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Channel: Regard sur la pêche et l'aquaculture "Aquablog"
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Etiquetage du poisson : Ecolabel MSC plutôt que Pavillon France ?

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Local et artisanal...

A quoi sert le "Pavillon France" si l'écolabel MSC est performant ?

Les GMS veulent imposer leur propre système de certification... contre l’avis des consommateurs et des producteurs...

Les produits français minoritaires sur les étals


Le titre du stand, Pavillon France, où se succèdent activités pour le grand public sur le thème des poissons est celui de la marque collective créée en 2012 par France filière pêche, l’organisme professionnel qui se propose de rassembler l’ensemble des acteurs de la filière en France.

Partant du constat qu’en moyenne les étals de poissonneries du pays n’accueillent que 20 à 25% de marchandises issues de la pêche française, France pavillon entend « faire connaître les espèces de poissons et donner des conseils pour les cuisiner », comme l’explique Marion Fischer, chargée de communication à France filière pêche. L’objectif est également de sensibiliser les visiteurs à la charte qualité des poissons pêchés par les bateaux « battant pavillon français et affichant un degré de fraîcheur optimal ». Chaque jour de cette semaine, les poissons typiques d’une région sont mis à l’honneur sur l’étal glacé du stand...

Remarque : Mettre de côté Saumon, cabillaud et crevette d'importation... Poissons, coquillages et crustacés sont issus majoritairement de la filière pêche française... Mais pas de Pavillon France sur les étals !!!

La sole est mieux gérée mais se vend mal


Cruelle déconvenue, pour les 300 pêcheurs et 85 armements côtiers ciblant la sole à Boulogne, Calais et Dunkerque. La réduction des quotas et de l'effort de pêche devait logiquement conduire à une hausse du prix moyen et compenser la baisse des volumes.

Mais, au contraire, le précieux poisson plat - jusqu'à 90 % de leur chiffre d'affaires - se vend moins cher, environ 7 € le kilo, alors qu'il s'est établi à plus de 8 € sur la moyenne 2014. Et encore, la pleine saison n'a pas démarré. Parmi les solutions proposées par certains responsables professionnels, une meilleure programmation des captures par les pêcheurs eux-mêmes, un passage systématique sous criée et des aides ponctuelles. Tout sauf un nouveau plan de casse de navires...

L'organisation de producteurs From Nord, pour sa part, veut obtenir l'écolabel MSC. Le distributeur Carrefour, qui détecte la sensibilité écologique du consommateur, est même prêt à aider financièrement les pêcheurs pour cela...

Performant mais tromperie sur la marchandise (*)

(*) en réalité, la pêcherie de colin d'Alaska met en oeuvre des chalutiers industriels parmi les plus grands dans le monde

Les multinationales dans le système alimentaire

Extrait de l'article de Cairn.info

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité sanitaire des produits, à leur mode de fabrication, à leur origine (traçabilité). La société civile (associations, citoyens) se montre préoccupée par les mêmes questions et par celle de la gouvernance, et dénonce une faible transparence et une hégémonie de la part des grandes firmes. Les gouvernements louvoient entre des objectifs économiques qui les rapprochent de celles-ci et les autres objectifs du développement durable qui les en éloignent. Cependant, les nombreux et puissants lobbies à l’œuvre dans le système alimentaire ralentissent les décisions ou les font pencher vers les plus forts [En témoigne le dossier de l’étiquetage des produits alimentaires, enlisé à Bruxelles depuis des années]. Finalement, le pilotage des filières est exercé de façon croissante à travers un leadership des multinationales, soit directement par leur potentiel de production et de vente, soit à travers le contrôle de dispositifs institutionnels privés ou publics (instances professionnelles, création de normes).

Un modèle de production et de consommation de masse

Le modèle Mait peut se caractériser par son intensification, sa spécialisation, sa globalisation et sa financiarisation. Il résulte d’un double mouvement, en apparence paradoxal : une concentration au stade de la production et de la vente, un individualisme dans le domaine de la consommation. Il relève du capitalisme contemporain en tant que forme générale d’organisation de la société. On observe un « formatage » des individus et de leurs désirs par un univers marchand piloté par des grandes firmes dont la prospérité dépend de l’homogénéisation des comportements des clients [2]. Ces firmes visent une standardisation des produits dans un modèle de production de masse. La généralisation du monde marchand s’étend à toutes les activités humaines, y compris l’alimentation, et emplit ainsi tout l’espace-temps du consommateur. On assiste à l’émergence d’une « fabrique du consentement » qui vient renforcer le modèle de production dominant [3].

