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Channel: Regard sur la pêche et l'aquaculture "Aquablog"
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SPACE 2014. La pisciculture française creuse toujours son trou dans la planète élevage ?

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En 2012, la filière piscicole participait pour la 1ère fois à SPACE, le grand salon des productions animales à Rennes...

Deux ans plus tard, alors que la pisciculture connait une progression très importante dans le monde, la filière française n'est plus présente à Rennes du 16 au 19 septembre 2014 : SPACE 2014

Retour en arrière...

SPACE 2012. La pisciculture française doit creuser son trou dans la planète élevage !

C’est une 1ère, la pisciculture française s'expose au Space 2012, le Salon des Productions Animales à Rennes du 11 au 15 septembre 2012.

Cependant, la filière piscicole sera dans l'obligation de creuser son trou dans la planète élevage. Sans quoi, les poissons n'auront pas leur place au milieu des vaches, des cochons, des moutons, des chèvres, des lapins et autres volatiles sur la verdoyante prairie de l'affiche officielle de ce grand salon international !!!

Tous les chiffres sont du côté de l'élevage du poisson... Les coquillages hors catégorie !!!


Notre douce France n’aurait aucun plan d’eau, ni rivière et fleuve sur son vaste territoire verdoyant ?



A la pointe de la pisciculture mondiale dans les années 70-80, la France aquacole est toujours en devenir. La production piscicole plafonne à 50.000 tonnes depuis une trentaine d’années ! Alors que dans le monde, la pisciculture a pris son envol, classant l’activité parmi les plus attractives en termes de revenu, d’emploi et d’offre alimentaire...

Les pisciculteurs doivent reconquérir les territoires aquatiques, marais, étangs, lacs et rivières... Des zones humides à fort potentiel piscicole... mais toujours convoitées par l’agriculture intensive ! Ensuite, le poisson d’élevage "made in France" pourra conquérir les étals. Article d’Ouest France : Pisciculture. Le poisson d’élevage veut conquérir les étals.

Les principaux acteurs de l’élevage de poisson se sont donc donnés rendez-vous au SPACE 2012 le mardi 11 septembre 2012 à 14h30. Ils se sont retroussé les manches autour d’une conférence sur le thème :

« A la découverte de la Pisciculture française : les poissons et leurs élevages »

Salle E - Espace Administration - Parc des Expositions de Rennes

Programme

Introduction: Une 1ère au SPACE !

La pisciculture : une filière d’élevage à part entière

Présentation des filières et leurs structurations

Chiffres clés et panorama

Problématiques de la filière et enjeux

Entrée Libre (Besoin de beaucoup de bras)

Les acteurs de la pisciculture française



STEB : Le Syndicat de la Truite d’Elevage de Bretagne a été mis en place par les pisciculteurs des départements Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan et Loire-Atlantique, dans le but de défendre les intérêts de la profession.

FFA : La Fédération Française d’Aquaculture représente les syndicats de pisciculteurs des espèces d’eau douce et marine en France et en Outre-mer. Elle est membre de la FEAP (Fédération Européenne des Producteurs Aquacoles) et de la FNSEA.

ITAVI : L’Institut Technique de l’Aviculture est spécialisé dans le développement et la recherche appliquée en aviculture, cuniculture, palmipèdes, pisciculture et autres productions de diversification. Son action couvre : techniques d’élevage, alimentation, environnement, qualité, économie des filières… En pisciculture, l’ITAVI coordonne, en partenariat avec le CIPA et la FFA, différentes actions de soutien technique aux professionnels.

CIPA : Le Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture, créé en 1997 et reconnu officiellement par les Pouvoirs Publics le 11 juillet 1998, rassemble au sein d’une même interprofession tous les acteurs de la pisciculture marine et continentale (hors étangs), répartis en 3 collèges : le collège des producteurs à travers la FFA, le collège des fabricants d’aliments via le Syndicat Professionnel des Producteurs d’Aliments Aquacoles (SPP), le collège des transformateurs représenté par l’Association des Transformateurs de Truite (ATT).

Philippe Favrelière (publié le 12 septembre 2012 et actualisé le 16 septembre 2014)

Deux ans plus tard :Space 2014... Pas de pisciculture au programme du salon international des productions animales et la Cour des comptes européenne pointe des manquements dans la conceptionet le ciblage des mesures d'aide (voir plus bas)

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Aquaculture. La Cour des comptes européenne pointe la conception et le ciblage des mesures d'aide

Chaque année, le secteur de l'aquaculture de l'UE produit quelque 1,3 million de tonnes de poissons et réalise un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros. Au cours de la période allant jusqu'en 2013, la PCP a notamment visé à encourager le développement durable de l'aquaculture. En mai 2013, le FEP avait ainsi dégagé plus de 400 millions d'euros pour financer des mesures en faveur des investissements productifs dans l'aquaculture, des mesures environnementales et des mesures de santé.

Pour assurer le développement durable de l´aquaculture au niveau de l´UE et à celui des États membres, il faut améliorer la conception et le ciblage des mesures d´aide, selon la Cour des comptes européenne

Dans un rapport publié le 16 septembre 2014, la Cour des comptes européenne («la Cour») révèle que les mesures d'aide à l'aquaculture prises au cours de la période allant jusqu'en 2013 n'ont pas été bien conçues ni mises en oeuvre au niveau de l'UE et à celui des États membres. Elle indique également que l'aide octroyée au titre du Fonds européen pour la pêche (FEP), à savoir l'instrument financier de la politique commune de la pêche (PCP), n'a pas été utilisée de façon optimale et n'a pas permis de soutenir efficacement le développement durable de l'aquaculture.

M. Kevin Cardiff, Membre de la Cour responsable de ce rapport, a formulé la déclaration ci-après.

«Nous avons constaté que les principaux objectifs en matière de croissance du secteur aquacole n'ont pas été atteints, et que ce dernier a connu de nombreuses années de stagnation. Certes, la crise financière y a sans nul doute contribué, mais le cadre global du soutien apporté à ce secteur n'était pas bien conçu, et les mesures effectivement prises ont été insuffisantes. Les projets que nous avons contrôlés dans les États membres étaient souvent mal sélectionnés, et seuls quelques-uns d'entre eux ont permis de générer les résultats escomptés ou d'utiliser l'aide de façon optimale. En outre, ces projets n'ont guère contribué à la croissance et à l'emploi. Nous espérons que nos observations et recommandations seront mises à profit en vue de la mise en oeuvre des nouvelles mesures en faveur de l'aquaculture prises au titre du FEAMP, qui entrent en vigueur cette année. Dans ce contexte, il y a lieu de mentionner que la Commission a déjà indiqué qu'elle donnera suite à plusieurs des recommandations.»


