réception des propositions (1000 mots) : le 15 octobre 2014
            • Réponse aux auteurs : le 15 novembre 2014
            • Envoi des manuscrits (25000 à 30000 signes) : le 15 janvier 2014
            • Retour vers auteurs : le 30 févier 2015
            • Envoi des articles finaux : le 15 avril 2015
            • Publication de la revue : le 30 juin 2015

            Responsables scientifiques
            • Ingreet Juliet Cano Castellanos (IIS, UNAM, Mexico)
            • Marlène Dégremont (EHESS, IIAC-LAIOS,Paris)
            • Arthur Laurent (CERI, Sciences-Po, Paris)

            Comité de rédaction
            • Grégoire Lits (Directeur) - Université catholique de Louvain - glits (at) revue-emulations.net
            • Dr. Stéphane Baele - Université de Namur
            • Quentin Martens
            • Brice Goddin 
            • Delphine Masset
            • Éric Hitier - Université Paul Verlaine de Metz
            • Pierre-Alexis Tchernoivanoff - Université Paris V Descartes Sorbonne
            • Hélène Eraly -  Université de Namur
            • Ghaliya Djelloul - Université catholique de Louvain
            • Géraldine Frébutte - Université catholique de Louvain
            • Jennifer Dejond - FNRS/UCL

            Revue publiée en version papier par les Presses universitaires de Louvain avec le soutien du Fonds national de la recherche scientifique belge (FNRS) et en version électronique open access un an après parution papier.

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            Le 6 octobre 2014

            29e foire aux huitres à Dunkerque


            Ville de Dunkerque

            L'association de la Bouée Bleue organisait sa 29e foire aux huitres, un rendez vous incontournable dans le dunkerquois.

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            Export. Ils vendent du sel de Guérande au Japon


            Pour pouvoir exporter son « or blanc » dans plusieurs pays, Trad Y Sel, petite entreprise basée à Batz-sur-Mer, a travaillé fort pendant plus de deux ans. Elle est à l'International connecting ce jeudi à Nantes.

            Source : Ouest France

            C'est l'histoire d'une petite boîte qui voulait jouer dans la cour des grands. Celle de producteurs de sel de Guérande qui ont souhaité interpréter une autre musique que celle écrite par de grosses sociétés. Installée depuis une dizaine d'années à Batz-sur-Mer, Trad Y Sel a tenu son pari. « Pour exister dans ce monde qui est tout petit, il fallait se diversifier. Et cela passait par l'export. »

            Le patron, Gwenaël Rio, paludier de père en fils, ne se voyait pas vendre des carottes. L'entreprise a commencé par s'attaquer à la petite et moyenne distribution et à se faire une place dans les rayons de Casino, Intermarché, Monoprix... Seconde étape : franchir les frontières. « L'idée s'est imposée, car le sel est un produit qui marche pour l'export. Il a du potentiel. Il est rare, historique, naturel. »
            « Ne pas être pressé »

            Trad Y Sel, aujourd'hui dix salariés, achète de « l'or blanc » à une cinquantaine de producteurs et en vend 1500 tonnes chaque année. En France, mais aussi en Italie, Allemagne, Espagne, aux Pays-Bas, États-Unis, au Canada et au Japon. « Notre chiffre d'affaires à l'export s'élève à 100 000 € sur 2,5 millions d'euros. On l'a multiplié par dix. » Aujourd'hui, la société batzienne récolte les fruits de deux années et demi de travail. « Exporter, on ne savait pas vraiment faire », se souvient Gwenaël Rio : elle ne possède pas de site Internet, personne ne parle vraiment anglais. D'où le contrat passé avec une consultante indépendante, trilingue. « On a bénéficié des aides de la Région, qui ont financé la moitié de son salaire. »

            Avec ce soutien, Trad Y Sel a ciblé les pays où elle souhaitait vendre du sel...

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            Pêche professionnelle. Fermeture de la pêche aux moules le 28 novembre

            Saint-Vaast-la-Hougue - 01 Octobre

            Chaque jour, environ 80 tonnes de moules sont débarquées à Port-en-Bessin ou Cherbourg.

            La date a été fixée par les membres de la commission chargée de veillée sur les gisements de l'Est Cotentin. Une campagne satisfaisante pour les pêcheurs professionnels.

            Source : Ouest France

            Avec un maximum autorisé de 2,4 t par navire et par jour, la campagne de pêche aux moules ouverte le 15 juin bat son plein. Environ 80 t par jour sont débarquées dans les ports de Port-en-Bessin et Cherbourg, pour des prix au kg variant de 1 € à 1,40 €. La qualité est au rendez-vous et les prospections effectuées par Normandie fraîcheur mer promettent que celle-ci sera encore au rendez-vous pour les deux mois.

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            Cap-Ferret : Les propriétaires de cabanes défendent la mixité

            L’Asynpro fustige les actions entamées au tribunal administratif par les organisations de pêcheurs.

            Source : Sud Ouest

            « Nous trouvons vraiment désolant et déplorable que quelques pêcheurs gâchent et remettent en cause la bonne entente, l'harmonie et le plaisir de vivre ensemble qui existe depuis plus d'un siècle entre les professionnels et les non professionnels. »

            Dominique Faivre, le président de l'Asynpro, l'association syndicale des propriétaires de cabanes de la côte ouest du bassin d'Arcachon est pour le moins contrarié par les démarches engagées au tribunal administratif par le Comité Départemental des Pêches, CDPMEM 33 et le Syndicat des Patrons, Armateurs et Marins de la Gironde, SPAM 33 (lire notre édition du 26 septembre dernier).

            Pas « de riches estivants »

            Et de rappeler « l'accord historique d'avril 1984 où ostréiculteurs et non professionnels réclamaient les mêmes droits. » Pour lui, « il y a plus de 20 ans qu'aucune cabane n'a été attribuée à un riche estivant. Toutes les nouvelles attributions se font exclusivement à des professionnels en activité […] Le mot estivant ou plaisancier est inapproprié car un bon nombre est là depuis bien plus longtemps que certains professionnels[…] Quant a parler de riches estivants, il y a dans les villages 160 retraités sur 268 habitants. Quant aux célébrités sous-entendues, la seule à habiter une cabane est un ostréiculteur dont la famille est implantée depuis l'origine dans le village des Jacquets, il est vice président de notre association qui englobe 31 % de professionnels. »

            Exit les ostréiculteurs

            (...)

            « Ce sont nos racines »

            (...)

            Plusieurs commentaires contradictoires

            3 commentaires
            réagir

                Gilgamesh
                il y a 10 minutes - 06/10/2014 à 11h53
                Pour lui, (le président de l'ASYNPRO) « il y a plus de 20 ans qu'aucune cabane n'a été attribuée à un riche estivant". Faux archi Faux ! depuis 2001 une bonne quinzaine de cabane ont été attribuée à des non professionnels héritiers de non professionnels décédés ! sans donner aucune espèce de priorité aux véritables professionnels travailleurs de la mer !

                jenrage
                il y a 1 heure - 06/10/2014 à 10h44
                dernière cabane attribuée 32m2....ce monsieur titulaire d'une AOT qu'il n'occupe pas personnellement vivrait il avec une femme et enfant A L'ANNEE dans 32 m2 ??????? ceux sont bien des estivants ...allez dans les villages les cabanes sont fermées d'octobre à juillet les personnes qui ne viennent que l'été sont bien des estivants......la mixité oui bien sur mais pas la succession ;il a très bien dit beaucoup sont des retraités non inscrits maritimes qui ne viennent dans les cabanes que trois semaines par an ou leurs petits enfants voire arrières petits enfants....voire locataires..... très bien.... mais à leur décés que je leur souhaite le plus tard possible...l'AOT doit retrouver sa destination première professionnelle et si ce monsieur veut donner certains passages de la convention au moins qu'il ne tronque pas les parties qui le dérange cela serait mieux pour l'information de chacun en ce qui concerne les ostréiculteurs ....malgré le résultat positif du référendum fait auprès des ostréiculteurs de la cote noroit qui souhaitaient eux aussi être partie prenante dans la requète monsieur Laban comme pour les triploïdes n'a pas tenu compte du résultat majoritaire pourtant mais il n'est pas impossible qu'un collectif de jeunes ostréiculteur ce crée pour les prochaines actions en justice.....il n'est pas question de virer qui que ce soit contrairement à la rumeur allégrement répandue par l'ASYNPRO

                Truc Vert
                il y a 3 heures - 06/10/2014 à 08h46
                Il est gentil ce gonze qui rentre en résistance contre une chose qui n'aurait jamais du exister ...on croit rêver d'après lui les bobos et autres friqués devraient avoir leur résidences secondaires voire principales dans ces villages ostréicoles pour pas cher et au détriment de certains jeunes qui eux bossent dans les métiers de la mer....ces villages dépendent des affaires maritimes et seul les inscrits qui tirent leur revenus de la mer doivent y résider, les autres n'ont cas acheter ou aller voir ailleurs si le soleil brille ....

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            Le 5 octobre 2014

            Le pont du Brault sera rouvert avant lundi

            Les mytiliculteurs bloquaient l’ouvrage depuis mercredi. Ils lèvent le blocus aujourd’hui.

            Source : Sud Ouest par Philippe Baroux Publié le 05/10/2014 

            La grande tente et les pieux de bouchots qui barrent depuis mercredi le franchissement du pont du Brault, au nord de la Charente-Maritime, seront démontés et retirés avant ce soir. Les mytiliculteurs qui manifestent pour obtenir des garanties de l'État dans le dossier des mortalités de moules qui les étrangle depuis cet été, en ont fait la promesse hier aux autorités.

            La condition posée comme préalable au retrait, à savoir l'engagement par écrit de la direction des pêches sur la tenue d'une réunion où seront examinées les mesures complémentaires d'aide, a été remplie. Aussi, lors de l'assemblée générale des manifestants hier, « une large majorité se dégageait pour libérer le pont, dimanche soir au plus tard », exprimait Benoît Durivaud, le président du syndicat des mytiliculteurs du pertuis breton.

            Une mise en garde

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            Le Lobby de l’eau à nouveau en librairie

            Le lobby de l'eau , Enquête sur une réforme impossible

            Marc Laimé (Auteur) - Essai (broché). Paru en 06/2014

            24€

            Source : Eaux Glacées par Marc Laimé

            De nombreux lecteurs et lectrices n’ont pu se procurer Le Lobby de l’eau, dont le premier tirage a été très vite épuisé. Il est à nouveau disponible et nous nous excusons de cet incident, totalement indépendant de notre volonté, comme on l’imaginera aisément… Le diagnostic que nous y formulions s’est hélas cruellement vérifié depuis lors !

            Depuis la création des Agences de l’eau, dont le 50ème anniversaire sera célébré par un colloque aux allures de cérémonie funèbre le mercredi 22 octobre prochain à la Maison de la chimie à Paris, les personnels des Agences ont coutume de se retrouver chaque année pour une journée festive « inter-agences », où l’on peut apercevoir, par exemple, Martin « The Voice » Guespéreau mouiller le maillot… Cette année, le désarroi est tel que l’on n’en parle même plus. Comme sur le Titanic l’orchestre joue, en attendant le prochain rapport d’étape de Kurt Salmon.

            Outre le hold-up de 175 millions d’euros sur les redevances, entériné pour les PLF à venir, en dépit des protestations des Comités de bassin, et qui augure de bastons sanglants entre tenants du petit cycle et du grand cycle, la lourde mécanique institutionnelle qui doit continuer à se déployer jusqu’en 2015 a du plomb dans l’aile.

            Un, la déclaration de guerre de la FNSEA qui a décidé de tout refuser et de tout combattre et s’en donne les moyens. Deux un arrêt de la CJUE, passé sous silence, qui met à mal le sacro-saint concept de « récupération des coûts » de la DCE. Trois les rodomontades de Manuel Valls sur les nitrates. Quatre l’ajournement de la réforme du droit de l’environnement. Cinq le rapport commandé par le Minagri qui prévoit la dévolution de la protection des captages aux communes. Six l’article du volet 2 de l’Acte 3, qui prévoit la mise en œuvre de mesures récursoires à l’encontre des collectivités locales en cas d’amendes communautaires. Sept l’ensablement d’une GEMAPI dont personne ne veut, etc, etc.

            Or, dans les mois qui viennent il va falloir : faire adopter les nouveaux SDAGE et les PDM, établir (étendre) la nouvelle cartographie des zones vulnérables aux nitrates, réviser (étendre) les zones sensibles DERU…

            Versant petit cycle, l’explosion. Le SISPEA coulé, faillite totale, désengagement de la DEB qui le refile aux collectivités !

            Versant public-privé, régies versus les Trois Sœurs, l’apocalypse.

            En moins d’un an.

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            Le 3 Octobre 2014

            Brest. La dorade royale se régale dans les parcs à moules


            Cette carnivore peut dépasser 80 cm et atteindre 7 kg. La dorade royale adore les crustacés et les mollusques ! Pour la première fois, elle est venue en rade de Brest.

            Source : Ouest France

            Début août dernier, les exploitants de Landévennec, dans le Finistère, ont remonté des cordes sans aucune moule accrochée ! Depuis, les préjudices sont difficiles à estimer, mais Christophe Callewaert, gérant de Kys Marine, pense avoir perdu entre 50 et 110 tonnes de sa production. Idem pour Camille Omnes, de la société Liorzhou Ar Mor : « Nous avons perdu plus de cinquante tonnes de notre production de moules ! »

            La cause de cette perte importante n’est autre que la dorade royale. Une prédatrice de taille pour les mytiliculteurs. La bête carnivore peut dépasser 80 cm et atteindre 7 kg et se régale de crustacés et de mollusques. Pour la première fois, elle est venue cet été en rade de Brest...

            Pourquoi la dorade royale a-t-elle choisi la rade de Brest comme garde-manger ? À combien s'élève le préjudice financier pour les myticulteurs ?

            La suite de l'article est à lire gratuitement dans l'édition du soir, au bout du lien ci-dessous :

            Pour rappel : En Méditerranée, les conchyliculteurs de Thau, précurseurs de l'élevage de moules sur filières en France (fin des années 1980) ont du capituler face à ces dorades voraces... Alors qu'ils produisaient plusieurs centaines de tonnes de moules au large des côtes de l'Hérault...

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            Étel. La Région investit au lycée maritime

            Visite instructive et constructive à Etel vendredi pour Marie-Pierre Rouger, vice-présidente du Conseil régional, en charge des lycées...

            Source : Ouest-France

            La vice-présidente en charge des lycées confirme l’investissement de la Région dans l’enseignement maritime dispensé à Etel.

            Avec 188 élèves, formés du CAP au Bac pro, aux métiers de la pêche, du commerce, de la mécanique et des cultures marines, le « petit » lycée maritime grandit. À la rentrée, Etel s'est doté d'une nouvelle classe de mise à niveau maritime préparant au BTS pêche et gestion et gestion de l'environnement, (dispensé à Saint-Malo).

