Copie d'écran du portail Agrocampus Ouest : Les milieux potentiellement humides de France
Zones humides, entre sanctuarisation et valorisation...
Pendant toute la semaine, de nombreuses manifestations ont fêté les zones humides en France, un rite annuel le 2 février, jour de la signature de la Convention de Ramsar en 1971. Cette convention souligne l'engagement international pour la préservation et l'utilisation rationnelle des zones humides.
« Des zones humides pour notre avenir »
Placée sous le thème : « Des zones humides pour notre avenir », l’année z’humide 2015 n’a pas dérogé aux habitudes...
Tout le monde s’accorde à reconnaitre la richesse biologique de cet écosystème aquatique...
C’est le moment de sortir un nouveau (le 3e) Plan national d'action en faveur des milieux humides pour la période 2014-2018. Z’humide de cultures maraichères ! (1) De rappeler en cette année décisive sur le climat, conférence de Paris en décembre 2015 que les milieux humides, sont des amortisseurs du changement climatique... (2) Et qu’avec la sixième extinction massive déjà en cours, les zones humides sont devenues de fabuleux puits de carbone pour compenser tous les dégagements carbonés qui empoisonnent toute vie sur notre planète...
Beaucoup de plans tirés sur la comète alors que dans les faits, les zones humides vivent toujours sous la menace de l’urbanisation, du bétonnage des côtes, de l’agriculture motorisée... Repousser l’eau et tous ses excès... Peur de submersion, d’insalubrité, d’humidité, de sols gorgés d’eau,...
Poisson et autre produit aquatique : balance commerciale déficitaire de plus de 3 milliards d'euros !
La disparition de ces activités, c’est la disparition à plus ou moins long terme de toute la faune et de toute la flore aquatique... Et le passage à des programmes coûteux de réhabilitation : L'étang du Méjean, réhabilité, attend le retour des oiseaux (3)
A quelques encablures, dans le bassin de Thau (4) : « 5 000 hectares qui ne sont pas sanctuarisés (il ne s'agit pas d'une immense réserve naturelle) mais dans lesquels le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT), chargé désormais de “l'animation” des deux sites, doit bichonner la biodiversité. Et encourager pour cela de bonnes pratiques environnementales de la part des particuliers, des collectivités, des professionnels de l'étang, de la mer, des agriculteurs. Avec, en face, des “financements incitatifs”. »
L’avenir des zones humides réside dans l’appui aux activités professionnelles...
Exemple des étangs d'eau douce
De nombreux travaux ont été menés depuis une vingtaine d’années par l’ONCFS et ses partenaires, visant à définir, en concertation avec les gestionnaires, des modèles permettant de maintenir l’équilibre entre les activités humaines (pisciculture, chasse, agriculture) et la préservation de cet écosystème.
L'ONCFS présente les grands habitats des étangs : végétation aquatique, sédiment, vasières et habitats périphériques (prairie et champs). Le gros du document repose sur l'évaluation des conditions nécessaires à la présence et à la préservation des habitats de la faune et la flore de ces zones humides. Il s'agit notamment de la gestion de la végétation aquatique, de la pratique de l'assec, d'une herbivorie limitée, de la qualité physico-chimique du sédiment et de la transparence de l'eau favorable aux herbiers aquatiques, de la qualité de l'eau du bassin versant ou encore de l'agriculture riveraine.
L'ONCFS identifie également trois acteurs de la gestion des étangs : le pisciculteur, le chasseur et l'agriculteur. L'étang est pour le premier un outil de production, pour le second un support pour la chasse et un lieu de reproduction du gibier, et pour le dernier un lieu de production dans le cas de la culture du fond de l'étang en assec ou un débouché du fumier. L'office promulgue pour chacun des conseils spécifiques. (5)
Cliquer Ici ou là pour télécharger "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS"
(4) Midi Libre : Pays de Thau : Natura 2000 dans le paysage
(5) Actu-Environnement : Etang piscicole : l'ONCFS diffuse ses recommandations en matière de biodiversité
Autres articles :
Exemple des étangs d'eau douce
D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole. Des générations de pisciculteurs se sont succédées pour entretenir ces étangs, en Brenne, en Sologne, en Dombes et ailleurs. Actuellement, les pisciculteurs sont les premières victimes de la richesse biologique de ces zones humides : Pisciculture en étang d'eau douce : la carpe ou le cormoran ?
Après disparition des pisciculteurs, qui entretiendra ces zones humides afin que la biodiversité ne disparaisse ensuite ?
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a publié une brochure de 62 pages présentant ses connaissances sur la biodiversité des étangs piscicoles, cumulées sur les 20 dernières années. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de ses missions de connaissance, de gestion de la faune sauvage et de ses habitats. En effet, pour l'ONCFS, les étangs ont un rôle stratégique en termes d'accueil de l'avifaune et de réservoirs de la biodiversité.
Le rapport "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS" présente les résultats des études menées par l’ONCFS et ses partenaires.