LIVE ECA press conference



ECA Member Kevin CARDIFF will present the conclusions and recommendations of the Special Report - Effectiveness of European Fisheries Fund support for aquaculture


L'auditeur externe de l'UE a constaté que, pour la période allant jusqu'en 2013, le cadre existant au niveau de l'UE et à celui des États membres n'a pas permis de concrétiser les objectifs de l'Union en matière de développement durable de l'aquaculture. De plus, les mesures effectivement mises en oeuvre n'ont pas permis d'obtenir suffisamment de résultats. La PCP et le FEP n'ont pas fourni de cadre suffisamment clair pour le développement de l'aquaculture. Au niveau des États membres, les mesures d'aide au développement durable de l'aquaculture n’ont pas été bien conçues et mises en oeuvre. Les plans stratégiques nationaux et les programmes opérationnels des États membres n'ont pas fourni une base suffisamment claire pour soutenir l'aquaculture. De plus, aucune stratégie cohérente pour ce secteur n'y a été mise en place. Souvent, le financement octroyé au titre du FEP n'était pas suffisamment ciblé sur les projets aquacoles et les auditeurs ont constaté que, généralement, ces projets n'ont pas permis d'obtenir les résultats prévus ni d'utiliser l'aide de façon optimale.

Cliquer Ici pour télécharger "Rapport spécial n° 10/2014: L’efficacité du soutien à l’aquaculture apporté par le Fonds européen pour la pêche"


La suite...

Le 17 septembre 2013

Des pisciculteurs au milieu des éleveurs du Space 2013

Truite : la Bretagne médaille d'argent

Avec 60 piscicultures fournissant 7.000 tonnes de poissons à la chair rosée, c'est la seconde région productrice de France.

Source : Ouest France

Derrière l'Aquitaine

Les crêpes fourrées avec des filets de truite Arc-en-ciel ont eu un succès fou, cet été, dans les crêperies bretonnes. Le poisson à la chair rose élevé dans 60 piscicultures est de plus en plus apprécié par les gourmets. La Bretagne se place en seconde position pour la production de truites Arc-en-ciel et Fario juste derrière l'Aquitaine. « La consommation de la truite fumée est en forte hausse, souligne Jean-Yves Colleter, pisciculteur breton et président de la Fédération française d'aquaculture. Nous produisons des alevins et des truites jusqu'à 6 kg. Les gros poissons sont travaillés et fumés dans des ateliers. »

Les pisciculteurs étaient présents, vendredi, au Space de Rennes, le salon de l'élevage. Ils ont fait la promotion de leur poisson sur le stand de l'Itavi, l'Institut technique de l'aviculture. Rien de commun a priori entre les volailles de chair et les poissons d'élevage. Sauf que l'Institut a parmi ses missions le soutien aux filières d'élevage des petits animaux et les truites en font partie.

Moins de farine de poisson

Grâce aux recherches menées par les ingénieurs de l'Itavi et leurs collègues de l'Institut national de la recherche agronomique (l'Inra), les truites et saumons élevés en piscicultures consomment de moins en moins de farine de poisson. L'objectif est d'économiser cette source de protéines issue du stock de poissons sauvages. « Il y a trente ans, il fallait 3 kg de farine de poisson pour produire un kilo de truite, indique Jean-Yves Colleter. Aujourd'hui, il n'en faut plus qu'un seul kilo. » Les algues transformées pourraient fournir à l'avenir une partie de l'alimentation « mais on gardera toujours un peu de farine de poisson car les truites et les saumons sont des carnassiers ». De gros efforts ont été faits sur la conduite des élevages et la réduction des rejets et plus particulièrement de l'ammoniac.

Trois élevages bios

La truite biologique fait une petite percée. Trois piscicultures bretonnes produisent des truites avec des aliments biologiques 50 % plus chers que les aliments standards. Les densités de poissons dans les bassins sont moins élevées. 1 000 tonnes de truites bio sont commercialisées en France chaque année sur une production totale de 35 000 tonnes.

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Le 15 Septembre 2014

Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

Thèse soutenue le 24 mars 2014 à Rennes

Joël Aubin a soutenu sa thèse intitulée "Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture" le 24 mars 2014 à l'Agrocampus Ouest, à Rennes.

Cliquez ici pour télécharger le document

Résumé :

L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthode normalisée d’analyse environnementale qui prend en compte l’ensemble des étapes de la vie d’un produit depuis l’extraction des matières premières, leur transformation pour sa production, jusqu’à la gestion des déchets. Offrant une vision holistique et multicritère du lien entre le système de production et l’environnement, cette méthode a été adaptée à l’agriculture. Le sujet de la thèse présentée ici porte sur son adaptation au domaine de la pisciculture. La pisciculture est un secteur particulièrement dynamique avec une croissance à l’échelle planétaire rapide des enjeux alimentaires forts. Son utilisation de ressources naturelles (halieutiques notamment) et d’écosystèmes sensibles en font un sujet particulièrement approprié pour étudier les interactions entre élevage et environnement. L’objectif de ce travail est d’étudier en quoi l’ACV apporte un changement dans l'analyse de l'impact environnemental de la pisciculture. Ce travail est décliné autour de quatre questions illustrées chacune par un article scientifique. Une revue bibliographique apporte un éclairage sur la capacité de l’ACV à prendre en compte les spécificités de l’aquaculture pour en dresser un bilan environnemental. Un article comparant le profil environnemental par ACV de différents systèmes de production de poissons carnivores illustre comment l'ACV permet de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes de production aquacoles et de mettre en évidence les points critiques pour l’environnement. Une étude sur le remplacement des farines et huiles de poisson dans l’aliment piscicole montre en quoi le caractère multicritère de l'ACV permet d'accompagner l’orientation des systèmes de production. Enfin, une étude sur un système de polyculture aux Philippines montre les besoins d'évolution des modalités d'application des ACV en pisciculture.

Cette étude ACV concerne l'aquaculture de transformation (élevage aquacole tributaire d'un aliment exogène)... A l'opposé, l'aquaculture de production (conchyliculture, pisciculture extensive en étangs) dépend de la production primaire du milieu...

Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

A partir du cadre normalisé de l’ACV, il a été possible de proposer des innovations pour mieux prendre en compte les spécificités des élevages aquacoles et de la pêche. En particulier, des catégories d’impact spécifiques, comme l’utilisation de production primaire nette ou la dépendance à l’eau permettent de mieux illustrer le besoin en ressources fragiles de l’environnement. Il reste néanmoins à proposer des indicateurs opérationnels dans certains champs comme ceux de la biodiversité.