            Un million d'ici 2016

            "Nous investissons pour sécuriser, équiper, adapter les locaux aux apprentissages techniques. Un million d'euros sont dans les tuyaux", confirme Marie-Pierre Rouger vice-présidente en charge des lycées à la Région.

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            Le 2 octobre 2014

            Les Cultures marines en Poitou-Charentes ?

            Manifestation des mytiliculteurs : pas d'aide financière directe de la Région


            Le président de Région a rencontré les mytiliculteurs qui manifestent depuis mercredi sur le pont du Brault, bloquant son accès

            Source : Sud Ouest

            Profitant de son déplacement sur la commune de Charron, pour une réunion de travail avec les élus, le président de la Région Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, est allé à la rencontre des mytiliculteurs qui bloquent le Pont du Brault depuis mercredi.

            A l'issue d'un entretien de quarante-cinq minutes, aucune aide financière directe n'a été accordée, comme le demandaient les mytiliculteurs, à travers la voix de Benoit Durivaud et Yannick Marionneau.

            Le président de Région a proposé l'étude au cas par cas des dossiers d'emprunts des professionnels, posant problème au niveau des garanties. Un soutien pourrait également être apporté par la Région concernant le financement en partie de leur matériel, afin de lancer la campagne 2015.

            Le président de la Région s'engage à la mise en place de moyens dans l'avenir pour surveiller la qualité de l'eau. Les mytiliculteurs continuent, eux, le blocage du pont du Brault, parlant même de durcir le mouvement en perturbant le fonctionnement des ouvrages hydrauliques (écluses, ponts) à l'aide de pieux. Ils ralentiraient ainsi le mouvement de l'eau venant du bassin versant (le marais) et qui se jette dans la baie de l'Aiguillon.

            Les Cultures marines en Poitou-Charentes ?

            L'aquaculture connait une très forte progression dans de nombreuses régions littorales. C'est la filière de production alimentaire la plus porteuse dans le monde. En Région Poitou-Charentes, les cultures marines (ostréiculture, mytiliculture, pisciculture,...) ne font pas partie des filières d’excellence ! Pourtant, les cultures marines représentent plus de 1000 entreprises, 5000 emplois (sur toute l'année) et près de 300 millions d'euros de chiffres d'affaires, des élevages répartis tout le long du littoral de Charente-Maritime, premier département aquacole de l'hexagone...

            La région Poitou-Charentes mise plutôt sur le tourisme, l’agro-alimentaire, le nautisme, l’aéronautique et spatiale, l’énergie, l’image-numérique, le transport-mécanique, le bâtiment, le textile-chaussant, l’éco-industrie, le bois, la chimie et certains pôles d’excellence rurale...

            Les filières d’excellence en Poitou-Charentes




            « Nous n’avons plus rien à perdre »


            Les mytiliculteurs bloquent le pont du Brault « le temps qu’il faudra » pour réclamer les indemnités promises par l’État.

            Source : Sud Ouest par Thomas Brosset

            Les fonctionnaires ont la grève, les agriculteurs leur fumier qu'ils déposent à l'envi devant les préfectures, les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon ont le pont du Brault. Frontière entre deux départements, deux régions, itinéraire de délestage pour l'infernale traversée de Marans. Et c'est cette arme qu'ils ont décidé depuis hier 6 heures d'utiliser pour faire entendre leur voix après la mortalité estivale des moules. 

            « C'est simple, nous voulons le versement des indemnités promises par le ministre de la Mer Frédéric Cuvillier », explique dans l'obscurité du petit matin Yann Aujard, mytiliculteur à l'Aiguillon-sur-Mer, alors que des centaines de pieux et des corps morts sont déposés sur la route. 

            D'abord côté vendéen...
            puis charentais-maritime. Les deux côtés du bassin sont soudés dans le combat.

            Réunion le 8 octobre


            « Pour ma part, j'ai eu 90 % de mortalité. J'ai dû hypothéquer ma maison. Je n'ai plus rien à perdre. Nous n'avons plus rien à perdre », ajoutait le mytiliculteur vendéen.

            Les causes réelles de la crise estivale ? Haussement d'épaules : « L'Ifremer (NDLR : Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) parle de la pluviométrie. Qui peut croire ça ? À Morlaix, il a plu au moins autant que chez nous et les moules ont été belles et en quantité. Non, le problème est ailleurs et il semble suffisamment grave pour qu'on ne veuille pas nous en parler. “Secret d'État”, m'a confié un technicien de l'Ifremer que je connais à titre privé. Qu'est-ce que tout cela cache ? La Sèvre niortaise est aujourd'hui l'un des fleuves les plus pollués de France. Il n'y a plus un poisson dans la baie de l'Aiguillon, les coquilles Saint-Jacques ne se trouvent plus qu'à 25 mètres de fond. Il faut arrêter de se voiler la face. Il semble aujourd'hui que ça aille mieux au niveau des naissains, ce qui veut dire qu'on pourrait retrouver une production normale l'été prochain. Mais si on enregistre une nouvelle mortalité au printemps, on nous parlera encore de la pluviométrie ? »

            (...)

            Charente-Maritime : le pont du Brault toujours bloqué par les mytiliculteurs

            Les mytiliculteurs bloquent le pont du Brault, depuis 6 heures mercredi matin. La circulation est perturbée entre la Charente-Maritime et  la Vendée

            Source : Sud Ouest par Yannick Picard

            Depuis mercredi 6 heures, un barrage constitué de bouchots, de corps morts et de camions bloque le pont du Brault qui sépare la Vendée de la Charente-Maritime au niveau de Bourg-Chapon à Charron. Ce jeudi, le pont est toujours bloqué.

            Ce sont les mytiliculteurs des deux départements qui ont mis en place ce barrage "pour une durée indéterminée" pour réclamer les aides promises par le ministre de la Pêche, Frédéric Cuvillier, après la mortalité dramatique des moules de cet été.

            Certains professionnels qui ont vu leur production chuter de 80% se retrouvent en grandes difficultés financières. La gendarmerie encadre la manifestation, qui se déroule jusqu'alors dans le calme, en déviant la circulation vers Marans au niveau du rond-point de Bourg-Chapon.

            Les itinéraires conseillés


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            Le 1 octobre 2014

            Aires marines protégées : un risque de contentieux européen ?

            Un rapport d'information du Sénat, rendu public le 24 juillet, pointe un manque de moyens, au vu des objectifs à atteindre, de l'Agence des aires marines protégées. Il propose pour y pallier sept recommandations.

            Source : Actu-Environnement par Dorothée Laperche

            "On constate une inadéquation entre des moyens contraints et des objectifs toujours plus nombreux au regard des exigences européennes, pointe le sénateur socialiste Gérard Miquel, rapporteur spécial d'une analyse sur l'Agence des aires marines protégées. L'agence ne peut plus satisfaire aux objectifs de son contrat, tout en ayant bénéficié d'un traitement privilégié au regard des autres opérateurs".

            Créée en 2006, l'Agence des aires marines protégés devait pallier l'absence d'opérateur dédié à la politique de protection du milieu marin. La stratégie de création d'aires marines protégées, actualisée en 2012, prévoit l'établissement d'un réseau cohérent et représentatif d'aires marines protégées visant 10% des eaux sous juridiction française d'ici 2020. Autre mission de l'agence : accompagner la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Elle assure ainsi avec l'Ifremer, un rôle de coordinateur scientifique et technique national auprès du ministère de l'Ecologie et des autorités compétentes des sous-régions marines. Depuis 2013, l'agence épaule également le ministère dans la préparation des programmes de surveillance et de mesures.

            La Commission européenne a pointé le "manque global d'ambitions" de la France sur la question de l'application de la directive Stratégie pour le milieu marin. Outre les impacts sur la biodiversité, ce constat fait peser des risques de précontentieux et d'éventuelles sanctions financières pour la France.

            Avec une zone économique exclusive (ZEE) représentant onze millions de kilomètres carrés (soit 3% de la surface totale des océans), l'enjeu n'est pas négligeable.

            La particularité de la France : 97% de la surface du domaine public maritime français correspond à l'outre-mer (3% pour la métropole). A elles seules, les eaux de Polynésie française représentent près de 47% du total.

            Les sept recommandations du rapporteur spécial n° 1 : anticiper la montée en charge du coût financier lié à la politique de protection du milieu marin à l'horizon 2020 pour la bonne application de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin et faire aboutir, dans ce cadre, d'ici l'adoption du projet de loi de finances pour 2015, les réflexions en cours sur la valorisation du domaine public maritime et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, en adéquation avec le principe du pollueur-payeur ;

            n° 2 : introduire dans le dispositif de performance du programme 113 « Paysages, eau et biodiversité » de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » un indicateur relatif à la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), au regard des enjeux financiers qui y sont associés en cas de contentieux communautaire ;

            n° 3 : saisir l'opportunité de la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB) pour renforcer les mutualisations et les synergies entre les différents opérateurs dédiés à la protection de la biodiversité, qu'elle soit marine ou terrestre, par exemple en matière de rationalisation des implantations immobilières ;

            n° 4 : élaborer d'ici la fin de l'année 2014 le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 de l'Agence des aires marines protégées ;

            n° 5 : développer les ressources propres et les cofinancements de l'Agence des aires marines protégées, en fixant notamment des objectifs chiffrés dans ce domaine dans le prochain contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 ;

            n° 6 : assouplir la gestion des différents corps œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité marine, de façon à favoriser le recrutement de profils adaptés aux missions de l'Agence des aires marines protégées ;

            n° 7 : conserver dans le cadre de l'Agence française de la biodiversité la spécificité de la gouvernance des parcs naturels marins fondée sur les conseils de gestion.

            "L'Agence des aires marines protégées doit aujourd'hui faire face à la montée en puissance de ses missions autour de trois chantiers principaux : le déploiement du réseau Natura 2000 en mer, la création et la gestion des parcs naturels marins, et la mise en œuvre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin» (DCSMM) ", pointe Gérard Miquel.

            Des coûts supplémentaires à anticiper

            Selon l'Agence des aires marines protégées, le coût pour l'Etat d'un réseau complet d'aires marines protégées, qui couvre 20% des eaux sous juridiction en 2020, s'élèverait à 100 millions d'euros. La facture des politiques pour l'environnement marin, et notamment la mise en œuvre de la directive-cadreStratégie pour le milieu marin, atteindrait quant à elle une fourchette entre 250 et 500 millions d'euros selon le périmètre retenu au même horizon.

            La politique de protection du milieu marin est actuellement essentiellement financée par le budget de l'Etat, pour un montant de l'ordre de 30 millions d'euros par an (dont 22 millions d'euros à l'AAMP), ainsi que par le droit de francisation des navires affecté au Conservatoire du littoral, à hauteur de 37 millions d'euros.

            Selon le rapport, le décalage entre les objectifs et les moyens attribués a conduit l'AAMP à privilégier le fonctionnement et les parcs naturels marins au détriment de son activité de collecte de données. Le manque de moyens a retardé la création de certains parcs naturels marins mais également constitué un obstacle pour doter les parcs existants (à l'exception de celui d'Iroise) de moyens humains adéquats.

            "Cette situation pourrait aussi aboutir à affaiblir la crédibilité de l'agence auprès des différents acteurs impliqués et à lui faire perdre leur confiance, note le rapport. En outre, elle fait courir le risque d'une péremption des études préparatoires réalisées".

            Vers une évolution des ressources de l'AAMP ?

            (...)

            Cliquer Ici pour télécharger le Rapport d'information sur  l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) et la politique de protection du milieu marin

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            Suite de l'actualité aquacole :mois de Septembre 2014 

            Enquêtes : Touche pas à ma plage !

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            La commune de Saint-Coulomb s'inquiète pour son littoral : « Notre patrimoine, c'est la beauté de nos plages », indique Yannick de Charette, premier adjoint de Saint-Coulomb. Visée, la décision du préfet, prise début juillet, d'autoriser l'expérimentation de moules sur filières à 3 km de la côte. Le projet, demandé par le comité régional de la conchyliculture, prévoit une concession de trois ans, sur 19 ha, avec quatre filières de 100 mètres de long. Extrait de Ouest France : Mytiliculture en Bretagne. St-Coulomb attaque en justice

            Mer, sable et soleil...

            En ce moment, l’hebdomadaire « le marin » prend les inscriptions des décideurs de l’économie de la mer pour le grand rendez-vous maritime de l’année, les 2 et 3 décembre 2014 : la dixième édition des Assises de l’économie de la mer se déroulera pour la première fois à Nantes et Saint-Nazaire. (1)

            En parallèle, Le marin et Odyssée développement mènent une enquête : Chefs d'entreprise du maritime : donnez votre opinion pour le sondage "le marin" - Odyssée Développement...

            Des enquêtes, parlons-en !

            Touristes, plaisanciers, retraités, propriétaires de résidences secondaires se pressent actuellement dans les mairies en réponse à plusieurs enquêtes publiques... (2)

            L’enquête publique sur les filières d’élevage de la Male conche a débuté. Pour l’heure, seuls les opposants s’expriment || Vase, pollution, atteinte au patrimoine… les arguments fusent || (3)


            Mon Oléron

            Trois semaines, trois semaines dont le seul petit grain matinal ne m'a même pas évité d'arroser le jardin, du soleil, une mer agréable, une unique petite méduse et plusieurs jours de températures très élevées... Nous avons eu notre sortie annuelle grand standing au Grand Large, pour fêter en retard l'anniversaire de... Partie pleine de bonnes résolutions, je n'en ai tenue qu'une, faire du vélo. Mais ni cartes, ni travail sur ordi, une petite manifestation sur la plage pour protester contre des champs d'huîtres trop près des plages, Pineau à volonté et brasse dans les vagues délicieuses... Extrait du blog : Notes périssables

            Des communes et des régions littorales où les élus ne manquent plus une occasion de placer le tourisme au rang de première activité économique, secteur d’avenir présenté comme vital pour la survie des territoires côtiers, quitte à sacrifier les activités maritimes ancestrales comme en Région Poitou-Charentes...

            Les pôles d'excellence en Poitou-Charentes

            L'aquaculture connait une très forte progression dans de nombreuses régions littorales. C'est la filière de production alimentaire la plus porteuse dans le monde. En Région Poitou-Charentes, les cultures marines (ostréiculture, mytiliculture, pisciculture,...) ne font pas partie des filières d’excellence ! Pourtant, les cultures marines représentent plus de 1000 entreprises, 5000 emplois (sur toute l'année) et près de 300 millions d'euros de chiffres d'affaires, des élevages répartis tout le long du littoral de Charente-Maritime, premier département aquacole de l'hexagone...