Les étangs par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)
En 2011, dans le cadre de son contrat d’objectifs, l’ONCFS a décidé de mettre en œuvre un pôle thématique interne sur les étangs. Son objectif est d’établir, par la recherche et l’expérimentation, des références techniques sur la gestion des étangs (génie écologique, gestion piscicole, etc.) qui ont ensuite vocation à être transférées auprès des gestionnaires et intégrés dans les politiques publiques.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a publié une brochure de 62 pages présentant ses connaissances sur la biodiversité des étangs piscicoles, cumulées sur les 20 dernières années. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de ses missions de connaissance, de gestion de la faune sauvage et de ses habitats. En effet, pour l'ONCFS, les étangs ont un rôle stratégique en termes d'accueil de l'avifaune et de réservoirs de la biodiversité.
Le rapport "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS" présente les résultats des études menées par l’ONCFS et ses partenaires.
Les étangs par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)
En 2011, dans le cadre de son contrat d’objectifs, l’ONCFS a décidé de mettre en œuvre un pôle thématique interne sur les étangs. Son objectif est d’établir, par la recherche et l’expérimentation, des références techniques sur la gestion des étangs (génie écologique, gestion piscicole, etc.) qui ont ensuite vocation à être transférées auprès des gestionnaires et intégrés dans les politiques publiques.
La validation et la promotion des modes de gestion favorables à la biodiversité sont actuellement au cœur des projets du "Pôle étangs continentaux" dans plusieurs régions d’étangs piscicoles.
Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles
Les complexes d’étangs piscicoles constituent des réservoirs majeurs de biodiversité en Europe. D’essence artificielle, l’écosystème « étang » a été créé pour la production piscicole.
De nombreux travaux ont été menés depuis une vingtaine d’années par l’ONCFS et ses partenaires, visant à définir, en concertation avec les gestionnaires, des modèles permettant de maintenir l’équilibre entre les activités humaines (pisciculture, chasse, agriculture) et la préservation de cet écosystème.
La gestion d’un écosystème aussi complexe que celui de l’étang piscicole suscite de nombreuses questions pour l’usager ou le propriétaire conscient de l’importance de prendre en compte les exigences de la biodiversité dans ses pratiques. Par exemple :
- Quelle surface minimale doit avoir une roselière pour optimiser l’accueil des oiseaux d’eau ?
- Jusqu’à quel seuil le chargement piscicole est-il compatible avec la biodiversité ?
- Quelle serait la fréquence optimale d’assec pour le bon fonctionnement écologique de l’étang ?
Plusieurs documents pédagogiques existants rassemblent les connaissances acquises à l’usage des gestionnaires des étangs. Toutefois, ces divers documents n’intègrent pas les résultats des recherches conduites par l’ONCFS et ses partenaires dans plusieurs régions d’étangs et laisse en suspens un certain nombre de questions que peuvent se poser les gestionnaires confrontés à l’évolution actuelle des pratiques.
Il était donc nécessaire de réaliser une compilation des résultats d’études de l’ONCFS, avec un triple objectif :
- rassembler et synthétiser les connaissances scientifiques et l’expérience acquises par l’ONCFS sur son cœur de métier « faune sauvage-habitat »,
- proposer les grandes lignes d’orientations de gestion qui en résultent,
- contribuer a l’identification des pistes de recherche et d’expérimentation prioritaires pour les prochaines années.
L'ONCFS présente les grands habitats des étangs : végétation aquatique, sédiment, vasières et habitats périphériques (prairie et champs). Le gros du document repose sur l'évaluation des conditions nécessaires à la présence et à la préservation des habitats de la faune et la flore de ces zones humides. Il s'agit notamment de la gestion de la végétation aquatique, de la pratique de l'assec, d'une herbivorie limitée, de la qualité physico-chimique du sédiment et de la transparence de l'eau favorable aux herbiers aquatiques, de la qualité de l'eau du bassin versant ou encore de l'agriculture riveraine.
L'ONCFS identifie également trois acteurs de la gestion des étangs : le pisciculteur, le chasseur et l'agriculteur. L'étang est pour le premier un outil de production, pour le second un support pour la chasse et un lieu de reproduction du gibier, et pour le dernier un lieu de production dans le cas de la culture du fond de l'étang en assec ou un débouché du fumier. L'office promulgue pour chacun des conseils spécifiques. (5)
Cliquer Ici ou là pour télécharger "Connaissance des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS"
Philippe Favrelière
(1) Zones humides : 3e Plan national d'action en faveur des milieux humides (2014-2018)
(2) Zones humides : Les milieux humides, amortisseurs du changement climatique
(3) France 3 Languedoc-Roussillon : L'étang du Méjean, réhabilité, attend le retour des oiseaux(4) Midi Libre : Pays de Thau : Natura 2000 dans le paysage
(5) Actu-Environnement : Etang piscicole : l'ONCFS diffuse ses recommandations en matière de biodiversité
Autres articles :
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