Plusieurs paramètres influencent les performances environnementales des élevages aquacoles :

- l’aliment, sa composition et sa gestion

- l’énergie, sa consommation et son origine

- l’eau, sa disponibilité et son besoin pour l’élevage

De fait, la capacité de l’élevage à transformer ces intrants va directement et indirectement jouer sur ses performances environnementales, en réglant la demande en ressources et l’émission de polluants : produits de dégradation ou non retenus par le système d’élevage. Ainsi, des systèmes extensifs, moins bien maîtrisés, peuvent présenter des impacts environnementaux ramenés à la tonne de poisson, équivalents ou plus élevés que des systèmes dits intensifs jugés classiquement plus polluants.

Les stratégies d’évolution des systèmes aquacoles portent aussi des risques de transfert de pollution que l’ACV peut mettre en évidence. C’est le cas du passage au circuit fermé, qui, s’il diminue la dépendance à l’eau et l’eutrophisation (dans une moindre mesure), peut induire une augmentation de la demande énergétique et de l’émission de gaz à effet de serre. C’est aussi le cas, lors du remplacement des ingrédients d’origine halieutique par des ressources végétales dans l’alimentation des poissons d’élevage : s’il n’y a pas de changement dans l’utilisation d’énergie ou l’émission de gaz à effet de serre, et une amélioration très nette de l’utilisation de production primaire nette, l’écotoxicité terrestre et surtout l’utilisation de surface terrestre sont largement plus élevées pour produire une tonne de poisson. Ainsi, le poisson d’aquaculture pourrait entrer dans la compétition pour l’usage des terres au même titre que les autres productions animales.

Source : Joël Aubin - Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture

Le contexte biophysique influe aussi sur les bilans environnementaux des élevages aquacoles et nos résultats montrent l’importance d’une différenciation spatiale pour mieux comprendre les déterminants des impacts. Par ailleurs, le choix de la règle d’allocation des impacts entre les différents produits d’un système de production (comme une polyculture) peut influer sur les résultats environnementaux de chacun des produits. Une réflexion sur une règle biophysique adaptée au contexte aquacole est encore à mener.

Ce travail montre la richesse des enseignements que l’on peut tirer de l’analyse environnementale des piscicultures par l’Analyse du Cycle de Vie. Il illustre aussi les voies d’amélioration méthodologiques nécessaires qui sont plus liées au manque de connaissance sur les systèmes de production et à la façon de mener les inventaires qu’à la méthodologie normalisée de l’ACV. Cette étude montre la nécessité de compléter la gamme des catégories d’impact et de les rendre plus sensibles aux contextes locaux.

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Utilisation  de la méthode ACV (Analyse de Cycle de Vie) pour évaluer la durabilité des élevages de poissons

La pisciculture est en plein essor à travers le monde. Pour pérenniser son développement, elle doit pouvoir évaluer et maitriser ses impacts environnementaux. Les chercheurs de l’INRA ont montré que la méthode ACV peut être utilisée pour mesurer les impacts locaux et mondiaux des systèmes aquacoles et proposer des pistes d’évolution des pratiques.

Source : INRA par Jacques Le Rouzic

La pisciculture est devenue depuis la fin du XXème siècle aussi importante que l’industrie de la pêche dans le commerce mondial du poisson. Cette activité ancienne, dont on retrouve les premiers traités dès le VIème siècle avant J-C en Chine, est en plein essor depuis plus de 30 ans sur tous les continents avec un accroissement du volume de production mondiale de 8 % par an en moyenne.



Des besoins d’évaluation environnementale et de normes de qualité de la production

Comme toutes les activités humaines, la pisciculture, en raison des ressources qu’elle mobilise (eau, énergie,  aliments, surface d’écosystèmes, …) et de ses rejets (déchets organiques, médicaments, …), exerce des pressions sur l’environnement au niveau local comme au niveau mondial. La pisciculture est fortement décriée par les associations de défense de l’environnement, et suscite la méfiance de la part de certains consommateurs, notamment en Europe. Il est devenu nécessaire de développer des outils d'évaluation permettant  de mieux gérer le développement de la pisciculture et d’assurer sa durabilité et son acceptabilité par le consommateur.

Une méthode d’évaluation issue du monde industriel

C’est dans ce contexte de respect de l’environnement et de besoin de certification que les chercheurs de l’unité Sol Agro et Hydrosystèmes Spatialisation (UMR 1069 INRA/Agrocampus Ouest SAS) se sont intéressés à l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). L’ACV est une méthode standardisée (ISO 14044), issue du monde industriel,  conçue pour évaluer les impacts environnementaux potentiels associés à un produit, en quantifiant les ressources consommées et les émissions dans l’environnement à toutes les étapes de la vie de ce produit, depuis les matières premières consommées jusqu’à la gestion des déchets.

Les chercheurs de l’unité SAS ont appliqué la méthode ACV sur différents types d’élevage de poissons, en Europe, en Asie et en Afrique. Etudiant divers systèmes de production - intensifs ou extensifs, en eau douce ou en eau salée - les chercheurs ont constitué des répertoires d’indicateurs (collectes de données sur la consommation en électricité de l’élevage, la consommation d’eau, le volume et le type d’aliments utilisé…), et intégré des modèles prédictifs (sur la consommation des nutriments par les animaux, sur les rejets et du devenir de certains composés comme le phosphore et l’azote dans l’environnement, …).

Trois facteurs ont été identifiés comme ayant une influence majeure sur l’environnement, au niveau local ou global :
  • la nourriture des poissons et sa gestion
  • la consommation d’énergie et son origine
  • l’utilisation d’eau (ou plus précisément la dépendance à l’eau)

L’ACV permet aujourd’hui de comparer entre eux, sur ces critères, divers élevages, intensifs ou extensifs, et de voir quels sont les points sur lesquels des améliorations sont possibles pour en optimiser la durabilité. L’analyse s’étend bien au-delà de la simple capacité de l’élevage à transformer les intrants en produits finis, en intégrant l’amont et de nombreuses catégories d’impacts qui reflètent la performance économique et environnementale de l’ensemble du système.

Des applications pour la pisciculture de demain

Les chercheurs mobilisent aujourd’hui l’ACV pour définir de nouvelles méthodes de production en pisciculture avec le double objectif de compétitivité et de protection de l'environnement dans le cadre notamment du projet PISCEnLIT. Les chercheurs sont aussi impliqués dans le projet ANR DESIRABLE qui a, parmi ses objectifs, le développement d’une filière de production d’insectes utilisables comme ressources alimentaires pour les poissons.

