Europe : Le canadien Cooke Aquaculture voit toujours plus grand
Cooke Aquaculture produit déjà beaucoup de saumons : 30 000 tonnes au Canada et 20 000 tonnes au Chili...
Depuis 2013, cette entreprise canadienne poursuit son expansion sur le vieux continent en se diversifiant : Bar et dorade en Espagne, saumon en Ecosse et maintenant turbot au Portugal...
Contrairement aux sociétés norvégiennes cotées en bourse, Cooke Aquaculture est une entreprise familiale qui a débuté son activité aquacole dans l'est canadien (façade atlantique)
Portugal : Turbots / Cooke Aquaculture intéressé par le site de Mira
Le site d’élevage de turbots de Mira (Portugal), appartenant à Pescanova, et pour lequel PricewaterhouseCoopers recherche des acquéreurs potentiels suscite l’intérêt du groupe canadien Cooke Aquaculture, ainsi que d’une société japonaise dont l’identité n’a pas été communiquée. Source : Ubifrance
D'après Faro de Vigo : La canadiense Cooke, interesada en la planta de rodaballo en Mira
Et pourquoi pas des huîtres
Le 29 octobre dernier, le tribunal de commerce a placé sous redressement judiciaire l'entreprise France Turbot, filiale du groupe Adrien, qui emploie 95 salariés, dont 70 à L'Epine (Noirmoutier)
Illustration : copie d'écran du Groupe Adrien
Et pourquoi pas des huîtres
France Turbot veut "se battre pour conserver les emplois"
Le 29 octobre dernier, le tribunal de commerce a placé sous redressement judiciaire l'entreprise France Turbot, filiale du groupe Adrien, qui emploie 95 salariés, dont 70 à L'Epine (Noirmoutier)
Illustration : copie d'écran du Groupe Adrien
Michel Adrien entend se battre pour sauver l'activité sur l'île de Noirmoutier...
Source : Courrier vendéen
Le site de L’Epine avait été victime en 2011 d’une importante pollution, dont l’entreprise n’a pas réussi à se remettre.C’est le début d’un processus qui a mené à ce redressement judiciaire.
Michel Adrien, président du groupe Adrien, confirme : “La pollution de 2011 a été radicale. Tout a crevé.”
Ce ne sont pas moins de 580 millons d’huîtres qui ont succombé cette année là. Une perte collossale, dans un contexte déjà difficile pour l’ostréiculture, victime d’une surmortalité des jeunes huîtres.
Les conséquences se sont enchaînées : des commandes n’ont pas pu être honorées, engendrant une perte de confiance de la clientèle de l’entreprise. A l’arrivée, c’est une perte de six millions d’euros qui s’est accumulée sur trois ans.
Une somme trop importante pour que le groupe puisse venir en aide à France Turbot.
“On se bat à mort”
Michel Adrien ne cache pas son sentiment de colère.
En quelques années, France Turbot a cumulé les galères : la tempête Xynthia puis un incendie.
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Norvège : La modification génétique du saumon
Illustration : Le saumon albinos est obtenu par mutation du génome cellulaire (Crédit : Institute of Marine Research)
Une nouvelle méthode trouvée par les chercheurs de l'Institut pour la Recherche Marine (IMR [1]) permettra de muter certains gènes du saumon afin de le rendre stérile. L'expérience débute avec l'utilisation de deux gènes qui régule la couleur de la pigmentation chez l'humain ou la souris. Anna Wargelius [2] explique que le but est de développer un vaccin contre la maturation sexuelle chez le saumon d'élevage, l'objectif étant de le rendre stérile.
Source : BE Norvège par Gabriel Denis
La méthode utilisée - CRISPR - a pour la première fois été utilisée pour une expérience animale en 2013. Le principe est d'utiliser une molécule synthétique qui va s'attacher à un gène spécifique de la cellule. La protéine se sépare ensuite du gène auquel est attaché la molécule synthétique. Se produit alors la mutation du génome cellulaire. La molécule synthétique et la protéine sont ensuite injectées dans la première cellule embryonnaire du saumon. Le résultat obtenu est un saumon albinos.
De la pigmentation à la stérilité
Un saumon d'élevage stérile a un avantage : s'il devait s'échapper de son enclos, il ne risque pas de se reproduire avec un saumon sauvage. Anna Wargelius raconte : "développer un vaccin est dispendieux. En utilisant cette technique, nous cherchons à savoir si l'absence d'une protéine spécifique mène à l'infertilité et donc si nous pourrons développer et tester un vaccin dans l'avenir. [...] De plus, de nombreuses caractéristiques définies par les gènes pourraient être examinées via cette méthode : la croissance, l'acclimatation à l'eau de mer, l'ingestion alimentaire ou encore la résistance à certaines maladies".
Pour accéder à la publication dans Plosone : Targeted Mutagenesis in Atlantic Salmon (Salmo salar L.) Using the CRISPR/Cas9 System Induces Complete Knockout Individuals in the F0 Generation
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Le 6 novembre 2014
En direct du Parlement européen, jeudi 6 novembre 2014 de 15 h à 17 h
Audition publique : L'industrie ostréicole en Europe : Les défis pour les producteurs
Cliquer Ici pour accéder et (re) écouter l'audition publique (à la date du 6 novembre de 15 h à 17 h 18)
The oyster industry in Europe: Challenges for producers
Audition publique
Commission de la pêche au Parlement européen (Président : Alain Cadec)
6 novembre 2014 à Bruxelles
Intervenants :
- Jean-Pierre Baud, chercheur à l'Ifremer,
- Sophie Sury, ostréicultrice à l'île de Ré et membre de l'association Ostréiculteur Traditionnel,
- Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture,
- Martin Ferris, député irlandais et ancien ostréiculteur.
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Cette eau qui coule ensuite vers la mer, chargée en nitrates et pesticides...
Barrage de Sivens : la France gère-t-elle mal l’eau ?
TF1 - Société - 2min 23s - Le 4 nov. à 20h30
Les écologistes ne sont pas les seuls à critiques le barrage de Sivens. Certains agriculteurs se montrent eux aussi très réservés sur le modèle de gestion de l'eau en France. Benoît Biteau, ingénieur agronome en Charente-Maritime, a trouvé une alternative.
Source vidéo : Barrage de Sivens : la France gère-t-elle mal l’eau ?
« Lettre ouverte de Benoît Biteau - Vice Président de la Région Poitou-Charentes, - à Thierry Carcenac - Président du Conseil Général du Tarn. »
Source : Eaux glacées
Source : Eaux glacées
Berthegille, mardi 28 octobre 2014.
« Monsieur Thierry Carcenac, vous êtes à la fois pathétique et consternant !
Consternant, en tant que maître d’oeuvre pour la réalisation du barrage de Sivens, sur le fond de ce dossier.