            La région Poitou-Charentes mise plutôt sur le tourisme (première filière économique régionale !), l’agro-alimentaire, le nautisme, l’aéronautique et spatiale, l’énergie, l’image-numérique, le transport-mécanique, le bâtiment, le textile-chaussant, l’éco-industrie, le bois, la chimie et certains pôles d’excellence rurale...




            (2) Enquêtes publiques en cours (jusqu'au 17 octobre 2014) :

            (3) Sud Ouest : L’enquête attend les conchyliculteurs

            Les professionnels de la mer ne viendront pas s'exprimer lors des enquêtes publiques... Ils doivent malgré tout donner leur opinion...

            Chefs d'entreprise du maritime : donnez votre opinion pour le sondage "le marin" - Odyssée Développement



            Le Tableau de bord de l’économie maritime le marin / Odyssée Développement vise à mieux apprécier le contexte dans lequel naviguent les entreprises du secteur maritime ainsi que le moral des responsables au regard des décisions-clefs d'investissement, d'emploi et de développement.

            Votre participation est essentielle.

            Vous pouvez accéder au questionnaire, qui comporte 12 questions (5 minutes), et donner votre avis en ligne en cliquant ici.

            Secteur d’activité

            Industrie nautique
            Pêche et cultures marines
            Environnement, services et conseils
            Transport maritime, armement
            Industrie portuaire
            Construction, réparation navale
            EMR
            Offshore


            Une synthèse sera présentée lors des Assises de la mer et du littoral, qui se tiendront cette année à Nantes et Saint-Nazaire les 2 et 3 décembre 2014. Les résultats seront publiés dans le journal "le marin" et disponibles en ligne.

            Remarque :  Le sondage "le marin" - Odyssée Développement n'indique pas l'industrie du tourisme dans la rubrique "Secteur d'activité"... Pourtant fer de lance de nombreux décideurs de l'économie de la mer...

            Pour aller plus loin...

            Modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles


            Appel à contributions pour un dossier thématique de la revue

            Développement Durable & Territoires

            Source : Calenda Publié le jeudi 16 octobre 2014 par João Fernandes

            Résumé

            Les évolutions actuelles du contexte, tant climatiques qu’économiques et sociétales, font de la gouvernance des ressources naturelles un enjeu fondamental. Pour autant, en dépit de l’intérêt croissant des décideurs publics pour les questions environnementales, les politiques publiques visant à une meilleure gouvernance de ces ressources rencontrent d’importantes difficultés dans leur mise en oeuvre concrète. Intégrer ces ressources dans une politique publique, et plus largement dans le cadre d’une gouvernance territorialisée, suppose en effet un intense travail visant à objectiver ces ressources, à leur accorder des attributs et des valeurs, à établir des procédures de suivi objectivant leur dynamique. Ces processus de qualification par lesquels sont constituées les ressources naturelles ne sont évidemment pas simplement établis en amont des dispositifs d’action collective visant à les administrer ou les gérer.

            Modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles

            Positionnement du dossier

            Les évolutions actuelles du contexte, tant climatiques qu’économiques et sociétales, font de la gouvernance des ressources naturelles un enjeu fondamental. Pour autant, en dépit de l’intérêt croissant des décideurs publics pour les questions environnementales, les politiques publiques visant à une meilleure gouvernance de ces ressources rencontrent d’importantes difficultés dans leur mise en oeuvre concrète.

            Intégrer ces ressources dans une politique publique, et plus largement dans le cadre d’une gouvernance territorialisée, suppose en effet un intense travail visant à objectiver ces ressources, à leur accorder des attributs et des valeurs, à établir des procédures de suivi objectivant leur dynamique. Ces processus de qualification par lesquels sont constituées les ressources naturelles ne sont évidemment pas simplement établis en amont des dispositifs d’action collective visant à les administrer ou les gérer. Ils interviennent aussi lors de la mise en oeuvre des politiques publiques, dans les négociations et controverses auxquelles elles donnent lieu, mais également face aux incertitudes, incomplétudes et incommensurabilité des ressources et de leurs usages. Ce dossier s'attachera à questionner la naturalité des ressources naturelles. Les contributions retenues envisageront ainsi les « ressources naturelles » comme un construit social. Cette posture constructiviste conduit ainsi, d’abord, à s’interroger sur les processus et les réseaux sociaux-techniques par lesquels sont attribuées, hybridées, et finalement constituées les qualités des ressources naturelles. Le présent dossier thématique vise ainsi, à mieux comprendre la diversité des modalités de qualification des ressources naturelles mais aussi à mieux saisir comment ces modalités de qualification participent du cadrage des modalités de gestion des ressources. De manière symétrique, ce projet de numéro spécial s’intéresse à la diversité des modalités de gestion des ressources naturelles et à la manière dont elles participent de la redéfinition des modalités de qualification de ces ressources. En s’éloignant de l’image d’un face à face entre une objectivation strictement scientifique de l’état des ressources et une approche strictement politique de leur gestion, l’originalité de ce dossier thématique réside bien dans l’attention qu’il veut porter aux boucles de rétroaction entre modalités de qualification et de gestion des ressources naturelles. Il s’agit bien de s’intéresser ici à l’hétérogénéité des instruments comme à la diversités des formes d’actions collectives qu’elles engagent, de mieux saisir la dynamique des connaissances et les formes d’apprentissage qu’elles suscitent.

            Le présent appel ne privilégie donc pas d'approches disciplinaires. Sont ainsi bienvenues les contributions présentant des travaux en géographie, en sociologie, en économie ou dans toute autre discipline des sciences sociales ou au croisement de ces disciplines. Les approches théoriques privilégiées sont celles qui permettent de mieux saisir la diversité des processus de qualification et des modalités de gestion des ressources naturelles, qu’il s’agisse de l’économie des conventions, de la sociologie de l’action organisée, de la géographie sociale, etc. Les contributions envisagées s'appuieront de manière privilégiée sur des cas d'études empiriques.

            Envoi des propositions

            Les résumés (une à deux pages maximum) devront être adressés à ressnat.ddt@gmail.com.
            Calendrier prévisionnel

            - Date limite de réception des résumés :
            17 novembre 2014

            - Date limite de réception des articles complets : 31 mars 2015.
            - Relectures et révisions des papiers : Second semestre 2015
            - Publication du dossier début 2016

            Coordinateurs du dossier

                Thomas Debril, Ingénieur de Recherche, INRA, UMR AGIR
                Gaël Plumecocq, Chargé de Recherche, INRA, UMR AGIR
                Olivier Petit, Maître de Conférences, Université d'Artois,


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            France : 160000 tonnes de coquillages commercialisés


            La conchyliculture emploie près de 18000 personnes dans 2900 entreprises réparties sur tout le littoral français. 160.000 tonnes de coquillages pour un chiffre d'affaires de 876 millions d’euros

            d'après le Recensement de la conchyliculture 2012

            Source : Agreste

            En 2012, la filière conchylicole compte 2 900 entreprises, réparties sur l’ensemble du littoral, et commercialise 160 000 tonnes de coquillages pour la consommation.

            Le volume d’huîtres vendues est un peu supérieur à 80 000 tonnes, en baisse de 26 % depuis 2001. Avec plus de 77000 tonnes en 2012, la commercialisation de moules est au contraire en hausse de 5,4 % par rapport à 2001. Le chiffre d’affaires global des entreprises conchylicoles s’élève à 876 millions d’euros en 2012. Les entreprises conchylicoles emploient en moyenne 3 équivalents temps plein. La main-d’oeuvre familiale assure la moitié du volume de travail mais régresse au profit des salariés non familiaux.

            Selon le deuxième recensement de la conchyliculture française, 2900 entreprises commercialisent en 2012 des produits conchylicoles, soit 24 % de moins qu’en 2001. L’activité de ces entreprises recouvre le captage ou la production de naissains et l’élevage de coquillages, ainsi que l’expédition sous agrément sanitaire pour la consommation.

            Extrait...

            Baisse de la production d’huîtres, progression de celle des moules

            Depuis 2001, la production conchylicole a globalement diminué de près de 15 % en volume pour s’établir à 160 000 tonnes en 2012. Cette baisse s’explique notamment par le repli marqué de la production d’huîtres creuses, dans un contexte de surmortalités du naissain de captage naturel d’huîtres creuses depuis 2008. Le volume des d’huîtres creuses, de 79 000 tonnes en 2012, est ainsi en baisse de 26 % par rapport à 2001. Avec un recul de plus de 30 % par rapport à 2001, la production d’huîtres plates pour la consommation est légèrement supérieure à 1 000 tonnes en 2012. La balance commerciale des huîtres est positive mais les échanges sont négligeables.

            A contrario, la production de moules a augmenté de 5,4 % depuis 2001. En 2012, les volumes commercialisés de moules sous marquage dépassent ainsi 77 000 tonnes et sont principalement constitués de moules edulis (près de 60000 tonnes). Malgré la hausse des ventes, le volume n’est pas suffisant pour satisfaire les besoins de la consommation française. La France importe 54 000 tonnes de moules en 2012, soit 8 % de moins qu’en 2001. Enfin, les conchyliculteurs commercialisent sous marquage sanitaire 1 000 tonnes de palourdes, près de 1 000 tonnes de coques et 60 tonnes d’autres coquillages.

            La vente de coquillages pour la consommation : deux tiers du chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires global des entreprises conchylicoles s’élève à 876 millions d’euros en 2012. Il intègre le montant des ventes de produits conchylicoles provenant de l’élevage ou de la pêche mais aussi le chiffre d’affaires tiré des activités liées à l’aquaculture et des autres activités de diversification des entreprises. La production conchylicole en constitue toutefois la principale part (89 %) avec 781 millions d’euros en 2012. Ce chiffre d’affaires provient pour les trois-quarts de ventes conchylicoles pour la consommation et pour un quart de ventes de produits conchylicoles non finis (naissain, demi-élevage et d’adultes sans marquage sanitaire).

            Les autres activités aquacoles des entreprises de conchyliculture (élevage de poissons, de crustacés, d’algues...) ne représentent que 2 % du chiffre d’affaires global et les autres activités de diversification 9 %. Les activités de diversification les plus fréquentes sont les activités liées au négoce de coquillages d’élevage ou de pêche.


            Une activité localisée sur l'ensemble du littoral

            Les 2900 entreprises conchylicoles sont réparties sur l'ensemble du littoral, de la Mer du Nord à la Méditerranée. Elles exploitent près de 90% de leurs superficies de production dans la région conchylicole de leur siège. Les 10% restants correspondent à des superficies hors de la région du siège.....

            Des entreprises encore majoritairement individuelles

            Près des deux tiers des entreprises conchylicoles sont individuelles. Mais avec près de 1 000 entreprises, les formes sociétaires ont progressé depuis 2001 passant de 20 % à près de 35 % de l'ensemble des entreprises. La Bretagne-Nord culmine avec un taux d'entreprises sous forme sociétaire à près de 74 %. Les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) ont vu leur part augmenter dans toutes les régions. En 2012, elles représentent 48% des formes sociétaires contre 34% en 2001....

            Trois équivalents temps plein en moyenne par entreprise

            En 2012, la conchyliculture a employé près de 18 000 personnes, représentant l'équivalent de 8574 emplois à temps plein (ETP). Les effectifs ont diminué de près de 18 % entre 2001 et 2012, à un rythme proche de celui du nombre d'entreprises (- 24 %). De ce fait, le nombre moyen de salariés par entreprise reste globalement stable, à 3 ETP....

            73 tonnes de coquillages de consommation vendues en moyenne par entreprise

            Huit entreprises conchylicoles sur dix ont un agrément sanitaire pour vendre des coquillages à la consommation. Ces entreprises disposent toutes d'au moins un bâtiment ou bateau expéditeur. 85 % d'entre elles utilisent un véhicule pour le transport de coquillages sous marquage sanitaire....

            Télécharger Ici le document intégral "Recensement de la conchyliculture 2012"

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            Octobre 2014

            La moule est un produit largement consommé en France :

            8 français sur 10 déclarent en manger au moins une fois par an, avec comme principal mode de consommation le plat moules-frites.

            FranceAgriMer

            Image de la moule auprès des consommateurs et des professionnels

            Edition Septembre 2014

            Les cabinets d'études CoSpirit Médiatrack et Marketing Seafood ont réalisé pour FranceAgriMer au premier semestre 2014 une étude sur l'image de la moule.

            Source : FranceAgriMer

            Ils ont interrogé des consommateurs et des professionnels de la filière pour mieux comprendre leurs attentes, leurs connaissances du marché et leurs comportements.

            L'objectif de l'étude était d'identifier des leviers de différenciation par rapport à l'offre étrangère afin de mieux orienter les futures campagnes de promotion de la moule française.

            Attention, la promotion est un outil nécessaire mais qui ne réglera pas seul le problème de la baisse de compétitivité de la moule de bouchot...

            Cliquer Ici pour télécharger la synthèse des résultats de l'étude "Image de la moule auprès des consommateurs et des professionnels"

            Extrait du document

            Résultats

            Enquête auprès des consommateurs

            La moule est un produit largement consommé en France : 8 français sur 10 déclarent en manger au moins une fois par an, avec comme principal mode de consommation le plat moules-frites.


            • La principale raison de non/très faible consommation de moules est liée aux propriétés intrinsèques du mollusque (aspect/goût) qui déplaisent à certains.
            Chez les consommateurs, les perceptions et l’imaginaire associés à l’univers de la moule sont très positifs :

            • Le produit évoque le plaisir, l’évasion, la convivialité, la simplicité. Il s’agit également pour eux d’un produit naturel, bon marché et d’un plat équilibré.
            › Seuls quelques consommateurs voient des contraintes d’ordre pratique (une préparation chronophage ou difficile, une importante quantité de déchets après consommation, un plat « salissant ») ou encore un risque sanitaire possible du fait qu’il s’agit d’un produit fragile.

            Concernant l’offre existante, l’étude montre que les consommateurs ont une assez bonne connaissance de la provenance géographique….

            • 92% citent spontanément une provenance géographique, 75% une provenance française et 40% étrangère avec en tête l’Espagne et la Hollande.

            …mais lorsqu’il s’agit du produit acheté/consommé la provenance n’est pas connue et notamment au restaurant :

            • Lors de l’achat de moules pour une consommation à domicile, 61% déclarent connaître la provenance géographique des moules achetées.

            • Et seulement 17% lorsque les moules sont consommées au restaurant.

            Actuellement, peu de consommateurs (27%) perçoivent une différence selon le lieu de production : France versus Etranger

            • L’aspect naturel du produit (produit provenant de la mer) et le sentiment que tout comme la France, les pays étrangers doivent respecter des normes de production inspirent confiance à la grande majorité des consommateurs.

            • La principale différence observée, la taille du produit, est neutre en terme de préférence.

            • Au final, seulement 17% des consommateurs mettent en avant des différences avantageuses en faveur de la moule Française, notamment un meilleur goût, une plus grande fraîcheur du produit (plus de proximité, plus de contrôles).