Contact(s)
Contact(s) scientifique(s) :
  • Joël AUBIN (02 23 48 70 42) SAS Sol Agro et hydrosystème Spatialisation
Département(s) associé(s) :
Environnement et agronomie, Physiologie animale et systèmes d’élevage
Centre(s) associé(s) :
Rennes

En savoir plus
  • Contribution de l’Analyse du Cycle de Vie à l’évaluation environnementale des systèmes de pisciculture. Thèse soutenue le  24 mars 2014
  • Aubin, J., 2013. Life Cycle Analysis as applied to environmental choices regarding farmed or wildcaught fish. CAB Reviews: Perspectives in Agriculture, Veterinary Science, Nutrition and Natural Resources. 8, N°11.
  • Aubin, J., Donnars, C., Supkova, M., Dorin, B., 2013. A critical panorama of methods used to assess food sustainability. In: Esnouf, C., Russel, M., Bricas, N. (Eds.), Food system sustainability: Insights from duALIne. Cambridge University Press, New York, 198-232.
  • Aubin, J., Tocqueville, A., Kaushik, S.J., 2011. Characterisation of waste output from flow-through trout farms in France: comparison of nutrient mass-balance modelling and hydrological methods Aquatic Living Resources 24, 63-70.
  • Projet DESIRABLE : http://www.agence-nationale-recherche.fr/suivi-bilan/environnement-et-ressources-biologiques/systemes-alimentaires-durables/fiche-projet-alid/?tx_lwmsuivibilan_pi2%5BCODE%5D=ANR-12-ALID-0001
  • Projet PISCEnLIT : http://www.piscenlit.org/
A propos de
Ces travaux ont été synthétisés dans le cadre de la thèse de Joël AUBIN, UMR SAS, Rennes.


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Une méthode simple et économique pour évaluer les effluents de pisciculture

En comparant deux méthodes d’évaluation des rejets d’un élevage de truites, les chercheurs de l’IFREMER et de l’INRA ont montré que l’utilisation d’informations nutritionnelles sur les aliments distribués et leur digestibilité permet d’obtenir une estimation correcte des rejets directs des poissons. La méthode de quantification des rejets dite "nutritionnelle" est d'utilisation simple, rapide et économique au niveau d’un élevage. Reconnue par le comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture (CIPA), cette méthode permet de mieux appréhender l’impact environnemental potentiel des piscicultures.

Source : INRA

La part de la pisciculture dans la consommation de poisson ne cesse de croître dans le monde. En France, il y a actuellement plus de 600 élevages en eau douce, produisant ainsi 35000 tonnes de truites. Si la truite a besoin d’une eau d’excellente qualité pour croître, un élevage de plusieurs milliers de poissons devient une source de pollution potentielle pour la rivière en aval du site de production. Les rejets des poissons sont issus de la partie non ingérée de l’aliment (parfois inexistante), de la fraction indigestible de l’aliment – c.-à-d. la partie ingérée mais non absorbée (fèces) – et de l’utilisation partielle des nutriments absorbés entraînant la production de déchets métaboliques dissous (azotés et phosphorés notamment). Si la digestibilité des aliments, les techniques de distribution de l’aliment et de traitement des rejets s’améliorent dans le temps (réduisant ainsi la partie solide des rejets), il est plus difficile d’agir sur la partie dissoute. Chez la truite, cette partie représente 50 à 70 % de l’azote rejeté et 20 % du phosphore (Fivelstad et al., 1990 ; Kaushik et Cowey, 1991 ; Dosdat et al., 1996).

En France, les piscicultures produisant plus de 20 t/an sont soumises à autorisation au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), impliquant notamment la réalisation d’une étude d’impact environnementale. L’autorisation ICPE est accordée pour une production donnée à condition de respecter les normes de rejets fixées par arrêté préfectoral (propre à chaque pisciculture). Cette réglementation sera renforcée d’ici à 2015 par l’application de La Directive Cadre Eau (DCE) Européenne, visant à obtenir pour 2015 un bon état écologique des masses d’eaux. Pour satisfaire aux réglementations et si besoin dimensionner les unités de traitement des rejets, il est indispensable pour le pisciculteur de pouvoir évaluer de façon fiable les rejets effectifs de son unité de production.

Une équipe de chercheurs de l’IFREMER, de l’INRA, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse (ENSAT) en partenariat avec la société BIOMAR (production d’aliments), a travaillé sur l’évaluation des rejets d’une pisciculture de truites. Les flux de rejets mesurés sur le terrain sur la base de prélèvements d’eau, de mesure de débits et d’analyses d’échantillons (méthode "hydrobiologique") ont été comparés aux estimations indirectes basées sur la digestibilité des aliments (méthode "nutritionnelle"). Il s’agissait de discuter la validité et l’utilisation pratique de ces méthodes pour les pisciculteurs et les autorités de contrôle comme outils de quantification des rejets dans le cadre de la réglementation.

Les résultats de l’étude ont montré que la principale difficulté de la méthode hydrobiologique est la mesure des débits d’eau, point clé de l’évaluation des flux de rejets, qui reste très fluctuante malgré l’utilisation de matériel de grande précision. A l’opposé, la méthode nutritionnelle, rapide et facile d’utilisation, est un moyen simple de prédire les flux de rejets des poissons. Elle requiert cependant des informations précises sur les coefficients de digestibilité, la composition et la quantité d’aliment ingérée. Un compromis reste à trouver entre la méthode nutritionnelle qui donne des valeurs de rejets directs des poissons à partir de l’aliment et la méthode hydrobiologique, qui permet de quantifier les rejets du système d’élevage. Une relation entre l’aliment distribué et les rejets du système d’élevage permettrait d’utiliser en routine la méthode nutritionnelle pour quantifier les rejets du système. L’utilisation de coefficients correcteurs permettant de s’approcher au plus près des valeurs mesurées en sortie du système d’élevage est nécessaire. Une typologie des systèmes d’élevage qui prend en compte leur configuration, le type d’eau utilisé et le nombre d’utilisations de l’eau dans l’élevage devra être effectuée au préalable.

Les formules mathématiques qui sous-tendent la méthode nutritionnelle n’ont pas encore été mises en valeur sous forme de logiciel. Les chercheurs sont intéressés par un partenariat qui permettrait de développer ce logiciel et de créer un outil qui pourra participer au maintien d’une aquaculture durable en Europe.