Comment peut-on porter un projet public, mobilisant 100% de crédits publics sans se poser les bonnes questions, dès le départ ?
Le projet de barrage vient du fait que le Tescou subit, depuis 30 ans, des étiages sévères.
Monsieur Carcenac, vous êtes-vous interrogé sur les causes de ces étiages sévères et quelles évolutions de pratiques pourraient en être à l’origine ? Visiblement non, car vous auriez rapidement pu faire le lien entre ces étiages sévères et le développement important des surfaces en maïs hybride sur le bassin versant du Tescou.
Le Conseil Général du Tarn devait-il donc, face à cette situation, avec 100 % d’argent public, accepter de réaliser, dans une fuite en avant, un équipement qui ne vient qu’en soutien de ces pratiques agricoles peu respectueuses de la ressource en eau, tant sur le plan quantitatif que qualitatif d’ailleurs, ou explorer, avec cette même enveloppe, de 8,5 millions d’euros, des alternatives à ce modèle agricole qui touche le fond ? La réponse ne peut que trouver ses fondements dans le bon sens paysan !
Monsieur Carcenac, vous invoquez le nécessaire soutien à ce projet au motif que cette agriculture est plus « rentable » grâce à l’irrigation.
Mais comment expliquer alors, que ces maïsiculteurs, grands bénéficiaires des aides publiques de la PAC (Politique Agricole Commune), expliquant d’ailleurs la majeure partie de la rentabilité de cette culture, ne puissent pas, au nom de cette rentabilité, financer eux-mêmes, un tel projet ?
Faisons, maintenant un peu de mathématiques.
Monsieur Carcenac. Vous expliquez que les exploitations moyennes concernées, pourraient irriguer environ 40 hectares chacune grâce au 1,5 millions de mètres cubes stockés dans le barrage de Sivens.
Contrairement à ce que vous dites, la grande majorité des surfaces qui seraient irriguées grâce ce projet (cf : enquête publique) sont des surfaces en maïs ! Pour irriguer 1 hectare de maïs hydride, il est nécessaire de mobiliser, en moyenne 2 000 m3 d’eau. Ce barrage permettrait donc l’irrigation d’environ 800 hectares de ce maïs. Pour une moyenne de 40 hectares par exploitation, le projet ne peut donc que concerner environ 20 exploitations !
Ce qui signifie qu’un projet de 8,5 millions d’euros, d’argent public, pour stocker de l’eau, ne va bénéficier qu’à 20 exploitations agricoles, parmi celles d’ailleurs les mieux dotées en aides publiques de la PAC ! Belle logique vertueuse ! En gros, sans trop caricaturer, 20 exploitations agricoles, parmi les mieux dotées d’aides publiques de la PAC, vont se voir attribuer une nouvelle aide publique indirecte d’un peu plus de 400 000 euros chacune ! 400 000 euros qu’elles ne peuvent pas financer seules et qui pourtant vont servir à irriguer une plante, parait-il très rentable, à laquelle elles ne peuvent donc renoncer, et qui justifie donc la réalisation de ce barrage.
Qui parlait de bon sens paysan ?
Autre article Eaux glacées : Sivens-Tester : La face cachée de l'iceberg
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Le 5 Novembre 2014
Poissons d'eau douce, un potentiel mésestimé ! les poissons mal aimés de la politique commune des pêches...
Joli coup de filet à l'étang du Blizon
30 tonnes de carpes, brochets....
Les carpes représentent le plus gros volume de la pêche...
Source : Nouvelle République
Plusieurs dizaines de personnes ont participé à la fameuse pêche au filet à l’étang du Blizon. Dans la grande tradition brennoise.
La saison de la pêche des étangs est maintenant lancée en Brenne. A tour de rôle, les plans d'eau se vident, pendant que d'autres se remplissent. Situé au plus bas du canal des cinq bondes, l'étang du Blizon est parmi les plus beaux et plus grands de La Brenne, avec ses 94 hectares d'eau. Un mois a été nécessaire pour le vider, dans les meilleures conditions, afin d'effectuer cette « récolte » de poissons à l'ancienne.

Prochaines pêches
> Lundi 10 novembre. Étang Piégu (Mézières-en-Brenne).
> Jeudi 13 novembre. Étang de Gabriau (Lingé).
> Vendredi 21 novembre. Étang Bénisme (Rosnay).
> Lundi 1er décembre. Étang du Coudreau (Rosnay).
> Vendredi 5 décembre. Étang Barineau (Rosnay).
> Samedi 13 décembre. Étang Pifaudière (Rosnay).
> Lundi 15 décembre. Étang de la Gabrière (Lingé), avec vente de poissons.
Les dates indiquées peuvent changer en fonction du temps ou des besoins du propriétaire.
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Le 4 Novembre 2014
Aquaculture : France Turbot en redressement judiciaire
Le tribunal de commerce de Nantes a placé le 29 octobre la société aquacole France Turbot en redressement judiciaire. Basée sur l’île de Noirmoutier en Vendée, et dans les Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés. Elle est en difficulté depuis une pollution survenue à Noirmoutier, en 2011, et l’éradication de pratiquement tous ses naissains (580 millions d’huîtres), suivie de difficultés commerciales. Le préjudice sur trois ans est estimé à environ 6 millions d’euros.
« Nous sommes en discussion avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres, a révélé à Ouest-France Michel Adrien, président du groupe et fondateur de France Turbot. Il faut du temps pour monter les dossiers, mais je suis très confiant pour qu’une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises. » L’activité sur les deux sites ne devrait pas être interrompue.
Le groupe Adrien, créé en 1957, était parti de la pêche et s’était révélé précurseur dans l’aquaculture, se développant à l’international. Aujourd’hui, après cession de filiales notamment au Pérou et au Sénégal, le groupe emploie encore 116 salariés.
Économie. France Turbot placé en redressement judiciaire
L'Épine - 29 Octobre
France turbot, disposant d'un site à L'Epine et d'un autre à Trédarzec, a été placée en redressement judiciaire mercredi 29 octobre par le tribunal de commerce de Nantes.
Source : Ouest France
Source : Ouest France
Le tribunal de commerce de Nantes a placé, aujourd'hui, la société France Turbot en redressement judiciaire. Basée à L'Épine, sur l'île de Noirmoutier, et à Trédarzec, Côtes-d’Armor, cette filiale du groupe nantais Adrien emploie 95 salariés.
En difficulté depuis une pollution en 2011 et la perte de la presque totalité des naissains d'huîtres, l'entreprise n'est pas parvenue à surmonter une perte de six millions d'euros entre 2011 et 2013.