Le mouvement de concentration des entreprises, à tous les niveaux du système alimentaire, est à l’œuvre depuis environ un siècle. Il a donné naissance à un oligopole « à franges » dominé par de très puissantes firmes multinationales. Cette structure duale s’explique par la nature même de l’activité de production alimentaire, encore largement fondée sur des entreprises familiales et artisanales au sein du socle constitué par l’agriculture et l’industrie alimentaire et d’un des deux canaux de commercialisation, la restauration, qui fournissent à eux trois de gros bataillons de micro-entreprises. Il y a coexistence de TPE/PME et de très grandes firmes transnationales dans ces trois secteurs. Les mécanismes d’offre font que la concentration s’opère principalement au sein du groupe des leaders et laissent des interstices aux petits, parmi lesquels on assiste à d’importants renouvellements...

C’est dans la grande distribution que l’on trouve désormais les firmes les plus importantes tous secteurs confondus. Wal-Mart Stores est devenu au début des années 2000 la plus grande firme mondiale, supplantant les pétroliers et les fabricants d’automobiles. Elle a réalisé, en 2007, un CA colossal de près de 380 milliards de $ et un résultat net de plus de 12 milliards, avec deux millions de salariés (tous ces indicateurs ont doublé dans les huit dernières années). Le numéro deux du secteur est Carrefour, environ 3,5 fois plus « petite » que Wal-Mart. On trouve ensuite le britannique Tesco et l’allemand Metro. À côté de ces puissants distributeurs se placent les chaînes internationales de restauration privée (Mac Donalds) et collective (le français Sodexo, leader mondial des services alimentaires et son challenger l’anglais Compass). Les entreprises de la grande distribution et de la restauration possèdent des dizaines de milliers de points de vente dans le monde entier qui contribuent à l’uniformisation de la consommation et du style de vie évoquée ci-dessus. Ces firmes pèsent en outre sur les filières de production par leur puissance d’achat, renforcée par des super-centrales et des plateformes électroniques de marché communes. Leur essor très rapide depuis le milieu des années 1990 dans les pays en développement est le premier facteur de la mondialisation du système alimentaire....

Des objectifs contradictoires

Des ressources très stratégiques

Cliquer Ici pour lire l'article intégral "Les multinationales dans le système alimentaire"

Après Pavillon France, l'écolabel français "Pêche durable"

FranceAgriMer présente l'écolabel public "Pêche durable"

Écolabel des produits de la pêche maritime (logo dévoilé au Salon de l'Agriculture)

"FranceAgriMer va entamer une tournée sur le littoral pour présenter aux pêcheurs l’écolabel public français Pêche durable,..." Le Marin : Écolabel public Pêche durable : place aux candidatures

Prévue par le Grenelle de l’environnement, l’écolabellisation des produits de la pêche est inscrite à l’article L. 644-15 du Code rural et de la pêche maritime : « Les produits issus de la pêche durable peuvent bénéficier d’un écolabel. Les conditions auxquelles ils doivent répondre pour en bénéficier sont déterminées dans un référentiel dont les modalités d’élaboration et de contrôle de son application par des organismes accrédités sont fixées par décret ».

La création d’un écolabel public en France répond au souhait de la filière pêche de disposer d’un écolabel facilement reconnaissable par les consommateurs et différent des écolabels privés existants. Cet écolabel, conforme aux lignes directrices de la FAO sur la pêche responsable (1995) et sur l’éco-étiquetage (2009), a été enrichi de critères sociaux et économiques (valorisation par la qualité) respectant la définition du développement durable. Quatre axes ont ainsi été retenus : ’’écosystème’’, ‘’environnement’’, ‘’social’’ et ‘’qualité’’.

Pour José Jouneau, ce travail montre « l’engagement de la filière dans la mise en oeuvre de pratiques durables, afin de garantir la pérennité des ressources halieutiques et de l’activité de pêche, tout en collaborant avec l’ensemble des partenaires de la filière ». En effet, ce label est le fruit d’une réflexion participative, menée avec tous les acteurs représentatifs de la filière pêche, de l’amont à l’aval, ainsi que des représentants de l’administration, des organisations non gouvernementales (ONG), des consommateurs et des scientifiques. Deux consultations publiques ont, de plus, permis d’enrichir le référentiel avec les avis de la société civile.