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Le 30 septembre 2013

InVivo-Nutrition : "Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole...."

Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole. On s'attend à ce que la production aquacole soit cinq fois plus importante dans les prochaines années. Car produire du poisson revient moins cher que de produire de la viande. Et la planète n'a pas les moyens de faire du boeuf pour tout le monde.

InVivo NSA (Nutrition Santé Animales) dépend du Groupe coopératif InVivo, le plus grand groupe agricole français avec un chiffre d'affaires de plus de 5 milliards d'euros... InVivo NSA investit actuellement dans l'alimentation aquacole notamment dans les pays du Sud-Est asiatique (Vietnam, Indonésie...) et au Brésil...

Morbihan. Après cinq usines et un laboratoire, InVivo NSA veut une Maison de l'innovation

Au cours de l'année, InVivo-Nutrition et Santé Animales a inauguré cinq usines dans le monde et un laboratoire d'analyses alimentaires à Saint-Nolff. InVivo NSA veut aller encore plus loin.
                         
Source : Ouest France  par Nathalie JAY

Entretien avec Hubert de Roquefeuil, directeur général d'InVivo NSA.

Votre groupe est surtout connu pour la production d'aliments pour animaux. Vos autres activités?

Outre l'alimentation animale, nous avons développé le médicament vétérinaire, les additifs alimentaires et les laboratoires d'analyse dans le domaine de l'alimentation.

Nous allons développer la recherche et production d'extraits de plantes destinés à améliorer la santé animale. Le but : réduire la consommation de médicaments. Enfin, notre grand projet est la création d'une Maison de l'innovation sur notre site de Saint-Nolff.

En quoi consiste ce projet ?

Cette Maison sera consacrée à la recherche et au développement. Le but est d'y rassembler une centaine de chercheurs dans des domaines différents, comme l'innovation industrielle, l'action scientifique, mais aussi le marketing.

Nous voulons en faire une vitrine mondiale. La construction démarrera au printemps. Nous investirons plusieurs millions d'euros. Pour le Morbihan, c'est une très grande chance. J'espère que nous aurons le soutien du Département.

Vos orientations économiques ?

Nous avons cédé plusieurs de nos usines françaises à des groupes coopératifs. Nous avons démarré ces transferts en 2010. Aucun emploi n'a été perdu. Cela nous a pris beaucoup de temps, mais c'était nécessaire. Car nous ne pouvons être concurrents de nos propres actionnaires.

Parallèlement, nous avons fortement développé notre activité internationale. Nous avons gardé 25 usines en France et nous en comptons une cinquantaine à l'étranger. Cela représente au total près de 5 700 salariés. Cette année, nous avons créé cinq usines à l'étranger. En France, nous avons racheté une usine du nord spécialisée dans les seaux à lécher. Il s'agit de seaux remplis de minéraux pour les ruminants et les chevaux. Nous sommes leader français dans ce domaine.

Où sont ces cinq nouvelles usines ?

Nous avons inauguré plusieurs usines dans le domaine de l'aquaculture depuis novembre, dont deux unités au Brésil, une à Saïgon, au Vietnam et, en juin dernier, une sur l'île de Java, en Indonésie.

Nous avons construit une usine de petfood (Ndlr. : aliments pour animaux de compagnie) au Mexique qui a démarré en février dernier. C'est une des plus modernes d'Amérique centrale. Entre 50 et 70 personnes travaillent dans chacune de ces usines.

Connaissez-vous des difficultés économiques ?

Nous progressons. Nous aurons même un meilleur résultat que l'an passé, malgré un contexte dégradé en Europe. Nous avons aussi subi la hausse des matières premières, notamment du soja. Nous nous battons pour ne pas faire un modèle à la Doux. Nous diversifions nos activités et nous voulons être présents sur plusieurs pays à la fois.

Enfin, notre chance : ne pas déprendre de banques ou de fonds de pensions. Notre actionnariat est coopératif. Cela permet donc d'avoir une vision à moyen et long terme.
Comment voyez-vous l'avenir de l'alimentation animale ?

Nous sommes à la veille d'une révolution dans le domaine aquacole. On s'attend à ce que la production aquacole soit cinq fois plus importante dans les prochaines années. Car produire du poisson revient moins cher que de produire de la viande. Et la planète n'a pas les moyens de faire du boeuf pour tout le monde.

Le problème sera de trouver des solutions pour ne pas polluer l'eau. Nous avons créé des centres de recherches dans ce domaine au Mexique, Brésil et Vietnam. 

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Le 4 novembre 2013

Olivier Otto, fermier de la mer
Source : BFM via Boursorama

Il ne pêche pas en haute mer mais dans la rade de Lazaret, juste à côté du port militaire de Toulon. Olivier Otto est aquaculteur. Depuis plus de 20 ans, il élève des loups et des daurades, une production en vente directe auprès des restaurateurs et des supermarchés de la région. Et si le système aujourd'hui fonctionne, les difficultés sont nombreuses : tempêtes, braconnage, poissons importés sont autant d'obstacles à sa rentabilité... 

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Le 31 Janvier 2014

Mise en place expérimentale d’une intensification écologique de la pisciculture d’étang

Mémoire de fin d'études - Matthieu Adam

Diplôme d’Ingénieur Agronome - Spécialisation : « Halieutique - Aquaculture »

Le projet PISCEnLIT (PISCiculture Ecologiquement InTensive), dans lequel s’inscrit ce stage, cherche à appliquer l’écologiquement intensif à l’aquaculture. Plusieurs laboratoires,  de  trois  pays  différents  (France,  Indonésie  et  Brésil),  ont  étudié  différents systèmes en utilisant une approche écosystémique. Les objectifs étaient non seulement de redéfinir  cette  notion  mais  également  de  proposer  des  améliorations  techniques  ou organisationnelles aux élevages existants.

Cliquer Ici pour télécharger le rapport

Le projet PISCEnLIT s’inscrit dans un contexte mondial des productions aquatiques où la pêche atteint un plateau et où l’aquaculture connaît un développement soutenu au point de rejoindre en volume destiné à la consommation humaine les productions issues de la pêche.

Cependant, ce développement aquacole se heurte à de nombreux problèmes de nature environnementale, sociétale etc. et qui interpellent au niveau de sa durabilité.

Le développement de l’aquaculture, et singulièrement de la pisciculture, est désormais reconnu comme inéluctable pour faire face à la demande croissante en produits aquatiques.