Négociations en cours
"Nous avons travaillé en amont. Nous sommes actuellement en discussions avec des repreneurs pour nos deux activités : le turbot et les huîtres. Je suis très confiant pour qu'une reprise se fasse dans des conditions pas trop mauvaises", assure Michel Adrien, président du groupe Adrien. L’activité continue sur les sites.
Plus d'informations dans nos éditions papier et numérique de mercredi 30 octobre
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Aquaculture : l’antibiorésistance se moque des frontières
En matière d’élevage, les animaux terrestres ne sont pas les seules sources d’antibiorésistance: l’aquaculture recourt aussi largement aux antibiotiques. Et ce aussi bien dans les pays asiatiques, où le sujet est peu régulé, que dans les pays du Nord, révèle une étude publiée dans le Journal of Hazardous Materials.
Source : Journal de l'Environnement
Source : Journal de l'Environnement
Estimée à 83 millions de tonnes par an, l’aquaculture mondiale constitue désormais 40% de notre alimentation en produits de la mer, contre seulement 4% en 1970. Une solution à la surpêche, certes, mais aussi une pollution additionnelle pour la mer, notamment en termes de déchets.
En surdensité, les poissons sont plus à risque de maladies, ce qui pousse les producteurs à avoir la main lourde sur les antibiotiques. Le problème est d’autant plus important que les grands pays producteurs, ceux d’Asie du Sud-est, disposent d’une faible réglementation quant à l’usage des antibiotiques.
Mais les producteurs du Nord ne sont pas hors de tout reproche, révèlent les travaux publiés par deux chercheurs de l’université d’Etat de l’Arizona. Cette étude, la plus large à ce jour à avoir évalué la présence d’antibiotiques dans des produits d’aquaculture, a porté sur 27 échantillons issus de 11 pays, représentant 6 espèces: crevette, saumon, poisson-chat, truite, tilapia et panga.
47 antibiotiques étaient analysés et 5 souvent retrouvés, dont l’oxytétracycline, médicament le plus fréquent en aquaculture, notamment dans les pays du Nord. Parmi les échantillons positifs, on retrouve du saumon canadien et chilien, du tilapia chinois et panaméen, ainsi que des truites US –espèce chez qui l’oxytétracycline entraîne des malformations.
Plus surprenant, cet antibiotique était même retrouvé en forte concentration chez des crevettes mexicaines pourtant d’origine sauvage. Ce que les chercheurs expliquent par un problème d’étiquetage, une forte pollution côtière par des résidus de médicaments, voire par une contamination croisée dans la chaîne de production.
Certes, les concentrations mesurées, de l’ordre du nanogramme par gramme de produit, sont toutes en deçà des limites fixées par la Food and Drug Administration (FDA). Ces seuils réglementaires sont pourtant mis en cause par de nombreux experts, qui estiment que l’antibiorésistance se développe à des doses du même ordre de grandeur que celles observées dans l’étude.
Cliquer Ici pour accéder à l'étude : "Reconnaissance of 47 antibiotics and associated microbials risks in seafood sold in United States"
Le 3 Novembre 2014
Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne, organise la réflexion des professionnels bretons en "faisant confiance aux entreprises de pêche" quant aux solutions à adopter pour leur avenir à long terme.
Source : Le Marin
Cliquer Ici pour accéder à l'étude : "Reconnaissance of 47 antibiotics and associated microbials risks in seafood sold in United States"
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Le 3 Novembre 2014
La Bretagne planche sur sa politique en matière de pêche et de cultures marines
Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne, organise la réflexion des professionnels bretons en "faisant confiance aux entreprises de pêche" quant aux solutions à adopter pour leur avenir à long terme.
Source : Le Marin
La région Bretagne, qui pèse presque la moitié de la pêche française et 29,5 % de sa production conchylicole, percevra (comme lors du Fep), presque un quart de l’enveloppe allouée aux régions dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche , soit 43,8 millions d’euros, en hausse de 15,2 millions.
Quelle vision de la pêche présidera à la répartition régionale ? Pierre Karleskind, vice-président chargé de l’Europe, de la mer et du littoral annonce "une nouvelle époque" mais s’appuie sur "beaucoup de concertation".
Ce jeune océanographe (35 ans), élu de Brest, lors de deux réunions avec les professionnels, en avril et en octobre, les a invités à plancher autour de trois thèmes : "Le renouvellement de l’outil, la hausse de la valeur ajoutée et le développement local."
De ces consultations, qui se poursuivent, «notamment avec les organisations de producteurs », Pierre Karleskind réalise une synthèse, qui sera présentée mi-décembre. Elle constituera "une première priorisation"à laquelle les professionnels pourront réagir.
S’il se refuse à promouvoir telle ligne d’action en particulier, Pierre Karleskind estime que "la hausse de la valorisation des captures est le point de départ qui permettra, ensuite, le renouvellement de la flottille", dont la Bretagne, comme les autres régions, a tant besoin. "C’est cela l’essentiel : comment conquérir l’euro du kilo qui fait défaut à la rentabilité des armements ?" Pierre Karleskind n’a pas d’idée arrêtée et veut "avant tout faire confiance aux OP et aux entreprises de pêche elles-même pour qu’elles pensent leur stratégie sur le long terme".
Les règles de renouvellement ou de remotorisation des navires, qui amputent les puissances dès que l’on dépasse les navires de 12 mètres, peuvent inciter à un glissement vers les arts dormants. Mais l’élu régional se refuse à promouvoir toute option précise, dans une réflexion "qui doit aussi inclure la transformation à terre, la valorisation des rejets, etc. Il faut faire confiance aux entreprises", souligne-t-il, tout en annonçant le redémarrage d’un projet de fonds d’investissement régional dans la pêche, "où la région serait actionnaire minoritaire" afin, cette fois, de ne pas être retoqué par Bruxelles.
Il est de plus probable que toute aide régionale sera subordonnée au respect d’un référentiel sur la notion de pêche durable. Quant aux 13 criées, qui pourraient toutes échoir à la région avec la réforme territoriale annoncée, elles pourraient être fédérées sous une unique entité.
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Le Crédit agricole du Finistère veut investir dans l'économie maritime
Dans le Finistère, le Crédit agricole a dévoilé pour le marin sa stratégie de financement de l’économie maritime où la banque verte était peu présente jusqu’à présent. C’est la première caisse de la banque verte en France à structurer une offre d’accompagnement d’activités maritimes à fort potentiel de croissance.
Source : Le Marin
Source : Le Marin
Ces activités du futur, le Crédit agricole les a identifiées au travers d’une étude réalisée cette année par le cabinet Kurt Salmon dont les conclusions ont été présentées à son conseil d’administration, en juin. Il s’agit « des énergies marines renouvelables, des biotechnologies, des algues et des coproduits de la mer », explique Jean-Yves Fontaine, pilote en chef de la filière mer au Crédit agricole du Finistère.