Il s’agit d’un écolabel public qui repose sur une définition complète du développement durable, incluant exigences environnementales, économiques (relatives à la qualité des produits) et sociales (relatives à la sécurité à bord, la formation,…). En cela, son périmètre est novateur et se distingue des écolabels existants. D'après communiqué de presse : « Pêche durable » : l’écolabel des produits de la pêche maritime lancé par FranceAgriMer

En application du décret n° 2012-104 du 27 janvier 2012 relatif à l’écolabel des produits de la pêche maritime, le référentiel détaille les critères applicables aux pêcheries selon ces quatre thématiques, ainsi que les critères de traçabilité et de garantie de qualité du produit tout au long de la chaîne de commercialisation.
Ce référentiel est complété par un plan de contrôle cadre qui précise les modalités de contrôle interne et de certification qui doivent être mises en œuvre par les organismes certificateurs pour les pêcheries candidates et certifiées ainsi que pour les opérateurs de la chaîne de commercialisation.

Ce référentiel et son plan de contrôle cadre ont été élaborés par la Commission de l’écolabel des produits de la pêche maritime, placée auprès du directeur général de FranceAgriMer. Cette Commission est composée de représentants de l'ensemble des parties prenantes de la filière pêche, du producteur au consommateur. Elle dispose également d'un règlement intérieur et d'un programme de travail (documents accessibles ici).

Les entreprises de pêche et les distributeurs de produits de la mer intéressés sont invités à contacter des organismes certificateurs. La composition des dossiers de candidature demandés aux entités postulantes est prévue par le plan de contrôle cadre.

Pour toute information complémentaire : FranceAgriMer

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Le 2 Mars 2015

Filets dérivant en question au Parlement Européen : les prud’hommes sont inquiets

"Temps fort de la commission pêche du Parlement européen des 23 et 24 février, le rapport sur la proposition d’interdire la pêche au filet dérivant en Europe a été examiné. Entre rejet en bloc ou tentative d’amélioration du texte, les députés sont partagés..." Le Marin : Pêche : le filet dérivant pas interdit, mais plus encadré ?

Alternative solutions for driftnet fisheries

The principal environmental impact of driftnets is related to the bycatch of non-target species. In general driftnets have a high degree of size selectivity and can efficiently be regulated by mesh size. Few alternative fishing methods are available to catch the species targeted by driftnets, and the impact for some of these gears is controversial. Solutions are proposed to mitigate the environmental impact of driftnet fisheries by alternative fishing gears and improvement of selectivity. Cliquer Ici pour télécharger le document du Parlement européen
 
Suite à un projet de proposition d’interdiction des filets dérivants par le Parlement européen, les prud’hommes d’Antibes – Golfe Juan et de Sanary sur mer ont écrit au Président de la commission pêche du Parlement européen qui leur a répondu :

Source : Encre de Mer

Prud’homie de Sanary sur mer :« Nous vous confirmons que, traditionnellement, depuis des siècles, il existe dans toutes les prud’homies un panel de filets dérivants adaptés à chaque type d’espèces. Ces engins ont de tous temps été considérés par les prud’hommes comme les moins impactant pour l’environnement. Ils font partie du patrimoine de la pêche artisanale méditerranéenne. Il n’y a aucune raison environnementale d’interdire ces engins. Leur suppression aurait des conséquences néfastes pour le devenir des petits métiers qui pratiquent une pêche parmi les plus « durables » qui soient. La longévité de ces petits métiers, et la qualité des fonds rocheux provençaux en témoignent.

Réduire le panel de nos techniques artisanales, c’est attenter à notre polyvalence qui est la seule façon pour nous de nous adapter, au jour le jour, aux conditions environnementales et aux exigences de nos clientèles locales. Nous exerçons des techniques parmi les plus artisanales, à propos de zones de pêche souvent très restreintes. Pardon de n’avoir pas de marées, de grands plateaux continentaux, de n’être pas « spécialisés » dans des techniques intensives. La gestion des pêches intensives ne peut nous être appliquée, ce serait programmer notre disparition.

Nous sommes surpris que quelques politiques puissent, de loin, remettre en cause des siècles d’une gestion de terrain faite par les prud’hommes, sans aucune observation des pratiques locales en lien avec leurs territoires. C’est une négation des liens culturels et vivriers que les hommes ont développé avec leurs écosystèmes. Nous vous sommes reconnaissants de bien vouloir nous soutenir dans notre volonté de préserver notre patrimoine, notre gestion et nos métiers.