En effet l’évolution de la demande de la société vis-à-vis des systèmes de production alimentaires nécessite la recherche de nouveaux moyens de produire plus efficients et plus respectueux de l'environnement. Ces systèmes de production doivent donc devenir plus économes en intrants (ressources alimentaires, énergie, eau) et moins polluants (limitation des émissions eutrophisantes, des gaz à effet de serre, des xénobiotiques…).

Aussi, il devient nécessaire de définir les conditions d’une intensification écologique des systèmes de production aquacoles afin de fournir plus de produits en utilisant mieux les leviers de l’écologie des aqua-écosystèmes. Ces conditions sont déterminées non seulement par la fonction de production qu’il convient d’optimiser, mais aussi par un ensemble plus vaste de services rendus par ces écosystèmes qui conditionnent la perception des acteurs et leur acceptabilité et ainsi déterminent leurs fonctions physiques, sociales, économiques, biologiques au sein des territoires.


L’étude des conditions d’une intensification écologique du système aquacole est abordée ici à travers une approche interdisciplinaire associant l’utilisation des outils de l’analyse environnementale, de l’économie de l’innovation et les perceptions par les différents types d’acteurs des services rendus par les écosystèmes et des scénarios d’intensification écologique. Compte tenu de l’extrême diversité des aqua-écosystèmes, cette étude porte sur un continuum de systèmes de niveau technologique croissant depuis des systèmes de pisciculture « de production » à faible niveau d’intrants peu productifs (étangs extensifs et semi-intensifs) jusqu’à des systèmes hors sol qualifiés « de transformation » très productifs avec une utilisation forte des facteurs de production (circuits fermés)

Pour plus d’informations : PISCenLIT

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Le 17 avril 2014

Pisciculture : un pôle unique à Sizun


Mercredi, les nouvelles installations de la Pisciculture expérimentale Inra des Monts d'Arrée (Peima), à Sizun, ont été inaugurées.

Source : Ouest France

La Pisciculture expérimentale Inra des Monts d'Arrée (Peima) s'étend sur 9 000 m², au coeur du Finistère, en aval du barrage du Drennec. Sur ce site, 20 tonnes de truites sont produites par an. Avec les 120 nouveaux, la Peima compte aujourd'hui 400 bassins en milieu ouvert.

En tout, douze agents travaillent sur ce site. Cette équipe met en place des expérimentations pour mieux comprendre la biologie des truites. La Peima s'illustre notamment dans un programme où la farine de poisson est remplacée par de la farine végétale. Les truites deviennent ainsi « végétariennes ».

Respect de l'environnement

Pour les chercheurs de la Peima, l'évolution des habitudes des poissons d'élevage est un enjeu majeur : « Ces recherches ont pour objectifs d'apporter des connaissances permettant à la filière piscicole de répondre aux nouvelles exigences en matière de bien-être animal, de respect de l'environnement et de qualité des produits. » Par exemple, un système économe en eau y est mis en place.

Cette pisciculture expérimentale s'illustre dans une approche globale : génétique, physiologie, comportement, nutrition, pathologie. La truite y est étudiée de l'oeuf à l'espèce en grande taille. L'ensemble fait de la Peima un lieu unique en Europe. « La Peima participe au programme Aquaexcel qui compte les meilleures installations de recherche aquacole européennes, soit 17 partenaires qui se trouvent dans dix pays », explique Laurent Labbé, directeur de la pisciculture des Monts d'Arrée.

Le site est aujourd'hui renforcé après des travaux de rénovations dont le coût est de 1,2 million d'euro (financés par l'Inra, le conseil général et la Région). Un atelier de découpe, de prélèvement et de mesures mais aussi deux nouveaux laboratoires ont été installés.

Pour mettre en valeur ce nouvel équipement, hier, les nouvelles installations du pôle européen d'expérimentation sur les truites ont été inaugurées en présence d'officiels. « Répondre aux préoccupations environnementales et à la demande mondiale d'alimentation » étaient au centre des discussions.

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Le 15 mai 2014

Groupe Aqualande sur Youtube

23 reportages qui présentent les engagements du groupe Aqualande, les élevages et la transformation des truites... Cliquer ici ou sur l'illustration pour visualiser les clips vidéo

https://www.youtube.com/channel/UChsaRe9UiaIHMVThSYyk2aQ


Poisson Fumé : Saumon en berne, la Truite entre en lice....

Aqualande, qui produit 10.000 tonnes de truites par an dans ses élevages du Sud-Ouest, a constaté "une explosion des ventes" sur les six à huit derniers mois, se réjouit son directeur commercial Eric Mezrich.

Saumon fumé : pour rebondir, les professionnels lorgnent vers la truite et l'aquaculture

Bruxelles, 8 mai 2014 (AFP)

Pour les professionnels français du saumon fumé, truite et aquaculture pourraient être des solutions pour rebondir dans un contexte tendu par la flambée des prix et les polémiques sur les conditions d'élevage.

Les étapes de la transformation de la truite fumée chez Aqualande



  
Avec un marché qui a reculé de 5% depuis le début de l'année, "tout le monde est tendu dans la profession. On a dépensé beaucoup d'énergie pour rétablir nos marges", explique Jean-François Floch, directeur commercial saumon de l'entreprise bretonne Guyader, présente au salon SeafoodExpo à Bruxelles. Le saumon, poisson le plus consommé au monde, occupe une large place de l'événement.

Malgré de bonnes ventes à Noël, le secteur a été traumatisé en 2013 par la diffusion en novembre d'un reportage d'Envoyé Spécial très critique sur les élevages de saumon norvégiens, d'où viennent la majorité des poissons ensuite fumés en France. Mais surtout, les industriels souffrent de la forte hausse des prix de la matière première ces deux dernières années, liée à une demande en forte progression. Or le prix du saumon frais représente entre 50 et 75% du prix du produit fumé.

"Beaucoup d'industriels en France n'ont pas réussi à répercuter sur leur prix", d'où la fragilité et la concentration du secteur, expliquait récemment à l'AFP Jacques Trottier, directeur général de Labeyrie, et président du Syndicat français des industries du saumon et de la truite fumés (STF). Le norvégien Marine Harvest, n°1 mondial du saumon, est en passe de supprimer 400 postes en Bretagne pour doper sa rentabilité.

Pour certains, le salut pourrait passer par la truite, qui "a une belle image (...) et a pu bénéficier de transferts" en raison des suspicions sur le saumon, selon M. Trottier. Les ventes ont augmenté de 25% début 2014 par rapport à 2013, selon des données transmises par Labeyrie.