Le Crédit agricole accompagnait déjà les biotechnologies bleues. Il veut aller plus loin. La banque finistérienne mobilise un réseau d’une vingtaine de commerciaux motivés et formés en conséquence et un certain nombre d’outils : un fonds de gestion d’actifs pour les dossiers les plus importants, un fond de capital-risque pour intervenir dans la transmission des entreprises par prise de capital. Ce fond appelé Force 29 et doté de 5 millions d'euros interviendra aussi en agriculture où, là aussi ce type d’outil est nouveau.
Enfin, le Crédit agricole du Finistère prévoit une offre de crowdfunding (financement participatif), un secteur que les banques investissent peu. Cette stratégie ne laisse aucunement de côté les secteurs matures du maritime (énergies fossiles, pêche, nautisme et construction navale). Seulement, « ils feront l’objet d’une approche plus classique », précise Jean-Yves Fontaine. Le Crédit agricole sait qu’il aura à fort à faire avec les deux banques de l’économie maritime, l’historique Crédit maritime (qui vient de lancer un fonds de capital risque maritime en Pays de la Loire) et le Crédit mutuel de Bretagne.
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Charente-Maritime : 37 % d'entreprises conchylicoles en moins
37% des entreprises conchylicoles ont disparu en 11 ans en Charente-Maritime. C'est ce qu'indique le dernier recensement conchylicole Agreste, du ministère de l'Agriculture. Ces entreprises ne seraient plus que 789, dont 742 produisent des huîtres.
Source : Sud Ouest
Source : Sud Ouest
Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime.
Récemment, le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris, ont réagi vigoureusement pour plaider la défense de la profession.
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Appel à projets : étude des impacts de l'homme sur les habitats naturels côtiers
L'Agence des aires marines protégées lance un appel à projet "étude des pressions et impacts des activités humaines sur les habitats benthiques côtiers pour la mise au point d'indicateurs et de protocoles de surveillance de l'état écologique de ces habitats". Les dossiers sont à transmettre avant le 31 décembre 2014.
Source : Actu-Environnement
Source : Actu-Environnement
L'objectif : soutenir au minimum un projet visant la mise au point d'indicateurs et de protocoles scientifiques pour suivre et évaluer l'état écologique d'un ou plusieurs habitats benthiques infralittoraux soumis à des pressions spécifiques, dans les eaux françaises métropolitaines.
L'Agence a en effet constaté un manque concernant l'évaluation concrète de l'état de santé des habitats benthiques : "l'impact des activités humaine (…) est souvent difficile à discerner de la variabilité naturelle ou de l'influence du changement climatique globale", pointe-t-elle. Cette donnée s'avère pourtant capitale pour la mise en place d'aires marines protégées.
Les projets proposés devront se focaliser sur un couple habitat-pression, dans un ou plusieurs sites comprenant à la fois un habitat naturel marin et une pression physique, biologique et chimique s'exerçant sur cet habitat.
Les méthodes et les indicateurs mis au point dans le cadre du projet devront être suffisamment génériques pour être transposables et être accessibles aux gestionnaires d'aires marines protégées.
Enfin, le ou les sites d'étude proposés devront se trouver, au moins partiellement, à l'intérieur d'un ou plusieurs sites Natura 2000 en mer (ZSC) et/ou d'un Parc naturel marin, et porter sur un habitat bénéficiant d'un statut de protection (DHFF, convention de mer régionale, etc.).
Dorothée Laperche
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La reconquête de la qualité des eaux
Lundi dernier, à la maison du Grimeau, lieu de lancement des activités associatives, l'équipe des responsables de l'Huître pédagogique a dressé le bilan après les Rencontres d'automne. L'appel lancé le 4 octobre auprès de la ministre de l'Écologie, pour une action de reconquête de la qualité des eaux du milieu côtier sur le littoral charentais, a tout d'abord été confirmé. C'est là un aspect brûlant d'actualité face aux mortalités dans les productions conchylicoles.
Source : Sud Ouest par Paul Ghézi
Source : Sud Ouest par Paul Ghézi
Au-delà des sinistres qui frappent les professionnels de la mer, c'est toute la vie côtière qui, aujourd'hui, se trouve menacée.
L'association, qui œuvre depuis trente ans maintenant pour le respect de la qualité du milieu, entend poursuivre cet objectif. Ceci à travers ses activités sur le terrain, dans le marais de Seudre, comme auprès des instances du milieu avec qui elle collabore.
Un nouveau conseil
À la suite à l'assemblée générale du 4 octobre, il a été procédé à l'élection du nouveau bureau. Le conseil d'administration de cette association riche de ses 131 adhérents est ainsi constitué : président, Jean-Claude Lebrun. Premier vice-président, Louis Chivaille. Deuxième vice-président, Roger Cougot. Secrétaire, Françoise Lagarde. Trésorière, Gisèle Rocher. Membres : Raymond Thenaud, Yann Tessier, Yann Barrau, Géry Poulard, Jany Lebrun, Guillaume Martin.
En 2015, forte d'une expérience forgée par des démonstrations concrètes, l'Huître pédagogique, association bien implantée en Pays royannais et au delà, s'inscrit bien dans une démarche de développement durable sur le milieu côtier charentais .
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Milieu aquatique : La toxicité d'un adjuvant du Roundup, le POEA, démasqué par une nouvelle étude
Une équipe de chercheurs de l’Université de Caen, affiliée au laboratoire BioMEA, s'est penchée sur les effets du POEA, le principal adjuvant des herbicides à base de glyphosate comme le Roundup, et confirme sa toxicité pour la vie aquatique à des doses correspondant à la pollution moyenne des rivières en zone agricole. Des travaux qui viennent confirmer les résultats d'études initiées par le Pr Séralini.
Source : Criigen
Depuis 2005, s’appuyant sur de nombreuses expériences inédites et publiées dans des revues scientifiques à comité de relecture, l’équipe du Pr Séralini, basée à l’Université de Caen, a démontré le rôle fondamental des adjuvants dans les formulations de pesticides. Les chercheurs alertent sur le fait que l’évaluation des pesticides néglige systématiquement la toxicité des adjuvants pour se concentrer uniquement sur l’analyse d’une seule molécule, dite « principe actif ».
L’autorisation du Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, repose ainsi depuis 1975 sur la seule évaluation du glyphosate, sa molécule dite « active », dans l’étude des effets à long terme. Or, les adjuvants comme le POEA sont jusqu’à 10 000 fois plus toxiques sur des cellules humaines que le glyphosate. Par ailleurs, de nombreuses études « in vitro » réalisées par l’équipe du Pr. Séralini sur le glyphosate et le Roundup ont montré des effets de toxicité (nécrose, modification de l’apoptose, perturbation endocrinienne) de l’herbicide en formulation bien plus important qu’avec le glyphosate seul.