NB : La plupart de ces filets sont très fins avec de petites mailles et il n’y a aucun risque de prendre un thon ou un mammifère avec ces engins. »

Prud’homie d’Antibes – Golfe Juan les Pins :« A travers ces nouvelles aberrations il en ressort trois points principaux :
1) Nos hauts dirigeants ne connaissent même pas la puissance physique des thons, puisque nous sommes supposés capturer des thons dans les filets fragiles dérivant que nous employons pour les sardines, anchois, liches ou autres.
2) La pêche française est à nouveau bafouée par nos instances du fait que l’on ose prendre en compte l’avis des Espagnols qui sont le plus mauvais exemple de respect en matière de règlementation de pêche européenne.
3) Les dates qui nous sont proposées pour réagir ne nous laissent même pas une dizaine de jours pour ce faire. Ce qui signifie tout simplement que tout est décidé d’avance et qu’une fois encore ce genre de restriction n’a qu’un seul but : faire mourir la pêche artisanale.

Quand verrons nous enfin débarquer, chez nous pêcheurs, ces hauts fonctionnaires avec un ciré et des bottes pour venir en mer avec nous partager nos expériences de terrain et constater la réalité du terrain  ? A force de contraintes et de restrictions la pression ne cesse de monter et les conflits entre pêcheurs et plaisanciers risquent de s’accroitre…

Quand on entend parler de 29 tonnes de thon pour la plaisance et qu’en même temps se profile une interdiction des filets dérivants pour ne pas risquer de capturer un thon rouge, alors qu’il y a très peu de chance d’en attraper avec ce type d’engin, on est en droit de se demander qui est le dindon de la farce…

Il ressort de tout ce CARNAVAL que notre Etat est le petit soldat de l’Europe et nous nous demandons sincèrement si ces gens n’ont pas déjà vendu notre pêche aux autres pays limitrophes ou si ces derniers ne veulent pas en fin de compte, comme dit précédemment, supprimer simplement et purement les petits pêcheurs Méditerranéens.

Pour revenir sur les textes :
Dans nos petits ports de pêche, nombreux sont ceux qui travaillent avec 1500 à 2000 mètres de filets dormants et qui le matin vont aux filets dérivant pour espérer capturer un petit complément.

Sur nos embarcations qui font en moyenne de 6 à 10 mètres tous ces engins sont complémentaires et indispensables, c’est cette polyvalence qui donne l’espoir de rentrer avec une pêche  qui permette encore de bouffer (manger pour les énarques).

Les textes sur plus de vingt pages que nous avons pris le temps de lire (alors que nos horaires sont loin d’être les mêmes que ceux des fonctionnaires) sont purement et simplement une nouvelle mise à mort des petits métiers.

En conclusion, la pêche artisanale nécessite le maintien de tous les filets dérivants pour sa survie. L’Atlantique n’a rien à voir avec la Méditerranée et pourtant tout le monde vote toujours contre nous.  Même si la Méditerranée est contre une loi, peu importe son avis, elle ne sera jamais entendue du fait qu’elle n’a qu’une voix pour s’exprimer. »


Réponse d’Alain Cadec, député européen, Président de la commission de la pêche du Parlement Européen sur l'Encre de Mer
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Entraide

Des bénévoles au secours du pointu d'un pêcheur à Saint-Raphaël



Les bénévoles ne comptent pas leurs heures pour rénover le pointu, outil de travail d'un pêcheur professionnel.

Source : Var Matin par Adeline Lebel

Les passionnés de l’association «bateaux et gréements de traditions» rénovent gratuitement l’outil de travail d’un pêcheur professionnel. Une belle histoire humaine et solidaire

C'est une belle histoire. Solidaire et humaine. Celle de tout un groupe qui s'unit pour aider un patron pêcheur… pas vraiment millionnaire. Les membres de l'association «Bateaux et Gréements de Traditions» (BGT) ont décidé de donner leur temps et leur savoir-faire pour sauver l'outil de travail d'un pêcheur professionnel, son bateau. Un pointu datant de 1958, en mauvais état et dont le moteur est tombé en panne.

Mais le «Tony Jo» n'en est pas moins indispensable à son propriétaire pour prendre le large et gagner sa vie. Ce dernier peut payer les pièces à changer, les matériaux et produits mais la main-d'œuvre nécessaire à une telle réhabilitation coûterait une trop grosse somme.

Moteur, carénage… 2 mois de travail

Il s'agira, en effet, de reprendre la menuiserie, le carénage et la peinture mais aussi toute la partie mécanique avec la réparation de la transmission du moteur, soit deux mois de travail !

Qu'à cela ne tienne, les passionnés de l'association, poussés par leur amour indéfectible des embarcations maritimes traditionnelles, s'engagent dans l'aventure avec enthousiasme, comme ils l'ont déjà fait pour… pas moins de dix-huit bateaux dont les petits derniers, le Marie-Clémence et le Paresseux, qu'ils ont remis à flot...

Un chantier pour reprendre la mer

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Suite de la revue de presse :Mois de Février 2015 


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