Aqualande, qui produit 10.000 tonnes de truites par an dans ses élevages du Sud-Ouest, a constaté "une explosion des ventes" sur les six à huit derniers mois, se réjouit son directeur commercial Eric Mezrich. "L'origine locale joue beaucoup", estime-t-il. La truite consommée en France provient en grande majorité de l'Hexagone.

La filière truite mise sur pied en Bretagne par Guyader bénéficie aussi des évolutions récentes.

"A produit identique, la truite coûte 15% moins cher à produire que le saumon", souligne M. Floch, qui estime que les prix élevés du saumon risquent de se maintenir faute d'une augmentation suffisante de la production norvégienne.

Meralliance, 3e producteur de saumon fumé après Marine Harvest et Labeyrie, espère de son côté se lancer dans l'aquaculture, quasiment inexistante pour le saumon en France. Avec une production d'un million de tonnes par an, la Norvège est dans une telle position de force qu'il est difficile d'exiger des gages de qualité, reconnaît Vincent Gelamur, responsable de l'innovation chez Meralliance. 

Pour redorer l'image du saumon en France, l'idée serait donc d'élever les poissons dans une ferme sur le sol et non dans des cages en mer. La technique permettrait "d'éliminer les problèmes de rejets, de stress, d'attaque de la faune sauvage" qui sont reprochés aux saumons norvégiens, explique M. Gelamur. Construite à côté du port breton du Guilvinec, l'installation profiterait de l'eau de mer pompée par le port pour la criée et surtout des coproduits de la pêche (déchets de poissons), qui seraient réutilisés pour fabriquer de la nourriture pour les saumons. L'objectif de production reste modeste: 800 tonnes, quand Meralliance en importe 20.000 chaque année de Norvège et d'Ecosse. Mais le modèle pourrait ensuite être répliqué dans deux autres sites en France, voire à l'étranger où seules deux fermes de ce type existent, au Danemark et au Canada. Le projet, dont le financement n'est pas encore bouclé, s'élèverait à 12,5 millions d'euros. S'il se concrétise, la ferme pilote pourrait produire ses premiers saumons début 2017.

Lire aussi Ouest France : Le marché du saumon fumé plonge

Flambée des prix et polémiques sur les conditions d'élevage ne font pas les affaires des professionnels français. Ils cherchent des alternatives, notamment du côté de la Bretagne.

Le marché du saumon fumé a reculé de 5 % depuis le début de l'année. « Tout le monde est tendu dans la profession », confie Jean-François Floch, directeur commercial saumon de l'entreprise bretonne Guyader, présente au salon SeafoodExpo, qui s'est achevé, hier, à Bruxelles.

Le secteur a été traumatisé par la diffusion en novembre d'un reportage de l'émission Envoyé Spécial sur France 2 très critique sur les élevages de saumon norvégiens, d'où viennent la majorité des poissons ensuite fumés en France. L'alimentation aux croquettes et l'utilisation de pesticides pour lutter contre les poux de mer qui attaquent les poissons ont marqué le public. Dans la foulée, plusieurs chaînes de la TNT ont consacré à leur tour un reportage au sujet.

Mais surtout, les industriels souffrent de la forte hausse des prix de la matière première ces deux dernières années, liée à une demande en forte progression. Or le prix du saumon frais représente entre 50 et 75 % du prix du produit fumé. « Beaucoup d'industriels en France n'ont pas réussi à répercuter sur leur prix », d'où la fragilité et la concentration du secteur, explique Jacques Trottier, directeur général de Labeyrie, et président du Syndicat français des industries du saumon et de la truite fumés (STF). Le norvégien Marine Harvest, n° 1 mondial du saumon, est en passe de supprimer 400 postes en Bretagne pour doper sa rentabilité.

La truite pour se rattraper

Pour certains, le salut pourrait passer par la truite, qui « a une belle image [...] et a pu bénéficier de transferts » en raison des suspicions sur le saumon, poursuit Jacques Trottier. Les ventes ont augmenté de 25 % début 2014 par rapport à 2013. Guyader élève également des truites : « A produit identique, la truite coûte 15 % moins cher à produire que le saumon », souligne Jean-François Floch.

Meralliance, troisième producteur de saumon fumé après Marine Harvest et Labeyrie, espère de son côté se lancer dans l'aquaculture, quasiment inexistante pour le saumon en France.

L'idée serait d'élever les poissons dans une ferme sur le sol et non dans des cages en mer (exit le problème des poux). Construite à côté du Guilvinec (Finistère), l'installation profiterait de l'eau de mer pompée par le port et surtout des déchets de poissons pour nourrir les saumons.

Cette ferme pilote pourrait produire ses premiers saumons début 2017.

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Le 14 Mai 2014

Avis aux consommateurs de poisson

Questionnaire sur le poisson issu de pisciculture marine

https://twitter.com/Dantoulon/status/459604373333479426/photo/1 


https://twitter.com/dabbadie/status/465881448319160320


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Le 26 Août 2014

Frédéric Cuvillier: «Nous devons être les militants de l'enjeu maritime»


Frédéric Cuvillier est venu en Corse à l'invitation de Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, pour faire le point sur les enjeux d'actualité de la pêche en France et en Méditerranée et ce dans un esprit de dialogue. Il a été accueilli par le maire de Bonifacio avant de continuer son périple dans l'île pendant deux jours.Alain Pistoresi

Source : Corse Matin le 22 Août 2014

Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat chargé des transports et de la pêche a entendu, hier, les revendications des pêcheurs insulaires et a promis d’être leur ambassadeur auprès de l’Europe

https://twitter.com/fcuvillier/status/502721863626551296/photo/1
Engagements pris, engagements respectés. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, à la mer et à la pêche, est un homme de parole. Il a tenu la promesse faite à Gérard Romiti, président du comité régional des pêches et du comité national des pêches maritimes et des élevages maritimes, en venant à la rencontre des acteurs et des représentants de la pêche insulaire à l'occasion d'une visite de deux jours sur l'île.

Première étape, hier, à Bonifacio, pour une rencontre qui se voulait conviviale avec les instances de la pêche insulaire, histoire de prendre la température à l'aube des futurs enjeux européens. Gérard Romiti a salué l'homme de dialogue, avant de donner le ton : « Aujourd'hui nous payons l'Europe de 2006, nous sommes arrivés à la date butoir. Il faut arriver à faire reconnaître la spécificité de la Méditerranée au sein de l'Europe ». Un constat partagé par le secrétaire d'Etat.

Dispositifs eurocompatibles

(...)