Dans l’étude « Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles » publiée en février 2014 dans Biomedical Research International par Mesnage & al, les chercheurs montrent que sur neuf formulations de pesticides analysés, huit se sont montrés beaucoup plus toxiques que leurs principes actifs. Le Roundup est le plus toxique parmi les herbicides et les insecticides testés lors de cette étude.
Une toxicité importante sur le milieu aquatique
Sous l’impulsion de ces travaux, le laboratoire BioMEA (Biologie des Mollusques marins et des Ecosystèmes Associés) de l’université de Caen vient de publier une étude sur les effets toxiques du principal adjuvant du Roundup, le POEA, sur des larves d’huîtres. Leurs résultats indiquent que le POEA est beaucoup plus toxique que le glyphosate seul [voir références] et peut expliquer par lui seul, sans exclure les effets du glyphosate, les effets toxiques du Roundup observés sur les larves d’huîtres. Les chercheurs ont ainsi étudié deux formulations de Roundup, mais aussi le glyphosate et le POEA séparément, sur le développement de deux stades larvaires de l’huître creuse Crassostrea gigas, un modèle ayant un intérêt économique majeur pour connaître les effets de certaines substances chimiques sur les zones ostréicoles. Après 24 h d’exposition, le POEA inhibe la métamorphose, c’est à dire stoppe le développement, de 50 % des larves d’huîtres à des doses faibles de 262 µg/L.
Ces niveaux d’exposition sont typiques de ceux rencontrés dans les rivières polluées près des champs traités au Roundup. Rappelons que certaines formulations de Roundup sont vendues pour usage aquatique, des situations pour lesquelles le Roundup ne sera donc pas seulement herbicide, mais aussi molluscicide ! Le Roundup, et plus particulièrement son adjuvant le POEA, pourrait ainsi potentiellement être un nouveau suspect pour expliquer les recrudescences de mortalité observées dans les populations d’huîtres.
Les adjuvants, la « matière noire de la toxicologie des pesticides »
Ces adjuvants ne sont jamais recherchés dans l’environnement et se révèlent être la matière noire de la toxicologie des pesticides. Ils sont hors de portée des études scientifiques, car leur présence et leur nature sont généralement cachées par les fabricants au nom du « secret industriel », ils sont pourtant capables d’expliquer les effets des pesticides parfois mieux que les principes actifs. Comme le martèle le CRIIGEN, au côté d’autres associations de santé environnementale, il est urgent que les pesticides dans leur formulation complète, tels que commercialisés, soient pris en compte dans l’évaluation pour les autorisations de mise sur le marché afin de réduire les risques associés aux mélanges de polluants environnementaux.
Références
- Effects of a POEA surfactant system (Genamin T-200(®)) on two life stages of the Pacific oyster, Crassostrea gigas, Mottier A, Pini J, Costil K - J Toxicol Sci. 2014 - 39(2):211-5.
- Effects of glyphosate-based herbicides on embryo-larval development and metamorphosis in the Pacific oyster, Crassostrea gigas.Mottier A, Kientz-Bouchart V, Serpentini A, Lebel JM, Jha AN, Costil K. Aquat Toxicol. 2013 Mar 15;128-129:67-78.
- Clone- and age-dependent toxicity of a glyphosate commercial formulation and its active ingredient in Daphnia magna. Cuhra, M., Traavik, T. and Bøhn, T. 2013 – Ecotoxicology 22: 251-262.
- Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity. Mesnage R, Bernay B, Séralini GE- Toxicology. 2013 Nov 16;313(2-3):122-8.
- Major Pesticides Are More Toxic to Human Cells Than Their Declared Active Principles Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, and Gilles-Eric Séralini - Biomed Res Int. 2014; 2014: 179691.
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L’ostréiculture vent debout
L’hyperincinérateur et le projet de champ d’élevage de moules à la Maleconche font monter au créneau l’actuel président du comité régional conchylicole et son prédécesseur.
Source : Sud Ouest par Philippe Baroux
D'un côté, le projet de centre multifilières de traitement des déchets d'Échillais, que ses opposants affublent du doux sobriquet d'« hyperincinérateur ». De l'autre, le projet de création d'un champ de filière d'élevage d'huîtres et de moules en eau profonde à la Maleconche, dans l'île d'Oléron, qui est l'objet de vives attaques associatives et municipales.
Le lien qui réunit ces dossiers ? C'est le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, où le président en exercice Gérald Viaud, et son prédécesseur François Patsouris réagissent vigoureusement. Leur expression est le plaidoyer de défenseurs de la profession de conchyliculteur.
« L'incinérateur est absurde »
Cap sur Échillais. Depuis un an, une vive polémique agite le projet sur lequel, en octobre dernier, le Conseil départemental de l'environnement émettait à la majorité un avis favorable. La santé publique est au cœur des échanges sur cette unité dont le four aura une capacité de 74 000 tonnes. « Stupéfait » d'apprendre « que le projet allait finalement être autorisé par les pouvoirs publics », Gérald Viaud replace l'incinérateur au cœur de son environnement : le marais de Charente, et, en aval, une embouchure qui constitue avec Arcachon le tout premier centre de captage d'huîtres naturelles en France. La Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.
Charente, ce fleuve nourricier des élevages du pertuis d'Antioche.
Durant tout l'été, ostréiculteurs et mytiliculteurs ont pris la parole lors de plusieurs manifestations pour dénoncer la dégradation environnementale du milieu marin en Charente-Maritime et, « curieusement, nous n'avons jamais été consultés sur ce projet », déplore-t-il. « Si nous n'avons pas réagi plus tôt, c'est parce que tellement de monde s'exprimait contre l'incinérateur que nous pensions qu'il ne se ferait pas. D'autant que nous en étions aussi restés aux déclarations de notre ministre de l'Environnement qui évoquait « une technologie dépassée. Les pouvoirs publics ont bel et bien fait fi des ostréiculteurs dans ce dossier absurde. »
La plus forte inquiétude des producteurs tient aux rejets induits. « Que l'on ne nous parle pas de filtres sur les cheminées. Cela me fait penser à l'époque où l'on nous garantissait de pouvoir boire l'eau traitée à la sortie des stations d'épuration. Je suis heureux aujourd'hui de ne pas l'avoir fait. » Gérald Viaud redoute les particules de métaux lourds, cadmium et mercure, la dioxine, aussi. Il reste sourd aux paroles des zélateurs de l'incinérateur, à propos de l'efficacité des nouvelles technologies d'incinération, et de l'absence d'impact sur l'environnement.