            La grande majorité des consommateurs semble savoir que les moules sont principalement produites/élevées par des professionnels mais leur connaissance reste limitée.

            • En effet, lorsque l’on s’intéresse aux moules élevées sur Bouchot qui représentent plus de 80% de la production française, on observe que :
            - L’appellation Bouchot est très connue : 60% citent spontanément la Bouchot comme type de moules qu’ils connaissent et 81% déclarent en avoir déjà entendu parler.
            - … mais elle n’est pas vraiment associée à sa méthode de production… (seulement par 28% des consommateurs).
            - Par contre son origine Française est assez bien assimilée puisque la majorité des consommateurs pense qu’il s’agit d’une moule uniquement produite en France.

            Autres résultats

            • Telle que déclarée par les répondants à l’enquête, la consommation de moules à domicile concerne 93% des consommateurs et la consommation au restaurant 72% des consommateurs.
            • Concernant les principaux lieux d’achat (hors restaurant), la GMS arrive en tête (66%), puis le marché (29%), la poissonnerie (28%) et le producteur (13%).

            Résultats

            Enquête auprès des Professionnels

            Stratégies commerciales : la moule est un produit de promotion pour la grande distribution, un produit de gestion facile pour les poissonniers et une marge assurée pour la restauration :

            • Pour les professionnels, les moules représentent une part importante de leur activité de négoce en termes de volume, de chiffre d’affaires et de marges.

            • En grande distribution :
            - la moule est un produit d’appel ( « TOP 5 » des promotions). Le prix est le facteur clef d’achat.
            - Certaines enseignes mettent en avant une offre segmentée (par origine / par bassin) quand d’autres communiquent sur le concept de « la meilleure moule au meilleur moment est ici ».

            • En poissonnerie :
            - En saison, la moule est un produit important en termes de chiffres d’affaires et elle devient pour certains un complément de gamme hors saison. La mise en avant des promotions est peu pratiquée, ils sont nombreux à appliquer un prix fixe toute l’année.

            • Dans la restauration, le 1er argument commercial pour les restaurateurs est le prix de vente : moules frites à tant d’euros (à volonté ou non).

            Comportements d’achat : le marché de la moule semble être marqué par une lente dessaisonalisation des ventes.

            • Historiquement la consommation de moules était concentrée sur les mois de août à novembre. Mais au cours des années, la période de commercialisation a démarré de plus en plus tôt dans l’année. Le secteur de la restauration semble principalement touché par ce phénomène.


            Politiques d’achat

            • Les acheteurs professionnels de la Grande Distribution ont une idée précise et exhaustive des conditions d’élevage et de pêche des moules en France et à l’étranger. Ils s’approvisionnent auprès de l’ensemble des bassins français et pays européens selon l’attractivité prix.

            • Pour les restaurateurs, les principaux critères d’achat sont le prix et la praticité. Le bénéfice généré sur ce produit populaire présenté en plat à prix fixe repose sur la capacité des restaurateurs à acheter des moules bon marché. Ils n’hésitent pas à substituer une origine par une autre.

            Une perception généralisée d’une baisse de qualité de la moule de Bouchot particulièrement en début et fin de saison :
            • Une combinaison de facteurs expliquent la baisse de la qualité des moules de Bouchot (baisse du taux de remplissage et baisse de la taille des moules) : Variations naturelles des conditions du milieu, pratiques d’élevage trop intensives, certaines étapes nécessaires à l’élevage d’une moule de qualité négligées par certains producteurs sous la pression économique, respect plus ou moins strict des cahiers des charges, vente de moules en dehors des périodes optimales.

            Mais les acheteurs semblent s’accommoder de la baisse de la qualité parce que le prix est le 1er critère d’achat et l’offre est variée.

            Les moules françaises occupent une position privilégiée mais elles sont fortement concurrencées par les moules étrangères considérées de qualité.

            • Il nous a été rapporté que les moules étrangères présentent des caractéristiques hautement appréciées : qualité parfois supérieure avec un prix inférieur aux moules françaises.

            • Le seul critère de l’origine (moule de France) ne suffit pas si elles ne sont pas à la hauteur des attentes des acheteurs (taux de remplissage, prix).

            La concurrence intra bassin, ou entre mode de production (corde versus bouchot) est réelle. Les importants écarts de coûts de production rapportés par les producteurs, au profit de la moule de corde consolident la compétitivité de ces dernières, notamment sur le secteur de la moule conditionnée sous vide.

            Fragilité économique : une pression sur les prix et les marges des professionnels

            • Les professionnels dénoncent une stagnation des prix d’achat et un déclin des rendements à la production (baisse de la productivité, prolifération de prédateurs) quand le prix des intrants ne cesse d’augmenter.

            Les labels ne sont pas tous perçus de la même manière par les professionnels :
            • Les mentions Moule de la baie du Mont Saint Michel, et Certification biologique sont valorisées par les professionnels car reconnues par les consommateurs.
            • A noter que les produits portant l’AOP ont été cités autant en termes positifs (goût distinctif/ supérieur) que négatifs (prix en hausse/ trop élevé, non compétitif).
            • Le label STG laisse les professionnels sceptiques quant au respect des normes et au contrôle de sa traçabilité.
            • Enfin les appellations locales, telles que la moule de Pénestin, la moule de Charron jouissent d’une reconnaissance locale, qui n’est pas ou peu valorisée hors région.

            Les professionnels disent unanimement l’intérêt des communications auprès des consommateurs, notamment des publicités télévisées qui, disent-ils, stimulent les ventes.

            • Tous sont favorables à une communication nationale.
            • Majoritairement ils sont d’avis à rappeler que le produit est naturel et sain afin de rassurer sur l’aspect sécurité sanitaire du produit qui peut être un frein chez certains consommateurs.
            • Les communications de type événementiel semblent très bien fonctionner (braderies de Lille et de Lyon).
            • Enfin, expliquer les méthodes d’élevage ou parler du producteur et de son métier n’apparaît pas un axe primordial de communication pour les professionnels.

            Résultats

            Les leviers de commercialisation et de consommation de la moule française

            Le principal objectif de la campagne de communication est d’inviter les consommateurs à manger les moules françaises à la bonne saison. Plutôt que de stimuler les ventes.

            Les moyens de communications

            Les thèmes à aborder au sein des communications afin de promouvoir la moule française

            Les consommateurs à cibler en priorité

            Les pistes créatives de la communication

            • L’attente des consommateurs est plus axée sur le rêve, l’évasion, et non pas sur la technique d’élevage qu’ils ne connaissent pas actuellement.

            Pour les campagnes il faut donc utiliser des visuels, des ambiances sonores et des slogans évocateurs pour les consommateurs :
            – Un éleveur / mytiliculteur plutôt qu’un estran couvert de bouchots (évocation d’un savoir-faire, d’une production artisanale vs industrielle.
            – Un décor mer : évocation de l’évasion, naturalité, authenticité.
            – Une mise en scène de plats cuisinés plutôt qu’un mollusque brut (promesses gastronomiques, qualité du produit, qui donne envie).
            – Une mise en scène évoquant la convivialité, le partage entre amis/famille, avec enfants.

            • Le consommateur français semble avoir un fort attachement patriotique.
            Il est donc important de valoriser la différence française au sein des communications :
            – Plus que de production française, parler de producteurs bretons, normands …
            – Utiliser des slogans « évocateurs » : « les moules de nos côtes, les producteurs de nos régions »

             Attention, la promotion est un outil nécessaire mais qui ne réglera pas seul le problème de la baisse de compétitivité de la moule de bouchot.

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            Le 17 Octobre 2014

            Les ostréiculteurs d'Arcachon travailleront encore sur les plages éphémères du banc d'Arguin

            Décret Arguin : avis favorable pour la régularisation de l’ostréiculture

            Le Rapport et les conclusions du Commissaire Enquêteur pour le Décret Modificatif d’Arguin ont été publiés aujourd’hui. Il a rendu un avis favorable concernant la régularisation de l’activité ostréicole sur le Banc d’Arguin et a indiqué son approbation concernant la position du CRCAA sur la régularisation de 32 ha de parcs hors passages et le maintien de 3 zones d’exploitation.

            Source : CRC Arcachon

            Ses conclusions concernant l’ostréiculture sont les suivantes :
            • « Je note comme un point positif que le projet a été préparé en ayant organisé une concertation avec les représentants de la profession. Il prévoit une régularisation de l’occupation en la limitant à deux zones et à 45 ha de surface totale ainsi qu’à une durée de 5 ans, créant ainsi une situation souple.
            • Je note que la régularisation est acceptée bien que le dossier souligne plusieurs inconvénients nets liés à la présence ostréicole sur la réserve.
            • Lors de l’enquête, les professionnels expriment le souhait que la limitation concerne la surface nette réellement occupée par les parcs qui est de 32ha actuellement, la limitation à deux zones leur paraissant peu applicable en raison des évolutions rapides du banc.
            • Le porteur du projet se montre favorable à une modification du décret prenant en compte la surface nette de 32 ha répartie sur 3 zones ce qui me paraît très satisfaisant.
            • La régularisation de l’occupation a aussi pour avantage, à mon sens, de pouvoir établir un cadastre légal et précis, permettant de gérer enfin de manière rigoureuse l’entretien des parcs et, je l’espère, de pouvoir mettre au point un système de nettoyage des anciens parcs, résolvant ainsi des problèmes maintes fois signalés dans les observations en apportant une amélioration indéniable dans la gestion du banc. »

            Consultez le Rapport du Commissaire enquêteur en cliquant Ici :
            • Rapport commissaire enquêteur
            • Annexes du rapport d’enquête
            • Conclusions commissaire du enquêteur
            Banc d'Arguin : la plaisance a convaincu le commissaire enquêteur


            L’avis du commissaire enquêteur sur le nouveau décret modificatif du banc d’Arguin prend en compte les nombreuses critiques de la plaisance et du nautisme.

            Source : Sud Ouest par David Patsouris 

            Mardi, l'avis de Jean-Denis Dumont, ingénieur agronome et commissaire enquêteur, sur le projet de décret modificatif de la réserve naturelle nationale du banc d'Arguin, a été rendu public sur le site de la Préfecture après une enquête publique du 4 août au 5 septembre.

            L'avis est favorable, mais avec de gros « mais », puisqu'il est assorti de plusieurs réserves suspensives : lever l'interdiction du mouillage de nuit ; supprimer la création de zones de mouillage délimitées ; supprimer l'obligation de surface minimale pour la ou les zones de protection intégrales, c'est-à-dire la zone réservée aux oiseaux et interdite à toute activité humaine.

            1 Une participation « remarquable »

            Dans son rapport, le commissaire enquêteur analyse la participation du public : « 730 courriers ou observations ont été enregistrés plus 652 feuilles signées dans le cadre d'une association de plaisanciers plus une pétition de 89 signatures initiée par un particulier, soit au total 1 471 personnes ».

            Sur le fond, c'est très clair : « Les observations défavorables, très majoritaires, sont au nombre de 1 335 et proviennent essentiellement des plaisanciers mais aussi des industries nautiques et de pratiquants de kitesurf. Les 124 observations favorables proviennent de particuliers et de nombreuses associations de défense de l'environnement dont la Sepanso ainsi que du parti politique EELV. La plupart aimeraient que le projet aille plus loin dans l'interdiction de la présence humaine. Les ostréiculteurs se sont montrés favorables pour la partie qui les concerne ».


            2 Les écologistes sont en colère

            L'avis est favorable, mais les conclusions du commissaire enquêteur ressemblent à une charge contre les demandes des associations environnementales et de la Sepanso, gestionnaire du site. Michel Daverat, conseiller régional EELV, et président du syndicat mixte de la dune du Pilat, s'est dit « scandalisé » par ce rapport : « Il n'est pas du tout objectif. Il n'y a que deux pages favorables au projet contre 13 pour les avis défavorables ».

            « La corrélation entre l'augmentation de l'affluence humaine, telle que présenté dans le dossier, et les populations d'oiseaux, dont la protection constitue le but de la réserve, ne paraît pas évidente », écrit Jean-Denis Dumont.

            Et d'ailleurs il ne croit pas à une « surfréquentation » d'Arguin et donc pas à une nécessité d'étendre la zone de protection intégrale sur 100 hectares minimum : « Le nombre de bateaux (hors mises à l'eau pour la journée) semble stagner à environ 12000 depuis 1995. Le chiffre de 250 000 visiteurs annuels, présenté comme donnée certaine, m'apparaît comme une évaluation faite à partir de l'année 2009 et peut être discutée. »


            3 La plaisance peut être soulagée

            Dans ces conditions, le monde de la plaisance et du nautisme peut pavoiser. Le commissaire enquêteur note d'abord ceci : « Une véritable concertation n'a pas été engagée. Le public le plus concerné, plaisanciers et industries nautiques, m'a paru découvrir le projet lors de l'enquête. L'absence de concertation m'a été confirmée par trois maires » (Lège-Cap-Ferret, La Teste-de-Buch et Arcachon).

            Jean-Denis Dumont leur a donc concédé trois réserves suspensives. Et d'abord lever l'interdiction de mouillage de nuit : les bateaux ne sont jamais plus de trente ; ils mouillent à plus de 1,5 kilomètre de la zone de protection intégrale ; l'interdiction de débarquement de nuit est bien acceptée.

            Puis supprimer la création de zones de mouillage délimitées : « Le texte ne précise pas les modalités et, de ce fait, est très anxiogène pour les plaisanciers. L'attribution de zones pour les plaisanciers semble être prévue après les autres catégories et s'il reste de la place, donc potentiellement aboutir à une situation, au pire sans zone de mouillage pour eux ou, plus sûrement, à des limitations de zones en pratique très difficiles à respecter en période d'affluence ».

            Enfin, supprimer le minimum de 100 hectares pour la zone de protection intégrale : « Je n'ai pas trouvé de justification à ce seuil précis. La situation actuelle laisse la liberté de fixer la surface en zones de protection intégrales et permet parfaitement, à mon sens, une adaptation fine à la situation. »


            4 Les ostréiculteurs sont satisfaits

            Pour le commissaire enquêteur, il y a eu une vraie concertation avec les ostréiculteurs, ce qui aboutira à une surface nette de parcs à huîtres de 32 hectares répartie sur trois zones. « La régularisation de l'occupation établit un cadastre légal et précis pour gérer de manière rigoureuse l'entretien des parcs ».

            Olivier Laban, président des ostréiculteurs arcachonnais ne dit pas autre chose : « Il vaut mieux parler de surfaces concédées que d'emprise globale. C'est un document opposable que les ostréiculteurs devront respecter et sur lequel les services de l'Etat pourront s'appuyer. Mes collègues ne seront peut-être pas tous heureux de ce texte. Mais pour être respecté, il faut être respectable. Le banc d'Arguin une vitrine du Bassin. »

            5 Et maintenant, quel est l'avenir ?

            Le commissaire enquêteur a pris soin de noter dans ses conclusions, « qu'une étude prospective (Non encore publiée) de la société Aretlia mandatée par plusieurs communes dont celle de La Teste-de-Buch, s'intéresse à l'avenir. Comme son prédécesseur le banc de Pineau, le banc d'Arguin est condamné à la disparition. Dans une dizaine d'années, il devrait déjà être très fortement dégradé ».

