Non à la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne
Le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), autorité scientifique française CITES, prend acte de l’amélioration du recrutement en Europe et des efforts des pêcheurs mais rend un avis défavorable à une reprise immédiate des exportations des anguilles européennes notamment des civelles (ou pibales), les alevins d'anguille très recherchés par les éleveurs asiatiques (Chine, Taïwan, Japon...)
Illustration : le prix de la civelle américaine atteint des sommets à près de 3500 euros le kilo !!!
Pour en savoir plus sur la pêcherie de civelle en France :A la traque des braconniers de pibale dans les marais de Charente (cet article montre que le moratoire affecte principalement les petits pêcheurs déclarés qui désarment en raison des prix très bas sur le marché intérieur moins de 200 euros le kilo)
Avec le moratoire, le prix des civelles exportées s'envole...
Le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), autorité scientifique française CITES, prend acte de l’amélioration du recrutement en Europe et des efforts des pêcheurs mais rend un avis défavorable à une reprise immédiate des exportations des anguilles européennes notamment des civelles (ou pibales), les alevins d'anguille très recherchés par les éleveurs asiatiques (Chine, Taïwan, Japon...)
Illustration : le prix de la civelle américaine atteint des sommets à près de 3500 euros le kilo !!!
Pour en savoir plus sur la pêcherie de civelle en France :A la traque des braconniers de pibale dans les marais de Charente (cet article montre que le moratoire affecte principalement les petits pêcheurs déclarés qui désarment en raison des prix très bas sur le marché intérieur moins de 200 euros le kilo)
Avec le moratoire, le prix des civelles exportées s'envole...
Dans un rapport (*) rendu préalablement à la présente campagne de pêche à la civelle 2014-2015, le MNHN, en tant qu’autorité scientifique française au sein du groupe scientifique CITES de l’Union Européenne, a rendu un avis de commerce non préjudiciable négatif concernant la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne pour l’année 2015.
Actant le passage au vert des indicateurs relatifs au recrutement d’alevins d’anguilles (civelles) et à la mise en oeuvre des mesures de gestion en Europe, le MNHN souligne néanmoins que l’état du stock d’anguilles européennes, concernant notamment l’échappement d’anguilles argentées (stade reproducteur), demeure fragile sinon incertain à l’échelle de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. La possibilité de soumettre au groupe scientifique européen CITES, seul compétent en matière de commerce international d’espèces protégées dans le cadre de la convention CITES, la question de la réouverture des exportations de l’anguille européenne en dehors de l’Union Européenne pourra être réexaminée par le MNHN pour la prochaine année.
Et la contrebande s'organise ?
Et la contrebande s'organise ?
Le groupe d’experts tient à souligner que la coopération de tous les pays de l’aire de distribution de l’anguille européenne est primordiale et que les pays n’ayant pas de gestion adaptée mettent en péril l’ensemble de la population et pénalisent les pays ayant fait l’effort de mettre en place un plan de gestion et d’en évaluer ses résultats.
Il est à noter que des stocks non négligeables d’anguilles européennes sont observés dans les zones hors UE notamment dans le Sud de la Méditerranée. On remarque que la Tunisie a adopté un quota de 135 T pour les spécimens de moins de 30 cm d’origine sauvage pour l’année 2010.
Après le ban ‘zéro export’ pour la période 2011-2012, la Tunisie n’a plus adopté de quotas d’exportation et le Maroc apparaît comme le 1er exportateur (environ 66 000 kg) suivi de la Tunisie et de la Turquie. Le ban UE a permis au Maroc de devenir le premier exportateur et d’augmenter ses exportations de près de 29 000 kg en 2 ans (Tableau 2 ; cf. annexe 3 pour plus de détails (*)). Les chiffres disponibles suggèrent donc que des stocks d’anguilles peuvent être importants hors UE, et que ces pays peuvent exporter des volumes significatifs d’anguilles.
(*) Téléchargez le rapport complet