Plaidoyer pour la Maleconche
Autre paysage, mais autre enjeu fort de l'économie conchylicole : la Maleconche. Aujourd'hui s'achève l'enquête publique sur le projet d'implantation d'un champ de 313 filières d'élevage d'huîtres et de moules. Ce projet cristallise la colère oléronnaise depuis près de quatre ans. Il en est à sa deuxième mouture et les associations de protection de l'environnement d'une part, et plusieurs élus insulaires d'autre part, ne font pas mystère de leur opposition.
En sa qualité d'ancien président du Comité régionale conchylicole Poitou-Charentes, François Patsouris vient d'écrire au commissaire enquêteur dans l'espoir de rééquilibrer les versions. Las « de la tournure prise par les événements et devant la multiplication des allégations mensongères ». L'ancien producteur explique que ce projet de filière d'élevage est justifié par un « constat alarmant : les meilleurs parcs sont touchés par la pollution sortant de la Charente, et par une mortalité importante des huîtres » Selon lui, les filières se conçoivent comme « des outils de développement nécessaires » d'une profession « inventive ». « Les associations se focalisent sur les filières, mais elles devraient penser circulation de l'eau dans le bassin. Or, je n'ai pas entendu parler des promesses de l'État d'enlever l'ancien embarcadère du bac, entre Bourcefranc et Ors, qui bouche le bassin avec les piles du pont d'Oléron. »
Aux associations hostiles au projet, « il dit que l'île d'Oléron ne vivra pas que du tourisme, et que l'on ne peut pas laisser les nouveaux arrivants mettre sous cloche les projets structurants du territoire, sous prétexte de garder leurs acquis immobiliers comme un tableau de maître ». Une observation est aussi formulée à destination des plaisanciers qui redoutent l'emprise du projet sur le pertuis et les contraintes posées à la navigation. François Patsouris soutient « que ces filières sont une chance pour les pêcheurs en mer, qui se feront plaisir comme ils le font près des parcs à huîtres ». L'ancien président se montre moins tendre pour ceux des élus qui « ont surfé sur la non-réalisation du projet pour se faire élire. Ils doivent avoir quelques difficultés à se raser. »
A Echillais, 34 ans du dossier incinérateur
La préfecture a autorisé l'exploitation du nouvel incinérateur d'Echillais. Retour en chronologie sur plus de trente ans de politique et de gestion des déchets
Source : Sud Ouest
Source : Sud Ouest
La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le Syndicat intercommunal du littoral (SIL) ) à exploiter le futur incinérateur. C'était la dernière étape réglementaire avant le début de construction par Vinci de l'ouvrage au centre d'une vaste polémique, et qui fait l'objet de plusieurs recours juridiques déposés par l'association Pays Rochefortais Alert' (PRA).
Pour davantage de visibilité dans un dossier qui n'a probablement pas fini de faire parler de lui, sudouest.fr vous propose une chronologie autour d'Echillais et des différentes étapes d'installation de l'incinérateur.
Chronologie
1990 - Une première usine d'incinération est construite en 1990 à Echillais. Sa capacité est fixée à 30000 tonnes par an.
Avril 2004 : La Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement (DRIRE) rappelle à l'ordre la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR) sur les taux de dioxine rejetée par l'incinérateur. A la même période, la Communauté d'agglomération de Marennes décide de ne plus confier ses déchets au site. Sans les 4 500 tonnes annuelles de Marennes (et les 3 000 de Saint-Porchaire qui choisit de se tourner vers Saintes), les collectivités locales s'inquiètent d'une augmentation des coûts.
Octobre 2004 - La CAPR est obligée par un arrêté de la DRIRE de
« mettre en oeuvre, à ses frais, un dispositif de suivi de ses rejets de dioxine dans l'environnement ". Huit millions d'euros sont nécessaires pour la mise aux normes et éviter la fermeture avant le 31 décembre 2005.
2005 - Création du SIL (Syndicat intercommunal du littoral) avec la Communauté d'agglomération du Pays Rochefortais (CAPR), la Communauté de commune du Sud-Charente et la Communauté d'agglomération du Pays royannais.
(....)
Juillet 2014 - Le tribunal administratif de Poitiers a tranché : il ne suspend pas le permis de construire accordé par le maire d'Échillais, en octobre 2013, au Syndicat intercommunal du littoral (SIL) pour son incinérateur. Les deux associations Pays rochefortais Alert'(PRA) et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cnid) ont été déboutées et condamnées à payer 1 000 € au SIL.
Août 2014 - La ministre de l'Écologie et du Développement durable, Ségolène Royal réunit les élus du SIL à la préfecture. Le Syndicat intercommunal du Littoral regroupe désormais cinq collectivités concernées par le traitement de leurs ordures ménagères et représente 200 000 habitants, soit un tiers de la population du département.
Deux aspects du projet sont retoqués, l'abandon du tri mécano biologique (TMB) très contestée. Ensuite le dimensionnement sera revu à la baisse, le SIL prenant acte de la baisse attendue de 30 % de la réduction de la production de déchets par foyer. La capacité maximum du four de combustion reste de 74 400 tonnes mais seul 69 000 tonnes seront incinérés par an.
Octobre 2014 - Le Conseil départemental de l'environnement (Coderst) s'est prononcé par 13 voix pour et 6 voix contre, hier, en faveur du projet porté par le SIL. L'avis n'était que consultatif mais il est en faveur du projet de construction du nouvel incinérateur.
Le Comité régional conchylicole (CRC) de Poitou-Charentes fait part de sa " stupeur " d'apprendre que le futur incinérateur d'Échillais allait être autorisé par les pouvoirs publics, alors que " ce projet se situe en bordure immédiate du fleuve Charente, lequel alimente en eau douce et en apports nutritiques le premier centre conchylicole européen et le principal centre de captage naturel des huîtres élevées en France ".
La préfète du département Béatrice Abollivier a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le SIL à exploiter le futur incinérateur.
Guerre brûlante de chiffres sur l’incinérateur
Pour comprendre le débat qui fait rage sur le dimensionnement du futur incinérateur, il faut se plonger dans les chiffres sur lesquels se basent les promoteurs du SIL (Syndicat intercommunautaire du Littoral) comme les opposants de PRA (Pays rochefortais Alert’).
Les perspectives sur les quinze prochaines années combinent deux éléments : les projections de population et les prévisions de " production " d’ordures ménagères par an et par habitant.
Combien d’habitants ?