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            La saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires : une réalité méconnue aux enjeux pourtant importants

            CESE -Conseil Economique Social et Environnemental

            Rapporteur/Intervention :

            Rafaël NEDZYNSKI
            Groupe CGT-FO
            Adopté le : 09/09/2014
            Mandature : 2010-2015
              
            La saisonnalité, tant au niveau de la production que de la consommation, impacte de nombreuses filières agricoles, agroalimentaires et halieutiques. Malgré les importants enjeux économiques, sociaux et territoriaux dont elle est porteuse, son ampleur et ses effets s’avèrent difficiles à mesurer. Le CESE formule un ensemble de préconisations qui visent à la fois la sécurisation de l’activité des entreprises et des emplois des salariés marqués par la saisonnalité, grâce notamment à la diffusion d’initiatives locales fructueuses mais encore trop souvent isolées.

            Source : CESE

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            Le CESE a voté à l'unanimité son avis "La saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires : une réalité méconnue aux enjeux pourtant important"

            La saisonnalité en agriculture et plus généralement dans les filières alimentaires, est d’abord celle d’une production marquée par le rythme naturel des saisons, notamment pour les fruits et les légumes, le vin, ou encore la pêche. Elle résulte aussi, pour une part importante, d’une consommation, découlant des modes de vie liés aux périodes de fête (chocolats, foie gras, huîtres…), ou aux conditions climatiques (glaces, potages, activités de jardinage …).

            Cette saisonnalité qui concerne de nombreux salariés et entreprises, est porteuse de forts enjeux économiques, sociaux et territoriaux encore mal identifiés.

            Dans son avis, le CESE formule des préconisations visant à la fois la sensibilisation des consommateurs, la sécurisation de l’activité de ces entreprises (financement, diversification, débouchés…), une plus importante pérennisation des emplois (pluriactivité, formation professionnelle), une amélioration des conditions de vie et de travail de ces salariés (santé au travail, couverture sociale, transport, logement …)notamment en diffusant les initiatives locales fructueuses qu’il a repérées mais qui restent trop souvent isolées et requièrent une meilleure coordination entre Etat, régions, territoires et parties concernées. Il a été voté à l’unanimité des 179 votants. Source : Commmuniqué Ceser

            Extrait

            La conchyliculture

            Par nature, toutes les activités de productions conchylicoles revêtent un caractère saisonnier, que l’on parle d’ostréiculture (huîtres), de mytiliculture (moules), de cérastoculture (coques) ou de vénériculture (palourdes). La commercialisation des produits conchylicoles est aussi marquée par un fort aspect saisonnier, la période des fêtes pour l’ostréiculture et les mois de juin à septembre pour la mytiliculture. Cette saisonnalité a pour origine une habitude de consommation ou plus simplement la période de maturité du produit et de sa mise en vente. Les productions conchylicoles métropolitaines se caractérisent par leur absence de transformation dans la quasi intégralité des cas.

            La conchyliculture française se classe au 2ème rang européen avec une production moyenne de 200 000 tonnes de coquillages pour un chiffre d’affaires moyen de 774 M€. Le nombre d’entreprises concernées est de plus de 4 000 (dont plus de 70% de TPE) réparties sur l’ensemble du littoral métropolitain, de la zone Normandie - Mer du Nord à la Méditerranée.

            Le poids de la saisonnalité en termes de chiffre d’affaires diffère selon la production conchylicole concernée. Il est compris entre 60% et 70% pour l’ostréiculture (chiffre d’affaires réalisé durant la période des fêtes de fin d’année) contre 100% pour la mytiliculture. L’exportation d’huîtres d’élevage (vers l’Italie et l’Espagne principalement) était de

            208 000 tonnes avant 2008. Elle est tombée à 87 000 tonnes en raison de l’épidémie qui a entraîné une forte mortalité des naissains avant de remonter à 97 000 tonnes en 2013. L’exportation d’huîtres à consommer hors de l’UE se limite à 5 800 tonnes

            Sur les 18 000 personnes employées en conchyliculture, près de 50% sont des saisonniers. Leurs contrats sont le plus souvent des CDD de courte durée (inférieurs à 30 jours). Le niveau de formation ou de qualification n’est pas connu, mais le travail saisonnier ne demande pas de qualification élevée, plutôt une expérience pratique des postes à occuper durant ces pics de saisonnalité. 41%des saisonniers sont des femmes. En saison, elles représentent 66% des effectifs et travaillent surtout dans le conditionnement.

            Les entreprises et leurs personnels relèvent de deux régimes de protection sociale différents : la MSA et l’ENIM. L’affiliation à l’ENIM ayant été rendue obligatoire pour disposer d’un parc à huîtres sur le domaine public maritime, les hommes qui travaillent en mer sont le plus souvent affiliés à l’ENIM et les femmes à terre à la MSA.

            La pêche en mer

            Dans le secteur de la pêche professionnelle en mer, on dénombre en 2012

            11 049 hommes d’équipage, marins ayant navigué au moins un jour dans l’année à la pêche.

            La répartition des marins par durée d’embarquement est stable depuis plusieurs années. Au total, les 3/4 des marins ont un temps d’activité supérieur à 6 mois, et près des 2/3 naviguent plus de 9 mois. On note cependant depuis 2011 une tendance à l’augmentation du pourcentage de marins qui naviguent moins de 3 mois à l’exception de la Grande Pêche et des cultures marines (CM).

            Les cultures marines (CM et CPP32) connaissent des durées d’embarquement supérieures à 9 mois qui sont plus fréquentes que dans les autres genres de navigation car beaucoup de marins sont embarqués sans discontinuer sur l’ensemble de l’année (c’est également le cas en petite pêche).

            Durées d’embarquement par genre de navigation



            Les industries des produits alimentaires élaborés

            L’industrie des produits alimentaires élaborés et les emplois du secteur sont très fortement dépendants de l’activité saisonnière.

            Dans la plupart de ces secteurs, les entreprises ont une activité fortement saisonnière liée soit à la saisonnalité des matières premières (légumes, fruits, poissons …), soit aux modes de vie collectifs (foie gras, saumons fumés, escargots, produits festifs ou estivaux …). Selon la convention collective, il a toujours été d’usage de considérer comme saisonnières dans ces industries, les activités exercées durant certaines périodes de l’année par certains secteurs d’activité...

            Exemple : la saisonnalité pour le secteur des produits de la mer


            Il convient à ce sujet de noter que du fait notamment de l’évolution des techniques et des variétés cultivées, ces périodes ne correspondent plus forcément à la réalité. De plus, la saisonnalité de consommation a pour de nombreux aliments, pris le pas sur celle de leur production. A titre d’exemple, pour les produits à base de viande, le secteur du foie gras est particulièrement soumis à la saisonnalité de la consommation ; il en est de même dans le secteur du poisson, pour la production de saumon fumé.

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            Le 24 Octobre 2014

            Des projets en bonne voie en Bretagne

            Baie de Quiberon. Coquille St-Jacques : 1,2 million de naissains semés


            Une vaste opération de réensemencement de coquilles Saint-Jacques s’est déroulée sur trois jours, dans la baie de Quiberon et dans les courreaux de Belle-Ile : 1,2 million de naissains correspondant à 5,160 t environ ont été semés sur les zones de pêche. Les images de Joël Gallène.

            Et ensuite des algues sur la parcelle de coquilles saint-jacques...

            Innovation. Un projet de culture d'algues au large de Saint-Malo

            La société C-Weed envisage d'installer trois lignes de 200 mètres de long, pour y faire croître des algues brunes en mer. Une enquête publique est en cours jusqu'au 21 octobre.


            Source : Ouest France

            Qui est demandeur ?

            La société malouine C-Weed, pionnière dans la culture d'algues depuis 1983. Elle produit différentes espèces (Wakamé, Kombu Royal, Alaria) en Rance. Elle emploie trois salariés.

            À qui sont destinées les algues ?

            À Algopack, start-up malouine, à l'origine du procédé de fabrication de plastique à base d'algues. Un domaine très prometteur. Algopack est pour l'instant installée à la Grassinais, mais elle devrait déménager dans la zone Atalante.

            Une implantation qui coïncidera avec le passage à la production industrielle. La culture des algues au large de Saint-Malo lui permettrait de sécuriser ses approvisionnements.

            Comment s'est fait le choix de la zone ?

            L'idée est d'utiliser un espace réservé pour le semis de naissains de coquilles Saint-Jacques (zone de cantonnement Procoq), où la pêche est interdite. « Ce qui intéresse le comité des pêches, c'est le sol. Nous aimerions y superposer des filières », précise Jean-François Arbona, codirigeant de C-Weed. Il y aurait donc, dans la même zone, à 25 mètres au fond de l'eau, des saint-jacques juvéniles, et à un mètre sous la surface, des algues en culture.

            Le comité des pêches est-il favorable au projet ?

            Les pêcheurs professionnels demandent, depuis plusieurs années, un meilleur signalement de la zone de cantonnement Procoq. Si de la culture d'algues y voit le jour, elle sera mieux matérialisée, notamment par des bouées de surface. Un balisage est aussi prévu aux quatre extrémités du secteur, avec trois marques de danger isolé et une bouée cardinale sud lumineuse.

            Comment les algues sont-elles cultivées en mer ?

            Les pousses d'algues sont produites en écloserie. Au bout de trois semaines, elles sont transférées en mer et fixées sur de grosses cordes tendues à l'horizontale. Les filières sont maintenues rectilignes sous l'eau grâce à des flotteurs. Des corps-morts immergés au fond de l'eau retiennent le dispositif. La récolte peut s'opérer au bout de six mois.

            Cette culture est-elle naturelle ?

            Elle ne nécessite aucun produit de synthèse, ni d'engrais. Les algues se nourrissent de minéraux en suspension dans l'eau. Elles sont aussi des pompes à gaz carbonique. « Un tas d'animaux viennent frayer dans les élevages. Une véritable chaîne alimentaire s'y constitue », appuie Jean-François Arbona. Sur la concession en baie de Saint-Malo, C-Weed envisage de cultiver des algues laminaires brunes, une espèce locale.

            À quel moment l'activité pourrait-t-elle démarrer ?

            En décembre. Pour l'instant, une concession de 5 ha est demandée pour un an, le temps de tester le site. Par la suite, C-Weed envisage de couvrir les 145 ha de la zone de cantonnement Procoq. Elle s'est fixée pour objectif de produire, d'ici à 2016, 500 tonnes d'algues fraîches par an, destinées à 95 % à Algopack.

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            Algues et coquillages. Le sud bigouden a du potentiel


            24 octobre 2014 Le site de Men Meur au Guilvinec est propice au développement des activités aquacoles. C'est le résultat de l'étude menée par Agrocampus et validée, hier à Pouldreuzic, par les élus du Sioca. Lequel va également lancer une nouvelle étude sur les potentialités de la filière algues dans le sud bigouden.


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            Algoculture. Le préfet dit oui à Moëlan-sur-Mer



            Jean-Luc Videlaine a donné son feu vert à l'élevage d'algues brunes et de coquillages sur 225 ha. Ce projet, très contesté localement, est le premier de cette importance en Bretagne.

            Source : Ouest France par Lucile Vanweydeveldt

             « J'ai signé ce matin les arrêtés concernant les concessions des deux entreprises qui souhaitent faire de l'algoculture au large de Moëlan-sur-Mer. C'est la fin d'une procédure banale sur un dossier qui l'est moins. » Jean-Luc Videlaine, préfet de Finistère a tenu à préciser, hier, pourquoi il donnait son feu vert au projet Algolesko. « Les préconisations environnementales sont effectives. La durée de ces concessions est de 15 ans au lieu des 35 demandés par les porteurs de projet. C'est un laps de temps raisonnable au vu des investissements effectués, sans être un blanc-seing. »

            La surface d'exploitation est précisément de 225 ha au lieu de 300 au départ. La plus grande partie sera consacrée à l'élevage d'algues brunes sur cordes et une plus petite partie (30,5 ha) sera consacrée à la culture de coquillages. La concession la plus proche des terres se situe à 970 mètres de la côte.

            Deuxième volet après Lesconil

            Les initiateurs de ce projet ne sont pas des inconnus. Il s'agit de Josik Thaëron, ostréiculteur à Riec-sur-Belon, Jakès Prat, marin, ostréiculteur et cultivateur d'algues et Philippe Legorjus, président de Vuelto Group, acteur dans le domaine des énergies renouvelables. Les noms de leurs sociétés sont Algolesko et Bamejyot. « Ces entrepreneurs ont déjà lancé une production d'algues à Lesconil, il y a un an, sur deux concessions de 75 ha, ajoute le préfet. Algolesko est le deuxième volet de ce projet. Cet élément nous a confortés dans notre décision. »

            Évoquant les deux manifestations des opposants au projet, cet été, Jean-Luc Videlaine est revenu sur le rôle de l'État : « Dans ce département comme dans les autres, lorsqu'il y a des initiatives dans le champ de la production, je ne pense pas qu'il faille les entraver. Le contexte général de crise de la filière ostréicole incite les producteurs à diversifier leur activité. 60 000 tonnes d'algues brunes sont récoltées chaque année en Bretagne. » Une initiative à encourager, selon le préfet.

            Comité de suivi

            Cette décision fait suite à l'avis favorable d'Ifremer (institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). « Nous avons mis en place un collège d'experts avec des compétences différentes pour faire le point sur ce projet. La récolte des algues se fera chaque année avant le 1er novembre pour éviter les risques de prolifération. Par ailleurs, un comité de suivi ou comité local d'information dont la composition reste à déterminer sera mis en place. »

            Les premières récoltes d'algues devraient avoir lieu à l'été 2016. L'activité démarrera de manière progressive. Le préfet n'a pas donné d'éléments concernant le séchage, le transport et le traitement de ces algues. « C'est aux porteurs de projet d'organiser la filière. La préfecture n'a pas à tenir compte de ces éléments pour signer les arrêtés, conclut-il. De même que l'on n'attribue pas une concession en fonction de la densité d'emploi. »

            Les précautions du représentant de l'État (surface réduite, concession sur 15 ans au lieu de 30, comité de suivi) suffiront-elles à calmer les opposants au projet, réunis au sein d'un groupe de travail qui comprend huit associations ? Rien n'est moins sûr. Aujourd'hui, leur seul recours, c'est une demande de suspension de l'arrêté devant le juge administratif.