Les enjeux de la diversification

Le secrétaire d'Etat à également rappelé son attachement à la formation et à l'esprit d'innovation des jeunes générations. Un message entendu par Thibault Étienne, à l'origine d'un projet pilote de pescatourisme lancé en 2010 à Bonifacio.

« La pluriactivité et l'écotourisme régleraient 90 % des problèmes de la pêche », estime ce jeune pêcheur, qui en a profité pour remettre au secrétaire d'Etat un projet en la matière, « on évoque nos problèmes mais on est aussi capable d'apporter des solutions ».

Diversification des activités, modernisation de la flotte, augmentation du nombre de kW par bateau... De nombreux points ont été soulevés durant ces deux heures de discussion à bâtons rompus. Au-delà des enjeux européens et de la vision d'avenir, étaient également évoquées les aides d'urgences.

(...)

Ajaccio : Frédéric Cuvillier visite la ferme aquacole Gloria Maris


Le secrétaire d’Etat aux transports et à la pêche, Frédéric Cuvillier est en corse depuis jeudi. Après s’être rendu à Bonifacio jeudi soir, il a visité la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, ce vendredi.

Il était très attendu par les professionnels du secteur de la pêche. Le secrétaire d’état aux transports Frédéric Cuvillier a visité ce matin la ferme aquacole Gloria Maris à Ajaccio, accompagné par Philippe Riera, le PDG de Gloria Maris, mais aussi par Gérard Romiti, président du comité national des pêches et des élevages marins et d'Antoine Aiello, ancien président de l’université de Corse et actuel directeur de la plateforme de recherche Stella Mare.

Source : France 3 Corse par Angélique Mangon

Gloria Maris est un des fleurons de l’aquaculture corse. Cette entreprise dispose d’une importante capacité de production. Premier exportateur de Corse, elle commercialise du poisson estampillé Label Rouge.
Des projets novateurs

Cette visite a également été l’occasion de faire le point sur les projets de la ferme aquacole et notamment sur le partenariat entre Gloria Maris et la plateforme Stella Mare. Les deux entités travaillent actuellement sur un projet qui devrait permettre de maîtriser la reproduction des Sérioles, une espèce de poissons. A terme, l’objectif est de parvenir à élever et commercialiser ces poissons.

Le ministre a profité de sa visite pour rappeler qu’un fonds européen de 369 millions d’euros va être versé pour soutenir la pêche et l’aquaculture entre 2014 et 2020....

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Le 29 Octobre 2014

La ferme aquacole de Santa Manza décroche son label rouge à Bonifacio


Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement antibiotique n'est permis durant le cycle à la ferme aquacole de Santa Manza.Alain Pistoresi

Source : Corse matin

En exercice depuis 1987, la ferme aquacole de Santa Manza à Bonifacio qui produit près de 100 tonnes de Bar par an vient d'obtenir son label rouge

Depuis 1987 la SCA ferme marine de Santa Manza est une des pionnières en matière de poisson d'élevage en Corse et en France. La concession maritime de Raphaël Di Meglio, d'une superficie de deux hectares, produit 100 tonnes de poissons par an.

Avec pour production essentielle le bar. Cette ferme a obtenu un label rouge pour son élevage pleine mer et son propriétaire souhaite poursuivre sur cette voie, en essayant d'obtenir un label européen, l'IGP, indication géographique protégée.



Des conditions d'élevage contraignantes

Depuis 2012 la SCA ferme marine de Santa Manza (FMSA) bénéficie du label rouge sur son loup d'élevage. Cette distinction a été obtenue après plusieurs années de travail sur ses poissons.

« Nous nous sommes réunis avec des aquaculteurs de Corse pour créer un syndicat Mare e Stagni. Étant dans un environnement exceptionnel nous avons souhaité le préserver et avons alors décidé d'élaborer un cahier des charges "label rouge". Nous avons mis trois ans pour le rédiger », explique Raphaël Di Meglio. Ainsi plusieurs contraintes ont été imposées pour pouvoir prétendre à ce label. Le bar doit notamment être élevé en pleine mer, à faible densité pour le bien-être du poisson.

De même, la croissance se doit d'être lente : « Il nous faut trois ans pour qu'un bar atteigne les 400 grammes », précise Frédéric Balsaux, chef d'exploitation/biologiste. Le poisson est par conséquent moins gras. « Dans un esprit de préservation de l'environnement et de santé des personnes, aucun traitement (antibiotiques) n'est permis durant le cycle », ajoute le gérant.

Enfin, l'alimentation donnée aux bars est rationnée. « Nos bars ne sont pas gavés. De plus, nous avons créé un aliment qui ne coule pas, il flotte, et ne pollue pas ainsi les fonds marins », explique Frédéric Balsaux.
Un laboratoire agréé vient également régulièrement effectuer des contrôles sur la traçabilité ou sur la qualité gustative du bar. C'est ce dernier qui viendra récompenser le travail du fermier par le label rouge. Pour le moment seulement deux fermes en Corse ont obtenu le précieux sésame.


Un signe de qualité supérieure

« La concurrence grecque produit 40.000 tonnes par an de bars d'élevage. Dans 1 m3 d'eau on peut mettre jusqu'à 50 kg de poissons. Comment on peut faire de la qualité dans ces conditions ? Nous, nous n'en mettons que 20 kg. Pour se démarquer de la masse, on s'est imposé des contraintes fortes », explique Raphaël Di Meglio.

Son chef d'exploitation poursuit : « Le label rouge n'était que la première étape. Le but final est l'obtention de l'indication géographique protégée (IGP). C'est un label européen qui certifie que le poisson provient bien de Corse et ainsi permettra de garder une spécificité du terroir ».

Si une grande partie des bars de la FMSA sont commercialisés par leur filiale SARL sud marée, auprès de restaurateurs, de grandes et moyennes surfaces et poissonneries de détails, leur production commence à être reconnue en Sardaigne.

« Certains de nos clients italiens se détachent du critère prix et s'approvisionnent chez nous plutôt qu'en Sardaigne où l'élevage est intensif », précise Raphaël Di Meglio.

« On aimerait bien que les Bonifaciens se rendent compte de la présence sur leur territoire de la technique de pointe qu'est l'élevage raisonné. Plusieurs écoles extérieures à la ville (Lecci, La Trinité) sont déjà venues visiter les lieux, cela nous ferait plaisir de voir aussi les petits Bonifaciens ».

Et de conclure : « L'avenir c'est l'aquaculture, avec ses multiples contrôles, elle est gage de sécurité alimentaire. Cette dernière étant de moins en moins présente dans la pêche sauvage ».

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