En ce qui concerne le recensement des habitants dont les déchets seront traités par le futur centre multifilières d’Échillais, un constat d’abord : la population concernée en 2010 (c’est-à-dire les habitants des communautés d’agglomération de Rochefort, Royan, et des communautés de communes de Marennes, Oléron et Gémozac) était de 191 800 âmes. Le tonnage des déchets produits cette même année était de 74 273 tonnes, selon le PPGDND (1), soit un ratio moyen de 387 kg/habitant et par an. Dans ce même document, une évolution de la population entre 2010 et 2025 est simulée, à partir des données transmises par les intercommunalités, préférées aux tendances de l’Insee " pour tenir compte des réalités locales ". PRA est surprise que l’ancienne communauté de communes Sud Charente ait communiqué le chiffre de 4,60 % par an, ce qui se traduit par un doublement de sa population en quinze ans. Quoi qu’il en soit, la simulation atteint 243 000 habitants pour le territoire en 2025. Fidèles aux indications de l’Insee, les opposants comptabilisent 226 000 habitants. Autrement dit, c’est 27 % d’augmentation de la population dans un cas et 18 % dans l’autre.
Car pour arriver à un dimensionnement de 85 000 tonnes de déchets à traiter, le SIL indique avoir choisi un ratio de 358 kg d’ordures ménagères par habitant et par an qu’il a multiplié par la population attendue de 237 000 habitants en 2023.
Ce ratio est au centre des interrogations : en 2010, il était de 316 kg/hab/an au niveau départemental mais de 387 sur le territoire du SIL. Une différence qui s’explique par le caractère touristique de toute la frange du littoral : le ratio par habitant d’Oléron explosait à 774 kg/hab, par exemple. En face, l’ex communauté de communes de Sud Charente faisait office de bon élève avec 224 kg/hab/an.
Simulations
Le président du SIL, Vincent Barraud, le rappelle d’ailleurs à ses interlocuteurs : " notre territoire comptabilise 52 % des nuitées touristiques du département ". Les territoires à dominante urbaine comme Rochefort ou Royan accusent aussi des moyennes supérieures aux espaces ruraux. Le SIL a indiqué au commissaire enquêteur qu’en se fondant sur les chiffres de 2008 pour la collecte, à savoir 396 kg/an/hab, le futur centre de traitement aurait dû avoir une capacité de 94 000 tonnes.
Reste que les projections départementales fixées par le plan de gestion des déchets fixent une baisse importante de déchets sur l’ensemble du département pour rester conforme aux lois de Grenelle de l’Environnement : 232 kg/hab en 2019 et 202 kg/hab en 2025.
Sur la base de cette ambition rapportée au territoire du SIL, un analyste œuvrant pour PRA s’est livré à des calculs en simulant plusieurs hypothèses du tonnage de déchets à incinérer. Selon cet expert, le four brûlera 58 800 tonnes en se basant sur les chiffres préfectoraux du plan de gestion des déchets, 54 600 tonnes en se fixant sur les indications de l’Insee (avec le ratio de 241 kg/hab/an dans les deux cas). Ou encore 42 200 tonnes en combinant aussi prescriptions de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et données de l’Arec (Agence régionale d’évaluation environnement et climat), soit 186 kg/an/hab.
(1) Source : Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux de la Charente-Maritime. Approuvé par arrêté préfectoral en septembre 2013, il fixe les grandes orientations de la prévention et de la gestion des déchets pour les douze ans à l’échelle du département.
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Le 2 Novembre 2014
Dombes : Des étangs, des hommes et un savoir-faire ancestral
Dombes : Des étangs, des hommes et un savoir-faire ancestral
Source : JSL
La tradition piscicole de la Dombes, pays du département de l’Ain, perdure depuis plus de 1 000 ans en respectant le milieu naturel et la biodiversité de l’environnement. Le poisson de la Dombes est l’emblème d’un territoire. L Association de Promotion du Poisson des Étangs de la Dombes, (APPED) a pour but de faire perdurer cet emblème. Elle a créé la marque Poissons de Dombes afin de valoriser ce produit noble et la filière dans son ensemble, les propriétaires d’étangs, les exploitants, les collecteurs, les transformateurs, les distributeurs et les restaurants.
« La marque possède un cahier des charges qui reprend les engagements de tous les acteurs de la filière et garantit ainsi la qualité des poissons de Dombes », explique-t-on à l’Association.
« Garantir une traçabilité de l’étang à l’assiette. De l’écloseur au transformateur en passant par le pisciculteur et le collecteur, le poisson est « tracé » afin de garantir sa provenance et le respect du cahier des charges. »
« Assurer une production de qualité tout en préservant l’environnement. Les exploitants d’étangs alternent 3 à 4 années d’eau, l’« évolage », et une année d’« assec » où l’étang est maintenu sans eau afin de régénérer les sols, assurer l’entretien des berges et de l’ensemble des ouvrages de l’étang. Les poissons sont produits dans les étangs de manière extensive et ont une alimentation naturelle à base de zooplancton principalement. »
« Assurer la pérennité de la filière piscicole. Dans le respect de la réglementation, la filière fait perdurer la tradition piscicole tout en se professionnalisant et en assurant la notoriété de la marque « Poissons de Dombes ».
L’APPED a lancé le projet de l’étang à l’assiette qui a pour objectif « de mieux faire connaître et révéler le Poisson de Dombes. L’ensemble des acteurs se mobilise pour faire connaître la filière piscicole de l’étang à l’assiette. »
Le public a été dernièrement sensibilisé à l’histoire des étangs à leur fonctionnement et à leurs trésors culinaires.
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Indre : La pêche des étangs de Brenne
Mézières-en-Brenne. La pêche du plan d’eau de Bellebouche se poursuit aujourd’hui. Sitôt sortis des filets, les carpes, brochets et gardons sont vendus au public sur la chaussée.
La pêche des grands étangs de Brenne a débuté ce week-end à Bellebouche. Cette tradition annuelle, réalisée par le pisciculteur local, Alexis Boely, emploie une vingtaine de personnes sur deux jours, après la vidange du plan d'eau de cent hectares, amorcée début octobre.
L'été indien qui accompagne cet automne complique l'opération. « C'est un peu délicat, explique le coordinateur de l'opération. Le poisson se fatigue beaucoup plus vite et la pêche se termine plus tôt. On préférerait avoir dix degrés de moins ! » Les pêches effectuées dans des étangs de moindre importance ont néanmoins été satisfaisantes et la tendance se vérifie à Bellebouche. Les brochets, les gardons, les carpes sont au rendez-vous.
Leur vente, sur la chaussée, toujours très prisée, contribue au folklore d'une manifestation qui permet également de déguster des frites de carpe accompagnées d'une boisson chaude sur le stand de l'association La bonté du Père Noël.
Début de la pêche à 7 h 30. Vente sur la chaussée à partir de 8 h 30.
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Dans les mailles du filet !
D’ABORD une lumière hésitante qui peine à transpercer la brume. Puis les rayons du soleil qui finissent par craquer le ciel pour venir s’exploser sur l’étang de Lachaussée. On ne distingue encore que des moitiés de silhouettes qui avancent l’une à côté de l’autre ; on croirait voir arriver les sept mercenaires cheminant de village en village. Romain, les deux Fabrice, Laurent, Elliot, Julien et Paul, progressent doucement mais sûrement vers le rivage. Les pieds sont englués dans la vase, toutes les forces sont requises pour s’en extraire et faire avancer le filet qu’ils tirent.