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            Le 29 Octobre 2014

            La ferme aquacole de Santa Manza décroche son label rouge à Bonifacio


            Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement antibiotique n'est permis durant le cycle à la ferme aquacole de Santa Manza.Alain Pistoresi

            Source : Corse matin

            En exercice depuis 1987, la ferme aquacole de Santa Manza à Bonifacio qui produit près de 100 tonnes de Bar par an vient d'obtenir son label rouge

            Depuis 1987 la SCA ferme marine de Santa Manza est une des pionnières en matière de poisson d'élevage en Corse et en France. La concession maritime de Raphaël Di Meglio, d'une superficie de deux hectares, produit 100 tonnes de poissons par an.

            Avec pour production essentielle le bar. Cette ferme a obtenu un label rouge pour son élevage pleine mer et son propriétaire souhaite poursuivre sur cette voie, en essayant d'obtenir un label européen, l'IGP, indication géographique protégée.



            Des conditions d'élevage contraignantes

            Depuis 2012 la SCA ferme marine de Santa Manza (FMSA) bénéficie du label rouge sur son loup d'élevage. Cette distinction a été obtenue après plusieurs années de travail sur ses poissons.

            « Nous nous sommes réunis avec des aquaculteurs de Corse pour créer un syndicat Mare e Stagni. Étant dans un environnement exceptionnel nous avons souhaité le préserver et avons alors décidé d'élaborer un cahier des charges "label rouge". Nous avons mis trois ans pour le rédiger », explique Raphaël Di Meglio. Ainsi plusieurs contraintes ont été imposées pour pouvoir prétendre à ce label. Le bar doit notamment être élevé en pleine mer, à faible densité pour le bien-être du poisson.


            De même, la croissance se doit d'être lente : « Il nous faut trois ans pour qu'un bar atteigne les 400 grammes », précise Frédéric Balsaux, chef d'exploitation/biologiste. Le poisson est par conséquent moins gras. « Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement (antibiotiques) n'est permis durant le cycle », ajoute le gérant.

            Enfin, l'alimentation donnée aux bars est rationnée. « Nos bars ne sont pas gavés. De plus, nous avons créé un aliment qui ne coule pas, il flotte, et ne pollue pas ainsi les fonds marins », explique Frédéric Balsaux.
            Un laboratoire agréé vient également régulièrement effectuer des contrôles sur la traçabilité ou sur la qualité gustative du bar. C'est ce dernier qui viendra récompenser le travail du fermier par le label rouge. Pour le moment seulement deux fermes en Corse ont obtenu le précieux sésame.


            Un signe de qualité supérieure

            « La concurrence grecque produit 40.000 tonnes par an de bars d'élevage. Dans 1 m3 d'eau on peut mettre jusqu'à 50 kg de poissons. Comment on peut faire de la qualité dans ces conditions ? Nous, nous n'en mettons que 20 kg. Pour se démarquer de la masse, on s'est imposé des contraintes fortes », explique Raphaël Di Meglio.

            Son chef d'exploitation poursuit : « Le label rouge n'était que la première étape. Le but final est l'obtention de l'indication géographique protégée (IGP). C'est un label européen qui certifie que le poisson provient bien de Corse et ainsi permettra de garder une spécificité du terroir ».

            Si une grande partie des bars de la FMSA sont commercialisés par leur filiale SARL sud marée, auprès de restaurateurs, de grandes et moyennes surfaces et poissonneries de détails, leur production commence à être reconnue en Sardaigne.


            « Certains de nos clients italiens se détachent du critère prix et s'approvisionnent chez nous plutôt qu'en Sardaigne où l'élevage est intensif », précise Raphaël Di Meglio.

            « On aimerait bien que les Bonifaciens se rendent compte de la présence sur leur territoire de la technique de pointe qu'est l'élevage raisonné. Plusieurs écoles extérieures à la ville (Lecci, La Trinité) sont déjà venues visiter les lieux, cela nous ferait plaisir de voir aussi les petits Bonifaciens ».

            Et de conclure : « L'avenir c'est l'aquaculture, avec ses multiples contrôles, elle est gage de sécurité alimentaire. Cette dernière étant de moins en moins présente dans la pêche sauvage ».

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            Colloques, études, recherche

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            Octobre 2014

            Habiter le littoral. Enjeux écologiques et humains contemporains


            Living on the coast: contemporary human and ecological issues

            26e journées scientifiques de la société d’écologie humaine

            Cliquer Ici pour en savoir plus sur la société d'écologie humaine et le colloque (présentation des interventions)

            « Habiter le littoral. Enjeux écologiques et humains contemporains », Colloque, Calenda, Publié le mardi 07 octobre 2014, http://calenda.org/301313

            Source : Calenda publié le mardi 07 octobre 2014 par Céline Guilleux

            Résumé

            Dans le cadre de ses 26e journées scientifiques, la Société d’écologie humaine (SEH), l’observatoire hommes-milieux (OHM) « Littoral méditerranéen » du CNRS et le laboratoire ESPACE (UMR 7300) proposent d’actualiser la question des rapports société-environnement en contexte littoral. Ce colloque international vise plus particulièrement à traiter, par le regard de diverses disciplines scientifiques ainsi que par l’approche de professionnels (de la gestion des territoires, des espaces naturels, de l’urbanisme, du patrimoine, de la santé, etc.) le sujet de l'habitabilité des espaces côtiers et du rapport qui s'instaure entre les populations et le milieu littoral à travers l'acte « d'habiter » envisagé au sens large. Ces journées scientifiques permettront d'aborder, à partir de communications orales et affichées, différentes thématiques liées à l'adaptation de l'Homme avec le milieu littoral et en particulier : vivre avec le risque naturel, le rapport à l'environnement littoral, la patrimonialisation et le développement local, les outils et méthodes d'aide à la gestion, la gouvernance et le jeux d'acteurs. Une sortie de terrain dans le port de Marseille clôturera ces journées de la SEH.

            Argumentaire

            À la faveur d’un retournement des valeurs initié à partir de la fin du XVIIIe siècle en Europe occidentale, les milieux côtiers sont devenus des espaces essentiels de l’œkoumène. Sites de concentration du peuplement humain, lieux majeurs des loisirs, interfaces fondamentales de l’économie mondialisée par les échanges internationaux, les rivages sont des espaces attractifs, désirés voire convoités, soumis à divers conflits d’usages, tout en étant des milieux écologiques riches et fragiles. Avec le changement climatique, dont on sait qu’il devrait conduire à une élévation du niveau des mers et à la multiplication des évènements climatiques extrêmes, les littoraux figurent aux premiers rangs des espaces vulnérables ; ils comportent de nombreux enjeux d’ordre économique, social, écologique et politique pour les sociétés contemporaines.

            Dans ce contexte environnemental dont l’évolution est à la fois permanente et rapide, la relation des sociétés humaines aux espaces et milieux littoraux nécessite d’être régulièrement interrogée. À cet effet, ces 26èmes journées scientifiques de la Société d'écologie humaine, co-organisées avec l’OHM Littoral méditerranéen et le laboratoire ESPACE (UMR 7300), sont envisagées comme cadre propice à la réflexion et aux échanges sur l’habitabilité et le fait d’habiter le littoral, qu’il soit continental ou insulaire. Le terme « habiter » est ici entendu dans un sens très large, comme un concept opératoire pour l’étude du rapport des êtres humains à leurs milieux et à leurs lieux de vie (Mathieu, 2007 ; Mathieu, 2012). Habiter renvoie donc au fait d’occuper ou investir les lieux (durablement ou temporairement) à différentes échelles, aménager et transformer le milieu, voire le dégrader. C’est aussi s’implanter, s’adapter et s’attacher aux lieux. C’est le fait d’exploiter, gérer, protéger et planifier les ressources littorales, quelles qu’elles soient. C’est aussi faire face aux risques, obéir à des réglementations et parfois devoir se retirer et abandonner le terrain. À différentes échelles spatiales et temporelles, aux niveaux des individus, des groupes sociaux voire de la société toute entière, habiter le littoral est une question à multiples facettes. Son exploration et la mise en débat des diverses dimensions qu’elle sous-tend aujourd’hui pourraient utilement éclairer certains des fondements des rapports que les êtres humains entretiennent avec leurs milieux et espaces de vie dans les sociétés contemporaines.

            Ces journées scientifiques permettront d'aborder, à partir de communications orales et affichées, différentes thématiques liées à l'adaptation de l'Homme avec le milieu littoral et en particulier :

                Vivre avec le risque naturel
                Le rapport à l'environnement littoral
                La patrimonialisation et le développement local
                Les outils et méthodes d'aide à la gestion
                La gouvernance et le jeux d'acteurs

            Une sortie de terrain dans le port de Marseille (du Vieux Port à l'estaque) le samedi 18 octobre clôturera ces 26èmes journées scientifiques de la SEH.

            Programme

            Suite sur Calenda

            Jeudi 16 octobre 2014

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            Octobre 2014

            Les usages du sol : conflit, concertation, conservation

            VIIe journées des doctorants du Laboratoire population environnement développement (LPED)

            Appel à contribution (avant le 31 octobre 2014)

            LPED Laboratoire Population Environnement Développement

            L’axe USAGES du LPED développe ses recherches sur les interactions Nature / Sociétés comme objet fondateur des démarches interdisciplinaires sciences sociales / sciences de la vie. A ce titre, il réunit des chercheurs issus de différentes disciplines (sociologie, géographie, écologie, anthropologie, économie, agronomie). L’objectif scientifique de cet axe est de rendre compte de la complexité des dynamiques socio-environnementales à l’échelle du bassin méditerranéen.

            Responsable de programme : Didier GENIN

            Cliquer Ici pour accéder au site LPED

            Les usages du sol : conflit, concertation, conservation

            The uses of soil: conflict, concertation, conservation

            VIIe journées des doctorants du Laboratoire population environnement développement (LPED)

            Source : Calenda publié le lundi 13 octobre 2014 par Céline Guilleux

            Résumé

            Le sol peut être appréhendé comme un carrefour, défini par ses fonctions naturelles au sein de l'écosystème ainsi que par ses fonctions en relation avec les activités socio-économiques et fait à ce titre l'objet d'usages, de mesures et de représentations divergentes. Les impacts des actions humaines sur les milieux posent le problème de la mesure des dynamiques et des trajectoires des écosystèmes, qui font l'objet d'observations, de modélisations et d'expérimentation. Les types d'empreintes anthropiques sur les sols se transforment et évoluent différemment selon les contextes des types d'ancrage et les choix de développement. Ces choix et arbitrages peuvent engendrer des conflits d'usages, qui questionnent les articulations entre intérêt circonstancié et intérêt général. Ceux-ci sont débattus au sein des processus de concertation et des dispositifs d'expertise scientifique à l'occasion desquelles sont mobilisées des classifications et des reconnaissances d'espèces, qui requalifient tout autant les pratiques que les entités naturelles.

            Présentation

            Les Journées des doctorants du laboratoire « Population environnement développement » (LPED) : une manifestation pluridisciplinaire

            Les Journées des doctorants du LPED relèvent d'un double objectif : d’une part, organiser un colloque dont les doctorants sont les principaux acteurs et, d’autre part, favoriser l’échange de savoirs en construction. Elles offrent la possibilité à de jeunes chercheurs de présenter leurs travaux devant un auditoire scientifique constitué de leurs pairs doctorants, de chercheurs et d’enseignants-chercheurs, et de s'initier à un aspect central du métier de la recherche, à savoir celui de la diffusion et de la valorisation des travaux et des résultats scientifiques.

            Le LPED étant un laboratoire pluridisciplinaire composé de chercheurs dont les travaux relèvent aussi bien du domaine des sciences de la nature que des sciences humaines, ces Journées s'inscrivent dans cette réflexion pluridisciplinaire visant à favoriser les échanges de connaissances entre personnes issues de domaines et de cultures scientifiques différentes. Ces 7e journées des doctorants s'adressent aux jeunes chercheurs menant des thèses dans les domaines des sciences naturelles, humaines et sociales et qui souhaitent partager et faire connaître leur recherche tout en s'ouvrant à d'autres disciplines. La pratique scientifique s'insère dans un contexte historique, économique, social, culturel et politique qui l'influence1 et qu'elle alimente à son tour par des concepts et des notions qu'elle élabore. La définition des enjeux et des approches scientifiques élaborés dans des contextes différents constitue un élément de décentrement du regard.

            Ce colloque est ouvert aussi bien aux doctorants du LPED qu'aux doctorants d’autres laboratoires, notamment en provenance de l'international. Bénéficiant d'un rattachement à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi qu'à Aix-Marseille Université (AMU), le LPED est un lieu privilégié d’élaboration de programmes de recherche aussi bien sur le territoire national que dans les pays émergents et en voie de développement.

            Les six précédentes journées des doctorants du LPED, initiées en 2006, ont donné lieu à des réflexions articulant des problématiques environnementales et sociétales. Elles ont convergé à propos des thématiques de la santé, de la ville, de l'environnement, du développement, des crises puis de la fragmentation. Ces manifestations se sont déroulées sur deux jours, grâce à une quinzaine d’interventions de doctorants et de chercheurs confirmés devant un auditoire rassemblant jusqu'à 70 personnes. Pour cette 7e édition des Journées des doctorants du LPED, il est proposé de questionner les « usages du sol », par le prisme des notions de conflit, de concertation et de conservation.

            Argumentaire

            Les usages du sol

            Le sol est rarement traité comme tel, car cette notion appartient plutôt au sens commun, et ne constitue pas un concept scientifique proprement dit. Elle est abordée différemment en fonction des approches disciplinaires : la pédologie l'appréhende à partir de sa formation et son évolution, l'agronomie comme support de l'alimentation, à partir de sa fertilité et de son potentiel, l'écologie comme habitat et un des éléments des écosystèmes, la géographie comme territoire, le droit ou l'économie comme un bien foncier. Le sol peut être aussi une composante du milieu, ou avoir un sens plus affectif, en renvoyant au sol natal, au terroir ou encore au patrimoine.

            Le sol peut être appréhendé comme un « carrefour multifonctionnel »[2], défini d'un côté par ses fonctions naturelles (le sol étant un support pour les êtres vivants, habitat à biodiversité très élevée, régulateur des échanges et des flux écosystémiques, réservoir et lieu de transformation des matières minérales et organiques, système épurateur de substances toxiques) ; et, de l'autre, par ses fonctions en rapport avec l'homme (le sol étant le lieu de la production agricole, pastorale et forestière, un endroit de stockage de matières premières et de déchets, un élément constitutif du paysage, un miroir de l'histoire des civilisations et des cultures). Ajoutons qu'il est aussi le lieu de l'aménagement urbain. Le sol peut être étudié à plusieurs niveaux spatio-temporels : notamment l'échelle ponctuelle (dans laquelle sont mis en évidence le régime hydrique, la pédogenèse, les relations sols-plantes, etc.), l'échelle du bassin-versant (qui intègre aux mesures de l'échelle précédente les actions humaines liées à l'utilisation du territoire) et l'échelle des zones biogéographiques (s'intéressant aux grands équilibres entre microclimat, sol et végétation, qui aboutissent à la formation des biomes, ou ensemble d'écosystèmes caractéristique)[3].

            Qu'il soit considéré comme habitat pour la biodiversité, espace de production, support de rente et est investi par des représentations scientifique et symbolique, le sol est l'enjeu d'activités sociales diversifiées. Ces activités varient en fonction des contextes socio-culturels et se caractérisent également par leur type d'ancrage, qu'il soit éphémère ou durable. Les usages sociaux du sol peuvent être entre autres productifs, récréatifs, culturels, scientifiques, et comprennent par exemple des actions de conservation, d'appropriation et d’occupation, qui impliquent des entreprises de sélection, de légitimation, de désignation, de valorisation ou encore de stigmatisation des sols, des pratiques et des usagers.

            La mise en visibilité des phénomènes combinés de croissance démographique mondiale, d'urbanisation, de raréfaction des terres arables et des ressources naturelles, ainsi que les phénomènes de pollutions, a contribué à questionner le modèle économique de développement. A ce titre, les années 1970 ont été le théâtre de mouvements et de revendications sociales qui ont propulsé, depuis la base, les questions environnementales au-devant de la scène, avec pour effets de les introduire dans le champ politique. Les enjeux environnementaux contemporains sont définis par les acteurs scientifiques, politiques et militants, en lien avec les transformations matérielles, physiques et biologiques de l'état des sols (perte de biodiversité, érosion côtière, déforestation, étalement urbain, etc.). En s’institutionnalisant, ces politiques publiques, portant notamment sur la gestion et la protection de l'environnement, ont perdu de leur portée critique en se normalisant dans la diffusion et l'internationalisation des principes du développement durable[4], qui s'inscrivent dans une démarche gestionnaire et prospective[5]. Dans ce cadre, l'action publique internationale s'engage notamment dans un discours de « lutte » contre le changement climatique[6] et la désertification[7].

            Les usages du sol peuvent être éclairés par l'analyse de stratégies sociales individuelles ou collectives, de planifications institutionnelles tout autant que par des mesures concernant les trajectoires des écosystèmes face au développement urbain[8], par les impacts des usages humains sur les sols, ou par les interactions entre espèces animales et végétales, ainsi qu'entre micro-organismes (telles que la compétition, la coopération ou la prédation). Des analyses quantitatives, qualitatives, diachroniques et longitudinales sont nécessaires pour estimer et comprendre les dynamiques entre phénomènes naturels et sociaux ainsi que les écarts d'interprétation dont ils peuvent être objets.

            Quelles sont les dynamiques de distribution et de développement des espèces et quelles sont leurs interactions, que ce soit dans des milieux fortement anthropisés comme un espace agricole ou une ville, ou dans des milieux moins marqués par la présence humaine ? Comment les qualités écologiques d'un site peuvent-ils agir sur la valeur foncière d'un sol et par ailleurs modifier les usages et les pratiques ? Comment les dégradations environnementales redéfinissent-elles les représentations et usages communs liés à l'occupation, l'utilisation et la propriété des sols ? En quoi l'artificialisation des sols participe-t-elle d'une redéfinition des conceptions et des indicateurs de l'écologie scientifique[9] ? Quelles sont les capacités d'innovation et les marges de manœuvre des acteurs face à ces nouvelles donnes et normes environnementales ?

            Axes thématiques des JDD

            Axe Thématique 1 : conflit et usages des sols

            Les conflits liés aux usages des sols peuvent être appréhendés en tenant en compte de la nature du lien social et de l’agencement des pouvoirs et de la répartition des formes de capital économique, symbolique et social[10], au sein d’une société ou d’un groupe donné. Ces conflits d'usages sont également fonction des besoins, de la disponibilité et de la qualité de la ressource du sol, qui est souvent délimitée juridiquement en matière de territoire, envisagé dans ses rapports avec les groupes humains. Les dispositifs d’aménagements territoriaux résultent de ces interactions entre acteurs qui poursuivent des stratégies distinctes, pouvant entrer en compétition tant dans la qualification des sols, que dans leurs répartitions en termes fonciers. La dimension foncière envisage le sol comme un bien délimitable, une ressource exploitable et imposable, faisant l'objet d'échanges et d'accaparements au titre de propriété. Le sol est donc régi par les activités socioéconomiques et traversé par les dynamiques des êtres vivants (animaux et végétaux) qui y trouvent de quoi se nourrir.

            Les conflits renvoient aux valeurs culturelles, aux représentations sociales (formes de connaissance de sens commun constituant des modèles de pensée de de conduite, qui produisent du sens dans l'expérience vécue[11]) et aux priorités défendues par les acteurs et questionnent les articulations entre intérêt circonstancié et intérêt général. Or ces valeurs culturelles et identitaires vis-à-vis des sols peuvent être mouvantes et se transformer par exemple dans le sens de nouvelles fonctions territoriales (touristiques, récréatives, environnementales, etc.) au détriment d'usages considérés comme désuets, discréditant d'anciennes pratiques. Le mouvement de « retour à la nature »[12] des classes moyennes urbaines illustre cette tension entre les usages d'un monde paysan se transformant[13] et par exemple le passage de la forêt agricole à la forêt de loisir. Les variations des définitions de cet intérêt général et les mécanismes de défense déployés pour faire valoir la légitimité de certains usages du sol sont au cœur de ce questionnement sur les conflits.

            Les compétitions et prédations entre espèces végétales ou animales, la lutte menée contre les ravageurs[14], les parasites ou les espèces exotiques envahissantes dites invasives[15] (notamment celle pour limiter et contrôler l'expansion de certaines espèces dans les parcs nationaux français, telle que la griffe de sorcière (Carpobrotus) sans l'île de Porquerolles[16]). Cette lutte est présente au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), la lutte contre les espèces exotiques envahissantes est considérée comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité. En France, elle correspond à un des engagements du Grenelle de l’Environnement[17]. Les conflits entre pratiques paysannes et scientifiques ou gestionnaires dans le choix et les modalités de domestication des espèces sont autant d'objets de conflits liés au sol[18]. Les dynamiques de développement urbain et de maintien de la faune et de la flore locale sont par exemple des motifs de désaccords opposant des acteurs aux intérêts contradictoires (telles que les problématiques liées à la résilience des écosystèmes face à la "surfréquentation" des espaces naturels[19], notamment celles liées aux habitudes de reproduction des espèces face à l'inclusion des forêts périurbaines dans le tissu urbain et à la fréquentation croissante de ces espaces[20]). Or il ne s'agit plus uniquement de collectifs composés d'humains face à leurs institutions, mais de collectifs assemblant humains et être non-humains[21] qui sont impliqués et reconsidérés par les recherches aux intersections entre sciences sociales, humaines et naturelles[22].

            Quels enjeux, intérêts et représentations les conflits d'usages des sols révèlent-ils ou masquent-ils ? En quoi peuvent-ils cristalliser ou catalyser des changements ou des ruptures significatives ? En quoi la thématisation croissante de l'environnement transforme-t-elle les conflits d'aménagement et comment fait-elle apparaître de nouveaux acteurs ? Comment les conflits d'usages des sols sont-ils répartis et régulés au sein de pouvoirs à géométrie déconcentrée ou centralisée ? Comment les espèces et les écosystèmes menacés et invasifs sont-ils défendus et combattus par leurs porte-paroles ? En quoi l'intervention humaine peut-elle favoriser ou non l'extinction ou le développement d'une espèce[23] ?

            Axe Thématique 2 : concertation et usages des sols

            La concertation renvoie à une modalité de construction d'une prise de décision et à une tentative de conciliation des positions. En tant que dispositif institutionnalisé de l'action publique, la concertation est considérée comme un mode de « gouvernance »[24] renvoyant aux idées de transparence, de répartition plus juste des pouvoirs et des compétences, de constitution d'un intérêt collectif, voire de démocratie participative[25]. Il se caractérise en principe par davantage de dialogues entre les acteurs et a été défini selon un principe de négociation et de co-construction de la décision, qui varie en fonction du niveau de cadrage de la concertation[26]. La concertation peut être pratiquée à différents niveaux : au sein d'un même service territorial, entre partenaires publics et privés, ou encore à l'égard des administrés. Celle-ci peut être impulsée par le haut ou bien sollicitée par la base. Les usages des sols peut être investit par le débat collectif avec des initiatives telles celui du développement d'un écotourisme ou d'un « tourisme durable ». La signature d'une charte, la co-construction de l'offre touristique respectueuse des milieux et du patrimoine et le partage des bénéfices avec retombées économiques pour les acteurs du territoire sont entre autres les principes avancés par ce mode de concertation.

            Or de tels projets de type écotouristique peuvent servir de faire-valoir aux directives foncières et aux politiques publiques au risque toutefois de réorganiser les rapports des hommes avec leurs territoires et notamment de les déposséder de leurs identités[27] à travers la recherche de l'« authenticité », de la typicité par la patrimonialisation des usages du sol. Ces concertations se déploient dans des cadres prédéfinis qui ne permettent pas aux populations concernées de s'emparer des enjeux du débat[28]. Les manifestations révèlent des rapports sociaux conflictuels et des appropriations individuelles d'enjeux collectifs (comme c'est le cas avec l'élaboration d'un Plan local d'urbanisme (PLU), en tant que document réglementant l'occupation et les fonctions du sol en France). Dans quelle mesure la concertation dans le cadre des politiques territoriales peut-elle se montrer innovante en intégrant notamment les pratiques et les savoirs traditionnels ?

            A titre d'exemple, le conflit social autour du projet français de l'implantation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans le département de la Loire-Atlantique, a poussé les autorités à initier une démarche de concertation : en lançant une enquête publique ainsi que la création de commissions (commission de dialogue, commission agricole et commission d’experts environnementaux). Les arguments avancés par les contestataires ont concerné les nuisances qui pourraient être provoquées par le réaménagement proposé, en contestant l'évaluation des impacts environnementaux et agricoles du projet ou encore la méthode de compensation pour les zones humides. À ce sujet a été mandatée la commission d'experts mentionnée plus haut, constituée de chercheurs et universitaires[29], afin d'« apporter la validation scientifique » de cette méthode de compensation, en faisant l'évaluation des fonctions biogéochimiques, hydrologiques et biologiques et les enjeux sociaux et écosystémiques associés aux zones humides[30]. S'agirait-il d'un glissement des modalités d'expression sociale du conflit vers l'institutionnalisation de celui-ci par la concertation, dans le but de le désamorcer ? Ou, à l'inverse, la concertation permettrait-elle une reconfiguration ou une redéfinition des normes institutionnelles par le bas, via la redistribution du jeu d'acteurs ?

            Dans le cas de concertations visant l'aménagement territorial, certaines espèces naturelles peuvent être mobilisées dans le but de protéger un espace ou d'empêcher un projet de développement urbain. Ainsi, l'espèce naturelle concernée peut acquérir à l'occasion du processus de concertation et des dispositifs d'expertise scientifique déployés, sont mobilisée des classifications et des reconnaissances au titre d'espèce rare ou endémique. Les concertations sont donc l'occasion de requalifier tout autant les pratiques que les entités non humaines. Du fait de la place de la science dans les sociétés modernes, l'écologie scientifique devient un acteur central dans la prise des décisions concernant les territoires et le sol. La reconnaissance des fonctionnements et dynamiques des écosystèmes permet une reconfiguration des projets d'aménagement et la diffusion de la culture écologique dans les sphères des aménageurs, élus locaux et usagers et les riverains, tels que pêcheurs, escaladeurs, etc.

            Dans les pays du sud, la concertation est souvent instiguée par les organisations internationales telles que les ONG et la Banque mondiale, mettant en tension une « demande locale » de développement et une « demande extérieure » d'environnement[31]. Cette introduction exogène des notions de concertation dans les pays du Sud creuserait-elle l'asymétrie existante entre communautés locales et institutions publiques internationales et renforcerait-elle la méconnaissance mutuelle ? Les limites de l'approche résident dans la tension entre injonction et adoption des formes de participation à la concertation en fonction de la légitimité des acteurs porteurs du projet et de l'horizontalité des dispositifs de prise de parole[32].

            Comment la concertation est-elle pratiquée dans des contextes politiques différents, notamment non-démocratiques ? A-t-elle un impact sur les usages des sols ? Le rapport entre utilisation et occupation ne va pas toujours de soi : comment s'orchestrent les différentes formes d'usage des sols ? Comment se confrontent et se concilient leurs interactions ?

            Axe Thématique 3 : Conservation et usages des sols

            A travers les politiques de conservation, le sol prend une dimension patrimoniale ou écologique. L’objectif de celles-ci est alors de maintenir, de protéger, voire de préserver de l’extinction un patrimoine culturel et/ou naturel. Elle renvoie notamment à des disciplines comme la muséologie, l'architecture, l’écologie ou encore la biologie de la conservation, etc. L'écologie de la restauration, notamment, cherche à restaurer les écosystèmes naturels dégradés ou menacés. L'une des questions soulevées par la conservation est : comment concilier développement et protection ? Ces politiques s'appuient en partie sur les recherches en écologie scientifique, soulignant notamment les liens entre science et gestion[33]. Pour celle-ci, il s'agit d'explorer les dynamiques et les capacités d'adaptation des écosystèmes ainsi que les impacts des usages et pratiques de gestion sur ceux-ci. Par exemple, comprendre la solution du sol et la régulation des échanges nutritifs de tous les organismes unicellulaires qui y vivent, ou les dynamiques nutritionnelles liées aux différents types de litières : animale, végétale, liquide, etc. en lien avec les usages des sols. En effet, ceux-ci peuvent venir perturber ou accélérer les processus : par exemple, les apports et les drainages artificiels des terres agricoles accélèrent souvent les processus induits par la solution du sol (en pédologie, il s'agit de l'eau circulant dans les espaces libres ou pores du sol)[34]. En outre, des instituts de recherche comme l'INRA expérimente des méthodes de production, telle que l'agroécologie, qui ont à la fois un rendement important et ne portent pas atteinte à la qualité des sols (s'inspirant de techniques préexistantes ou de savoir-faire traditionnels), voire qui favorisent la biodiversité, comme par exemple, les recherches en agroforesterie[35].