Source : Est Républicain
Sur la berge, on assiste au spectacle dont la lenteur poétique est proportionnelle à l’exaltation enfantine que créé l’attente. Voir apparaître, les « monstres » lacustres de Lachaussée, de surcroît de cette façon traditionnelle, est un moment rare qui se savoure. Ca y est ! Le filet est dans l’écluse, celle qui sépare l’étang de la pêcherie où seront vendus les poissons. Ca bulle en surface et grouille sous l’eau mais c’est la pause… repas, dieu sait que les forçats de Lachaussée l’ont bien mérité. « On pêche environ 1,5 tonne de poisson à chaque sortie », indique Paul Boyer, fromager de profession qui pose, depuis cinq ans, des congés pour faire partie de l’équipe des pêcheurs. Lequel fait remarquer que « depuis le début de cette nouvelle campagne, les filets sont surtout remplis par de la friture ; les gros poissons sont encore dans les profondeurs, cette année l’eau étant encore trop haute » et d’ajouter « mais ils devraient faire leur apparition dans les prochaines pêches ».
« La Big Mama »
La Fête du Poisson cessera cette année, le dimanche 16 novembre, le temps donc, de voir, peut-être, apparaître dans les filets, « la Big Mama », une carpe de 34 kilos, sortie des flots, en 2012. Le cyprinidé avait été remis à l’eau à l’instar de tous les gros poissons pêchés : « On les sort, on les pèse puis ils vont dans le petit étang qui voisine avec la pêcherie, après quoi nous les ressortons en mars où nous les pesons à nouveau, puis nous les remettons dans le grand étang », explique Paul Boyer.
Hier, point de « Big mama », ni de « très grosses prises », un filet toutefois bien garni, qui a permis à Franck, pêcheur de brochet, de « faire le plein » de vifs vendus 1 euro les quatre.
Avec ses herbes folles et hautes, sa faune et sa flore, la Fête du Poisson à l’étang de Lachaussée donne, indubitablement, à voir, un coin de Camargue en plein cœur de la Lorraine et dès qu’on lui tourne le dos, par l’apparition de la pêcherie, des cirées jaunes et des hommes en waders (salopettes imperméables), il convoque l’imagerie d’un petit port de pêche de Bretagne. Là est aussi la force de cet endroit et de cette Fête qui fait rimer économie avec écologie.
9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac Techniciens et bénévoles se sont affairés pendant une semaine pour pêcher dans le plus grand plan d’eau de Dordogne.
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Dordogne : 9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac
9 tonnes de poissons pêchées à Rouffiac Techniciens et bénévoles se sont affairés pendant une semaine pour pêcher dans le plus grand plan d’eau de Dordogne.
La pêche de l'étang de Rouffiac s'est terminée vendredi dernier (lire « Sud Ouest » de mardi). Le pêcheur professionnel de Creysse, Frédéric Delmarès, qui officie sur les différents plans d'eau appartenant au Conseil général, avait rassemblé autour de lui une équipe d'une quinzaine de personnes, secondées par plus de 20 bénévoles des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (AAPPMA) du secteur. Le président de la fédération départementale de pêche, Jean-Marie Rampnoux, présent sur le site, ainsi que le directeur Jean-Christophe Bout, se sont également beaucoup investis, tout comme les services concernés du Conseil général, propriétaire de l'étang de Rouffiac.
Dans le cadre de la préparation à cette pêche, des travaux d'aménagement, tel un important bassin de décantation en aval de l'étang, ont été réalisés. Rouffiac n'avait pas été vidé et pêché depuis sept ans. Il semble que ce laps de temps soit celui retenu à l'avenir pour une gestion pérenne du site.
Des chats envahissants
Vendredi dernier, Frédéric Delmarès a fait le bilan global de cette pêche : « Nous avons pêché entre 9 et 10 tonnes de poissons, soit à peu près la même quantité qu'en 2007. Il s'agit globalement de la même architecture piscicole en termes d'espèces. Le gros morceau revient aux poissons blancs, en particulier aux gardons de belle taille. Nous en avons pris 5 tonnes. Bien sûr, il y a aussi un nombre important de brèmes et des fameux “chats” qui envahissent. Le poison chat, c'est le chiendent de nos étangs ! Ils sont cependant en diminution de plusieurs tonnes à Rouffiac par rapport à 2007. Nous avons saisi plus de 700 kg de sandres, 150 kg de brochets et autant de black-bass. De notre point de vue, c'est une belle pêche, réalisée dans d'excellentes conditions. »
Les poissons péchés ne seront pas vendus, mais remis dans des étangs à eau libre (sans grilles de rétention) du Département. D'autres seront déversés à Rouffiac une fois la remise en eau effectuée. En attendant, le plus grand lac de Dordogne offre la vision singulière. Celle d'une immense cuvette brunâtre ponctuée des taches blanches des cygnes et canards sauvages qui s'ébattent sur les filets d'eau retrouvés du Coulon et du Blame, ruisseaux qui alimentaient jadis deux forges ancestrales sur le site même de Rouffiac.
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A Pingtung, un nouveau centre pour le secteur des poissons d’ornement
Développer l’élevage et le commerce des poissons d’aquarium est la priorité du nouveau centre.
CNA
Source : Taïwan Infos
Installé au sein du Parc des biotechnologies agricoles de Pingtung (PABP), l’une des huit zones franches pilotes mises en place par le gouvernement, le Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique a été formellement inauguré samedi. Il devrait permettre au secteur des poissons d’ornement d’accélérer son développement.
Grâce à une longue collaboration entre le monde universitaire et le secteur aquacole, Taiwan a mis au point des techniques d’élevage de pointe, permettant notamment l’introduction de gènes spécifiques dans le patrimoine génétique de poissons d’aquarium, a rappelé le PABP. Ce secteur d’excellence devrait voir son accès aux marchés internationaux facilité par le nouveau Centre opérationnel pour l’aquaculture en Asie-Pacifique, a-t-on estimé.
Ce centre va aussi soutenir le secteur aquacole local grâce à la location de bassins d’élevage, à des équipements dédiés aux opérations de douane et de quarantaine, ainsi qu’à des installations dédiées à la recherche-développement (R&D) et à la fourniture de conseils techniques. En outre, depuis samedi, des services intégrés sont disponibles, via l’informatique en nuage, pour les entreprises implantées dans le parc.
Dix entreprises spécialisées dans les poissons d’aquarium sont pour l’heure installées au sein du PABP. En comptant leurs fournisseurs et les activités connexes, ce secteur devrait générer un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dollars taiwanais par an, a-t-on indiqué.
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