            De même, la gestion des espaces naturels est orientée par les notions de biodiversité (l'indice potentiel de biodiversité en exemple)[36] et de « services écosystémiques »[37] garantis par le bon état des milieux. En écologie de la forêt, l'ancienneté des usages forestiers des sols augmente la biodiversité des milieux (on parle de forêts primaires, vieilles forêts, forêts anciennes...)[38]. D'un autre côté, la conciliation ou la juxtaposition des usages peuvent également être bénéfiques à la diversité et au nombre des espèces, en témoignent les études sur les lisières entre forêts et usages agricoles[39]. D'autres types de milieux sont concernés par ces enjeux de gestion : les zones humides, les canaux, les littoraux, etc. Les questions de la continuité des milieux dans un but de conservation de la biodiversité, dans le temps mais également dans l'espace (par exemple, en France, la construction de trames vertes et bleues[40]), interrogent à la fois les dynamiques écologiques (maintien des capacités d'adaptation) et les usages socio-économiques (agricoles, urbains, forestiers) des milieux concernés. La problématique des changements globaux (comme le changement climatique) déplace encore le débat en interrogeant les capacités d'adaptation des espèces et la distribution des espèces[41], ainsi que la « vulnérabilité »[42] et la « résilience »[43] des systèmes socio-économiques et écologiques face aux risques induits.

            Les politiques de conservation des milieux oscillent entre deux tendances fortes, représentées, schématiquement par, d'un côté, l'exclusion de tout usage (par exemple, les réserves biologiques intégrales, telles qu'aux États-Unis) et, de l'autre, la tentative de concilier et de pérenniser les différents usages (économiques, culturels, scientifiques, récréatifs...), à travers un compromis de «multifonctionnalité» et la préservation et la mise en valeur des différentes fonctions écosystémiques. L'écologie du paysage, par exemple, propose l'articulation entre activités humaines et fonctionnements écologiques[44]. La conservation implique l'intervention humaine par la sélection de ce qui est d'abord défini comme en bon état et considéré comme digne de valeur, et celle-ci peut être défendue pour elle-même, pour des raisons économiques, au nom de la science, de l'humanité, etc. Les mouvements de patrimonialisation des milieux naturels peuvent entraîner des requalifications des usages des sols, notamment à travers une remise en cause de la propriété privée et une mise en commun des ressources naturelles[45], au nom de l'intérêt collectif, et ainsi engendrer des conflits et des tentatives de concertation.

            Quels sont les enjeux écologiques, économiques et sociaux à la requalification des sols dans un but de protection ? Quels sont les usages favorisant la conservation des sols, des milieux et de leurs attributs et fonctions ? Comment mesure-t-on les impacts des différents usages sur la qualité des sols et plus généralement l'état des milieux ? Quelles sont les conséquences des approches de conservation et de protection sur les pratiques et les usages sociaux (production, récréation, culturel et scientifique) ? Comment les savoirs et usages traditionnels et locaux sont-ils articulés et intégrés ou non aux techniques de conservation ? Comment les sciences définissent-elles le bon état et la mise en œuvre des processus de protection ?

            Modalités de participation

            L’objectif de ces 7e journées des doctorants du LPED est de permettre aux doctorants de présenter leurs travaux de recherches dans cadre scientifique et pluridisciplinaire. L’appel à communication concerne donc les doctorants de toutes les disciplines qui abordent les notions de conflits, de concertation et de conservation liés aux usages du sol, selon les perspectives propres à chaque discipline.

            Les propositions de communication doivent être rédigées dans un fichier .doc, .docx ou .pdf. Elles comprendront un résumé court (250 mots maximum), 3-5 mots-clés, ainsi qu'un résumé long (1000 mots maximum), accompagnées d'un curriculum vitae d'une page maximum.Elles devront mentionner le titre, le nom de l’auteur (ou des auteurs), sa discipline, son statut et son institution de rattachement.

            Les propositions et la fiche d’inscription devront être envoyées avant le 31 octobre 2014 :

                soit par courrier :

            LPED - JDD7
            Favrot Mélanie - Parès Nelly - Rouadjia Anna
            Université de Provence, case 10
            3, place Victor Hugo
            13331 Marseille, cedex 03

                soit par courriel à l’adresse suivante : JourneesDDocs.7@gmail.com

            Calendrier

            Les réponses seront renvoyées mi-décembre.

            Les textes définitifs seront attendus pour le 31 janvier 2015. Certains seront sélectionnés pour faire l'objet d'une publication ultérieure.

            Le LPED ne pourra pas prendre en charge la totalité des frais des doctorants pour ces journées. La priorité sera accordée aux doctorants en provenance du Sud.

            Les journées se tiendront les 26 et 27 mars 2014 à Aix Marseille Université - Site Saint Charles – Marseille
            Comité d’organisation

                Mélanie Favrot, doctorante en géographie. m.favrot@gmail.com
                Nelly Parès, doctorante en sociologie. nelly.pares@gmail.com
                Anna Rouadjia, doctorante en sociologie. a_rouadjia@hotmail.com

            Comité scientifique

                Cecilia Claeys, MCF en sociologie
                Ambroise Dalecky, chargé de recherche en écologie
                Didier Genin, chargé de recherche en pastoralisme et écologie

            Notes

            1 Prigogine I., Stengers I., 1986, La nouvelle alliance. Métamorphose de la science, Ed. Folio, Coll. Folio Essais, Paris, 439p.

            2 Gobat J.M., Aragno M., Matthey W., 2010, Le sol vivant: bases de pédologie, biologie des sols, Presses polytechniques et universitaires romandes, Coll. sciences et ingénierie de l'environnement, 817p.

            3 Ibid.

            4 Aspe et Jacqué, 2012, Environnement et société, Ed. Maison des sciences de l'homme, Paris, Ed. Quae, Versailles, 279p.

            5 Granjou C., Mauz I., 2011, ''Gouverner par les scénarios ? Comment les institutions environnementales anticipent l'avenir de la biodiversité'', Quaderni, n°76, pp.5-11.

            6 IPCC, 2007, ''Climate Change : The Physical Science Basis. Summary for Policymakers, Contribution of the Working Group I to the Fourth Assessment of the Intergovernmental Panel on Climate Change''. http://www.ipcc.ch/, consulté le 28/01/2014.

            7 Carrière S. M., Rodary E., Méral P., Serpantié G., Boisvert V., Kull C. A., Lestrelin G., Lhoutellier L., Moizo B., Smektala G. and Vandevelde J.-C., 2013, "Rio+20, biodiversity marginalized", Conservation Letters, n°6, pp. 6-11.

            8 Marco A., Barthelemy C., Dutoit T., Bertaudière-Montès V., 2010, "Bridging Human and Natural Sciences for a Better Understanding of Urban Floral Patterns : the Role of Planting Practices in Mediterranean Gardens", Ecology and Society vol. 15, n°2, art. 2, 18p. En ligne : http ://www.ecologyandsociety.org/vol15/iss2/art2.

            9 Dumas, E., Geniaux, G., Napoléone, C., 2005, Les indices d'écologie du paysage à l'épreuve du marché foncier, Revue d'Economie Régionale et Urbaine (1), pp.83-108.

            10 Bourdieu P., 1979, La Distinction, Critique sociale du jugement, Éditions de Minuit, coll. Le sens commun, Paris, 672p.

            11 Jodelet D., 2006 "Place de l'expérience vécue dans le processus de formation des représentations sociales", in Hass V. (dir.), Les savoirs du quotidien. Transmissions, Appropriations, Représentations, Rennes, Les Presses universitaires de Rennes, pp.235-255, 274p.

            12 Aspe C., Jacqué M., 2012, Environnement et société, Ed Quae, Versailles, Ed. Maison des sciences de l'homme, Paris, 279 p.

            13 Mendras H., 1967, La fin des paysans, Paris, SEDEIS, 364p.

            14 Miossec, J.-M., Lopez-Ferber, M., Audibert, M., Lallemand, S., VOLTZ, M., Kosuth, P., 2010, ''Analyse spatiale pour prévenir les invasions de criquets ravageurs à Madagascar'', Les Dossiers - Agropolis, 9, p.48.

            15 Verlaque R., 1999, L’endémisme en Méditerranée : caractéristiques et menaces, Biosystema 17: pp.45-52.

            16 Larrère R., 2009, "Y a-t-il une bonne et une mauvaise biodiversité ?", in Afeissa H.-S., Ecosophies, la philosophie à l'épreuve de l'écologie, Editions MF, Coll. Dehors, Paris, pp.149-165.

            17 Cf. sur le portail du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Un-engagement-international,13025.html

            18 McKey D., Elias M., Pujol B., Duputié A., Delêtre M, Renard D., 2012, "Maintien du potentiel adaptatif chez les plantes domestiquées à propagation clonale. Leçons de gestion par les cultivateurs de manioc amérindiens", Revue d'ethnoécologie, n°1, [En ligne] mise en ligne le 29 novembre 2012, consulté le 23 mai 2013. URL : http://ethnoecologie.revues.org/741 ; DOI : 10.4000/ethnoecologie.741

            19 Claeys C., Barthélémy C., Tatoni T., Bonhomme P., 2011, "Protected Areas and Overuse in the Context of Socio-Natural Changes : An Interdisciplinary French Case Study", International Review of Social Research, Volume 1, n° 3, pp.73-92.

            20 Jollivet M., 1987, "Un exemple de construction savante du risque forestier : les forêts périurbaine", in J.-L. Fabiani, J. Theys (dir.), La société vulnérable, évaluer et maîtriser les risques, Presses de l'Ecole Normale Supérieure, Paris, 674p.

            21 Latour B., 2005, Nous n'avons jamais été modernes, Ed. La Découverte, Coll. Poche, 205p.

            22 Callon M., 1986, "Éléments pour une sociologie de la traduction, La domestication des coquilles Saint-Jacques et des marins-pêcheurs dans la baie de Saint-Brieux", L'année sociologie, 36, pp.169-208. Cf. également Gramaglia C., 2003, "Humains et goélands : interactions et conflits de proximité en Languedoc-Roussillon", Espaces et Sociétés, n°110-111, 2003/3-4, pp.167-188.

            23 Olivieri I., Vitalis R., 2001, La biologie des extinctions, Médecine Sciences, n°17, pp.63-69.

            24 Lascoumes P., Le Galès P., 2004, ''Instrumentation de l’action publique et recomposition de l’État. Gouvernement/gouvernance'', Gouverner par les instruments, Presse Science Po., Paris, 372p.

            25 Bacqué M-H, Rey H., Sintomer Y., 2005, Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, La Découverte, Paris, 315p.

            26 Claeys-Mekdade, C., Leborgne M. Ballan, E., 2009, "Cadrer la procédure de concertation pour construire la confiance ?",  Environnement : décider autrement. Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation, L’Harmattan, Paris, pp.97-116.

            27 Descola P., 2011, L'écologie des autres : l'anthropologie et la question de nature, Ed. Quae, Versailles, 110p.

            28 Blatrix C., 2002, ''Devoir débattre, les effets de l’institutionnalisation de la participation sur les formes d’action collective'', Politix, n°57, pp.79-102. Cf. Voir aussi Carrel Marion, 2006, ''Politisation et publicisation : les effets fragiles de la délibération en milieu populaire'', Politix, n°75, pp.33-51.

            29 Issus du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), de l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA), de l'Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture (IRSTEA), de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN).

            30 Cf. Marsily G., Barnaud G., Benoit M., Billy V., Birgand F., Garnier J., Lesaffre C., Levêque C., Muller S., Musy A., Tournebize J., Zimmer D., 2013, "Rapport du collège des experts scientifiques relatif à l'évaluation de la méthode de compensation des incidences sur les zones humides". En ligne : www.developpement-durable.gouv.fr/C-comme-Concertation.html, consulté le 28/07/2014.

            31 Genin D. (ed), Benchekroun F. (ed), Aït Hamza M., Auclair L., Benrhamoune Z., Qarro M., Romagny B., Zagdouni L., 2007, De la parole aux gestes… Eléments de réflexion sur les dispositifs de gestion concertée des ressources forestières et pastorales au Maroc. France Coopération-ENFI-IRD, Rabat, Maroc, 61p.

            32 Ibid.

            33 Ghimire S., McKey D., Aumeeruddy-Thomas Y., 2005, "Heterogeneity in ethnological knowledge and management of medicinal plants in the Himalayas of Nepal: implications for conservation", Ecology and Society, vol. 9, n°3, art.6, 19p. En ligne: www.ecologyandsociety.org/vol9/iss3/art6/, consulté le 28/07/2014.

            34 Gobat et al., Ibid.

            35 Par exemple, la recherche en agroforesterie au domaine de Restinclières (près de Montpellier). Cf. Les sessions sur site n°8 "Agroforesterie et services écosystémiques - Domaine de Restinclières, Prades-le-Lès", et n°9 "Agrobiodiversité - Domaine de Restinclières, Prades-le-Lès", lors du colloque international Resilience 2014, organisé du 4 au 8 mai, à Montpellier.

            36 Aspe C. Jacqué M., 2012b, "De l'approche patrimoniale à la gestion durable des forêts: "biodiversité" comme nouveau canon d'appréhension du réel", Forêt méditerranéenne t.XXXIII, n°2, p.1-10.

            37 Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) France, 2012, "Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France", vol 1 : contexte et enjeu. En ligne : http://www.uicn.fr/Services-ecologiques-en-France.html, consulté le 06/12/2013.

            38 Decocq G., 2012, "L'ancienneté de l'état boisé et la biodiversité forestière", communication donnée lors du colloque "De la statistique Daubrée à l'inventaire forestier de l'IGN: un siècle d'expansion des forêts françaises, quelle stratégie pour la gestion forestière du 21e siècle ?'', à l'IGN, le 6 décembre 2012.

            39 Deconchat M., 2014, "Projet BILISSE: Comment la biodiversité des lisières renforce des services écologiques?", Communication donnée lors du colloque "Restitution des projets 2010 et de lancement des projets 2014", organisé par le GIP-Ecofor, à Nancy, les 5-6 juin 2014.

            40 Bertaudière-Montès V., Deschamps-Cottin M., Barthélémy C., 2012, "Atlas analytique de la Trame Verte de Marseille", PIRVE Programme interdisciplinaire de recherche ville et environnement, co-financé par le CNRS et le ministère de l'Ecologie, Juin 2012, 68p.

            41 Léotard G, Debout G, Dalecky A, Guillot S, Gaume L, et al., 2009, Range Expansion Drives Dispersal Evolution In An Equatorial Three-Species Symbiosis, PLoS ONE, n°4, Anna Dornhaus, University of Arizona, United States of America.

            42 Laubier L., 2003, "Changement et vulnérabilité des peuplements marins côtiers", C. R. Geoscience, n°335, pp.561-568.

            43 Décamps H., 2007, La vulnérabilité des systèmes socioécologiques aux événements extrêmes : exposition, sensibilité, résilience, Natures Sciences Sociétés, n°15, pp.48-52.

            44 Burel F., Baudry J., 1999, Écologie du paysage. Concepts, méthodes et applications, Editions Tec et Doc, Paris, 359p.

            45 Aspe C., 1991, "L'environnement: une histoire entre les couches moyennes et la localité", Chercheurs d'eau en Méditerranée : pratiques et représentations de l'eau dans l'espace méditerranéen, Éditions du Félin, Paris, pp.191-213.
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